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- L'image et son cadre -2010
L'image et son cadreédition 2009-2010
Projet éducatif et culturelLycéens tour
Conseil Régional du Languedoc Roussillon- juin 2010 -
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Table des matières
Présentation..................................................................................4Le dispositif.........................................................................................5Les partenaires....................................................................................6
Le château d'Espeyran..........................................................................6L'association Curiositez!........................................................................7
Les intervenants...................................................................................8Pierre Bendine Boucar .........................................................................8Patrick Deubelbeiss et Laurence Tramaux ..................................................8Jean-Michel Renault ............................................................................9Vincent Montel ..................................................................................9
Les lycées participants..........................................................................10Lycée Marie Durand, Rodilhan ...............................................................10Lycée Louis Feuillade, Lunel .................................................................10
Mise en œuvre..............................................................................11Le projet...........................................................................................12
Le concept .....................................................................................12Les objectifs ...................................................................................12Le déroulement ...............................................................................13
Les ateliers .......................................................................................13L'image peinte..................................................................................13L'image gravée..................................................................................14L'image dessinée...............................................................................15L'image photographique.......................................................................16Le blog ..........................................................................................18L'exposition .....................................................................................18
Évaluation...................................................................................21Analyse qualitative..............................................................................22
Points positifs...................................................................................22Les points négatifs.............................................................................23
Perspectives.......................................................................................24
Annexes......................................................................................26Textes inspirés des ateliers....................................................................27
Poésie et image peinte........................................................................27Théâtre et bande-dessinée...................................................................29Récit et photographie.........................................................................33
Sujet de baccalauréat...........................................................................36
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Présentation
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Le dispositif
Le projet « L'image et son cadre » est intégré dans l'opération « Lycéens tour » menée par le rectorat et la région Languedoc-Roussillon.
Mené en concertation avec le Rectorat, le Centre régional de documentation pédagogique (CRDP) et la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC), ce programme initié en 2006 est une réussite.
Le partenariat noué entre le ministère de l'Éducation nationale et le ministère de la Culture et de la Communication a permis d’enrichir la formation proposée aux jeunes notamment sous la forme de dispositifs ou d’options au lycée. L’intervention d’artistes et de professionnels de la culture dans les classes constitue une des forces de notre système d’enseignement des arts et de la culture.
Pour permettre au plus grand nombre d’élèves de tirer bénéfice des ressources culturelles régionales, la Région souhaite s’impliquer fortement dans les partenariats tant avec d’autres collectivités territoriales qu’avec l'Éducation nationale, la Direction régionale des Affaires culturelles, les structures culturelles et les associations régionales. Ces partenariats sont indispensables pour que les propositions d’actions prioritaires de la Région s’intègrent de façon cohérente dans les projets d’établissement et leur volet culturel, pour que le plus grand nombre y adhère et s’y implique.
Le soutien croisé entre la Région et l'État pour le renforcement des missions d’action éducative des structures artistiques et culturelles est nécessaire afin de mener à bien ce nouveau plan. Les actions de la Région, de la DRAC et du Rectorat seront donc complémentaires avec une volonté d’intervention financière sur les mêmes structures. Un comité régional d’évaluation de ce programme a été mis en place en 2008 et sera maintenu et développé au cours des années 2009 et 2010.
Les dix projets retenus dans le cadre de l’éducation aux patrimoines pour l’année scolaire 2009/2010 ont pour objectif de sensibiliser les lycéens à l’histoire de la Région, au patrimoine bâti dont ils hériteront mais aussi plus largement à leur environnement et à la nécessité de le préserver.
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Les partenaires
Le projet l'image et son cadre est né de la rencontre entre un site patrimonial, des professeurs et une association dédiée au patrimoine.
Le château d'Espeyran
Le projet présenté ici s'appuie sur le riche patrimoine historique, culturel et naturel du château d'Espeyran à St Gilles.
Situé à 5 km de la ville de St Gilles, le domaine d'Espeyran s'étend aujourd'hui sur plus de 20 hectares. Il comprend, outre le Centre National du Microfilm et
de la Numérisation, un château de plus de 3 000 m², entièrement meublé dans le goût du XIXe siècle, avec ses dépendances (écurie, sellerie, garage), un terrain archéologique de 7 hectares et un parc paysager s'étendant sur 13 hectares. Une des particularités du château réside dans son rôle de conservatoire historique. En effet, depuis la fin du XIXe siècle, les objets et les collections sont restés en place : loin d'être un lieu de reconstitution historique, tel un musée, le château d'Espeyran est un véritable lieu de vie du XIXe siècle préservé des aléas du temps.
Fermé au public jusqu'à présent, la Direction des Archives de France a décidé d'employer une nouvelle politique quant à l'avenir du domaine. En juin 2006, un comité de pilotage composé d'acteurs culturels départementaux et régionaux a été constitué pour réfléchir au projet de valorisation du « Château d'Espeyran ». Dès l'origine, l’inscription du château d’Espeyran dans un projet éducatif est apparu comme une évidence et a été mis au cœur du projet d'ouverture et de valorisation. Il fallait œuvrer pour faire du château d'Espeyran un lieu de ressources scientifiques, artistiques, culturelles, historiques et construire avec les scientifiques, les centres sociaux et culturels et les établissements scolaires des programmes d'éducation et de découvertes de ce patrimoine remarquable.
La participation du site à l'opération « lycéens tour » de la région est en cohérence avec ce projet d'établissement. Il permet d'ouvrir son patrimoine à des lycées, qui, jusqu'ici, n'étaient que peu présents sur le site.
ContactsCentre National du Microfilm et de la Numérisation – Château d'Espeyran30800 Saint Gilles04.66.87.30.09.cnmn@culture.gouv.frwww.chateaudespeyran.archivesdefrance.culture.gouv.fr
Henri-Luc CamploResponsable du [email protected]
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L'association Curiositez!
