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Crédit photo Zoom Media Textes complets sur medecinsfrancophones.ca Août 2018 BULLETIN EN FORMATION Extraits des bulletins électroniques de Médecins francophones du Canada Retrouvez nos articles les plus populaires de l’année à l’intérieur de ce bulletin fait spécialement pour vous. Prescription : NATURE Rendez-vous bien-être à Ferme-Neuve

 · C’est une manière de se sentir humain, d’aider les autres et de contribuer à la société. « J’ai un attrait pour les soins intensifs et j’ai constaté que c’est

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Textes complets sur medecinsfrancophones.ca Août 2018

BULLETIN EN FORMATIONExtraits des bulletins électroniques de Médecins francophones du Canada

Retrouvez nos articles les plus populaires de l’année à l’intérieur de ce bulletin fait spécialement pour vous.

Prescription :

NATURERendez-vous bien-être à Ferme-Neuve

C’est désormais une tradition. Ce numéro d’août 2018 du Bulletin En Formation est le 3e que nous produisons en autant d’années. Nous choisissons nos articles les plus populaires, nous les résumons, et nous vous les présentons afin de vous permettre de les lire ou de les relire à votre rythme et convenance.

En ce monde d’instantanéité, la science nous rappelle que la répétition est un geste qui peut être d’une grande efficacité pour la rétention ! Un support à l’apprentissage !

Je vous invite donc à « provoquer » des discussions avec vos collègues sur un des sujets de ce bulletin qui vous interpelle :

• La détresse ? • Le changement de comportement ? • Les patients qui deviennent des athlètes au risque

de leur vie ? • La psychiatrie en français ? • Ou tout simplement le besoin criant de prendre soin

de notre bien-être ?

Enfin, ne manquez pas la rétrospective des principaux moments et sujets abordés lors de nos 89 congrès précédents. Après tout, un des buts de l’association est de rassembler les médecins francophones de partout et leur offrir des activités de formation crédibles et utiles !

Bonne lecture et bon mois d’août !

Diane Poirier Présidente

LES PRIvILègES d’êTRE MEMBRE :• Tarifpréférentielàtoutesnos

formationsprofessionnellescontinues ;

• PréinscriptionauxconférencesrepasdenotreCongrèsannueldemédecine ;

• AbonnementgratuitàlaLettreMédicale,aubulletinEnFormationetàSOSCuisinePremium ;

• RabaischeznospartenairesLaFinancièredesprofessionnels,SogemecAssurances,LaPersonnelle,ÉnergieCardio/GoodLifeFitnessetVoyagesMalavoy.

Dre Diane Poirier, présidente de Médecins francophones du Canada, chef de service des soins intensifs de l’Hôpital Honoré-Mercier du CIUSSS de la Montérégie-Est, médecin-conseil au MSSS, à la direction générale de la coordination réseau et ministérielle (DGCRM), professeure d’enseignement clinique à l’Université de Sherbrooke et membre du conseil de MedActuel

Financière des professionnels inc. détient la propriété exclusive de Financière des professionnels – Fonds d’investissement inc. et de Financière des professionnels – Gestion privée inc. Financière des professionnels – Fonds d’investissement inc. est un gestionnaire de portefeuille et un gestionnaire de fonds d’investissement qui gère les fonds de sa gamme de fonds et offre des services-conseils en planification financière. Financière des professionnels – Gestion privée inc. est un courtier en placement membre de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) et du Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE) qui offre des services de gestion de portefeuille.

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en FormationAoût 20182 BULLETIN

Mot de la présidente /

Depuis 1902, Médecins francophones du Canada a été au cœur de la méde-cine francophone et des besoins des professionnels de la santé, créant des événements de formation d’avant-garde, établissant des ponts entre différents partenaires et structurant une réelle communauté de médecins à travers la francophonie canadienne.

Médecins, francophones et solidairesC’est le Dr Michel-Delphis Brochu qui initie le premier congrès médical en français au Canada, au tournant du siècle dernier. À l’époque, les médecins francophones ressentent une certaine frustration et un désir pressant d’être reconnus comme les égaux de leurs confrères anglophones, sur le plan du savoir et des compétences scienti-fiques, sans pour autant devoir renier leur héritage.

Le premier Congrès a lieu à Québec dans le cadre des fêtes du 50e anni-versaire de la faculté de médecine de l’Université Laval. Il rassemble quelque 450 médecins, pour la majo-rité exerçant dans la province de Qué-bec. Les participants bénéficient de plusieurs conférences, notamment sur la tuberculose, une maladie qui cause alors plus de ravages dans la population que toutes les autres maladies contagieuses réunies. Le Dr Brochu, président de l’associa-tion, conclut que le premier congrès a permis l’expression « d’un sentiment de solidarité nouveau entre tous les médecins francophones du continent nord-américain ».

Médecins francophones du Canada aura brisé l’isolement en construisant une communauté forte et ouverte sur le progrès médical et social. Pour poursuivre cette mission avec dyna-misme, Médecins francophones du Canada vous invite au 90e Congrès annuel de médecine du 9 au 12 octobre prochain à l’hôtel Bonaventure de Montréal. •

MOMENTS FORTS1902 :LapremièreéditionduCongrèsdel’AssociationmédicaledelanguefrançaiseenAmériqueduNord(nominitialdel’association)alieuàQuébec

1904 :Ledeuxièmecongrès,quialieuàMontréal,ouvresesportesàdiversprofessionnelsdelasanté—plusieurspartici-pantsviennentdelaNouvelle-Angleterre

1906 :Denombreuxmédecinsdel’Ouestcanadienassistentau3e congrèsàTrois-Rivières

1922 :Lesparticipantsdu7e congrèsassistentàlaposedelapremièrepierredunouvelHôpitalNotre-DamedeMontréal

1934 :Congrèsconjointavecl’Associationmédicaledelanguefrançaise(Europe)—plusde1000 médecinsyparticipent,dont250del’AmériqueduNordetlesautresd’Europe,d’Asie,d’AfriqueduNordetduProcheOrient

1936 :Premièreexpositionscientifique—lesparticipantspeuventvoirdesfilmsmontrantcertainesopérations,despiècesanatomiquesetdesmoulagesencire

1940 :LorsducongrèsrégionaldeTrois-Rivières,uneexpo-sitionregroupedesœuvresd’artcrééespardesmédecins

1946 :Àpartirdecettedate,lescongrèssedéroulentannuellementsansinterruption(lescongrèsn’avaientpaseulieuentrelesdeuxguerresmondiales)

1948 :LecongrèsalieuàOttawapoursoulignerlafondationdelaFacultédemédecinedel’Universitéd’Ottawa

1956 :C’estJasperquiaccueilleleCongrès.Pourl’occasion,unconvoide19wagonsyamèneralescongressistesdeMon-tréal,d’Ottawa,dunorddel’OntarioetdeSaint-Boniface

1958 :Lecongrès« desMaritimes »présidéparleDr GeorgesL.DumontsetientàSaint-André-sur-MerauNouveau-Brunswick

1961 :L’associationinaugureunesériedecoursspéciauxpourpetitsgroupesàl’intérieurducongrès.Cetteannée-là,lecongrèssedérouledansdeuxvilles,àQuébecenjuinpuisàParisenseptembre

1968 :Unenouvelleapprocheestinitiée :lesdéjeuners-causeriesparpetitsgroupesquifavorisentlesdiscussionsaniméessurunethématiquemédicaleprécise

1984-2001 :Lescongrèsintègrentunegrandeexpositionmédicalepourlegrandpublic

2006 :Lescongrèsnesontplusthématiques.Chaqueéditioncouvredésormaisunlargeéventaildesujets,etce,parfoisenconférencessimultanées,pouroffrirunplusgrandnombred’options

2010 :Le20.10.2010,l’associationdevientMédecinsfranco-phonesduCanada.LenouveaunometlanouvelleimagedemarquesontprésentésenouvertureduCongrès

2010-2018 :Chaqueannée,denouveauxatelierssontajoutésauprogrammeducongrès :enpédiatriesociale,santéetenvironnement,pédagogiemédicale,santéfinancière,gestiondelasantéet,depuisl’andernier,simulationsdesituationscritiques

SUjETS PRéCURSEURS dE CHANgEMENTS SOCIAUx ET d’AvANCEMENT dES TECHNIQUES MédICALES1902 :L’importancedel’hygièneetdel’exercicephysiquesontàl’honneur

1906 :Éclipsantlestabous,cecongrèsportesurl’alcoolisme,enplusd’offrirunepremièresimulation :desambulanciersetbrigadierssimulentuneopérationdesecoursauxblessés

1920 :Allantàcontre-courantdesméthodesdel’époque,leprésidentdel’association,leDrGeorgesAhern,prônel’activitéphysiqueetpsychiquepourlespersonnesatteintesdeneurasthénie

1924 :Le8econgrèsmetdel’avantlamédecinelégiste,adoptantunprojetderéformesmédicolégalesen10points

1930 :Dèslesdébutsducinéma,lecongrèsprojettedesfilmsd’examenscliniques,decésarienne,degastrotomieoud’hystérectomie.Cecongrèsestconsacréauxagentsphy-siques,électricité,rayonsX,hydrothérapie,quis’annoncentdansl’arsenalthérapeutiquedumédecin

1964 :Avecpourthème« lamédecinedanslacité »,cecongrèsaccueillesociologues,anthropologues,démo-graphesetautresscientifiquesdelasociétéetleurdonnevoixsurdessujetstelsqueladémographieducancer,larégulationdesnaissancesoulasociologieetlamédecine

1970 :Lamédecinecommunautaireestlethèmeprincipalducongrès.OnydécritentreautreslefonctionnementdelaCliniquedelaPointe-Saint-Charlesquiestgéréepardescitoyens

1978 :Lecongrèsportesurunsujetd’avant-garde :l’environ-nement—social,familialoupsychologique—etlasanté.Leprésidentducongrès,DrPaulDavid,signalequelamul-tiplicationspectaculairedelatechnologiemédicalefaitensortequel’attentiondumédecinseconcentredavantagesurletraitementd’unemaladieplutôtquesurlemalade

PLACE AU PUBLIC !Dès1936,àMontréal,l’associationouvresesportesaupublicpourdeuxsoiréesscientifiques.Lapremièreestconsacréeàl’hygiènesociale,onydiscutedeplacementfamilialetdevaccinationcontrelatuberculoseetladeuxièmeseconcentresurl’enseignementdel’hygiènegénérale.

L’éditionducongrèsde1983invitelapopulationàvisiteruneexpositionsurlatechnologiemédicaledel’imagerie.C’estunepremièreaudacieuse :mêmeenEuropeouauxÉtats-Unis,jamaisautantd’appareilsn’ontétéprésentésàtitreéducatifsurlaplacepublique.Plusde350 000per-sonnesontassistéàcetteexpositionsetenantauComplexeDesjardins !

De1984à2001,uneexpositiongrandpublicestofferteenparallèleduCongrèsoùdespersonnesdetoutâge(dequelquescentainesaudébutàplusieurscentainesdemilliersverslafin)peuventparleràdesmédecins,enapprendreplussurcertainesmaladiesouencoresefairedépisterpourdesconditionsoumaladiescourantesselonlesépoques,del’hypertensionaucancerdelapeau.

Texte tiré en grande partie du livre de l’historien guy grenier, 100 ans de médecine francophone

LE    CONgRèS dE MédECINS FRANCOPHONES dU CANAdA

Bulletin Août 2018 EN FORMATION 3

Nouvelles de l’association /

Capsule scientifique tirée de la conférence de Sonia Lupien — Congrès annuel de médecine 2016

Docteure en neurosciences, cher-cheure, auteure et conférencière, Sonia Lupien s’intéresse au stress depuis plus de deux décennies. Elle l’a décortiqué avec humour lors du Congrès annuel de 2016 de Médecins francophones du Canada.

Pourtant indispensable à notre survie, qu’est-ce qui mène le stress à une détresse physique et psycholo-gique ? D’abord, il y a la menace — ou le mammouth, comme Sonia Lupien se plaît à la nommer. Et dès qu’il détecte un mammouth, le cerveau pré-vient l’hypothalamus qui déclenche une incroyable cascade d’hormones nécessaires à la production de l’éner-gie essentielle pour combattre ou fuir. Question de survie. Mais si l’homme de la préhistoire risquait de croiser des mammouths bien réels à chaque bosquet, à quoi ressemble la bête contemporaine qui nous attend au détour pour nous donner des brûlures d’estomac ?

