Upload
others
View
1
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
La santé ne se réduit pas à une absence de maladie
ou à la forme physique ; c’est plutôt un équilibre entre
bien-être physique, psychologique et social qui varie
dans le temps et selon les individus.
+ de sport = + de santé
La pratique régulière et modérée d’un sport permet
de prévenir ou soigner différentes pathologies :
hypertension, cholestérol, obésité, ostéoporose
(fragilisation des os par manque de calcium),
lombalgies, problèmes de transit intestinal, stress,
troubles du sommeil, déficit d’endurance et
de concentration…
L’activité physique et sportive peut aussi aider à
la rééducation ou participer au traitement de certaines
maladies invalidantes comme l’infarctus du myocarde,
les insuffisances cardiaques non majeures, certaines
formes d’asthme, le diabète…
+ de sport = -- de santé
Le sport ne favorise pas forcément la santé. Lorsqu’il
est pratiqué dans de "mauvaises conditions" (à l’en-
contre de vos capacités physiques, de votre rythme, de
votre vie psychosociale), il peut devenir préjudiciable.
En fait, tout dépend de la façon dont vous pratiquez
le sport, avec quelle intensité, quel rythme, mais aussi
avec quelles attentes, quelles motivations…
Les Françaiset le sport
Parmi les français
âgés de 15 à 75 ans :
36 millions
déclarent avoir des
activités physiques et
sportives
26 millions
font du sport au moins
une fois par semaine
5,5 millions
participent à des
compétitions sportives
6000 sont des sportifs
de haut niveau
(source : Enquête MJS/INSEP, juillet 2000)
LE CHIFFRE
24,6 milliards d’euros, soit 1,7 % du PIB,
c’est la dépense sportive globale par an en France.
Elle comprend les dépenses des ménages,
des communes, de l’État et des entreprises privées
(parrainage, médias).
(évaluation 2000)
Pourquoifaites-vous du sport ?
Voici la réponse que donnent les français
de 12 à 75 ans :
Pour le plaisir : 71,9 %
Pour la santé : 59,6 %
Pour rencontrer des amis : 39,8 %
Pour se muscler : 21,4 %
Pour maigrir : 14,3 %
Pour gagner : 7,9 %
Par obligation : 3,9 %
Pour la détente : 2,5 %
Pour la forme : 1,5 %
Pour être bien dans sa peau : 1,0 %
Pour se défouler : 0,7 %
Pour prendre l’air : 0,6 %
(source : Baromètre Santé 2000, CFES)
Pourquoiavez-vous abandonné la pratique de ce sport ?
Voici la réponse que donnent les 12-17 ans
ayant arrêté un sport, pratiqué en club ou non :
L’activité ne me plaisait pas : 37 %
Pratique incompatible avec mon emploi du temps : 21 %
Je n’arrivais pas à progresser : 15 %
L’entraîneur n’était pas sympathique : 10 %
Je n’ai pas l’esprit de compétition : 8 %
Les encadrants ne s’occupaient que des meilleurs : 5 %
L’entraîneur me faisait trop de reproches : 5 %
(source : Enquête MJS, novembre 2001)
TESTQuel sportif êtes-vous ?
1) Combien de sports différents pratiquez-vous ?
A. Plusieurs.
B. Un seul, mais vous en avez essayé d’autres les années précédentes.
C. Un seul, le même depuis de nombreuses années.
2) Vous avez été arrêté quelques jours par votre médecin…
A. Vous allez voir vos amis s’entraîner.
B. Vous n'allez pas à l'entraînement et vous restez chez vous.
C. Vous vous entraînez quand même.
3) Votre entraîneur expose le contenu des prochains entraînements et
la stratégie retenue pour la saison ; vous n’êtes pas tout à fait d’accord
avec ses choix…
A. C’est ainsi ! Puisque vous faites partie de cette équipe, vous devez
accepter et suivre à la lettre ses instructions.
B. Vous acceptez sans broncher mais vous n’y mettez pas toute votre
énergie.
C. Vous en discutez avec lui et essayez de négocier quelques aménagements.
D. Vous vous braquez et refusez catégoriquement de vous soumettre
à ses instructions.
4) Comment vous sentez-vous lorsque vous avez perdu une compétition ?
A. Ni mal, ni bien : ça vous est complètement égal.
B. Vous êtes abattu ; vous avez envie de parler à personne, vous vous
demandez si vous n’allez pas arrêter.
C. Vous êtes déçu mais vous essayez d’en tirer des conclusions pour
faire mieux la prochaine fois.
D. Vous êtes énervé ; vous en voulez aux autres que vous jugez
responsables (arbitre, coéquipiers…).
5) Avez-vous déjà eu des difficultés ou des conflits avec votre entourage
(famille, amis, professeurs, employeur…) liés à votre activité sportive ?
A. Oui, souvent.
B. Oui, c’est arrivé quelques fois.
C. Non, jamais.
6) En dehors du sport et des études ou du travail, avez-vous d’autres
activités (cinéma, lecture, musique, sorties…) ?
A. Non, jamais.
B. Oui, souvent (plus d’une fois par semaine).
C. Oui, de temps en temps.« Le sport ne fait pas
vivre plus vieux,
mais fait vivre plus jeune. »
Vincent
« Il y a deux raisons
pour lesquelles
les joueurs arrêtent :
l’usure physique ou
l’usure mentale. »Jose Higueras
Pour connaître les résultats, calculez votre nombre de points :
Question 1 Question 2 Question 3 Question 4 Question 5 Question 6
Réponse A 1 point 2 points 3 points 1 point 3 points 3 points
Réponse B 2 points 1 point 1 point 3 points 2 points 1 point
Réponse C 3 points 3 points 2 points 2 points 1 point 2 points
Réponse D 1 point 3 points
> Entre 6 et 9 points, vous êtes un "adepte du sport loisir" :
Pour vous, le sport c’est avant tout un moyen de vous distraire, de vous amuser, de passer du bon
temps avec des amis ou de vous maintenir en forme en prenant du plaisir.
