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LES PRATIQUES INNOVANTES EN MATIÈRE D’HABITATION Document présenté dans le cadre du projet clinique Continuum résidentiel en déficience physique, intellectuelle et trouble envahissant du développement Réalisé par : Normand Boucher Ph. D., Chercheur Véronique Garcia, Assistante de recherche

monchoixmontoit.com · Web viewLe transport médical des locataires vers divers établissements de soins de santé. Ce service est offert à prix abordable par des chauffeurs bénévoles;

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LES PRATIQUES INNOVANTESEN MATIÈRE D’HABITATION

Document présentédans le cadre du projet clinique

Continuum résidentiel

en déficience physique, intellectuelle et trouble envahissant du développement

Réalisé par :

Normand Boucher Ph. D.,Chercheur

Véronique Garcia, Assistante de recherche

Centre interdisciplinaire de recherche enréadaptation et intégration sociale (CIRRIS)

Juin 2013

Table des matières

Les pratiques innovantes : introduction.................................................................3

Les pratiques innovantes : tableaux synthèses.....................................................5

SECTION I : LES PRATIQUES.............................................................................7

SECTION II : LES BILANS..................................................................................66

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Les pratiques innovantes : introduction

Le document suivant a été réalisé dans le cadre du projet clinique portant sur le Continuum résidentiel, sous la direction du Centre de Santé et Services Sociaux (CSSS) de la Vieille capitale. Son objectif est de faire l’inventaire des pratiques innovantes, des « bonnes pratiques » ayant fait leurs preuves (ou des pratiques modèles) et des besoins en matière d’habitation pour des personnes ayant des déficiences physiques, intellectuelles, un trouble envahissant du développement, des personnes aînées ou ayant des troubles de santé mentale, etc. Sous le dénominatif d’habitation, nous avons cherché à identifier un ensemble de pratiques en lien avec le logement, mais qui favorisent aussi le maintien dans la communauté comme le soutien, la technologie, les besoins non comblés, etc.

Pour ce faire, nous avons procédé à la méthode boule de neige, en faisant des appels aux réseaux de contacts des différents partenaires impliqués dans le projet clinique et dans divers réseaux touchant le sujet. Nous avons ensuite consulté Internet afin de trouver d’autres sources nous permettant de procéder à l’inventaire. Nous avons tenté par ces méthodes de dresser le portrait le plus complet des bonnes pratiques et des innovations en habitation pour les personnes ayant des incapacités.

L’information que nous avons relevée étant cependant assez diversifiée, nous l’avons classée selon les catégories suivantes :

- Type de documents : Les pratiques ou les bilans (inclus l’état de fait besoins et/ou des services, de même que les orientations et les principes directeurs)

- Type de pratiques : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.), les mesures d’accompagnement ou de soutien, la technologie et les autres pratiques (mesures d’accessibilité et de sécurité).

- Objectifs des pratiques ou des bilans : l’orientation de la personne vers le service optimal, l’aménagement des lieux (adaptation physique des lieux et adaptation de tâches), les services donnés sur les lieux (services donnés sur place à la personne ex. accompagnements, soins de santé, etc.) et l’environnement social (attitudes de l’entourage, sensibilisation, politiques de soutien).

- La population ciblée : Déficience intellectuelle, déficience physique, aînés, trouble de santé mentale, trouble envahissant du développement, autre.

Nous avons également noté pour chaque document recueilli le titre de celui-ci, son auteur, l’année, le lieu et le responsable de sa publication, de même que

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l’adresse postale ou internet pour nous informer davantage sur la pratique en question. En plus de classer les différentes informations recueillies, nous avons aussi résumé brièvement chaque document. Les sections en bleu des résumés représentent des pistes de solutions proposées pour améliorer les milieux et l’offre de services en habitation et qui sont proposées dans les documents que nous avons consultés.

Enfin, pour chaque document recueilli, les informations et les résumés ont été transcrits dans la grille ci-dessous :

Grille de classification :

Titre : Auteur : Année : Lieux : Publié par : Population ciblée : Type de document : Type de pratique : Objectifs : Pour plus d’informations :

Résumé :

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Les pratiques innovantes : tableaux synthèses

Dans cette section, nous avons regroupé les résultats dans des tableaux synthèses, afin d’illustrer le plus clairement possible le portrait des pratiques et les besoins en matière d’habitation recueillis, de même que le type de population ciblé.

Informations recueillies :

Nombre de documents : 64

Type de documents NombrePratiques 37

Bilan (besoins, orientations et principes) 27

Population ciblée Nombre*Déficience intellectuelle 26

Déficience physique 20Aînés 18

Trouble de santé mentale 14Trouble envahissant du développement 10

Autres/ non précisé 7* Les catégories de ce tableau ne sont pas mutuellement exclusives.

Population ciblée Nombre de pratiques

Nombre de bilans

Déficience intellectuelle 13 13Déficience physique 12 8

Aînés 12 6Trouble de santé mentale 9 5

Trouble envahissant du développement 4 6Autres/ non précisé 5 2

Types de pratiques ou de bilans NombreHabitations (logements, résidences, RNI, milieu

transitoire)40

Accompagnement/Soutien 15Technologie 8

Autre 1

5

Modèles d’habitation abordés dans les documents résumés Nombre*OBNL 25

Milieu en logement en général 11HLM 8

Ressources non institutionnelles 7Logement en soutien gradué 7

Milieu transitoire1 6Coopérative d’habitation 6

Résidence/CHSLD 2Village 1

* Les catégories de ce tableau ne sont pas mutuellement exclusives.

1 L’appellation milieu transitoire regroupe plusieurs types d’habitations temporaires. Ainsi, les six documents où les milieux transitoires sont abordés comprennent : un document qui mentionne le manque de ressources de répits/hébergement temporaire, un document expliquant la confusion de sens à propos du terme milieu transitoire, une pratique de répit avec hébergement temporaire (santé mentale), une ressource transitoire de répit, d’évaluation et d’intervention intensive pour personnes avec TGC, un projet d’habitat préparant à la vie en logement et un projet d’habitat préparant à la vie en RNI ou RTF

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SECTION I : LES PRATIQUES

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LES PRATIQUES

1. Titre : Offrir un chez-soi adapté aux personnes ayant une déficience physique sévère et persistanteAuteur : Hugo PollenderAnnée : 16 juillet 2012Lieux : Bas-Saint-LaurentPublié par : Observatoire québécois des réseaux locaux de services (OQRLS)Population ciblée : Adultes ayant une déficience physique sévère et persistanteType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : L’aménagement des lieux et les services donnés sur les lieux Pour plus d’informations : CSSS de la Matapédia, OMH d’Amqui, Aide-Maison Vallée de La Matapédia ou Les Amirams de la Vallée.

Résumé :

Le projet « Un chez-nous pour nous » s’adresse aux adultes de 18 à 65 ans ayant une déficience physique sévère et persistante, avec un état de santé stable, étant admissibles et subventionnables à un programme d’aide à domicile (6 heures d’assistance ou plus d’aide à domicile par semaine).

Il s’agit d’un immeuble de 18 logements offrant les services suivants :

- Des espaces adaptés spécialement à la déficience de leurs locataires;

- Un emplacement leur permettant d’avoir accès par eux-mêmes aux différents services offerts dans la ville;

- Les appartements sont conçus afin de permettre d’accueillir des personnes seules (une chambre) et des personnes accompagnées de leur aidant naturel (deux chambres);

- Les résidents de l’immeuble y reçoivent un ensemble de services à domicile qui correspondent à leurs besoins (travailleur social, ergothérapeute, infirmière, nutritionniste et thérapeute en réadaptation physique);

- Des services de préposée aux bénéficiaires 24/24h et 7/7 jours sont également offerts aux locataires;

- Plusieurs activités favorisant la qualité de vie et la socialisation sont enfin proposées aux résidents.

LES PRATIQUES

2. Titre : Habitation vivre chez soi, rapport annuel 2011Auteur : Habitation vivre chez soi (HVCS)Année : Avril 2012Lieux : QuébecPublié par : Habitation vivre chez soi (HVCS)Population ciblée : Personnes aînées en perte d’autonomieType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs visés : L’aménagement des lieux et les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : 80, rue St-Luc, suite 111, Québec (Québec), G1N-0A5, 418-524-5005, [email protected]

Résumé :

Habitation vivre chez soi (HVCS) est une organisation et un projet d’ensemble immobilier résidentiel dont les missions sont d’offrir des logements de qualité accessibles à la population, de développer et susciter une vie communautaire harmonieuse et de maintenir le plus longtemps possible les aînés dans leur milieu de vie résidentiel et familial.

HVCS offre donc des logements comportant toute une gamme de services variés, dont :

- Des repas offerts quotidiennement le midi aux résidents demeurant au premier et au second étage de l’Argousier (80, rue St-Luc) (service en partenariat avec l’organisme communautaire La Baratte chez soi);

- Avec le cours du CSSS de la Vieille-Capitale, HVCS assure aussi aux résidents en perte d’autonomie du premier et du second étage de l’Argousier (80, rue St-Luc) un service quotidien de soutien à domicile;

- La présence de personnel 24 heures sur 24 est offerte aux résidents afin

d’assurer leur sécurité;

- HVCS offre également aux résidents de l’Argousier, du Bleuetier et du Cerisier les services d’un organisateur communautaire;

- L’organisme veille aussi à ce que les aires communes de chacun de ses immeubles soient propres et sécuritaires;

- Enfin, avec la collaboration de l’organisme Action-Habitation de Québec inc., HVCS assure un service de gestion de plainte et de médiation en cas de litige.

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LES PRATIQUES

3. Titre : Défis-logis LanaudièreAuteur : Défis-logis LanaudièreAnnée : Site internet consulté le 22 mars 2013Lieux : LanaudièrePublié par : Défis-logis LanaudièrePopulation ciblée : Adultes ayant une déficience intellectuelle (DI) et adultes présentant des troubles envahissants du développement (TED)Type de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs visés : L’aménagement des lieux, les services donnés sur les lieux et l'aménagement des lieuxPour plus d’informations : http://www.defis-logislanaudiere.org/index.html

Résumé :

Défis-logis Lanaudière est un projet d’habitation communautaire pour les adultes ayant une déficience intellectuelle (DI) présentant des troubles envahissants du développement (TED). Il s’agit d’un futur projet d’immeuble de 12 logements sur 2 étages se caractérisant par :

- Ses espaces communs, dont une cuisine pour des activités de cuisine collective;

- La présence de personnel régulier sera enfin assurée afin de garantir la sécurité de ces résidents et de gérer des tensions ou des conflits entre les locataires ou avec le voisinage;

- Ses espaces et ses logements adaptés aux fauteuils roulants;

- Son équipement de gicleurs;

- Ses équipements de technologie de soutien à l’autodétermination qui seront également inclus dans les logements;

- Le fait que l’immeuble sera certifié dans le cadre du programme d’efficacité énergétique NOVOCLIMAT;

- Il pourrait y avoir également des mesures vertes et durables selon les possibilités financières.

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LES PRATIQUES

4. Titre : Une douzaine de logements de plus pour des personnes à mobilité réduite !Auteur : Patrick VoyerAnnée : jeudi 8 novembre 2007Lieux : GatineauPublié par : L’inclusif, la veille des personnes ayant des incapacitésPopulation ciblée : Adultes ayant une déficience physiqueType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs visés : L’aménagement des lieux et l’environnement socialPour plus d’informations : coopérative de solidarité les Habitations Jocelyne Légaré, 91, rue Marengère, Gatineau, QC J8T 3T7, (819)-205-1197

Résumé :

La Coopérative de solidarité Les Habitations Jocelyne-Légarén est un projet de partenariat entre le gouvernement du Québec, la Ville de Gatineau et le milieu communautaire. Récipiendaire du prix annuel « Normand St-Pierre » 2007-2008, il s’agit d’un immeuble de 12 logements sociaux et communautaires pour personnes à mobilité réduite situé sur la rue Marangère, dans le secteur Gatineau.

- La coopérative d’habitation est gérée par les résidents, ce qui permet de réduire le coût des logements.

- Les locataires de la Coopérative bénéficient aussi du programme Supplément au loyer, une aide financière destinée aux personnes à faible revenu et qui leur permet de ne débourser pas plus de 25% de leur revenu pour le coût du loyer. Sur cinq ans, ce supplément se chiffre à 162 000$. Pour obtenir ces aides financières, certains critères d’admissibilité doivent être remplis (voir l’OMHQ de la région).

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LES PRATIQUES

5. Titre : Logement Intégré de Hull Inc.Auteur : Logement Intégré de Hull Inc.Année : Site internet consulté en mars 2013Lieux : GatineauPublié par : Logement Intégré de Hull Inc.Population ciblée : Adultes ayant une déficience physiqueType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs visés : L’aménagement des lieux et les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : Robert Saucier, Président, Logement Intégré de Hull inc., 111-576, boul. Cité des Jeunes, Gatineau (Québec) J8Z 1L2, 819-776-9791, http://logementintegredehull.org/index.php?page=accueil

Résumé :

L’organisme, Logement Intégré de Hull inc., est un projet qui a vu le jour en 1987 afin de répondre aux besoins de personnes ayant une déficience physique souhaitant demeurer dans la communauté. Le projet est financé par le Ministère de la Santé et des Services sociaux (L’Agence) par l'entremise du programme de soutien aux organismes communautaires. Des critères d’admissibilités au Programme de Logement Intégré sont requis.

Logement Intégré de Hull inc., se compose de deux immeubles de huit logements (non meublés) et offre à ses résidents :

- Des logements adaptés aux besoins spécifiques du locataire (déficience physique);

- Le partage de services garanti 24 heures par jour, 7 jours par semaine;

- Un ensemble de services à domicile aux résidents de l’immeuble et qui correspondent à leurs besoins (l'aide physique et à l’hygiène, déplacements, aide à la prise de médicaments, positionnement des membres la nuit, l'aide à l'alimentation, etc.);

- Une intervention garantie en cas d'urgence;

- Des services de maintien à domicile fournis par une Agence privée.

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LES PRATIQUES

6. Titre : Habitations pignon sur rouesAuteur : Habitations pignon sur rouesAnnée : Site internet consulté en mars 2013Lieux : MontréalPublié par : Habitations pignon sur rouesPopulation ciblée : Adultes ayant une déficience motrice sévèreType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : L’aménagement des lieux et les services donnés sur les lieux, environnement socialPour plus d’informations : Aline Croteau, coordonnatrice, Habitations pignon sur roues, 3150 rue Rachel Est #206, Montréal, Qc, H1W 0A2, 514-529-9777, http://www.hpsr.org/Contactez-nous

Résumé :

Le projet Habitations pignon sur roues a vu le jour en juin 2000 à la suite de l’assemblée générale annuelle d’Ex æquo, organisme de promotion pour la défense des droits des personnes ayant une déficience motrice. Il a cependant fallu attendre jusqu’en juin 2007 pour que le projet soit réellement mis en place.

Le projet a été conçu dans le but d’accueillir des personnes ayant une déficience motrice qui, en raison des contraintes budgétaires du réseau de la santé et des services sociaux, ne peuvent pas avoir accès à 44 heures de services par semaine, ayant ainsi pour effet de compromettre la qualité de vie des personnes et de leurs proches (qui compensent le manque de services).

Avec la collaboration de LOGGIA, un organisme à but non lucratif en logement social, le projet Habitations pignon sur roues offre dix logements à louer à des personnes ayant une déficience motrice sur le site Préfontaine dans l’arrondissement Rosemont-Petite-Patrie.

Habitations pignon sur roues offre à ses résidents les avantages suivants :

- Les logements sont spécialement adaptés à la déficience motrice et sont équipés d’un rail partant de la chambre à la salle de bain;

- Les services sont offerts 24 heures par jour et 7 jours par semaine offerts aux personnes adultes ayant une déficience motrice sévère, qui requièrent entre 25 et 44 heures de soutien à domicile par semaine.

- Habitations pignon sur roues offre lui-même aux locataires des services de préposées aux bénéficiaires et des auxiliaires familiales et sociales. Les résidents peuvent de plus bénéficier de services de professionnels

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LES PRATIQUES

(ergothérapeute, infirmière, médecin, travailleur social) provenant du CLSC.

- Ces services sont subventionnés par le Ministère de la Santé et sont gratuits;

- Les services à domicile sont diversifiés et personnalisés. Une vaste gamme est donc offerte aux résidents: des services d’hygiène, l’entretien du logement (travaux légers), la lessive, l’accompagnement dans les commerces avoisinants, l’épicerie avec ou à la place du locataire si la température est maussade par exemple, la préparation des repas, le soutien civique pour aider dans les démarches écrites ou téléphoniques, les soins réguliers aux chiens d’assistance, etc. Les travaux lourds tels la peinture de l’appartement, le grand ménage annuel et transport de meubles ou boîtes lourdes ne sont cependant pas offerts.

- Les locataires peuvent bénéficier du programme Supplément au loyer, une aide financière destinée aux personnes à faible revenu et qui leur permet de ne débourser pas plus de 25 % de leur revenu pour le coût du loyer. Sur cinq ans, ce supplément se chiffre à 162 000 $. Pour obtenir ces aides financières, certains critères d’admissibilité doivent être remplis (voir l’OMHQ de la région).

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LES PRATIQUES

7. Titre : Le Regroupement de services intégrés Propulsion (RSIP)Auteur : Le Regroupement de services intégrés Propulsion (RSIP)Année : Site internet consulté en mars 2013Lieux : MontréalPublié par : Le Regroupement de services intégrés Propulsion (RSIP)Population ciblée : Adultes présentant des déficiences physiques sévères et/ou des déficiences cognitives légèresType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : L’aménagement des lieux, l’environnement social et les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : 2075, Rue Théodore, Montréal, Québec, H1V 3C1, 514-251-2525, http://rsipropulsion.ca/

Résumé :

Le Regroupement de services intégrés Propulsion (RSIP) est un organisme à but non lucratif dont l’objectif est d’offrir aux adultes présentant des déficiences physiques sévères et/ou cognitives légères une alternative aux ressources institutionnelles. Il s’agit d’un projet qui, depuis 1995, offre quinze logements adaptés, assortis de services de soutien. Le Regroupement de services intégrés Propulsion (RSIP) a donc pour mission de gérer des logements adaptés pour quinze personnes et d’assurer « l’utilisation optimale et le maintien de l’autonomie fonctionnelle résiduelle de ces locataires ». Pour ce faire, l’organisme offre à ses 15 locataires des services d’assistance aux activités de base de la vie quotidienne et aux activités domestiques. Ces services ne sont toutefois disponibles que dans les seuls cas où la déficience physique ou cognitive de la personne les exige et sont offerts par des auxiliaires aux services de santé et sociaux.Par ailleurs, le RSIP a aussi mis sur pied un conseil d’administration formé de bénévoles et de locataires est aussi présent dans l’immeuble.

Le RSIP encourage également ses locataires à s’intégrer dans leur communauté le plus complètement possible. Il est d’ailleurs exigé pour chaque locataire de s’inscrire à un « minimum de trois journées par semaine d’activités structurées à l’extérieur de l’organisme » et « d’occuper ses journées lors de congés à domicile ».

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LES PRATIQUES

8. Titre : Logement à soutien gradué : Un chez-soi…bien à soiAuteur : Accent : Les couleurs de la réadaptation au CRDI Normand-Laramée, volume 1, numéro 1, automne 2007Année : 2007Lieux : Laval (Québec)Publié par : Le Centre de réadaptation en déficience intellectuelle Normand-LaraméePopulation ciblée : Adultes ayant une déficience intellectuelleType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : CRDI Normand-Laramée 304, boul. Cartier O. Laval (Québec), H7N 2J2, 450 972-2099, poste 0, www.crdinl.qc.ca

Résumé :

Pensé au début des années 2000 et concrètement mis en œuvre en 2003, le logement à soutien gradué est un projet pilote qui a été créé par le Centre de réadaptation en déficience intellectuelle (CRDI) Normand-Laramée de Laval. Il s’agit d’un projet visant l’intégration en logement des personnes ayant une déficience intellectuelle légère à moyenne. Cette intégration se fait en fonction des disponibilités de logements à Laval. Les personnes peuvent donc être intégrées autant dans des HLM, dans des OSBL ou des coopératives d’habitation que dans des logements appartenant à des propriétaires de logements privés. Afin de parvenir à cet objectif, le projet assure aux personnes qui intègrent un appartement :

- La présence d’un éducateur-entraîneur, chargé de leur montrer les activités de la vie quotidienne et domestique : lessive, cuisine, gestion budgétaire, soins d’hygiène, etc. L’apprentissage de la vie en logement se fait sur place, de manière intensive au départ et par la suite, de manière « plus estompée » sur une période d’environ six mois, selon les besoins de la personne et sa situation.

- Le logement à soutien gradué offre aussi les services d’un « éducateur de référence », qui assure le suivi régulier de la personne.

- En plus de la présence de professionnels, le projet mise aussi sur l’apport communautaire avec son idée de « personne pivot ». La personne pivot est une personne de la communauté et à proximité de la personne (voisin, concierge, etc.), qui est liée au résident du logement à soutien gradué par un « contrat de voisinage ». Ce contrat rémunéré par le CRDI Normand-Laramée lui demande de rendre régulièrement des visites à la personne, afin de lui assurer une présence rassurante et de prévenir les situations

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LES PRATIQUES

dangereuses ou problématiques en l’absence de l’éducateur-entraîneur ou de l’éducateur de référence.

- Grâce à son alliance avec de nombreux partenaires, le projet de logement à soutien gradué permet aussi aux personnes d’avoir accès aux services de soutien à domicile offerts par les centres de santé et de services sociaux.

- Les locataires peuvent également bénéficier d’une subvention au loyer rendue possible grâce à la contribution de l’Agence de la santé et des services sociaux de Laval.

- Enfin, pour répondre aux urgences, une ligne d’intervention téléphonique

est aussi accessible, 24 heures sur 24, sept jours par semaine « avec au bout du fil un éducateur prêt à agir en cas de besoin ».

Selon une évaluation du projet réalisée en 2006 par le Laboratoire de recherche sur les pratiques et les politiques sociales (LAREPPS) de l’Université du Québec à Montréal, le projet a l’avantage de susciter un sentiment d’autonomie chez les personnes ayant une déficience intellectuelle. De plus, à l’intérieur d’un délai allant de 9 à 18 mois, la majorité des personnes vivant en logement à soutien gradué parvient à effectuer la lessive seule, à comprendre l’importance de respecter les droits et les biens d’autrui et développe l’habitude d’utiliser les commerces situés dans son milieu de vie immédiat.

Toutefois, après 18 mois de vie en logement à soutien gradué, certaines difficultés quant aux habitudes de vie demeurent telles la préparation d’un repas complet, planifier et respecter son budget, recevoir et à comprendre des informations écrites, faire des réparations mineures, gérer les imprévus, réaliser ses transactions bancaires au guichet automatique et maintenir des liens amicaux. Selon l’étude de LAREPPS la grande majorité voire la totalité des personnes qui ont été intégrées en logement n’ont donc pas toutes les habiletés requises pour se débrouiller de façon totalement autonome en logement.

Cependant, malgré ces difficultés, il demeure tout de même vrai que plusieurs personnes ont développé beaucoup d’habiletés et d’autonomie dans les activités de la vie quotidienne.

D’un autre côté, le projet a également permis d’identifier l’importance de resserrer les liens avec les partenaires du milieu (tels les CSSS), étant donné le recours nécessaire à des modes de soutien à long terme.

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LES PRATIQUES

9. Titre : Du rêve à la réalité, Arbre de décisionAuteur : Guylaine BoucherAnnée : Février 2011Lieux : Ensemble de la province de QuébecPublié par : Association du Québec pour l’intégration socialePopulation ciblée : Personnes ayant une déficience physique, personnes ayant une déficience intellectuelle, personnes ayant un trouble envahissant du développement (TED).Type de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieux et l'environnement socialPour plus d’informations : Association du Québec pour l’intégration sociale 3958, rue Dandurand, Montréal (Québec) H1X 1P7, 514 725-7245, [email protected], www.aqis-iqdi.qc.ca ; Voir aussi document Locataire de mon logement,Propriétaire de ma vie, http://www.aqis-iqdi.qc.ca/f/nf67di/Locataire%20de%20mon%20logement_Proprietaire%20de%20ma%20vie_Actes.pdf

Résumé :

Dans ce document, l’Association du Québec pour l’intégration sociale y fait l’inventaire de plusieurs milieux d’habitations adaptés à travers la province. L’association classe aussi ces milieux en deux types : les milieux de vie transitoires et les milieux de vie permanents. Les milieux de vie transitoires « visent à préparer la personne à la vie en appartement autonome, tout en sachant que ce milieu de vie peut devenir permanent ». Les milieux de vie permanents sont quant à eux, des milieux où la personne demeure tant « tant et aussi longtemps qu’elle le souhaitera et que sa condition de santé générale le permettra, comme pour n’importe lequel citoyen ».

a) Parmi les milieux de vie transitoires, l’Association du Québec pour l’intégration sociale y recense les suivants :

- Le Milieu de vie supervisé. Situé à Trois-Rivières, ce projet a été fondé par l’Association des parents d’enfants handicapés (APEH). Ce milieu s’adresse à des personnes ayant une déficience intellectuelle légère à moyenne. Le milieu de vie supervisé est un milieu de vie transitoire et permet à la personne de « faire un premier pas vers l’autonomie pour ensuite aller vivre en appartement ». Enfin, le milieu de vie supervisé offre à la personne une chambre avec partage d’espaces communs.