L'association Curiositez! est née en 2008 de la volonté de personnes d’horizons divers de créer une structure visant à faire vivre les mémoires et le patrimoine culturel d’un territoire.
Elle a pour objet de promouvoir la recherche, la gestion, l’animation et la valorisation du patrimoine, et d’inscrire dans ces perspectives des actions d’échanges, de compétence et de médiation. Dans ce cadre, elle est composée de trois pôles d'intervention :
• gestion du patrimoine• médiation du patrimoine • valorisation du patrimoine
L'association est porteur du projet « l'image et son cadre ». Elle intervient autant dans la conception du projet que dans l'animation et l'encadrement de chaque atelier, où plusieurs médiateurs se sont chargés de présenter l'histoire des différentes thématiques abordées en s'appuyant sur le riche patrimoine d'Espeyran.
L'inscription de l'association dans le dispositif « lycéens tour » permet à celle-ci, de taille très modeste, de faire vivre des projets en adéquation avec ses objectifs. D'autre part, l'éducation au / du regard des enfants et des jeunes est un axe auquel l'association attache une grande importance, notamment à travers la mise en place d'ateliers pédagogiques.
ContactsAssociation Curiositez !38 rue Pierre CochereauAppt.33, résidence « Jardins du château »34 000 [email protected]
Flore César, chef de [email protected]
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Les intervenants
Pierre Bendine Boucar
Artiste peintre, Pierre Bendine Boucar s'appuie sur la technique du pochoir pour chacune de ses réalisations. Son travail consiste à récolter des référents qu'il décline en formes et en couleurs. Le château d'Espeyran et l'association Curiositez! l'ont invité en tant qu'artiste en résidence sur le site en 2010. Installé dans les écuries, le peintre compose une gamme de travaux inspirés par ce site qui se structurent en deux pôles principaux : un château
et un centre de conservation de microfilms. Dans ce cadre, il a mis en place des ateliers de pratique liés à son travail destinés aux scolaires de la maternelle au lycée. Au sein du projet « l'image et son cadre », il est intervenu lors de la session « l'image peinte ».
ContactsSite dédié au travail de l'artistewww.pierrebendineboucar.com
Site dédié à la résidence www.arts.chateaudespeyran.curiositez.fr
Patrick Deubelbeiss et Laurence Tramaux
Patrick Deubelbeiss est illustrateur et auteur de bandes-dessinées. Il travaille dans les journaux pour enfants et collabore à de nombreux ouvrages à caractère historique. Laurence Tramaux est scénariste. De leur rencontre est né plusieurs albums : Les mondes perdus de Conan Doyle, en deux volumes parus chez Casterman.
Ensemble, ils mènent des ateliers pédagogiques pour permettre à des enfants et jeunes de découvrir les différentes étapes de réalisation d'une bande-dessinée.
Au sein du projet « l'image et son cadre », ils sont intervenus lors de la session dédiée à « l'image gravée ».
Contactwww.patrickdeubelbeiss.com
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Jean-Michel Renault
Jean-Michel Renault est dessinateur, caricaturiste, illustrateur et scénariste de bande-dessinée, explorateur... Depuis son entrée au magazine Pilote, il est l'auteur de nombreux ouvrages aux sujets variés. Il a fondé une maison d'édition Patapan, qui fait paraître des ouvrages dédiés à l'art de la caricature. Spécialisé dans le dessin de presse, il a lancé en 2009 L'Almanach du dessin de presse, qui regroupe chaque année les plus intéressants dessins du genre.
Au sein du projet l'image et son cadre, il est intervenu lors de la session « l'image dessinée ».
ContactSite dédié au travail de l'artistewww.jeanmichelrenault.fr
Site dédié à la maison d'édition Patapanwww.pat-a-pan.com
Vincent Montel
Vincent Montel est photographe professionnel. Il travaille avec cette qualité au Centre National du Microfilm et de la Numérisation.
Grand amateur de sténopé, il a encadré plusieurs ateliers pédagogiques, offrant aux participants le plaisir de découvrir les techniques de prise de vue ainsi que le
développement.Au sein du projet « l'image et son cadre », il est intervenu lors de la session
« l'image photographique ».
ContactCentre National du Microfilm et de la Numérisation04.66.87.30.09.www.chateaudespeyran.archivesdefrance.culture.gouv.fr
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Les lycées participants
Cette année, 2 lycées ont participé à l'aventure, soit 83 élèves. Ils étaient tous de niveau de 1e. Trois classes ont ainsi pris part au projet : une 1e STC (sciences et technologies de la communication), une 1e STAV (sciences et Technologies de l'Agronomie et du Vivant) et une 1e L (spécialité audiovisuel et arts plastiques).
Lycée Marie Durand, Rodilhan
– 1 classe de 1e STAV : 28 élèves– professeur référent : Raphaël Mangavel, professeur d'éducation socioculturelle
Lycée Louis Feuillade, Lunel
– 2 classes : une 1e STC (33 élèves), et une 1e L (32 élèves)– professeurs référents :
– Marion Blanchaud, professeur de français– Tristan Nédelec, professeur d'audiovisuel
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Mise en œuvre
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Le projet
Le concept
Le projet se propose de s'appuyer sur la notion de « l'image et son cadre du XIXe siècle à aujourd'hui ». En effet, le patrimoine du château d'Espeyran, comme le Centre National du Microfilm et de la Numérisation, regorgent de ressources concernant cette thématique qui peut alors être appréhendée dans sa pluralité.
Tout d'abord, le mobilier de cette demeure constitue la matière première de la réflexion. La présentation d'objets précisément choisis et en rapport direct avec la thématique constitue la première pierre de l'édifice.
