À quand le retour du tramway dans le Plateau › bulletins › 2009bt3.pdfcentenaire, façonnée par les Ateliers de l'Union artistique de Vaucouleurs, entre- ... Défilé du 30 août

Automne 2009 Vol. 4 No. 3 - www.histoireplateau.org

Retour des tramways ................................................3

Centenaire d'une caisse du Plateau ..........................6

Un Irlandais sur la ferme Logan ..............................7

Témoignage d'une étudiante ....................................8

Vaucouleurs: un grand monument ...........................9

Yolande Leblanc, ex-conseillère de Gérald Godin ...10

Cueillette de témoignages et photos ......................11

Artistes disparus du Plateau ...................................12

À quand le retourdu tramway dans le Plateau ?

50 ans plus tard, Les Amis du Tramway de Montréal demandent :

SOMMAIRE

Illustration : Service des Communications, Ville de Montréal

SUBVENTION DE 10 000 $

En revenant du mariage de son fils àTadoussac en août dernier, KevinCohalan, vice-président de la Sociétéd’histoire du Plateau, a eu l’agréablesurprise de recevoir une lettre de laFondation Macdonald Stewart, accom-pagné d’un chèque de 10 000 $ à l’or-dre de la SHGP pour financer le projetLe retour des anges. Rappelons que ce

projet vise à ramener deux groupes sculpturaux d’anges surla façade de l’église Saint-Enfant-Jésus du Mile-End. (Photo: Liliane M. Stewart, présidente de la Fondation Macdonald Stewart)

CONFÉRENCE SUR L’HISTOIRE DUPLATEAU À L’ÉCOLE JEANNE-MANCE Dans le cadre du cours d’histoire à l’école secondaireJeanne-Mance, la SHGP présentera cet automne une con-férence de Gabriel Deschambault, intitulée : Trois sièclesd’histoire du Plateau-Mont-Royal. Si votre école estintéressée par une telle conférence, n’hésitez pas à nouscontacter au 514 524-7201.

NOMBRE RECORD DE MEMBRES EN 2009Votre société d’histoire approche la centaine de membres pourl’année 2009. Nous sommes actuellement rendus à 98 mem-bres. Un record depuis ses débuts. Abonnez un ami ou mem-bre de votre famille pour nous encourager. Le coupon d’abon-nement se trouve à la dernière page du présent bulletin.

14 MILLIONS $ À LA PLACE D’ARMESC’est le montant qui sera investi pour le réaménagement decette place centrale située tout juste devant la basilique Notre-Dame, au coeur du quartier historique de Montréal. Aumilieu de la Place d’Armes s’élève le monument à Maison-neuve, accompagné de Jeanne Mance, Lambert Closse,Charles Lemoyne et un guerrier amérindien. La SHGP a bienl’intention de suivre de près les étapes de ces travaux.

KIOSQUE À LA SAINT-JEAN-BAPTISTE

« Merci à toute l’équipe de la Société d’histoire et degénéalogie du Plateau-Mont-Royal. L’histoire s’écrit etdemeure parce vous faites en sorte de protéger cettemémoire et de nous la faire partager. Je n’ai qu’un désir,c’est que vous soyez des nôtres pour le 10e anniversairede notre Fête en 2010 ! Au plaisir, Conservateursd’Histoire ». Le message est signé par Louis Alary, coor-ganisateur de la Fête nationale au Parc Laurier.

LE GÉNÉRAL DE GAULLE DÉMÉNAGE

Le buste du célèbre général vient de déménager. À lasuite du refus de l’administration Tremblay d’installer lebuste dans un endroit significatif, l’éditeur Michel brûlé

l’avait installé en face de ses bureaux de la rue St-Denis,mais en raison de son déménagement sur le boulevard St-Joseph, Brûlé fait don du buste à la Société Saint-Jean-Baptiste, située au 82, rue Sherbrooke Ouest, Montréal.

LES PHOTOS DU PLATEAU DU STUDIO ALLARDNous recherchons toujours des bénévoles pour l’inven-taire des photos du Plateau, prises pendant près d’un siè-cle, et entreposées aux Archives nationales. Contactez-nous : 514 524-7201.

LE PRIX ALDOR REMIS À FRANCINE REEVESLe Festival La Grande Rencontre a remis le prix Aldor àFrancine Reeves, récipiendaire 2009, le 15 août 2009 authéâtre de la Verdure du parc La Fontaine. Le Festival veutainsi souligner sa reconnaissance annuelle d'une personneexceptionnelle pour son travail dans le domaine du patri-moine vivant québécois.

LE NOUVEAU MUR DES CÉLÉBRITÉSDU QUAT’SOUS

Yvon Deschamps, Paul Buissonneau,Jean-Louis Millette et Claude Léveilléefigurent maintenant au centre d’une im-mense murale du théâtre réouvert enavril 2009 avec les noms gravés deplusieurs centaines de ses artisansdepuis la fondation du théâtre de l’av-enue des Pins. (Photo : Paul Buissonneau,

fondateur du théâtre de Quat’Sous).