- Mon toit à moi ! Situé à Shawinigan, ce projet a été créé par l’Association pour la déficience intellectuelle Centre-Mauricie (ADI). Ce milieu s’adresse à des personnes ayant une déficience intellectuelle légère et ayant une

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LES PRATIQUES

autonomie fonctionnelle. Le projet Mon toit à moi ! vise à permettre à ces personnes d’effectuer une transition vers le logement autonome en leur offrant de vivre en appartement dans un édifice réservé à cet effet.

- Premier Envol. Situé à Louiseville, ce projet a été inventé par un groupe de parents. Il s’adresse actuellement à des personnes ayant une déficience intellectuelle légère à moyenne et n’ayant pas de problème de mobilité majeure. L’organisme sans but lucratif Premier Envol inc. vise à permettre à ces personnes d’effectuer une transition vers le logement autonome en leur offrant de vivre en appartement dans un édifice réservé à cet effet. Ce milieu offre d’ailleurs des services d’accompagnement pour les activités de la vie quotidienne (gestion du temps, budget, etc.). Il offre aussi des formations sur différents sujets (alimentation, hygiène, tâches domestiques, développement personnel, gestion du budget, recherche d’emploi, gestion du temps, utilisation du réseau communautaire). Enfin, Premier Envol offre :

• Un immeuble de huit appartements (3 ½ pièces) ;• Une aire commune ;• Une supervision 24 heures / 7 jours ;• Des services d’apprentissage et de soutien intégrés ;• Un accès à une subvention pour le locataire à faible revenu

b) Parmi les milieux de vie permanents, l’Association du Québec pour l’intégration sociale nomme les suivants :

- La Maison Hertel (AIRE). Situé à Sherbrooke, ce projet de milieu de vie a été conçu par un groupe de parents et par l’Association pour l’intégration en résidence de l’Estrie (AIRE). Ce milieu offre actuellement des chambres avec partage d’espaces communs à des personnes ayant une déficience intellectuelle légère et étant suffisamment autonomes pour vivre en ressource de type familial.

- La Coop de solidarité Entre-Nous. Située à Sainte-Rose, celle-ci a été fondée par un groupe de parents. La coopérative offre actuellement des chambres avec partage d’espaces communs à des personnes ayant une déficience intellectuelle moyenne et étant suffisamment autonomes pour vivre en ressource non institutionnelle.

- Les appartements regroupés (CR Lisette-Dupras). Situé à Montréal, ce projet a été est né de la collaboration entre le CR Lisette-Dupras et l’office municipal d’habitation de Montréal. Celui-ci s’adresse actuellement à des personnes ayant une déficience intellectuelle légère à moyenne et étant en mesure de vivre seules le jour et la nuit. Le projet offre à ces personnes un appartement dans un milieu de vie permanent en milieu

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LES PRATIQUES

subventionné existant (HLM) et leur garantit un personnel disponible en permanence sur appel.

- Un chez-soi en logement subventionné (CRDI Gabrielle-Major). Situé à Montréal, ce projet est le fruit du partenariat entre le CRDI Gabrielle-Major et l’office municipal d’habitation de Montréal. Il s’agit d’un milieu d’habitation qui dispense présentement des services à des clients du CRDI Gabrielle-Major désirant vivre en appartement, peu importe leurs limitations. Il offre un appartement dans un milieu de vie permanent en milieu subventionné existant (HLM) et du personnel ou des personnes de référence disponibles en permanence sur place.

- Le logement à soutien gradué (CRDI Normand-Laramée). Situé à Laval et créé par le CRDI Normand-Laramée, ce projet de milieu d’habitation s’adresse actuellement à des personnes ayant une déficience intellectuelle légère à moyenne et à des personnes ayant un trouble envahissant du développement. Il offre de nombreux services de soutien dans un milieu de vie permanent avec appartement situé dans la communauté (propriétaires privés).

- Les appartements Rosa Blanda. Situés à Boisbriand, ceux-ci sont le fruit d’une initiative de parents et s’adressent à des personnes ayant une déficience intellectuelle légère à moyenne et /ou ayant un trouble envahissant du développement. Ces personnes doivent aussi être suffisamment autonomes pour vivre en appartement. Les appartements Rosa Blanda leur offrent un milieu de vie permanent en appartement dans un édifice réservé au projet, avec des services d’accompagnement dans les activités de la vie quotidienne et de la vie domestique. Une personne réside également en permanence sur place et est disponible selon des horaires préétablis.

- L’Envol. Situé à Saint-Pascal, il s’agit d’un projet né de parents et de l’Association des personnes handicapées du Kamouraska-Est. Celui-ci a pour but d’offrir un à des personnes ayant une déficience intellectuelle légère à moyenne et/ou une déficience physique un milieu de vie permanent en appartement dans un édifice réservé à cet effet. L’état de santé physique et de santé mentale de ces personnes nécessite d’être stable. L’Envol propose aussi à ses locataires des services d’accompagnement dans les activités de la vie quotidienne et de la vie domestique. La présence de personnel intervenant en alternance 24/7 selon des horaires préétablis est aussi garantie.

- Les Habitations adaptées de Bellechasse. Situées à Sainte-Claire de Bellechasse, il s’agit d’un projet qui a été fondé à l’époque par le CSSS de Bellechasse (Aujourd’hui CSSS du Grand Littoral) et par l’Association des personnes handicapées de Bellechasse (APHB). Ses logements situés

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dans un édifice réservé spécialement au projet sont disponibles autant pour les personnes ayant une déficience intellectuelle que pour les personnes ayant une déficience physique. Ce projet offre à des personnes suffisamment autonomes pour vivre en appartement, un milieu de vie permanent, avec des services de repas et d’entretien ménager donnés en collaboration avec le secteur communautaire.

- Notre Maison. Situé à Rivière-du-Loup, ce projet a été initialement créé par un groupe de parents et s’adresse à des personnes ayant une déficience intellectuelle légère à moyenne et /ou ayant une déficience physique. L’état de santé physique et mentale de la personne doit être stable et celle-ci doit requérir plus de 20 heures de services d’assistance physique et d’aide domestique par semaine. Notre Maison offre à ces personnes un milieu de vie permanent en appartement dans un édifice réservé à ce projet, de même que des services de repas et d’entretien ménager en collaboration avec le réseau de la santé et des services sociaux.

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10.Titre : Pour une vie autonome : des appartements supervisésAuteur : Claude Vaugeois, Josée Pilotte,Année : 2006Lieux : Rouyn-NorandaPublié par : Institut québécois de la déficience intellectuelle (IQDI)Population ciblée : Personnes ayant une déficience intellectuelle, personnes ayant un trouble de santé mentale, Personnes ayant une déficience physiqueType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : Voir document Locataire de mon logement, Propriétaire de ma vie, http://www.aqis-iqdi.qc.ca/f/nf67di/Locataire%20de%20mon%20logement_Proprietaire%20de%20ma%20vie_Actes.pdf

Résumé :

Ce projet mis en place en 2001 par les Intrépides de Rouyn-Noranda inc, se veut un lieu de transition vers le milieu de vie autonome en appartement. Une équipe multidisciplinaire se composant des Intrépides, du CLSC et du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle Clair Foyer offrent un encadrement, des services spécifiques et un suivi à chaque locataire des loyers supervisés. Les services offerts sont :

- L’aide au repas (au loyer) ;

- L’aide au ménage ;

- L’aide au lavage ;

- L’aide aux commissions (épicerie, emplettes, etc.) qui peut être aussi offerte à domicile par l’entreprise d’économie sociale les Intrépides.

Les appartements supervisés accueillent présentement, six locataires, dont cinq ayant une déficience intellectuelle et un ayant des problèmes de santé mentale, profitent de cette initiative. Enfin, en 2006, les Intrépides comptent réaliser un deuxième projet immobilier avec huit logements dédiés aux personnes ayant des problèmes de motricité importants, et cinq logements consacrés aux personnes ayant avec une déficience intellectuelle.

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11.Titre : La maison JolivieAuteur : Action intégration en déficience intellectuelle (AIDI)Année : site internet consulté en avril 2013Lieux : BrossardPublié par : Action intégration en déficience intellectuelle (AIDI)Population ciblée : Personnes ayant une déficience intellectuelleType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieux et l’aménagement des lieuxPour plus d’informations : http://actionintegration.org/fr/maison-jolivie

Résumé :

Né de l’initiative d’un groupe de parents de la Rive-Sud de Montréal, il s’agit d’un immeuble à appartements spécialisés pour les personnes ayant une déficience intellectuelle. Les matériaux choisis, l’aménagement de l’espace, la sélection du personnel de supervision et la mentalité inculquée à celui-ci ont été faits en fonction des besoins de ces personnes. Ce milieu d’habitation permet actuellement à 16 jeunes adultes ayant une déficience intellectuelle de vivre seuls dans un appartement. Il leur offre :

- d’être maîtres de leur emploi du temps;

- de bénéficier d’une cuisine, salle à manger et salle de jeu communes;

- d’encadrés par une équipe d’accompagnateurs d’expérience.

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12.Titre : Domaine du parc Savard : des logements sociaux à l'ère du développement durableAuteur : Michel De SmetAnnée : Mars 2011Lieux : QuébecPublié par : Portail constructo : le réseau interactif de la construction au QuébecPopulation ciblée : Personnes ayant une déficience physiqueType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieux et l’aménagement des lieuxPour plus d’informations : http://www.portailconstructo.com/actualites/domaine_parc_savard_logements_sociaux_lere_developpement_durable

Résumé :

Le Domaine du parc Savard est un projet en collaboration avec la Société d'aide à la création d'habitations coopératives et l'organisme à but non lucratif Domaine du parc Savard. Il s’agit de trois bâtiments comprenant 130 logements du Domaine du parc Savard qui seront érigés derrière le Centre de santé et services sociaux Christ-Roi à Vanier ce printemps. Sur ces 130 appartements, 79 seront destinés à des familles, 31 à une clientèle de personnes à mobilité réduite et 20 à des personnes seules.

Le site où seront construits les trois bâtiments en forme de L et abritera une garderie, l’organisme Ressources Parents Vanier et des locaux communautaires. Le projet résidentiel comprendra également des locaux dédiés à des services communautaires pour les résidents ainsi qu'un aménagement paysager doté d'espaces récréatifs.

Certains logements auront des installations adaptées pour les personnes ayant une déficience physique évolutive ou stable : « Ces aménagements touchent principalement les salles de bain, mais aussi les cuisines dans lesquelles les comptoirs pourront s'ajuster mécaniquement à une hauteur variant de 32 à 36 pouces », indique Réjean Boilard, agent de développement pour Action-Habitation.

Il s’agit également d’un projet écoénergétique : il respecte les normes Novoclimat de l'Agence de l'efficacité énergétique, comporte des ascenseurs peu énergivores, des membranes de toiture blanches hautement réfléchissantes, un système d'éclairage minimisant la pollution nocturne et des corridors avec des fluorescents compacts non vissés. Enfin, l'ensemble des trois bâtiments profitera

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d'un système de régulation permettant une gestion énergétique centralisée du chauffage, de la ventilation et de l'éclairage

Les travaux de construction devraient débuter en mars 2012 en vue de le livrer en juillet 2013.

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13.Titre : Résidence Clair SoleilAuteur : Ludovic CôtéAnnée : 2007Lieux : Ste-Claire de BellechassePublié par : La voix du sudPopulation ciblée : Personnes ayant une déficience physique et personnes ayant une déficience intellectuelle (DI)Type de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieux et l’aménagement des lieuxPour plus d’informations : http://www.lavoixdusud.com/section/2007-10-27/article-1141817/La-Residence-Clair-Soleil-est-officiellement-inauguree/1

Résumé :

Résidence Clair Soleil est un projet qui a été mis sur pied par l'Association des personnes handicapées de Bellechasse (l'APHB). Il s’agit de 11 logements autonomes où se côtoient 11 ménages dont des personnes handicapées physiques et des personnes ayant une déficience intellectuelle. Ouverte depuis le 14 juillet 2006, la Résidence Clair Soleil comprend :

- Des logements sont adaptés aux besoins particuliers des résidents (ex.-lit articulé, lève-personne sur rail au plafond et éviers adaptés).

- Six employés provenant de la Coopérative de services Rive-Sud qui assurent les différents services aux résidants.

- Une coordonnatrice de milieu de vie qui assure le soutien communautaire en logement et qui a travaillé, entre autres, à la rédaction d'un code de vie avec le comité des locataires

- Une cuisine communautaire.

- Des repas qui sont préparés par une coopérative de services et que les locataires peuvent acheter.

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14.Titre : Un Toit en Réserve - projet St-Paul-ApôtreAuteur : Éric LabbéAnnée : 2010Lieux : LimoilouPublié par : Le SoleilPopulation ciblée : Personnes une déficience physique et personnes ayant des troubles de santé mentale, personnes aînéesType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieux, l’environnement social et l’aménagement des lieuxPour plus d’informations : http://www.lapresse.ca/le-soleil/vivre-ici/maison/201012/30/01-4356399-le-saint-paul-apotre-fusion-entre-deux-vocations.php

Résumé :

Le projet Saint-Apôtre est un projet qui a été a été développé par Action-Habitation pour la coopérative d’habitation Un toit en réserve de Québec. Il s’agit d’un projet de récupération d'une ancienne église en appartements. La bâtisse compte 35 logements, dont 23 sont aménagés pour des personnes ayant une déficience physique. Des personnes avec un problème de santé mentale, des personnes à faible revenu et des personnes âgées y résident également. Une animatrice en soutien communautaire d’Action-Habitation aide les résidents dans leurs initiatives, comités, événements et un lieu de culte a été gardé pour les paroissiens.

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15.Titre : Un nouveau type de ressource d’hébergement en Abitibi-TémiscamingueAuteur : Office des personnes handicapées du QuébecAnnée : Avril 2013Lieux : Abitibi-TémiscaminguePublié par : Express-O : Cyberbulletin officiel de l'Office des personnes handicapées du QuébecPopulation ciblée : Personnes ayant une déficience intellectuelle (DI) et personnes ayant des troubles de santé mentaleType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : Express-O : Cyberbulletin officiel de l'Office des personnes handicapées du Québec, http://www.ophq.gouv.qc.ca/documentation-et-publications/publications/express-o/volume-7-numero-6-avril-2013/nouvelles-des-partenaires/un-nouveau-type-de-ressource-dhebergement.html

Résumé :

Le Giron est un projet d’une nouvelle résidence transitoire de douze chambres en construction à La Sarre.

Ce projet, mis sur pied par le CRDIAT, avec la collaboration de Clair Foyer et de la Société d’habitation de Québec (AccèsLogis) a été mis sur pied dans le but de sortir des institutions les personnes ne pouvant intégrer ni une ressource de type familial, ni une ressource intermédiaire.

Le Giron offrira un service de réadaptation 24 heures sur 24 assuré par le CRDI-AT aux personnes ayant une déficience intellectuelle (DI) et aux personnes ayant des troubles de santé mentale.

Cette ressource offrira une période de réadaptation intensive permettant à ces personnes de développer plus d’autonomie, dans le but d’aller vivre dans une ressource résidentielle de type intermédiaire ou familial.

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16.Titre : Une RI en Montérégie pour les jeunes adultes ayant une déficience motrice sévèreAuteur : L’association des établissements de réadaptation en déficience physique du QuébecAnnée : Mai 2013Lieux : MontérégiePublié par : L’association des établissements de réadaptation en déficience physique du QuébecPopulation ciblée : Personnes ayant une déficience physiqueType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieux et l'aménagement des lieuxPour plus d’informations : L’association des établissements de réadaptation en déficience physique du Québec, http://fr.aerdpq.org/readaptaction/numero-81#811

Résumé :La Maison Rémy Beauchesne est un projet de ressource intermédiaire (RI) pour des adultes de 18 à 45 ans ayant une déficience motrice sévère et persistante, à laquelle sont associées des problématiques de santé physique sévères. Cette ressource née de la collaboration entre le Centre montérégien de réadaptation (CMR), l’Agence régionale et le CSSS Haut-Richelieu – Rouville. Elle offre:

- Un environnement adapté à la déficience motrice sévère

- Des services de santé et de surveillance continue assurés par des bénéficiaires, des infirmières auxiliaires et une infirmière clinicienne

- Un suivi par un omnipraticien du CMR pour tous les usagers hébergés dans la ressource

- Des services d’ergothérapie et de physiothérapie du CMR, au besoin

- Du soutien à domicile du CSSS Haut-Richelieu – Rouville.

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17.Titre : Projet Chez soiAuteur : Réseau alternatif et communautaire des organismes en santé mentale de l'île de Montréal (RACOR)Année : Site internet consulté en mai 2013Lieux : MontréalPublié par : Réseau alternatif et communautaire des organismes en santé mentale de l'île de Montréal (RACOR)Population ciblée : Personnes ayant un trouble de santé mentale, autre.Type de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : http://www.racorsm.com/liens-thematiques/projet-chez-soi

Résumé :

Le projet Chez soi est un projet de recherche sur l’itinérance et la santé mentale, qui a débuté en juillet 2009 et s’est terminé en mars 2013. Il vise à «  mieux comprendre les itinérants vivants avec des problèmes de santé mentale et à découvrir si l’accès à un logement et à des services de soutien (type d’intervention Logement d’abord) favorise leur intégration dans la société et un retour à une vie plus satisfaisante ».

Habituellement, les projets offrant aux sans-abri un logement social, subventionné ou supervisé exigent d’abord que ceux-ci commencent par se prendre en main (ex. cesser de consommer, s'engager à prendre leurs médicaments, etc.) et doivent souvent passer quelques semaines dans un logement de transition. L'approche Logement d'abord procède à l'inverse: le logement est la première étape du processus. On tente ensuite de résoudre les autres problèmes des personnes sans-abris avec l'aide de professionnels de la santé et d'intervenants communautaires.

Le projet se déroule dans cinq villes canadiennes : Moncton, Montréal, Toronto, Winnipeg et Vancouver. À Montréal, 460 personnes itinérantes vivant avec des problèmes de santé mentale ont participé au projet Chez soi de Montréal. De ce nombre, 280 personnes choisies au hasard ont été logées et ont reçu des services de soutien. Les autres participants, 2 groupes témoins totalisant 180 personnes, ont reçu les services habituellement offerts à Montréal.

Le projet Chez soi offre l'équivalent d'un Supplément au Loyer pour que les personnes choisissent un logement de leur choix dans le quartier qu'ils désirent. Ces personnes reçoivent aussi le support d’une équipe clinique de soutien d’intensité variable (offert par l'organisme communautaire Diogène et par une équipe du CSSS Jeanne Mance) ou de suivi intensif (offert par une équipe du

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CSSS Jeanne Mance subventionnée par Chez soi). La plupart des locataires bénéficient d'une allocation mensuelle au loyer (en moyenne ± 400 $).

Le projet Chez soi a eu comme effet positif de réduire la fréquence d’utilisation des services chez les personnes itinérantes ayant des problèmes de santé mentale qui sont de grands utilisateurs de services institutionnels (prison, urgence, unité psychiatrique). Le projet Chez soi a aussi réussi à maintenir en logement 80 % des participants.

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18.Titre : Répertoire des bonnes pratiques : Le soutien communautaire et l’aide à la personne en logement social et abordable - Coopérative de solidarité en habitation Les HaubansAuteur : Communauté métropolitaine de MontréalAnnée : septembre 2012Lieux : MontréalPublié par : Communauté métropolitaine de MontréalPopulation ciblée : Personnes ayant un trouble de santé mentale et autres (personnes à faible revenu)Type de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : Communauté métropolitaine de Montréal, 1002, rue Sherbrooke Ouest, bureau 2400, Montréal (Québec), H3A 3L6, 514 350-2550, www.cmm.qc.ca

Résumé :

La Coopérative de solidarité en habitation Les Haubans est un projet qui a vu le jour en février 2011 à la suite d’une étude de l’organisme communautaire la Cordée montrant les besoins en logement des personnes ayant des troubles de santé mentale. Ce projet vise à contrer les principaux problèmes rencontrés par ces personnes, soit le coût des loyers, l’instabilité résidentielle, la discrimination liée à l’état de santé et le mauvais état des logements.

La Coopérative de solidarité en habitation Les Haubans est donc un projet de 36 logements d’une chambre, répartis dans trois immeubles de 12 logements sur le même site. Elle s’adresse « à des personnes autonomes ayant des problèmes de santé mentale et à des personnes à revenu faible ou modeste ».

Elle est aussi entièrement administrée par les membres du conseil d’administration, composé majoritairement de résidents et ne dispose d’aucun employé. La coopérative se distingue par le fait que ses résidents sont invités à participer « à des comités et au conseil d’administration, de même qu’à diverses activités qui contribuent à créer des liens entre les résidents et avec les organismes du milieu ». Les membres de la coopérative ont d’ailleurs progressivement mis sur pied différents comités, tels que les comités d’entretien, de vie associative, de bon voisinage, de finances, etc.

Des liens sont aussi créés avec d’autres coopératives et avec des organismes de la collectivité. Par exemple, la coopérative Les Haubans emprunte régulièrement des locaux de la coopérative voisine pour des rencontres, « ce qui contribue à combattre les préjugés, à sensibiliser les voisins et à démystifier les questions de santé mentale ».

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Par ailleurs, du soutien communautaire est offert par le CSSS à la coopérative. Il s’agit essentiellement d’un appui en ressources humaines qui vise à « accompagne les personnes et le groupe vers l’autonomie : autonomie de la coopérative et autonomie de ses membres », à « outiller les membres en vue de leur prise en charge du projet. »

Enfin, lorsque des services aux personnes sont requis, ils sont fournis par La Cordée ou par les organismes du réseau de la santé et des services sociaux, mais ne font pas l’objet d’une association visant à dispenser des services intégrés à la coopérative en tant que tels.

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19.Titre : La maison du Pas SageAuteur : La Maison du Pas SageAnnée : Site internet consulté en juin 2013Lieux : LavalPublié par : La maison du Pas SagePopulation ciblée : Personnes ayant une déficience intellectuelle (DI) et personnes ayant un trouble envahissant du développement (TED)Type de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : http://maisondupassage.org/notre-mission/

Résumé :

Il y a quelques années, des parents souhaitant offrir des loisirs à leurs enfants « différents » se sont tournés vers l’organisme Gymn-eau Laval pour combler ce besoin. Au fil des ans, ces personnes ayant une déficience intellectuelle ou un trouble envahissant du développement fréquentant l’organisme et leurs parents ont formé un petit groupe d’entraide. C’est ainsi que les parents se sont regroupés pour tenter de mettre sur pied un projet d’hébergement supervisé : la Maison du Pas Sage. En avril 2011, le projet reçoit officiellement le titre d’organisme à but non lucratif (OBNL).

La Maison du Pas Sage offrira à Laval, des logements à loyer modique à des adultes présentant une déficience intellectuelle légère à moyenne ou un trouble envahissant du développement et qui sont aptes à vivre en hébergement supervisé.

La Maison du Pas Sage compte aussi organiser des activités de loisirs culturelles, sportives ou autres. Déjà en ce moment, le groupe des A.S. de la Maison du Pas Sage offre aux jeunes adultes de 21 ans et plus ayant une déficience intellectuelle légère ou modérée ou ayant un trouble envahissant du développement des sorties, des activités thématiques ou des sports les vendredis ou samedis. Ces activités se déroulent en présence de deux moniteurs.

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20.Titre : Entrevue : Quitter son appartement pour habiter dans une ressourceAuteur : Le journal du Mouvement Personne D’Abord du Québec Métropolitain, D’abord avec tout le monde! Vol.10, No.2Année : Juillet – Septembre 2010Lieux : QuébecPublié par : Mouvement Personne d’Abord du Québec MétropolitainPopulation ciblée : Adultes ayant une déficience intellectuelleType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Mesures d’accompagnement ou de soutienObjectifs visés : L’orientation de la personne vers le service optimal et l’environnement socialPour plus d’informations : Mouvement personne d'abord du Québec Métropolitain, 2101, 1ère Avenue, Québec (Québec) G1L-3M6, 418-524-2404, http://www.mpdaqm.org/journal.php

Résumé :Le journal D’abord avec tout le monde! Publié par Mouvement personne d'abord du Québec Métropolitain présente, dans l’édition de juillet-septembre 2010, un numéro spécialement consacré au milieu d’habitation des personnes ayant une déficience intellectuelle. Les sujets suivants y sont traités :

- Le journal rappelle au lecteur le besoin des personnes ayant une déficience intellectuelle de faire un choix réfléchi lorsque la possibilité leur est offerte de vivre appartement ou dans une maison ressource;

- Le journal leur donne aussi diverses astuces et de nombreuses ressources pour les préparer à bien évaluer et à bien connaître les différents lieux d’habitation qui leur sont offerts;

- Une liste de quelques appartements supervisés et adaptés dans différentes régions du Québec y est d’ailleurs publiée;

- On y propose aussi, afin de faciliter l’intégration des personnes ayant une déficience intellectuelle dans un nouvel environnement (ex. une maison ressource), le jumelage avec une autre personne qui connaît bien le milieu;

- Le journal y présente enfin la formation scolaire « vie en appartement », qui vise à préparer les personnes ayant une déficience intellectuelle à l’intégration à ce milieu d’habitation qu’est l’appartement.

