« Cette joie affleure aujourd’hui dans l’ordinaire de bien de nos vies et de la vie de ceux et celles avec lesquels elles sont liées par le choix de l’amitié... »

« Tout le reste de notre vie dépend de notre fidélité à cet « être » et « vivre » avec Dieu ».

MOT DU PASTEUR SPIRITUALITÉ SALAM

لقاءاتLa Semaine Religieuse d’Alger - Avril 2018 - 119ème année

Rencontres

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4 � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Editorial4 � � � � � � � �Mots qui deviennent vie nouvelle

5 � � � � � � � � � � � � � � � � � � Mot du Pasteur5 � � � � � Pâques, l’Espérance qui donne soif

10 � � � � � � � � � Les Rameaux à la prison d’El-Harrach

11 � � � � � � � � � � � � � � � � Spécial - Pâques12 � � � � � � � � � � � � � � � Ensemble à El-Biar13 �Pâques à la paroisse St François d’As-

sise de Bordj el Kiffan14 � � � � � � � � � � � � Semaine Sainte à Alger16 � � � � � � � � � � � � � � � � � �Pâques à Blida !17 � � � � � � � � � � � � � � � Paque 2018 à Tizi18 � � � � � � � La fête de Pâques à Boumerdes

19 � � Rencontres interreligieuse autour de Marie

SOM

MA

IRE

23

Mgr Teissier à roMePreMières Pages

Vie du diocèse

NouVelles du diocèse

dossier ceNTral

32 � La « vraie religion » et les harragas33 � � � Tour d’Algérie de cyclisme 2018

35 � � � � � � � � � � � � Nouvelles de Michel36 � Rappel à Dieu du P� Fernand Deli-

gnère37 � � � Mot du Pape François, en com-

munion et prière avec l’Algérie38 � � � Mot du Cardinal PAROLIN, en

communion et prière avec l’Algérie39 � � � � � � � � � � � Calendrier 2017/201840 � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Couverture :40 � � � � � � � � � � � � � � �Mon action de grâces

Vie sPiriTuelle

Vie eN sociéTé

20 � � � � � � � � � � � � � � � � Spiritualité Salam

23 � � � � � � � � � � � � Mgr Teissier à Rome25 � Sr Odette Prévost, martyr de l’Es-

pérance

28 � � Merci, Algérie pour la croissance de ma foi

29 � � � � � � � � � � � � � Gaudete et exsultate

Vie ecclésiale

4 | Rencontres

Éditorial

Nous tous, avons écouté ces mots dans l’homélie pascal de notre évêque:Il est vivant ! Le Christ est vivant ! Il se rend présent et bouleverse la vie de ceux qui, dans la foi, s’ouvrent à sa nouvelle présence…La paix et la joie sont la signature infaillible de sa présence.(p. 5)Qu’est-ce que c’est ce bouleversement dans la vie concrète et ordinaire de notre Eglise ? Cherchons dans ces pages les signes de cette joie et cette paix, de la vie nouvelle de notre communauté chrétienne.La Pâque d’un ami en visite chez nous.En Algérie, il y a vous, qui êtes au quotidien de cette humanité. Présence, humilité, sourire, écoute, pari. … les portes de l’espérance sont ouvertes.À Notre Dame d’Afrique, l’adoration de la croix le Vendredi saint : les gestes ont une signification et le baiser de chacun est abandon dans le mystère de la mort et de la résurrection du Christ. (p. 14)La Pâque de nos frères détenus.À El Harrach détenus de confession chrétienne de nationalités diverses : « L’évêque nous a dit que nous sommes missionnaires-témoins à l’intérieur, ici ». « Cela m’a fait chaud au cœur que l’Eglise pense et vienne jusqu’à nous » « J’ai la paix du cœur, après les temps de visites et de prière ». (p. 10)La Pâque des étudiants.La fête s’est déroulée dans la joie et dans la paix du Christ (p. 18)Une famille algérienne musulmane est venue nous apporter de la nourriture, lors du Vendredi saint. « C’est pour votre fête ». Nous avons trouvé cela très beau (p. 13)Aller à l’église en Ouganda était une routine, pas une vraie découverte de l’amour de Jésus mort sur la Croix pour moi. … Et ici en Algérie la foi est devenue quelque chose d’autre. Quand je dis merci à l’Algérie, c’est pour cette raison. (p. 28)La Pâque d’une nouvelle baptisée.Seigneur, Merci ! Merci pour les 20 ans de cheminement qui m’ont menée vers Toi.Merci pour ces 2 ans de préparation qui m’ont fait définitivement fille de ton Eglise.Seigneur, je Te confie mon bonheur, je Te confie ma famille, mes amis et mon pays, l’Algérie. (p.)La Pâque de l’unité, de l’universalité, de l’amitié.Libanais chrétiens et Libanais musulmans, tournés ensemble vers Marie : pour affirmer que les différences ne sont plus facteurs de division, mais sources d’enrichissement mutuel. C’est toute notre Humanité qui fait un pas en avant. (p. 19)Pour moi être en mission en Algérie, c´était une possibilité de toucher l´universalité de l´Église (p.)La fête pascale est la fête de l’amitié de Dieu. Ce jour béni, Dieu vient habiter chez nous. Invitons-le avec les mots dont, en Algérie, l’on invite un ami à entrer chez soi : « Marhaba bi-k ». (p. 11)

L’équipe de rédaction

«Mots qui deviennent vie nouvelle»

Mot du Pasteur

Rencontres | 5

Homélie à la messe radiodiffusée de Pâques

On peut deviner ce premier matin de Pâques comment s’est répandue la nouvelle par le bouche à oreille, ou le téléphone arabe qui ne s’appelait pas encore ainsi, la nouvelle de l’incroyable surprise de Dieu, l’incroyable merveille de Dieu… Il est vivant ! Le Christ est vivant ! Celui qu’on avait mis en croix, le Crucifié, avec encore les marques de sa Passion se rend présent et bouleverse la vie de ceux qui, dans la foi, s’ouvrent à sa nouvelle présence, une présence au-dedans, à l’intime d’eux-mêmes. Ils sont alors inondés, habités, d’une paix, d’une joie qu’ils n’avaient jamais connue. Aujourd’hui encore, cette paix et cette joie sont la signature infaillible de sa présence, une humble présence, au point qu’elle n’a pas besoin d’être nommée pour être là, comme si elle se présentait parfois incognito. La joie est le cadeau du Ressuscité au monde entier. Ce n’est pas de l’ordre de la sensibilité. On ne se donne pas cette joie. Elle monte du plus profond de l’être et vient irradier toute la personne. Elle est là dans les situations heureuses, mais

Mgr. Paul Desfarges Archevêque d’Alger

Le don de la Joie

6 | Rencontres

Mot du Pasteur

aussi dans les situations difficiles, dans les situations de souffrance, de lutte pour plus de vie, plus de paix, plus de fraternité humaine. Cette joie n’est pas liée à une appartenance religieuse ou philosophique. Jésus en avait déjà parlé lorsqu’il était sur la montagne, s’adressant à ses disciples et à toute la foule rassemblée. Il leur disait : Bienheureux ceux qui ont un cœur de pauvre, bienheureux les doux, les affligés, les miséricordieux, les cœurs droits et purs et les artisans de paix. Joie, joie, pleures de joie, s’exprimait le philosophe Pascal, lors de l’irruption dans sa vie de cette humble

présence. Pâques fait de nous des témoins de la joie, la joie des Béatitudes, joie qui est appelée à se répandre dans tout l’univers. Nous savons ce matin, que cette joie est celle de l’Amour qui transfigure toutes les réalités humaines. Cet Amour c’est Quelqu’un, c’est une Présence. Nous avons exprimé la joie de notre Eglise lorsqu’elle a appris que nos dix-neuf frères et sœurs qui se sont montrés fidèles jusqu’au bout à cet Amour qui a été le secret de leur vie, ont, à cause de cela, été reconnus Bienheureux. La joie dans laquelle ils sont désormais entrés, ils l’avaient déjà éprouvée dans leur vie, nourris par la prière, par le service de leurs frères et sœurs dans le pays de leur cœur, l’Algérie. Ils savaient aussi se nourrir de la joie qu’ils voyaient transparaître dans la vie de tant de gens simples et humbles donnant leur vie au quotidien et qui pour beaucoup ont su eux-aussi donner leur vie au moment de l’épreuve de la décennie noire qui les a emportés. Les uns et les autres ont vécu l’ordinaire de la bonne nouvelle de Pâques, celle qui s’annonce dans toute rencontre vraie, quand le sourire de l’un fait naître le sourire de l’autre, quand la souffrance et l’épreuve de l’un fait communier à la commune fragilité de l’un et de l’autre. Cette joie affleure aujourd’hui dans l’ordinaire de bien de nos vies et de la vie de ceux et celles avec lesquels elles sont liées par le choix de l’amitié et de la fraternité.

