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Année 2010 - n o 22 Date de parution : Juin 2011 SNEP retraités Bulletin d’informations « Les frelons ne sucent pas le sang des aigles mais pillent les ruches des abeilles ». Shakespeare Quand le gouvernement cède à la démagogie Des morts en plus … pour être réélus ? 73 députés UMP sont montés au créneau – ou plutôt au sommet ! – (pas moins qu’un « bras de fer avec le gouvernement » !!) avec une couverture médiatique très complaisante contre la suppression des panneaux avertisseurs de radars … Diable ! Quelle détermination !! Quel engagement ! Quelle mobilisation ! ... On se fâche sur les bancs de la majorité ! Le gouvernement sur un sujet aussi sensible a intérêt à négocier !! … il l’a fait ! : Les avertisseurs de radars seront remplacés par… des « radars péda- gogiques » ! outre que l’installation des radars et la non signalisation de leur présence faisait suite à l’augmentation du nombre de tués sur les routes en ce début d’année ; au delà du fait que depuis la pose des radars en 2002 le nombre de morts a nettement diminué ; que cette opération de démontage suivie de l’installation de nouveaux « radars pédagogiques » va coûter très cher et sera financée par nos impôts …. … Il y a de quoi s’étonner et se méfier de cette « mobilisation » soudaine et ciblée des députés de la majorité UMP pour un sujet qui a finalement une importance toute relative au regard de toutes les atteintes portées par le gouvernement depuis des mois et des mois aux acquis sociaux, aux services publics, au droit des travailleurs, au droits des retraités …. Contre cette politique qui condamne en 2011 plus de 8 millions de personnes en France à vivre sous le seuil de pauvreté, où sont, que disent, que font ces nouveaux « révolutionnaires » ? Dans les rangs de l’UMP on a l’indignation sélective … et intéressée ! Viviane GOBEAUT SPORT FRANÇAIS : Quelles évolutions ? Chantal JOUANNO a créé l’Assemblée du sport. Les syndicats en sont exclus sous prétexte qu’ils « polluent » le débat ! Pressée par le temps, et les acteurs du monde Economique… La Ministre de « Plein exercice », dit vouloir « tourner la page du sport-argent », mais il se passe l’inverse : le MEDEF, et le CNSOF veillent aux intérêts marchands. Le match : « sport d’en haut » contre « sportifs d’en bas », est en cours, qui le remportera ? Une « Assemblée du Sport » : Inaugurée le 29 mars dernier, elle prétend « redéfinir le modèle sportif Français »… sur fond de « gagne » et de « culture d’entreprise », (style Arnaud LAGARDÈRE !) mais les syndicats sont exclus de cette nouvelle institution ! 30 membres : Ministère, CNOSF, Patronat (MEDEF) collectivités territoriales, et société civile sont chargées de poursuivre le démembrement du Service Public au profit du « sport business ». Transfert de charges vers les Collectivités Territoriales Après la suppression des Directions Départementales de la Jeunesse et des Sports, l’INSEP poursuit sa privatisation et les CREPS s’orientent toujours plus vers le « haut niveau ». L’opposition à ce démantèlement s’organise Le SNEP vient au secours du Statut des Professeurs de sport, de la mission des CREPS pour le « sport de tous », et participe aux initiatives des ANS. Les ANS (Assises Nationales du Sport) prennent des initiatives pour la défense du Service Public du Sport. L’Espace, le « sport est un droit » a tenu le 14 mai une conférence publique avec la participation du SNEP, du SGEN, CFDTet la CGT. Yvon ADAM – Edouard VERNIER

0 SNEP retraites 22 12 p 2011 V2 boncœur des débats. Des campagnes électorales sont ouvertes avec prési-dentielle et législatives en 2012. La FSU, ses syndicats dont le SNEP,

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Page 1: 0 SNEP retraites 22 12 p 2011 V2 boncœur des débats. Des campagnes électorales sont ouvertes avec prési-dentielle et législatives en 2012. La FSU, ses syndicats dont le SNEP,

Année 2010 - no 22Date de parution : Juin 2011

SNEP retraitésBulletin d’informations

« Les frelons ne sucent pas le sang des aigles mais pillent les ruches des abeilles ». Shakespeare

Quand le gouvernement cède à la démagogie

Des morts en plus … pour être réélus ?73 députés UMP sont montés au créneau – ou plutôt au sommet ! – (pas moins qu’un « bras de fer avec le gouvernement » !!) avec une couverture médiatique très complaisante contre lasuppression des panneaux avertisseurs de radars … Diable ! Quelle détermination !! Quel engagement ! Quelle mobilisation ! ...On se fâche sur les bancs de la majorité ! Le gouvernement sur un sujet aussi sensible a intérêtà négocier !! … il l’a fait ! : Les avertisseurs de radars seront remplacés par… des « radars péda-gogiques » !

● outre que l’installation des radars et la non signalisation de leur présence faisait suite à l’augmentation du nombre de tués sur les routes en ce début d’année ;

● au delà du fait que depuis la pose des radars en 2002 le nombre de morts a nettement diminué ;● que cette opération de démontage suivie de l’installation de nouveaux « radars pédagogiques »

va coûter très cher et sera financée par nos impôts ….

… Il y a de quoi s’étonner et se méfier de cette « mobilisation » soudaine et ciblée des députésde la majorité UMP pour un sujet qui a finalement une importance toute relative au regard detoutes les atteintes portées par le gouvernement depuis des mois et des mois aux acquis sociaux,aux services publics, au droit des travailleurs, au droits des retraités ….Contre cette politique qui condamne en 2011 plus de 8 millions de personnes en France à vivresous le seuil de pauvreté, où sont, que disent, que font ces nouveaux « révolutionnaires » ?

Dans les rangs de l’UMP on a l’indignation sélective … et intéressée !Viviane GOBEAUT

SPORT FRANÇAIS : Quelles évolutions ?Chantal JOUANNO a créé l’Assemblée du sport. Les syndicats en sont exclus sous prétexte qu’ils « polluent » le débat !Pressée par le temps, et les acteurs du monde Economique… La Ministre de « Plein exercice », dit vouloir « tourner la page du sport-argent », mais il se passe l’inverse : le MEDEF, et le CNSOF veillent auxintérêts marchands. Le match : « sport d’en haut » contre « sportifs d’en bas », est en cours, qui le remportera ?