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21.Titre : Voisins solidaires : les bons côtés d’être à côté. Proposition de réalisation d’un projet pilote préalable au déploiement de Voisins solidaires au QuébecAuteur : Réseau québécois de Villes et Villages en santéAnnée : Novembre 2011 et juillet 2012 à décembre 2014 (30 mois)Lieux : Blainville, Granby, Montréal, Arrondissement Verdun (à confirmer), Arrondissement St-Laurent (à confirmer), St-Léonard-de-Portneuf et Québec (quartier Montmorency)Publié par : Réseau québécois de Villes et Villages en santéPopulation ciblée : Personnes aînées, personnes ayant une déficience physique, personnes ayant une déficience intellectuelle, autres.Type de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Mesures d’accompagnement ou de soutienObjectifs : L’environnement socialPour plus d’informations : http://www.rqvvs.qc.ca/fr/activites-et-recherche/voisinage/voisins-solidaires

Résumé :

En 2006, le Réseau québécois de Villes et villages en santé (RQVVS) lançait la Fête des voisins au Québec pour développer la convivialité et la solidarité dans les voisinages. Elle a suscité une mobilisation impressionnante et a largement relayée par les médias. C’est dans le but de préserver tout au long de l’année cet état d’esprit, cette nouvelle dynamique de voisinage plus convivial, qu’a vu le jour le projet-pilote Voisins solidaires : les bons côtés d’être à côté.

Si de nombreuses initiatives existent dans les communautés pour développer la vie communautaire et la participation, très peu le font cependant en agissant spécifiquement sur le voisinage.

Au bénéfice de tous et des clientèles vulnérables en particulier (aînés, immigrants, personnes handicapées, jeunes familles, etc.), Voisins solidaires aspire à l’intégration sociale des citoyens en favorisant leur appartenance et leur participation sociales. Le projet invite les citoyens à créer un milieu de vie de convivialité et d’entraide, dans un esprit de gratuité (pas de compte à rendre) et de réciprocité (on sort de la relation aidant-aidé, tout le monde peut participer).

Le projet Voisins solidaires compte aussi sur les municipalités, leurs partenaires et le RQVVS pour rendre accessibles des outils et des façons de faire pour créer des rapprochements entre voisins, de même qu’en faire la promotion.

D’une durée de 3 ans, le projet-pilote Voisins solidaires : les bons côtés d’être à côté a été implanté dans cinq communautés (municipalité, arrondissement ou quartier) de nature variée. Le projet est comporte aussi un volet d’évaluation où les effets de celui-ci sur les relations de voisinage sont documentés et où la pertinence et l’efficacité des stratégies de mise en œuvre sont analysées. Si au

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bout de 3 ans les résultats sont concluants dans les communautés testées, un projet national est prévu d’être implanté.

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22.Titre : Promotion intervention en milieu ouvert (PIMO)Auteur : Promotion intervention en milieu ouvert (PIMO)Année : Site internet consulté en mars 2013Lieux : MontréalPublié par : Promotion intervention en milieu ouvert (PIMO)Population ciblée : Adolescents (projet pilote) et adultes ayant une déficience physiqueType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Mesures d’accompagnement ou de soutienObjectifs : Les services donnés sur les lieux et l’environnement socialPour plus d’informations : Promotion intervention en milieu ouvert (PIMO), 3680, rue Jeanne-Mance, bureau 341, Montréal (Québec), H2X 2K5, 514 288-9775, http://www.pimo.qc.ca/

Résumé :

PIMO est un organisme à but non lucratif, qui a été fondé en 1986 à la suite de l’expérimentation d’un projet pilote d’accompagnement et d’intervention intitulé « Aventure dans la vie courante » développé par le NIC (aujourd’hui appelé Ex aequo).

PIMO est aujourd’hui un organisme qui travaille avec divers acteurs afin que les personnes incapables de sortir seules de chez elles puissent avoir accès à des services d’accompagnement de qualité. En plus de faire la promotion de l’accompagnement, l’organisme offre aussi lui-même des services d’accompagnement aux adultes qui ont une déficience motrice (ex. manipuler des objets, transférer la personne, l’aider à communiquer) lors d’activités nécessitant un déplacement hors du lieu de résidence. Il peut s’agir « d’un rendez-vous médical, une sortie au restaurant, une visite à la banque ou tout autre type de sorties ».

Le service d'accompagnement offert par PIMO est gratuit. Toutefois, pour y avoir accès, une cotisation de membre de 20 $ par année est exigée. Les membres ont accès à un accompagnement par semaine, d’une durée minimale de 2 heures et maximale de 4 heures. Les accompagnements sont offerts sept jours par semaine, de 7 à 23 heures.

Enfin, PIMO travaille actuellement à l’élaboration d’un projet-pilote, prévu d’ici 2015. Ce projet lui permettrait d’élargir son offre de services à l’ensemble des personnes de plus de 15 ans résidant sur le territoire du CSSS Jeanne-Mance et ayant des incapacités, que celles-ci soient permanentes ou temporaires, et ce, quel que soit le type d’incapacité. L’offre de services reposerait en premier lieu sur les services bénévoles et, deuxièmement sur les services d’accompagnateurs rémunérés (faisant partie de PIMO).

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23.Titre : Entente de services actuelle pour la clientèle présentant des problèmes de santé mentale ou d’ordre psychosocial : Aide-mémoireAuteur : CSSS des SourcesAnnée : 4 mars 2013Lieux : EstriePublié par : CSSS des SourcesPopulation ciblée : Personne présentant des problèmes de santé mentale ou d’ordre psychosocialType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Mesures d’accompagnement ou de soutienObjectifs : Les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : CSSS des Sources, Hôpital, CLSC et Centre d'hébergement d'Asbestos, 475, 3e Avenue, Asbestos (Québec) J1T 1X6, 819 879-7151 / 819 879-7158 avec numéro de poste, http://dessources.santeestrie.qc.ca/accueil.htm

Résumé :

Dans ce document, le CSSS des Sources y résume les différents services et les divers projets qu’il offre (seul ou en partenariat avec d’autres organismes de la région) aux personnes présentant des problèmes de santé mentale ou d’ordre psychosocial. Ces services offerts sont :

- Le projet mon budget entre bonnes mains. Offert en collaboration avec le Service budgétaire populaire des Sources (819-879-4173), il s’agit d’un service d’encadrement budgétaire personnalisé et intensif. Ce projet vise à amener la personne « à vivre des réussites dans la gestion de son budget, de reprendre sa vie en main et de tendre vers un meilleur rétablissement ».

- Des services d’entretien ménager. Ces services, offerts en partenariat avec l’organisme Ressource en entretien ménager (REM) (819-879-5659) permettent de soutenir la personne dans ses habitudes de vie quotidienne en lui fournissant de l’aide à l’entretien ménager de sa résidence.

- Des services de soutien communautaire pour clientèle avec troubles sévères et persistants. En collaboration avec l’organisme La Croisée des sentiers (819-879-4886), ces services proposent aux personnes ayant des besoins d’intégration un accompagnement personnalisé. Le soutien a pour but « d’aider les personnes à mener progressivement des actions favorisant de meilleures relations avec autrui et à faciliter leur insertion dans la communauté ». L’entente de services est d’une durée de 17 heures par semaine.

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- Le projet Répit du CSSS des Sources est un service permettant de donner du répit aux pairs vivants avec une personne avec problème de santé mentale. Ce service peut être offert sur une base régulière ou occasionnelle.

- Le centre de jour, offert en collaboration avec l’organisme NuHab (819-828-3259) a pour but d’offrir un lieu de travail, occupationnel ou de repos aux personnes présentant des problèmes de santé mentale ou d’ordre psychosocial.

- La Place de répit avec hébergement temporaire est un projet en partenariat avec NuHab (819-828-3259) et qui propose d’offrir un lieu de répit avec hébergement pour des personnes adultes présentant des problèmes de santé mentale ou d’ordre psychosocial et ne nécessitant pas un encadrement hospitalier. L’objectif de ce projet est d’offrir à ces personnes un « hébergement temporaire dans un milieu supportant afin de prendre du recul avec une situation problématique ».

- Des services de supervision à distance. Offert avec l’aide de monsieur Alain Grimard, ce service vise à amener la personne à améliorer ses habiletés « afin de maintenir ou recouvrir une stabilité résidentielle ».

- Des services de parrainage-bénévolat donnés en partenariat avec l’équipe de parrains bénévoles. Le parrainage bénévolat est un projet de mise en relation d’une personne présentant des problèmes de santé mentale ou d’ordre psychosocial avec un accompagnateur de la communauté (parrain). Le but de ce service de parrainage est de « sortir la personne de l’isolement, de l’accompagner dans ses différentes difficultés sociales et de valoriser ses réussites ».

- Des services d’accès et soutien au logement. Il s’agit d’un projet du CSSS des Sources, qui supporte la personne dans ses différents besoins concernant le logement : subventions, programmes de réparation/rénovation, énergie, droit du logement, etc.

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24.Titre : Les pratiques d’action communautaire en milieu HLM un capital d’expériences et de compétencesAuteur : Société d’habitation du QuébecAnnée : Octobre 2009Lieux : Ensemble du QuébecPublié par : Gouvernement du QuébecPopulation ciblée : Personnes aînées, personnes ayant des troubles de santé mentale, autres.Type de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Mesures d’accompagnement ou de soutienObjectifs : Les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : La Société d’habitation du Québec (SHQ), 1 800 463-4315, www.habitation.gouv.qc.ca

Résumé :

Dans cette étude, La Société d’habitation du Québec explique que depuis les deux dernières décennies, la population vivant en HLM s’est diversifiée. On constate la présence de davantage d’aînés, de personnes ayant des troubles de santé mentale ou ayant d’autres problèmes. Pour faire face à ces changements, des pratiques d’action communautaire (PAC) se sont multipliées dans les HLM au milieu des années 1980, d’abord à Montréal, puis dans l’ensemble du Québec.

Cette recherche montre ensuite que les PAC mises sur pied dans la province peuvent être classées en deux modèles.

- Le modèle le plus fréquent concerne le milieu de vie et s’adresse avant tout à la communauté que forment les locataires d’un même HLM. Ce modèle comporte autant de projets pour l’ensemble des locataires que de projets destinés plus spécifiquement aux familles ou aux aînés.

- L’action communautaire territorialisée représente le second modèle. Elle dépasse les frontières de l’OMH, le champ d’action s’étend sur un territoire plus vaste et ses visées d’intervention sociale vont bien au-delà du milieu HLM (le cas du quartier Petite-Bourgogne à Montréal représente bien ce type de pratiques). Les OMH, les associations de locataires, les organisateurs communautaires en CLSC et les organismes communautaires y jouent habituellement un rôle important.

Ce document en illustre ensuite ces modèles par deux exemples :

- Les HLM de Lévis représentent le premier modèle. À Lévis, l’office municipal d’habitation est, depuis les années 1990, un acteur important des PAC. Il travaille en collaboration avec les intervenants du milieu, tels le CLSC, les organismes communautaires, la commission scolaire et

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l’Association des locataires de l’Office municipal de Lévis (ADL), qui gère l’ensemble du budget de fonctionnement relié à la vie associative (services collectifs). Il a organisé de nombreux projets :

En collaboration avec l’Association des locataires, l’Office a aussi mis sur pied le projet « Mon chez-moi, c’est mon affaire ». Il s’agit d’un projet d’activités organisées pour les jeunes afin qu’ils ne deviennent pas de futurs locataires de HLM; un groupe de jeunes a ainsi pu concrétiser son rêve de participer à un cours de plongée sous-marine et de faire un voyage en Floride, dans le but de développer son autonomie.

Un projet pour gérer la croissance des problèmes en santé mentale a aussi mis été sur pied par l’OMH de Lévis, en partenariat avec le CLSC Desjardins. Ce projet a donné lieu à l’engagement de deux intervenants à temps plein pour ces personnes, afin de prévenir les hospitalisations et à la mise sur pied de deux projets de logements sociaux destinés à celles-ci.

- Les pratiques implantées dans les quartiers Saint-Henri et Petite-Bourgogne, où l’on trouve une grande concentration de HLM représentent le second modèle. L’OMH de Montréal, les organismes communautaires et les organisateurs communautaires du CLSC de Saint-Henri ont fortement contribué à consolider les liens entre les membres des familles du quartier. Les HLM de ces quartiers comportent les caractéristiques suivantes :

L’OMH y a notamment hébergé plusieurs organismes communautaires : une table de concertation, une banque alimentaire, une maison de jeunes et deux centres de la petite enfance.

L’Association des voisins du parc Campbell mise sur pied par les locataires, mobilise les femmes du quartier et organise, entre autres, des activités de loisirs et d’aide aux devoirs pour les enfants. Selon la Société d’habitation du Québec, cette association a permis de « regrouper des femmes qui, aujourd’hui, se sont jointes à de nombreuses organisations de quartier, en étant membres, par exemple de conseils d’administration d’organismes communautaires. Ces femmes ont ainsi pu sortir de l’isolement; elles ont eu une influence sur leur milieu de vie et ont élargi leur engagement au-delà de leur lieu de résidence ».

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25.Titre : Répertoire des bonnes pratiques : Le soutien communautaire et l’aide à la personne en logement social et abordable - Projet Intervenantes de milieu au service des personnes âgées en HLMAuteur : Communauté métropolitaine de MontréalAnnée : septembre 2012Lieux : MontréalPublié par : Communauté métropolitaine de MontréalPopulation ciblée : Personnes aînéesType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Mesures d’accompagnement ou de soutienObjectifs : Les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : Communauté métropolitaine de Montréal, 1002, rue Sherbrooke Ouest, bureau 2400, Montréal (Québec), H3A 3L6, 514 350-2550, www.cmm.qc.ca

Résumé :

Dans ce document, la Communauté métropolitaine de Montréal montre que chez les locataires des HLM, on observe « un vieillissement et un appauvrissement, tant au plan économique que social, ainsi qu’une recrudescence et une aggravation des problèmes de santé physique et mentale ». Dans ce contexte, la satisfaction des besoins croissants des locataires devient un enjeu majeur. Les relations de collaboration entre les réseaux étatiques de l’habitation, de la santé et des services sociaux, le réseau communautaire et la société civile sont aussi d’autres enjeux importants. Enfin, ces enjeux se déroulent dans un contexte de rareté des ressources humaines et financières.

Comme le montre le document, pour les personnes âgées, de nombreuses initiatives ont été développées dans les HLM, comme l’aide aux repas ou aux courses, afin de permettre le maintien à domicile des locataires âgés. Ces mesures sont souvent mises en place en partenariat avec le réseau de la santé et des services sociaux.

De nombreux exemples de projets pour les personnes aînées en HLM ont été relevés par la Communauté métropolitaine de Montréal. Tel est le cas du projet Intervenantes de milieu au service des personnes âgées en HLM à Laval. En 2006, ce projet a été appliqué dans l’ensemble des projets pour personnes retraitées administrés par l’Office municipal d’habitation de Laval, à la suite d’une entente entre ce dernier, le Centre de santé et de services sociaux de Laval et le Centre d’entraide et de services communautaires du Marigot. En 2012, près de 800 résidants sont desservis par le projet. Ces résidents sont répartis dans 11 immeubles totalisant 711 logements visés par l’intervention.

Le projet Intervenantes de milieu au service des personnes âgées en HLM consiste à assurer la présence d’une intervenante de milieu dans le cadre de vie des résidants. Les services offerts par les intervenantes sont :

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- une présence rassurante pour les résidents;

- de l’écoute et de la stimulation;

- le dépistage de situations problématiques, notamment en santé mentale;

- un service de référence auprès de différents organismes de soutien ou auprès de services gouvernementaux;

- l’aide à la correspondance et à la production de formulaires;

- l’accompagnement pour les rendez-vous médicaux ou autres;

- un soutien actif lors de situations temporaires (par exemple, la lessive et l’entretien ménager durant une période de convalescence) ou de situations de crise;

- la collaboration à l’organisation de divers événements de promotion et de prévention du CLSC.

Selon le document de la Communauté métropolitaine de Montréal, ce programme a de nombreux effets positifs :

- L’intervenante de milieu est une ressource de référence avantageusement connue dans son milieu, et les locataires y font fréquemment appel.

- Les champs d’action de l’intervenante de milieu sont nombreux, une approche globale est possible, et cette polyvalence est grandement appréciée par les locataires.

- Les interventions améliorent le bien-être, la vie sociale, l’habitat et le sentiment de sécurité des locataires.

- Selon l’OMH, les interventions des intervenantes ont contribué à faire diminuer les plaintes des locataires.

- Malgré une tâche exigeante, on constate un faible roulement des intervenantes.

- La moitié des intervenantes habitent aussi à plein temps dans les immeubles et sont donc disponibles. Un de leurs défis, en tant que résidantes, est cependant de préserver un espace de vie personnelle.

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Enfin, le bilan de la Communauté métropolitaine de Montréal suggère que tout en préservant les spécificités locales de l’intervention, l’harmoniser de cette dernière serait souhaitable.

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26.Titre : Répertoire des bonnes pratiques : Le soutien communautaire et l’aide à la personne en logement social et abordable - Projet Un vigilant veille sur vous, OMH de MontréalAuteur : Communauté métropolitaine de MontréalAnnée : septembre 2012Lieux : MontréalPublié par : Communauté métropolitaine de MontréalPopulation ciblée : Personnes aînéesType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Mesures d’accompagnement ou de soutienObjectifs : Les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : Communauté métropolitaine de Montréal, 1002, rue Sherbrooke Ouest, bureau 2400, Montréal (Québec), H3A 3L6, 514 350-2550, www.cmm.qc.ca

Résumé :

Un vigilant veille sur vous est un projet qui est né d’un désir de trouver des solutions pour contrer le sentiment d’insécurité et l’isolement vécu par les aînés vivant en HLM. Il s’agit donc d’un projet qui vise à accroître le sentiment de sécurité des locataires aînés, en plus de susciter l’entraide et le bon voisinage.

Le fonctionnement du programme Un vigilant veille sur vous est le suivant :

- Après une tournée de sensibilisation dans leur immeuble, les locataires souhaitent participer au programme s’inscrivent. On leur distribue alors des affichettes de porte;

- Les participants doivent alors accrocher tous les soirs leur affichette de porte à la poignée extérieure de leur logement. Ils doivent ensuite enlever leur affichette de porte le matin avant l’heure des rondes des bénévoles;

- Les bénévoles passent sur chaque étage tous les jours pour vérifier qu’il ne reste aucune affichette de porte et s’assurent de cette manière que les participants au programme ne sont pas en détresse;

- Lorsqu’une affichette de porte est encore accrochée à la poignée au moment des heures de rondes, le bénévole frappe à la porte du locataire pour s’assurer que tout va bien;

- S’il n’y a pas de réponse, le bénévole repasse plus tard, selon le délai convenu entre l’équipe de bénévoles et les participants;

- Si le participant ne répond toujours pas, le bénévole consulte le responsable de son équipe, qui a les coordonnées du locataire en question et qui suivra la procédure prévue en cas d’inquiétude;

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- Cette procédure prévoit la succession des mesures suivantes: un appel téléphonique chez le locataire, un appel à la personne ressource du participant, une vérification visuelle et, éventuellement, un signalement au service 911, suivi d’un avis au centre d’appels de l’OMHM afin de prévenir que l’on a communiqué avec les services d’urgence.

- Enfin, les locataires participants connaissent la procédure suivie par les bénévoles vigilants en cas d’inquiétude.

Le projet comporte cependant quelques difficultés, telles le recrutement des bénévoles, divers problèmes de relève, l’hésitation des résidents à participer (désir de conserver son autonomie), la crainte des résidents quant au respect de leur vie privée et diverses difficultés au plan des communications. On observe également des obstacles culturels (ex. chez les communautés qui s’appuient sur leurs enfants pour veiller à leur sécurité).

Toutefois, le programme constitue aussi une occasion pour les résidents de prendre en charge leur propre sécurité, de développer leur vie associative et de briser leur isolement. Le projet a également permis de porter secours « à plusieurs personnes dans les immeubles où le programme est implanté ». Enfin, l’implantation de mesures de vigilance impliquant les résidents est relativement économique et « les expériences peuvent être reproduites avec succès par des offices de tailles variées ».

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27.Titre : Répertoire des bonnes pratiques : Le soutien communautaire et l’aide à la personne en logement social et abordable - Alternatives communautaires d’habitation et d’intervention de milieu (ACHIM); Du travail de rue auprès des aînés et de l’animation du milieu de vieAuteur : Communauté métropolitaine de MontréalAnnée : septembre 2012Lieux : MontréalPublié par : Communauté métropolitaine de MontréalPopulation ciblée : Personnes aînéesType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Mesures d’accompagnement ou de soutienObjectifs : Les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : Communauté métropolitaine de Montréal, 1002, rue Sherbrooke Ouest, bureau 2400, Montréal (Québec), H3A 3L6, 514 350-2550, www.cmm.qc.ca

Résumé :

L’organisme Alternatives communautaires d’habitation et d’intervention de milieu (ACHIM) a bâti au fil des années tout un réseau de services intégrés pour les 50 ans et plus. En plus d’avoir mis sur pied deux résidences pour aînés autonomes, il offre un centre communautaire, un centre d’accès informatique, un service alimentaire avec un magasin de plats santé emballés sous vide et un service de travail de milieu auprès des aînés.

Les services offerts par l’ACHIM ont comme objectif d’assurer :

- L’Intervention psychosociale : « après quelques rencontres, les gens se confient et abordent leur vécu : autonomie fonctionnelle, conflits, aidants naturels, deuils et pertes significatives ».

- Des discussions à propos de l’état de santé physique : au cours des rencontres, les intervenants discutent avec la personne, entre autres, de divers sujets suivants touchant à la santé physique, tels que les séjours à l’hôpital, l’état général de santé physique, les problèmes mineurs ou ponctuels et les pertes de mémoire.

- Le soutien à la vie collective : les conversations informelles avec les intervenants, sans but psychosocial précis, permettent de créer des liens entre celle-ci et les locataires.

- L’animation socioculturelle, qui inclut le bénévolat (16 %), les loisirs (54 %) et la vie associative (29 %).

- L’Assistance technique aux locataires ou d’autres services rendus.

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Divers services d’intervention communautaire sont aussi offerts par l’ACHIM:

- La pause-café, animée par une intervenante et une locataire bénévole;

- La bibliothèque roulante, qui propose une sélection de livres, de revues, de disques compacts, etc.;

- Des dîners thématiques organisés autour d’événements particuliers;

- La Journée internationale des aînés, soulignée en offrant une fleur à chaque locataire et à chaque bénévole et en invitant un accordéoniste sur place;

- Des activités intergénérationnelles, « avec la participation d’ACHIM au projet des Fridolinades, en association avec la Maison de la culture Marie-Uguay et à l’école Dollard-des-Ormeaux au moyen du programme L’Amitié n’a pas d’âge »;

- Le transport médical des locataires vers divers établissements de soins de santé. Ce service est offert à prix abordable par des chauffeurs bénévoles;

- En collaboration avec l’épicerie locale, des services de transport vers l’épicerie et le magasinage, par service de navette, qui permet une plus grande autonomie aux aînés.

- Le projet Travail de milieu auprès des aînés, établi depuis 2003, est une approche personnalisée et inspirée du travail de rue auprès des jeunes. Il s’agit d’un concept où la travailleuse de milieu établit des liens entre les besoins des individus et les ressources du quartier. La travailleuse de milieu offre aussi « un soutien individuel, développe une relation de confiance, d’écoute, détermine les besoins et dirige les personnes de 50 ans et plus aux ressources et aux organismes appropriés ».

- Divers comités (vie sociale et loisirs, pastorale, petits déjeuners, dîner thématique, musique) ont été créés par l’ACHIM pour ses locataires, afin qu’ils puissent partager leurs idées et développer leur créativité.

Enfin, les objectifs du soutien communautaire offert par l’ACHIM ne consistent évidemment pas à remplacer les services directs aux personnes offerts par le réseau de la santé et des services sociaux. Il s’agit plutôt de services complémentaires. Toutefois, selon le document de la Communauté métropolitaine de Montréal, certaines initiatives de soutien communautaire, en lien avec le CSSS, pourraient tout de même être développées en matière de prévention.