> Entre 10 et 15 points, vous êtes un "amoureux du sport" :
Vous êtes un vrai passionné du sport et vous aimez vous investir dedans. Les résultats sont impor-
tants pour vous, même si vous n’êtes pas prêt à TOUT pour les améliorer. Vous avez d’autres centres
d’intérêt dans la vie. Essayez de conserver ce juste équilibre !
> Entre 16 et 18 points, vous avez une "tendance au surinvestissement" :
Le sport et les matchs, les compétitions, vous ne vivez que pour ça. Faites attention à ne pas trop
en faire et à ne pas prendre tout ça trop à cœur. Même si le sport vous apporte plein de bonnes cho-
ses, n’oubliez pas qu’il y a aussi une vie après !
SPORT
ET
SANTÉ
« Ce n’est pas
la pratique du
sport qui garantit
la santé mais la
manière dont
on le pratique. »
Marc Guérin
Citius, altius, fortius : la devise olympique est explicite. À croire que le seul intérêt
du sport réside dans la performance et les tentatives constantes pour son dépassement…
Le véritable enjeu de la pratique d’un sport ou d’une compétition peut-il se mesurer ?
Peut-il se résumer au chronomètre ou à un nombre de mètres, de kilos, de points… ?
Perdre ?!
Est-ce si grave ?
Savoir s’entendre avec les autres malgré
les différences, élaborer ensemble des
stratégies, se répartir les rôles objective-
ment en fonction des compétences
de chacun, apprendre à cerner ses faiblesses
et tout mettre en œuvre pour les atténuer,
apprendre à composer avec les règles…
sont des qualités qui préparent davantage
à la vie en dehors du sport (dans le milieu
du travail, dans ses relations
aux autres…) qu’un bon résultat.
Gagner ?!
La victoire est un pur moment
de plaisir qui vient récompenser
tous vos efforts.
Quand vous gagnez une compé-
tition, vous gagnez également
de la reconnaissance sociale,
du prestige, du mérite,
de l’estime de vous-même…
et éventuellement de l’argent.
C’est si bon, une victoire, que
lorsqu’elle vient à manquer,
elle peut entraîner beaucoup
de souffrance, voire trop...
Si bon que vous pouvez être
tenté de lui sacrifier beaucoup,
voire trop…
Il arrive parfois un moment où
vous devez choisir entre ces
deux propositions : bien-être,
qualité de vie, santé, OU gain et
reconnaissance sociale ?
Toujours plus loin, plus
haut, plus fort...
Dopé toi même !
Tous les types de sports et niveaux de
pratique sont concernés
Le dopage ne touche pas seulement les
sportifs professionnels ou de haut
niveau, le cyclisme, les sports de force
(haltérophilie, culturisme…) et l’athlétis-
me. Il touche également les amateurs,
les adeptes du sport loisir, et toutes les
disciplines.
L’environnement du sportif en question
Une étude menée en 1997 auprès de 186
sportifs amateurs qui ont reconnu se
doper précise que 61 % s’étaient approvi-
sionnés auprès des médecins, 20 % au
marché noir, 15 % auprès de l’entourage
(famille, entraîneurs…), et 4 % d’une
autre façon (dont Internet).
(source : Dr Patrick Laure)
ESTIMATIONS3 % à 5 % des adolescents et
5 % à 15 % des adultes sportifs
amateurs utiliseraient des produits
dopants dans le but d’améliorer
leurs performances sportives.
20 % des cadres consommeraient
des stimulants ou des psychotropes
dans le cadre de leur travail.
(source : Dr Patrick Laure)
Les risques du dopage
La consommation de produits dopants comporte d’abord des risques pour la santé (voir tableau).
Ces risques ne sont pas tous connus à l’heure actuelle car beaucoup de produits ne sont utilisés que depuis quelques
années. Des effets pourraient apparaître à terme comme des cancers…
Les risques augmentent lorsque les produits proviennent du marché noir (on ignore alors leur composition exacte et
ils peuvent être "coupés" par les vendeurs) et lorsqu’ils sont utilisés en association avec d’autres produits (dopants
ou médicaments).
L’habitude de recourir à des produits pour s’aider peut être difficile à perdre. C’est ainsi que certains sportifs ont
développé une dépendance (une "toxicomanie") à l’égard des produits qu’ils utilisaient dans le cadre de leur pratique
sportive, ou à l’égard de nouveaux produits.
Le sportif qui se dope encourt des sanctions sportives et disciplinaires : déclassement, suspension temporaire ou
définitive.
En France, la peine encourue pour pourvoiement, prescription ou incitation au dopage est de 7 ans de prison et
152 450 euros d’amende si le sportif concerné est mineur.
Pour trafic et vente, la peine est de 5 ans de prison et 76 225 euros d’amende.
EN SAVOIR PLUS
> numéro vert Écoute dopage :
0 800 15 2000 (appels anonymes, confidentiels et gratuits)
> www.santesport.gouv.fr
> www.cpld.fr
> www.dopage.com
« Je suis fatigué
aujourd’hui. Tel que
mes supporters
m’ont vu la semaine
dernière, j’étais
en forme.
Je ne veux pas les
décevoir aujourd’hui.
Qu’est-ce que je
vais faire ? »
Abam
LE CHIFFRE
55 ans : c’est devenu
l’espérance de vie des
footballeurs professionnels
américains depuis que le
dopage s’est libéralisé
dans leur discipline.