D'autre part, le rôle du centre d'archives en tant que conservateur d'une mémoire écrite mais préservée grâce à l'image (microfilm et images numériques) est essentiel dans la démarche.
L'image donc, dans toutes ses formes, se veut être un élément incontournable à Espeyran, autant d'un point de vue historique que matériel. Les collections encore en place permettent d'appréhender le rôle et la fonction de l'image au sein de la société du XIXe siècle. Mais comment appréhende-t-on l'image aujourd'hui par rapport au passé ? Quel est son rôle et pourquoi en use-t-on? C'est à travers ces problématiques que le projet « l'image et son cadre du XIXe siècle à aujourd'hui » s'ordonne et s'articule.
Les objectifs
Le projet s'adresse à des lycéens d'horizons divers qui pourront, en s'appuyant sur leurs propres expériences, mais aussi grâce aux traces visibles du passé et à l'observation de leur environnement immédiat, s'interroger sur la définition même de la notion d'image d'hier et d'aujourd'hui, mais surtout, sur le rôle de celle-ci au XIXe siècle et sur ses continuités actuelles.
L'enjeu principal est de sensibiliser ces jeunes à un patrimoine local riche d'histoire en vue d'une appropriation directe de celui-ci.
Il s'agit également de les sensibiliser à l’approche, à la technique et à la pratique des arts picturaux et visuels.
De plus, certains lycées s'attachant déjà à traiter de la notion, à travers différentes formes d'ateliers, ce projet pourrait leur permettre de compléter leur approche en ce sens.
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Le déroulementChacune des classes s'est rendue 4 fois sur le site, entre janvier et avril 2010,
pour participer à quatre séquences toutes relatives à une forme particulière d'image : l'image peinte, l'image dessinée, l'image gravée, l'image photographique.
Le contenu des différents ateliers reposait avant tout sur la richesse du patrimoine d'Espeyran et du centre d'archives. Il s'appuie donc à la fois sur le patrimoine mobilier et architectural du domaine, et à la fois sur le patrimoine écrit du centre d'archives, les deux approches se complétant et s'enrichissant mutuellement. L'approche première se voulait ainsi historique. Ainsi, les classes arrivaient entre 9h et 9h30. Les
élèves étaient alors pris en charge par deux médiatrices du patrimoine de l'association Curiositez!. Leur étaient alors présenté à la fois l'histoire de la thématique et le patrimoine d'Espeyran lié à celle-ci, pendant près d'une heure et demi.
S'ensuivait un atelier pratique présenté par un artiste associé, durant lequel les jeunes pouvaient à leur tour s'approprier une technique et une démarche picturale ou artistique.
Aux alentours de midi, les classes partaient déjeuner. Ils avaient alors à leur disposition le parc ainsi qu'une salle du château ou du centre d'archives.
Vers 13h, les activités reprenaient en atelier jusqu'à 16h, heure à laquelle les élèves repartaient vers leurs lycées.
Les ateliers
L'image peinteLa visite patrimoniale dédiée à l'image peinte a mis l'accent sur le type et le rôle
des images peintes au sein du château d'Espeyran, et plus particulièrement sur la diversité de celles-ci et de leurs fonctions :
– la place du portrait au XIXe siècle
– le rôle des natures mortes
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– la fonction des scènes de genre
– la peinture comme source documentaire
L'atelier a par la suite été pris en charge en collaboration avec Pierre Bendine Boucar et les deux médiatrices. Il a présenté sa démarche artistique, articulée principalement autour du pochoir, ainsi que certaines de ses œuvres. Il a ensuite invité la classe à s'approprier sa démarche en choisissant un objet dans le château. Les élèves étaient ainsi libres de circuler dans les salles pour choisir un objet. Une fois dessiné, celui-ci était détourné en pochoir puis décliné en peinture.
Cette technique permet de travailler les notions de forme, de couleur, de contours d'une image.
L'image gravée
La visite patrimoniale a permis d'exposer l'histoire de la gravure du Moyen-Âge au XIXe siècle : gravure sur bois, eau forte, lithographie. Pour chacune des périodes ont été montrées et manipulées des gravures conservées au château, ainsi que des plaques de gravure en cuivre. Ont ainsi été abordées les notions de reproductibilité, de diffusion et de transmission d'une image.
La gravure au XIXe siècle, et particulièrement la technique de la lithographie a permis entre autres l'émergence de la bande-dessinée. L'histoire et l'évolution de cet art a ainsi ont été présentées, à travers différents documents. Ont notamment été exposées des images d'Épinal tirées d'un album du château, mais également un recueil de bande-dessinée manuscrit appartenant à la famille Sabatier, jusqu'ici inédit et jamais montré au
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public.
L'atelier a été pris en charge par Laurence Tramaux, scénariste, et Patrick Deubelbeiss, illustrateur, tous deux auteurs de plusieurs albums de BD. Après avoir présenté leurs travaux ainsi que des planches originales, ils ont expliqué les différentes étapes de la construction d'une bande-dessinée. Ils ont alors invité les jeunes, par équipe de trois, à choisir un objet dans le château pour le mettre en scène dans un strip en trois cases.
Chaque groupe devait alors réaliser un scénario, dessiner chacune des cases et mettre en couleur les dessins réalisés.
L'image dessinée
La visite patrimoniale a été l'occasion de montrer l'évolution de la technique du dessin et son utilisation au cours de l'histoire, de l'esquisse à l'œuvre d'art à part entière. Ont ainsi été présentées différentes images peintes conservées dans le château.
Le propos a ensuite été tourné vers un type d'image dessinée bien particulier : la caricature. Cette technique a été particulièrement développée au XIXe siècle, utilisées autant dans les classes les plus pauvres que chez les plus fortunés. Les Sabatier s'intéressaient particulièrement à ce nouveau type d'image, collectionnant des « portraits chargés » sous forme de
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gravures. Ils étaient également entourés de nombreux artistes qui s'amusaient à caricaturer la famille. Le château conserve ainsi un recueil de caricatures inédites, qui présentent chaque membre de la famille et des proches de la famille caricaturés. D'autre part, la notion d'images de presse a été abordée par la présentation de caricatures diffusées dans les journaux nationaux et locaux.
