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LE MOULIN DU ROC . SCÈNE NATIONALE . NIORT CINEMA MARS 2013 . N°253

06/03 05/04 2013

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Niort • Moulin du roc

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le moulin du roc . ScÈne nATionAle . niorT

cinemamArS 2013 . n°253

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l chili, 1988. Lorsque le dictateur chilien augusto Pinochet, face à la pression internationale, consent à organiser un référendum sur sa présidence, les dirigeants de l’opposition persuadent un jeune et brillant publicitaire, René Saavedra, de concevoir leur campagne. avec peu de moyens mais des méthodes innovantes, Saavedra et son équipe construisent un plan audacieux pour libérer le pays de l’oppression, malgré la surveillance constante des hommes de Pinochet.

l (...) Le sujet n’est pas la destitution de Pinochet, qui est annoncée dès l’introduction, avec quelques éléments de contexte. Le sujet, qui pose des questions infiniment plus complexes que l’alternative entre dictature et démocratie, c’est la campagne. La campagne présentée depuis le point de vue des communicants, et dont on comprend qu’elle ne s’est finalement jouée que sur ce terrain. Le oui ne l’a pas emporté parce que le peuple demandait plus de justice, mais parce que l’équipe qui le défendait était nulle en communication.Organisé sous la pression de la communauté internationale, le plébiscite devait respecter un semblant de vernis démocratique. Des temps d’antenne télévisée ont ainsi été accordés à chaque camp : 15 minutes quotidiennes, pendant 27 jours. après quinze ans durant lesquels les médias étaient intégralement occupés par le pouvoir, et les esprits rongés par la peur, ce quart d’heure avait un caractère de farce. a droite comme à gauche, personne ne croyait à la victoire du non. Jusqu’à ce qu’un jeune publicitaire, René Saavedra, soit contacté par le leader de l’opposition.

Stratégie iconoclasteDans cette mince fenêtre de tir, il voit une occasion. immature, jouisseur, fou de son skateboard, de son micro-ondes flambant neuf, ce fils d’exilés est un pur produit de la société de

consommation. c’est moins pour la démocratie qu’il se lance dans la partie que pour l’amour du risque, le plaisir de gagner et le profit qu’il escompte en tirer.Première étape : balayer la rhétorique des opposants, la vider de son contenu politique. Le clip que les militants anti-Pinochet avaient préparé, qui posait avec une simplicité bouleversante que voter non, c’est voter contre les milliers de morts, de torturés, de disparus, d’exilés de la dictature, n’est pas “vendeur”, assène-t-il. Pour rallier les masses, il faut créer un élan. il faut de l’enthousiasme, de la musique pop, du rire... La boîte à outils de la campagne se déclinera autour de trois éléments : logo en forme d’arc-en-ciel, un hymne “jingle”, et la joie comme mot d’ordre. cette stratégie provoque bien quelques défections chez les anciens, mais la majorité s’y rallie. et le peuple suit.La campagne devient alors une gigantesque opération publicitaire, que le film décortique par le menu, condensant avec une maestria impressionnante les réunions, les propositions graphiques, les tournages de spots... cette déferlante fourre-tout, où les chorégraphies les plus ringardes coexistent avec des détournements dignes des situationnistes, et avec des messages de soutien de stars hollywoodiennes, est passionnant sur le plan documentaire, et formidablement gaguesque.

SaboterLa riposte ne tarde pas à venir. Pris de cours par la vague contestataire, le camp Pinochet recrute le patron de René (formidable alfredo castro, acteur fétiche du cinéaste), qui porte le duel à un niveau plus brutal. il tente d’abord de saboter la campagne du non mais celle-ci trouve dans ces attaques un nouveau carburant, intimide son adversaire, profère des menaces contre son fils, exploite tout l’arsenal répressif de la dictature...Pour la première fois de sa vie, René ressent la violence du régime dans sa chair et semble un instant gagné par la révolte. il y a quelque chose de très beau dans le frémissement du personnage, qui doit beaucoup au jeu de Gael Garcia Bernal. avec une finesse et une sobriété qu’on ne lui connaissait guère, il lui apporte une complexité touchante, un mélange de vulnérabilité affective, de résidu de conscience morale, d’arrivisme impitoyable. (...)

isabelle RégnierLe monde

19 mai 2012

noChili, Etats-Unis

2012

Scénario :Pedro Peirano

D’après la pièceThe Referendum

d’Antonio SkármetaPhotographie :

Sergio ArmstrongMontage :

Andrea Chignoli

avec :Gael García Bernal

Antonia ZegersAlfredo Castro

Luis Gnecco

Durée : 1h57

Sélections officielles,Toronto, Londres,

New-York, Locarno, San Sebastian.

