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FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT GHA/PAAL/2001/01 Langue: Français Original: Anglais RAPPORT D’EVALUATION DEVELOPPEMENT DE L’ELEVAGE REPUBLIQUE DU GHANA NB : Ce document contient des addenda ou des errata en annexe. DEPARTEMENT PAR PAYS OCDW REGION OUEST AOUT 2001 SCCD : N.G.

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FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT GHA/PAAL/2001/01 Langue: Français

Original: Anglais

RAPPORT D’EVALUATION

DEVELOPPEMENT DE L’ELEVAGE

REPUBLIQUE DU GHANA

NB : Ce document contient des addenda ou des errata en annexe.

DEPARTEMENT PAR PAYS OCDW REGION OUEST AOUT 2001

SCCD : N.G.

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TABLE DES MATIERES Page FICHE D'INFORMATION, MONNAIES ET MESURES, LISTE DES TABLEAUX, (i-xii) LISTE DES ANNEXES, ABREVIATIONS ET SIGLES, DONNEES DE BASE, MATRICE PREVISIONNELLE DU PROJET, RESUME ANALYTIQUE 1. ORIGINE ET JUSTIFICATION DU PROJET 1 2. LE SECTEUR AGRICOLE 1 2.1. Caractères généraux 1 2.2. Régime foncier et occupation des terres 2 2.3. Pauvreté, sécurité alimentaire et élevage 3 2.4. Cadre institutionnel 3 2.5. Politique et stratégie de développement agricole 6 2.6. Activités soutenues par les bailleurs de fonds 7 3. LE SOUS-SECTEUR DE L'ELEVAGE 8 3.1. La production animale 9 3.2. La santé animale 11 3.3. Commercialisation et transformation 12 3.4. Contraintes et opportunités 12 4. LE PROJET 13 4.1. Conception et principes opérants 13 4.2. Champ d'application et bénéficiaires 15 4.3. Contexte stratégique 15 4.4. Objectif sectoriel et objectif spécifique 16 4.5. Description du projet 16 4.6. Marché et prix 19 4.7. Impact environnemental 19 4.8. Effets sociaux et réduction de la pauvreté 20 4.9. Coûts du projet 20 4.10. Sources de financement et calendrier des dépenses 21 5. EXECUTION DU PROJET 22 5.1. Organe d'exécution 22 5.2. Dispositions institutionnelles 22 5.3. Calendrier de supervision et de réalisation 24 5.4. Modalités d'acquisition 25 5.5. Modalités de décaissement 28 5.6. Suivi et évaluation 28 5.7. Rapports financiers et audits 28 5.8. Coordination et concours 29 6. RISQUES ET PERENNITE DU PROJET 29 6.1. Charges récurrentes 29 6.2. Pérennité environnementale 30 6.3. Principaux risques et mesures atténuantes 30

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TABLE DES MATIERES (suite) Page 7. AVANTAGES DU PROJET 31 7.1. Analyse financière 31 7.2. Analyse économique 31 7.3. Thèmes transsectoriels et classement 32 7.4. Analyse de sensibilité 33 8. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 33 8.1. Conclusions 33 8.2. Recommandations et conditions d'approbation du prêt 34

LISTE DES TABLEAUX TABLEAUX Page

4.1. Résumé des coûts estimatifs du projet par volet 204.2. Résumé des coûts estimatifs du projet par catégorie 214.3. Résumé des coûts du projet par sources de financement 215.1. Calendrier des dépenses par volet 245.2. Calendrier des dépenses par source de financement 245.3. Résumé des modes de passation de marchés 27

LISTE DES ANNEXES Nombre ANNEXES de pages 1. Carte 1 2. Organigramme du Projet 1 3. Impact environnemental du Projet 1 4. Calendrier d'exécution du Projet 1 5. Liste des biens et services 1 6. Composition du document d'exécution du Projet 7. Résumé des opérations du Groupe de la Banque au Ghana 8. Résumé des flux économiques du Projet

Ce rapport d'évaluation, préparé par M. Medhat M. Sabri, socioéconomiste principal (chef d'équipe), Mme E. Kasalu-Coffin, agroéconomiste en chef, tous deux de l'OCDW.3, Ms. D. Bucher, spécialiste supérieure en genre, OCDW.5, avec la collaboration d'un consultant en production animale et d'un consultant vétérinaire, fait suite à leur mission d'évaluation au Ghana du 26 avril au 15 mai 2001. Pour tout complément d'information, veuillez vous adresser aux auteurs (postes 5439,4597,4780) ou à M. Spencer, chef de division,OCDW. 3 (poste 4152).

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FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT 01 BP V 1387, ABIDJAN 01, COTE D'IVOIRE

TEL: (225) 20 20 44 44 FAX: (225) 20 20 44 90

E-mail: [email protected] Internet: www.afdb.org

FICHE D'INFORMTION - PROJET 1. PAYS : République du Ghana 2. TITRE DU PROJET : Développement de l'élevage 3. SITE DU PROJET : Vingt-cinq (25) districts situés dans sept régions, à

savoir : Upper East, Upper West, Northern, Ashanti, Brong Ahafo, Greater Accra, and Volta Regions of Ghana.

4. EMPRUNTEUR : République du Ghana 5. ORGANE D'EXECUTION : Ministère de l'Alimentation et de l'Agriculture,

Directions de la Production animale et des services vétérinaires P. O. Box M37, Accra, Ghana.

Tel: (233) 21 666374; Fax: (233) 21 670274 E-mail: [email protected] E-mail: [email protected] 6. DESCRIPTION DU PROJET: Le projet comprend cinq volets principaux, qui sont : A) le développement de la production animale, B) le développement de la santé animale, C) la fourniture de crédits, D) le renforcement des capacités et E) la gestion du projet. Les activités porteront principalement sur la reproduction animale, la lutte contre les principales pathologies du cheptel, et l'amélioration de l'élevage et de sa gestion par la mise à la disposition des éleveurs de crédits de financement à court et moyen termes, d'activités de transformation et de commercialisation, ainsi que de formation pour le personnel, les exploitants et les entrepreneurs. Le projet prévoit également des campagnes de lutte contre le VIH/SIDA, le ver de Guinée, et le paludisme. 7. COUT TOTAL : 22,07 millions d’UC

Coût en devises : 18,31 millions d’UC Coût en monnaie locale 3,76 millions d’UC 8. PRÊT FAD : 19,58 millions d’UC 9. AUTRES SOURCES DE FINANCEMENT Gouvernement du Ghana (dont bénéficiaires): 2,31 millions d’UC : 0,04 million d’UC 10. DATE D'APPROBATION : Septembre 2001 11. DATE PREVISIONNELLE DE DEMARRAGE ET DUREE DU PROJET

Mise en route : février 2002 Durée du projet : 6 ans

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12. ACQUISITION DE BIENS, TRAVAUX ET SERVICES L’appel à la concurrence locale sera utilisée pour l'acquisition des travaux de réhabilitation des bâtiments agricoles, de laboratoires, de quarantaine et de bureau ainsi que pour la construction de forages et de retenues d'eau. L'acquisition de mobylettes, de camions et de bicyclettes se fera par appel d'offres international, de même que celle des différents équipements et outillages d'exploitation agricole. L'acquisition de géniteurs pour six stations de reproduction sera effectuée par consultation des fournisseurs au niveau national, en petits lots, du fait que l'acquisition porte sur quatre espèces de cheptel. Tous les marchés de services de consultants que nécessite le projet seront mis en concurrence sur la base de listes restreintes. En raison de la modicité des montants en jeu, l'audit par des prestataires extérieurs des comptes du projet, de l'évaluation à mi-parcours, de l'évaluation de la gestion du projet, et de l'acquisition de services de consultants fera l'objet de marchés adjugés à partir d'une liste restreinte de bureaux d'études aux niveaux national et régional. Le choix des offres s'opérera selon la procédure de l'évaluation technique avec prise en compte du prix de la proposition. La formation des prestataires de services en élevage sera assurée par des institutions publiques spécialisées (universités).

Par le canal du ministère ghanéen de la Santé, institution spécialisée, le projet contribuera aux campagnes de prévention du VIH/Sida, ainsi qu'aux actions de prévention du ver de Guinée et du paludisme. Le volet «crédits» est destiné au financement de biens, services et travaux civils relatifs à l'amélioration des espèces animales, à l'alimentation du bétail, aux produits pharmaceutiques, à l'équipement de traitement du lait et à la construction d'abris pour le cheptel. Ces achats de biens, services et travaux seront effectués par les bénéficiaires des crédits conformément aux pratiques commerciales établies de la Banque ghanéenne de développement agricole jugées satisfaisantes par le Groupe de la Banque. 13. SERVICES DE CONSULTANTS REQUIS Le projet nécessitera des services de consultants pour la constitution de groupements et la formation des producteurs, travaux évalués à 1,66 million d'UC. La réalisation de la revue à mi-parcours et des audits annuels des comptes du projet exigeront également des services contractuels, dont le coût est évalué à 0,16 million d'UC.

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MONNAIE ET MESURES

(mai 2001) 1 UC = 9004.64 ¢ 1 $ E-U = 7113.85 ¢

EXERCICE BUDGETAIRE: 1er janvier au 31 décembre

POIDS ET MESURES

1 t (tonne métrique) = 2.200 lbs. (pounds) 1 kg (kilogram) = 2.2 lbs. 1 m (mètre) = 3.28 ft (feet) 1 ha (hectare) = 2.471 acres

ABREVIATIONS ET SIGLES

AAGDS Accelerated Agricultural Growth and Development Strategy, Stratégie de croissance

et de développement agricoles accélérés AgSSIP Agricultural Services Sector Investment program, Programme d'investissement

sectoriel dans les services agricoles AEA Agricultural Extension Agent, Agent vulgarisateur AESD Agricultural Engineering Services Directorate, Direction des services de génie rural AESD Agricultural Extension Services Directorate, Direction des services de vulgarisation

agricole AFD Agence française de Développement AgDB Agricultural Development Bank, Banque de développement agricole APD Animal Production Directorate, Direction de la production animale CDF Comprehensive Development Framework, Cadre de développement intégré CIDA Canadian International Development Agency, Agence canadienne pour le

développement international (ACDI) CLW Community Livestock Worker, Opérateur communautaire de santé animale DADU District Agricultural Development Unit, Unité de développement agricole du district DDO District Development Officer, Encadreur du développement agricole pour le district DFID Department for International Development of the United Kingdom,

Département du développement international du Royaume-Uni EIE Evaluation de l'impact environnemental EPA Environmental Protection Agency, Agence de protection environnementale FAD Fonds africain de Développement FAO Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture GAPVOD Ghana Association of Private Voluntary Organisations in Development, Association

ghanéenne des organisations privées de volontaires du développement GIDA Agence ghanéenne de développement de l'irrigation GOG Gouvernement ghanéen IA Insémination artificielle IFAD/FIDA International Fund for Agricultural Development,

Fonds international pour le développement agricole IPM Gestion intégrée des ravageurs (facilité de la FAO) LPIU Livestock Planning and Information Unit, Division de planification et d'information

sur l'élevage MOFA Ministry of Food and Agriculture, Ministère de l'Alimentation et de l'Agriculture MOLF Ministry of Lands and Forestry, Ministère des Terres et Forêts MTEF Medium-Term Expenditure Framework; Cadrage des dépenses à moyen terme NCWD National Council on Women and Development, Commission nationale sur les

Femmes et le Développement

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ABREVIATIONS ET SIGLES (suite) NLSP National Livestock Services Project, Projet national des services d'élevage NPAC National Programme Advisory Committee, Commission consultative nationale ONBS Open Nucleus Breeding Scheme,Programme de noyaux reproducteurs PPMED Policy Planning, Monitoring and Evaluation Directorate,

Direction de la planification, du suivi et de l'évaluation de la politique agricole PSC Project Steering Committee, Comité directeur du projet RDA Regional director of agriculture, Directeur régional de l'agriculture RADO Regional Development Officer, Agent encadreur du développement agricole régional RADU Regional Agricultural Development Unit, Unité de développement agricole régional SMS Subject Matter Specialist, spécialiste de thème agricole USAID Agence des Etats-Unis pour le Développement International VSD Veterinary Services Directorate, Direction des services vétérinaires WIAD Women in Agricultural Development, Femmes dans le Développement agricole

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MATRICE DU PROJET

Résumé descriptif Indicateurs objectivement vérifiables Moyens de vérification Hypothèses - Risques

Objectif sectoriel Contribuer à la réduction de la pauvreté, renforcer la sécurité alimentaire, réduire les importations de produits d'élevage et laitiers en assurant une gestion environnementale durable

1. Réduction du nombre d'agro-éleveurs en situation d'insécurité alimentaire

2. Réduction des quantités importées des produits d'élevage et laitiers

Statistiques nationales des services publics ghanéens

Objectif du projet Augmentation des revenus des petits producteurs éleveurs et laitiers, des transformateurs et marchands du s/secteur

En régime plein, pour le projet, augmentation des revenus bruts annuels comme suit : 1. Éleveurs de petits ruminants, de 1,5 m. à 3 m. avec un

revenu net de 1,17 m cédis 2. Éleveurs de porcs, de 17,5 m. à 33,6 m. avec un revenu net

de 2,6 m. cédis 3. Production laitière péri-urbaine, de 2,7 m. à 5,6 m. avec un

revenu net de 5 m. cédis 4. Traitement du lait, de 1,3 m. à 15,8 m. avec un revenu net de

3,5 m. cédis 5. Élevage laitier extensif de 100 t. de bétail, de 39,5 m. à 74 m.

avec un revenu net de 30 m. cédis 6. Pâturages améliorés, de 45,5 m. à 68 m. avec un revenu net

de 17 m. cédis

1. Rapports d'avancement 2. Dossiers et archives du MOFA 3. Rapports des missions de

supervision

1. Agro-éleveurs, vendeurs et traitants-transformateurs ayant exprimé leur intérêt pour le projet s'impliquent effectivement dans les phases d'exécution.

Réalisations 1. Amélioration des espèces animales 1.1.Productivité meilleure des espèces indigènes de bétail 1.2. Augmentation des ventes de bœufs, d'ovins, caprins et porcins par les éleveurs 2. Amélioration laitière 2.1. Développement de la production à partir de vaches laitières

croisées en système intensif en liaison avec les dispositifs de collecte, de transformation et de commercialisation.

2.2. Amélioration de l'efficacité productive, comme de la

collecte, commercialisation et transformation du lait des troupeaux de bovins laitiers indigènes.

3. Amélioration des pâturages communautaires 3.1. Accès du bétail aux fourrages de meilleure qualité 3.2. Augmentation des produits d'élevage provenant des aires de pâturage communautaire

1.1. Augmentation annuelle de vingt pour cent de l'efficacité

productive des espèces indigènes de bétail avant l'année 5 du projet

1.2.Augmentation de dix pour cent des ventes de bétail appartenant aux éleveurs participants à l'horizon de l'année 6. du projet. 2.1.a Production de 1200 têtes de bétail croisé à l'horizon de l'année 6 du projet. 2.1.b Système de collecte, commercialisation et transformation du lait monté et opérationnel avant l'année 6 du projet 2.2 Augmentation de la production laitière /vache/jour dans

systèmes extensifs, de 0,5 kg à 1,0 kg avant l'année 2 du projet

3.1. Amélioration de 3 000 ha d'aires de pâturage

communautaire avant l'année 4 du projet. 3.2. Augmentation de vingt pour cent de la production d'élevage

des systèmes de pâturage communautaire avant l'année 5 du projet.

1. Rapports d'avancement 2. Dossiers et archives du MOFA 3. Rapports des missions de

supervision

1. Agro-éleveurs, vendeurs et traitants-transformateurs ayant exprimé leur intérêt pour le projet s'impliquent effectivement dans les phases d'exécution

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4. Lutte contre les épizooties 4.1. Développement et application des mesures de lutte contre la peste aviaire 4.2. Développement et application des mesures de lutte contre la peste des petits ruminants (PPR), la brucellose, la péripneumonie contagieuse des bovidés (PPCB) 5. Lutte contre la tsé-tsé 5.1. Réduction et maintien de la population des mouches à des niveaux maîtrisable.

4.1. Réduction à 15 % chez la volaille vaccinée, d'ici l'année 2 du projet, de la mortalité due à la peste aviaire, qui est de 55 % pour la volaille non vaccinée. Avant l'année 2 du projet : 4.2. Mortalité due à la PPR réduite d'un niveau de 45 % chez animaux non vaccinés à 15 % pour les animaux vaccinés. 4.3. Réduction de 10 % chez animaux non vaccinés de la mortalité PPCB 4.4. Taux de vêlage passe de 55 % chez les animaux non vaccinés à 70 % chez les animaux vaccinés contre la brucellose. 5.1. Prévalence de la tsé-tsé dans les zones cibles réduite à moins de 5 % avant la fin de l'année 4 du projet et augmentation de la productivité animale de 30 % à l'horizon de l'année 6.

4.1. Dossiers et rapports du VSD (services vétérinaires) 4.1. Statistiques nationales Dossiers et rapports du VSD Statistiques nationales Dossiers et archives VSD

4.1. Il n'y aura pas d'épizootie majeure avant l'achèvement des activités de vaccination.

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Activités 1. Amélioration des espèces animales 1.1.Reconstituer le bétail en stock dans six stations de reproduction 2. Amélioration de la production laitière 3.1. Élevage intensif de vaches croisées dans zones périurbaines

• insémination de vaches Sanga à Amrahia et dans les troupeaux des éleveurs

• développement d'aires avec forages 2.2. Systèmes extensifs de production laitière 3. Amélioration des aires de pâturage communautaire 3.1.Ensemencement des aires de pâturage communautaire 4.Lutte contre les épizooties 4.1. Surveillance 4.2. Vacciner le bétail contre les endémies 4.3. Réhabilitation des points de contrôle vétérinaire et des postes de quarantaine 4.4. Adoption de nouvelles technologies de lutte contre les épizooties. 5. Lutte contre la tsé-tsé 5.1 Créer les cellules de contrôle et lancer les opérations de lutte généralisée dans les zones répertoriées 6. Renforcement des capacités et développement des ressources humaines 6.1 Préparation des manuels de formation, Constitution de groupements, Formation du personnel, Formation des groupements d'éleveurs, des transformateurs et des vendeurs

Ressources : 1. Financement Source Montant Prêt FAD 19,58 millions UC Contribution GOG 2,45 millions UC Contribution bénéficiaires 0,04 million UC Total 22,07 millions UC 2. Budget Volet Montant Production animale 8,07 millions UC Santé animale 2,58 millions UC Crédits 4,14 millions UC Renf. Des capacités 5,13 millions UC Gestion du Projet 2,15 millions UC Coût total du Projet 22,07 millions UC

Rapports du ministère de l'Agriculture (MOFA) Dossiers du MOFA MOFA, dossiers des groupements Rapports d'études et publications – Rapports du VSD Rapports de laboratoires, de district, du VSD Rapports de district, du VSD Manuels produits

Volonté des exploitants éleveurs d'acheter les semences / graines

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RESUME ANALYTIQUE Introduction : L'élevage joue un rôle important dans l'agriculture ghanéenne, car il contribue à satisfaire une large part des besoins alimentaires et de l'énergie utilisée par l'agriculture sous forme de traction animale, et il génère des revenus monétaires. Il constitue une source majeure de revenus pour les exploitants agricoles des trois régions du nord du Ghana. En assurant directement environ 7 % du PIB agricole, le sous-secteur de l’élevage est d'un apport significatif au développement d'ensemble de l'agriculture. La production bovine fait partie intégrante des systèmes culturaux du nord du Ghana : 50 % des exploitants des régions de l'Upper West et Upper East utilisent des bouvillons pour labourer. Les études ont montré que les familles propriétaires d'animaux de trait cultivent des superficies de 60 % supérieures à celles qui n'en ont pas.

