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DOSSIER Environnement : anticiper pour être plus compétitif Georges Fontaines, président de Techné, et Anita Vachey, responsable intelligence collective, devant la centrale photovoltaïque du bâtiment de la société. ENTREPRENDRE N°12 - AVRIL 2009 - 2e Magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie Magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie en Beaujolais en Beaujolais

Chambre de commerce et d'industrie du BeaujolaisCreated Date: 11/16/2009 11:07:38 AM

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  • DOSSIEREnvironnement : anticiper pour être plus compétitif

    Georges Fontaines, président de Techné, et Anita Vachey, responsable intelligence collective, devant la centrale photovoltaïque du bâtiment de la société.

    ENTREPRENDREN°12 - AVRIL 2009 - 2e Magazine de la Chambre de Commerce et d’IndustrieMagazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie

    en Beaujolaisen Beaujolais

  • Avec la Chambre de Co

    mmerce et d'Industrie d

    u Beaujolais,

    facilitez-vous l'apprentis

    sage :

  • SOMMAIREENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS N°12 AVRIL 2009

    Réalisation :Chambre de Commerce

    et d’Industrie de Villefranche et du Beaujolais

    317 Bd Gambetta - BP 7042769654 Villefranche sur Saône

    Cedex Tél. : 04 74 62 73 00Fax : 04 74 65 31 79

    www.beaujolais-cci.comE-mail : [email protected]

    ISSN 1951-0918

    Directeurde la publication :

    Noël COMTE

    Coordination de la réalisation :

    Elisabeth MEYZEN

    Rédactrice en chef : Elisabeth BALLERY

    Rédaction :Agence de presse Be-presse

    (M. Massip - F. Sigot)

    Photos : Muriel Chaulet.

    Crédits photos :Château de Corcelles, Champavier,

    Compagnie des Huiles et des Plantes, Couleur rouge,

    Plats du MondeTous droits réservés.

    Reproduction interdite sauf accordde la direction Entreprendre en

    Beaujolais

    Montage et réalisation du magazine :

    Shifumi - www.shifumi.com69004 Lyon

    Flashage,impression, façonnage

    et routage :Imprimerie Chirat

    42540 St-Just-La-Pendueadhérent

    Abonnement au trimestriel :

    8€ ( 4 numéros par an)Tirage : 6000 exemplaires

    • 28 avril 2009 5 et 26 mai 2009Réunions d’information pour les futurs apprentis en partenariat avec la CMAR.

    • 28 avril 2009Création et reprise d’entre-prise. Séance d’information d’une demi-journée, à la CCI.

    • 28 avril 2009Atelier Performance PME, à la CCI.

    • 30 avril 2009Améliorer son référencementAtelier et entretiens individuels en partenariat avec l’Espace Numérique Entreprise.

    • 11 mai 2009Recherche d’informations sur Internet. Atelier et entretiens individuels en partenariat avec l’Espace Numérique Entreprise.

    • 12 et 26 mai 2009Création et reprise d’entre-prise. Séance d’information d’une demi-journée, à la CCI.

    • 19 mai 2009Prospecter en République Tchèque. Rencontre avec la Chambre de Commerce française à l’étranger.

    • 2 juin 2009Réunion d’information pour les futurs apprentis en partenariat avec la CMAR.

    • 4 juin 2009Atelier repreneurs : l’analyse financière et l’évaluation.

    • 9 juin 2009Création et reprise d’entre-prise. Séance d’information d’une demi-journée, à la CCI.

    • 15, 16, 18, 19 et 26 juin 2009Session 5 jours pour entreprendre. Formation pour les futurs créateurs et repreneurs, à la CCI.

    • 17 juin 2009Permanence INPI, à la CCI

    • 23 juin 2009Création et reprise d’entre-prise. Séance d’information d’une demi-journée, à la CCI.

    Contact CCIDominique CéruttiTél : 04 74 62 73 00

    AGENDA 4 TABLEAUX DE BORD 5 ÉDITORIAL 6 ACTUALITÉS 8 PRODUITS 10 DOSSIER Environnement : anticiper pour être plus compétitif

    17 INDUSTRIE Gardette concrétise ses rêves d’ailleurs

    18 COMMERCE Sajou innove depuis Belleville 19 SERVICES Totem Signalétique montre le chemin

    20 CRÉATION Domelys ne manque pas d’énergie

    21 À TABLE Les Terrasses de Pommiers ou la cuisine des saisons

    22 ACTUALITÉS JURIDIQUES 23 DOSSIER RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE L’entreprise 2.0, un modèle en émergence

    31 ACTUALITÉS CCI • Olivier Richard : « Le sport est un thème universel et rassembleur ». • Première semaine de l’International en Beaujolais • Prévenir les difficultés • Faciliter l’apprentissage !

    36 MADE IN BEAUJOLAIS

    P.10Dossier

    P.19Services

    P.23Rhône-Alpes Économie

    ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 3

    G Vous souhaitez recevoir la NEWSLETTER de la CCI du Beaujolais G Vous souhaitez connaître les coordonnées des entreprises citées dans ce numéro

    www.beaujolais-cci.com

  • TABLEAU DE BORD

    Indicateurs économiques du Beaujolais

    4 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009

    0 50 100 150 200 250

    162 31 15

    13

    78 32 23

    121 32 13

    138

    122

    26

    24 13

    12

    199 31

    17 9108

    25 221462e trim.

    2007

    2008

    3e trim.

    2007

    2008

    4e trim.

    2007

    2008

    1er trim.

    2007

    2008

    Les créations et reprises d’entreprises en Beaujolais

    créations pures reprises transferts

    (source CCI)

    janv. mars mai juillet sept. nov.

    25

    35

    45

    55

    65

    75

    85

    Taux d’occupation des hôtels du Pays Beaujolais

    2007 2008

    (source INSEE)

    (Taux en %)

    0 50 000 100 000 150 000 200 000 250 000

    212 807

    200 025

    192 335 19 838

    182 063 12 689

    195 280 17 030

    183 998 25 278

    171 650 6 633

    220 471 6 919

    36 614

    17 557

    1er trim.

    2007

    2008

    2e trim.

    2007

    2008

    3e trim.

    2007

    2008

    4e trim.

    2007

    2008

    Trafic marchandises aux ports de Villefranche-sur-Saône

    trafic voie fluviale trafic voie ferrée (Source CCI)

    0 5000 10000 15000 20000 25000

    12 475

    14 380 5400

    15 530

    4734

    5176

    1354

    1138

    20922006

    2007

    2008

    Nombre d’atterrissages ou de décollages à l’aérodrome de Villefranche-Tarare

    (source CCI)

    avions hélicoptères remorqueurs

    Contrats par secteurs d’activités

    2007 2008

    Bâtiments Travaux Publics 23 22

    Commerces / Services 124 96

    Hôtel Café Restaurant 49 44

    Industrie Production 67 56

    Santé Sanitaire et Social 1 5

    Transport / Logistique 21 12

    TOTAL 285 235

    Contrats par niveau de diplômes préparés

    2007 2008

    Bac +2 : DUT, BTS, DEUG 66 51

    Bac Pro (IV) ou BP ou sortie classes terminales 89 84

    BEP (V) ou CAP ou niveau seconde

    96 72

    Diplôme de grande école ou universitaire

    26 18

    Ingénieur 8 10

    TOTAL 285 235

    Chiffres de l’apprentissage sur le secteur Beaujolais

    Chiffres de l’apprentissage sur le secteur Beaujolais

    (source CCI)

    Indicateurs économiques du Beaujolais

  • ÉDITORIAL

    L’environnement, nouvel axede croissance ?

    La crise que nous traversons nous interpelle sur nos activités, nos mo-des de fonctionnement. Qu’est-ce que la crise a déjà changé ou va modifier ? Comment adapter notre offre de produits et de services aux enjeux de demain ? Comment penser un monde aux ressour-ces non illimitées ? Quelle incidence cette prise de conscience aigüe a-t-elle sur nos activités ?Plusieurs pistes peuvent être avancées pour répondre à ces questionnements. Parmi elles, les démarches environnemen-tales, qui sont sources de différenciation commerciale pour l’entreprise et porteuses de nouveaux gisements de compétitivité. Plus globalement, l’application des principes du développement durable, voire l’anticipation sur la future norme de responsabi-lité sociétale ISO 26 000 en cours d’élaboration, peuvent consti-tuer des atouts. Pour assurer sa pérennité et le développement de sa structure, un chef d’entreprise doit non seulement écouter et comprendre sa clientèle, mais plus largement son environnement et le monde qui l’entoure. La prise en compte de l’ensemble des parties prenantes et des interactions entre elles constitue une des données clés du développement durable.Depuis des années, notre Chambre de Commerce et d’Industrie a engagé une réflexion tenant compte de cette dimension pour le devenir du territoire Beaujolais. Elle travaille ainsi sur les modes alternatifs de transport avec le développement du Port fluvial de Villefranche. Cette année, nous investirons près d’un million d’euros dans l’aménagement et l’équipement de cet infrastruc-ture : un investissement qui s’inscrit dans une logique de déve-loppement durable. Il aura aussi pour conséquence d’accueillir la croissance du trafic et de générer de l’activité pour les entrepri-ses du Beaujolais, et au-delà des territoires voisins. De 555 000 tonnes en 1999, date de la reprise du port en gestion directe par la CCI, le trafic fluvial atteint en 2008 près de 800 000 tonnes ‑ 1,7 Million de tonnes en comptant les flux multimodaux ‑ avec une marge de croissance à venir importante pour le fret ferro-viaire. Ils devraient encore augmenter dans le futur.Autre initiative, la Chambre de Commerce et d’Industrie est par-tie prenante dans le projet Lybertec, un parc d’activités d’intérêt régional et national, qui vise dès son lancement une certification ISO 14 001 validant le concept du management environnemental.De même, nous animons le Cluster Beaujolais, une réponse col-lective face à la crise. Cet espace collaboratif de travail réunit

    des entreprises de secteurs différents pour envisager des actions communes et trans-versales. L’une d’entre elles, la culture du chanvre, a des répercussions environ-nementales fortes et comporte de nom-breuses applications innovantes, dans le domaine de l’éco-construction, par exem-ple, promise à un avenir certain.Par ailleurs, au quotidien, notre Chambre de Commerce et d’Industrie propose plu-sieurs services, accompagne les entrepri-ses du Beaujolais pour les inciter à pren-dre en compte l’environnement dans leurs activités et à se développer durablement, et les représente auprès des institutions et organismes en charge de prescrire les

    applications réglementaires. Ces actions s’adressent aussi bien à la TPE qu’aux PME/PMI et sites de groupes industriels inter-nationaux. À la question l’environnement, et au-delà le développement du-rable, sont-ils des facteurs de croissance, les entreprises qui té-moignent dans le dossier de ce numéro d’avril ont répondu sans conteste, oui ! Ce dossier vous propose de découvrir plusieurs expériences menées dans le Beaujolais, depuis les démarches de management environnemental intégrant des résultats concrets en matière de réduction des déchets, d’économies d’énergies ou de matières premières, jusqu’à la réalisation de bilan carbone ou encore le lancement de stratégies de développement durable.Une nouvelle fois, je souhaite que ce numéro d’Entreprendre en Beaujolais se fasse l’écho, dans un contexte pourtant difficile, des réussites de ce territoire et de la capacité d’adaptation et d’innovation de ces entrepreneurs que je veux plus que jamais saluer.Le monde change. L’adaptation est un challenge ! L’homme recèle en lui un gisement inépuisable de capacité d’adaptation. Alors conduisons le changement pour ne pas le subir ! Soyons créatifs au regard de nouvelles valeurs émergentes qui modi-fieront l’ordre des priorités dans les choix d’organisation de la Société. Votre Chambre de Commerce et d’Industrie est toujours présente à vos côtés pour vous accompagner dans votre réflexion et vos actions.