Quinzainedes Réalisateurs,

Cannes 2012

Nominationaux Oscars 2013,

Meilleur film étranger

du 8 au 26 mars

Pablo Larrain

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l Juin 1939, le Président Franklin D. Roosevelt attend la visite du roi George Vi et de son épouse elizabeth, invités à passer le week-end dans sa propriété à la campagne.c’est la première visite d’un

monarque britannique aux etats-Unis.La Grande-Bretagne se prépare à entrer en guerre contre l’allemagne et espère obtenir l’aide américaine.Les bizarreries et l’étrange mode de vie du président étonnent les souverains.

en ce week-end royal, pris entre les feux de sa femme, sa mère et sa secrétaire, les affaires internationales ne sont pas vraiment la priorité de Roosevelt davantage intéressé par sa relation avec sa cousine Daisy.

week-end royAlGrande-Bretagne

2013

Scénario :Richard Nelson

Photographie :Lol Crawley

Montage :Nicolas Gaster

Musique :Jeremy Sams

avec :Bill Murray

Laura LinneySamuel West

Olivia ColmanElizabeth Marvel

Durée : 1h35

Sélection officielle,Toronto 2013

du 8 au 12 mars

Roger Michell

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Les retrouvailles d’Hélène, Mathilde

et Ben Scappini. Embarqués dans

un road-movie pour rejoindre la maison

de leur enfance, frère et sœurs

se redécouvrent.

l Casa Nostra (“notre maison”, on comprend aussi bien sûr “cosa” nostra, “ce qui est a` nous”), pose cette antique question : qu’est-ce qui cons-titue une famille, qu’est-ce qu’une lignée ?Pour penser ce thème “en cinéma”, nathan nicholovitch le jeune réalisateur de ce beau film, le prend en son sens littéral : quel est justement ce “lien” qui unit des individus au sein d’une même fratrie ? Deux sœurs et un frère - des trentenaires - se retrouvent pour faire la route, ensemble, jusqu’à la maison familiale, alors que leur père est mourant.Le noir et blanc, le format du film qui reprend celui des photos de familles, certains anachronismes des décors et des accessoires rendent intemporel ce voyage et ainsi plus évidente la quête du film :filmer les subtiles et infinies variations des relations passées et présentes, réelles et imaginaires, fantasmées ou pesantes qu’entretiennent les membres d’une famille entre eux et avec le monde. nathan nicholovitch fait preuve d’un art de l’agencement - qui est ici l’autre nom de la mise en scène, fluide et rythmée - d’un sens évident du découpage qui rappelle les premiers films de Truffaut. Sa caméra est en effet à chaque fois placée à juste distance des personnages, tous incarnés par des acteurs au jeu précis et subtil.La force de Casa Nostra, son émotion, sa poétique, est de montrer qu’il n’y a pas de liens “naturels” dans une famille mais qu’au contraire elle est constituée par la capacité et la volonté de ses membres à s’inventer une histoire commune : le lien familial, c’est une fiction, c’est la fiction.

christophe cognet,cinéaste

cASA noSTrAFrance - 2012

Scénario :Nathan Nicholovitch

Photographie :Florent Astolfi

Montage :Yann DedetGilles Volta

avec : Céline FarmachiGilles Kazazian

Clo MercierAlicia Fleury

Pierre DurandFrancine Diehl

Durée : 1h34

Programmation ACID,Cannes 2012

Nathan Nicholovitch

Et REncontRE puBLiquEavEc natHan nicHoLovitcH

Découvert au dernier Festival de cannes - il faisait partie de la toujours intéressante sélection de l’a.c.i.D. - ce premier film n’a pas laissé indifférent : une histoire dans laquelle chacun peut se retrouver (une fratrie se redécouvre à la mort du père), un film, comme on pouvait le dire de ceux de cassavetes, d’auteur mais aussi de groupe (on sent le plaisir et l’amour du cinéma à chaque plan), un superbe noir et blanc et le format de l’image - carré - pour le moins inhabituel.

