Vème Colloque du Cercle algérianiste

16-17-18 Novembre 2018

Au Théâtre de Condom (Gers)

Remettre l’histoire à l’endroit La difficile mission des héritiers des Français d’Algérie ?

Vendredi 16 Novembre

18 heures: Quelle transmission pour quoi faire? Rencontre débat avec les enfants de Français d’Algérie nés après 1962

Samedi 17 Novembre 2018

9 heures: Accueil 10 heures: Hubert Ripoll

La transmission des Français d’Algérie 12 heures: Pause déjeuner 14 heures: Bernard Lugan

L’histoire à l’endroit 16 heures: Emmanuel Navarro

Bannissement et compromission, le « culte des hommes premiers »

19 heures: Soirée festive avec Sylvette ANIM Dimanche 18 Novembre 2018

9 heures Accueil et célébration 9 heures 30 Film sur Hélie de Saint Marc 11 heures Table ronde :

hériter d’une mémoire douloureuse avec Secours de France, Marcela Feraru, Blan-dine de Bellecombe (fille d’Hélie de Saint Marc), Philippe Besineau-Degueldre, Laurence Michel (fille de Michèle Gomez), 11 h 45 Roger Vétillard la dimension religieuse

de la guerre d’Algérie 13 heures: Repas de clôture

Samedi 17 Novembre à 14 heures: Intervention n°2

L’histoire à l’endroit par Bernard Lugan Historien

Samedi 17 Novembre à 10 heures: Intervention n°1:

Hubert Ripoll Psychologue et essayiste

Dans le prolongement de son enquête « 55 ans après l’exil de leurs parents d’Algérie, que font leurs enfants de leur histoire ? » Hubert Ripoll explore la mémoire et les attentes de près d’un millier d’enfants de pieds-noirs nés après 1962. Comment perçoivent-ils l’histoire de leurs parents ? Où se situent-ils entre pour-suite du combat de leurs parents et déni de leur piednoirité ? Que souhaitent-ils faire le leur héritage mémoriel ? Comment pensent-ils le transmettre à leurs enfants ? Hubert Ripoll répond à la question Qui sont ces “enfants” ? Comment ils se sont-ils insérés professionnel-lement et socialement ? Ont-ils échappé au traumatisme de leurs parents ? Qu’en ont-ils fait ? Quelles relations entretiennent-ils avec la communauté pied-noire. Puis il analyse les malentendus entre ceux nés en France et leurs familles, avec les associations et avec la société française. Il décrit enfin les conditions de la résilience de la communauté pied-noire.Dans le prolongement de son enquête « 55 ans après l’exil de leurs parents d’Algérie, que font leurs enfants de leur histoire ? » Hubert Ripoll explore la mémoire et les attentes de près d’un millier d’enfants de pieds-noirs nés après 1962. Comment perçoivent-ils l’his-toire de leurs parents ? Où se situent-ils entre poursuite du combat de leurs parents et déni de leur pied-noirité ? Que souhaitent-ils faire de leur héritage mémoriel ? Comment pensent-ils le transmettre à leurs enfants ?Hubert Ripoll répond à la question Qui sont ces “enfants” ? Comment ils se sont-ils insérés pro-fessionnellement et socialement ? Ont-ils échappé au traumatisme de leurs parents ? Qu’en ont-ils fait ? Quelles relations entretiennent-ils avec la communauté pied-noire. Puis il analyse les malentendus entre ceux nés en France et leurs familles, avec les associations et avec la société française. Il décrit enfin les conditions de la résilience de la communauté pied-noire.

