1
tive positive et négative, et corrélation interobservateur ont été calcu- lées. Résultats : La corrélation interobservateur pour la détection des sachets de cocaïne était bonne (kappa = 0,74) ; les sensibilité, spécificité, valeur prédictive positive et négative étaient de 87 %, 100 %, 100 % et 78 % respectivement. Conclusion : Le CT natif multibarette sans préparation est apparem- ment une technique d’imagerie qui est sure et reproductive pour la détection de boulettes de cocaïne et compter leur nombre dans notre modèle expérimental. L’extrapolation de ces données à des patients nécessite des études supplémentaires. 076 FAISABILITÉ ET INTÉRÊT DU BIS POUR LA SURVEILLANCE DES INTOXICATIONS MÉDICAMEN- TEUSES DANS UN SERVICE D’URGENCES T. Jactat, G. Kierzek, E. Hinglais, D. Cantin, G. Le Guerroue, J.L. Pourriat Urgences, Hôpital de l’Hôtel Dieu (AP-HP), Paris. Introduction : Les intoxications médicamenteuses (IM) engendrent des troubles de la conscience fluctuants imposant une surveillance clinique rigoureuse dans les services d’urgences (SU). Le plus fréquem- ment, il s’agit d’une intoxication aux benzodiazépines (BZD), associées ou non à l’alcool (ALC). Le problème posé est celui des critères posant l’indication d’une intervention thérapeutique (intubation (INT) ou injection de flumazénil (FMZ)). Le but de ce travail a été d’étudier l’acceptabilité et l’intérêt de la mesure continue du Bi-spectral Index (BIS) au cours des IM dans un SU. Méthode : Tous les patients présentant une IM (BZD ± ALC) avec un score de Glasgow (GCS) à l’arrivée < 14, ont été inclus dans une étude prospective ouverte sur une période de 2 mois. Les patients présentant des troubles métaboliques ou neurologiques organiques associés étaient exclus. Dès l’inclusion, le BIS était installé avec mesure en continu et relevé toutes les heures avant et après stimulation pour le calcul du GCS. L’acceptabilité et l’intérêt de la méthode ont été évalués par le nombre de déplacements, volontaires ou non, de l’électrode et par la corrélation entre GCS et BIS ainsi que par les valeurs seuil de BIS ayant justifié une intervention thérapeutique (INT ou FMZ). Le réveil complet ou le transfert vers un autre service entraînait la fin du protocole. Résultats : 13 patients ont été inclus (8H, 5F) ; âge 39 ± 19,5. A l’arri- vée, le GCS était de 11,8 ± 3,2 et le BIS de 81,2 ± 13,7. Respectivement après 2 et 3 heures, 9 puis 6 patients étaient encore sous surveillance BIS. Un patient a arraché l’électrode. L’analyse a porté sur 42 mesures. Il n’existe pas de corrélation entre BIS et GCS (r = 0,03). Deux patients ont justifié INT et FMZ. Ce sont les seuls à n’avoir pas eu de modifica- tion de la valeur BIS lors de la stimulation GCS. Conclusion : Le BIS stimulé parait une méthode fiable de surveillance des IM dans un SU permettant de prévoir la défaillance respiratoire des IM. 077 INTÉRÊT D’UNE ANALYSE EXTEMPORANÉE DU THROMBOÉLASTOGRAMME (ROTEG) EN SITUA- TION D’URGENCE C. Savry (1), P. Quinio (1), J. Mouline (1), O. Bouche (1), L. Struillou (1), R. Pellerin (1), Y. Paysant (2) (1) Réanimation déchocage, CH Bretagne Sud, Lorient, (2) Urgences Déchocage, CH Bretagne Sud, Lorient. La prise en charge transfusionnelle de troubles de l’hémostase, que ce soit dans un contexte hémorragique ou septique reste un problème en réanimation. Les dosages usuels en laboratoire, outre le délai prolongé d’obtention des résultats, n’offrent qu’un aperçu partiel (quantitatif) des troubles de l’hémostase. Le thromboélastogramme donne une apprécia- tion dynamique et qualitative de l’hémostase. Nous avons évalué l’apport en réanimation d’un nouveau procédé de mesure extemporanée accélérée du thromboélastogramme modifié (ROTEGTM). Méthodes : C’est une étude de faisabilité de l’utilisation du ROTEGTM, au lit du malade, chez le patient de réanimation. La vitesse de manipulation et le délai d’obtention des résultats, ainsi que son apport en terme diagnostique et thérapeutique ont été évalués. Les résultats du ROTEGTM ont été comparés aux données de laboratoire sur des échantillons prélevés simultanément. Résultats : 108 paires de mesures ont été réalisées en 10 mois dans des indications de choc hémorragique (n = 60), thrombopénie/sepsis (n = 18), héparinothérapie/trombose (n = 15), autre (n = 15). La durée moyenne de manipulation est de 3min et le délai moyen d’obtention du diagnostic est de 13min (5-47 min) (vs 50 min en laboratoire mini- mum). Des résultats différents en terme diagnostic ont été constatés dans 25 % des cas se traduisant par l’absence d’effet pathologique mesurable au niveau de la cinétique de la coagulation par le ROTEG, des troubles quantitatifs mesurés par le laboratoire. Un diagnostic d’hypercoagulabilité a été établi par le ROTEG dans 14 % des cas. L’estimation d’un coefficient de corrélation et une analyse par régres- sion linéaire montrent une relation significative entre le taux de fibrino- gène (fib.) et la cinétique du caillot mesurée par ROTEG sous antiG2b3a (R2 = 0,613, p < 0,001). La comparaison entre fib + nb de plaquettes et la qualité du caillot mesurée après adjonction d’un facteur d’activation tissulaire est très significative (R2 = 0,85, p < 0,001). Conclusion : Le ROTEG est une technique d’approche globale de la cinétique de l’hémostase, dont la rapidité dans l’obtention des résultats en font un procédé applicable au lit du malade dans les situations d’urgence hémorragique. Il apporte des arguments différents en terme diagnostic ce qui lui procure une place à part, souvent décisive dans le cadre d’une stratégie transfusionnelle. Son impact thérapeutique en terme d’économie de la santé reste à évaluer sur de plus larges effectifs. IMAGERIE ET MONITORAGE 1S35

