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ATELIERS POUR LA DÉFINITION D’UNE POLITIQUE D’AGRITOURISME ORGANISÉS À NADI LE 23 FÉVRIER ET À SUVA LE 26 FÉVRIER 2018 RÉSUMÉ Contexte Répondant à une demande adressée par le ministère fidjien de l’agriculture au Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA), la Communauté du Pacifique a organisé, avec le soutien de la PIPSO, de la SPTO et du FIDA, deux ateliers consacrés à la définition d’une politique d’agritourisme. Ces ateliers se sont tenus les 23 et 26 février derniers, dans les hôtels Novotel de Nadi et Suva. Les objectifs de ces ateliers de deux jours étaient les suivants : (i) promouvoir les liens entre le secteur agricole et le secteur du tourisme afin de renforcer l’approvisionnement local durable à travers une politique d’agritourisme aux Fidji, (ii) améliorer la compréhension et la sensibilisation aux problèmes actuels d’ approvisionnement de produits tout au long de la chaîne de valeur et identifier les actions à entreprendre à ce niveau, en ce compris les projets spécifiques à développer à plus grande échelle, et (iii) concevoir des politiques intersectorielles et inclusives pour la promotion des PPP. Ces ateliers ont aussi examiné les success stories et meilleures pratiques en rapport avec le développement de politiques et de l’agribusiness pour l’agritourisme, et ont défini le soutien nécessaire pour faire avancer les choses. Plusieurs acteurs se sont exprimés lors de ces ateliers, avec notamment des présentations de 1

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ATELIERS POUR LA DÉFINITION D’UNE POLITIQUE D’AGRITOURISME

ORGANISÉS À NADI LE 23 FÉVRIER ET À SUVA LE 26 FÉVRIER 2018

RÉSUMÉ

Contexte

Répondant à une demande adressée par le ministère fidjien de l’agriculture au Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA), la Communauté du Pacifique a organisé, avec le soutien de la PIPSO, de la SPTO et du FIDA, deux ateliers consacrés à la définition d’une politique d’agritourisme. Ces ateliers se sont tenus les 23 et 26 février derniers, dans les hôtels Novotel de Nadi et Suva.

Les objectifs de ces ateliers de deux jours étaient les suivants : (i) promouvoir les liens entre le secteur agricole et le secteur du tourisme afin de renforcer l’approvisionnement local durable à travers une politique d’agritourisme aux Fidji, (ii) améliorer la compréhension et la sensibilisation aux problèmes actuels d’ approvisionnement de produits tout au long de la chaîne de valeur et identifier les actions à entreprendre à ce niveau, en ce compris les projets spécifiques à développer à plus grande échelle, et (iii) concevoir des politiques intersectorielles et inclusives pour la promotion des PPP. Ces ateliers ont aussi examiné les success stories et meilleures pratiques en rapport avec le développement de politiques et de l’agribusiness pour l’agritourisme, et ont défini le soutien nécessaire pour faire avancer les choses. Plusieurs acteurs se sont exprimés lors de ces ateliers, avec notamment des présentations de représentants issus d’organisations régionales comme la SPTO. Ces parties prenantes ont partagé leurs opinions, expériences et recommandations concernant : (i) les politiques intersectorielles nécessaires pour exploiter les marchés de l’agriculture et du tourisme, (ii) les entreprises locales prospères qui ont innové pour répondre à la demande en termes de produits, de qualité, de régularité d’approvisionnement et de développement, (iii) les attentes du secteur du tourisme et les besoins des agriculteurs et des entreprises agro-alimentaires, et (iv) le rôle des chefs cuisiniers dans l’approvisionnement au niveau local et dans la promotion de la cuisine locale dans les hôtels.

Plus de 40 participants ont assisté à ces ateliers, parmi lesquels des fonctionnaires du ministère de l’agriculture, du ministère de la pêche et du ministère de l’industrie, du commerce et du tourisme, des agriculteurs et producteurs agricoles, des associations paysannes, des chefs cuisiniers, des horticulteurs, des jeunes

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entrepreneurs, des groupes de femmes, des investisseurs, ainsi que des représentants du Fiji Livestock and Crops Council, d’ONG du Pacifique, de la Fiji Hoteliers and Tourism Association (FHTA), de l’université du Pacifique Sud, de la Communauté du Pacifique, de la PIPSO et de la SPTO.

Conclusions de l’atelier du 23 février 2018 à Nadi

Madame Volavola a souhaité la bienvenue aux participants au nom des organisateurs et a brièvement expliqué l’objectif de l’atelier. Elle a indiqué qu’à la suite d’une demande du ministère de l’agriculture au Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA), la Communauté du Pacifique a décidé d’organiser cet atelier, en coopération avec d’autres partenaires, afin d’examiner des pistes pour améliorer la collaboration et les liens entre les secteurs de l’agriculture et du tourisme.