(source : Dr J.-P. de Mondenard)
« La science a fait
de nous des Dieux
avant même que
nous soyons capables
d’être des hommes. »
Edmond Rostand
« Avant l'EPO,
je faisais du vélo.
Avec l'EPO,
j'ai eu
l'impression
de rouler
à Mobylette. » Erwann Menthéour
Troubles du comportement (agressivité).
Anomalies du foie et des reins, cancers
(foie, prostate), lésions des tendons, infarctus
du myocarde…
Chez la femme, accentuation des caractéristiques
masculines.
Stérilité et impuissance chez l’homme.
Stimulants
Type de produits Effets recherchés dans le cadre
de la pratique sportive
Analgésiques centraux
et narcotiques
Stéroïdes anabolisants androgènes
Bêta-2 agonistes (autorisés sur
prescription médicale et en inhalation
pour les asthmatiques)
Diurétiques
Hormones peptidiques et assimilées
Alcool
Cannabinoïdes (cannabis)
Glucocorticostéroïdes (corticoïdes)
Anesthésiques locaux
Bêta-bloquants
Masquent la sensation de fatigue et de faim.
Stimulent le dynamisme, la vigilance, l’agressivité
et la volonté.
Masquent la sensation de douleur.
Améliorent la masse musculaire et la force.
Favorisent la récupération et la guérison des blessu-
res. Calment la sensation des douleurs articulaires
dues à une surcharge de travail.
Stimulent la volonté, l’agressivité et la libido.
Donnent la sensation d’être bien dans sa peau.
Dilatent les bronches et augmentent la masse mus-
culaire à forte dose.
Masquent l’utilisation d’autres produits en
augmentant le débit urinaire.
Permettent de perdre du poids rapidement.
L’hormone de croissance (hGH ou somatropine)
est anabolisante.
L’EPO améliore l’endurance en favorisant la produc-
tion des globules rouges et le transport de l’oxygène.
Les gonadotrophines chorioniques (HCG) stimulent
la sécrétion de testostérone chez l’homme et de la
progestérone chez la femme (augmentation de la masse
musculaire, de la confiance en soi et de l’agressivité).
L’insuline a un effet anabolisant.
Diminue la sensation de douleur. Euphorisant.
Désinhibant. Lutte contre l’anxiété.
Augmente la confiance en soi.
Hypertension artérielle, embolies pulmonaires,
accidents cérébraux et cardiaques.
Chez l’homme, nausées, vomissements,
et effets proches de ceux des stéroïdes anabolisants.
Chez la femme, hyperstimulation ovarienne (risque
de grossesse multiple) et kystes ovariens.
Hypoglycémie, altération de la vision, œdèmes.
Fragilisation des tendons, muscles…
Diminution de l’équilibre et de la coordination
motrice. Risque de dépendance et de maladies du
foie à long terme.
Diminuent la sensation de douleur. Euphorisants.
Désinhibants. Luttent contre l’anxiété.
Diminuent l’inflammation, la sensation de douleur
et de fatigue. Euphorisants.
Diminuent localement la sensation de douleur
(utilisation ponctuelle) ou produisent un effet
stimulant général (utilisation régulière).
Améliorent la concentration et la stabilité
émotionnelle en réduisant les tachycardies
de stress.
Risques / Dangers
Hypertension, troubles cardiaques, infarctus du
myocarde, tremblements, troubles psychiatriques…
Accoutumance et dépendance.
Nausées, vomissements, constipation.
Baisse de la concentration et de la coordination.
Accoutumance, dépendance. Overdose.
Troubles du rythme cardiaque, tremblements,
anxiété.
Déshydratation sévère, insuffisance rénale.
Troubles du rythme cardiaque, défaillance
cardiaque.
Déformation des os (membres et crâne), diabète,
troubles de la thyroïde, maladie de Creutzfeld-Jacob.
Fragilisation des tendons, muscles… Troubles de
coordination, de la mémoire, de la concentration.
Fragilisation des tendons, muscles…
Fatigue chronique avec baisse des performances.
Diabète, hypertension artérielle, ulcère,
infections sévères.
Nervosité, tremblements, troubles cardiaques
et respiratoires.
Hypotension, défaillance cardiaque, asthme, coma
hypoglycémique.
Impuissance.
« L
a m
or
t a
ttra
pe
d’a
bo
rd
ce
ux
qu
i c
ou
re
nt
»
Je
an
Gio
no
Dopage et conduites dopantes
Le dopage sportif se définit comme l’utilisation de produits ou de méthodes apparte-
nant à une liste fixée par le Ministère, dans le but de participer à une compétition
sportive.
Dans notre société où réussite et performance sont devenues des valeurs incontourna-
bles, de plus en plus de personnes consomment des produits (stimulants, vitamines…)
pour les aider dans leurs activités quotidiennes (sport, scolarité, travail, sexualité…).
On parle alors de "conduites dopantes".
Une conduite dopante est le fait d’utiliser des moyens (licites ou illicites) pour amélio-
rer ses performances ou affronter des obstacles réels ou supposés. Ces moyens sont
"artificiels" dans le sens où le corps et l’esprit humains ont des limites naturelles, leur
rendant impossible d’être constamment les meilleurs. C’est normal d’être parfois
moins bon (moins bon qu’un autre jour, moins bon qu’un autre athlète).
su
bs
ta
nc
es
i
nt
er
di
te
ss
ub
st
an
ce
s s
ou
mi
se
s
à c
er
ta
in
es
r
es
tr
ic
ti
on
s
Attention fragile !
Un des principaux risques de la pratique sportive,
quelle que soit son intensité, est la blessure ou
l’accident.
Attention à ne jamais banaliser une blessure !