Une « Assemblée du Sport » :Inaugurée le 29 mars dernier, elle prétend « redéfinir le modèle sportif Français »… sur fond de « gagne »

et de « culture d’entreprise », (style Arnaud LAGARDÈRE !) mais les syndicats sont exclus de cette nouvelle institution ! 30 membres : Ministère,CNOSF, Patronat (MEDEF) collectivités territoriales, et société civile sont chargées de poursuivre le démembrement du Service Public au profit du« sport business ».

Transfert de charges vers les Collectivités TerritorialesAprès la suppression des Directions Départementales de la Jeunesse et des Sports, l’INSEP poursuit sa privatisation et les CREPS s’orientent toujours plus vers le « haut niveau ».

L’opposition à ce démantèlement s’organise● Le SNEP vient au secours du Statut des Professeurs de sport, de la mission des CREPS pour le « sport de tous », et participe aux initiatives des

ANS.● Les ANS (Assises Nationales du Sport) prennent des initiatives pour la défense du Service Public du Sport.● L’Espace, le « sport est un droit » a tenu le 14 mai une conférence publique avec la participation du SNEP, du SGEN, CFDT et la CGT.

Yvon ADAM – Edouard VERNIER

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Place aux vrais sujets !

SOMMAIRE● Édito. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 2

● Guidel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 3

● La perte d’autonomie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 4

● Caisse de retraite. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 5

● Compétitivité, austérité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 6

● Échos des Régions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 7

● Plestin-les-Grèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 8

● Séjours - Rencontres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 9

● Résistons et engageons-nous ! . . . . . . . . . . . p. 10

● Le syndicalisme des retraités . . . . . . . . . . . . . p. 11

● Contre-pied. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 12

M ariages princiers, grossesse de Carla, affaires DSK, Tron, Ferry,nouveaux démêlés entre Mme Bettencourt et sa fille, etc., si onen croit les heures et les pages consacrées par les médias à

ces « évènements », voila ce que devraient être les préoccupations pre-mières de la population !

Cette déferlante doit nous interroger : à quel jeu jouent journaux, radioset télés choisissant leurs scoops, valorisant le « people », et de faitdétournant ainsi l’attention de la population des réels problèmes écono-miques et sociaux.

Le pouvoir et sa majorité utilisent d’ailleurs la stratégie de détournementet de manipulation de l’opinion, avec une complaisance médiatique choquante : déclarations odieuses sur le RSA, soit disant significatifd’une « solidarité, véritable cancer de la société », cela au moment oùl’assemblée traite en catimini de la réforme de l’ISF avec de nouveauxcadeaux aux plus riches ; scandaleuse campagne de Chatel valorisant17 000 recrutements à l’EN quand pour 33 000 départs en retraites, ilsupprime 16 000 postes !

Les problèmes réels et parfois urgents (difficultés de vivre, baisse dupouvoir d’achat, accentuation des inégalités, manque et coût du loge-ment, remise en cause des protections sociales, dossier autonomie, ...)sont occultés.

A nous de faire en sorte que les mesures indispensables à prendre pourvivre mieux, pour répondre aux besoins de la population viennent enfin aucœur des débats. Des campagnes électorales sont ouvertes avec prési-dentielle et législatives en 2012. La FSU, ses syndicats dont le SNEP, doi-vent y porter haut et fort leurs propositions et revendications pour lesservices publics, la solidarité, la santé, les retraites et retraité(e)s, … ; paspour défendre un quelconque statu quo, mais bien pour des mesuresnovatrices, ambitieuses, aptes à réduire les inégalités et répondre auxbesoins. Cela passe aussi par une réflexion sur les moyens à mettre enœuvre et donc une autre répartition des richesses.

Notre syndicalisme de transformation sociale doit être en première ligneen participant, voire en provoquant ces débats nécessaires pour que soitperçue et partagée la nécessité d’une véritable alternative à la politiquenéo-libérale du pouvoir actuel.

Chaque syndiqué du SNEP doit être partie prenante de ces échanges etdes initiatives revendicatives qui doivent en découler, car les discussionsne sauraient suffire à provoquer des changements depositionnement, les luttes restent indispensables.

Serge CHABROLSecrétaire général

8 juin 2011

Le secteur Retraités et ses représentants

Louise GAVARYÉdouard VERNIERRoland ROUZEAU Viviane GOBEAUT

Marie-Claude BAUDELETYann LEQUEUX

Michèle BUCLONAndrée ZELEZYvon ADAM

Suzanne FORGETPierre ROBINET

Françoise ROBINETAndré COLLET

Martine BEISSEGESNicole LERAUX

Denise DESAIGLEJacques SILHOLElisabeth POGGI

Jean-Charles PERDUCATMichel OSSAKOWSKY

Daniel LEROYJacques RIGOLET

Gérard WERMELINGERPierre ZINDY

Nicole COULONPaulette CADETAlain LESIMPLE

Victor KOWALYCKMichel CRÉMONÉSIBernard CHARLIERAnnick BEGUERY

Sylvie DURTH

2 Syndicat National de l’Éducation Physique de l’enseignement public (FSU) – 76, rue des Rondeaux, 75020 PARIS Tél. 01.44.62.82.10 – Fax. 01.43.66.72.63 – Internet : [email protected] – Directeur de publication : Jean Lafontan – Imprimerie SNEP – Trimestriel

N° commission paritaire : 0307S07232 – N° ISSN : 1772-7634 – Abonnement revue 4,57 € - abonnement revue + suppléments 6,10 €

EditoEdito

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3SNEP RETRAITÉS BULLETIN D’INFORMATION N° 22

L e congrès de Guidel s’est achevé après de larges discussionsauxquelles les retraités ont apporté leur contribution.

S’il a replacé les questions de l’EPS et du sport au cœur des enjeuxde société, le congrès a su aussi aborder la place des servicespublics tout comme celle des personnels, dont les retraités, dansune dynamique syndicale autour de la mise en action de tous lesenseignants d’EPS, des professeurs de sports et des retraités.

Ces 4 jours de débat ont montré que nous sommes confrontés àune véritable rupture de civilisation qui met en jeu coopération, soli-darité contre individualisme et concurrence au profit exclusif dequelques-uns et au détriment de la majorité, en France, en Europe,dans le monde. Le dernier rapport du médiateur de la république,Jean-Paul Delevoye, constate d’ailleurs que les citoyens s’éloignentles uns des autres. Ce chacunpour soi est développé par lecapitalisme à la fois pour ouvriraux marchés tout ce qui nerelève pas des fonctions réga-liennes de l’état et en mêmetemps pour tenter de nousconvaincre que chacun estseul responsable de sa desti-née. Dans ce contexte, toutpeut être ouvert à la concur-rence, porteuse de « crise » etde régression sociale. Là est lavéritable rupture de civilisation.