autant d’ingrédients qui font un film singulier dont nathan nicholovitch viendra nous parler le

MaRDi 19 MaRSà L’iSSuE DE La pRojEction

DE 20 HEuRES.quand vous lirez ces lignes, ce film, qui sort le 10 avril, n’aura pas du tout été médiatisé. une fois encore, il faudra donc nous faire confiance et nous aider à faire circuler cette information.

j.M.

AvAnT-premiÈre

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l Quelle fierté pour moi de prêter ma voix à ce film unique sur le monde des abeilles, je devrais dire notre monde car en le découvrant, j’ai compris à quel point notre sort est intimement lié à ces petites créatures. cette exploration en images, d’une qualité inouïe, proposée par markus imhof, nous projette au coeur de

leur vie si touchante ; c’est comme si l’auteur du film nous proposait un parallèle fascinant et édifiant avec nos propres sociétés humaines. Quand vous aurez vu ce film, vous ne regarderez plus jamais ces petits insectes comme avant.

charles Berling

l entre 50 et 90% des abeilles ont disparu depuis quinze ans. cette épidémie, d’une violence et d’une ampleur phénoménale, est en train de se propager de ruche en ruche sur toute la planète.Partout, le même scénario :par milliards, les abeilles quittent leurs ruches pour ne plus y revenir. aucun cadavre à proximité. aucun prédateur visible.arrivée sur Terre 60 millions d’années avant l’homme, l’apis mellifera (l’abeille à miel) est aussi indispensable à notre économie qu’à notre survie.aujourd’hui, nous avons tous de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, pas de pollinisation, donc pratiquement plus de fruits, ni légumes.

deS AbeilleS eT deS hommeSSuisse - 2012

Montage :Anne Fabini

Musique :Peter Scherer

avec la voixde Charles Berling

Durée : 1h28

Festival du Filmde Locarno 2012

Festival Internationaldu Film d’Environnement

2013

du 13 au 19 mars

Markus Imhoof

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l (...) Quarante sept ans après le film de Jacques Rivette, interprété par anna Karina, Guillaume nicloux n’a pas hésité lui aussi à se mesurer au roman de Diderot. censuré, La Religieuse de Rivette avait finalement été sélectionné au Festival de cannes sous la pression de Jean-Luc Godard. autre temps, autre mœurs, autre approche. Tout en restant ancré dans le XViie, Guillaume nicloux évite avec intelligence la charge anticléricale pour faire le portrait contemporain d’une héroïne rebelle à un parcours douloureux, semé d’épines. (...)“Je devais m’extraire de l’imagerie anticléricale de Diderot que l’on peut comprendre en raison du contexte historique et géopolitique du XViiie. Je me suis recentré sur l’essence même du roman qui est une ode à la liberté. Diderot n’était pas contre la religion. il s’insurgeait contre le dogmatisme outrancier, les abus de la religion et de l’intolérance de l’église.

On peut le comprendre. Sa sœur, entrée au couvent, y est morte folle, son frère est devenu chanoine. et à 30 ans, Diderot a été enfermé de force par son père dans un monastère d’où il a réussi à s’échapper”.chaque plan de La Religieuse ressemble à un tableau de maître. À la beauté formelle du film s’ajoute l’intensité du jeu de toutes les comédiennes à commencer par Pauline etienne dont la présence miraculeuse illumine l’écran. elle est une Suzanne Simonin, pleine de grâce, de dignité et de révolte. À 16 ans, elle est contrainte par ses parents de prononcer ses vœux alors qu’elle aspire à vivre dans “le monde”.au couvent de Sainte-marie, elle est confrontée à l’arbitraire de la hiérarchie ecclésiastique. madame de moni, la mère Supérieure (Françoise Lebrun dans la douceur et l’empathie) se prend d’affection pour elle, avant de perdre la foi et de mourir. La nouvelle mère supérieure, Sœur christine (Louise Bourgoin, perverse