Malgré ses abondantes ressources fourragères, le pays ne dispose que d'un cheptel de dimension modeste, avec 1,3 million de bovins, 2,5 millions d'ovins, 2,7 millions de caprins, 0,37 million de porcins, et plus de 10 millions de volailles, dont des pintades. La consommation de produits d'élevage par habitant et par an au Ghana est de 1,08 kg de bœuf, 0,70 kg respectivement pour les petits ruminants et la volaille, 0,49 kg de viande de porc, 1,46 litre de lait et 18,9 œufs. Ces niveaux de consommation correspondent à seulement 6,7 % des moyennes en Afrique et ne représentent que 2 % des niveaux recommandés par la FAO. Or, la production animale présente des opportunités de croissance rapide, en raison de l'existence de débouchés intérieurs, du fort potentiel d'accroissement de la production d'aliments de bétail, et de la disponibilité des techniques de lutte contre les épidémies et d'accroissement de la productivité. L'augmentation de la production animale augmentera les revenus des exploitants agricoles, contribuant de la sorte à réduire la pauvreté. Le projet proposé répond à une demande du gouvernement ghanéen qui, en 2000, a souhaité que soit étudié un projet de financement du développement de l'élevage, et il s'inscrit dans sa stratégie de développement du secteur agricole. Le projet s'inscrit également dans la stratégie du Groupe de la Banque pour le développement du Ghana, stratégie qui privilégie la réduction de la pauvreté.

Objectif du prêt : Le prêt FAD de 19,58 millions d'UC, correspondant à 88,7 % du coût total du projet évalué à 22,07 millions d'UC, servira à financer 99,2 % du coût en devises (18,17 millions d'UC) et 37,5 % du coût en monnaie locale (1,41 million d'UC).

Objectif sectoriel et objectifs du projet : L'objectif sectoriel est de réduire la pauvreté, d'améliorer la sécurité alimentaire et de faire baisser les importations selon des modalités qui restent durablement saines au plan environnemental. Le projet a pour objectif spécifique d'augmenter les revenus des petits éleveurs et fermiers laitiers, transformateurs et marchands de produits d'élevage dans sa zone.

Questions intersectorielles : Au titre de la classification récemment intervenue des questions intersectorielles, le projet a été classé en 2 en ce qui concerne la réduction de la pauvreté. Sur l'échelle de la parité hommes-femmes, de la croissance économique et du développement du secteur privé, le projet a été rangé en catégorie 1.

Brève description des résultats attendus du projet : Le projet proposé renforcera les stations de reproduction animale, permettant ainsi de mettre en place un système amélioré et durable de reproduction animale au Ghana. Une meilleure surveillance et maîtrise des maladies animales sera assurée, en réduisant la mortalité des diverses espèces de cheptel d'au moins 30 %. La productivité animale s'améliorera par suite d'une meilleure alimentation, résultant elle-même d'une production fourragère accrue et d'une production animale mieux gérée par de petits producteurs mieux formés. Le projet se décompose en cinq volets principaux : A) le développement de la production animale ; B) le développement de la santé animale ; C) l'octroi de crédits aux opérateurs de la filière ; D) le renforcement des capacités ;

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xiiet E) la gestion du projet. Les principales réalisations attendues sont : i) une meilleure disponibilité des espèces génétiquement plus productives de caprins, bovins et porcins à partir des bêtes produites dans les stations de reproduction animale et par les exploitants qui prennent part au Programme des noyaux reproducteurs (ONBS) ; ii) une production accrue de lait provenant de races croisées dans les zones périurbaines et, dans les zones rurales, du bétail local de type Sanga ; iii) une disponibilité plus grande d'aliments de bétail de meilleure qualité obtenue en renforçant les pâturages naturels avec des légumineuses et en contribuant à l'apport en qualité d'aliments concentrés et composés ; iv) une plus grande fourniture d'eau pour les personnes et les animaux par la construction de petites retenues et de forages ; v) une réduction de la charge maladie du cheptel et l'amélioration de la santé animale (et par conséquent humaine) au moyen d'actions de lutte ou d'éradication des principales maladies infectieuses et des zoonoses ; et vi) un renforcement des organismes publics et le renforcement des compétences à la fois dans les secteurs public (production agricole, services de vulgarisation sanitaire) et privé (exploitants, éleveurs et autres parties prenantes) au moyen de la formation.

Coût du projet : Le coût estimatif total du projet s'élève à 22,07 millions d'UC, dont 18,31 millions d'UC (soit 82,96 %) en devises et 3,76 millions d'UC (soit 17,04 %) en monnaie locale.

Source de financement : Le projet sera financé par le FAD et le Gouvernement ghanéen (GOG). Les fonds FAD serviront à financer l'amélioration des espèces animales, celle de la production laitière et des pâturages communautaires, le développement des ressources en eau, l'appui à la lutte contre les principales épizooties et contre la mouche tsé-tsé, le crédit en faveur de la production animale, le renforcement des capacités institutionnelles et la gestion de projet. La totalité de la contribution du FAD, soit 88,7 % du total des coûts, sera utilisée pour couvrir 99,2 % des coûts en devises et 37,5 % des coûts en monnaie locale, lesquels représentent 6,4 % du coût total du projet. La contribution du GOG, d'un montant de 2,45 millions d'UC, soit 11,1 % du coût total du projet, couvrira les véhicules, les salaires du personnel, les fournitures de bureau et les frais d'exploitation et d'entretien.

Exécution du projet : Le projet doit être mené à terme sur une période de six ans. Le ministère de l'Alimentation et de l'Agriculture, à travers ses directions de la Production animale et des Services vétérinaires, aura en charge l'exécution d'ensemble des activités du projet.

Conclusions et recommandations : Le projet de développement de l'élevage permettra au Gouvernement ghanéen de mettre à exécution les politiques et stratégies de développement de l'élevage définies par le programme Vision 2020 du pays et la stratégie de croissance et de développement accélérés de l'agriculture (AAGDS) qui la sous-tend. Les activités de production animale du projet se traduiront sur les six années de son exécution par une augmentation de la production totale de 180,130 tonnes pour les produits d'élevage et de 46,470 tonnes pour les produits laitiers, évalués respectivement à 13,5 millions d'UC et 8,3 millions d'UC. Le projet sera directement bénéfique à plus de 19 000 exploitants éleveurs, transformateurs et marchands, en créant 9 500 nouveaux emplois saisonniers. Il contribuera aussi à créer des emplois stables. Le programme de croisement accroîtra la productivité animale, notamment en augmentant la production laitière journalière de 1,5 litre à 10 litres par vache et en réalisant une augmentation de 25 % en moyenne du poids à la vente des bovins, ovins et caprins. Toutes les actions en projet seront menées de manière à en assurer la pérennité environnementale. Les crédits permettront aux petits exploitants d'accéder aux intrants et à leurs productions de trouver des débouchés. Les bénéficiaires, par l'organisation collective, seront en mesure de participer au développement économique de leurs communautés.

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Les services vétérinaires aideront à combattre les épizooties majeures et donc à abaisser le taux de mortalité animale, réduction allant de 5 % pour les bovidés vaccinés contre la péripneumonie contagieuse des bovidés (PPCB) à 40 % en ce qui concerne la volaille vaccinée contre la peste aviaire.

Le projet tel que conçu est techniquement réalisable, socialement bénéfique, financièrement et économiquement viable, ainsi que maîtrisable au plan de ses effets sur l'environnement. Les activités du projet seront mises à exécution à partir de la demande émanant des bénéficiaires, afin de s'assurer qu'ils y participent pleinement et adoptent les pratiques recommandées. Le projet s'inscrit dans le droit fil de la définition de la Vision du Groupe de la Banque ainsi que de la stratégie de la Banque pour le Ghana. Il est également conforme à l'objectif que s'est fixé le Gouvernement ghanéen de réduire de manière substantielle les importations de viande en encourageant la production locale. Le projet vient renforcer les actions de l'État visant à accroître la sécurité alimentaire nationale, et il doit permettre de relever le nombre d'emplois et les revenus ruraux.

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1. ORIGINE ET JUSTIFICATION DU PROJET 1.1. La production animale est une composante importante de l'agriculture au Ghana, car elle contribue largement à la satisfaction des besoins alimentaires, à la fourniture d'énergie animale et à la création de revenus. En produits directs, le sous-secteur élevage entre pour environ 7 % dans le PIB agricole. Il constitue une source majeure de revenus pour les exploitants et contribue directement de façon importante au développement d'ensemble de l'agriculture et à la sécurité alimentaire. Le bétail fait partie intégrante des systèmes d'exploitation agricole, spécialement au nord du Ghana, où les bœufs de trait sont utilisés dans les labours par 50 %, chiffre estimatif, des agriculteurs des régions de l'Ouest supérieur et de l'Est supérieur. Malgré ses abondantes ressources fourragères, le pays ne dispose que d'un cheptel de dimension modeste, avec 1,3 millions de bovins, 2,5 millions d'ovins, 2,7 millions de caprins, 0,37 million de porcs, et plus de 10 millions de volailles y compris les pintades. Les productions de l'élevage présentent des possibilités de croissance rapide, car l'indispensable marché intérieur existe, le potentiel d'augmentation de l'alimentation animale est élevé et les techniques de lutte contre les épidémies et d'accroissement de la productivité sont disponibles.

1.2. Vision 2020, le programme de développement socio-économique du Ghana, met l'accent sur le développement de tous les sous-secteurs de l'agriculture comme moyen de parvenir à la sécurité alimentaire nationale, d'aider à réduire la pauvreté et de comprimer des importations, diminuant par là la charge pesant sur la balance des paiements. La pauvreté reste très grande dans les régions rurales en dépit de plus de dix années de réformes économiques. Au Ghana, près de 58 % des pauvres tirent l'essentiel de leurs revenus de l'agriculture et d'autres activités associées. Il s'ensuit qu'une forte croissance du secteur agricole, largement diffusée à la base, ne pourra que réduire le niveau de la pauvreté rurale.

1.3. Le projet national des services d'élevage (NLSP), mis en œuvre de 1993 à 1999, a constitué un apport significatif au développement du secteur au Ghana. Depuis son achèvement et en raison des besoins pressants s'exerçant sur les finances publiques, une partie des infrastructures mises en place par le NLSP s'est détériorée et les activités sectorielles se sont ralenties. Il est devenu évident qu'à moins d'une intervention urgente qui arrêterait son déclin, le secteur ne sera non seulement plus en mesure de générer des revenus pour les exploitants, mais sa contribution à l'économie générale baissera de manière notable. Afin de consolider et d'étendre les acquis réalisés par le NLSP, l'État ghanéen a demandé au Groupe de la Banque d'étudier la possibilité de financer un projet de développement de l'élevage. La Banque a répondu à cette demande en faisant mener par le centre des investissements de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) une étude d'identification d'un projet de développement de l'élevage, préparée en avril 2001. A la suite de l'examen de ce rapport préparatoire, une mission du FAD a fait l'évaluation du projet en mai 2001. Le présent rapport d'évaluation s'appuie sur les données recueillies au cours de ces missions.

2. LE SECTEUR AGRICOLE

2.1. Caractères généraux

2.1.1. L'agriculture, qui comporte comme sous-secteurs les cultures, l'élevage, la pêche, et l'exploitation forestière, constitue le secteur dominant de l'économie ghanéenne. En 2000, le secteur agricole a directement occupé 65 % des actifs, fourni 43,8 % de toutes les recettes d'exportations et assuré 41 % du produit intérieur brut (PIB). Il ressort des indicateurs de développement rural du pays que 63 % de la population totale de 19,2 millions d'habitants est constitué de ruraux.

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Quatre-vingt-cinq pour cent des agriculteurs au sens large sont de petits exploitants détenant moins de deux hectares de terres, travaillant principalement en régime pluvial et pratiquant pour leur subsistance des cultures vivrières et des productions d'élevage.

2.1.2. La production agricole couvre des domaines variés comprenant l'arboriculture de rente avec l'hévéa, l'huile de palme, le cacao et le café en zone forestière, les cultures vivrières telles que les céréales et les légumineuses, les légumes, le tabac, l'igname et le manioc au nord et dans la zone de transition de la savane. L'agriculture mixte, dans laquelle les cultures sont associées à l'élevage, est pratiquée dans presque toutes les régions. Elle est d'un apport considérable à la sécurité alimentaire puisqu'elle élargit la base économique du foyer agricole. La production animale est une composante majeure des systèmes d'exploitation agricole au Ghana. La preuve en est donnée par la forte prédominance (98 %), relevée en 2000, des systèmes associant cultures et élevage chez les petits producteurs.

2.2. Régime foncier et occupation des terres 2.2.1. Régime foncier : Il existe quatre systèmes principaux de propriété foncière au Ghana, à savoir la propriété individuelle, familiale, communautaire et le foncier public appartenant à l'État. Les terres agricoles sont pour la plupart des propriétés communautaires, contrôlées par des collectivités propriétaires à base de lignages ou de clans, et attribuées à des particuliers ou des ménages sous un régime usufructuaire. Au plan juridique, les femmes comme les hommes ont accès à la terre aussi longtemps qu'ils sont, personnellement, reconnus comme faisant partie de la communauté locale. Mais en pratique, les hommes tendent à être favorisés en ce qu'ils ont accès à des champs plus grands et plus fertiles. Les hommes bénéficient également d'une plus grande sécurité de tenure foncière, en particulier dans les régions nord du pays. Cet état de choses a pris davantage d'ampleur ces dernières années avec la pression croissante de la demande sur les terres en raison de la croissance démographique et de la dégradation de la qualité des terres.

2.2.2. La politique foncière nationale rendue publique en juin 1999 prévoit un cadre assurant à tous les Ghanéens un libre accès à la terre sous réserve que (a) il existe des terres disponibles et cessibles dans toute partie du pays dans laquelle un opérateur ou une opératrice cherche à en obtenir ; (b) l'attributaire convient avec les propriétaires de respecter les conventions et autres pratiques coutumières régissant la mise à dispositions de ces terres ; (c) l'attributaire entreprend de mettre en valeur cette terre en se conformant au programme de mise en valeur foncière en vigueur dans la zone ainsi qu'aux règles de bonne gestion foncières. Le document de politique foncière stipule également que toutes les sources traditionnelles de tenure et de droits fonciers sont reconnues comme des sources légitimes de titres et de droits fonciers que la loi moderne protège.

2.2.3. Occupation des terres : Il est possible de classer les modes d'utilisation foncière au Ghana en huit grandes catégories, à savoir : i) les réserves forestières (environ 11 % de la superficie du territoire) ; ii) les réserves de faune et de flore (5 %) ; iii) les forêts non classées (2 %) ; iv) la savane boisée (30 %) ; v) les zones d'arboriculture de rente (7 %) ; les zones de cultures annuelles (25 %) ; vii) les pâturages naturels (15 %) ; et (viii) les jachères forestières et autres usages (5 %).

2.2.4. Sur une superficie totale de 23,9 millions d'hectares, 13,6 millions d'ha conviennent à la production agricole. En l'an 2000, seuls 40 % des terres arables ont été effectivement cultivées. Les pâturages naturels couvrent 3,6 millions d'ha (15 %) du territoire national. L'alimentation animale provient souvent des jachères forestières qui constituent 6 millions d'ha (25 %) de la superficie du pays, et de la savane arborée pour 7,1 millions d'ha (30 %). Les pâturages naturels appartiennent à des communautés qui en font un usage communautaire. Il n'existe pas de dispositions formelles régissant l'accès à cette ressource lorsqu'elle n'a pas

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été améliorée et tous ceux qui ont du bétail peuvent l'utiliser. Mais lorsque le pâturage a été mis en valeur, l'accès est contrôlé par ceux qui ont apporté ces améliorations au niveau villageois ou associatif.

2.3. Pauvreté, sécurité alimentaire et élevage 2.3.1. Au Ghana, 43 % (8,26 millions) de la population sont classés dans la catégorie des personnes qui vivent dans la pauvreté ou l'extrême pauvreté. Deux millions de personnes qui vivent dans la pauvreté selon cette classification ne sont pas en mesure de satisfaire à leurs besoins notamment alimentaires, tandis que six (6) millions de personnes vivant dans des conditions d'extrême pauvreté sont incapables de satisfaire même leurs besoins alimentaires de base. 58 % des pauvres ainsi définis relèvent du secteur agricole, et la plupart d'entre eux font de l'élevage, surtout celui des petits ruminants. L'irrégularité de la pluviosité conjuguée aux techniques rudimentaires utilisées dans la plupart des processus de production entraînent des fluctuations de la production alimentaire d'une année sur l'autre, ce qui est cause d'insécurité alimentaire. Dans les périodes de récoltes insuffisantes, les produits d'élevage, principalement les petits ruminants et la volaille, deviennent la principale source d'alimentation et de revenus.

2.3.2. Pendant les années 90, le Ghana a enregistré une baisse du pourcentage de sa population vivant dans la pauvreté, qui est passée de 50 % en 1992 à 43 % au début de 2000. Mais les régions nord, où prédominent les zones d'élevage, ont peu profité du programme général de réduction de la pauvreté, les pauvres y constituant de 70 % à 90 % de leur population. L'étendue de la pauvreté dans ces régions apparaît dans le taux élevé de la mortalité infantile des moins de cinq ans, qui est le double de la moyenne nationale, et dans les taux de mortalité maternelle, quatre fois plus élevés que la moyenne nationale. L'analphabétisme des adultes est une autre manifestation de la pauvreté, en particulier dans les zones rurales, dont seulement 28 % des femmes et 56 % des hommes savent lire et écrire.

2.3.3. VIH/SIDA - Le taux de prévalence du VIH/Sida au Ghana est de 4,6 %. Soixante-trois pour cent des personnes infectées sont des femmes. Les statistiques montrent que ce sont les membres économiquement productifs de la société qui sont le plus souvent atteints. Par ailleurs, les coûts de traitement de la maladie et les contraintes croissantes qu'entraînent les soins dispensés affectent de manière dramatique les ressources des ménages pauvres. Le Sida frappe la productivité des ressources humaines ; c'est donc une préoccupation intéressant directement le secteur agricole ainsi que la réussite du projet de développement de l'élevage.

2.4. Cadre institutionnel 2.4.1. Le Ghana dispose du cadre institutionnel et de l'expertise professionnelle nécessaires à la mise à exécution du projet de développement de l'élevage. Le projet appuiera un certain nombre de structures intervenant dans son exécution. Le projet sera coordonné par le secrétariat de l'AgSSIP, qui possède les compétences administratives en gestion et en passation de marchés et les compétences comptables que requiert sa réalisation. Les profils des principaux organes qui interviendront dans son exécution sont présentés ci-après.

2.4.2. Le ministère de l'Alimentation et de l'Agriculture (MOFA), chargé du secteur agricole, couvre les sous-secteurs des cultures, de la pêche et de l'élevage, à l'exception du cacao, du café et des forêts qui relèvent d'autres ministères. Le MOFA élabore les politiques et programmes agricoles et il assure le suivi et l'évaluation des programmes nationaux de développement dans le secteur. Depuis l'adoption en 1997 de la politique de décentralisation, le ministère a été subdivisé en neuf directions techniques : Planification, suivi et évaluation de la politique agricole (PPMED) ; Production animale (APD) ; Prestations aux cultures (CSD) ; Services de vulgarisation agricole (AESD) ;

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Femmes dans le développement agricole (WIAD) ; Protection végétale et régulation (PPRSD) ; Services vétérinaires (VSD) ; Pêches (DF) ; et Services de génie rural (AESD).

2.4.3. Antennes décentralisées du MOFA – Le territoire ghanéen est subdivisé en dix régions administratives et en 110 districts. Les services du MOFA sont décentralisés aux niveaux national, régional et de district. Dans ce cadre, il existe dix unités de développement agricole régional (RADU) et 110 unités de développement agricole du district (DADU). Ces deux types d'antenne sont au plans technique, financier et administratif, en charge de la coordination, de la gestion et de l'exécution des projets et programmes agricoles au niveau régional et à celui du district respectivement. Un directeur régional de l'agriculture (RDA) est chargé du secteur agricole de la région et il est aidé par les agents encadreurs du développement agricole pour la région (RDO). Des spécialistes d'un thème agricole (SMS) sont en poste dans la région qu'ils couvrent tandis que les agents vulgarisateurs couvrent les districts. Au niveau du district, le directeur de l'agriculture pour le district, chef du secteur agricole, est aidé par des encadreurs du développement agricole pour le district (DDO). L'Assemblée du district fixe les orientations pour l'ensemble du district sous la direction de commissions chargées spécifiquement d'un secteur.

