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Il y a des invitations qui ne se refusent pas. Donc ce vendredi 24 février je quitte le soleil accompagné de ses 12 °C bienfaisants de Nantes pour me rendre à Montbéliard, à L'Atelier des Môles exactement. C'est sous un splendide brouillard et des bouchons presque interminables que j'arrive enfin sur le parking. Première constatation : avec ses 28 ans, l'âge de la maturité sans doute, cette salle de concert mythique se porte comme un charme. Deuxième constatation : il fait à peine 6 °C, bon diou que ça caille, vite, il fera plus chaud à l'intérieur. Effectivement, c'est mieux dedans ! Mais pourquoi diantre je vais à l'autre bout de la France me direz-vous ? Et bien pour assister à un plateau Rock concocté par Sabino et son équipe de choc : Jancee Pornick Casino – Manu Lanvin & The Devil Blues, formation que je ne connais pas, mais dont j'ai entendu le plus grand bien. Il y a des invitations qui ne se refusent pas. Donc ce vendredi 24 février je quitte le soleil accompagné de ses 12 °C bienfaisants de Nantes pour me rendre à Montbéliard, à L'Atelier des Môles exactement. C'est sous un splendide brouillard et des bouchons presque interminables que j'arrive enfin sur le parking. Première constatation : avec ses 28 ans, l'âge de la maturité sans doute, cette salle de concert mythique se porte comme un charme. Deuxième constatation : il fait à peine 6 °C, bon diou que ça caille, vite, il fera plus chaud à l'intérieur. Quelques temps plus tard, après le changement de plateau, les ventes de vinyles, CD… C'est à Manu Lanvin & The Devil Blues de prendre la place. Et là mes amis, nous ne sommes pas en reste. Tiens c'est également un trio. Début de concert avec Manu Lanvin au Lap Steel, Gabriel Barry à la contrebasse, Jimmy Montout aux baguettes. Dés le second titre, Manu prend sa guitare, le groupe prend toute sa puissance et là aussi, c'est le début des bonnes surprises ! Ils envoient du rock fristouillants avec le blues de derrière les fagot, a pas piqué des hannetons. Des paroles tantôt en anglais, tantôt en français, là aussi le groupe nous entraîne dans leur univers musical, ça joue vite et bien, ils développent une énergie communicative. Manu est un excellent guitariste et doté d'une voix forte et chaleureuse, Gaby danse littéralement avec sa contrebasse entre deux répliques au micro, Jimmy donne le tempo et fait chaloupé le public en rythme, ce concert est un véritable plaisir pour les yeux et les oreilles. Ce n'est pas étonnant que Calvin Russel ai choisi Manu Lanvin pour l'accompagner lors de sa dernière tournée, la musique distillée par Manu Lanvin & the Devil Blues est tout bonnement excellente. Mon petit doigt m'a dit que le prochain album de Manu devrait sortir prochainement, compter sur moi pour vous en parler en temps venu ! Le temps s'est écoulé trop vite une fois de plus, l'Atelier des Môles peut ajouter une autre excellente soirée concert à son actif et comme c'est comme ça à chaque fois, je veux bien être invitée plus souvent moi ! Quant à ce plateau The Jancee Pornick Casino – Manu Lanvin & The Devil Blues, l'idée est très bonne, les styles sont différents mais complémentaires, moi je dis que c'est à refaire !

Quelques temps plus tard, après le changement de plateau, les ventes de vinyles, CD… C'est à Manu Lanvin & The Devil Blues de prendre la place. Et là mes amis, nous ne sommes pas en reste. Tiens c'est également un trio. Début de concert avec Manu Lanvin au Lap Steel, Gabriel Barry à la contrebasse, Jimmy Montout aux baguettes. Dés le second titre, Manu prend sa guitare, le groupe prend toute sa puissance et là aussi, c'est le début des bonnes surprises ! Ils envoient du rock fristouillants avec le blues de derrière les fagot, a pas piqué des hannetons. Des paroles tantôt en anglais, tantôt en français, là aussi le groupe nous entraîne dans leur univers musical, ça joue vite et bien, ils développent une énergie communicative. Manu est un excellent guitariste et doté d'une voix forte et chaleureuse, Gaby danse littéralement avec sa contrebasse entre deux répliques au micro, Jimmy donne le tempo et fait chaloupé le public en rythme, ce concert est un véritable plaisir pour les yeux et les oreilles. Ce n'est pas étonnant que Calvin Russel ai choisi Manu Lanvin pour l'accompagner lors de sa dernière tournée, la musique distillée par Manu Lanvin & the Devil Blues est tout bonnement excellente. Mon petit doigt m'a dit que le prochain album de Manu devrait sortir prochainement, compter sur moi pour vous en parler en temps venu ! Le temps s'est écoulé trop vite une fois de plus, l'Atelier des Môles peut ajouter une autre excellente soirée concert à son actif et comme c'est comme ça à chaque fois, je veux bien être invitée plus souvent moi ! Quant à ce plateau The Jancee Pornick Casino – Manu Lanvin & The Devil Blues, l'idée est très bonne, les styles sont différents mais complémentaires, moi je dis que c'est à refaire !