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28.Titre : Répertoire des bonnes pratiques : Le soutien communautaire et l’aide à la personne en logement social et abordable - Parole d’exclues (L’Îlot Pelletier, arrondissement de Montréal-Nord)Auteur : Communauté métropolitaine de MontréalAnnée : septembre 2012Lieux : MontréalPublié par : Communauté métropolitaine de MontréalPopulation ciblée : Autres (personnes à faible revenu)Type de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Mesures d’accompagnement ou de soutienObjectifs : Les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : Communauté métropolitaine de Montréal, 1002, rue Sherbrooke Ouest, bureau 2400, Montréal (Québec), H3A 3L6, 514 350-2550, www.cmm.qc.ca

Résumé :

L’Îlot Pelletier est immeuble où résident des personnes à faible revenu qui recevaient peu de soutien individuel de la part des services de l’État ou de groupes communautaires. Il se trouve aussi dans un secteur isolé, mal desservi par les services publics, communautaires ou privés et caractérisé par plusieurs années de ghettoïsation et de violence. C’est ainsi qu’a été mis sur pied un projet pour redynamiser le quartier. Pour ce faire, le modèle du soutien communautaire individualisé était cependant insuffisant et il fallait élaborer des mesures ayant une influence sur toute la population du secteur. C’est pourquoi le projet cible ces trois objectifs :

- Offrir à des ménages à faible et modeste revenu et dans des conditions dignes un logement adéquat, sécuritaire et économique;

- Créer chez les locataires et le voisinage un sentiment d’appartenance favorisant l’appropriation des immeubles et de leur environnement

- Mobiliser les locataires et le voisinage dans des projets et des actions communes

À la lumière de ces trois objectifs, le projet a donc entrepris les actions suivantes :

- Réaliser un projet de logement social : à ce jour, 5 projets d’habitation ont été réalisés dans 11 immeubles, pour un total de 200 logements. Grâce à la rénovation et à la construction de logement, des dizaines de familles et d’individus sont logés dans des conditions décentes;

- Offrir un local communautaire à toute la population du secteur;

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- Créer une Accorderie, un lieu d’échange de services entre citoyens (compte 380 membres);

- Associer les milieux universitaires et solliciter leurs compétences afin d’étudier et de répondre aux aspirations et aux besoins de cette communauté;

- Développer des objectifs collectifs et créer des comités de citoyens autour de ces aspirations reconnues collectivement

- Réaliser des projets collectifs :

Des potagers communautaires ont été mis en place

Des cuisines collectives ont été créées

Un groupe d’achats a été mis en place

Un service de garde en milieu familial, géré de manière autonome avec soutien financier a été créé

Trois opérations collectives de verdissement seront créées

Une nouvelle installation de 80 places d’un CPE est prévue

Un projet de rassemblement pour l’emploi : groupe de soutien et d’entraide pour des chercheurs d’emploi sera créée

La création d’un magasin général est prévue

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29.Titre : Répertoire des bonnes pratiques : Le soutien communautaire et l’aide à la personne en logement social et abordable - Programme d’encadrement clinique et d’hébergement et projet Clés en main (PECH)Auteur : Communauté métropolitaine de MontréalAnnée : septembre 2012Lieux : MontréalPublié par : Communauté métropolitaine de MontréalPopulation ciblée : Personnes ayant un trouble de santé mentaleType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Mesures d’accompagnement ou de soutienObjectifs : Les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : Communauté métropolitaine de Montréal, 1002, rue Sherbrooke Ouest, bureau 2400, Montréal (Québec), H3A 3L6, 514 350-2550, www.cmm.qc.ca

Résumé :

Le groupe PECH, un organisme d’encadrement clinique et d’hébergement qui œuvre depuis 1989 au maintien en logement des personnes ayant un problème de santé mentale. Son programme Clés en main met à la disposition des personnes qui y sont inscrites un supplément de loyer « qui n’est pas rattaché au logement, mais plutôt à la personne, et qui est transférable ».

Autrement dit, une telle formule de supplément au loyer permet d’éviter le déracinement de la personne. Cela permet à la personne de « choisir son lieu de vie et favorise ainsi qu’il y reste et y développe une appartenance et une identité. Cela permet également à la personne de retrouver son logement si un épisode de maladie devait l’amener à séjourner temporairement à l’hôpital ».

Parmi les locataires de Clés en main, on compte 75 programmes de suppléments au loyer privés, 50 appartements autonomes conventionnés, 23 logements subventionnés en coopérative et 14 logements subventionnés en OBNL.

Pour être acceptées dans ce programme, les personnes doivent remplir certains critères, dont la capacité à vivre en logement de façon autonome. Un contrat est alors signé entre la personne, l’institution de santé et le locateur.

Ce contrat engage d’abord les institutions de santé qui réfèrent la personne à s’engager à « assurer, en tout temps, le suivi sanitaire requis par l’état de la personne dans son milieu de vie, au besoin, et à l’accueillir si un épisode requérant son hospitalisation survient ». L’intervention en situation de crise est donc assurée immédiatement par le programme. Le locataire, quant à lui, s’engage à accepter pendant un an un suivi d’intensité variable en santé mentale. Enfin, le locateur s’engage par bail avec la personne à lui offrir le

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logement. Une table de concertation est aussi mise sur pied, afin que « tous les partenaires livrent leur part du soutien prévu au contrat ».

En plus de centrer ses objectifs sur l’accès au logement et l’accès aux services (suivi en santé mentale et hospitalisation), le programme Clés en main mise aussi sur l’accompagnement communautaire personnalisé des personnes, service donné par l’organisme PECH. Les services de soutien au logement offerts par le programme peuvent être de l’intervention de réadaptation à domicile, l’enseignement d’habilités diverses, de l’aide pour les activités de la vie quotidienne, de l’aide à l’installation et d’autres services de soutiens axés sur les besoins de la personne.

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30.Titre : Répertoire des bonnes pratiques : Le soutien communautaire et l’aide à la personne en logement social et abordable - Médiation entre locataires et propriétaires participant au PSL OMH de LongueuilAuteur : Communauté métropolitaine de MontréalAnnée : septembre 2012Lieux : LongueuilPublié par : Communauté métropolitaine de MontréalPopulation ciblée : Personnes ayant un trouble de santé mentaleType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : Mesures d’accompagnement ou de soutienObjectifs : Les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : Communauté métropolitaine de Montréal, 1002, rue Sherbrooke Ouest, bureau 2400, Montréal (Québec), H3A 3L6, 514 350-2550, www.cmm.qc.ca

Résumé :

Il a été constaté que plusieurs locataires des HLM éprouvaient des difficultés d’adaptation, des problèmes de santé mentale ainsi que des problèmes relationnels. Les problèmes observés concernaient surtout la connaissance et l’adaptation des personnes aux règlements d’immeuble, la vie associative, les relations de voisinage, la perception des loyers et l’entretien des logements. De plus, on a relevé que les locataires du programme de supplément sont souvent plus vulnérables et qu’ils souffrent davantage d’isolement.

Pour faire face à ces problèmes, l’OMH de Longueuil a mis sur pied les services d’une agente de milieu chargée de l’accompagnement psychosocial de ses locataires bénéficiant du programme de supplément au loyer. Cet accompagnement a comme objectifs premiers le maintien du locataire dans son logement et l’amélioration de sa qualité de vie.

Les demandes de soutien reçues par l’agente de milieu proviennent généralement soit des locataires eux-mêmes ou des employés de l’Office qui sont en contact avec les résidents, par exemple les personnes préposées à la perception ou à l’entretien. Puis, l’agente de milieu, avec l’accord de la personne ayant besoin de soutien, repère une ressource au sein de l’OMH de Longueuil. Elle accompagne aussi la personne « dans sa démarche de solutions auprès de divers organismes du milieu communautaire ou du réseau de la santé et des services sociaux ».

Des mesures de « médiation » ont été aussi élaborées spécifiquement pour aider ces premiers lors de situations tendues. Ces mesures visent à « sensibiliser les deux parties – propriétaires et locataires – aux différentes facettes de la situation vécue. On souhaite ainsi amener les parties à s’entendre avant d’envisager le recours à la Régie du logement ». Ces mesures permettent d’éviter l’éviction du

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locataire en cas de conflit, ce qui ferait perdre du même coup à ce dernier son droit à un logement en HLM.

Ce projet de soutien aux locataires inscrits au programme de supplément au loyer a eu de nombreux effets positifs, tant pour les locataires, les propriétaires, que pour l’OMH de Longueuil :

- Les propriétaires participant au programme « sont mieux sensibilisés aux difficultés de leurs locataires; ils se sentent mieux outillés et ils savent qu’ils peuvent s’adresser à l’OMH en cas de problème ». Ils évitent aussi des procédures stressantes et coûteuses;

- Les locataires conservent leur logement et évitent des procédures stressantes et coûteuses;

- Le personnel de l’Office « acquiert une meilleure connaissance du vécu des résidents et peut mieux intervenir comme conseiller auprès des propriétaires ».

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31.Titre : La technologie de l’habitat intelligent de demainAuteur : Le Laboratoire d’Intelligence Ambiante pour la Reconnaissance d’Activités (LIARA) de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)Année : Site internet consulté le 22 mars 2013Lieux : ChicoutimiPublié par : L’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)Population ciblée : Personnes aînées en perte d’autonomieType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : TechnologieObjectifs visés : L’aménagement des lieuxPour plus d’informations : Laboratoire LIARA Université du Québec à Chicoutimi Pavillon principal Tél. (418) 545-5011, poste 5604, http://liara.uqac.ca/index.htm

Résumé :

Le Laboratoire d'Intelligence Ambiante pour la Reconnaissance d'Activités (LIARA) de l'Université du Québec à Chicoutimi tente d’explorer les différents moyens de soutenir un occupant (par exemple un patient Alzheimer) dans l'accomplissement de ses activités, avec l’aide d’un habitat dit intelligent. Le laboratoire tente également de développer des outils technologiques pour diminuer la charge des aidants professionnels et familiaux.

L’approche du laboratoire vise à développer un soutien technologique pour le maintien à domicile par la miniaturisation d’un ensemble de dispositifs électroniques (capteurs et effecteurs) qu'on intègre dans les objets du quotidien, de manière transparente pour l'usager, dans le but de lui fournir une assistance ponctuelle. Autrement dit, le laboratoire vise à développer un système (d'agents ambiants), un « habitat intelligent » arrivant à interpréter correctement le comportement d’une personne âgée et à détecter ses erreurs dues à la perte d’autonomie.

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32.Titre : Synergie. Aînés et technologie : amis ou ennemis?, «Derrière l’Écran »Auteur : Jade BérubéAnnée : Juin/juillet 2013Lieux : SherbrookePublié par : Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS)Population ciblée : Personnes aînéesType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : TechnologieObjectifs : Les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : http://www.myvirtualpaper.com/doc/aqesss/synergie-juin-juillet-2013/2013052701/#0

Résumé :

Le laboratoire DOMUS de l’Université de Sherbrooke a conçu et testé un téléphone intelligent répondant aux besoins spécifiques des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer : AP@LZ. Par le passé, un agenda électronique avait été conçu par le laboratoire pour une clientèle atteinte de schizophrénie. Cet agenda a été repris pour les personnes atteintes d’Alzheimer, mais son interface a été modifiée afin de prendre en considération les limitations cognitives de ceux-ci, pour ainsi créer un outil sur mesure pour eux.

- Ainsi, l’interface apparaît directement dès l’ouverture de l’appareil, sans avoir besoin de cliquer sur une icône.

- La date, la journée en cours et l’heure se retrouvent en haut de l’écran et sont mises à jour automatiquement.

- Les diverses activités et les rendez-vous de la journée s’affichent aussi sous la date.

- En bas de l’écran, un menu propose quelques options faciles qui permettent à la personne de consulter sa liste de médicaments, ses informations personnelles et ses photos, mais aussi de prendre des notes et de téléphoner.

- Le bottin téléphonique inclus permet de téléphoner en cliquant seulement sur le nom.

- La coque autour du téléphone a elle-même été conçue afin de faciliter la préhension de l’objet.

- Enfin, la méthode d’apprentissage de l’appareil est un élément clef de la réussite. Cette méthode d’apprentissage peut cependant être très longue

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avant que la personne devienne autonome avec l’objet. Cette méthode devra être supervisée par des professionnels de la santé qui devront être formés.

D’après les chercheurs ayant travaillé sur cette technologie, celle-ci permet aux personnes atteintes d’Alzheimer de non seulement mieux fonctionner au quotidien, mais permet aussi à plusieurs de maintenir leur niveau de capacité.

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33.Titre : Synergie. Aînés et technologie : amis ou ennemis?, «La domotique au secours de l’autonomie »Auteur : Guillaume JoussetAnnée : Juin/juillet 2013Lieux : ChicoutimiPublié par : Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS)Population ciblée : Personnes aînées Type de document : Description d’une pratiqueType de pratique : TechnologieObjectifs : L'aménagement des lieuxPour plus d’informations : http://www.myvirtualpaper.com/doc/aqesss/synergie-juin-juillet-2013/2013052701/#0

Résumé :

Le laboratoire d’intelligence ambiante pour la reconnaissance d’activités (LIARA) de l’Université du Québec à Chicoutimi a développé en 2011 le premier appartement intelligent au troisième étage du pavillon principal de l’université. L’appartement sert à développer et expérimenter des technologies destinées à favoriser le maintien à domicile des personnes atteintes d’Alzheimer.

La particularité de celui-ci est d’avoir des capteurs (puces RFID passives) disséminés à travers à travers l’habitat et qui permettent de déterminer l’emplacement des objets dans l’appartement.

Ces puces, robustes et peu couteuses permettent d’identifier les activités en cours, l'état de complétion de celles-ci et de déterminer si le patient a effectué des erreurs : « Les algorithmes développés au LIARA permettent d’apprendre à reconnaître les comportements de la personne, de distinguer ceux qui sont normaux de ceux qui ne le sont pas et de réagir en conséquence ».

Par exemple une personne qui va se coucher en oubliant une casserole sur le feu, des lumières au plafond vont la guider vers la cuisinière, un message vidéo d’avertissement peut apparaître à la télévision ou un message vocal peut être activé. En cas de danger, l’habitat intelligent peut même couper le courant et prévenir les secours.

L’habitat intelligent du LIARA n’utilise enfin pas de technologie de vidéosurveillance : aucun micro et aucune caméra ne sont utilisés, puisqu’ils sont parfois mal acceptés par les patients et les intervenants en santé

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LES PRATIQUES

34.Titre : Synergie. Aînés et technologie : amis ou ennemis?, «Ici et maintenant »Auteur : Martin BouchardAnnée : Juin/juillet 2013Lieux : Lac-Saint-JeanPublié par : Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS)Population ciblée : Personnes aînées Type de document : Description d’une pratiqueType de pratique : TechnologieObjectifs : Les services donnés sur les lieux et l'aménagement des lieuxPour plus d’informations : http://www.myvirtualpaper.com/doc/aqesss/synergie-juin-juillet-2013/2013052701/#0

Résumé :

Le CSSS de Lac-Saint-Jean-Est a développé un projet dont l’objectif est que les personnes âgées à domicile qui sont munies d’un bracelet ou d’un pendentif de sécurité puissent bénéficier, entre autres, d’un service de géolocalisation : « lorsque ces personnes dépasseront le périmètre de sécurité établi, un message sera automatiquement envoyé au service de télésurveillance qui dépêchera immédiatement quelqu’un sur les lieux ». L’appareil détectera également les chutes, permettant une intervention plus rapide. Le CSSS souhaite également que le système de géolocalisation permette de communiquer avec la personne en cas de besoin. Le système devra aussi être simple à utiliser, tant pour la clientèle que pour les intervenants. L’outil sera disponible d’ici un an et demi.

Ce service permettra d’offrir une sécurité plus grande aux personnes aînées, mais aussi à leur famille. Ainsi, si une personne fait une chute ou si elle a besoin d’aide d’un membre de sa famille, elles sont mises en communication. D’ailleurs, chaque client du CSSS désigne trois personnes à rejoindre en cas d’urgence. Les mesures permettent à la famille d’éviter de placer son parent aîné dans un centre d’hébergement. En revanche, on peut supposer que ce service de géolocalisation et l’établissement d’un périmètre de sécurité qu’il implique pourraient aussi s’annoncer comme intrusifs et contrôlants pour les personnes aînées.

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LES PRATIQUES

35.Titre : Chez-soi et ailleurs, Transformation du marché immobilier, l’aménagement spatial, l’environnement, l’intergénérationnel, …Auteur : Ernesto Morales, Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale, École de réadaptation, Faculté de médecine, Université LavalAnnée : février 2013Lieux : QuébecPublié par : Colloque où vivre? Observatoire vieillissement et sociétéPopulation ciblée : Les personnes aînées en perte d’autonomieType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : TechnologieObjectifs : L’aménagement des lieuxPour plus d’informations : Observatoire vieillissement et société, http://www.ovs-oas.org/ovs/

Résumé :

Dans ce document rédigé dans le cadre du colloque où vivre?, Ernesto Morales, conférencier, explore les possibilités qu’offrent la vie chez-soi et celles qu’offrent le déménagement (et les multiples modèles de lieux d’habitation) chez les personnes aînées en perte d’autonomie. Celui-ci explique alors qu’en général, les personnes aînées « préfèrent vieillir chez eux plutôt que dans une résidence pour personnes retraitées ». Les avantages de demeurer chez elles sont le fait qu’elles conservent leur chez-soi et leur quartier, tandis que les inconvénients sont l’isolement social possible et la sécurité moindre. Afin de pallier ces difficultés, Morales propose d’abord diverses modifications physiques des lieux de résidence de ces personnes :

- L’entrée de la résidence est l’un des lieux importants, qui peut être modifié à l’aide d’une rampe d’accès.

- La salle de bain, un autre lieu clef, peut-être modifiée notamment en : augmentant l’espace pour circuler et l’éclairage, en posant des barres d'appui et accessibilité, en changeant la baignoire pour une douche et en posant un banc de douche, en posant un banc de toilette plus élevé, en posant des tuiles à niveau égal et avec une séparation pour laisser passer l’eau. Le bain standard peut aussi être remplacé par un bain adapté (walk-in bathtub), mais ce dernier s’avère moins confortable. D’autres modèles de bains adaptés offrant plus de confort doivent donc être développés (par exemple le Magic cube).

- La chambre peut être aussi modifiée, en donnant un passage direct à la salle de bain.

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LES PRATIQUES

- Enfin, afin de sécuriser davantage le lieu de résidence de la personne, des moyens de communication peuvent lui être mis à disposition tels des montres de sécurité, une alarme de sécurité médicale ou un cellulaire.

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LES PRATIQUES

36.Titre : Des appartements intelligents en soutien à l’autodétermination des personnes présentant une déficience intellectuelleAuteur : Dany Lussier-Desrochers, Hélène Pigot et Yves Lachapelle,Année : 2006Lieux : SherbrookePublié par : Institut québécois de la déficience intellectuelle (IQDI)Population ciblée : Personnes ayant une déficience intellectuelleType de document : Description d’une pratiqueType de pratique : TechnologieObjectifs : L’aménagement des lieuxPour plus d’informations : Voir document Locataire de mon logement, Propriétaire de ma vie, http://www.aqis-iqdi.qc.ca/f/nf67di/Locataire%20de%20mon%20logement_Proprietaire%20de%20ma%20vie_Actes.pdf et le site du Laboratoire DOMUS de l’université de Sherbrooke : www.domus.usherbrooke.ca

Résumé :

Les nouvelles technologies offrent désormais la possibilité de construire des maisons intelligentes qui peuvent assister la personne présentant des déficits cognitifs. Ces habitats équipés de cette nouvelle technologie, la domotique, disposent d’un ordinateur relié à des dispositifs électroniques qui assurent de nombreuses fonctions : ils assistent la personne dans la réalisation de tâches quotidiennes, assurent la sécurité et facilitent l’utilisation d’appareils électriques. Ces environnements ont la particularité d’assurer un soutien constant pour l’apprentissage et la réalisation de routines qui peuvent être d’une grande complexité sans soutien adéquat.

Au Québec, le laboratoire DOMUS de l’Université de Sherbrooke utilise depuis plus de 10 ans les nouvelles technologies dans une perspective de maintien à domicile. Il développe principalement des systèmes d’assistance cognitive ou de suivi médical pour les personnes ayant des troubles cognitifs.

Le laboratoire DOMUS de l’Université de Sherbrooke dispose à ce sujet d’un appartement intelligent dans lequel il est possible de mener les premières études sur le sujet (www.domus.usherbrooke.ca). Dans cet appartement, on retrouve l’équipement de base d’un domicile, de même qu’un équipement technologique (capteurs, ordinateur, écrans) qui permet d’assister la personne dans ses activités quotidiennes.

Par exemple, une interface a été créée spécifiquement pour aider les personnes ayant une déficience intellectuelle à préparer des recettes de cuisine. Elle permet d’assister la personne de deux façons. D’abord, l’interface peut aider la personne à réaliser des recettes en présentant une à une les étapes (ex. : mesurer une tasse de farine, mélanger la farine et le sucre, cuire à 350 °F). Chacune des étapes est accompagnée d’une photo ou d’un court vidéo qui présente comment

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LES PRATIQUES

réaliser l’étape. Ensuite, l’interface peut aider la personne à trouver des objets dans la cuisine. Si la personne ne trouve un instrument de cuisine, l’assistant peut envoyer un signal à la personne pour l’aider (ex. éclairer une porte d’armoire ou présenter sur l’écran la photo de l’endroit où se trouve l’objet recherché). L’aide peut être fournie selon différents modes, « une aide pas à pas qui affiche les étapes au fur et à mesure de l’avancement de l’action ou une aide au besoin qui n’affiche les consignes que lorsque la personne ne réalise pas l’activité de façon adéquate ».

Enfin, la recherche du laboratoire DOMUS veut également tester les effets de l’environnement intelligent sur l’apprentissage de l’action, le maintien d’un certain nombre de comportements autodéterminés et sur la qualité de vie des personnes présentant une déficience intellectuelle. Pour ce faire, cette recherche étudiera ces éléments avec neuf personnes présentant une déficience intellectuelle légère provenant du Centre Notre-Dame de l’enfant de Sherbrooke.

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LES PRATIQUES

37.Titre : MARTi est disponible!Auteur : Infolettre le Réso-Lu : bulletin d’information du réseau de la santé et des services sociaux de la Mauricie et Centre-du-QuébecAnnée : Janvier 2012Lieux : Ensemble de la ProvincePublié par : Le réseau de la santé et des services sociaux de la Mauricie et Centre-du-QuébecPopulation ciblée : Personnes ayant une déficience intellectuelle (DI) et personnes ayant un trouble envahissant du développement (TED)Type de document : Description d’une pratiqueType de pratique : TechnologieObjectifs : L’aménagement des lieuxPour plus d’informations : Le Réso-Lu, Volume 7, numéro 1, http://www.agencesss04.qc.ca/resolu/volume7/volume7no1/article3.html

Résumé :

MARTi est une technologie conçue pour assister une personne dans la prise de décisions afin qu’elle puisse exercer plus de contrôle sur son environnement.

En effet, MARTi permet à un intervenant ou à un proche « de créer facilement des tâches, étape par étape, incluant des photos et des vidéos prises à partir de l’environnement de l’usager. Ces tâches peuvent être créées ou modifiées en temps réel. C’est-à-dire que lorsque l’usager butte sur une partie de la tâche alors qu’il est train de l’accomplir, l’intervenant peut basculer en mode administrateur, ajouter l’étape à la séquence existante, puis retourner à la tâche qui était en cours en mode usager ».

MARTi permet :

- La création d’une tâche en moins de 5 minutes

- La possibilité de désactiver/réactiver des étapes tout au long de l’apprentissage

- La possibilité d'enregistrer instantanément une nouvelle image ou une nouvelle vidéo

- La possibilité d'enregistrer une assistance vocale par étape

- La possibilité de sécuriser la modification des tâches à l’aide d’un code

- MARti est disponible en français et en anglais

- MARti est disponible sur iPad et iPhone

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SECTION II : LES BILANS

LES BILANS

38.Titre : Les Habitations Papineau : évaluation d’un projet pilote de soutien au logement autonome au CRDI Gabrielle-MajorAuteur : Alexandra Prohet et Jean Proulx, sous la direction de Lucie DumaisAnnée : Avril 2011Lieux : MontréalPublié par : Laboratoire de recherche sur les pratiques et les politiques sociales Cahiers du LAREPPS, No 11-07, École de travail social, Université du Québec à MontréalPopulation ciblée : Personnes avec une déficience physique et personnes aînées autonomesType de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : http://www.larepps.uqam.ca/Page/Document/pdf_insertion/Cahier_11-07.pdf

Résumé :

Les Habitations Papineau: un chez soi est projet pilote du CRDI Gabrielle-Major de formule de soutien en logement à l’intention de ses usagers ayant un profil de besoins important. Le projet fait appel à deux partenaires principaux, l’Office municipal d’habitation de Montréal et un propriétaire immobilier qui offre 12 unités de logements subventionnés de type studio.

Avec la collaboration d'autres partenaires du milieu, comme le CSSS, les organismes communautaires, la sécurité publique (police, pompiers), le CRDI, par des interventions d’adaptation/réadaptation, cherche à améliorer les capacités et l’autonomie des locataires dans les activités de la vie domestique et de la vie quotidienne.

L’évaluation du projet pilote (étalée sur trois ans) a porté sur deux aspects : les activités de soutien en logement et leurs effets sur la vie des usagers, d’une part et le fonctionnement du modèle de partenariat, d’autre part. Cette évaluation a montré que les principaux constats suivants :

- Des personnes dont le lourd profil justifie habituellement un placement en ressource d’hébergement peuvent se maintenir en logement, et elles y font des gains notables (de qualité de vie subjective, de liberté d’action et de bien-être) à côté de quelques pertes;

- Il s’agit toutefois d’un modèle d’habitation qui se situe à mi-chemin entre logement et hébergement : les locataires, même s’ils ont effectivement et légalement ce statut parce qu’elles signent un bail, ont aussi en même temps, d’une certaine façon, un statut de « bénéficiaire ». La présence

LES BILANS

nécessaire des intervenants sur place pose aussi les limites de l’accès à un « véritable chez soi ». Ce « véritable chez soi » peut de même être questionné du fait de l’obligation qui est faite aux locataires de recevoir des services d’aide.

- Mais, si, au sens strict, on ne peut parler ici de « véritables chez-soi », les usagers-locataires montrent que comparativement à la vie en ressource d’hébergement, ils se sentent chez eux;

- Le maintien en logement dépend en bonne partie du soutien apporté, car même après deux ou trois ans, les besoins à combler des résidents sont importants et la possibilité que ceux-ci puissent diminuer est faible (seules quelques personnes ont réalisé des gains notables d’autonomie);

- Une partie des services de soutien dispensés par la ressource contractuelle sont de l’ordre de la première ligne. Les CSSS pourraient éventuellement développer les ressources pour offrir ces services;

- En ce qui a trait à l‘accès au logement abordable, le projet d’habitations apparaît efficace dans la mesure où les locataires, grâce au Programme de supplément au loyer, peuvent bénéficier d’un logement à un coût réduit;

- Le modèle d’habitation, en partenariat, demeure plus fragile, car il repose sur des ententes ad hoc et a été construit dans une conjoncture relativement favorable. Le CRDI Gabrielle-Major devra dans le futur se rapprocher du monde de l’habitation, établir des contacts avec ses différents acteurs et investir des ressources pour développer des partenariats.