2.4.4. La Direction de la production animale (APD) a la responsabilité de la production animale (ruminants et non-ruminants) ainsi que de la gestion et de la production des parcours et fourrages. L'APD dispose de 218 agents, dont 27 sont en poste au siège. Les 191 autres agents travaillent dans six stations de reproduction animale. Ces stations, gérées par cette direction, s'occupent de la reproduction de quatre types de cheptel : le bétail laitier et d'embouche, les chèvres, moutons et porcs. Une ferme de reproduction de laitières offre des services d'insémination artificielle dans les centres et également aux éleveurs à proximité. Les six stations de reproduction ainsi que les services de la direction centrale disposent des compétences professionnelles et des personnels de gestion requis pour le projet, pour avoir, notamment, mené avec succès le projet NLSP. Mais la rénovation des infrastructures d'exploitation s'avère nécessaire, de même que la création de sources plus fiables d'approvisionnement en eau. Les stations subissent aussi la contrainte de modes de transport insuffisants y compris pour le déplacement du bétail.

2.4.5. La Direction des services vétérinaires (VSD) est chargée de la santé animale et de la lutte contre les épidémies et la mouche tsé-tsé. Cette direction dispose, pour remplir sa mission, d'un laboratoire vétérinaire central à Pong-Tamale dans la région Nord. Dans chacune des dix régions, il existe aussi un laboratoire. Cinq laboratoires régionaux, ceux de Pong-Tamale, Accra, Kumasi, Ho et Takoradi, sont opérationnels mais ont besoin, pour pouvoir travailler efficacement, d'équipements de bureau et de terrain et de travaux urgents de rénovation sur leurs bâtiments. Le remplacement des gros équipements des cinq autres laboratoires s'impose afin qu'ils puissent assurer les services préventifs indispensables aux collectivités d'éleveurs. La VSD possède une unité d'épidémiologie qui assure la surveillance épidémiologique dans le cadre des obligations internationales du pays concernant la lutte contre les maladies transfrontalières du bétail. Les agents de la direction, 490 cadres et 726 agents subalternes, sont des professionnels de grande compétence suffisamment expérimentés. Ce personnel vétérinaire est réparti dans tout le pays.

2.4.6. La Direction de la planification, du suivi et de l'évaluation de la politique agricole, (PPMED) est chargée de coordonner les activités de tout le MOFA. Elle coordonne plus particulièrement l'élaboration de la politique et de la stratégie agricoles. La PPMED collecte les données nécessaires à la planification et à l'analyse. Avec ses six divisions ou unités, elle fait le suivi des investissements publics de développement et de la performance du secteur dans son ensemble. Sa Division de planification et d'information sur l'élevage (LPIU) est spécifiquement chargée du suivi et de l'évaluation des activités du sous-secteur élevage.

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Elle dispose de personnel détaché de l'APD (production animale) et de la VSD (services vétérinaires). Elle réunit des statistiques et des données sur la production, le traitement et la commercialisation du bétail. Elle mène aussi des études et publie des rapports et périodiques traitant de l'élevage au Ghana. Le secrétariat de l'AgSSIP, qui est l'organe d'exécution de projets agricoles, fait partie de la PPMED et il a reçu mandat de coordonner l'exécution des projets et programmes publics dans l'agriculture. La division LPIU comme l'AgSSIP sont bien pourvus en professionnels ayant les compétences requises ; ils ont exécuté des projets financés par d'autres donateurs. L'AgSSIF exécute actuellement toutes les passations de marchés relevant des projets de développement des cultures vivrières et de la noix de cajou, récemment approuvés et financés par le Groupe de la Banque. Pour pouvoir réaliser convenablement les activités additionnelles relevant du projet proposé, la LPIU et l'AgSSIP auront besoin de moyens de déplacement et d'équipements de bureau.

2.4.7. La Banque de développement agricole (AgDB) est aujourd'hui la principale source de financement du secteur de l'agriculture, en particulier pour les petits opérateurs ruraux. Les banques rurales et communautaires (RCB) et les autres banques commerciales installées en zone rurale constituent aussi une source majeure de financement pour les petits producteurs. Les RCB font actuellement l'objet d'un renforcement d'ensemble de leurs capacités au titre d'un autre projet cofinancé par le Groupe de la Banque avec la Banque mondiale et l'IFAD, le «projet des services financiers ruraux». A l'achèvement de ce projet, il est envisagé que les RCB prennent part à la distribution de crédits à la communauté rurale. L'AgDB, qui a été créée en1965, a été le canal majeur de distribution des prêts bilatéraux et multilatéraux en faveur de la production agricole et du sous-secteur de l'élevage en particulier. Elle assure une large couverture géographique du pays, avec 42 succursales implantées dans chacune des dix régions et dans la plupart des districts. Cette banque prête directement aux exploitants agricoles ou passe par des intermédiaires pour atteindre une clientèle de petits exploitants. L'AgDB pratique également le prêt aux groupements et aux associations d'agriculteurs afin d'étendre son champ d'action.

2.4.8. La situation financière de l'AgDB est très bonne. Cette bonne santé a été re-confirmée par la récente évaluation de l'établissement faite par l'OPEV, au titre de l'évaluation de la performance des 2e et 3e lignes de crédit. De 1999 à 2000, les revenus d'intérêts de l'AgDB ont augmenté de 113 %. Ses bénéfices avant impôts se sont accrus de 150 % sur la même période. La rémunération de ses avoirs a augmenté régulièrement sur les trois dernières années, passant de 4,96 % en 1998 à 5,62 % en 1999 puis à 7,78 % en 2000. Les taux d'intérêt appliqués aux producteurs incluent 5 % de coûts administratifs et 5 % pour la marge bénéficiaire, ainsi que les provisions pour créances non remboursées et l'inflation. La tendance est la même en ce qui concerne la rémunération de son capital. En ce moment, les taux d'intérêt sur les prêts au secteur agricole varient de 39 % à 42 %, le taux moyen s'établissant à 40 %.

2.4.9. L'AgDB a montré son aptitude à administrer des lignes de crédit en gérant de manière satisfaisante les trois lignes de crédit consenties par le Groupe de la Banque entre 1982 et 1998. Elle gère actuellement une autre ligne de crédit du Groupe de la Banque, la 4e ligne de crédit, qui a pris effet en juin 2000. Les niveaux de recouvrement des prêts à sa clientèle du secteur agricole sont tombés de 72 % en 1998 à 58 % en 1999, en raison de la mauvaise performance du secteur consécutive aux inondations en 1999. Les taux de remboursement sont revenus depuis lors à 86 % en 2000.

2.4.10. Les Organisations non gouvernementales (ONG) sont intervenues au niveau de l'organisation des groupements paysans en leur assurant des services d'assistance technique. Elles interviennent aussi comme intermédiaires financiers entre les établissements de prêt et les petits producteurs du secteur agricole. Une organisation faîtière, l'association ghanéenne

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des Organisations privées de volontaires du développement (GAPVOD), assure la coordination des ONG dans le pays. Il existe au Ghana plusieurs ONG internationales qui depuis longtemps mettent en œuvre des projets d'approche participative. Les ONG jouent un rôle essentiel dans la réalisation des activités de constitution de groupes et de participation des bénéficiaires relevant de projets financés par le Groupe de la Banque, tels le projet d'irrigation de Kpong et celui récemment approuvé de développement des cultures vivrières.

2.4.11. Le Secteur privé – La stratégie de développement du GOG met l'accent sur une plus grande dynamisation du secteur privé. Cette stratégie vise à réduire les sorties de fonds publics que représente l'engagement de l'État dans des activités de production. Le rôle plus actif du secteur privé permet à l'État de se concentrer sur les tâches d'élaboration de politiques directrices, de suivi et d'encadrement. Ce sont les coopératives d'agriculteurs et les sociétés privées qui s'occupent maintenant de la commercialisation des produits de l'élevage, de l'alimentation animale et des intrants vétérinaires qui, encore récemment, relevaient des organismes étatiques. Ces entreprises ont les capacités leur permettant d'importer et de distribuer des intrants aux producteurs dans tout le pays. Sur la seule décennie écoulée, le nombre d'opérateurs privés qui se sont lancés dans l'élevage intensif, comme dans la commercialisation et la transformation a beaucoup augmenté, et les opportunités existant dans l'agroalimentaire sont également immenses.

2.4.12. L'Agence de protection de l'environnement (EPA) – L'EPA formule la politique environnementale nationale et elle coordonne et suit les actions et activités susceptibles d'avoir des répercussions sur l'environnement. L'EPA s'assure, au moyen de ses Évaluations de l'impact environnemental (EIE), que les plans et programmes d'action prennent en compte ces préoccupations. Elle s'assure également que les indicateurs environnementaux préétablis sont surveillés régulièrement. Lorsque nécessaire, elle fait appliquer le droit environnemental. Elle diffuse les informations publiques sur la situation de l'environnement et organise des programmes éducatifs informels. L'Agence dispose du personnel et des compétences nécessaires pour remplir les obligations qui lui seraient confiées.

2.4.13. Autres structures – Les autres structures telles la direction des Services de génie rural ou celle des Femmes dans l'agriculture disposent des capacités leur permettant de superviser des activités de projet en collaboration avec l'Unité de gestion du projet.

2.5. Politique et stratégie de développement agricole

2.5.1. L'objectif primordial du programme de développement économique ghanéen est de réduire la pauvreté et de parvenir à l'amélioration générale des conditions de vie des Ghanéens. Le plan de développement national sur 25 années, Vision 2020, se propose d'augmenter les emplois et les revenus moyens de façon à diminuer les niveaux de pauvreté et les inégalités. L'objectif à terme de Vision 2020 est de transformer le Ghana en pays à revenu intermédiaire à l'horizon 2020. Dans ce cadre, les principaux objectifs assignés à l'agriculture sont de (i) garantir la sécurité alimentaire et une alimentation convenable de tous les Ghanéens ; (ii) approvisionner les autres secteurs économiques en matières premières et autres intrants ; (iii) créer des emplois en zone rurale ; (iv) inciter à un développement régional équilibré ; (v) augmenter la contribution du secteur au PIB. Les objectifs sectoriels de l'État s'insèrent pleinement dans la Vision et la stratégie du Groupe de la Banque.

2.5.2. Pour que se réalise le taux de croissance économique (8 %) que nécessite le projet de passage au stade de pays à revenu intermédiaire, le secteur agricole devra jouer un rôle essentiel, à travers la Stratégie de croissance et de développement agricoles accélérés (AAGDS) sur la période 1997-2007. Au moyen de cette stratégie, le Ghana estime pouvoir élever le taux de croissance agricole de 3-4 % (taux réalisé entre 1995 et 1999) à 5-6 %.

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Avec ces taux de croissance, la hausse de la part annuelle de l'agriculture dans le PIB, de 2,9 milliards de dollars E.U. en moyenne, passera à environ 5,5 milliards de dollars E.U, dans les limites d'un PIB estimatif global de 15 milliards de dollars. Les politiques du secteur agricole s'appuient sur cinq éléments majeurs : la promotion, par l'accès amélioré aux débouchés, de produits sélectionnés ; le développement et un meilleur accès aux technologies de gestion durable des ressources naturelles ; un meilleur accès aux services financiers agricoles ; de meilleures infrastructures rurales ; et le renforcement des ressources humaines et des capacités institutionnelles. Pour le sous-secteur de l'élevage, la politique gouvernementale est de promouvoir la diversification en encourageant les productions d'élevage et de volailles, la productivité des petits exploitants de ces produits et la lutte contre les principales épizooties.

2.5.3. Le GOG a préparé une stratégie de réduction de la pauvreté, que formule le document de stratégie intérimaire de réduction de la pauvreté (DSIRP), sur la base de Vision 2020. Le DSIRP s'inspire de l'AAGDS et du Cadre de développement intégré (CDF). Les objectifs généraux et particuliers de l'AAGDS sont en cohérence avec la stratégie DSIRP. L'AAGDS permet également de préparer le document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP). La stratégie intérimaire a défini la promotion de la croissance accélérée de l'agriculture comme prioritaire et comme composante capitale de l'action d'ensemble contre la pauvreté. Le gouvernement se propose d'élever la productivité des couches à faibles revenus en promouvant leur meilleur accès aux technologies améliorées et aux services financiers.

2.5.4. Le Programme d'investissement sectoriel dans les services agricoles (AgSSIP) constitue un instrument important pour la réalisation de la stratégie de réduction de la pauvreté et de l'AAGDS. Recoupant le plan triennal ajustable intitulé «Cadrage des dépenses à moyen terme (MTEF)», l'AgSSIP, qui a été adopté, est un programme triennal qui constitue le principal programme de développement à moyen terme pour réduire la pauvreté. Sous l'AgSSIP, toutes les interventions de développement dans le secteur suivront autant qu'il est possible des procédures unifiées. Le programme, actionné par la demande, sera focalisé sur la diversification agricole et l'accroissement de la productivité. L'AgSSPIP s'inscrit dans les deux orientations de base de la politique gouvernementale : premièrement, l'appui sur le secteur privé pour lancer les investissements et la croissance économique, et deuxièmement, la délégation vers les assemblées de district d'une proportion significative des responsabilités du pouvoir central.

2.5.5. Le Projet de développement de l'élevage s'intègre aux stratégies gouvernementales de développement du secteur agricole, qui mettent l'accent sur l'augmentation et la diversification des revenus des petits opérateurs afin de réduire la pauvreté.

2.6. Activités soutenues par les bailleurs de fonds 2.6.1. Le développement agricole au Ghana a reçu l'appui financier d'un certain nombre de bailleurs de fonds qui continuent de l'encourager. Entre 1973 et 2000, le Groupe de la Banque a approuvé 25 opérations au total au profit du secteur agricole. Quinze ont été achevées et dix sont en cours. La performance du portefeuille de la Banque dans le secteur a été jugé satisfaisant, avec la note que des améliorations sensibles ont été apportées au rythme d'exécution des projets. Les interventions de la Banque dans ce secteur ont été centrées sur la réduction de la pauvreté et le traitement des problèmes des communautés rurales dans les zones souvent affectées par la sécheresse, principalement les savanes du nord et les zones de transition. L'Annexe 7 ci-jointe présente un résumé du portefeuille du Groupe de la Banque.

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2.6.2. Les principaux autres bailleurs de fonds du secteur sont la Banque mondiale, le Fonds international pour le Développement agricole (FIDA), le Département du Développement international du Royaume-Uni (DFID), l'Union européenne (UE), l'Agence canadienne de Développement international (ACDI), l'Agence des États-Unis pour le Développement international (USAID) et le gouvernement des Pays-Bas.

2.6.3. La Banque mondiale a financé un certain nombre de projets dans le secteur, notamment : (1) le projet national de vulgarisation agricole (NAEP) et le projet national de recherche agricole (NARP) qui visaient respectivement au développement des techniques et à l'établissement de procédures opérationnelles en matière de vulgarisation ; (2) dans la région Nord, un programme à faible risque pour la préservation des eaux et des sols par des méthodes peu coûteuses de collecte d'eau et par la construction de digues ; (3) dans l'élevage, un projet national des services à l'élevage visant, de 1992 à 1999, à augmenter la production de viande, d'œufs et de lait afin d'accroître les revenus des producteurs ; (4) le projet d'infrastructures villageoises (VIP) lancé en 1998 et visant l'amélioration et le maintien dans la durée des infrastructures de base villageoises. Les interventions du FIDA ont porté principalement sur les petits producteurs dans les espaces de transition des régions nord. L'un des projets financés par le FIDA, celui de l'amélioration des tubercules et racines, partage ses installations et son expertise sous forme de bâtiments et de personnels avec le projet de développement des cultures vivrières financé par le Groupe de la Banque. L'Agence française de Développement (AFD) finance actuellement un projet de développement du riz de bas-fonds dans la région Nord.

2.6.4. Le projet de «Promotion de la production et de la commercialisation des semences en Afrique de l'Ouest» constitue une action conjointe de l'IITA/GTZ/CSIR destinée à améliorer l'industrie des semences enregistrées au Ghana. La Formation de formateurs et l'École pratique d'agriculture ont bénéficié de l'appui financier de la facilité mondiale IPM de la FAO en ce qui concerne la gestion des ravageurs du riz, ainsi que du programme de réduction de la pauvreté financé par le PNUD

2.6.5. Afin d'optimiser l'application des ressources humaines à l'exécution et à la gestion des projets, le Groupe de la Banque structure depuis quelque temps ses projets de manière à permettre l'utilisation en commun des installations et comités de gestion par les différents projets qu'elle finance ou avec des projets similaires d'autres bailleurs. Dès sa conception, le projet de développement de l'élevage a été inscrit dans le cadre d'orientation cohérent fourni par l'AAGDS et dans le cadre de la politique institutionnelle et de décentralisation. Il est ainsi prévu la coordination de projets financés par les bailleurs de fonds sous le contrôle du secrétariat de l'AgSSIP en vue d'améliorer l'efficacité d'exécution des activités. Cette approche renforcera l'appropriation des projets par l'État ghanéen et contribuera au renforcement des capacités, lequel consolidera à son tour les chances de pérennité des projets.

3. LE SOUS-SECTEUR ELEVAGE

L'élevage au Ghana joue un rôle économique, social et culturel majeur en offrant aussi un moyen d'existence aux petits exploitants agricoles, aux transformateurs et aux marchands. En tant que source de protéines, il contribue à une alimentation humaine équilibrée. En tant que source de revenus, il fait fonction de banque et d'assurance en cas de nécessités financières urgentes. Moyen de fumure, il aide à maintenir la fertilité et la structure des sols. Il intervient aussi sous forme de traction animale, spécialement dans les régions du nord, où les ménages propriétaires de bœufs de labour cultivent des superficies de 60 % supérieures à celles des ménages qui n'en possèdent pas. Il est avantageux pour les femmes en général, car elles peuvent être propriétaires de cochons et de petits ruminants et elles conservent la maîtrise des revenus générés par cette activité.

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3.1. La production animale 3.1.1. Le cheptel est concentré dans les zones de la savane guinéenne et soudanaise qui couvre les 3 régions nord du pays ; ces zones abritent environ 75 % de la totalité du cheptel ghanéen. La savane relativement sèche de la zone côtière au sud n'en compte que 15 %. Le bétail est peu nombreux sur le territoire restant, constitué de zones forestières humides et des espaces de transition, en raison de la présence de la mouche tsé-tsé, qui transmet une grave maladie, la trypanosomiase. La répartition du petit bétail et de la volaille sur l'ensemble du pays est plus équilibrée, avec toutefois une concentration des porcins en zone forestière et autour des centres urbains. La production intérieure de l'élevage a augmenté lentement mais régulièrement au long de la décennie écoulée. Entre 1991 et 2000, l'augmentation de la production de bœuf a été de 13 %, celle du mouton de 26 %, celle des chèvres de 35 % , et celle du porc de 21 %. Le taux d'enlèvement pour les bovins est d'environ 11 %, tandis qu'il est d'environ 30 % pour les moutons et les chèvres. Ce taux est à comparer aux taux de 8 % et 25 % respectivement pour les bovins et ovins prévalant dans les systèmes purement pastoraux d'élevage de l'Afrique subsaharienne. En l'an 2000, le pays a produit 20 000 tonnes de viande de bœuf, 6 000 tonnes de chèvre, 7 000 tonnes de mouton, 9 000 tonnes de porc et 27 000 tonnes de lait. Les peaux sont traitées dans le pays pour le marché intérieur et pour l'exportation. Les chiffres estimatifs de la production annuelle de peaux animales sont de 2 000 tonnes pour les peaux de bœuf et de 1 000 tonnes respectivement pour les peaux de chèvre et de mouton.