Mot du Pasteur

Rencontres | 7

Cette joie, nous a dit Jésus, est aussi promise aux persécutés pour la justice, aux persécutés pour leur foi. C’est donc une joie grave sinon elle serait une insulte pour la vie de tant de personnes qui vivent dans des conditions de guerre, de conflit, de migration, de précarité, de maladie, d’handicap, de captivité. Dans un monde qui voudrait nous dire que la violence a et aura le dernier mot, Pâques est la certitude d’une Présence qui est toujours là et qui permet de continuer à aimer même quand cela ne paraît plus possible. Pâques ouvre un espoir et une espérance car elle atteste de la victoire de l’Amour sur le Mal, de la victoire de l’Amour sur la violence par la Toute-puissance du pardon et de la miséricorde. Des plaies du Crucifiés du Golgotha coule la vie par le pardon qui guérit et rouvre la relation alors que tout paraissait fini. Personne n’est définitivement un ennemi. Par le Dieu Amour qui est à l’origine de chacune de nos vies, chacun est déjà mon frère, ma sœur en humanité. Si les blessures de la vie ont pu casser la relation fraternelle, nous savons par la victoire de Pâques que mon ennemi peut redevenir mon frère quand le travail douloureux, exigeant de la vérité et du pardon ont pu permettre à l’amour de régner à nouveau et refaire la relation. Vous savez que la journée du 16 mai a été instituée par l’ONU journée mondiale du vivre ensemble pour la paix. Cette heureuse nouvelle a été rendu possible par les efforts courageux, patients, tenaces d’un homme de foi entouré de ses compagnons de la Tarîqa Alâwiyya et grâce à l’Etat algérien qui a présenté la demande aux Nations Unies. Nous serons heureux, chrétiens, musulmans et autres serviteurs de la paix de fêter ensemble cette journée pour la première fois. Ce sera une autre manière de célébrer la bonne nouvelle du matin de Pâques qui n’est pas la propriété d’une religion, mais celle des hommes de bonne volonté au cœur ardent. Alléluia ! La Vie a vaincu la mort, l’amour a vaincu la haine. Il est Vivant ! Alléluia !

+ Père Paul

8 | Rencontres

Mot du Pasteur

هبة الفرحعظة قداس عيد الفصح عبر األثير

يمكننا أن نخمن هذا الصباح األول للفصح كيف انتشر الخبر من الفم الى األذن، أو الهاتف العربي الذي لم يكن يدعى هكذا بعد، نبأ مفاجئة اهلل المذهلة، أعجوبة اهلل المذهلة...

إنه حي! المسيح حي! الذي وضعوه على الصليب، المصلوب، مع أيضا عالمات االمه يحضر ويقلب حياة الذين، في االيمان، انفتحوا على حضوره الجديد، حضور في الداخل،في أعماقهم.

إذن هم غارقون، قاطنون، في سالم، في فرح لم يعرفوه من قبل. اليوم أيضا، هذا السالم وهذا الفرح هما توقيع معصوم لحضوره، حضور متواضع،

لدرجة انه ال يحتاج ان يسمىليتواجد هنا، كما لو كان في بعض األحيان متخفيا. الفرح هو هدية القائم من بين األموات للعالم أجمع. ليس من رتبة المشاعر. ال نعطى هذا الفرح. يصعد

من داخل أعماق الشخص ويأتي ليشرقه كامال. هو هنا في الحاالت السعيدة، لكن أيضا في الحاالت الصعبة، في حاالت األلم، الصراع من اجل حياة أكثر، سالم أكثر، المزيد من األخوة

اإلنسانية. هذا الفرح ليس مرتبطا بانتماء ديني أو فلسفي. يسوع تكلم عن هذا عندما كان على الجبل، مخاطبا تالميذه والجموع المحتشدة. كان يقول لهم: طوبى لفقراء النفوس، طوبى

للودعاء، المحزونين، الرحماء، القلوب المستقيمة النقية ولصناع السالم. فرح، فرح، دموع الفرح، كان يعبر الفيلسوف باسكال، عندما اقتحم هذا الحضور البسيط حياته. الفصح يجعل منا

شهود للفرح، فرح الطوباويات، الفرح الذي هو مدعو لكي ينتشر في المسكونة جمعاء. نعلم هذا الصباح، بأن هذا الفرح هو من الحب الذي ينور مظهر كل الحقائق البشرية. هذا

الحب هو شخص، هو حضور. لقد عبرنا عن فرح كنيستنا حين علمت بأن اخوتنا واخواتنا التسعة عشر الذين كانوا أوفياء الى النهاية لهذا الحب الذي كان سر حياتهم، بسبب هذا، تم

االعتراف بهم كطوباويين. الفرح الذي دخلوا فيه االن، قد عاشوه في حياتهم، متغذين بالصالة، وخدمة إخوتهم وأخواتهم في بلد القلب، الجزائر. كانوا يعرفوا أيضا كيف يتغذون من الفرح الذي يرونه يظهر في حياة أناس بسطاء ومتواضعين مقدمين حياتهم كل يوم والذين بالنسبة للكثيرين هم أيضا قد عرفوا كيف يقدموا حياتهم وقت محنة العشرية السوداء التي أخذتهم.

وكل واحد من هم عاش الزمن العادي للبشرى السارة للفصح، الذي يعلن في كل لقاء حقيقي، عندما ابتسامة الواحد تولد ابتسامة االخر، عندما المعاناة والمحنة تشرك في الهشاشة المشتركة

لكل واحد. هذا الفرح يبرز في خير حياتنا وحياة الالئي واللواتي التي حياتنا مرتبطة بهم باختيار الصداقة واألخوة.

هذا الفرح، قال لنا يسوع، موعودة أيضا للذين هم مضطهدين من أجل العدالة، المضطهدين من أجل ايمانهم. اذن هو فرح كبير واال فهو إهانة لحياة الكثير من األشخاص الذين يعيشون في ظروف الحرب، الصراع، عدم األمان، المرض، إعاقة، اعتقال. في عالم يريد أن يقول لنا بأن العنف له وسيكون له الكلمة األخيرة، الفصح هو التأكيد لحضور هو

دائما هنا والذي يسمح بمواصلة الحب حتى عندما يبدو لنا انه لم يعد ممكنا. الفصح يفتح أمل

Mot du Pasteur

Rencontres | 9

ورجاء ألنه يشهد بانتصار الحب على الشر، بانتصار الحب على العنف بقوة قوة المغفرة والرحمة. جروح مصلوب الجلجلة تدفق الحياة بالمغفرة التي تشفي وتفتح من جديد العالقة

حيث كان كل شيء يبدو منتهيا. وال واحد هو عدو لألبد. باهلل محبة الذي هو مصدر لحياة كل واحد فينا، كل واحد هو أصال أخي، أختي في البشرية. لو جراح الحياة استطاعت ان تكسر العالقة األخوية، نعلم بانتصار الفصح بأن عدوي يمكن أن يرجع أخي عندما العمل المؤلم،

المتكلف للحقيقة والمغفرة استطاعا السماح للحب ان يتملك من جديد ويعيد العالقة. أنتم تعلمون بأن يوم 16 ماي قد تم تقريره من طرف األمم المتحدة كيوم عالمي للعيش

المشترك من أجل السالم. هذا الخبر السعيد أصبح ممكنا بالجهود الشجاعة، الصبورة، المثابرة لرجل مؤمن محاط برفاقه من الطريقة العلوية وبفضل الدولة الجزائرية التي قدمت الطلب

لألمم المتحدة. سنكون سعداء، مسيحيين، مسلمين وصناع سالم اخرين باالحتفال معا بهذا اليوم ألول مرة. ستكون طريقة أخرى لالحتفال بالبشرى السارة لصباح الفصح التي ليست ملك

لدين، بل هي لكل البشر ذوو إرادة طيبة وقلب مشتعل. هلليلويا! الحياة انتصرت على الموت، الحب انتصر على الكره. هو حي! هلليلويا!

+ األب بول

10 | Rencontres

Vie du Diocèse

LES RAMEAUX A LA PRISON D’EL HARRACHVisite du P Paul Desfarges à la prison d’El Harach le dimanche des Rameaux.Journée inhabituelle pour 67 détenus de confession chrétienne (60 frères et 7 sœurs), de nationalités diverses, dispersés dans l’Etablissement parmi les codétenus nationaux de confession musulmane.Réactions entendues de quelques Sœurs et Frères : 8 ou 15 jours après la Visite de l’Evêque d’Alger.

· « Dieu merci, nous avons eu une journée exceptionnelle à l’occasion de la visite de l’Archevêque Mgr Paul Desfarges, venu avec nos Aumôniers, Claude et Jacqueline, pour le Dimanche des Rameaux. Nous étions ravis de le voir et revoir pour un certain nombre, ravis de l’entendre nous donner du sens à ce mystère : Acclamation de Jésus 1 jour suivie de sa Passion jusqu’à la mort et la Résurrection. Avec des mots compréhensibles ou traduits : ma situation est mieux supportable. Il nous a dit aussi, que nous étions missionnaires-témoins à l’intérieur, ici ».

· « Cela m’a fait chaud au cœur que l’Eglise pense et vienne jusqu’à nous »· « Merci à l’Evêque, au Père et à la Sœur qui ne nous oublient pas. Merci aussi

au Directeur de la prison, qui a accepté que nous puissions nous réunir à la Salle des Fêtes de l’Etablissement, pour notre prière, car nous étions nombreux »

· « Joie au plus profond de moi, ressentie au moment de la transmission de la paix : en début de chaque rangée le Père Paul posait la main sur l’épaule du 1er avec la parole de Paix donnée. Elle était reçue successivement par chacun personnellement et communiquée au suivant, du même rang. »

· « J’ai la paix du cœur, après les temps de visites et de prière. Pensez aussi à nous à l’extérieur (dans la prière des paroisses). Que Dieu nous protège. »

· « Merci de prier pour nos familles, en particulier pour la mienne qui ne sait pas que je suis en prison depuis 6 mois. »

· « Nous sommes au terme du Carême chrétien. Dieu merci beaucoup ! En prison, j’ai jeûné 40 jours. Dehors, non je n’arrivais pas. J’ai découvert que Dieu m’a donné la force et l’environnement n’a pas mis d’obstacle. »

· « Merci des chocolats… et surtout des petits livrets d’Evangile remis à chacun, ce jour-là… »

· « Moi, catholique, j’ai regretté qu’une célébration Eucharistique n’ait pu avoir lieu, ce jour-là. Mais je sais aussi, qu’une demande a été faite, un jour ou l’autre à la Direction Générale. Sans suite positive. »

Nous avons constaté Claude et moi-même avec l’accueil chaleureux de Père Paul : combien le Personnel Pénitentiaire a su être diligent et heureux de nous faciliter cette rencontre émouvante, joyeuse où ce moment a permis des retrouvailles en fraternité.Un climat de confiance et de respect s’est donné à voir avec des visages apaisés.