Contrairement à la croyance popu-laire, le stress n’est pas la pression du temps. Le stress est plutôt la détec-tion, par le cerveau, d’une situation menaçante qui enclenche une série d’actions favorisant la production d’hormones de stress qui permettent de réagir au danger par le combat ou la fuite. Deux types de stress se distinguent : le stress absolu, ce mammouth en chair et en os visible à tous, et le stress relatif, défini par quatre caractéristiques qui peuvent s’imbriquer entre elles et renforcir l’impression de danger. Le Contrôle faible (l’impression de ne pas avoir le contrôle sur la situation), l’Im-prévisibilité (une situation impré-vue ou qui semble imprévisible), la Nouveauté (une situation nouvelle) et l’Égo menacé, qui forment l’acro-

nyme CINÉ. Ils se retrouvent à des degrés et combinaisons variables dans chaque situation stressante. « En ce qui concerne le mythe de la pression du temps responsable du stress, c’est plutôt l’impression de perte de contrôle de notre temps qui génère de la tension. »

Malheureusement pour nous, le cerveau ne sait pas que nous sommes en 2018. Il ne sait pas, non plus, que les mammouths ont disparu depuis longtemps. « Il ne fait pas la diffé-rence entre le stress absolu et le stress relatif, et déclenche la même cascade d’hormones de stress : le stress chro-nique débute invariablement par une réponse de stress aigu ».

Par exemple, au travail, Ginette vous stresse. Elle vous empêche de trouver le sommeil le soir venu : voilà votre mammouth. Elle vous stresse parce qu’elle menace votre égo (Égo menacé) lorsqu’elle sape votre crédi-bilité devant vos patrons à la machine à café. En outre, elle vous fait sentir que vous n’avez pas le contrôle de la situation (Contrôle faible) et est donc détectée par votre cerveau comme une menace.

Si Sonia Lupien trouvait un de vos cheveux sur votre table de travail, elle pourrait mesurer à quel point Ginette vous perturbe : « Habituellement, on mesure les glucocorticoïdes avec un échantillon de salive. Mais il est aujourd’hui possible de mesurer le stress chronique avec un cheveu. »

… les hormones se dérèglentSi la même cascade d’hormones de stress se déclenche à la vue d’une menace, quelle qu’elle soit, l’impact physique, lui, diffère. Devant un stress aigu, les sens s’activent pour déployer une vigilance extrême, le cœur s’accélère, tout le corps se prépare au combat. Devant un mammouth intérieur apparu par la perception de son CINÉ personnel, l’activation répétée de cette réponse physique aiguë, véritable stress chronique, mène à un dérèglement hormonal.

Pour combattre ou fuir, le corps déploie une imposante dose d’énergie qui, une fois mobilisée, devrait nor-malement être utilisée. La menace passée, afin de renflouer la réserve d’énergie de l’organisme, le cerveau envoie de nouvelles hormones, cette fois pour stimuler l’appétit. Dans le cas du stress chronique, le système endo-

crinien, qui produit continuellement des hormones de stress, finit par se dérégler. Et parce que les hormones ne fonctionnent pas en vase clos, elles influencent les autres systèmes et les désordres physiques chroniques appa-raissent. « En fait, le cerveau s’adapte. Devant tous ces mammouths autour de vous, il cherche à emmagasiner les réserves qui vous permettront de com-battre ou de fuir devant la menace. Il se dit : “Tu es un grand utilisateur d’énergie, je vais cumuler les réserves dans ton abdomen, afin qu’elles soient utilisables rapidement”. Voilà pour l’obésité abdominale, exemple d’un marqueur de stress chronique », indique la conférencière. De même pour le rythme cardiaque anormal, l’augmentation du cholestérol ou de l’insuline (et du diabète de type 2), ainsi que de la fatigue du système immunitaire.

Autant de bouleversements parce que, tout simplement, le cerveau veut vous sauver la vie devant tant de stress. « Chaque fois que l’on pro-duit des hormones de stress, elles remontent au cerveau. À long terme, ce dernier ne peut plus discriminer entre ce qui est réellement menaçant pour notre survie et ce qui ne l’est pas.

Et deux choses peuvent arriver : tout devient menaçant, et l’anxiété prend le dessus. Ou alors, on devient en quelque sorte immunisé à la menace, elle ne nous atteint plus, et c’est la dépression », précise Sonia Lupien.

devenir son propre alliéMais avant d’en arriver à ces extrêmes, il est possible de réagir afin de dimi-nuer la production d’hormones de stress. Une première étape consiste à reconnaître la source de son stress. « Cherchez le problème à son origine, selon votre propre CINÉ : Contrôle faible ? Imprévisibilité ? Nouveauté ? Égo menacé ? Chacun, selon sa per-sonnalité, est plus sensible à une source ou à une autre ». Une fois la menace décortiquée et analysée, il est possible de déconstruire le stress en cherchant ce qu’on peut faire pour mieux vivre la situation. « L’inverse du stress n’est pas la relaxation. L’inverse du stress, c’est la résilience. Alors on met en place un plan B, un plan C… D, E, F, s’il le faut. Tout en sachant que la majorité des gens ne mettent jamais en action ce plan B. L’important, c’est d’avoir en main une lance pour atta-quer le mammouth ! Voilà qui diminue le stress. »

En appui à cet exercice mental, le soutien social s’inscrit en protecteur hautement efficace. « Plusieurs études le démontrent. On ne comprend pas encore les subtilités du méca-nisme, mais ça fonctionne ! Il y a le soutien social qu’on reçoit, et celui qu’on donne, ce dernier étant trois fois plus puissant contre le stress », souligne Sonia Lupien, qui suggère le bénévolat.

Finalement, plusieurs habitudes de vie accessibles permettent au corps une meilleure défense. L’exercice physique, encore ici, demeure incon-tournable, véritable stimulateur de la neurogénèse qui, en outre, permet de dépenser cette énergie mobilisée devant une menace. « Respirer… prendre deux ou trois respirations profondes, faisant entrer l’air en gonflant le ventre. Cette respiration diaphragmatique, qui crée un effet d’extension du diaphragme, active la réponse parasympathique par une réaction complexe qui freine la réponse au stress. Priez, chantez, écoutez de la musique (pas trop ryth-mée) et… riez, car le rire produit des hormones qui tempèrent le méca-nisme du stress », suggère l’experte. L’utilité de tous ces outils, c’est de faire comprendre au cerveau qu’il n’y a pas de menace. Difficile de chasser un mammouth en pleine crise de fou rire, n’est-ce pas ? •

STRESS OU déTRESSERESSOURCES SUPPLéMENTAIRES

> www.stresshumain.ca informationssurlesrecherchesdeSoniaLupienetsonéquipe.

ÀLiRE :leMammouthmagazine.

> www.stressinc.net uneformationd’uneheureetdemiesurlesujet(9 $pourabonnementannuel,latotalitédesfondssontversésàlarecherche).

> www.sonialupien.com Paramourdustress,Sonia Lupien,éditionsauCarré,2010.

en FormationAoût 20184 BULLETIN

Formation professionnelle continue /

COMMENT SAUvER LES PATIENTS dU dR gOOgLE ?Capsule scientifique tirée de la conférence d’Olivier Bernard — Congrès annuel de médecine 2017

Olivier Bernard, alias le Pharmachien, détenteur d’une maîtrise en géné-tique moléculaire et pharmacien à temps partiel, est un communicateur scientifique dont la verve aiguisée et colorée s’attaque à la désinformation et la pseudoscience. Il offre des forma-tions permettant aux professionnels de la santé d’affronter « Dr Google »

pour discuter de manière constructive avec des patients qui étalent de fausses croyances.

À une époque pas si lointaine, les patients s’adressaient aux profession-nels de la santé comme à des experts. Aujourd’hui, il n’est pas rare que ces mêmes patients, ayant accès comme jamais à une information pêle-mêle de

sources diverses, arrivent au comptoir du pharmacien ou au bureau de leur médecin avec une opinion arrêtée sur leur état de santé et du traitement favorable — opinion construite à partir d’information non validée ou appuyée sur des échanges attrapés ici et là sur la grande toile. « Dr Google, c’est n’importe qui écrivant quelque chose sur la santé et faisant circuler ce faux savoir sur les réseaux sociaux ». Selon Olivier Bernard, ce fouillis d’infor-mation peut devenir anxiogène, sans parler du scepticisme qu’il entraîne, notamment devant les interventions suggérées par les professionnels de la santé, mais ignorer les remarques risque de contrarier le patient qui ne se sent pas écouté.

« La plupart des débats et échanges d’idées ne sont pas rationnels, ils sont émotionnels », affirme le Phar-machien, soulignant la difficulté de contrebalancer des idées ancrées dans l’émotion par des arguments factuels. En outre, la méfiance envers la science fait partie d’un ensemble de croyances, inutile donc de s’acharner à débattre avec les purs et durs qui voient des complots en tout. Devant un patient inquiet, ouvert à la discussion, ou celui qui partage ses doutes, Oliver Bernard recommande de saisir l’opportunité de tirer avantage de ces informations provenant de Dr Google.

La méthode en 4 temps du Pharmachien1) Préciser les raisons et écouter

les craintes : « Évitez d’être sur la défensive, ou pire, de rire — car oui, parfois on entend des

énormités. Restez neutre, dans votre discours et dans votre comportement, et deman-dez des précisions : Devant une simple inquiétude se cache peut-être une motivation plus profonde. »

2) Miser sur l’empathie : Le patient veut qu’on reconnaisse que sa situation est difficile et l’em-pathie devrait être verbalisée « ‘ C’est normal d’être inquiet’, ‘Je vous comprends d’avoir des doutes ’, ‘ Je serais pareil à votre place ’ … De belles démonstra-tions d’empathie qui doivent par contre être authentiques ! »

3) « Vous avez raison sur… (cer-taines choses) » : Il faut accorder au patient qu’il a raison… en partie. « Cette étape est importante, car elle amorce le dialogue et qu’il y a souvent un fond de vérité aux doutes soulevés. Devant les discours de conspirations de l’industrie pharmaceutique, il faut admettre que des lobbys puissants ont commis certains abus et manqué de transpa-rence. » Le patient râle contre certains médicaments trop ou mal utilisés ? C’est en partie vrai pour les antibiotiques, les statines ou la médication pour le TDAH. « Le patient doit sentir une ouverture. Et en dernier recours, devant une énormité, on peut s’en tirer en disant : ‘ Je vois que vous cherchez des informations sur votre santé, qui vous tient à cœur ’. »

4) « Ceci étant dit… » (et trans-mettre une information vali-dée) : La conversation — qui vise à mettre les informations en perspective et non à convaincre — devrait se terminer en relativisant les inquiétudes soulevées au départ. « On ouvre sur un autre angle, rappelant que ces mêmes compagnies pharmaceutiques ont commer-cialisé des antibiotiques et des médicaments qui ont sauvé des millions de personnes et favorisé une meilleure qualité de vie. On sème une idée pour que les croyances empruntent un nouveau tournant. »

Les erreurs à éviter • Contredire et affronter :

Un des pièges fréquents parce qu’on y glisse en se laissant emporter par l’émotion. « Lorsque l’on contredit quelqu’un, on risque en fait de renforcer sa conviction » ;

• Soulever les mythes soi-même : « ‘ Vous ne faites pas partie de ceux qui croient que les vaccins causent l’autisme, j’espère ! ’ qui risque aussi de renforcer la croyance du patient » ;

• La peur est aussi une stratégie qu’il faut se garder d’utiliser, « ou alors, l’utiliser avec parci-monie, car elle se retourne sou-vent contre l’effet recherché » ;

• Insister sur le fait qu’il n’y a aucun risque au traitement proposé, c’est oublier que les patients d’aujourd’hui s’informent et fréquentent Dr Google et « vous y perdrez votre crédibilité ! »

Finalement, le fait que les patients cherchent de l’information et désirent lire sur le sujet n’a rien de personnel, ce n’est pas un jugement des com-pétences du professionnel qu’ils interrogent. Offrez-leur plutôt des ressources fiables qui pourront assou-vir leur curiosité.

