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LUNDI 7 MAI 2012 n° 21 597 www.lest-eclair.fr / 0,90 € 57 bis boulevard du 14 juillet - Troyes - 03 25 83 12 12 www.stradim.fr 2012 Votre Intermarché sera ouvert MARDI 8 MAI 2012 de 8 h 30 à 12 h 30 Centre Commercial Rives-de-Seine SAINT-JULIEN-LES-VILLAS 1889871 « Moi, président... » PAGE 2 ET CAHIER CENTRAL Changement d’ère M aintenant, à lui de jouer. François Hollande - « Lui, président de la République… » - a donc réussi à imposer, au terme d’une campagne houleuse, un ton référendaire à cette élection présiden- tielle 2012. Sans que le président sortant, que la France s’est très (trop ?) vite plu à haïr, ne parvienne à casser, justement, cette logique de référendum « pour ou contre » Sarkozy. Après avoir canalisé, dès le premier tour, ces voix anti- sarkozystes sur son nom plutôt que sur celui du cen- triste Bayrou notamment, le candidat socialiste s’offre, au final, une victoire sans appel, tant l’écart avec le candidat-président (près de 4 points) est net. Ainsi, et en dépit d’une forte participation (80%), nécessaire pour garder l’espoir, Nicolas Sarkozy, qui s’apprête à « redevenir un Français parmi les Français », échoue, surtout, dans son entreprise de séduction auprès des électeurs du Front national du 22 avril (17,9%). Après avoir commis l’erreur, sans doute ici, de jouer cette élection, et plus encore son tour ultime, avec la même martingale que celle qui lui avait réussi en 2007. Aujourd’hui, une autre époque s’ouvre. Et François Hollande, en devenant le septième président de la V e République, va devoir, désormais et rapidement, ré- concilier les « deux France ». D’autant, que cette fois, et on peut le regretter, les Français ont d’abord voté contre (le candidat de droite), plutôt que pour (le can- didat de gauche). Quand bien même le premier prési- dent socialiste depuis François Mitterrand en 1988, au- réolé d’un score (entre 51,5 et 52 %) qui ne souffre aucune contestation, trouve aujourd’hui l’élan promet- teur pour obtenir en juin une majorité confortable à l’Assemblée. Et alors, obtenir les pleins pouvoirs pour exercer une « présidence normale ». Et honorer un sacre royal… Son premier discours, depuis sa terre d’élection - la Corrèze, à laquelle il dit tout devoir - a été fait de fierté et d’amour de la France et de tous les Français qui la composent. « Il n’y a pas deux France qui se font face, mais une seule France, une seule nation réunie par le même destin » : à cet instant, la voix, toujours un peu cassée, masque un souffle mitterrandien. Charge dé- sormais, au président Hollande de gérer le change- ment, dont il s’est fait le héraut durant la campagne, et réussir, au-delà des clivages, à sortir la France de la morosité qui l’habite. Le plus dur commence ! Patrick PLANCHENAULT À NOS LECTEURS L’Est-Éclair ne paraîtra pas demain, jour férié du 8 Mai. Rendez-vous mercredi. PRÉSIDENTIELLE L’Aube reste bien ancrée àdroite avec 57,37 % pour Sarkozy CAHIER CENTRAL Photo AFP

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«« MMooii,, pprrééssiiddeenntt...... »»

PAGE 2 ET CAHIER CENTRAL

Changement d’ère

Maintenant, à lui de jouer. François Hollande -« Lui, président de la République… » - a doncréussi à imposer, au terme d’une campagne

houleuse, un ton référendaire à cette élection présiden-tielle 2012. Sans que le président sortant, que laFrance s’est très (trop ?) vite plu à haïr, ne parvienne àcasser, justement, cette logique de référendum « pourou contre » Sarkozy.Après avoir canalisé, dès le premier tour, ces voix anti-sarkozystes sur son nom plutôt que sur celui du cen-triste Bayrou notamment, le candidat socialiste s’offre,au final, une victoire sans appel, tant l’écart avec lecandidat-président (près de 4 points) est net. Ainsi, eten dépit d’une forte participation (80%), nécessairepour garder l’espoir, Nicolas Sarkozy, qui s’apprête à« redevenir un Français parmi les Français », échoue,surtout, dans son entreprise de séduction auprès desélecteurs du Front national du 22 avril (17,9%). Aprèsavoir commis l’erreur, sans doute ici, de jouer cetteélection, et plus encore son tour ultime, avec la mêmemartingale que celle qui lui avait réussi en 2007.Aujourd’hui, une autre époque s’ouvre. Et FrançoisHollande, en devenant le septième président de la Ve

République, va devoir, désormais et rapidement, ré-concilier les « deux France ». D’autant, que cette fois,et on peut le regretter, les Français ont d’abord votécontre (le candidat de droite), plutôt que pour (le can-didat de gauche). Quand bien même le premier prési-dent socialiste depuis François Mitterrand en 1988, au-réolé d’un score (entre 51,5 et 52 %) qui ne souffreaucune contestation, trouve aujourd’hui l’élan promet-teur pour obtenir en juin une majorité confortable àl’Assemblée. Et alors, obtenir les pleins pouvoirs pourexercer une « présidence normale ». Et honorer unsacre royal…Son premier discours, depuis sa terre d’élection - laCorrèze, à laquelle il dit tout devoir - a été fait de fiertéet d’amour de la France et de tous les Français qui lacomposent. « Il n’y a pas deux France qui se font face,mais une seule France, une seule nation réunie par lemême destin » : à cet instant, la voix, toujours un peucassée, masque un souffle mitterrandien. Charge dé-sormais, au président Hollande de gérer le change-ment, dont il s’est fait le héraut durant la campagne, etréussir, au-delà des clivages, à sortir la France de lamorosité qui l’habite. Le plus dur commence !

Patrick PLANCHENAULT

À NOS LECTEURSLL’’EEsstt--ÉÉccllaaiirr nnee ppaarraaîîttrraa ppaassddeemmaaiinn,, jjoouurr fféérriiéé dduu 88 MMaaii..RReennddeezz--vvoouuss mmeerrccrreeddii..

PRÉSIDENTIELLEL’Aube reste bien ancrée à droiteavec 57,37 % pour Sarkozy

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