Jacqueline au nom de tous, le 9 avril 2018

Spécial

Rencontres | 11

MESSAGE DES ÉVÊQUES D’ALGÉRIE Pâque : Dieu s’invite à notre table

« Il est ressuscité ! », « Il est vivant ! », « Il est vraiment ressuscité ! » La nuit pascale qui vient, des chants de joies vont jaillir de millions de cœurs rassemblés autour d’un feu pour célébrer le feu d’amour qui provient de Dieu envers les hommes. Dans nos paroisses d’Algérie, de Tamanrasset à Alger, d’Oran à Constantine ce feu sera probablement assez discret, peut-être symbolisé de la manière que nous inventerons. Il n’en sera pas moins signe de l’espérance qui est en nous pour les hommes du monde entier et parmi eux, surtout les réfugiés des guerres, les migrants, les prisonniers et les grands malades et tant d’autres dont le Seigneur a entendu les cris lancés vers Lui. « Il est ressuscité ! », « Il est vivant ! », « Il est vraiment ressuscité ! » La nuit pascale qui vient, des chants de joies vont jaillir de millions de cœurs rassemblés autour d’un feu pour célébrer le feu d’amour qui provient de Dieu envers les hommes. Dans nos paroisses d’Algérie, de Tamanrasset à Alger, d’Oran à Constantine ce feu sera probablement assez discret, peut-être symbolisé de la manière que nous inventerons. Il n’en sera pas moins signe de l’espérance qui est en nous pour les hommes du monde entier et parmi eux, surtout les réfugiés des guerres, les migrants, les prisonniers et les grands malades et tant d’autres dont le Seigneur a entendu les cris lancés vers Lui. Il est si difficile aujourd’hui comme hier de nous laisser nourrir d’Espérance, de consentir à participer à la vie de Dieu. Saint Augustin s’interrogeait déjà au 4ème siècle : « Pourquoi la faiblesse humaine hésite-t-elle à croire ce qui arrivera un jour : que les hommes puissent vivre avec Dieu ? » Les Pèlerins d’Emmaüs ont été parmi les tout-premiers à profiter de la compagnie de Jésus ressuscité, à se réjouir de sa présence auprès d’eux. C’est de ce moment dont ils se souvenaient quand ils se sont dit de l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant tandis qu’il nous parlait sur la route et ouvrait nos cœurs à l’intelligence des Écritures ? » (Luc 24, 32)La fête pascale est la fête de l’amitié de Dieu. Ce jour béni, Dieu vient habiter chez nous. Invitons-le avec les mots dont, en Algérie, l’on invite un ami à entrer chez soi : « Marhaba bi-k ».

Les évêques d’Algérie

S P É C I A LPâques

12 | Rencontres

Spécial

Ensemble à El-Biar

Habituellement, l’aumônerie des étudiants d’Alger organise des journées festives pendant des fêtes religieuses où nous nous rassemblons, afin de partager ensemble ces moments conviviaux. De même pour la fête des Pâques de cette année, nous avons eu l’occasion de nous retrouver ensemble à la maison presbytérale d’El Biar, Place Kennedy où la festivité a eu lieu. La journée a spirituellement débuté le matin par la messe célébrée par Père Piero Masolo et animée par les étudiants ensemble avec leur aumônière et une famille « coopérante » italienne. Après la messe, nous avions une pause nous offrant un temps convenable voué aux meilleurs vœux les plus sincères et aux échanges avant que nous ne nous soyons mis à table. Des dialogues enrichissants continuaient durant le repas et même après. Nous n’étions pas seuls, non ! Notre aumônier et sa chère famille ont débarqué pour nous souhaiter joyeuses Pâques. Quelle joie !Enfin, la journée est clôturée par un film à la fois comique et sérieux « Il a déjà tes yeux » traitant de la question de la différence, avant de nous dire au revoir et que chacun de nous rentre chez soi.

Par Jacob Charamba Joseph ,étudiant à Alger

Spécial

Rencontres | 13

Pâques à la paroisse St François d’Assise de Bordj el Kiffan

Un bon nombre de personnes sont venues célébrer le Ressuscité, particulièrement durant ce triduum pascal de cette année. Le jour de Pâques, deux enfants ont été baptisés, Pascaline et Magui-Clara. Pascaline est la fille de Pancras, notre frère « liturgiste ». Ce fut une grande joie de vivre ce moment. Nous transmettons pêle-mêle, plusieurs échanges que nous avons eu spontanément à la fin de notre Eucharistie du jour de Pâques, juste avant l’amitié partagée autour d’une boisson et des gâteaux :

-Michelle : De la Semaine Sainte, j’ai retenu la fraternité, l’amour, le partage et le repas pris avec les plus démunis.-Une autre personne : Malgré les difficultés que nous connaissons en Algérie avec les arrestations, nous avons été nombreux à nous rendre à l’église pendant la Semaine sainte. Nous

avons eu la force et le courage de sortir de chez nous. Et c’était quelque chose de très fort pour moi. Même nous, les étudiants subsahariens, nous nous faisons arrêter. Et la police ne nous croit pas lorsqu’on leur dit qu’on est étudiants.- François : Avant-hier, je suis allé voir en prison des détenus chrétiens du Mali, Cameroun, Nigeria… On a chanté ensemble. Ils jouent parfois au foot. Mais ils ont du mal à s’alimenter. Et ils trouvent le temps long. Ils pensent beaucoup à vous, eux qui sont allés dans cette paroisse. Ils vous demandent de prier pour eux et vous remercient de leur donner de la nourriture. Il faut penser à eux.- Une famille algérienne musulmane est venue nous apporter, de la nourriture, lors du Vendredi saint. « C’est pour votre fête », a t elle dit. Nous avons trouvé cela très beau, même si vendredi est normalement jour de jeûne pour nous.- Une autre personne : Nous avons vécu un chemin de croix avec un support de diapositives. Je préfère de mon côté que nous vivions en marchant, comme dans mon pays au Tchad, mais il faut s’adapter au pays dans lequel nous vivons.-Merci à la chorale. Elle a fait beaucoup d’efforts. C’était très beau pendant la Semaine sainte. Je me suis sentie emportée par l’amour du Christ.

Rapporté par un membre de la communauté

14 | Rencontres

Spécial

Semaine Sainte à AlgerExpérience d’une visite

Dans l’avion de retour sur la France, les nuages ouatés sont propices à la poésie mais aussi aux questions. Comment témoigner en vérité de cette semaine sainte à Alger ?C’est un rite qui prit naissance il y a 3 ans et se perpétue comme si la montée vers Pâques passait obligatoirement par la maison diocésaine, Notre Dame d’Afrique, la Cathédrale mais aussi Tizi-Ouzou, Blida, Bordj ElKiffan, Hussein Dey. Pourquoi l’Algérie, pourquoi sur cette terre ou l’Islam est pivot de vie de ses habitants ?Pour tenter de répondre j’évoquerai un souvenir des années 90. Père Paul, une religieuse dans un village perdu à une centaine de kilomètres de Constantine, dans la chambre dépouillée, la fenêtre ouverte sur les ocres de la montagne proche et le bruit des ruelles, nous prions, Paul dit la messe et là, en ce lieu, dans le saisissement de l’instant, je perçois le monde rassemblé, Dieu présent et à travers Lui l’Eglise universelle. Dans ce village isolé de tout, je tenais un mystère ou du moins j’avançais dans la connaissance du mystère de la communauté des saints. L’émotion du moment, la chaleur, la prière ? Pas seulement mais la prise de conscience qu’à cet instant, dans l’isolement de ce village de montagne le Christ, grâce à Paul, rassemblait au-delà de nous trois, tous les hommes de bonne volonté. L’Eglise, c’était ça. Ce jour-là, je me suis promis de venir régulièrement sur cette terre. Il y a trois ans, Hussein Dey et durant la veillée pascale deux baptêmes, l’année dernière un rassemblement à Tizi Ouzou, cette année Blida et le lavement des pieds,

