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Quartier Latin 300 rue Ontario Est T : 514-288-7915 Plateau Mont-Royal 2047 av. Mont-Royal T : 514-523-8166 Rosemont - Petite-Patrie 2656 rue Masson T : 514-528-9846 1 2 3 EN LIGNE AU WWW.DISTILLERIE.TV MAGAZINE GRATUIT !

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Quartier Latin300 rue Ontario EstT : 514-288-7915

Plateau Mont-Royal2047 av. Mont-RoyalT : 514-523-8166

Rosemont - Petite-Patrie2656 rue MassonT : 514-528-9846

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EN LIGNE AU

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MAGAZINE GRATUIT !

www.distillerie.tv • L’ALAMBIC • 2 • avril - mai - juin 201

Éditrice: Marie-Eve Bourassa Rédaction: Alexandre Lefebvre, Marie-Eve BourassaPhotos: Danny Rock, Photographie Nomade, [email protected] et Médias Sociaux: Yanick Touchette

Coordination cocktails vedettes: Monika BeaulieuService aux partenaires et soutient administratif: Anny PinardOpération, membre fondateur de l’équipe: Philippe HamanDesign et infographie : David Simard, ektoplasme.com

Équipe de L’Alambic Pour nous joindre: [email protected]

Postez vos photos

sur notre page Facebook et

peut-être serez-vous de la prochaine

édition de l’A

lambic!

www.distillerie.tv • L’ALAMBIC • 3 • avril - mai - juin 201

Gueule de bois Et... action !

MARC-ANDRÉ AYOTTE 4

LE VESPER 5

BOIRE COMME DANS LES VUES 6

KETEL ONE 7

SAILOR JERRY 8

HENDRICK’S 10

MAKER’S MARK 12

LA DISTILLERIE DANS LE MONDE 14

CALENDRIER 15

CARTE COCKTAILS 16

COCKTAILS SAISONNIERS 18

ARMOIRE À BOISSONS 19

Par le Buveur

Sommaire

Pour nous joindre: [email protected]

INT. BAR – SOIRL’établissement est pratique-ment vide. Au bar, un couple rond s’offre en spectacle alors qu’aux tables, quelques clients éparts sirotent un verre, entourés des cadavres des précédents. Derrière le zinc, un barman élégamment vêtu nettoie des verres tout en observant d’un œil amu-sé ses fidèles. De toute évi-dence, la soirée n’est pas jeune et il se fait tard.La porte s’ouvre en grin-çant exagérément. Tous se retournent, soudainement muets, vers le nouvel arrivant. Même la musique semble avoir cessé de respirer.L’étranger en question est, de toute évidence, un homme de fort bon goût. Raffinés, ses vêtements à eux seuls en disent déjà beaucoup sur la qualité incomparable de sa personne, qu’il soigne avec soin. Ni trop jeune, ni très vieux, une aura de mystère plane autour de celui que nous nommerons en toute simplicité : LE BUVEUR (ben oui, tsé…)Le Buveur, en effet, car le rastaquouère, de toute évi-dence, n’en est pas à son pre-mier verre de la soirée (ce qui, pourtant, ne remet pas en question l’exemplarité indé-niable de l’homme.)Le Buveur toise un temps la «foule» qui le dévisage à son tour. Il s’avance jusqu’au bar et salue d’un mouvement de tête le barman. Aussi brus-quement qu’on s’était tu à son arrivée, on se remet à parler.LE BUVEURBonsoir Lloyd.FRANKC’est Frank, monsieur.LE BUVEUR(en haussant les épaules)Bah, j’ai toujours voulu dire ça…Le Buveur s’assoit sur un ta-bouret en sortant une ciga-rette de sa poche. Il la pince

entre ses lèvres, sort un bri-quet, veut l’allumer, mais est interrompu par Frank.FRANKVous ne pouvez pas fumer ici.LE BUVEURDepuis quand Lloyd?FRANK(un peu exaspéré)Depuis 2006, monsieur.Le Buveur remet la cigarette dans son paquet à contre-cœur et siffle :LE BUVEURConnerie…