Il est ressorti des discussionsque le rapport des forces, fruitdes luttes, a permis de mesu-rer, notamment à l’occasion dela bataille des retraites, leslimites et les difficultés du pouvoir en place, limites sansdoute insuffisamment perçuespar nos collègues. La perspec-tive incontournable de rassemblements capables d’influencer lespolitiques à venir, est aujourd’hui ouverte.

Tout appelle à prendre en compte la totalité de la vie des person-nels, leur formation, leur vie professionnelle, leur vie personnelle etleur retraite. La période de la retraite n’est sans doute pas suffi-samment prise en compte à la hauteur des enjeux qu’elle repré-sente, tant par les actifs que par les retraités eux-mêmes. La retraitepeut durer autour de 25 ans. Il est d’abord fondamental de considé-rer que ce moment n’est pas un « retrait » mais constitue une « acti-vité » sous d’autres formes. Les retraités vont donc être amenés àjouer un rôle nouveau et accru dans notre société et dans le syndi-cat. Cela induit plusieurs questions fondamentales que nousdevons intégrer dans l’activité syndicale à une hauteur suffisante :

● Santé, retraites, fiscalité, services publics, place des femmesdans la société, sont des éléments communs actifs-retraités.

● Le dossier des retraites n’est pas clos. Au contraire, il reste plusque jamais d’actualité.

● Le maintien et le développement du pouvoir d’achat des retraitésinduit plusieurs enjeux tels que la reconnaissance d’une vie d’ac-tif, leur place dans les rapports sociaux et pas seulement le droitde chaque citoyen à une vie décente qu’il soit en formation, chô-meur, en activité ou retraité.

● Va se poser, dans un délai très court, la question de l’autonomie,notamment des personnes âgées. Laisserons-nous livrer cebesoin à un système privé ou en faisons-nous un enjeu socialdécisif relevant donc d’un traitement collectif lié à un service

public ? Le pouvoir en place nous a déjà indiqué la voie qu’ilcomptait prendre et son intention d’en faire un contre exemplepour l’ensemble de la protection sociale solidaire. A nous d’enouvrir une autre.

● Sans doute est-il nécessaire de continuer à approfondir laréflexion et travailler sur une autre répartition des richesses pro-duites intégrant une profonde réforme fiscale et la prise en comptedes besoins nouveaux et de nos revendications.

Nous avons tout à gagner à ce que ce débat soit porté tant par lesactifs que par les retraités eux-mêmes mais cette responsabilité estd’abord la nôtre, retraités. Elle est urgente.

Bernard CHARLIER

un congrès dynamique porteur d’espoir

Guidel :Guidel :

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4 SNEP RETRAITÉS BULLETIN D’INFORMATION N° 22

% des Français considèrent que la dépen-dance doit être prise en charge comme lasanté (sondage mutualité Française) et

doit donc relever de la protection sociale, 17% pen-sent que chacun doit souscrire à une assurance et36% adhérent à la proposition de rendre « obligatoireune assurance dépendance privée ».

Les assureurs arguant que 5,5 millions de personnes(sondage CSA) souscrivent actuellement un contratdépendance pour 538 millions d’euros de cotisations(et 166 millions de prestations) persistent à se positionner sur ce qu’ilsconsidèrent être un marché lucratif (11 milliards d’euros à terme). Descontradictions qui nécessitent de poursuivre notre réflexion et d’affinernos propositions.

En cas d’assurance obligatoire, l’UFC que choisir a démontré que lescontrats sont « illisibles » et « imprévisibles » quant à l’évolution descotisations comme des rentes. C’est le cas aux Etats-Unis où pour 1 dollar versé en cotisation, 49%revient en prestation aux assurés. Les actionnaires applaudissent …

Par ailleurs selon la SOFRES si cette solution (individuelle) était rete-nue, plus d’un français sur deux serait dans l’incapacité personnelle oufinancière de prendre en charge un proche en perte d’autonomie.La grogne monte dans les régions, pour la « calmer », la Ministre desSolidarités Roselyne Bachelot a affirmé le 11 mai sur RMC qu’il était « exclu de privatiser la prise en charge de la dépendance, l’assuranceobligatoire n’était pas la voie retenue » dont acte ….Le recours sur succession serait écarté au profit de la hausse de 0,1point de CSG, d’une taxation du patrimoine ou/et un alignement de laCSG acquittée par les retraités sur celle des actifs. Elle a clairementaffirmé « le refus total de l’endettement et de faire peser une chargesupplémentaire sur le travail et les entreprises ».

Des débats départementaux sur la dépendance sont organisés jusquefin juin qui doivent « permettre la confrontation entre les experts et lescitoyens » ainsi que des groupes de travail. Ils seront suivis d’une pré-sentation d’un projet en Conseil des Ministres en juillet, d’un débat auparlement en novembre dans le cadre du projet de loi du financementde la sécurité sociale.L’un des groupes de travail ministériels a étudié 3 scénarios, le premierétant le plus développé :- consolidation du système actuel en réformant l’APA. Par exemple, enaugmentant les plafonds trop bas pour les plus dépendants au détri-ment des moins dépendants. Les propriétaires de leur logementseraient mis à contribution (forfait sur les bases d’un loyer fictif), uneaugmentation de l’allocation logement est évoquée pour le financement

de la place en maison deretraite. Aide sociale à l’héber-gement revue.« Mieux réguler » les contrats privés d’assurance dépendanceencadrés par les pouvoirs publics(grogne des assureurs), voireinciter fiscalement les Français àen souscrire. Les contrats d’as-surance vie étant modulés pourservir à la dépendance.

Côté financement :1er scénario : hausse de la CSG des retraités, des droitsde succession, deuxième journée de solidarité, imposi-tion des majorations des pensions pour famille nom-breuse, réduction des 10% déduits des revenus (impôts).2ème scénario : régime de type assurance maladietrop couteux et peu ciblé (10 MDS d’euros).3ème scénario : les assurances privées se substitue-raient en une dizaine d’années au financement public,les plus modestes étant aidés par les pouvoirs publics.

