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CINÉMA Les trois heures d’éducation sentimentale orchestrées par Abdellatif Kechiche ont révélé dans«La vie d’Adèle» un duo très sensuel composé par Adèle Exarchopoulos (ici à gauche) et Léa Seydoux.Le tournage de ce film récompensé à Cannes ne fut pourtant pas une partie de plaisir. Interview. PAGE 14

BEVAIXPorte-monnaie retrouvédans le foin un an après

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LIAISON HAUT-BASLes couacs à répétitionfâchent les usagers du train

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«La vie d’Adèle», un tournageau bord de la crise de nerfs

TRIBUNAL CANTONALPeines confirmées pourles membres de Jamahat

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LA MÉTÉO DU JOUR

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SKI-ALPINISMEUn Saint-Blaisois à la têtede la Patrouille des glaciersLe colonel Max Contesse vient d’êtrenommé à la tête de la fameuse course deski-alpinisme qui relie Zermatt à Verbier.Il revient pour nous sur son parcours,de l’école de Saint-Blaise aux hautssommets valaisans. PAGE 7

SOMMAIREFeuilleton PAGE 10 Télévision PAGE 25Cinéma P. 12 ET 14 Carnet P. 26-27

La santé mentale a sa journée,on y parle du rôle des prochesTROUBLES PSY A la veille de la Journée mondialede la santé mentale, une Charte romande pourun partenariat entre les acteurs de ce domainea été présentée à Neuchâtel.

FAMILLE Pour le conseiller d’Etat LaurentKurth, la meilleure prise en compte du rôlejoué par les proches des patients s’inscritbien dans la stratégie sanitaire neuchâteloise.

TERRAIN Des membres de l’Association neu-châteloise d’accueil et d’action psychiatriquesiront ce midi à la rencontre de la populationpour transmettre leur message. PAGE 5

FRENETIC

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VOLLEYBALLLe coach du NUC confiantmalgré une présentation ratéeLe NUC a été battu 3-1 par Guin lors deson match de présentation officiel à laRiveraine. Le coach neuchâtelois FlorianSteingruber croit cependant au potentielde progression de son équipe, en pleinephase de reconstruction. PAGE 22LUC

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PRIX NOBELLes pèresdu bosonde Higgshonorés

PAGE 15KEYSTONE

EXODE Le Tessin, canton où 11% des retraités sont alémaniques PAGE 20

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Invités d’honneurCommune mixte de Haute-Sorne • République et Cantondu Jura, Plateforme Formation-Emploi-Economie

Halle des expositionsDelémont

Editeur:Jacques Matthey

Rédacteur en chef (resp.):Nicolas Willemin

RÉCEPTIONPierre-à-Mazel 39, 2002 NeuchâtelTél. 032 723 53 00Ouverture: du lundi au vendredi,8 h à 12 h et 13 h 30 à 17 h

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Délais: 2 jours avant la parution à 12 h.Edition du lundi: jeudi à 12 h.

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MERCREDI 9 OCTOBRE 2013 L’EXPRESS - L’IMPARTIAL

RÉGION 3

TRIBUNAL CANTONAL La Cour pénale a confirmé hier que les membres de Jamahat avaientséquestré et battu un revendeur de cannabis. Un des prévenus a vu sa peine s’alourdir.

Peines confirmées pour la bandeNICOLAS HEINIGER

Jamahat était bien une bande.Et ses membres, certains en toutcas, ont bien participé à deux re-prises à la séquestration et aupassage à tabac d’un jeune ven-deur de cannabis loclois dansune cave. Telle est la conclusionde la Cour pénale du Tribunalcantonal qui, hier au château deNeuchâtel, a largement confir-mé le jugement du Tribunal cri-minel. Elle a rejeté les appelstant des prévenus que des plai-gnants.

Sur les cinq prévenus présentsà l’audience d’hier, deux (dont leprésumé chef de bande) avaientfait appel du premier jugementcar ils contestaient ces séques-trations. Un troisième niait avoiragi en bande.

Doute insurmontableLes deux derniers, relâchés à

l’issue du jugement de premièreinstance et n’avaient pas fait op-position, comparaissaient hiersuite à un recours fait par un au-tre protagoniste de l’affaire, éga-lement revendeur de cannabis.Le plaignant avait affirmé avoirlui aussi été séquestré et battu,ce que les juges de première ins-tance n’avaient pas retenu.

Enfin, un sixième prévenu, unAfghan qui avait écopé de cinqans de prison, a retiré son appelhier en début d’audience pourdes raisons stratégiques, de peurde voir un sursis obtenu pourune ancienne condamnation ré-voqué. Il est donc reparti sansplus attendre en prison.

Lors de son réquisitoire, leprocureur Nicolas Feuz a évo-qué «un dossier marqué par la

peur de parler». Il a cité un té-moin entendu lors de l’instruc-tion, qui affirmait que les mem-bres de Jamahat «passaient leurtemps à discuter de ce qu’ils di-raient à la police s’ils étaient arrê-tés». Le représentant du Minis-tère public a soutenu que lesmembres de Jamahat avaientbel et bien séquestré le secondrevendeur de cannabis et a en-joint les juges de la Cour pénalea alourdir les peines des préve-nus concernés.

Plusieurs des avocats des pré-venus ont, à l’inverse, estiméque leurs clients n’avaient jamaisséquestré personne. Un autre afait remarquer qu’aucun élé-ment nouveau n’était apparu de-puis le premier jugement.

Un raisonnement que la Courpénale, présidée par Marie-Pierre de Montmollin, a visible-ment partagé, en confirmant lesconclusions des juges du Tribu-nal criminel. Les juges canto-naux ont estimé qu’il restait undoute «léger mais insurmonta-ble» quant à la séquestration dusecond revendeur de marijuanaet n’a pas retenu cette infraction.

Ils ont en revanche fait passerla condamnation d’un des prota-gonistes de 30 mois de prisondont 15 ferme à 36 mois, dont 18ferme. La cour a en outre révo-qué le sursis qui assortissait unepeine de six mois. Le condamnéest donc reparti donc avec neufmois supplémentaires.�

Un membre de Jamahat lors du procès de première instance à La Chaux-de-Fonds, en juin dernier. ARCHIVES CHRISTIAN GALLEY

CHÔMAGEA la hausseà Neuchâtelet dans le Jura

En septembre, le canton deNeuchâtel a dénombré 55 chô-meurs en plus pour un effectif de4602, soit un taux de 5,2 pourcent. Cela représente une aug-mentation de 0,1 point par rap-port au mois d’août. La plus fortehausse concerne la catégorie des30 à 39 ans.

Le canton du Jura subit aussiune hausse de 0,1 point, avec 29chômeurs de plus à 1365, pour uncoefficient de 3,8 pour cent. Letaux de chômage est de 4,2%dans le district de Delémont,3,7% dans le district de Porren-truy et 2,7% dans les Franches-Montagnes.

Dans le canton de Vaud, le nom-bre des chômeurs a augmenté de186 personnes à 18 492, pour untaux de chômage inchangé de 4,9pour cent. A Fribourg, la stabilitédu coefficient à 2,7% masque enfaitunebaissede l’effectifde85in-dividusà4076.PourBerne, le tauxde chômage s’est accru de 0,1point à 2,3% de la population ac-tive, soit une hausse de 124 chô-meurs à 12 276. Genève reste lan-terne rouge, avec un taux de 5,5%(+ 0,1) pour un total de 12 867.

Pour la Suisse entière, le tauxreste inchangé, à 3%, bien que lenombre de chômeurs se soit ac-cru de 1116 par rapport à aoûtpour atteindre 131 072 person-nes.�LBY

Le collectif Le Haut veut vivres’invite dans la campagne politi-que du 24 novembre d’une ma-nière originale. Deux réalisateurschevronnés ont produit un filmsur l’Hôpital neuchâtelois.

Membre du collectif qui militeen faveur du plan stratégique duConseil d’Etat, le cinéaste RobinErard a réalisé, avec le concoursd’un autre cinéaste, Samuel Cha-lard, un film intitulé «HNE LAVÉRITÉ - Le film qui mettra toutle monde d’accord», qui se veut«didactique».

Il s’agit, explique le réalisateur,de «donner la meilleure informa-tion possible sur un dossier com-plexe.» Sans cacher la position fa-vorable du collectif par rapportau projet avalisé par le GrandConseil, qui prévoit notamment

le maintien de la chirurgie à LaChaux-de-Fonds et à Neuchâtel.

Le réalisateur n’a pas souhaité endire plus sur le contenu du filmavant la projection de presse delundi prochain au cinéma ABC deLa Chaux-de-Fonds. Aucune pro-jectionpubliquen’estprévue,maislefilm,d’uneduréede42minutes,sera disponible sur internet.