3.1.2. Le bétail assure environ 30 % de la consommation nationale de protéines. La principale source de protéines, en particulier dans le sud du Ghana, est le poisson. La consommation de viande est évaluée en volume annuel moyen à 50 000 tonnes, celle de poisson étant de 250 000 tonnes. Les importations de viande sont fluctuantes d'une année à l'autre selon la disponibilité des devises, les prix sur le marché mondial et la valeur du cédi par rapport aux principales monnaies internationales. Mais en moyenne le Ghana importe 50 % de sa consommation de viande. En 2000, le pays a importé 15 600 tonnes de viandes et de volailles congelés et traitées, d'une valeur de 93 milliards de cédis, soit 15,5 millions de dollars E.U. Les insuffisances statistiques font qu'il est difficile de donner une estimation du nombre total d'animaux vivants importés dans le pays. Au cours de la même année, le pays a importé 10 800 tonnes de produits laitiers, pour une valeur de 13 milliards de cédis (soit 2 millions de dollars E.U.).

3.1.3. Systèmes de production – Il existe deux systèmes d'élevage au Ghana : le système mixte associant les cultures et l'élevage, le plus fréquent chez les petits exploitants, et le système uniquement pastoral axé sur la production bovine ; les trois régions du nord sont l'aire privilégiée de l'élevage. Le système mixte associant élevage et agriculture est le plus couramment pratiqué dans le pays et il fournit 95 % de la production. Quelques exploitants agricoles pratiquent un élevage de type commercial, comportant abris et aliments de bétail préparés ; ce type d'élevage se voit surtout dans les zones péri-urbaines. Les troupeaux sont généralement de petite taille : la dimension des troupeaux de bœufs peut varier, de 20 dans le système d'exploitation mixte à 200 têtes dans l'élevage de type commercial. Les troupeaux d'ovins et de caprins comptent en moyenne une dizaine de bêtes d'âges et de sexes variés. L'élevage pratiqué est de type extensif, avec libre pâturage des résidus abandonnés après les récoltes, tandis que les petits ruminants sont souvent laissés libres d'errer pour s'alimenter. Les cochons sont habituellement confinés et alimentés avec des pâtures préparées.

3.1.4. La reproduction animale – Comme Indiqué au paragraphe 2.4.4, l'État fait fonctionner six stations de reproduction de quatre espèces animales : bovins, ovins et caprins, porcins. Les coûts d'exploitation de ces stations sont couverts par le budget de fonctionnement de l'État. Afin d'assurer la pérennité des opérations, l'État avait mis en place

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un fonds auto renouvelable pour chaque station, afin que les ressources générées par les prestations et les ventes de chaque station servent à couvrir les frais d'exploitation. Sur les trois dernières années, ces stations ont réduit leurs activités : la reproduction animale en faveur des exploitants a diminué, les exploitants recevant une formation sont moins nombreux, la santé et l'alimentation des bêtes sont médiocres, et les infrastructures en général se sont détériorées, en partie par suite de l'usure normale ; mais en outre, le plupart des structures immobilières ont été endommagées par la tempête de l'année 2000. La mobilité y est faible et les machines et outillages sont obsolètes. Les stations fonctionnent ainsi en deçà de leurs capacités. Par exemple, à Pong-Tamale, la station de reproduction, pour plusieurs espèces, qui a une capacité de stockage de mille (1000) vaches reproductrices, n'a plus que 67 têtes de bétail, restreignant les possibilités de services aux exploitants dans le cadre du programme de noyau reproducteurs (ONBS). Il est par conséquent nécessaire de réapprovisionner les stations en animaux géniteurs. Par ailleurs, les semences et la production fourragères ont été interrompues faute de ressources, et aucune des stations ne dispose d'un système d'alimentation fiable en eau.

3.1.5. Débouchés – Le Ghana a consommé, pendant l'année 2000, un volume estimatif de 49 000 tonnes de viandes et de 37 800 tonnes de produits laitiers. Comme indiqué au paragraphe 3.1.2., le cheptel domestique et la production laitière assurent approximativement 50 % de la consommation nationale, les 50 % restants étant assurés par les importations. En 1998, le pays a importé 15 600 tonnes de viande et 10 800 tonnes de lait et de produits laitiers. L'écart d'approvisionnement démontre l'existence d'un large marché intérieur pour les produits animaux et laitiers. Le déficit d'approvisionnement apparaît aussi à travers l'augmentation continue des niveaux d'importation d'animaux et de produits d'élevage. Les importations enregistrées d'animaux vivants sont passées de 44 tonnes en 1997 à 65 tonnes en 1999, tandis que celles de produits d'élevage, dans la même période, s'élevaient de 22 000 tonnes à 32 060 tonnes. Les importations de produits laitiers ont bondi de 1 848 tonnes à 14 531 tonnes. Avec la hausse des niveaux de revenus des ménages, la consommation par tête d'habitant de viandes et de produits animaux dépassera son niveau actuel, qui n'est qu'à 2 % de ce que recommande la FAO.

3.1.6. Prix – Les prix des viandes et du lait sont conditionnés par la situation de l'offre et de la demande. Les prix des produits animaux et en particulier ceux des moutons et de la volaille subissent des fluctuations saisonnières, avec des pointes au moment des fêtes religieuses. Les fluctuations de prix varient entre des marges de 10 à 20 %. En général, les prix de la viande sont plus élevés d'environ 30 % que ceux du poisson, ce qui offre une bonne incitation aux exploitants à améliorer la productivité de leurs produits. En 2000, les prix moyens au détail à Accra étaient les suivants : 7 900 cédis/ kilo de bœuf, 7 700 cédis / kilo de mouton et de chèvre, 12 500 cédis /kilo de poulet, par comparaison avec le kilo de hareng fumé et salé, vendu 5 800 cédis le kilo. Le prix à la parité pour le bœuf importé était de 10 780 cédis le kilo. Les prix de la viande et du lait ont manifesté une tendance à la hausse sur les trois dernières années avec la baisse des approvisionnements provenant principalement des fournisseurs de l'Union européenne. Le projet proposé produira annuellement 28 000 tonnes supplémentaires d'animaux vivants à partir de sa sixième année d'exécution, ce volume étant toutefois trop faible pour influer sur le prix local de la viande.

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3.2. La santé animale 3.2.1. La santé animale constitue l'une des contraintes majeures pesant sur une meilleure productivité du bétail au Ghana. L'industrie est menacée par un certain nombre de maladies parasitaires et infectieuses. La peste bovine a été éradiquée. Les autres épizooties dangereuses comprennent la péri pneumonie contagieuse des bovidés (PPCB), les principales zoonoses (tuberculose, brucellose, fièvre charbonneuse, et rage), la fièvre aphteuse, la trypanosomiase et les maladies véhiculées par les tiques (dermatophilose, babesiose, anaplasmose, cardiose). Chez les petits ruminants, la peste des petits ruminants (PPR), la gale et les parasites intestinaux sont les principales maladies. Chez la volaille, les épidémies majeures comme la peste aviaire et le Gumboro sont courantes dans tout le pays. La gale et les parasites intestinaux prédominent chez les porcins. La rage, à l'état endémique dans tout le pays, présente un risque pour les humains.

3.2.2. Le traitement et la prévention des épizooties sont effectués par le département des services vétérinaires (VSD) à travers un réseau de vétérinaires de district (DVO), d'agents de santé animale (AHA), de cadres techniques et d'opérateurs communautaires de santé animale (CLW) qui s'assurent que l'apparition d'un foyer épizootique ayant des implications économiques et de santé publique est rapidement signalée et que des mesures sont prises pour arrêter sa propagation. Ces actions sanitaires ont dû être réduites faute de moyens de transport, d'équipements de communication et de fonds de formation. Des séances de vaccination annuelles sont effectuées pour la majorité de ces maladies, contribuant ainsi à la maîtrise des taux de morbidité et de mortalité. Le nombre de bêtes protégées est toutefois faible, et 20 % d'entre elles meurent toujours faute d'avoir été vaccinées. Les expériences passées, en particulier celle du programme de Lutte panafricaine contre la peste bovine, ont montré que lorsque les intrants nécessaires (les vaccins, véhicules et matériels) sont disponibles et que le personnel est motivé, il est possible de maîtriser ces problèmes. L'éradication de la peste bovine a valu au Ghana une certification provisoire en 1997. L'expérience tirée de cette réalisation peut être appliquée à d'autres maladies endémiques et évitables telles la PPR, la fièvre aphteuse, le charbon symptomatique, la brucellose, la peste aviaire et la PPCB.

3.2.3. Les maladies dues aux tiques telles que la babesiose ou piroplasmose, la cardiose et la dermatophilose sont particulièrement sévères et causes d'une forte mortalité du bétail tropical et de ses races croisées. Le département des services vétérinaires travaille aujourd'hui sur un vaccin contre la dermatophilose. Le département VSD dirige un certain nombre de laboratoires dont les missions portent sur le diagnostic et la production de vaccins. Actuellement, ces laboratoires ne sont pas pleinement opérationnels : les bâtiments ont besoin d'être rénovés ; ils manquent de produits chimiques et de réactifs. L'unité de surveillance épidémiologique au sein du VSD, qui fait le suivi des endémies animales et des résultats des campagnes de vaccination, manque d'équipements et de moyens de transport pour la collecte des échantillons, ainsi que d'ordinateurs pour l'analyse efficace des données. La trypanosomiase reste une grande menace pour les humains comme pour le bétail. La maîtrise du vecteur, la mouche tsé-tsé, sauverait des vies humaines et porterait la productivité animale à 100 %. L'unité chargée de ces actions n'a toutefois pas les intrants indispensables, tels que grilles, pièges, ordinateurs pour le suivi des données, ni les moyens de transport nécessaires. Actuellement, les coûts des services vétérinaires cliniques et de la plupart des vaccins sont à la charge des éleveurs, l'État ayant la responsabilité d'intervenir en cas d'apparition de foyers épizootiques.

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3.2.4. L'élevage ghanéen encourt le risque d'épidémies en provenance des pays voisins, comme ce fut le cas en 1999 avec l'épidémie de peste porcine. Le VSD détache aux points d'entrée frontaliers du personnel chargé d'inspecter les animaux et d'instituer les mesures propres à éviter ces incidents. Les postes de quarantaine censés réglementer la circulation des bêtes et limiter par conséquent la contagion ont besoin de réparations et de peinture, ainsi que de fournitures de médicaments vétérinaires et de marquage pour l'identification des animaux.

3.3. Commercialisation et transformation 3.3.1. Au niveau des villages, les bœufs, moutons et chèvres sont vendus à des intermédiaires qui les amènent des régions excédentaires du nord, à pied ou dans de petits camions, jusqu'aux marchés secondaires urbains situés dans le sud, où ils sont vendus aux bouchers, aux consommateurs ou aux grossistes. A partir de ces marchés secondaires, les bêtes sont ensuite transportées, par des camions plus gros, aux marchés terminaux de Kumasi, Accra et Tema. C'est un système dont les règles et les pratiques sont bien définies mais informelles. Les intermédiaires négocient les prix entre les marchands et les bouchers. Leur connaissance approfondie de leur milieu de travail constitué par les marchands et bouchers, donne une certaine assurance que les prix convenus sont équitables, que les animaux vendus ne sont ni volés ni malades, et lorsque les ventes sont faites à crédit, que les conditions du contrat seront respectées. Les prix sont déterminés par la situation de l'offre et de la demande et, en particulier pour ceux des moutons et des chèvres, ils augmentent pendant les fêtes de Noël, de Pâques et du Ramadan.

3.3.2. Un nombre considérable de petits ruminants sont vendus au sein même des communautés ; ils y sont abattus soit à domicile soit au marché et envoyés sous forme de carcasses aux boucheries des petites agglomérations ou d'autres points de vente. Selon les estimations, 70 % des animaux d'élevage abattus au Ghana proviennent de l'extérieur du pays, le plus souvent d'au-delà de sa frontière nord. Toute la viande produite localement est consommée dans le pays. Les peaux sont vendues et traitées pour le petit marché local du cuir par le secteur privé.

3.3.3. Il existe deux sociétés commerciales de traitement du lait, qui l'achètent auprès de petits collecteurs de lait installés dans un rayon de 25 km des zones urbaines et péri urbaines. La plus grande partie du lait local est vendu directement aux consommateurs ou aux femmes qui le transforment artisanalement. Le lait est consommé frais, mais les excédents, en particulier pendant la saison pluvieuse où la production laitière est forte, sont mélangés à des céréales comme le maïs et la farine de mil pour être vendus sous le nom de «fura» ou «lekri».

3.4. Contraintes et opportunités

Les maladies animales constituent une contrainte majeure pesant sur l'augmentation de la production ghanéenne dans l'élevage. Les exploitants éleveurs ont manifesté leur intérêt pour les espèces animales améliorées provenant des six stations de reproduction, mais elles n'ont pas été en mesure de répondre à leur demande. De leur côté, les exploitants sont confrontés à l'insuffisance des fournitures d'aliments, qui sont de surcroît de médiocre qualité en raison de la mauvaise qualité des aires de pâturages et du manque de moyens de transport pour déplacer les volumineux résidus de récoltes. Les sources de financement à crédit auxquelles les producteurs pourraient s'adresser sont peu nombreuses. Cependant, les techniques permettant d'accroître la productivité du cheptel sont disponibles au Ghana, et la demande locale de bétail et de produits d'élevage est plus forte que l'offre domestique. Il s'ensuit que des opportunités existent pour élever la production et la productivité animale au moyen d'espèces améliorées et de meilleures pratiques et techniques, et qu'elles doivent être accompagnées d'un meilleur accès aux crédits.

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4. LE PROJET DE DEVELOPPEMENT DE L'ELEVAGE 4.1. Conception et principes opérants 4.1.1. Le projet est centré sur la réduction de la pauvreté et sur la sécurité alimentaire qu'il aidera à assurer. Pour atteindre cet objectif, le projet se propose d'agir sur la production animale et sa transformation puisqu'il s'agit essentiellement d'activités génératrices de revenus menées par de petits éleveurs pauvres en zone rurale. Les critères de sélection des zones cibles ont pris en compte les districts où la pauvreté est relativement plus grande qu'ailleurs et où la population pauvre est concentrée. Il s'agit de zones situées pour la plupart dans les régions nord, qui constituent donc 60 % des zones concernées par le présent projet.

4.1.2. Le développement du sous-secteur de l'élevage se traduira par une contribution au PIB, compte tenu du potentiel d'augmentation de la production couplé à la disponibilité d'un marché pour ses produits. Malgré la faiblesse des investissements dans l'élevage, le sous-secteur entre pour 7 % dans le PIB agricole. En investissant dans le sous-secteur de l'élevage, le Gouvernement ghanéen s'attelle à l'un des volets fondamentaux de sa Vision 2020, qui est d'orienter des ressources limitées vers des domaines à fortes potentialités, encourageant ainsi le développement régional équilibré en ciblant les couches les plus pauvres de la population. L'accroissement de la production animale du pays réduira les sorties de devises pour les importations animales, qui approvisionnent actuellement 50 % du marché national. A cet égard aussi, la sécurité alimentaire et les revenus des ménages pauvres bénéficieront de l'investissement dans le sous-secteur des petits producteurs éleveurs. Le projet est conçu de manière à promouvoir l'élevage tout en conservant le système agricole prédominant, ceci en focalisant ses actions sur les quatre espèces animales élevées par les petits producteurs. Cette approche offre l'assurance que la caractéristique prédominante, et positive, de ce sous-secteur, à savoir qu'il pratique un système mixte (c'est le cas de 98 % des exploitations) sera préservée. Par ailleurs, le système d'exploitation mixte étant bien adapté à la situation du pays, le projet enregistrera un plus fort taux de participation des producteurs pendant son exécution.

4.1.3. Compte tenu de la prévalence et de l'extension spatiale des maladies du bétail et de sa forte transhumance, il y a un risque de foyers épizootiques à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, qui pourraient décimer le cheptel ghanéen si des dispositions préventives urgentes ne sont pas prises. La santé animale constitue ainsi une composante nécessaire du projet, si l'on veut correctement traiter l'ensemble des problèmes du sous-secteur. Pour que les petits éleveurs puissent augmenter de manière significative leurs activités de production et de transformation, le projet leur apportera une méthodologie améliorée au plan des techniques d'élevage et de la gestion de base de leurs ressources et de leurs entreprises. Il assurera aussi la formation et le recyclage des prestataires de services afin qu'ils puissent mieux diffuser les connaissances requises et répondre de manière adéquate aux difficultés auxquels les producteurs éleveurs sont continuellement confrontés. Les capacités requises pendant la période d'exécution et après, la continuité de la mise à jour des techniques existantes, seront assurées par la formation.

4.1.4. Les petits producteurs subissent des déséconomies d'échelle au plan des efforts d'accès aux intrants, au crédit et aux débouchés pour leur produits. La mobilisation des producteurs et leur formation à la gestion de groupements assurera un niveau élevé de participation, les entraînant par là à s'impliquer dans le développement économique de leurs communautés et la réalisation collective des activités du projet. Comme la production et la transformation des produits d'élevage exigent des capitaux, peu abondants au Ghana, des crédits seront fournis aux producteurs au titre du projet. La demande de crédit des éleveurs ghanéens est élevée, comme le prouve l'épuisement, au sixième mois d'exécution du programme, de la dotation de crédit pour le secteur de l'élevage contenue dans la 4e ligne de

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crédit, actuellement financée par la Banque sur trois années. Le présent projet a également prévu les nécessaires moyens logistiques. Le Gouvernement ghanéen sera chargé de fournir les véhicules traction avant double - cabine, en nombre réduit au minimum indispensable.

4.1.5. La participation des parties prenantes à la conception et à l'exécution du projet est essentielle pour assurer la pérennité de ses activités. Pendant sa préparation et son évaluation, des consultations élargies ont eu lieu avec des groupements de producteurs agricoles, des ministères et l'Agence de protection environnementale au siège comme aux niveaux régional et de district. Ces consultations se poursuivront pendant sa mise en application par le canal des comités directeurs nationaux et de district (au niveau desquels toutes les parties prenantes sont représentées) ainsi qu'avec les groupes bénéficiaires. L'entretien des points d'eau, qui seront installés par le projet, incombera aux bénéficiaires. Les parties prenantes, de cette façon, seront associées à la définition et à l'exécution des stratégies de développement dans leurs communautés ainsi qu'à l'exécution des activités du projet, entraînant par là leur appropriation du projet et par suite un accroissement de sa durabilité.

4.1.6. L'organe d’exécution du projet utilisera les structures décentralisées des services publics, ce qui contribuera au renforcement des organes délégués et favorisera la bonne gouvernance. Le mode de gestion du projet de développement de l'élevage est conçu et s'inscrit dans le cadre d'orientation cohérent de l'AAGDS, qui prévoit la mise en commun des installations de gestion et des commissions entre les projets sous financement de la Banque ou avec les projets similaires financés par d'autres donateurs. La coordination des projets financés par les bailleurs de fonds y gagnera de même que l'efficacité de l'Etat dans l'exécution de ses investissements. Cette approche renforcera le sentiment d'appropriation du projet par les pouvoirs publics et contribuera au renforcement des capacités, tous deux bénéfiques à la pérennité du projet.

