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Projet Pilote de facilitation de dialogue intercommunautaire pour la réconciliation nationale et la cohésion sociale à Bangui, Bouar et Bossangoa « Atelier de Renforcement des capacités des Autorités Locales et des Leaders Communautaires des 8 Arrondissements de la ville de Bangui sur la Cohésion Sociale » 1

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Projet Pilote de facilitation de dialogue intercommunautaire pour la réconciliation nationale et la cohésion sociale à Bangui, Bouar et Bossangoa

« Atelier de Renforcement des capacités des Autorités Locales et des Leaders Communautaires des 8 Arrondissements de la ville de Bangui sur la Cohésion Sociale »

Bangui, mars 2014

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Projet Pilote de facilitation de dialogue intercommunautaire pour la réconciliation nationale et la cohésion sociale à Bangui, Bouar et Bossangoa

Contenu

PARTIE I : PRESENTATION ET DEROULEMENT DE L’ATELIER...................................................................3

CONTEXTE :.........................................................................................................................................3

OBJECTIFS DE L’ATELIER.....................................................................................................................4

RESULTATS ATTENDUS DE L’ATELIER..................................................................................................4

METHODOLOGIE SOUHAITÉE.............................................................................................................5

BÉNÉFICIAIRES DE LA FORMATION.....................................................................................................5

PARTIE II : RESULTATS DE L’ATELIER.......................................................................................................7

Quelques attentes des participants:...................................................................................................7

Qu’est-ce que la cohésion sociale pour les participants :...................................................................7

Présentation par SFCG sur la Cohésion sociale...................................................................................8

Communication sensible au conflit....................................................................................................9

RESULTATS ATELIER 1 – 2 – .............................................................................................................10

Intervention du département C4D d’UNICEF sur la communication participative axe et les stratégique pour la diffusion des messages......................................................................................13

Evaluation de la première journée par les participants....................................................................14

L’ECOUTE ACTIVE DANS LA COHESION SOCIALE...............................................................................16

LE DIALOGUE DANS LA COHESION SOCIALE.....................................................................................17

Concertation et coordination :.............................................................................................................21

Mot de clôture par les participants :....................................................................................................21

Liste des participants:……………………………………………………………………………………………………………………...23

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PARTIE I : PRESENTATION ET DEROULEMENT DE L’ATELIER

CONTEXTE :La République Centrafricaine traverse depuis des décennies une crise militaro politique récurrente ponctuée de coup d’Etat, considéré par les classes politiques comme le seul moyen d’accéder au pouvoir. Malgré les multiples assises organisées par les centrafricains en vue de sortir définitivement le pays du désastre ; le pays est toujours en proie à une insécurité meurtrière.

Depuis le début décembre 2012, le pays a encore sombré dans une crise militaro politique sans précédente provoquée par l’avènement de la coalition Seleka le 23 mars 2013 au pouvoir.

Cette violence engendrée par la Seleka a été caractérisée par de nombreuses atteintes aux droits humains, les pillages, sur l’ensemble du territoire ; ce qui a suscité la constitution et la riposte de la milice dénommée Anti-Balaka comptant dans ses rangs des éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA). Les actions de cette milice débutées en septembre 2013 dans le Nord (Ouham) sont dirigées contre les communautés musulmanes et peuhls dont sont originaires la majorité des combattants de la Seleka. La succession des attaques, ripostes et représailles s’est soldée par de nombreuses pertes en vies humaines et des déplacements massifs des populations à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

La dégradation de la situation sécuritaire s’est encore amplifiée suite à l’attaque de la milice Anti-Balaka le 5 Décembre 2014. La capitale fut alors plongée dans un cycle de violences, de vol et des pillages dans les quartiers à majorité musulmane.

On a assisté à l’exode des populations à risque suite à la montée en puissance des anti-Balaka à Bangui. Les leaders communautaires, les chefs des quartiers et les religieux ont initiés des multiples actions de dialogue inter communautaire visant à atténuer les effets des attaques intercommunautaires. Des comités de vigilance inter quartiers pour lutter contre le pillage et les vols ou banditisme ont été mis en place par endroit. Mais ces initiatives ont connu des disfonctionnement à cause du manque des moyens mais surtout à cause des menaces des bandits, les pillards et les éléments armés.

Le PNUD en réponse aux problèmes causés par la persistance des violences et des vagues de tueries aveugles, malgré la présence des forces internationales de la MISCA et Sangaris ; a initié un projet pilote de facilitation de dialogue inter communautaire pour la réconciliation nationale et de la cohésion sociale. Sur demande des autorités locales et leaders communautaires, il se propose d’organiser une formation des formateurs des membres du comité des Arrondissements de la ville de Bangui pour l’arrêt de violence et l’apaisement, gages d’un dialogue inter communautaire apaisé et de la réconciliation nationale.

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OBJECTIFS DE L’ATELIER:

Objectif général :

Renforcer la capacité technique des membres des comités des 8 Arrondissements de la ville de Bangui afin de mieux les outiller à former les chefs de quartiers et les personnes relais membres des comités des quartiers en matière de sensibilisation et plaidoyer sur la nécessité d’arrêter la violence et d’apaiser le climat social et communautaire dans la ville de Bangui.