Spécial

Rencontres | 15

deux baptêmes à Hydra et chaque fois Paul comme Pont (archevêque) entre Dieu et nous approfondissant ce mystère du rassemblement de la communauté des croyants. « L’Eglise participant à l’enfantement de l’humain en toute humanité ». Et puis, il y a plus sur cette terre d’Algérie …Il y a vous, vous lirez ces quelques lignes et qui êtes au quotidien de cette humanité, vous m’accompagnez tout au long de l’année. Présence, humilité, sourire, écoute, pari. J’essaie modestement de vous ressembler. Ici, je pense aux Sœurs de la Maison diocésaine dont l’accueil est connu de tous mais s’y ajoute une dimension de tellement d’amour des autres. Les Sœurs de Belcourt qui me font oublier le « où vivait Camus du touriste de passage» parce que, elles, sont encore dans le temps des habitants de ce quartier, elles ont les yeux heureux, humbles et vivants. Elles font vivre le Royaume sur terre et non l’exil d’un ailleurs… grâce à elles les portes de l’espérance sont ouvertes.Il y a ces étudiants rencontrés lors de la messe chrismale, Blida, Notre Dame d’Afrique qui symbolisent encore ce mystère du rassemblement des chrétiens. Eux aussi montent vers Pâques et tous participent au souvenir du dernier repas du Christ : « en mémoire de moi ».Nous accomplissons donc mon épouse et moi cette prophétie qui prend tout son sens et il ya comme une jubilation à réaliser dans l’eucharistie la réalisation des paroles : ceci est mon sang, ceci est mon corps. Il y a Saint Augustin avec les prêtres âgés, mémoires de l’Eglise d’Algérie et comme le dirait Monseigneur Tessier à travers leur sacerdoce, cette recherche de solidarité spirituelle entre chrétiens et musulmans qui a toujours primé sur les craintes du danger. Ils sont pour la plupart toujours restés fidèles au diocèse d’Alger. Lors de la messe de Pâques, quelqu’un a rappelé que le père Julien allait avoir 80 ans. Sa vie est histoire de Kabylie, de montagnes et de terres d’oliviers, de familles musulmanes, de pères blancs et ses yeux bleus, un espace méditerranéen où de temps en temps les pirates étaient nombreux. Il y a ces fidèles à Notre Dame d’Afrique pour l’adoration de la croix le Vendredi saint. Les gestes ont une signification et le baiser de chacun est abandon dans le mystère de la mort et de la résurrection du Christ. Les ex-voto des murs, un murmure de prières humbles. Cette phrase : « Notre dame d’Afrique priez pour nous et pour les musulmans. » Les 19 martyrs ont scellé cette invocation à la Vierge en versant leur sang unis aux milliers de frères et sœurs algériennes qui eux aussi, ont donné leur vie. Avais-je imaginé dans ce petit village de la région de Constantine il y a plus de 25 ans que je poursuivrai l’approfondissement de ce mystère du rassemblement de la communauté des saints, solidarité à travers l’espace et le temps. Merci Paul mon ami, merci à vous que j’ai rencontrés, merci de nous accueillir depuis 3 ans à Alger.

Bernard. A. avril 2018

16 | Rencontres

Spécial

Pâques à Blida !

Christ est ressuscité Alléluia Alléluia !!! Il est vraiment ressuscité Alléluia Alléluia !!! C’est ainsi que nous répondions, nous fidèles de la paroisse Saint Charles Borromée de Blida quand le père Kaboré, curé de ladite paroisse clamait d’une haute et impétueuse voix la résurrection du Christ ! Enfin la fête de Pâques ; fête que nous attendions impatiemment au bout de 40 jours durant lesquels les maîtres mots étaient Prière, Partage et Pénitence les 3P disait le père Kaboré. Comme à l’accoutumée notre paroisse n’a pas dérogé à son habitude qui était celle d’allumer un grand feu au milieu de la cours et à partir de là, faire une procession avant de rejoindre l’église. Ce feu nouveau était ensuite partagé entre les paroissiens par le biais de bougies et tous ensembles, nous convergions vers l’église. Cette image était de loin la plus belle de la soirée. Et le reste de la soirée fut tout aussi magnifique. Il eut 07 lectures qui ont été faites en portugais, français, anglais vu la diversité linguistique et culturelle de notre belle communauté. La célébration pascale fut très belle et se termina en beauté. Après la messe nous nous dirigeâmes au foyer où de bons plats appétissants nous attendaient. Ils avaient été préparés dans la matinée avec soin et amour par des paroissiennes dévouées à la tâche. Toute la communauté était réunie pour célébrer la nuit de Pâques. La fête fut belle et les cœurs comblés de paix et d’amour. Le lendemain nous eûmes aussi une belle célébration avant de nous dire au revoir. Pâques 2018 à Blida fut une très belle expérience et tout cela ne serait possible sans la grâce et la miséricorde du Ressuscité ! Mille fois merci Jésus ! Christ est ressuscité Alléluia Alléluia ! Il est vraiment ressuscité Alléluia Alléluia !

ANA Wendn’touin Nadine Etudiante, Blida

Spécial

Rencontres | 17

Paque 2018 à Tizi, invitation a une prise de conscience

La célébration pascale est l’un des moments le plus importants de l’Eglise Catholique Romaine car elle marque le renouvellement de la nouvelle alliance conclu entre le créateur (DIEU) et la création (Les Hommes). En effet, cette alliance conclue ne se fait pas comme les précédentes à travers un arc en en ciel ( au temps de Noé), avec un agneau (comme au temps d’Abraham) mais avec son Fils unique (le Christ) il n’ya pas plus belle forme d’amour.

Cette célébration a un goût tout particulier pour nombre de jeunes de cette communauté qui, à l’exemple du Christ sont à Tizi, envoyés par leurs parents en mission. Oui ils sont nombreux qui sont loin des familles et qui n’ont pour seul motif d’encouragement : accomplir ce pourquoi les parents ont fait tant de sacrifices c’est-à-dire décrocher leurs diplômes. Alors il faudra s’armer de courage et d’endurance. Même le Christ, le soir de sa passion fut envahi par la peur, la tentation de désobéir tellement il est difficile de voir ceux qui vous adulaient hier vous renier aujourd’hui ; mais il a su rester fort et trouver réconfort et, sa foi et sa confiance envers son Père qui l’a envoyé sont suffisantes pour revivifier. Eh oui nous sommes aussi saisis par le découragement, envahi par la peur mais seule la Foi et le souci de faire la volonté de nos parents sauront être des sources d’encouragement.

Cette pâque marque donc pour beaucoup, le début d’une vie nouvelle, la mise à l’épreuve dans notre vie Chrétienne mais aussi et surtout l’avancée vers « le Golgotha » de chacun de nous qui sera symbolisé de diverse manière. D’où la particularité de cette célébration qui nous invite à une prise de conscience quant aux sacrifices que chacun de nous devra opérer à son niveau qui fera sans doute honneur aux parents mais aussi et surtout devra contribuer à glorifier l’Eternel.

Par Christelle,étudiante àTizi

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Spécial

Un moment de foiLa fête de Pâques à Boumerdes

Elle a débuté à 17h30 par l’arrivée des étudiants. Et à 18h00, on a commencé avec la célébration de la messe avec l’effectif de soixante-dix personnes. Un effectif très important par rapport aux années antérieures. La messe a été accompagnée par nos frères et sœurs de la communauté Evangélique, qui ne cesse de nous aider à chaque fois pendant ces moments joyeux ou difficiles. La fête

de Pâques à Boumerdes, a pris fin à 22h00 par un repas, sans oublier la présence de Père Césare Baldi et de quelques étudiants subsahariens musulmans, venus pour partager ensemble ce moment important de notre foi chrétienne, de fêter ensemble la résurrection de notre Seigneur Jésus Christ. La fête s’est déroulée dans la joie et dans la paix du Christ. Vive la foi chrétienne et vive l’Eglise d’Algérie.

Par Gildas étudiant à Boumerdès

Rencontres | 19

Vie Ecclésiale

RENCONTRE INTERRELIGIEUSE AUTOUR DE MARIE

Fête de Marie au Liban

Nous reproduisons ci-dessous, l’intervention du P. Christian Reille faite à l’occasion d’une rencontre interreligieuse autour de Marie qui a lieu tous les ans au Liban. A cause de la célébration des Rameaux, ce texte n’a pu être prononcé que le 26 mars au lieu du 25 mars prévu initialement.La célébration s’est déroulée au Palais Présidentiel à Baabda. Elle rassemblait environ 300 personnes, des personnalités religieuses chrétiennes et musulmanes, et des responsables d’associations humanitaires où collaborent des chrétiens et des musulmans. La célébration comportait des témoignages, des chants chorals, des prières, alternativement chrétiens et musulmans. Tout a été fait en arabe, sauf cette intervention.

Chers amis Libanais, chrétiens et musulmans, je veux vous dire les richesses que j’ai trouvées pendant les 48 années que j’ai passées en Algérie, vivant et travaillant avec des Algériens musulmans, moi seul chrétien parmi eux, venant du pays qui les avait colonisés. Je travaillais à l’Université de Constantine, en ce pays qui, en 1970, était en recherche d’un avenir nouveau. Étudiants et jeunes enseignants étaient engagés dans la construction du pays, avec une conviction tenace, forte et profonde. J’ai été touché par la foi qui les habitait… Suite à la page 23

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Dossier Central

Intimité avec Dieu

L’intimité avec Dieu est l’âme de la vie communautaire. Nous sommes une communauté de contemplation, d’unité et d’évangélisation. Nous essayons d’équilibrer concrètement la vie d’intimité profonde avec Dieu, la vie fraternelle et le service dans la Vigne du Seigneur. L’intimité avec Dieu est la source et le soutien de toute la vie communautaire. Tout le reste de notre vie dépend de notre fidélité à cet « être » et « vivre » avec Dieu. Il devra y avoir une ardeur toute spéciale, de la part de la formation et dans la vie communautaire, pour développer et soutenir la vie d’intimité avec Dieu. A partir du moment où elle constitue une caractéristique essentielle de notre vocation, elle doit être cultivée et développée en chacun des membres de la communauté. Etre avec Dieu se traduit par de profonds moments de prière personnelle, de prière communautaire, d’étude de la Parole, l’Eucharistie, les enseignements, le chapelet, intercalés dans la vie fraternelle et la vie apostolique. Nous pourrons ainsi faire en sorte que notre vie soit prière, puisque cela n’est possible que lorsque nous avons la prière dans notre vie.

t

Avril 2018 -119ème année

spiritualitéSalamTout le reste de notre vie dépend de notre fidélité à cet « être » et «

vivre » avec Dieu.