à souhait) ayant appris que Suzanne désirait rompre ses vœux et qu’elle intentait un procès à la communauté, lui fait subir humiliations et châtiments.en perdant son procès, Suzanne est condamnée à rester cloîtrée. Son avocat, maître manouri, sensible à sa cause, réussit à obtenir son transfert au couvent Saint eutrope. Là, d’autres épreuves l’attendent, avec le désir de la mère Supérieure (isabelle Huppert, entre délire amoureux, spasmes et extase)… chez Diderot, Suzanne était résignée ; chez Rivette elle se suicidait ; chez nicloux, elle a un avenir possible. “Suzanne ne nie pas sa foi ni son amour de Dieu, elle affirme sa volonté de vivre comme elle l’entend sans avoir à subir les pressions familiales ou religieuses. et c’est en cela que le roman de Diderot est d’actualité.

emmanuèle FroisLe Figaro

10 février 2013

France - 2012

Scénario :Guillaume NiclouxJérôme Beaujour

Photographie :Yves CapeMontage :

Guy LecorneMusique :

Max Richter

avec :Isabelle HuppertLouise BourgoinPauline EtienneMartina Gedeck

Durée : 1h54

Compétition officielle,Berlin 2013

du 20 mars au 9 avril

lA religieuSe Guillaume Nicloux

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S. L

ancr

enon

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Hiver 1915.internée par sa famille

dans un asiledu Sud de la France

- là où elle ne sculptera plus - chronique

de la vie recluse de camille claudel,

dans l’attented’une visite de son frère,

paul claudel.

l Je fais un film avec quelqu’un qui passe son temps à ne pas faire grand-chose et ça me plaisait, cinématographiquement. J’avais beaucoup d’intérêt à faire un film à la fois sur l’internement et sur l’oisiveté.Donc l’idée de tourner trois jours de la vie de camille claudel, c’est devenu, avec tous les éléments que j’avais, le journal, etc., un choix auquel je crois beaucoup, c’est-à-dire qu’on peut tout dire à partir de l’accessoire. ce n’est pas la peine de raconter toute la vie de quelqu’un. en quelques secondes on peut dire la vérité.L’idée, c’était de tourner avec des vraies personnes qui souffraient de maladie mentale, c’était ça le projet. Donc il fallait trouver un endroit dans lequel coexistaient à la fois un décor et une proximité avec les malades, soit un hôpital avec lequel il y aurait un accord avec les médecins pour que les patients participent au film. Je n’ai jamais pensé le film autrement.Quand j’ai rencontré le personnel soignant, je les ai beaucoup écoutés, je n’ai pas débarqué en disant : “Voilà, c’est moi, je fais un film, etc.”. J’ai accepté beaucoup de choses sur la réalité de ces femmes. Je n’ai pas cherché à les manipuler pour en faire autre chose.La bonne idée, ça a été de prendre les infirmières pour jouer le rôle des soeurs, je ne l’avais pas eu au début. Je me suis dit : “mais qu’est-ce que je vais faire si dans une prise, il se passe quelque chose ?”.alors avec claude, mon assistant, on a pensé :“Les infirmières vont jouer les rôles.”. et elles ont accepté.

Du coup c’est ça qui a fait corps, il y a une cohérence. elles ont été partie prenante et je pense que les autorités médicales ont accepté aussi parce que leur personnel était là. nous, on n’est pas des professionnels de la santé, alors de discuter ensemble tous les jours, de les voir là, présentes, c’était bien. en même temps elles nous ont aidés, elles ont fait de la mise en scène en plus, elles étaient là, elles les plaçaient, elles les tenaient, les poussaient, elles ont participé à la mise en scène.moi je pense que le film entraîne le spectateur dans la réalité d’un internement, sans paroles, parce que c’est des cris, c’est de la douleur, c’est du temps, c’est de l’ennui, ce sont des formes béantes de la maladie mentale qui sont justement la non-parole, l’émotion… en même temps, Paul et camille, ce sont des intellectuels, des personnalités tout à fait capables et puissantes dans l’élocution et dans la façon de créer. Ça existe dans les lettres de camille et

dans l’oeuvre de Paul. ils ont une puissance à aller dans les profondeurs de leur être qui est absolument exceptionnelle, donc le film est construit sur l’amplitude de camille, sur l’extrémité de sa douleur, c’est-à-dire qu’elle joue des scènes tourmentées d’une façon très, très… quasiment expressionniste.

