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présente
« En des temps comme ceux-ci, la fuite est le seul moyen pour se maintenir vifs et continuer à rêver. »
Henri Laborit - “Eloge de la fuite”
Revue de presse complète sur www.fugit.kamchatka.cat
La compagnie a commencé sa recherche théâtrale avec un premier spectacle: «Kamchàtka». Un groupe de migrants atemporels qui ne connaissent pas les codes sociaux et culturels du lieu où ils viennent d’arriver. A travers l’improvisation en groupe et l’exploration de l’espace public, ils révèlent les contradictions de la société avec subtilité et émotion ; une société qui paraît avoir oublié le sens profond de la convivencia, le vivre ensemble. Ils cherchent ainsi à trouver l’essence de l’humanité... le point de rencontre.
Dans le second spectacle, «Habitaculum», la compagnie ressent la nécessité d’explorer ces codes sur un plan plus intime, dans le monde des sentiments, en partageant un espace. C’est ainsi qu’elle occupe une maison dans laquelle ce même groupe de migrants reconstruit à sa manière un espace de vie quotidienne, dans laquelle ils explorent la vie en commun et le partage avec les personnes qui viendront leur rendre visite (le public), en laissant place à l’imagination, sans pudeur ni préjudice.
Dans la nouvelle création, «Fugit», voulant donner continuité et sens à leur investigation, ils centrent leur recherche sur la fuite. La fuite non comme échappatoire mais comme forme de lutte vers l’espérance d’un monde meilleur. Cette nécessité d’abandonner le lieu auquel on appartient, le lieu où l’on ne se reconnaît plus ou celui où l’on n’est plus reconnu.
Le chemin comme moyen pour distinguer le superflu de l’essentiel, l’espace comme transition, la solidarité comme survie.
Les circonstances ont changé, il faut partir...
FUGIT 3ÈME SPECTACLE DE LA TRILOGIE KAMCHÀTKA
FUGUER? FUIR? S’ECHAPPER?
L’évocation d’une histoire ; l’histoire de ceux qui s’en sont allés et de ceux qui s’en iront. Un hommage à ceux qui ont eu le courage de se détacher du superflu, d’abandonner les chemins connus et d’espérer un monde meilleur.
Et pour nous, qui appartenons à cette supposée société du bien-être, comment s’exprime cette aspiration à la liberté? Est-ce le désir d’abandonner une société de consommation individualiste ?
Chacun de nous est aliéné à quelque chose, est esclave de sensations, d’objets, d’actions dont il aimerait se défaire mais ne s’en sent pas capable… Nous nous sentons esclave de notre travail, de l’argent, du téléphone portable, d’internet, des normes sociales…
FAUDRA-T-IL AUSSI FUIR TOUT ÇA ?
Nous désirons trouver un moment de rencontre, libre de conditionnements, statuts sociaux et règles du pouvoir marchand, en redonnant la possibilité de partager et de s’émouvoir.
Et ce moment pourrait être la fuite…
Une fuite suggestive, évocatrice, où pour exister, nous aurons besoin de la solidarité de nos voisins et compagnons d’aventure, et de nous détacher du superflu et de l’absurde qui aujourd’hui nous paraissentfondamental pour exister.
FUGIT LE SPECTACLE
Théâtre de rue, itinérant,adapté dans chaque territoire, urbain ou rural.
Le public est convoqué dans un endroit en ruine, où vivaient neuf personnages venus d’un autre temps, comme si l’Habitaculum, ce lieu où ils vivaient dans le second spectacle de la compagnie, venait d’être détruit.
C’est le symbole du rejet par notre société de l’inconnu, de l’étranger, du différent. Ceux qui vivaient là sont chassés, marginalisés, et obligés de partir.
Le public participe ensuite à un voyage surprenant.
Non pas simple observateur d’une histoire passée ou témoin d’une réalité lointaine, il se retrouve protagoniste de l’histoire.
Les neuf personnages les accompagnent et leur font prendre part à une fuite métaphorique et suggestive.
L’improvisation des comédiens en réaction aux passants et à la ville, l’évocation de l’histoire, les codes de communication, l’exploration de l’espace... participent de l’état émotionnel dans lequel se trouve plongé le spectateur.
FUGIT remue le spectateur et lui fait vivre des expériences émotionnelles. Il fait partie d’un groupe en fuite, protégé par un réseau de personnes inconnues, qui apparaissent et disparaissent... semblent avoir tout préparé, mais sans oublier que l’imprévu fait partie de l’expérience théâtrale!
Il vit des moments de clandestinité partagée, perçoit comment évolue et se transforme la rue, découvre des espaces insolites, des cachettes et des oasis de paix dans le centre de la ville bruyante, découvre une fraternité surprenante avec d’autres membres du public.
L’incertitude les enveloppe,mais ils ne sont pas seuls.