Une de ses dernières grandes collaborations aura indiscutablement été celle avec le regretté Calvin Russell avec qui il avait co-écrit mais également produit et réalisé l’album « Dawg Eat Dawg », mais on avait auparavant eu la chance de croiser Manu Lanvin sur des ouvrages aux côtés de Bernie Bonvoisin et de Paul Personne ou encore sur la Bande Originale du film « Lucky Luke » dont il signait une partie non négligeable en 2009 … Polyvalent, l’artiste est aussi doué pour ce qui concerne l’écriture et la composition que pour le chant et la guitare et avec déjà pas moins de trois albums inscrits à sa discographie, on se doutait bien qu’il ne tarderait plus à revenir sous son propre nom avec une quatrième galette forcément très teintée du blues et du folk qui l’ont toujours fait vibrer mais qui depuis la rencontre avec le légendaire bluesman texan sont encore plus forts, encore plus présents en lui. Pour ce « Mauvais Casting », Manu Lanvin s’est donc fait aider par son copain Nikko Bonnière, ex-Dolly et Eiffel, et par le producteur Clive Martin pour nous délivrer une série de douze titres partagée entre Français et Anglais, histoire sans doute de mieux tracer une ligne imaginaire entre Paris et Austin … Que ce soit avec une guitare Emperor ou avec un résonateur à la main, Manu Lanvin a tout compris de l’art de faire sonner un instrument et de l’emmener vers des riffs, vers des tueries de slide, vers des accords soignés ou même vers des arpèges qui à chaque instant nous accompagnent « Sur la Route 61 » avec pour but avoué celui de trouver le Crossroads et d’y obtenir … pas grand chose de plus en fait puisque le garçon est quand même déjà sacrément bien armé quand on y pense ! En véritable bluesman, Manu Lanvin n’y va pas par quatre chemins pour nous planter des alignements soignés de douze mesures mais sait aussi varier les plaisirs en nous faisant le coup du blues façon delta mais aussi façon Texas et nous promenant aussi tant qu’à faire du côté du rock, de la soul, du swing, du rockabilly et du rhythm’n’blues en glissant même de temps à autres une petite pointe de pop pour encore mieux séduire. Ca se traduit par un peu d’harmonica ou encore par des cuivres, par des saturations bien crades ou au contraire par des chœurs féminins du plus bel effet qui accompagnent une vraie voix de crooner et c’est avec des titres bien construits dans le genre de « Don’t Beat A Woman », « Laisse-moi respirer », « Lil White Man », « Tomorrow » ou encore « Sir AD and Mr A&R » que Manu Lanvin And The Devil Blues nous servent sur un plateau d’argent un « Mauvais Casting » bien moins mauvais qu’ils ne veulent bien le laisser entendre … A vérifier au plus vite en live où le guitariste est encore un peu plus explosif que sur album !