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LES BILANS

39.Titre : Rapport spécial du protecteur du citoyen, les services aux jeunes et aux adultes présentant un trouble envahissant du développement : De l’engagement gouvernemental à la réalitéAuteur : Le Protecteur du citoyen, Assemblée nationale du QuébecAnnée : 23 mai 2012Lieux : QuébecPublié par : Mouvement Personne d’Abord du Québec MétropolitainPopulation ciblée : Personnes présentant un trouble envahissant du développement (TED)Type de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : L’orientation vers le service optimal et les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : Le Protecteur du citoyen, 525, boul. René-Lévesque Est, Bureau 1.25 , Québec (Québec) G1R 5Y4 Canada, http://www.protecteurducitoyen.qc.ca/nous-joindre/index.html

Résumé :

Selon le Rapport spécial du protecteur du citoyen, les CRDI-TED éprouveraient une pénurie de places d’hébergement se traduisant par des groupements de clientèles ne partageant pas les mêmes besoins. Selon le Protecteur du citoyen, certaines personnes présentant un trouble envahissant du développement (TED) n’ont besoin que de peu d’assistance et pourraient fonctionner dans un milieu plus autonome comme un logement supervisé.

L’offre d’appartements supervisés demeure cependant encore très limitée, mais le rapport mentionne un projet de logement supervisé qui a récemment vu le jour dans le cadre du programme conjoint agences Société d’habitation du Québec (SHQ) pour du logement social. Ce projet est un ensemble d’îlots résidentiels du même type que les habitations à loyer modique (HLM) qui sont adaptés aux problèmes spécifiques des personnes ayant un TED. Il est réalisé avec le CRDI ou avec le soutien du milieu communautaire. D’après le Protecteur du citoyen, des personnes vivant chez leurs parents pourraient aussi éventuellement bénéficier de ce type d’hébergement avec une préparation suffisante.

D’un autre côté, le Rapport spécial du protecteur du citoyen expose aussi que l’apprentissage aux habiletés de vie domestique nécessaires à la vie en appartement, comme apprendre à faire l’épicerie ou à gérer un budget, devrait être transmis davantage aux personnes ayant un TED. Le rapport propose au ministère de la Santé et des Services sociaux de s’inspirer de ce qui est offert en la matière à d’autres clientèles, comme celle en santé mentale, de même qu’à améliorer les collaborations et le partage d’expertise entre les réseaux publics.

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LES BILANS

Le Rapport spécial du protecteur du citoyen fait enfin état du phénomène de vieillissement touchant les personnes présentant un TED et de leur famille. Il propose alors de transposer, avec les adaptations requises, les solutions trouvées dans des programmes-cadres locaux récents pour les personnes vieillissantes présentant une déficience intellectuelle. Le développement des habiletés de vie domestique (par exemple à l’aide d’un tuteur) est aussi une solution présentée par le Protecteur du citoyen pour faire face au changement de milieu de vie lorsque le parent n’est plus en mesure de s’occuper de son enfant ou qu’il décède.

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40.Titre : Un geste porteur d’avenir, Bilan 2008-2011 et perspectives, des services aux personnes présentant un trouble envahissant du développement, à leurs familles et à leurs proches.Auteur : Ministère de la Santé et des Services sociauxAnnée : 2012Lieux : QuébecPublié par : Bibliothèque et Archives nationales du QuébecPopulation ciblée : Personnes présentant un trouble envahissant du développement (TED)Type de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : L’aménagement des lieux et les services donnés sur les lieux Pour plus d’informations : www.msss.gouv.qc.ca, section Documentation, rubrique Publications.

Résumé :

Dans ce document, le ministère de la Santé formule une série de recommandations en matière résidentielle afin d’améliorer l’offre aux personnes ayant un trouble envahissant du développement (TED) à travers les différentes régions du Québec. Ces recommandations sont :

- Développer un continuum en matière d’hébergement et varier les formules existantes pour tenir compte des différentes clientèles;

- Améliorer l’offre de service en soutien à domicile;

- Explorer la formule de résidence en alternance entre le milieu familial et les ressources résidentielles, contribuer au développement de ressources résidentielles autonomes ou semi-autonomes et d’appartements de type supervisé avec les acteurs concernés en assurant le soutien des CSSS ou des CRDITED;

- Réduire les délais d’attente pour accéder aux ressources résidentielles et proposer des formules alternatives pour les situations d’urgence, les parents vieillissants, etc.;

- Accroître et bonifier le soutien éducatif à la personne des CSSS, des CRDITED et des organismes communautaires.

Le ministère de la Santé énonce également diverses initiatives en développement résidentiel pour les personnes ayant un trouble envahissant du développement (TED) dans les régions :

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LES BILANS

- Le CRI-TED Montérégie-Est a mis en place des ressources résidentielles adaptées aux caractéristiques de la personne et à l’intensité des services requis. Un service spécialisé d’évaluation et d’intégration en milieu résidentiel a été développé pour répondre aux besoins des usagers ayant un trouble grave du comportement (TGC) et demeurant dans les diverses ressources résidentielles.

- Dans la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, un travail de partenariat a été réalisé entre le CJ, le CSSS, le CRDI-TED et l’Agence, pour créer une ressource résidentielle intermédiaire spécialisée pour des enfants ayant un trouble grave du comportement (TGC). Ce type de ressource est un moyen permettant d’offrir un milieu résidentiel spécialisé qui offre des services qui nécessitent davantage une intervention en réadaptation soutenue.

- Dans les régions de Chaudière-Appalaches et de la Montérégie-Est, un projet pour l’intégration en logement avec soutien gradué a été développé pour favoriser le développement de l’autonomie et la participation sociale des personnes ayant une déficience intellectuelle (DI) ou ayant un trouble envahissant du développement (TED).

- La région de Montréal a développé des places en îlots d’appartements regroupés dédiés à la clientèle TED.

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LES BILANS

41.Titre : Projet d’identification des principes directeurs en hébergement pour l’ensemble de la clientèle : outil d’aide à la décision fondé sur une exploration des écrits pour orienter les travauxAuteur : Caroline Arsenault, Direction généraleAnnée : 27 novembre 2012Lieux : Chaudière-AppalachesPublié par : Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-AppalachesPopulation ciblée : Personnes ayant une déficience intellectuelle (DI), personnes ayant un trouble de santé mentale, personnes aînées, déficience physique (DP) autres.Type de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : L’environnement social Pour plus d’informations : 363, route Cameron, Sainte-Marie (Québec), G6E-3E2, 418-386-3363, www.agencesss12.gouv.qc.ca

Résumé :

Dans ce document, l’Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches propose d’identifier les principes directeurs qui doivent orienter l’organisation des services d’hébergement. Pour ce faire, les auteurs ont procédé à une recension de la littérature en hébergement sur « les besoins de la clientèle, les principes cliniques et les principes qui guident l’organisation des services d’hébergement pour les clientèles ayant une déficience intellectuelle (DI) ou une déficience physique (DP) ou une problématique de santé mentale, ou des personnes en perte d’autonomie ou ayant des multiproblématiques et les jeunes ».

Parmi de nombreux besoins identifiés pour les diverses clientèles, le « besoin numéro 1 » relevé dans par les auteurs de ce document est l’intégration et la participation sociales, puisqu’il s’agit d’une « valeur partagée dans tous les documents ministériels consacrés aux différentes clientèles ». L’intégration dans les milieux de vie, précise le document de l’Agence, signifie non seulement l’intégration physique, mais aussi l’intégration sociale dans la communauté. Les milieux de vie doivent aussi « permettre à la personne d’exercer un contrôle sur sa vie et sur les décisions de tous les jours en fonction de ses capacités, et ce, indépendamment du milieu de vie ».

D’après l’étude de l’Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches, dans le milieu de l’hébergement, trois conditions principales favorisent l’intégration sociale :

- Le chez-soi d’abord : Il s’agit du milieu de vie qui favorise le plus la participation sociale, suivi des formules d’hébergement les plus légères.

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LES BILANS

Ces milieux de vie permettent à la personne de maintenir des liens avec son environnement, sont « plus normalisants » et sont « un marqueur de statut ». Enfin, favoriser le « chez soi d’abord » suppose que « le réseau a des incitatifs financiers, une flexibilité des mesures financières pour s’adapter aux besoins des personnes et des limites financières claires ».

- Le maintien ou le retour rapide dans le milieu de vie : Ce maintien ou ce retour rapide de la personne se font grâce à l’évaluation de ses besoins. En effet, cette évaluation permet d’offrir la ressource résidentielle la plus légère à la personne. Lorsqu’il s’agit d’un hébergement temporaire, l’évaluation permet de prévoir un « retour rapide au milieu de vie avec le soutien approprié ». Enfin, les personnes ayant des limitations ayant généralement des réseaux sociaux plus fragiles, la constance du milieu de vie ou le retour rapide avec du soutien favorisent le maintien de leurs réseaux sociaux, de même que le maintien de leurs habitudes et de leurs activités dans ce milieu.

- L’adaptabilité et la flexibilité des services : L’offre de services adaptés en fonction de la variation dans le temps des besoins de la personne lui permet de rester dans son milieu de vie le plus longtemps possible. En hébergement, cela signifie « offrir des services plus flexibles afin d’intervenir précocement auprès d’une personne » et « développer plusieurs formules de logement adaptées avec assistance en suivant l’évolution de la clientèle ».

Par ailleurs, le document de l’Agence relève aussi diverses recommandations relevées dans la littérature concernant l’organisation des services en hébergement.

Concernant la hiérarchisation des services, de nombreuses études proposent les éléments d’amélioration suivants:

- Distinguer les services offerts à la personne et le lieu qui les dispense.

- Opérer un passage de l’hébergement vers le logement pour les personnes ayant une DI.

- Établir un passage des services et de la prise en charge spécialisés en DI vers l’accès aux services courants offerts à l’ensemble de la population.

- Changer les pratiques qui consistent à offrir une ressource « lourde » aux demandes de placement pour progressivement diriger les personnes vers des ressources plus légères en fonction des habiletés qu’elles développent.

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- Envisager en premier lieu le logement avec le soutien requis et, si nécessaire, une ressource de type familial (RTF) ou intermédiaire (RI) en second lieu.

- Soutenir la personne pour qu’elle puisse apprendre à être autonome directement dans son milieu de vie que ce soit par du soutien temporaire, récurrent ou même permanent.

Les études consultées par l’Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches recommandent aussi l’approche populationnelle pour organiser les services en hébergement. L’objectif de cette approche est de « faire de la prévention au sens large à chacune des étapes afin d’éviter que la personne ne doive recevoir des soins plus lourds, et même que la personne améliore sa santé et qu’elle reçoit des services plus légers ».

En hébergement, l’approche populationnelle se caractérise par :

- Le nombre d’organisations ou de personnes qui y sont engagées : différents niveaux de gouvernement, le secteur privé, les organisations non gouvernementales, le milieu communautaire, les dispensateurs de services, les familles et les personnes elles-mêmes sont impliqués.

- Les interventions sont complémentaires au soutien de la personne elle-même et/ou à l’appui de son entourage, c’est-à-dire agir sur ses proches aidants et sur son environnement physique immédiat.

- L’importance de la communication entre les différents acteurs et de la coordination des services.

Les auteurs sur lesquels se base le document de l’Agence suggèrent enfin la régionalisation comme méthode pour organiser les services en hébergement. Il s’agit ici de regrouper « des clientèles en faible nombre qui ont de grands besoins et dont l’expertise pour y répondre et dont souvent les lieux doivent être spécifiquement adaptés ». Ces regroupements peuvent varier selon les régions et les besoins des clientèles.

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42.Titre : L’évolution des interventions dans le domaine résidentiel auprès des personnes ayant une déficience intellectuelle. Une revue de littérature à l’échelle internationaleAuteur : Jean ProulxAnnée : décembre 2011Lieux : MontréalPublié par : Laboratoire de recherche sur les pratiques et les politiques sociales Cahiers du LAREPPS, no 11-10, École de travail social Université du Québec à Montréal.Population ciblée : Adultes ayant une déficience intellectuelleType de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : http://www.larepps.uqam.ca/Page/Document/pdf_logement/Cahier_11-10.pdf

Résumé :

Dans ce document, l’auteur examine comment à travers l’Europe, les États-Unis et au Québec, on prône aujourd’hui le passage des ressources d’hébergement vers des formules diversifiées de logement pour les personnes ayant une déficience intellectuelle.

D’après celui-ci, de plus en plus aujourd’hui, l’objectif des services offerts aux personnes handicapées est de leur donner un ensemble de moyens et d’accompagnements « à la carte » afin qu’elles mènent leur vie comme elles le souhaitent, tout en bénéficiant du soutien dont elles ont besoin. Ces nouveaux services offerts (ou le supported living) se caractérisent par le fait qu’ils permettent de séparer l’habitat des services de soutien, de sorte que « la personne ne soit pas contrainte d’habiter un milieu de vie parce que c’est à cet endroit seulement qu’elle y trouvera les services dont elle a besoin ». Selon l’auteur, ces diverses formules offrent de nombreux avantages et gains tangibles, surtout pour les personnes ayant une déficience légère ou modérée, le logement ne représentant pas forcément un gain pour les personnes présentant une déficience plus sévère.

Ces avantages des formules de logement seraient donc:

- une plus grande utilisation, par les personnes ayant une déficience intellectuelle, des services courants dans la communauté;

- une participation à un plus large éventail d’activités sociales;

- une plus grande autonomie et une plus grande indépendance;

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LES BILANS

- un plus grand contrôle dans les activités de la vie quotidienne;

- une plus grande satisfaction et un sentiment de bien-être.

Un certain nombre d’obstacles à surmonter ont aussi été relevés par les auteurs, tels que:

- Le faible niveau de revenu des personnes ayant une déficience intellectuelle. Au Québec, le coût du logement représente 76,8 % du revenu des personnes ayant une déficience intellectuelle.

- Les difficultés d’accès au logement abordable et la longueur des listes d’attente. De plus, comparativement à la population en général, ces personnes sont beaucoup plus nombreuses à vivre chez leurs parents : si elles vivaient en logement dans les mêmes proportions que la population en général, il faudrait environ 50 000 logements sociaux supplémentaires au Canada.

- La nécessité de mettre en place et d’améliorer les services de soutien dont ont besoin les personnes ayant une déficience intellectuelle. En effet, en 2008, on comptait que le tiers des personnes ayant une déficience intellectuelle et habitant en logement ne recevraient pas tous les services dont elles ont besoin

- La coordination des services plus difficile due au fait que le transfert en logement de ces personnes nécessite la mise en place d’un large éventail de services dans la communauté et qui relèvent de plus d’un système de prise en charge (logement, transport, santé, loisirs, etc.), ce qui complexifie la situation. La coordination des organisations offrant les services est souvent difficile à cause des modes de fonctionnement qui sont différents et du fait que les agences responsables de la fourniture des logements et celles responsables de la fourniture des services se connaissent peu.

- La résistance des parents au fait que leur enfant souhaite aller vivre en logement : ceux-ci sont avant tout préoccupés par la sécurité de leur enfant et recherchent plutôt des formules résidentielles qui permettent de regrouper les personnes et de rendre disponibles sur place les services d’assistance dont ils ont besoin.

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43.Titre : L’hybridation dans le domaine de la déficience intellectuelleAuteur : Jean ProulxAnnée : Le 30 mars 2012Lieux : MontréalPublié par : Séminaire des vendredis, LAREPPS, UQAMPopulation ciblée : Adultes ayant une déficience intellectuelleType de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieux et l’environnement social Pour plus d’informations : http://www.larepps.uqam.ca/Page/Document/PowerPoint/Presentation_J_Proulx.pdf

Résumé :

À travers l’étude de projets nés entre 1998 et 2001, cette étude y décrit l’hybridation entre le domaine du logement social et de l’hébergement : du très hybridé (« ça ressemble presque à un CHSLD ici », on se demande si on n’est pas en train de reproduire dans des immeubles à logements un mode de fonctionnement propre à l’univers de l’hébergement) au presque pas hybridé (supported housing « pur »). Comme le montre cette recherche, l’hybridation se manifeste principalement:

- Dans le processus de création même des projets (les besoins que l’on cherche à combler)

- Dans les aménagements

- Dans les services que l’on met en place pour « protéger » les personnes (24/7, vie de groupe)

- Enfin, l’hybridation serait la plus présente surtout dans les pratiques, dans la philosophie d’intervention, dans l’approche qui est préconisée, qui seraient inspirées des modèles d’hébergement.

Le modèle hybride du logement social et de l’hébergement comporte de nombreux avantages pour les personnes ayant une déficience intellectuelle et pour leurs parents:

- Il permet de vivre de façon plus autonome et de façon plus indépendante;

- Il constitue une opportunité aussi pour les parents;

- Il permet l’accès à un logement abordable;

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- Il permet l’accès à un logement adapté (déficience physique).

Ses limites sont, quant à elles :

- L’hybridation comme limite à l’autonomie;

- Des contraintes propres au programme Accès Logis lui-même (complexité du programme, longs délais, financement de la part du milieu - surtout en milieu rural).

Selon cette recherche, les projets de logements sociaux actuels apparaissent donc comme des initiatives davantage axées sur la « santé » que « l’habitation », mais qui demeurent tout de même pertinentes, puisqu’elles permettent de répondre à de nouveaux besoins.

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44.Titre : Laboratoire de recherche sur les pratiques et les politiques sociales, Cahiers du Larepps : No 13-01, Étude des hybridations entre des formules de logement social et d’hébergement. Rapport d’étape portant sur les initiatives destinées à des personnes déficientes intellectuellesAuteur : Jean Proulx, Marie-Noëlle Ducharme et Stéphane GrenierAnnée : Janvier 2013Lieux : MontréalPublié par : École de travail social, Université du Québec à Montréal, LAREPPS/UQAMPopulation ciblée : Personnes ayant une déficience intellectuelleType de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieux et l’environnement social Pour plus d’informations : Université du Québec à Montréal, Faculté des sciences sociales, http://www.larepps.uqam.ca/Page/cahiers.aspx

Résumé :

Ce document fait état d’une recherche en cours sur les nouvelles formules résidentielles qui présentent des caractéristiques d’hybridation entre les domaines du logement et de l’hébergement. L’hybridation se définit comme la rencontre entre deux univers : ceux du logement social et de l’hébergement. L’étude du Larepps consiste à l’examen de sept initiatives résidentielles dans le domaine de la déficience intellectuelle et principalement dans le cadre du programme AccèsLogis.

Le logement social et l’hébergement se distinguent par les caractéristiques suivantes :

- « En logement social, l’accès se fonde avant tout sur des motifs économiques (revenus insuffisants) ou des mauvaises conditions de logement. En hébergement, l’accès est déterminé par les besoins reliés à la santé ou aux besoins psychosociaux des personnes ».

- « En hébergement, les séjours prennent fin lorsque l’intervention ou le traitement ne sont plus requis. En logement, la durée du séjour est déterminée par le bail »

- « Le libre choix (opposé au placement), de la réglementation (plus présente en hébergement) et de l’aménagement (plus d’espace commun en hébergement) » sont d’autres différences entre les deux formules.

- «  Quant à l’idée du chez soi, celle-ci est souvent associée au logement par opposition à l’hébergement. Outre les caractéristiques physiques de l’habitat, cette notion réfère à plusieurs dimensions de l’expérience : le

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sentiment d’appartenance, le contrôle, la sécurité, l’intimité, la permanence et la continuité dans le temps, etc. ».

On peut classer les sept initiatives étudiées en fonction de leur degré d’hybridation ou, si l’on préfère, de pénétration de l’univers « santé » : « L’initiative la moins hybridée signifie que c’est celle-ci qui se retrouve le plus près d’un modèle résidentiel de logement "pur". À l’inverse, l’initiative la plus hybridée signifie que c’est celle-ci qui se retrouve le plus près d’un modèle résidentiel d’hébergement "pur"».

Malgré leur diversité, les modèles d'habitations hybrides présentent aussi des similitudes :

- les personnes à l’origine des initiatives étudiées ne proviennent pas du secteur de la santé et des services sociaux, mais sont des parents de personnes ayant une déficience intellectuelle (quatre initiatives), ou encore des organismes communautaires (trois initiatives). les initiatives reflètent une recherche d’alternatives de la part des promoteurs par rapport à l’offre de ressources existantes pour loger les personnes ayant une déficience intellectuelle – des ressources que l’on juge inadéquates

- l’idée de fournir un environnement dans lequel les personnes ayant une déficience intellectuelle pourront bénéficier des services de soutien dont ils ont besoin, si elle n’est pas dominante, apparaît à tout le moins très importante, surtout dans les initiatives qui ont été développées par des parents. Le critère d’admissibilité relatif aux revenus est, quant à lui, nettement secondarisé.

- la nécessité que les personnes aient des besoins particuliers pour accéder au logement

- Les modèles développés se présentent en grande majorité sous la forme d’un immeuble à logements, c’est-à-dire comprenant des appartements complets avec chambre, cuisine équipée et salle de bain;

- les organismes d’habitation qui ont été mis en place sont autonomes en ce qui a trait à la gouvernance et aux conditions d’attribution des logements, même si la plupart ont développé des liens de collaboration, voire des ententes de services, avec un ou des établissements du réseau de la santé et des services sociaux;

- les organismes d’habitation favorisent en général le maintien dans les lieux, c’est-à-dire que la durée de séjour n’est pas assujettie à l’atteinte d’un niveau d’autonomie ou à un objectif d’insertion qui prévoit une fin à l’intervention. Le caractère transitoire ou non des ensembles a, dans certains cas, été considéré avant d’être abandonné. Au-delà de ces

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pratiques, certains promoteurs administrent les baux pour répondre à des fins administratives, voire de manière un peu fictive.

Dans le domaine de la déficience intellectuelle, il apparaît que les hybridations se manifestent plus particulièrement au chapitre des approches, des philosophies d’intervention et des représentations elles-mêmes, et ce, en dépit d’un discours prônant l’autonomie des personnes, ce qui traduit une volonté de prise en charge de ces personnes plutôt calquée sur les modèles d’hébergement. Ceci se manifeste par :

- les services qui sont mis en place, qui sont souvent assez intenses, notamment par le fait d’assurer la présence d’un intervenant/surveillant 24 heures par jour et sept jours par semaine.

- la volonté que l’on retrouve souvent de regrouper les personnes ensemble, que ce soit par la prise de repas en commun, ou encore par l’organisation d’activités de loisirs.

Cette hybridation s’explique entre autres, par le fait que les personnes ayant une déficience intellectuelle ont souvent un lourd historique de prise en charge. De plus, les parents souvent générateurs d’éléments d’hybridation. Enfin, pour les auteurs de ce document, cette hybridation témoigne d’un processus de transition entre deux modèles d’intervention, « l’un caractérisé davantage par une prise en charge des besoins orientés avant tout par des parents, et l’autre caractérisé par un souci de développement de l’autonomie et la participation sociale des personnes et dans lequel celles-ci exercent leurs propres choix ». Le modèle hybride s’inscrit en ce sens dans le courant du « supported living », qui suppose de « séparer l’habitat de la prestation de services, de sorte que, où qu’elle habite, la personne pourra y recevoir les services de son choix, dans une approche qui s’inspire finalement davantage du soutien à domicile que d’une ressource, fut-elle de logements, où l’on y délivre des services ».

D’après ces auteurs, les initiatives du domaine de l’habitation en déficience intellectuelle se caractérisent aussi « par leur nature largement expérimentale, encore exploratoire, par une approche à tâtons, empruntant à différents modèles, mettant en place différentes formules ». De nombreuses recommandations pour améliorer ce modèle « à ses premiers balbutiements » sont donc proposées par les auteurs, telles que :

- Développer davantage les liens et la collaboration entre le monde de la santé et celui de l’habitation. En effet, il s’agit de « deux mondes qui, au fond, se connaissent mal et qui opèrent selon une vision, une approche et des règles différentes ».

- Que les programmes touchant l’habitation puissent mieux s’ajuster aux besoins. Par exemple, le programme AccèsLogis est trop complexe et

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rigide : il empêche de cette manière la réalisation de nombreux projets d’habitation.

- Que les projets soient des projets « logement » dans lesquels « le service vient appuyer la personne dans son désir de vivre en logement », plutôt que des projets « santé », dans lesquels « le logement est davantage accessoire aux services », comme c’est le cas pour plusieurs des initiatives étudiées dans ce document.

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45.Titre : Laboratoire de recherche sur les pratiques et les politiques sociales, Cahiers du Larepps : No 13-03, Étude des hybridations entre des formules de logement social et d’hébergement. Rapport d’étape portant sur les initiatives destinées à des personnes handicapéesAuteur : Jean Proulx, Marie-Noëlle Ducharme et Stéphane GrenierAnnée : Mars 2013Lieux : MontréalPublié par : École de travail social, Université du Québec à Montréal, LAREPPS/UQAMPopulation ciblée : Personnes ayant une déficience physiqueType de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieux et l’environnement socialPour plus d’informations : Université du Québec à Montréal, Faculté des sciences sociales, http://www.larepps.uqam.ca/Page/cahiers.aspx

Résumé :

Ce document fait état d’une recherche en cours sur les nouvelles formules résidentielles qui présentent des caractéristiques d’hybridation entre les domaines du logement et de l’hébergement. L’étude du Larepps consiste à l’examen de huit initiatives résidentielles dans le domaine de la déficience physique et principalement dans le cadre du programme AccèsLogis (qui compte environ 700 unités de logements).