« Devant les défis que présente cette ère de désinformation, la bonne nouvelle, c’est que la santé est devenue un sujet à la mode. » •

Un aperçu de ce qui a été couvert en formation professionnelle continue dans la dernière année et disponible sur notre site

« Fibromyalgie… ah non ! » du Dr Pierre Arsenault

« Le stress post-traumatique : un vrai cauchemar » de Mme Rose-Marie Charest, psychologue

« La fragilité chez la personne âgée » du Dre Véronique French-Merkley

« Le ventre, notre deuxième cerveau » du Dre Élizabeth Rousseau

« La cardiologie au sans rendez-vous » du Dre Annie Roy

« Lumière sur l’hyperphagie boulimique » du Dr John Sader

Crédit photo Daphné Caron

Bulletin Août 2018 EN FORMATION 5

Formation professionnelle continue /

Capsule scientifique tirée de la conférence du dr Paul Poirier — Congrès annuel de médecine 2017

En soi, il n’y a rien de dangereux à faire de l’exercice, c’est plutôt la manière de le pratiquer et de l’in-tégrer à sa vie qui crée les risques. Le Dr Paul Poirier, responsable du secteur de prévention et réadaptation cardiaque à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, trace ici un portrait des patients sportifs de haut niveau et partage son expérience de la mort subite, un p h é n o -mène rare, mais très médiatisé.

O n p a r l e d ’a t h l è t e d e compétition lors-qu’un individu s’en-traîne plus de dix heures par semaine et participe à une équipe organisée ou à un sport indi-viduel nécessitant une compétition régulière. Ce dernier se soumet à une forme d’entraînement systématique et habituellement intense, en général sous la direction d’un coach.

Le Dr Poirier, qui a vu son lot de surentraînements chez ses patients pratiquant un entraînement sou-tenu, explique que le corps subit des adaptations cardiovasculaires normales chez les athlètes : diminu-tion de la pression artérielle, brady-cardie, bloc atrio-ventriculaire de 1er degré, hypertrophie ventriculaire gauche, pas de grand changement dans la fréquence cardiaque maxi-male ou tension artérielle maximale. Bref, chez un athlète, la fréquence cardiaque peut atteindre 30 batte-ments par minute au repos, la nuit, sans être anormale, puisque l’en-traînement développe la capacité du système cardiovasculaire à faire circuler le sang.

« L’exercice intense peut mener à l’infarctus du myocarde. La majorité des incidents surviennent généra-lement une heure après un entraî-nement d’intensité élevée et après quatre heures, le danger est écarté. Par contre, le risque demeure faible et les incidents sont aussi rares que celui de gagner à la loterie ! Il y a évidemment beaucoup plus de bénéfices à faire de l’exercice, que d’être sédentaire, mais il faut être progressif et réaliste dans ses

objectifs », insiste le conférencier, qui encourage 150 minutes d’exercice hebdomadaire.

Mort subite à la uneUne mort subite se définit comme un décès inattendu qui se produit géné-ralement moins d’une heure après l’apparition de symptômes.

Dans un contexte où la tendance

est à la course à pied et, qu’en une décennie à p e i n e , la parti-

c i p a t i o n aux divers

marathons a doublé, la mort

subite cardiaque chez les coureurs de

longue distance fait sensa-tion dans les manchettes. « Si

on additionne tous les marathoniens durant une année, évidemment, le nombre de morts subites commu-niqué par les médias impressionne. Pourtant, avec une incidence totale de 0,54/100 000 participants, c’est très rare », spécifie le Dr Poirier. « Ceux qui meurent subitement sont souvent ceux qui accélèrent à la fin du marathon pour gagner 10 secondes sur une per-formance de 3 heures ! Les athlètes, c’est un autre monde. Vous ne pouvez pas les freiner dans leur entraînement, mais il faut essayer de doser la manière de le faire ! »

Les sportifs de haut niveau devraient être référés pour un suivi étroit dans les cas d’histoires de mort subite dans la famille, de cardiomyopathie hyper-trophique, de voie AV accessoire, de cardiomyopathie arythmogénique ventriculaire droite ou de syndromes de Brugada, du QT long ou du QT court.

Il s’agit donc de dépister, de recher-cher des maladies rares à partir d’examens physiques, mais aussi, et surtout, d’approfondir l’histoire de chaque patient et d’explorer minu-tieusement les détails qui pourraient en dire long. Le médecin qui suit des athlètes doit pratiquer un question-naire particulier et très précis. « Pour chercher minutieusement l’informa-tion, informez-vous sur les malaises — perdre connaissance n’est jamais normal — sur les douleurs, les sensa-tions d’oppressions ou la pression à la poitrine au cours de l’exercice. »

Il faut donc poser des questions pour savoir pourquoi le patient vient vous voir :

• À l’exercice, êtes-vous plus essoufflé et fatigué que d’habi-tude sans raison particulière (pas d’asthme ou allergie) alors que vous êtes déjà en forme (pas en début de la saison d’entraînement) ?

• Au moment de l’entraînement, est-ce que votre cœur va soudainement trop vite ou saute des battements (battements irréguliers) et vous sentez-vous étourdi ou avez-vous une vision embrouillée ?

• Un médecin a-t-il déjà refusé ou limité votre participation dans le sport ou l’activité phy-sique pour une raison médicale ou cardiaque ?

• Un médecin vous a-t-il déjà dit que vous avez un souffle au cœur, de l’hypertension artérielle, un rythme cardiaque anormal ou tout autre problème cardiaque ?

• Un médecin vous a-t-il déjà demandé un test pour le cœur ?

L’histoire familiale doit aussi être explorée avec précision : Quelqu’un de votre famille, âgé de moins de 40 ans, a-t-il :

• un problème cardiaque, un problème de valve, un problème de rythme cardiaque anormal ou de maladie héréditaire (Marfan, trouble de l’intervalle QT, etc.) ?

• décédé subitement dans un accident (conduite, noyade, chute) ou a fait un arrêt car-diaque et/ou eu une réanimation cardio-pulmonaire (y compris la mort subite du nourrisson), ou présenté des convulsions ?

• un stimulateur cardiaque ou un défibrillateur implanté ?

dépister, oui, mais !Si certains pays préconisent le dépis-tage systématique, les bénéfices d’un dépistage de masse avec ECG repré-sentent une grande source de dépenses et suscitent le débat puisque « 50 % des ECG chez les athlètes sont lus comme anormaux malgré une mise à jour en 2010 pour en améliorer la spécificité ». En fait, plusieurs considérations

entrent en jeu dans le débat concer-nant le dépistage chez les athlètes : les vies sauvées, quels sportifs contrôler, les questions d’ordre psychologique, éthique et juridique, et finalement, les coûts d’une telle pratique.

« Un bon examen physique et un questionnaire détaillé sont essentiels pour obtenir les réponses diagnos-tiques. Il faudrait aussi suggérer au médecin qui soumet son patient à un examen de tapis roulant de le pousser au maximum ! » Dans certains cas, le médecin verra à approfondir les inves-tigations, selon l’histoire familiale, les symptômes et anomalies lors de l’exa-men physique ou selon les résultats de l’ECG ou de l’échocardiogramme s’il y a lieu.

Malgré le débat en cours à ce sujet, le Dr Poirier rappelle l’importance d’une sensibilisation accrue, d’un accès à des défibrillateurs externes automatisés et d’une formation en réanimation cardiorespiratoire qui peut aider à réduire le nombre de morts cardiaques soudaines au niveau communautaire. •

par jef L’Ecuyer, dt.P, SOSCuisine.com

En nutrition sportive, tout est ques-tion de savoir quoi manger, mais surtout quand le manger et en quelle quantité. Pour venir en aide effica-cement au plus grand nombre, nous avons vulgarisé la science applicable aux sportifs de haut niveau et l’avons adaptée aux gens actifs et aux sportifs amateurs.

Deux ressources ont été dévelop-pées par l’équipe de SOSCuisine avec l’aide de Pearle Nerenberg, nutri-tionniste sportive, pour apprendre et mettre en pratique les préceptes d’une alimentation adéquate pour les gens actifs et sportifs.

Tout d’abord, il y a le livre La cuisine efficace des familles actives — Quoi manger avant, pendant et après le sport qui décrit les différents groupes d’aliments nécessaires aux familles actives et précise quand manger et en quelle quantité pour avoir l’énergie et les nutriments nécessaires à l’en-traînement prévu. De plus, il propose

des astuces pour bien s’organiser en cuisine, présente des exemples de plans alimentaires selon les activités et contient 90 recettes savoureuses et simples à préparer.

Dans le but de faciliter la mise en application des principes énoncés, toutes les recettes proposées dans le livre répondent à des critères nutri-tionnels spécifiques selon le moment où elles doivent être consommées puisque les besoins glucidiques dictent le moment, la quantité et la nature des aliments à privilégier. Le livre explique aussi la théorie sur laquelle nous nous sommes basés et fournit des outils simples et pratiques autant aux sportifs individuels qu’aux familles actives.

Ensuite, il y a les menus en ligne Sport et familles actives sur SOSCui-sine.com qui permettent de mettre en application la théorie énoncée dans le livre avec des recettes caté-gorisées selon le moment où l’on doit

les consommer. Aussi, le Calculateur de portions* facilite grandement la planification en indiquant exactement quelle portion chaque membre de la famille doit manger selon ses propres activités sportives, s’il doit prendre des collations et en quelle quantité et si des ajouts énergétiques sont néces-saires pour combler ses besoins. •

Vousaimeriezrecevoirunextraitdulivre ?Écrivezà [email protected] enmentionnantcetarticleetnousvousenenverronsunecopie.

* En tant que membre de Médecins francophones du Canada, vous pouvez faire l’essai gratuite-ment du Calculateur de portions et des menus Sport et familles actives.

QUOI MANgER AvANT, PENdANT ET APRèS LE SPORT

L’ENTRAîNEMENT : dANgEREUx POUR LE CœUR ?

Concept à retenir : LA MATURITé ATHLéTIQUEÀ 20 ans : On fait du sport !

À 40 ans : On fait de l’exerciceÀ 60 ans : On est

physiquement actifs

en FormationAoût 20186 BULLETIN

Formation professionnelle continue /

Capsule scientifique tirée de la conférence du dr jacques Bédard — Colloque francophone de médecine Bal de Neige 2017

Auteur du programme Initier un chan-gement de comportement en 3 minutes, le Dr Jacques Bédard comprend bien les mystères et les résistances au changement. Il livre ici les bases permettant de conduire les patients sur le long chemin de l’adoption de meilleures habitudes de vie.

L’approche centrée sur le patientEn tant qu’interniste, le Dr Jacques Bédard connaît bien ce patient séden-taire qui mange mal, fume, et suit difficilement les traitements pres-crits : « La pierre angulaire pour la prévention et le traitement de toutes les maladies chroniques, ce sont les saines habitudes de vie ».

La méthode courante d’interven-tion, soit le counselling, est centrée sur le professionnel qui identifie lui-même les comportements du patient à changer et qui cherche à le convaincre en imposant le traitement à suivre. « Mon rêve ? Que le counselling dis-paraisse pour de bon et soit plutôt remplacé par une approche centrée sur le patient ! L’approche directive ne change rien du tout dans les habitudes de vie. Il vaut mieux amener le patient à exprimer ce qu’il ressent et où il en est dans ses démarches ».

L’approche centrée sur le patient permet d’identifier le stade de ce der-nier et sa conviction de parvenir à ses objectifs. Dans ce cadre d’entrevue motivationnelle, le médecin incarne un guide et un soutien véritable.