Les deux grands objectifs de l’atelier étaient de recueillir les opinions et réflexions des participants et de travailler ensemble au développement d’un plan pour l’agritourisme aux Fidji, d’une part, et de mettre sur pied trois ou quatre projets pour renforcer les liens entre les secteurs de l’agriculture et du tourisme, d’autre part.

Étant donné que les acteurs des secteurs de l’agriculture et du tourisme sont répartis dans tout le pays, il a été décidé d’organiser deux ateliers, l’un à Nadi et l’autre à Suva.

État des lieux : une politique d’agritourisme pour les Fidji – avantages et opportunités Vatimi Rayawa, économiste en chef au ministère de l’agriculture des Fidji

M. Vatimi Rayawa, économiste en chef, a présenté les avantages et opportunités au sein du secteur de l’agriculture et expliqué en quoi ceux-ci pouvaient être améliorés pour mieux servir le secteur du tourisme. Il a exposé les grandes lignes du cadre stratégique adopté par le ministère de l’agriculture et décrit les différents mécanismes de soutien en faveur des agriculteurs et producteurs agricoles.

Il a indiqué que le gouvernement avait octroyé au ministère de l’agriculture un montant total de 86,3 millions de dollars au titre du budget national 2017-2018. Ce montant est en hausse de 11,9 millions de dollars, soit environ 16 %, par rapport à l’exercice financier 2016-2017.

Il a précisé que le budget du ministère de l’agriculture avait été clairement revu à la hausse depuis la création du ministère de la pêche et des forêts en 2014. Au cours de ces quatre dernières années, le budget est ainsi passé de 46,1 millions en 2014 à 64,9 millions en 2015, 76,2 millions en 2016, 74,4 millions en 2016-2017 et 86,3 millions en 2017-2018.

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Les Fidji continuent d’importer toute une série de produits alimentaires, notamment du riz, des pommes de terre, des produits laitiers, de la viande fraîche et réfrigérée et des animaux vivants. M. Rayawa a ajouté que son ministère avait pour objectif de limiter les importations alimentaires et de réduire les déséquilibres commerciaux.

Le secteur agricole reste toutefois confronté à un certain nombre de défis :

Irrégularité de l’approvisionnement en produits agricoles frais sur les marchés en raison du caractère saisonnier de la production

Qualité médiocre des produits en raison de pratiques post-récolte inadaptées Manque d’infrastructures pour faciliter l’accès au marché Incapacité à satisfaire aux exigences internationales en termes de sûreté

alimentaire Risque lié au changement climatique et aux catastrophes naturelles et disparition

de terres arables au profit d’autres formes de développement Pénurie d’emplois en raison d’un exode rural considérable et du vieillissement

des agriculteurs Manque de capitaux en raison de la frilosité des institutions financières à octroyer

des prêts Développement des ressources humaines (experts techniques) insuffisant Manque de cohérence dans la diffusion de données qualitatives dans des délais

rapides Manque de compétitivité des secteurs nationaux Absence d’une approche proactive de la part des supermarchés et hôtels locaux

en ce qui concerne l’utilisation des aliments produits à l’échelle locale

Le développement du secteur agricole se heurte à ces difficultés depuis de nombreuses années et le ministère de l’agriculture s’emploie donc à identifier des pistes pour y remédier.

Le secteur tire toutefois aussi profit d’une série de tendances favorables. Au cours de ces 5 dernières années, la croissance du tourisme a ainsi dépassé les 3 %, avec près d’un million de touristes par an. L’essor du tourisme culinaire favorise l’offre de produits locaux dans les hôtels et sur les vols Fiji Airways. À cela s’ajoute encore la possibilité pour les grandes fermes commerciales de soutenir le secteur lorsque la demande augmente pour les produits fidjiens. Des aspects à améliorer restent la création de valeur ajoutée, la culture biologique et le regroupement d’agriculteurs. Mentionnons également la nécessité d’apporter des améliorations au niveau des emballages, des étiquettes et du marketing des produits.

Favoriser les liens entre l’agriculture et le tourisme

Deux présentations ont été proposées lors de cet atelier. La première a été faite par Eroni Puamau, General Manager de Rosie Tours. Elle s’est intéressée aux attentes des touristes internationaux et aux tendances en la matière. La seconde présentation

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a été assurée par Lavinia Kaumaitotoya, Project Manager pour le PIFON. Elle a abordé la question du développement de la chaîne de valeur pour l’agritourisme.