« La perte d’autonomie, le handicap, quelle qu’en soit la cause, l’âge dela personne concernée doivent être rattachés, dans le cadre de la soli-darité nationale, aux branches existantes de la sécurité sociale », toutau long de la vie. Un service public de personnes âgées doit être mis enplace. Elle doit rester solidaire, durable dans le cadre des financementspublics pour une société juste, où le droit de vivre humainement seraitimprescriptible sans retour à la charité du 19ème siècle.

Il nous reste 5 mois pour faire valoir nos propositions (voir bulletinsprécédents).Profitez de l’été pour interpeller votre député dont le vote seradéterminant !

Louise GAVARY

Perte d’autonomie : responsabilité individuelle ou collective ?

Un choix de société

Pierre JOUANNY, responsable du service Gériatrie au CHU d’Amiens : « tous les problèmes de dépendance sont secondaires, c’est le fait de lamaladie et non de l’âge. Je ne comprends pas que les conséquences dela maladie ne soient pas prises en charge de la même manière ».

La CNSA (Caisse Nationale pour la Solidarité et de l’autonomie) contestela barrière d’âge, l’autonomie ne se décline pas différemment après etavant 60 ans.

Bernard ENNUYER (sociologue), conteste les termes de dépendance etperte d’autonomie, la dépendance c’est le lien social indispensable àchacun – la perte d’autonomie voudrait dire que les gens n’ont plus lechoix de leur mode de vie.Il indique que les épidémiologistes parlent d’incapacité, de limitation d’activité, ce qui lui semble plus clair.En Europe on parle de besoin d’aide et de soins de longue durée (a méditer).

Fondation Terra NovaLa même logique doit s’appliquer pour la dépendance et l’assurancemaladie.Selon elle, le coût de la dépendance est maîtrisable à long terme, ellel’évalue à 7,8 milliards et non à 22 MDS comme le gouvernement.

Ses propositions : supprimer les mesures prises sur les droits de succession, 10% des ménages détenant 46% des patrimoines.Relèvement de la CSG pour les retraités (ID la CFDT).

Pour la CGT

1 million de chômeurs en moins = +5 milliards d’euros de cotisations pourles retraites.La remise à plat nécessaire des exonérations de cotisations sociales.Ces dernières amputent de 30 milliards d’euros les cotisations sociales.

Louise GAVARY

Perte d’autonomie : responsabilité individuelle ou collective ?

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5SNEP RETRAITÉS BULLETIN D’INFORMATION N° 22

mois… la mise en place d’une « caisse desretraites de la Fonction publique d’État » consti-tuerait le pire… à venir. C’est dans ce but que la LOLF (« loi organiquedes lois de finances) du 1/8/2001 a mis enplace un CAS, un « compte d’affectation spé-cial » isolant les « cotisations » des fonction-naires de l’État et la contribution de celui-ci faceau coût des pensionnés. C’est aussi pour celaque l’article 41 de la dernière réforme desretraites a prévu, qu’avant le 30/9/2011, le gou-vernement soumette au Parlement un rapport

concernant la création d’une « caisse de retraitedes fonctionnaires de l’État ».Cette caisse ne pourrait qu’être déficitaire :déséquilibre croissant entre le nombre desfonctionnaires actifs et celui des retraités, enhausse et non remplacés. Pour équilibrer cettecaisse, trois solutions aussi mauvaises l’uneque l’autre : diminuer encore, et sensiblement,les pensions versées ; augmenter, considéra-blement, les retenues pour pension (déjà pro-

M algré les 7,85% de « retenues pourpension », effectuées sur le traitementdes actifs, les pensions des retraités

sont bien, encore, « budgétisées ». Cela signi-fie que ces « retenues » tombent dans le bud-get de l’État, et rejoignent ainsi l’ensemble desautres recettes ; en revanche, « une allocationpécuniaire personnelle et viagère est accordéeaux fonctionnaires, en rémunération des ser-vices qu’ils ont accomplis jusqu’à la cessationde leurs fonctions » ; « le montant de la pen-sion, fonction du niveau, de la durée et de lanature des services garantit, en finde carrière à son bénéficiaire, desconditions matérielles d’existenceen rapport avec la dignité de safonction ». Cette loi du 26/12/64, instituant le« code des pensions », confirmecelle de 1853 (déjà !), et reconnaîtaux fonctionnaires le droit à un « traitement continué », un argu-ment attractif pour recruter despersonnels de qualité ; il ne s’agis-sait donc pas, comme pour lessalariés du privé, d’une « retraitepar répartition », fondée sur lescotisations sociales des actifs.Mais, aujourd’hui, le pouvoir actueln’a de cesse de réduire sa prise en« charge » des retraités (départsretardés, montant réduit des pen-sions…) mais aussi des actifs(postes supprimés, traitementsbloqués, services livrés au privénotamment PPP…) et de nouspousser ainsi, tous, vers des solu-tions individuelles (épargne et compléments depensions) au seul profit des assurances, desbanques et de leurs actionnaires. Pour ce faire, après l’allongement de la duréeexigible de cotisations, après l’institution d’une« décote », après la suppression des bonifica-tions pour enfant ou de la CPA, après le blo-cage de la valeur du point d’indice… avant ladénonciation de la majoration de pension pour3 enfants et de la référence aux 6 derniers

« Caisse de retraites FP » :« Caisse de retraites FP » :

grammées à plus de 10% par la loi de 2010 !)et devenues réellement « cotisations » ; ou faireprendre en charge le déficit inévitable par le « régime général des salariés » et/ou par lacaisse déjà instituée pour les agents des col-lectivités locales, actuellement et provisoire-ment excédentaire. La voie serait ainsilargement ouverte à une retraite de base de50%, plafonnée, comme pour le privé, à l’aban-don des 6 derniers mois, au développement dela RAFP ! ...Nous avons la responsabilité – urgente ! – de

prendre conscience et de nous préparer àcette bataille décisive. En dépend le maintiende notre « traitement continué », ce « bonheurimpensé » (B. Friot : « l’enjeu des retraites ») :« en rémunération des services que nousavons accomplis », pouvoir exercer, pendantnotre retraite, notamment au profit de lasociété, l’activité – rémunérée – de notre choix,

Édouard VERNIER

le pire est, encore, devant nous !

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6 SNEP RETRAITÉS BULLETIN D’INFORMATION N° 22

L ’Europe du traité de Lisbonne (que le SNEP à majoritairement refusé,avec 55% des français en 2005 !) poursuit ses ravages ! Les dogmesde la compétitivité et de l’austérité, produisent en France et dans de

nombreux autres Etats d’Europe : ● la baisse du pouvoir d’achat, des salaires et des pensions,

● la précarité de l’emploi,

● la régression sociale … et l’enrichissement des plus fortunés !