Même lorsqu’elle paraît bénigne, elle tend à fragiliser
le corps si elle est mal soignée, si le sportif (ou
l’entraîneur) réduit trop le temps de convalescence,
pouvant ainsi entraîner toute une série de blessures
et éventuellement l’arrêt total de la pratique sportive.
Certains produits, notamment les dopants (anaboli-
sants, anesthésiques, stupéfiants...), font que vous
ne pouvez plus "écouter" votre corps et ses signaux.
La douleur, la fatigue, sont des messages envoyés
par le corps pour vous avertir qu’il ne va pas bien,
qu’il a besoin de récupérer.
« La douleur est pour
le joueur un signe d’alarme
qu’il doit respecter et
écouter. S’il n’arrête pas
de jouer cela peut conduire
à des catastrophes. »
Abdel Benazzi
LE CHIFFRE
37 % de tous les accidents
surviennent pendant une
activité sportive ou de loisir
(contre 6,2 % d’accidents
de voiture).
EN SAVOIR PLUS> numéro vert Drogues Tabac Alcool Info Service :
113 (appels anonymes, confidentiels et gratuits)
> www.drogues.gouv.fr
Des bons et des mauvais risques ?
Dans la vie et dans le sport, certaines prises de risque
nous apportent beaucoup : elles permettent de mieux connaître
le monde environnant, de mieux se connaître soi-même,
de progresser, de se construire…
Le sport peut vous aider à prendre confiance en vous parce
qu’il demande de savoir contrôler son corps et ses émotions.
Cette confiance est une chose très positive. Cependant,
trop avoir confiance en soi conduit parfois à mal évaluer
les risques réels. Par exemple, ce n’est pas parce que vous
faites du sport et que votre corps semble plus résistant que
la consommation de tabac, d’alcool ou de drogues illicites
aura moins d’effets sur vous.
Troubles alimentaires
La standardisation contemporaine de la beauté (femmes
fines et sveltes, hommes grands, forts et musclés)
et les enjeux de la compétition (sports à catégories de
poids, critères de notation dans des sports comme
la gymnastique ou le patinage artistique) peuvent vous
donner envie de façonner votre corps pour l’aligner
sur ces critères esthétiques.
Souvent, ces critères ne correspondent pas à votre
morphologie naturelle.
L’anorexie, l’usage immodéré de compléments alimen-
taires, l’automédication, les produits dopants, appa-
raissent à certains comme des solutions.
Ces comportements, en créant des déséquilibres, peu-
vent se révéler dangereux.
N’oubliez pas qu’avant d’être un outil de réussite ou de
séduction, votre corps est un des principaux éléments
par lesquels vous construisez votre bien-être et votre
avenir.
« Quand on compare
avec les gymnastes de
10-15 ans qui se sentent
brimés et privés de tout…
Pour qu’ils réussissent, on
leur interdit de manger
du chocolat, de fumer…
Et finalement, quand y’a
une soirée après une
compétition, c’est les
premiers à rouler sous
la table, complètement
ivres ou déchirés. »
Stéphan
Trop c’est trop !
Vouloir sans cesse augmenter ses performances peut inciter à multiplier
les entraînements à l’excès et à ne pas suffisamment respecter les phases
de récupération.
Le risque est d’en faire trop et que le corps ou la tête ne suive plus :
c’est le surmenage ou le surentraînement. Il créent un état de fatigue généralisée,
souvent très longue à surmonter, et favorisent les blessures.
Le surentraînement se caractérise par une stagnation ou une baisse des résultats
alors que l’entraînement est maintenu ou en augmentation.
Il peut entraîner une perte de poids, des troubles digestifs (nausées…),
des troubles du sommeil, une difficulté d’apprentissage, des sautes d’humeur,
des vertiges, des migraines, une baisse de libido…
Ces signes précédent parfois la baisse de performance. Il est important
de les dépister précocement.
Les risquesliés au sport
Réduction des risques
liés à la pratique sportive
Quel que soit votre niveau de pratique, voici quelques recommanda-
tions simples qui permettent de prévenir les risques liés au surmenage
ou au surentraînement et d’améliorer vos performances sans mettre
en danger votre santé :
Progressivité et adaptation à votre condition physique, au calendrier
sportif…
Préparation, échauffement, étirements, afin d’entretenir et d’améliorer
votre souplesse, votre mobilité, votre endurance et votre musculation.
Récupération après l’effort : exercices lents, étirements, relaxation,
réhydratation, réalimentation.
Équipement adéquat : optez pour un matériel en bon état, aux normes,
adapté au terrain pratiqué et à votre morphologie. Peu importe la
marque !
Hygiène de vie : alimentation équilibrée et adaptée à votre activité,
sommeil suffisant, limitation des excès d’alcool et de tabac.
Même si vous ne pratiquez pas en club, des professionnels (médecins
du sport, éducateurs sportifs…) peuvent vous aider à définir le sport
et le rythme qui vous conviennent le mieux, ainsi que les exercices
spécifiques et les gestes techniques à travailler.
Rien de tel qu’une bonne fête après
un match pour prolonger le plaisir d’être
ensemble et partager un moment de
convivialité avec vos partenaires
et vos adversaires !
Mais attention
aux produits consommés
lors de la 3e mi-temps !
Ø L’alcoolDétérioration des facultés psychomotri-
ces (vigilance, réflexes, précision des
gestes…). Coups de barre.
Hypoglycémies. Augmentation
de la pression artérielle. Déshydratation.
Diminution des performances sexuelles.
Ø Le tabacAugmentation de la pression artérielle,
du travail cardiaque, et par conséquent
des besoins en oxygène (fumer 20 ciga-
rettes par jour augmente la dépense éner-
gétique de 10 % pour un même effort).