M. Puamau a commencé par expliquer les nouvelles tendances observées sur le marché fidjien. La première est l’augmentation des voyages multigénérationnels aux Fidji, qui concernent surtout les touristes australiens et néo-zélandais. Les familles voyagent ainsi de plus en plus avec les grands-parents. La seconde tendance est le nouveau marché développé par Fiji Airways, propice à la venue d’une nouvelle catégorie de touristes, parmi lesquels des Asiatiques désireux de vivre de nouvelles expériences sans regarder aux dépenses.

M. Puamau a indiqué que le tourisme évoluait vers un tourisme de plus en plus vécu comme une expérience. Ainsi, les touristes ne recherchent plus uniquement le soleil, la plage et la mer, mais privilégient davantage les visites d’exploitations et de fermes locales et la découverte d’aliments exotiques locaux. Il a précisé qu’en Nouvelle-Zélande, un touriste sur 5 visite des fermes locales. En comparaison, les statistiques de 2014 pour les Îles Fidji indiquent que seulement 1 touriste sur 500 visitait des fermes locales. Il a donc souligné que les choses sont selon lui en train de changer, ce que confirment les statistiques actuelles.

Il a ensuite expliqué que cette évolution offre aujourd’hui de formidables opportunités pour l’agritourisme, d’où la nécessité d’encourager les alliances stratégiques entre les secteurs du tourisme et de l’agriculture. Il a insisté sur le fait que le développement de l’agritourisme ne devait pas se faire uniquement au niveau politique mais associer aussi le secteur privé, les agriculteurs, les coopératives, les hôtels et les tour-opérateurs.

Il a terminé en formulant une série de recommandations, dont on retiendra les points suivants :

Promouvoir la construction de plateformes ou de cabanes d’observation depuis lesquelles les touristes peuvent vivre l’expérience de la découverte des activités agricoles (culture et récolte), avant de profiter d’une séance de shopping ou d’un repas.

La présentation est très importante ! L’entrée d’une ferme est sa « vitrine », c’est pourquoi il faut la garder propre et bien rangée !

Informer les tour-opérateurs des horaires des fermes afin qu’ils puissent intégrer la visite de ces fermes dans leurs programmes.

Encourager les tour-opérateurs à inclure des activités d’agritourisme dans leurs programmes et formules pour ajouter un côté authentique aux expériences de leurs clients, en particulier quand ces activités s’inscrivent « naturellement » ans leurs programmes.

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La présentation de Madame Kaumaitotoya s’est intéressée aux points de vue des agriculteurs. Elle a formulé des recommandations précises quant à la meilleure façon d’améliorer le lien entre l’agriculture et le tourisme.

Organiser davantage d’ateliers sur l’utilisation des aliments locaux dans les hôtels et restaurants. Il y a lieu d’encourager ici la collaboration des acteurs du secteur de l’agriculture et du secteur du tourisme.

Organiser des formations sur le fonctionnement de la chaîne de valeur et son approvisionnement.

Organiser un système de paiement plus efficace entre les hôtels et les agriculteurs. Les agriculteurs ont besoin d’argent liquide, tandis que les hôtels veulent différer leurs paiements.

Améliorer la collaboration entre les hôtels et les groupements d’agriculteurs. Mesures incitatives pour encourager les agriculteurs à produire pour les hôtels. À

l’heure actuelle, cette possibilité ne les attire pas car cela demande trop d’efforts et comporte trop d’obstacles. Ils préfèrent donc vendre leurs produits sur les marchés.

Tourisme alimentaire : les Fidji doivent promouvoir leurs produits locaux et les « vendre ». Il y a lieu de mettre l’accent sur le slow food, la cuisine traditionnelle et le tourisme culinaire. Actuellement, l’offre des hôtels dans ce domaine se limite à des buffets ou des menus gourmet spéciaux, en fonction de ce qui arrange ces établissements.

Encourager la formation de chefs et cuisiniers étrangers à la cuisine locale. Améliorer la qualité et les normes en vigueur. Le soutien des donateurs aux projets locaux doit aussi viser à permettre et à

renforcer la participation des acteurs locaux concernés. Favoriser l’accès des agriculteurs au financement. Promouvoir le branding de l’agritourisme avec le slogan « Eat Fijian Grown »

(mangez fidjien).

Les Chefs pour le développement : le lien entre agriculture et cuisine

Deux présentations ont été proposées autour de ce thème. L’une a été assurée par Malisa Raffe (Flavours of Fiji Limited) et l’autre par Litia Kirwin (Loving Islands).

Madame Malisa Raffe est la directrice de Flavours of the Fiji Ltd, l’école de cuisine de Denarau/Nadi, qui propose aux touristes des cours de cuisine à base d’ingrédients locaux. Cet établissement occupe la vingtième place du classement mondial des meilleures écoles de cuisine.