Comme le montre le document, l’habitation en déficience physique a été marquée fortement par le mouvement de la normalisation et par le mouvement pour la vie autonome. Ces deux mouvements ont trouvé écho au Québec avec l’adoption, en 1978, d’une première loi, la Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées, qui quant à elle, a aussi créé l’Office des personnes handicapées du Québec (OPHQ) et a donné lieu à toute une panoplie de programmes et de mesures visant à favoriser l’intégration sociale des personnes handicapées. Ces programmes ont permis la mise sur pied de mesures pour adapter le domicile de même que l’environnement plus large des personnes ayant une déficience physique.

Pour les personnes dont les besoins de services sont plus importants, l’État a par ailleurs prévu un réseau de ressources d’hébergement « qui, pour l’essentiel, est composé de ressources de type familial et de ressources intermédiaires et, pour les personnes dont les besoins sont plus lourds, du CHSLD ». De plus, depuis le début des années 1990, des projets alternatifs de logement ont été créés, souvent par ces personnes handicapées ou par leur association. Enfin, comme le montrent les auteurs, « en février 2013, 64 organismes offrent environ 1 500 logements à des personnes physiquement handicapées ».

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Pour les auteurs du document du Larepps, il est faut de distinguer l’univers de l’hébergement de celui du logement. Le premier renverrait donc aux besoins psychosociaux ou sanitaires des personnes : l’accompagnement social ou le traitement en font partie intégrale. L’univers du logement social serait, quant à lui, associé aux besoins économiques, au louage (bail), au statut de locataire et au chez-soi permanent.

Les huit initiatives de logement en déficience physique étudiées ont donc été classées selon leur degré d’hybridation entre ces deux modèles, de la moins hybridée à la plus hybridée : « L’initiative la moins hybridée signifie que c’est celle-ci qui se retrouve le plus près d’un modèle résidentiel de logement "pur". À l’inverse, l’initiative la plus hybridée signifie que c’est celle-ci qui se retrouve le plus près d’un modèle résidentiel d’hébergement "pur"».

Trois types d’hybridation en déficience physique, en lien avec le profil des locataires qui implique la présence ou non de services d’assistance:

- Les initiatives « destinées à des personnes qui sont lourdement handicapées, dont le besoin premier, outre le logement, est la présence d’une forte intensité de services »;

- Les initiatives « qui s’adressent à des personnes qui sont moins lourdement handicapées […], dont le besoin au départ était surtout l’accès à un logement adapté et dont l’offre de services est plus faible, voire inexistante, dans certains cas ».

- Les initiatives qui s’adressent à des personnes ayant subi un Traumatisme crâniocérébral (TCC), qui se rapprochent davantage de ceux qui sont requis par les personnes ayant une déficience intellectuelle et qui demandent donc, de la surveillance, des rappels, de l’encadrement.

Les éléments propres au logement social présents dans les initiatives d’habitation destinées aux personnes ayant une déficience physique sont :

- Les logements sont complets avec cuisine et salle de bain

- Les personnes qui occupent ces logements ont un « bail en bonne et due forme et elles sont libres de le renouveler à leur guise, la durée de séjour n’étant pas assujettie à un quelconque plan d’intervention ou de réinsertion »

- L’intimité des locataires est généralement assurée, et ils « peuvent aller et venir librement sans qu’ils aient besoin de rendre des comptes »

- Les OSBL ont leur « propre conseil d’administration autonome »

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- Les OSBL « contrôlent totalement la liste des requérants de l’organisme, ce qui n’empêche pas par ailleurs que les personnes puissent parfois être référées par un établissement du réseau de la santé et des services sociaux ».

Les éléments d’emprunts à l’hébergement, sont, quant à eux, surtout reliés aux besoins des locataires en matière de services d’assistance. Ces éléments d’emprunts sont principalement :

- une intensité de services « parfois élevée (jusqu’à 44 heures par semaine dans certains cas), qui nécessite souvent la présence d’intervenants sur place 24 heures par jour et sept jours par semaine »

- des aménagements pour ces services, tels « la présence d’un bureau pour les préposées, des mécanismes de surveillance (clochette d’appel d’urgence, bracelet-avertisseur, etc.), des lèves-personnes et l’aménagement d’une salle à manger »

- des conditions d’attribution des logements « qui, en plus du critère relatif au revenu, sont fortement en lien avec les besoins des locataires en matière de services d’assistance ».

Les auteurs constatent aussi qu’en déficience physique, même si la disponibilité des services d’assistance destinés aux locataires est souvent un élément important, « on se situe bien davantage dans l’univers du logement que dans celui de l’hébergement ». Autrement dit, contrairement à la déficience intellectuelle par exemple, « on ne cherche pas ici à faire de l’hébergement dans des immeubles à logements. Ainsi, d’emblée, on se situe dans une dynamique qui est propre à l’univers du logement social ». En effet, expliquent les auteurs, « malgré le fait que les personnes soient très lourdement handicapées et très dépendantes des services d’assistance dans des domaines aussi essentiels que se lever le matin, se laver ou prendre un repas, par les choix qu’elles ont faits, elles ont réussi à préserver, dans une large mesure, les attributs fondamentaux de l’univers du logement, de sorte qu’elles peuvent quand même dans une bonne mesure vaquer à leurs occupations quotidiennes (travail, loisirs) et vivre de façon relativement indépendante ».

D’après l’étude du Larepps, ce phénomène s’expliquerait par le fait que les instigateurs de ces projets sont en grande partie les personnes handicapées elles-mêmes ou leur association, et « qu’elles sont fortement portées par la philosophie du mouvement pour la vie autonome ».

Malgré ce qui vient d’être mentionné, les auteurs ont cependant relevé quelques éléments à améliorer reliés au modèle hybride en déficience physique :

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- La tendance à rendre secondaire le critère du revenu dans les conditions d’attribution des logements, surtout lorsque les projets sont destinés aux personnes avec une déficience physique plus importante. Cela montre aussi que « les promoteurs de ces initiatives se perçoivent avant tout comme des organismes appartenant à l’univers de la santé et moins comme des OSBL d’habitation ».

- Les problèmes de participation des locataires au conseil d’administration des organismes et la divulgation d’informations de nature personnelle qui peuvent parfois circuler dans ces conseils, par exemple en ce qui concerne les conditions de santé des locataires, ce qui brime la confidentialité.

- L’enjeu de la mixité (avec des personnes n’ayant pas de déficience physique), dans le cas des projets destinés aux personnes avec une déficience physique plus importante, puisqu’il s’agit « à la base même des projets de regrouper dans un même immeuble les services d’assistance de façon à ce qu’ils puissent être offerts 24 heures par jour et sept jours par semaine ».

- Certains appartements sont parfois réservés à des clients d’un organisme appartenant au réseau de la santé et des services sociaux. Il arrive aussi que l’OSBL d’habitation charge l’organisme santé de la responsabilité de la sélection des locataires. Ces pratiques contreviennent aux normes du programme AccèsLogis. Toutefois, les auteurs croient qu’il est y aurait que cette question pourrait être réglée par des accommodements raisonnables, tout en respectant le « principe du droit au logement pour tous et dans la mesure où il s’agit de répondre aux besoins particuliers des futurs locataires, mais d’une manière qui ne conduit pas à une instrumentalisation du programme »

D’après les auteurs du document du Larepps, le modèle hybride appliqué en déficience physique constitue un exemple d’une cohabitation réussie entre l’univers de l’hébergement et l’univers du logement. Ils émettent aussi l’hypothèse que les projets qui combinent harmonieusement les avantages de ces deux modèles peuvent peut-être au final, faire « œuvre d’innovation ». Enfin, sans considérer les initiatives du domaine de la déficience physique comme modèle pour les autres domaines (TED, DI, etc.), elles peuvent servir « à tout le moins, d’inspiration et qu’elle peut certainement contribuer à définir les conditions qui peuvent faire en sorte que logement et hébergement puissent cohabiter de façon harmonieuse ».

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46.Titre : Les initiatives destinées aux aînés dans le cadre d’Accès LogisAuteur : Marie-Noëlle Ducharme, Jean Proulx et Stéphane GrenierAnnée : 30 mars 2012Lieux : MontréalPublié par : LAREPPS-Séminaire du vendrediPopulation ciblée : Personnes aînéesType de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieux et l'environnement socialPour plus d’informations : http://www.larepps.uqam.ca/Page/Document/PowerPoint/Presentation_M-N_Ducharme.pdf

Résumé :

Dans ce court document, les auteurs y décrivent l’hybridation entre le domaine du logement social et de l’hébergement au sein des projets du programme d’AccèsLogis destinés aux aînés. Les facteurs d’emprunts à l’univers de l’hébergement et les principaux enjeux (missions, services, aménagements) de ces lieux d’habitation y sont illustrés.

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47.Titre : L’hybridation entre le domaine du logement social et de l’hébergementAuteur : Stéphane Grenier, Ts, Ph.D.Année : 2012Lieux : Abitibi-TémiscaminguePublié par : Université du Québec en Abitibi-TémiscaminguePopulation ciblée : Non précisée.Type de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : http://www.larepps.uqam.ca/Page/Document/PowerPoint/Presentation_S_Grenier.pdf

Résumé :

Dans cette recherche, l’auteur y décrit l’hybridation entre le domaine du logement social et de l’hébergement, phénomène qui naît de la rencontre entre ces deux univers. Selon celle-ci, l’hybridation s’expliquerait par la résistance (des formes institutionnelles) aux changements de pratiques et de politiques. Dans ce contexte, l’hybridation peut être décrite comme la négociation entre l’univers du logement (une nouvelle forme institutionnelle) et celui de l’hébergement.

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48.Titre : Chez-soi et ailleurs, Transformation du marché immobilier, l’aménagement spatial, l’environnement, l’intergénérationnel, …Auteur : Ernesto Morales, Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale, École de réadaptation, Faculté de médecine, Université LavalAnnée : février 2013Lieux : QuébecPublié par : Colloque où vivre? Observatoire vieillissement et sociétéPopulation ciblée : Les personnes aînées en perte d’autonomieType de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : L’environnement social et les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : Observatoire vieillissement et société, http://www.ovs-oas.org/ovs/

Résumé :

Le fait de choisir de déménager de son chez-soi implique que la personne aînée évalue les différentes options qui lui sont offertes selon ses intérêts et ses besoins. Ernesto Morales décrit ici certains modèles de lieux d’habitation présents au Québec et/ou en Europe, avec leurs avantages et leurs inconvénients :

- Les « Villages retraite » : Ce sont des villages où les habitants sont en majorité des retraités. Ils sont, pour la plupart, composés de pavillons individuels destinés à loger ces personnes. Ils offrent comme avantages d’offrir la sécurité et un grand nombre de services : ils sont équipés des aménagements nécessaires à l'accueil des personnes à mobilité réduite, d’une équipe de professionnels pluridisciplinaires (comme des infirmiers, des auxiliaires de vie, des aides-soignantes, des diététiciennes, des psychologues). Ils proposent aussi une assistance administrative et matérielle à leurs résidents, de même que de l’aide domestique et divers autres services (blanchisserie, restauration, aides à domicile, employés de maison). Ce milieu d’habitation permet aussi à ces personnes de développer une vie sociale « plus active » et leur propose de nombreuses activités et animations : des ateliers, des après-midis dansants, etc. Certains villages disposent également de salle de gymnastique, de salle de jeux, d'espace boutique, salon de coiffure et d'une piscine. Le village retraite a toutefois l’inconvénient de ne pas être le chez-soi de la personne et implique un déracinement de son milieu. Le fait de n’y avoir que des personnes âgées les isole aussi du reste de la société. Implanté en milieu rural, il est aussi généralement éloigné de la ville.

- La Résidence de retraite : Les résidences de retraite, bien qu’il en existe différents types, ont généralement comme avantages d’offrir des espaces

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adaptés aux problèmes de motricité, d’offrir la sécurité et de nombreux services (soins et autres services tels que buanderie, repas, entretien ménager, etc. selon les établissements) à ses résidents. Ce milieu permet aussi à ces personnes d’avoir une vie sociale « plus active » et leur propose aussi des activités, telles des ateliers, des après-midis dansants, etc. Certaines résidences disposent également de salle de gymnastique, de salle de jeux, de salon de coiffure, de piscine et d'autres services divers. La résidence de retraite a toutefois l’inconvénient de ne pas être le chez-soi de la personne et implique un déracinement de celle-ci de son milieu. Le fait de n’y avoir que des personnes âgées isole aussi en quelque que sorte ces personnes du reste de la société.

- La Cohabitation – Mixité : Il s’agit d’un modèle développé dans les Pays-Bas et qui propose de destiner des appartements (par exemple situés au sous-sol) situés dans un immeuble fréquenté par une population variée : jeunes familles, personnes actives seules, personnes retraitées, etc. L’immeuble propose des aires et des salles communes, des services de garderie, et un centre médical. Il s’agit donc d’un milieu offrant une sécurité et des services de soins. En intégrant la personne âgée dans un milieu de vie de cohabitation mixte, celle-ci peut développer une vie sociale « plus active » et maintenir des activités dans la communauté (lieux de loisirs du milieu à proximité). La cohabitation mixte a cependant l’inconvénient de ne pas être le chez-soi de la personne et implique un déracinement de celle-ci de son milieu vers un nouveau.

- La Colocataire avec la famille : Vivre en tant que colocataire chez un ou des membres de la famille a comme avantages d’offrir davantage de sécurité et de « services » : la famille lui prodigue des soins seule ou en collaboration avec les professionnels de santé et peut lui donner du soutien moral. Un tel milieu d’habitation permet aussi à la personne aînée d’avoir une vie sociale « plus active » et d’avoir un engagement dans la famille. Les relations avec la famille ne sont cependant pas toujours faciles et peuvent parfois être un désavantage de ce type de milieu d’habitation.

- La Colocation avec un groupe de personnes aînées (ou colocation senior) : Ce mode d’habitation, venu du nord de l'Europe et commençant à se développer en France, propose aux personnes aînées le partage d'un appartement entre elles. La vie en appartement à plusieurs offre plus de sécurité aux personnes aînés qui disposent alors d’une présence en cas de besoin. La vie en colocation leur permet également de rompre avec l'isolement, de développer une vie sociale « plus active » et de bénéficier de la compagnie d'autres gens. Les relations entre colocataires ne sont cependant pas toujours faciles et elles peuvent parfois être un désavantage de ce type de milieu d’habitation.

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- La Colocation en louant une chambre : Ce type de milieu d’habitation, qui a d’abord vu le jour à Londres et qui se développe depuis quelques années en France est une colocation généralement intergénérationnelle. Souvent, il s’agit d’aînés qui accueillent comme locataires des étudiants ou des apprentis. L’étudiant s'engage à être présent plusieurs soirs par semaine et peut aussi rendre quelques services à la personne aînée. En échange, l'étudiant ou l'apprenti dispose d'une chambre gratuite ou à prix très modéré, dans l'appartement de la personne âgée. Au Saguenay, à Granby et en Outaouais, les organismes qui s’occupent de la colocation ne font pas nécessairement toujours des jumelages intergénérationnels, mais la clientèle cible «est souvent une personne âgée qui accueille une personne à faible revenu» (une vérification des antécédents judiciaires est faite pour rassurer les deux parties). La colocation en louant une chambre permet non seulement de rompre l'isolement des personnes aînées, de leur offrir une compagnie, une vie plus « active » et une sécurité, mais elle permet aussi à un étudiant ou une personne à faible revenu d’avoir accès à un logement gratuit ou à prix très modéré. Les relations entre colocataires ne sont toutefois pas toujours faciles et elles peuvent parfois être un désavantage de ce type de milieu d’habitation.

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49.Titre : Modèles résidentiels en émergence : Moins d’hébergement, plus de soutienAuteur : Alain Germain, Claude Belley, Denis Desrosiers, Pierre Morin, Normand LauzonAnnée : 13 mars 2003Lieux : Ensemble du QuébecPublié par : Rendez-vous 2003 des CRDI Population ciblée : Personne aînée en perte d’autonomie, personne ayant une déficience intellectuelle, personne ayant une déficience physique, personne ayant un trouble envahissant du développement (TED), personne ayant des problèmes de santé mentale, etc.Type de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieux Pour plus d’informations : Fédération québécoise des centres de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement (CRDI-TED), http://fqcrdited.org/

Résumé :

Dans ce document, les CRDI de différentes régions du Québec identifient les limites des ressources couramment répandues en 2003. Ils y décrivent aussi les nouveaux modèles de ressources émergeants et les principaux enjeux qui y sont rattachés.

Les principales limites identifiées dans le document concernant les types de ressources courantes en 2003 :

- Logement : Faible réseau de soutien, Isolement, Vulnérabilité des personnes

- Ressources de type familial (RTF) : Appropriation de pouvoir limité, Participation sociale limitée, Pas de chez-soi

- Ressources intermédiaires (RI) : Appropriation de pouvoir limité, Plus institutionnel pour certains, Pas de chez-soi

- Résidence à assistance continue (RAC) : Trop institutionnel, Participation sociale limitée, Application des PI limitée, Peu flexible

D’autres limites communes à ces ressources sont aussi identifiées :

- L’Hétérogénéité selon les CRDI : Différents types de ressources sont utilisés pour une clientèle ayant le même profil de besoins (indépendamment de l’intensité de ces besoins)

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- La réponse aux besoins est parfois conditionnée par les structures et modèles existants

- Modèles fortement axés sur l’hébergement

- Faible proportion de la clientèle en logement (10 %).

Le document des CRDI en conclut donc qu’il est nécessaire de revoir les modèles existants afin de favoriser la participation sociale et l’intégration des personnes. Celui propose alors des modèles émergents comme alternative.

Ces modèles émergents se divisent en deux catégories, de type RNI (ressources non institutionnelles) ou RAC et de type logement (à forme multiple) :

A) De type RNI (RI, RTF) ou RAC :

- Développement de ressources spécialisées (RI, RTF, RAC) : pour Personnes vieillissantes, Personnes à grands défis (DI/SM, TGC, Poly.), TED, Répit spécialisé (non défini)

- RAC n’égale plus milieu de vie, mais de transition vers autres types de ressources plus « normalisantes »

-B) De type logement - à formules multiples

- HLM (soutien du CRDI)

- OSBL (groupes de parents et CLSC)

- Logement avec soutien gradué du CRDI et cie

- Appartement individuel avec :

Soutien permanent 24/7

Contrat voisinage – supervision/support

Colocation avec contractuel

Dans une résidence pour personnes âgées

- Logement de type « chambre et pension »

- Appartement éducatif

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Transition – apprentissage à la vie autonome (conserve le logement)

Exploration en appartement de type constellation

- RTF/RI - Contrat de voisinage

Bachelor

Les défis des CRDI sont donc majoritairement de passer d’un modèle d’hébergement à un modèle de soutien de réadaptation au logement. Afin de favoriser l’essor de ces modèles émergents, les CRDI de la région soulignent l’importance de développer le rôle accru du programme soutien à la personne, à la famille et aux proches, soit :

- L’assistance éducative et l’apprentissage à la vie autonome pour la personne

- Le support au milieu de la personne

- Les partenariats (avec les OSBL, CLSC et les autres ressources de la communauté).

- Le développement d’interventions en situation de crise

- La disponibilité de personnel 24/7

- Une équipe spécialisée d’intervention pour les RNI ou RAC

- L’accès à la personne à une équipe multidisciplinaire

- Des services de dépannage et de soutien financier à celle-ci.

Ces mesurent impliquent pour l’intervenant de passer de la prise en charge à la responsabilité partagée. Elles demandent aussi aux personnes qui bénéficieront de soutien en logement de participer plus activement à la définition de l’offre de services et à la famille de s’impliquer dans le développement des modèles de logement et de l’identification du soutien attendu. Enfin, cette transition demandera aux gestionnaires de privilégier des pratiques de gestion intégrée et de soutenir le développement de l’expertise.

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50.Titre : Pour traduire des rêves en projets concretsAuteur : Agathe Allaire, Centre de réadaptation en déficience intellectuelle de Québec Armand St-Laurent, Action Habitation (Québec)Année : Novembre 2006Lieux : LongueuilPublié par : Institut québécois de la déficience intellectuelle (IQDI)Population ciblée : Personnes ayant une déficience intellectuelleType de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : L’environnement social et les services donnés sur les lieux Pour plus d’informations : Voir document Locataire de mon logement, Propriétaire de ma vie, http://www.aqis-iqdi.qc.ca/f/nf67di/Locataire%20de%20mon%20logement_Proprietaire%20de%20ma%20vie_Actes.pdf

Résumé :

Paru dans le document du 17e colloque thématique annuel, l’Institut québécois de la déficience intellectuelle (IQDI), identifie d’abord les facteurs poussant à développer le modèle de soutien en logement : la pression mise sur les listes d’attente, la pression des usagers plus jeunes, de leurs proches ainsi que de la clientèle ayant un trouble envahissant du développement qui désire de nouvelles formules respectant davantage ses besoins d’autodétermination, le vieillissement des usagers, les impasses budgétaires et les projets cliniques élaborés par les centres de santé et de services sociaux qui forcent le changement.

L’article rapporte ensuite qu’il y a déjà une certaine amélioration dans l’offre de soutien en logement. Reprenant les résultats d’un sondage réalisé en septembre 2006 par la Fédération québécoise des centres de réadaptation en déficience intellectuelle, celui-ci montre qu’au cours de cette année-là, 17 % des personnes vivaient en appartement, contre 10 % en 2002. Ce sondage expose aussi qu’une utilisation plus judicieuse des ressources non institutionnelles, ainsi qu’une amélioration de l’adéquation entre les besoins de l’usager et son milieu de vie sont observables en 2006.

Des éléments à améliorer demeurent cependant, tels les liens avec le logement social et les formules de soutien communautaire extérieur au réseau de la déficience intellectuelle, qui sont quasi inexistants. Très peu de personnes ayant une déficience intellectuelle jouissent également d’une place dans les coopératives d’habitation et l’accès au supplément de loyer est lui aussi très limité. Quant à l’adaptation du domicile en fonction des besoins propres à la clientèle déficiente intellectuelle, l’article mentionne qu’elle est littéralement absente.

Sur le plan organisationnel, les projets de logement avec soutien se butent :

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- au manque de volonté politique,

- à l’essoufflement des gestionnaires de programmes résidentiels,

- à la faiblesse des alliances avec le milieu du logement social,

- à l’absence d’enjeux et de batailles pour le développement du logement social,

- à l’absence de recyclage des budgets en lien avec les ressources non institutionnelles

Du point de vue parental, le logement avec soutien comporte les inconvénients suivants :

- Pour plusieurs, la vie en appartement pour leur enfant s’avère source d’anxiété, de responsabilité et de stress.

- Le soutien communautaire est jugé insuffisant

- le lien de confiance avec le CRDI est absent.

- les coûts liés au logement sont élevés

Pour les intervenants, le logement avec soutien comporte les difficultés suivantes :

- La vie en appartement est synonyme de pression supplémentaire étant donné la charge de travail partagée entre la protection sociale des usagers et leurs besoins d’autodétermination.

- Le filet de soutien 24 heures sur 24 est souvent considéré comme insuffisant. Pour cette raison, les critères d’accès à la vie en appartement sont généralement élevés et la prise en charge demeure

Il arrive également que les usagers eux-mêmes se montrent réticents à la vie en appartement :

- Pour plusieurs, la solitude et l’isolement sont des craintes importantes.

- L’absence d’un réseau de soutien peut aussi restreindre l’élan,

- les exigences en lien avec la gestion du budget, l’alimentation, la gestion de l’imprévu et le manque de confiance en soi.

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- L’absence d’un filet de sécurité, modulé à leurs niveaux d’incapacité et disponible 24 heures sur 24

Les organismes de logement social sont également aussi réticents :

- Parfois par méconnaissance de la clientèle et de ses besoins,

- En raison d’expériences préalables où l’absence de soutien s’est cruellement fait sentir.

- Ils craignent généralement le désengagement du réseau

- Ils doivent faire face à la résistance de leurs autres clientèles à l’égard des personnes ayant une déficience intellectuelle.

Enfin, l’article propose de nouveaux moyens pour favoriser la transition vers le modèle du logement avec soutien. La mise sur pied d’un fonds pour aider les personnes à se procurer les meubles nécessaires à la vie en appartement pourrait être un projet mis sur pied à ces fins, tout comme la création d’un fonds d’aide pour faciliter le paiement d’un loyer, ce qui permettrait à la personne de choisir l’endroit où elle veut vivre. La création dans un lieu rassembleur dans la communauté, situé à moins d’un kilomètre des logements individuels, et où les personnes pourraient se prévaloir de certains services tels que la buanderie, la douche, les repas, les loisirs et le contact avec un intervenant est aussi une idée qui pourrait être explorée.

