12
La santé ne se réduit pas à une absence de maladie ou à la forme physique ; c’est plutôt un équilibre entre bien-être physique, psychologique et social qui varie dans le temps et selon les individus. + de sport = + de santé La pratique régulière et modérée d’un sport permet de prévenir ou soigner différentes pathologies : hypertension, cholestérol, obésité, ostéoporose (fragilisation des os par manque de calcium), lombalgies, problèmes de transit intestinal, stress, troubles du sommeil, déficit d’endurance et de concentration… L’activité physique et sportive peut aussi aider à la rééducation ou participer au traitement de certaines maladies invalidantes comme l’infarctus du myocarde, les insuffisances cardiaques non majeures, certaines formes d’asthme, le diabète… + de sport = -- de santé Le sport ne favorise pas forcément la santé. Lorsqu’il est pratiqué dans de "mauvaises conditions" (à l’en- contre de vos capacités physiques, de votre rythme, de votre vie psychosociale), il peut devenir préjudiciable. En fait, tout dépend de la façon dont vous pratiquez le sport, avec quelle intensité, quel rythme, mais aussi avec quelles attentes, quelles motivations… Les Français et le sport P ar mi les fr ançais âg és de 1 5 à 75 ans : 36 millions déclarent avoir des activités physiques et sportives 26 millions font du sport au moins une fois par semaine 5,5 millions participent à des compétitions sportives 6000 sont des sportifs de haut niveau (source : Enquête MJS/INSEP, juillet 2000) LE CHIFFRE 24,6 milliards d’euros, soit 1,7 % du PIB, c’est la dépense sportive globale par an en France. Elle comprend les dépenses des ménages, des communes, de l’État et des entreprises privées (parrainage, médias). (évaluation 2000) P our q uoi f ait es-v ous du spor t ? Voici la réponse que donnent les français de 12 à 75 ans : P our le plaisir : 7 1 ,9 % P our la sant é : 59,6 % P our r encontr er des amis : 39,8 % P our se muscler : 2 1 ,4 % P our maig r ir : 1 4,3 % P our g agner : 7 ,9 % P ar oblig ation : 3,9 % P our la dét ent e : 2,5 % P our la f or me : 1 ,5 % P our êtr e bien dans sa peau : 1 ,0 % P our se déf ouler : 0,7 % P our pr endr e l’air : 0,6 % (source : Baromètre Santé 2000, CFES) P our q uoi a v ez-v ous abandonné la pr atiq ue de ce spor t ? Voici la réponse que donnent les 12-17 ans ayant arrêté un sport, pratiqué en club ou non : L ’activit é ne me plaisait pas : 3 7 % Pr atiq ue incom patible a v ec mon em ploi du t em ps : 2 1 % Je n ’ar r iv ais pas à pr og r esser : 1 5 % L ’entr aîneur n ’ét ait pas sym pat hiq ue : 1 0 % Je n ’ai pas l’espr it de com pétition : 8 % Les encadr ants ne s occupaient q ue des meilleurs : 5 % L ’entr aîneur me f aisait tr op de r epr oc hes : 5 % (source : Enquête MJS, novembre 2001) TES T Quel spor tif êt es-v ous ? 1) Combien de spor ts dif f ér ents pr atiq uez-v ous ? A. Plusieurs. B. Un seul, mais vous en avez essayé d’autres les années précédentes. C. Un seul, le même depuis de nombreuses années. 2) V ous a v ez ét é ar r êt é q uelq ues jours par v o tr e médecin… A. Vous allez voir vos amis s’entraîner. B. Vous n'allez pas à l'entraînement et vous restez chez vous. C. Vous vous entraînez quand même. 3) V o tr e entr aîneur e xpose le cont enu des pr oc hains entr aînements e t la s tr at égie r e t enue pour la saison ; v ous n ’êt es pas t out à f ait d’accor d a v ec ses c hoix… A. C’est ainsi ! Puisque vous faites partie de cette équipe, vous devez accepter et suivre à la lettre ses instructions. B. Vous acceptez sans broncher mais vous n’y mettez pas toute votre énergie. C. Vous en discutez avec lui et essayez de négocier quelques aménagements. D. Vous vous braquez et refusez catégoriquement de vous soumettre à ses instructions. 4) Comment v ous sent ez-v ous lorsq ue v ous a v ez per du une com pétition ? A. Ni mal, ni bien : ça vous est complètement égal. B. Vous êtes abattu ; vous avez envie de parler à personne, vous vous demandez si vous n’allez pas arrêter. C. Vous êtes déçu mais vous essayez d’en tirer des conclusions pour faire mieux la prochaine fois. D. Vous êtes énervé ; vous en voulez aux autres que vous jugez responsables (arbitre, coéquipiers…). 5) A v ez-v ous déjà eu des dif f icult és ou des conf lits a v ec v o tr e ent our ag e (f amille, amis, pr of esseurs, em plo y eur…) liés à v o tr e activit é spor tiv e ? A. Oui, souvent. B. Oui, c’est arrivé quelques fois. C. Non, jamais. 6) En dehors du spor t e t des études ou du tr a v ail, a v ez-v ous d’autr es activit és (cinéma, lectur e, musiq ue, sor ties…) ? A. Non, jamais. B. Oui, souvent (plus d’une fois par semaine). C. Oui, de temps en temps. « Le sport ne fait pas vivre plus vieux, mais fait vivre plus jeune. » Vincent « Il y a deux raisons pour lesquelles les joueurs arrêtent : l’usure physique ou l’usure mentale. » Jose Higueras Pour connaître les résultats, calculez votre nombre de points : Question 1 Question 2 Question 3 Question 4 Question 5 Question 6 Réponse A 1 point 2 points 3 points 1 point 3 points 3 points Réponse B 2 points 1 point 1 point 3 points 2 points 1 point Réponse C 3 points 3 points 2 points 2 points 1 point 2 points Réponse D 1 point 3 points > Entre 6 et 9 points, vous êtes un "adepte du sport loisir" : Pour vous, le sport c’est avant tout un moyen de vous distraire, de vous amuser, de passer du bon temps avec des amis ou de vous maintenir en forme en prenant du plaisir. > Entre 10 et 15 points, vous êtes un "amoureux du sport" : Vous êtes un vrai passionné du sport et vous aimez vous investir dedans. Les résultats sont impor- tants pour vous, même si vous n’êtes pas prêt à TOUT pour les améliorer. Vous avez d’autres centres d’intérêt dans la vie. Essayez de conserver ce juste équilibre ! > Entre 16 et 18 points, vous avez une "tendance au surinvestissement" : Le sport et les matchs, les compétitions, vous ne vivez que pour ça. Faites attention à ne pas trop en faire et à ne pas prendre tout ça trop à cœur. Même si le sport vous apporte plein de bonnes cho- ses, n’oubliez pas qu’il y a aussi une vie après ! S P O R T ET S A N T É « Ce n’est pas la pratique du sport qui garantit la santé mais la manière dont on le pratique. » Marc Guérin

« Il y a deux raisons La santé ne se réduit pas à une

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: « Il y a deux raisons La santé ne se réduit pas à une

La santé ne se réduit pas à une absence de maladie

ou à la forme physique ; c’est plutôt un équilibre entre

bien-être physique, psychologique et social qui varie

dans le temps et selon les individus.