Mettre en place un guide de formation sur l’arrêt de la violence et la nécessité d’engager un dialogue inter communautaire durable dans la ville de Bangui d’abord, ensuite dans le pays.

Objectifs spécifiques :

Former les membres des comités des Arrondissements en matière de technique de médiation et résolution des conflits afin qu’ils puissent devenir opérationnel.

Doter les membres des comités des Arrondissements des outils pratiques en matière de dynamique de groupe et les techniques de communication pour un changement de comportement vis-à-vis des violences, tueries et pillages dans les quartiers de Bangui.

Définir les critères de choix des personnes relais et des membres des comités de vigilance.

Adopter une structuration des groupes d’intervention par activité et par quartier Définir les modalités d’organisation des séances dans les quartiers (qui fait quoi

quand comment ?) Établir le cahier des charges du comité d’Arrondissement, Convenir des messages de sensibilisation, Définir les mesures conservatoires (médiation), Proposer les sites à assainir par Arrondissement (consensus). Proposer la méthode d’approche pour les activités sportives. Proposer les critères d’identification des groupes de femmes et de jeunes pour les

activités d’assainissement.

RESULTATS ATTENDUS DE L’ATELIER

A l’issue de ces assises, les participants seront en mesure de : Mieux maîtriser les techniques de communication inter communautaire avec les

leaders des communautés. Engager des actions de plaidoyer et la communication pour un changement de

comportement en faveur de la cessation des hostilités inter communautaires. Former les chefs et les personnes relais

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Disposer d’un guide de formation contenant tous les détails par objectif spécifique

METHODOLOGIE SOUHAITÉE

La méthodologie de l’atelier a été participative et inclusive. L’atelier a été animé par Madame Mariama GAMATIE du PNUD avec l’appui de Monsieur Thomas BANZE, directeur Pays de l’ONG Search For Common Ground en Centradrique, et de Madame AWA du département C4D de l’UNICEF invitée à faire une présentation sur la communication participative. Des travaux de groupes et de plénières ont été organisés pour faciliter l’approfondissement des échanges et l’interaction continue des participants. Des témoignages basés sur les expériences de chaque participant en matière de communication interpersonnelle ont également été utilisés.

BÉNÉFICIAIRES DE LA FORMATION

Cet atelier a réuni les participants suivants :- 8 Maires des Arrondissements de la ville de Bangui- 40 participants composés des membres des comités des Arrondissements choisis au sein

de la population par les Maires conformément aux critères de disponibilité, crédibilité, engagement pour la paix et motivé par l’esprit de bénévolat. Ces membres incluent les jeunes, les femmes et les confessions religieuses.

- Quelques acteurs clés (ONG) ayant des activités dans le domaine de la cohésion sociale à Bangui et dans les autres provinces (SFCG,MERCY CORPS, DRC,…

- Directeur Général du Ministère de Communication et Réconciliation Nationale et Point Focal en matière de réconciliation nationale

- La mairie de la ville de Bangui.

Les cérémonies d’ouverture ont été présidées par Madame le Ministre de la communication ayant en charge la réconciliation nationale.

Total : 70 participants

QUELQUES ORIENTATIONS SUR LA VISION QUI SOUS-TEND LA FORMATION

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Aujourd’hui, le contexte de la RCA est celui de la crise violente : c’est le pouvoir de la force, du bruit des armes et leur règne, ce sont les camps de déplacés et l’exode massif des populations, ce sont les pillages incessants et la loi du talion. Mais c’est aussi la présence des forces internationales venues aider pour protéger les populations.

Dans un tel contexte, les mécanismes modernes ou traditionnels de gestion et de prévention des crises ne fonctionnent pas ou sont quasiment inexistants. Et les solutions proposées s’inscrivent d’abord et presque exclusivement dans l’urgence, la protection. Pour les populations, c’est le cycle de vengeance – représailles, le repli identitaire et religieux, bref de la réaction au lieu de la prévention car tous les repaires et les ressorts du lien social et communautaires ont été désarticulés.

La solidarité sous régionale et internationale n’arrive pas à se développer comme il se doit pour contribuer à solutionner les vrais problèmes : ceux du développement, du retour à vie avec ses dynamiques sociales économiques, culturelles, etc….

C’est pourquoi, nous plaçons cet atelier sous le signe du renforcement des capacités pour la prévention car ‘‘l’urgent chasse l’important’’ et qu’il est impérieux de sortir de l’engrenage la réaction pour s’inscrire dans l’action préventive parce que le prix de l’inaction est très cher : il se solde aujourd’hui en perte de vies humaines par milliers.

Les différents principes fondamentaux qui guideront le déroulement de la formation sont les suivants :

L’appropriation et la durabilité : c’est pour cela que les participants de l’atelier sont tous des nationaux qui interviennent déjà à la base pour essayer de ramener la paix mais dont l’action devrait être renforcée : on s’appuie sur l’existent pour le valoriser et le consolider.

La responsabilité : la formation visera à renforcer la prise de conscience qu’il est du devoir des participants de former d’autres acteurs à leur tour pour amplifier les effets de l’action des partisans de la paix. Cela ne se fera pas sans engagement de leur part ni sacrifices pour leur pays. Cela exige aussi de l’humilité, du respect pour les autres.