Facteur de risque pour
certaines maladies graves comme les
cancers, l’infarctus…
Ø Le cannabisRalentissement moteur, baisse
de la vigilance et des réflexes. Moindre
sensibilité à la douleur.
Le cannabis est inscrit sur la liste des
stupéfiants (son usage est interdit par
la loi) et sur la liste des produits dopants
interdits. Les traces de cannabis étant
longues à disparaître des urines,
un individu peut être contrôlé positif
encore plusieurs semaines après en
avoir consommé.
L’alcool, le tabac et le cannabis
perturbent le sommeil ce qui le rend moins
réparateur et accroît la fatigue.
Leur association amplifie les risques
propres à chacun.
Conduire sous l’effet de l’alcool ou de
stupéfiants est dangereux et passible
d’une lourde peine.
ÇA SE FÊTE !
Les compléments alimentaires
En France, les compléments alimentaires sont définis comme
des « denrées alimentaires dont l’objectif est de compléter
le régime alimentaire normal et qui constituent une source
concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un
effet nutritionnel ou physiologique, seuls ou combinés »
(directive européenne du 13 mars 2002). Cela englobe les
vitamines, les minéraux, les oligo-éléments, les protéines et
les produits d’herboristerie.
Aux Etats-Unis, le Congrès a élargi cette définition à toute
substance naturelle, même lorsqu’elle n’est pas présente dans
l’alimentation. Ainsi, l’hormone de croissance, les stéroïdes
anabolisants, etc., peuvent être vendus aux Etats-Unis sous
l’appellation compléments alimentaires. Attention donc pour
ceux qui font leurs emplettes sur des sites Internet ou par
correspondance auprès d’entreprises étrangères !
Dans tous les cas, lisez attentivement la composition inscrite
sur les boîtes et renseignez-vous sur les risques réels de ces
produits ou de l’association de plusieurs d’entre eux.
La créatine
En France, la créatine n’est pas autorisée à la vente car elle n’est pas
considérée comme un médicament (elle ne dispose donc pas d’Autorisation
de Mise sur le Marché), ni comme un complément alimentaire par l’Agence
Française de Sécurité Sanitaire des Aliments.
Les effets recherchés par les sportifs sont une prise de masse musculaire,
faciliter la récupération et la production de molécules d’A.T.P. (combustible
énergétique de la cellule musculaire) dans les premières secondes d’un
effort intense.
La réalité de ces effets ne fait pas l’unanimité. Le doute subsiste d’autant
plus que de nombreux produits présentés comme de la créatine contiennent
des précurseurs de stéroïdes anabolisants, voire des stéroïdes eux-mêmes
(nandrolone…).
Les dangers de la créatine semblent faibles à court et moyen terme.
Les dangers à long terme sont mal connus ; la créatine potentialiserait les
maladies du rein préexistantes et favoriserait l’apparition de cancers.
«La vie
des athlètes
est faite d’excès
car leur vie
est faite
de contraintes.
» Patrick Mignon
«
On est
plus
intelligent
à plusieurs
»Jacques Delmas
La médecine du sport
Elle assure cinq rôles essentiels :
Conseiller sur la pratique du sport ;
Prévenir et dépister d’éventuelles pathologies
liées à la pratique d’un sport ou risquant
de s’aggraver avec elle ;
Evaluer et surveiller votre état de santé
par différents tests (biologique, physiolo-
gique, biomécanique, psychologique et
nutritionnel) ;
Soigner si nécessaire ;
Aider à améliorer les résultats de votre
entraînement sans mettre en danger
votre santé.
Le suivi est particulièrement important
pour ceux qui ont une pratique intensive
du sport, car cette dernière est par elle-même
génératrice de troubles, comme la fragilité
tendineuse entraînant des blessures
à répétition, les fractures de fatigue,
le diabète, les diarrhées, les troubles du
sommeil, les perturbations hormonales
chez les grandes sportives...
Le suivi médical des sportifs
tel qu’il est prévu par la loi
Inscription dans un club : certificat
annuel de non contre-indication pour
la discipline en question.
Participation aux compétitions : certi-
ficat annuel de non contre-indication
à la pratique sportive en compétition.
Sportifs de haut niveau ou inscrits
sur une liste d’accès au haut niveau :
ensemble d’examens médicaux à réaliser
chaque année : examen sanguin,
électrocardiogramme, bilan visuel et
auditif, tests anthropométriques,
entretien diététique et psychologique…(sources : loi du 23 mars 1999 et arrêté ministériel du 28
avril 2000)
Pour les personnes non licenciées, les
visites à la médecine du sport ne sont
pas obligatoires mais sont aussi utiles.
Elles peuvent aider à trouver la pra-
tique qui vous correspond le mieux,
en accord avec vos capacités et votre
état de santé, ou qui contribuerait à
soigner certaines pathologies (mal de
dos…).
De l’intérêt de la diététique
Le mot diététique vous fait penser à restrictions et frustration ?
Pourtant la diététique n’a pas vocation à vous priver de tout ce que vous aimez.
La diététique, c’est quelques règles, adaptables en fonction de vos goûts et de votre
mode de vie, qui permettent de prévenir certaines faiblesses, douleurs ou incidents
dus à la pratique du sport.
C’est aussi le meilleur moyen pour obtenir et maintenir un "poids idéal" sans
entraîner de risques pour votre santé.
> Votre alimentation doit fournir l’énergie nécessaire au bon moment et aussi longtemps que
votre activité le requiert. Elle doit s’adapter au sport que vous pratiquez (sport d’endurance,
sport d’équipe, sport athlétique…).