+ de sport = + de santé

La pratique régulière et modérée d’un sport permet

de prévenir ou soigner différentes pathologies :

hypertension, cholestérol, obésité, ostéoporose

(fragilisation des os par manque de calcium),

lombalgies, problèmes de transit intestinal, stress,

troubles du sommeil, déficit d’endurance et

de concentration…

L’activité physique et sportive peut aussi aider à

la rééducation ou participer au traitement de certaines

maladies invalidantes comme l’infarctus du myocarde,

les insuffisances cardiaques non majeures, certaines

formes d’asthme, le diabète…

+ de sport = -- de santé

Le sport ne favorise pas forcément la santé. Lorsqu’il

est pratiqué dans de "mauvaises conditions" (à l’en-

contre de vos capacités physiques, de votre rythme, de

votre vie psychosociale), il peut devenir préjudiciable.

En fait, tout dépend de la façon dont vous pratiquez

le sport, avec quelle intensité, quel rythme, mais aussi

avec quelles attentes, quelles motivations…

Les Françaiset le sport

Parmi les français

âgés de 15 à 75 ans :

36 millions

déclarent avoir des

activités physiques et

sportives

26 millions

font du sport au moins

une fois par semaine

5,5 millions

participent à des

compétitions sportives

6000 sont des sportifs

de haut niveau

(source : Enquête MJS/INSEP, juillet 2000)

LE CHIFFRE

24,6 milliards d’euros, soit 1,7 % du PIB,

c’est la dépense sportive globale par an en France.

Elle comprend les dépenses des ménages,

des communes, de l’État et des entreprises privées

(parrainage, médias).

(évaluation 2000)

Pourquoifaites-vous du sport ?

Voici la réponse que donnent les français

de 12 à 75 ans :

Pour le plaisir : 71,9 %

Pour la santé : 59,6 %

Pour rencontrer des amis : 39,8 %

Pour se muscler : 21,4 %

Pour maigrir : 14,3 %

Pour gagner : 7,9 %

Par obligation : 3,9 %

Pour la détente : 2,5 %

Pour la forme : 1,5 %

Pour être bien dans sa peau : 1,0 %

Pour se défouler : 0,7 %

Pour prendre l’air : 0,6 %

(source : Baromètre Santé 2000, CFES)

Pourquoiavez-vous abandonné la pratique de ce sport ?

Voici la réponse que donnent les 12-17 ans

ayant arrêté un sport, pratiqué en club ou non :

L’activité ne me plaisait pas : 37 %

Pratique incompatible avec mon emploi du temps : 21 %

Je n’arrivais pas à progresser : 15 %

L’entraîneur n’était pas sympathique : 10 %

Je n’ai pas l’esprit de compétition : 8 %

Les encadrants ne s’occupaient que des meilleurs : 5 %

L’entraîneur me faisait trop de reproches : 5 %

(source : Enquête MJS, novembre 2001)

TESTQuel sportif êtes-vous ?

1) Combien de sports différents pratiquez-vous ?

A. Plusieurs.

B. Un seul, mais vous en avez essayé d’autres les années précédentes.

C. Un seul, le même depuis de nombreuses années.

2) Vous avez été arrêté quelques jours par votre médecin…

A. Vous allez voir vos amis s’entraîner.

B. Vous n'allez pas à l'entraînement et vous restez chez vous.

C. Vous vous entraînez quand même.

3) Votre entraîneur expose le contenu des prochains entraînements et

la stratégie retenue pour la saison ; vous n’êtes pas tout à fait d’accord

avec ses choix…

A. C’est ainsi ! Puisque vous faites partie de cette équipe, vous devez

accepter et suivre à la lettre ses instructions.

B. Vous acceptez sans broncher mais vous n’y mettez pas toute votre

énergie.

C. Vous en discutez avec lui et essayez de négocier quelques aménagements.

D. Vous vous braquez et refusez catégoriquement de vous soumettre

à ses instructions.

4) Comment vous sentez-vous lorsque vous avez perdu une compétition ?

A. Ni mal, ni bien : ça vous est complètement égal.

B. Vous êtes abattu ; vous avez envie de parler à personne, vous vous

demandez si vous n’allez pas arrêter.

C. Vous êtes déçu mais vous essayez d’en tirer des conclusions pour

faire mieux la prochaine fois.

D. Vous êtes énervé ; vous en voulez aux autres que vous jugez

responsables (arbitre, coéquipiers…).

5) Avez-vous déjà eu des difficultés ou des conflits avec votre entourage

(famille, amis, professeurs, employeur…) liés à votre activité sportive ?

A. Oui, souvent.

B. Oui, c’est arrivé quelques fois.

C. Non, jamais.

6) En dehors du sport et des études ou du travail, avez-vous d’autres

activités (cinéma, lecture, musique, sorties…) ?

A. Non, jamais.

B. Oui, souvent (plus d’une fois par semaine).

C. Oui, de temps en temps.« Le sport ne fait pas

vivre plus vieux,

mais fait vivre plus jeune. »

Vincent

« Il y a deux raisons

pour lesquelles

les joueurs arrêtent :

l’usure physique ou

l’usure mentale. »Jose Higueras

Pour connaître les résultats, calculez votre nombre de points :

Question 1 Question 2 Question 3 Question 4 Question 5 Question 6

Réponse A 1 point 2 points 3 points 1 point 3 points 3 points

Réponse B 2 points 1 point 1 point 3 points 2 points 1 point

Réponse C 3 points 3 points 2 points 2 points 1 point 2 points

Réponse D 1 point 3 points

> Entre 6 et 9 points, vous êtes un "adepte du sport loisir" :

Pour vous, le sport c’est avant tout un moyen de vous distraire, de vous amuser, de passer du bon

temps avec des amis ou de vous maintenir en forme en prenant du plaisir.

> Entre 10 et 15 points, vous êtes un "amoureux du sport" :

Vous êtes un vrai passionné du sport et vous aimez vous investir dedans. Les résultats sont impor-

tants pour vous, même si vous n’êtes pas prêt à TOUT pour les améliorer. Vous avez d’autres centres

d’intérêt dans la vie. Essayez de conserver ce juste équilibre !