Malisa, chef originaire de la région, a expliqué les défis auxquels elle a été confrontée lors de l’ouverture de son école. C’était quelque chose de nouveau pour le secteur, et Malisa n’a pas reçu beaucoup d’aide étant donné que le Bureau du tourisme des Fidji ne comprenait pas les services qu’elle proposait. Aujourd’hui, Malisa a déjà accueilli 4 500 touristes et a récemment gagné deux Tourism Awards à l’occasion du premier événement local pour l’industrie fidjienne du tourisme.

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Elle a souligné que les touristes avaient beaucoup apprécié cette expérience culinaire, qui commence par un tour au marché local pour acheter les produits à cuisiner. Chacun peut cuisiner, avec l’aide d’assistants fidjiens.

Cette école de cuisine fait le lien entre l’agriculture et le tourisme et fait découvrir aux touristes des aliments locaux sains et nourrissants. Malisa a également précisé qu’elle recevait des chefs travaillant dans des hôtels internationaux, qui peuvent ainsi se familiariser avec les ingrédients locaux et les utiliser ensuite dans leurs menus.

Madame Litia Kirwin est une jeune entrepreneuse, fondatrice de l’ONG Loving Islands. Cette ONG a été créée dans le but de proposer des formations aux agriculteurs locaux dans le domaine de la production bio, une filière non encore exploitée aux Fidji. Cette organisation emploie de jeunes formateurs, qui parcourent les Îles Fidji pour former les agriculteurs. Ce programme de formation est soutenu par divers bailleurs de fonds, parmi lesquels le Programme des Nations Unies pour le développement.

Litia a expliqué que dans un contexte de formation, la communication est essentielle. Le recours à des formateurs locaux constitue donc un avantage puisqu’ils peuvent s’adresser aux gens dans leur langue. L’organisation vient de terminer la rédaction d’un guide de formation à l’agriculture biologique, qui sera bientôt diffusé. Il s’agit d’un outil très utile, que tout le monde sera en mesure de comprendre.

Développement de produits, valeur ajoutée et branding Cette session s’est intéressée au développement de produits, à la création de valeur ajoutée et au branding réalisés par des entreprises et organisations des Fidji. En ce qui concerne le branding, Madame Sadranu a insisté sur le caractère local et authentique des produits, qui doivent refléter la culture des Fidji. À la suite du branding de ses produits, ceux-ci sont devenus plus compétitifs. Madame Sadranu a ainsi décroché plusieurs commandes internationales.

Elle a indiqué que ses activités de branding ont beaucoup bénéficié de l’aide précieuse qu’elle a reçue au titre de la Market Development Facility. Ce type de soutien est indispensable pour aider les entreprises à passer à la vitesse supérieure.

Elle a aussi travaillé en étroite collaboration avec une université australienne, qui l’a aidée à améliorer la qualité de son produit et à assurer un approvisionnement régulier en nama. Cela prouve à quel point il est important que des instituts d’enseignement et de recherche coopèrent étroitement avec les entreprises, dans le domaine du développement de produits et du branding.

Madame Aileen Burness, fondatrice de la Floriculture Support Association, a présenté succinctement son association, ses débuts et ses objectifs. Elle a mentionné qu’elle a aussi bénéficié il y a quelques années du soutien du CTA pour l’élaboration de plusieurs publications sur l’horticulture aux Fidji. Ce soutien a été précieux pour l’association.

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Aileen a évoqué les défis auxquels est confrontée son association et le manque de soutien offert par le secteur du tourisme à ses membres. Malgré l’importance des compositions florales, dans les hôtels ou lors d’événements et de conférences, ce soutien est pratiquement inexistant. Les fleurs peuvent faire toute la différence dans l’entrée d’un hôtel, et pourtant, son association s’est aperçue que les hôtels utilisaient dans leurs compositions florales, d’une qualité laissant à désirer, des fleurs qu’ils faisaient pousser eux-mêmes

Les membres de l’association ont donc estimé qu’ils pouvaient gagner davantage d’argent en vendant leurs fleurs sur des marchés ou le long des routes. Sans compter que la vente aux hôtels est plus difficile car ces derniers demandent de pouvoir différer les paiements aux horticulteurs.

Elle a insisté sur le fait que les horticulteurs avaient un rôle à jouer dans le secteur de l’agritourisme et qu’ils méritaient de bénéficier d’un meilleur soutien pour pouvoir travailler davantage avec le secteur de l’hôtellerie. À cela s’ajoute le problème de l’accès des femmes au financement, problème qu’elle a épinglé en citant, à titre d’exemple, les garanties demandées et les conditions de prêt.

Trois autres intervenants ont pris la parole, à savoir l’investisseur M. Sitiveni et Laisa Weleilakeba, ainsi que John Magnifico.

