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Conférence de Loïc Le Bars le 28 avril Le pacifisme des instituteurs syndicalistes pendant la Première Guerre mondiale Auditoire attentif et concerné de vingt personnes pour une conférence que Loïc Le Bars a su rendre passionnante. D’abord par le sujet : comment une minorité d’instituteurs et d’institutrices illégalement syndiqués ont pu dépasser le rouleau compresseur de l’Union sacrée, de la répression, du pacifisme « désenchanté » pour s’organiser durant ces quatre années et résister au chauvinisme bêlant comme aux veuleries de certains de leurs anciens dirigeants? Ensuite, par les questionnements soulevés qui furent présents dans les débats de l’époque. Les appels des instituteurs syndiqués « pour une Paix sans annexion ni indemnités » ont-ils eu de l’influence ou n’ont-ils été que des postures voire des actes « pour sauver

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Conférence de Loïc Le Bars le 28 avril

Le pacifisme des instituteurs syndicalistes

pendant la Première Guerre mondiale

Auditoire attentif et concerné de vingt personnes pour une conférence que Loïc Le Bars a su rendre passionnante. D’abord par le sujet : comment une minorité d’instituteurs et d’institutrices illégalement syndiqués ont pu dépasser le rouleau compresseur de l’Union sacrée, de la répression, du pacifisme « désenchanté » pour s’organiser durant ces quatre années et résister au chauvinisme bêlant comme aux veuleries de certains de leurs anciens dirigeants? Ensuite, par les questionnements soulevés qui furent présents dans les débats de l’époque. Les appels des instituteurs syndiqués « pour une Paix sans annexion ni indemnités » ont-ils eu de l’influence ou n’ont-ils été que des postures voire des actes « pour sauver l’honneur » ? La part des femmes venues au syndicalisme et au pacifisme par le féminisme, comme Hélène Brion ou Marie Guillot, ne doit-elle pas être réévaluée ? Quel rôle a tenu, malgré la censure, le réseau de l’Ecole Emancipée puis l’Ecole de la Fédération dans le contexte de désarroi, d’isolement, de ces instituteurs ?

On ne peut qu’inciter à réfléchir à cette « fidélité durant la guerre à l’internationalisme ouvrier » (P. Monatte) et aux idéaux du syndicalisme révolutionnaire que manifestèrent les instituteurs pacifistes, qui fut certainement « utile au prolétariat dans sa marche douloureuse vers l’émancipation » comme l’écrivit l’un des leurs, Louis Bouët.