Prochaska : Identifier les stades du changementLe Dr Bédard s’appuie sur le modèle de Prochaska pour cerner à quel stade de cheminement du changement  le patient se situe :

• La précontemplation, stade où l’individu ne perçoit aucun avantage à changer ;

• La contemplation, stade où l’individu perçoit autant d’avan-tages que de désavantages ;

• La préparation, stade où l’individu ne ressent que des avantages personnels positifs émotifs le motivant et pré-parant le cerveau à changer d’orientation et à passer à l’action ;

• L’action ; • Le maintien ; • La rechute : « Il importe de

déculpabiliser le patient, en l’assurant que la rechute est normale. Il faut se centrer, alors, sur la cause de la rechute, l’identifier et se munir d’un mécanisme de défense afin de reprendre son chemine-ment, avec une plus grande expérience. »

Rollnick : Entre conviction et confianceSelon le Dr Bédard, le succès passe aussi par la confiance que porte le patient dans sa démarche et par sa conviction en sa capacité à mener le changement. Il utilise alors le modèle de Miller Rollnick pour déterminer à quel niveau se trouve son patient.

« J’évalue le niveau de conviction cognitive et affective en deman-dant au patient : “Quels seraient les avantages de/à… ?” (sa perception des avantages à changer). Quant à la barrière-solution, je demande au patient s’il pense être capable de mettre en œuvre la stratégie qu’il a choisie (capacité à changer) ».

Ainsi, en combinant des concepts des modèles de Prochaska et de

Rollnick, le résultat constitue un outil puissant qui détermine infail-liblement le stade réel du patient sur lequel sera modulé le scénario d’intervention spécifique.

« Les patients peuvent ne pas don-ner le bon stade, mais le niveau de conviction détermine le stade réel du patient, il ne peut pas le cacher ! Ainsi, les niveaux de conviction de Rollnick sont l’image en miroir des trois premiers stades de Prochaska. Une conviction faible est une convic-tion cognitive à laquelle le patient ajoute un “peut-être” ; on divise alors par deux le niveau de convic-tion. Une conviction modérée est une conviction cognitive (entre 4 et 6), soit un concept abstrait appris. La conviction élevée (entre 7 et 10) est la perception d’avantages personnels positifs émotifs qui s’ajoutent à la conviction cognitive. » Finalement, la confiance (barrière-stratégie) de Rollnick correspond aux derniers stades du modèle Prochaska.

« Il ne faut pas espérer passer plu-sieurs stades en une seule consulta-tion puisque le patient serait trop fragile », précise le Dr Bédard, sou-lignant l’importance de la patience dans ce type d’accompagnement. « On cible un seul comportement à la fois en demandant au patient celui où il perçoit le plus d’avantages, car c’est celui où il est le plus avancé dans sa motivation. Ce n’est donc pas moi, professionnel de la santé, qui choisit, même si je juge que personnellement, tel comportement est plus nuisible qu’un autre. »

Bref, selon le Dr Jacques Bédard, le changement d’habitudes de vie s’inscrit en succès s’il est mené par une intervention centrée sur la per-sonne et « pour tous les humains, peu

importe la culture, le changement de comportement passe par les avan-tages émotifs perçus, en plus des avantages cognitifs. » •

Ressourcessupplémentaires :www.jbedardmd.com (voirchangementdecomporte-ment,undocumentrésuméde18pages).

LE POUvOIR dES MOTSMISE EN PRATIQUE dE L’INTERvIEw MOTIvATIONNEL

Devantunpatientde60 ansaulourdprofilmétaboliqueetquiprendsamédicationirrégulièrement,l’interventionconven-tionnelleseraitdeluidirequoifaire,maisplusonexprimelesinconvénients,plusonlesressent !N’allonsdoncpasdanscettedirectionetguidonslepatientrécalcitrantdanssonchemine-mentauchangement.

Lorsd’unevisitedecepatient,lemédecinleguidedustadedeprécontemplationàlacontemplationenluiposantlestroisquestionsessentiellespourl’aideràexprimerlesavantagespersonnelsqu’ilpourraitenretirer :

• Que penseriez-vous deprendrevosmédicamentsplusrégulièrement ?(stadeapparent)

• Quels sont les avantages àlesprendre ?(niveaudeconvictionpourévaluerlestaderéel)

• Pensez-vous être capable delesprendrechaquejour ?(niveaudeconfiance)

Àlavisitesuivante,lemédecinréévaluelestadedeconviction-confiancegrâceauxtroismêmesquestions.Lepatientconfirmequ’ilauraitavantagepoursasantéàlesprendre,maisajoutequ’iloublielaplupartdutemps(ambivalence,stadedelacontemplation).Lemédecinpoursuitlecheminementàpartirdelàafind’amenersonpatientàl’étapedelapréparationetluifaitalorsexprimercedontilpourraprofiters’ilestensantépourassocierdesémotionspositivesauxavantagescognitifsconnus.

Finalement,lorsd’unetroisièmevisite,aprèsavoirréévaluélestadeconviction-confiancequiconfirme(ounon)quelepatientestbienenpréparation,lemédecinpoursuitversl’actionenidentifiantlesbarrièresetenétablissantdesstratégiesquisontpropresaupatient.Poursefaire,illuidemandequ’est-cequil’empêchedepasseràl’actionetselonsaréponse,luidemandes’ilcroitqu’ilyadesmoyensquipourraientl’aiderdanssoncheminement.

Bulletin Août 2018 EN FORMATION 7

Formation professionnelle continue /

par jef L’Ecuyer, dt.P, SOSCuisine.com

Avec près de 33 % des Canadiens qui tentaient, en 2015, de manger moins de viande ou de devenir végétariens, soit deux fois plus qu’en 2005, l’ali-mentation végétarienne gagne défi-nitivement en popularité, et ce non seulement chez les jeunes, mais pour les gens de tout âge. Outre le souci du bien-être des animaux et l’impact sur l’environnement de la consommation de viande et des produits dérivés, les effets de l’alimentation végétarienne sur la santé sont souvent cités comme raison du changement d’une alimen-tation omnivore vers une qui est plus végétale.

Il y a plusieurs niveaux de végéta-risme qu’il importe de différencier. En mettant en évidence ce que chaque groupe ne consomme pas, il y a les :

• Semi-végétariens : Pas de viande

• Pesco-végétariens : Ni viande ni volaille

• Lacto-ovo-végétariens (celui qu’on entend habituellement quand on se dit végétarien) : Ni viande, ni volaille, ni poisson, ni fruits de mer

• Végétalien/Vegan : Ni viande, ni volaille, ni poisson, ni fruits de mer, ni œufs, ni produits laitiers, ni miel et ni gélatine

À noter que chez les végétariens, une supplémentation en vitamine B12 peut être nécessaire afin de prévenir une carence de ce nutriment.

Influence du végétarisme sur les maladies cardiovasculairesUne alimentation végétarienne a un effet sur plusieurs facteurs de risque associés aux maladies cardiovascu-laires comme la pression artérielle, le poids et les taux de lipides san-guins. Selon des essais contrôlés, une augmentation de la consommation de protéines de sources végétales (légumineuses, soya, noix et graines), combinée à une réduction de la consommation de protéines animales,

aboutit à un meilleur contrôle de la tension artérielle. Ceci est vrai autant pour les patients qui souffrent d’hy-pertension que ceux qui n’en souffrent pas. De plus, le profil lipidique d’un végétarien tend à être plus sain que celui d’un omnivore avec des taux inférieurs de LDL, de triglycérides et de protéines c-réactives (CRP).

Le végétarisme pour la prévention du diabète de type 2 ?Selon les Clinical Practice Guidelines 2018 de Diabetes Canada, une alimen-tation végétarienne est considérée comme avantageuse dans la gestion du diabète. De plus, selon des études observationnelles et populationnelles, le risque de développement du diabète de type 2 serait diminué chez les per-sonnes qui maintiennent leur poids santé, qui diminuent leur consomma-tion de viande rouge et de produits ultra-transformés et qui augmentent leur consommation de légumes, de produits céréaliers à grains entiers, de légumineuses et de soya. Finalement, peu importe son alimentation de base, une alimentation riche en phytonutri-ments permet de réduire le risque de développer certains cancers, comme celui du tractus gastro-intestinal et le cancer des poumons.

L’alimentation végane sans risque — c’est possible ?Plus on fait de restrictions, plus les risques de carences peuvent être élevés, mais il est tout à fait possible d’avoir une alimentation végétalienne équilibrée si l’on planifie bien son ali-mentation en faisant attention à ces macro et micronutriments qui sont à surveiller.

Le fer : En éliminant la viande, la volaille, les poissons et fruits de mer, les végans éliminent par le fait même les sources les plus assimilables de fer. On retrouve par contre le fer non hémique dans les légumineuses, les produits de soya (tofu, boissons

enrichies), les produits céréaliers enri-chis et certains fruits et légumes. Pour augmenter l’absorption du fer non hémique, il faut combiner l’aliment avec une source de vitamine C lors des repas.

Le calcium : Bien que la source principale dans notre alimentation soit les produits laitiers, la plupart des boissons végétales sont enrichies en calcium. Les noix et graines, les légumes verts feuillus, les légumi-neuses et le tofu en contiennent aussi une petite quantité.

La vitamine B12 : Elle ne se trouve que dans les aliments du règne ani-mal et il faut donc que les végétaliens mangent deux portions par jour de produits enrichis ou sinon qu’ils prennent des suppléments.

Protéines : Il est tout à fait possible de combler ses besoins protéiques tout en étant végétalien, même pour les athlètes. Par contre, il faut s’assurer de consommer, à chacun de ses repas, au moins une source de protéine, que ce soit des légumineuses, du soya (tofu, tempeh, boisson de soya enrichies, haché végétal), des produits céréa-liers à grains entiers (quinoa, sarrasin, épeautre, etc.), des noix ou des graines.

Le zinc : On le retrouve dans la plu-part des produits qui contiennent des protéines et il suffit donc de s’assurer d’avoir une source de protéine végé-tale à chaque repas pour remplir ses besoins journaliers. •

RéférencesAmerican Dietitian Association et Diététiste du Canada. (été 2003). Position of the American Dietetic Association and Dietitians of Canada : vegetarian diets.

Diabetes Canada. (2018). 2018 Clinical Practice Guidelines — Nutrition Therapy.

Dietitians of Canada. (4 août 2015). Cardiovascular Disease — Hypertension : Key Practice Point.

Dietitians of Canada. (21 février 2012) Vegetarianism : Key Practice Points.

Vancouver Humane Society. (Juin 2015). Almost 12 Million Canadian Now Vegetarian or Trying to Eat Less Meat!

World Cancer Research Fund. (Septembre 2017). Cancer Prevention and Survival.

L’ALIMENTATION végéTARIENNE POUR LA PRévENTION dES MALAdIES CHRONIQUES

Médecin de famille au Centre hos-pitalier universitaire Dr Georges L.-Dumont de Moncton, au Nou-veau-Brunswick, et membre de l’Académie canadienne de médecine du sport et de l’exercice, le Dr Fer-nand Arseneau carbure à l’activité physique et aux défis. Pendant long-temps, il a été largement engagé auprès des athlètes en tant que médecin lors de divers jeux spor-tifs, notamment comme médecin de l’équipe médicale canadienne pour les Jeux olympiques d’Athènes et comme bénévole dans une des deux cliniques des Jeux olympiques de Vancouver. Depuis, il ne couvre plus d’événements sportifs, mais canalise l’essentiel de son inépuisable énergie sur sa propre carrière d’athlète. Il a d’ailleurs entrepris, l’an dernier, le chemin de Compostelle, une aventure qui le titillait depuis longtemps. « J’ai marché 200 kilomètres et j’y retourne de nouveau en août prochain. Un bout de chemin à la fois ». Parallèlement, il a aussi entrepris la traversée du Canada en vélo en sectionnant l’ex-pédition en plusieurs étapes, soit de Victoria à Winnipeg, puis enfourchant de nouveau son vélo l’année suivante à Winnipeg, ajoutant 2600 kilomètres de plus à son carnet de voyage.

L’enthousiasme de cet athlète passionné étant véritablement contagieux, le Dr Arseneau inspire

tant ses proches que ses patients à transformer leurs habitudes de vie. « C’est vrai qu’en étant sportif moi-même, ça rend mon discours crédible. Plusieurs de mes patients changent leurs habitudes pour perdre du poids et diminuer les risques de maladies cardiovasculaires. L’exercice, c’est la meilleure des pilules ».