    Noël Comte, Président de la Chambre

    de Commerce et d’Industrie de Villefranche et du Beaujolais

    ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 5

  • ACTUALITÉS

    6 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009

    L’hebdomadaire Le Patriote change de visage

    Plus aérée, du sport mieux mis en valeur, des in-formations réorganisées sur le plan géographique, la nouvelle maquette du Patriote met l’accent sur la modernité et la clarté. « C’est le fruit d’un long travail conduit en interne avec l’ensemble des équipes, des journalistes aux commerciaux », précise Louis Simone, directeur délé-gué du Patriote. En plus de la refonte de sa maquette, le titre

    s’enrichit également d’un sup-plément TV. Tous les quinze jours, il dévoile les program-mes du petit écran et permet à l’équipe rédactionnelle de s’exprimer sur des évènements locaux. Le nouveau visage du Patriote, dès le 15 avril, sera également décliné sur le site Internet. « Nous misons sur l’interactivité avec nos lecteurs. Nous allons par exemple organiser un concours avec les écoles pour sélectionner

    la couverture de notre sup-plément été qui sera signée par un enfant », présente Louis Simone. Tiré à quelque 10 000 exemplaires par se-maine, l’hebdomadaire cala-dois entend avec cette formule séduire de nouveaux lecteurs et peaufine dans la plus grande discrétion le lancement d’autres innovations annoncées pour le courant de l’année.

    Le télétravail prend son envol en Beaujolais

    Le télétravail devient petit à petit une réalité. La mis-sion télétravail, mise en place depuis deux ans à l’initia-tive des Communautés de Com-munes d’Amplepuis-Thizy, du Haut-Beaujolais, de la Haute Vallée d’Azergues et du Pays de Tarare, a déjà référencé plus de trente travailleurs indépen-dants à l’échelle du territoire. Une communauté qui s’enrichit

    sans cesse de nouvelles com-pétences. « Nous nous adres-sons autant aux indépendants qu’aux salariés qui souhaitent pouvoir utiliser le télétravail un ou deux jours par semaine plutôt que de parcourir des dizaines de kilomètres pour se rendre chez leur employeur », explique Edith Tavernier, chargée de mission télétravail en Beaujolais à la Maison de

    l’Emploi et de la Formation. Elle estime que le potentiel de télétravailleurs peut être encore développé, et s’efforce de mieux faire connaître cette formule auprès des indépen-dants, des salariés et des em-ployeurs afin de les guider et les accompagner dans la concrétisation de leurs projets en télétravail.

    CCI Beaujolais Aérodrome, nouveau rendez-vous gourmandAndy Furer a pris l’habitude d’ex-primer son art dans des lieux peu communs. Quoi de plus naturel que la Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais ait retenu ce passionné de vins et de bonne chère, pour élire domicile sur son aérodrome de Villefranche-Tarare

    situé sur la commune de Fronte-nas ? Après son nouveau concept d’Ailleurs & d’autre part à Lyon au cœur du neuvième arrondissement et sur les bords de Saône, ainsi qu’à Champagne au Mont-d’Or, le res-taurateur ouvrira fin avril d’Ailleurs & d’autre part l’aérodrome. « Nous proposerons un concept de restau-ration traditionnel avec des plats

    à connotation internationale », prévoit Andy Furer. Comme dans chacun de ses établissements, le dirigeant apportera un soin tout particulier au mariage des vins et des mets, grâce à une collabora-tion désormais bien rodée avec des œnologues.

    EN BREF

    Au sein du GEVB, l’union fait la force

    Créé en 2000, le Groupement

    d’Employeurs de Villefranche et

    du Beaujolais réunit aujourd’hui

    une cinquantaine d’entreprises du bassin

    caladois. « Notre objectif est de partager

    des compétences. Pour cela,

    le groupement recrute et salarie des personnes

    mises à disposition de plusieurs entreprises

    adhérentes », résume Olivier Broaly,

    directeur du GEVB. Une formule marquée

    par la souplesse et la proximité.

    « Plus que jamais, nous mettons cette

    période de crise à profit pour former nos salariés

    et accroître leur employabilité, car nous

    savons que lorsque le marché va repartir, les employeurs seront

    frileux dans un premier temps et feront

    davantage appel à nous. Ce système crée une solidarité et

    une implication rare », souligne Olivier Broaly. Multisectoriel, le GEVB

    est une passerelle vers l’emploi durable.

    « Notre objectif est d’accompagner

    les salariés pour qu’ils trouvent un emploi auprès de l’une des

    entreprises adhérentes ». Ainsi, chaque année ,

    près de la moitié d’entre eux quittent le groupement pour

    être intégrés dans l’une des sociétés.

  • ACTUALITÉS

    ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 7

    Le Château de Corcelles s’ouvre aux entreprises

    Jusque-là uniquement posi- tionné sur l’accueil de réceptions pour les particuliers, le Château de Corcelles en Beaujolais ouvre depuis le début de l’année ses portes aux événements d’en-

    treprise. Le somptueux éta-blissement, édifié sur un poste de guet de l’époque carolin- gienne, articule son offre autour de sa salle de chai entièrement rénovée qui, avec ses quelque 600 mètres carrés, peut être

    aménagé en espace suscepti-ble de recevoir des cocktails de près de 600 convives, ou divisée en salles de travail ou de réception. Trois salons plus intimes viennent compléter cette offre qui a déjà séduit

    de nombreuses entreprises locales et fait peu à peu recette auprès de sociétés extérieures à la région.

    Appli-Box se développe

    Créée en 2002, l’agence caladoise de création de sites Internet et de déve-loppement logiciel ne connaît pas la crise. « Nous venons de recruter trois personnes entre l’an dernier et ce début d’an-née, et notre chiffre d’affai-res progresse en moyenne de

    30% par an », annonce Didier Galland, co-gérant d’Appli-Box. L’agence web qui se po-sitionne sur la création de sites, leur référencement, mais aussi la conception d’intranet, s’est adjoint les compétences de spécialistes du développement logiciel. De quoi poursuivre

    sur un rythme de croissance soutenue et renforcer l’exper-tise de la société auprès de grands comptes comme Total ou Partouche qui font partie de sa clientèle, et au niveau local où l’entreprise travaille notamment pour Ego Paris ou le Patriote.

    Bobosse met les petits plats dans les grandsOn connaît les célèbres spécialités de la maison Bobosse, grand nom de la charcuterie lyonnaise et beau-jolaise, mais l’on connaît moins « Les Rendez-vous de Bobosse ». Un

    espace boutique et restauration ouvert 7 jours sur 7 de 9h à 19h au rond-point « La porte des Beaujo-lais » à Saint-Jean-d’Ardières. Ces rendez-vous proposent notam-ment, depuis l’été dernier, deux assiettes permettant de découvrir

    un large éventail des spécialités de la maison. L’assiette froide regrou-pe l’ensemble de la charcuterie Bobosse, tandis qu’avec la chaude les gourmets pourront déguster des spécialités comme la célèbre andouillette tirée à la ficelle.

    EN BREF

    Le marché couvert s’animeLe marché couvert met les échanges et la convivialité au menu de ses nouvelles animations. Depuis mars, un chef cuisinier et une nutritionniste conjuguent chaque dimanche cuisine et diététique au cours d’ateliers ouverts aux adultes comme aux enfants. « Notre chef donne des cours d’environ 30 minutes à l’issue desquels les participants peuvent repartir avec leurs préparations ou les déguster sur place », explique Marie-Jo Valette, présidente de l’Union commerciale du marché couvert, qui rassemble près de 80 commerçants. La diététicienne organise en outre des jeux autour des fruits et légumes pour sensibiliser les petits et les grands à l’importance de la consommation de produits frais. Par ailleurs, à partir de juin, des démonstrations de petit électroménager et ustensiles de cuisine seront également au programme de ces matinées du dimanche, qui pourront s’étendre aux samedis, et certains mois, aux vendredis. « Notre objectif est de prolonger le temps du marché dans une ambiance familiale, conviviale, où le partage et les discussions sont au centre des animations », conclut Marie-Jo Valette.

  • Champavier est vernis À l’heure où certains sont tentés par le repli sur soi, Champavier, spécialiste du vernissage et laquage (sur bois, medium, métal, plastique, verre…) a décidé au contraire que l’heure était à l’ouverture. Le jour du printemps, la société de Chazay d’Azergues a ainsi inauguré son site Internet et lancé une cam-pagne commerciale via l’envoi de 1000 courriers, un an exactement après son déménagement et le doublement de la surface de son atelier (600 m²). « Nous n’avions jamais communiqué depuis la reprise, en 2001, de l’entreprise créée par mon grand-père », explique Olivier Champavier, gérant. Nos clients agenceurs, cuisinistes, menuisiers ou particuliers nous le demandaient et nos investissements, notamment dans une cabine avec étuve, nécessitent d’aller chercher un surplus d’activité ». Avec six personnes (524 000 euros de chiffre d’affaires en 2008, en progression), ce spécia-liste de la finition et de la couleur a plusieurs cordes à son arc, capable de réaliser une porte de lave-vaisselle pour un particulier ou 400 km (!) de moulures pour une chaîne d’hôtel du Moyen‑Orient… « Un métier magnifique et très gratifiant : nous embellissons et mettons la touche finale à des créations que les gens admireront pendant des années ! », s’enthousiasme Olivier Champavier.

    www.champavier.fr.