4.1.7. Sur la base des enseignements tirés de l'exécution du programme national des services d'élevage (NSLP), l'appui au programme gouvernemental de privatisation se fera en augmentant le nombre des opérateurs communautaires de santé animale (CLW) et non en finançant l'établissement de cliniques privées par les vétérinaires de la fonction publique. Les CLW qui ont été installés sont restés efficaces et opérationnels en étant indépendants. Ce système a accru l'accès des usagers agricoles à des soins sanitaires de qualité pour les animaux, à un coût faible. L'augmentation prévue du nombre de CLW au titre du projet permettra de fournir des prestations sanitaires animales de base au niveau communautaire et d'épargner les ressources de l'État. Si l'appui accordé antérieurement à la privatisation des services cliniques vétérinaires n'a pu réaliser les objectifs fixés, c'est en grande partie parce que la législation existante régissant à la fois le métier de vétérinaire et la privatisation des soins de santé vétérinaire ne permet pas réellement la création d'un environnement juridique favorable à l'intervention des para-professionnels dans les soins de santé animale.

4.1.8. Le projet s'accorde avec les objectifs gouvernementaux portant sur l'augmentation de la production alimentaire nationale pour aider à l'auto-suffisance, la réduction des dépenses en devises, l'élévation des revenus des ménages et une meilleure sécurité alimentaire. Les actions d'intervention dans la production et le traitement du lait des petits ruminants profiteront directement aux femmes et aux enfants ainsi qu'aux couches les plus démunies de la population, puisqu'il s'agit d'activités que mènent habituellement les pauvres des zones rurales. En plus, privilégier la réduction de la pauvreté s'inscrit dans la stratégie du Groupe de la Banque pour le secteur de l'agriculture ghanéenne telle qu'énoncée par le document de stratégie – pays.

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4.2. Champ d'application et bénéficiaires 4.2.1. Les actions relatives à la santé animale seront menées dans chaque région du pays, tandis que les autres activités du projet seront concentrées dans 25 districts situés dans 7 régions sélectionnées. Les districts ont été choisis en fonction de critères relatifs à la production animale, la gravité de l'état de pauvreté et la concentration spatiale des pauvres. Les 25 districts sont les suivants : Bawku Est, Frafra et Builsa dans la région Upper East, Sissala, Wa et Jirapa/Lambusi dans la région Upper West, Tamale, Tolon/Kumbu, Savelugu, Mamprusi Est, Saboba, Conja centre, Gonja ouest et Guishigu dans la région Nord, Kintampo et Atebubu dans Brong Ahafo, Ejisu Juaben, Ejura Sekyere et Kumasi dans la région Ashanti, Accra et Dange Est dans la région Greater Accra, et Juapong, Adidome, Hohoe et Nkwanta dans la région de la Volta. La zone du projet se caractérise notamment par un système d'exploitation agricole à petite échelle qui fournit la majeure partie de la production de cette zone. Le pacage communautaire s'y pratique sur le mode extensif, plus particulièrement dans les régions au nord où il existe d'immenses parcours. La zone du projet possède une tradition établie de constitution de groupements. La majeure partie des agriculteurs de la zone du projet appartiennent à des groupements communautaires ou à des coopératives de cultivateurs ou de production d'autres activités génératrices de revenus, alors que les groupements d'éleveurs sont moins nombreux. Il n'y existe pas de restrictions à l'intégration des femmes dans ces groupements.

4.2.2. Les hommes et les femmes de la zone du projet sont fortement différenciés quant aux responsabilités économiques assumées au sein de la famille ; la propriété commune homme - femme des biens ou des ressources financières ne s'y pratique pas. Les femmes se chargent de 70 % des soins des petits ruminants, des cochons et de la volaille. Les bénéficiaires du projet sont constitués d'environ 19 000 petits éleveurs et transformateurs, dont 45 % sont des femmes. Au total, 10 800 éleveurs bénéficiaires du projet sont propriétaires de petits ruminants, pour lesquels les femmes ont le plus d'expérience et dont elles sont, par tradition, propriétaires. Les femmes constitueront environ 80 % des 175 transformateurs et marchands de produits d'élevage qui bénéficieront des différents volets du projet. Un certain nombre de prestataires de services bénéficieront de formations dans le cadre du projet, et, parmi eux, 250 vulgarisateurs agricoles (AEA) et 50 spécialistes de thème agricole (SMS).

4.3. Contexte stratégique

4.3.1. Le plan de réduction de la pauvreté décrit par la stratégie de croissance et de développement accélérés (AAGDS) ainsi que la stratégie intérimaire de la réduction de la pauvreté (DSIRP) mettent l'accent sur la croissance économique rapide par le développement agricole en vue de créer un plus grand nombre d'opportunités d'emploi et un meilleur accès aux services essentiels du développement. L'élevage est l'unique source de revenus monétaires pour une grande partie des petits exploitants agricoles au Ghana. L'action du projet augmentera par conséquent les recettes tirées de cette activité génératrice de revenus en facilitant l'accès des exploitants aux facteurs de production. La menace d’épizooties est aussi à prendre en compte, car elles pourraient décimer beaucoup de troupeaux, en détruisant ce qui constitue un filet de sécurité vital pour une grande proportion des pauvres en zone rurale. A moins de mener la lutte contre les épizooties, ces communautés sont menacées ; la lutte contre les maladies, dont certaines affectent la santé humaine, est donc importante, pour éviter la propagation des maladies animales et humaines. Enfin, le projet créera davantage d'emplois saisonniers qui aideront à réduire le chômage rural.

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4.3.2. Le projet vise à donner une base au développement durable de l'élevage dans le pays en s'attelant aux principales contraintes du sous-secteur. Le projet s'accorde avec la Vision et la stratégie du Groupe de la Banque pour le Ghana, centrée sur la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté.

4.4. Objectif sectoriel et but spécifique L'objectif sectoriel est de réduire la pauvreté, d'améliorer la sécurité alimentaire et de diminuer les importations de manière durable au plan environnemental. Le but spécifique du projet est d'accroître les revenus des petits éleveurs, transformateurs, marchands de bétail et fermiers laitiers dans sa zone.

4.5. Description du projet 4.5.1. Le projet comprend les cinq volets suivants : A) développement de la production animale ; B) développement de la santé animale ; C) fourniture de crédits ; D) renforcement des capacités ; et E) gestion du projet. Ces volets sont présentés de manière détaillée ci-après.

A) Développement de la production animale 4.5.2. Le projet permettra l'achat par les stations de reproduction d'ovins, de caprins et de bovins plus performants du point de vue de la reproduction et de la croissance et, pour les bovins, de la production laitière. Des semences seront achetées pour la reproduction des vaches laitières. Ce bétail servira à la reproduction de races génétiquement améliorées. La performance des nouvelles espèces sera testée, et quelques individus parmi les plus performants seront gardés dans les stations pour la poursuite de la reproduction. Le reste du bétail de bon niveau sera vendu aux exploitants participant au programme de noyaux reproducteurs (ONBS). Le bétail non performant sera vendu pour la boucherie. Les éleveurs participant à l'ONBS approvisionneraient à leur tour ultérieurement d'autres exploitants en bétail amélioré. Ce système de reproduction est de nature à accélérer le remplacement du cheptel existant par des espèces plus performantes et il développera les connaissances des exploitants en matière de reproduction. Les exploitants recevant du cheptel amélioré seront formés aux technologies appropriées et aux techniques de reproduction et d'amélioration génétique, et ils apprendront comment installer des unités de suppléments alimentaires et des aires fourragères. Cette formation spécialisée sera donnée par le personnel des stations de reproduction et par les spécialistes de thème agricole (SMS).

4.5.3. Dans le cadre de la production laitière périurbaine, les stations de reproduction fourniront aux exploitants des vaches laitières croisées IA. Au titre de l'ONBS, l'insémination artificielle des vaches Sanga des troupeaux d'éleveurs permettra de reproduire des vaches laitières croisées IA et des veaux de boucherie. Avant qu'ils n'entreprennent ces activités, les personnels et les techniciens recevront une formation sérieuse aux techniques d'insémination.

4.5.4. Afin de mener les actions ci-dessus, le projet a prévu un financement plafonné pour la rénovation des bâtiments et des bureaux et le renouvellement des équipements de laboratoire, de bureau et de terrain dans les stations de reproduction. Il sera en outre assuré aux éleveurs une formation portant sur l'amélioration des parcours, et il leur sera fourni des graines de légumineuses et des installations d'adduction d'eau et d'abreuvement pour les humains et les animaux. Afin d'assurer la diffusion à d'autres exploitants des techniques enseignées aux éleveurs, il sera préparé, par des services de consultant, un manuel traitant de la création et de la gestion d'un parcours replanté. Les éleveurs pourront recourir au mécanisme de prêts pour acheter des semences, du matériel de récolte et de nettoyage ainsi que les quantités initiales de semences et graines nécessaires.

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4.5.5. Le projet assurera le financement du développement de l'hydraulique pastorale dans cinq régions selon la répartition suivante : Nord (32 retenues et 16 forages) ; Upper West (6 retenues et 3 forages) ; Upper East supérieur (6 retenues et 3 forages) ; Ashanti (3 forages) et Greater Accra (3 forages). La réalisation de ces points d'eau s'appuiera sur les initiatives communautaires en s'assurant leur pleine participation. Une fois les installations réalisées et les exploitants formés à leur gestion, elles seront transférées aux groupements communautaires qui prendront en charge leur utilisation, leur gestion et leur entretien.

B) Actions en faveur de la santé animale 4.5.6. Le projet contribuera à la lutte contre les principales épizooties, notamment la PPCB, la brucellose et la PPR. Au titre de ce volet, les services vétérinaires comptent vacciner environ un million d'animaux par an. En outre, environ 3 millions de volailles seront vaccinées annuellement contre la peste aviaire et le Gumboro. Il sera décaissé des fonds pour l'achat des vaccins, vendus ensuite aux exploitants sous un régime de recouvrement croissant des coûts étalé sur la période d'exécution du projet, de manière à ce que, à la 6e année d'exécution, les éleveurs prennent totalement en charge la valeur des vaccins et des prestations associées. Un financement sera accordé pour la rénovation des laboratoires et de quatre postes de quarantaine aux frontières ainsi que pour le renforcement technique des équipes de surveillance dans six laboratoires nationaux. Des mobylettes seront fournies pour assurer la mobilité des vétérinaires. Les équipements de terrain nécessaires à la conduite d'études épidémiologiques seront achetés. Le projet équipera également les laboratoires pour le suivi sérologique de la peste bovine et d'autres maladies, tâche que remplit actuellement l'unité de préparation aux urgences (EPU).

4.5.7. Au titre du sous-volet de lutte contre la mouche tsé-tsé, il est prévu des mobylettes, équipements de bureau, équipements de laboratoire et de terrain (pièges et grilles) pour la lutte contre la population de mouches dans les zones de forte densité tsé-tsé. Le projet prendra en charge la formation de techniciens supplémentaires aux méthodes de lutte contre ce vecteur. La sensibilisation des exploitants aux dangers de la trypanosomiase et à la nécessité de dispositions préventives au niveau villageois feront aussi l'objet d'une assistance financière.

4.5.8. Les actions visant à faire adopter plusieurs techniques connues et des dispositions sanitaires préventives seront financées par le canal de la rénovation des laboratoires, la fourniture d'équipements de terrain, de matériels et de réactifs pour le dépistage de la tuberculose et de la brucellose ainsi que pour le développement de vaccins contre la dermatophilose comme pour le développement, la validation et la fabrication ultérieure de vaccins contre la peste aviaire. Un vaccin contre la peste aviaire sera acheté dans la 1re année du projet, le revenu généré par la suite étant utilisé pour l'achat de vaccins les années suivantes.

C) Mise à disposition de prêts 4.5.9 Le projet prévoit un mécanisme offrant des prêts à court terme (6-12 mois) aux éleveurs et aux transformateurs et marchands de bétail pour l'acquisition d'aliments, de produits pharmaceutiques et de services vétérinaires. Les opérateurs communautaires de santé animale (CLW) auront également accès aux prêts pour pouvoir maintenir un approvisionnement régulier en produits vétérinaires pharmaceutiques et en matériels pour les administrer. Les prêts à moyen terme (jusqu'à 3 ans) qui seront offerts financeront la construction d'installations de stockage des aliments de bétail, les abris de bestiaux, l'achat de bétail, l'achat d'équipement de traitement du lait ou la commercialisation.

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4.5.10 Les communautés de la zone du projet disposeront de crédits à moyen terme pour l'acquisition d'équipements destinés à réduire la charge du travail domestique, comme les moulins à grains, les moyens de transport des bestiaux et des résidus de récoltes (ex: petites remorques, ou bicyclettes munies de caissons). 30 % au moins des fonds prêtés seront alloués aux activités des femmes. La gestion de ce fonds de financement sera confiée à la Banque de développement agricole (AgDB) dans le cadre d'un accord de rétrocession conclu avec le GOG avec l'agrément du FAD et similaire à ceux établis pour les projets en cours financés par le Groupe de la Banque. Aux groupements d'exploitants comme aux exploitants particuliers, l'AgDB appliquera les taux d'intérêt en vigueur sur le marché. L'octroi de prêts se poursuivra pendant toute la période du projet et, après son achèvement, sur une base auto-entretenue, puisque les remboursements alimenteront un fonds autorenouvelable au profit du sous-secteur de l'élevage.

D) Renforcement des capacités 4.5.11 Des formations seront assurées aux producteurs, aux transformateurs et aux prestataires de services. Au titre de ce volet, un montant plafonné sera affecté aux capacités humaines des structures essentielles intervenant dans la production animale et la lutte contre les maladies, en incluant, au titre des capacités institutionnelles, la rénovation des bâtiments essentiels et la fourniture d'équipements et de mobylettes. Les activités de formation comprendront : i) la constitution de groupements d'éleveurs et leur formation à la gestion de groupe (2500 exploitants éleveurs) ; ii) les producteurs, les transformateurs de lait et de viande, ainsi que les marchands ; iii) les vulgarisateurs agricoles (AEA), les spécialistes de thème (SMS), les gestionnaires des directions techniques et des stations de reproduction (50) en gestion administrative et financière.

4.5.12 La formation aura recours aux services de consultants ; lorsque ses capacités le permettent, le ministère de l'Agriculture (MOFA) conduira les programmes de formation. Les spécialistes de thème formeront 750 vulgarisateurs (AEA), et ceux-ci à leur tour formeront 60 agents CLW à la santé et à la production animale. Les CLW recevront, à crédit, des trousses de soins et de matériels sanitaires pour les injections, ainsi que des bicyclettes pour leur permettre de couvrir un large rayon. Les groupements par genre seront structurés sur la base des préférences des bénéficiaires afin de garantir la participation active de tous. Les programmes de formation traiteront de sujets tels que l'évaluation participative rapide en milieu rural, la reproduction animale, les techniques d'élevage et de santé animale, la gestion de parcours de pâture, les pâturages améliorés, la production de graines et semences et leur multiplication, la production, le traitement et la commercialisation laitiers, l'entretien des installations d'eau, la méthodologie de lutte contre les tsé-tsé, et la prise de conscience des rapports entre les sexes dans le milieu. Le programme détaillé sera préparé par l'organe d'exécution et soumis à l'approbation de la Banque au début de la mise à exécution des activités du projet.

E) Gestion du projet 4.5.13 Le projet s'inscrit, de par sa conception, dans le cadre du programme d'investissement sectoriel dans les services agricoles (AgSSIP), l'instrument gouvernemental qui doit rendre opérationnelle la stratégie AAGDS. Le secrétariat AgSSIP au sein du ministère de l'Agriculture aura la responsabilité d'exécuter le projet, et le coordonnateur national de l'AgSSIP en assurera la coordination. Un directeur de projet nommé par les pouvoirs publics et un assistant (chef du l'unité BAD pour le projet de développement de l'élevage) aideront le coordonnateur national dans la gestion administrative quotidienne du projet.

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4.6. Marché et prix Les circuits de commercialisation des produits du projet ont été précédemment décrits au paragraphe 3.4. Comme indiqué en 3.1.1., la production intérieure de bétail et de produits d'élevage s'est accrue, mais l'offre reste terriblement insuffisante par rapport à la demande intérieure actuelle. La production d'élevage d'embouche et laitier était estimée, en 2000, à 42 000 tonnes et 27 000 tonnes respectivement. En régime de croisière, le supplément annuel de production résultant du projet sera de 28 000 tonnes et 13 650 tonnes (d'une valeur de 19,4 milliards de cédis et 10 milliards de cédis pour l'élevage et les produits laitiers respectivement). Avec des importations estimées à 15 000 tonnes et 10 000 tonnes respectivement pour les produits d'élevage et les produits laitiers, il existe un grand marché potentiel pour la production intérieure, qui augmenterait les petits revenus producteurs de la zone du projet. La production annuelle attendue à la 6e année de 28 000 tonnes de produits d'élevage et de 13 650 tonnes de produits laitiers sera absorbée par le marché intérieur, si l'on considère que les importations qui comblent actuellement l'écart de l'offre seront plus chères que les produits locaux.

4.7. Impact environnemental 4.7.1. Le projet a été classé en catégorie II. Il activera une production animale plus importante par l'élévation de la productivité et des ventes plutôt que par l'augmentation en nombre du cheptel, afin de maintenir la capacité de prise en charge du secteur. En conséquence, les effets au plan environnemental seront neutres ou bénéfiques. Au titre du projet, des retenues et des forages seront construits pour l'alimentation en eau aussi bien des bestiaux que des gens. La concentration du bétail autour des points d'eau, du fait du piétinement et du détachement de fragments de terre, est susceptible d'exposer ces zones à l'érosion d'origine éolienne et hydrique, ce qui peut créer les effets du surpâturage. Pour tenir compte de ces éventualités, le projet fera installer des clôtures et planter des légumineuses autour des nouveaux points d'eau.

4.7.2. Comme indiqué au paragraphe 4.5.9, il sera utilisé, dans le cadre de la lutte contre la mouche tsé-tsé, des pièges recouverts de grilles, qui sont sans effet sur l'environnement. Cette méthode est à l'opposé des pratiques passées utilisant des produits chimiques. Les risques pathologiques seront combattus par les vaccinations, qui n'ont aucun effet négatif sur l'environnement. La technique proposée pour améliorer l'alimentation du bétail consiste à ensemencer en légumineuses les aires de pâture communautaire existantes. L'utilisation d'enclos pour les bestiaux sera encouragée afin d'améliorer la qualité du pâturage. Cette méthode d'alimentation aide aussi à la protection sanitaire du bétail en limitant son exposition aux parcours ouverts.

4.7.3. Dans le cadre de sa mission régulière, l'Agence de protection de l'environnement (EPA) procède à des évaluations de l'impact environnemental des projets de développement. Ses directives et sa liste d'interventions recommandées pour le bétail sont complètes et satisfaisantes. Afin que les normes établies par le Groupe de la Banque en ce qui concerne l'environnement soient aussi respectées, le Fonds mettra ses politiques et directives environnementales à la disposition de l'Agence. En outre, l'analyse par l'Agence du degré d'impact environnemental sur le projet sera examinée par le Fonds au cours de ses missions de supervision ordinaires. Un résumé des impacts positifs et négatifs envisageables du projet est présenté à l'Annexe 3.

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4.8. Effets sociaux et réduction de la pauvreté 4.8.1. Du fait qu'ils prennent en compte le cycle complet de l'élevage – de la production à la transformation – traitement et à la commercialisation – les effets du projet sur la réduction de la pauvreté seront marqués. Les producteurs de viande et de lait, les transformateurs et les marchands de bétail, qui sont souvent des femmes, tout autant que les éleveurs, auront accès à des formations et au micro- crédit. La professionnalisation accrue du sous-secteur de l'élevage aura pour résultats une meilleure sécurité alimentaire et de meilleurs revenus pour les hommes et les femmes démunis dans les régions les plus pauvres du pays.

4.8.2. Les dispositions prises pour garantir l'accès équitable aux ressources du projet et leur contrôle sont telles que les groupes les plus pauvres et les plus marginalisés seront pris en compte. Parmi les bénéficiaires du projet, 10 000 au moins seront les propriétaires de petits ruminants. L'utilisation d'une approche participative et sensible aux différenciations en matière de genre permettra de déterminer effectivement les besoins et priorités des hommes et des femmes et de leur apporter des solutions adéquates.