Rencontres | 21

Dossier Central

Contemplatifs dans l’action

L’atelier de Dieu est la vie, mais il est fondamental de maintenir jaillissante la source de la grâce, afin que l’homme nouveau puisse se former, dominer et vaincre. Jésus Christ était un contemplatif dans l’action. Jésus avait, seul, de longs et intenses moments d’intimité profonde avec le Père (cf. Lc 5,16). Notre vocation ne pourra exister que si elle est fondée dans une vie de prière enracinée dans ces moments d’intimité.En vivant cet appel à la prière, le Seigneur nous donne le chemin de l’amour sponsal (cf. Lc 7,36-50). Indépendamment de notre forme de vie, nous sommes appelés à être des âmes épouses de Jésus Christ. Cela constitue le fondement de notre spiritualité. La Paix (Shalom !) que le Seigneur veut nous donner et faire jaillir à travers nous est le fruit de cet amour inconditionnel, enflammé et authentique envers Bien-Aimé de nos âmes et envers sa Très Sainte Volonté.Comme Jésus, nous approfondissons de vivre aussi l’intimité avec le Père dans toute notre vie et dans notre service. Aussi bien dans le travail que dans la fraternité, notre pensée et notre cœur doivent être unis au Sien. Ainsi l’Esprit nous forme en Jésus Christ. Nous devons porter Sa présence continuellement dans nos vies, cherchant toujours à avoir le nom de Jésus et de Marie sur nos lèvres et dans nos cœurs. Dans cette présence, nous trouvons la force d’unir notre foi à notre vie. « De cette façon, nous unirons contemplation et action, c’est-à-dire que nous serons toujours contemplatifs, que ce soit dans les moments de prière profonde, seul ou communautairement, ou en portant cette présence de Dieu dans nos activités quotidiennes, tout aussi ardues et pleines de défis qu’elles soient. » (Statuts de la communauté Salam)

Alors, c’est cette vie de prière, de contemplation, d’intimité avec Dieu que nous sommes appelés à vivre et à partager avec nos frères en Algérie, se concrétise dans

des activités, tels comme des groupes de prière de louange, veillé d’adoration, 1000 « Je vous Salue

Marie, », le Siege de Jéricho etc. Cette année consacrée à la prière nous rappelle notre vocation première : jeune

au milieu des jeunes, être disciple et ministre de la paix, cette paix qui vient de notre vie d’intimité avec Dieu, de notre

vie de prière.Pour tout cela, nous sommes heureux de pouvoir collaborer davantage dans la vie de notre Eglise.

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Vie Ecclésiale

Je découvrais au fond d’eux-mêmes une soumission, un «islam», une patience, un «sabr», un calme, une persévérance, qui rendait leur action plus sûre parce qu’elle reposait sur un Autre plus grand qu’eux. Et j’étais émerveillé du roc sur lequel ils s’appuyaient. Un été, de jeunes enseignants, estimant le niveau des étudiants

insuffisant, décidèrent de donner gratuitement des cours supplémentaires. Les deux mois de vacances sont devenus une grande école de rattrapage. Moi, jeune chrétien en recherche, je partageais l’espérance d’hommes religieux, différents de moi, non plus concurrents, mais rejoignant mon désir d’un monde où l’homme prend toute sa dimension. Dieu façonne le cœur de l’homme pour faire de notre terre une maison commune et fraternelle. Cette expérience m’a transformé. Des hommes et des femmes d’une autre tradition m’ont révélé un visage de Dieu dont je ne soupçonnais pas la beauté.

Aussi lorsque je vous vois aujourd’hui, Libanais chrétiens, soutenus par vos Églises, et Libanais musulmans accompagnés de vos responsables, vous tourner ensemble vers Marie dans le palais de votre Président, je suis fasciné. C’est peut-être la première fois dans l’histoire de l’Humanité, qu’un pareil élan prend corps chaque année depuis 10 ans avec une telle ampleur : des hommes et des femmes de traditions religieuses différentes se retrouvent publiquement pour prier côte à côte et affirmer que les différences ne sont plus facteurs de division, mais sources d’enrichissement mutuel. C’est toute notre Humanité qui fait un pas en avant. P. Christian R.

Suite de la page 18

Rencontres | 23

Vie Ecclésiale

Mgr Teissier à RomeHommage aux 19 religieux tués et à la lutte des Algériens

Lors de la conférence donnée par Mgr Teissier. D. R. De Rome, Mourad Rouighi – La bibliothèque prestigieuse de l’Institut pontifical d’études arabes et d’islamologie, située dans le Transtevere, à Rome, conviait hier soir une brochette d’invités, des diplomates, dont l’ambassadeur d’Algérie à Rome, Abdelhamid Senouci Bereksi, des personnalités de milieux divers et des étudiants, à assister à une conférence-débat animée par l’archevêque émérite d’Alger, Mgr Henri Teissier ; une soirée de partage, de recueillement et de communion.Pendant plus d’une heure, face à une salle attentive et enthousiaste, Mgr Teissier a pu rappeler ses fondamentaux, ses «options» qu’il propose à l’Algérie, son Algérie, et à tous ses amis, pour les années à venir. Eglise d’Algérie ou église algérienne

Certes, l’Eglise a eu dès 1830 partie liée avec le processus de colonisation puis a fini par accompagner celui de la décolonisation. Durant ces 130 ans, elle a été essentiellement et dans sa partie la plus substantielle une Eglise liée aux populations coloniales, pour opérer un tournant décisif en 1954 avec Mgr Etienne Duval qui se prononça en faveur de l’autodétermination du peuple d’Algérie. Ce qui lui valut la haine des colons français de l’époque. Il reçut à l’Indépendance la nationalité algérienne en reconnaissance de ses positions et de son soutien à la liberté du peuple algérien. Durant ses homélies, il assenait aux récalcitrants et aux jusqu’au-boutistes que «nous comptons communier en paix avec les musulmans qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant… Même si, par le passé, de nombreuses inimitiés se sont manifestées entre les chrétiens et les musulmans, nous vous invitons tous à oublier et à vous engager vers la compréhension mutuelle, à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté». Le tout dit en 1956 !Avec Mgr Teissier, également algérien, l’Eglise se veut avant tout algérienne, très

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Vie Ecclésiale

proche des populations, dont elle veut partager les joies et les espoirs, mais aussi les douleurs et les souffrances.

Les années du terrorisme aveugle scelleront définitivement cette intégration voulue de part et d’autre, et verra nombre d’Algériens musulmans défendre leurs frères en humanité, les chrétiens, contre cette folie meurtrière qui a failli emporter avec elle tout le patrimoine civilisationnel de ce pays.De même, Mgr Teissier, au plus fort des massacres, fut résolu dans son choix de rester en Algérie, à rester solidaire de ces hommes et de ces femmes qui étaient ses amis, les confrères, ses voisins, les collègues, les connaissances de longue date. «On n’abandonne pas ceux qu’on aime !», a-t-il dit, au bord des larmes.En excellent arabophone, très fin connaisseur de la culture arabe et de l’islam, il sait que cette dérive est une anomalie passagère que ne saurait accepter le peuple de cette Algérie, si attaché à sa vocation plurielle. Et pour y parvenir, point besoin de solutions miracle : «Il nous faut tous sortir des clivages dans lesquels on est enfermés. Vision coloniale, vision chrétienne, vision musulmane, vision des pays riches et des pays pauvres, vision des égoïsmes et des privilèges. Faire disparaître toutes ces visions pour reconnaître une humanité plurielle.»

A cet effet, l’accord donné par les autorités algériennes pour la célébration de la prochaine béatification des 19 religieux morts durant les années 1990 et qui aura lieu à Oran au mois de septembre, est, selon Mgr Teissier, l’occasion de rendre hommage au sacrifice de tant d’Algériens qui, au prix de leur vie, ont sauvé ce pays. Il ne s’agit pas d’opposer les mémoires, bien au contraire, mais d’honorer à travers eux les souffrances de 35 millions d’Algériens durant cette époque.

Prenant la parole au terme de l’intervention de Mgr Teissier, l’ambassadeur d’Algérie à Rome a remercié l’ancien archevêque d’Alger pour son témoignage poignant et son action éminemment patriotique et a surpris l’assistance en faisant don au religieux algérien et à l’Institut pontifical d’études arabes et d’islamologie (Pisiao) de deux tableaux, œuvre d’une artiste italienne férue de calligraphie arabe, figurant deux célèbres Algériens ayant marqué deux époques différentes, saint Augustin et l’Emir Abdelkader, fondateur de l’Etat algérien moderne.Un geste qui a beaucoup ému Mgr Teissier, qui a rappelé en quelques mots la grandeur d’âme du noble émir hachémite qui, bien que chassé de son propre pays par un pouvoir qui se disait chrétien, se distingua en 1860 à Damas en sauvant les vies de ses frères en humanité, chrétiens, persécutés en raison de leur foi.

Mars 23, 2018 - 7:40Kenzi Adam

Rencontres | 25

Vie Ecclésiale

Odette Prévost, martyre de l’EspéranceCommuniqué des petites soeurs du Sacré Cœur de Charles de Foucauld au sujet de labéatification de Sr Odette Prévost (1932/1995), l'une des dix neuf religieux/ses catholiquesassassinés en Algérie par des groupes terroristes.

Il est bien connu de tous ceux qui ont suivi le processus de béatification que notrecongrégation des Petites Sœurs du Sacré-Cœur, de Charles de Foucauld, ne la souhaitaitpas, mais nous avons toujours voulu rester solidaires du groupe des congrégationsconcernées.

Plusieurs raisons ont motivé ce non-souhait de la béatification. Les deux motivations les plusconnues sont le sort de tout le peuple algérien, et notre désir de discrétion, en lien avecnotre vocation à la suite de Charles de Foucauld. La troisième, la moins connue, et qui« comme prieure » m’a toujours tenue à cœur, c’est que dans l’attentat qui a coûté la vie àOdette, il y avait aussi Chantal, l’unique rescapée d’un attentat contre des religieux de cettepériode. C’est de l’ordre du miracle qu’elle en soit sortie vivante, ainsi que la manière dontelle a pu intégrer cet attentat dans sa vie, même si son corps et son être en resterontmarqués à jamais.