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51.Titre : Habitation, identité et relations sociales. L’expérience résidentielle d’usagers de services en déficience intellectuelleAuteur : Dominique Robert, Paul Morin, coordonnateur, Henri DorvilAnnée : Novembre 2006Lieux : LongueuilPublié par : Institut québécois de la déficience intellectuelle (IQDI)Population ciblée : Personnes ayant une déficience intellectuelleType de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : L’environnement social et l’orientation vers le service optimal Pour plus d’informations : Voir document Locataire de mon logement, Propriétaire de ma vie, http://www.aqis-iqdi.qc.ca/f/nf67di/Locataire%20de%20mon%20logement_Proprietaire%20de%20ma%20vie_Actes.pdf

Résumé :

Dans cette recherche sur l’habitation, les auteurs tentent de comprendre l’importance et le sens qu’accordent à l’habitation les personnes ayant une déficience intellectuelle. Pour ce faire, ils ont interrogé une quinzaine personnes ayant des expériences résidentielles variées (résidence d’accueil, foyer de groupe, appartement supervisé, logement sans soutien communautaire, logement indépendant). Leur étude montre alors que l’habitation « module de façon importante le rapport aux autres (le réseau social), mais plus encore, le rapport à soi et le contrôle sur sa vie ». Pour les personnes ayant une déficience intellectuelle, le fait de vivre en appartement, même avec un soutien important, leur donne un sentiment de conformité, de « normalité » et les amène à exercer le contrôle sur leur espace, leur temps, leur réseau social et donc, à intégrer différents rôles sociaux.

La possibilité de faire de véritables choix est cependant réalisée par peu de ces personnes, particulièrement lorsqu’elles sont hébergées, mais aussi lorsqu’elles sont locataires d’un logement sur le marché privé (vivant sous le seuil de pauvreté, elles sont limitées à des lieux qui correspondent à leur capacité de payer). Les personnes qui vivent en logement subventionné, quant à elles, « s’en tirent mieux à ce chapitre, mais en contrepartie subissent, en partie à tout le moins, une perte du contrôle de leur espace ».

Cette recherche montre aussi qu’être intégré en logement ne signifie pas toujours être intégré socialement : un logement autonome a beau correspondre aux normes sociales et, souvent, à l’idéal des personnes ayant une déficience intellectuelle, il ne constitue pas en soi « un antidote à la solitude ». En effet, la majorité des personnes interrogées durant la recherche ont un réseau social très souvent limité aux personnes qui partagent leur milieu de vie. Aussi, « l’approche du logement avec soutien communautaire, sur laquelle on mise de plus en plus

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au Québec, ne représente pas nécessairement une panacée au problème d’intégration sociale », soutiennent les auteurs.

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52.Titre : Synthèse et recommandationsAuteur : Michel LanglaisAnnée : 2006Lieux : LavalPublié par : Rouyn-NorandaPopulation ciblée : Personnes ayant une déficience intellectuelleType de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : L’orientation vers le service optimal et l’environnement socialPour plus d’informations : Voir document Locataire de mon logement, Propriétaire de ma vie, http://www.aqis-iqdi.qc.ca/f/nf67di/Locataire%20de%20mon%20logement_Proprietaire%20de%20ma%20vie_Actes.pdf

Résumé :

Au cours de son colloque de 2006, l’Institut québécois de la déficience intellectuelle (AQDI) visait à étudier la vie résidentielle pour les personnes qui ont une déficience intellectuelle. Après une journée et demie de discussions sur le sujet, celui-ci en est arrivé à formuler les constats et les recommandations suivantes :

- Les parents sont inquiets quant à l’avenir de leur enfant en ce qui concerne particulièrement le logement. Il faut donc améliorer le soutien aux familles.

- Les logements, les modes d’hébergement, doivent être sécuritaires. Pour ce faire, une approche par et dans la communauté (le réseau social) doit être utilisée.

- Ce n’est pas tout de vivre dans un bon logis, mais encore faut-il y connaître une vie intéressante et stimulante.

- L’atteinte de l’autonomie optimale de l’individu ne peut arriver sans accompagnement chez soi. Cet accompagnement doit être stable et sa durée dans doit être assurée aussi longtemps que nécessaire.

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53.Titre : Les besoins des personnes handicapées à faible et modeste revenu dans LanaudièreAuteur : Danielle LafortuneAnnée : Novembre 2008Lieux : LanaudièrePublié par : Association pour personnes handicapées et leur famille (HANDAMI) et Table des partenaires du développement social de LanaudièrePopulation ciblée : Personnes ayant une déficience physique, personnes ayant une déficience intellectuelle et personnes ayant un problème de santé mentaleType de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieux et l'aménagement des lieux Pour plus d’informations : Association pour personnes handicapées et leur famille (HANDAMI), 460, rue du Parc Saint-Lin-Laurentides, 450 439-2077, http://handami.com.c9.previewyoursite.com/

Résumé :

Ce document est une étude sur les besoins des personnes ayant une incapacité (Déficience physique, Santé mentale et Déficience intellectuelle) dans Lanaudière. À travers l’entrevue de 25 personnes, cette étude montre que dans leur recherche d’un logis, les personnes ayant une incapacité se heurtent à de nombreuses difficultés. Ces difficultés à l’accès au logement sont :

- Les logements disponibles sont inabordables : cela a pour effet de causer un stress financier sur les personnes ayant des incapacités à faible. En effet, un bon nombre d’entre elles vit de la sécurité du revenu et consacre plus de 30 % de son revenu à se loger. Les coûts inabordables de loyer nuisent à la stabilité résidentielle : « À de nombreuses reprises, les participants ont dévoilé leurs appréhensions par rapport à l'avenir. Déjà leurs revenus ne leur permettent pas d’être logés adéquatement. Or, avec la hausse des loyers et la rareté de logements abordables, ils craignent de se retrouver sur le pavé. », « En santé mentale, la précarité de leur situation résidentielle pose une menace imminente. Sans une aide rapide et adéquate, ils risquent d’être délogés et même de se retrouver sans abri ». Enfin, la précarité de la situation des personnes avec des incapacités cause de l’isolement « pour survivre, elles coupent dans les dépenses essentielles. Leurs activités deviennent limitées faute d’argent pour payer un transport ou une sortie. »

- La pénurie de logements et la hausse des prix : les personnes ayant des incapacités se retrouvent alors dans des logements dont la taille ou la qualité ne conviennent pas. Ainsi, ils habitent souvent dans des logements

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qui requièrent des réparations et des rénovations pour être convenables. Par exemple, bon nombre d’entre eux sont contraints à vivre dans des sous-sols dont certains sont insalubres et sombres. Les personnes ayant une déficience physique déclarent souvent vivre dans des habitations qui ne sont pas accessibles, totalement adaptées ou dont l’accès à certaines pièces est restreint. De plus, le milieu de Lanaudière se caractérise par la rareté des logements adaptés et abordables. Les intervenants ont repéré de nombreux nouveaux édifices qui seraient facilement modifiables. Toutefois, les propriétaires refusent et quand ils acceptent le prix du loyer est augmenté.

- Les programmes gouvernementaux sont limités: le gouvernement canadien a mis sur pied des programmes de logements sociaux et de subventions au logement, mais il s’est depuis désengagé de la construction d’habitations à loyer modique. Bien qu’utiles, ces programmes présentent de nombreuses lacunes et ne parviennent pas à garantir un logement convenable à tous. Par exemple, « les personnes seules de moins de 55 ans ayant une déficience physique, intellectuelle ou un problème de santé mentale n’ont pas accès programme d’Allocation Logement ». Quant au programme de Supplément au loyer, « il ne semble plus y avoir de pour les personnes ayant une déficience physique. Pour les personnes ayant une déficience intellectuelle ou un problème de santé mentale, aucun volet du programme PSL ne leur a été réservé ». Le programme d’adaptation au logis, quant à lui, présente de nombreuses lacunes, qui sont, entre autres : les délais d’attente, la difficulté de trouver des entrepreneurs, la complexité du programme, la pénurie d’ergothérapeutes, l’exclusion des personnes à participer à l’adaptation de leur logis et l’insuffisance de la subvention.

- La discrimination : pour les personnes ayant des incapacités, en plus des coûts trop élevés des logis et une pénurie de logements abordables, se rajoute la discrimination à leur égard comme obstacle pour accéder à un logement adéquat. En effet, les propriétaires semblent démontrer certaines résistances envers les aides techniques diverses (chien, fauteuil roulant, etc.). Ils préfèrent aussi garder leur logement intact et choisissent de louer à des personnes qui n’effectueront pas d’adaptations. Ils mettent aussi parfois en doute la crédibilité financière et l’autonomie physique et sociale des personnes ayant des incapacités comme locataires potentiels. Pour les personnes ayant une déficience intellectuelle ou des problèmes de santé mentale, la discrimination prend souvent la forme d’une intolérance à leur égard et parfois même à l’endroit des ressources qui les accompagnent. Le degré de tolérance serait notamment associé à la perception de la dangerosité, ainsi qu’à l’apparence et aux comportements bizarres de celles-ci.

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- La résistance des intervenants : les pratiques et les croyances des intervenants se substitueraient aux préférences de leur clientèle dans le choix des modes de résidences. En plus de douter de la capacité des personnes usagères à vivre en logement autonome, les intervenants eux-mêmes éprouvent de la difficulté à s’adapter à une nouvelle façon d’intervenir pour laquelle ils ne sont pas préparés.

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54.Titre : Bilan 2008–2011 et perspectives, Un geste porteur d’avenir : des services aux personnes présentant un trouble envahissant du développement, à leurs familles et à leurs prochesAuteur : Ministère de la Santé et des Services sociauxAnnée : 2012Lieux : QuébecPublié par : Le gouvernement du QuébecPopulation ciblée : Personnes présentant un trouble envahissant du développement (TED)Type de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieux et l’environnement social Pour plus d’informations : www.msss.gouv.qc.ca, section Documentation, rubrique Publications.

Résumé :

Ce document du Ministère de la Santé et des Services sociaux présente un portrait des besoins et des services résidentiels offerts aux personnes ayant un trouble envahissant du développement (TED). L’information recueillie dans ce bilan des besoins et services s’est faite auprès de parents, de gens ayant un trouble envahissant du développement (TED), d’organismes, etc. Les principaux problèmes répertoriés dans ce bilan sont :

- Le recrutement de responsables de ressources intermédiaires (RI) et les ressources de type familial (RTF) est particulièrement difficile à l’extérieur des grandes villes.

- Le développement de nouvelles ressources ne se fait pas partout également ni à même la vitesse et les formules d’hébergement diffèrent parfois d’une région à l’autre.

- Les listes d’attente sont importantes et la création de nouvelles places est insuffisante.

- Il y a peu de ressources adaptées aux personnes ayant un trouble envahissant du développement (TED), et il en existe encore moins pour les personnes ayant un TED sans déficience intellectuelle (DI). Le manque de variété de formules résidentielles fait en sorte que des personnes ayant un TED sont maintenues dans des milieux qui sont parfois peu ou pas adaptés à leurs besoins.

Il existe plusieurs formes de soutien qui peuvent répondre aux besoins des personnes ayant un TED. Des formules résidentielles variées et novatrices

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existent aussi dans quelques régions, même si elles sont encore peu développées :

- Dans plusieurs régions, des partenariats entre le CRDITED, le CSSS et le milieu communautaire, offrent le soutien communautaire aux personnes en logement social, en milieu de vie autonome ou semi-autonome. Le soutien à ces personnes se fait sous diverses formes : développement de contrats de voisinage, appui aux tâches domestiques, apprentissage des activités de la vie quotidienne, etc. Ce soutien n’est cependant pas spécifiquement adapté aux personnes ayant un TED et ne correspond pas toujours à leurs besoins spécifiques.

- De l’hébergement en alternance a été développé dans deux régions du Québec. Cela permet à une personne d’avoir accès à une ressource résidentielle à mi-temps, favorisant ainsi le maintien de cette dernière dans son environnement familial. « Par exemple, une personne peut demeurer en alternance chez ses parents et en milieu résidentiel adapté. Cette formule poursuit deux objectifs : prévenir l’essoufflement des familles et éviter l’hébergement permanent de la personne dans une ressource résidentielle ».

- Le CRITED Montérégie-Est a mis en place un continuum de ressources résidentielles disponible selon les caractéristiques de la personne ainsi que la nature et l’intensité des services requis. À l’intérieur de ce continuum, un service spécialisé d’évaluation et de stabilisation en milieu résidentiel a été développé pour répondre aux besoins des usagers ayant un trouble grave du comportement (TGC) et demeurant dans les diverses ressources résidentielles.

- Dans la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, un travail de partenariat a été réalisé entre le CJ, le CSSS, le CRDITED et l’Agence, pour créer une ressource intermédiaire spécialisée pour des enfants ayant un TGC.

- Dans les régions de Chaudière-Appalaches et de la Montérégie-Est, un projet pour l’intégration en logement avec soutien gradué a été développé pour favoriser le développement de l’autonomie, l’autodétermination et la participation sociale des personnes ayant une DI ou un TED.

- La région de Montréal a développé des places en îlots d’appartements regroupés dédiés à la clientèle TED.

Le document du Ministère de la Santé et des Services sociaux répertorie également les besoins et le soutien offert aux familles des personnes ayant un TED. Les principaux problèmes répertoriés sont :

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- Les ressources sont réparties « de façon inégale et sont accessibles en fonction de critères variables et selon les clientèles, les régions et les organismes du milieu disponibles sur les territoires ».

- Les pratiques d’évaluation des besoins et du plan d’intervention (PI), qui comporte « les moyens retenus, les services offerts pour répondre aux besoins évalués et les suivis permettant les ajustements selon l’évolution de la situation familiale » sont elles aussi différentes entre les CSSS. Cela a donc des impacts sur « l’admissibilité, l’accessibilité, le type de services offerts, l’intensité et la continuité des services aux familles ».

- La pratique d’évaluation de l’ensemble des besoins d’une famille en lien avec une personne ayant un TED est peu développée dans les régions. En conséquence, l’élaboration d’un PI y semble encore peu courante.

- Le soutien aux familles est généralement sous forme d’allocation directe, à partir des paramètres et des critères du CSSS, « pour leur permettre d’utiliser les ressources d’un organisme ou trouver une personne qui vient à domicile (répit, gardiennage, dépannage) ». Il serait pertinent de diversifier les modalités et les services afin de mieux soutenir les familles.

- Il faut sensibiliser les intervenants à la nécessité de bien évaluer les besoins annuellement. De plus, ces intervenants doivent mieux connaître les services offerts par les organismes communautaires de leur territoire « de manière à orienter adéquatement les parents vers les milieux les plus appropriés aux besoins ».

- Il y a peu de souplesse dans les règles d’attribution des sommes allouées aux familles, ce qui a des impacts sur celles-ci et, plus encore, pour celles avec plus d’un enfant ayant un TED.

- Toutes les familles admissibles n’ont pas un même accès aux services de répit et la situation actuelle demande une harmonisation des pratiques en CSSS.

- Les familles n’obtiennent pas toujours le service qu’elles jugent prioritaire. Par exemple, des formations leur sont offertes alors qu’ils ou elles demandaient des services de répit. Un suivi et un soutien appropriés auprès de la famille sont requis, « car la charge émotive générée par la présence d’un enfant ayant un TED est souvent très importante. Lorsque les parents désirent participer à des formations, il faut planifier des mesures de gardiennage ou de répit pendant ces périodes pour qu’ils soient en mesure d’en bénéficier adéquatement ».

- Le nombre de places de répit, de gardiennage et de dépannage manque et le besoin d’adapter ces services aux particularités des personnes ayant

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un TED est criant. De plus, pour les adolescents et les adultes sans déficience intellectuelle (DI), peu de services de répit existent, puisque la majorité est pour les clientèles ayant une DI, un TED avec DI, une déficience physique (DP) ou un trouble du comportement (TC).

Quant aux initiatives régionales le soutien offert aux familles des personnes ayant un TED, celles-ci sont :

- Un programme de subvention aux organismes offrant des services de répit, de gardiennage et de dépannage dans la région de la Capitale-Nationale. Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale investit annuellement « un budget récurrent pour maintenir et développer une offre de service variée DP, DI et TED tout au long de l’année ».

- Dans la région de l’Estrie, un protocole d’intervention en situation de crise a été développé entre les CSSS et le CRDI-TED. Le CRDI-TED a aussi réservé deux places dans une Résidence à assistance continue (RAC) « qui offre aussi des places de répit spécialisées qui sont mises à la disposition des familles la fin de semaine ».

- La région de la Mauricie-Centre-du-Québec a établi une ressource transitoire d’évaluation et d’intervention intensive pour la clientèle avec TGC. Cette ressource permet d’offrir « des services de répit spécialisés pour des personnes ayant de grands besoins d’encadrement ».

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55.Titre : Réflexion autour des caractéristiques des services résidentiels santé mentale telles que les perçoivent les parties prenantes de quatre régions du QuébecAuteur : A. Felx, R. Rheault, M. Portaria, M. Corbière et A. LesageAnnée : Mai 2010Lieux : MontréalPublié par : Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC)Population ciblée : Personnes ayant un trouble de santé mentaleType de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : http://www.cihr-irsc.gc.ca/f/193.html

Résumé :

Dans cette recherche, les auteurs y élaborent un modèle d’analyse de logement et de ressources résidentielles pour personnes atteintes de troubles mentaux graves. Ce modèle a été élaboré à partir de deux dimensions, soit par la géographie (provincial, local et régional) et par la temporalité (structure, processus, résultat). Grâce à la passation d’un questionnaire réunissant 217 participants (ressources intermédiaires [RI], ressources de type familial [RTF], intervenants, gestionnaires, organismes, etc.), les auteurs y dressent également le portrait des caractéristiques des milieux de ressources résidentielles non institutionnelles (RNI, comprend les ressources alternatives, les RI, les ressources RTF) pour les adultes atteints de troubles mentaux.

Ainsi, parmi les services résidentiels en santé mentale, les caractéristiques les plus importantes et les plus présentes relevées dans cette étude sont :

- Développer un milieu dans lequel la personne se sent respectée (exemples : bonjour, politesse, sourires)

- Pouvoir faire confiance aux intervenants ou au responsable

- Avoir des intervenants et du personnel dévoués et aimables

- Cogner avant d’entrer dans la chambre d’une personne

Aussi, parmi les dix caractéristiques des services résidentiels en santé mentale les plus importantes relevées par les auteurs, six d’entre elles nécessiteraient de voir leur présence renforcée. Ces caractéristiques sont :

- Avoir des intervenants/responsables qui savent écouter,

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- Avoir un langage respectueux qui n’infantilise pas la personne

- Utiliser une approche qui met l’accent sur les capacités et les forces de la personne

- S’assurer qu’une personne qui quitte une ressource d’hébergement pour un logement va recevoir le support requis

- Intervenir de façon appropriée quand il y a des conflits ou des crises (intervenants et/ou personnel du milieu de vie)

- Travailler « ensemble » sur les projets de vie de la personne

Les auteurs ont aussi constaté que parmi les caractéristiques les moins présentes dans les milieux de ressources résidentielles, dix d’entre se voient accordées une importance tout de même assez élevée par les répondants :

- Avoir des bénévoles qui animent des activités dans les milieux

- Utiliser un indicateur qui décrit de façon anonyme la satisfaction des personnes et des proches en lien avec la qualité des soins

- Offrir du soutien aux responsables de ressources durant les fin de semaines

- Disposer de ressources qui permettent aux responsables de ressources ou aux familles naturelles de prendre des vacances

- Favoriser les contacts et les interventions par les pairs-aidants

- Avoir des alternatives dans le réseau public pour les personnes qui refusent l'aide ou qui ne respectent pas les règles

- Sensibiliser les propriétaires d’immeubles à logements à accepter comme locataires des personnes avec un trouble mental

- Avoir un accès rapide aux ressources et aux logements

- Avoir à la disposition des RTF une banque de gardiennes

- Avoir un comité de résidents, dans chaque ressource, qui a le pouvoir de dire « on voudrait changer ceci ou cela »

Enfin, comme le relève avec justesse cette étude, la perception des caractéristiques des milieux de ressources résidentielles varie selon les

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différents groupes interrogés (RI, RTF, intervenants, gestionnaires, organismes, etc.). Les caractéristiques qui varient le plus selon les groupes sont :

- La présence de bénévoles dans les milieux

- Les activités dans les milieux

- La notion de milieux « transitoires »

- Des intervenants « toujours » disponibles

- Prendre le temps de bien préparer aux changements

- Les milieux hétérogènes

- Le choix (menus, ressources, etc.)

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56.Titre : Les ressources résidentielles non institutionnelles (RNI)Auteur : Centre de réadaptation Lucie-BruneauAnnée : Mars 2013Lieux : MontréalPublié par : Centre de réadaptation Lucie-BruneauPopulation ciblée : Personnes ayant une déficience physique (déficience motrice, déficience neurologique ou déficience sensorielle)Type de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : Colloque AQTC, http://www.colloqueaqtc.ca/documents/colloque-aqtc-conference-developpement-des-ressources-residentielles-non-institutionnelles-d-dessureault.pdf

Résumé :

Dans ce document soumis lors du colloque de l’AQTC en mars 2013, on constate qu’il existe à Montréal peu de ressources résidentielles non institutionnelles (RNI) pour des personnes adultes francophones et allophones et qu’il n’existe aucune Résidence à assistance continue (RAC) pour les personnes ayant une déficience sensorielle.

La clientèle des RNI se caractérise par :

- son caractère non homogène

- la présence d‘incapacités dans plusieurs sphères

- Par la complexité de ses diagnostics

- Par son incapacité à se maintenir en logement autonome

Les services dispensés par les RNI, se caractérisent, quant à eux par :

- Le recours à l’’aide technique, technologique et humaine

- Des services planifiés et non planifiés

- Une plage horaire élargie

- De l’accompagnement, du soutien et de l’encadrement psychosocial

- Le besoin d’une connaissance avancée des problématiques et de l’évolution des diagnostics

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LES BILANS

- Une centralisation de la clientèle

Les ressources résidentielles avec assistance continue (RAC) se caractérisent, quant à elles, par les éléments suivants :

- À Montréal, les services sont offerts par le personnel du Centre de réadaptation Lucie-Bruneau

- Le personnel est présent sur place 24 h /24, 365 jours/année pour assurer des services d’assistance AVD-AVQ personnels

-

- Les types de services diffèrent d’une RAC à l’autre

- Des services de soutien-encadrement psychosocial,

- Des services de soins infirmiers, suivi médical, ergothérapeute, etc.

- L’accès aux cliniques spécialisées, ressources de première ligne et de la communauté

Le Programme des ressources sociorésidentielles du Centre de réadaptation Lucie-Bruneau offre, quant à lui :

- Une résidence d’accueil (RA), des ressources intermédiaires (RI), l’achat de places et de suivi éducatif externe

- Deux ressources résidentielles avec assistance continue (RAC)

- Trois programmes régionaux de supplément au loyer (400 unités de logements),

- Le programme Info-logement, un service d’information sur les logements accessibles et disponibles dans la région de Montréal

- Du soutien au développement de ressources

Enfin, le Centre de réadaptation Lucie-Bruneau souligne le besoin de créer un continuum de ressources et services sociorésidentiels. Il souligne ainsi la pertinence de ce continuum pour créer un Chez-soi adapté aux besoins et projets de vie des personnes ayant des déficiences physiques sévères. La concertation avec les partenaires est un élément d’ailleurs qui permettrait de développer davantage:

- L’accès au logement social adapté

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- L’offre de services à domicile

- L’Accès aux services psychosociaux

- L’offre complémentaire et alternative aux CHSLD

- Le soutien du CSSS

- Les alliances avec les partenaires

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57.Titre : Conférence : Pour un modèle résidentiel renouvelé…L’avenue du modèle coopératifAuteur : Claude Belley, Directeur général de la Fédération québécoise des centres de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement (CRDITED)Année : novembre 2012Lieux : MontréalPublié par : Colloque de l’AQTC 2012Population ciblée : Personnes ayant une déficience intellectuelle et personnes ayant un trouble envahissant du développement (TED)Type de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieux et l’environnement socialPour plus d’informations : Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) 475, boul. Maisonneuve E, Montréal (Québec), H2L 5C4, http://www.colloqueaqtc.ca/

Résumé :

Dans ce résumé de la conférence de novembre 2012 du colloque de l’AQTC, Claude Belley, le conférencier, explique qu’il existe une « gamme imposante » de modèles de milieux résidentiels, qui a été développée au fil des années pour les personnes ayant une déficience intellectuelle et/ou ayant un trouble envahissant du développement:

L’hébergement avec soutien professionnel• Foyers de groupe• Résidences à assistance continue

- Le Custodial Model• Ressources de type familial (famille d’accueil et résidence d’accueil)• Ressources intermédiaires

- Le logement avec support• Appartements supervisés de toutes sortes, supervision continue, partagé ou soutien intensif, etc.• Logements soutien gradué

Selon l’auteur, le logement avec support, contrairement à l’hébergement et les ressources, permet au résident de prendre le contrôle sur son environnement physique, social et communautaire. En se basant sur l’étude de Dorvil, Morin, Robert en 2001, il explique que le logement amène des changements dans les rapports à soi, au chez-soi et au monde. Les changements de rapport à soi peuvent être décrits comme le fait qu’habiter un logement permet un plus grand contrôle, une plus grande liberté, de choisir ses fréquentations, de choisir d’être

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seul. Le logement amène plus d’autonomie, d’indépendance et de normalité. Les changements de rapport au chez-soi quant à eux, représentent le fait que vivre en logement correspond à exercer un rôle social actif. Autrement dit, avoir un logement « implique d’avoir des responsabilités un espace, de l’occuper et de le maintenir en bonne condition ». Les changements de rapport au monde, eux, se manifestent dans le fait que les co-résidents et le personnel constituent le nouveau réseau social central de la personne et que la vie en logement lui permet une nouvelle ouverture au monde. Enfin, en citant Vaillancourt et Ducharme (2001), Claude Belley suggère que le logement joue un rôle central dans la vie des personnes, puisqu’il « constitue avec l’emploi et l’éducation l’un des trois déterminants de l’état de santé des individus et des familles ».