Ceux qui ne parlent pas, qui les regardent avec innocence mais les protègent avec maturité, les ont intégré à leur histoire, à leur voyage : l’histoire et le voyage de toute l’humanité.
EMOTIONS
FUGIT représente la synthèse de nos recherches sur l’espace, de l’espace public avec « Kamchàtka » à l’espace intérieur et intime dans « Habitaculum ». FUGIT nous donne l’occasion de continuer le travail dans ces deux espaces et d’imaginer de nouvelles manières de les mélanger, en travaillant la fuite comme une sensation, une idée et un concept qui mêle le commun partagé et l’intime plus personnel : le privé et le public.
FUGIT est un spectacle en mouvement.
Les spectateurs surpris se retrouvent dispatchés en groupes et menés à travers des espaces publics et privés de la ville. Jardins, cours, ruelles, écoles, carrefours, salles à manger...Ils découvrent que cette possible fuite de la réalité quotidienne est une aventure où la géographiede leur propre ville se convertit en un labyrinthe rempli d’expériences,et leur propre voisin, en un compagnon de voyage.
Une exploration du territoire.
- Trois itinéraires parallèles où les actions et la proximité acteur-publicpermettent d’expérimenter les sensations intimes désirées.
- Un début et une fin ensemble.
L’adaptabilité du scénario à chaque ville est fondamentale pour la cohérencede notre proposition artistique. C’est un dialogue ouvert qui valorise les espacesoù se dispute le jeu, en stimulant ainsi le scénario.
ESPACES
« Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime. Vous connaissez sans doute un voilier nommé « Désir » […] Toutes les prisons ne sont pas munies de barreaux : beaucoup sont moins évidentes, il est donc plus difficile d’en échapper parce que nous ne savons pas que nous en sommes prisonniers. Seraient-ce les prisons de notre automatisation culturelle, qui castre l’imagination, source de créativité? »
Henri Laborit - préface de “Eloge de la fuite”
UN VOILIER NOMME
DESIR
C’est de la rencontre d’un collectif d’artistes de diverses nationalités et provenant
de disciplines artistiques différentes que naît en 2006 la compagnie Kamchàtka.
Mus par les mêmes inquiétudes, les membres du collectif commencent un
entraînement intense d’improvisation en rue, dirigé par Adrian Schvarzstein, et
une recherche autour de l’immigration.
Barcelone… une ville idéale pour se confronter à une société pleine de
contradictions et submergée par des problématiques profondes d’intégration.
En mars 2007 naît le spectacle «Kamchàtka», qui après avoir rencontré un grand
succès et séduit les programmateurs internationaux pendant la Fira de Tàrrega
2007, se joue plus de 290 fois dans 21 pays et remporte en 2008 le Prix du jury
pour le meilleur spectacle au festival international de rue MiramirO de Gand
(Belgique).
En 2009 la compagnie crée une production en salle avec l’Orchestre Symphonique
de Barcelone dans le cadre du Festival Grec : «Musique pour bêtes sauvages»,
avec laquelle elle propose une approche de la musique classique pour tous les
publics, qui sera également jouée au Singapore Arts Festival en 2010.
En 2010, Kamchàtka crée une nouvelle production : «Habitaculum», avec le
soutien de la Fira de Tàrrega, le département de la culture de Ferrol (Galice),
la Mairie de Lérida (Catalogne) et le festival Escena Poblenou de Barcelone.
Habitaculum est joué depuis dans différentes villes d’Europe.
En 2013 et 2014, création de Fugit.
Co-créateurs et interprètes de Fugit: Cristina Aguirre, Maïka
Eggericx, Claudio Levati, Andrea Lorenzetti, Judit Ortiz, Lluís
Petit, Josep Roca, Edu Rodilla, Santi Rovira, Gary Shochat,
Prisca Villa.
Directeur artistique et co-créateur: Adrian Schvarzstein.
FUGIT existe grâce à:
Soutien à la création* Derrière le Hublot - pôle des arts de la rue Capdenac / Midi-Pyrénées* Festival Scènes de rue, Mulhouse* Fira Tàrrega - Teatre Al Carrer
Résidences* Derrière le Hublot - pôle des arts de la rue Capdenac / Midi-Pyrénées* Fira Tàrrega - Teatre Al Carrer* Festival Scènes de rue, Mulhouse* Sant Adrià de Besòs (Barcelone) - service culturel* Cal Gras, Avinyó (Barcelone)* C.C. Can Felipa, Barcelone
Photos: p.3-5-6-7-8-10: Sylvie Bosc - MOn Oeil Photographiewww.sylbmonoeil.com, p.2: Sònia Nieto, p.3-6: images internet.
Production: CARRER88, S.L.Administration: OBSIDIANA
Accompagnement productionet diffusion: MELANDO
Contact: Jérôme Devaud+33 (0)4 34 81 26 09+33 (0)6 33 24 85 64