Jean-Michel Renault a pris en charge l'atelier. Dans un premier temps, il a présenté sa production, et expliqué la technique de la caricature. Il a invité les jeunes à se l'approprier, notamment en caricaturant leurs professeurs. Une fois initiés à la technique, les jeunes devaient se caricaturer entre eux.
L'image photographique
La visite patrimoniale a été l'occasion de montrer l'évolution de la photographie, art qui a révolutionné l'image au XIXe siècle. Un accent particulier a été mis sur Nadar (1820-1910), considéré comme l'un des plus grand photographe au XIXe siècle, qui a notamment réalisé plusieurs clichés pour la famille Sabatier d'Espeyran. Le château conserve un portrait de Frédéric, classé au titre des Monuments Historiques, qui s'avère être un des premiers essais d'agrandissement.
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L'atelier a été encadré par Vincent Montel. Les jeunes étaient invités à fabriquer, par groupe de deux, leur propre appareil photo : un sténopé, appareil le plus basique et le plus simple à réaliser. Il consiste en une boîte percé d'un trou, dans laquelle on glisse une feuille de papier photo. Le résultat obtenu est en noir et blanc et doit être développé. Le cliché, en négatif, est ensuite passé en positif. Les résultats obtenus sont proches des clichés réalisés au XIXe siècle : un peu flous et fantomatiques.
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Le blog
Un blog a été développé et mis en ligne. Il se veut être à la fois un site ressources, où chaque participants peut découvrir les ateliers, mais aussi un site vitrine, où chaque séance est illustrée. En effet, pour chacune des classes et chacun des ateliers ont été mises en ligne des photos du déroulement de la journée, ainsi que les œuvres réalisées.Le blog devient ainsi un outil de restitution.
www.images.chateaudespeyran.curiositez.fr
L'exposition
Du 3 au 6 juin ont été présentées les œuvres réalisés par les jeunes. Cette exposition a permis aux participants de se rencontrer, mais aussi a été l'occasion de montrer le travail des lycéens au grand public.
Cette exposition a été inscrite dans le programme des journées nationales « Rendez-vous au jardin », amenant de nombreux visiteurs sur le site patrimonial.La notion de cadre a été évoquée à travers le format des œuvres : 21 x 21.
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Évaluation
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Analyse qualitative
Points positifs
Éveil de la curiositéTout d'abord, les participants ont fait preuve de curiosité, relevée grâce à divers
indicateurs :– l'envie de revenir d'une session à l'autre pour en savoir plus– l'envie d'aller voir les étages– l'envie de visiter le parc– le désir de connaître le programme des autres sessions– l'envie d'ouvrir les ports fermées du château
Ils se sont interrogés sur la définition même d'image, autant ancienne qu'actuelle.
Vers une appropriation du siteSensibilisés au patrimoine local d'Espeyran, les jeunes ont su s'approprier le site,
grâce à :– leur venue pendant 4 sessions sur le site– la collecte d'objets dans le château
Ainsi, à la fin du projet, ils savaient distinguer les pièces, reconnaître les objets, reconnaître les grands hommes du château.
Intégration au projet d'établissementEn dehors du temps passé sur le site, les participants ont travaillé en cours sur
les notions abordées à Espeyran, le projet devenant alors partie intégrante du projet de classe.
La classe de 1e STC a produit différents types de texte avec leur professeur de français :– un dossier de présentation individuel : celui-ci sera présenté lors du baccalauréat,
en tant que travail sur l'image comme forme narrative– des poèmes inspirés de l'atelier peinture– des pièces de théâtre inspirées de l'atelier BD– des textes satiriques inspirés de l'atelier caricatures
La classe de 1e STAV a eu pour un sujet de baccalauréat portant sur l'image et son cadre : description du projet, des ateliers, de la problématique autour de l'appréhension de l'image, son rôle dans la société. Les élèves ont du également analyser des images, conformément à un des axes du projet : la lecture d'image.
Cette intégration permet ainsi d'éviter toute consommation culturelle sans conséquence, d'éviter les « sorties scolaires » sans sens et sans but. La venue sur un site culturel et patrimonial devient ainsi une composante entière d'un projet éducatif dont
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Cf annexes
Cf annexes
les objectifs établis par les différents acteurs éducatifs (professeurs, médiateurs) se complètent.
Approfondissement historiqueLa formule sur 4 jours est intéressante puisqu'elle permet non seulement
l'appropriation du site, mais également un approfondissement historique des thématiques abordées. Ainsi, d'une session à l'autre, les jeunes questionnaient les médiateurs sur l'histoire du site et l'histoire des images au XIXe siècle.
L'enchaînement logique des thématiques, d'un point de vue historique, a permis aux jeunes de mieux comprendre l'histoire des images au XIXe siècle, l'évolution de la technique, leur usage tant du point de vue politique qu'esthétique, et surtout leur omniprésence dans la société.
Les ateliers ont ainsi permis aux jeunes de développer leur culture littéraire et artistique.
Des rencontresLes visites et les ateliers ont été l'occasion pour les jeunes de rencontrer des
personnes d'horizons différents, qui pouvaient leur apparaître difficile d'accès : médiateurs, artistes, conservateur, etc. D'abord timides, ils ont ensuite su dialoguer avec les intervenants.
SensibilisationPar les ateliers, les jeunes ont été sensibilisés :
– au patrimoine local– à l'approche historique – à la technique et à la pratique des arts
Le blogLe blog s'avère un outil particulièrement adapté aux jeunes. Près de 1650
venues ont été enregistrées au total, correspondant en moyenne à 12 personnes par jour.Les jeunes se sont ainsi intéressés aux autres classes, curieux du travail réalisé.