> Entre 16 et 18 points, vous avez une "tendance au surinvestissement" :

Le sport et les matchs, les compétitions, vous ne vivez que pour ça. Faites attention à ne pas trop

en faire et à ne pas prendre tout ça trop à cœur. Même si le sport vous apporte plein de bonnes cho-

ses, n’oubliez pas qu’il y a aussi une vie après !

SPORT

ET

SANTÉ

« Ce n’est pas

la pratique du

sport qui garantit

la santé mais la

manière dont

on le pratique. »

Marc Guérin

Page 2: « Il y a deux raisons La santé ne se réduit pas à une
Page 3: « Il y a deux raisons La santé ne se réduit pas à une

Citius, altius, fortius : la devise olympique est explicite. À croire que le seul intérêt

du sport réside dans la performance et les tentatives constantes pour son dépassement…

Le véritable enjeu de la pratique d’un sport ou d’une compétition peut-il se mesurer ?

Peut-il se résumer au chronomètre ou à un nombre de mètres, de kilos, de points… ?

Perdre ?!

Est-ce si grave ?

Savoir s’entendre avec les autres malgré

les différences, élaborer ensemble des

stratégies, se répartir les rôles objective-

ment en fonction des compétences

de chacun, apprendre à cerner ses faiblesses

et tout mettre en œuvre pour les atténuer,

apprendre à composer avec les règles…

sont des qualités qui préparent davantage

à la vie en dehors du sport (dans le milieu

du travail, dans ses relations

aux autres…) qu’un bon résultat.

Gagner ?!

La victoire est un pur moment

de plaisir qui vient récompenser

tous vos efforts.

Quand vous gagnez une compé-

tition, vous gagnez également

de la reconnaissance sociale,

du prestige, du mérite,

de l’estime de vous-même…

et éventuellement de l’argent.

C’est si bon, une victoire, que

lorsqu’elle vient à manquer,

elle peut entraîner beaucoup

de souffrance, voire trop...

Si bon que vous pouvez être

tenté de lui sacrifier beaucoup,

voire trop…

Il arrive parfois un moment où

vous devez choisir entre ces

deux propositions : bien-être,

qualité de vie, santé, OU gain et

reconnaissance sociale ?

Toujours plus loin, plus

haut, plus fort...

Dopé toi même !

Tous les types de sports et niveaux de

pratique sont concernés

Le dopage ne touche pas seulement les

sportifs professionnels ou de haut

niveau, le cyclisme, les sports de force

(haltérophilie, culturisme…) et l’athlétis-

me. Il touche également les amateurs,

les adeptes du sport loisir, et toutes les

disciplines.

L’environnement du sportif en question

Une étude menée en 1997 auprès de 186

sportifs amateurs qui ont reconnu se

doper précise que 61 % s’étaient approvi-

sionnés auprès des médecins, 20 % au

marché noir, 15 % auprès de l’entourage

(famille, entraîneurs…), et 4 % d’une

autre façon (dont Internet).

(source : Dr Patrick Laure)

ESTIMATIONS3 % à 5 % des adolescents et

5 % à 15 % des adultes sportifs

amateurs utiliseraient des produits

dopants dans le but d’améliorer

leurs performances sportives.

20 % des cadres consommeraient

des stimulants ou des psychotropes

dans le cadre de leur travail.

(source : Dr Patrick Laure)

Les risques du dopage

La consommation de produits dopants comporte d’abord des risques pour la santé (voir tableau).

Ces risques ne sont pas tous connus à l’heure actuelle car beaucoup de produits ne sont utilisés que depuis quelques

années. Des effets pourraient apparaître à terme comme des cancers…

Les risques augmentent lorsque les produits proviennent du marché noir (on ignore alors leur composition exacte et

ils peuvent être "coupés" par les vendeurs) et lorsqu’ils sont utilisés en association avec d’autres produits (dopants

ou médicaments).

L’habitude de recourir à des produits pour s’aider peut être difficile à perdre. C’est ainsi que certains sportifs ont

développé une dépendance (une "toxicomanie") à l’égard des produits qu’ils utilisaient dans le cadre de leur pratique

sportive, ou à l’égard de nouveaux produits.

Le sportif qui se dope encourt des sanctions sportives et disciplinaires : déclassement, suspension temporaire ou

définitive.

En France, la peine encourue pour pourvoiement, prescription ou incitation au dopage est de 7 ans de prison et

152 450 euros d’amende si le sportif concerné est mineur.

Pour trafic et vente, la peine est de 5 ans de prison et 76 225 euros d’amende.

EN SAVOIR PLUS

> numéro vert Écoute dopage :

0 800 15 2000 (appels anonymes, confidentiels et gratuits)

> www.santesport.gouv.fr

> www.cpld.fr

> www.dopage.com

« Je suis fatigué

aujourd’hui. Tel que

mes supporters

m’ont vu la semaine

dernière, j’étais

en forme.

Je ne veux pas les

décevoir aujourd’hui.

Qu’est-ce que je

vais faire ? »

Abam

LE CHIFFRE

55 ans : c’est devenu

l’espérance de vie des

footballeurs professionnels

américains depuis que le

dopage s’est libéralisé

dans leur discipline.

(source : Dr J.-P. de Mondenard)

« La science a fait

de nous des Dieux

avant même que

nous soyons capables

d’être des hommes. »

Edmond Rostand

« Avant l'EPO,

je faisais du vélo.

Avec l'EPO,

j'ai eu

l'impression

de rouler

à Mobylette. » Erwann Menthéour

Troubles du comportement (agressivité).

Anomalies du foie et des reins, cancers

(foie, prostate), lésions des tendons, infarctus

du myocarde…

Chez la femme, accentuation des caractéristiques

masculines.

Stérilité et impuissance chez l’homme.

Stimulants

Type de produits Effets recherchés dans le cadre

de la pratique sportive

Analgésiques centraux

et narcotiques

Stéroïdes anabolisants androgènes

Bêta-2 agonistes (autorisés sur

prescription médicale et en inhalation

pour les asthmatiques)

Diurétiques

Hormones peptidiques et assimilées

Alcool

Cannabinoïdes (cannabis)

Glucocorticostéroïdes (corticoïdes)

Anesthésiques locaux

Bêta-bloquants

Masquent la sensation de fatigue et de faim.

Stimulent le dynamisme, la vigilance, l’agressivité

et la volonté.

Masquent la sensation de douleur.

Améliorent la masse musculaire et la force.

Favorisent la récupération et la guérison des blessu-

res. Calment la sensation des douleurs articulaires

dues à une surcharge de travail.