Jeudi 28 juin 2012 Manu Lanvin & The Devil Blues sont venus dans le Centre sur le Festival nous présenter le 4ème album de Manu "Mauvais Casting" quelques heures à peine avant la sortie nationale de ce nouvel opus. Ne vous fiez pas au nom de la formation, les puristes du Blues seront déçus, il y a plus de 3 accords, le rythme général plus soutenu. C'est 12 nouveaux titres qui déboulent sur mon lecteur. Majoritairement en français, Manu, Jimmy et Gabriel confirment leur entente tant sur scène que sur galette, ça joue bien, très bien même. Que ce soit sur des titres plus musclés tel que "Lit White Man" ou plus calme comme "My Good Old Friend", chaque titre est une agréable surprise, tantôt bluesy, tantôt rock, tout est à prendre. Un morceau retient particulièrement mon attention "Donne moi la fièvre" qui commence très fort sans s'effondrer en court de route. Gabriel Barry à la contrebasse et aux choeurs, comme à son habitude apporte sa touche bienfaisante, Jimmy Montout aux baguettes (également aux choeurs) donne magistralement du rythme à l'ensemble. S'il est de mise d'annoncer à chaque nouvel album d'un artiste que c'est le plus abouti, Manu Lanvin confirme une fois de plus son talent de leader tant au chant qu'à son jeu de guitare. Il a eu tout à fait raison de suivre la voix de la musique, on le retrouve là où certains l'attendaient le moins, c'est tant mieux pour nous, cet album est excellent et à écouter en boucle, moi, je ne m'en lasse pas

Ne pas se fier au titre, car en fait de mauvais casting l’ensemble est plutôt bien enlevé, riche de différentes saveurs, avec des compositions originales dont la mise en valeur n’est pas le fruit du hasard. Le résultat est dynamique et vigoureux C’est avec un blues-rock puissant au son rageur que s’ouvre ce CD qui nous entraîne dans un parcours fait de coups de cœur et de désillusions. « Hier j’ai causé au Diable, et à quelques ombre noires… », le ton est donné dès le premier titre (‘Sur La Route Sixty One’), les mythes du blues sont convoqués pour le meilleur (la musique) et le pire (les galères de la vie). Le blues de Manu Lanvin puise une inextinguible énergie dans la soul ou le boogie avec force décibels, mais voilà qu’au détour d’un titre il part dans un folk acoustique comme pour respirer un air un peu moins vicié. Blues, boogie, rock, folk, les genres se mêlent et s’entrechoquent avec bonheur et donnent un enregistrement à la vitalité prégnante. Le chant de Manu Lanvin est puissant et nuancé tout autant que son jeu de guitare, et en plus il est entouré par un band au top. Avec un bon feeling, interprété en français ou en anglais, l’ensemble est chaleureux et la production parfaite. Gilles Blampain

Manu Lanvin, Sur la route sixty one, son nouveau single C’est le titre « Sur la route sixty one » qui a été choisi comme extrait de l’album de Manu Lanvin, « Mauvais Casting » sorti le 25 juin dernier. Dès l’âge de quinze ans Manu Lanvin se passionne pour la musique et spécialement pour le rock des années 70. Après une première expérience au sein du groupe 3D, le fils de l’acteur Gérard Lanvin a sorti son premier album « Venir au Monde » en 2000 pour lequel il a collaboré avec Matthieu Rabaté, David Jacob, Lionel Duchaussoy et Albin De La Simone. Il a ensuite sorti les albums « Les Temps Mauvais » (2004), « Faible humain » (2007) et « Mauvais casting » (2012). « Sur la route sixty one » est le nouveau single de Manu Lanvin, extrait de son album « Mauvais Casting » dans les bacs depuis le 25 juin 2012. Manu Lanvin, tracklisting de l’album « Mauvais casting » 01. Sur La Route Sixty One 02. Don't Beat A Woman 03. Mauvais Casting 04. Donne Moi La Fièvre 05. Laisse Moi Respirer 06. Tendre est la nuit 07. Lil White Man 08. Not In The Mood 09. Tomorrow 10. My Good Old Friend 11. Sir AD And Mr A&R 12. Mon Amour

Sorties albums Manu Lanvin - Mauvais Casting Avec trois albums à son actif ( «Venir au Monde», «Les Temps Mauvais», «Faible Humain» ) et de nombreuses collaborations artistiques déterminantes ( Calvin Russell, Bernie Bonvoisin, Paul Personne,…) Manu Lanvin, chanteur et guitariste émérite s’est frayé une place très respectable dans le paysage du rock français. En 2009, iI co-écrit, produit et réalise « Dawg Eat Dawg » le dernier album du chanteur texan Calvin Russell ainsi qu’une partie de la bande originale du film «Lucky Luke». Cette rencontre avec le texan marquera un retour prononcé de Manu vers le blues du delta et le folk américain. C’est avec la complicité de Nikko Bonnière ( ex Dolly et Eiffel) et du producteur British Clive Martin, que Manu livre ce nouvel album « Mauvais Casting». Douze tracks au son rageur et aux riffs endiablés où la voix de Manu nous emmène dans un périple le long de la route 61. Entre Paris et Austin, Entre désillusions et soif de liberté, il semblerait que le petit frenchy se soit taillé une place près de ses pères à la recherche de l’énigmatique « Crossroad »