    La Compagnie des Huiles et des Plantes à la découverte des saveurs de l’AfriqueAnciens cadres de l’industrie pharmaceutique, Pierre Berger et Françoise Bellossi ont créé La Compa-gnie des Huiles et des Plantes afin de valoriser et faire découvrir les huiles végétales naturelles d’Afri-que. Et si leur produit phare est aujourd’hui l’huile de noix de cajou, c’est que ce fruit de l’anacardier, consommé principalement à l’apéritif sous nos latitudes, est paré de mille vertus. La société Africajou créée au Sénégal par les époux, a même reçu un prix de la Banque Mondiale pour son action en faveur du développement local de la filière de l’anacardier. « Africajou valorise sur place les noix de cajou

    (récolte, tri, décorticage). Faute d’avoir pu développer au Sénégal un système de presses à huile mobiles et afin de respecter des normes de qualité irréprochable, nous faisons presser les noix de cajou par l’Huilerie Beaujolaise, à Beaujeu », explique Pierre Berger. Le résultat, une huile vierge de première pression à froid, qui assaisonne idéalement des plats chauds (poissons, riz) alors que sa version toastée se révèle sur des crudités.Vendues en bouteilles de 25 et 10 cl. sur le site Internet www.africajou.com, dans quelques épiceries fines et commerces bio, les huiles de noix de cajou (riches en vitamine E et en acides gras insaturés) ne repré-sentent qu’une partie de la gamme. « Notre objectif reste de valoriser l’ensemble

    des dérivés de la noix de cajou : poudre (pâtisserie), intrants pour l’industrie cosmétique et de faire découvrir d’autres huiles végétales de l’Afrique de

    l’Ouest : huile de sésame, de baobab, de moringa.... ».

    8 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009

  • Couleur rouge enrichit sa palette

    Si Roger Soulier et Valérie Dubois ont choisi le rouge comme enseigne, ce n’est sûrement pas pour passer inaperçu. Gagné ! L’origina-lité est aujourd’hui devenue leur marque de fabrique. Et depuis dix-sept ans que Couleur rouge fabrique et installe décors pour specta-cles, salons et manifestations privées, les deux associés ont la même ambition pour leurs clients. Des fidèles auxquels se sont ajoutés les commerçants, puisque Couleur rouge a récemment ajouté des prestations d’agen-cement de magasins et de scénographie de vitrines à sa riche palette. « Pour sortir du lot dans un univers commercial de plus en plus uniformisé, nos clients n’hésitent plus à jouer la carte de la différence », assure Roger Soulier. Entièrement réalisées sur mesure dans leur atelier de la rue Lassalle, à Villefranche, par une petite équipe de quatre personnes, les créations de Couleur rouge ont déjà séduit de nombreux commerçants caladois et lyonnais qui voient dans l’agencement intérieur de leur magasin un moyen de créer ou de développer une identité. Un concept que Couleur rouge (250 000 euros de chiffre d’affaires en 2008) a ouvert aux particuliers, en organisant régulièrement des ventes privées « d’objets singuliers » (meubles, déco) dans leur caverne d’Ali Baba. Tout un chacun pourra bientôt juger sur pièces : Couleur rouge prépare pour les prochaines semaines l’ouverture d’un magasin-atelier.

    www.couleur-rouge.fr

    Plats du Monde livre les cuisines d’ailleurs sur un plateau Envie de Chinois chez soi ? De Liban sur le divan ? Rien de plus facile depuis la création en février dernier de Plats du Monde, qui propose, sur la région lyonnaise « les meilleures cuisines d’ailleurs, livrées chez vous ». Avec à ce jour une demi-douzaine de restaurants partenaires (Chine, Mexique, Inde, Ethiopie, Liban, Comores…), quelques clics sur votre ordinateur ou un coup de fil suffisent pour commander de quoi réaliser un tour du monde gastronomique, sans sortir de chez soi. « L’originalité du concept tient à la sélection des restaurants, pré-cise David Monchal, créateur de Plats du Monde. Nous avons testé et choisi les meilleurs dans leur catégorie, avec qui nous avons passé des contrats de partenariats ». Gérées grâce à un outil internet créé spécialement, les commandes sont aussitôt répercutées dans les res-taurants concernés et livrées par des prestataires spécialisés (commandes en nombre sur Villefranche-sur-Saône). « Cet outil nous permet de gérer la traçabilité des opérations réalisées et de manager au mieux les

    capacités de production des restaurants en évitant les engorgements : en aiguillant nos clients en fonction des disponibilités, nous évitons les ruptures ». Reste, pour le voyageur de l’assiette, à boucler son tour du monde avec de nouvelles escales : bientôt un Japonais et une offre bio et végétarienne. Bon voyage !

    www.platsdumonde.com

    PRODUITS

    ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 9

  • ‘‘ ‘‘Et si l’environnement devenait un nouveau facteur de progrès pour les entreprises ?

    10 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009

  • Environnement : anticiper pour être plus compétitif

    DOSSIER

    Crise financière mondiale oblige, un certain modèle écono- mique fondé sur l’idéologie de la croissance infinie est

    remis en question. Il ne s’agit plus seulement d’une utopie. Ces propos du ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aména-gement du territoire (Meddat), devant le Sénat en janvier dernier, en témoignent : progressivement se dessine « un nou-veau modèle de croissance économique, ou un nouveau chemin de compétitivité fondé sur la sobriété en carbone et en énergie avec au fond, cette idée assez simple, qu’une société qui consomme globalement moins de ressources fossi-les, moins de matières premières, moins d’emballage, est une société qui dépen-se moins d’argent et qui est donc plus compétitive. »

    Quelques mois après l’adoption du pro-jet de loi programme des engagements du Grenelle de l’Environnement, cette thèse fait son chemin dans les entrepri-ses. « L’idée que nous vivions sur des ressources inépuisables exploitées grâce à une énergie bon marché a vécu, observe Georges Fontaines, président de Techné, fabricant de pièces d’étanchéité et glis-sement pour l’industrie basé à Morancé (130 personnes) pour qui la certification environnementale ISO 14 001 a permis à son entreprise de structurer son appro-che. « À côté des démarches comme la valorisation des déchets et leur récupé-ration, la démarche ISO nous a permis de baisser notre consommation d’eau et de faire un bilan énergétique de nos installations. Des actions complétées par la mise en place d’une centrale pho-tovoltaïque sur la façade de notre nou-

    ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 11

    Dans un contexte économique difficile, face à une évolution réglementaire plus contraignante

    et une demande croissante de produits « verts », les entreprises ont plus que jamais intérêt à réduire

    leur impact sur l’environnement. Les arguments sont nombreux : réduire sa facture énergétique ou de

    matières premières, investir de nouveaux marchés, être en conformité avec la loi, ou mieux encore, la devancer.

  • 12 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009

    sa durée de vie », argumente Maxime Mouriaux, res-ponsable qualité d’Eurosalmon. La société s’est fixé dans la perspective d’une certification ISO 14 001 une réduction de 15% de la facture énergétique et de sa consommation d’eau du site de Saint-Jean d’Ardières en 2009. Le transport et la logistique entrent eux aussi dans des démarches d’optimisation des ressources na-turelles. Chez Sotradel Logistique (90 personnes, siège à Villefranche‑sur‑Saône), la certification ISO 14001 a été obtenue en 2007 pour le site de Reyrieux Beaux Monts. Depuis, l’approche envi-ronnementale a été déployée sur l’ensemble des établissements du groupe (les sites de Villefranche-sur-Saône et Reyrieux). « Dans un premier temps, des gestes éco-citoyens ont permis de gagner plus de 10% sur les consommations d’eau ou d’éner-gie pour certains sites, témoigne David Billandon, responsable qualité, sécurité, environnement de l’en-treprise. Mais le gain le plus important a été obtenu sur les déchets. Nous avons pour cela choisi d’impliquer directement les clients. Nous intervenons en amont et les accompagnons afin de les inciter à ration-naliser leurs emballages, à anticiper les filières de traitement ou à changer leurs achats de matiè-

    veau bâtiment, qui couvre sa consom-mation en électricité, hors chauffage », explique Georges Fontaines. Ce poste n’est pas encore rentable - « ce n’est pas le but » précise le dirigeant -, mais les coûts sont amortis, et la démarche est lancée.

    Utiliser moins de matières premières et produire moins de déchets Autre exemple avec Leroy Eurosalmon, filiale du groupe norvégien Leroy Sea-food Group, qui, grâce à son nouvel emballage éco-conçu, a réduit de 50% le volume de ses palettes expédiées. On imagine l’économie réalisée en coûts de transport, pour une production de 1500 tonnes par an (et bientôt 3000 après un agrandissement prévu pour la fin de l’année). « Nous remplaçons pro-gressivement nos barquettes sur glace par un conditionnement sous atmosphère modifiée. Ce qui, outre le gain de poids et donc la réduction du bilan carbone du produit, nous permet d’augmenter aussi

    ‘‘L’éco-concep-tion devient un passage obligé pour

    l’accès à certains marchés.

  • ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 13

    res ; en interne nous avons acheté un broyeur qui nous permet de recycler leurs cartons d’emballages et de les transformer en éléments de calage ». De quoi séduire les clients eux-mêmes engagés dans des démarches environ-nementales. Le logisticien Sotradel en partenariat avec Sotradel Transport, intervient en outre auprès de ses clients pour optimiser leurs flux de transport, et donc réduire leur impact sur l’envi-ronnement. « Nous souhaitons de plus en plus devenir force de proposition sur tous ces sujets pour nos clients », ajoute David Billandon. Une personne a par ailleurs été spécialement formée pour accompagner les conducteurs à la conduite raisonnée. Autant d’initiatives qui seront intégrées dans la démarche de certification ISO 14001 que Sotradel compte cette fois-ci obtenir pour trois de ses sites puis, à terme pour l’ensem-ble de ses activités.Chez Marguerite, la coopérative laitière de Villefranche (lire l’encadré), on a aus-si fait le calcul. « La réduction du poids de notre bouteille de lait en PET, passée de 35 grammes à 28 (soit 7 grammes de gagné sur 8 millions de cols), nous a permis d’économiser 56 tonnes de matières premières - et donc de déchets à recycler ou éliminer », explique Laurent Fournier, directeur de production. Et la tendance s’accentue puisque la bouteille en PET Marguerite pèse aujourd’hui 24 grammes « et nous pensons pouvoir atteindre les 22 grammes », avance Laurent Fournier. Outre l’économie en terme de matières premières et de dé-chets, l’éco-conception a aussi le mérite d’intéresser les distributeurs. « Les en-seignes sont vigilantes sur ces questions. L’éco-conception devient un passage obligé pour l’accès à certains marchés, surtout pour les marques de distribu-teur », précise le directeur de produc-tion. Ce type de démarche, qui combine réduction de l’impact sur l’environne-ment et retour sur investissement rapide

    - d’autant plus qu’elles sont souvent aidées - connaît un vrai succès, même si le champ d’investigation reste limité.

    « Dans ce cas, les entreprises agissent directement sur leur facture, en corré-lation avec une problématique environ-

    Marguerite produit plus propre, plus efficace

    Moins polluer tout en améliorant sa productivité, Marguerite, la coopérative laitière de Villefranche, l’a fait ! « Notre laboratoire d’analyses servant à tester des échantillons de lait utilisait des réactifs chimiques qui généraient environ 200 litres de déchets industriels spéciaux par an (acide sulfurique, alcool iso amylique). Avec l’aide de l’ADEME et de la Région - une subvention de 30% du coût global de l’opération - nous avons investi dans un appareil à infra-rouge (32 000 euros) qui nous permet de faire nos analyses sans rejet », explique Laurent Fournier, directeur de la production. Cerise sur le gâteau, la nouvelle technologie est aussi plus rapide, ce qui améliore la productivité du laboratoire. « En plus, les déchets produits avec l’ancienne technologie nous auraient coûté de plus en plus cher en traitement », ajoute Laurent Fournier, pour qui « il est important de montrer qu’il existe des solutions pour être à la fois plus efficace, tout en prenant mieux en compte notre environnement. Pour une entreprise, la réduction de son impact sur l’environnement ne doit plus être une contrainte, mais la solution. »

    Astra Plastique fait son bilan carbone

    Le fabricant de bouchons Astra Plastique, à Saint-Georges de Reneins, a effectué un bilan carbone complet de ses activités pour l’année 2008. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet ‘Cap Green’, lancé par sa maison-mère, le groupe Global Closure Systems. Ce projet a pour objectif de développer la politique envi-ronnementale du groupe. Le bilan Carbone d’Astra Plastique a été réalisé selon la méthode de calcul de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) qui a conçu un outil de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre. Il a permis à l’entreprise d’établir une hiérarchie précise des postes les plus émetteurs de CO2, de travailler sur des pistes de diminution grâce au groupe de travail mis en place. « Sans surprise, le bilan conclut que 53% de nos émissions sont liées aux matières premières, d’où l’importance de notre effort sur la réduc-tion du poids de nos produits depuis quelques années », explique Vincent Clauzel, directeur général d’Astra Plastique (45 millions d’euros de chiffre d’affaires, 220 personnes). Le bilan établi permet en outre de fournir aux clients - fabricants agroalimentaires, laboratoires pharmaceutiques, minéraliers, etc. - une empreinte complète pour chaque produit fabriqué. « De nombreux clients ont déjà intégré le respect des normes environnementales dans leur stratégie. Il est donc indispen-sable de pouvoir les éclairer sur l’empreinte carbone de leurs produits, mais égale-ment de les accompagner sur les actions à entreprendre pour diminuer les impacts sur l’environnement. La réaction des clients est très favorable et, si la compétitivité demeure un critère important, l’action environnementale est un facteur de diffé-rentiation essentiel sur nos marchés », analyse Vincent Clauzel.

    Jean Bernard Peylet, animateur de la commission développement durable chez Espace revêtement.

  • 14 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009

    ‘‘Notre travail consiste à concilier le court terme

    et le long terme.

    REACH est un règlement mettant en place un système d’enregistrement, d’évalua-tion et d’autorisation des substances chimiques (en anglais Registration, Evaluation and Authorisation of Chemicals - REACH) directement applicable dans les 27 États membres de l’Union Européenne. Adopté en 2006, son article 1er indique : « Il incombe aux fa-bricants, aux importateurs et aux utilisateurs en aval de veiller à fabriquer, mettre sur le marché ou utiliser des substances qui n’ont pas d’effets nocifs pour la santé humaine et l’environne-ment ». Ses dispositions reposent sur le principe de précaution. REACH vise toutes les substan-ces chimiques, produites ou importées, existantes ou nouvelles, à partir d’un volume annuel supérieur à une tonne, soit 30 000 substances (parmi les plus de 100 000 utilisées en Europe). REACH distingue différents statuts d’entreprise avec des exigences propres. Parmi eux :

    • Les fabricants/importateursAprès avoir recensé toutes les substances chimiques produites ou importées, les fabricants ont dû les pré enregistrer avant le 1er décembre 2008 auprès de l’Agence européenne des produits chimiques (AEPC). L’enregistrement proprement dit des dossiers techniques complets s’effec-tuera jusqu’en 2018.

    • Les utilisateurs La principale obligation des utilisateurs de substance consiste à prendre contact avec leurs four-nisseurs pour savoir si chaque substance a bien été pré enregistrée. Ils doivent faire remonter leur profil d’utilisation afin qu’ils soient bien couverts par l’enregistrement.Source : Union européenne

    de Céline Bougrain, à la CCI. Dans le cadre de sa démarche, l’entreprise va développer une gamme de peintures écolabellisées avec le soutien financier de l’ADEME et OSEO. Certains de ses adhérents, dont FJ Peintures, à Gleizé, testent en ce moment

    nementale. L’intérêt est donc facilement compris », commente Céline Bougrain, chargée de mission environnement de la CCI du Beaujolais, que « les entre-prises qui tirent leur épingle du jeu en ce moment ont, pour beaucoup d’entre elles, plutôt bien intégré les thématiques environnementales dans leur fonction-nement ».

    Desserrer l’étau du court termeLorsque l’on vise une échéance à plus long terme, la conviction du dirigeant est d’autant plus importante. « Notre démarche de lancement d’une gamme de produits avec écolabel européen ne sera pérenne que si elle est une réussite éco-nomique », avance Jean-Bernard Pey-let, animateur de la commission déve-loppement durable de la société Espace revêtement, groupement coopératif de revendeurs de produits de décoration. Cette réflexion a été engagée avec l’aide

  • ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 15

    sur l’élaboration d’une charte « pour la gestion environnementale du point de vente ». « Toute notre politique est basée sur le retournement de la valeur environnement en élément positif pour l’entreprise, alors qu’elle est encore trop souvent vécue comme une contrainte par les TPE. En résumé, notre travail consiste à concilier le court terme et le long terme », poursuit Jean-Ber-nard Peylet. Ou, comme l’exprime le Meddat, à trouver « un nouveau modèle de croissance fondé sur le retour du long terme dans les stratégies d’investisse-ment industriel ; un modèle permettant de desserrer l’étau du court terme qui pèse sur le comportement des acteurs économiques ». Si l’évolution du prix de l’énergie et des matières premières (durablement à la hausse malgré des fluctuations ponc-tuelles) incite les entreprises à la sobrié-té, d’autres facteurs comme l’évolution réglementaire - REACH (lire encadré), le Grenelle de l’Environnement… - et la demande des clients plaident aussi pour le verdissement de l’activité à long terme. « Investir dans ce domaine est

    une garantie de pérennité pour l’entre-prise, assure Georges Fontaines. On ne peut plus se passer par exemple d’un service de veille réglementaire qui permet de progresser. Au-delà de la conviction personnelle du chef d’entre-prise, l’environnement devient un poste aussi stratégique que la sécurité ou l’in-formatique : ce n’est même plus une contrainte, car celui qui n’effectuera pas un suivi et ne progressera pas au niveau de la conformité n’existera plus ».

    Cercle vertueuxBernard Guérin, manager de Praticdose (lire l’encadré) observe, lui, que la de-mande des clients fait évoluer le marché. La société conçoit, assemble et distribue depuis 1992 du matériel de stockage et distribution de médicaments pour les professionnels de la santé (hôpitaux, cliniques, maisons de retraite, etc.). « Après une démarche de certification ISO 14 001 en cours, notre prochaine

    réflexion concernera l’éco‑conception de produits, car les acheteurs sont de plus en plus attentifs à ce marché », esti-me-t-il. « Dans ce contexte, les investis-sements réalisés en matière d’économie d’énergie, de traitement des déchets, sont encore plus rapidement rentabilisés si nous les mettons en avant. Et nous in-cluons à notre tour des critères environ-nementaux dans le choix de nos propres fournisseurs et prestataires, comme les transporteurs par exemple », poursuit Bernard Guérin. Un cercle vertueux commence à se for-mer et tout concorde pour y faire entrer le maximum d’acteurs économiques. Même si, de par sa nouveauté, le mar-ché reste encore éclaté, et les presta-taires spécialisés trop peu nombreux. « Nos déchets, qui ne représentent pas un volume suffisamment rentable pour les prestataires, nous coûtent encore très chers à traiter », déplore Georges Fontaines. «Nous sollicitons nos four-

    Sophie Nuguet, responsable qualité, sécurité, environnement, et Jean-Yves Freese, animateur environnement chez CCF.

    CCF verdit son offre

    Le distributeur de produits industriels Chimie Centre France (CCF) n’est pas directement impacté par l’enregistrement des substances chimiques (enRe-gistrement, Evaluation, Autorisation et restrictions applicables aux substances CHimiques) qui touche en priorité les fabricants de matières premières et les importateurs. Mais l’évolution réglementaire fait pourtant peu à peu évoluer son activité. « La montée en puissance de notre « gamme verte » dans le catalo-gue - 44% de nos ventes sur le premier trimestre 2009 - est due à plusieurs fac-teurs, » explique Sophie Nuguet, responsable qualité, sécurité et environnement de CCF. Elle énumère notamment la volonté de l’entreprise de développer une offre plus propre, l’intérêt grandissant des clients pour ces produits, et la régle-mentation qui, en rendant plus contraignante la mise en marché des produits chimiques, pousse le marché vers des solutions alternatives. La chimie verte est- elle pour autant mûre ? « La demande se porte d’abord sur des produits procurant un avantage immédiat - additif au fioul pour diminuer la consommation par exem-ple - alors que les produits « verts » plus chers que les conventionnels, - aérosols sans solvants par exemple - sont plus difficiles à vendre et ont tendance à stagner un peu depuis quelques mois », observe Sophie Nuguet.