Réalisé sur une base entière-ment bénévole, le film a coûté entout et pour tout 210 francs, pré-cise le cinéaste. Un appel defonds sur la page Facebook dugroupe a rapporté 90 francs. Au-cune subvention n’a été sollicitée.«La seule subvention que l’on ai eueest une ’subvention morale’ des in-ternautes qui nous ont donné leurenthousiasme, et ça, ça vaut plusque l’argent», note le cinéaste.

A côté de son œuvre de fiction,Robin Erard dirige à La Chaux-de-Fonds une entreprise depostproduction cinématogra-phique. Il prévoit de tourner leprintemps prochain un long-métrage coproduit par Box-Pro-ductions, la société qui a produitle célèbre «Home» d’UrsulaMeier.�LBY

VOTATION L’Hôpital neuchâtelois vu par Le Haut veut vivre.

Un film pour nourrir le débat

Le sort du plan stratégiquedu Conseil d’Etat sera scellé le24 novembre. ARCHIVES DAVID MARCHON

TOURISME

Des caméras à 360 degrésCe ne sera pas toujours le cas.

Mais, ces jours, le panorama à360 degrés de Chaumont se ré-sume à: brouillard. Et, au Locle,c’est un ciel bas qui accueille l’in-ternaute.

Tourisme neuchâtelois est entrain de remplacer ses webcamsen place depuis plusieurs an-nées. Son choix s’est porté surun modèle haute définition quipermet de réaliser des prises devue à 360 degrés.

Au total, neuf nouvelles web-cams seront disposées dans lesprochains mois sur l’ensembledu territoire neuchâtelois, dansles principaux hauts lieux touris-tiques.

La première webcam a été ins-tallée début septembre par Tou-risme neuchâtelois, en collabo-ration avec TransN, au sommet

de la tour panoramique deChaumont, qui offre un point devue époustouflant sur le Pays desTrois-Lacs, ainsi que sur lachaîne des Alpes.

Une caméra similaire, proprié-té d’une entreprise horlogère,est déjà opérationnelle au Locle.

Des images en direct duDoubs, de la vallée de La Bré-vine, du Creux du Van, de la Vuedes Alpes et des villes vont venircompléter l’offre dans les pro-chains mois.

Les images diffusées par lesdeux nouvelles caméras sont ac-cessibles via le site internet deNeuchâtel Tourisme, onglet Ga-lerie.� RÉD

144L’UDC dit «oui»du bout des lèvres

Lors de son assemblée géné-rale, la semaine dernière, l’UDCdu canton de Neuchâtel a décidéde recommander le oui à la révi-sion de la loi sur santé qui prévoitla délocalisation à Lausanne de lacentrale d’appels du 144. Cet ob-jet de la votation du 24 novembreprochain a été «très discuté», in-dique le parti. Le oui a été acquisà une petite majorité et avec unnombre important d’abstentions.Une forte minorité souhaite lemaintien de la centrale en mainsdes villes de Neuchâtel et de LaChaux-de-Fonds. Cette prise deposition positive n’apparaîtra pasdans la brochure officielle. Leparti n’avait pas émis de recom-mandation au moment où il a dûcommuniquer ses positions à lachancellerie d’Etat.� LBY

ACCIDENT MORTELLa police rechercheun témoin du drameAprès l’accident qui a tué unejeune passante le 25 septembredernier à La Chaux-de-Fonds, laPolice neuchâteloise lance unappel pour retrouver un témoin.Une femme s’était approchéed’un gendarme, présent surplace, pour lui signaler quel’auteur de l’accident avait heurtéet endommagé son véhicule peuavant le drame. Cette dame avaitété priée de s’annoncer au postede police le lendemain, mais ellen’a pas donné suite. Le Ministèrepublic demande à cettepersonne de prendre contactavec la police au 032 889 90 00.� RÉD

Plus de renseignements sur:http://www.neuchateltourisme.ch/

INFO+

S’il est prévu que les accusés puissent prendre briève-ment la parole après les plaidoiries des avocats, les préve-nus de l’affaire Jamahat ont tous parlé pendant de longuesminutes hier. Plusieurs se sont plaints de la violence deleur arrestation ou du fonctionnement de la justice.

Un autre, d’origine bosniaque, s’en est pris au travail decertains médias. «Dans notre pays, on passe pour des isla-mistes terroristes», a-t-il regretté. Il a soutenu que dans lecadre du trafic de marijuana, il n’y avait «jamais eu de vio-lence, à part lorsqu’on a été insultés». Quant aux deux sé-questrations auxquelles il aurait participé, il en a rejetél’entière responsabilité sur un autre membre de la bande,l’Afghan, qui a depuis été mis à l’écart: «Il a un désordrepsychologique et il a agi par vengeance.» Enfin, il a décrit leTchétchène supposé chef de bande comme «un Robin desbois des temps modernes», qui aidait ceux qui étaient dansle besoin.

«Je suis mon propre chef, ma propre bande, je n’ai pas besoinde bras droit, Dieu m’a donné deux bras et deux jambes», alancé ce dernier. Il a expliqué que, plutôt qu’une bande, lesprévenus étaient «des amis d’enfance», ayant grandi dansla même ville.�

«Jamais de violence»

�«Les membres de Jamahatpassaient leur temps à discuterde ce qu’ils diraient à la polices’ils étaient arrêtés.»UN TÉMOIN CITÉ PAR LE PROCUREUR NICOLAS FEUZ

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MERCREDI 9 OCTOBRE 2013 L'EXPRESS

RÉGION 5

SANTÉ MENTALE Le partenariat entre les différents acteurs privés et professionnels s’améliore.

Les proches sont bons pour la têteALEXANDRE BARDET

Le rôle de l’entourage est im-portant dans l’accompagnementdes personnes souffrant de trou-bles du mental. Ce message a étédélivré hier par l’Associationneuchâteloise d’accueil et d’ac-tion psychiatrique (Anaap) et laCoordination romande des asso-ciations d’action pour la santépsychique (Coraasp).

Célébrée aujourd’hui dans lecanton de Neuchâtelet demain àLausanne, la Journée mondialede la santé mentale est dédiée authème «Avoir des amis et une fa-mille, c’est bon pour la santé!»

«Le rétablissement d’une per-sonne atteinte de souffrances psy-chiques, ce n’est pas seulement unsuivi médical et des médicaments,ni seulement une intégration danslemondedutravail,ni seulement letravail des professionnels de lasanté», a affirmé l’assistante so-ciale neuchâteloise FlorenceNater, directrice de la Coraasp«C’est aussi la participation dechaque citoyen.»

L’affaire de tousAinsi, tout un chacun est invité

à prendre soin de sa propre san-té psychique. Ensuite, même sic’est parfois plus facile à dire qu’àfaire, une personne affectée estencouragée à rester en contactavec son entourage. Des prochesdont l’existence et la présencedoivent être mieux prises encompte, notamment par les mi-lieux traitants.

Lanécessitéd’unmeilleurdialo-gue entre le patient, son entou-rage et le monde médico-socialest déjà pris en compte par les as-sociations de terrain, a soulignéNadia Nicoli, psychologue et co-ordinatrice de l’Anaap. Elle estdésormais officialisée dans une«Charte pour un partenariat en-tre les acteurs du domaine de lasanté mentale».

Un exemplaire de ce documentélaboré à l’échelon romand a étéremis hier au conseiller d’Etatneuchâtelois Laurent Kurth.

«Cette prise en compte de l’enca-drement familial et amical s’inscritparfaitement dans le Plan d’actionpour la santé mentale approuvé en

mars par le gouvernement», acommenté le ministre de la San-té. «L’objectif est de promouvoir lasanté psychique au sein de la socié-té, ainsi que de protéger et de réta-blir les personnes souffrantes.»

L’homme et l’animalL’encadrement par les proches

permet non seulement de ré-duire les coûts de la santé publi-que, mais il participe surtout àune prise de responsabilité et àdes gestes de solidarité au seinde la communauté. D’autantplus que le phénomène est loind’être banal: en Suisse, une per-sonne sur deux est touchée danssa santé psychique au cours de savie, une sur six de façon grave.La moyenne neuchâteloise estencore plus élevée.

Pour transmettre ces messa-ges, des membres de l’Anaapiront à la rencontre de Monsieuret Madame-tout-le-monde cemidi dans les restaurants La

Bonne Franquette, à Neuchâtel,l’ABC, à La Chaux-de-Fonds, etFun Pizza, à Fleurier. Ces éta-blissements publics, situés àproximité des centres d’accueilde l’Anaap, qui avance «pas àpas», pourraient être rejointspar d’autres partenaires ces pro-chaines années.

Quant à la Coraasp, elle orga-nise une cérémonie ouverte aupublic, demain après-midi aucasino de Montbenon, à Lau-sanne. Avec notamment une ex-position intitulée «Monmeilleur ami».