HIGHWAY 89 Radio Show – Playlist du 4 novembre 2012 - # 4 (new season) Emission Route 66 (RDL Colmar 103.5FM & www.rdl68.fr) Playlist Novembre *Manu Lanvin and The Devil Blues "Don't beat no woman" (Mauvais Casting/Verycords) 2012

INTERVIEW Il fait froid dehors mais au-dedans, le blues me réchauffe à l’écoute du récit de Manu Lanvin sur la route Sixty One ! Découverte d’un récit mais aussi d’un musicien vrai, passionné qui nous fait redécouvrir des souvenirs enfouis pas si loin finalement et qu’on a envie de suivre de près et je vous y invite… J’ai souhaité vous rencontrer pour faire une chronique inhabituelle pour nos auditeurs du Rock Fort Show, afin de défendre le blues qui est comme beaucoup le pensent les racines du métal… Qu’en pensez vous ? ML : Le Blues est la racine de beaucoup de musiques. Tout commence avec l’instrument rudimentaire qu’est le diddley bow, qui est propre au Mississipi : cette planche en bois avec une corde unique sur laquelle les musiciens tiraient ou grattaient pour sortir des notes ce qui a donné la suite que l’on connaît : le blues, le jazz, le rock puis les dérivés jusqu’aux années 80 qui ont ouverts sur le hard rock et le métal. En ce qui concerne le blues, Elmore James est un exemple (il a commencé avec le diddley bow et une canette de bière (bottle neck) glissant sur la corde, c’était une nouvelle façon de jouer. Petit tour dans votre biographie : tombe dans la musique à 15 ans avec une passion pour le rock des années 70. Après un passage dans le groupe 3D, la rencontre avec Bernie Bonvoisin (TRUST) vous ouvre sur un autre monde musical et vous partez en tournée avec eux en 1990. Vous rencontrez ensuite Paul Personne et faites sa première partie en 2000 avec votre premier album. Selon moi, vous avez suivi un long chemin personnel pour vous construire cette voix, ce style musical … ML : rien n’évident dès le départ. Lorsque l’on est jeune on pense que l’on a le meilleur groupe du monde. Mon premier groupe (3D ou avant Caï man à l’adolescence dans la cour de l’école), on pensait que l’on était les Rolling Stones et avec le temps, on se rend compte qu’il faut bien connaître son instrument, apprendre à écrire des chansons et donc s’inspirer des autres. Effectivement Bernie Bonvoisin a été une source d’inspiration intense car c’est lui qui a décelé chez moi (à l’âge de 16 ans) une aptitude à la guitare, un comportement sur scène. Lorsque je l’ai accompagné, j’ai beaucoup appris avec lui, même si aujourd’hui on ne se fréquente plus, nos chemins se sont séparés, cela reste de bons souvenirs. J’ai observé son placement de voix et ses conseils de bien connaître mes classiques, ceux qui ont inventé cet instrument et je me suis donc plongé dans le rock des années 50 et les grands standards du rock que lui connaissait et continuait toujours d’écouter d’ailleurs. C’est comme cela que j’ai appris mon métier.

Le groupe est composé de 2 musiciens (Jimmy MONTOUT Batteur et Gabriel BARY contrebassiste), comment vous êtes vous rencontrés ? ML : Ce sont des gars qui connaissent leurs classiques et qui savent danser le rock’n’roll. J’ai rencontré Gaby à la « fête de l’espoir » en Suisse, événement annuel rassemblant énormément de personnes où il accompagnait notamment axel Bauer. J’ai adoré ce mec, je dirais même ce personnage qui vient d’une autre époque. La formule Trio (Devil Blues) est particulière et fragile car pour avoir un bon trio il faut avoir un batteur qui ne soit pas que batteur, un bassiste qui ne soit pas que bassiste mais des musiciens qui doivent avoir une vision globale de la musique (ce qui devrait être le cas de tous les musiciens mais dans un trio c’est essentiel). Gaby est guitariste et aussi chanteur, Jimmy peut prendre une basse et une guitare et jouer aussi bien que moi. Ils sont multi instrumentistes et lorsque nous jouons ensemble, on se comprend. Nos personnalités différentes se sont bien trouvées au final. Je défends autant l’entité « MANU LANVIN » que le groupe « DEVIL BLUES ». Nous avons eu de bons retours notamment avec la première partie de Johnny Winter la semaine passée et surtout cette aventure aux états unis, chez Quincy Jones qui nous a invités au « Jazz foundation of america » afin de jouer après la soirée. quelles sont vos influences musicales ? ML : Mes influences musicales sont les guitar heroes des années 70, Jeff Beck, Jimmy Page, Eric Clapton, Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jefferson Airplane, the Who, ces années expérimentales tellement riches artistiquement où l’on découvrait tout. En creusant je me suis rendu compte que tous ces gens avaient été influencés par le Blues du delta de la Louisiane : Robert Johnson, Skip James, Elmore James, (NB : Keith richard est fan de Robert Johnson). Qui compose les titres ? ML : Je compose les titres, mais j’aime bien écrire avec des amis co-auteurs qui sont toujours les mêmes dont Stephane Granger qui est l’ex-chanteur de NORTE. Il a une vraie « patte » dans l’écriture et en même temps, il n’écrit pas pour moi comme il écrit pour lui, c’est vraiment un travail de collaboration. J’apporte une première mouture de texte puis on en discute. Sur « Mauvais casting » c’est la première fois où il y a des titres anglais, un équilibre entre anglais et français et j’ai travaillé la formule ébonique (façon de parler des blacks américains) qui est grammaticalement incorrecte mais accepté en langage courant. Je pense que le blues doit s’exprimer à travers ce langage. Je vous ai vu plusieurs fois en concert (scène Bastille, Divan du Monde) et le public vous fait toujours un très bon accueil. Y a-t-il des endroits ou le public est plus difficile ? ML : Je reviens d’un périple aux états unis où les gens sont très enthousiastes naturellement, le challenge était difficile pour moi car je joue une musique qu’ils connaissent très bien, nous avons eu un accueil incroyable vu leur goût de l’entertainment. J’avoue que le public français est un peu plus introspectif et a du mal à exprimer ses émotions peut être dû à un complexe de se sentir bien au milieu des autres. Mon vrai challenge à présent est d’essayer de retrouver cette communion parce que la musique c’est ça. On est là pour donner du bonheur aux autres.

Parlez nous de votre road trip à travers les états unis sur la route 61. (cf premier titre de l’album ) Est il un aboutissement d’une envie, est-ce que votre rencontre avec Calvin Russel y est pour quelque chose (Cf. « the World is Changing » 2011 ?). En bref comment est né le projet qui a eu l’idée … Petite explication sur la route 61 qui part de la nouvelle Orléans à Chicago, elle est célèbre pour les amoureux du blues car elle correspond à la migration de la population noire et en particulier des bluesmen des états ruraux du sud vers les grandes villes industrielles du nord, fuyant misère et ségrégation. ML : Je voulais faire un voyage initiatique dans le Mississipi pour aller sur les traces des musiciens qui m’avaient donné envie de jouer cette musique. Animé par les légendes du Crossroads : le mec qui vend son âme au diable et en échange on lui donne le blues. Un clip vidéo que nous avons réalisé, retrace le périple d’un petit blanc bec comme moi qui part à la conquête du blues et qui n’est absolument pas attendu. C’est vraiment ce qui nous est arrivés. On nous a attendus au tournant mais nous avons pris nos marques et tracé notre chemin et au final, nous en sortons grandis grâce aux rencontres extraordinaires que l’on a faites. Terry Harmonica Bill que j’ai vu et avec qui j’ai pu travailler, Stan Street et bien d’autres. La ville de Clarksdale qui catalyse toute la scène artistique, les peintres, la musique, qui font la force du Mississipi. Il faut dire que là bas il n’y a que trois choses : les usines de plastique, le coton et le blues. Ca m’a rechargé à bloc et lorsque nous sommes allés à new York faire notre concert, on avait la foi. Nous avons été invités par Quincy Jones suite au concert au Montreux Jazz festival, on nous a proposé de jouer pour son after party qui a été magique, extraordinaire, ses musiciens sont venus boeuffer avec nous. Cela s’est déroulé dans un espace privé que Claude Nobs, le directeur du festival avait aménagé pour le public de l’espace Stravinsky, un des auditorium principaux qui permettait aux musiciens de venir après le show. Nous avons joués jusqu’à 5 h du matin. Suite à cette prestation, Quincy Jones nous a proposé d’aider Wendy Oxenhorn qui est la présidente du « jazz foundation of America » qui est une association d’aide aux musiciens en difficulté, notamment ceux qui sont âgés et qui n’on aucun droit et ont souvent été pillés par des contrats. Il ne leur reste plus qu’à jouer dans le métro alors qu’ils ont enregistré des disques que tout le monde connaît. Cette fondation organise des concerts et je me trouve maintenant impliqué dans la tâche. Je préfèrerai le faire pour des artistes français mais nous sommes un peu plus protégés. Auriez vous envie de faire un livre sur ce voyage avec pour lecteurs les amoureux du blues, peut être un genre de « guide du routard musicien de blues » ? ML : on a accumulés pas mal de bonnes adresses c’est vrai, mais est-ce que l’on doit les divulguer ou les garder secrètes ? Je pense que chacun doit aller trouver lui-même ce qu’il cherche lors d’un voyage et découvrir par lui-même. Pour ma part, les endroits les plus touristiques (tombe de Robert Johnson ou le club de BB King à Memphis) sont galvaudés. C’est ce qui nous a le moins plu à tous et ce que nous avions craint en partant : ne pas retrouver le mythe que nous avions en tête. Heureusement, ce qui nous a le plus animé, ce sont les endroits que nous avons découverts mais sous contrainte de la réalisation du clip qui a bien chargé nos journées, nous avons dû passer rapidement certaines étapes sur lesquelles je souhaite revenir en toute liberté. Ce voyage nous a retourné l’esprit.