4.9. Coûts du projet 4.9.1. Le coût global du projet, hors droits de douane et taxes, y compris les provisions pour imprévus matériels et variations de prix, est évalué à 198 771,75 millions de cédis équivalant à 22,07 millions d'UC. Le composante en devises de ce montant est estimée à 18,31 millions d'UC, représentant 83 % du coût global du projet. Ses coûts libellés en monnaie locale sont évalués à 3,76 millions d'UC, soit 17 % du coût global. Les provisions pour aléas d’exécution et hausse des prix constituent 7,4 % du coût global du projet. Les tableaux 4.1. et 4.2 ci-après résument ces coûts par volet et par catégorie.

Tableau 4.1 : Résumé des coûts estimatifs par volets%

(Million Cédis) ('000 UC) DevisesM.L. DEV. Total M.L. DEV. Total

1. PRODUCTION ANIMALE 19 638,61 46 096,45 65 735,07 2 180,94 5 119,19 7 300,13 702. SANTE ANIMALE 3 474,75 17 206,80 20 681,55 385,88 1 910,88 2 296,77 833. CREDITS - 37 322,00 37 322,00 - 4 144,75 4 144,75 1004. RENF. CAPACITES 2 505,99 40 056,95 42 562,94 278,30 4 448,48 4 726,78 945. GESTION DU PROJET 5 060,45 12 622,32 17 682,78 561,98 1 401,76 1 963,74 71

TOTAL COUT DE BASE 30 679,80 153 304,53 183 984,33 3 407,11 17 025,06 20 432,17 83Provision pour aléas d'exécution 607,08 6 876,40 7 483,48 67,42 763,65 831,07 92Provision pour hausse des prix 2 595,61 4 708,33 7 303,94 288,25 522,88 811,13 64

TOTAL COUT DU PROJET 33 882,49 164 889,26 198 771,75 3 762,78 18 311,59 22 074,37 83

4.9.2. Les coûts estimatifs du projet sont établis sur la base des prix courants en vigueur au Ghana au mois de mai 2001. Les prix unitaires des biens et services ainsi que des travaux de génie civil acquis localement sont également calculés sur la base des prix courants en mai 2001. De la même façon, les taux unitaires pour les travaux de génie civil prennent pour base des travaux similaires en cours dans le pays en mai 2001. Les taux de change utilisés pour les biens et services importés sont ceux de mai 2001. Au titre de la provision pour aléas d’exécution, il a été appliqué un taux de 10 % au coût des travaux de génie civil et un taux de 5 % pour les biens à acquérir dans le cadre du projet. Les hypothèses retenues de variation du taux d'inflation sont de 2,5 % pour les biens importés et de 8 % pour les biens acquis dans le pays.

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4.10. Sources de financement et calendrier des dépenses 4.10.1. Le projet sera financé par le Fonds africain de Développement (FAD) et le Gouvernement ghanéen (GOG). Le financement FAD se montera au total à 19,58 millions d'UC, soit 88,7 % du coût global du projet. Les ressources FAD sont affectées à 99 % au financement des coûts en devises et, pour 1,41 millions d'UC, au financement des coûts en monnaie locale (37,5 % de l'ensemble des coûts en monnaie locale) qui concernent les opérations et la maintenance, ainsi que la formation de petits éleveurs et du personnel d'État. La contribution de l'État ghanéen est évaluée à 2,45 millions d'UC équivalent à 11,1 % du coût global du projet. Cette contribution gouvernementale couvrira les salaires du personnel intervenant dans l'exécution du projet, les frais administratifs de la gestion du projet et les véhicules traction avant. L'apport des bénéficiaires se montera à l'équivalent de 0,42 million d'UC, pour, principalement, l'opération et l'entretien des forages. Le plan de financement du projet est donné ci-dessous par le tableau 4.3.

Tableau 4.2 : Résumé des coûts du projet par catégories de dépenses %

(Millions Cédis) (Millions d'UC) DevisesM.L. DEV. Total M.L. DEV. Total

I. Coûts d'investissement A. Travaux de génie civil 2 482,11 23 570,05 26 052,16 275,65 2 617,54 2 893,19 90B. Véhicules - 8 958,51 8 958,51 - 994,88 994,88 100C. Equipement 815,84 24 927,50 25 743,34 90,60 2 768,30 2 858,90 97D. Achats de cheptel - 2 199,30 2 199,30 - 244,24 244,24 100E. Services sous contrat 110,00 6 550,00 6 660,00 12,22 727,40 739,62 98F. Formation et ateliers 4 028,02 44 865,40 48 893,42 447,33 4 982,48 5 429,80 92G. Crédit - 37 322,00 37 322,00 - 4 144,75 4 144,75 100

Total coûts d'investissement 7 435,98 148 392,76 155 828,73 825,79 16 479,59 17 305,38 95II. Coûts récurrents

A. Exploitation et maintenance 814,21 715,97 1 530,18 90,42 79,51 169,93 139B. Salaires des personnels 16 505,72 - 16 505,72 1 833,02 - 1 833,02 -E. Autres frais d'exploitation 3 490,00 - 3 490,00 387,58 - 387,58 -F. Voyages et allocations 2 433,90 4 195,80 6 629,70 270,29 465,96 736,25 63

Total coûts récurrents 23 243,83 4 911,77 28 155,60 2 581,32 545,47 3 126,79 17TOTAL COUTS DE BASE 30 679,80 153 304,53 183 984,33 3 407,11 17 025,06 20 432,17 83

Provision pour aléas d'exécution 607,08 6 876,40 7 483,48 67,42 763,65 831,07 92Provision pour hausse des prix 2 595,61 4 708,33 7 303,94 288,25 522,88 811,13 64

TOTAL COUT DU PROJET 33 882,49 164 889,26 198 771,75 3 762,78 18 311,59 22 074,37 83

Tableau 4.3. Sources de financement (en millions d'UC)

Source Devises Monnaie locale Coût total % du coût total

FAD 18,7 1,41 19,58 88,7

État 0,14 2,31 2,45 11,1

Bénéficiaires 0,00 0,04 0,04 0,2

TOTAL 18,31 3,76 22,07 100

4.10.2. Justification du financement FAD des coûts en monnaie locale. Le Ghana fait des efforts considérables tendant à réaliser un développement durable en général, et à mobiliser les ressources externes et internes que nécessitent ses actions de développement. Le GOG, depuis 1993, a entrepris des réformes économiques approfondies et soutenues pour stabiliser et libéraliser l'économie du pays.

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4.10.3. La composante du projet libellée en monnaie locale, évaluée à 3,76 millions d'UC, constitue 17 % du coût global. Cette composante servira à financer le coût local de la réhabilitation des stations de reproduction, la construction de retenues et de points d'eau, et le renforcement des capacités. Le système financier vient d'être fortement éprouvé par la chute brutale des prix mondiaux du cacao et de l'or qui sont les principales sources de recettes en devises du Ghana, et par la hausse simultanée des prix des produits pétroliers. Les effets négatifs de ces évolutions ont été exacerbés par les manques à gagner substantiels enregistrés par les recettes fiscales, ce qui a entraîné une augmentation du déficit budgétaire. Il en résulte qu'il ne serait pas prudent pour l'État de poursuivre ses appels de fonds sur le marché intérieur en raison du niveau déjà élevé de la dette intérieure et de l'effet d'éviction qui en résulterait, qui compromettraient encore davantage le programme de réformes en cours. L'utilisation des ressources FAD pour faire face à une partie des coûts en monnaie locale apparaît donc indispensable.

4.10.4. Plusieurs mesures ont été prises par le gouvernement pour améliorer la performance budgétaire. Elles portent sur la création d'un Office central des recettes (CRB) (pour renforcer l'administration fiscale), la mise en vigueur du Cadrage des dépenses à moyen terme (MTEF), qui a permis de rationaliser les dépenses, l'adoption de mesures renforcées de collecte fiscale resserrant les procédures, le renforcement du programme de vérification des comptes et la réintroduction de la taxe à la valeur ajoutée. Ces mesures devraient, avec le temps, améliorer les finances publiques et permettre ultérieurement à l'État de financer sur ses propres ressources les coûts en monnaie locale des projets. Le FAD financera une partie du coût en monnaie locale du projet, partie correspondant à 6 % de son coût global. La part du FAD dans le financement des coûts en monnaie locale décroîtra sur la période d'exécution du projet.

5. EXÉCUTION DU PROJET

5.1 Organe d'exécution 5.1.1. Le ministère de l'Agriculture (MOFA) sera l'organe d'exécution. Le projet sera exécuté sur une période de 6 années, et l'ensemble de ses activités sera coordonné par l'AgSSIP. L'exécution relèvera du directeur du projet et des directions de la production animale et des services vétérinaires. Chaque directeur régional de l'agriculture désignera deux chefs de développement régional, c.a.d. l'un pour la production animale et un spécialiste vétérinaire, en consultation avec les directions techniques nationales de la production animale et des services vétérinaires, afin de mettre en œuvre et de coordonner le projet dans les unités de développement agricole régional (RADU). Les chefs de développement régional ainsi nommés travailleront en liaison avec les encadreurs du développement agricole pour le district, – un spécialiste de la production animale et un spécialiste vétérinaire – nommés par le directeur de district en consultation avec le directeur régional pour mener à bien des actions spécifiques du projet au niveau du village ainsi que pour coordonner la réalisation d'activités menées par divers consultants, ONG et organismes.

5.2. Dispositions institutionnelles 5.2.1. Comité directeur du projet (PSC) : Le comité directeur a un rôle d'orientation et de conseil pour la marche sans à-coups du projet de développement de l'élevage. Il assure la liaison avec les bénéficiaires et les structures intervenantes. Entre autres tâches, il est chargé d'approuver les programmes de travail et le budget annuels du projet. Il devra se réunir au moins quatre fois par an. Le coordonnateur de l'AgSSIP, avec l'aide du directeur du projet, assurera le secrétariat du comité directeur pour l'ensemble du projet. Les services de la Commission consultative nationale (NPAC) serviront de comité directeur du projet ; celui-ci sera chargé de veiller à sa politique directrice et de faire le suivi d'ensemble de son exécution.

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La NPAC est présidée par le ministre de l'Alimentation et de l'Agriculture ou son représentant, et elle comprend les représentants i) du secteur privé (exploitants agricoles, négoce des intrants, négoce des produits primaires, transformateurs et exportateurs ) ; ii) des ONGS iii) des organisations féminines ; iv) des ministères en charge (a) des Collectivités locales et du Développement rural ; et (b) des Sciences, de l'Environnement et de la Technologie ; (c) du Commerce et de l'Industrie ; (d) des Routes et des Transports ; et (e) des Finances. Un certain nombre de membres additionnels représentant l'industrie de l'élevage devront siéger au comité. La Commission comprendra également des représentants des directions suivantes : production animale, services vétérinaires, femmes dans le développement agricole, planification, suivi et évaluation, ainsi que, pour les régions couvertes par le projet, 2 personnes représentant les groupements d'éleveurs et 2 personnes représentant les agriculteurs - éleveurs. Au niveau des districts, les bénéficiaires et les parties prenantes, notamment les éleveurs reproducteurs et les producteurs agricoles, seraient membres d'office des comités de développement des districts.

5.2.2. Modalités d'exécution. – Il est à noter que les activités du projet font partie des activités quotidiennes normales des unités de développement agricole du district (DADU). Le projet proposé ne fait que leur apporter les ressources nécessaires pour qu'elles puissent mener leurs actions efficacement. A cet égard, les activités du projet au niveau des districts seront mises à exécution par les unités existantes de développement agricole du district.

5.2.3. La réalisation effective des actions du projet sera conduite par les unités de développement agricole du district, comme indiqué ci-dessus, en collaboration avec le directeur du projet, ainsi que par les deux directions techniques du sous-secteur de l'élevage (production animale et services vétérinaires) et les structures décentralisées du secteur agricole. Dans chacun des districts participants, le directeur de l'agriculture du district exécutera le projet sur le terrain avec l'aide des spécialistes de thème (SMS) et des vulgarisateurs. Les deux directions aux niveaux régional et national assureront l'appui technique aux districts dans la mesure et au moment où cet appui sera nécessaire. Chaque année au cours de l'exécution du projet, des critères de référence seront définis pour mesurer l'efficacité des structures d'exécution, et les ajustements nécessaires seront opérés.

5.2.4. Le directeur du projet collaborera, au niveau national, avec le directeur de la production animale (APD) et celui des services vétérinaires (VSD) et aussi avec les directeurs régionaux et de district de l'Agriculture pour finaliser le programme d'exécution (plans de travail et budget annuels) et la réalisation des activités de production animale et de soins sanitaires au cheptel. Les données à y intégrer, qui seront utilisées par le directeur du projet pour dresser le programme de travail annuel pour le district, seront fournies par les unités de développement agricole de district (DADU) après consultation des parties prenantes. De même, le directeur du projet, en utilisant l'approche participative, collaborera avec l'Agence ghanéenne de développement de l'irrigation (GIDA) et la direction des services de génie rural (AESD) pour arrêter les dispositions à prendre concernant la construction des digues et forages. La reproduction animale et l'amélioration des aliments de bétail relèveront de la responsabilité de la direction nationale de la production animale. La direction nationale des services vétérinaires sera chargée de la lutte contre les principales maladies, de l'adoption des techniques appropriées pour cette lutte, et des actions contre la mouche tsé-tsé. La constitution de groupements et d'autres activités seront effectuées sous contrat par des ONG locales ayant l'expérience et les capacités requises pour mobiliser, animer et former les groupements d'exploitants agricoles et d'entrepreneurs. Le ministère de la Santé organisera les campagnes préventives contre le ver de Guinée et le paludisme, et la commission du VIH/Sida celle contre cette pandémie. L'opération et l'entretien des installations de ressources en eau seront confiés aux bénéficiaires.

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5.2.5. Les fonds à prêter seront rétrocédés par l'État à la Banque de développement agricole (AgDB) sur la base d'une convention entre les deux parties selon des modalités acceptables pour le FAD. En général les taux de rétrocession du GOG à l'AgDB se sont établis entre 4 % et 11 %. Les dispositions de gestion convenues entre le GOG et l'AgDB seront détaillées dans l'accord de rétrocession, qui devra être examiné et approuvé par le FAD avant sa signature par les parties.

5.3. Calendrier de supervision et de réalisation 5.3.1. A la mise en route du projet, sa programmation et son calendrier d'exécution seront soumis au FAD. Les activités du projet débuteront en février 2002. La 1re année sera principalement consacrée à la préparation des dossiers d'appels d'offres pour les travaux de génie civil et les biens, ainsi qu'aux préparatifs de la constitution et de la formation de groupements. C'est au cours de la première année également que sera finalisé l'accord de rétrocession entre le GOG et l'AgDB et que seront réalisées les activités de lutte contre les épizooties majeures et la mouche tsé-tsé ainsi que la sélection des éleveurs reproducteurs participants. Le réapprovisionnement des six stations de reproduction et leur rénovation commenceront la première année et se poursuivront tout au long de l'année 2 du projet. L'amélioration laitière, le pacage communautaire, le renforcement des compétences et l'apport des crédits seront mis en route à partir de l'année 1 du projet et se poursuivront jusqu'à l'année 6. L'Annexe 4 fait une présentation détaillée du calendrier d'exécution.

5.3.2. Avant la mise en route du projet, il sera tenu huit ateliers de lancement, l'un au niveau national et sept au niveau des régions participantes. Ces actions de lancement devront réunir un large éventail de la population, y compris les ministères, la société civile et les bénéficiaires. Les parties prenantes et les bénéficiaires pourront ainsi se renforcer et s'approprier les activités du projet et la stratégie d'exécution et acquérir les outils nécessaires pour sa réalisation effective.

Tableau 5.1 : Calendrier des dépenses par catégorie ('000 d'UC)Totaux risques compris

2002 2003 2004 2005 2006 2007 Total1. Production animale 2 957,51 1 571,89 1 340,88 1 071,02 615,62 512,62 8 069,542. Santé animale 1 125,22 248,87 259,77 333,95 318,07 291,37 2 577,243. Crédits 451,10 819,58 1 021,70 819,58 415,34 617,46 4 144,754. Renforc. des capacités 2 654,19 1 493,98 894,06 40,84 23,06 24,53 5 130,665. Gestion du projet 524,27 360,33 359,94 399,60 377,32 130,73 2 152,18

TOTAL COUT DU PROJET 7 712,29 4 494,65 3 876,34 2 664,98 1 749,41 1 576,70 22 074,37

Totaux risques comprisSources de financement 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Total

Gouvernement 498,91 358,58 374,17 397,14 406,29 416,33 2 451,42Bénéficiares 0,00 2,94 5,57 8,56 11,99 13,32 42,39

FAD 7 213,38 4 133,12 3 496,60 2 259,28 1 331,13 1 147,05 19 580,56Total financement 7 712,29 4 494,65 3 876,34 2 664,98 1 749,41 1 576,70 22 074,37

Tableau 5.2 : Calendrier des dépenses par sources de financement('000 UC)

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5.4. Modalités d'acquisition 5.4.1. Tous les marchés d'acquisition de biens, travaux et services financés par le FAD au titre du projet seront passés conformément aux Règles de procédure pour l'acquisition de biens et travaux établies par la Banque ou le cas échéant, selon ses Règles de procédure pour l'utilisation de consultants.

5.4.2. Travaux de génie civil – L'acquisition de travaux de génie civil se rapporte à la rénovation des immeubles des exploitations agricoles, des laboratoires, des postes de quarantaine et de bureau. Les travaux seront répartis entre les 25 districts couverts par le projet, sous forme de petits contrats n'excédant pas 100 000 UC, qui ont peu de chances d'attirer des offres extérieures au pays. La passation de marchés de travaux de génie civil, dont la valeur totale est de 3,32 millions d'UC, suivra donc les procédures de l'appel d'offres national (AON).

5.4.3. Biens – La passation de marchés d'acquisition de camions, mobylettes et bicyclettes pour un montant total de 0,94 million d'UC se conformera aux procédures des appels d'offres internationaux (AOI). Ces procédures AOI régiront également l'acquisition de divers types d'équipements (de bureau, de laboratoire, de terrain) et d'outillages d'exploitation agricole, pour une valeur totale de 3,1 millions d'UC. L'acquisition d'animaux reproducteurs (bovins, caprins, porcins) pour six stations de reproduction, et un montant estimatif global de 0,26 million d'UC, se fera par consultation des fournisseurs implantés dans le pays, car les contrats individuels seront modestes, d'un montant maximum de 100 000 UC. L'acquisition de canalisations et de pompes à eau se fera par consultation des fournisseurs, le montant étant modeste et le pays disposant de suffisamment de représentants de fournisseurs étrangers pour garantir des prix concurrentiels.

5.4.4. Services de consultants et formation – L'acquisition de services de consultants, pour une valeur totale de 1,7 millions d'UC, s'opérera sur la base de listes restreintes de consultants qualifiés, conformément aux Règles de procédure pour l'utilisation des consultants établies par la Banque. La qualité technique avec prise en compte des prix proposés présideront au choix de ces consultants. Ces services comprennent notamment la constitution de groupements et la formation à la gestion de groupe (1,2 million d'UC), la formation des producteurs agricoles (0,1 million d'UC), celle des opérateurs communautaires de santé animale (CLW), des vulgarisateurs agricoles (0,2 million d'UC), des spécialistes de thème et d'autres personnels (0,05 million d'UC). L'acquisition des moyens de formation y compris le transport et le per diem de tous les participants aux formations (2,8 millions d'UC) sera gérée par l'organe d'exécution au moyen d'un compte spécial – projet (fonds auto-renouvelable).