076 Faisabilité et intérêt du bis pour la surveillance des intoxications médicamenteuses dans un service d’urgences

  • Upload
    jl

  • View
    213

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

tive positive et négative, et corrélation interobservateur ont été calcu-lées.Résultats : La corrélation interobservateur pour la détection des sachetsde cocaïne était bonne (kappa = 0,74) ; les sensibilité, spécificité, valeurprédictive positive et négative étaient de 87 %, 100 %, 100 % et 78 %respectivement.Conclusion : Le CT natif multibarette sans préparation est apparem-ment une technique d’imagerie qui est sure et reproductive pour ladétection de boulettes de cocaïne et compter leur nombre dans notremodèle expérimental. L’extrapolation de ces données à des patientsnécessite des études supplémentaires.

076

FAISABILITÉ ET INTÉRÊT DU BIS POUR LASURVEILLANCE DES INTOXICATIONS MÉDICAMEN-TEUSES DANS UN SERVICE D’URGENCEST. Jactat, G. Kierzek, E. Hinglais, D. Cantin, G. LeGuerroue, J.L. PourriatUrgences, Hôpital de l’Hôtel Dieu (AP-HP), Paris.

Introduction : Les intoxications médicamenteuses (IM) engendrentdes troubles de la conscience fluctuants imposant une surveillanceclinique rigoureuse dans les services d’urgences (SU). Le plus fréquem-ment, il s’agit d’une intoxication aux benzodiazépines (BZD), associéesou non à l’alcool (ALC). Le problème posé est celui des critères posantl’indication d’une intervention thérapeutique (intubation (INT) ouinjection de flumazénil (FMZ)). Le but de ce travail a été d’étudierl’acceptabilité et l’intérêt de la mesure continue du Bi-spectral Index(BIS) au cours des IM dans un SU.Méthode : Tous les patients présentant une IM (BZD ± ALC) avec unscore de Glasgow (GCS) à l’arrivée < 14, ont été inclus dans une étudeprospective ouverte sur une période de 2 mois. Les patients présentantdes troubles métaboliques ou neurologiques organiques associés étaientexclus. Dès l’inclusion, le BIS était installé avec mesure en continu etrelevé toutes les heures avant et après stimulation pour le calcul duGCS. L’acceptabilité et l’intérêt de la méthode ont été évalués par lenombre de déplacements, volontaires ou non, de l’électrode et par lacorrélation entre GCS et BIS ainsi que par les valeurs seuil de BIS ayantjustifié une intervention thérapeutique (INT ou FMZ). Le réveil completou le transfert vers un autre service entraînait la fin du protocole.Résultats : 13 patients ont été inclus (8H, 5F) ; âge 39 ± 19,5. A l’arri-vée, le GCS était de 11,8 ± 3,2 et le BIS de 81,2 ± 13,7. Respectivementaprès 2 et 3 heures, 9 puis 6 patients étaient encore sous surveillanceBIS. Un patient a arraché l’électrode. L’analyse a porté sur 42 mesures.Il n’existe pas de corrélation entre BIS et GCS (r = 0,03). Deux patientsont justifié INT et FMZ. Ce sont les seuls à n’avoir pas eu de modifica-tion de la valeur BIS lors de la stimulation GCS.Conclusion : Le BIS stimulé parait une méthode fiable de surveillancedes IM dans un SU permettant de prévoir la défaillance respiratoire desIM.