Les points négatifs
La présentation du château et de la familleLes visites ciblées n'ont pas permis de présenter l'histoire globale du château et
de la famille Sabatier.
L'évaluation Curiositez! n'a pas mis en place d'outils d'évaluation permettant de mettre à jour
de manière systématique l'avis et l'attente des jeunes sur le projet global.
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L'expositionPeu de jeunes, environ 30%, se sont déplacés pour la présentation de leurs
œuvres. Peut-être que la date et l'heure n'étaient pas adaptées à leurs attentes.
Le dessinBeaucoup des ateliers reposaient sur le dessin, technique qui n'a pas pu être
appréciée par tous les jeunes.
Le court métrage non réaliséUn travail de restitution autour de la réalisation d'un court métrage avait été
proposé par un professeur. Bien que le projet ait été validé, le film n'a pu être réalisé.
La communication sur l'opérationL'association n'a pas communiqué à la presse les projets en cours. Pourtant, de
nombreuses travaux mériteraient une présentation au public via la presse régionale.
Les aléas de la logistiquePlusieurs classes ont été en retard à cause de problèmes de bus. Les propos
historiques ont ainsi du être raccourci afin de pouvoir disposer du temps nécessaire pour l'atelier pratique.
Certaines cantines n'ont pas donné l'intégralité des piques-niques, obligeant le professeur à aller faire des courses pour alimenter sa classe.
Perspectives
Préparer leur venueL'association se rendra dans chacun des lycées afin de rencontrer les
participants. Pendant une à deux heures, le professeur associé au projet présentera l'association et notamment les médiateurs culturels qui les encadreront par la suite. Après avoir présenté le château et le Centre National du Microfilm et de la Numérisation, une discussion pourra être enclenchée à partir de questionnements : qu'est-ce qu'une image ? Comment la définir ?
Cette première rencontre permettra notamment d'enclencher un premier processus de réflexion sur la thématique, mais permettra de présenter le projet à chacune des classes. Ainsi, lors de leur première visite sur le site, les élèves qui auront déjà un certain « bagage » culturel lié à leurs propres expériences, auront des éléments supplémentaires pour aborder le site et les ateliers.
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Exposition itinérante L'exposition n'a pas rencontré un grand succès auprès des jeunes. Il faudrait
repenser la formule, peut-être en la faisant devenir itinérante. Installée dans leur lycée, les jeunes deviendraient passeurs de patrimoine, médiateurs à leur tour.
La publication d'une brochure pourrait aussi permettre aux jeunes de s'impliquer davantage dans le projet, mais surtout de pouvoir présenter un travail collectif sur une échelle plus grande.
Des grilles d'évaluation L'association se devra de mettre au point des questionnaires permettant de
connaître de manière systématique le ressenti des jeunes sur le projet. Ceux-ci seront anonymes et pourront comporter autant des questions sur le projet vécu que sur les attentes des participants.
Mieux communiquerUn communiqué de presse pourra être réalisé et envoyé aux médias locaux : presse, télévision locale, etc. Ainsi, le travail des jeunes pourra être davantage mis en valeur.
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Annexes
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Textes inspirés des ateliers
Poésie et image peinte
Candélabre
Sur ce candélabre se dressent quatre bougiesIl y a toi, il y a moi , le passé et l'avenir
Et à chaque seconde le souffle fait vacillerDe ce modeste ensemble toute la destinée
De l'amour à la haine je suis le balancier,De mon cœur à mon âme, le retour et l'aller
Tu es là quelque part, je te cherche pour aimerEt plus je me rapproche, plus ta flamme est fumée
Je te vois d'où je suis et je n'oublie jamais Que, même sans flamme, ne cessent de brillerLe présent pour la vie et les bougies pour deuil.Le candélabre est là, à jamais sur ma feuille.
Je te vois d'où je suis, éteint mais miroitantMême sans flamme tu veux rester brillant.
Une bougie pour la vie, un cierge pour le deuil, Oh Candélabre ! fixé à jamais sur ma feuille.
Mélanie Moreira
L'horloge
L'horloge matérialise le temps,Le temps, c'est les secondes,
Les minutes et les heures qui s'écoulent.Le temps fait notre présent,
Et choisit notre futur.Chaque heure, chaque minute,Chaque seconde à ne rien faire,
Laisse aux hommes moins de temps, Pour réaliser leurs rêves.
Nous devons profiter de l'instant présent, Sans nous soucier du temps passé ou futur.
Océane Valette
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Mandoline
Je suis une note Qui vole et virevolteJusqu'à vos oreilles
Apportant le sommeil.
Quand je me radoucis,Toute douce dans la nuit,Lors, jusqu'au petit jour,J'exprime mon amour,
Telle la mandolineQui, par ses notes fines,Transmet l'évanescence
De certains soirs de danse.Cécile Canto
Des milliers de mots
Des milliers de mots sont passésTout le résumé d'une histoire
Face à ce bureauToutes mes pensées.Les heures ont passé,
Les feuilles, les plumes et l'encreAfin d'écrire
Mon histoire, cette histoire, notre histoireGarcia Laëtitia
Mon Adorable Chauffe-lit
O toi, qui m'as tant aidée à adoucir mes nuits,Lorsque tu n'étais point là, mes yeux ne se fermaient qu'à minuit.
Pendant ces dures nuits d'hiver, je frissonnais sans cesse,En pensant à toi avec détresse.
Depuis que tu es arrivé,Je me sens en sécurité.
Dans les bras de mon lit, je ne bouge pas, je suis bien,Je n'ai plus peur de ces jours qui fuient vers le lendemain.