M. Weleilakeba a évoqué le projet de construction d’une ferme à Suva (à hauteur de 3 millions de dollars) sur lequel il est en train de travailler avec son équipe. Les touristes, et les habitants, pourront venir s’y détendre tout en découvrant des produits locaux. Cette ferme vendra des produits locaux et servira des plats locaux. Elle se veut être un « outlet » où les agriculteurs pourront vendre leurs produits.

John a, quant à lui, parlé de la technologie numérique que son entreprise développe pour les Fidji. Il s’agit d’une technologie par satellite qui permet de répertorier toutes les fermes des Fidji, d’en évaluer le rendement actuel et futur et de connaître le taux d’humidité de leur sol. Une telle technologie fournit des données précieuses aux décideurs, agriculteurs et producteurs agricoles, qui sont alors en mesure de mieux gérer leur production et d’assurer ainsi un approvisionnement régulier et durable.

À l’issue des présentations, des débats et des questions et réponses dans le cadre de l’atelier de Nadi, une série de recommandations et de suggestions ont été formulées. Elles figurent ci-dessous. Lors des débats, les participants avaient été invités à énumérer les différents défis pour le secteur de l’agritourisme et à identifier comment les relever.

Les conclusions des débats sur les défis dans le secteur de l’agritourisme sont les suivantes :

Données insuffisantes au niveau local Irrégularité de l’approvisionnement en raison des lacunes en termes de contrôle

de la qualité

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Pas de lien entre le secteur du tourisme et celui de l’agriculture, activités de R&D pas assez développées, identification insuffisante des cultures

Concept « de la ferme à l’assiette » mal compris, et en particulier une mauvaise compréhension de la chaîne de valeur connexe

Absence d’une association d’agriculteurs/chefs/hôteliers/fournisseurs pour garantir un dialogue efficace pouvant mener à la création de partenariats efficaces

Absence de coordination/de networking efficace entre les agriculteurs pour l’approvisionnement du secteur du tourisme

Manque d’engagement de la part du secteur du tourisme, par exemple au niveau de la cuisine

Peu d’informations communiquées par les hôtels aux agriculteurs sur les produits dont ils ont besoin

Accès insuffisant au financement – coût élevé des prêts octroyés aux agriculteurs et producteurs agricoles

La Fiji Development Bank agit comme une banque commerciale et ne prend pas en compte les besoins de financement des agriculteurs

Manque de soutien aux femmes actives dans le secteur de l’horticulture Branding peu développé dans le secteur agricole et absence d’une organisation

commerciale comme la NMA pour se concentrer sur la commercialisation des produits agricoles fidjiens

Pénurie de grandes parcelles

Comment relever ces défis ?

Mettre en place des associations impliquant tous les partenaires/tous les acteurs susceptibles d’aider à résoudre ces problèmes

Désigner des « champions »/modèles dans le secteur de l’agritourisme pour montrer l’exemple

Soutenir l’association des femmes horticultrices Utiliser les technologies pour aider les agriculteurs en leur fournissant des

données, dans leur communication avec les fournisseurs, etc. Les écoles de cuisine, comme la FNU Catering School, pourraient proposer des

formations à la cuisine locale (fusion de saveurs locales et internationales) Inviter le secteur bancaire à revoir son modèle de financement et revoir le rôle

de la Fiji Development Bank en ce qui concerne les activités de prêt au secteur agricole

Pour le ministère des terres et le Taukei Land Trust Board, revoir le bail de leurs terres et la disponibilité de grandes parcelles pour l’agriculture commerciale

Élaborer un plan en matière d’agritourisme en collaboration avec toutes les parties prenantes, qui reprendrait les stratégies et plans d’action.

Atelier du 26 février 2018 à Suva

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Madame Fantasha Lockington (CEO de la Fiji Hotel and Tourism Association) a ouvert l’atelier en présentant un aperçu du secteur du tourisme aux Fidji. Elle a indiqué que plus de 80 % des touristes se rendaient aux Fidji pour les vacances. C’est là une occasion à saisir pour le secteur agricole, qui pourrait offrir toute une série d’activités pour répondre aux attentes et besoins de ces touristes.

En termes de revenus en devises étrangères, le secteur du tourisme arrive en tête aux Fidji, une place qu’il conservera dans les années à venir. Vu l’enjeu pour ce secteur, il est important que toutes les parties prenantes travaillent ensemble pour saisir cette opportunité.

L’industrie hôtelière veut pouvoir compter sur un approvisionnement régulier. Un travail important a déjà été accompli dans ce domaine, mais les efforts doivent être poursuivis. Ce secteur a déjà amélioré les protocoles de sûreté alimentaire et travaille en étroite collaboration avec les ministères du tourisme et de la santé pour proposer un nouveau système de gestion de la sûreté alimentaire. Ce système permettra d’harmoniser les procédures dans ce domaine et servira d’outil aux PME actives dans le secteur du tourisme.