> Privilégiez les féculents (pâtes, riz, pain…) et les produits laitiers. Pour éviter les problèmes
de digestion pendant l’effort, prenez votre repas au moins trois heures avant et limitez les
graisses (surtout les graisses de cuisson).
> Variez votre alimentation pour éviter les carences (manques), qui se répercutent sur votre
santé et vos performances. Par exemple, une carence en magnésium peut causer des four-
millements dans les extrémités, des crampes musculaires, une fatigue physique et psychique ;
une carence en vitamine B1 peut détériorer vos capacités d’endurance, de vitesse, la coordi-
nation des gestes…
« Il y en a d’autres qui ont essayé
de rentrer dans le moule, de faire
ce qu’on leur disait, de suivre
des régimes, de se coucher à huit
heures le soir… Même si ça allait
mal, il fallait toujours montrer
que ça se passait bien…
C’est vrai qu’en compétition,
montrer que tout va bien, qu’on
est les meilleurs du monde, c’est
intéressant. Mais j’en connais
qui ont craqué, qui se sont
tournés vers la drogue, qui ont
commencé à boire beaucoup
plus… qui ont perdu la valeur
de leur corps de manière
inquiétante. »
Arthur
Manger équilibré
Pour être équilibrée, une alimentation doit
inclure TOUTES les familles d'aliments mais
dans des proportions différentes, que l’on
représente souvent sous forme de pyramide :
> Lorsqu’un aliment se situe au bas de la pyra-
mide, il faut en consommer abondamment.
> Lorsqu’il se trouve en haut, il est aussi impor-
tant de le consommer, mais avec modération.
Signes d’alerte
Nervosité, irritabilité, tremblements, migraines, insomnies…
Ces petits signes peuvent révéler un état de surentraînement ou de stress.
La vie du sportif peut être stressante du fait de la compétition et
de ses à-côtés. Ce stress est délicat à gérer, surtout pour l’adolescent ou
le jeune adulte, des âges déjà assez difficiles en temps normal.
Il peut être conjoncturel (avant une compétition), ou relever d’un
mal-être plus profond dû à des problèmes affectifs, à la pression
de l’entourage, la peur de l’avenir, etc.
Le stress peut amener à des comportements à risque lorsqu’il est trop
intériorisé ou à l’inverse trop extériorisé : violence contre soi ou contre
les autres, consommation abusive de drogues illicites
ou de médicaments…
EN SAVOIR PLUS
> www.e-sante.fr
> www.eureka-sport.com
> www.pratique.fr/sante/
> brochure "L’alimentation
du jeune sportif"
disponible à l’adresse
www.prevention.ch/
lalimentationdujeune
sportif.htm
« Les vrais
risques du sport
de haut niveau,
avant le dopage,
c’est le sport
de haut niveau
lui-même. »Paul Yonnet
Pensez à boire régulièrement de l’eau sans atten-
dre d’avoir soif car vous pouvez déjà être déshy-
draté sans en avoir la sensation. Avant et pendant
l’effort, buvez par petites quantités (50 à 100 ml).
Après l’effort, buvez en abondance pour compen-
ser les pertes et favoriser la récupération, éventuel-
lement des boissons gazeuses ou sucrées.
Pour savoir si vous vous hydratez suffisamment,
regardez la couleur de votre urine !
Plus elle est claire,
mieux c’est.
médico-sportif
Le
suivi
En parler
Une performance sportive dépend de trois éléments :
technique (l’équipement), physique et psychologique.
Être bien dans votre tête vous permet de mieux surmonter
les difficultés liées à la pratique sportive (baisse de résultats,
emploi du temps surchargé, rapports tendus avec l’entraîneur,
éloignement du cocon familial, enjeux pour le club…).
> Pourquoi faites-vous du sport ?
> Quels doivent être vos objectifs sportifs ?
> Comment gérer la pression, le stress ?
> Comment mieux contrôler vos émotions ?
> Comment supporter la défaite et rebondir après ?
> Quelle importance accorder à la victoire ? Aux performances ?
> Quelle place accorder au sport par rapport aux études ?
> Quel est le bon équilibre entre le sport et les sorties ?…
Trouver vos propres réponses à ces questions peut être difficile
sans en discuter avec d’autres personnes. Cette aide peut venir
de votre entourage (amis, parents…) ou d’un professionnel.
Voir un psychologue ne veut pas dire être faible ou malade.C’est
juste profiter d’un point de vue extérieur qui vous aide à trouver
quelques clés pour mieux affronter
et gérer des situations délicates.
gâteaux, confiseries, chips...
à l’occasion, en petites quantités
matières grasses (huiles, beurre)
produits laitiers
(lait, yaourt, fromage...)
légumes et fruits frais
viandes, volailles, poissons, oeufs
féculents (pains, pommes-de-terre,
riz, pâtes, légumineuses...)
EAU
TEST
Quel arbitre êtes-vous ?
Vous arbitrez seul un match amical de volley-ball :
Le score est de 13 à 14 dans le dernier set.
Le service smashé atterrit dans le camp adverse,
sur la ligne de délimitation du terrain.
Dans l’effervescence de l’action, vous n’avez pas bien
aperçu où il est retombé, mais vous pensez
sincèrement l’avoir vu dehors.
Vous donnez le point à l’équipe en réception.
L’équipe au service conteste, et jure avec ferveur
que le ballon a bien atterri à l’intérieur des limites.
L’autre équipe renchérit en clamant qu’il était dehors.
Ils ont tous l’air sincère…
La décision n’appartient qu’à vous. Que faites-vous ?
1) Vous vous fiez à votre premier jugement en conservant
un petit remords par peur d’avoir commis une erreur.
2) Vous donnez raison à l’équipe qui proteste le plus fort.
3) Vous décidez de remettre le point.