A présent, je me réveille et je souris,Merci à toi, mon adorable chauffe lit.
Mélina You
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Fleur de lys
Connue depuis des siècles, tu représentes l’immortalité. Sur les dessins, tu arbores avec fierté ta couleur jaune sur fond bleu.
Tu es depuis le Moyen Age symbole de royauté. Toi, fleur de lys, tu es différente de ton cousin, le lys commun que l’on trouve dans nos
jardins.Grâce à tes vertus purificatrices et divines, tu es devenue une figure emblématique. Ton pouvoir de guérison t’a permis d’être présente sur les blasons des rois pour protéger les
nobles. Florence, la ville des fleurs, a fait de toi la reine officielle de la ville. Toi, fleur de lys, dédiée à la Vierge Maris, d’où ton surnom de fleur mariale, tu assistes
aux mariages.Fleur de lys, tu es et tu resteras une figure de l’histoire des hommes.
Benjamin Rasse
La cheminée
Ecoute ce feu crépiter,Regarde ces braises rougeoyer,
Et par leur seule lueur,Apprécie ce dégradé de couleurs.
Sujette à réchauffer nos corps,
Elle nous suggère plus fort, De pousser nos pensées
A voguer entre notre volonté.
Ici nos rêves prennent forme,Dans une danse multiforme,
Ou les flammes folâtrent,Au milieu de l’âtre.
Sophie Villiet
Théâtre et bande-dessinée
La prédictionActe II, scène 1
La souris arrive devant la panetière, découvrant l'araignée
Araignée: Je voudrais bien savoir ce que tu penses ? …
Souris: Qui es-tu ? Que fais-tu ici ? Ce pain t'appartient-il ?
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Araignée: Un jour tout s'arrête, rien ne nous appartient.. Qui es-tu ? Que fais-tu ici ? Tu réveilles la grande diseuse de bonne aventure !
Souris: Je suis désolée, mais j'ai très faim, moi... .
Araignée: Si tu sais écouter ma prédiction, je te laisserai travailler pour moi et je te nourrirai ... enfin, en principe parce que je peux changer d'avis ! De toute façon, te voilà coincée ! Eh ! Eh ! Eh !
Souris: Tu peux dire aussi que je suis prise dans tes rets ! Histoire de filer la métaphore !
Araignée: Ne reste pas là, entre ! J'aime l'humour.
Souris: Dites donc, vous avez l'air bien vieux, vue de près ! Quel âge avez-vous ?
Araignée: Sept mois aujourd'hui, c'est mon anniversaire, et nous sommes le 30 avril, la nuit des sorcières. Souviens-toi, je suis diseuse de bonne aventure. Es-tu prête à m'entendre ?
Souris : …. ????
Araignée: Je suis peut-être une araignée saisonnière mais je suis loin d'être idiote. J'ai une théorie : nous tous, nous sommes ici et là-bas. A travers le temps et l'espace nous avançons que se soit toi ou moi, ton espèce ou la mienne. Prenons les toiles d'araignées par exemple : elles vont être mondialement développées. D'ailleurs c'est déjà le cas avec nos collègues anglo-saxonnes, les Web. Nous servons parfois des causes nobles ... mais surtout, nous représentons une arme! Bien plus dangereuse que ce qui avait été prévu. Et nous allons nous doter de missions. Voilà la prédiction : Au début tout commencera par la même lettre répétée trois fois. Cette lettre a pour valeur numérique six. Donc six, six, six... drôle de hasard, diras-tu, c'est diabolique... Le projet sera lancé de nuit, et ce sera aussi le début de la fin. La nuit de Webpurgis.
Souris : … ??? Je... oui... pas vraiment compris....six, six, six...
Araignée: Il est temps de méditer. Concentre-toi !
Souris: Elle m'a bien dit « un jour tout s'arrête, rien ne nous appartient » ? Donc le pain que je vois ne lui appartient pas... et puisque c'est le début de la fin, autant ne pas laisser de restes, mangeons !
Julien Marchet
Roméo et Juliette version 2010Acte III, scène 1
(Le prince Sabatier entretient une histoire d'amour avec Flore la fille du Comte. Mais la mère du Prince est contre cet amour. Les deux amants sont obligés de se retrouver en cachette)
Le prince: (seul dans le parc) Que faire? Partagé entre ma mère et mon amour, je suis perdu. Faire plaisir à ma mère et perdre l'amour de ma vie ? Ou bien suivre mon coeur, faire plaisir à ma bien-aimée et perdre l'estime, l'honneur de ma mère ?... Je ne l’ai pas
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vue depuis l’autre soir… Ah ! La voilà !
Flore: Tu m'as tant manqué ! Il n'y a pas un jour où je ne pense pas à toi.
Le prince: Te voilà enfin ! Tu ne peux imaginer combien je suis torturé ! je crois ....
Flore: (l’interrompant) On ne peut pas continuer comme ça. Je ne supporte plus d'être obligée de me cacher pour te voir. Parle à ta mère. Si tu m'aimes autant que tu le dit, parle-lui. Tu es son fils, son unique enfant, elle est prête à tout pour te rendre heureux. Explique-lui ! Si elle n’est pas un monstre d’égoïsme, elle comprendra… notre avenir est entre tes mains !
Le prince: Tu sais ce qu'elle en pense. Ta famille et ma famille se haïssent ! ils sont en guerre. Pour ma mère cet amour est impossible, elle me l’a déjà dit. Nous devons rester cachés, comme Roméo et Juliette…. Ma mère prétend que je trahirais ma famille et mes amis si je donnais une suite officielle à notre histoire. Mais je suis sûr de moi. Pour être heureux, nous devons rester ensemble. Dis-moi, serais-tu prête à tout laisser pour moi?
Flore: Que veux-tu dire ? Abandonner mes parents, mes frère et sœur et partir, sans rien ?