5.4.5. Les services sous contrat pour la vérification annuelle des comptes (0,23 million d'UC), une revue à mi-parcours (0,05 million d'UC), et des études et revues spécifiques (0,16 million d'UC) seront acquis par la procédure des listes restreintes, la sélection des consultants s'opérant au moyen de critères combinant la qualité technique et les prix. Les ateliers de district pour l'exécution du projet seront organisés tous les six mois par le GOG dans chacun des 25 districts, et les ressources pour ces ateliers, d'un montant global de 0,13 million d'UC, seront gérés à travers le compte spécial. L'acquisition des biens et services relatifs aux activités de la campagne VIH/Sida sera coordonnée par la cellule du genre au sein de la division Jeunesse et Santé de la direction des services de vulgarisation pour l'Agriculture (DAES) ; cette rubrique est évaluée à 0,11 million d'UC. Il a été prévu 0,11 million d'UC pour soutenir le programme préventif en cours contre le ver de Guinée et le paludisme. En raison du caractère spécialisé de ces activités, le ministère de la Santé dont elles relèvent sera chargé de les coordonner.

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5.4.6. Crédits – Le GOG procédera à la rétrocession à l'AgDB d'un fonds d'octroi de crédits s'élevant à 4,1 millions d'UC, conformément à des modalités approuvées par le FAD. L'AgDB, en utilisant ses procédures de décaissement existantes, consentira des crédits aux éleveurs reproducteurs, aux transformateurs et aux marchands. Les biens, services et travaux de génie civil financés par ce volet porteront, sans s'y limiter exclusivement, sur l'amélioration des animaux reproducteurs, l'alimentation animale, les médicaments et produits vétérinaires, l'équipement de traitement laitier, et la construction d'abris pour le bétail. Les prêts seront consentis aux bénéficiaires, qui achèteront les biens, services et travaux conformément aux usages commerciaux réguliers en vigueur à la Banque de développement agricole, usages que le Groupe de la Banque aura jugés satisfaisants.

5.4.7. Réglementation nationale – La législation et la réglementation nationales ghanéennes régissant la passation des marchés ont été passées en revue et sont jugées acceptables.

5.4.8. Organe d'exécution – L'acquisition des biens et travaux, des services de consultants et de formation incombera au ministère de l'Agriculture (MOFA), qui dispose d'une expérience étendue en matière d'exécution de projets financés par les donateurs. L'organe d'exécution est déjà familiarisé avec les Règles de procédure pour l'acquisition de biens travaux, et services établies par le FAD. Le MOFA dispose de ressources, de compétences et d'une expérience suffisantes pour pouvoir passer ces marchés. Les types de marchés avec les montants correspondants sont résumés ci-après par le tableau 5.3.

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Tableau 5.3. – Résumé : Marchés des biens et services (‘000 UC)

CATEGORIES AOI AON Autres Liste res GOG Total

A. TRAVAUX GENIE CIVIL - 3 327,96 - - - 3 327,96- (3 327,96) - - - (3 327,96)

B. BIENS1. Camions, m/bylettes b/clettes 942,34 - - - - 942,34

(942,34) - - - - (942,34)2. Véh-Tract. Av. D/Cabines - - - - 125,98 125,983. Equipment 3 163,70 - 9,53 - - 3 173,23

(3 163,70) - (9,53) - - (3 173,23)4. Achats de cheptel - - 262,41 - - 262,41

(262,41) (262,41)Sous-totaux 4 106,04 - 271,94 - 125,98 4 503,97

(4 106,04) - (271,94) - - (4 377,98)C. CREDIT - - 4 144,75 - - 4 144,75

(4 144,75) (4 144,75)D. CONTRATS DE SERVICE - - 129,87 440,78 - 570,65

(129,87) (430,23) (560,10)E. SERVICES DE CONSULTANTS - - 4 249,90 1 734,81 - 5 984,71 (formation séminaires & ateliers) - - (4 249,90) (1 734,81) - (5 984,71)F. AUTRES COUTS1. Campagne VIH/SIDA - - 111,05 - - 111,05

(111,05) (111,05)2. Pathologies animales - - 111,05 - - 111,05

(111,05) (111,05)Sous-totaux - - 222,11 - - 222,11

- - (222,11) - - (222,11)G. DIVERS1. OST (véhic., équip., & travaux) - - 82,01 - 137,14 219,15

- - (82,01) - - (82,01)2. Salaires et rémunération - - - - 1 719,40 1 719,40

3. Voyages et allocations - - 880,94 - - 880,94- - (880,94) - - (880,94)

4. Autres coûts d'exploitation - - - - 500,73 500,73sous-totaux - - 962,94 - 2 357,28 3 320,22

- - (962,94) - - (962,94)TOTAUX du PROJET 4 106,04 3 327,96 9 981,52 2 175,59 2 483,26 22 074,37

(4 106,04) (3 327,96) (9 981,52) (2 165,03) - (19 580,56)

-----------------------Mode de Passatation de Marchés---------------------

5.4.9. Avis général de passation de marchés - Le texte de l'avis général de passation de marchés (APM) sera publié par les services de l'État et examiné pendant les négociations. L'APM sera publié dans «Development Business» des Nations Unies, après approbation par le Conseil d'administration du FAD de la proposition de prêt pour le projet.

5.4.10. Examen des dossiers, rapports et projets– Les documents suivants doivent être examinés et approuvés par le FAD pour être homologués : a) avis particulier d'appel d'offres ; b) les dossiers d'appels d'offres et les dossiers de demandes de propositions émanant de consultants ; c) les rapports d'évaluation des offres ou des propositions des consultants, comprenant notamment les recommandations faites pour l'adjudication des marchés ; d) les projets de contrats s'ils comportent des modifications aux textes des projets tels qu'ils apparaissaient dans les appels d'offres.

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5.5. Modalités de décaissement Les fonds seront décaissés conformément au calendrier des dépenses par volet et par source de financement présenté respectivement dans les tableaux 5.2. et 5.3. L'État ouvrira deux comptes séparés au nom du projet destinés à recevoir les fonds du FAD et ceux fournis par le gouvernement ghanéen. Les financements FAD seront décaissés suivant les plans de travail et le budget annuels après leur approbation par le Gouvernement ghanéen et le FAD. La première demande de décaissement à partir du compte spécial sera soumise à l'agrément de la Banque, et son montant devra être conforme aux Règles de procédure pertinentes du Groupe de la Banque. Le décaissement des financements suivants se fera sur justification de l'utilisation qui a été faite des fonds précédemment décaissés. Tous autres décaissements dans le cadre de ce projet devront s'opérer conformément aux procédures en vigueur. La contrepartie de l'État ghanéen aux coûts du projet sera déposée trimestriellement dans un compte spécial comme stipulé par le tableau 5.3.

5.6. Suivi et évaluation 5.6.1. L'activité de suivi et évaluation (S & E) devra être menée selon une approche participative et en tenant compte des aspects relatifs au genre. L'unité S&E dégagera des indicateurs vérifiables permettant de suivre les effets différenciés du projet sur ses bénéficiaires masculins et féminins, afin de s'assurer que les groupes ciblés en bénéficient effectivement. Le S & E incombera à la division de planification et d'information (LPIU) de la direction de la planification de la politique agricole, du suivi et de l'évaluation (PPMED) au sein du MOFA. Le ministère des Finances procédera périodiquement à la revue de la réalisation d'ensemble du projet. Celui-ci, au niveau du district, fera l'objet d'une surveillance constante de son exécution et de ses effets par les comités de développement du district, qui comprennent les parties prenantes. La division LPIU aura à remettre un rapport trimestriel avant la tenue de chacune des réunions du comité directeur du projet. La revue triennale de la performance du projet aura lieu au cours de la 3e année, et servira de base à une éventuelle modification d'approche vis-à-vis du projet si elle s'avère nécessaire.

5.6.2. La direction du projet préparera des états d'avancement trimestriels (selon le format prescrit par le Groupe de la Banque) et des états d'avancement annuels rendant compte de la progression matérielle, des activités d'acquisition, des dépenses et faisant l'évaluation de la participation proportionnelle des hommes et des femmes bénéficiaires par rapport aux critères du FAD. Les rapports trimestriels devront parvenir au FAD dans la limite de deux mois de l'expiration de la période de rédaction des rapports, tandis que le rapport annuel doit être présenté avant la fin du mois de mars de l'année suivante. Un projet de rapport d'achèvement sera soumis par le MOFA dans les six mois au plus tard de la fin de tous les travaux d'exécution du projet.

5.7. Rapports financiers et audits Les comptes du projet devront être tenus conformément aux usages réguliers établis au plan international, et un commissaire aux comptes indépendant agréé par le GOG et le FAD devra procéder annuellement à l'audit de tous ses comptes. Les rapports d'audit correspondants seront soumis régulièrement au FAD pour examen. Le secrétariat de l'AgSSIP ainsi que le directeur du projet seront chargés d'assurer la présentation dans les délais des états financiers annuels. L'emploi et les applications des fonds rétrocédés à l'AgDB feront l'objet d'un audit séparé. Les états financiers complètement vérifiés et certifiés de l'année budgétaire précédente seront présentés au Fonds au plus tard dans les six mois qui suivent la fin de ladite année budgétaire.

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5.8 Coordination de l’aide 5.8.1. Au Ghana, la coordination des concours est structurée actuellement par le Cadre de développement intégré (CDF). Au sein de ce cadre, la coordination entre les organismes est renforcée par des groupes coordinateurs de secteurs et par des réunions mini-consultatives organisées trimestriellement. La coordination des aides des bailleurs de fonds du secteur agricole incombe au ministère de l'Agriculture (MOFA). Les bailleurs soutiennent les efforts de l'État en faisant en sorte que les projets / programmes rentrent dans le cadre du CDF. Le projet de développement de l'élevage s'inscrit dans les domaines identifiés par le programme global sectoriel d'investissement dans les services agricoles (AgSSIP).

5.8.2. Le projet a été examiné pendant l'évaluation avec des représentants des organismes d'aide bilatérale et multilatérale au Ghana, notamment l'Union européenne (UE), la Banque mondiale, l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA), l'Ambassade des Pays-Bas, l'Agence française de développement (AFD), l'Agence canadienne de développement internationale (ACDI), la BADEA, la FAO, la GTZ, le DFID, l'USAID, le PNUD et le PAM. Les représentants des organismes donateurs ont exprimé leur appui à l'intervention proposée en raison de son adéquation cohérente aux domaines déterminés au titre du programme de l'AgSSIP. La BADEA, qui vient d'achever une étude sur la production laitière commerciale, financera en 2003 un projet dans ce domaine, qui constituera sans doute un complément aux activités du présent projet puisqu'il sera centré sur les producteurs de lait commercialisé. Le DFID a entrepris une étude sur l'apport de l'élevage dans les revenus ruraux, dont les résultats ont livré de précieuses informations sur les caractéristiques des groupes cibles, et contribué aux conclusions des études effectuées pendant la phase de conception du projet. Ces résultats seront également utiles pour la préparation détaillée des plans d'exécution.

6. DURABILITÉ DU PROJET ET RISQUES

6.1. Charges récurrentes 6.1.1. Les principaux facteurs de coûts couverts par le financement FAD comprennent les coûts d'exploitation administratifs (bureaux et personnel), l'opération et l'entretien des véhicules ainsi que les allocations de terrain. Les facteurs pris en charge par l'État comprennent les salaires, et les charges matérielles d'utilisation des bureaux, pour un montant de 2,43 millions d'UC. L'opération et l'entretien des points d'eau et des infrastructures de gestion mis en place par le projet annuellement incomberaient aux bénéficiaires. Les salaires des personnels qui interviendront dans l'exécution du projet, 0,28 million d'UC par an, sont déjà inscrits au budget national.

6.1.2. A l'achèvement du projet, l'État ghanéen continuera d'assurer le paiement des charges récurrentes engendrées par l'opération et la maintenance des véhicules et équipements utilisés par le projet, puisque ceux-ci figurent au budget ordinaire au titre du fonctionnement des stations de reproduction, des laboratoires et des directions correspondantes. Les frais de fonctionnement et d'entretien des mobylettes seront pris en charge par les agents de vulgarisation agricole conformément aux dispositions actuelles du MOFA, qui prévoient que le personnel en devient propriétaire à terme par des prélèvements sur salaires. Les coûts récurrents se rapportant à la production animale dans les stations de reproduction seront supportés par ces centres au moyen des recettes provenant des prestations aux exploitants reproducteurs et transformateurs. Afin d'assurer le financement ininterrompu du programme des noyaux reproducteurs (ONBS), l'État va réactiver le fonds auto-renouvelable pour les stations de reproduction.

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6.2. Durabilité environnementale 6.2.1. L'un des éléments de base de la conception du projet est la participation des bénéficiaires s'exprimant à travers leur demande pour les prestations que le projet mettra à leur disposition. Cette approche participative actionnée par la demande offre l'assurance que les bénéficiaires seront prêts à mener les activités même après la réalisation du projet. Toutes les activités du projet se fondent sur des techniques et technologies simples à faible coût déjà utilisées par quelques producteurs éleveurs, ce qui signifie qu'elles ont été testées et bien acceptées par les petits exploitants. Du fait que les techniques et pratiques diffusées dans le cadre de ce projet sont connues, la formation proposée pour les petits exploitants renforcera leurs connaissances et leur savoir-faire, lesquels à leur tour faciliteront d'autant l'adoption de ces techniques et pratiques pendant et après la réalisation et l'achèvement du projet.

6.2.2. Les spécialistes de thème et les vulgarisateurs seront formés à transmettre une technicité renforcée dans leurs domaines respectifs. Ces conseillers techniques aideront les éleveurs reproducteurs à élaborer leurs propres plans de travail. Les éleveurs reproducteurs continueront de travailler avec les agents vulgarisateurs pour l'application pratique des plans de travail. La conséquence attendue des méthodes participatives est qu'elles créeront une forte responsabilisation des bénéficiaires dans les activités du projet, ce qui va dans le sens de la pérennité de ces activités.

6.2.3. L'investissement dans la formation au niveau de tous les aspects du processus de production répond à l'objectif de permettre aux opérateurs de continuer à fonctionner pour la plupart, de façon indépendante et sur la durée, avec un appui minimal de l'État, après la réalisation du projet. La décision consistant à réactiver le fonds auto-renouvelable qui avait été établi auprès de chaque station de reproduction permettra d'alimenter financièrement le programme de reproduction pour faire fonctionner les stations sans avoir à recourir obligatoirement aux financements récurrents de l'État. Ces fonds circulants sont ceux générés par la vente des bestiaux et la fourniture de prestations à la communauté des exploitants. Au titre du volet crédit, le GOG logera le fonds renouvelable auprès de la banque agricole, qui recevra au fur et à mesure les sommes remboursées sur les ressources prêtées par le mécanisme de crédit. Les exploitants pourront donc accéder aux crédits même après l'achèvement du projet.

6.3. Principaux risques et mesures d’atténuation 6.3.1. La réussite d'ensemble du projet dépend des hypothèses que les politiques macro-économiques actuelles du gouvernement, en particulier dans le secteur agricole, resteront favorables aux exploitants en les incitant à intensifier la production animale de manière profitable, de sorte à en amener un plus grand nombre à adopter la reproduction animale améliorée et de meilleures techniques d'élevage. L'autre présupposé est que l'Etat maintiendra son appui financier aux activités permettant de maîtriser les maladies animales relevant de la responsabilité du secteur public.

6.3.2. Étant entendu que la complète éradication des épizooties majeures exigerait de gros investissements, il subsiste néanmoins le risque qu'une épizootie majeure se déclenche avant que ne soit achevée la mise en place des actions de lutte, ce qui pourrait affecter les avantages à retirer du projet. Ce risque pourrait être réduit au minimum en s'assurant de la mise en place, tout au début de l'exécution du projet, de dispositions de contrôle des épizooties.. L'hypothèse de base est qu'il ne se déclenchera pas d'épizootie majeure au cours des deux premières années d'exécution.

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7. AVANTAGES DU PROJET

7.1. Analyse financière 7.1.1. Il a été dressé neuf modèles de fermes d'élevage représentant des types d'investissement productif pratiqués dans l'élevage au Ghana. Ces modèles supposent qu'il n'y a aucune extension des surfaces au niveau de chaque exploitation. Le mécanisme de prêts mis à disposition couvrira une proportion notable des coûts de reproduction et de transformation. Les prix sur la base desquels ont été calculés les intrants et réalisations ont été obtenus du MOFA au cours de l'évaluation du projet effectuée en mai 2000, et sont exprimés en cédis constants pour le mois de mai 2001.

7.1.2. Dans la zone du projet, les pratiques de gestion agricole étant médiocres, le potentiel d'amélioration est élevé. En supposant que les exploitants éleveurs adoptent les techniques d'élevage recommandées, la productivité plus élevée, la réduction du taux de mortalité, et le ratio amélioré de conversion alimentaire entraîneront une augmentation de recettes pour un nombre estimé de 19 000 familles d'exploitants, soit une augmentation de 5 % pour les éleveurs de caprins et d'ovins (10 800) ; de 2 % pour les éleveurs bovins et laitiers (1 800) ; de 17 % pour les éleveurs de porc (6 200) ; et pour 175 traitants de lait dans 25 districts.

7.1.3. En régime de croisière du projet, les producteurs de petits ruminants possédant 10 animaux réaliseront un surplus en gains annuels de 1,2 million de cédis (78 % d'augmentation. Concernant la production du porc noir Ashanti, avec 5 truies, cet accroissement des revenus du producteur sera de 2,5 millions cédis par an, soit 32 % d'augmentation. Les gains supplémentaires réalisés par la commercialisation et la transformation améliorées à petite échelle sont évalués à 2,2 millions de cédis, une augmentation de 54 % des revenus. La production laitière périurbaine avec 5 vaches croisées ramènera des recettes de 5 millions de cédis par an. Tous ces modèles seront en mesure de recourir aux prêts pour financer leurs opérations à hauteur d'au moins 50 % de leurs coûts d'investissement. La description détaillée de ces modèles fermiers ainsi que les tableaux estimatifs de la rentabilité financière sont présentés dans le volume II de ce rapport.

7.1.4. La somme des avantages financiers résultant de la production et de la transformation animale, comparée aux coûts des investissements du volet production animale, donne un taux de rentabilité de l'investissement de 51 %. L'analyse financière n'a pas inclus les avantages générés par le volet santé animale, car ils ne se transforment pas nécessairement en flux financiers. Le volume II du présent rapport donne un résumé global du cash flow global des activités recommandées en matière de production et de transformation animale.

7.2. Analyse économique 7.2.1. Les avantages économiques du projet découlent à la fois de la production animale et de la disponibilité de services vétérinaires. En production animale, les avantages résulteront de la productivité accrue due à la disponibilité d'espèces animales améliorées et à l'adoption de meilleures techniques d'élevage par les exploitants ainsi qu'à un meilleur ratio de conversion des aliments. Les avantages résultant d'investissements dans les prestations vétérinaires sont quantifiés sous la forme de la valeur du bétail épargné du fait de la baisse du taux de mortalité qu'amènerait la lutte efficace contre les maladies. Les avantages économiques attendus du projet sont dégagés de la comparaison des situations «avec» et «sans» projet, ce qui permet de mesurer les surplus générés. L'analyse établit un taux de rentabilité économique de 35 %, à un coût d'opportunité du capital de 12 %. Les apports économiques du projet sont présentés en résumé à l'Annexe 8. Les hypothèses sous-tendant l'analyse économique du projet sont les suivantes :

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(a) Le flux des bénéfices nets a été évalué sur une période de 30 années.

(b) Les prix économiques ont été dérivés des prix du marché, en utilisant un facteur de conversion de 0,9. En considérant que les produits des activités du sous-secteur sont principalement constitués d'animaux vivants, et qu'il existe un commerce actif d'animaux vivants avec les pays voisins, les prix intérieurs appliqués sont alignés sur les prix à l'importation du Burkina Faso des diverses espèces de bétail.

(c) Les coûts financiers du projet ont été ajustés aux coûts économiques en excluant les taxes, les droits de douane et les variations conjoncturelles de prix.