LES ATELIERS DE VAUCOULEURS Le visage ci-contre se trouve sur uneœuvre d'art publique située à coté de l'unedes intersections principales du Plateau. Il s'agit d'une sculpture en fonte, presquecentenaire, façonnée par les Ateliers del'Union artistique de Vaucouleurs, entre-

prise française qui au début du XXe siècle était un four-nisseur important du marché québécois. Le reconnaissez-vous ? Une image de l’œuvre dans sonintégralité est publiée dans le présent numéro.

LES CANDIDATS À LA MAIRIE DUPLATEAU NOUS PARLENT D’HISTOIRE Dans le cadre des élections municipales du 1er novembre2009, la SHGP a remis un questionnaire aux candidats destrois principaux partis à la mairie de l'arrondissement (parordre alphabétique : Luc Ferrandez de Projet Montréal,Michel Labrecque d'Union Montréal et GuillaumeVaillancourt de Vision Montréal). Leur réponse se trou-vent sur la page d’accueil de notre site : www.histoire-plateau.org

Page 2 Bulletin de la Société d'histoire et de généalogie du Plateau-Mont-Royal, Vol 4, No 3 - Automne 2009 - www.histoireplateau.org

ÉVÉNEMENTS / PROJETS de la Société d’histoire et de généalogie du Plateau Mont-Royal

50 ans plus tard, les Amis du tramway de Montréal demandent :

À quand le retour dutramway dans le Plateau ?

Bulletin de la Société d'histoire et de généalogie du Plateau-Mont-Royal, Vol 4, No 3 - Automne 2009 - www.histoireplateau.org Page 3

par Daniel Laurendeau, conférencier et collectionneurLes Amis des tramways de Montréal

NDLR. Daniel Laurendeau est unpassionné de tramways et collec-

tionneur d’archives pour l’organisme Les Amis destramways de Montréal. Il a assisté le 30 août 1959 à laparade soulignant la dernière journée de présence destramways à Montréal. Il nous raconte ses souvenirs etnous dit pourquoi le tramway devrait reprendre du serv-ice 50 ans après sa disparition.

Le groupe « Les Amis des tramways de Montréal »milite depuis sa fondation en 1989 pour le retour dutramway à Montréal.

Il considère que dans une région où l’électricité,énergie renouvelable et propre, est abondante, il est tout afait logique de suivre l’exemple de plus d’une trentaine devilles nord-américaines qui ont choisi de réinstaller cemode de transport après l’avoir substitué à l’autobus dansles années cinquante.

En Europe, beaucoup de villes ont maintenu et renou-velé leurs services de tramway, et d’autres ont aussi décidéde le réintroduire dans leurs banlieues et centres his-

Défilé du 30 août 1959. collection : Daniel Laurendeau


toriques. Des véhicules modernes, confortables et silen-cieux s’intègrent d’une façon étonnante et naturelle dans letissu urbain des grandes villes.

Le voyageur à bord du tramway redécouvre les rues deson quartier et voit d’un œil différent les activitéshumaines, les immeubles et paysages offerts à ses yeux.

La fin d’une époque

Le 30 août 1959, pour souligner le remplacement destramways par l’autobus desdeux derniers circuits detramway, le Papineau 45 etRosemont 54, la Commissionde transport de Montréalorganise un défilé de sa col-lection de véhicules his-toriques qui sera vu parplusieurs centaines de milliersde Montréalais. C’est la find’une époque, il y a cinquanteans.

Quinze véhicules his-toriques dont deux du typetirés par des chevaux (hippo-mobiles), trois autobus modernes et quelquesvéhicules de services se sont rassemblés aux remisesMont-Royal à l’angle Fullum, qui sera le dernier endroitoù les tramways se retireront à la fin de leur service quoti-dien.

Dans le défilé qui se prépare, figurent le premiertramway à traction électrique à circuler à Montréal, le 21septembre 1892, le ‘Rocket’ numéro 350, qui a été mira-culeusement préservé, et le dernier tramway à être acquispar la Montréal Tramways Company en 1944, le tramwaynuméro 3517 du type ‘PCC’ (Presidents’ Conference Car).

Trois des quatre tramways ‘Observatoires’, affectueuse-ment appelés ‘P’tit Chars en Or’ par les Montréalais, trans-porteront les officiels dont certains accompagnés de leursépouses habillés en costumes reflétant les différentes épo-ques où le tramway a œuvré dans la Métropole.

Le défilé s’engagera sur la rue Mont-Royal directionouest à 14h30. Le défilé empruntera la rue Papineau versle sud jusqu’à la rue Craig (Saint-Antoine), retour surPapineau vers le nord, puis le boulevard Rosemont jusqu’à

la boucle 25e Avenue, Bellechasse et 26e Avenue, retoursur Rosemont, Papineau et enfin Mont-Royal jusqu’auxremises par la rue Franchère. Là, sous une arche monu-mentale, à 16h:45, messieurs Arthur Duperron, gérant-général de la Commission de transport de Montréal

(CTM), le maire de MontréalSarto Fournier et Jean-MarieSavignac, conseiller munici-pal, refermeront symbolique-ment les deux portes sur ledernier tramway à circuler àMontréal, et dernier achetépar la MTCo, le # 3517.Comme pour souligner unecertaine tristesse éprouvéepar les citoyens qui voyaientdisparaître ce type de trans-port avec lequel ils avaient euune relation mitigée, une

pluie diluvienne s’est abattue sur le défilé jetant ainsi unedouche froide sur les quelques 250 000 Montréalais et vis-iteurs qui s’étaient rendus le long du parcours pour dire undernier adieu aux tramways et leurs valeureux Garde-moteurs et Conducteurs.