Le prince: Oui, partons ! Prenons la fuite tous les deux, et on verra bien…
Flore: Ce n’est pas ce que j’attendais de toi : la fuite est une solution, et on n’est pas obligés de finir comme les amants de Vérone ! mais je voulais que tu affrontes ta redoutable mère, et que tu lui imposes ton choix ! c’est ce que j’ai fait, moi, avec ma famille, et ils ont fini par accepter ! Oui je veux bien partir avec toi, sans d’autre bagage que notre amour, mais seulement si tu as d’abord livré bataille ! Vas-y, allez… maintenant.
Salima El Ghazza
Nuit ailéeActe II, scène 5
Oiseau 1 : Ca y est ! Enfin de retour à la maison ! Nous sommes pile à l’heure !
Oiseau 2 : Cette soirée était magnifique, mais…
Oiseau 1 : Qu’y-a-t-il ?
Oiseau 2 : Ces moments de liberté sont tellement courts et fugitifs !
Oiseau 1 : De quoi te plains-tu ? Nous sommes à l’abri lorsque nous sommes de pierre !
Oiseau 2 : Peut-être, mais cette vie immobile ne me convient plus. Je veux être libre pour toujours.
Oiseau 1 : Et renoncer à ton immortalité ?
Oiseau 2 : Que faire de l’immortalité si à chaque nouvelle lune je ressens cette même envie de ne jamais revenir ?
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Oiseau 1 : Tu ne te rends pas compte de tous les dangers qui nous entourent ! La vie de nos frères est certes permanente, mais ils sont la proie du hasard, à tous les instants !
Oiseau 2 : Tu ne sais pas de quoi tu parles. Comment le saurais-tu ?
Oiseau 1 : Malheureusement si, je sais… Il y a des chasseurs, et puis tu devras également chercher ta nourriture, t’abriter les jours de pluie, te protéger du froid ! Je ne serai pas tranquille de te savoir de l’autre côté.
Oiseau 2 : C’est plus fort que moi. J’ai envie de découvrir la vie, en plein jour.
Oiseau 1 : Si tu passes de l’autre côté après la pleine lune, tu sais que tu risques de ne jamais revenir. C’est fatal. D’autres ont essayé avant toi, ils avaient promis de revenir et on ne les a jamais revus.
Oiseau 2 : C’est sans doute que leur vie était plus intéressante là-bas…
Oiseau 1 : Je ne sais pas. Le parc est grand, chez les Sabatier on aime la chasse ; sans compter les autres dangers que nous ne connaissons pas !
Oiseau 2 : Mais puisqu’ils ne sont jamais revenus, comment peux-tu savoir s’il y a d’autres dangers ?
Oiseau 1 : Ceux d’entre eux qui ont revenus nous ont avertis.
Oiseau 2 : Peut-être as-tu raison… je pense que ce que tu dis est vrai… je vais suivre ton conseil, pour le moment…
Oiseau 1 : Voilà une sage décision ! Profitons de cette immortalité qui nous a été offerte, et amusons-nous lorsqu’on nous en donne la possibilité !Benjamin Rasse
A travers le tempsActe I, scène 1 (Dans le parc)
Nicolas : Ta maison est très belle !
Henri : Tu ne connais pas tous ses mystères !
Nicolas : Dis moi ! Je veux tout savoir !
Henri : C’est un secret ! Il faut que tu me promettes que tu ne le diras à personne !
Nicolas : Je te le promets, je ne le dirai même pas à mon chien ! Et pourtant je n’ai pas de secret pour lui !
Henri : Les soirs de pleine lune, dans la salle de bal, les petits oiseaux dorés accrochés au mur …
Nicolas : … ?
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Henri (mystérieux) : Les petits oiseaux accrochés au mur …. prennent vie et s’envolent ! Nicolas : Mais qu’est-ce que tu racontes ? C’est impossible !
Henri : Ils deviennent vivants lorsque la nuit tombe et redeviennent pierre à l’aube.
Nicolas : Je ne te crois pas !
Henri : Ce soir, regarde, c’est la pleine lune. Tu n’as qu’à attendre. Tiens, asseyons-nous dans ces fauteuils. Et, silence ! Ne fais pas de bruit sinon ils resteront de pierre.
Nicolas (se moquant) : Tu me dis ça pour avoir une bonne raison de rester dans cette salle glaciale !
Henri : Et bien tu verras par toi-même, puisque tu ne me crois pas ! Regarde et tais-toi !
Nicolas : Pas besoin de faire tout ce cinéma !... (murmurant) Oh … Ah … ça alors ! Mais… mais c’est merveilleux ! Ils… ils volent !
Henri (pensif) : Ils ont traversé le temps depuis que l’on a construit la maison. Tant que la maison sera là, ils continueront à vivre ! Sophie Villiet
Récit et photographie
Etre ou ne pas être
J'ai commencé dans l'ombre. Personne ne savait qui j'étais, ou même si j'existais. Quand quelqu'un me parlait, je n'étais plus moi-même, je voulais faire paraître un être complètement différent de ma vraie personnalité. Ceci dans le but de devenir enfin visible au monde.Je voulais que les gens me remarquent, et comme la plupart d'entre eux, je faisais de moi-même une attraction, en changeant d'attitudes, et en m'inventant une seconde vie, beaucoup plus intéressante. Les années ont passé et je me rends compte que tout ce temps passé à vouloir être une autre, n'a servi à rien. Car je n'étais pas entourée de véritables personnes. Des êtres humains qui m'apportent aujourd'hui amitié, courage, amour, confiance et plaisir, et qui ont permis à la personne que je suis de passer dans la lumière.