  • 16 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009

    Maxime Mouriaux, responsable qualité et Franck Descombes, responsable production d’Eurosalmon.

    sage. « Même si le contexte réglementaire ne nous poussait pas à évoluer, on le sent désormais dans l’évolution de la demande : on ne consommera plus comme avant. Après l’hyper consommation, place à la consommation raisonnée, c’est cela le dévelop-pement durable », prédit Jean-Bernard Peylet. Autant, dans ces conditions, anticiper la tendance, avant que clients ou réglementation ne nous y obligent. Dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, les mieux placés seront ceux qui auront su devancer la réglementation et la demande.

    Matthieu Massip

    nisseurs pour produire des bouteilles conte-nant du PET recy-clé, ce qui va bientôt devenir la norme. Mais malgré l’ob-jectif affiché par le Grenelle de l’Envi-ronnement d’inclure de 15 à 20% de PET recyclé dans les em-ballages dès 2012, les unités de production et les filières de récu-pération ne sont pas encore opérationnel-les », regrette pour sa part Laurent Fournier. Malgré ces quelques obstacles au démar-rage, le mouvement

    est bel et bien enclenché, et il ne fait que commencer. Les prochaines années vont voir l’application d’un train important de mesures. Le Grenelle de l’Environnement prévoit par exemple, à partir de 2011, l’étiquetage environnemental indiquant notamment la quantité de CO2 émise par un produit durant son cycle de vie, l’obligation, pour «les entreprises de plus de 500 salariés (…) d’établir un bilan de leurs émissions de gaz à effet de serre » et un « bilan social et environ-nemental », sans parler des changements occasionnés par le règlement euro-péen REACH (lire l’encadré). Et si les grandes entreprises sont les premières touchées par l’évolution réglemen-taire, leurs fournisseurs le seront forcément par ricochet avant, un jour ou l’autre, de connaître les mêmes obligations. Pour ceux qui penseraient encore qu’il ne s’agit que d’un gadget, citons une nouvelle fois le Meddat pour qui le Grenelle officialise « le passage [de l’économie] à une ère de rareté et de hausse des prix des ressources naturelles et énergétiques ». Des en-treprises ont bien entendu le mes-

    ‘‘Après l’hyper consomma-tion, place à la consommation

    raisonnée.

    Praticdose : du nouveau sous le soleil

    Quand Praticdose, concepteur de matériel de stockage et distribution de médicaments pour les professionnels, a envisagé d’agrandir de 1350 m2 son atelier d’assemblage, la direction a voulu pro-fiter de l’opportunité pour mettre en pratique sa politique de développement durable. Des contacts pris à l’occasion d’une réunion à la CCI du Beaujo-lais avec EDF ENR (filiale d’EDF spécialisée dans la production d’énergies renouvelables), lui ont per-mis de concrétiser son projet. Le principe : EDF ENR prend en charge l’investissement, soit la réalisation d’une centrale de panneaux photovoltaïques sur la toiture du nouveau bâtiment, exploite la produc-tion pendant vingt ans (vente de l’électricité à EDF) en échange d’un loyer payé à Praticdose contre l’exploitation de sa toiture. « Après vingt ans, la toiture revient dans notre patrimoine et nous ven-drons à ce moment-là l’électricité produite à EDF, assure Bernard Guérin, manager de la société ca-ladoise. Une opération intéressante sur le plan économique, doublée de la satisfaction d’avoir agi en faveur de la promotion des énergies renouve-lables. « Achevée en octobre 2008 dans des délais très courts, la centrale produira jusqu’à 40% de l’énergie électrique consommée par la société. Cet-te installation nous permet également d’avoir un avantage au critère « politique environnementale » des marchés publics », ajoute Bernard Guérin. La production annuelle de la centrale photovoltaïque, estimée à 32,13 MWh, évite le rejet de 2,57 tonnes de CO2 par an.

  • INDUSTRIE

    Gardette concrétise ses rêves d’ailleurs

    Après avoir étendu ses gammes produits,

    le spécialiste de la clavette auto élargit sa zone de

    chalandise en se structurant pour aborder de nouveaux marchés à l’international.

    Pour beaucoup, Gardette est associée à la clavette automobile qui a fait la réputation de l’entreprise cala-doise, devenue leader français de la fabrication de cet élément de transmission mécanique. Mais depuis sa création, en 1930, Gardette a pris soin de diversifier son offre, notamment à travers le rachat de LGC à Angers, également fabricant d’éléments de fixation, de trans-mission et d’assemblage. De fait, la société dénombre autant de clients dans le secteur automobile que dans celui des biens de consommation et d’équipement. Sans compter la sous-traitance. « Nous avons trois types de clients : des grands comptes, notamment les constructeurs auto et de moteurs, des industriels pour les-quels nous agissons en tant que sous-trai-tant et la fourniture industrielle », explique Nicolas Saint Martin, responsable com-mercial des produits standards.

    Création d’un département export Désormais parfaitement organisée en-tre ces trois marchés, Gardette se struc-ture pour accroître ses parts de marché à l’export. « Nous sommes déjà présents à l’international avec nos clients grands comptes, mais nous souhaitons mainte-nant nous développer sur la fourniture industrielle et la distribution spécialisée puisque grâce à LGC nous disposons d’un catalogue produits nous permettant de proposer une plus large gamme à nos clients », justifie le responsable commer-

    cial des produits standards. Depuis l’an dernier, un département export totalement dédié à la fourniture industrielle a donc vu le jour. « Nous avons ouvert des comptes dans plus de cent pays, mais aujourd’hui nous sommes surtout actifs en Europe occi-dentale et sur le court terme nous vi-sons la Scandinavie, l’Europe de l’Est et le Moyen Orient », dévoile Laétitia Colombin, nouvelle commerciale export qui, pour l’heure, n’entend pas aller vers le grand export. « Même si nous savons nous battre sur les prix avec les pays asiatiques, les coûts de transport limitent notre action en direction des pays très lointains », remarque-t-elle. Le développe-ment de Gardette à l’international ne sem-ble pas pour autant bridé par cette limite géographique. « A ce jour, nous avons réa-lisé 50% de nos objectifs de prospection export 2009 », se félicite le responsable commercial des produits standards. Sans triomphalisme excessif. « Compte tenu des difficultés de certains de nos clients,

    nous serons peut-être contraints de révi-ser nos prévisions à la baisse, même si le début d’année a été bon ».

    Des investissements constants Reste que Gardette est bien décidée à devenir un acteur de poids hors des frontières nationales. Et l’entreprise est en ordre de marche pour relever le défi. « Nous avons réalisé des progressions à deux chiffres ces cinq dernières an-nées et nous avons organisé nos deux usines pour poursuivre cette crois- sance. D’importants investissements aussi bien techniques qu’humains ont été faits et nous sommes prêts pour aller vers un développement export qui avec la sous-traitance industrielle est désormais notre axe principal de croissance », confie Nicolas Saint Martin. Ainsi, sur leur dernier exercice, Gardette et LGC qui emploient chacune une cinquantaine de salariés, ont réalisé 15 millions d’euros de chiffre d’affaires dont 10% à l’export.

    Philippe Gardette, PDG et Nicolas Saint Martin, responsable commercial des produits standards.

    ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 17

  • COMMERCE

    Sajou innove depuis BellevilleLa nouvelle enseigne indépendante

    joue sur une alliance de qualité des conseils et de choix des produits

    pour apporter une réponse personnalisée, tant sur les jouets

    que sur les articles de puériculture.

    Plus de 10 000 articles de puéricul-ture et jouets en magasin et quelque 38 000 produits référencés. Depuis un an, l’enseigne Sajou, installée dans 1000 m² sur la zone commerciale du Pré de la Cloche à Belleville, voit les choses en grand pour séduire enfants et parents. « Notre référencement est original, et il nous permet d’avoir en permanence une offre qualitative à des prix concurren-tiels aussi bien en jouets qu’en puéricul-ture. Par ailleurs, aucune enseigne n’est aujourd’hui en mesure de proposer ce type d’espaces de vente mêlant jouets et pué-riculture, hormis en périphérie des gran-des agglomérations », valorise Nordine Idiri, propriétaire du magasin. Un travail d’équipe puisque Catherine Idiri, respon-sable du site, garde la haute main sur le référencement. « En matière de sélection produits, je travaille plus comme une maman que comme un chef produit. Cela m’aide à rester proche du consom-mateur », reconnaît la mère d’un petit garçon de trois ans. Mais au-delà du très large éventail de produits disponibles, Catherine, Nordine Idiri et leur équipe de quatre permanents, renforcée par trois personnes en fin d’année, mettent surtout

    l’accent sur le conseil. « Nous avons deux conseillères permanentes dédiées à la puériculture et deux autres pour les jouets. Chacun suit, presque une fois par mois, une formation avec nos fournisseurs afin de bien connaître les articles que nous vendons et d’être capable de guider les clients vers l’achat qui leur convient le mieux », explique la responsable de Sajou. À cette capacité à personnaliser les réponses et à trouver le bon produit, les dirigeants ajoutent les démonstrations. « Nos clients peuvent prendre le temps d’essayer les produits. En puériculture, nous avons un espace de démonstration dédié aux jeunes parents, et en jouet, nous

    organisons chaque samedi des animations au cours desquelles les enfants peuvent jouer librement et emporter leurs œuvres quand les animations concernent des jeux d’assemblage ou de création artistique », décrit Catherine. Le concept a su faire ses preuves en moins d’un an. « Nous avons permis à Sajou d’ouvrir son premier ma-gasin pilote qui associe puériculture et jouets, alors que jusque-là, le groupe était uniquement positionné sur le jouet », retrace la responsable du site Beaujolais, qui s’apprête à transformer l’essai. « Nous allons ouvrir un nouveau point de vente en Isère pour la rentrée et un autre en Savoie l’année prochaine », annonce-t-elle.