Puisque le titre de « martyr » est incontournable dans la béatification, pour nous Odette seraMartyre de l’Espérance, de « l’Espérance du Salut ». C’est en lien direct avec la réalité de ceque fut sa vie et sa vocation de petite sœur du Sacré Cœur, de Charles de Foucauld, etqu’elle a vécu ces   trois numéros de nos constitutions, qui nous ont toujours marquéesprofondément :

« Elles "font du salut des hommes l'œuvre de leur vie"en se laissant sauver elles-mêmes,avec un peuple en marche,dans la conscience des liens profondsqui unissent tous les hommes entre eux dans le Christ. » (N°11)

« Les petites sœurs sont envoyées aux hommes les plus éloignés, […] pour vivre, avec eux, l’espérance du salut. Elles n'ont pas d'autre œuvre à réaliser dansl’Eglise. (N°50) 

« Leurs propres faiblessesreconnues devant leurs frères et livrées à Jésusseront signes d’espérance pour les pauvres. » (N°74)

Odette était douée intellectuellement, très pédagogue et généreuse   ; elle a aidé de

ODETTE PRÉVOST, MARTYRE DE L’ESPÉRANCE

Odette Prévost, martyre de l’Espérance — Ass... https://saint-denis.catholique.fr/actualites/odet...

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Vie Ecclésiale

nombreux enfants et jeunes pauvres du quartier dans leurs études, avec l’espoir qu’ils s’ensortent dans leur vie…La rencontre avec l’Islam a marqué profondément son cheminspirituel.     Odette était aussi connue comme ayant une personnalité forte, avec untempérament plutôt difficile.  Elle portait en elle, comme chacun de nous, les blessures deson histoire qui faisaient d’elle une femme, inquiète, n’ayant pas très confiance en elle….mais« habitée par Quelqu’un qui la conduisait.» [1]  

Lors des deux dernières années, dites « les années noires », Odette entrera davantage, dansune évolution intérieure d’apaisement qui a été bien remarquée par tous ceux qui l’ontcôtoyée. Deux facteurs ont contribué à cela :

- Le travail de connaissance sur elle et son histoire, en communauté et poursuivipersonnellement. Elle l’a vécu comme un travail de libération intérieure

- La situation tragique du peuple algérien et le discernement demandé parMonseigneur Teissier à tous les religieux présents en Algérie de « rester ou partir » l’ontcentrée sur les points essentiels de sa vie et de sa vocation à la suite de Jésus,spécialement dans sa dimension eucharistique.

Odette tout au long de sa vie a dû apprendre à espérer en elle-même, de la même manièrequ’elle a appris à espérer dans le peuple algérien, raison pour laquelle elle a choisi de resterdans ces circonstances dangereuses. Croire dans les autres, croire en soi et ne pasdésespérer, c’est souvent de l’ordre du martyr  quotidien dans nos vies…

Finalement la sainteté et le bonheur des béatitudes, n’est-ce pas cela avant tout autrechose ? Croire en Celui qui espère en nous, si nous Le laissons faire et agir sans cesse ennous, malgré « les travers » de nos tempéraments et les situations chaotiques du peuple etde la société où nous vivons ?   

Etre témoin de l’Espérance en Christ Ressuscité, ne signifie pas être délivré de touteinquiétude face à l’avenir. C’est parce qu’Odette était de nature inquiète que nous mesuronsdavantage l’importance qu’a pu avoir durant ses dernières années, la prière qu’elle portaitsur elle, comme un viatique, au moment de l’attentat :

« Vis le jour d’aujourd’hui, Dieu te le donne, il est à toi.Vis le en Lui.

Le jour de demain est à Dieu, Il ne t’appartient pas.Ne porte pas sur demain le souci d’aujourd’hui.

Demain est à Dieu, remets-le-Lui.Le moment présent est une frêle passerelle.

Si tu le charges des regrets d’hier,de l’inquiétude de demain,

la passerelle cède et tu perds pied.Le passé ? Dieu le pardonne.

L’avenir ? Dieu le donne.Vis le jour d’aujourd’hui en communion avec Lui

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nombreux enfants et jeunes pauvres du quartier dans leurs études, avec l’espoir qu’ils s’ensortent dans leur vie…La rencontre avec l’Islam a marqué profondément son cheminspirituel.     Odette était aussi connue comme ayant une personnalité forte, avec untempérament plutôt difficile.  Elle portait en elle, comme chacun de nous, les blessures deson histoire qui faisaient d’elle une femme, inquiète, n’ayant pas très confiance en elle….mais« habitée par Quelqu’un qui la conduisait.» [1]  

Lors des deux dernières années, dites « les années noires », Odette entrera davantage, dansune évolution intérieure d’apaisement qui a été bien remarquée par tous ceux qui l’ontcôtoyée. Deux facteurs ont contribué à cela :

- Le travail de connaissance sur elle et son histoire, en communauté et poursuivipersonnellement. Elle l’a vécu comme un travail de libération intérieure

- La situation tragique du peuple algérien et le discernement demandé parMonseigneur Teissier à tous les religieux présents en Algérie de « rester ou partir » l’ontcentrée sur les points essentiels de sa vie et de sa vocation à la suite de Jésus,spécialement dans sa dimension eucharistique.

Odette tout au long de sa vie a dû apprendre à espérer en elle-même, de la même manièrequ’elle a appris à espérer dans le peuple algérien, raison pour laquelle elle a choisi de resterdans ces circonstances dangereuses. Croire dans les autres, croire en soi et ne pasdésespérer, c’est souvent de l’ordre du martyr  quotidien dans nos vies…

Finalement la sainteté et le bonheur des béatitudes, n’est-ce pas cela avant tout autrechose ? Croire en Celui qui espère en nous, si nous Le laissons faire et agir sans cesse ennous, malgré « les travers » de nos tempéraments et les situations chaotiques du peuple etde la société où nous vivons ?   

Etre témoin de l’Espérance en Christ Ressuscité, ne signifie pas être délivré de touteinquiétude face à l’avenir. C’est parce qu’Odette était de nature inquiète que nous mesuronsdavantage l’importance qu’a pu avoir durant ses dernières années, la prière qu’elle portaitsur elle, comme un viatique, au moment de l’attentat :

« Vis le jour d’aujourd’hui, Dieu te le donne, il est à toi.Vis le en Lui.

Le jour de demain est à Dieu, Il ne t’appartient pas.Ne porte pas sur demain le souci d’aujourd’hui.

Demain est à Dieu, remets-le-Lui.Le moment présent est une frêle passerelle.

Si tu le charges des regrets d’hier,de l’inquiétude de demain,

la passerelle cède et tu perds pied.Le passé ? Dieu le pardonne.

L’avenir ? Dieu le donne.Vis le jour d’aujourd’hui en communion avec Lui

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Si nous n’avons pas souhaité cette béatification, nous la recevons aujourd’hui avecreconnaissance, comme un signe que Dieu nous envoie à nous, les Petites Sœurs du SacréCœur, de Charles de Foucauld, pour continuer à vivre notre vocation de guetteurd’Espérance dans nos propres histoires personnelles, de congrégation et de la société oùnous vivons …… Et cela en communion avec tant d’hommes et de femmes qui vivent dediverses manières cette vocation de guetteur d’Espérance dans leur propre vie et dans lasociété.

Isabel Lara Jaen,Prieure des Petites Sœurs du Sacré Cœur, de Charles de Foucauld

[1] Témoignage de Chantal Galicher

19 religieux et religieuses assassinés en Algérie, entre 1994 et 1996, reconnus martyrs

A voir sur KTO Vendredi 9 mars à 20h40Emission Sans Langue de Buis : Les Martyrs d'Algérie

Dialogue entre les invités du plateau et Mgr Jean-Paul Vesco, évêque d'Oran

Odette Prévost, martyre de l’Espérance — Ass... https://saint-denis.catholique.fr/actualites/odet...

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Vie Spirituelle

Merci, Algérie pour la croissance de ma foi

Témoignage

A mon arrivée en Algérie, j’ai vu qu’il n’y avait aucun espoir pour moi. Même dans mon propre pays, l’Ouganda, la vie est très difficile parce que c’est un pays pauvre. Dans tous les pays, il y a du positif et du négatif. Mais l’Algérie me semblait différente…Avec mes lèvres, je pouvais remercier l’Algérie parce qu’elle me donnait une formation universitaire, mais dans mon cœur, je ressentais un fardeau et j’ai continué les études je dirais physiquement, mais pas avec tout mon être.Depuis l’enfance, j’ai été près de l’église, né catholique, dans l’espoir de mourir catholique ! Mais aller à l’église en Ouganda était une routine, pas une vraie découverte de l’amour de Jésus mort sur la Croix pour moi. J’allais à l’église pour faire plaisir aux autres, la famille, les amis... Et ici en Algérie la foi est devenue quelque chose d’autre. Quand je dis merci à l’Algérie, c’est pour cette raison.Au début, l’étude de la langue française m’a découragé. Je l’ai trouvé difficile, je voulais tout quitter, mais un prêtre m’a dit de ne pas renoncer. Je n’avais pas une ambassade en Algérie où me réfugier. Je me disais que les Algériens ne m’aimaient pas parce que j’étais chrétien et noir et ils n’avaient pas besoin de visa pour mon pays. Je ne pouvais pas trouver de l’amitié même en d’autres, j’avais peur : ils penseraient que je cherchais des visas étrangers ou de l’argent. Les portes étaient toutes fermées pour moi. Il ne restait que l’Eglise et ses portes se sont ouvertes pour moi le 24 juillet passé. Alors j’ai décidé de rester. Avec trop de problèmes et de difficultés, j’ai cherché refuge en Jésus dans la prière. J’ai senti que sans lui, j’aurais été mort, je me suis attaché à lui et il est devenu mon défenseur, directement ou par l’intermédiaire des prêtres et des religieuses. Il m’a aidé à résoudre certains problèmes difficiles et il a réussi là où d’autres ne pouvaient pas !L’Algérie a lentement commencé à me plaire. Ce sont les difficultés rencontrées en Algérie qui m’ont incité à chercher Jésus, mais l’important, c’est de ne pas rester avec lui seulement si tout va bien. Non, pas juste au moment où j’en ai besoin. Maintenant Dieu est très présent dans ma vie quoiqu’il arrive ! Que les choses aillent bien ou mal !Lorsque je me réveille ou que je m’endors, je remercie Dieu pour son amour et la sécurité, qu’il m’a donné. Avec Dieu, l’Algérie est devenue pour moi un beau pays et les obstacles que j’avais connus ont été largués.Je souhaite la paix à vous tous.