La participation : elle sera inclusive et devra tenir compte de l’équilibre du genre. La réussite est commune et se fondera sur l’exigence de la redevabilité et de la

transparence. L’importance de la culture comme élément fédérateur des énergies ; car elle représente

et symbolise ce qui rassemble les filles et les fils d’un pays. Il est important de comprendre le contexte culturel et de l’intégrer dans tout processus de paix.

La nécessité de bâtir la confiance par delà les différences : en effet, les différences sont une partie intégrante de la richesse d’un pays. Il faut reconnaître et accepter l’autre comme soi même, avec ses limites et ses forces, c’est un signe d’ouverture et de tolérance.

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Le présent atelier est un atelier de formation des formateurs qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet pilote de facilitation du dialogue intercommunautaire pour la

réconciliation nationale et la cohésion sociale (voir présentation en annexe).

PARTIE II : RESULTATS DE L’ATELIER

Après le mot introductif et le cadrage présenté par Mme Bayard Mariama Gamatié, sur le contexte et les orientations de l’atelier organisé en réponse aux besoins de capacitation exprimé par les chefs des quartiers lors des échanges, Madame le Ministre de la communication et de la réconciliation nationale a pris la parole pour l’ouverture officielle qui peut se résumer en trois mots clés à savoir :

- Remerciements au PNUD pour l’initiative et aux participants qui se sont mobilisés compte tenu de l’importance qu’ils attachent au rétablissement de la paix dans leur pays

- Soutien et volonté du Gouvernement d’accompagner toutes les initiatives qui seront entreprises dans le cadre du rétablissement de la cohésion nationale au niveau du pays

- Présentation du directeur général national et point focal pour les questions de cohésion sociale qu’il va falloir contacter à tout moment qu’on a besoin de l’appui du Gouvernement dans ce domaine, et en cas d’indisponibilité du Ministre

Quelques attentes des participants: - Recevoir des directives et être outillés pour aller sur le terrain et sensibiliser dans les milieux pour

la cohésion - Aider à définir les stratégies qui peuvent aider les communautés à aller vers une véritable

réconciliation tout en insistant sur les blessures intérieures et les blessures de mémoire - Outiller pour parler suffisamment de la paix auprès des populations- Apprendre les techniques pour convaincre la population qu’il faut la paix et la réconciliation

Qu’est-ce que la cohésion sociale pour les participants :

Ayant posé la question aux participants sur leur compréhension de la cohésion sociale, ces derniers ont répondu comme suit :

- Savoir se comporter, avancer ensemble, supporter les autres- Une entente parfaite entre des personnes qui vivent en société mais en mettant en avant l’esprit de

tolérance- Etre solidaire envers les autres et son prochain.

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Présentation sur la Cohésion sociale (SFCG)

La cohésion sociale est différente de la mixité sociale ! Mixité sociale : référence à la cohabitation dans un même espace de groupes sociaux

divers/avec des caractéristiques différentes. o Elle se construit, c’est un combat pour une société plus solidaireo Elle fait face à la tendance de séparatisme,o Vivre ensemble : mais ça ne signifie pas vivre sans tensionso Elle est enrichissante

Cohésion sociale : ensemble des processus sociaux qui contribuent à assurer à tous les individus l’égalité des chances et des conditions, le bien-être économique, social et culturel, afin de permettre à chacun de participer activement à la société et d’y être reconnu

Cohésion Sociale : Diversité + participation active + reconnaissance par tous et pour tous Principe lié à la Cohésion Sociale : C‘est une construction produite dans des lieux de concertation avec les acteurs sociaux ; c’est un processus participatif.

Définition Cohésion Sociale selon les Canadiens et les Français :

C’est un processus permanent qui consiste à établir des valeurs communes et des objectifs communs et à offrir l’égalité des chances en se fondant sur un idéal de confiance et de réciprocité parmi tous les hommes. Les liens de confiance sont essentiels pour construire la cohésion sociale. (selon les Canadiens)

La cohésion sociale est l’ensemble des processus sociaux qui contribuent à ce que les individus aient le sentiment d’appartenir à une même communauté et se sentent reconnus comment appartenant à cette communauté » (Commissariat Général du Plan – France)

Cohésion sociale en Afrique : L’aspect des conflits liés à l’accès aux ressources et au Pouvoir

Cohésion Sociale :o Processus/ construction (pas une condition, pas un état final)o Construction dans la concertation o Sentiment d’appartenance à une même communauté. (Ce qui a pour base la

confiance)

5 dimensions/indicateur de la cohésion sociale :

Appartenance …………………………………………………… IsolementInsertion………………………………………………………….. .ExclusionParticipation……………………………………………………… PassivitéReconnaissance…………………………………………………… Rejet

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Légitimité ………………………………………………………… Illégitimité

Appartenance : même valeurs/ communauté Insertion : accès aux différents services de la même manière qui mettent les individus

ensembles sur un même pied d’égalité Participation : Prendre part activement aux processus de dialogue/paix/ vie de la société

centrafricaine Reconnaissance : reconnaître que nous sommes tous des Centrafricains Légitimité : reconnaître l’autorité et la respecter,

Comprendre le conflit

o Problème : une question qui demande à être résolueo Conflit : une question qui oppose deux ou plusieurs partieso Position : point de vue d’un individu ou d’un groupe d’individu sur une question qui doit être

résolue (perception)o Intérêt : c’est ce qui pousse une personne ou un groupe de personne à prendre une

quelconque position face à un problème.