TOUS
RESPONSABLES
!
Pour que le sport resteun sport…
« C’est toujours un peu
frustrant de terminer
le deuxième. Surtout à un
coup du premier. »
Tiger Wood
« Les entraîneurs
entraînent au jeu,
les meilleurs entraînent
des hommes. »
Bum Phillips
Le fair play
« Le fair play signifie bien plus
que le simple respect des règles ;
il couvre les notions d’amitié,
de respect de l’autre
et l’esprit sportif. C’est un mode
de pensée, pas simplement
un comportement. »
("Code d’éthique sportive", adopté par le Comité des Ministres le 24-09-1992)
Les règles du jeu
Le sport, comme toute activité,
ne peut fonctionner que si certaines lois
ou règles s’imposent à tout le monde.
Comment pouvez-vous évaluer votre
niveau s’il n’y a pas de règles communes
respectées par tous ?
Malgré la précision des règles
édictées par les fédérations, et
malgré des moyens techniques
de plus en plus performants pour
les faire appliquer, l’aléatoire
(le hasard) est présent dans
le sport, comme dans la vie.
On a beau faire, la chance fait
aussi partie des résultats sportifs
(tirage au sort des équipes pour
former les pools, variations clima-
tiques, défaillances humaines…).
Il faut donc apprendre à faire
avec les divers aléas, dont certai-
nes décisions d’arbitre ou contre-
performances de joueurs font
partie.
Entraîneurs, encadrants,
dirigeants de clubs et de fédérations,
sponsors, enseignants, parents, médecins
et pharmaciens, journalistes…
- Faire de la santé, de la sécurité et du bien-être de l'enfant ou du
jeune athlète la première des priorités et faire en sorte que ces
aspects passent avant la réussite par personne interposée, ou la
réputation de l'école, du club, de l'entraîneur ou du parent.
- Éviter de traiter les enfants simplement comme de petits adultes,
mais avoir conscience des transformations physiques et psycholo-
giques qui accompagnent leur développement, et la manière dont
celles-ci influent sur la performance sportive.
- Éviter d'avoir par rapport à l’enfant des attentes auxquelles il ne
pourrait répondre.
- Accorder toute son importance au plaisir du sportif et ne jamais
exercer sur l'enfant des pressions indues touchant à son droit de
décider librement de sa participation.
- S'intéresser autant aux éléments doués qu'à ceux qui le sont moins
et mettre en relief et récompenser, outre le succès aux compétitions,
la progression personnelle et l'acquisition d'un savoir-faire.
- Encourager les jeunes enfants à imaginer leurs propres jeux et leurs
propres règles, à jouer non seulement le rôle du participant, mais
aussi celui de l'entraîneur, du dirigeant ou de l'arbitre ; à déterminer
leurs propres encouragements ou sanctions pour conduite loyale ou
déloyale ; et à assumer la responsabilité de leurs actes.
(règles extraites du "Code d’éthique sportive", adopté par le Comité des Ministres
le 24-09-1992)
Pratiquants
- Respecter les règles du jeu.
- Accepter les décisions de l’arbitre.
- Démontrer un esprit d’équipe, aider ses coéqui-
piers en difficulté, accepter leurs erreurs.
- Considérer tout autre athlète avec respect et
équité, sans égard au sexe, à la race, au pays d’ori-
gine, au potentiel physique, au statut socio-écono-
mique, ou à toute autre condition.
- Considérer un adversaire comme indispensable
pour jouer.
- Accueillir la victoire sans ridiculiser l’adversaire.
- Accepter la défaite lorsqu’on est satisfait de
l’effort accompli.
- Savoir reconnaître la valeur de l’adversaire.
- Jouer pour s’amuser.
- Considérer le dépassement personnel plus impor-
tant que l’obtention d’une médaille ou d’un
trophée.
(inspiré de "L’éthique du participant", Association Régionale du
Sport Etudiant Laurentides-Lanaudières, et de "L’éthique sportive
du sport étudiant", Association Régionale du Sport Etudiant du
Lac Saint-Louis)
Spectateurs et supporters
- Considérer que les athlètes font du
sport avant tout pour leur propre plaisir
et non pour vous divertir.
- Ne pas avoir d’attentes irréalistes.
- Respecter les décisions des arbitres.
- Respecter les athlètes, entraîneurs et
partisans de l’équipe adverse.
- Ne pas ridiculiser un athlète qui a com-
mis une erreur durant une compétition.
- Considérer la victoire et la défaite
comme une conséquence du plaisir de
jouer.
- Reconnaître dignement la performance
de l’adversaire dans la défaite.
- Accueillir la victoire avec modestie sans
ridiculiser l’adversaire.
- Condamner l’usage de la violence sous
toutes ses formes. Eviter d’utiliser un
langage incorrect ou de harceler les ath-
lètes, les entraîneurs, les officiels et les
autres spectateurs.
(inspiré de "L’éthique du participant", Association
Régionale du Sport Etudiant Laurentides-Lanaudières,
et de "L’éthique sportive du sport étudiant", Association
Régionale du Sport Etudiant du Lac Saint-Louis)
« Vous ne résoudrez peut-être
pas tous vos problèmes en
adoptant une attitude positive,
mais vous agacerez tellement
de gens que ça en vaudra la peine. »
Herm Albright
Y a-t-il une vie après lesport ?
La vie du sportif n’est pas un long fleuve tranquille
Aujourd’hui, certaines des personnalités françaises les plus connues sont des sportifs. Mais
cette médiatisation ne concerne qu’une infime partie des athlètes : combien y a-t-il de Zidane ou
de Douillet parmi les 10 millions de Français inscrits dans un club ou une association sportive ?