Les dirigeants Européens, par ailleurs impuissants à soutenir les mouve-ments d’émancipation des peuples arabes, ou à stopper les guerres d’Irak,d’Afghanistan et d’ailleurs… ne se mettent d’accord que sur le plan d’austé-rité destiné à sauver les « marchés financiers » et les banquiers, en pressu-rant les peuples.

Une autre politique est possibleEn dépit de l’acceptation de ces choix par les partis socialistes d’Europe,cette orientation économique est contestée tant au plan théorique, que surle « Terrain ».Un « MANIFESTE » a été signé par 3 000 économistes français quise déclarent « atterrés » par l’actuelle politique européenne, et invi-tent à rompre avec la dictature des marchés financiers (internet :http://atterres.org). Ces économistes sont engagés dans un « Tour deFrance pour une autre Europe » et ils rencontrent une écoute de plus en plusfavorable non seulement auprès de la Confédération Européenne desSyndicats (CES), mais aussi de certains milieux patronaux, par exemple :Frédéric Saint-Geours, Président de l’Union des industries et des métiers dela métallurgie qui voient dans cette politique d’extrême rigueur un grand dan-ger pour la consommation et les échanges au sein de l’Union ! Beaucoupd’observations notent que cette « gouvernance » économique, symboliséepar le « pacte SARKOZY-MERKEL », a été élaborée, comme d’habitude,sans les « partenaires sociaux » et les représentants des salariés !

Grèves et manifestationsRien d’étonnant à ce que cette vision d’une économie fondée sur le seul cri-tère de la réduction des coûts du travail, ne se heurte chaque jour davan-tage, à une opposition massive, en particulier dans la rue… en Grèce, àLondres, au Portugal, à Bruxelles, à Budapest… et ailleurs.

Des politiques alternatives sont possibles, elles sont proposées par laConfédération des Syndicats, notamment en faveur de la croissance, et demeilleurs emplois, contre le pacte d’austérité.

Alors que les profitsexplosent, le non doitmonter partout ! Lesretraités sont directe-ment concernés, quece soit par l’âge dedépart, ou par leniveau des pensions.

Yvon ADAM

EUROPE : où nous conduit le « Pacte pour l’Euro ?

« Le triomphe de la cupidité » de Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie..

Compétitivité, austéritéCompétitivité, austérité

L ire ce livre, nous per-met d’être un peumieux armés pour

comprendre et pour agir !C’est dense, mais c’estaussi presque un polar :les coupables apparais-sent mais l’issue resteincertaine ! ...

Avec d’autres économisteset en rupture avec laconception économistedominante, Stiglitz avaitalerté, depuis longtemps :une nouvelle crise, finan-cière, économique ethumaine, était inévitable,ses causes étaient bienidentifiées, ses consé-quences prévisibles etconsidérables : pauvreté et inégalités croissantes, chômage massif, criseenvironnementale aggravée.

Le livre s’ouvre sur ce constat : « Plusieurs millions de personnes, enAmérique, ont perdu maison et emploi… beaucoup d’autres, dans le monde,sont tenaillés par l’angoisse de les perdre aussi… pratiquement tous ceuxqui avaient fait quelques économies pour leur retraite ou les études de leursenfants ont vu ces investissements fondre comme peau de chagrin… desdizaines de millions de vies ont sombré dans la pauvreté… »

Il démontre que ce sont les politiques menées, délibérément fondées sur lelibre marché, la concurrence, l’autorégulation, le moins d’État, les dérègle-mentations, la libre circulation des capitaux qui ont provoqué la désastreusecrise actuelle et ces conséquences calamiteuses.

À la « croisée des chemins » il est « urgent de repenser le monde ».Les mesures prises actuellement ne répondent pas aux exigenceshumaines mais aussi économiques, environnementales ; elles favorisent lesbanques et les profits indécents de quelques-uns ; elles ne peuvent queréanimer un système dont la nocivité est avérée.

Joseph Stiglitz propose des solutions argumentées aux défis d’aujourd’hui :une relance massive fondée sur le plein emploi, l’innovation, la formation etl’investissement, la protection sociale, le recul de l’exploitation, une placerénovée pour l’État, plus de réglementation mondiale, la coopération inter-nationale élargie, la transparence....

Le triomphe de la prospérité, contre la cupidité.

Mais est-ce possible sans l’intervention, massive et démocratique, despeuples concernés ?

Édouard VERNIER

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La réunion régionale des retraité(e)sFSU s’est tenue le 19 mai dernier de9h30 à 16h à l’IUFM de Besançon.Participation de Gérard ASCHIERI,ancien Secrétaire général de la FSU etmembre du Conseil Economique etSocial, de Denis Baron, Secrétaire FSUde Doubs, de Samuel Jost, Secrétaireacadémique du SNEP, pour le plaisir dese retrouver, pour s’informer, débattre etagir.

ORDRE DU JOUR (résumé)

Situation dans l’Académie, par Denis Baron1. Réformes des retraites : importante participation des retraité(e)s

aux multiples manifestations unitaires.2. Politique scolaire : un renoncement à la réussite de tous les élèves,

une égalité des droits bafouée, quelques uns qualifiés, mais unemasse sans qualification.

3. Formation des enseignants « sur le tas », 20% de démissions desétudiants en région parisienne, 6 000 postes transformés en H.S …

4. Recherche de formes d’action : mobilisation importante des parentsdans les lieux habituels ; action à caractère national, proposée par laFSU… faiblement entendue.

« Perte d’autonomie » par G. AschiériLa « perte d’autonomie » n’est pas un risque en soi, c’est une suite desituations qui jalonnent la vie de tout individu. Ni 5ème risque, ni 5ème

branche, nous refusons une « réforme catastrophe » qui vise à ouvrirune nouvelle part de marché aux sociétés d’assurances.Nous voulons un financement solidaire dans la Sécurité Sociale, enmême temps qu’une formation et un recrutement du personnel d’ac-compagnement.

Syndicalisme des Retraité(e)s. La SFR-FSU en chantier.Les retraité(e)s ont leurs problèmes spécifiques, mais ils portent ungrand intérêt au présent et à l’avenir de leur métier d’enseignant. Malgréun « changement de vie », le syndicalisme ne s’arrête pas à la retraite :« ne pas battre - en - retraite ». La place et le rôle du retraité dans sonsyndicat est identique au premier jour. Il y a de futurs ou jeunes retraitésà convaincre pour une suite naturelle, logique, utile et efficace.