Causes Profondes des conflits

Structurelles : inégalités de pouvoir ou d’autorité inégalité d’accès ou de contrôle des ressources et injustice sociale

Relationnelles : manque de dialogue, de fortes émotions, perceptions erronée et stéréotypes Psychologiques – manque de respect/ la non –reconnaissance / manque de relations

humaines D’information : différentes procédures d’évaluation et d’interprétation des données. De valeur – intolérances religieuses ou ethniques, insensibilité au genre et des idéologies

contradictoires.

Cycle du conflit :

ETAPES : FAIRE ATTENTION A :

Pas de conflit

Conflit latent Prévention

Emergence Position Perception des parties

Escalade Dommages causés par le conflit

Confrontation/ impasse Dommage grave causé par le conflit

Réduction des tensions Intérêts des parties, intérêts de la Communauté

Résolutions de conflit Points Communs, Accord

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Réconciliation, Construction de la Paix Initiatives de construction de la paix

TRAVAUX EN CARREFOUR

Pour faciliter plus des discussions et d’échanges entre participants, quatre groupes ont été constitués et ont travaillé dans deux ateliers différents pour répondre aux questions suivantes :

- Dans le contexte actuel de la Centrafrique, que peut signifier la cohésion sociale ?- Qui doit être ciblé, par quel message et par quels canaux de communication dans nos

activités ?

RESULTATS ATELIER 1 – 2

Atelier 1   : quel est le contexte actuel en RCA ? Que peut signifier la cohésion sociale dans un tel contexte?

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Groupe 2 : Qu’est-ce que la cohésion sociale selon le contexte actuel ?

- Tenir compte des objectifs communs et la concertation avec les acteurs sociaux- Ensembles des processus sociaux- Reprise de la conscience- Entente cordiale avec toutes les couches sociales- Préconiser le dialogue- Vivre ensemble que par la concertation- Désarmement du cœur et de l’esprit

Participation : provoquer le dialogue et la participation de tous Appartenance

Groupe 1 : Qu’est-ce que la cohésion sociale selon le contexte actuel de la Centrafrique ?

- Vivre en communauté dans une parfaite entente sans discrimination raciale et religieuse et inter-ethnique

Appartenance

Groupe 3 : Qu’est-ce que la cohésion sociale selon le contexte actuel ?

- L’ensemble des processus sociaux à mettre en œuvre pour favoriser l’équitabilité, l’accès aux ressources naturelles et d’un pouvoir partagé

L’insertion Légitimité

Groupe 4 : Qu’est-ce que la cohésion sociale selon le contexte actuel ?

- Appartenance effective : chaque communauté doit avoir le sentiment de faire partie intégrante du pays

- Participation collective : combattre la passivité et prendre part à la vie communautaire

- Bonne gouvernance- Insertion : que chaque centrafricain se sente effectivement concerné et intégré dans la

communauté ;- Légitimité politique et sociale : Centrafrique aux centrafricains de tous bords sans

Exclusion- Reconnaissance : Que chaque communauté se sente reconnue et acceptée

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Conclusion : Dans le contexte actuel, quatre principaux éléments communs de la cohésion sociale ressortent de cette réflexion participative en carrefour : L’appartenance ; la légitimité, la participation et l’insertion

Cela signifie que pour passer des messages de cohésion sociale, il faut penser avant tout à l’aspect :

D’appartenance : on est tous un et unique De légitimité : parler de l’appui des institutions et comment le faire pour les rendre

forte et crédible afin de mener un bon travail de cohésion sociale. De participation : pour être légitime, il faut que la communauté participe, et donc que

les institutions inclus la communauté. L’insertion : que tous se sentent concernés et intégrés

Atelier 2   : Qui et quels messages et par quel canaux diffuser des messages ?

Qui ?

- Les acteurs en conflit,

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- Les confessions religieuses, - La Société Civile, - Les autorités, - Les autochtones, - Les jeunes, - Les Femmes

Quel message ?

- Message de Paix, - Dialogue - Réconciliation- Tolérance

Canaux ?

- Canal de proximité - Par les notables - A travers les religieux- A travers les artistes, activités culturelle et artistique- A travers le sport- A travers les affiches- A travers les ateliers de formation ;- Par la jeunesse, - Par les enfants- A travers une campagne de sensibilisation, - Dans les lieux de culte- A travers des rencontres et des discussions, - Par communication orale- A travers la radio et la Télévision

La communication participative et les axes stratégiques pour la diffusion des messages (AWA Unicef)

Comment mettre en avant l’aspect positif ? Comment habiller les messages ? Il faut une idée clé + un outil Mettre l’accent sur des messages positifs Les résistants représentent environ 6% de la population, mais il faut continuer à

diffuser des messages et persévérer pour induire la cohésion sociale. Il faut identifier

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QUI on peut utiliser pour véhiculer les messages, c’est-à-dire identifier la personne clé