La carrière d’un sportif se poursuit rarement après 30 ans. L’objectif de gagner le plus d’argent
possible dans un laps de temps très court peut-il constituer un projet de vie ?
Le sport pratiqué intensément ne peut pas être une bouée de secours, à moins de réserver une
grande part de votre énergie pour préparer et réussir votre vie en dehors du sport.
Vivre
Arrêter le sport (fin de saison, fin de carrière, arrêt brutal suite à une blessure)
peut entraîner un grand vide dans votre vie, surtout si vous aviez tout investi
dedans. Vous vous retrouvez d’un coup avec beaucoup de temps libre sans forcément
savoir comment l’occuper.
La vie après le sport est plus facile et plus agréable si vous avez conservé d’autres
centres d’intérêt, d’autres activités, d’autres liens sociaux.
Parfois, le changement de rythme de vie, la difficulté de construire une vie sociale en
dehors du milieu sportif, s’accompagnent de troubles (perturbation du sommeil,
stress…) ou amènent à des phénomènes de compensation (prise de poids, abus de
drogues licites ou illicites). Si certaines personnes ont su vous aider dans le passé
(médecin, psy, diététicien…), n’hésitez pas à faire appel à elles à ce moment-là.
Le fait d’avoir toujours été très entouré (entraîneur, staff technique…) et de vous
retrouver d’un coup à avoir à gérer seul votre vie peut aussi être difficile.
C’est pourquoi, durant votre parcours sportif, il est important de rester tant que pos-
sible maître des décisions qui vous concernent, de ne pas vous en remettre totale-
ment aux autres.
LES CHIFFRES
200 000 : nombre d’emplois en France dans les secteurs publics et privés du sport (enseignement, entraînement,
animation, gestion d’installations sportives, production de spectacles sportifs…).
350 000 : nombre d’emplois induits par le sport d’une manière plus large (journalisme, activités audiovisuelles,
conception et vente d’articles de sport…).
1 250 000 : nombre de bénévoles qui partagent leur expérience et leur passion au sein des associations sportives.
Anticiper
L’important, c’est
de réfléchir et
de préparer le
plus tôt possible
votre vie après le
sport.
Posez-vous les
questions suivantes :
Qu’est-ce que vous
aimez faire en
dehors du sport ?
Comment pourriez-
vous occuper votre
temps libre si vous
en aviez plus ?
Comment avez-vous
envie de gagner
votre vie plus tard ?
Quelle formation
est nécessaire
pour cela ?
«Le sport, pour moi,
c’est une drogue en fait.
Je le vois parce que
si je passe une semaine
sans faire de sport,
je suis déréglé,
je n’arrive plus
à me coucher tôt,
je fais des nuits de
trois heures.
» Patrice
« Ce que je ne comprend
pas, c’est ce désir d’écarter
les athlètes de leur envi-
ronnement. C’est une
manière de les préserver,
de les renforcer peut-être,
de les protéger. Mais en fait
ça ne les protège pas parce
que ça les rend moins forts,
moins autonomes. Ça les
rend très dépendants. »
Stéphan
EN SAVOIR PLUS
> www.jeunesse-sports.gouv.fr
> www.franceolympique.org
« Mon sport, c’était ma vie.
Je m’entraînais tous les jours,
jouais toutes les semaines,
effectuais des stages durant
les vacances. Lorsque je me suis
arrêtée, je me suis sentie perdue.
J’ai éprouvé un mal-être
et ressenti un véritable manque.
Il m’a fallu les opiacés et l’alcool
pour retrouver
un peu de plaisir. »
Karina
« Certaines personnes pensent
que les footballeurs, et même les sportifs,
gagnent beaucoup d’argent.
Mais il faut voir tous les sacrifices qu’ils
font avant ! Pour moi, par exemple,
il était hors de question d’avoir une petite
amie. Parce que je savais qu’il fallait
que je récupère le samedi soir,
quand les autres allaient s’amuser. »
Abam
Remerciements :
- Dr Patrick Aeberhard et Dr Pierre-Henri Brechat, Président
et Rapporteur de la Commission "Activités physiques et
sportives, santé publique, prévention des conduites dopantes"
- Dr Claire Carrier, "Le champion, sa vie, sa mort :
psychanalyse de l'exploit", Bayard, 2002, 550 p.
- Dr Marc Guerin, "Le dopage dans le sport : une aliénation
pour l'homme", Fédération française des clubs omnisports,
2001, 161 p.
- Dr Patrick Laure, "Dopage et société", Ellipses, 2000, 447 p.
- Patrick Magaloff, chargé de mission, Fondation Sport Santé,
CNOSF
- Laureline Mercuri, diététicienne du sport
- Dr Olivier Middleton, chargé de mission, MILDT
- Patrick Mignon, "Le dopage : état des lieux sociologique",
CESAMES, 2002, 99 p.
- Dr Véronique Lebar, médecin conseiller à la DRDJS de Paris
– Ile-de-France
Pour les photos : l’équipe féminine du SDUS Water-Polo Saint-
Denis, Honoré Ataboundio et les boxeurs du Ring de Pantin,
les athlètes de l’INSEP et leurs entraîneurs, Marion Le Moulec
en GRS, l’équipe de football d’Aubervilliers.
Et aussi Tiphaine Canareli, Isabelle Célérier, Philippe Perin,
Anne-Sophie Tudury, Stéphan, Abam, Patrice.
Réalisé avec le soutien
de la Direction régionale
et départementale
du Ministère des sports
(Paris – Ile-de-France)
Conception :
Antonio Ugidos,
Lydie Desplanques
Graphisme :
Mathias Schweizer,
Vincent Perrottet
Photos : Myr Muratet
Copyright :
CRIPS Ile-de-France
2003