Bruno Dumont

France - 2012

Scénario :Bruno Dumont

Librement inspirédes oeuvres

et de la correspondance de Paul Claudel,

de la correspondance de Camille Claudel,

et des archives médicales de

Camille ClaudelPhotographie :

Guillaume DeffontainesMontage :

Bruno DumontBasile Belkhiri

avec :Juliette Binoche

Jean-Luc VincentRobert Leroy

Emmanuel Kauffman

Durée : 1h37

Compétition officielle,Berlin 2013

du 27 mars au 2 avril

cAmille clAudel 1915 Bruno Dumont

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l Dans Promised Land de Gus Van Sant sur la question controversée du gaz de schiste, matt Damon, acteur et scénariste, dit s’être intéressé d’abord à “l’identité américaine”, un sujet qui ne lui a pas valu de bonnes critiques aux etats-Unis.Steve Butler (matt Damon), commercial d’une grande société, avec sa collègue Sue (Frances mcDormand), doit convaincre les fermiers d’une petite communauté de Pennsylvanie souffrant de la crise, de lui accorder les droits de forage sur leurs terres pour l’exploitation de gaz naturel. La méthode par fracturation est dangereuse, il le sait, mais n’en parle pas, leur faisant miroiter les énormes profits de la future exploitation. Les habitants vont devoir se décider.“Le débat sur le gaz de schiste, les gaz naturels, arrivait à

point nommé car c’est une question qui fait rage dans le monde entier. c’était une excellente entrée en matière pour nous pencher sur une petite ville confrontée à la question et qui doit opérer un choix”, a-t-il ajouté.

couleur locale“John Krasinski et moi avons fait beaucoup de recherches sur la fracturation (hydraulique) et les gens qui sont chargés de passer des contrats avec les habitants à la campagne (pour les droits de forage). On a rencontré beaucoup d’entre eux et appris comment ils les abordent, ce qu’ils leur disent, l’un avouant porter une casquette avec une marque de tracteur connue, l’autre rouler en pick-up pour faire couleur locale. On n’a rien inventé”, a-t-il poursuivi. (...)“Le message du film est clair: ne faites pas la politique de

l’autruche. Si vous ne prenez pas de décision elle sera prise à votre place”, a-t-il conclu.

Le Point.fr8 février 2013

promiSed lAndEtats-Unis - 2012

Scénario :John Krasinski

Matt Damond’après une histoire

de Dave EggersPhotographie :

Linus SandgrenMontage :Billy RichMusique :

danny elfman

avec :Matt Damon

John KrasinskiFrances McDormand

Rosemarie DeWittHal Holbrook

Durée : 1h45

Compétition officielle,Berlin 2013.

Gus Van Sant

AVANt-PREMIèRE

VENDREDI 29 MARS . 20HCe film sera programmé

à partir du 17 avril.

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l Goshu est un apprenti musicien timide qui souhaite pouvoir un jour égaler son modèle : Ludwig van Beethoven.Souvent blâmé par le chef de son orchestre, il décide de s’entraîner sérieusement en vue d’un grand concert. mais, en dépit de sa persévérance, ses progrès ne sont pas fulgurants. Heureusement, un groupe de petits animaux composé d’un chat, d’un coucou, d’un blaireau et d’une souris des champs va discrètement lui inculquer des vertus telles

que la patience, la rigueur et le goût de la communication. ayant vaincu ses angoisses et appris à se connaître,Goshu est maintenant prêt à affronter le public…

goShu, le violoncelliSTeJapon - 1981

Scénario :Isao takahata

d’aprèsla nouvelle éponyme

de Kenji Miyasawa

Durée : 1h03

tarif unique : 4Eà partir de 6 ans

Présentédans le cadre

d’Ecole et Cinéma

les 20 et 23 mars

Isao takahata

monSTreS ... pAS Si monSTreux !programme de cinq

courts-métrages d’animation

Durée : 41mn

tarif unique : 4E à partir de 6 ans

du 27 mars au 7 avril

nous avons l’habitude de voir au cinéma des monstres terrifiants… Mais ils ne sont pas toujours aussi terribles !ce programme de cinq courts-métrages propose un tour d’horizon des plus terribles créatures de la planète… Sous un nouveau jour, rempli de tendresse et d’humour !