Richard Oparwoth

Rencontres | 29

Vie Spirituelle

Après l’Église en sortie d’Evangelii gaudium, l’Église de la miséricorde d’Amoris laetitia, voici donc l’Église de la sainteté. Dans l’exhortation apostolique Gaudete et exsultate, rendue publique hier au Vatican, le pape François dessine en effet une Église tout entière appelée à être un « peuple saint », dans la logique du concile Vatican II et de sa redécouverte de la vocation universelle à la sainteté.Dieu « veut que nous soyons saints et il n’attend pas de nous que nous nous contentions d’une existence médiocre, édulcorée, sans consistance », affirme d’emblée François qui, au long des 113 pages de son texte n’hésite pas à fréquemment tutoyer son lecteur pour mieux insister sur le caractère très personnel de son exhortation à la sainteté. « Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec amour et en offrant un témoignage personnel dans nos occupations quotidiennes, là où chacun se trouve », martèle-t-il dans ce texte au ton très positif et titré, une nouvelle fois sur la joie (1), envisagée comme le fruit de la réponse de chacun à sa vocation propre. « N’aie pas peur de la sainteté : elle ne t’enlèvera pas les forces, ni la vie, ni la joie, insiste-t-il. C’est tout le contraire, car tu arriveras à être ce que le Père a pensé quand il t’a créé et tu seras fidèle à ton propre être. »Pour autant, il ne s’agit pas ici d’un « traité sur la sainteté » : François s’en défend dès la première page. Ce qui l’intéresse, c’est de montrer que chaque chrétien peut répondre – « chacun dans sa route », selon les mots du Concile – à l’appel de Dieu à être un saint. La sainteté qu’il décrit est donc humble et simple. C’est « la sainteté de la porte d’à côté », celle des « petits gestes », celle des Béatitudes de l’Évangile pour lesquelles il propose une lecture exigeante,

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Vie Spirituelle

rappelant combien elles vont « vraiment à contre-courant de ce qui est habituel, de ce qui se fait dans la société ». « Au point de nous transformer en sujets qui interpellent la société par leur vie, en personnes qui dérangent », ajoute-t-il, sans exclure la possibilité de la persécution.

Rejetant « les idéologies qui mutilent le cœur de l’Évangile », il met en garde contre l’oubli de « l’union intérieure » avec Dieu, au risque de transformer le christianisme en « une espèce d’ONG », comme contre « ceux qui vivent en suspectant l’engagement social des autres, le considérant comme quelque chose de superficiel, de mondain, de laïcisant, d’immanentiste, de communiste, de populiste ». Car pour François, le « grand critère » est bien l’appel du Christ « à le reconnaître dans les pauvres et les souffrants ». C’est là où « se révèle le cœur même du Christ, ses sentiments et ses choix les plus profonds, auxquels tout saint essaie de se conformer ». « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli, nu et vous m’avez vêtu, malade et vous m’avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir » (Matthieu 25, 35-36).Sur ce point, le pape n’hésite d’ailleurs pas, de manière inhabituelle, à engager toute l’autorité pontificale : « Vu le caractère formel de ces requêtes de Jésus, il est de mon devoir, en tant que son vicaire, de supplier les chrétiens de les accepter et de les recevoir avec une ouverture d’esprit sincère, sine glossa, autrement dit, sans commentaire, sans élucubrations et sans des excuses qui les privent de leur force. » Manière pour lui, aussi, de réintroduire le thème de la miséricorde, « le cœur battant de l’Évangile », répète-t-il, et de replacer donc Gaudete et exsultate dans la droite lignée d’Evangelii gaudium et d’Amoris laetitia.Décrivant d’abord la sainteté comme un chemin de transformation, il réitère sa mise contre les « deux ennemis subtils de la sainteté », « deux falsifications de la sainteté qui pourraient nous faire dévier du chemin : le gnosticisme et le pélagianisme ». Reprenant

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la récente lettre de la Congrégation pour la doctrine de la foi Placuit Deo, il met notamment en garde contre « les nouveaux pélagiens » qui « consacrent leurs énergies et leur temps » à « l’obsession pour la loi, la fascination de pouvoir montrer des conquêtes sociales et politiques, l’ostentation dans le soin de la liturgie, de la doctrine et du prestige de l’Église, la vaine gloire liée à la gestion d’affaires pratiques, l’enthousiasme pour les dynamiques d’autonomie et de réalisation autoréférentielle », au risque de faire de l’Église une « pièce de musée » ou « la propriété d’un petit nombre ».Si, à la suite de saint Thomas d’Aquin, il rappelle que « le culte qui plaît à Dieu (…), ce sont les œuvres de miséricorde plus que les actes de culte », François ne rejette évidemment pas la prière et le culte comme chemin de sainteté. Au contraire : face à « un consumérisme hédoniste », « à l’immanence close de ce monde », « la sainteté est faite d’une ouverture habituelle à la transcendance qui s’exprime dans la prière et l’adoration ». Mais la prière ne peut être « une évasion niant le monde qui nous entoure », insiste-t-il avant des pages exigeantes sur la « lutte permanente contre le diable qui est le prince du mal ».En fin de compte, la sainteté décrite ici par le pape François est donc avant tout celle d’un croyant « centré, solidement axé sur Dieu », qui ne regarde pas « de haut », mais capable d’humilité autant que de « joie et sens de l’humour », d’« audace » et de « courage apostolique »… « Il ne s’agit pas d’appliquer des recettes ni de répéter le passé, puisque les mêmes solutions ne sont pas valables en toutes circonstances, et ce qui sera utile dans un certain contexte peut ne pas l’être dans un autre », insiste-t-il, appelant à libérer les esprits « de la rigidité qui n’est pas de mise devant l’éternel aujourd’hui du Ressuscité ».Et parce qu’il faut que chaque croyant « discerne son propre chemin et mette en lumière le meilleur de lui-même » sans s’épuiser en cherchant « à imiter quelque chose qui n’a pas été pensé pour lui », François conclut son exhortation par de très belles pages sur le discernement, sujet cher à ce pape marqué par la spiritualité ignatienne. Demandant à chaque chrétien de faire « chaque jour, en dialogue avec le Seigneur qui nous aime, un sincère” examen de conscience” », il souligne que « ce discernement priant doit trouver son origine dans la disponibilité à écouter le Seigneur ». Il ne s’agit pas pour lui d’une « autoanalyse intimiste » ou d’une « introspection égoïste » :« Nous ne discernons pas pour découvrir ce que nous pouvons tirer davantage de cette vie, mais pour reconnaître comment nous pouvons mieux accomplir cette mission qui nous a été confiée dans le baptême, et cela implique que nous soyons disposés à des renoncements jusqu’à tout donner ».François signe ici un de ces textes majeurs, nouvelle pierre milliaire sur le profond chemin de transformation d’une Église que, depuis le début de son pontificat, il n’a cessé de vouloir toujours plus sainte et miséricordieuse et donc, plus évangélisatrice.

Nicolas Senèze, Article journal la Croix du 10 Avril

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La « vraie religion » et les harragas

J’ai envie de commenter les belles réflexions à ce sujet de l’article de Paul Arsène Bangweni dans le n° de Rencontres de février dernier.

Car il me semble que notre Ministre des Affaires Religieuses éclaire parfaitement les enjeux de notre jugement sur les harragas lorsqu’il refuse d’imaginer qu’il suffirait de décréter « Haram » (péché grave) ce comportement pour le combattre efficacement et préserver ainsi la vie spirituelle dans nos religions.

On peut parler de « religion » pour désigner en effet l’institution qui, d’une certaine manière, gère un type de confession de foi en Dieu et les comportements qui vont avec, ce que, du point de vue de leur discipline, les sociologues ont défini comme « administration du sacré ». Mais en plus, non sans lien avec cette réalité, il y a « la vertu de religion » : une adhésion saine par toute notre vie à la confession de foi à laquelle nous nous sommes ralliés et à ses pratiques. A ce niveau on peut distinguer sans risque de jugement partisan une fausse religion et la vraie religion.

Alors insister sur les péchés comme faussant les comportements (ce qui est vrai d’ailleurs), faire de cette insistance une règle, les multiplier et en inventer (comme par hasard surtout pour en charger les autres) : voilà qui est fausse religion. Trouver au contraire dans les prescriptions positives de notre confession de foi un moyen d’atténuer ou de dépasser ce qui ne va pas : c’est bien autre chose, que nous soyons en régime d’Islam ou en registre chrétien.

Dans le cadre de l’Islam, notre ministre préconise un usage de la Zakat, prescription religieuse, pour aider au financement des projets de jeunes chômeurs afin de les convaincre de rester au pays : il s’agit bien ici de vraie religion. De notre côté, cessons de récriminer contre les péchés des autres et veillons, dans cette perspective, à faire en sorte lorsque par ascèse nous nous imposons des privations, à les faire profiter au bien de gens malheureux. Là aussi, c’est de la vraie religion qu’il s’agit.