Une bonne partie des employés du tramway ayantatteint l’âge requis furent mis à la retraite. D’autres ont étémutés au service d’autobus et de trolleybus, ou affectés àdes taches administratives. Enfin, certains se retrouvèrentau service du métro. Peu des anciens Garde-moteurs etConducteurs survivent encore aujourd’hui, mais ils gar-dent tous une affection particulière pour cette étape de leurvie, où leur emploi était carrière.

Cependant, tous ces tramways historiques surviventaujourd’hui à Exporail, le Musée ferroviaire canadien situéà Delson / Saint-Constant, et vous pouvez même jouird’une balade à bord de certains qui fonctionnent toujoursaujourd’hui.

Parc Lafontaine, Rues Amherst et Rachel,

1949


# 7 – MONT-ROYAL

- Inauguré en 1912 sur l’avenueMont-Royal entre l’avenue duParc et la rue Iberville.

- Prolongé à la 13e Avenue viaIberville et Masson en 1924puis au boul. Pie-IX en 1942.

- Remplacé par des autobus le 4 septembre 1955.

- En 1913 le circuit « Mont-Royal – Ste-Catherine » estinauguré de Iberville à la rueAtwater via Mont-Royal, ave.du Parc / Bleury et Ste-Catherine. En 1924, il seraidentifié # 52.

# 9 – RACHEL

- Inauguré en 1904 sur la rueRachel entre la « Main » (boul.St-Laurent) et la rue ParcLafontaine

- En 1914, prolongé vers l’est àla rue Parthenais via les rues St-André, et Marie-Anne etvers l’ouest au Square Victoriavia St-Denis et Ste-Catherine –renommé « St-Denis – Windsor».

- Service modifié en 1933 via leboulevard St-Laurent, Rachel etDufferin (de la Roche) –renommé » Rachel - Windsor ».

- Le 26 octobre 1952, le serviceest de nouveau modifié surRachel seulement entre le boul.St-Laurent et la rue Iberville –des tramways bi-directionnelssont affectés à ce circuit.

- Remplacé par des autobus le 22 juin 1958.

# 12 – DELORIMIER

- Originalement « Delorimierand Riverside » en 1913, de larue Rachel à la rue McGill viaDelorimier, Craig, puis enboucle, McGill, de laCommune et Berri.

- En 1925, redirigé à la Placed’Armes.

- Prolongé à la rue Masson en1928 et à la rue Bélanger en1931.

- Dernier prolongement à la rueBon-Air (Everett) en 1947.

- Terminus sud au SquarePapineau angle Craig le 23 juin 1957.

- Remplacé par des autobus le 19 juillet 1959.

# 44 – PAPINEAU

- Inauguré en 1912 entre lesrues Rachel et de Montigny(de Maisonneuve)

- Prolongé l’année suivante vers le nord aux voies du CPRà la rue St-Grégoire et vers l’est à laPlace d’Armes via les ruesCraig (St-Antoine), Gosford, St-Jacques et Notre Dame.

- Prolongé de nouveau à la rueBélanger le 25 octobre 1925.

- Terminus sud au SquarePapineau angle Craig le 23 juin 1957.

- Remplacé par des autobus le30 août 1959 – dernier circuitde tramways à circuler àMontréal – défilé historique.

LES TRAMWAYS SUR LE PLATEAU


La Caisse populaire Immaculée-Conception

Diane Saint-Julien, membrede la SHGP

La Caisse populaire Immaculée-Conception, située au 1685, rueRachel Est, fête ses 100 ans d’exis-tence cette année.

Pour l’événement, le Comité ducentenaire de la Caisse a conçu plu-sieurs moyens de communicationpour faire découvrir son histoire etson œuvre.

La Caisse expose, dans son halld’entrée, plusieurs anciens objets fortbien conservés. Parmi ceux-ci, il y ades lettres manuscrites et signées parAlphonse Desjardins (correspon-dance conservée dans la voûte de lacaisse depuis 100 ans et exposéepour la première fois au public) descarnets de sociétaires, le sceau offi-ciel…Cette exposition pourra êtrevue jusqu’à la fin de 2009.

Le Comité a aussi rédigé un cahiersouvenir retraçant l’histoire des centans de la Caisse. Un exemplaire decelui-ci est déposé au centre de docu-mentation de la SHGP. La Caisse aplacé sur son site Internet un docu-ment visuel de 70 photos illustrant lestransformations physiques de laCaisse au cours des différentes épo-ques. Vous pourrez y voir une photodu Plateau en 1920, des gondoles duParc Lafontaine en 1912, le premieremplacement de la Caisse en 1910 etbien d’autres photos dignes d’intérêt.