    Corinne Nicolas, directrice de l’agence Pôle emploi de Villefranche

    Quel est le mécanisme de l’aide à l’embauche pour les TPE ?Depuis le 4 décembre dernier, les entreprises de moins de dix salariés qui procèdent à une em-bauche en CDD de plus d’un mois ou en CDI, à temps plein ou à temps partiel, peuvent prétendre

    à ce dispositif. Cette aide prend la forme d’une exonération de coti-sations patronales. Elle représente par exemple 14 % du salaire brut au SMIC, soit environ 185 euros par mois pour un temps plein (35 heures par semaine). Elle est en-suite dégressive et s’annule pour des salaires égaux ou supérieurs à 1,6 fois le SMIC. Toutefois, le re-crutement sur un poste ayant fait l’objet d’un licenciement pour mo-

    tif économique n’ouvre pas droit à l’aide lorsque le licenciement est intervenu dans les six mois qui précèdent l’embauche. Le calcul exact du montant de l’aide est effectué par Pôle emploi, selon une formule comparable à celle appliquée pour la réduction gé-nérale sur les bas salaires. Pour les salariés à temps partiel et pour les salariés arrivés en cours de mois, l’aide est calculée au prorata de la

    durée du travail sur le mois. Pour en bénéficier, l’employeur souscrit à ce dispositif, puis envoie chaque trimestre un formulaire d’actua-lisation récapitulant les périodes de travail effectuées par les sala-riés embauchés. Le pôle emploi calcule, puis verse l’aide qui n’est due que si son montant mensuel est au moins égal à 15 euros. Une télé-déclaration est possible.

    Question à

    Nordine Idiri a ouvert un magasin qui associe puériculture et jouets.

    18 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009

  • SERVICES

    Marc Aguilera, expert-comptable au sein du cabinet FIREX à Limas

    En quoi consiste le crédit d’impôt collection ?Le crédit impôt collection s’ins-crit dans le mécanisme général du Crédit Impôt recherche (CIR), qui existe depuis la loi de finance pour 1991, et qui a été simplifié et amplifié en 2008. Il s’agit d’aider les entreprises du secteur textile qui engagent des dépenses liées à l’élaboration de nouvelles col-

    lections dans le cadre de leur acti-vité industrielle. Ne sont donc pas concernées les entreprises qui ne fabriquent pas elles-mêmes leurs produits. Les entreprises éligibles doivent procéder à l’élaboration de nouvelles collections corres-pondant à la mise au point d’une gamme nouvelle de produits (matières, dessins, formes, cou-leurs…). Ces collections doivent être renouvelées à intervalles ré-guliers, connus à l’avance, comme par exemple les collections de

    prêt-à-porter. La première amé-lioration de ce nouveau dispositif porte sur la suppression de la part en accroissement puisque le CIR est calculé désormais uniquement sur le volume des frais de collec-tion engagés par l’entreprise au titre de l’année 2008 : le crédit d’impôt correspond à 30% de ces dépenses dans le cas général (50% pour les entreprises entrant pour la première fois dans le dispositif, puis 40% la deuxième année). La deuxième amélioration consiste à

    augmenter le plafond du crédit d’impôt recherche qui est porté à 200 000 euros par période de 3 ans, avec une mesure exception-nelle pour la période 2009-2010 avec un plafond relevé à 500 000 euros. Comme tout crédit d’impôt recherche, le crédit d’impôt col-lection est soit imputé sur l’impôt à payer par l’entreprise, soit fait l’objet d’un remboursement au terme de la quatrième année, ou peut encore être mobilisé auprès d’un organisme financier.

    Question à

    L’entreprise de Theizé a conçu sa propre gamme de supports de signalétique. En misant sur la

    réactivité et la personnalisation des créations, elle a su imposer

    son style.

    D’un passé riche en expériences dans plusieurs bureaux d’études de design et de communication visuelle, Eric Schulz a conservé un attrait indéfectible pour la création de supports de signalétique. Lorsque ce passionné de PAO et de CAO (conception assis-tée par ordinateur) s’est retrouvé à un tournant de sa carrière, il a vite été rat-trapé par le virus. En 2004, il fonde donc Totem Signalétique, avec l’objectif de créer des outils de signalisation pour tous sites recevant du public afin « d’amener le client ou le fournisseur à la porte de son interlocuteur ». Depuis, les demandes de ses clients lui ont permis d’étendre et de diversifier son champ d’intervention. « Mon activité est relativement large, explique-t-il, même si je suis spécialisé dans la création de supports directionnels pour les zones industrielles, j’interviens également sur la réalisation de cartogra-phies et d’identités visuelles pour des col-lectivités ». Eric Schulz se distingue de ses concurrents par un petit plus maison : la création de mobilier. « J’ai inventé plu-sieurs lignes de profilés en aluminium et les mâts qui soutiennent les supports direc-

    tionnels. Si mes clients le souhaitent, cela me permet d’intégrer mes propres pro-duits et d’avoir ainsi un style et une véri-table valeur ajoutée visuelle. Mais surtout, ajoute-t-il, ce « petit plus » représente un avantage considérable, car le concept des profilés permet une signalétique modula-ble qui se décline à l’infini ». La société est installée depuis peu sur la nouvelle zone artisanale du Maupas, à Theizé. Seul maître à bord, Eric Schulz peut compter depuis de longues années sur un réseau de partenaires fidèles et réactifs. Un atout de poids pour de nombreux marchés car Eric

    Schulz souhaite conserver un fort ancrage local et privilégie la proximité. « Je peux être sur le terrain en moins d’une heure, et je suis capable d’installer en urgence une signalétique dans la journée », sou-rit-il. Cette capacité d’adaptation et de réaction, renforcée par une connaissance des flux de circulation, l’ont notamment conduit à intervenir sur la signalétique de l’hôpital de Villefranche-sur-Saône et sur celle de nombreuses zones d’activités du Beaujolais.

    Eric Schulz crée du mobilier et des supports directionnels, pour les zones d’activités notamment.

    Totem Signalétique montre le chemin

    ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 19

  • CRÉATION

    Domelys ne manque pas d’énergie

    La toute jeune société a mis au point un procédé permettant de tirer parti de la chaleur des fluides

    et énergies rejetés par le bâti.

    Faire du neuf avec du vieux ! Tel pourrait se résumer l’action de Domelys, créée en juillet der-nier et actuellement installée sur la pépinière Créacité à Villefranche. « Nous sommes partis du constat que les bâti-ments neufs et anciens étaient consommateurs d’énergies et de fluides qui, à un moment ou un autre, sont rejetés vers l’extérieur. Nous cher-chons donc simplement à les récupérer et à les valori-ser », retrace Frédéric Ma-noury, cofondateur de Domelys. Avec Yann Menez, l’un de ses collègues, cet ancien du groupe Danfoss a saisi l’op-portunité d’un concours annuel lancé par son employeur d’alors et visant à faire émerger des solutions innovantes pour chercher – et trouver – un moyen de profiter de la chaleur des eaux usées. Ainsi est née la solution CAL H2O. « Nous récupérons les calories contenues dans les eaux chaudes rejetées à l’égout et nous les réinjectons dans le système qui alimente les bâtiments en eau chaude sanitaire. Cette technique permet d’économiser environ 45% de l’énergie consommée pour chauffer l’eau chaude sanitaire », résume le jeune chef d’entreprise.

    Un pas vers le développement durable.Fabriqué en interne, ce système est instal-lé par des partenaires agréés par Domelys. Il s’applique aussi bien aux bâtiments neufs qu’anciens, et permet un retour sur investissement en cinq ans, engagement

    à l’appui. D’ailleurs, les acteurs du bâti-ment, et d’autres secteurs, ont bien com-pris l’intérêt de cette solution. « Nous avons débuté la commercialisation en janvier et nous sommes en train de si-gner nos premiers contrats », se félicite Frédéric Manoury. Pour l’heure, CAL H2O s’adresse aux gros consommateurs d’eau. « La valeur charnière de retour sur investissement est d’environ 180 m3 de consommation annuelle », précise l’in-venteur. Un marché suffisamment large pour assurer un bel avenir à Domelys qui vise entre autres, les immeubles d’habi-tat collectif, mais aussi les lotissements, à travers une mutualisation de l’équipe-ment permettant de récupérer les calories des eaux usées, ou encore les activités consommatrices d’eau chaude comme les pressings et les salons de coiffure. Mais à terme, Domelys n’exclut pas d’adap-ter son système à l’habitat individuel. Et surtout, les deux associés ont encore plus d’une solution dans leurs tiroirs. Leur ob-

    jectif est bien de tirer parti de toutes les énergies et les fluides qui s’échappent du bâti, avec de nouvelles innovations en projet. « Nous ne mettrons au point que des solutions qui peuvent être ren-tabilisées de manière rapide, c’est-à-dire en cinq ans maximum. Par ailleurs, nous souhaitons privilégier des systèmes où l’homme n’a pas d’intervention, d’une part pour le confort d’utilisation et d’autre part parce que l’on sait que chaque fois que l’homme intervient, il influe sur l’effi-cacité », dévoile Frédéric Manoury. Mais pour l’heure, les deux associés se concen-trent sur la commercialisation de leur premier produit. Ils réfléchissent égale-ment à la meilleure façon de mailler le territoire national pour s’ouvrir de plus larges perspectives, avant peut-être de franchir les frontières.

    Frédéric Manoury et Yann Menez inventent des solutions innovantes pour économiser les énergies.

    20 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009

  • À TABLE

    À découvrir, la carte de printemps de Carole et Julien Valençot.

    Les Terrasses de Pommiers ou la cuisine des saisons

    Sur les hauts de Buisante œuvre un chef à peine trentenaire, passionné de produits frais, de nature, et travaillant

    en harmonie avec les saisons. Depuis cinq ans Julien Valençot a fait des

    Terrasses de Pommiers un haut lieu de la gastronomie caladoise. À découvrir

    le temps d’un déjeuner d’affaires ou d’un repas dominical en famille.

    Chaque année, un peu avant Pâques, Carole et Julien Valençot prennent le large, direction le Midi. « Nous nous posons une semaine, à la campagne. Le soleil, la lumière, le réveil de la nature nous inspirent et c’est là que nous élaborons notre carte de printemps, raconte le cuisi-nier. Le passage des saisons, avec à chaque fois des produits spécifiques à travailler, est une respiration pour la cuisine que je pratique : au début du printemps, j’attends les premières asperges avec impatience, je pense déjà aux pièces de veau que je vais proposer dans quelques semaines, au gas-pacho de tomates, sorbet concombre et grosse langoustine de cet été ! ».