La FGR. Son avenir.Mouvement associatif, qui adopte de plus en plus des positions syndicalesque nous partageons. La présence des adhérents de la FSU est certaine-ment positive. Pour nous, il est intéressant de cotoyer des personnesétrangères au monde syndical ou appartenant à d’autres syndicats.

ConclusionDe l’avis des participants, journée nécessaire très intéressante.

Pierre ROBINET

Les débats portent sur :1. La Situation sociale et politique présente : revalorisation obtenue(2,1%)et pouvoir d’achat. Cf. Communiqué Fédéral ;2. Fiscalité et proposition de réformes nous concernant : divers pro-grammes. Rappel rapide des actions menées sur le plan local, régionalet national ;3. Perspective d’actions et pour réaliser avec tous nos partenaires syn-dicaux nos objectifs. vote d’une motion demandant aux instances de laFSU d’agir au niveau départemental, régional, national pour organiserdes manifestations d’actifs et de retraités contestant les choix de solu-tions privatisées pour prendre en charge la perte d’autonomie ; 4. Un débat, a lieu sur la façon d’organiser le travail concernant la perted’autonomie, les maisons de retraite le maintien à domicile, leCODERPA, la formation des personnels employés dans ces secteurs, lafaçon dont on peut concevoir la mise en place d’un véritable servicepublic d’aide à la personne dans le Var comme au niveau national. Ungroupe de travail sera mis en place avec des actifs après débat enCDFD.

Motion adoptée à l’unanimité des présents.

Réunis le 3 mai à Toulon, les adhérents de la SFR-FSU du Var :1. Dénoncent les régressions que le gouvernement envisage d’établirpour financer la perte d’autonomie en imposant par exemple une assu-rance privée obligatoire « dépendance ».2. Demandent à la FSU dans ses instances nationales, régionales etdépartementales d’organiser, à l’occasion « du débat national sur ladépendance » des manifestations avec les autres confédérations syndi-cales réunissant les actifs et les retraités, en rappelant notre revendica-tion de la création d’un grand service public national décentralisé d’aideà la personne ; notamment le 14 juin à Marseille avec les organisationssyndicales des région Auvergne, Corse, Languedoc-Roussillon, PACA,Rhône-Alpes.

Motion adressée au secteur retraité(e)s FSU national ; au Snesretraité(e)s, au Snuipp, à la FSU 13, aux SFR-FSU 06, 05, 13, 04, 84et aux différents syndicats concernés.

Jacques SILHOL

Echos des régionsEchos des régions

FRANCHE-COMTÉPlus que jamais, « Comtois, rends-toi, nenni ma foi »

SFR du VAR

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8 SNEP RETRAITÉS BULLETIN D’INFORMATION N° 22

J e viens, à nouveau, d’être « re-traité » à la mode « DJAKANIK », c’est-à-dire, deBretagne (Type Snep-Toujours, modèle

Bèguery-Silhol, Séjour Plestin-les-Grèves), re-traitéavec des snepard(e)s ayant eu l’excellente initiativede venir se faire dorer aux chauds reflets de la Côtede Granit Rose.On nous a fait de tout : crapahuter sur des sentierscôtiers trotrop beaux, et trotrop courts ?- Rechercher ces (7) saints, que l’on ne saura voirqu’au bout d’un labyrinthe de jolis chemins campa-gnards, mystérieusement balisés de panneaux en « plou..., beg..., ker..., et autres hics !! ».- Affronter un rinçage vivifiant sur un plateau glissant, appelécatamaran, chahuté par de fougueuses risées (de vent, nous onriait plus) (mais si mais si), puis subir ensuite un séchage nonmoins venté sur des chars à voile, difficilement contrôlables(aucun n’a réussi) ; par exemple, à atteindre l’objectif, non auto-risé par l’animateur mais implicitement reconnu par tous lespilotes, à savoir : culbuter Anne-Marie qui s’était aventurée àjouer les reporters-photographes à risques en plein milieu du circuit !!- On a eu droit aussi au redoutable « clapotage » d’une mini croi-sière aux « 7 Iles », qui n’en compte que 5 ! et encore ! galéjadebretonne ? Nous en avons pris plein les yeux et plein les « pel-licules ». Ah ! ce ballet de fous de Bassan dans la lumière du soir !Ah ! le doux ronron de notre « siesteuse » professionnelle,accordé au glissement de la vague nous ramenant au port... ! - Heureusement, il y eut plus reposant : visites-découvertes deremarquables chapelles, églises, châteaux et autres « architec-tucuriosités » ; des exposés-débats (algues vertes, débarque-ment allié de 45 …) ont calmé les curieux ; nous avons brillédans les jeux organisés le soir au gîte, sans trop tricher et,même, certaines sont allées prendre la main de parfaits incon-nus sous prétexte de s’initier aux danses bretonnes !- Quant à l’accueil retenu par les « djakanik à keralic », c’était dubreton pur chouchen (nourriture du pays variée et délicieuse,contacts chaleureux, logements discrets et confortables …).Se retrouver ainsi, 8 jours, entre « inconnus » qui se transfor-ment immédiatement en ces vieux copains que l’on aurait quit-tés hier, en fin de cours, à la porte de la salle des profs, descollègues qui ont partagé les joies et les misères de notre vie deprofs d’E.P.S. et qui, aujourd’hui encore en parlent avec tant depassion … moi, ça me régénère, ça me ressource, je ne mesens plus le retraité retiré du monde EPS, le retraité en retrait,car, oui et heureusement, nous profitons de ces retrouvaillespour aborder nos interrogations syndicales et les réponses àleur trouver.

Retour en Bretagne

Plestin-les-Grèves

Été – Automne 2011Tout est en place sur les différents sites :– Annick Beguery (Plestin-les-Grèves) – Yvon Adam (Antibes)– Michèle Buclon (Le Vercors) – Francine Letienne (Pays-Basque) ont consacré beaucoup de temps, d’énergie et d’imagi-nation pour assurer le « bien-être » de tous.Une pensée attristée pour ceux qui ont dû, pour cause de santé,se désister : Daniel et Michèle Leroy, Jacqueline et AndréBrossel. Nous leur souhaitons de vite récupérer pour se prépa-rer à nous rejoindre en 2012….

PS : Ne pas oublier d’envoyer au SNEP une dizaine de vos clichés photos et un témoignage en une page, de vos impres-sions pour chaque séjour.