Jean-Pierre HENRY

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Tour d’Algérie de cyclisme 2018 « Le grand départ de Tamanrasset, toutes les conditions réunies

»

Toutes les conditions sont réunies pour le bon déroulement de la 21e édition du Tour d`Algérie cycliste (TAC-2018), prévue du 27 mars au 2 avril prochain, dont le départ sera donné à partir de la wilaya de Tamanrasset et l’arrivée à Tizi-Ouzou, a affirmé le président de la Fédération algérienne de cyclisme (FAC), Mabrouk Kerboua. « La Fé-dération algérienne de cyclisme travaille d`arrache-pied pour réunir tous les moyens nécessaires pour le bon déroulement de cette 21e édition dont la première étape sera courue dans la wilaya de Tamanrasset sous de forme d’un circuit fermé, alors que l’arrivée est prévue à Tizi-Ouzou. », a déclaré Kerboua lors d`une conférence de presse animée à l’occasion du forum du quotidien « Echaab ». Tout en mettant en exergue la contribution du ministère de la Jeunesse et des Sports pour l`organisation du TAC-2018, le président de la FAC a profité de cette occasion pour appeler tous les partenaires économiques, privés et publics, pour la réussite de cette 21e édition. « Le Tour d`Algérie cycliste est un évènement important et incontournable dans le programme annuel de l’instance fédérale qui a également six tours internationaux au calendrier de l’Union cycliste internationale (UCI) pour permettre à nos cyclistes de gagner le maximum de points en vue des prochains championnats du monde prévus en Autriche. », a-t-il relevé. Suite à la demande formulée par l’instance fédérale de pouvoir organiser un Tour d’Algérie composé de sept étapes (07), les responsables de l’Union cycliste internationale (UCI) ont répondu favorablement aux doléances

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de la FAC. Le président de la FAC a tenu à remercier les responsables du ministère de la Défense Nationale (MDN) qui ont mis à la disposition des équipes participantes deux avions militaires pour le déplacement d’Alger vers Tamanrasset ainsi que le transbordement de Tamanrasset en direction de la wilaya de Tlemcen qui verra le déroulement de la deuxième étape. De son côté, le directeur du Tour d’Algérie-2018, Kheireddine Barbari, a indiqué à cette occasion que vingtquatre équipes se sont of-ficiellement manifestées pour prendre part à cet évènement, mais jusqu’à présent dix équipes étrangères ont confirmé leur participation. « Vingt-quatre équipes nous ont fait part de leur souhait de participer au Tour d`Algérie-2018, mais dix équipes étrangères représentant l’Afrique, l’Asie, l’Europe et l’Amérique du Sud, ont confir-mé leur participation, sans oublier l’Algérie qui sera représentée par huit formations. Nous allons attendre jusqu’au dernier jour pour pouvoir communiquer la liste finale des engagés. », a précisé Barbari. La 21e édition du Tour d’Algérie passera par les wilayas de Tamanrasset, Sidi Bel Abbès, Mascara, Tiaret, Médéa, Bouira, Bejaïa et Tizi-Ouzou. Parmi les pays retenus pour prendre part à cette compétition figurent, entres autres, la France, le Bahreïn, l’Allemagne, la Syrie, la Tunisie, l`Erythrée, le Rwanda, l’Iran la Bolivie et Colombie. L’Algérie sera représentée par huit clubs: l’AS Sûreté Nationale, le GS Pétroliers, l’Atlas Blidéen, Sovac/Natura4Ever, le Club d’El- Kantara (Biskra), l’UFC Blida, l’Espérance batnéenne de vélo et une équipe de Sidi Bel Abbès.

Tiré du journal : Algérie 7 : https://algerie7.com/tour-dalgerie-de-cyclisme-2018-le-grand-depart-de-tamanrasset-toutes-les-conditions-reunies/

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Nouvelles de Brésil

Salut à tous !

Je voudrais remercier Dieu pour cette expérience fantastique de mission en Algérie. Merci aussi à chaque religieux et religieuse pour votre témoignage d´amour de Dieu, de vos frères et sœurs et tout le peuple algérien.Pour moi, avoir été en mission en Algérie, a été une possibilité de toucher l´univer-salité de l´Église qui se fait présent par tout le monde et qui vient en aide à chaque homme. Je touchais aussi du doigt la prophétie du charisme Salam qui est pour tous.Il faut aussi parler des martyrs, ceux qui ont donné leurs vies pour l´amour du royaume.Actuellement je suis au Brésil, à Fortaleza, la maison mère de la communauté, pour des études. Je vais très bien dans mes activités et préparation pour devenir prêtre. Priez pour moi !Merci à tous, que Dieu puisse vous bénir infiniment et vous donner la grâce de conti-nuer la mission en Algérie.SALAM !

Michel Lobato

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Nouvelles du Diocèse

Rappel à Dieu du P. Fernand DelignèreLe P. Fernand Delignère, ancien prêtre du diocèse d’Alger a été rappelé à Dieu début avril. Né à Alger le 29.3.1926, après avoir fait son petit et son grand séminaire dans le diocèse d’Alger, il fut ordonné prêtre du diocèse le 29 juin 1949. Il a été successi-vement vicaire à Boufarik, puis à la cathédrale. Il sera ensuite nommé curé de Mon-tenotte (Sidi Akacha), puis de Duperré (vallée du Chelif) et enfin curé de Ténès en 58. Après l’indépendance il recevra la charge de curé de Rouiba et Reghaïa. Il rejoint ensuite le diocèse d‘Aix où il a occupé plusieurs charges dont la dernière sera celle de curé de « Lançon de Provence », paroisse sur l’autoroute de Marseille/Lyon. Il gar-dait le lien avec les anciens prêtres du diocèse d’Alger, notamment en participant aux rencontres d’été organisé par l’ancien vicaire général, le P. Gérard Muller à Grans, ville dont était le curé. Que Dieu lui réserve l’accueil promis aux bons serviteurs.

P. H. Tessier

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Nouvelles du Diocèse

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Nouvelles du Diocèse

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Nouvelles du Diocèse

- 20 avril : pèlerinage diocésain à Tibhirine ;- 28 avril : Sacrements à Tizi Ouzou ;- 4 mai : journée diocésaine de la Vie Consacrée ;- 5 mai : colloque marial à Notre Dame d’Afrique ;- 6-8 mai : session annuelle des aumôniers d’étudiants- 11 mai : inauguration religieuse de Santa Cruz à Oran ;- 12 mai : Sacrements à Notre Dame d’Afrique ;- 16 mai : Journée Internationale du Vivre ensemble en Paix- 21 mai : conseil épiscopal ;- 24 mai : conseil pastoral ;- 25 et 26 mai : Week-end de prière à Bensmen ;- 30 mai – 2 juin : session pour accompagnateurs à Bensmen

Calendrier de l’été

- 23-30 juin : centre aéré au Foyer des jeunes ;- 25 juin – 4 juillet : retraite autour de la figure de Pierre apôtre à Bensmen ;- 5-7 juillet : session interdiocésaine des catholiques algériens ;- 11-25 juillet : chantier d’été à Bensmen- 26 juillet/2 août : UDT à la Maison Diocésaine d’Alger ;- 5-12 août et 12-19 août : Taizé Tlemcen ;

Calendrier 2017/2018

Mon action de grâce«De tout mon coeur, Seigneur, je te rends grâce» Ps 137, 1

Seigneur, je veux Te dire «MERCI.»Merci pour la vie reçue, pour les humbles joies, Pour les peines apaisées, pour le courage accordé, Pour les amitiés partagées.

Merci d’avoir toujours été présent pour moi et de ne m’avoir jamais abandonnée.Merci de m’avoir donné les réponses quand j’ai cherché.Merci de m’avoir ouvert ta porte quand j’ai frappé.Merci pour les 20 ans de cheminement qui m’ont menée vers Toi.Merci pour ces 2 ans de préparation qui m’ont fait définitivement fille de ton Eglise.Merci pour l’écharde dans ma chair qui me permet de tenir ardent le feu de ma foi.

Merci pour mes responsabilités de mère, d’épouse et de chef d’entreprise :Elles donnent un sens à ma vie.Merci, Seigneur, pour mon «pain de ce jour», pour son abondance.Aide-moi à ne jamais oublier tous ceux qui souffrent de la faim et de la violence humaine.Merci pour ton amour sans limite.Merci pour la paix qui vient de Toi.

Merci enfin, au nom de tous ceux qui ne pensent pas à Te remercier,Puissent-ils, un jour, découvrir, eux aussi, tout ce que Tu es dans leur vie.

Seigneur, je Te confie mon bonheur,Je Te confie ma famille, mes amis et mon pays, l’Algérie. Protège-les de tout danger.

Je Te confie les blessés de la vie : Ceux qui souffrent dans leur corps et/ou dans leur âme.Je pourrais T'en nommer, mais je sais que leurs noms sont inscrits dans ton cœur.

Je Te confie mon esprit pour que les choses de la terre ne puissent jamais troubler mon âme.Je Te confie mon cœur, illumine ses yeux pour que je puisse voir quelle espérance m’ouvre ton appel.

Seigneur, je Te reconnais comme mon guide, ma lumière et mon rocher.Je veux accueillir ton amour, accepter tes délais, respecter tes plans.

Avec mes frères et sœurs ici présents je proclame ta louange :Pour notre vie qui est entre tes mains,Pour nos âmes qui Te sont confiées,Pour les bienfaits dont Tu nous combles et que nous ne savons pas toujours voir.

Dieu bon et miséricordieux, que ton nom soit béni à jamais. AMEN !

Thérèse, une néophyte