En 1965, Bob DYLAN intitule son album Highway 61 Revisited dont “Like a Rolling Stone” .Elle représenterait pour Dylan le symbole de la liberté, de l’indépendance. Avez-vous trouvé des valeurs similaires ou d’autres sur cette route. ML : Cette route 61 est historique, (la 66 est celle de la conquète de l’Ouest) lors de l’abolition de l’esclavage, tout citoyen americain devait migrer vers les états du nord. Le climat est extrêmement chaud (il y a 15 jours il faisait encore très chaud et je me suis imaginé que les exploitants agricoles ne voulaient pas que leur main d’œuvre parte à cause des conditions difficiles) mais bien sûr, le seul moyen pour eux d’être considérés comme des citoyens était de monter jusqu’à Chicago et seule la route 61 existait (ou le chemin de fer qui longe cette route). Il existe une belle histoire, celle de Muddy Waters, à la gare de Clarksdale qui avait juste de quoi se payer un aller simple et qui réussira dans la musique. Cette histoire a été un exemple pour tous. Les meilleurs bluesmen sont des êtres écorchés vifs. Pensez-vous être un écorché vif vous-même ? ML : J’ai une tendance à la noirceur et j’ai mes propres démons comme tout le monde mais j’en ai fait une force. Est-ce qu’elle s’exprime dans la musique que je fais ? L’amour heureux n’a pas d’histoire. Cherche-t-on des problèmes pour alimenter la musique ? les problèmes viennent ils à nous ? la succession de mes échecs depuis mes 15 ans m’a amené à être accepté aujourd’hui professionnellement. L’écriture est devenue plus forte, la scène est devenue incontournable et je ne la fais pas pour les paillettes. J’ai appris à me redresser et à continuer. En faisant ce voyage, aviez vous envie de fuir ou de trouver quelque chose ? (quète ?) ML : Sur la chanson « route 61 » j’explique que je quitte un amour, il s’agit d’un homme blessé qui décide de prendre la route et partir ailleurs. La route 61 est un peu à l’image de mon vécu. Hasard ou coïncidence. Je ne peux pas y répondre. Avez-vous pensé vous installer aux USA pour y poursuivre votre carrière ? ML : Est-ce que je pourrais vivre toute l’année là bas : je ne pense pas. J’ai toujours aimé le voyage. La musique est aussi une vie nomade et c’est ce qui me plait. Je suis aussi content de jouer ici ou en Europe (Suisse, Allemagne). Je voulais revenir sur votre amitié avec Calvin Russell, une chanson lui est dédiée sur votre album « my good old friend »… évoquez votre première rencontre … ML : Ma première rencontre avec Calvin Russel s’est passée dans les back stage d’un concert de Paul Personne qui m’a présenté à lui en 2008. Nous avons sympathisés bien avant de travailler ensemble. Lorsqu’il passait à Paris il ne manquait pas de venir passer du temps avec moi. Au début d’ailleurs je voulais juste lui donner un coup de main sur une séance en studio d’enregistrement puis, le processus de création s’est mis en marche. Ma rencontre avec Calvin m’a permis de décomplexer totalement l’envie de jouer du blues pour un français. J’avais vraiment envie de jouer cette musique là et que je faisais déjà malgré moi. Les maisons de disque me décourageaient car selon eux cette musique n’était pas « vendeuse » (mais plutôt ils ne savaient pas la vendre).