Suzanne FORGET

Alors, ce séjour, comme les autres déjà vécus, m’a semblé tel-lement « positif » que j’ose me permettre de conseiller à tousmes camarades retraités de s’y « essayer » au moins une fois.Je parie qu’ils ne le regretteront pas.

Christian GRENTE

Retour en Bretagne

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LE JURALieu : dans le Jura – VVF Lamouza ou lesMoussières.Date : Fin février ou fin janvier.Activités physiques : Randonnées en raquetteet/ou ski nordique avec accompagnateurs.

Activités culturelles : Ecole de St-Claude ; (les mutuelles coopératives) ; Parc naturel régional du Haut-Jura ; Visite à Genève du CERN (l’accélérateur departicules).

Séjours - RencontresSéjours - Rencontres

Questions – Réponses

Vient s’ajouter, en dernière minute, aux dernières sollicitations pour : Dinard, Vichy, La Presqu’île de Giens, le Jura, Paris, une propositionpour la Guadeloupe, que certains ont déjà « fréquentée » en 2006.Notre collègue Fernand Pansiot-Villon a déjà prévu le programme et conseillé une date : la meilleure saison serait entre avril et juin. Pour tousceux qui seraient déjà intéressés, écrire au SNEP (à Louise) pour tous les renseignements. Suzanne FORGET

Projets 2012

Pour mieux connaître « le vécu » des participants aux rencontresd’été, et entrevoir de nouvelles perspectives d’amélioration, unquestionnaire vous a été proposé dans le n° 21 du BulletinRetraités. Voici quelques éléments, de réponse, mais par mail (*), ilest encore possible d’envoyer vos suggestions.● Le premier objectif défini à l’origine de la création d’un rassemblement

de retraités – SNEP, pendant une semaine, semble avoir été atteint, àsavoir le plaisir de rencontrer des collègues de différents coins deFrance « dans une atmosphère de franche convivialité et poursuivreavec eux la réflexion sur l’engagement syndical ».

● Si le choix de l’implantation géographique n’est pas en général déter-minant, il joue cependant un rôle important : il permet : « de découvrirde nouvelles régions, d’en connaître les réalités socio-économiques,syndicales et politiques à travers les exposés d’intervenants locaux » -« de visiter des sites culturels ».

● La présentation du programme des activités renforce la motivation,mais doit correspondre au désir de trouver : « un équilibre harmonieuxentre la convivialité, les découvertes et les discussions ».

En conclusion (provisoire…), ces séjours sont reconnus comme uneréussite, à préserver. Ils n’ont pas été un « club touristique », commecertains auraient pu le craindre… « Les responsables organisateurs, ontsu ajuster les goûts et intérêts du collectif, greffés sur une prévisionrigoureuse des possibilités ».

Au niveau de l’organisation, la formule « démocratie participative » et « la dimension loisirs actifs » ont bien fonctionné permettant à chacun lameilleure adaptation possible.

Détente, convivialité, et réflexion sont les maîtres-mots, en soulignantque les discussions - échanges, en soirée, apparaissent comme unmoment fort du séjour.

Parmi les suggestions pour une éventuelle évolution retenons lesquelques propositions suivantes :- Diversifier les lieux d’accueil (sans oublier, pourquoi pas, une implan-

tation autour de Paris),- Faire des comptes-rendus des rencontres avec photos et listes des

participants,- Dire que ces séjours sont accessibles à tous (forme physique adaptée),- Donner les informations dans les Bulletins Départementaux et

Académiques,- Accueillir des « actifs » pour débattre avec eux sur l’avenir de la

profession,- Ouvrir à des collègues retraités non « encore » syndiqués,- Proposer des séjours par thèmes,- Inciter à une préparation collective.

Suzanne FORGET

(*) [email protected] ou au SNEP (Louise Gavary).

LA GUADELOUPELieu : Lycée Hôtelier à Pointe-à-Pitre.Date : Entre avril et juin (mois les plus favorables)2 semaines.Activités physiques : Nautisme ; catamaran ;danse ; sophrologie ; natation (eau à 28°) ; croisière vers Marie-Galante ; la Désirade ;Dominique ; une journée aux Saintes.A l’étude :la Presqu’île de Giens (Var) au VVF Bellambra(en juin).

GAVARNIELieu : Village de Gavarnie. Refuge-Hôtel « Oxygène ». Le Mourgat.Date : 2ème semaine de septembre.Activités physiques : Randonnées pédestresde différents niveaux (entre 1500 et 2 500 m) ;(Cirque de Troumouse ; d’Estaubé ; Brêche de Roland).Activités culturelles : Musée de Gavarnie ;Centrale hydroélectrique de Pragnères ;Moulins de Gêdre ; Chapelle d’Héas…Inscription avant le 1er janvier 2012.Certificat médical à fournir.

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Les brèves d’Yvon Adam...

Le passé est une ressource clé, quand le présent apparaît si incertain.

Comment pouvait-on imaginer qu’un Ministre de l’Education Nationale,Luc CHATEL ait l’audace de décider de la suppression des I.U.F.M., doncde la formation des MAITRES ?

Comment assister à une telle démolition sans s’indigner, afin dereprendre espoir !« La vertu d’indignation constitue une des voies principales d’accès aumonde », écrit Georges SNYDERS, titulaire du premier poste crée enFrance à la Sorbonne en « Sciences de l’Education » en 1967 : « J’aivoulu qu’apprendre soit une joie » – Edition SYLLEPS-FSU – 2008

Ancien déporté à Auschwitz… il précédait dans cet écrit, les « Résistantsd’hier et d’aujourd’hui » que sont :- Stéphane HESSEL : « Engagez-vous » L’aube 2011 ;- Raymond AUBRAC : « Passage de témoin » Edition Calmann-Lévy 2011 ;- Elisabeth WEISSMAN : « La désobéissance éthique » Edition Stock 2010.

Les enseignants d’EPS que nous sommes, héritiers privilégiés du pro-gramme élaboré en 1944 par le CNR (Conseil National de la Résistance),trouvent dans ces textes les ingrédients parmi d’autres, pour composerun présent qui ne soit pas de soumission.

Au moment où un « petit ministre comptable », prétend détruire un siècled’histoire de l’Education, les écrits de 1945-1950 sur la formation des enseignants d’EPS, de Maurice BAQUET (1) et de Jean GUIMIER (2),nous mettent en prise avec les luttes contemporaines.« L’Histoire comme le dit Bertrand TAVERNIER constitue une arme deconstruction massive ».