FRANKEt vous allez boire, mon-sieur ?...LE BUVEURÉvidemment. Qu’est-ce que je viendrais faire ici, à part ne pas fumer…FRANK(toujours poli, mais de moins en moins patient)Qu’est-ce que vous allez boire, monsieur?LE BUVEURÇa, c’est une excellente ques-tion Lloyd.FRANKPuis-je vous intéresser à un verre d’eau?LE BUVEURNaaah! Je ne bois jamais d’eau; peur de développer une dépendance. Et puis ce soir, je donnerais n’importe quoi pour un verre. Je donne-

rais mon âme au diable pour un simple verre de bière.FRANKUne bière donc.LE BUVEURNon, non, non… Non, un bourbon. Avec un chaser de bourbon. Deux verres. Ah! Et pourquoi pas un Old Fashio-ned? Mais sans sucre, sans fruits et très peu de glace. Il ne faut pas corrompre un bon whiskey, pas vrai Lloyd?

FRANKJe ne saurais dire,

mon-sieur.

LE BUVEUREt puis merde, Lloyd. Tu sais quoi? Je n’ai pas encore sou-pé…FRANK(en souriant)Vous savez ce qu’on dit mon-sieur : il n’est pas bon de dî-ner l’estomac vide…LE BUVEURExactement. Je vais prendre un Martini Dry. Dans une grande coupe à Champagne.FRANK(en s’éloignant)Oui, monsieur.LE BUVEURHé, hé, hé! Pas si vite Lloyd. 3 mesures de gin, une de vod-ka, une demi-mesure de Lillet.FRANK(amusé)Bien shaké, c’est ça?

LE BUVEURShaké? Tu te fous de ma gueule, pas vrai? Allons Lloyd, je viens de te dire que j’ai rien mangé. J’ai besoin de quelque chose de so-lide : pas un verre d’eau – je croyais avoir été clair là-des-sus, Lloyd.FRANKMille excuses, monsieur. Un instant, j’ai cru déjà connaître votre commande. Mon erreur.LE BUVEURNon, ça va, ça va. Je suis un client difficile ce soir.FRANK(en préparant le verre)Dure soirée?LE BUVEUR

Je te le fais pas dire, Lloyd.FRANK

Une femme?LE BUVEUR

Quoi d’autre? Belle comme le diable, et

deux fois plus dange-reuse. Tu vois Lloyd, c’est elle qui est responsable de mon état… lamentable. C’est elle qui m’a poussé à boire. Et trop occupé à maudire la bête, j’ai, égoïstement, complètement oublié de la remercier.Frank sourit.FRANKCe genre de soirée, hein?LE BUVEURTu l’as dit Lloyd. Le genre de soirée où un verre, c’est trop et cent, c’est pas assez.Frank termine de préparer le Martini, le pose devant le Bu-veur, qui le remercie d’un ho-chement de tête. Le barman retourne au polissage de ses verres. Le couple au bar en est au dernier acte de leur prestation. Le rideau est sur le point de tomber, et le Bu-veur prend une première gor-gée.

FIN.

www.distillerie.tv • L’ALAMBIC • 4 • avril - mai - juin 201

Marc-André Ayotte L’homme à l’amour sublime.

À Latuque, là où Félix Leclerc est né, entre les lacs, vivait un jeune homme qui aimait manger. Il man-geait et mangeait tout ce qu’il pou-vait se mettre sous la main. La pas-sion du jeune garçon pour la nour-riture, son amour de l’appétit, aurait pu lui valoir le surnom du « Ponpon » de Latuque. Marc-André, tel est son nom, a su agencer sa mangeance avec la musique, puis avec le foot-ball, et est devenu le svelte et mys-térieux hôte que vous connaissez au-jourd’hui.

Homme de passions incommensu-rables, Marc-André trouve son pre-mier contact avec la musique à tra-vers le chant. Il fait partie d’un en-semble de petits chanteurs et dé-couvre les bases de ce qui va devenir

la force dirigeante de son existence. Alors qu’il apprend à dompter sa voix, sous la direction de Grégory Charles entre autres, il performe en tant que soliste devant le très honorable Jean Chrétien.