«Après avoir demandé auxmembres des associations d’ac-

cueil psychiatrique d’envoyer unephoto de leur meilleur compa-gnon, nous avons été impression-nés par le nombre de portraits dechiens et de chats que nous avonsreçus», commente Florence Na-ter. «Ça dit probablement quelquechose sur notre société, sur l’is ole-ment de certaines personnes.»�

Les personnes atteintes dans leur santé psychique sont encouragées à éviter l’isolement En parallèle, l’importance de l’encadrement jouépar leurs proches doit être mieux reconnue par les partenaires médico-sociaux. ARCHIVES DAVID MARCHON

CARITASDes cours pouraccompagner lesgrands malades

La formule attire de plus enplus de volontaires et les besoinsvont croissants: Caritas Neuchâ-tel lance une cinquième sessionde formation à l’accompagne-ment des grands malades et despersonnes en fin de vie. La pro-chaine session démarre en fé-vrier 2014.

Parfois, lorsque la famille et lesproches vivent à distance, despersonnes atteintes de maladiesgraves se retrouvent seules. C’estlà qu’interviennent les accompa-gnants formés par Caritas. Lorsde périodes de souffrance quipeuvent se prolonger, une pré-sence apaisante et une oreille at-tentive permettent d’aider lemalade à traverser des étapesdifficiles de son existence.

Les cours sont ouverts tant auxproches qu’aux professionnels etaux bénévoles, qui souhaitentdonner de leur temps et de l’at-tention. Ilspermettentd’acquérirdes connaissances spécifiquespour accompagner les person-nes gravement atteintes dansleur santé. Un soin particulierest porté à la discrétion et à laconfidentialité.� RÉD

Parfois, l’on trouve non pas uneaiguille, mais un porte-monnaiedans une botte de foin. C’est entout cas ce qui est arrivé récem-ment à une dame de 86 ans ins-tallée à Bevaix.

Sa bourse, notre octogénaire sel’était faite voler en mai 2012 à laCoop de Colombier. Apparem-ment par une «grande blondedans la soixantaine» qui lui de-mandait son avis sur une boîtede magnésium. «C’est de mafaute, je n’avais pas fermé monsac». Le porte-monnaie disparucontenait 150 francs en liquide,un abonnement de train et unecarte d’identité. Il a pu être récu-péré par sa propriétaire au débutdu mois, sans l’argent, maisaprès avoir pris l’eau.

C’est le client d’une ferme de

Bevaix qui l’a retrouvé dans unebotte de foin et l’a rapporté.L’épouse de l’agriculteur l’a en-suite remis à la commune. Ce

dénouement réjouit la proprié-taire de l’objet dérobé, elle qui aété paysanne pendant 26 ans àCoffrane.� FME

INSOLITE Elle retrouve son bien plus d’un an après le vol.

Le porte-monnaie et l’aiguille

C’est dans une botte de foin que la bourse a été retrouvée. KEYSTONE

NEUCHÂTELConcert. Jean-Louis Muratsera en concert ce jeudi10 octobre à la Case à chocs.Seulement accompagné d’unbatteur, dans un décor noir etblanc et au milieu deprojections de films qu’il a lui-même réalisés, le chanteurprésentera «Toboggan», sonnouvel album. Au programme:du folk, du rock et de lachanson française. Premièrepartie assurée par Aliose, unduo suisse de chansonfrançaise. Dès 20h.

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EN IMAGE

HISTORIQUEVieux vapeur. Pour la première fois depuis 1968, année aucours de laquelle il avait été retiré de la navigation, le bateau àvapeur à roues rénové «Neuchâtel» est entré hier après-midi dansle port de la ville. Au terme d’une course d’essai sans passagersqui l’aura aussi mené à Yverdon, Grandson et Auvernier, il estretourné au chantier naval de Sugiez (FR). Après homologation,des courses réservées aux membres de l’association Trivaporauront lieu les 29 et 30 novembre.� FME

FRÉDÉRIC MÉRAT

«Je suis le père d’un enfant, aujourd’hui âgé de 21ans, dont la santé avait soudainement viré, aucours de son adolescence, de la pleine forme à defortes déficiences mentales. Incapable d’aller àl’école, il était figé dans son lit par des crises d’an-goisse», témoigne Marcel Carrard, membre del’Anaap. Se succèdent alors des appels à des mé-decins généralistes, pas forcément habituésaux troubles de la santé mentale, puis à d’autresprofessionnels. L’adolescent passe trois semai-nes à l’hôpital, où il arrive à se maîtriser, mais,de retour à la maison, les crises reprennent.

«Une telle situation est difficile à gérer pour lesparents. Nous nous sentons isolés, on finit par tom-ber malades et par suivre une thérapie comporte-mentale», poursuit le papa.

Aujourd’hui, au sein de l’Anaap, il a trouvé àdiscuter avec des personnes dans la même si-tuation et avec des partenaires médico-so-ciaux. Et se réjouit de voir ce dialogue officiali-sé. «La Charte pour un partenariat entre lesacteurs du domaine de la santé mentale reconnaîtle drame vécu par les proches et l’importance deleur rôle.»�

Le témoignage d’un papa démuni

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PORTRAIT Le Saint-Blaisois Max Contesse à la tête de la Patrouille des glaciers.

D’apprenti fromager aux sommetsMATTHIEU HENGUELY

Depuis le 24 septembre, la Pa-trouille des glaciers – la fameusecourse de ski-alpinisme qui relieZermatt à Verbier – a un petitquelque chose de neuchâteloisen plus. Son nouveau chef nevient pas d’une station valai-sanne, mais bien de Saint-Blaise.Max Contesse est né au bord dulac de Neuchâtel il y a mainte-nant 59 ans. A un peu plus de sixmois du coup d’envoi de lagrande course alpine (dès le29 avril), le colonel revient surson parcours de vie.

Avant de «se piquer au ski-alpi-nisme» au tournant des années2000, le Saint-Blaisois a d’abordconnu une première vie à millelieux des sommets. «J’ai suivi unapprentissage de fromager-lai-tier», entame Max Contesse, par-lant d’un «chemin très sinueux»suivi dès son enfance, aux côtésde ses deux sœurs et de son frère.«J’aiété jusqu’à35ansdans l’écono-mie alimentaire, un peu partout enSuisse.» Le sport est déjà très pré-sent dans sa vie: «J’en ai toujoursfait énormément, surtout des sportsd’endurance, individuels.» Courseà pied, voile – il possède au-jourd’hui un bateau nommé«Ti’punch» –, mais avant toutski.

Sous les drapeauxEn parallèle, Max Contesse

gravit les échelons sous les dra-peaux. Comme pour beaucoupde Neuchâtelois, son parcoursmilitaire a commencé à Yver-don-les-Bains. «J’étais dans lestroupes anti-chars à Chamblon.J’ai ensuite été lieutenant dans l’in-fanterie neuchâteloise. J’ai terminécommandant de troupe à Neuchâ-tel», résume-t-il.

A 35 ans, c’est le grand change-ment. «J’avais remarqué que ledomaine de l’instruction me plai-sait beaucoup. J’étais jeune capi-taine, c’était le moment idéal.» Lemilicien passe militaire de car-

rière. «J’ai alors tenu une grandepartie des places d’armes roman-des: Chamblon, Colombier,...» LeNeuchâteloiss’estensuiteoccupéde la formation des cadres ou dela protection des ambassades, àGenève et à Berne.

Le sportif accompli doit néan-moins faire une pause en 1986.Un accident de course à pied luiamoche le genou. «Mon méde-cin m’a conseillé d’arrêter le ski depiste à cause des chocs.» Maisl’appel de la montagne reste fort.Ce sera le ski-alpinisme. Il semet à gravir les plus hauts som-mets: «J’en suis à sept ou huit4000 mètres.»

La Patrouille, il la découvrecomme concurrent d’abord.Quatre fois. «La première en2002, puis en 2004, 2006 et

2008.» Le quadragénaire d’alorscourt en catégorie militaire,avec un but en tête: «Entendreles cloches de Verbier sonner midi,peut importe l’heure de départ.»Le pari sera relevé les quatre fois,avec des équipiers différents,«deux Haut-Valaisans, un Thurgo-vien, un Argovien...»

Le hasard d’une missionC’est ensuite «un hasard de la

vie» qui le fait passer de partici-pant à organisateur. Un hasardqui prend la forme d’une mis-sion qui lui est confiée à Berne:puisqu’il connaît le parcours dela compétition, ce sera à lui d’en-traîner l’état-major de la Pa-trouille en 2010, lors de la prépa-ration de l’événement.

«Le colonel Burgener (réd: son

prédécesseur à la tête de la Pa-trouille) m’a alors demandé si jevoulais faire partie de son état-major.» C’est chose faite trèsvite. En 2012, lors de la dernièreédition, il est le suppléant d’IvoBurgener. Dès lors, «la Pa-trouille, c’est mes cours de répéti-tion», rigole-t-il. Puis, événe-ment classique à l’armée, leremplaçant passe commandantle 24 septembre dernier.