    A deux pas de la Madone de Buisante…Un jeune chef caladois amoureux du so-leil, heureux de travailler des produits de qualité et revenu s’installer chez lui après de premières armes dans les meilleures maisons du Sud-Est (La Pyramide, Léon de Lyon, La Chèvre d’or…) voilà pour la carte de visite du repreneur, il y a cinq ans, des Terrasses de Pommiers, alors connues surtout pour leur panorama sur Villefranche, le Val de Saône et le pays des Pierres Dorées. Et si la vue est toujours là, à deux pas de la Madone de Buisante, l’assiette vaut désormais elle aussi le coup d’œil. Et de fourchette. À commencer par le menu affaire (19€ : plat, dessert, café et verre de vin compris) dont le morceau de bravoure reste une viande ou un poisson cuits « à la plancha », un peu la signature du chef. Et tout pour devenir la vedette des déjeuners d’affaires du parc Millésime

    voisin, sur la commune de Limas. « J’aime faire connaître les produits sous des for-mes dont les clients n’ont pas l’habitude », explique Julien Valençot. Tajines, risot-tos, cuissons à la plancha voisinent sur la carte avec un plus traditionnel « tranche de paleron de veau confit sept heures mo-rilles extras et carottes fanes, jus brun à la sauge. Mettre en avant un produit noble, c’est aussi l’objectif d’un « voyage autour du homard » servi pour toute une table, à 52€ par personne. Dans le décor maritime de la grande salle, suspendue entre ciel et terre, pour peu que le beau temps soit de la partie, on s’y croirait ! Et si vous préférez le grand air, les Valençot viennent d’amé-nager une nouvelle terrasse de 25 couverts à l’ambiance très zen. « Il n’y a pas que la carte qui change, poursuit Julien Valençot, nous investissons chaque année dans l’aménagement, les décors, l’équipement. Notre outil de travail doit rester au top. » Car si la reconnaissance est arrivée dès les premières années pour les Terrasses, les Valençot sont conscients de leur marge de progression et disent être là pour durer. « Avant tout, notre objectif ici est d’acqué-rir les murs pour pouvoir ensuite, pour-

    quoi pas, modifier la configuration des lieux. Ces premières années nous prou-vent que le potentiel est là. Nous sommes reconnus pour notre travail très personnel à un bon rapport qualité/prix : c’est très encourageant ! » D’autant que les guides ont suivi, notamment le Michelin, qui décerne une prometteuse fourchette aux Terrasses depuis deux ans. « Ce n’est pas une fin en soi, observe Julien Valençot. Pour nous, la partie ne fait que commencer et il faut d’abord garder le cap avant d’en-visager viser quelque chose de plus haut ». Et l’attrait des étoiles n’empêchera pas le chef de continuer à vivre et travailler au rythme des saisons, là-haut, sur sa colline. « En même temps, je serai content aussi quand l’été finira, pour aller vers des cho-ses un peu plus consistantes J’adore, aux premiers frimas, le moment où arrivent les salsifis, le céleri… ».

    Les Terrasses de Pommiers

    706, montée de Buisante 69480 Pommiers

    tél. : 04 74 65 05 27

    www.terrasses-de-pommiers.com

    Menus à 19€ (à midi en semaine), 28€,

    36€, 42€ et 52€.

    ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009 21

  • ACTUALITÉS JURIDIQUES

    Dirigeants de sociétés : amendes encourues par les salariés

    Le représentant légal d’une société est redevable pécuniairement de l’amende encourue pour les contraventions à la règlementation sur les ex-cès de vitesse, commise par un véhicule immatriculé au nom de la société, à moins que le dirigeant n’établisse l’existence d’un évènement de force majeure ou qu’il ne fournisse des renseignements permettant d’identifier l’auteur véritable de l’infraction.Cette solution récente de la Cour de cassation est plus sévère qu’une précé-dente décision intervenue un an auparavant aux termes de laquelle il avait été jugé qu’il suffisait au dirigeant de démontrer qu’il ne pouvait pas être l’auteur de l’infraction pour ne pas être condamné. Autrement dit, désormais, le représentant légal d’une société ne pourra plus échapper au paiement de l’amende sans dénoncer le conducteur fautif.

    Source : C. Cass ; 26 novembre 2008, n° 08-836003 ; Code de la route combinaison des articles L. 121-2 et L. 121-3, al. 1.

    TNS : congé de maternitéLa durée de la période de congé prénatal obligatoire dont bénéficient les femmes chefs d’entreprise relevant du régime social des indépendants (RSI) est fixée par décret à 44 jours consécutifs au moins. La mesure est entrée en application pour les grossesses médicalement constatées à compter du 27 décembre 2008.

    Source : D. n° 2008- du 19 décembre 2008 ; Loi de financement de la sécurité sociale pour 2008 du 19 décembre 2007.

    Chèque bancaire : validitéUn chèque bancaire, ne comportant pas de date d’émission n’est pas valide et doit être rejeté par la banque.Par ailleurs, l’établissement bancaire récepteur d’un chèque pour encaisse-ment doit vérifier la régularité apparente de son endos : il doit s’assurer en pratique que les signatures du remettant et de l’endosseur correspondent. Dans ces conditions, une banque ne peut plus endosser elle-même un chè-que à la place de son client bénéficiaire.

    Source : C. Cass. 20 janvier 2009, n° 08-11.273.

    Micro-social : maintien provisoire du bouclier socialLe bouclier social est applicable pour la dernière fois aux charges sociales versées au titre de 2009 (cotisations provisionnelles en 2009 et régularisa-tion en 2010) par les seuls artisans et commerçants relevant du régime mi-cro-BIC. Il était entré en application le 1er janvier 2008.A compter du 1er janvier 2009, à ce régime « micro-social », a été substitué en faveur des micro-entrepreneurs immatriculés au RCS / RM ainsi que des auto-entrepreneurs dispensés d’immatriculation, le régime « micro-social simplifié » consistant en un versement forfaitaire libératoire de cotisations et contributions sociales personnelles à hauteur de 12% du CA (activité de vente et certaines fournitures d’hébergement) ou 21,3% du CA (prestations de services commerciales ou artisanales).Le bouclier social consiste en un plafonnement des cotisations et contribu-tions sociales dues par les assurés à hauteur d’un certain pourcentage de leurs revenus non salariés. Lorsque ces charges, calculées selon les règles du droit commun (notamment cotisations minimales) excèdent le pourcentage de 14% (activités de vente et fourniture de logement) ou 24,6% (presta-tions de services), la part excédentaire n’est pas versée.

    Marchés publics : retard de livraison et pénalitésLe juge administratif a désormais la possibilité de diminuer ou d’augmenter le montant des pénalités de retard pouvant être demandé à un entrepre-neur lorsque celles-ci semblent « excessives ou dérisoires » par rapport au montant du marché.

    Source : CE, 29/12/2008 n° 296930 (décision rendue à propos d’un marché à bons de commande) : CE, 24/11/2006 n° 275412 (décision rendue à propos d’un marché de surveillance et de gardiennage conclu par la CCI d’Avignon et du Vaucluse)

    UE : mise à disposition temporaire d’apprentisLorsqu’un apprenti travaillant en France, est mis temporairement à dispo-sition d’une entreprise établie dans un autre Etat membre de l’Union euro-péenne (UE), une convention spéciale doit être conclue entre l’employeur, l’apprenti et la ou les entreprise(s) de cet autre Etat membre.Cette convention doit contenir un certain nombre de mentions obligatoi-res : durée d’accueil, objet de la formation, nature des tâches, horaires et lieu de travail, prise en charge des frais de transport et d’hébergement, ga-rantie responsabilité civile, mention du responsable local de la formation.La convention doit être établie selon un modèle fixé par arrêté qui doit, dès sa conclusion, être adressée par l’employeur au directeur du centre de formation d’apprentis ou, dans le cas d’une section d’apprentissage, au res-ponsable d’établissement, qui la transmet à son tour accompagnée de son avis à la DDTEFP.En annexe de l’arrêté précité figurent également des informations adminis-tratives en vue d’assurer la couverture maladie, accident du travail et mala-die professionnelle de l’apprenti ainsi que le droit commun applicable aux apprentis majeurs en matière de durée du travail, ou encore les dispositions spécifiques aux apprentis mineurs en matière de durée du travail (repos quotidien, travail le dimanche, etc.).

    Source : C. Cass. 24/09/2008, n° 06-43529 et n° 06-43530.

    Hôtels : vol de matériel au cours d’un séminaireEn cas de vol sans effraction d’un matériel de vidéo, d’éclairage et de son laissé dans une salle de conférence non verrouillée pendant la nuit, la res-ponsabilité de l’hôtelier hébergeant un séminaire est engagée en qualité de dépositaire au sens du Code civil, celui devant apporter, dans la garde de la chose déposée, les mêmes soins qu’il apporte dans la garde des choses qui lui appartiennent.

    Source : CA Paris 18 novembre 2008, n° 06-05449 ; C. civ. art. 1927.

    Marchés privés : retard de paiement et intérêts moratoires

    Les pénalités pour retard de paiement des factures sont dues « de plein droit », sans rappel et sans avoir à être indiquées dans les conditions géné-rales de vente (CGV).Toutefois, les conditions d’application et le taux d’intérêt des pénalités de retard doivent être mentionnés dans les conditions de règlement, sous réserve d’une amende de 15 000 €.

    Source : C. Cass. 3 mars 2009 ; C. com., art. L. 441-6.

    Délais de paiement des sociétés : rapport du commissaire aux comptes

    Les sociétés dont les comptes annuels sont certifiés par un commissaire aux comptes (CAC) doivent publier dans leur rapport de gestion des informa-tions sur les délais de paiement de leurs fournisseurs ou de leurs clients qui font l’objet d’un rapport du CAC selon des modalités fixées par décret. S’il démontre de façon répétée des manquements significatifs à la règle-mentation des délais de paiement, le commissaire aux comptes adresse son rapport au ministre chargé de l’économie.

    Source : D. n° 2008-1492 du 30 décembre 2008.