Stimulent la volonté, l’agressivité et la libido.

Donnent la sensation d’être bien dans sa peau.

Dilatent les bronches et augmentent la masse mus-

culaire à forte dose.

Masquent l’utilisation d’autres produits en

augmentant le débit urinaire.

Permettent de perdre du poids rapidement.

L’hormone de croissance (hGH ou somatropine)

est anabolisante.

L’EPO améliore l’endurance en favorisant la produc-

tion des globules rouges et le transport de l’oxygène.

Les gonadotrophines chorioniques (HCG) stimulent

la sécrétion de testostérone chez l’homme et de la

progestérone chez la femme (augmentation de la masse

musculaire, de la confiance en soi et de l’agressivité).

L’insuline a un effet anabolisant.

Diminue la sensation de douleur. Euphorisant.

Désinhibant. Lutte contre l’anxiété.

Augmente la confiance en soi.

Hypertension artérielle, embolies pulmonaires,

accidents cérébraux et cardiaques.

Chez l’homme, nausées, vomissements,

et effets proches de ceux des stéroïdes anabolisants.

Chez la femme, hyperstimulation ovarienne (risque

de grossesse multiple) et kystes ovariens.

Hypoglycémie, altération de la vision, œdèmes.

Fragilisation des tendons, muscles…

Diminution de l’équilibre et de la coordination

motrice. Risque de dépendance et de maladies du

foie à long terme.

Diminuent la sensation de douleur. Euphorisants.

Désinhibants. Luttent contre l’anxiété.

Diminuent l’inflammation, la sensation de douleur

et de fatigue. Euphorisants.

Diminuent localement la sensation de douleur

(utilisation ponctuelle) ou produisent un effet

stimulant général (utilisation régulière).

Améliorent la concentration et la stabilité

émotionnelle en réduisant les tachycardies

de stress.

Risques / Dangers

Hypertension, troubles cardiaques, infarctus du

myocarde, tremblements, troubles psychiatriques…

Accoutumance et dépendance.

Nausées, vomissements, constipation.

Baisse de la concentration et de la coordination.

Accoutumance, dépendance. Overdose.

Troubles du rythme cardiaque, tremblements,

anxiété.

Déshydratation sévère, insuffisance rénale.

Troubles du rythme cardiaque, défaillance

cardiaque.

Déformation des os (membres et crâne), diabète,

troubles de la thyroïde, maladie de Creutzfeld-Jacob.

Fragilisation des tendons, muscles… Troubles de

coordination, de la mémoire, de la concentration.

Fragilisation des tendons, muscles…

Fatigue chronique avec baisse des performances.

Diabète, hypertension artérielle, ulcère,

infections sévères.

Nervosité, tremblements, troubles cardiaques

et respiratoires.

Hypotension, défaillance cardiaque, asthme, coma

hypoglycémique.

Impuissance.

« L

a m

or

t a

ttra

pe

d’a

bo

rd

ce

ux

qu

i c

ou

re

nt

»

Je

an

Gio

no

Dopage et conduites dopantes

Le dopage sportif se définit comme l’utilisation de produits ou de méthodes apparte-

nant à une liste fixée par le Ministère, dans le but de participer à une compétition

sportive.

Dans notre société où réussite et performance sont devenues des valeurs incontourna-

bles, de plus en plus de personnes consomment des produits (stimulants, vitamines…)

pour les aider dans leurs activités quotidiennes (sport, scolarité, travail, sexualité…).

On parle alors de "conduites dopantes".

Une conduite dopante est le fait d’utiliser des moyens (licites ou illicites) pour amélio-

rer ses performances ou affronter des obstacles réels ou supposés. Ces moyens sont

"artificiels" dans le sens où le corps et l’esprit humains ont des limites naturelles, leur

rendant impossible d’être constamment les meilleurs. C’est normal d’être parfois

moins bon (moins bon qu’un autre jour, moins bon qu’un autre athlète).

su

bs

ta

nc

es

i

nt

er

di

te

ss

ub

st

an

ce

s s

ou

mi

se

s

à c

er

ta

in

es

r

es

tr

ic

ti

on

s

Page 4: « Il y a deux raisons La santé ne se réduit pas à une
Page 5: « Il y a deux raisons La santé ne se réduit pas à une

Attention fragile !

Un des principaux risques de la pratique sportive,

quelle que soit son intensité, est la blessure ou

l’accident.

Attention à ne jamais banaliser une blessure !

Même lorsqu’elle paraît bénigne, elle tend à fragiliser

le corps si elle est mal soignée, si le sportif (ou

l’entraîneur) réduit trop le temps de convalescence,

pouvant ainsi entraîner toute une série de blessures

et éventuellement l’arrêt total de la pratique sportive.

Certains produits, notamment les dopants (anaboli-

sants, anesthésiques, stupéfiants...), font que vous

ne pouvez plus "écouter" votre corps et ses signaux.

La douleur, la fatigue, sont des messages envoyés

par le corps pour vous avertir qu’il ne va pas bien,

qu’il a besoin de récupérer.

« La douleur est pour

le joueur un signe d’alarme

qu’il doit respecter et

écouter. S’il n’arrête pas

de jouer cela peut conduire

à des catastrophes. »

Abdel Benazzi

LE CHIFFRE

37 % de tous les accidents

surviennent pendant une

activité sportive ou de loisir

(contre 6,2 % d’accidents

de voiture).

EN SAVOIR PLUS> numéro vert Drogues Tabac Alcool Info Service :

113 (appels anonymes, confidentiels et gratuits)

> www.drogues.gouv.fr

Des bons et des mauvais risques ?

Dans la vie et dans le sport, certaines prises de risque

nous apportent beaucoup : elles permettent de mieux connaître

le monde environnant, de mieux se connaître soi-même,

de progresser, de se construire…

Le sport peut vous aider à prendre confiance en vous parce

qu’il demande de savoir contrôler son corps et ses émotions.

Cette confiance est une chose très positive. Cependant,

trop avoir confiance en soi conduit parfois à mal évaluer

les risques réels. Par exemple, ce n’est pas parce que vous

faites du sport et que votre corps semble plus résistant que

la consommation de tabac, d’alcool ou de drogues illicites

aura moins d’effets sur vous.

Troubles alimentaires

La standardisation contemporaine de la beauté (femmes

fines et sveltes, hommes grands, forts et musclés)

et les enjeux de la compétition (sports à catégories de

poids, critères de notation dans des sports comme

la gymnastique ou le patinage artistique) peuvent vous

donner envie de façonner votre corps pour l’aligner

sur ces critères esthétiques.

Souvent, ces critères ne correspondent pas à votre

morphologie naturelle.