Pour ma part je faisais cette musique pour m’exprimer et me sentir dans mon élément qui pouvait aussi correspondre à d’autres. Calvin a été un des artistes qui m’a soutenu et m’a permis de collaborer avec lui, c’était une première car il n’a pas coécrit avec beaucoup de monde et était très sélectif. Il a écouté mes maquettes et il a tout pris. Il m’a appelé de Austin au Texas et m’a dit « je prends tous tes titres » juste après qu’une maison de disque m’ait dit deux jours avant d’arrêter la musique avant de me virer. Vous avez des doutes à ce moment là. La leçon à retenir pour de jeunes musiciens, c’est de ne pas trop écouter lorsque notre instinct nous mène, même si le chemin est difficile il faut avoir une rage et une détermination à toute épreuve car en France tout est fait pour décourager absolument tout. Sur notre chemin on rencontre des gens qu’il faut rencontrer pour avancer comme Verycord, cette maison de disque qui fonctionne comme une famille et avec qui j’espère rester le plus longtemps possible et qui m’offre des premières parties de qualité comme Johnny Winter. Ta chanson « Donne moi la fièvre » a été choisie pour le film « Ma Nouvelle Eloïse » de Paul Reusser, qui sort prochainement sur les écrans. ML : C’est en Suisse que le projet s’est concrétisé car nous tournons souvent là bas et le réalisateur Francis Reusser cherchait un groupe pour une scène du film « La Nouvelle Eloise » (Ndl : film qui sort sur les ecrans en décembre 2012) qui se passe à Montreux (mais hors festival) On s’est rencontré et on a imaginé au départ une musique originale pour cette séquence et très vite, plus il parlait de son film puis à la lecture du scénario, j’ai trouvé évident que ce soit la chanson « Donne moi la fièvre » qui soit choisie car le film parle d’érotisme, de quête personnelle, de déchirement et d’histoires d’amour. Quels sont vos projets pour 2013 ? ML : Continuer les concerts de notre album « Mauvais casting » et rentrer en studio peu à peu, non pas que je me lasse de la scène mais de retour du Mississipi, j’ai tellement d’idées à concrétiser…. Peut être même qu’avant de les enregistrer, je vais les jouer sur scène, comme avant lorsque les bluesmen exprimaient leurs émotions avant de les capter en studio. Site officiel : www.manulanvin.com Discographie : 1er album : 2000 « venir au monde » , 2eme album : 2004. « Les Temps Mauvais », 3eme album : 2007 « Faible Humain », (satirique chanson « Paris Hilton »), ( 2008 « 135 bpm » sous le nom de Manu Lanvin and the Songe Black né d’une expérimentation sonore de la fameuse chanson de Paris Hilton , 4eme album : 2011 “Mauvais casting” : Manu Lanvin and The Devil Blues Merci à Manu Lanvin pour sa disponibilité, Sabrina et Sarah de Verycord. Propos recueillis par Ema pour le Rock Fort Show

Manu Lanvin - Mauvais Casting Viernes, 16 de Agosto de 2013 10:46Escrito por Manuel Santín Valdes Tracklist: 01.Sur La Route Sixty One 03:16 02.Dont Beat A Woman 03:48 03.Mauvais Casting 02:47 04.Donne Moi La Fievre 02:55 05.Laisse Moi Respirer 03:04 06.Tendre est la nuit 03:49 07.Lil White Man 04:12 08.Not In The Mood 02:39 09.Tomorrow 03:37 10.My Good Old Friend 03:14 11.Sir AD And Mr A&R 06:32 12.Mon Amour 03:05 Los que ha menudo leen lo que escribo saben que siempre he estado abierto a los discos hechos por instrumentistas, como vía para llegar a un universo interesante y peculiar donde puedas encontrarte con propuestas disímiles en contenido y forma. Y si éstos músicos son precisamente guitarristas, pues mi interés aumenta pues no oculto mis preferencias por el instrumento de las seis cuerdas, ya sea en sus versiones eléctrica o acústica… aunque ello no quiere decir que no me gusten otros instrumentos. Y precisamente de un guitarrista les comento en esta ocasión, igualmente desconocido para mí (como ha sucedido con varias de mis reseñas anteriores para este website), aunque con una trayectoria recorrida dentro de la escena musical francesa, según he podido leer brevemente gracias a la magia de Internet y las comunicaciones digitales. Se trata del galo Manu Lanvin, quien goza de cierta reputación como vocalista y guitarrista por sus discos Venir Au Monde (2000), Tout Ou Presque (2004), Les Temps Mauvais (2005) y Faible Humain (2007). Ha sido además un músico vinculado a colaboraciones con otros artistas (Calvin Russell, Paul Personne, Bernie Bonvoisin, y otros), apareciendo como compositor y productor en el disco más reciente de Russell, Dawg Eat Dawg, además de participar en la banda sonora del film “Lucky Luke”. Doce temas componen este nuevo álbum de Lanvin y en todos ellos es muy evidente su acercamiento (conexión diría yo…), con el southern blues rock norteamericano, ese que siempre me ha gustado y que tantos íconos musicales ha generado a lo largo de la historia. “Sur La Route Sixty One” es la que abre el disco y mientras escucho algo parecido a un dobro, alternando con una armónica y una guitarra, slide effects included, me deleito con una voz un tanto nasal que me recuerda de inicio a Dylan, en un tema con mucha energía rockera y muchas referencias clásicas que me parece de los mejores del CD. ¡Seguro! Le sigue “Dont Beat A Woman”, con marcado aliento bluesy con piano de fondo y coros femeninos, recreando el ambiente del blues negro de taberna que me recuerda también parte del revival que viviera ese estilo entre fines de los ´60 e inicio de los ´70, con alusiones a mucha gente… El title-track “Mauvais Casting”, cantado en francés, es más mesurado y menos atractivo, aunque transpire algo de energía en su parte final. Y también en lengua materna es “Donne Moi La Fievre”, más lento y emotivo, evocando ese feelingmelancólico que siempre ha tenido esta modalidad y que tantos momentos inolvidables le ha legado a la música, con un Manu inspirado que a mí me ha parecido bien y que logra en este track uno de los mejores momentos del disco. Mostrando un mid-tempo con una guitarra punzante y unos coros con participación femenina, se deja escuchar “Laisse Moi Respirer”, también tarareable y con motocicleta incluida al final, en tanto “Tendre est la nuit” está en una tónica acústica casi folkie, donde los coros me reportan un aire medio góspel y la voz oscila alrededor de Dylan… claro en francés. “Lil White Man” regresa al blues/rock primitivo, de estructura sencilla y espíritu contagioso, con alguna que otra referencia a los ZZ TOP y mucha energía, eso sí, ideal para conciertos. De vuelta a las raíces con “Not In The Mood”, más rural y apelando a la esencia clásica del blues sureño y tejano, con una armónica muy acertada, en tanto “Tomorrow” anda en una cuerda similar, recordándome por momentos a los TEN YEARS AFTER más básicos o quizás a Tom Petty en las armonías vocales empleadas, pero resumiendo ambos otro de los buenos momentos del álbum. Seguidamente, “My Good Old Friend”, flotando tranquilamente entre el folk y el country, con sonoridades de mandolina, banjo, dobro, silbidos y un espíritu western que solo puedes encontrar últimamente en algunos filmes de Tarantino. Pero, te sacudirás del letargo con la llamativa y extensa (más de seis minutos y medio),”Sir AD And Mr A&R”, con un halo musical entre Stevie Ray Vaughan y la DAVE MATTHEWS BAND, deliciosa y bailable, medio funkera y con mucho rhythm & blues,metales, varias voces masculinas y femeninas, y heredera indudablemente del mejor Chicago blues, y para mí entre lo mejor de éste Mauvais…, que cierra con la íntima ”Mon Amour”, entre lo acústico y lo discretamente eléctrico, también con instrumentos tradicionales y unos teclados de fondo que le refuerzan su lado evocador... Material editado a través del sello Verycords, y con la colaboración de Nikko Bonnière (ex- DOLLY, EIFFEL) y del productor británico Clive Martin, Mauvais Casting me ha dado la oportunidad de conocer la obra de un músico que puede perfectamente estar a la altura de otros muchos más conocidos, donde señalaría que lo prefiero cantando en inglés y no en francés por aquello de que ese idioma nunca me ha gustado (aunque siempre he estado favor del empleo de la lengua materna…), pero bueno, esto es solo un criterio personal. Apto para viejos y jóvenes seguidores del blues rock en todas sus variantes y combinaciones, que siempre es positivo estar abiertos a la escucha de nuevos nombres… Ah, Manu está actualmente de gira, llevando su “Paris and Texas Tour” a través de diferentes festivales entre Agosto y Noviembre (Rock and Blues, Sierre Blues Festival, St Nicolas Fest, Autan de Blues) y conciertos por toda la geografía francesa, marco ideal para palpar su música en directo.

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