Conclusions et recommandations de l’atelier de Nadi sur l’agritourisme

Madame Volavola a brièvement présenté les conclusions de l’atelier organisé à Nadi et énuméré les recommandations formulées par les participants. Les participants à l’atelier de Nadi se sont montrés enclins à faire bouger les choses dans le secteur de l’agritourisme, avec la mise en place de plans pour créer un réseau et relever les défis soulevés lors de l’atelier et un travail commun pour renforcer les liens entre les secteurs du tourisme et de l’agriculture.

Agritourisme : opportunités, défis et impact sur le développement rural

Lors de cet atelier, trois présentations ont été proposées par trois organisations différentes.

Madame Sereana Qoro, présidente de la Lomaiviti Provincial Women Association, a parlé de l’entrepreneuriat agricole et du développement de la pêche pour les femmes de la province de Lomaiviti.

L’organisation de femmes de Lomaiviti couvre 75 villages et compte 1 500 membres. Les procédures d’enregistrement en tant qu’organisation professionnelle sont en cours. Les objectifs de ce groupe en matière de développement reposent sur la responsabilisation économique des femmes et sur une meilleure répartition des revenus dans la province.

Cette association a mis au point un plan stratégique basé sur le développement des capacités, l’accès au marché, la promotion, la sensibilisation et le développement commercial.

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Elle prévoit de réorganiser ses locaux pour pouvoir proposer des formations qui aideront les femmes à gérer leur entreprise agricole. Parmi les formations nécessaires, citons le développement de produits et l’assurance qualité. L’association souhaite également mettre en place des centres de collecte et approvisionner des grossistes du secteur privé en mesure de vendre à l’industrie hôtelière.

Elle est aussi confrontée à de nombreux défis, notamment l’accès au financement, le transport, l’accès aux marchés et à l’information sur le soutien possible et les modèles d’agritourisme/de pêche.

Madame Emele Duituturaga, Executive Director de la PIANGO, a évoqué les défis en termes de développement pour les femmes des régions rurales, ainsi que les solutions pour les relever. Elle a mentionné les nombreux obstacles qui jalonnent le chemin des femmes dans les zones rurales. Elle a également cité une étude menée dans les îles Salomon, qui reflète bien ce qui se passe également dans les îles du Pacifique. Les domaines d’action incluent l’accès au financement, la propriété foncière, l’accès à l’information, la violence et l’égalité entre les sexes.

Madame Jiu Daunivalu a évoqué les opportunités pour le secteur de l’agritourisme et le soutien dont ont besoin les agriculteurs et éleveurs pour approvisionner le secteur du tourisme. Elle a indiqué que la plupart des agriculteurs des Fidji ne parvenaient à produire que le strict nécessaire et trouvaient très difficile de répondre aux exigences du secteur du tourisme. Ils ne disposent pas des moyens nécessaires pour produire une grande variété de produits, pour livrer leur production le jour même, pour proposer des emballages dignes de ce nom et pour accepter le paiement à crédit, qui pèse sur leur trésorerie.

Parallèlement, les agriculteurs sont confrontés à d’autres défis qui ne leur permettent pas de bénéficier facilement d’une aide de la part du ministère de l’agriculture ou de l’accès à un financement, faute d’être bien informés des possibilités de soutien.

Pour y remédier, un certain nombre de recommandations ont été formulées, parmi lesquelles l’organisation de formations commerciales et financières, la gestion de la sûreté alimentaire, un système d’information sur le marché, une formation sur la chaîne de valeur et le développement de fermes pouvant accueillir des visites de touristes.

Il y a lieu également de mettre en place un comité national pour la promotion de l’agritourisme et de mettre en œuvre des plans d’action visant à renforcer les liens entre l’agriculture et le tourisme.

Madame Kelera Cavuilati, de la SPTO, a évoqué les régions devant faire l’objet d’un développement afin de permettre l’essor de l’agritourisme aux Fidji. Elle a mentionné les pires expériences vécues par les touristes dans le Pacifique, l’une d’elles étant la nourriture. Il convient donc d’améliorer l’expérience culinaire des touristes dans le Pacifique, et donc également aux Fidji, en proposant des aliments locaux et exotiques. La SPTO propose des formations culinaires dans le Pacifique en vue d’améliorer les compétences des chefs, avec le soutien des partenaires de

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développement. Grâce à ces formations, la SPTO observe un renforcement des liens entre les secteurs du tourisme et de l’agriculture, des compétences et connaissances plus vastes chez les chefs et l’utilisation de plus en plus courante d’aliments locaux dans les plats proposés dans les hôtels et des restaurants.