PETIT CHANTEUR DEVIENDRA GRANDGrâce au mécénat de sa tante, elle-même professeure de musique, Marc-André pour-suit son parcours musique-études jusqu’à la fin du cycle primaire. Il ira même en Europe grâce à un regroupement de petits chan-teurs international. Au secondaire, Marc-André est rond, souvenez-vous qu’il aimait manger, il découvre le football et transforme ses chairs en une machine de muscles bien huilée. Les coups sur la tête n’ont pas raison de son amour de la musique, il devient trom-pettiste dans l’harmonie de son école, mais il souhaite aller plus loin, augmenter son niveau de compétences.

Il part au CÉGEP de Trois-Rivières, zyeutant une formation en génie industriel. Il fait volte-face et dé-

cide d’apprendre à jouer de la gui-tare afin d’entreprendre des études en musique classique au CÉGEP Ste-Foy. La guitare ne répond pas à ses at-tentes, il apprend le piano; puis le chant revient en force. Il capte l’attention du département de chant, merci Grégory, et on remarque que sa voix est placée et prête à être ex-

ploitée. Il réoriente ses études et poursuit son travail sur la voix avec un DEC en chant opéra.

À l’université, Marc-André voulant aller vers l’ortho-phonie, entreprends un Bac en Sciences humaines. Un voyage en Californie refoule de trois mois son arrivée à Montréal. Une semaine après être devenu un îlien dans la grand-ville, Marc-André se voit être embau-

ché par La Distillerie. Il aime l’effer-vescence de l’endroit, l’attention que l’on porte au service, et devient un collègue estimé en plus d’un ami pour plusieurs d’entre nous.

Marc-André est un être réservé, timide même, mais il prend un grand plaisir à s’occuper de sa clientèle. Son attention aux détails en fait un serveur exceptionnel, sachant marier discrétion, tact et délicatesse. Il apprécie le rythme des soirées, l’action effrénée et le climat amical que nous voulons faire régner dans nos établissements. Marc-André déve-loppe constamment son approche du métier et prend une grande fier-té à être un des principaux formateurs pour nos serveurs en devenir.

Au-delà du cabaret, Marc-André poursuit son parcours de musicien avec toute la passion qu’on lui connaît. Il fonde la formation « Stéréo-graf » et se produit à Montréal sur une base quasi régulière. Grand au-todidacte, il explore, bizoune et fabrique de la musique. Vous pouvez d’ailleurs découvrir Stéréograf sur le « MySpace » du groupe : www.myspace.com/stereograf .

LE CŒUR EST UN OISEAUEn ce qui concerne le globe, Marc-André se propose de visiter l’Inde, l’Écosse et l’Islande. La part urbaine de son parcours est un passage obligé, puisque Marcoco (il adore se faire appeler ainsi) se voit retour-ner à la campagne, retrouver les grands espaces et un paysage qui re-flète son calme intérieur. Ce n’est pas demain qu’il déménagera ses pé-nates au bord d’un lac, alors profitons de sa serviable présence.

Son palais pour les bières foncées est bien développé, il aime notre panaché « Maggie’s Midnight », composé de bière noire, de Porto et de Bourbon. Quand vient le temps d’un cocktail, Marc-André se tourne vers le Négroni (Gin, Campari, Vermouth sucré) ou le Boulevardier (Bourbon, Campari, Vermouth sucré). Il est un buveur de whisky, de

Bourbon en particulier, et maintient son palais en constante évolution grâce à une curiosité quasi sans bornes.

Offrez-vous l’expérience d’un ser-vice attentionné et courtois : tra-quez Marc-André sur ses quarts de travail et commandez un de nos sa-voureux cocktails. Ensuite, observez combien Marcoco aime et sait com-ment prendre soin de vous. Plaisirs et découvertes seront au rendez-vous; à chaque fois, ce grand petit chanteur vous enchantera!

Ce qu’il aime en musique: Elliott Smith, General Elektriks, Little Dragon, Roys-kopp

Livre fétiche: Les Misérables de Vic-tor Hugo

Ses films favoris: Funny Games, Taxi Driver, Chinatown , Blade Runner

emploi-yé !