En avril prochain, Max Con-tesse mettra tout en œuvre pourvoir «sa» première patrouillerallier sans autre Verbier. Sansen avoir vu une arriver à termeen tant qu’organisateur. «J’aivécu la patrouille 2012, maisc’était une édition bien tronquée.Je suis tout à fait confiant, je suistrèsbienentouré,et il estplus facilede conduire une patrouille jus-qu’au bout que de l’arrêter encours de route.»

Le service de Max Contesseprendra officiellement fin l’anprochain, une fois la barre des60 ans dépassée. Pour autant,pas question de laisser tomberla direction de la Patrouille. «Jeferai du service volontaire, j’aibien l’intention de continuer!»�Max Contesse, 59 ans, à la caserne de Colombier. Le colonel neuchâtelois dirigera pour la première fois la Patrouille des glaciers en 2014. DAVID MARCHON

«Là, on est en plein rush des inscriptions»,lance Max Contesse. A six mois de la Patrouilledes glaciers, son nouveau chef estime déjàqu’entre 500 et 700 équipes de trois devrontrester à la maison. «Seules» 1400 patrouillespourront prendre le départ, en catégories mili-taire ou civile. Les inscriptions militaires sontcloses, lesciviles leserontbientôt,et lasélectiondes patrouilles se fera jusqu’en novembre.

L’état-major de l’événement (15 membres, 40dans sa version élargie) est mobilisé longtempsà l’avance. «L’année sans patrouille, c’est un demi-jour de travail par semaine pour certains, puis unjour l’année suivante», note Max Contesse. Lestroupes qui travailleront durant la course le sa-vent près de deux ans à l’avance. «Ils ont déjà lapossibilitédese faireune idéedu futurengagementlors du cours de répétition précédent.»

«En 2014, ce sera un bataillon de Suisse centralequi assistera la Patrouille», dévoile le comman-dant, soulignant au passage qu’il voit la coursecomme un événement suisse et pas seulementvalaisan. Pour les troupes, «c’est toujours un en-gagement apprécié, car c’est du concret.» La se-maine de la course, «c’est deux fois 24 heures etun espace entre deux pour qu’on puisse ‘‘réparer’’le parcours, pour que les deuxièmes puissent avoirles mêmes conditions que les premiers.»

La planification, les reconnaissances et les ré-pétitions occuperont l’état-major jusqu’enavril. Dès ce moment-là, les premières troupesengagées (des compagnies en service long)transporteront et prépareront le parcours. Autotal, la Patrouille requiert cinq semaines d’en-gagements pour l’armée, dont trois avec un ef-fectif complet, «dès la veille de Pâques»�

Préparée longtemps à l’avance

«Pour un premier essai, c’est su-per!», s’exclame Nicolina Ono-frei après que Nina K., 6 ans, aitfait vibrer ses premières cordes.La professeure de violon et vio-loniste professionnelle proposedes stages d’initiation payantsdurant les vacances. Pendantune heure par jour les enfantsfont des jeux musicaux, écou-tent de la musique et des histoi-res sur le violon, et bien sûr, es-saient d’en jouer, après avoir

appris que l’instrument n’est pasun jouet.

«Prends la position que je t’aimontrée, fais un pas sur le côté,cale bien le violon sous ton men-ton, et regarde l’endroit où l’archettouche les cordes», explique Ni-colina Onofrei. Ce n’est pas sisimple, «ça fait un peu mal surl’épaule», même, selon Nina G.,«mais ça va encore», et Nicolina,diplômée en pédagogie appli-quée, est là pour que tout sepasse bien. La fillette a vite enviede jouer seule, et se lance dansune improvisation sous les en-couragements de ses acolytes etde sa professeure Les deux peti-tes filles de six ans essaient desviolons de différentes tailles cha-cune leur tour pendantqu’Alexis, 4 ans et pas très enforme à cause d’une otite, lesécoute attentivement.

A la fin du cours, Nina K. essaiemême de placer ses doigts sur la

touche: «Il faut mettre un peu deforce pour que la corde sonne,mais pas trop», lui explique saprofesseure. La petite fille estemballée: «A la maison, j’ai un

ukulélé, mais il a un son bizarre:moi, je préfère le violon. Quand jeserai jeune fille, j’espère que jepourrai jouer un morceau de vio-lon pour l’anniversaire de mes pa-

rents.» Des parents qui ont déci-dé de l’inscrire à cette initiationparce que «Nina montrait déjà unintérêt pour le violon: elle avait puen essayer un avec une amie de lafamille et avait beaucoup aimé»,raconte Eugène, son papa. «C’estbien qu’elle puisse suivre une ini-tiation, parce que c’est difficile dechoisir un instrument de musi-que», explique-t-il encore.

C’estaussipourçaqueNicolinaOnofrei a décidé de créer ces ini-tiations: pour sensibiliser les en-fants à la musique classique et àun instrument qui pourrait«beaucoup leur apporter par lasuite, que ce soit le violon ou autrechose», explique la violonisteoriginaire de Moldavie qui aelle-même commencé à prati-quer à 4 ans.� LEJ

Nicolina Onofrei montre à Nina G. comment tenir un violon. DAVID MARCHON

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�«Ça fait unpeu mal surl’épaule, maisça va encore.»NINA G.JEUNE VIOLONISTE

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CFF Couacs à répétition entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds. Usagers fâchés.

Quand les prestations déraillentSYLVIE BALMER

Trains supprimés, bus de rem-placement annulés, usagers trans-bahutés...Lestémoignagesdemé-contentement de la clientèle desCFF s’accumulent ces derniersjours sur les bureaux de la rédac-tion de «L’Express» et «L’Impar-tial».

A commencer par le récit d’unemère de famille chaux-de-fon-nière de retour de la Fête des ven-danges. «On a été traités comme desmoutons!»Alorsqu’ungrandnom-bre de Chaux-de-Fonniers étaientdescendus à Neuchâtel, sans véhi-cule, pour profiter de la fête, desproblèmes sont survenus sur la li-gne entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds le samedi 28 septembre.«Une voix off nous a avertis sur lequai que le dernier train de 23h30était supprimé et qu’il serait rempla-cé par un bus», nous a raconté laChaux-de-Fonnière. «En fait, au-cunbusderemplacementn’étaitpré-vu et nous – soit quelque 150 usagers– avons été invités par un employéCFFàemprunter la lignedeFleurier,nous arrêter à Auvernier et rejoindreàpiedCorcellespourprendre le trainjusqu’à La Chaux-de-Fonds!» Laproposition est jugée «quelque peusurréaliste» mais les usagers n’ontpas d’autres choix.

Il est donc près de minuit quandces 150 personnes débarquent àAuvernier, village où la plupartn’ont jamais mis les pieds aupara-vant.«Onpensaitqu’ilyauraitquel-qu’un des CFF sur place pour nousaiguiller, mais non. C’était le chenit.Personne ne savait s’il fallait aller àdroite ou à gauche pour rejoindre lagare de Corcelles. Certains se sontorientésgrâceàleurtéléphoneporta-ble. Personnellement, j’ai suivi legroupe comme un mouton, sans sa-voir où j’allais.» Notre lectrice estsûre d’une chose: «Des personnesâgées ou handicapées auraient étédans l’incapacité de parcourir cetrajet de 15 minutes sur ce cheminqui grimpe».

Pas de «normalement»Surprise une fois arrivés à la gare

de Corcelles, où ces usagers croi-sent d’autres voyageurs en prove-nance de Neuchâtel qui patien-

tent dans leur wagon depuis unbonmoment.Leurtrainenprove-nance de Neuchâtel de 22h30ayant été également annulé, ilsavaient été conduits à Corcellesen bus TN où ils attendaient cesvoyageurs du train de 23h30…«Nous nous sommes logiquementdemandé pourquoi, si les problèmesétaient survenus dès 22h30, un busde remplacement n’avait pas étéégalement prévu pour le train de23h30», déplore-t-elle.

Interrogés, les CFF ont expliqué«ces circonstances exceptionnelles»par l’interruption de la ligne entreNeuchâtel et Corcelles-Peseux.«Deux solutions s’offraient à nous:emprunter le bus TN pour Corcelles(réd: ce qui a été fait à 22h30) ouprendre le train à Auvernier et mar-cher jusqu’à Corcelles (réd: ce qui aété fait à 23h30)», a expliquéJean-Philippe Schmidt, porte-pa-role des CFF. Normalement, n’yaurait-il pas dû avoir à Auvernierdu personnel CFF pour accompa-gner les voyageurs? «Il n’y a pas de‘‘normalement’’ dans un cas commecelui-ci. On est dans des circonstan-ces exceptionnelles. Pour rappel, letrain supplémentaire qui devaitquitter Neuchâtel à 3h du matinpour La Chaux-de-Fonds a dû, lui,transiter par Bienne. Notre souciétait de transporter tout le monde,même si ce n’était pas dans des con-ditions de confort optimal.» Quantaux personnes âgées ou handica-pées, «il n’y en avait pas. S’il y enavait eu, on aurait trouvé une autresolution, quitte à payer un taxi».