Selon les prévisions de la SPTO, le tourisme aux Fidji représentera 4,4 milliards de dollars américains d’ici 2019. La Banque mondiale prévoit quant à elle que le nombre de touristes doublera d’ici 2040, pour atteindre les 3 millions. Cela permettra de créer 127 600 nouveaux emplois dans la région d’ici à 2040.

La SPTO propose depuis 2014 des formations culinaires dans la région du Pacifique. Pas moins de 162 chefs originaires de divers pays en ont déjà bénéficié. Ces formations ont permis de mettre en avant une série de conclusions et recommandations :

La nécessité de mettre en place une stratégie pour l’agritourisme et la pêche dans la région, incluant notamment une stratégie pour le développement des compétences des chefs du Pacifique.

La nécessité, pour le secteur de l’agriculture, de fournir des produits professionnels et de qualité au secteur du tourisme, un approvisionnement régulier devant être garanti.  

La nécessité, pour les agriculteurs, de créer des coopératives pour vendre leurs produits et créer des liens avec le secteur du tourisme.

La nécessité de renforcer les compétences culinaires tout au long de l’année au sein de nos pays membres.

La nécessité, pour les îles du Pacifique, de mettre sur pied des associations culinaires ainsi qu’un pool de formateurs nationaux qualifiés.

Le besoin d’un dialogue continu et de partenariats stratégiques entre les partenaires/donateurs pour regrouper les ressources et éviter les doublons.

Le développement du secteur de l’agritourisme impose de prendre en compte une série d’aspects importants :

Le tourisme dans le Pacifique doit continuer d’afficher des résultats supérieurs à ceux des autres régions, en termes de compétitivité.

L’agribusiness est une niche potentielle ainsi qu’un moyen pour le secteur du tourisme de générer des revenus.

Tous les maillons de la chaîne de valeur doivent bien comprendre l’importance d’établir des relations durables, « de la ferme à l’assiette ».

Les destinations touristiques du Pacifique doivent être confiantes et fières de pouvoir proposer/servir des aliments locaux de qualité aux touristes.

Compléter l’expérience « soleil, plage et mer » avec une cuisine locale de grande qualité.

Renforcer les capacités des hôteliers et chefs de la région afin qu’ils utilisent les produits locaux de manière innovante dans leur cuisine.

Des normes de qualité alimentaire doivent être développées pour la région du Pacifique avant que la région puisse être « vendue » comme une destination culinaire de choix !

En ce qui concerne les prochaines étapes, deux actions importantes sont

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nécessaires :

Stratégie de développement des chefs du Pacifique – les chefs de la région doivent utiliser les produits locaux de manière innovante dans leur cuisine afin de promouvoir la culture locale/régionale.

Référence culinaire (différenciation des produits) – présenter la région du Pacifique et ses sous-régions comme des destinations culinaires de référence.

Madame Dawn Gibson, enseignante à l’École hôtelière et de tourisme de l’université du Pacifique Sud, a évoqué les liens entre agriculture et tourisme ainsi que les possibilités en termes de substitution aux importations. Elle a souligné l’importance d’un tourisme durable, qui dépasse les seuls aspects environnementaux. Il faut désormais étendre les initiatives à un plus large éventail d’acteurs et de secteurs en rapport avec le tourisme. La relation entre la production/la consommation d’aliments et le tourisme durable est à ce jour négligée. L’on observe toutefois parallèlement le succès croissant du slow food.

Elle a mis en exergue les problèmes classiques de l’approvisionnement en nourriture, de la qualité irrégulière des produits et de la dépendance des agriculteurs envers les intermédiaires qui font le lien avec les chefs sur le marché du tourisme. Il ressort d’études récentes menées par le ministère du tourisme et StollzNow Research aux Fidji que les chiffres sont positifs en ce qui concerne les produits alimentaires. La qualité des aliments locaux a augmenté de 78,7 %, la variété de 77,9 %, et la disponibilité de 70,9 %. Environ 33 % des répondants ont indiqué que la nourriture locale était largement disponible et 79,2 % ont mentionné un bon rapport qualité-prix.

Les hôtels et stations balnéaires cuisinent des produits locaux en saison et des produits importés hors saison. De nombreux menus ont encore un côté « occidental » mais évoluent doucement pour inclure des produits locaux (manioc, taro, kumala, fruit à pain). Il ressort également de l’enquête que les infrastructures plus petites sont plus enclines à utiliser des produits locaux.

En ce qui concerne les résultats potentiels, elle a relevé les points suivants : Augmentation de l’utilisation et de la culture de produits locaux Hausse de la production locale de produits exotiques (salades, micro-légumes,

fruits du dragon, ramboutans, herbes/épices) Marchés agriculteurs/chefs Plus grande utilisation d’aliments et de méthodes de préparation traditionnels Opportunités d’exploiter des tendances plus générales (produits bio, recherche

de nouvelles expériences, slow food, etc.) pour répondre aux besoins de touristes à la recherche d’authenticité

Des nouvelles formules comme des séjours agritourisme/visites de fermes/fermes, des produits à valeur ajoutée, des festivals culinaires, le concept « des aliments sains qui boostent les exportations agricoles », etc.