À ses patients, il donne deux conseils : adopter le sport graduel-lement et y prendre plaisir. « La plus grande motivation, c’est le plaisir ! L’interaction sociale, par exemple, est un moteur puissant. Ici, à Dieppe, les clubs de marche sont vraiment populaires et l’hiver, les participants marchent au centre d’achat ou à l’aréna. Le froid n’est pas une excuse ! »

Devant le fléau d’obésité, Dr Arse-neau est convaincu que le tableau ne peut que s’améliorer : « Il y a beaucoup de gestes qui sont posés, de la part de tous les joueurs, pour améliorer le transport actif, l’accessibilité des pistes cyclables, et même les menus des cafétérias dans les écoles. » Quant à lui, il encourage avec dynamisme et patience les habitudes valorisant le bien-être. « Je base mon approche du changement selon les stades de Prochaska, où il s’agit d’enclencher une chaîne de mouvement, en guidant le patient d’un stade à l’autre, comme autant de succès, et toujours, toujours, y associer le plaisir ! » •

LA gRANdE TRAvERSéE dU BIEN-êTRE dU dR FERNANd ARSENEAU

Cette année, la Journée de l’arbre de la santé aura lieu le 26 septembre. Nous vous invitons à y participer en créant un projet avec votre établissement de santé !

Le Dr Arseneau au milieu de la Transcanadienne, à mi-chemin entre Victoria et St-Jean de Terre-Neuve.

en FormationAoût 20188 BULLETIN

Bien-être du médecin /

PRESCRIPTION : NATURECONCENTRé dE BIEN-êTRE à FERME-NEUvE

Du 29 au 31 août prochain, Médecins francophones du Canada accueil-lera les participants du Colloque sur le bien-être des médecins au Parc régional Montagne du Diable, dans les Hautes-Laurentides, pour une édition axée sur les bienfaits de la nature sur le bien-être général.

vivre l’expérienceLe Colloque sur le bien-être des méde-cins n’est pas un colloque conven-tionnel. Le président de son comité scientifique, le docteur Luc Laurin, insiste sur cet aspect fondamental : « Nous ne sommes pas assis à assimiler de la théorie. C’est en vivant l’expé-rience, en nature, que nous intégrons les connaissances. Cette idée a tou-jours été à la base de nos colloques expérientiels ! »

Au programme, des activités phy-siques en plein air, évidemment. « De plus en plus, on découvre les proprié-tés bienfaisantes que la nature ajoute à l’exercice et la forêt en décuple les effets. Dehors, on bouge plus et plus longtemps. C’est pour ça que j’ai acheté des terres ! Je déteste les gymnases ». Le Dr Laurin souligne également qu’en ce moment, beaucoup de gens s’adonnent à un sport avec une optique de performance. « Ils veulent des résultats précis, et c’est correct, mais je crois qu’il faut aussi voir ça sous un autre angle. En nature, pas besoin de programmer une machine pour un parcours avec plus ou moins d’inten-sité… les sentiers vous l’offrent dans la découverte des détours, des montées et des descentes. En plus, à la Montagne du Diable, les superbes pistes de vélo de montagne, de course et de marche conviennent à tous, même aux accros de sensations fortes ! »

Le colloque offre également un ate-lier de cuisine méditerranéenne ins-pirée des produits biologiques locaux, en plus de conférences à l’extérieur, des sessions de méditation de pleine conscience et des activités de plein air telles que le rabaska, le kayak et le shinrin-yoku. « Le but, c’est de se lais-ser séduire par la nature et de profiter de ses bienfaits ! En étant convaincu de ce qu’elle apporte, pour la santé physique et psychique, on saura mieux convaincre nos patients », précise le Dr Laurin.

Shinrin-yoku : le chemin de la forêtAu début des années 1980, dans des forêts japonaises, des chercheurs se sont intéressés à des sentiers de santé, déjà ancrés dans l’hygiène populaire nippone, et pour lesquels ils ont créé un terme nouveau : le shinrin-yoku. Un programme sanitaire national japonais leur a alors permis de commencer à récolter des preuves scientifiques sur les effets bénéfiques de cette pratique sur la santé, incitant du coup les gens à protéger une forêt qui leur apportait tant de bienfaits. Ces « bains de forêt », qui consistent en une marche lente en forêt avec les sens en éveil, favorisent l’absorption de molécules libérées par la végétation, les phytoncides, en plus de donner l’occasion de retrouver un certain lien perdu avec la nature.

Tel un éloge à la lenteur, ces pro-menades permettent de retrouver

un équilibre physique et mental, réduisant le risque de maladies liées au stress et à l’environnement. C’est ce qu’explique le Dr Qing Li dans son livre Comment la forêt nous soigne. Pour ce médecin immunologiste au département d’hygiène et de santé publique à l’Université de médecine de Tokyo, membre fondateur de la société japonaise de sylvothérapie et chercheur sur le sujet depuis plus d’une douzaine d’années, la pratique du shinrin-yoku s’inscrit comme médecine préventive : elle ne guérit pas une maladie, mais renforce le sys-tème immunitaire, améliore la qualité du sommeil et la pression artérielle en plus de diminuer le taux de cortisol.

Elle-même séduite par la sylvothé-rapie, Bernadette Rey, fondatrice de Shinrin-yoku Québec et formatrice certifiée en shinrin-yoku par l’Asso-ciation Nature and Forest Therapy, sera présente au colloque expérientiel de Ferme-Neuve pour initier les par-ticipants à cette technique nouvelle au Canada. Selon elle, la végétation de nos forêts québécoises s’accorde par-faitement à cette pratique thérapeu-tique, grâce à son abondance de pins, de cèdres, de bouleaux, d’érables et de chênes, tous des libérateurs naturels de phytoncides. « Concrètement, les sorties que j’anime s’échelonnent sur une journée : une vraie marche dure de trois à cinq heures, entrecoupée d’une pause, d’un léger repas, de yoga et de technique de respiration », explique

la guide, soulignant l’importance du silence et de la lenteur, alors qu’elle invite les marcheurs à prendre conscience de la forêt, à contempler, à respirer, à toucher et à utiliser tous leurs sens.

Depuis longtemps, le Dr Laurin rêvait d’inviter les participants d’un colloque sur le bien-être à Ferme-Neuve, « mais il nous fallait des infrastructures ! Grâce à notre com-

munauté entièrement dévouée au développement de notre forêt, le Vil-lage des Bâtisseurs, à la construction de gîtes en montagne qui permettent l’hébergement des randonneurs ainsi qu’à l’aménagement du Pavillon Léopold-Papineau de la Montagne du Diable, nous avons tout ce qu’il faut pour offrir un colloque de grande qualité. Il ne manque que les partici-pants pour en profiter! » •

INvITATION — 29 AU 31 AOûT 2018Colloque sur le bien-être des médecins — édition nature

EnpartenariatavecleCentreÉPiCdel’institutdeCardiologiedeMontréal

Auprogramme,lesatelierspratiquesetthéoriquessuivants :

• Shinrin-yoku(ou« baindeforêt »)parMme BernadetteReyetMme SylvieBrossard,guidescertifiéesenshinrin-yoku

• Un sommeil de qualité… indispensable au bien-êtreparleDr GillesLavigne,titulairedelachairederechercheduCanadasurladouleur,lesommeiletlestraumatismes

• La pleine conscience : dialogue entre l’expérientiel et la science et l’Interrelation entre pleine conscience et résilience au travail chez le médecinparlaDre SuzannePaquette,psychiatreetmentoragréépourl’enseignementdelathérapiecognitivebaséesurlapleineconscience

• Comment manger méditerranéenparMme ÉliseLatour,diététiste-nutritionnisteauCentreÉPiC

• Les bienfaits de l’activité physique en plein airparMme ValérieGuilbeault,kinésiologueetcoordonnatricedesprogrammesauCentreÉPiC

Crédit photo Zoom Media

Dr Luc Laurin

Bulletin Août 2018 EN FORMATION 9

Bien-être du médecin /

3e édITION dU dICTIONNAIRE dES dIFFICULTéS dU FRANçAIS MédICALDans cette nouvelle édition entiè-rement revue et considérablement augmentée, en quelque 2200 entrées, le Dr Serge Quérin aborde les difficul-tés du français médical, tant du point de vue du traducteur que de celui du professionnel de la santé : anglicismes, genres et nombres inattendus, impro-priétés, faux synonymes, patronymes, glissements de sens, etc. Une place toute particulière est faite aux qué-bécismes médicaux, à la « nouvelle » nomenclature anatomique (Termino-logia Anatomica) et à la plus récente mise à jour de la classification des troubles mentaux (DSM5).

Les compétences langagières et terminologiques du Dr Quérin sont mises à profit depuis 1993 alors qu'il est nommé responsable d'un cours dans lequel il aborde les nuances de la terminologie néphrologique et uro-logique dans un glossaire commenté à l'intention des étudiants. Il croit que l'une des façons de valoriser et de promouvoir un français de qualité est

d'amener les étudiants à adopter, pour leur formation, des manuels rédigés en français.

Le Dr Quérin est professeur de médecine à l’Université de Montréal et a reçu en 2016 l’insigne de l’ordre des francophones d’Amérique pour sa contribution à la promotion de la langue française dans le domaine médical. Il peut être suivi sur Twitter @terminomed où il gazouille presque quotidiennement sur la terminologie et les traductions médicales. •

Depuis le début des années 2000, un groupe dédié à la santé des fran-cophones en situation minoritaire s’active avec élan. « À l’époque, l’Or-ganisation mondiale de la santé avait mis en garde les organismes de santé, suggérant qu’ils devaient mieux ser-vir les communautés dans lesquelles ils opèrent. C’est une responsabilité qui implique directement à la base les facultés de médecine », rappelle Philippe Leblanc, coordonnateur de projet à l’Association des facultés de médecine du Canada (AFMC).

En 2014, découlant de projets antérieurs de l’AFMC, Franco Doc voit le jour et se donne quatre objec-tifs précis dans la visée d’un soutien concret, soit identifier les étudiants francophones en médecine à travers le Canada, leur fournir des occasions d’apprentissage en français, leur four-nir des occasions d’apprentissage cli-nique en français dans leur milieu et finalement, mettre sur pied des comités entre facultés et leur orga-nisme provincial dédié à la santé en français afin de faciliter les échanges. « En termes de chemin accompli, l’en-jeu déterminant a été de former les différents comités, avec le soutien de nos partenaires, dont Médecins francophones du Canada, le Consor-tium national de formation en santé

(CNFS), la Société Santé en français et les représentants des facultés de médecine canadiennes » explique le coordonnateur du projet.

Un des premiers succès de Franco Doc a été d’identifier et de compta-biliser les étudiants francophones dans toutes les facultés de méde-cine anglophones au Canada. En 2016, dans les 14 facultés de méde-cine anglophones du Canada, ils ont dénombré 150 étudiants fran-cophones en première année seu-lement. Le prochain objectif est de conserver le lien avec ces étudiants dans l’avancement de leur parcours en médecine. Il y a là des enjeux de taille, tant pour assurer le cheminement des étudiants, pour atteindre une population francophone minoritaire souvent invisible, que pour garan-tir des outils adéquats à ces futurs médecins francophones immergés dans un univers anglophone. « Par exemple, il est essentiel de développer des outils pour permettre la diffusion de la terminologie médicale en fran-çais parce que certains médecins ne se sentent pas à l’aise pour soutenir une discussion avec leurs patients en français, par manque de vocabulaire ou de confiance. Les soutenir dans cette démarche contribue à ce qu’ils n’abdiquent pas. »

Puisque c’est par la relève que les changements prendront racine dans les services offerts aux communautés francophones minoritaires, les étu-diants eux-mêmes incarnent les plus solides alliés. « Leur engagement est extraordinaire ! Ils sont des porteurs convaincus de la cause, certains sont même des stars de la cause franco-phone », s’exclame M. Leblanc. Après des années d’effort à rassembler les étudiants durant leurs premières années de médecine, le défi consiste désormais à ne pas perdre contact avec eux lorsqu’ils complètent leur résidence et amorcent leur pratique.