citRouiLLE Et viEiLLES DEntELLESde juliette Loubièresl Un photographe de pub est contraint de chercher dans une maison de retraite une bonne tête de papy pour une affiche. Les vieux pensionnaires, qui croient participer au casting d’un grand rôle pour le cinéma, vont très vite le prendre au dépourvu : ronces, citrouille géante, neige et autre ma-nifestation incongrue en-vahissent la maison. Le pho-tographe va comprendre peu à peu que ces retraités expriment seulement leur personnalité de héros de conte de fées devenus vieux.

MonStRE SacRéde jean-claude Rozecl né accidentellement pami les canards, un dragon, aussi gigantesque qu’inoffensif, devient subitement une star médiatique. considéré à tort par les hommes comme une créature féroce et sanguinaire, il se retrouve bientôt perdu dans la jungle urbaine.

Duo DE voLaiLLES, SaucE cHaSSEuRde pascale Hecquetl La vie ne tient souvent qu’à un fil. Parfois même, ce fil n’est autre que l’interrupteur d’une vieille lampe sur pied. et si toute la question - de vie ou de mort - était de savoir si cette lampe doit rester éteinte ou allumée ?

ByE ByE Bunnyde j. Bueno, c. Li, c. Lepicard, i. pagniez, j. Roguet, p. torrisl Un jour tous les lapins disparaissent de la planète Terre. Un magicien perd alors son lapin, sans qui son spectacle n’est rien et se met en tête de le retrouver à tout prix...

cuL DE BoutEiLLEde jean-claude Rozecl La nouvelle, terrible, est tombée : profondément myo-pe, arnaud doit porter des lunettes. et pas n’importe quelles lunettes : une mon-ture grossière... ces affreux binocles, arnaud ne les aime pas et il préfère de loin le monde flou et protéiforme de sa myopie, un monde peuplé de monstres, licornes et autres chimères qui apparaissent au gré de sa fertile imagination.

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l Opening night traite des réactions des gens lorsqu’ils commencent à vieillir. comment “gagner” quand on n’est plus aussi désirable qu’avant, quand on n’a plus autant confiance en soi, en ses capacités, qu’on a moins d’énergie… et qu’on en est conscient. c’est le premier propos du film. Le deuxième était de montrer la vie d’un artiste, d’un créateur. Je pense savoir ce qu’est la vie de quelqu’un qui crée. mais pour un acteur c’est différent.

John cassavetes

l myrtle Gordon est une comédienne de théâtre célèbre et adulée. La mort accidentelle d’une de ses admiratrices à la suite d’une représentation provoque en elle un malaise profond. elle ne distingue plus la réalité de sa vie sur scène.

l Opening Night n’est pas vraiment un documentaire sur le travail théâtral de cassavetes, mais il permet en tout cas de se rendre compte de l’importance qu’il lui réserve en liaison étroite avec le cinéma. Opening Night est l’histoire de myrtle Gordon (Gena Rowlands), le récit d’une période cruciale de la vie d’une comédienne de théâtre en pleine confusion entre la vie et la scène. c’est aussi l’histoire d’une troupe, avec son metteur en scène (Ben Gazzara), ses acteurs (dont John cassavetes), son auteur, son directeur de théâtre... c’est encore l’histoire d’une pièce, The Second Woman, de ses répétitions et de ses métamorphoses. car bien sûr, chez cassavetes, le texte n’est jamais sacré et la vie s’infiltre par tous les côtés de

la scène pour venir modifier subtilement ou sauvagement le théâtre.

opening nighT John Cassavetes

une Femme SouS inFluencel contremaître sur les chantiers, nick est submergé de travail. il annonce à sa femme mabel qu’il ne pourra pas rentrer chez lui comme prévu. Seule et totalement désemparée, mabel confie ses enfants à sa mère, se saoule et, à demi-consciente, ramène un homme à la maison.