- 3 droits de la communication droits d’être informé doit d’être entendu le droit de participer et de prendre des décisions qui participe aux

actions de qui ? Pose aussi la question de l’utilisation d’un code linguistique

commun Même code linguistique et même code de communication et de dialogue. D’où le besoin de mettre l’action sur la participation pour comprendre quel est le code linguistique à utiliser pour véhiculer efficacement le message

Approche pour la cohésion sociale et la paix : Connaissance de la communauté – c’est qui exactement que nous ciblons ? Mobilisation de la communauté Participation de la communauté

Quels sont les facteurs qui influencent l’acceptation des messages et la cohésion sociale ? Attirer l’attention de ma communauté ? Comment rendre le message captivant? Inciter à agir (comment ? quel canal utiliser ?) Eveiller l’intérêt Susciter le désir d’aller vers la cohésion

Priorité pour susciter l’adhésion aux messages. Le message doit : Fournir des informations précises sur le message de cohésion sociale qu’on veut

faire passer Concevoir un média de manière participative – le plus efficace selon la communauté

visée Diffuser une expérience, un témoignage précis – montrer qu’on est prêt à aller vers

l’autre Débattre des barrières et solutions potentielles au sein de la communauté – débat

constructif Utiliser les « groupes résistants » - faire le plaidoyer auprès des leaders de groupes

résistants Accroître la confiance en soi afin de sortir de X pour aller vers Y Promouvoir le soutien de personne clé/ proche pour avoir la cohésion Avoir une cohésion sociale

Conclusion   : Toujours mettre l’accent sur la participation et la mobilisation.

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Evaluation de la première journée par les participants:

1er participant. Ce participant a déclaré avoir retenu ce qui suit.

- Très bonne journée. Les exposants ont été merveilleux et les participants ont été très attentifs et participatifs

- Cohésion sociale : Appartenance, insertion, participation, reconnaissance, légitimité - Causes du conflit :

o Structurelle o Informationo Valeuro Causes relationnelles

- Présentation par Mme Awa pour les stratégies de communication

2ème participants. Ce participant a donné l’appréciation suivante.

- Vrai succès pour toute la journée précédente. Harmonie dans la méthodologie et les présentations. Appréciation de la méthode participative proposée dans l’atelier. Beaucoup de connaissance accumulées qu’il sera utile de mettre en pratique avec les collaborateurs et dans le travail quotidien.

3ème participant. Ce participant a :

- Reconnu et dit merci pour la qualité des intervenants ; pour la facilité dans la communication.

4ème intervenants. Pour ce participant :

- « La cohésion n’est pas un fait, ce n’est pas inné, c’est un processus et il faut tout faire pour le cultiver ».

Intervention du Directeur pays de Mercy Corps :

- « Le processus de la cohésion sociale a commencé ici hier ! »

Intervention de Mme Bayard Mariama G. PNUD :

Après avoir suivi les points des vues des uns et des autres, quelques clarifications ont été fournies notamment l’implication de tous dans la mise en œuvre des activités au sein des arrondissements. On est ensemble, ici c’est le début et d’autres acteurs vont aussi participer : les femmes, les jeunes… on va aller par étapes, tout en utilisant les artistes comédiens et les médias… Le PNUD compte sur l’engagement et la détermination de tous les participants pour que cet atelier soit le point de départ d’une véritable mobilisation pour un arrêt effectif de la violence en RCA. « Singuila Mingui »

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Intervention de Thomas Paul SFCG :

- Si on est ensemble dans les quartiers et on travaille en coordination, alors on limite les risques ! Cela nécessite une synergie, il ne faut pas travailler seul. On va mener un jeu au niveau communautaire et au niveau global pour bien avancer.

Intervenant : il faut briser la peur.

L’ECOUTE ACTIVE DANS LA COHESION SOCIALE (Mariama et Thomas)

L’importance et la capacité de l’écoute active :

Dans le dialogue et la cohésion sociale, l’écoute est un puissant outil du médiateur. L’écoute fournit des informations sur les intérêts, les rapports, les opinions … ; l’écoute et le respect pour les opinions des autres est très importante car ça permet de bien disposer les gens, et se rendre disponible est nécessaire pour partager et convaincre l’autre : bien écouter permet de :

- Montrer que tu es important pour moi,- Montrer que tu existes pleinement pour moi- Montrer que je trouve en l’autre la même humanité- Montrer que je te reconnais le même droit à l’existence que moi

C’est un outil fondamental de la cohésion sociale :

Il y a plusieurs façons d’écouter :

- De manière distraite et réactive, sans se concentrer. Ce n’est pas une écoute porteuse de solution ;

- Ecoute attentive, active, qui soulage, qui permet la discussion.

Ecouter ≠ Entendre !

Ecouter c’est entendre intensément ; prêter attention à l’autre ; essayer de le comprendre et de comprendre ce qu’il dit. Pour écouter activement, il faut faire de la place en soi pour accueillir la parole de l’autre Ecoute attentive, intensive et empathique.

Principe de l’écoute active :

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On écoute avec tous les signes de l’écoute ; avoir une attitude compréhensive, chaleureuse et cordiale.