Fort du succès de sa première phase de 2015 à 2018 et grâce à un soutien financier de Santé Canada, la phase deux de Franco Doc a officiel-lement débuté en mai 2018 et durera 3 ans. Cette phase vise à solidifier les acquis des premières années, tout en augmentant les ressources pour les résidents, particulièrement ceux en médecine familiale. Ces derniers pourront être intégrés à des activi-tés d’apprentissages conçues pour répondre à leurs besoins spécifiques. Le projet prévoit également de sou-tenir plus activement le processus de placements cliniques en milieux fran-cophones tout en le standardisant. •

PRIx dU LEAdERSHIP éTUdIANT PIERRE-POTvIN 2017Le 20 février dernier, lors d’une cérémonie organisée par l’Univer-sité Laval, le Prix Pierre-Potvin a été remis à Raphaëlle Carignan pour le leadership dont elle a fait preuve au courant de l’année. Donné chaque année, ce prix est offert conjointe-ment par le Regroupement des étu-diants en médecine de l’Université Laval (RÉMUL) et Médecins franco-phones du Canada, en l'honneur de l’ancien doyen de l’Université Laval, le Dr Pierre Potvin. •

Serge Quérin@terminomed•4mars

Enfrançaisaussi,biensûr,noscalculs,rénauxoubiliaires,doiventleurnomaulatincalculus,« caillou »,etlecalculmathématique,aufaitquelesenfantsapprenaientàcompteravecdescailloux.Lalithiaseestl'affection(gr.-iasis,« souffrirde »)quimèneauxcalculs.

Serge Quérin@terminomed•28mars

Unrappelquel'adjectifdeprothèseestprothétiqueetnon« prosthétique »commeonl'entendparfois,sousl'influencedel'anglais« prosthetic »(lui-mêmelogiquementdérivéde« prosthesis »).

Serge Quérin@terminomed•1mai

Canaloutunnelcarpien ?Plutôtuncanal(« conduitàcielouvert »)osseux,maisquiformeuntunnel(fermé)avecleligamentantérieurducarpe.Canal(termeretenudanslaT.anatomicafranç.)estcourantenFranceettunnel,auQuébec(commeenanglais).

FRANCO dOC : POUR LA CAUSE dES FRANCOPHONES EN SITUATION MINORITAIRE

M. Julien Chiasson, président du RÉMUL, la gagnante Mme Raphaëlle Carignan, la Dre Francine Borduas et le vice-président aux affaires internes, M. Gabriel Dubois.

en FormationAoût 201810 BULLETIN

Promotion du français en médecine /

NOS MEMBRES AUTEURS

PRIx dE LA QUALITé dU FRANçAISChaqueannée,MédecinsfrancophonesduCanadaremetlePrixdelaqualitédufrançaisàunétudiantenquatrièmeannéedemédecinedel’UniversitédeSherbrooke.Lesparticipantsdoiventécrireuntextedansleurcoursd’éthiqueetsontparlasuiteévaluésenfonction,entreautres,delaqualitédeleurréflexionéthiqueainsiquesurleurstructure,leursyntaxeetlaqualitédeleurfrançais.Lagagnantedecetteannéeestgabrielle Houle-ClermontquiseverraremettresonprixlorsdenotreCongrèsannueldemédecine2018.Vouspouveztrou-versontexteenintégralitésurnotresiteinternet.

PAR L’ASSOCIATION dES COMMUNICATEURS SCIENTIFIQUES dU QUéBECMédecinsfrancophonesduCanadaestfièredeparrainerlesprixHubert-Reevespourunetroisièmeannée.Cesprixontétécréésparl’ACSdanslebutdestimulerlaproductiondelivresdevulgarisationscientifiqueenfrançaisetdepromouvoiruneculturescientifiquedequalitéauCanadaetcomblentunvidedanslequeltombaientlaplupartdesauteursdelivresdesciencepourtous.Cesprixpermettentdemieuxfaireconnaîtreetdesoutenirlaproductiond'ouvragesdevulgarisationdessciencesdequalité,enfrançais.

Sous la direction des Drs Pierre Lalonde et Georges-F. Pinard, profes-seurs au Département de psychiatrie de la Faculté de médecine de l’Uni-versité de Montréal, la 4e édition de Psychiatrie clinique — approche bio-psycho-sociale révèle un ouvrage unique en son genre, utile aux méde-cins, aux psychiatres, aux divers pro-fessionnels de la santé et au public qui y trouveront une information accessible, pratique et en français.

Georges-F. Pinard a une très longue histoire avec l’ouvrage Psychiatrie clinique. Étudiant en médecine, il le consultait dans le cadre du cours de Dr Pierre Lalonde, coauteur depuis la première édition en 1980, puis le jeune Dr Pinard préparait ses exa-mens avec la seconde édition (1988).

Lors du lancement de la troisième édition (1999), il prend conscience de son désir de partager et de s’im-pliquer à son tour. Il contacte le Dr Pierre  Lalonde et, avant même

de le réaliser, il est engagé dans l’aventure de l’édition subséquente. « On voulait un ouvrage qui se consulte facilement, d’où la division en deux tomes volumineux », s’en-tendent pour dire les codirecteurs de l’ouvrage.

L’apport des neurosciencesLa psychiatrie a largement évolué depuis la parution de la première édi-tion. « Tout d’abord, il y a de grands changements dans les diagnostics, qui se sont précisés au fil des mises à jour du Diagnostic and Statistical Manual (DSM) », rappelle le Dr Lalonde, qui souligne également l’avancement des approches thérapeutiques. « À l’époque, il y avait essentiellement deux thérapies, la béhaviorale et la psychanalytique. Aujourd’hui, on en décrit une douzaine dans notre ouvrage. »

Une des plus grandes avancées se situe au niveau des neurosciences, qui ont connu des progrès tels qu’elles sont devenues une spécialité médi-cale à part entière. « On comprend de mieux en mieux la nature des dysfonctions cérébrales », explique le Dr Pinard, ajoutant d’un même élan que les neurosciences sont en train de révolutionner la pratique psychiatrique.

La santé mentale, une classe à partLa psychiatrie se bute à des défis qui la rangent dans une catégorie hors norme comparativement aux autres spécialités médicales, car il est bien difficile de faire des parallèles entre le fonctionnement cérébral des animaux de laboratoire et celui des humains. « On ne peut pas repro-duire la schizophrénie, le trouble bipolaire ou la maladie d’Alzheimer chez l’animal », dit le Dr Lalonde. Ainsi les médications utilisées dans ces cas ont été largement découvertes par hasard. « Par exemple, la chlor-promazine (Largactil), fut d’abord utilisée expérimentalement, au début

des années 1950 par un chirurgien parisien (Laborit) qui la donnait à ses patients avant une opération afin de ralentir leur métabolisme et il s’aperçût qu’ils devenaient plus calmes. Il en a parlé à ses amis psychiatres Delay et Deniker, qui la prescrivirent à leurs patients agi-tés à l’hôpital Ste-Anne à Paris, ce qui permit de découvrir les vertus neuroleptiques de cette molécule ». D’ailleurs, chaque chapitre de la 4e édition de Psychiatrie clinique offre ainsi des anecdotes d’histoire.*

Bien que la découverte de médica-ments utiles en psychiatrie demeure aléatoire, Dr Lalonde affirme avec enthousiasme que, contrairement à la majorité des disciplines médicales, l’efficacité des traitements psychia-triques est souvent remarquable, à condition que les patients prennent leurs pilules régulièrement. « Dans les cas de dépression, par exemple, un patient sur deux ne fera qu’un seul épisode à vie, après avoir été traité par la médication et la psychothé-rapie. Pour ce qui est des phobies, qui peuvent être très invalidantes au quotidien, on peut les guérir aisément par une thérapie de désensibilisa-tion. La psychiatrie soigne effecti-vement plusieurs dysfonctions du cerveau, alors que pour nombre de pathologies (l’asthme, l’insuffisance rénale, cardiaque, hépatique, etc.), la médication atténue les symptômes invalidants sans guérir la maladie. » Bref, autant de raisons de consulter le nouveau manuel Psychiatrie clinique — approche bio-psycho-sociale ! •

* Pour les curieux et les passionnés, Dr Pinard recommande la lecture de Bonheur fou (1990) de François Gravel, un roman qui raconte la naissance de l’Hôpital Saint-Jean-de-Dieu à Montréal.

REvUE ET ENRICHIE, UNE 4e édITION dE PSyCHIATRIE CLINIQUE

Gagnantgrandpublic :Désordonnances

parDrAlainVadeboncoeurLuxéditeur

Gabriel et le philosopheparleDrGillesVoyer

ÉditionsFides

Gagnantlittératurejeunesse :Les neurones atomiques

explorent — Coffret 1 parMartinetStéphane Brouillard

ÉditionsMultiMondes

Le mentor et le jeune pédiatreparleDrGillesJulienetFrancisLivernoche

ÉditionsStanké

PRIx HUBERT-REEvES

Bulletin Août 2018 EN FORMATION 11

Promotion du français en médecine /

En mars dernier, Médecins franco-phones du Canada a signé un par-tenariat avec IFMSA-Québec, deux organisations qui portent un grand intérêt à la formation et au soutien aux étudiants.

Fondée en 1951, l’International Federation of Medical Students Asso-ciations (IFMSA), représente et met en réseau près de 1,4 million d’étu-diants en médecine provenant de 124 pays. IFMSA-Québec la division québécoise de l’association, est pré-sente dans les six campus de médecine de la province et offre nombre d’acti-vités, de rencontres et de formations aux futurs médecins du Québec depuis 2002. Leurs projets se déploient dans les écoles et ailleurs dans la commu-nauté, initiant une relève médicale à forger ses compétences en leadership directement sur le terrain.

« Il y a tant d’opportunités auprès de l’IFMSA. C’est une association aux nombreuses ramifications qui propose de multiples projets. En

offrant aux étudiants en médecine des occasions d’apprendre à devenir des leaders en santé globale, l’IFMSA œuvre à bâtir un monde meilleur, en plus d’être un extraordinaire com-plément aux premières années en médecine en ajoutant une dimension humaine et concrète par une action d’engagement », indique Gaël Che-taille, étudiant de deuxième année à la faculté de médecine de l’Université Laval. Selon lui, l’expérience, en plus d’enrichir les connaissances théo-riques précliniques, permet de sortir des livres afin d’explorer le terrain et l’humain : « Je trouve dans mon engagement dans l’IFMSA une joie à me développer autrement, une occa-sion d’enrichir mon expérience de la médecine et une façon de trouver l’équilibre. Les membres de l’IFMSA partagent une vision d’ouverture sur le monde, de flexibilité, une recherche d’une médecine sans frontière qui va à la source des problématiques… et pour ça, il faut être bien outillé ! » •

NOUvEAU PARTENARIAT AvEC L’IFMSA : OFFRIR à LA RELèvE EN MédECINE dE dEvENIR dES LEAdERS EN SANTé gLOBALE

Vous fermez votre cabinet médical ? Vous ne savez comment disposer de l’équipement de votre hôpital ? « Alors, appelez-nous », lance Méla-nie Tremblay, directrice des activités de développement financement et communication chez Collaboration Santé Internationale (CSI). Cet orga-nisme est le seul dans la province à être accrédité par le Ministère de la Santé et des Services sociaux du Qué-bec pour la récupération du matériel déclassé du réseau de la santé. Depuis 50 ans, CSI accompagne dispensaires et hôpitaux d’Afrique, d’Amérique cen-trale et d’Amérique du Sud par l’envoi de médicaments, de fournitures et d’équipements médicaux qui transitent par son vaste entrepôt de Québec. Le matériel reçu est vérifié par des spé-cialistes, réparé au besoin et expédié là où les besoins se font sentir lorsqu’il est sécuritaire et fonctionnel. Le reste est démonté et livré au recyclage afin d’amasser des fonds par la vente des métaux récupérés. « La récupération, c’est la base de notre existence ! Nous donnons une seconde vie à ce qui serait autrement perdu dans le domaine de la santé » explique Mme Tremblay. De plus, CSI joue un véritable rôle

d’inclusion sociale en offrant de mul-tiples stages à des jeunes vivant avec certaines particularités, soutenant de la sorte leur intégration.