C’est où la gare?Depuis, d’autres courriers d’usa-

gers ont relaté des incidents, sou-vent énervants, parfois cocasses.Parmi ceux-ci, un lecteur nous ra-conte que le 3 octobre dernier, letrain de 17h de La Chaux-de-Fonds pour Neuchâtel a été rem-placé par des bus. Après quelqueségarements aux Hauts-Geneveys,le bus s’est retrouvé sur le quaiPhilippe-Godet, au bord du lac.«En plein bouchon de voitures, sanscompter les nombreuses signalisa-tions lumineuses dans ce secteur. Unvoyageurs’estécrié: ‘‘C’estpaspar icila gare, vous avez pas un GPS?!’’.‘‘Non!’’, a répondu le chauffeur et je

ne suis pas d’ici, je ne connais pas laville.Est-cequ’unhabitantpeutvenirà côté de moi pour m’indiquer laroute?» Notre lecteur se souvientqu’un Neuchâtelois s’est exécutéet a guidé le bus après un beau dé-tour – via le collège Numa-DrozpuislaruedesTerreaux–jusqu’àlagare. «Résultat: quasiment 15 mi-nutes de retard...»

D’autres trouvent la plaisanteriemoins drôle. Après «l’aventure quim’est arrivée ce soir 7 octobre sur letrajet entre Neuchâtel et Le Locle»,course durant laquelle même lechauffeur du bus de remplace-ment peinait à obtenir des infor-mations, une lectrice se demande«si les CFF sont conscients qu’ilssont un service public qui devraitfonctionner et renseigner les voya-geurs (après tout, on paie les presta-tions)».� Les usagers dénoncent des couacs des CFF, notamment durant la Fête des vendanges. ARCHIVES DAVID MARCHON

LAQUESTIONDU JOUR

En raison des pannes ou retards à répétitiondes trains, songez-vous à reprendre votre voiture?Votez par SMS en envoyant DUO VOIT OUI ou DUO VOIT NONau numéro 363 (FR. 0,30/SMS) ou sur le site www.arcinfo.ch

LA CHAUX-DE-FONDS

Récidive du chien mordeur?Lundi, sur Facebook, Jessie

Robert, la maman de Mike, legarçon de 13 ans mordu finaoût par un croisé amstaff à LaChaux-de-Fonds (nos éditionsdes 12, 13 et 14 septembre),pousse un coup de gueule.

Sur le réseau social, elle informeque Bobby*, le chien qui s’est enest pris à son enfant, a de nouveaufrappé. Cette fois, il n’a par contrepas agressé un gamin, mais Nou-gat*, un pur amstaff. «Cela s’estpassé le 19 septembre», raconte sapropriétaire, Christine*, uneamie de Jessie Robert. «Mon gossede 13 ans, Jonathan*, était en pro-menade avec l’un de nos voisins, quitenait Nougat en laisse. A un mo-ment, ils ont croisé Pierre*, le déten-teurdeBobby,etRocky*,unbeauce-ron. Les deux cabots étaient

détachés et Bobby sans muselière.Or, je rappelle que le Service vétéri-naire cantonal avait intimé l’ordre àPierre de toujours lui en poser une etde balader son animal en le tenanten laisse bien serrée, s’il voulait legarder suite à l’épisode de cet été.»

Le service de presse de la policenous confirme qu’il y a trois se-maines, le croisé amstaff a été ôtéjusqu’à nouvel avis à son maître.Est-il encore sous séquestre? Unesource proche de l’affaire nous af-firme que oui.

De son côté, Pierre réfute queBobby a planté ses crocs dansNougat. Il conteste aussi catégo-riquement le fait que son mo-losse soit sous la garde d’un re-fuge.� SFR

* Noms connus de la rédaction

L’EXPRESS - L’IMPARTIAL MERCREDI 9 OCTOBRE 2013

10 DIVERTISSEMENTS

Dans sa soif d’apprendre,Syrena répétait, tel un perro-quet, toutes ses paroles.– Monsieur Delas, debout?– Oui, il est parti travailler àLons-le-Saunier.– Il est parti travailler à Lons-le-Saunier.– Oui, il rentrera ce soir verssix heures.– Il rentrera ce soir vers sixheures, répéta-t-elle en ten-dant six de ses doigts.– Nous allons préparer le re-pas de ce soir. Au menu, il yaura des feuilles de chou far-cies à la viande.Elle lui apprit à préparer lafarce, la sauce tomate, à blan-chir les feuilles, à rouler lafarce dans les feuilles, à les fi-celer pour les maintenir bienfermées.– Et maintenant, je vais t’ap-prendre une chanson où il estjustement question de choux.En chantant, on apprendmieux une langue.Elle entonna:

Savez-vous planter des chouxÀ la mode, à la mode…Savez-vous planter des chouxÀ la mode de chez nous…

On les plante avec le doigtÀ la mode, à la mode…On les plante avec le doigtÀ la mode de chez nous…

– Allez! On chante toutes lesdeux…Très appliquée, Syrena apprit,non seulement à préparer leschoux farcis mais aussi à lesplanter, avec le doigt, le pied,

le genou, l’oreille, le talon, lenez et autres inepties de cegenre. Cela eut pour effet dedéchaîner ses rires tout en luiapprenant, mine de rien,plein de mots nouveaux.Avant même de franchir leseuil de la maison, PierreDelas connaissait déjà le me-nu. Il fut reçu par un duo dechoc en tablier blanc. Elless’empressèrent de lui inter-préter cette chanson fleurantbon le chou.Pierre était aux anges. Pour lapremière fois, depuis bienlongtemps, des rires joyeuxrésonnaient dans leur mai-son. Quant à Syrena, elletrouva cette préparation déli-cieuse. Elle en oublia sonaversion pour les choux. Elleaccepta de se resservir.À quelque temps de là,Monsieur Delas posa sur lanappe une lourde boîte noire.– C’est une surprise. Elle vousséduira toutes les deux.Ouvre Irène!Irène devina qu’il s’agissaitd’un phonographe. Elle avaitexprimé, peu de temps aupa-ravant, le souhait d’en possé-der un.Ni l’une ni l’autre n’avaient ja-mais vu de phonographe.Elles regardaient avec une cu-riosité d’enfant cette boîtechargée de mystères dontPierre souleva le couverclepour offrir à leur regard unplateau rond, couleur bleunuit, muni d’un axe central.Actionnant l’opercule argentéd’une petite boîte métalliquede forme sphérique à demiencastrée dans le bâti du pho-nographe, il en sortit une ai-guille épaisse, sans chas. Ill’enfila dans l’orifice d’unetête arrondie située à l’extré-mité d’un bras métallique ar-ticulé puis déposa sur la tableplusieurs pochettes sur les-quelles on pouvait lire untexte sur fond rouge au tra-vers d’une fenêtre»œil-de-bœuf». Il en sortit un disque«78 tours», en cire noire, per-foré en son centre et le posi-tionna sur l’axe du plateau.Après avoir tourné plusieursfois une manivelle située àl’avant du bâti, il actionna unlevier. Le plateau portant ledisque se mit à tourner, tel un

manège, autour de son axe.Après quelques crachote-ments dus à une maladressede Pierre lors du positionne-ment de l’aiguille dans lesillon, une voix ample etchaude s’éleva.Leur visage s’illumina d’unsourire extatique…

Heure exquiseQui nous griseLentementLa caresseLa promesseDu momentL’ineffable étreinteDe nos désirs fous…

Pierre Delas voulut aussi leurfaire écouter un disque de val-ses de Vienne de Strauss.Contrairement à son époux,

Irène adorait danser.Retrouvant ses vingt ans, elleentraîna Syrena dans unevalse à la musique enlevée.Elle en oublia ses inhibitionsd’autrefois.– Il faut savoir «placer latête» si tu ne veux pas êtreétourdie.