Depuis 1962, l’écriture officielle de l’histoire algérienne s’est appuyée sur un triple postulat : - Celui de l’arabité du pays nie sa composante berbère ou la relègue à un rang subalterne, coupant de ce fait, l’arbre algérien de ses racines. - Celui d’une Algérie préexistant à sa création par la France à travers les royaumes de Tlemcen et de Bougie présentés comme des noyaux pré-nationaux. - Celui de l’unité d’un peuple prétendument levé en bloc contre le colonisateur alors qu’entre 1954 et 1962, les Algériens qui combattirent dans les rangs de l’armée française avaient été plus nombreux que les indépendantistes. En Algérie, ces postulats biaisés constituent le fonds de commerce des rentiers de l’indépendance. En France, ils sont entretenus par une université morte du refus de la disputatio et accommodante envers les falsifications, pourvu qu’elles servent ses intérêts idéologiques. Dans les deux pays, ces postulats ont fini par rendre le récit historique officiel algérien aussi faux qu’incompréhensible. Cinquante ans après l’indépendance, l’heure est donc venue de mettre à jour une histoire qui doit, comme l’écrit l’historien Mohamed Harbi, cesser d’être tout à la fois « l’enfer et le paradis des Algériens ». Ce livre répond donc aux interrogations fondamentales suivantes : L’essence de l’Algérie est-elle Berbère ou Arabe ? Avant la conquête française, ce pays fut-il autre chose qu’une province de l’Empire ottoman ? Les résistances d’Abd el-Kader et de Mokrani furent-elles des mouvements pré-nationaux ?Que s’est-il véritablement passé à Sétif et à Guelma en mai 1945 ? La France a-t-elle militairement perdu la guerre d’Algérie ? Quelle est la vérité sur le « massacre » du 17 octobre 1961 à Paris ? Enfin, peut-on raisonnablement affirmer que la France ait « pillé » l’Algérie comme le prétendent certains ?

Samedi 17 Novembre à 16 heures: Intervention n°3

Bannissement et compromissions:

le « culte des hommes premiers »

par Emmanuel Navarro Philosophe

1962, il y avait eu le massacre de la rue d'Isly, puis le pogrom d'Oran, les meurtres, les enlèvements de civils. Le bannissement (violent) des Français d'Algérie vint couronner le constat irrévocable d'incompatibilité que deux civilisations avaient dressé d'une expé-rience de cohabitation vieille de plus d'un siècle. L'immigration algérienne de masse vo-lontaire en France qui s'ensuivit, quel sens avait-elle ? Pourrait-elle échapper à ce même diagnostic ? 2005, l'explosion des banlieues 2016, Paris, puis Nice, puis et toujours, comme une énigme obsessionnelle, le drame algérien se rappelle à la mémoire des obser-vateurs. La violence a une histoire, nous dit l'auteur. Quelle forme voulons-nous donner à la vie commune future ? Aurons-nous la force de nous épargner le pire de l'altérité qui nous est imposée, aurons-nous le courage de dé-fendre le meilleur des valeurs de notre modernité? Encore faudrait-il que nous soyons en position de penser et d'agir avec la lucidité que cet exercice exige de nous. Rien de moins assuré ! L'auteur soulève ici le problème de l'aliénation qui nous rend inaptes pour une telle réflexion. Un mythe moderne nous a fait perdre pied avec la réalité : «le culte des hommes premiers». De terribles conséquences en ont déjà découlé. À travers ses «enquêtes», l'auteur cerne le régime imaginaire de l'époque présente. Il résume celle-ci en un terme terrible : compromission. Commencée il y a plus de 80 ans...

Dimanche 18 Novembre à 9 heures: Film Hélie Denoix de saint Marc témoin du siècle

Quand l’héritage touche au sacré, que fait-on de la mémoire douloureuse et brulante de nos parents?

Le Maréchal Foch disait: " Parce qu'un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir. " Pour parler d’Hélie de Saint Marc, un film, une heure n’y suffisent pas. L’apport de ce témoin du siècle est immense. Des responsables de secours de France, Marcela Feraru et Blandine Greyfie de Belle-combe (fille d’Hélie de Saint Marc)nous parleront de la vie de l’homme et de l’histoire de ce film dont on comprend aisément la portée si nécessaire pour resituer le contexte historique de la fin de l’Algérie française. Une discussion s’en suivra sur « la vie d’après » des proches de ceux qui ont mis leur vie au bout de leurs idées. Nous aurons le plaisir d’accueillir en plus des précédents interve-nants Laurence Michel (fille de Michèle Gomez fiancée de Bobby Dovecar), Philippe Bésineau Degueldre, Jeanne Marie Bazin Borloo

Information sur un livre essentiel à paraitre prochainement Dimanche 18 Novembre à 11.45 heures: Roger Vétillard La dimension religieuse de la guerre d’Algérie

Contact infos:

Marie Paule Garcia

mobile: 06 30 37 00 41

@mail: marie-paule.garcia3@orange.fr

Animation musicale et

support technique

SYLVETTE ANIM

Sylvette et Gilbert Aguiere apporteront une respiration musicale à nos discussions. Ils animeront également la soirée du samedi et la célé-bration du Dimanche en début de matinée

Contact réservations:

Françoise MORA

4 avenue de la gare

32 100 Condom