Collaboration Santé Internationale a été fondé à la fin des années 1960 par le Père Célestin Marcotte à la suite d’un voyage au Tchad où il a été malade. « Le médecin français qui l’a soigné lui a dit : “Ces médicaments que nous vous avons administrés étaient desti-nés à des patients d’ici… alors à votre retour, si vous pouviez nous en envoyer pour les remplacer…” Le message a été entendu », raconte Stéphane Galibois, président sortant du conseil d’admi-nistration de CSI. Issu d’une initiative généreuse d’envois réguliers de petits paquets de médicaments, l’organisme fournit aujourd’hui des médicaments, des fournitures et équipements médi-caux à plus de mille dispensaires et hôpitaux grâce au travail quotidien d’une dizaine d’employés et de plus de 40 bénévoles.

Colis sous le brasParmi les programmes développés par CSI pour faciliter sa mission huma-nitaire, il y a Colis sous le bras qui s’adresse à toute personne désirant

acheminer des médicaments vers des populations vulnérables. « Nous colla-borons, entre autres, avec le Bureau international de l’Université Laval qui nous met en lien avec des étudiants en médecine qui partent en mission. Nous préparons une valise de médicaments selon les besoins des dispensaires où ils vont réaliser leur stage », explique Mme Pierrette Defoy Dolbec, directrice générale de CSI.

Les médecins ou les profession-nels de la santé qui partent en mis-sion humanitaire ont tout avantage à se tourner vers CSI et à faire une demande pour des valises de médica-ments, de fournitures diverses ou de petits instruments. « Pour aller encore plus loin, les médecins qui sont déjà allés sur le terrain peuvent ensuite nous mettre en contact avec le dispen-saire ou l’hôpital où ils ont séjourné et qui pourraient avoir des besoins d’équipement », ajoute Mélanie Tremblay, qui se réjouit du partena-riat entre son organisme et Méde-cins francophones du Canada. « C’est gagnant-gagnant, un bel échange de visibilité, d’expertise et de complé-mentarité. L’idée, c’est que notre travail soit utile et utilisable !». •

UN APPUI à LA PRATIQUE HUMANITAIRE : COLLABORATION SANTé INTERNATIONALE FêTE SES 50 ANS

PARTENAIRES FRANCO dOC

NOS PARTENAIRES

Bienquelesdonsenargentdemeurentessen-tielsàlapérennitédel’organisme,ilyaplusieursitemsdontl’organismeagrandementbesointelsque :

• Attellesdetoutessortes,basélastique,baspourprothèse ;

• Abaisselangue,lunetteetmasqueO2,sarrau ;

• Stéthoscope,stéthos-copefœtal,otoscope,laryngoscope ;

• Lamped’examen,microscopedelaboratoire ;

• Bistouri,stérilisateurd’instruments ;

• Défibrillateur,électrocardiographeetéchographe ;

• Valisespourmédicaments ;

• Articlesscolairespourécoliers.

Pourfaireundon :www.csiquebec.org

jUMELAgE éTUdIANTMaxime Gosselins’estjointàlaDreDianePoirier,chefdedépar-tementdessoinsintensifsdel’HôpitalHonoré-Mercier,pourunejournéed’apprentissage.« Jenepeuxqu’avoirdel’admirationdevantl’étenduedelapratiquedeDrePoirier !Ellefaittellementdechosesetpourtant,elledemeuretrèshumble,soulignanttoujourslaparticipationdesonéquipe »,racontel’étudiant.

Cejeuneidéalistevalorisel’engagementsocialetestnotam-mentimpliquéauprèsdel’iFMSA.« Avantd’entreràl’université,jen’étaispréoccupéqueparlaperformance,puisj’aidécouvertl’implicationsocialeetc’estsiagréablequejenepeuxplusm’enempêcher !C’estunemanièredesesentirhumain,d’aiderlesautresetdecontribueràlasociété. »

« J’aiunattraitpourlessoinsintensifsetj’aiconstatéquec’estbeaucoupplusaccessiblequejenelecroyais,maisilfauttoute-foisconsidérerqueçaexigeuntypedepersonnalitéparticulier.ilfautaimerêtredansl’actionetêtreprêtàungranddévoue-mentpourcettepratiqueexigeantequimultiplielessituationscritiques. »

« Je considère désormais l’engagement social comme indis-pensable et je trouve que Médecins francophones du Canada représente bien la profession médicale dans ce domaine. »

Voir nos autres jumelages en page 14.

* Pour visiter les installations de CSI ou pour rejoindre Mélanie Tremblay : 418-522-6065

en FormationAoût 201812 BULLETIN

Nouvelles de l’association /

dRE MARIA MUNOZ, RéCIPIENdAIRE dU PRIx dU MéRITE 2017

QUANd L’ART, LE BIEN-êTRE ET L’ANATOMIE SE RENCONTRENT… Premier tome de l’anatomie à colorier : les muscles et les os

Maria Munoz a choisi la médecine après un parcours qui l’aura menée de la biologie au droit, puis au bacca-lauréat en anthropologie qui a forgé sa compréhension de la diversité humaine. « Pendant cette dernière année d’étude, j’ai assisté à un cours d’anthropologie médicale : c’était fascinant ! Alors je me suis inscrite en médecine! »

Indécise alors qu’elle termine sa résidence en médecine familiale, Maria Munoz est interpellée par un reportage présentant une clinique de quartier Côte-des-Neiges qui œuvre auprès de demandeurs d’asile. Elle comprend que c’est la voie qu’elle doit emprunter. À partir de ce moment, elle militera sans relâche pour les réfugiés et demandeurs d’asile, les

migrants sans assurance médicale, les personnes vivant avec le VIH, les Inuits et les personnes issues des Premières Nations ainsi que les populations touchées par des crises humanitaires. Elle sillonnera le monde, auprès de Terre Sans Fron-tières, de Médecins du Monde Canada et de la Croix Rouge, du Guatemala au Rwanda, de l’Inde à l’Amérique du Sud et du Nunavik à Haïti. En paral-lèle, elle s’engage activement dans sa communauté locale, notamment à la clinique médicale L’Actuel et au CLSC des Faubourgs qui accueille les sans-abris.

Devant des besoins criants, Dre Munoz a initié le projet d’une Clinique pour migrants et d’une Clinique mobile en collaboration

avec Médecins du Monde. Toujours en partenariat avec cet organisme, et à titre de membre du projet de recherche sur la santé des migrants de l’Université de Montréal, elle soutient la recherche-action qui vise à documenter les besoins de cette clientèle négligée. « Dès le départ, il y avait urgence d’agir concrètement, car aucune organisation officielle ne donnait accès à cette population. Les migrants retardent à l’extrême la consultation, ce qui aggrave sou-vent leur situation. Alors, nous avons développé un réseau de médecins qui acceptent de recevoir ces patients gratuitement ou pour un faible coût. Ce n’est pas facile de plaider cette cause, parce que les migrants sont perçus comme des profiteurs.

En fait, ils vivent une situation très instable et en sont d’autant plus vulnérables. »

« Quand on voit des personnes qui font partie de notre société, mais n’ont pas accès aux soins… ça me dérange. Je crois profon-dément aux valeurs d’universalité des soins de santé. En tant que médecins, nous avons une place privilégiée dans la société, mais aussi une immense responsabilité sociale. » Cette force de dévoue-ment que porte Dre Munoz s’ancre dans l’impossibilité d’accepter la souffrance inutile, l’injustice, l’arbitraire : « Il n’y a pas d’êtres humains illégaux ! ». •

Par virginie Albert du Bureau des affaires francophones

C’est lors d’une rencontre-bilan avec des étudiants de médecine au sujet du Colloque sur le bien-être des étudiants, activité également orga-nisée en partenariat avec le Bureau des affaires francophones de l’Uni-versité d’Ottawa, que madame Lyne Champoux, directrice de projets pour MdFC, a eu l’idée de dévelop-per un cahier à colorier médical : « J’ai demandé aux étudiants en médecine qui siégeaient au comité scientifique du Colloque s’ils colo-riaient et ils m’ont tous répondu oui et que c’est en coloriant qu’ils appre-naient leur anatomie. J’ai donc parlé au Dr Ali Jalali qui dirige le service d’anatomie à l’Université d’Ottawa et il a été tout de suite emballé par l’idée de produire un cahier à colorier d’anatomie « ludique ». Nous avons alors convenu de demander à des étudiants de faire les illustrations ».

Déjà habitué à faire appel à des étudiants pour démontrer soit par des dessins artisanaux ou par des pod-

casts d’anatomie qu’il produit pour le site Ianatomy et sa chaîne YouTube, Dr Jalali était le leader parfait pour développer, au nom du BAF, ce projet innovateur. C’est donc sous sa super-vision que les artistes et étudiantes de médecine AiLi Wang et Stéphanie Benoît ont travaillé à créer les des-sins illustrant le cahier. Le défi était de taille, car il fallait garder l’aspect pédagogique du livre sans que celui-ci ne soit visuellement trop chargé. En effet, comme l’explique Dr Jalali « lorsque nous utilisons plusieurs sens, les informations migrent plus facilement de la mémoire à court terme vers la mémoire à long terme, en favorisant ainsi la rétention. »

Il était également important de tenir compte de l’aspect artistique dans la présentation visuelle du projet puisqu’un tel recueil favorise le déve-loppement de la créativité et la cana-lisation des émotions par l’expression de soi et de sa vision du corps. Le mot d’ordre dictait de rendre le cahier joli

et attrayant afin de permettre l’éva-sion de l’esprit et le lâcher-prise. C’est ainsi que le livre à colorier Ana-tomie — Tome 1 : Les muscles et les os

a été lancé à Montréal dans le cadre du Congrès annuel de médecine de Médecins francophones du Canada.•

Bulletin Août 2018 EN FORMATION 13

Nouvelles de l’association /

Sophie Imbeau s’est rendue dans la région de Gatineau pour rencontrer la Dre Anne-Marie Bureau qui pratique la pédiatrie sociale. « J’avais bien sûr déjà entendu parler du Dr Gilles Julien et du concept de la pédiatrie sociale, mais je ne réalisais pas qu’il était possible de pratiquer d’une manière si différente, d’offrir un service global autour des patients ! » L’étudiante confie avoir ressenti un véritable déclic pour « un concept de pratique fabuleux, surtout par la force de la collaboration entre les différents professionnels, que ce soit le médecin, l’infirmière, la travailleuse sociale. Chacun parlait ouvertement et proposait des pistes de solution devant la famille qui elle-même participe acti-vement au processus avec un grand souci d’engagement. »

Sophie Imbeau a un fort penchant pour la pratique familiale : « La prise en charge, le suivi, le contact avec les patients, tout correspond à mes valeurs. Je me sens interpellée par le désir de prendre part à la santé globale des patients et de les accompagner dans chaque étape de leur vie. J’aimerais construire ce type de rela-tion privilégiée », explique l’étudiante qui est ouverte à l’idée de transférer le concept de pédiatrie sociale à la gériatrie. « Parce qu’on refuse de vieillir, plusieurs n’aiment pas aller vers les personnes âgées » se désole-t-elle, indiquant que dans notre société, la vieillesse est sou-vent vue comme un fardeau. •

C a m i l l e G é l i n a s a j o i n t l a Dre Johanne Blais dans le quotidien de sa pratique pour une journée. Comblée par sa rencontre avec l’omnipraticienne, la jeune femme confie sa reconnaissance d’avoir été accueillie avec une telle ouver-ture : « De par mon expérience dans d’autres stages, beaucoup plus imper-sonnels, c’est rare qu’on laisse autant de place aux étudiants pour découvrir concrètement la pratique ! »

C’est certainement la relation entre Dre Blais et ses patients qui a le plus marqué l’observatrice d’un jour. Entre surprise, fascination et admi-ration, Camille Gélinas retient que la santé du patient bénéficie d’une com-préhension soutenue par une rela-tion de confiance entre le médecin et son patient. « Dre Blais est une vraie médecin de famille, en ce sens où elle fait partie de la famille ! Nous avons rencontré un couple, elle suit les deux conjoints qui viennent parfois ensemble. En accompagnant des couples, des familles, elle peut mieux cerner le milieu psychosocial, obtenir de l’information indirecte qui a un impact sur la santé. C’est étonnant, parce que je croyais que ce type de pratique était principalement possible dans les petites villes. C’est une dynamique de collaboration, une proxi-mité avec le patient qui m’a vraiment donné le goût de la médecine familiale. C’est une pratique qui nourrit » s’exclame l’étudiante qui souhaite notamment inté-grer les visites à domicile dans sa future pratique. •

Sandrine Filiatrault a commencé sa journée avec la Dre Vania Jimenez par une matinée de rencontres avec l’équipe du CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal : « C’était très instructif d’être mise en contact avec ce genre de travail que je ne connaissais pas du tout, soit l’aspect bureaucratique de la gestion d’un CLSC. »

L’après-midi a été consacré aux patientes de la Maison bleue, un centre de périnatalité sociale que la Dre Jime-nez a cofondée. Selon l’étudiante, ce qui transparaît spontanément de la pra-tique de Vania Jimenez est sa capacité à créer et conserver un sens humain. « Le lien avec ses patients la nourrit, sans la stresser. C’est un lien qui rend son travail gratifiant. J’ai pu constater à quel point elle est appréciée dans son travail et à quel point la Maison Bleue est une équipe de femmes très liées, où chacune a sa place et son rôle dans un univers d’interdisciplinarité ».