Océane Valette
Une soirée au château
Nous étions à l’été 2006. J’étais alors absorbé par l’écriture de mon livre sur la société du XIXe s. en petite Camargue, et je décidai, sur les conseils de mon ami historien Henri L. de me rendre au Château d’Espeyran afin d’y rencontrer un des conservateurs, Patrick B.. J’arrivai sur place en début de soirée, qui s’annonçait très orageuse. La grille du parc s’ouvrit et j’entrai dans le domaine. Après une attente de dix bonnes minutes, et
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ne distinguant aucun signe de vie, j’allai frapper à la porte du conservateur. L’orage menaçait, les premières gouttes de pluie, larges et chaudes, mouillèrent le sol. Il n’y avait décidément personne ! Je me dirigeai vers ma voiture lorsque j’aperçus une silhouette qui arpentait le parc. Persuadé qu’il s’agissait de Patrick B., je me mis à gesticuler en l’appelant. L’orage creva à cet instant au-dessus de nos têtes. La silhouette semblait chercher quelque chose, et la pluie ne la troublait pas ; elle poursuivait son chemin comme si elle ne m’avait pas vu. Je criais de plus belle, sans succès. La pluie devait assourdir ma voix ! Je me dirigeai vers elle, bravant l’averse, mais elle s’enfonça sous les arbres. Intrigué, je restai sur mes gardes, immobile, indécis. Tout à coup, les phares d’une voiture vinrent éclairer la façade dans mon dos ! je poussai un soupir de soulagement : c’était Patrick B. Je courus vers lui, sous le fracas de la foudre.
Patrick B. m’accueillit chaleureusement. Il avait été retardé et s’excusait de m’avoir laissé sous l’orage. Il m’offrit l’hospitalité et répondit à mes questions : qui était cette silhouette dans le parc ? Que cherchait-elle ?
Le conservateur me raconta l’histoire du fantôme d’Espeyran. Il s’agissait d’un lointain cousin des Sabatier, mort au château après une longue maladie, il y avait plus d’un siècle. Cet homme, entomologiste passionné, adorait le parc et le hantait. Son fantôme était parfaitement inoffensif, il errait paisiblement à la recherche d’insectes ! Patrick B. souligna en riant Que J’avais beaucoup de chance, car peu de personnes avaient eu la chance de l’apercevoir ! J’étais un privilégié !
Patrick B. me fit ensuite visiter le château, et répondit à toutes mes questions. Je le quittai fort tard. L’orage avait cessé, le ciel resplendissait au-dessus de nos têtes quand il me raccompagna à ma voiture, garée devant la cour.
Et là, à la lueur des étoiles, nous aperçûmes le fantôme, immobile.
Benjamin Rasse
Le secret du buisson
L’été, en Camargue, deux amies d’enfance, Clara et Adèle, se retrouvaient dès le matin pour des balades à cheval.
Adèle, elle était brune aux yeux verts, elle avait la peau très blanche, presque laiteuse. Elle était élancée et assez jolie.
Clara, était blonde aux yeux noirs. Plus petite et moins élancée qu’Adèle elle était pourtant plus jolie ; quelque chose d’indéfinissable dans son port la rendait mystérieuse.
Elles adoraient galoper à travers champs, elles connaissaient tous les chemins, toutes les côtes, tous les sous-bois. Un matin, sans raison apparente, le cheval d’Adèle s’emballa. La jeune fille se retrouva projetée à terre et son cheval partit au galop. Adèle s’en tira avec un gros hématome sur le bras et une colère qui lui donnait de belles couleurs.
Les deux amies décidèrent de partir à la recherche du cheval. Sans succès. Des heures après la chute d’Adèle elles n’avaient toujours pas retrouvé la trace du cheval.
Les jeunes filles commençaient à s’inquiéter, lorsqu’elles entendirent soudain un hennissement qui sortait d’un fourré. Elles se précipitèrent, traversèrent le buisson, plus épais que prévu, et aperçurent de l’autre côté le cheval, immobile dans une prairie face
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à un vieux château abandonné. Elles s’approchèrent. Le lieu était magnifique, quelque chose de magique s’en dégageait. L’après midi s’écoula à contempler les lumières du jour teinter la façade. Sur le chemin du retour elles décidèrent de garder cette découverte pour elles.
Les années passèrent, Clara et Adèle firent des études, eurent un métier, tombèrent amoureuses.... La vie quoi !
Cependant, tous les étés, les deux amies se retrouvaient au château en secret. Elles l’empêchaient ainsi de tomber dans l’oubli.
Sophie Villiet
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Sujet de baccalauréat
1ère STAV AV/DP
CCF n°1, ESC, Module M5
2 heures
Vendredi 28 mai 2010
L’image et son cadre
Durant l’année scolaire vous avez participé à un projet pédagogique qui se proposait de
vous faire découvrir et travailler la notion d’image, du XIXe siècle à aujourd’hui au
château d’Espeyran. Le projet s’articule autour de plusieurs séquences toutes relatives à
une forme particulière d’image : l’image peinte, l’image dessinée, l’image gravée,
l’image photographique.
1. Présentez le Château d’Espeyran.
En quoi ce lieu est propice à une analyse de l’image.
2. Présentez un atelier de votre choix.
Son objectif, son déroulement, son résultat.
A l’aide de ces documents et de vos connaissances, répondez à ces questions en
argumentant et en utilisant des exemples précis.
3. Comment appréhende-t-on l’image aujourd’hui par rapport au passé ?
4. Quel est son rôle et pourquoi en use-t-on ?
De la peinture à la publicité en passant par la photographie, du 19ème au 20ème siècle.
5. Analysez ces trois images. Trouvez des points communs, des différences. Trouvez
le sens de ces trois images,, dégagez une évolution, un sens.
Document 1 : Ingres, La Grande Odalisque, 1814. Huile sur toile.
Document 2 : Man Ray, Violon d’Ingres, 1925. Photographie.
Document 3 : Publicité Contrex, 2002.
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