Ecouter c’est commencer par se taire : on enregistre la voix de l’autre en suspendant sa voix intérieure pour ne pas interrompre l’autre ;

Ecouter, c’est faire une promenade avec un ami et être empathique: essayer de s’adapter à son interlocuteur, de le valoriser. Il faut montrer à son interlocuteur que l’on marche ensemble et qu’il est important pour soi ; c’est pour ça que j’écoute l’autre et que je prends mon temps pour l’écouter. Ecouter, c’est accueillir l’autre, se mettre à la place de l’autre.

Refuser de penser à la place de l’autre ; Prêter attention à ce qu’est dit et ce qui n’est pas dit : il faut être attentif aux non-

dits Ecouter, c’est apprendre l’art de reformuler : il faut reformuler ce qu’on vient de

nous dire pour bien tester sa compréhension. Ça invite aussi à confirmer avec l’autre sa compréhension et de lui demander si on a bien compris son message. prêter attention au possible point d’ombre ou d’incompréhension : poser des questions de clarification

Prendre des notes à la voler : si il y a une trace écrite, ça permet de s’y référer ensuite et de mieux enregistrer

Toujours clôturer en disant merci à son interlocuteur!

L’écoute suppose une disponibilité physique et psychologique, demande du temps, et nécessite un lieu favorable à l’écoute

LE DIALOGUE DANS LA COHESION SOCIALE( Mariama Thomas)

La cohésion est un processus interactif qui nécessite non seulement l’écoute, mais aussi le dialogue.

Débat  : chacun expose sa position et la défend. On aboutit à un constat de désaccord- L’enjeu du débat: clarifier sa position dès le départ en pensant que c’est son opinion

qu’est la bonne entraine une critique de l’autre dès le départ et le débat est centré sur l’individu

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Discussion  : chacun tente de prouver qu’il a raison. Les arguments s’échangent dans une atmosphère souvent conflictuelle- L’enjeu de la discussion : analyser la pertinence des arguments de chacun

Dialogue  : la conversation sort du conflit pour arriver à une phase de collaboration sous la forme de dialogue- L’enjeu : faire apparaitre une vision commune du problème, puis une solution

partagée

DEBAT DIALOGUEPrésumer que c’est moi qui sait tout et qui a raison

Supposer que les autres possèdent une partie de la réponse

Prouver que les autres ont tord Trouver une compréhension communeObjectif : gagner Dans un débat, « …tout le monde parle et personne n’écoute… »

Objectif : trouver un terrain d’entente gagnant- gagnant Dialogue : « …il y a celui qui parle et celui qui écoute, chacun a son tour… »

Ecouter et trouver des failles Ecouter pour comprendreDéfendre des hypothèses personnelles Tester des hypothèses personnellesCritiquer les opinions des autres Examiner toutes les opinions – vision holistiqueDéfendre une opinion par rapport à d’autres – confrontation

Admettre que la réflexion des autres peut améliorer la notre

Chercher les failles et les faiblesses de l’autre Chercher les forces et les valeurs des autres positions

Chercher uniquement une solution qui s’harmonise avec sa position sans penser à l’autre

Chercher à améliorer, inclure l’autre pour permettre de créer un nouveau terrain d’entente

En allant intervenir auprès de ces paires, il faut penser à dialoguer et non débattre ou discuter!

Débat Discussion DialogueConstituent les trois phases d’une conversation constructive

DIALOGUE = CONSENSUS

Le débat et la discussion se limitent au registre de pour ou contre, raison ou pas raison, alors que le dialogue se situe dans la recherche d’une solution partagée, d’un terrain d’entente.

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Atelier 3 : Que faire pour arrêter la violence à Bangui et dans le pays ? Que faire pour travailler ensemble pour la paix à Bangui et dans le pays ?

Les groupes ont été constitués ainsi qu’il suit et chacun d’entre eux a eu à traiter une question spécifique :

- Femme : quels sont les messages à véhiculer, Comment les véhiculer, quels sont les critères de choix des membres de groupes à constituer ?

- Maires : Comment organiser les séances de restitutions dans les quartiers ?- Religieux : Quelle approche utiliser dans les quartiers pour faire passer des messages

et parler aux gens ? - Jeunes : Donner les difficultés/ risques auxquels on pense faire face avec ce travail ?

Comment vous-même vous pensez contourner ces difficultés ?

Femme : Que faire pour arrêter les violences?

Dialoguer avec les couches sociales

Quel message?

o Message de pardon et de toléranceo Humilitéo Paix o Respecter la légitimitéo Citoyenneté – visant particulièrement les jeunes pour le respect du bien

commun

Comment ?