L’anorexie, l’usage immodéré de compléments alimen-

taires, l’automédication, les produits dopants, appa-

raissent à certains comme des solutions.

Ces comportements, en créant des déséquilibres, peu-

vent se révéler dangereux.

N’oubliez pas qu’avant d’être un outil de réussite ou de

séduction, votre corps est un des principaux éléments

par lesquels vous construisez votre bien-être et votre

avenir.

« Quand on compare

avec les gymnastes de

10-15 ans qui se sentent

brimés et privés de tout…

Pour qu’ils réussissent, on

leur interdit de manger

du chocolat, de fumer…

Et finalement, quand y’a

une soirée après une

compétition, c’est les

premiers à rouler sous

la table, complètement

ivres ou déchirés. »

Stéphan

Trop c’est trop !

Vouloir sans cesse augmenter ses performances peut inciter à multiplier

les entraînements à l’excès et à ne pas suffisamment respecter les phases

de récupération.

Le risque est d’en faire trop et que le corps ou la tête ne suive plus :

c’est le surmenage ou le surentraînement. Il créent un état de fatigue généralisée,

souvent très longue à surmonter, et favorisent les blessures.

Le surentraînement se caractérise par une stagnation ou une baisse des résultats

alors que l’entraînement est maintenu ou en augmentation.

Il peut entraîner une perte de poids, des troubles digestifs (nausées…),

des troubles du sommeil, une difficulté d’apprentissage, des sautes d’humeur,

des vertiges, des migraines, une baisse de libido…

Ces signes précédent parfois la baisse de performance. Il est important

de les dépister précocement.

Les risquesliés au sport

Réduction des risques

liés à la pratique sportive

Quel que soit votre niveau de pratique, voici quelques recommanda-

tions simples qui permettent de prévenir les risques liés au surmenage

ou au surentraînement et d’améliorer vos performances sans mettre

en danger votre santé :

Progressivité et adaptation à votre condition physique, au calendrier

sportif…

Préparation, échauffement, étirements, afin d’entretenir et d’améliorer

votre souplesse, votre mobilité, votre endurance et votre musculation.

Récupération après l’effort : exercices lents, étirements, relaxation,

réhydratation, réalimentation.

Équipement adéquat : optez pour un matériel en bon état, aux normes,

adapté au terrain pratiqué et à votre morphologie. Peu importe la

marque !

Hygiène de vie : alimentation équilibrée et adaptée à votre activité,

sommeil suffisant, limitation des excès d’alcool et de tabac.

Même si vous ne pratiquez pas en club, des professionnels (médecins

du sport, éducateurs sportifs…) peuvent vous aider à définir le sport

et le rythme qui vous conviennent le mieux, ainsi que les exercices

spécifiques et les gestes techniques à travailler.

Rien de tel qu’une bonne fête après

un match pour prolonger le plaisir d’être

ensemble et partager un moment de

convivialité avec vos partenaires

et vos adversaires !

Mais attention

aux produits consommés

lors de la 3e mi-temps !

Ø L’alcoolDétérioration des facultés psychomotri-

ces (vigilance, réflexes, précision des

gestes…). Coups de barre.

Hypoglycémies. Augmentation

de la pression artérielle. Déshydratation.

Diminution des performances sexuelles.

Ø Le tabacAugmentation de la pression artérielle,

du travail cardiaque, et par conséquent

des besoins en oxygène (fumer 20 ciga-

rettes par jour augmente la dépense éner-

gétique de 10 % pour un même effort).

Facteur de risque pour

certaines maladies graves comme les

cancers, l’infarctus…

Ø Le cannabisRalentissement moteur, baisse

de la vigilance et des réflexes. Moindre

sensibilité à la douleur.

Le cannabis est inscrit sur la liste des

stupéfiants (son usage est interdit par

la loi) et sur la liste des produits dopants

interdits. Les traces de cannabis étant

longues à disparaître des urines,

un individu peut être contrôlé positif

encore plusieurs semaines après en

avoir consommé.

L’alcool, le tabac et le cannabis

perturbent le sommeil ce qui le rend moins

réparateur et accroît la fatigue.

Leur association amplifie les risques

propres à chacun.

Conduire sous l’effet de l’alcool ou de

stupéfiants est dangereux et passible

d’une lourde peine.

ÇA SE FÊTE !

Les compléments alimentaires

En France, les compléments alimentaires sont définis comme

des « denrées alimentaires dont l’objectif est de compléter

le régime alimentaire normal et qui constituent une source

concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un

effet nutritionnel ou physiologique, seuls ou combinés »

(directive européenne du 13 mars 2002). Cela englobe les

vitamines, les minéraux, les oligo-éléments, les protéines et

les produits d’herboristerie.

Aux Etats-Unis, le Congrès a élargi cette définition à toute

substance naturelle, même lorsqu’elle n’est pas présente dans

l’alimentation. Ainsi, l’hormone de croissance, les stéroïdes

anabolisants, etc., peuvent être vendus aux Etats-Unis sous

l’appellation compléments alimentaires. Attention donc pour

ceux qui font leurs emplettes sur des sites Internet ou par

correspondance auprès d’entreprises étrangères !

Dans tous les cas, lisez attentivement la composition inscrite

sur les boîtes et renseignez-vous sur les risques réels de ces

produits ou de l’association de plusieurs d’entre eux.

La créatine

En France, la créatine n’est pas autorisée à la vente car elle n’est pas

considérée comme un médicament (elle ne dispose donc pas d’Autorisation

de Mise sur le Marché), ni comme un complément alimentaire par l’Agence

Française de Sécurité Sanitaire des Aliments.

Les effets recherchés par les sportifs sont une prise de masse musculaire,

faciliter la récupération et la production de molécules d’A.T.P. (combustible

énergétique de la cellule musculaire) dans les premières secondes d’un

effort intense.

La réalité de ces effets ne fait pas l’unanimité. Le doute subsiste d’autant

plus que de nombreux produits présentés comme de la créatine contiennent

des précurseurs de stéroïdes anabolisants, voire des stéroïdes eux-mêmes

(nandrolone…).

Les dangers de la créatine semblent faibles à court et moyen terme.

Les dangers à long terme sont mal connus ; la créatine potentialiserait les

maladies du rein préexistantes et favoriserait l’apparition de cancers.

«La vie

des athlètes

est faite d’excès

car leur vie

est faite

de contraintes.