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  • Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais ACTUALITÉS CCI

    www.beaujolais-cci.com - Contact • Tél : 04 74 62 73 00 - E-mail : [email protected]

    Olivier Richard : « Le sport est un thème universel et rassembleur ».

    Comment créer un esprit d’équipe,

    une émulation et des valeurs positives

    au cœur de l’entreprise ? L’intégration d’un sportif

    professionnel, ou plus simplement la participation

    à des challenges ou le soutien à des

    manifestations sportives locales, peut y aider.

    C’est ce que soutient Olivier Richard, membre élu

    de la CCI du Beaujolais.

    • Quel est le sens du rapproche-ment entre le sport et l’économie que vous souhaitez encourager ?• Une chambre consulaire ne peut, pour des raisons bien com-préhensibles, mener des actions récurrentes de sponsoring de clubs sportifs. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il ne faut pas encourager les liens entre le sport et l’économie, bien au contrai-re. Nos entreprises ont tout à gagner du développement de ces liens. Le sport est un thème uni-versel et rassembleur. En cela, il fédère les salariés de l’entreprise autour de valeurs positives d’en-gagement, et d’effort individuel et collectif. Il appartient aussi au registre de la convivialité, qui se trouve parfaitement cor-respondre à l’image d’un terri-toire comme le Beaujolais. Pour ma part, à mon niveau, le sport a toujours occupé une place importante dans ma vie. C’est pour cela que j’ai souhaité ani-mer un groupe de travail Sport et économie.

    • Quelles initiatives ce groupe de travail a-t-il déjà adopté ?• Un partenariat a déjà été engagé avec la municipalité de Belleville lors de la course cycliste Paris-Nice, sous les couleurs de la mar-que créée par la CCIB « Made In Beaujolais », qui associe plu-sieurs dizaines d’entreprises de tous secteurs d’activité. En mars 2008, jour de l’arrivée de la cour-se à Belleville, des dirigeants ont symboliquement franchi la ligne d’arrivée de l’étape, en portant le tee-shirt Made In Beaujolais. Cette manifestation festive a été le point de départ de la créa-tion du club des entreprises de

    Belleville-Saint-Jean d’Ardières, à l’initiative de la CCIB. Lors de l’action Commerce en fête, en octobre 2008, qui se dé-roulait en pleine coupe du monde de rugby, la CCIB a aussi organi-sé une manifestation de clôture, avec remise des prix décernés aux plus belles vitrines décorées sur le thème de l’ovalie, et pré-senté la retransmission du match comptant pour la troisième place. Cette association d’un événement touchant le commerce à un grand événement sportif a, je crois, été une réussite. En tout cas, l’initia-tive a reçu un bon accueil par les unions commerciales qui ont par-ticipé à l’opération. Nous nous associons en outre au Marathon du Beaujolais, toujours sous la bannière de « Made In Beaujolais ». Les Beaujolais Runners, organisateurs de ce marathon, ont notamment gagné le concours de stand lors du Marathon de Paris, où les cou-leurs du Beaujolais et de « Made in Beaujolais » avaient été par-ticulièrement remarquées. En-fin, nous sommes partenaire du Week-end Beaujolais (cyclospor-tive et cyclotouriste) organisée en juin, qui accueillera pendant 2 jours entre 1200 et 1500 personnes, que nous souhaite-rions voir progresser et devenir, en quelque sorte, un pendant de l’Ardéchoise.Toutes ces actions servent no-tre territoire, nos entreprises, et l’esprit de convivialité qui les animent.

    • Vous avez d’autres projets en cours…- Nous souhaiterions passer à une étape supérieure. Nous sommes

    convaincus de l’apport des spor-tifs au sein des entreprises. Je pense qu’il nous faut sensibiliser, et favoriser leur intégration au sein des sociétés. Ils véhiculent des valeurs positives pour l’en-treprise, et ils ont à cœur de trans-mettre ce qu’ils ont appris pour la motivation des hommes. Notre but est d’encourager les passe-relles et même les partenariats entre des sportifs accomplis ou de futurs sportifs actuellement en formation dans les filières sports études, et des entreprises qui leur donneraient un coup de pouce en début de carrière. Ces jeunes, une fois leur carrière sportive accom-plie, rendraient au centuple ce qu’ils ont reçu. Nous étudions actuellement la mise en place de partenariats entre la filière sport études, les fédérations sportives et les entreprises. Chacun peut être gagnant, l’entreprise, les clubs, et les sportifs eux-mêmes. À mon sens, il y a de nouvelles synergies à créer en France dans ce domaine. Nous n’en sommes qu’aux balbutiements, mais ces initiatives innovantes pourraient être reprises et systématisées au niveau national.

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  • 32 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS AVRIL 2009

    ACTUALITÉS CCI

    Première semaine de l’International en Beaujolais du 23 au 27 mars

    Pour faire ses premiers pas à l’export ou renforcer ses positions sur les marchés étrangers… mieux vaut être bien accompagné ! C’est pourquoi, durant 5 jours, pros-pection à l’export, aspects juridiques et réglementaires, fiscalité, formalités étaient au centre de conférences, d’ateliers et rendez-vous de cette première Semaine Internationale* organisée par la Chambre de Commerce et

    d’Industrie à Villefranche. Un programme ciblé progressif, illustrant les 4 grandes étapes d’une démarche d’internatio-nalisation était proposé aux entreprises. Se préparer, s’organiser avec l’atelier « Nouveaux Exporta-teurs », dont le double objectif était de sensibiliser sur l’utilité d’une démarche à l’internatio-nal et les écueils à éviter mais aussi d’aider à la réflexion et l’intégration dans sa stratégie d’entreprise à moyen terme.S’informer, grâce aux ren-dez-vous avec les douanes et la CCIB. Ces entretiens ont permis de répondre aux ques-tions portant sur les aspects juridiques, réglementaires, ainsi que les formalités à l’in-ternational.Financer, avec l’intervention de la Coface et d’Oséo. Tous deux apportaient des réponses sur les dispositifs de finan-cement de développement à l’international.

    Enfin la rencontre du Club International qui clôturait cette manifestation était la mise en application de la quatrième étape : développer ses ré-seaux. Ce réseau local d’ex-portateurs apporte appui et conseil à tout chef d’entreprise du Beaujolais qui a un projet de développement à l’interna-tional. Les premiers réseaux à développer sont locaux ! Le lancement d’un annuaire des entreprises locales qui ont une implantation à l’étranger : agent commercial, importa-teur/distributeur/fournisseur, bureau ou site de production répond à cet objectif. Le mercredi était consacré au recrutement, notamment de jeunes VIE (Volontaires International en Entreprise). Cette journée régionale, à la préfecture de Lyon, offrait l’opportunité de mettre en relation entreprises (recru-teurs) et candidats (VIE).Ce sont près de 40 chefs d’en-

    treprise, de tous secteurs, mais aussi des porteurs de projets, qui ont profité et bénéficié des conseils de spécialistes tout au long de cette semaine. Quoti-diennement, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais informe, accompa-gne et met en relation avec les spécialistes selon les projets et les besoins. Cette année, plus de 15 rencontres « les journées Pays » avec les missions éco-nomiques, ERAI (Entreprise Rhône-Alpes International), les chambres de commerce françaises à l’étranger seront proposées par la Chambre de Commerce et d’Industrie aux entrepreneurs du Beaujolais afin de les inciter à se dévelop-per à l’international. Contact : Christophe Blanc

    cbla [email protected]

    *la première Semaine de l’International était organisée par la CRCI et les CCI de Rhône-Alpes avec le soutien de la Région Rhône-Alpes, d’UBIFRANCE et en partena-riat avec l’ensemble des acteurs publics et privés d’appui au commerce international.

    Ce 19 mars, le club Made in Beaujolais accueillait cinq nouveaux membres, ce qui porte leur nombre à plus de 40 entreprises de toute taille et de tout secteur d’activité. La marque « Made in Beaujolais » déposée par la Chambre de Commerce et d’Industrie est mise à disposition des entreprises qui souhaitent organiser leur communication ou leurs opérations de promotion sous cette bannière commune. En contrepartie, celles-ci s’engagent à respecter une charte de valeurs, qui consiste notamment à satisfaire le client, à respecter l’environne-ment, et à promouvoir la région beaujolaise par des produits et des services de qualité. Made in Beaujolais est également un club qui a pour ambition de favoriser le développement commercial de ses

    adhérents. Quatre à cinq rencontres des entreprises membres sont organisées par an afin de favoriser les échanges. Veille concur-rentielle sur les salons professionnels, sur les appels d’offres public ou tarifs préférentiels pour des participations à des salons ou des conventions d’affaires sont quelques exemples de presta-tions proposées par le Club. Enfin la marque et ses adhérents sont présents sur le net grâce au site www.made-in-beaujolais.com. Au niveau local, la marque s’associe à de nombreuses manifes-tations comme, le Week-end beaujolais qui aura lieu les 13 et 14 juin prochain, ou le Marathon du Beaujolais,… En savoir plus : Christophe Blanc [email protected]

    Made in Beaujolais Réseau de convivialité et de « business to business »

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    ACTUALITÉS CCI

    Le 23 janvier dernier, les Chambres de Commerce et d’Industrie ont signé, avec Hervé Novelli, Secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme et des Services, et René Ricol, Médiateur du Crédit, la charte du tiers de confiance de la médiation.L’objectif est de ne laisser aucune entreprise seule face à ses difficultés et de l’aider à bénéficier au mieux du dispo-sitif de la médiation du crédit. Tout chef d’entreprise du Beaujolais confronté à des difficultés de trésorerie ou de financement peut contacter au 04 74 62 74 10 le Tiers de confiance de la Chambre de Commerce et d’Industrie qui interviendra à ses côtés pour l’aider à préciser ses besoins

    et rendre ainsi plus efficace l’intervention du médiateur. Il accompagne le chef d’en-treprise dans la résolution de ses difficultés de financement, l’aide dans ses démarches de saisine du Médiateur du crédit et assure le suivi des dossiers instruits par la Médiateur.Le Médiateur de Crédit exa-mine les difficultés liées à un refus de crédit, à la suppres-sion de lignes de découvert, à des besoins de financement pour les investissements, en fonds propres,…En se mobilisant sur ce dispo-sitif exceptionnel avec la dési-gnation d’un conseiller « Tiers de confiance du Médiateur », la Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais propose un accompagnement complet aux entr