(A suivre)

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Coup de poker: Au 2/4: Au tiercé pour 16 fr.: Le gros lot:

Les rapports Hier à Enghien, Prix Rose Or No (non-partant: 9) Tiercé:Quarté+:Quinté+:Rapport pour 1 franc:

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Notre jeu: Coup de poker: Au 2/4: Au tiercé pour 13 fr.: Le gros lot: Les rapports Samedi à Deauville, Prix de Balleroy Tiercé: Quarté+:Quinté+:Rapport pour 1 franc:

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Rapport pour 2,50 francs:

Rapport pour 5 francsHier à Deauville, Grand Handicap des Sprinters Tiercé: Quarté+:Quinté+:Rapport pour 1 franc:

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10. Vapalo 65 G. Adam FM Cottin 12/1 3oAoAo11. Vauban Laugil 65 C. Gombeau C. Aubert 31/1 AoTo1o12. Hébron 64 G. Re Y. Fouin 18/1 6o2o0o13. Monsamou 64 J. Audon P. Chevillard 15/1 6o5o2o14. Roc Du Frêne 62 G. Masure P. Adda 24/1 7o7o6o15. Opaléo 62 K. Nabet FM Cottin 13/1 6o2o8o16. Rubis Du Rheu 62 T. Majorcryk T. Trapenard 27/1 Ao6oAoNotre opinion: 1 – Sera sur tous les tickets. 7 – Un vainqueur potentiel. 2 – D’une grande régularité.5 – Sera sur bien des tickets. 9 – Il s’aligne avec des ambitions. 4 – Son entourage y croit.6 – Une candidature sérieuse. 8 – Peut même s’imposer.Remplaçants: 3 – Oubliez ses récents échecs. 12 – Ce ne serait pas une surprise.

Notre jeu: 1*- 7*- 2*- 5 - 9 - 4 - 6 - 8 (*Bases)Coup de poker: 8Au 2/4: 1 - 7Au tiercé pour 14 fr.: 1 - X - 7Le gros lot: 1 - 7 - 3 - 12 - 6 - 8 - 2 - 5Les rapports Hier à Maisons-Laffitte, Prix des Aunettes Tiercé: 11 - 13 - 6Quarté+: 11 - 13 - 6 - 7Quinté+: 11 - 13 - 6 - 7 - 10Rapport pour 1 franc: Tiercé dans l’ordre: Fr. 2987.20Dans un ordre différent: Fr. 441.10Rapport pour 1,50 francs: Quarté+ dans l’ordre: Fr. 11 344.50Dans un ordre différent: Fr. 892.35Trio/Bonus: Fr. 110.10Rapport pour 2,50 francs: Quinté+ dans l’ordre: Fr. 160 890.–Dans un ordre différent: Fr. 1340.75Bonus 4: Fr. 118.50Bonus 4 sur 5: Fr. 59.25Bonus 3: Fr. 39.50Rapport pour 5 francs (2 sur 4): Fr. 60.–

Horizontalement1. Bouilles et boilles. 2. Prendre avec des pin-cettes. Pièce suédoise. 3. Sans attrait particu-lier. Mouiller sa liquette. 4. Cours de poésie.Elle ne manque pas de souffle. 5. Terres iso-lées. République européenne. 6. Produit debeauté. Garde la ligne. Le premier à aller à lamer. 7. Capitale pour les Arméniens. Avalés,peut-être dévorés. 8. Sous-entendu. 9. Entredeux. Dominique ou Victoria. Parasite du ré-veillon. 10. Faucherions tout le blé.

Verticalement1. Maintenir à une température constante. 2.Donner un coup de main. Gardé pour soi oudit à d’autres. 3. Battu en un clin d’œil. Choisitentre plusieurs. 4. Venise en est formée.Donc, superflu. 5. Recale à un examen belge.Cochonne. 6. L’iridium. Il fait de l’oseille avecdu blé. 7. Se gonflent à l’avant. 8. Se montrertrès attachant. Une brique qui en a rapportébeaucoup d’autres. 9. Monté sous scène. Leplus petit, mais le premier. 10. Fromagesuisse à pâte fraîche. Comme le chien de lamaison.

Solutions du n° 2809

Horizontalement 1. Téléphones. 2. Atèle. Béru. 3. Ragusa. Tri. 4. Ali. Tuf. Es. 5. Baobab. Eus. 6. Igné. Encre. 7. Sisal. El.8. Cs. Tachais. 9. Otée. Erice. 10. Tessitures.

Verticalement 1. Tarabiscot. 2. Etalagiste. 3. Légions. Es. 4. Elu. Béates. 5. Pesta. La. 6. Aube. Cet. 7. Ob. Nehru. 8. Net.Eclair. 9. Erreur. Ice. 10. Suissesses.

MOTS CROISÉS No 2810 FEUILLETON N° 60MOTS CROISÉS N° 2810

HOROSCOPEBÉLIER (21.3 - 20.4)Amour : une nouvelle rencontre risque de vous faire per-dre la tête ! Soyez vigilant, ne vous laissez pas trop aller.Travail-Argent : vous faites preuve d'initiatives et debonne volonté. Tout cela est remarqué par vos supé-rieurs. Santé : vous pourriez être sujet à quelques trou-bles du sommeil passagers dus probablement à unegrande nervosité.

TAUREAU (21.4 - 21.5)Amour : de petits désagréments pourraient survenirdans vos rapports avec l'être aimé. Ne vous emportez sur-tout pas. Quant à vous, célibataire, vous pourriez faire unerencontre sensuelle lors d'un déplacement. Travail-Argent : présentez maintenant les projets que vousavez en tête mais attendez un peu avant de parler finances.Santé : vitalité en hausse.

GÉMEAUX (22.5 - 21.6)Amour : si vous êtes en couple, vous pourriez envisa-ger de vous offrir le voyage dont vous aviez envie depuislongtemps comme une sorte de deuxième lune de miel.Travail-Argent : vous vous concentrez sur l'exploita-tion de vos ressources, qu'elles soient matérielles oumorales. Vous voulez vous donner les moyens de vosambitions. Santé : bonne résistance.

CANCER (22.6 - 22.7)Amour : votre partenaire sera aux petits soins pourvous, et vous serez très réceptif à toutes ses attentions.Célibataire, vous devez prendre d'importantes décisionsau sujet de votre vie affective. Travail-Argent :aujourd’hui, il faudra savoir vous montrer souple et vousadapter aux circonstances. Santé : vous avez besoinde décompresser.

LION (23.7 - 22.8)

Amour : la nostalgie vous empêched'avancer. Tournez-vous résolumentvers l'avenir. Travail-Argent : voustrouverez le temps de vous adonnerà vos activités préférées, tout en assu-mant vos tâches quotidiennes. Santé :vous avez besoin de repos.

VIERGE (23.8 - 22.9)Amour : les échanges avec l'entourage familial sontfavorisés et seront source de grandes satisfactions. Toutira bien, que ce soit dans vos rapports amoureux ou ami-caux. Travail-Argent : n'hésitez pas à demander conseilà des personnes qui ont plus d'expérience que vous. Cen'est pas le moment de jouer les cigales. Santé : reposez-vous.

BALANCE (23.9 - 22.10)Amour : célibataire, vous avez envie qu'on vous laissetranquille, c'est aussi simple que cela. S'il le faut, isolez-vous. Travail-Argent : Tout va bien de ce côté-là, votrepatron vous renouvelle sa confiance et si vous avezdemandé une augmentation de salaire, elle devrait êtreacceptée. Restez tout de même prudent. Santé : vous

ne manquerez pas de tonus.

SCORPION (23.10 - 22.11)Amour : il serait bon de mettre un peud'ordre dans votre vie sentimentale.Vous ne savez plus où vous en êtes.Travail-Argent : n'écoutez pas troples beaux parleurs qui souhaitent vousdétourner de votre but. Santé : bonneendurance.

SAGITTAIRE (23.11 - 22.12)

Amour : il serait bon d'être un peu plus spontané dansvotre relation amoureuse. Vous devrez d'être attentionnéet sincère pour maintenir une bonne ambiance. Travail-Argent : vous risquez de vous trouver en désaccordavec vos supérieurs ou avec un service de l'administra-tion. N’agissez pas sur un coup de tête. Santé : mauxde tête en fin de journée.

CAPRICORNE (23.12 - 20.01) Amour : votre partenaire s'impose plus que d'ordinaire.La première surprise passée, vous trouverez ça plutôtagréable. Travail-Argent : aujourd’hui, dans le travail,vous ne laisserez rien au hasard, vous verrez plus faci-lement des détails importants. Mais vous devrez gérervotre impatience et ce ne sera pas le plus facile. Santé :faites de la relaxation.

VERSEAU (21.1 - 19.2)

Amour : un voyage prévu avec des amis depuis déjàquelques mois pourrait se concrétiser. Le secteur ami-cal sera bien influencé. Travail-Argent : vous risquezd'être en désaccord avec un collègue au sujet des moyensà mettre en œuvre pour arriver à vos fins. Faites la partdes choses. Santé : votre grande vitalité vous pousseaux excès.

POISSONS (20.2 - 20.3)

Amour : célibataire, ne cherchez pas à maîtriser la situa-tion à tout prix. Pour une fois, laissez-vous porter par lesévénements. Les enfants seront source de joie. Travail-Argent : vous aurez du mal à lever le nez de votre tra-vail, vous ne laisserez rien se mettre en travers de votrechemin. Ne négligez pas l’équilibre de votre budget.Santé : tout va bien.