Dre Jimenez a, pendant une dizaine d’années, sillonné le Nord québécois en tant que médecin dépanneur. L’étudiante, qui a des racines amérindiennes et qui profite actuellement d’une année sab-batique pour compléter une mineure en études autochtones, a donc grandement profité des échanges avec son mentor d’un jour. « Ce programme, offert depuis peu, m’aide à voir autre chose et à ouvrir mes horizons et m’offre de belles pistes de réflexion. J’ai eu une illumination, j’y ai trouvé ma voie. » •

M a t t h i e u Fo r t i n a c h o i s i l e Dr Gilles Julien pour passer la journée à sa clinique, dans le quartier Hoche-laga-Maisonneuve. Très sensible aux déterminants sociaux de la santé, l’étu-diant voyait dans cette rencontre une occasion d’explorer concrètement les moyens utilisés par le Dr Julien pour soutenir une clientèle défavorisée.

La demi-journée de clinique aura permis la rencontre de cinq patients et de leur famille. « La clientèle particu-lière du Dr Julien doit en grande par-tie faire avec des conditions difficiles : drogue, peu d’éducation et ressources minimales. On constate facilement les effets des déterminants sociaux, par exemple les enfants qui vivent avec un TDAH ou autre et qui ne bénéficient pas de l’encadrement nécessaire. » Matthieu Fortin a été marqué par l’objectif de l’en-trevue médicale dirigée par le pédiatre social : graviter autour de l’enfant afin de déployer la synergie nécessaire à son épanouissement.

Jeune trentenaire et ancien pianiste d’envergure internationale, l’étudiant a pu constater l’impact de la musique sur la santé alors qu’il était impliqué dans la Société pour les arts en milieux de santé, donnant des concerts entre autres à des personnes atteintes d’Alzheimer. « La musique donne réellement un impact positif. Je ne suis pas encore assez avancé en médecine pour savoir comment je vais intégrer ça sur ma route, mais j’ai des idées ! Et j’habite à côté du Garage à musique de la Fondation, ça me donne vraiment le goût de m’engager ! ». •

Depuis les dernières années, Médecins francophones du Canada participe au Symposium étudiant sur la médecine familiale dans une université du Québec. L’Association y lance chaque année un concours où les étudiants ont la chance de gagner un jumelage d’une journée avec un de nos membres. Voici les gagnants du 8e symposium.

Présidenteducomitédescommunicationsdre Marie-Françoise Mégie ;DirectricedelaproductionLyne Champoux ;CoordinatriceàlaproductionRoxanne Bourbonnais ;TextesetentrevuesClaudine Auger  ;Graphismeg l'agence  ;impressiondeschamps Impression

en FormationAoût 201814 BULLETIN

jumelages étudiants /

29 au 31 août 2018COLLOQUE SUR LE BIEN-êTRE dES MédECINS — édition nature

Parc régional Montagne du Diable, Ferme-NeuveEn partenariat avec le Centre ÉPIC de l’Institut de Cardiologie de Montréal

• Shinrin-yoku (ou« baindeforêt »)—Mme BernadetteReyetMmeSylvieBrossard

• Un sommeil de qualité… indispensable au bien-être—Dr GillesLavigne

• Pleine conscience : dialogue entre l’expérientiel et la science —DreSuzannePaquette

• Interrelation entre pleine conscience et résilience au travail chez le médecin —Dre SuzannePaquette

• Comment manger méditerranéen —MmeÉliseLatour

• Bienfaits de l’activité phy-sique en plein air —Mme ValérieGuilbeault

14 septembre 2018COLLOQUE FRANCOPHONE dE MédECINE dE MONCTON

CHU Dr-Georges-L.-Dumont, MonctonEt sites de visioconférence à Bathurst, Campbellton, Caraquet, Edmundston et Grand-Sault

En partenariat avec le Centre de forma-tion médicale du Nouveau-Brunswick, le Centre de formation continue de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke, et le Réseau de santé Vitalité du Nou-veau-Brunswick

• Le stress post-traumatique —DrPatrickMarcotte

• Entre l’épuisement et la dépression : la résilience chez le médecin —DrSébastienNadeau

• Comment éviter les opioïdes dans la gestion de la douleur non cancéreuse —DrAndréLalonde

• Comment éviter les conflits avec la famille et les pour-suites qui pourraient en découler —Me DanielBoivin

• Pédiatrie au sans rendez- vous : fièvre et éruptions cutanées (rash) —DreGenevièveLeblanc

• Mise à jour sur l’hypertension—DrLucCormier

9 au 12 octobre 2018CONgRèS ANNUEL dE MédECINE 2018

Hôtel Bonaventure Montréal

9 novembre 2018MISE à jOUR EN OMNIPRATIQUE

Château Royal, Laval

• Programmedétailléetinscriptionàvenir

22 et 23 novembre 2018COLLOQUE SUR LE BIEN-êTRE dES MédECINS

Spa Eastman en EstrieEn partenariat avec le Centre ÉPIC de l’Institut de Cardiologie de Montréal

Édition axée principalement sur la gestion du stress

Atelierspratiquesetthéoriquesdonnéspardesexpertsrecon-nusenprévention :

• équilibre entre la vie person-nelle et professionnelle —DrRobertBéliveau

• gestion du stress —DrRobertBéliveau

• Nouveaux concepts en pré-vention cardiovasculaire —DrMartinJuneau

Participationindividuelle,encoupleouentrecollègues

7 février 2019COLLOQUE SUR LES déFIS éTHIQUES EN SANTé : RéFLExIONS ET PRATIQUES

Hilton Double Tree d’Aylmer, GatineauEn partenariat avec la Faculté de médecine — Affaires francophones de l'Université d'Ottawa et l’Institut du Savoir Montfort

Sivousavezétéconfrontésàdesdécisionscliniquesdifficilesoùlavolontépersonnelledupatientnevousapparaîtpasclairement,ce colloque est pour vous !

• Ateliersetdiscussionsdegroupe,réflexionsindivi-duellesetéchangesaveclesexperts

8 février 2019COLLOQUE FRANCOPHONE dE MédECINE BAL dE NEIgE

Hilton Double Tree d’Aylmer, GatineauEn partenariat avec la Faculté de médecine — Affaires francophones de l'Université d'Ottawa

• Programmedétailléetinscriptionàvenir

Pourvousinscrireàl’unedenosactivités,allezsurformation.medecinsfrancophones.ca

En assurance les solutions sont nombreuses et parfois complexes. Si vous manquez de temps pour analyser votre situation et les produits d’assurance, communiquez avec un conseiller de Sogemec.

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Bulletin Août 2018 EN FORMATION 15

Activités à venir /

MédECINS FRANCOPHONES dU CANAdA vIT POUR vOUS ET gRâCE à vOUS.

Soutenez votre association dans tous ses projets… Adhérez maintenant !

COMITé SCIENTIFIQUE : LesDrs Marc Bisaillon,Diane Poirier,Renée-Anne Patenaude-Blais,André-H. Dandavino,Hélène Boyer,Nader HabibetJohanne Blais,présidente

CONgRèS ANNUEL dE MédECINE 2018Conférences de pointe :• Impact de l’intelligence artificielle (IA) sur notre

pratique médicale—M.YoshuaBengio• La cyberdépendance—MmeMagaliDufour• La gestion du stress—DrSergeMarquis• Le cannabis et le cœur—DrPaulPoirier• La dysphorie de genre en pédiatrie

—MmeAnniePullenSansfaçon

Autres sujets au programme :• Maladie bipolaire ? Peut-être !—Dr DenisAudet• Le patient âgé et la conduite automobile

—Dre ÉlisabethAzuelos• Tension artérielle chez la personne âgée

—Dr Jean-PierreBeauchemin• Le vertige m’étourdit—DrJacquesBédard• Probiotiques et produits de santé naturels en vente

libre—M. OlivierBernard,LePharmachien• Le cancer et le counseling génétique

—Mme NathalieBolduc• Les cancers et le VPH—Dre CélineBouchard• Le cancer du poumon—Dre NicoleBouchard• Les p’tits au sans rendez-vous—Dr RémiBoulay• Dermatologie au sans rendez-vous

—DrMarcBourcier• Lésions fréquentes de la bouche et de la gorge

—Dr ÉrikBrown• Tendinopathies : passez-moi dans la machine

—DrÉtienneCardinal

• Pas encore un formulaire d’assurance !—DrBrunoDenis

• L’acné et la rosacée—DreRoulaElRassi• Soulager la douleur non cancéreuse chronique

—DreMarie-ÈveGoyer• Le quotidien d’un podiatre—DrFrédéricGremillet• Nouveauté dans l’interruption volontaire de

grossesse (IVG)—DreÉdithGuilbert• J’ai le foie malade—DreValérieHuynh-Trudeau• Cardiologie : tests diagnostiques—DrRedaibrahim• Les urgences urologiques—DreMartineJolivet• TDAH : un casse-tête ?—DreChristianeLaberge• Les myopathies—DreSandrineLarue

• Les analyses de laboratoire : éviter le « surdiagnostic »—DreÉlaineLetendre

• La neuropathie périphérique—DrMarcPetitclerc• Pas un autre médicament, mon rein en a assez

—DreMartineRaymond• Les nouveautés en ostéoporose au féminin et

au masculin—DreMarie-AnaisRémillard• La toux persistante—DrPaoloRenzi• La dysphorie de genre chez l’adulte

—DreAndrée-AnneTalbot• J’ai mal au ventre, qu’est-ce que j’ai ?

—DrAlainWatier• Mieux vivre avec un cancer ?—DreJacyntheRivest• Les hépatites ABCDE—DreMarie-LouiseVachon• Y a-t-il un médecin dans l’avion ?

—DreDaniellePerreault

Ateliers :• 911 au bureau• Pédagogie médicale• Santé financière

11 octobre 2018FORMATION POUR LES GESTIONNAIRES DE LA SANTédanslecadreduCongrès

• La collaboration entre cliniciens, décideurs, pédagogues et chercheurs : Projet FORCES du Saguenay-Lac-Saint-Jean—MmeMartineCouture

• Exécution de l’amélioration —MmeCarolineBarbir

• Comment utiliser le bon outil de planification et de suivi ?—MmeDanielaLascu

• Être efficace dans nos communications avec les médias… et nos proches collaborateurs—MmeJocelyneBoudreault

• Intégration et collaboration des professionnels en GMF —MmeJoëlleSmith

• Comprendre et optimiser ses données cliniques—MmeMinaLadores

• Les indicateurs d’un système d’information pour le suivi d’un programme service—DrRobertGervaisetMmeMélanie Lapointe

• La gestion médico-administrative en première ligne—M.MarcPineaultetMmeMirelaMitrica

EnparticipantauxquatrejoursduCongrèsannueldemédecinedeMédecinsfrancophonesduCanada,vousobtiendrezplusde20heuresdeformationaccréditée.

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Du 9 au 12 octobre 2018