Voici quelques faits saillantsrelevés du « cahier souvenir » et deleur « site Internet »:

En 1908, des jeunes se réunissentdans la salle paroissiale de St-Grégoire-le-Thaumaturge (aujour-d’hui : paroisse de l’Immaculée-Conception) pour discuter duMouvement Desjardins.

Le 31 janvier 1909, dans cettesalle paroissiale eut lieu une assem-blée de fondation qui regroupait plusde 500 personnes. La Caisse est alorsfondée par Alphonse Desjardins, fon-dateur du Mouvement des caissesDesjardins, le Révérend Père A.M.Daigneault, s.j. et le groupe Pie X del’Association catholique de lajeunesse canadienne-française(A.C.J.C.)

À ses tous débuts, la Caisse utili-sait un espace mis à sa dispositionpar les jésuites, et ce, pendantplusieurs années. Le local prêté étaitsitué au 1985, rue Rachel Est, au coinde Bordeaux. Cet emplacement estaujourd’hui occupé par l’écolesecondaire Jeanne-Mance.

En 1944, le volume des activitésde la caisse devenait tellement

important qu’il a fallu penser àchanger d’emplacement. C’est ainsique le 8 décembre 1954, le RévérendPère Gérard Hébert, curé de laparoisse, bénit la pierre angulaire dunouvel immeuble, rue Rachel quisera terminé un an plus tard.

Lors de l’inauguration en 1955, cefut le cardinal Léger qui bénit le nou-veau local au 1685, rue Rachel Est.Pour plus d’information, vous pouvezconsulter notre site Internet à larubrique « Architecture et Patrimoine»puis dirigez-vous à « lieu de finance ».

Principales sources : 1) cahier souvenir intitulé : « 1909-2009-L’œuvre d’une communauté »2) le site Internet de la Caisse popu-laire Immaculée-Conception

La première caisse àfranchir le cap ducentenaire

La Caisse populaire

Immaculée-Conception

en 2009

La Caisse populaire en

1910, au coin de

Bordeaux et Rachel (La Presse, 17 sept 1910)

Un Irlandais sur la ferme Logan

Présentation de la ferme Logan


Nicole Labrèche

Benjamin Heazle estné vers 1829 à Bandon dansle comté de Cork enIrlande. Il arrive à Montréalen 1865 après avoir obtenuson congé de l'armée bri-tannique. Il est accompag-né de son épouse AnnEvans et leurs trois enfants :Benjamin né à Montréalalors que le 39th Regiment

of Foot était stationné tem-porairement au Québec,William Henry, mon arrière-grand-père, et Eliza Ann tousles deux nés aux Bermudes.Deux autres enfants naîtront

à Montréal, Thomas George et Henry.

En Irlande, Benjamin était barbier, métier qu'il exerceaussi à Montréal selon les Bottins Lovell des années 1866,1867 et 1871. Toujours selon ces bottins, en 1871Benjamin et sa famille demeurent sur la ferme Logan. Jene sais pas exactement depuis quand ils habitent sur laferme car Benjamin n'est pas mentionné dans les bottinsdes trois années précédentes.

Étaient alors inscrits en tant que résidants sur la ferme :

Logan Sir W.E., F.R.S., G.S., Benjamin Heazle, barbier, William Drysdale, chasseur, Samuel Morgan, laboureur, Joseph Richarson et William Wall, deux ouvriers, Thomas Maire, jardinier et neuf fermiers, Thomas Irving, Philip Rielly, MartinLadouceur, Robert Elliot sen., Robert Elliot jun, WilliamWall, James Mearn , Joseph Richardson , Philip O'Reilly.

Benjamin décède le 23 juin 1871. Ann épouse JamesFoskett le 29 septembre de la même année. La famillerestera sur la ferme encore une autre année.

William Henry Heazle, deuxième enfant de Benjaminet d'Ann, jardinier de métier, revient quelques années plustard sur la ferme Logan. Avait-il appris son métier de Tho-mas Maire qui était jardinier sur la ferme alors qu'il y de-meurait avec ses parents ? On ne le saura jamais mais c'estle métier qu'il exercera toute sa vie. S'il n'y a pas d'erreurdans les Bottins Lovell, William Henry sera sur la ferme de1882 à 1887. A-t-il participé aux travaux de création duParc Logan? Je n'ai malheureusement pas cette réponse.Selon l'histoire familiale il aurait été jardinier au CollègeMcGill.

Le patronyme de notre ancêtre Benjamin variera selonla descendance de ses enfants, en Heazle, Heazel et Hazel.

Un Irlandais sur la ferme Logan

Ci-joint la photo de mon

arrière-grand-père, William

Henry Heazle, fils de

Benjamin et de Ann Evans.

La photo a probablement été

prise entre 1892 et 1900 par

le photographe L. Côté.

Gabriel Deschambault

Une lectrice, avide d'histoire ethabile à déchiffrer les atlas et annuairesmunicipaux, a découvert que safamille, d'origine irlandaise, avaithabité à la ferme Logan, au cœur denotre quartier. Vous pouvez lire sontexte plus bas; mais il serait intéressantde rappeler préalablement quelquesfaits concernant la ferme Logan.