- Organiser des rencontres sportives intercommunautaires, manifestations culturelleso Des équipes mixtes qui engagent à la fois des Musulmans/chrétiens/ des non-

croyants- Marche pacifique organisé par les femmes pour montrer leur « ras-le-bol ».

comment garantir la sécurité ? par des démarches administratives.o Implication de toutes les tendances des femmes de Centrafriqueo Solidarité avec les autorités/ forces sécuritaires, ONG, médias…

- Sensibilisation à travers les médias : o Mener toute une campagne de communication : médias, affiches, téléphone…

Quels critères de choix des membres des comités? Il faut une personne :

- Ouverte avec une bonne expression

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- Un ancien belligérant ayant renoncé à prendre les armes et qui peut s’adresser à ses compatriotes

Maire : Que faire pour arrêter les violences ?- Identifier les belligérants- Communiquer avec les leaders pour une participation à la base- Organiser des séances de plaidoyers permanents - Interpeler en cas de dérapage- Instaurer un climat de confiance - Procéder au désarmement volontaire suivi d’un accompagnement social- Implication des chefs de quartiers pour le suivi

Comment organiser les séances de restitutions : - Organiser une séance de restitution avec les chefs de groupes/quartiers, leaders

communautaire, ONG et association ;- Responsabiliser ces leaders dans leur entité respective pour la transmission des

messages ;- Suivi et évaluation périodique : Faire un calendrier de suivi : réunion mensuelle des

maires (chef de groupes, les maires, la maire centrale, le gouvernement)o visiter les entités pour voir s’il y a mise en route des activités par les entités ? o Rapports écritso Renforcer l’aspect de coordination pour que les activités/actions ne soient pas

éparpillées

Visite rapport coordination entre responsable et partage d’information réunion mensuelle.

Résultat attendus : reprise de la vie dans les quartiers

Jeunes : Que faire pour arrêter les violences ?- Travail de sensibilisation de proximité : maison par maison pour toucher les gens- Sensibilisation de masse - Gagner la confiance - Actions sportives/ culturelles - Plaidoyer vers les autorités et les responsables

o Très bien cibler les actions et avoir des objectifs précis et clairs.

Règlement des structures de base

Dialogue des communautés

Réparation des préjudices subis

Risque :

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- Insécurité : faire ré-assoir l’autorité de l’Etat- Impunité : traduire en justice les auteurs de crimes- Pauvreté : création d’activités génératrices de revenus et emplois- Alphabétisation : éducation pour tous

Religieux : Quelle approche utiliser dans les quartiers ?- S’appuyer sur les textes sacrés

o Faire passer les messages dans les Eglises, mosquées, temples groupe charismatique

o Campagne d’évangélisationo Sensibilisation par voie des médiaso Impliquer les différents groupes à réfléchir sur les thèmes de la paix, de la

réconciliation, du pardon, non-violence o Inviter les religieux à se retrouver par arrondissements o Organiser des activités socio-culturelleso Organisation d’une journée « Jeunes et Prière pour la Paix »o Diffuser de l’information supplémentaire

Prédication de la parole avec les différentes communautés religieuses pour montrer la solidarité.

Attitudes des accompagnateurs par rapport aux groupes de belligérants ?

Toutes ces activités ont été mises dans un plan de travail consolidé qui sera appuyé par le PNUD et d’autres intervenants à travers les huit arrondissements.

Concertation et coordination (Jean Claude CIGWERHE) :

La mise en œuvre des activités sur terrain nécessite plus de coordination et d’harmonisation au regard des acteurs intéressés par la thématique. Outre le PNUD, il y a plusieurs acteurs humanitaires qui interviennent dans le domaine de la cohésion sociale dans différents Arrondissements de Bangui. C’est pourquoi dans le cadre du Cluster Moyens de Subsistances et Stabilisation des communautés, les différents acteurs internationaux et nationaux s’organisent et se coordonnent pour savoir où chacun agit et comment mieux intervenir avec les communautés pour éviter la duplication et le chevauchement des activités.

Les communautés vont être informées du lieu où chaque acteur agi et quel type d’activités sont menées pour se concerter et travailler ensemble avec les communautés locales et les comités d’arrondissement.

Point important : Ce n’est pas parce que le travail dans l’atelier a été divisé par groupe – femme, jeunes, religieux, maires – que dans les Arrondissements, ce doit être la même

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approche. Bien au contraire, tous les groupes doivent travailler ensembles et se coordonner pour une action efficace et positive dans chaque zone d’intervention.

Mot de clôture par les participants :

- Maire du 7ème Arrondissement : « nous avons passé 48 heures pour une bonne capacitation sur la cohésion sociale. Nous avons capitalisé pas mal d’informations par rapport à la cohésion sociale et ça nous a beaucoup aidé et ouvert nos esprits, surtout que nous sommes des communicateurs à la base. Donc ça va nous aider. C’est un travail pas facile car nous avons comme groupes cibles les hommes en armes et sans armes, mais avec tout ce qu’on a appris et surtout avec les grandes capacités de nos formateurs, on va se rappeler tout ça et ce sera important. Mais le support s’avère aussi indispensable » ; « Nous vous remercions car on a beaucoup appris, et la mise en œuvre sera difficile, mais le jour où vous serez sur le terrain pour nous évaluer, vous nous redresserez »

- Femme Participante: Je remercie le PNUD, c’est une grande première. Quand le mal prolifère, c’est parce que les gens de biens se croisent les bras. Nous ne sommes plus des spectateurs face à cette situation qui gangrène la Centrafrique. Ces deux jours nous avons appris que nous sommes une communauté. J’ai appris beaucoup et je compte aussi le restituer dans mon quartier et véhiculer les messages reçus. Je remercie beaucoup nos formateurs et toute l’assemblée pour sa participation dynamique et son engagement actif »

- Mariama / PNUD; je suis très heureuse, vous m’avez donné de l’espoir, vous avez fait que j’ai pris beaucoup de courage pour continuer ce que je suis en train de faire en Centrafrique. La paix va se faire ! On en n’est pas là, mais on va le faire et votre engagement pour la paix, c’est le plus beau cadeau que vous pouvez donner à un formateur. Merci du fond du cœur. Aujourd’hui, nous avons pris le départ ! Et je souhaiterais, que même s’il y a peu de moyen, vous continuiez à vous engager. c’est le réveil ! et du courage ! Singuila mingui.