l J’ai écrit ce scénario pour ma femme, Gena Rowlands, actrice magnifique mais il ne s’agit pas d’une autobiographie. ce travail est né d’un désespoir, de l’interrogation sur le sens de notre vie ? J’en ai exclu la gaieté, la drôlerie, le ridicule et je me suis plongé dans le sérieux, dans ce désir de dire, dire quelques choses pour Gena, pour ma propre famille. L’écriture du sujet est née dans la solitude, plus que cela même : dans un état amoureux. au fur et à mesure de l’élaboration et puis pendant le tournage, j’ai pris vivement conscience de problèmes qui m’étaient

inconnus, sinon étrangers. Les hommes ne sont pas assez sensibles, ils reconnaissent les difficultés des femmes, ils ne les connaissent pas.. Quand

j’ai vu le film achevé, j’ai été choqué par la réalité.

John cassavetes

États-Unis - 1977

Scénario :John Cassavetes

Musique :Bo Harwood

avec :Gena Rowlands

John CassavetesBen Gazzara

Joan Blondel

Durée : 2h24

séance uniquele 17 mars

États-Unis - 1974

Scénario :John Cassavetes

Photographie :Mitchell Breit

Musique :Bo Harwood

avec :Gena Rowlands

Peter FalkMatthew Cassel

Matthew Laborteaux

Durée : 2h26

séance uniquele 17 mars

John Cassavetes

FEStIVAL IMPuLSIONS . Du 8 Au 17 MARS 2013 . 6èME EDItION

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PROCHAINEMENt Au MOuLIN Du ROC

FEStIVAL IMPuLSIONS . Du 8 Au 17 MARS 2013 . 6èME EDItION

Partenaire du Festival Impulsions, le Moulin du Roc co-réalise deux soirées en grande salle.Le tarif réduit est accordé à tous les adhérents (10E / Mme Raymonde . 15E / Maxi Monster)

ASSOCIAtION IMPuLSIONS FEMMESProgramme complet, Renseignements : 06 70 04 99 82

www.impulsionsfemmes.fr / [email protected]

pleine de vie et de caractère, cette fille spirituelle d’Arletty s’abandonne quelque-fois à la nostalgie et aux souvenirs émus, mais c’est pour mieux nous faire rire aux larmes. Son bon sens et son humour ont déjà séduit un pu-blic nombreux, qui ne se lasse pas de retrouver un personnage unique, de ceux qu’on regrette de ne pas croiser plus souvent.

www.madameraymonde.com

vendredi 15 MARS . 21H30SAMEDI 16 MARS . 10H

CONFéRENCE/DéBAtANIMé PAR

LE CONSEIL RéGIONAL

"le poidS deS collecTiviTéS TerriToriAleS dAnS leS poliTiqueS

égAliTé homme/Femme"

INtERVENANtE : ANNE-MARIE CRétINEAu,proFeSSeur à lA FAculTé de poiTierS

enTrée libre.

Orchestre de phénomènes de foire, Le Maxi Monster Music Show plante le dé-cor d’un surprenant cabaret clandestin librement inspiré du cirque d’antan et du cinéma burlesque.

ConcertMaxi Monster Music Show SAMEDI 16 MARS . 21H

En première partie :

julESDans le poétique cocktail de ses chansons,

jules est avant tout un formidableone man song de la chanson française.

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PROCHAINEMENt Au MOuLIN Du ROC

JEuDI 21 MARS 20H301ERE PARtIE :DARKOAu MOuLIN Du ROC

VICtOIRE DE LA MuSIquE 2013

22 Et 23 MARS . 19H RDV Au MOuLIN Du ROC

CIE VOLuBILISCHORéGRAPHIE AGNèS PELLEtIERMarathon de danse contemporainepour danseurs âgés de 25 à 50 ans

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RENCONtRE DELA JEuNE PHOtOGRAPHIE

INtERNAtIONALEDE NIORt

Du 5 MARS Au 12 AVRIL

Exposition des oeuvres pré-sentées au jury de sélection par les artistes accueillis en résidence avec Denis Dailleux :

Nadège Abadie (France), Aï Estelle Barreyre (France), Gaël Bonnefon (France), Rasel Chowdhuri (Bangladesh), Mireia Ferron Esquena (espagne), Mickael Soyez (Belgique), Ayaka Yamamoto (Japon), Vasantha Yogananthan (France).