On se souviendra que la familleLogan avait remembré plusieurs fer-mes afin de finalement créer un vastedomaine s'étendant à un certainmoment de Sainte-Catherine à Mont-Royal et de Christophe-Colomb àPapineau. C'est James Logan qui sera,en 1786, à l'origine de cette entreprise.Son fils William et ses petit-fils Jameset Edmond lui succéderont. En 1845,la famille vendit au gouvernement du

Dominion Britannique, la partie au sudde la rue Rachel; la famille conservantl'autre partie. Le gouvernement fédéraly aménagea alors un vaste terraind'exercice militaire. Après que la gar-nison anglaise ait quitté Montréal en1870, le gouvernement accepta, en1874, de céder certains terrains à laVille de Montréal, afin d'y aménager

un parc public. Cela donna naissanceau parc Logan; qui devint par la suite,le parc La Fontaine.

Le petit fils James transformal'établissement en ferme modèle et fit construire un véritable château sur l'avenue du Mont-Royal, le"Rockfield"; situé près du cheminPapineau. Les bâtiments de la fermeapparaissent encore sur les atlas de1890 et sont situés où l'on retrouveaujourd'hui les rues Fabre et Garnier.Bien que les bâtiments soient disparusde l'atlas de 1914, on peut toutefoisconstater qu'aucune construction n'yest encore établie. Cela explique bienpourquoi l'on retrouve, sur ce tronçonde l'avenue du Mont-Royal, des con-structions plus récentes que lamoyenne des autres édifices de la rue.Une épopée que cette histoire!

Parc Logan, septembre 1894, renommé

plus tard le Parc La Fontaine. Au loin, on

aperçoit la caserne de pompiers de la rue

Rachel.


1896-2009 Une longue histoire de culture

Entrevue avec Sœur Claire Lanthier Propos recueillis par Huguette Loubert

En juin dernier, dans le cadre du 25eanniversaire de la Maison de la culture,la SHGP a présenté l'exposition 1896-2009 Une longue histoire de culture.Lors de cet événement, nous avons eu leplaisir de converser avec Sœur ClaireLanthier, de la Congrégation des Sœursde Sainte-Croix, qui nous a fait part deses souvenirs d'étudiante à l'Écolenormale Ignace-Bourget, devenuedepuis la Maison de la culture duPlateau-Mont-Royal.

En juin dernier, lors de l'ouverturede l'exposition 1896-2009 Une longuehistoire de culture réalisée par laSociété d'histoire et de généalogie duPlateau, dans le cadre des festivités du25e anniversaire de la Maison de laculture, nous avons eu le plaisir deconverser avec Sœur Claire Lanthier, dela Congrégation des Sœurs de Sainte-Croix, qui nous a fait part de sessouvenirs d'étudiante à l'École normaleIgnace-Bourget devenue depuis laMaison de la culture du Plateau-Mont-Royal.Cet édifice a donc été depuislongtemps consacré à la culture ?

En effet, le 465 de la rue Mont-Royal a été un haut lieu de culture bienavant la fondation de la Maison de laculture. Dès 1896, les Sœurs de Sainte-Croix y ont édifié le Pensionnat Saint-Basile pour jeunes filles qui offrait descours de formation générale et desactivités culturelles variées. Elles y ontensuite dirigé un externat pour lesélèves du primaire et répondu ensuite àun autre besoin tout aussi urgent, celuide la formation d'enseignantes.

Elles y ont offert les coursconduisant au Brevet Supérieur. Puis,

avec la réforme des programmes, lapréparation à l'obtention des Brevets C,B et A, décernés par le Département del'Instruction Publique, à Québec. LeBrevet A était aussi accompagné d'unBaccalauréat en Pédagogie octroyé parl'Université de Montréal. Outre lesmatières traditionnelles : pédagogie,psychologie, langues, méthodologies,sciences et mathématiques, une place dechoix était attribuée à diverses activitésculturelles. Parlez-nous de ces activitésculturelles.

Le théâtre, entre autres, y avait seslettres de noblesse et était très populaire! Une troupe ambulante est venue jouerAndromaque de Jean Racine : DenisePelletier dans le rôle-titre, son frèreGilles tenant le rôle de Pyrrhus…Leprofesseur d'art dramatique et dediction, Madame Huguette Uguay, yjouait le rôle de la confidente. Commeétudiantes, sous la direction de MadameUguay, on y a présenté les Femmessavantes de Molière, ou encore lePoisson d'Or de Félix Leclerc… Unenormalienne a conçu une mise en scènedu Messire François de LéonChancerel… ce qui fut apprécié non

seulement des normaliennes et de leursparents et amis, mais aussi d'un publicplus large, d'élèves des autres écoles…

N'y avait-il pas des débatsoratoires? Oui c'était alors à la mode.Ainsi un groupe de rhétoriciennes aessayé, devant le Chanoine LionelGroulx, (que de prétention !!!) dedémontrer que les MargueriteBourgeoys, Marie de l'Incarnation etautres fondateurs de l'Église canadienneétaient des aventuriers et non degénéreux pionniers. Sûrement à lablague, à la fin du débat, le ChanoineGroulx a affirmé qu'heureusement leVatican n'avait pas entendu lesarguments car cela aurait pu mettre enpéril les procès de béatification et decanonisation des Fondateurs de l'Églisecanadienne !