077

INTÉRÊT D’UNE ANALYSE EXTEMPORANÉE DUTHROMBOÉLASTOGRAMME (ROTEG) EN SITUA-TION D’URGENCE

C. Savry (1), P. Quinio (1), J. Mouline (1), O. Bouche (1),L. Struillou (1), R. Pellerin (1), Y. Paysant (2)

(1) Réanimation déchocage, CH Bretagne Sud, Lorient,(2) Urgences Déchocage, CH Bretagne Sud, Lorient.

La prise en charge transfusionnelle de troubles de l’hémostase, que cesoit dans un contexte hémorragique ou septique reste un problème enréanimation. Les dosages usuels en laboratoire, outre le délai prolongéd’obtention des résultats, n’offrent qu’un aperçu partiel (quantitatif) destroubles de l’hémostase. Le thromboélastogramme donne une apprécia-tion dynamique et qualitative de l’hémostase. Nous avons évaluél’apport en réanimation d’un nouveau procédé de mesure extemporanéeaccélérée du thromboélastogramme modifié (ROTEGTM).

Méthodes : C’est une étude de faisabilité de l’utilisation duROTEGTM, au lit du malade, chez le patient de réanimation. La vitessede manipulation et le délai d’obtention des résultats, ainsi que sonapport en terme diagnostique et thérapeutique ont été évalués. Lesrésultats du ROTEGTM ont été comparés aux données de laboratoiresur des échantillons prélevés simultanément.

Résultats : 108 paires de mesures ont été réalisées en 10 mois dans desindications de choc hémorragique (n = 60), thrombopénie/sepsis (n =18), héparinothérapie/trombose (n = 15), autre (n = 15). La duréemoyenne de manipulation est de 3min et le délai moyen d’obtention dudiagnostic est de 13min (5-47 min) (vs 50 min en laboratoire mini-mum). Des résultats différents en terme diagnostic ont été constatésdans 25 % des cas se traduisant par l’absence d’effet pathologiquemesurable au niveau de la cinétique de la coagulation par le ROTEG,des troubles quantitatifs mesurés par le laboratoire. Un diagnosticd’hypercoagulabilité a été établi par le ROTEG dans 14 % des cas.L’estimation d’un coefficient de corrélation et une analyse par régres-sion linéaire montrent une relation significative entre le taux de fibrino-gène (fib.) et la cinétique du caillot mesurée par ROTEG sousantiG2b3a (R2 = 0,613, p < 0,001). La comparaison entre fib + nb deplaquettes et la qualité du caillot mesurée après adjonction d’un facteurd’activation tissulaire est très significative (R2 = 0,85, p < 0,001).

Conclusion : Le ROTEG est une technique d’approche globale de lacinétique de l’hémostase, dont la rapidité dans l’obtention des résultatsen font un procédé applicable au lit du malade dans les situationsd’urgence hémorragique. Il apporte des arguments différents en termediagnostic ce qui lui procure une place à part, souvent décisive dans lecadre d’une stratégie transfusionnelle. Son impact thérapeutique enterme d’économie de la santé reste à évaluer sur de plus larges effectifs.

IMAGERIE ET MONITORAGE 1S35