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MERCREDI 9 OCTOBRE 2013 L’EXPRESS-L’IMPARTIAL

LE MAGSP

GENÈVE Quelque 130 œuvres de cinéma, télévision et multimédias seront à l’affiche du 31 octobre au 7 novembre.

Le festival Tous Ecrans poursuit sa politique de gratuitéLe 19e festival Tous Ecrans de

Genève se tiendra du 31 octobreau 7 novembre prochain. Quel-que 130 œuvres de cinéma, detélévision ou conçues pour dessupports comme internet, se-ront présentées souvent enavant-première au public. Pourla deuxième année consécutive,la manifestation est gratuite.

Afin que les spectateurs puis-sent se repérer facilement dansce foisonnement de création, leprogramme a été divisé en troissections distinctes: la sectioncinéma, la section télévision etla section web et transmédia, aindiqué devant la presse le di-recteur général et artistique dufestival, Emmanuel Cuénod.

Concernant les longs métra-ges, l’accent a été mis cette an-née sur les jeunes auteurs. Huitdes douze films présentés encompétition sont des premiè-res œuvres.

En matière de télévision, lefestival Tous Ecrans continuede jouer son rôle de «dénicheurde séries télévisées». Cette an-

née encore, la programmationpuise dans des productionsscandinaves, avec «Mam-mon». La création télévisuelleisraélienne est aussi à l’hon-neur avec la série «The GordinCell».

La section web et transmediapermettra de découvrir de nou-velles façons de raconter des

histoires, avec des créateursqui repensent les formes desrécits traditionnels. Un long-métrage ou une série téléviséese prolongent par exemple enligne, ou une bande dessinéeprend vie grâce à la réalité aug-mentée.

Outre les découvertes, le fes-tival genevois est aussi l’occa-

sion cette année de frissonneravec des soirées Halloween aucours desquelles seront proje-tés les séries «Hannibal» et«American Horror Story: Co-ven», ainsi que «Manhun-ter», de Michael Mann, leplus effrayant des films met-tant en scène Hannibal lecannibale. � ATS

EXPOSITION La galerie C, à Neuchâtel, nous convie à de multiples face-à-face.

Portraits d’ombre et de lumière

DOMINIQUE BOSSHARD

Déployé sur la largeur du mur, levisage de Sarah Vaughan happe levisiteur. On y lit une grande dou-ceur, une pointe de résignation,peut-être. On s’en approche; destraits barrent la bouche, commepourlaréduireausilence.Pareilsàde minces barreaux de prison, auxfils refermant une plaie. Dans ceportraitdeSarahVaughan,la ligneblanche du col est un éclat quicapte le regard. Tout à la fois fron-tière ou stigmate de l’apartheid, etligne franchie, détail vestimen-taire arboré comme le signe d’uneassimilation sociale. Tension sym-boliqueentrelenoiretleblanc,es-thétiquement magnifique...

Face à la chanteuse noire, ungrand portrait d’Obama. Auda-cieusement coupé lui aussi,comme l’autorisent les cadragesde la photo contemporaine ou ducinéma. Un portrait de Rem-brandt, déstructuré, totalementsurprenant, arbitre le tête à têteaméricain.Focalisésurlesyeuxdupeintre, un tout petit tableau cô-toie fraises et dentelles, quatrefragments d’apparats agrandis etdissociés de la personne dont ilsdisent, eux aussi, l’identité. L’exer-cicebouscule leshiérarchieset fait

chanter toute la sensualité de lamatière.

«A première vue, on se dit que cestoiles-là n’ont rien à voir avec uneexpo consacrée au portrait», dit lepeintreGuyOberson,l’undeshôtesactuels de la galerie C à Neuchâtel,qui consacre le premier accro-chage de la saison au «Portrait»...

Guy Oberson, quelle est la placedu portrait dans votre œuvre?

C’estungenrepicturalque je tra-vaille depuis bon nombre d’an-nées, parallèlement à d’autres thé-matiques, telle que le paysage. Untemps, j’ai mis le portrait propre-ment dit entre parenthèses je pei-gnais et dessinais mes têtes hu-maines de mémoire. Depuis2004, je travaille d’après modèle,et j’ai évolué vers des cadrages

moins traditionnels qu’à mes dé-buts. Il arrive que la photographieme serve d’intermédiaire, c’est lecas pour les portraits d’Obama etde Sarah Vaughan par exemple. Jepars de photos existantes, mais to-talement recadrées. Je cherche àm’approprier un visage, il s’agit dele retravailler, de trouver sa propreexpression; ce qui, d’ailleurs, est letravail même de la peinture.

La pierre noire est un de vosmoyens d’expression favoris.Que vous apporte ce matériau?

Ilouvreunchampdepossibilitésparticulières. Très marqué, trèsnoir, le trait ne peut jamais s’effa-cer totalement. L’art du portrait apris son essor à la Renaissance;comment peut-on, aujourd’hui,proposer quelque chose de con-

temporain avec ce matériau assezrudimentaire? C’est un défi quim’intéresse. La pierre noire per-met d’allier une certaine dureté àdes nuances très douces, j’aime cecontraste. Et j’aime quand, face àune même œuvre, l’un me dit:«Qu’est-ce que c’est sombre!», etl’autre: «Ah,quelle lumière!».Cetteambivalence, ce mélange me plai-sent. L’enjeu du portrait, c’est detrouver une manière d’exprimerles facettescontrastées,voirepara-doxales, d’une personne tout en yapportant une cohérence.

Les stries font elles aussi partiede votre «signature». Verticalesdans votre travail à la pierrenoire, horizontales quand vousoptez pour l’huile. Cette opposi-tion est-elle porteuse de sens?

La verticalité, c’est un geste quis’est imposé naturellement dansmon travail à la pierre noire.Quand j’ai repris l’huile après unelongue pause, j’ai tout d’abordadopté la même gestuelle; mais laligne horizontale s’est ensuite im-posée elle aussi, elle convientmieux aux grandes brosses que,souvent, j’utilise. Le geste a doncdicté ces deux mouvements oppo-sés. L’intention de diluer l’image,la frontière du sujet, est, en revan-

che, plus conceptuelle. Quand ons’approche de la toile, tout devientabstrait; à distance, la figure de-vient complètement lisible.

Quel regard portez-vous surObama, dont vous amputezune bonne partie du visage?

Obama est ici privé de son habitde président, seule la partie supé-rieure de son visage est visible, en

effet.Ilpourraits’agird’unhommede n’importe quel milieu social;même d’un prisonnier! Malgrétout, sa personnalité reste. Ce por-trait fait ressentir lesdoutes, les in-certitudes de cet homme renduplus vulnérable, mais, en mêmetemps, il ne porte pas atteinte àson charisme.�●+ Neuchâtel, galerie C, jusqu’au 19 octobre.Me-ve, 14h-19h; sa-di, 14h-18h.

UN PARCOURS D’UNE REMARQUABLE COHÉRENCEProfondément attaché à l’art du portrait, le galeriste Christian Egger annonce

la couleur de façon spectaculaire, avec une mosaïque de tableaux collés serréssur une seule paroi, qui se profile comme une réponse contemporaine aux ac-crochages du 19e siècle... Dans cette antichambre qui met en résonance le videet le plein, Rogelio Manzo, Rolf Blaser, Liliana Gassiot, entre autres artistes de lagalerie C, jouent des coudes sans se faire de l’ombre... La suite de l’exposition «Por-trait» appartient à quatre artistes d’horizons différents qui, pourtant, dessinentun parcours d’une remarquable cohérence. Chinoise exilée en Suisse, LuoMingjun égrène ses réminiscences – des repas familiaux, de ses proches –avec une infinie subtilité. Dans la chambre noire du souvenir, les visages tout àla fois s’estompent et se révèlent. Une grande douceur aussi imprègne le travaildu peintre français Gregory Cumins qui, en appliquant une couche diluée sur sesacryliques, jette un «voile» sur ses visages d’une précision photographique. Leregard qu’il pose sur ses modèles opère une délicate mise à distance, à l’oppo-sé du voyeurisme. Non sans provoquer le trouble, quand, par exemple, il saisitdes enfants sur une toile vidée de son contexte, la guerre en Irak. Au rez-de-chaussée, l’image d’une ouvrière au regard absent, rivée à sa machine, tourneen boucle sur un écran. Silencieuse, la vidéo de l’artiste chinois Li Xiaofei dénoncede façon criante l’aliénation du travail en usine, et, plus largement, s’interrogesur le développement économique effréné de nos sociétés.�

«La ligne blanche», un portrait de Sarah Vaughan réalisé à la pierre noire par Guy Oberson. RICHARD LEUENBERGER

D’OÙ VIENT-IL? Guy Oberson est né en 1960 à Billens (FR).