» Patrick Mignon

Page 6: « Il y a deux raisons La santé ne se réduit pas à une
Page 7: « Il y a deux raisons La santé ne se réduit pas à une

«

On est

plus

intelligent

à plusieurs

»Jacques Delmas

La médecine du sport

Elle assure cinq rôles essentiels :

Conseiller sur la pratique du sport ;

Prévenir et dépister d’éventuelles pathologies

liées à la pratique d’un sport ou risquant

de s’aggraver avec elle ;

Evaluer et surveiller votre état de santé

par différents tests (biologique, physiolo-

gique, biomécanique, psychologique et

nutritionnel) ;

Soigner si nécessaire ;

Aider à améliorer les résultats de votre

entraînement sans mettre en danger

votre santé.

Le suivi est particulièrement important

pour ceux qui ont une pratique intensive

du sport, car cette dernière est par elle-même

génératrice de troubles, comme la fragilité

tendineuse entraînant des blessures

à répétition, les fractures de fatigue,

le diabète, les diarrhées, les troubles du

sommeil, les perturbations hormonales

chez les grandes sportives...

Le suivi médical des sportifs

tel qu’il est prévu par la loi

Inscription dans un club : certificat

annuel de non contre-indication pour

la discipline en question.

Participation aux compétitions : certi-

ficat annuel de non contre-indication

à la pratique sportive en compétition.

Sportifs de haut niveau ou inscrits

sur une liste d’accès au haut niveau :

ensemble d’examens médicaux à réaliser

chaque année : examen sanguin,

électrocardiogramme, bilan visuel et

auditif, tests anthropométriques,

entretien diététique et psychologique…(sources : loi du 23 mars 1999 et arrêté ministériel du 28

avril 2000)

Pour les personnes non licenciées, les

visites à la médecine du sport ne sont

pas obligatoires mais sont aussi utiles.

Elles peuvent aider à trouver la pra-

tique qui vous correspond le mieux,

en accord avec vos capacités et votre

état de santé, ou qui contribuerait à

soigner certaines pathologies (mal de

dos…).

De l’intérêt de la diététique

Le mot diététique vous fait penser à restrictions et frustration ?

Pourtant la diététique n’a pas vocation à vous priver de tout ce que vous aimez.

La diététique, c’est quelques règles, adaptables en fonction de vos goûts et de votre

mode de vie, qui permettent de prévenir certaines faiblesses, douleurs ou incidents

dus à la pratique du sport.

C’est aussi le meilleur moyen pour obtenir et maintenir un "poids idéal" sans

entraîner de risques pour votre santé.

> Votre alimentation doit fournir l’énergie nécessaire au bon moment et aussi longtemps que

votre activité le requiert. Elle doit s’adapter au sport que vous pratiquez (sport d’endurance,

sport d’équipe, sport athlétique…).

> Privilégiez les féculents (pâtes, riz, pain…) et les produits laitiers. Pour éviter les problèmes

de digestion pendant l’effort, prenez votre repas au moins trois heures avant et limitez les

graisses (surtout les graisses de cuisson).

> Variez votre alimentation pour éviter les carences (manques), qui se répercutent sur votre

santé et vos performances. Par exemple, une carence en magnésium peut causer des four-

millements dans les extrémités, des crampes musculaires, une fatigue physique et psychique ;

une carence en vitamine B1 peut détériorer vos capacités d’endurance, de vitesse, la coordi-

nation des gestes…

« Il y en a d’autres qui ont essayé

de rentrer dans le moule, de faire

ce qu’on leur disait, de suivre

des régimes, de se coucher à huit

heures le soir… Même si ça allait

mal, il fallait toujours montrer

que ça se passait bien…

C’est vrai qu’en compétition,

montrer que tout va bien, qu’on

est les meilleurs du monde, c’est

intéressant. Mais j’en connais

qui ont craqué, qui se sont

tournés vers la drogue, qui ont

commencé à boire beaucoup

plus… qui ont perdu la valeur

de leur corps de manière

inquiétante. »

Arthur

Manger équilibré

Pour être équilibrée, une alimentation doit

inclure TOUTES les familles d'aliments mais

dans des proportions différentes, que l’on

représente souvent sous forme de pyramide :

> Lorsqu’un aliment se situe au bas de la pyra-

mide, il faut en consommer abondamment.

> Lorsqu’il se trouve en haut, il est aussi impor-

tant de le consommer, mais avec modération.

Signes d’alerte

Nervosité, irritabilité, tremblements, migraines, insomnies…

Ces petits signes peuvent révéler un état de surentraînement ou de stress.

La vie du sportif peut être stressante du fait de la compétition et

de ses à-côtés. Ce stress est délicat à gérer, surtout pour l’adolescent ou

le jeune adulte, des âges déjà assez difficiles en temps normal.

Il peut être conjoncturel (avant une compétition), ou relever d’un

mal-être plus profond dû à des problèmes affectifs, à la pression

de l’entourage, la peur de l’avenir, etc.

Le stress peut amener à des comportements à risque lorsqu’il est trop

intériorisé ou à l’inverse trop extériorisé : violence contre soi ou contre

les autres, consommation abusive de drogues illicites

ou de médicaments…

EN SAVOIR PLUS

> www.e-sante.fr

> www.eureka-sport.com

> www.pratique.fr/sante/

> brochure "L’alimentation

du jeune sportif"

disponible à l’adresse

www.prevention.ch/

lalimentationdujeune

sportif.htm

« Les vrais

risques du sport

de haut niveau,

avant le dopage,

c’est le sport

de haut niveau

lui-même. »Paul Yonnet

Pensez à boire régulièrement de l’eau sans atten-

dre d’avoir soif car vous pouvez déjà être déshy-

draté sans en avoir la sensation. Avant et pendant

l’effort, buvez par petites quantités (50 à 100 ml).

Après l’effort, buvez en abondance pour compen-

ser les pertes et favoriser la récupération, éventuel-

lement des boissons gazeuses ou sucrées.

Pour savoir si vous vous hydratez suffisamment,

regardez la couleur de votre urine !

Plus elle est claire,

mieux c’est.

médico-sportif

Le

suivi

En parler

Une performance sportive dépend de trois éléments :

technique (l’équipement), physique et psychologique.

Être bien dans votre tête vous permet de mieux surmonter

les difficultés liées à la pratique sportive (baisse de résultats,

emploi du temps surchargé, rapports tendus avec l’entraîneur,

éloignement du cocon familial, enjeux pour le club…).

> Pourquoi faites-vous du sport ?

> Quels doivent être vos objectifs sportifs ?

> Comment gérer la pression, le stress ?

> Comment mieux contrôler vos émotions ?

> Comment supporter la défaite et rebondir après ?

> Quelle importance accorder à la victoire ? Aux performances ?

> Quelle place accorder au sport par rapport aux études ?