Mais le vendredi soir, les débatsétaient moins sérieux… Un groupe denormaliennes se retrouvait au restaurantLa Lorraine, coin Mont-Royal et St-Denis, pour résoudre, autour d'une tableronde, tous les problèmes du monde,tout en sirotant une boisson gazeuseétirée tant que les serveuses ne venaientpas prier les étudiantes de se retirer afinde laisser la place aux clients quivenaient souper.Qu'en était-il de la musique ?

La musique prenait aussi une largeplace dans la vie de l'institution. On saitque le pianiste et compositeur AndréMathieu demeurait tout près du couventet y a reçu des leçons de piano. Dutemps de l'École Normale, le professeurde musique, en plus des coursindividuels, enseignait la méthodologiede la musique et offrait en complémentdes auditions de disques, pour la joiedes étudiantes. D'ailleurs, l'auditoriumLe Plateau, dans le Parc Lafontaine,

Souvenirs d'une ancienne élève de l'école Ignace-Bourget (aujourd'hui Maison de la Culture du Plateau)

Suite à la prochaine page.

ART PUBLIC

nous offrait aussi toute une variété deconcerts. Je me souviens aussi qu'enBelles-Lettres, notre titulaire nouspermettait d'écouter de la musiqueclassique pendant la période d'étudeobligatoire. Entendre le concerto deGrieg ou de Rachmaninov pendant quel'on disserte sur un poème deBaudelaire ou que l'on traduit le ProArchia de Cicéron, n'est-ce pasinspirant ?Les arts plastiques étaient-ils aussienseignés ?

Oui, le studio d'art était accessibleaux normaliennes : peinture, gravure,cuir repoussé, cours de perspective etd'histoire de l'Art, et pour notrecoquetterie, fabrication d'émaux surcuivre, de bijoux en terre cuite, glacésau four à haute intensité… Enrhétorique, notre goût pour l'art nous afait remplacer des cadres trop doucereux

pour des reproductions de Van Gogh, deRenoir, de Vlaminck et de Rouault. Yavait-il d'autres activités ? Oui, entreautres, des démonstrations de folklore,les compétitions sportives dans la cour,les ciné-clubs, les mouvements dejeunesse : JEC, Congrégations Mariales,Comité de l'ONU/section Ville-Marie,les visites hors campus : musées,théâtre, hôtel de ville, cinéma,conférences à l'École des Hautes ÉtudesCommerciales située alors rue Saint-Hubert, près de Viger, etc. Quelle était l'implication dans lequartier ?

Les normaliennes tout comme lesSœurs de Sainte-Croix s'impliquaientaussi dans la grande procession de laFête-Dieu dans les rues du quartier. Lesfidèles venaient de partout se joindreaux paroissiens de Saint-Sacrementpour cet événement particulier… Lesnormaliennes se sentaient aussisolidaires des gens du quartier :

préparation de paniers de Noël pour lespauvres avec la connivence de certainsépiciers qui n'hésitaient pas à ajouterdes gâteries à ce qui était préparé ;équipe de gardiennage gratuit pourpermettre à des couples moins fortunésde participer à certaines rencontres desFoyers Notre-Dame, sans avoir àdébourser pour la surveillance de leursenfants…implications des normalien-nes à l'école Lafontaine où se tenaientles classes d'application…

Et combien d'autres beaux sou-venirs… Dans cette vieille bâtisse, lesplanchers de bois craquaient mais lesnormaliennes apprenaient à "être desvaleurs", à avoir des "élégancesmorales ". Aujourd'hui, comme Sœurde Sainte-Croix, je me réjouis que lavieille bâtisse de pierre grise soittoujours un lieu de culture. Lavocation de la maison se perpétue…Ad multos Annos !

Suite de la page précédente.


Kevin Cohalan et Bernard Mulaire

C'est à deux femmes éminentes que le nom de Vaucouleurs estsurtout associé : Jeanne d'Arc y a séjourné à deux reprises en 1428et 1429, avant le triomphe d'Orléans; et le village était le lieu denaissance de… l'attachante favorite de Louis XV, Madame du Barry!

Vaucouleurs (population : 2000), situé dans la région deLorraine, abritait dès 1860 les ateliers fondés par Martin Pierson(décédé en 1900), dont l'œuvre, sous le nom de l'Union artistique deVaucouleurs, fut poursuivie par son fils, le sculpteur-statuaireCharles Pierson (décédé en 1923) et par le fils et les petits-fils de cedernier. La maison ferma ses portes en 1967. Ses sculptures enfonte de fer, notamment des Calvaires et des Chemins de la croix,sont nombreuses au Québec.

Le visage que l'on voit sur la page 2 est celui du monument duSacré-Cœur situé à l'angle nord-est de l'intersection des rues Rachelet Papineau, devant l'église Immaculée-Conception, tout près de laCaisse populaire du même nom qui célèbre cette année ses cent ans(voir l'article à la page 6).