Le renforcement des liens entre l’agriculture et le tourisme par le biais du développement et de la promotion d’une cuisine durable permettra d’établir une relation de symbiose entre ces deux secteurs (Berno, 2011)

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M. Richard Bare a pris brièvement la parole pour souligner l’importance de la qualité des aliments et de la gestion de la sûreté alimentaire. Il a souligné que l’approvisionnement en nourriture, la qualité et l’hygiène revêtaient un caractère essentiel pour développer les liens entre l’agriculture et le tourisme. Il a aussi ajouté avoir travaillé en étroite collaboration avec la FHTA, le ministère de la santé et le ministère du tourisme en vue du développement de lignes directrices sur la sûreté alimentaire à l’intention du secteur du tourisme. Celles-ci devraient être publiées prochainement. Il a également conçu des guides de qualité pour la préparation de confitures, chips et autres chutneys, qui peuvent être fabriqués par des femmes, des jeunes ou des communautés défavorisées.

Conclusions de l’atelier de Suva

Les points suivants ont été identifiés. Ils complètent les conclusions de l’atelier de Nadi :

La nécessité d’élaborer un guide sur l’agriculture sous contrat et de former les agriculteurs à ce sujet. En effet, il a été constaté que les agriculteurs ne sont pas honnêtes dans leurs accords avec les producteurs agricoles.

L’importance des groupements agricoles et la nécessité d’organiser les agriculteurs de cette manière.

Il faut mieux soutenir les producteurs agricoles dans leurs démarches pour décrocher de gros contrats commerciaux. Les opérations commerciales demandent un grand investissement de capitaux en vue de l’acquisition de machines.

L’importance d’un mécanisme de fixation des prix. Nécessité d’une formation plus poussée sur la chaîne de valeur afin que tous les maillons de la chaîne comprennent le mécanisme de fixation des prix et le principe de la chaîne de valeur.

La recherche et le développement sont importants pour fournir des informations de qualité en temps réel en vue de soutenir la prise de décision. Nécessité d’évaluer les besoins à différents niveaux au sein des secteurs de l’agriculture et du tourisme. Un soutien est absolument nécessaire dans ce domaine.

Information et technologie – il est important d’exploiter les technologies les plus récentes qui aideront les agriculteurs, les hôteliers, les producteurs agricoles, le gouvernement et d’autres acteurs clés.

Soutien budgétaire – Il y a lieu d’apporter un soutien en termes de ressources, en particulier aux petits agriculteurs et producteurs agricoles.

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Formation dans les domaines du développement de produits, de la création de valeur ajoutée et de la gestion de la sûreté alimentaire.

Nécessité de procéder à une évaluation du Bureau du tourisme des Fidji et l’Agricultural Marketing Authority afin d’identifier comment cette dernière pourrait mieux promouvoir les produits agricoles fidjiens.

L’autre grande conclusion retenue par les participants est la nécessité de mettre en place une task force sur l’agritourisme qui travaillera à l’élaboration d’un plan pour l’agritourisme aux Fidji et introduira des mesures pour relever les défis mentionnés lors des deux ateliers.

Cette task force inclura plusieurs parties prenantes et plusieurs secteurs, et sera placée sous la direction de la FHTA. Parallèlement, il est envisagé de mettre sur pied une unité pour l’agritourisme au sein de la FHTA afin d’apporter un soutien à cette task force et d’aider à faire le lien entre le secteur de l’agriculture et celui du tourisme.

Membres Secteur privé – 4 représentants Fiji Crops and Livestock Council – 1 représentant Ministères – 4 représentants (agriculture, tourisme, terres, pêches) Éducation – 2 représentants (université du Pacifique Sud et Fiji National

University) Femmes – 1 (ministère des femmes) Chefs – 1 Banque centrale des Fidji – 1 Fiji National Provident Fund – -1 FHTA – président

DOMAINES THÉMATIQUES

Disponibilité des terres Accès au financement Transport Développement de produits Chaîne de valeur Taxes/incentives Technologie, recherche et développement

Cette task force travaillera en coopération avec le groupe sur l’agritourisme basé à Nadi ainsi qu’avec tout autre groupe « agritourisme » qui sera établi dans le pays.

Les réunions de la task force se tiendront alternativement à Suva et Nadi et verront la participation de réseaux établis.

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La première réunion officielle de la task force aura lieu la première semaine du mois d’avril.

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