Finalement, pour l’auteur, le modèle coopératif d’habitation a l’avantage de pousser à re-questionner le pouvoir des personnes et des intervenants en impliquant la participation de ces premiers au niveau économique, du pouvoir (en votant) et des résultats de la coopérative.

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58.Titre : Synergie, «Jeune cherche ressource adaptée…à sa réalité! »Auteur : Martin BouchardAnnée : Juin/juillet 2013Lieux : Ensemble du QuébecPublié par : Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS)Population ciblée : Personnes ayant une déficience physiqueType de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Milieu d’habitation (inclus les logements, les résidences, les RNI, les milieux transitoires, etc.)Objectifs : Les services donnés sur les lieux et l'orientation de la personne vers le service optimalPour plus d’informations : http://www.myvirtualpaper.com/doc/aqesss/synergie-juin-juillet-2013/2013052701/#0

Dans ce document, l’AQESSS et l’AERDPQ constatent qu’en déficience physique, malgré l’existence de ressources spécialisées qui répondent aux besoins de ces personnes, le nombre de places disponibles ne répond pas à la demande.

De plus, selon l’AERDPQ, pour les personnes ayant des déficiences physiques sévères (requérant des services 24h sur 24), âgées de moins de 65 et étant institutionnalisées dans un CHSLD, les services ne leur sont pas adaptés, puisque ces personnes représentent « un trop petit nombre par rapport à l’ensemble des résidents de CHSLD ». Ces personnes désirent aussi vivre dans un environnement plus souple, qui leur permet de vivre en tant que « citoyens à part entière, aller à l’école, visiter des amis, sortir, etc. ». Cet environnement devra cependant répondre à la complexité des conditions de ces personnes et la pluralité de leurs besoins.

À la lumière de ces constats, l’AERDPQ et l’AQESSS en concluent qu’il est essentiel de procéder à une collecte de données, afin de connaître la véritable portée du problème et quels sont les projets en cours.

C’est ainsi qu’une réflexion commune entre l’AQESSS et l’AERDPQ qui prendra la forme d’un guide verra donc le jour dans 18 mois.

Ce guide visera à outiller et faciliter le travail des intervenants des CSSS, des milieux de réadaptation de deuxième ligne et du milieu communautaire. Le guide « mettra notamment de l’avant l’éventail de services et ressources alternatives requis, les pratiques porteuses et quelques expériences réussies ou prometteuses réalisées par les établissements membres des deux associations ».

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Le guide permettra donc d’identifier pour les personnes de 65 ans et moins ayant une déficience physique un « éventail de ressources résidentielles alternatives, puis de soutenir les partenaires pour consolider ou développer une gamme de services qui si situent entre le domicile et le CHSLD »

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59.Titre : L’intervenant pair aidant, un acteur incontournable dans l’organisation et la prestation de services axés sur le rétablissement. Atelier présenté dans le cadre des huitièmes journées bisannuelles de santé mentale.Auteur : Nathalie Lagueux, Mélissa LizotteAnnée : Mai 2013Lieux : Province de QuébecPublié par : Programme québécois pairs aidants réseauPopulation ciblée : Personnes ayant un trouble de santé mentaleType de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Mesures d’accompagnement ou de soutienObjectifs : Les services donnés sur les lieux et l’environnement social Pour plus d’informations : www.aqrp-sm.org

Résumé :

Ce document résume les grandes lignes du Programme québécois pair aidants réseau, un programme qui permet la formation et l’emploi de pairs aidants, en plus de donner du soutien aux milieux d’embauche. Le document du Programme québécois pairs aidants réseau présente aussi le bilan de l’expérimentation d’intégration et d’embauche de pairs aidants dans les services de santé mentale. Cette expérimentation s’est déroulée dans 26 milieux d’embauche, répartis dans 9 régions du Québec et dans un établissement public extérieur du Québec. Elle a aussi permis la formation de 46 pairs aidants formés, dont 25 d’entre eux ont gardé cet emploi au moment de l’étude.

Les pairs aidants sont des membres du personnel qui aident au rétablissement des personnes ayant un trouble de santé mentale. Il s’agit de personnes qui ont ou ont eu eux-mêmes un trouble grave de santé mentale. Grâce à leur expérience de la maladie et de leur compréhension de leur processus de rétablissement, ils aident leurs pairs à surmonter les obstacles et à identifier ce qui les aide à se rétablir, en plus d’apporter de nombreux bénéfices à ses pairs et au réseau de la santé mentale

Les avantages de former et d’engager des pairs aidants sont nombreux, dont, entre autres:

- Le pair aidant sert de modèle de motivation et d’espoir pour les personnes vivant un trouble de santé mentale, les proches et les intervenants, en plus de renforcer la croyance que le rétablissement est possible.

- Il permet d’enrichir et de compléter l’offre de services de santé mentale

- Il permet de faire prendre conscience de leurs préjugés les proches et le milieu;

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- Il permet d’apporter le point de vue de la personne utilisatrice des services de santé mentale aux étapes de la planification, de l’évaluation et du développement de ceux-ci;

- Il a des connaissances du réseau de la santé mentale et des autres services dans la communauté;

- Il a déjà vécu l’expérience de la réadaptation et de la prise de médication;

- Il comprend les obstacles que la personne ayant un trouble de santé mentale affronte, tels l’exclusion, la pauvreté, la stigmatisation;

- Il a développé des stratégies pour faire face aux problèmes;

- Ses interventions facilitent le processus de rétablissement;

- Le pair aidant a des impacts positifs sur les pratiques : l’augmentation de la qualité des interventions, l'accroissement de la diversité de celles-ci et des changements de pratiques axées sur le rétablissement dans le milieu de la santé mentale ont été constatés

- L’engagement du pair aidant permet de développer davantage l’entraide entre les milieux.

- Le pair aidant développe un sentiment profond de gratitude et de fierté pour le travail qu’il fait.

- Il est mobilisé et reçoit la reconnaissance positive de ses pairs;

- L’engagement des pairs aidants amène des changements organisationnels qui améliorent aussi les conditions de travail des autres employés.

Les chercheurs ont aussi relevé des obstacles rencontrés par les pairs aidants et par les milieux d’embauche :

- La majorité des milieux d’embauche ont éprouvé des difficultés reliées à la définition du rôle du pair aidant.

- Certains milieux manquaient de formation sur le rétablissement.

- Des difficultés au niveau du recrutement des usagers dans les régions éloignées ont été rencontrées.

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- Certains milieux ont eu de la difficulté à faire des prêts de service avec des organismes;

- Pour le réseau public, la syndicalisation et l’appellation du poste restent des obstacles majeurs.

- La non-récurrence du budget dédié au salaire du pair aidant;

- La méconnaissance des outils d’intervention du pair aidant par les milieux.

- Le sentiment d’obligation de performance des pairs aidants.

- La sous-utilisation des outils d’intervention cliniques par les pairs aidants.

- Le sentiment de devoir se mouler aux autres intervenants.

- La grande responsabilité par rapport au progrès des usagers et sentiment d’échec lorsque ces derniers ne performent pas autant qu’ils espèrent.

- Le manque de supervision clinique pour aider les pairs aidants;

- La jalousie de certains pairs aidants bénévoles dans la ressource.

- Le sentiment de solitude des pairs aidants en raison de la présence d’un seul pair aidant par milieu.

- La difficulté à se mettre en réseau et le petit nombre de pairs aidants à travers le Québec.

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60.Titre : Le carré rose : pour revendiquer le droit à l’ami de cœur!Auteur : Le journal du Mouvement personne d’abord du Québec métropolitain, D’abord avec tout le monde! Vol.10, No.2Année : Été 2012Lieux : QuébecPublié par : Mouvement Personne d’Abord du Québec MétropolitainPopulation ciblée : Adultes ayant une déficience intellectuelleType de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Mesures d’accompagnement ou de soutienObjectifs : L’environnement social Pour plus d’informations : Mouvement personne d'abord du Québec métropolitain, 2101, 1ère Avenue, Québec (Québec) G1L-3M6, 418-524-2404, http://www.mpdaqm.org/journal.php

Résumé :

Dans ce numéro du journal D’abord avec tout le monde!, le Mouvement personne d'abord du Québec métropolitain expose le manque de connaissances des professionnels du secteur de la déficience intellectuel à l’égard de l’intervention auprès des familles. De même, comme le montre celui-ci, les professionnels en protection de la jeunesse, n’ont, eux, pas de formation en déficience intellectuelle.

Pourtant, comme l’explique le journal, l’attitude des travailleurs sociaux et des professionnels en protection de la jeunesse a un impact majeur sur le succès ou l’échec du projet d’habitation et de vie qu’est la parentalité chez les personnes ayant une déficience intellectuelle.

Le journal expose alors le besoin de combattre dans la société les préjugés, les représentations infantilisantes centrées sur les incapacités des parents et de mieux informer les intervenants du contexte de vie de ces derniers. La sensibilisation aurait d’ailleurs fait ses preuves au MPDAQM.

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61.Titre : Les OSBL d’habitation au Québec, l’offre et les besoins en soutien communautaireAuteur : Par Marie-Noëlle Ducharme, avec la collaboration de Lucie DumaisAnnée : juin 2008Lieux : MontréalPublié par : Laboratoire de recherche sur les pratiques et les politiques sociales, Cahiers du LAREPPS, No 08-06, École de travail social, Université du Québec à MontréalPopulation ciblée : Personnes ayant une déficience physique, personnes ayant une déficience intellectuelle, personnes aînées en perte d’autonomie.Type de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Mesures d’accompagnement ou de soutienObjectifs : Les services donnés sur les lieux et l'environnement social Pour plus d’informations : http://www.larepps.uqam.ca/Page/Document/pdf_logement/cahier08_06.pdf

Résumé :

Dans cette étude, l’auteur expose le fait que l’offre de service au Québec des OSBL est présente de manière plus ou moins étendue et intensive selon les projets. Des problèmes d’offre de services et leur financement surviennent plusieurs organismes, surtout en ce qui a trait aux services de soutien communautaire, qui contribuent à l’autonomie des personnes et à l’animation des milieux de vie (les loisirs, la sécurité, l’accompagnement, le soutien civique, etc.).

Ces difficultés s’expliqueraient par :

- Le caractère précaire des initiatives qui tirent leur financement d’une multitude de sources, lorsqu’il ne s’agit pas de bénévolat;

- La capacité limitée, pour les locataires, de payer pour des services;

- L’inquiétude quant à la sécurité;

- Les pertes d’autonomie et les besoins qui s’ajoutent en cours de route à cause du vieillissement d’un grand nombre de locataires : les difficultés d’offre des services surviennent donc particulièrement chez les OSBL d’habitation aux personnes âgées et ceux destinés aux personnes seules (mais abritant des personnes en perte d’autonomie).

- Le manque de ressources pour animer les milieux (loisirs, participation) et l’essoufflement des bénévoles : la montée de nouveaux besoins à la suite de la perte d’autonomie « est souvent accompagnée d’une pénurie de services dans la localité ». Dans d’autres cas, les besoins et l’offre de service sont prévus dans la mission initiale, mais les ressources finissent par être insuffisantes ou trop fragiles.

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À la lumière de ces problèmes, l’étude se conclut finalement en formulant une demande d’intervention publique spécifique pour le soutien communautaire dans les OSBL d’habitation.

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62.Titre : Trouble envahissant du développement (TED), déficience intellectuelle et déficience physique - La ministre Véronique Hivon passe de la parole aux actes : création d'un groupe de travail et investissement de 10 M$ supplémentairesAuteur : Gouvernement du QuébecAnnée : Avril 2013Lieux : LongueuilPublié par : Gouvernement du QuébecPopulation ciblée : Personnes ayant un trouble envahissant du développement (TED)Type de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Mesures d’accompagnement ou de soutienObjectifs : L’environnement social et les services donnés sur les lieux Pour plus d’informations : Site internet du Gouvernement du Québec : http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Avril2013/08/c3449.html

Résumé :

La ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, madame Véronique Hivon, a annoncé la création d'un groupe de travail sur l'organisation des services socioprofessionnels pour les personnes de 21 ans et plus ayant un trouble envahissant du développement :

« Au cours des rencontres menées par la ministre auprès de différentes associations représentant les personnes ayant un TED ou une déficience et leurs familles, l'accessibilité, la qualité, l'organisation et la coordination des services sont apparues comme des enjeux importants, qui méritent une réflexion approfondie.

"Pour répondre à ces préoccupations, il est nécessaire d'asseoir les différents partenaires autour d'une même table. C'est pourquoi, je mets sur pied un groupe de travail qui réunira autant des acteurs du réseau de la santé et des services sociaux que des autres ministères concernés par le sujet, que des représentants de l'Office des personnes handicapées du Québec et bien sûr, des personnes du milieu associatif, qui sauront traduire les écueils bien concrets vécus sur le terrain. Nous pourrons ainsi faire le point sur la situation et les problèmes actuels et surtout trouver des pistes d'amélioration à la fois adaptées, originales et efficaces pour assurer des services répondant réellement aux besoins des personnes concernées", a-t-elle ajouté ».

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63.Titre : Étude descriptive-exploratoire sur la domotique destinée aux personnes présentant une déficience intellectuelle sous l’angle de la sécurité en milieu résidentielAuteur : Caroline BoucherAnnée : Août 2010Lieux : Trois-RivièresPublié par : Université du Québec à Trois-RivièresPopulation ciblée : Personnes ayant une déficience intellectuelle Type de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : TechnologieObjectifs : L'aménagement des lieux et les services donnés sur les lieuxPour plus d’informations : http://depot-e.uqtr.ca/1406/

Résumé :

La domotique est un «ensemble de techniques adjoignant à celles du bâtiment les ressources de l'électronique, de l'informatique et des télécommunications pour améliorer l'habitat humain». En milieu résidentiel, la domotique permet d’offrir un support pour la réalisation de tâches quotidiennes telles que cuisiner et gérer son temps. Chez les personnes présentant une déficience intellectuelle (DI), la domotique permet alors d’augmenter leur autodétermination en leur donnant, par exemple, « la possibilité de faire des choix, de se valoriser, de résoudre des problèmes, etc. »

Pourtant, on constate dans cette étude que la domotique est surtout utilisée auprès des personnes âgées en général et celles à mobilité réduite, alors qu’elle est très peu employée pour les personnes ayant une DI. Cette étude donc vise à documenter l’opinion, les besoins et l’intérêt des personnes présentant une DI et de leur entourage en regard de la domotique sous l’angle de la sécurité. Pour ce faire, les objectifs de recherche suivants ont été retenus :

- identifier les secteurs de la sécurité où il serait le plus important de développer des technologies,

- dresser un portrait des technologies sécuritaires existantes en lien avec la domotique,

- identifier, parmi les technologies présentées, celles susceptibles de répondre aux besoins en sécurité et intérêts de la personne présentant une DI,

- vérifier l’intérêt des personnes en lien avec l’utilisation de technologies sécuritaires

- discerner dans quelles situations à risque les personnes seraient le plus intéressées à utiliser ces technologies.

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Pour réaliser cet objectif, des groupes focus ont été réalisés auprès de 7 personnes présentant une DI, 6 parents et 6 intervenants. Au cours des focus groups, plusieurs technologies ont été présentées par les participants. Ces technologies ont ensuite été classées par types:

- Les technologies en lien avec le volet victimisation, par exemple :.

Le verrouillage des portes par l’intermédiaire d’une carte magnétique ou des empreintes digitales.

Un système de simulation de présence (télé, bruit de voix, de chien, etc.), qui peut faire croire que quelqu’un se trouve dans l’appartement

Un système de détection et d’interpellation lorsqu’un intrus se promène près de l’appartement

Un système d’alarme sophistiqué intégrant plusieurs fonctions (lumières clignotantes, enregistrement vidéo, sirène, signal envoyé directement aux policiers, diffusion d’un gaz opacifiant ou irritant afin de neutraliser l’intrus)

- Technologies en lien avec le volet santé/accidents, par exemple :

Un pilulier électronique qui fait un rappel sonore lorsque la personne oublie de prendre sa médication. Ce pilulier peut également envoyer un signal à un tuteur lorsque celui-ci remarque une irrégularité dans la prise de médicaments.

Un système de prévention des chutes par le biais d’un système d’éclairage automatique

Un système de surveillance pouvant détecter les chutes. Lorsqu’un mouvement particulier est détecté, un signal est envoyé à un centre de contrôle qui peut alors utiliser une caméra dans la maison pour voir si la personne est effectivement blessée ou en danger. Dans les cas nécessitant une assistance, le centre de contrôle appelle directement les secours.

La prévention des brûlures causées par l’eau trop chaude. Un dispositif pour contrôler la température maximum de l’eau peut être installé sur la robinetterie de la maison et alors assurer une fonction de prévention des blessures

- Technologies en lien avec le volet environnement, par exemple : 

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Un dispositif pour détecter les fuites de gaz a été développé dans le but de prévenir la personne à l’aide d’un message vocal ou d’un signal sonore lorsque cette situation se produit. Une technologie similaire est utilisée pour la détection des fuites d’eau.

Un système qui fait un rappel sonore si la personne oublie de fermer le robinet. Lorsqu’aucune action n’est entreprise par le résident afin de régler la situation, un système automatique ferme l’entrée d’eau. Une sonde peut aussi être installée dans la maison afin de détecter une présence anormale d’eau au sol. Cette sonde est aussi reliée à un système automatique de coupure de l’entrée d’eau.

Une fenêtre sophistiquée qui émet un signal sonore afin que la personne ferme la fenêtre laissée ouverte lors des intempéries. Si la personne ne réagit pas après un certain délai où qu’elle soit absente, le système ferme la fenêtre automatiquement

Une cuisinière sophistiquée qui prévient les incendies causés par la cuisson. Cette technologie fait alors un rappel (lumineux ou sonore) lorsque la personne oublie de fermer un élément de la cuisinière

Des indications données à la personne lors d’une alerte météo. Par exemple, lors d’une canicule, l’ordinateur peut indiquer à la personne de se tenir à l’ombre, de boire beaucoup d’eau, etc.

En ce qui concerne les personnes ayant une DI qui ont été interrogées, la majorité mentionne la capacité à se servir des technologies et son intérêt à les utiliser. Ils ont aussi énuméré, comme avantages de la domotique, la facilité d’utilisation et de transport et le fait que les technologies sont compatibles avec les technologies que la personne possède déjà. Les répondants ont cependant aussi mentionné un certain nombre de technologies plus complexes à utiliser pour les personnes ayant une déficience intellectuelle.

Il a aussi été montré que le type de technologies utilisé lors de la recherche peut effectivement augmenter le sentiment de sécurité chez la personne qui l’utilise. Les personnes ayant une DI et leurs parents mentionnent également que la domotique peut aider à l’autonomie à condition qu’elle ne fasse pas la tâche à la place de la personne. Quant aux intervenants, plusieurs proposent de favoriser l’éducation plutôt que les technologies. Toutefois, la majorité reconnait que certaines technologies peuvent « favoriser l’autonomie, répondre à un besoin, rassurer les parents et prévenir plusieurs dangers en milieu domiciliaire ».

Certaines technologies n’ont cependant pas été appréciées par la plupart des participants. Il s’agit de l’alarme sophistiquée et du dispositif pour fermer les

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fenêtres en cas de pluie. Les personnes présentant une DI soulignent que « ces technologies sont inutiles, qu’elles nuisent à l’autonomie, qu’elles ne respectent pas l’intimité et que ces technologies peuvent déranger le voisinage ». Les parents et les intervenants, quant à eux, mentionnent que ces technologies « briment l’autonomie et l’intimité, qu’elles sont complexes, qu’elles peuvent entraver l’intimité et déresponsabiliser la personne présentant une DI ». Enfin, les trois groupes s’entendent sur le fait que les fuites d’eau et les fuites de gaz sont des choix de situations où il est moins intéressant d’utiliser les technologies pour les personnes ayant une DI.

D’un autre côté, les principales situations à risque pour les personnes ayant une DI et pour lesquelles il serait intéressant d’utiliser des technologies ont été identifiées par les participants : les incendies, les préoccupations en lien avec la santé, les chutes et le risque d’être victime d’acte criminel ont donc été mentionnés.

L’étude a aussi permis de formuler des recommandations pour améliorer le développement des interventions et de la recherche dans le domaine de la domotique pour les personnes ayant une DI. Ces suggestions sont :

- L’application de la domotique dans un cadre qui favorise l’autonomie.

- La modulation de ces technologies en fonction des besoins et des particularités propres à chaque utilisateur. Par exemple, des difficultés à utiliser les technologies peuvent entre autres, s’expliquer par le fait que « les technologies ne sont pas suffisamment adaptées aux besoins spécifiques des personnes ».

- Former et soutenir les intervenants en regard de la domotique. Avec l’utilisation de la domotique comme mesure de soutien pour les personnes ayant une DI, les intervenants devront développer de nouvelles compétences en lien avec l’informatique « afin de répondre minimalement à certains besoins ».

- Être attentif à l’impact de la domotique sur la redéfinition du rôle de l’intervenant. De fait, l’introduction de ce type de technologies peut effectivement amener une redéfinition du rôle et des tâches de l’intervenant. L’utilisation de la domotique créera donc des changements dans la pratique, qui demandera des ajustements. Plusieurs études démontent également que l’arrivée de tels changements doit parfois être confrontée à de la résistance.

- Rechercher des solutions pour pallier les coûts de la technologie. En effet, les coûts relatifs à ce type de technologie constituent des préoccupations importantes chez les parents et les personnes ayant une DI interrogées dans la recherche. Parmi les solutions envisageables, l’étude propose des

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programmes gouvernementaux pourraient être mis en place, afin de favoriser l’accès à ces technologies. Ces programmes pourraient s’inspirer de ceux mis en place pour l’accessibilité dans le domaine de la déficience physique.

- Recueillir davantage de données sur l’impact de la domotique sur l’anxiété et l’isolement. Par exemple, au cours de la recherche, il a été constaté que la multiplication de signaux sonores, pour effectuer des rappels, peut causer de l’anxiété chez les personnes ayant une DI. Quant aux impacts de ces technologies sur l’isolement social, des résultats contradictoires à ce sujet ont été relevés au cours de l’étude. Ainsi, « les parents sont généralement d’avis que les technologies peuvent briser l’isolement tandis que plusieurs intervenants croient qu’elles peuvent à l’inverse en causer davantage ». Alors que des parents considèrent ce type de technologies comme un moyen supplémentaire pour entrer en relation, la plupart des intervenants perçoivent plutôt « que ce type de technologie limite le développement des relations sociales et contribue ainsi à l’isolement ».

- Développer des outils d’évaluation capables d’identifier correctement les besoins de chaque individu en ce qui a trait à la domotique. De fait, la majorité des participants de la recherche a fortement insisté sur l’importance que la domotique « réponde à des besoins réels et que celle-ci soit adaptée aux particularités de chacun ». Quelques parents conseillent également d’avoir une « personne-ressource » pour aider la personne à utiliser la technologie.

- Consulter les personnes présentant une DI lors de recherches futures. La pertinence de consulter ces personnes s’explique par le fait que d’une part, elles sont directement concernées et que d’autre part, leur point de vue « permet d’avoir un éclairage nouveau sur les thématiques de recherche ».

- Expérimenter en temps réel la domotique auprès des personnes présentant une DI dans un contexte « qui favorise l’autonomie ». En testant les nouvelles technologies en domotique, il est possible de réaliser des ajustements et d’offrir ainsi des technologies qui répondent davantage aux besoins particuliers des personnes.

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64.Titre : L’habitation, c’est bien plus que 4 murs! Nos revendications en matière de logement Auteur : Mouvement personne d’abord du Québec métropolitainAnnée : Le 5 novembre 2012Lieux : QuébecPublié par : Mouvement personne d’abord du Québec métropolitainPopulation ciblée : Adultes ayant une déficience intellectuelleType de document : Bilan (besoins, orientations et principes)Type de pratique : Autres (mesures d’accessibilité et de sécurité)Objectifs : L’orientation de la personne vers le service optimal et l’environnement social Pour plus d’informations : Mouvement personne d'abord du Québec métropolitain, 2101, 1ère Avenue, Québec (Québec) G1L-3M6, 418-524-2404, www.mpdaqm.org

Résumé :

Le Mouvement personne d’abord du Québec métropolitain est un organisme communautaire de défense des droits et des intérêts des personnes ayant une déficience intellectuelle. Il vise à travers différentes actions à améliorer leurs conditions, dont entre autres, leur milieu d’habitation. Ses revendications sont donc :

- L’accessibilité des informations sur les lois, les règlements et les procédures des lieux d’habitation (accessibilité du vocabulaire et pictogrammes).

- La promotion de l’utilisation d’un langage simple et accessible dans les relations entre les propriétaires et les locataires;

- Demander que les services de la Régie du logement soient faciles d’accès et offerts en langage accessible;

- Lutter contre les coupures importantes apportées à l’aide sociale et appauvrissant les ménages, lorsqu’un appartement est partagé;

- Militer également pour la mise en place de règlements encadrant la sécurité et la salubrité des pensionnaires en chambres, de même que permettant le respect des normes du travail du personnel;

- Enfin, le mouvement encourage le développement de logements sociaux réservés aux personnes avec une déficience intellectuelle.

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