OÙ TRAVAILLE-T-IL? L’artiste se partage entre Berlin et son atelier deLentigny. Entre le dynamisme de la ville et le calme de la campagnefribourgeoise, l’équilibre est parfait, dit-il.

QU’AIME-T-IL? Il cite les expressionnistes abstraits tels que JoanMitchell, la manière de dessiner de Music, Bacon, Freud, GerhardRichter... «Aujourd’hui, j’essaie de faire route avec mon propre travail!»

EN QUELQUES CROQUIS

L'EXPRESS MERCREDI 9 OCTOBRE 2013

12 BONS PLANS

PREMIÈRE SUISSE EN AVANT-PREMIÈRE DÈS SAMEDI !

EN DIGITAL 3D & 2D

PREMIÈRE SUISSE PREMIÈRE SUISSE

EN DIGITAL 3D & 2DAchetez vos ckets online www.cinepel.ch

CYCLE PASSION CINÉMAPalme d’Or

Fes val de Cannes 2013

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Montezillon 032 732 22 11

«J’arriiive !»

«Samedi 12 octobre 2013 à 11h00 à Montezillon .Tout le monde est invité à semer!»

Semailles publiques avec Armand Blaser Conseiller communal de Val-de-Ruz

Apollo 1Faubourg du Lac 11, tél. 0900 900 920(du réseau fixe CHF 0,80/min.)

Eyjafjallajökull - Le Volcan2e semaine - 12/12

Acteurs: Dany Boon, Valérie Bonneton,Denis Ménochet. Réalisateur: Alexandre Coffre.Pour les voyageurs du monde entier, l’éruptiondu volcan islandais Eyjafjallajökull est un coupdur. Pour Alain et Valérie, c’est une catastrophe.Car pour arriver à temps dans le petit villagede Grèce où se marie leur fille, ce couple dedivorcés, qui se voue l’un l’autre unedétestation sans borne, va être amené par laforce des choses à prendre la route ensemble.

VF ME au MA 16h15, 18h15, 20h30.VE et SA 22h45

Planes - 3D 1re semaine - 8/8Réalisateur: Klay Hall.EN PREMIÈRE SUISSE! EN DIGITAL 3D! Commeil n’est pas du genre à renoncer, il fait appel àSkipper, un as de l’aéronavale, pour l’aider àse qualifier lors des éliminatoires du GrandRallye du Tour du Ciel et ainsi défier sur sonterrain Ripslinger, le redoutable tenant du titre.

VF ME au MA 14h

Blue Jasmine 3e semaine - 10/14Acteurs: Cate Blanchett, Alec Baldwin,Peter Sarsgaard. Réalisateur: Woody Allen.Alors qu’elle voit sa vie voler en éclat et sonmariage avec Hal, un homme d’affairefortuné, battre sérieusement de l’aile, Jasminequitte son New York raffiné et mondain pourSan Francisco et s’installe dans le modesteappartement de sa sœur Ginger afin deremettre de l’ordre dans sa vie.

VO angl. s-t fr/all DI 11h

Apollo 2Faubourg du Lac 11, tél. 0900 900 920(du réseau fixe CHF 0,80/min.)

2 Guns 3e semaine - 16/16Acteurs: Denzel Washington, Mark Wahlberg,Paula Patton. Réalisateur: Baltasar Kormákur.Deux agents des services secrets concurrentssont obligés de fuir ensemble, sans qu’aucunne sache que l’autre est un agent fédéralinfiltré. C’est bien à contrecœur que l’agentBobby Trench de la DEA et l’inspecteur MarcusStigman de la Naval Intelligence ne se quittentpas d’une semelle depuis un an. Travaillant

sous couverture pour un cartel de la drogue,chacun se méfie de l’autre autant que descriminels qu’ils ont tous deux été chargés defaire tomber.

VF ME au LU 20h15. VE et SA 22h45.VO angl. s-t fr/all MA 20h15

Sur le chemin de l’école3e semaine - 6/8

Acteurs: Jackson, Zahira, Samuel.Réalisateur: Pascal Plisson.Ils vivent aux quatre coins de la planète, ettous ont en commun la soif d’apprendre.D’instinct, ils savent que leur survie et leurbonheur dépendent du savoir, donc de l’école.Ce sont les héros de Sur le chemin de l’école,un film documentaire d’aventures qui croise ledestin de petits écoliers contraints d’affrontermille difficultés pour atteindre leur école. Ens’engageant sur cet étonnant chemin desécoliers, ils vont se détacher de leur enfance etse lancer dans un parcours semé d’embûcheset de surprises. Ce film est le récit du voyageinitiatique qui va bouleverser leur vie.

VF ME au MA 13h30, 15h30

Le Majordome 5e semaine - 12/14Acteurs: Forest Whitaker, Oprah Winfrey,Robin Williams. Réalisateur: Lee Daniels.L’histoire vraie d’un majordome à la Maison-Blanche, qui fut le témoin privilégié desbouleversements politiques et des grandsévénements historiques, durant ses trenteannées de service auprès de sept présidentsdifférents.DERNIERS JOURS! VF ME au MA 17h30

Pompéi: vie et mort à Pompéiet Herculanum 2e semaine - 12/12Acteurs: Tim Marlow.APRÈS LE GRAND SUCCÈS - ENCORE UNE FOISEN MATINÉE! EN EXCLUSIVITÉ! En l’an 79 dansle sud de l’Italie, les cités florissantes dePompéi et Herculanum disparaissaient en 24heures ensevelies sous une éruptioncatastrophique. Oubliées pendant près de 1700ans sous les cendres du Vésuve, les deux villesde la baie de Naples furent redécouvertes parhasard dans un état de conservation inespéré.Leurs fouilles allaient permettre d’exhumer lesplus précieux témoignages sur l’urbanisme etla civilisation de l’Empire romain...

VO angl. s-t fr/all DI 10h30

Apollo 3Faubourg du Lac 11, tél. 0900 900 920(du réseau fixe CHF 0,80/min.)

Runner, Runner 3e semaine - 12/14Acteurs: Ben Affleck, Justin Timberlake,Gemma Arterton. Réalisateur: Brad Furman.Richie, étudiant à Princeton, joue au poker enligne pour payer ses frais de scolarité. Lorsqu’ilse retrouve ruiné, et persuadé d’avoir étéarnaqué, il décide de s’envoler pour le CostaRica afin de retrouver la trace d’Ivan Block, lecréateur du site.

VF ME, VE au MA 20h30. VE et SA 23h.VO angl. s-t fr/all JE 20h30

Planes - 2D 1re semaine - 8/8Réalisateur: Klay Hall.EN PREMIÈRE SUISSE! EN DIGITAL 2D! Commeil n’est pas du genre à renoncer, il fait appel àSkipper, un as de l’aéronavale, pour l’aider àse qualifier lors des éliminatoires du GrandRallye du Tour du Ciel et ainsi défier sur sonterrain Ripslinger, le redoutable tenant du titre.

VF ME au VE 13h45, ME au MA 15h45

Les Grandes Ondes5e semaine - 10/14

Acteurs: Valérie Donzelli, Michel Vuillermoz,Patrick Lapp. Réalisateur: Lionel Baier.

Quand la démocratie passe à côté de soi, ilfaut être prêt à la saisir, coûte que coûte,même au prix de la désobéissance civique,pourtant péché capital pour les Suisses. Unecomédie radiophonique et libertaire.

VF + VO s-t fr/all ME au MA 18h

Turbo - 2D 1re semaine - 6/6Réalisateur: David Soren.

EN AVANT-PREMIÈRE! EN DIGITAL 2D! Par lesréalisateurs de MADAGASCAR et KUNG FUPANDA, TURBO est une comédie chargéed’adrénaline, sur un escargot qui rêve trèsgrand... voire très «vite».

VF SA au MA 13h45

Le Majordome 5e semaine - 12/14Acteurs: Forest Whitaker, Oprah Winfrey,Robin Williams. Réalisateur: Lee Daniels.

L’histoire vraie d’un majordome à la Maison-Blanche, qui fut le témoin privilégié desbouleversements politiques et des grandsévénements historiques, durant ses trenteannées de service auprès de sept présidentsdifférents.DERNIERS JOURS! VF DI 10h30

ArcadesFaubourg de l’Hôpital 5, tél 0900 900 920(du réseau fixe CHF 0,80/min.)

Prisoners 1re semaine - 16/16Acteurs: Hugh Jackman, Jake Gyllenhaal.Réalisateur: Denis Villeneuve.

PREMIÈRE SUISSE! Issu de la classe ouvrièrede Boston, un père de famille apprend quesa fille a été kidnappée avec son meilleurami. Il est persuadé que le détective encharge de l’affaire a bâclé l’enquête et semet �