- Thomas Paul / SFCG : l’animation est fonction de la participation. Vous avez été à la hauteur des assises. Sans vous, sans votre participation, nous n’aurions pas réalisé une telle formation : sympa, dynamique ; vous êtes des meilleurs. Je vous retourne le mot de merci.

Sur proposition des participants, une réunion va être organisée dans les deux mois pour évaluer l’état d’avancement sur terrain.

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LISTE DES PARTICIPANTS A L’ATELIER DE RENFORCEMENT DES CAPACITES DES AUTORITES LOCALES ET LEADERS COMMUNAUTAIRES SUR LA COHESION SOCIALE

Du 28 Février au 1er Mars 2014.

N° NOMS ET PRENOMS ARRONDISSEMENT N° DE CONTACT1 ABEZOUA Jules 1er 750525692 BOLOGO Martial 1er 750545423 SILINGHIA Marianne 1er 750579124 ZAMETO Sylvain 1er 751210505 BANGA Bertrand Aristide 1er 755562616 LAPO Jeanne- d’Arc 1er 75 05 02 347 ZANETTI Paulette 1er 727894898 PAPAYE Rose 2ème 9 TETEYA Nadège 2ème 10 TETEYA Micheline 2ème 7550606611 SANDOS OUALANGA Olivier 2ème 7550943612 ALAZOULA Jean-Thierry 2ème 7504711013 KOYAWALO Jean-Pierre 2ème 14 TETEYA Micheline 2ème 15 TETEYA Nadège Marina 2ème 7734177916 MBOUE Janette 3ème 7551593017 AÏCHA Abdoulaye 3ème 7550605818 LAKOUE Alphonsine 3ème 7503412919 NGOMBI Justin 3ème 75404700/7270650420 Imam Aliou Housseini 3ème 7503503621 TATA Didier 3ème 7555001722 FITTA KONA Marie Joseph 3ème 7571679023 ANDARA Brigitte Isabelle 4ème 7550580824 DOKOYANGA Anne 4ème 7575216225 DEMAKETE Wilfried 4ème 7500968326 FEIKERE Rita 4ème 7504878427 DEAPA Freddy 4ème 72742586

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28 Père Tiburce NDONG OBIANG 4ème 7274258629 BERINANDJI Bienvenu Martial 4ème 75 48 09 4230 TOFIO Mathias 5ème 7503402231 BENGUERE Pierrette 5ème 7554295932 MAPOUKA Clotaire Novale 5ème 7702058733 IBRAHIM Hassan 5ème 7589505034 AGBENDO Hervé 5ème 7508613235 BENGUERE Mathurin 5ème 72 26 533336 ABAKAR MAMOUTE 5ème 7708303537 MEFRE Anne 5ème 7505433938 MOKOSSO Jean-Baptiste 6ème 39 TOKEKELE Jacques 6ème 7550805740 MONGBASSA Romuald 6ème 41 BOKPAKA Marius 6ème 7543020742 YANGBA Charline 6ème 7562410743 MAGNA Marillac 6ème 44 MAKAKE Francette 6ème 7550406345 Imam Koyakouzou Idriss 7ème 46 CHANGEMENT Jérôme 7ème 47 KOLANGAÏ Georgine 7ème 48 GUEZZA Brigitte 7ème 49 Akelelo Corine 7ème 50 AKELELO Jean de la Croix 7ème 7556053251 TAGBALE Joseph 7ème 7505286252 KOKANZO Alexis 7ème 7503073453 NAMGANDA Maurice 8ème 7503623254 DAWAGO Guy Mermoz 8ème 7520520455 GAZA Maixent Christophe 8ème 7503965456 KIANDJI Bénédicte 8ème 57 NDOMONGUERE TOMORO Achile 8ème 7572593558 AMBAYE David 8ème 7278768759 DEKAIE Elisabeth 8ème 7550471260 BERANG Luther 8ème 7500648461 SANZE Rachel Bimbo 7504386662 DABANGA Flagnioll Bégoua 7512088763 SOLOS Yolande Bimbo 7529575764 SEPOU Eulalie Mairie centrale 7550587965 GREMBOUTOU Jean Baptiste CNT66 Jérôme GRIMAUD DRC 7225598667 FERRENOIRE Jacques MercyCorps 7093323868 ALISON HEUES MercyCorps 7099753569 MALIBANGAR Aline PNUD 7550412470 NOURA DHAFFANE PNUD 7505981771 NDELE Jean-Bosco PNUD 7584678572 Pauline ZANETTI SFCG73 Marius BOKPAKA Gouvernement 7543020774 Thomas Paul BANZE SFCG75 Jean Claude CIGWERHE PNUD / Cluster LCS 70 00 16 84

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76 Mariama GAMATIE PNUD

Fait à Bangui le 1er Mars 2014.

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