7.2.2. Le projet contribuera à accroître la production d'élevage et il améliorera le niveau nutritionnel, les revenus et le niveau de vie d'au moins 19 000 ménages par de meilleures prestations en matière de lutte et de traitement des épizooties comme de diffusion de techniques de production animale et fourragère plus performantes, ainsi que par la fourniture de crédits. En outre, le projet créera 9 000 emplois saisonniers. La production supplémentaire de produits d'élevage et de produits laitiers est évaluée à 28 000 tonnes et à 13 650 tonnes par an à compter de la sixième année. A ce niveau de production, le projet contribuera à des économies se montant annuellement à 4,2 millions d'UC.

7.3. Thèmes transsectoriels et classement 7.3.1. La Banque a récemment mis en place un système de classement des parts de ressources spécifiquement affectées à des domaines transsectoriels. Un domaine classé en II constitue le thème majeur ou l'axe central d'un projet. Le classement II ne peut être donné qu'à un seul domaine ou thème transsectoriel. Un domaine ou thème noté I est considéré comme majeur dans le cadre du projet en question.

7.3.2. Le projet de développement de l'élevage aura pour effet principal d'ajouter à la sécurité alimentaire et aux revenus des petits exploitants, transformateurs et marchands. Le choix de la zone cible comme du groupe cible donne l'assurance que les pauvres en bénéficieront en priorité. La zone cible de ce projet comprend la région Nord, dont 70 % des habitants sont pauvres, ainsi que les régions de l'Ouest supérieur et de l'Est supérieur, dont 90 % de la population est pauvre. Et dans l'ensemble du Ghana, 58 % de ceux qui rentrent dans la catégorie des pauvres relèvent du secteur agricole. L'accessibilité des crédits permettra aux éleveurs, aux transformateurs et marchands sans ressources d'acheter du bétail. La meilleure qualité de l'assistance technique à la santé et à la production animale ne fera pas que réduire le taux de morbidité, mais profitera à la croissance et à la reproduction du bétail. Les effets positifs de ces services seront renforcés par une meilleure alimentation animale. Pour toutes ces raisons, le classement intersectoriel attribué à la réduction de la pauvreté est de II.

7.3.3. Les aspects relatifs au genre, à la croissance économique et au développement du secteur privé, dans le cadre de ce projet, sont classés en I. Des mesures atténuantes ont été prévues pour empêcher l'aggravation des charges de travail pesant sur les femmes et les enfants. Trois pour cent des activités doivent en principe être réservées aux femmes et un certain nombre d'activités et de dispositions de sauvegarde visent à assurer que les hommes comme les femmes bénéficieront du projet et que la charge de travail des enfants n'en sera pas accrue. Ces dispositions portent sur (i) l'accès au crédit pour l'achat de bétail ou de procédés économes en main d'œuvre ; (ii) l'installation de forages ; (iii) la formation du personnel du MOFA au développement participatif et au contexte du genre ; (iv) la recrutement de femmes comme opérateurs communautaires CLW lorsque l'agent de vulgarisation est un homme ; (v) l'établissement de point focaux régionaux pour les questions hommes-femmes ;

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(vi) le suivi et l'évaluation participatifs du projet ; et (vi) l'inclusion dans le comité directeur du projet de la division Femmes dans le développement agricole et du ministère chargé des Femmes.

7.3.4. L'augmentation des produits du sous-secteur élevage, en contribuant à la croissance économique, aidera à redresser les déséquilibres macroéconomiques qu'entraîne le faible niveau de la production sectorielle. La production, la transformation et la commercialisation des produits d'élevage sont dans une large mesure davantage pratiquées pour la subsistance que comme des activités d'entreprise génératrices de bénéfices. Ce projet créera les conditions nécessaires pour que les exploitants deviennent davantage des entrepreneurs et il développera le rôle du sous-secteur élevage dans la croissance économique tout en générant pour lui de nouvelles opportunités. Le projet est aussi, dans une moindre mesure, une contribution à la bonne gouvernance, du fait de l'association des ONG à son exécution, du fait de la formation donnée aux exploitants en matière d'organisation de groupements et de l'accent mis sur le développement participatif. Le domaine thématique de l'intégration et de la coopération régionales n'est pas abordé par le présent projet.

7.4. Analyses de sensibilité 7.4.1. Sensibilité aux avantages économiques – L'analyse de sensibilité économique montre que les apports positifs résistent bien à la baisse des avantages et à l'augmentation des coûts d'investissement. Ceci pourrait s'expliquer par le grand nombre d'avantages qui résulteraient de la vaccination du bétail. En effet, il faut une baisse de 20 % des avantages pour que le taux de rentabilité économique chute de 25 %. Le taux de rentabilité économique est sensible à l'accroissement combiné des avantages et des coûts dans une proportion de 10% pour chacun. Les tests de sensibilité effectués montrent un taux de rentabilité économique plus élevé que le coût d'opportunité du capital évalué à 12 %.

Avec les avantages actuels 35 % Baisse de 20 % des avantages 25 % Augmentation de 20 % des coûts 26 % Retard de deux ans pour les avantages 20 % Baisse de 10 % des avantages plus augmentation de 10 % des coûts 25 %

8. Conclusions et recommandations

8.1 Conclusions 8.1.1. Le projet de développement de l'élevage aidera le Gouvernement ghanéen à mettre en application sa politique de développement de l'élevage telle qu'énoncée dans la Vision 2020 et la stratégie de développement accéléré (AAGDS) qui la sous-tend. Sous l'effet du projet, la production totale de l'élevage et de ses produits augmentera annuellement de 28 000 tonnes pour les produits animaux et de 13 650 tonnes pour les produits laitiers à compter de la sixième année d'exécution du projet, pour une valeur totale de 4,3 millions d'UC. Le projet aidera aussi à générer des emplois stables. Le programme de croisement des espèces sera profitable à la productivité en portant, notamment, la production laitière de 1,5 litre actuellement à 10 litres par vache et par jour, et le poids à la vente des bovins, ovins et caprins sur la même période à 25 % au-dessus de leur niveau actuel. Toutes les activités prévues seront menées de manière à en assurer la pérennité au plan environnemental.

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8.1.2. Compte tenu des déséconomies d'échelle que subissent les petits exploitants éleveurs aux plans de l'accès aux intrants, au crédit et aux débouchés pour leurs produits, le projet s'attellera à lever ces contraintes et renforcera la participation des petits agro-éleveurs au développement économique de leurs communautés. Le projet se servira des structures décentralisées de l'administration publique, ce qui aidera à les affermir et encouragera la bonne gouvernance. La rentabilité financière prévue des activités, comme indiqué au paragraphe 7.1, contribuera aux revenus des ménages, et par conséquent, à la réduction de la pauvreté des communautés rurales ainsi que de certaines zones périurbaines.

8.1.3. Le projet, tel que conçu, est techniquement faisable, bénéfique au plan social, viable aux plans financier et économique, et durable au plan environnemental. Les activités du projet seront mises en œuvre en partant de la demande des bénéficiaires, afin qu'ils s'y impliquent et adoptent les pratiques recommandées. Il s'inscrit de manière cohérente dans la Vision exprimée par le Groupe de la Banque dans sa déclaration ainsi que dans sa stratégie pour le Ghana. Il s'accorde également avec les objectifs que s'est fixés le gouvernement ghanéen d'augmenter les revenus des producteurs éleveurs et des marchands de bétail pauvres et de réduire de manière substantielle, en promouvant la production intérieure, les importations de produits d'élevage. Le projet vient en appui aux efforts de l'État en matière de renforcement de la sécurité alimentaire et d'amélioration des revenus ruraux.

8.2. Recommandations et conditions d'approbation du prêt Il est recommandé qu'un prêt de 20,0 millions d'UC soit consenti au Gouvernement ghanéen pour la réalisation du projet de développement de l'élevage décrit au présent rapport. Ce prêt sera assujetti aux conditions suivantes :

A) Conditions préalables à l'entrée en vigueur

L'entrée en vigueur de l'accord de prêt sera assujettie à la réalisation par l'Emprunteur des conditions énoncées à la section 5.01 des Conditions générales du Fonds africain de développement (FAD) applicables aux accords de prêt et de garantie.

B) Conditions préalables au premier décaissement

Le Fonds ne remplira son obligation de faire le premier décaissement du prêt qu'à la condition de l'entrée en vigueur de l’accord de prêt et de la réalisation par l'emprunteur des conditions ci-après : l'empruntera devra, à la satisfaction du Fonds, faire la preuve que :

(i) les nouveaux membres représentant des parties prenantes au projet, notamment les éleveurs (2 personnes), les producteurs laitiers (1 personne) et transformateurs laitiers (1 personne) ont été nommés pour siéger à la Commission consultative nationale (NPAC) et aux Comités de développement agricole des districts (DADC) comme recommandé au paragraphe 5.2.1.

(ii) la NPAC et les DADC ont reçu mandat de superviser les activités du projet de développement agricole, et de donner des conseils d'orientation pour l'exécution des activités du projet respectivement aux niveaux national et de district (para. 5.2.1.).

(iii) il a été nommé un directeur du projet, dont les qualifications et l'expérience devront être soumises à l'approbation préalable du Fonds, et qui sera chargé de travailler à l'exclusion de toute autre activité professionnelle sur la gestion et l'administration du projet (para. 5.1.1. et 5.2.4).

(iv) des bureaux ont été affectés au directeur du projet et à l'assistant administratif dans les locaux de l'AgSSIP à Accra (paragraphes 5.1.1 et 5.2.3.).

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(v) un accord subsidiaire de prêt a été conclu, dans un délai limite de trois mois après la signature de l’accord de prêt, avec la Banque de développement agricole (AgDB), au titre duquel les produits affectés au volet «crédits» seront rétrocédés à l'AgDB selon des modalités jugées satisfaisantes par le FAD. Le projet d'accord subsidiaire sera soumis au Fonds pour examen et approbation avant à sa signature par les parties (paragraphe 5.2.5.).

(vi) ont été ouverts dans une banque jugée satisfaisante par le Fonds : a) un compte dans lequel le Fonds déposera les produits du présent prêt ; et b), un compte spécial qui recevra les montants destinés au paiement des coûts d'exploitation du projet (para. 5.5.).

C) Engagements

(i) L'Emprunteur prendra l'engagement formel de faire en sorte que chacun des 25 districts concernés par ce projet dispose d'au moins un spécialiste de la production animale et un spécialiste vétérinaire chargés de coordonner les activités du projet au niveau des villages (paragraphe 5.1.2.).

(ii) L'emprunteur s'engage à mettre à disposition suffisamment de fonds d'exploitation (directs et autorenouvelables) pour financer l'augmentation, due au projet, du nombre de bêtes dans les stations de reproduction (paragraphe 4.5.2.).

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ANNEXE 1

CARTE DU GHANA

Projet de Développement de l'Elevage Carte de District

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ANNEXE 2 – ORGANIGRAMME DU PROJET DE DEVELOPPEMENT DE L'ELEVAGE

COMITÉ DIRECTEUR DU PROJET

FONDS AFRICAIN DE DÉVELOPPEMENT

MINISTÈRE DES FINANCES

Spécialistes de thème Spécialistes de thème

Ministère de l'Alimentation et de l'Agriculture Vice-Ministre

Directeur général Coordonnateur

Direction de la Production Animale

Stations de reproduction

Direction des Services Vétérinaires Laboratoire vétérinaire central – Laboratoire vétérinaire d'Accra

Services Régionaux

Directeur régional de l'Agriculture Chef région de la production animale

Institut de h h

Vétérinaires privés Agent communautaire de

É

Industrie d'aliments concentrés

Services du District

A blé d Di t i t AgDB

Opérateurs communautaires – Opérateurs communau

Groupements professionnels Petits Exploitants éleveurs

ONG

I tit t d F ti

ONG Institut de Formation

Formateurs privés

Programme d'investissement sectoriel dans les services agricoles

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ANNEXE 3

PROJET DE DEVELOPPEMENT DE L'ELEVAGE

IMPACT ENVIRONNEMENTAL DES ACTIVITES DU PROJET

1. Les principales activités prévues au titre du présent projet portent sur : l'amélioration génétique du bétail, l'amélioration laitière, le développement des aires de pâturage communautaire, la construction de points d'alimentation en eau, la lutte contre les épizooties majeures du bétail, et la lutte contre la mouche tsé-tsé.

2. Le projet fera la promotion de la production animale en privilégiant l'augmentation des produits d'élevage plutôt que du nombre de bestiaux du cheptel ; l'amélioration des espèces amènera l'augmentation de la production et fournira, pour remplacer les espèces locales, un bétail génétiquement plus productif. La stratégie consistant à privilégier les produits plutôt que le nombre de bestiaux garantira le maintien des capacités de prise en charge par le terrain de sorte à ne provoquer aucun effet environnemental additionnel ou seulement des effets minimes.

3. L'ensemencement en plantes légumineuses des zones de pâturage communautaire afin d'améliorer l'alimentation animale contribuera au maintien de la fertilité des sols, en réduisant la pression sur les herbages naturels, ce qui maintiendra la couverture verte.

4. Le projet introduira des légumineuses (e. g. Stylosanthes spp et Leucaena spp) dans les systèmes agricoles incluant la plus grande partie des bovins et des petits ruminants. Les agro-éleveurs seront formés aux pratiques culturales convenables, à la gestion des légumineuses et à la conservation des résidus de récoltes et des produits dérivés de la transformation artisanale villageoise (e.g. farine de manioc, etc.) pour nourrir le bétail pendant la saison sèche. Cela augmenterait de manière significative l'alimentation animale, intensifiant ainsi la production et notamment celle de lait, et diminuant la pression sur les terres, qui deviendraient ainsi plus fertiles.

5. Des retenues d'eau et des forages seront construits pour atténuer les problèmes d'approvisionnement en eau pendant la saison sèche, en particulier dans les régions du Nord, pour les animaux aussi bien que pour les gens. Des mesures d'accompagnement seront prises pour minimiser les effets négatifs de l'utilisation de l'eau, telles la clôture et la plantation de légumineuses autour des points d'eau, afin de faire obstacle à l'érosion des sols due aux mouvements du bétail et à la propagation de maladies comme le ver de Guinée.

6. La lutte contre les épizooties n'aura que des effets neutres sur l'environnement, du fait que la lutte contre la mouche tsé-tsé n'utilisera que des pièges et des grilles, dont les effets sont neutres. Les autres épizooties seront combattues par la méthode vaccinale, qui est sans effets sur l'environnement.

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ANNEXE 4 CALENDRIER D'EXECUTION DU PROJET

ANNEE ET TRIMESTRE Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6

1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4

ACTIVITES

Préparer programme de travail et budget annuels

Amélioration espèces animales *Restocker 6 centres reproducteurs de cheptel *Sélectionner éleveurs participants et les former *Réhabiliter stations de reproduction Amélioration production laitière

*Distribuer des génisses croisées *Sélection et former les exploitants pour les unités de pâturage zéro

Amélioration des herbages communautaires

Constituer groupements & associations fermiers/éleveurs Former à la création & gestion fourragères et à la production de semences Ensemencer pâturages communautaires

Lutte contre les épizooties majeures

*Acheter/produire les vaccins requis *Vacciner les animaux contre les maladies endémiques *Réhabiliter les postes quarantaine existants

Lutte contre la mouche tsé-tsé

* Faire une étude du terrain tsé-tsé * Etablir unités de contrôle et commencer opérations

Renforcement des capacités *Constitution groupements d'exploitants et formation Formation vulgarisateurs et spécialistes de thème Organisation de séminaires * Formation des transformateurs et marchands de bétail

Crédits

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ANNEXE 5

Liste des biens et services (000 UC) Catégories Ressources FAD A. Travaux de génie civil 3 327,96 B. Crédits 4 144,75 C. Véhicules (camions, mobylettes, bicyclettes) 982,11 D. Équipement de bureau, de laboratoire & de terrain 2 861,98 E. Outillages d'exploitation agricole 311,25 F. Services sous contrat 560,10 G. Achats de cheptel 262,41 H. Formation, ateliers et séminaires

1. Séminaires – pays de formation & exécution du projet 5 657,90 2. Formations courtes 326,81 3. Programme de campagne VIH/Sida 111,05 4. Programme de lutte contre les pathologies animales 111,05 _________ Sous-total Formation, Ateliers et Séminaires 6 206,82

1. Frais d'exploitation 923,17 _______ TOTAL 19 580,56

ANNEXE 6

COMPOSITION DU DOCUMENT D'EXECUTION DU PROJET

1. Tableaux des coûts détaillés du projet

2. Modèles de production

3. Tableaux d'analyse financière et économique

4. Termes de référence pour le directeur du projet

5. Termes de référence pour l'assistant administratif du projet

6. Termes de référence pour le comité directeur du projet

7. Description de la constitution de groupements

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ANNEXE 8 ANNEXE 8

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Annexe

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REPUBLIQUE DU GHANA PROJET DE DEVELOPPEMENT DE L’ELEVAGE

Contexte Le présent corrigendum est destiné à prendre en compte l’acquisition de cinq (5) véhicules double cabine à quatre roues motrices au titre du prêt FAD. Suite aux négociations du prêt, qui ont eu lieu du 21 au 23 août 2001, le Gouvernement ghanéen a écrit à la Banque pour lui demander une fois encore d’envisager la possibilité de faire inclure dans l’enveloppe du prêt le financement de cinq (5) véhicules. En effet, il a fait valoir que l’Etat ne disposait pas d’assez de devises et devait assurer l’exécution du projet. L’absence de moyens de transport appropriés ralentirait sérieusement la mise en œuvre du projet et pourrait même en compromettre la bonne réalisation. Le corrigendum présente donc le tableau révisé relatif aux sources de financement et la liste révisée des biens et services au titre du prêt FAD. Il n’y a pas de coût additionnel pour le FAD. Sources de financement et calendrier des dépenses Le projet sera financé par le Fonds africain de développement (FAD) et le Gouvernement ghanéen (GOG). Le financement FAD se montera au total à 19,58 millions d'UC, soit 88,7 % du coût global du projet. Les ressources FAD sont affectées à 100 % au financement des coûts en devises et, pour 1,41 million d'UC, au financement des coûts en monnaie locale (37,5 % de l'ensemble des coûts en monnaie locale) qui concernent les frais d’exploitation et de maintenance, ainsi que la formation de petits éleveurs et des fonctionnaires de l'État. La contribution de l'État ghanéen est estimée à 2,45 millions d'UC, soit 11,1 % du coût global du projet. Cette contribution couvrira les salaires du personnel intervenant dans l'exécution du projet, le matériel de bureau pour la gestion du projet. L'apport des bénéficiaires se montera à l'équivalent de 0,42 million d'UC, pour, principalement, les frais d’exploitation et d’entretien des forages. Le plan de financement du projet figure au tableau 4.3 ci-dessous.

Tableau 4.3 Sources de financement (millions d’UC)

Source Devises Monnaie locale Coût total En % du coût total

FAD 18,17 1,41 19,58 88,7 GOG 0,0 2,45 2,45 11,1 Bénéficiaires 0,00 0,04 0,04 0,2 TOTAL 18,17 3,90 22,07 100

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La liste des biens et services intégrant les cinq véhicules à quatre roues motrices figure à la nouvelle annexe 5 ci-après. Les chiffres soulignés et en gras indiquent les changements intervenus dans les ressources du FAD.

ANNEXE 5

Liste des biens et services (milliers d’UC)

Catégories Ressources FAD

A. Travaux de génie civil 3 327,96B. Crédit 4 004,75C. VVéhicules (camions, pick-ups, motocyclettes & bicyclettes) 1 082,34D. Matériel bureau, labo. & sur le terrain 2 861,98E. Outils agricoles 311,25F. Contrats de services 560,10G. Achat de bétail 262,41H. Formation, ateliers et séminaires

1. Formation dans le pays et séminaires sur exécution du projet 5 657,902. Stages de formation de courte durée 326,814. Programme de la campagne de lutte contre VIH/SIDA 111,055. Programme de lutte contre les épizooties 111,05

Total partiel : formation, ateliers et séminaires 6 206,82I. Frais d'exploitation 962,94

Total 19 580,5619 580,56