> Quel est le bon équilibre entre le sport et les sorties ?…

Trouver vos propres réponses à ces questions peut être difficile

sans en discuter avec d’autres personnes. Cette aide peut venir

de votre entourage (amis, parents…) ou d’un professionnel.

Voir un psychologue ne veut pas dire être faible ou malade.C’est

juste profiter d’un point de vue extérieur qui vous aide à trouver

quelques clés pour mieux affronter

et gérer des situations délicates.

gâteaux, confiseries, chips...

à l’occasion, en petites quantités

matières grasses (huiles, beurre)

produits laitiers

(lait, yaourt, fromage...)

légumes et fruits frais

viandes, volailles, poissons, oeufs

féculents (pains, pommes-de-terre,

riz, pâtes, légumineuses...)

EAU

Page 8: « Il y a deux raisons La santé ne se réduit pas à une
Page 9: « Il y a deux raisons La santé ne se réduit pas à une

TEST

Quel arbitre êtes-vous ?

Vous arbitrez seul un match amical de volley-ball :

Le score est de 13 à 14 dans le dernier set.

Le service smashé atterrit dans le camp adverse,

sur la ligne de délimitation du terrain.

Dans l’effervescence de l’action, vous n’avez pas bien

aperçu où il est retombé, mais vous pensez

sincèrement l’avoir vu dehors.

Vous donnez le point à l’équipe en réception.

L’équipe au service conteste, et jure avec ferveur

que le ballon a bien atterri à l’intérieur des limites.

L’autre équipe renchérit en clamant qu’il était dehors.

Ils ont tous l’air sincère…

La décision n’appartient qu’à vous. Que faites-vous ?

1) Vous vous fiez à votre premier jugement en conservant

un petit remords par peur d’avoir commis une erreur.

2) Vous donnez raison à l’équipe qui proteste le plus fort.

3) Vous décidez de remettre le point.

TOUS

RESPONSABLES

!

Pour que le sport resteun sport…

« C’est toujours un peu

frustrant de terminer

le deuxième. Surtout à un

coup du premier. »

Tiger Wood

« Les entraîneurs

entraînent au jeu,

les meilleurs entraînent

des hommes. »

Bum Phillips

Le fair play

« Le fair play signifie bien plus

que le simple respect des règles ;

il couvre les notions d’amitié,

de respect de l’autre

et l’esprit sportif. C’est un mode

de pensée, pas simplement

un comportement. »

("Code d’éthique sportive", adopté par le Comité des Ministres le 24-09-1992)

Les règles du jeu

Le sport, comme toute activité,

ne peut fonctionner que si certaines lois

ou règles s’imposent à tout le monde.

Comment pouvez-vous évaluer votre

niveau s’il n’y a pas de règles communes

respectées par tous ?

Malgré la précision des règles

édictées par les fédérations, et

malgré des moyens techniques

de plus en plus performants pour

les faire appliquer, l’aléatoire

(le hasard) est présent dans

le sport, comme dans la vie.

On a beau faire, la chance fait

aussi partie des résultats sportifs

(tirage au sort des équipes pour

former les pools, variations clima-

tiques, défaillances humaines…).

Il faut donc apprendre à faire

avec les divers aléas, dont certai-

nes décisions d’arbitre ou contre-

performances de joueurs font

partie.

Entraîneurs, encadrants,

dirigeants de clubs et de fédérations,

sponsors, enseignants, parents, médecins

et pharmaciens, journalistes…

- Faire de la santé, de la sécurité et du bien-être de l'enfant ou du

jeune athlète la première des priorités et faire en sorte que ces

aspects passent avant la réussite par personne interposée, ou la

réputation de l'école, du club, de l'entraîneur ou du parent.

- Éviter de traiter les enfants simplement comme de petits adultes,

mais avoir conscience des transformations physiques et psycholo-

giques qui accompagnent leur développement, et la manière dont

celles-ci influent sur la performance sportive.

- Éviter d'avoir par rapport à l’enfant des attentes auxquelles il ne

pourrait répondre.

- Accorder toute son importance au plaisir du sportif et ne jamais

exercer sur l'enfant des pressions indues touchant à son droit de

décider librement de sa participation.

- S'intéresser autant aux éléments doués qu'à ceux qui le sont moins

et mettre en relief et récompenser, outre le succès aux compétitions,

la progression personnelle et l'acquisition d'un savoir-faire.

- Encourager les jeunes enfants à imaginer leurs propres jeux et leurs

propres règles, à jouer non seulement le rôle du participant, mais

aussi celui de l'entraîneur, du dirigeant ou de l'arbitre ; à déterminer

leurs propres encouragements ou sanctions pour conduite loyale ou

déloyale ; et à assumer la responsabilité de leurs actes.

(règles extraites du "Code d’éthique sportive", adopté par le Comité des Ministres

le 24-09-1992)

Pratiquants

- Respecter les règles du jeu.

- Accepter les décisions de l’arbitre.

- Démontrer un esprit d’équipe, aider ses coéqui-

piers en difficulté, accepter leurs erreurs.

- Considérer tout autre athlète avec respect et

équité, sans égard au sexe, à la race, au pays d’ori-

gine, au potentiel physique, au statut socio-écono-

mique, ou à toute autre condition.

- Considérer un adversaire comme indispensable

pour jouer.

- Accueillir la victoire sans ridiculiser l’adversaire.

- Accepter la défaite lorsqu’on est satisfait de

l’effort accompli.

- Savoir reconnaître la valeur de l’adversaire.

- Jouer pour s’amuser.

- Considérer le dépassement personnel plus impor-

tant que l’obtention d’une médaille ou d’un

trophée.

(inspiré de "L’éthique du participant", Association Régionale du

Sport Etudiant Laurentides-Lanaudières, et de "L’éthique sportive

du sport étudiant", Association Régionale du Sport Etudiant du

Lac Saint-Louis)

Spectateurs et supporters

- Considérer que les athlètes font du

sport avant tout pour leur propre plaisir

et non pour vous divertir.

- Ne pas avoir d’attentes irréalistes.

- Respecter les décisions des arbitres.

- Respecter les athlètes, entraîneurs et

partisans de l’équipe adverse.

- Ne pas ridiculiser un athlète qui a com-

mis une erreur durant une compétition.

- Considérer la victoire et la défaite

comme une conséquence du plaisir de

jouer.

- Reconnaître dignement la performance

de l’adversaire dans la défaite.

- Accueillir la victoire avec modestie sans

ridiculiser l’adversaire.

- Condamner l’usage de la violence sous

toutes ses formes. Eviter d’utiliser un

langage incorrect ou de harceler les ath-

lètes, les entraîneurs, les officiels et les

autres spectateurs.