Marc-André Ayotte

Par Alexandre Lefebvre

Ian Fleming

JOURNAL DE LA DISTILLERIE • 5 • ÉDITION NO.33, JANvIER 2012 www.distillerie.tv • L’ALAMBIC • 5 • avril - mai - juin 201

Pssst! La mixologie t’intéresse? Visite régulièrement notre page Facebook pour être au courant des dates des prochains concours cocktails! Viens voir nos bartenders à l’oeuvre et voter pour les cocktails-tendances de la saison prochaine. www.facebook.com/pubdistillerie

En garnitureLe Ministère des Martinis (atomicmartinis.com) a passé les films de James Bond et les livres de Ian Fleming au peigne fin afin d’en avoir, enfin, le cœur net : mais que boit 007? Entre cinéma et littérature, ses préférences diffèrent à peine. Voici les breuvages de prédilection de l’espion au grand écran:

1. CHAMPAGNE

2. VODKA MARTINI

3. VIN ROUGE

4. VODKA, STRAIGHT

5. SCOTCH

6. BOURBON

7. BRANDY

8. VESPER

9. RHUM

10. SAKÉ

Classe…hic !Auteur des romans d’espionnage mettant en vedette James Bond, Ian Fleming était le mouton noir de sa famille d’aristo-crates anglais. Après la 2e Guerre mondiale, une visite en Ja-maïque le séduit : l’alcool y coule à flot et, pour un buveur de sa trempe, c’est une raison bien suffisante pour quitter l’aus-tère Londres. Il construit Goldeneye, son échappatoire d’écri-vain et de journaliste.

C’est à Goldeneye qu’il entame, en 1952, l’écriture du premier James Bond : Casino Royale. Dans ce premier opus, Fleming partage, par l’entremise de son superespion, quel est le cock-tail idéal du violet hour (au couché du soleil). Trois mesures de Gordon’s, une de vodka, une demi-mesure de Kina-Lillet – bien remuer, jusqu’à ce que le cocktail soit glacé. Servi dans une grande coupe à Champagne, le breuvage est décoré d’un large et mince zeste de citron.

Bond ajoute : «Je ne bois jamais plus d’un verre avant le dîner. Mais je veux que ce verre soit généreux et fort et très froid et très bien réalisé. Je déteste les petites portions de tout, spé-cialement lorsque le verre est mauvais. Ce breuvage en est un de ma propre invention. Je le baptiserai quand j’aurai pen-sé à un bon nom.»

C’est la première et seule fois que le Vesper, nommé en l’hon-neur de l’héroïne de Casino Royale, parut dans un des qua-torze romans de la série.

À chacun son cocktail

Mon cocktail célèbre

N’hésite pas à demander au barman en service de

créer un cocktail spécialement adapté à tes goûts.

Sean ConneryIan Fleming

www.distillerie.tv • L’ALAMBIC • 6 • avril - mai - juin 201

Cinéma et alcool ont toujours fait bon ménage. Il faut dire que, plus souvent qu’autrement, alcool et bonne histoire vont aussi de paire. Adulée, démonisée; effet comique ou dramatique; bu en grande ou petite quantité, l’alcool a toujours joué un rôle important à Hollywood, que ce soit à l’écran, sur le plateau ou, même, dans la vie des stars.

Bourbon, scotch, vodka, gin, bran-dy, moonshine, bière, vin, cham-pagne : de tout pour tous, pour tous les genres, tous les vices. «If we don’t let druggies and drunks make movies, everybody’d be standing in line to watch three Amish people milk a goat.», telles étaient les sages paroles de Peter Gordon et, quelque part, il n’avait pas tort.

On aime Elizabeth Taylor, la belle aux yeux violets. On l’aime à l’écran, offrant aux spectateurs des prestations historiques et in-temporelles. On l’aime, au bras de ses… combien d’époux déjà? Et on l’aime tout particulièrement un verre de Gin Rickey à la main, au bar d’un cabaret de Drag Queen ou au Ritz de Paris, en train de battre Richard Burton à grands coups de douzaine de roses ou de le pour-suivre en hurlant, une bouteille de vodka brisée entre les mains.

On adore les durs à cuire à la Bo-gart, qui ne se sont jamais défendu d’aimer boire, et à la W.C. Fields, qui se permettait d’arriver un peu beaucoup rond sur le plateau.

