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À propos de la subdivision de l'atérien marocain · (Extrait des Publications du Service des Antiquités du Maroc, fascicule 8.) PARIS 1948 . A PROPOS DE LA SUBDIVISION DE L'ATÉRIEN

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  • A PROPOS

    DE

    LA. SUBDIVISION DE L'ATÉRIEN MAROCAIN

  • ARMAND RUHLMANN

    A PROPOS

    DE

    LA SUBDIVISION DE L'ATÉRIEN MAROCAIN

    (Extrait des Publications du Service des Antiquités du Maroc, fascicule 8.)

    PARIS 1948

  • A PROPOS

    DE

    LA SUBDIVISION DE L'ATÉRIEN MAROCAIN 1

    1

    En matière de préhistoire nord-africaine, il n'y a guère de question qui ait été plus vivement et plus souvent discutée que celle de l'Atérien, qu'il s'agisse de ses faciès, de sa subdivision ou de sa chronologie relative. Pourtant, il suffit de jeter un coup d'œil sur un certain nombre d'études se rapportant, de près ou de loin, à cette industrie pour se rendre compte combien les idées restent embrouillées.

    En ce qui concerne l'Atérien en général, on me dispensera de reprendre ici tout ce qui a été dit, et surtout écrit, à son su- jet. Sa première découverte in situ dans la région du djebel Onk (au Sud de Tébessa), non loin diL bordj de Bir-el-Ater, d'où son nom ; sa définition comme un faciès particulier, mais tardif, du Moustérien nord-africain ; son âge paléolithique, moyen ou supérieur selon la classification adoptée, sont connus et appartiennent aujourd'hui à l'histoire de la préhistoire.

    1. Lecture a été donnée de cette note

    au premier Congrès pan-africain de Pré- histoire (The Pan-African Congress on

    Prehistory) de Nairobi (séance du 20 jan- vier 1947, présidée par le pr H. Breuil).

  • Néanmoins, pour faire ressortir la complexité que peut revêtir, selon les lieux, les pays et les auteurs, le problème atérien, je tiens à analyser — avant d'aborder le sujet que je me propose de traiter dans cette note — deux études de date récente que j'ai sous les yeux.

    La première, une sorte de prise de date, donc sans prétention, fait état de la découverte occasionnelle à Kasserine (Tunisie) d'une vaste station de surface1. Les séries recueillies, présen- tan t « nettement deux patines distinctes », paraissent former — « sans être contemporaines », l 'auteur y insiste — « un tout, parfaitement homogène au point de vue typologique, attri- buable à une même culture ». Elles comprennent, outre d'abon- dantes pointes simples (du type moustérien classique), de rares racloirs et grattoirs, de nombreux éclats (peu retouchés) et nucléus discoïdes.

    Dans ses conclusions, notre collègue, frappé par « l'absence totale d'outils pédonculés », ne manque pas de rapprocher cette station d'autres sites où le Moustérien a été rencontré « sans

    pédoncule ». Ce détail, pourtant capital, ne l'empêche cepen- dant point d'attribuer « l'ensemble des documents recueillis... au Moustérien ancien (Atérien) ».

    De deux choses l'une : ou cette industrie caractérise le Mous-

    térien proprement dit — ancien et récent (?), étant donné que l 'auteur en fait deux séries distinctes — alors elle n'a rien à

    voir avec l'Atérien, ou elle appartient à l'Atérien, alors elle ne saurait être assimilée à un Moustérien ancien.

    En un mot, il y a confusion, de la part de l'auteur, entre le Moustérien et l'Atérien, celui-ci répondant, je le répète, à une

    1. P. FITTE, Un gisement moustérien . ancien (Atérien) à Kasserine (Tunisie)

    (Bull. de la Soc. préhistorique française,

    t. XLI, 1944, p. 123-125, une figure (réu- nissant treize objets).

    CouverturePage de titreI