(1) BAQUET Maurice 1897-1965 : « L’Education Sportive » 1946 Edition « Sport etPlein Air » FSGT.(2) GUIMIER Jean 1913-1975 – par Gérard COUTURIER Edition L’HARMATTAN2001.

Yvon ADAM

« Des jeux – Des enfants – Des sports »« Les cahiers du Sport Populaire ». Déjà 2000exemplaires diffusés. Edition « Publication FSGT », www.FSGT.org rubrique publications.10 auteurs dont les retraités, Alain BUONO, Michel CREMONESI, Raymond CATTEAU, André QUILIS.

« Le Rugby de l’enfant au champion » par André QUILIS et André ROUX

Editions « Sport et Plein Air ».

Comprendre la crise pour mieux argumenterLa mystification majeure des gouvernants, est de justifier leur politique, en s'abritant derrière « la crise » dite imprévisible ! et, venue d'ailleurs ! de s'en servir, pour imposer la régression sociale à toute l'Europe. Yvon ADAMUne crise imprévisible ?Dès 2004, et après vingt années de travail dans le domaine bancaire (Université de Californie Los Angeles), un économiste Français Paul JORIAN,a rédigé un rapport sur la crise à venir, des sub primes, mais n'a pas trouvé d'éditeur !En 2007, il rédige : « Vers la crise du capitalisme Américain » (Editions La Découverte) et il sort en 2011 : « Le capitalisme à l'Agonie » aux éditions Fayard. Les médias ont ignoré ce livre.Les « diagnostics » qu'il livre, sont pourtant clairs.... Il dénonce la poursuite actuelle « du pillage », et trace de nouvelles pistes économiques.Un travail, qui éclaire nos luttes.

Palestine Des syndicats, dont la FSU s'engagent avec 60 organisations pour briser le siège israélien de GAZA. Le 18 juin un bateau français quittera le portde Marseille pour rejoindre le territoire Palestinien. Des dizaines de bateaux « flottilles de la paix » veulent briser ce nouveau mur de honte inventé

par les Israéliens et qui affame littéralement des centaines de milliers de Palestiniens.

Nos collègues, Nina CHARLIER et Jean-Charles PERDUCAT sont tout particulièrement impliqués dans cette action.Yvon ADAM

www.unbateaupourgaza.fr

Résistons et engageons-nous !Résistons et engageons-nous ! Les brèves d’Yvon Adam...

« La Natation de demain » par Raymond CATTEAUPrix du Jury National, « Techniques et Pédagogie Sportive » 2009.Premier tirage 2 000 exemplaires – épuisé.Editions Atlantica.

« Progresser en jouant …. Au FOOT » par Alain BUONO et Thierry ARGOMANIZEditions « Sport et Plein Air »,14 rue de Scandicci93508 PANTINTél. : 01 49 42 23 44

Novateurs en Pédagogie, les retraités publient :

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Le syndicalisme des retraitésLe syndicalisme des retraités

Correspondants retraités SNEP• AIX : Michel CRÉMONÉSI - [email protected] • AMIENS : Yann LEQUEUX - [email protected]

Marie-Claude BAUDELET - [email protected] Viviane GOBEAUT - [email protected]

• BESANÇON : Pierre et Françoise ROBINET - [email protected] • BORDEAUX : Jean-Charles PERDUCAT - [email protected] • CAEN : Daniel LEROY - [email protected]

Bernard CHARLIER - [email protected] Louis AUDOUARD - [email protected]

• CLERMONT : Victor KOWALYK - [email protected] • CORSE : Josette PENOT - [email protected] • HAUTE-CORSE : Jean-Claude LUCIANI - [email protected] • CRÉTEIL : Raymond DELIGNY - [email protected] • DIJON : René LEFEBVRE - [email protected] • GRENOBLE : Michèle BUCLON - michè[email protected] • LILLE : Denise HOUDAS - [email protected] • LIMOGES : Gérard WERMELINGER - [email protected]

Sylvie DURTH - [email protected] • LYON : Andrée ZELEZ - [email protected] • MONTPELLIER : Michèle VANDEVELDE - [email protected] • NANCY : Michel LOREAU - [email protected]

Roland ROUZEAU - [email protected] • NANTES : Loïc GIRARD - [email protected] • NICE : Jacques SILHOL - [email protected] • ORLÉANS : Édouard VERNIER - [email protected]

Alain LESIMPLE -• PARIS : Louise GAVARY - [email protected]

Nicole LERAUX - [email protected] ? Paulette CADET - [email protected] Yvon ADAM -Pierrot ZINDY - [email protected] Suzanne FORGET - [email protected]

• POITIERS : Michelle MAUVILLAIN - [email protected] Guy AUBARBIER - [email protected]

• REIMS : Jean-Pierre MONFRONT - [email protected] • RENNES : Colette BOCHER - [email protected] • RÉUNION : Jacques PÉNITOT - [email protected] • ROUEN : Béatrice LAMAZOUADE - [email protected] • STRASBOURG : Michèle BAFFALIO - [email protected]

Elisabeth POGGI - [email protected] • TOULOUSE : Denise DESAIGLE - [email protected]

Jean-Pierre MALICHECQ - [email protected] Françoise JOUSSAIN - [email protected] Daniel RAVASIO - [email protected]

• VERSAILLES : Jacques RIGOLET - [email protected]

Le 6 juin 2011,

1 080 collègues

sont resyndiqués

En juin 2010, 1045 collègues étaient resyndiqués dont125 ayant pris leur retraite en 2010, 15 anciens adhérents se sont resyndiqués, 100 ne se sont pasresyndiqués (7 sont hélas décédés en 2010-2011).

Par rapport à 2010, nous progressons de 35 syndiqués.

D’année en année, le différentiel avec l’année précé-dente se réduit.Parmi les syndiqués, conséquence de diversesréformes de retraite….

- 19 mères de trois enfants – inédit- 4 collègues ont repoussé de 3 ans leur départ- 14 collègues ont repoussé de 2 ans- 27 collègues ont repoussé d’un an.

Constat morose et en même temps encourageantcompte-tenu des difficultés que rencontrent beaucoupd’organisations syndicales.

Louise GAVARY

Syndicalisation le 6 juin 2011 :

1 080 syndiqués

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À renvoyer

au SNEP/Centre EPS

76, rue des Rondeaux,

75020 Paris

exemplaire(s)du n° 28, de Contre Pied

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