Plus près de nous, nous ne sommes pas sans aimer les collectionneurs de scandales à la Lindsay Lohan et Charlie Sheen. Les déboires des grandes étoiles de ce monde font vendre – était-ce le cas à l’âge d’or du septième art?

Oui et non. Même si la vie de poi-vrot n’a jamais été socialement acceptée, elle fut jadis, somme toute, tolérée. Les médias ne s’of-fusquaient pas dès qu’un acteur prenait une cuite et les centres de réhabilitation n’offraient pas de carte fidélité, comme ils semblent parfois le faire aujourd’hui. Tant et aussi longtemps qu’une surcons-ommation d’alcool n’entraînait pas de conséquences graves, on ne s’en formulait pas trop. De toute façon, c’est bien connu : les artistes sont des gens déchirés, brisés, extravagants… et on les veut comme ça.

Il faut aussi dire que, dans le bon vieux temps, on buvait franche-ment plus qu’aujourd’hui, et ça, même en temps de sécheresse, aka prohibition. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que les grands clas-siques du cinéma sont aussi gor-gés d’alcool.

Le Repas de Bébé des frères Lu-mière (1895) se mute rapidement en The Face on the Bar Room de Charlie Chaplin (1914), met-tant en scène le voyou adulé des foules. Ce n’est pas, en effet, une invention datant d’hier : le soûlon,

lorsqu’il ne fait pas pleurer, fait rire tout le monde – même les enfants. Félix le Chat, 1928, se laisse tenter par les charmes grisants de dame alcool, tout comme Dumbo l’éléphant et Pinnochio.

Évidemment, comme il existe plusieurs sortes de soûlons, plusieurs genres cinématogra-phiques différents ont œuvré à les «fictionniser».

Comédie, à la Chaplin et W.C. Fields: on se souviendra long-temps du White Russian du Dude dans The Big Lebowski et des Bloody Marys de Hunter S. Thompson. Les excès de John Belushi dans Animal House (et dans la vie...) Superbad, The Han-gover, Project X : telle une soirée bien arrosée, un film intoxiqué

arrive toujours à nous faire passer un bon moment.

Il arrive cependant que l’abus mène au drame, et Hollywood n’est pas économe de personnages alcooliques et repen-tants. The Lost Weekend (1945), traitant de la dépendance, avait su toucher les masses et n’est qu’un exemple parmi tant

d’autres.

Qui dit crimes dit du même coup booze : que ce soit dans le Chica-go ultra-violent des années 1930 (Scarface, Public Enemy), à L.A. Noire (The Maltese Falcon, The Big Sleep) ou dans le far Far West de John Wayne et compagnie (Rio Bravo, The Treasure of the Sierra Madre), la bouteille a tou-jours occupé un premier rôle.

Nous levons donc nos verres aux cocktails à l’écran et hors champ. À ceux qui ont fait faire des folies, comme le Martini et le Gin Rickey.

À ceux qui ont été créés en l’honneur du 7e art, comme le Sca-lett O’Hara, le Twentieth Century, le Mary Pickford.

Boire comme dans les vuesPar Marie-Eve Bourassa

The Face on the Bar Room, 1914

The Lost Weekend, 1945

www.distillerie.tv • L’ALAMBIC • 7 • avril - mai - juin 201

Eau bénitePar Alexandre Lefebvre

COMMENT CHOISIR?La vodka est le spiritueux le plus vendu au monde. Lorsque vous voulez choisir une vodka, le consommateur moyen peut se trouver en pertes de repères. Doit-on choisir la bouteille que l’on trouve la plus jolie? Faut-il se laisser guider par les ca-ractères cyrilliques qu’arbore l’étiquette? Un rappeur entouré de jeunes filles et de grosses bagnoles est-il une référence à laquelle on peut se fier? À La Distillerie, nous croyons que c’est la connaissance qui devrait guider votre choix. Nous vous présentons donc une maison, plusieurs fois centenaire, qui produit une vodka de blé en suivant les techniques et le savoir transmis de génération en génération.

« Ketel » est un terme qui désigne l’alambic du distillateur. Chez Ketel One, on met beaucoup d’effort à offrir une vodka de la plus haute qualité tout en respectant les traditions et l’héritage historique qui ont su faire la renommée internationale du produit. Depuis 10 générations, la famille Nolet distille avec grands soins; un labeur d’amour acharné qui permet à leur vodka de se démarquer du lot.