DES SouRISEt DES HoMMESde John SteinbeckSupplémentaireMERCREDI 6 MARS . 20H30JEuDI 7 MARS . 20H30Complet

PP lES P'tItS CAIllouxthriller cartoon contemporainSortie FamillePlaces disponiblesMERCREDI 13 MARS . 18H30

InoffEnSIfJérôme Rougeret Patrick IngueneauMARDI 26 MARS . 20H30

toSCAGiacomo PucciniOpéra en trois actesDirection musicale :Amaury du CloselMise en scène :Pierre thirion-ValletPlaces disponiblesJEuDI 28 MARS . 20H30

AvEnIR RADIEux, unE fISSIon fRAnçAISEde et par Nicolas LambertPlaces disponiblesMARDI 2 AVRIL . 20H30

ConCERtbélA bARtókMarianne Faucher : violonFrancis Rousseau : clarinetteLise Faucher-Grimal,Olivier Grimal : pianosPlaces disponiblesJEuDI 4 AVRIL . 20H30

ConféREnCEautour de l'oeuvre de B. BartókSamedi 23 mars . 17H . Entrée libreà La Guinguette / usines BoinotIntervenant : Christophe Fulminet,directeur du conservatoire et conférencier.

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PROCHAINEMENt SuR LES ECRANS Du MOuLIN Du ROC

LES FILMS Du MOIS DE MARS 2013

i.S.S.n.1161 - 7799 . Licences spectacles n°1-19495/2-19496/3-19497

Du 13 au 19 MaRS Mer. 13 jeu. 14 ven.15 Sam. 16 Dim. 17 Lun. 18 Mar. 19

no 16h18h

16h20h 18h30 18h

20h

16h18h20h

16h18h20h

une Femme sous influence 18h30

opening night 16h

des Abeilleset des hommes 20h 18h 20h30 16h

21h

16h18h20h

16h 18h

casa nostra 20h+ Rencontre (1)

du 6 au 12 MaRS Mer. 6 jeu. 7 ven.8 Sam. 9 Dim. 10 Lun. 11 Mar. 12

Du 27 MaRS au 5 avRiL Mer. 27 jeu. 28 ven. 29 Sam. 30 Dim. 31 Lun. 1er/04 Mar. 2

monstres pas si monstrueux 15h 16h17h

16h17h

16h17h

camille claudel 1915 18h 20h 16h18h

18h20h

18h20h

18h20h 16h

promised landAvAnT

premiÈre20h

la religieuse 16h20h

16h18h

16h18h

20h30

16h18h20h

16h18h20h

16h18h20h

18h20h

no 18h 17h 18h 20h 16h 20h

goshu le violoncelliste 14h45 14h45

la religieuse 16h20h

19h21h

16h20h

16h18h

18h20h

16h18h

(1) cette avant-première sera suivie d'une rencontre publique avec le réalisateur nathan nicholovitch.

Mensuel cinéma du Moulin du Roc, Scène Nationale de Niort.9 boulevard Main . 79 000 Niort . Tel : 05 49 77 32 30

Internet : http://www.moulinduroc.asso.fr . Courriel : [email protected]é d’imprimer sur les presses de l’Imprimerie Nouvelle Sté Angevin à Niort sur papier Consort Royal Silk 135 g. en caractère Baskerville, en 6000 exemplaires. Conception graphique-réalisation : Sylvie Bourdin.Rédaction et choix des textes : Jacques Morel, Marc Lanel. Directeur de la publication :Paul-Jacques Hulot. Crédit photo : E. Temple, ATA DR, F. Loriou, P. Planchenault, J. Rabillon

La salle de cinéma du Moulin du Roc est adhérente àl’a.C.o.R. (association des Cinémas de l’ouest pour la Recherche), à l’a.f.C.a.e.(association françaisedes Cinémas d’artet d’essai)à l'a.C.I.D.et à l'a.D.R.C.

du 20 au 26 MaRS Mer. 20 jeu. 21 ven.22 Sam. 23 Dim. 24 Lun. 25 Mar. 26

no17h19h21h

16h18h20h

16h18h20h

16h18h20h

18h

week-end royal19h21h

18h20h

16h18h20h

16h18h20h

16h20h