Vaucouleurs : un grand monument au cœur du Plateau

Elle ne voulait rien savoir deshommages. Et pourtant !Yolande Leblanc aura tout de

même côtoyé, conseillé et agi commeconfidente auprès d'un des couplesles plus célèbres de la scène politiqueet artistique des années 70 et 80 auQuébec : le député Gérald Godin et lachanteuse Pauline Julien. Pendant 18ans ! Elle n'avait rien perdu de sa fougue etde sa passion pour le Québec lors denotre rencontre en 2007, malgré sasanté fragile depuis quelques années.

Une militante engagéedans le Plateau

Mme Leblanc savait répondreaux demandes de milliers decitoyens du Plateau Mont-Royal quiavaient besoin d'aide ou de conseilspendant toutes les années où elle aété attachée politique. Elle avait tou-jours une oreille attentive et con-naissait bien les rouages gouverne-mentaux pour tenter de trouver dessolutions aux problèmes qui luiétaient soumis.

Cette militante a assisté à descentaines d'assemblée de cuisine etfait du porte-à-porte partout dans lequartier pendant toutes ses années.Une pelletée de terre dans un jardinde quartier, une rencontre avec ungroupe communautaire, tout étaitprétexte à aider le citoyen.

Nous avons cherché une façonde lui lever notre chapeau pour sesluttes acharnées en faveur dufrançais et de l'intégration des immi-grants dans le Plateau Mont-Royal.L'équipe qu'elle formait avec Gérald

Godin réussissait le tour de force des'allier les membres des commu-nautés culturelles à la cause qui luitenait le plus à cœur : la souverainetédu Québec. Même les anglophonesdu Plateau-Mont-Royal votaientpour ce député souverainiste !

Yolande Leblanc était elle-même une souverainiste convaincue,mais fut quelque peu désabuséedepuis plusieurs mois en raison dupeu de mobilisation des citoyens enfaveur de la protection de la languefrançaise, en particulier dans sonPlateau qu'elle affectionnait.

Femme de conviction et parfoisde contradiction, elle nous demandaitde bien parler le français mais nepouvait s'empêcher de pousser unp'tit blasphème en parlant de sesopposants politiques. Elle nous quitteà la veille du Moulin à paroles,l'événement littéraire sur l'histoire duQuébec sur le terrain des Plainesd'Abraham, rencontre à laquelle elleaurait adoré assister.

Dans les dernières années, ellemarchait un peu plus lentement dansle quartier où elle a vécu depuis plusde 45 ans, sur l'avenue du Mont-Royal, vers la rue Gilford où étaitsitué son appartement, à deux pas del'ancien bureau de Godin. Uneplaque historique rappelle à cetendroit la mémoire du député encoreaujourd'hui.

Elle nous parlait avec émotiondu couple Gérald Godin et PaulineJulien, un couple profondémentamoureux. Godin, le doux, con-ciliant, et Pauline, l'artiste, maiscolérique à l'occasion. Yolande avaitune profonde admiration pour l'œu-

vre artistique de ce couple, en plus deleur engagement social et politique.

Femme cultivée et curieuse, elles'intéressait à l'histoire de son quar-tier. Donatrice auprès de la Sociétéd'histoire du Plateau, elle avait écrit,en compagnie de Michel Pauzé, unportrait très touchant de GéraldGodin, à l'automne 2007 dans notrebulletin à l'occasion du 30e anniver-saire de l'élection de Gérald Godin le15 novembre 1976, et pour les trenteans de la Charte de la languefrançaise. Vous pouvez consulter letexte sur notre site dans la sectionbulletin www.histoireplateau.org

Elle laisse dans le deuil sa filleSylvie, sa petite-fille Émilie, sonarrière-petit-fils Lexandre, sa futurearrière-petite-fille Maëva-Kiara, sonfrère Roger ainsi que de nombreuxparents et amis (es). Chapeau,Yolande Leblanc !


Yolande Leblanc (1930-2009)

Une grande dame duPlateau s'éteint

Yolande Leblanc (1930-2009), ex-

attachée politique de Gérald Godin

pendant 18 ans

Robert Ascah, Richard OuelletSociété d'histoire et de généalogie du Plateau-Mont-Royal

NOS COORDONNÉESBulletin de la Société d'histoire et de généalogie du Plateau-Mont-Royal

Bibliothèque de l’école Jeanne-Mance 4240, rue de Bordeaux Montréal, Québec H2H 1Z5. Tél. : 514 524-7201 [email protected]

Rédacteur en chef : Richard Ouellet

Collaborateurs : Robert Ascah, Caroline Cantin, KevinCohalan, Gabriel Deschambault, Nicole Labrèche, DanielLaurendeau, Huguette Loubert, Ange Pasquini, DolorèsRiopel, Diane Saint-Julien.

Infographie : Jean-Luc Trudel.