POURQUOI FAIRE SIMPLE?La vodka Ketel One est un mariage de deux différents distillats : la plus grande par-tie du volume est issue d’un alambic à colonnes, distillant une bière de blé jusqu’à 96% d’alcool par volume, pour obtenir un liquide soyeux qui annonce déjà une qua-lité exceptionnelle. Le produit de l’alambic à colonnes est ensuite rectifié puis fil-tré avant d’en envoyer une partie subir une seconde distillation dans les alam-bics traditionnels, dont le fameux DistilleerKetel #1. Cette autre distillation confère une touche racée à la vodka Ketel One tout en étant l’étape cruciale où le sa-voir-faire de la famille Nolet peut être mis en lumière. Le cœur de chaque distilla-tion est isolé par des artisans passionnés en de petits lots de 1400 litres. Le cœur

contribue à toute la vivacité et le raffinement que les connais-seurs distinguent lorsque la vodka Ketel One prend place en bouche. Certes, le fait d’utiliser deux types d’alambics rend le processus de fabrication plus complexe et demandant, mais la famille Nolet en fait le gage d’une vodka qui sait faire sa marque. Un membre de la famille Nolet doit d’ailleurs approu-ver la vodka Ketel One avant qu’elle ne quitte la distillerie.

SAVOIR D’OÙ L’ON VIENTLa tradition hollandaise quant à la production de boissons al-coolisées ne date pas d’hier; on y a inventé le Brandy et le

Genièvre notamment. La famille Nolet sait que son succès repose sur son héritage; non seulement le nom de leur

vodka se veut un gage de ce que le passé nous a légué de mieux, mais la bouteille elle-même source ses ori-gines dans le riche passé de la maison. À une certaine époque, avant que le verre travaillé ne soit commer-cialement viable, on gardait les spiritueux dans des « bouteilles » en pierre; Ketel One a choisi de façon-ner sa bouteille en hommage à ce vaisseau ancestral. Vous pouvez aussi analyser l’étiquette pour y trouver, outre l’image de l’alambic Distilleerketel#1, les armoi-ries de la famille Nolet.

L’APPROCHEUn autre facteur d’importance à prendre en compte lorsque l’on choisit une vodka est la manière par la-quelle on tente de vous la vendre. Est-ce que vous souhaitez consommer un symbole de luxe ostenta-toire ou est-ce que vous voulez déguster un produit de qualité qui sait parler de lui-même? Chez Ketel One, la mise en marché se fait sous forme de conversa-tion : on souhaite que vous vous fassiez votre propre idée. Comparez trois grandes vodkas, dont Ketel One, appréciez-en la qualité et l’histoire, puis faites votre choix et parlez-en. Cette tactique semble porter fruit puisque depuis son lancement, en 1983, Ketel One a su atteindre 2 millions de caisses vendues par année; comme quoi le bouche à oreille est encore le réseau social le plus fiable et dynamique qui soit.

Gone With the Wind 8.50/17«I’m very drunk and I intend on getting still drunker before this evening’s over», lançait Rhett Butler à Scarlett O’Hara dans ce classique de 1939. Orches-tré par Simon Lord, nous sommes persuadés que ce cocktail rafraîchissant a tout pour rafler la statuette de «cocktail de l’année.»

1 oz Ketel One ½ oz Tanqueray ½ oz Sortilège 3 feuilles basilic 6 cubes de pommes ½ oz jus lime ½ oz sirop simple 7up

PRÉPARATION : Agiter énergiquement tous les ingré-dients (sauf le 7up) dans un pot mason. Compléter avec la boisson gazeuse. Décorer d’un quartier de lime et d’une feuille de basilic.

VIDÉOS DISPONIBLES SUR WWW.DISTILLERIE.TV

Agent 002 8.50Peut-être pas le célèbre 007 en personne, mais ce 002 est non seulement inspiré du classique inventé par Ian Flemming dans son roman Casino Royale, mais il est aussi, surtout, incroyablement séduisant. Une réalisation de Plastre. Gabrielle Plastre.