(inspiré de "L’éthique du participant", Association

Régionale du Sport Etudiant Laurentides-Lanaudières,

et de "L’éthique sportive du sport étudiant", Association

Régionale du Sport Etudiant du Lac Saint-Louis)

« Vous ne résoudrez peut-être

pas tous vos problèmes en

adoptant une attitude positive,

mais vous agacerez tellement

de gens que ça en vaudra la peine. »

Herm Albright

Page 10: « Il y a deux raisons La santé ne se réduit pas à une
Page 11: « Il y a deux raisons La santé ne se réduit pas à une

Y a-t-il une vie après lesport ?

La vie du sportif n’est pas un long fleuve tranquille

Aujourd’hui, certaines des personnalités françaises les plus connues sont des sportifs. Mais

cette médiatisation ne concerne qu’une infime partie des athlètes : combien y a-t-il de Zidane ou

de Douillet parmi les 10 millions de Français inscrits dans un club ou une association sportive ?

La carrière d’un sportif se poursuit rarement après 30 ans. L’objectif de gagner le plus d’argent

possible dans un laps de temps très court peut-il constituer un projet de vie ?

Le sport pratiqué intensément ne peut pas être une bouée de secours, à moins de réserver une

grande part de votre énergie pour préparer et réussir votre vie en dehors du sport.

Vivre

Arrêter le sport (fin de saison, fin de carrière, arrêt brutal suite à une blessure)

peut entraîner un grand vide dans votre vie, surtout si vous aviez tout investi

dedans. Vous vous retrouvez d’un coup avec beaucoup de temps libre sans forcément

savoir comment l’occuper.

La vie après le sport est plus facile et plus agréable si vous avez conservé d’autres

centres d’intérêt, d’autres activités, d’autres liens sociaux.

Parfois, le changement de rythme de vie, la difficulté de construire une vie sociale en

dehors du milieu sportif, s’accompagnent de troubles (perturbation du sommeil,

stress…) ou amènent à des phénomènes de compensation (prise de poids, abus de

drogues licites ou illicites). Si certaines personnes ont su vous aider dans le passé

(médecin, psy, diététicien…), n’hésitez pas à faire appel à elles à ce moment-là.

Le fait d’avoir toujours été très entouré (entraîneur, staff technique…) et de vous

retrouver d’un coup à avoir à gérer seul votre vie peut aussi être difficile.

C’est pourquoi, durant votre parcours sportif, il est important de rester tant que pos-

sible maître des décisions qui vous concernent, de ne pas vous en remettre totale-

ment aux autres.

LES CHIFFRES

200 000 : nombre d’emplois en France dans les secteurs publics et privés du sport (enseignement, entraînement,

animation, gestion d’installations sportives, production de spectacles sportifs…).

350 000 : nombre d’emplois induits par le sport d’une manière plus large (journalisme, activités audiovisuelles,

conception et vente d’articles de sport…).

1 250 000 : nombre de bénévoles qui partagent leur expérience et leur passion au sein des associations sportives.

Anticiper

L’important, c’est

de réfléchir et

de préparer le

plus tôt possible

votre vie après le

sport.

Posez-vous les

questions suivantes :

Qu’est-ce que vous

aimez faire en

dehors du sport ?

Comment pourriez-

vous occuper votre

temps libre si vous

en aviez plus ?

Comment avez-vous

envie de gagner

votre vie plus tard ?

Quelle formation

est nécessaire

pour cela ?

«Le sport, pour moi,

c’est une drogue en fait.

Je le vois parce que

si je passe une semaine

sans faire de sport,

je suis déréglé,

je n’arrive plus

à me coucher tôt,

je fais des nuits de

trois heures.

» Patrice

« Ce que je ne comprend

pas, c’est ce désir d’écarter

les athlètes de leur envi-

ronnement. C’est une

manière de les préserver,

de les renforcer peut-être,

de les protéger. Mais en fait

ça ne les protège pas parce

que ça les rend moins forts,

moins autonomes. Ça les

rend très dépendants. »

Stéphan

EN SAVOIR PLUS

> www.jeunesse-sports.gouv.fr

> www.franceolympique.org

« Mon sport, c’était ma vie.

Je m’entraînais tous les jours,

jouais toutes les semaines,

effectuais des stages durant

les vacances. Lorsque je me suis

arrêtée, je me suis sentie perdue.

J’ai éprouvé un mal-être

et ressenti un véritable manque.

Il m’a fallu les opiacés et l’alcool

pour retrouver

un peu de plaisir. »

Karina

« Certaines personnes pensent

que les footballeurs, et même les sportifs,

gagnent beaucoup d’argent.

Mais il faut voir tous les sacrifices qu’ils

font avant ! Pour moi, par exemple,

il était hors de question d’avoir une petite

amie. Parce que je savais qu’il fallait

que je récupère le samedi soir,

quand les autres allaient s’amuser. »

Abam

Remerciements :

- Dr Patrick Aeberhard et Dr Pierre-Henri Brechat, Président

et Rapporteur de la Commission "Activités physiques et

sportives, santé publique, prévention des conduites dopantes"

- Dr Claire Carrier, "Le champion, sa vie, sa mort :

psychanalyse de l'exploit", Bayard, 2002, 550 p.

- Dr Marc Guerin, "Le dopage dans le sport : une aliénation

pour l'homme", Fédération française des clubs omnisports,

2001, 161 p.

- Dr Patrick Laure, "Dopage et société", Ellipses, 2000, 447 p.

- Patrick Magaloff, chargé de mission, Fondation Sport Santé,

CNOSF

- Laureline Mercuri, diététicienne du sport

- Dr Olivier Middleton, chargé de mission, MILDT

- Patrick Mignon, "Le dopage : état des lieux sociologique",

CESAMES, 2002, 99 p.

- Dr Véronique Lebar, médecin conseiller à la DRDJS de Paris

– Ile-de-France

Pour les photos : l’équipe féminine du SDUS Water-Polo Saint-

Denis, Honoré Ataboundio et les boxeurs du Ring de Pantin,

les athlètes de l’INSEP et leurs entraîneurs, Marion Le Moulec

en GRS, l’équipe de football d’Aubervilliers.

Et aussi Tiphaine Canareli, Isabelle Célérier, Philippe Perin,

Anne-Sophie Tudury, Stéphan, Abam, Patrice.

Réalisé avec le soutien

de la Direction régionale

et départementale

du Ministère des sports

(Paris – Ile-de-France)

Conception :

Antonio Ugidos,

Lydie Desplanques

Graphisme :

Mathias Schweizer,

Vincent Perrottet

Photos : Myr Muratet

Copyright :

CRIPS Ile-de-France

2003

Page 12: « Il y a deux raisons La santé ne se réduit pas à une