Webmestre : Ange [email protected]

Site Internet : www.histoireplateau.org

Blogue : Gabriel Deschambaultwww.histoireplateau.canalblog.com

La Société d’histoire et de généalogie du Plateau-Mont-Royal (SHGP) a été fondée à Montréal, le 8 janvier 2006et est membre de la Fédération des sociétés d’histoiredu Québec.

Dépôt légal : Archives nationales du Québec etBibliothèque nationale du Canada. La SHGP est unorganisme de bienfaisance, no 85497 1561 RR0001.


Huguette Loubert, comité des témoignages SHGP

L ors de notre première collecte de photos ettémoignages en juin, nous avons eu le plaisir derecevoir plusieurs personnes qui sont venues avec

émotion nous offrir leurs précieux trésors : des albums com-plets de photos de famille anciennes prises à diverses occa-sions, de photos de classe ou représentatives de la vie duquartier dont l'intérieur d'un dépanneur. Une arrière-petite-fille nous a remis le récit d'un voyage en Europe en 1889 deson ancêtre habitant la rue Cherrier, un arrière-petit-fils desdocuments généalogiques fruits de ses recherches dans laparoisse Saint-Jean-Baptiste et dans les recensements,accompagnés d'une photo de mariage datant de 1894,d'autres nous ont remis des documents imprimés de toutessortes, des souvenirs d'activités culturelles ou de célébra-tions dans le Plateau.

Une vraie belle cueillette qui constitue un excellent départpour les archives de la SHGP ! Et comme les photos pou-vaient être numérisées sur place, les donateurs pouvaientrepartir sans avoir à s'en départir provisoirement, ce qui étaittrès apprécié.

Merci à ces généreux donateurs et bienvenue à tous ceux quivoudraient suivre leur exemple afin d'enrichir pour lapostérité les archives concernant le Plateau. Comme il estprévu dans quelques mois de faire une autre collecte, nousvous annoncerons la date dans le Bulletin. D'ici là, regardezbien dans vos armoires et vos tiroirs, vous pourriez bien ydécouvrir des choses oubliées qu'il serait intéressant detransmettre aux générations futures. Au plaisir de vousrecevoir!

Première collecte de photos et de témoignages

Une longue histoire

de culture :

l’exposition est prolongée jusqu'au

4 octobre !

Présentée par la Société d'histoire etde généalogie du Plateau, en colla-boration avec Plateau Arts etCulture, l'exposition organisée dansle cadre du 25e anniversaire de l'ou-verture de la bibliothèque et de lamaison de la culture, seraprolongée jusqu'au 4octobre inclusivement.

Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal465, avenue du Mont-Royal Est

Montréal H2J 1W3

Information : 514 872-2266

Comme le temps est pesant en mon âme escogriffeUn grand ciel menaçant, un éclair qui me crieTon coeur est malicieux, ton esprit dans ses griffesNe peut rien faire pour toi et tu es tout petit

Les nuages voyageurs font des dessins abstraitsIls me parlent de bonheur que jamais je n’entendsJe pourrais faire comme eux et partir sans délaiLéger comme une poussière transporté par le vent

Et dans la solitude de ma danse aérienneLe courage revenu, je trouverais les motsJe réciterai sans cesse des prières pour que vienneLa douleur du silence d’un éternel repos, mais…

Épuisé que je suis je remets à plus tardLe jour de mon départ pour une autre planèteSi seulement je pouvais étouffer mon cafardUne voix chaude me dirait : tu brilles comme une comète

Tu brilles comme une comèteComme la lune est moqueuse quand elle s’empare du cielElle me regarde aller comme une lampe de poursuiteJe voudrais la détruire ou me poser sur elleÉtourdi par son charme qui jamais ne me quitte

Je suis comme une loupe que le soleil embrasseSes rayons me transpercent et culminent en un pointAllument le feu partout où se trouve ma cuirasseEt après mon passage il ne reste plus rien

Et dans la solitude de ce nouveau désertJ’aurais tout à construire pour accueillir la paixEt tout mon temps aussi pour prévenir l’universQue la joie est revenue et qu’elle reste à jamais… mais…

Condamné par le doute, immobile et craintif,Je suis comme mon peuple, indécis et rêveur,Je parle à qui le veut de mon pays fictifLe coeur plein de vertige et rongé par la peur

Et dans la solitude de ce nouveau désertJ’aurais tout à construire pour accueillir la paixEt tout mon temps aussi pour prévenir l’universQue la joie est revenue et qu’elle reste à jamais…


DEVENEZ MEMBRE POUR L’ANNÉE 2009-2010 Devenez membre de la SHGP pour aussi peu que 10 $ par année ou membre à vie pour 200 $ et recevez notre bulletingratuitement, en plus d’avoir la chance d’assister à nos activités de conférences. La SHGP étant reconnue organisme decharité, nous émettons des reçus officiels d’impôt pour les dons. Remplissez le formulaire ci-dessous et faites-le par-venir avec votre cotisation à l’adresse suivante : Société d’histoire et de généalogie du Plateau-Mont-Royal,

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Hommage aux artistes disparus du Plateau Une des plus belles chansons des Colocs, présentée aux Francofolies 2009

La comète – André Dédé Fortin ( 1 9 6 2 - 2 0 0 0 )

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