¾ oz Ketel One ¾ oz Tanqueray ½ oz Grand Marnier ¼ oz jus de citron ¼ oz sirop simple

PRÉPARATION : Dans un verre boston, remuer tous les ingrédients sur glace. Passer au tamis et verser dans une coupette. Décorer d’une cerise griotte et d’un zeste de citron.

www.distillerie.tv • L’ALAMBIC • 8 • avril - mai - juin 201

«My work speaks for itself.»Par Alexandre Lefebvre

Un maître n’a pas à se mettre en valeur; son être et son travail parlent d’eux-mêmes. C’était une des pierres angulaires de la philosophie de Norman Keith Collins, alias Sai-lor Jerry.

Dans son salon de tatouage d’Hawaï, Sailor Jerry est de-venu légendaire en étant reconnu comme le premier « Hori » américain, un terme nippon désignant un grand maître du tatouage. Son œuvre a fait le tour du monde, d’abord sur les peaux des marins qui faisaient escale chez Collins avant d’aller combattre outre-mer, et maintenant dans de divines bouteilles arborant son patronyme et contenant un nectar des plus fins qui soient.L’AMOUR DES BONNES CHOSESNorman Keith Collins n’aimait pas perdre son temps à faire du bruit, le « hype » très peu pour lui. Son plaisir se trouvait dans le travail et la camarade-rie des gens qu’il estimait. Ouvrir une bouteille de rhum épicé Sailor Jerry, dans le même esprit, c’est apprécier un délicieux mélange de rhums des Caraïbes et vouloir le partager avec des convives savamment choisis.UN PETIT QUELQUE CHOSE EN PLUSDans sa catégorie, le rhum épicé Sailor Jerry se démarque grâce à un goût vif, évoquant la va-nille, la cannelle et les agrumes, en passant par des notes d’épices exotiques enivrantes et variées. Un taux d’alcool de 46% rend le li-quide plus volatil et semble en amplifier les parfums. Sailor Jerry et cola? D’accord, mais n’en restez pas là! Le rhum épicé Sailor Jerry est un outil des plus versa-tiles dans la confection d’un cocktail. En cuisine, il rehausse de façon si excep-tionnelle les gâteaux du temps des fêtes que votre mère ne jurera que par Sailor Jerry pour ses recettes.À HAUTEUR D’HOMMEIl n’y a qu’un rhum qui puisse prétendre à l’héritage de Norman Keith Collins; le Sai-lor Jerry y parvient, car tout comme son père spirituel, il ne s’en laisse imposer par personne, sait prendre sa place et reste authentique à chaque lampée. Nous ne savons par quelle alchimie ce rhum épi-cé s’est vu infusé de l’essence d’un des grands maîtres du tatouage américain, mais la magie opère; Sailor Jerry ne fait

pas de quartiers ni de compromis, on y sent l’audace de Collins et un peu du côté rebelle incarné par sa Harley. Trempez vos lèvres sous la surface d’un verre de

rhum Sailor Jerry et em-barquez vers l’Orient, sur

votre trajet revivez comment les marins d’antan agrémentaient

les barils de rhum avec un mélange d’épices et de caramel.TROUVER L’ÉQUILIBRE

La notion d’équilibre est primordiale lorsque l’on veut élaborer un cocktail; la

morsure de l’alcool doit être réduite, on doit balancer l’acidité et le sucre et définir si l’on souhaite exploiter des notes amères. Norman Keith Collins a trouvé l’équi-libre dans sa vie grâce à un lieu : Honolulu. Le fait que les marins faisaient une dernière escale dans le port de Honolulu permettait à Collins de rester en contact avec

la marine adorée, et le China Town excessivement actif nourrissait sa passion pour les cultures asia-tiques. Le rhum Sailor Jerry marche lui aussi sur une corde raide, jonglant avec force et fragrance, il forme un ensemble enivrant de promesses et de délices.

ON EST PAS LÀ POUR BOIRE DE L’EAU!Vous êtes avertis, Sailor Jerry n’est pas un rhum qui aime faire des compromis; pas de niaisage, pas de mascotte, de costume ou de gammick, rien que du bon rhum épicé comme les marins d’antan l’avaient rêvé. En dégustant le rhum Sailor Jerry, vous ne ferez pas partie d’un groupe, vous ne sui-vrez pas une mode, vous n’aurez pas à être associé à une campagne publicitaire. Ce que vous découvrirez sous le bouchon de Sailor Jerry, c’est un spiritueux de qualité, offrant un vaste éventail de saveurs. Enfin, pour bien comprendre le phénomène que la bouteille contient, il incombe d’en boire; à ce moment-là vous comprendrez tout.

Sailor Jerry

www.distillerie.tv • L’ALAMBIC • 9 • avril - mai - juin 201

Bienvenue aux dames!Par Marie-Eve Bourassa

Entre le débit de boisson et l’homme existe un lien puissant et, semble-t-il, intemporel. Peut-être encore plus fort que ceux sacrés du mariage! De l’auberge à la taverne, au saloon, au bar, au pub, à la brasserie, au gent-lemen club : où verres il se boit, l’homme a toujours eu un banc réser-vé. Qu’en est-il de la femme ?

La réponse est, vous vous en doutez, franchement ennuyante : à la «mi-son» avec les bambins. On l’a tous déjà entendu : une femme qui fume, une femme qui jure ou une femme qui boit, «c’est pas beau». Heureuse-ment, les temps ont changé et, avant la «révolution», il y a eu le cinéma!

Avant les années folles, les femmes n’avaient pas l’habitude de boire en public et, même au grand écran, avaient tendance à le faire en ca-chette. En deuil de son second époux, Scarlett O’Hara (Gone with the Wind, 1939) se console en bu-vant du brandy. En apprenant l’ar-rivée de Rett Butler, elle camoufle l’odeur de l’alcool à l’aide d’eau de Cologne. Évidemment, elle n’arrivera pas à berner son beau : «Don’t drink alone, Scarlett. People always find out, and it ruins the reputation.» Mais bon, comme lui-même le dit si bien : «Pas besoin d’une bonne réputation, lorsqu’on a du courage»…

«I take all the drinks I like, any time, any place. I go where I want to with anybody I want. I just happen to be that kind of a girl», clamait, en 1946, haut et fort le personnage d’Helen Morisson dans The Black Dahlia. Créée par Raymond Chandler, un des pères fondateurs du genre «noir», Helen Morisson est l’exemple parfait de la corruption faite femme souvent illustrée dans les films et romans de l’époque. Les femmes s’émancipent et les hommes ont peur. La spider-woman est belle, mystérieuse, in-telligente, vicieuse et menteuse. À l’écran, elle s’est matérialisée sous les magnifiques traits de Lana Tur-ner, Mary Astor, Veronica Lake, Jane Greer, Barbara Stanwyck et Lauren Bacall. La femme fatale ne se cache plus pour boire : elle le fait aussi bien à la maison qu’au speakeasy… et si elle y est seule, elle ne le restera pas longtemps.

Dans Breakfast at Tiffany’s (1961), Audrey Hepburn incarne le person-nage atypique de Holly Golightly. À la recherche de la perle rare, Hol-ly est assurément une, sinon l’inspi-ration derrière les personnages de Sex and the City. Elle festoie comme s’il n’y avait pas de lendemain et or-

ganise des fêtes arrosées dans son logement de Manhattan. Elle se sou-cie peu de ce que les gens pensent d’elle et fait comme bon lui semble, peu importe le décorum. «I don’t think I’ve ever drunk Champagne be-fore breakfast before. With breakfast on several occasions, but never be-fore, before» lui souffle Paul Varjak, qui en est amoureux.

Pour qui l’a vue, la prestation ivre d’Elizabeth Taylor (et de Richard Burton) dans Who’s Afraid of Vir-ginia Woolf ? (1966) est inoubliable (contrairement à une soirée aussi arrosée…) La Vénus aux yeux vio-lets y devient une mégère alcoolique au verbe… acéré. Mari et femme à l’écran et hors champ, Taylor et Bur-ton y incarnent un couple se complai-sant à se détester devant témoin, ani-mé par les effluves de l’alcool. Peut-être pas heureuse, la femme n’est toutefois plus le moins du monde gê-née d’afficher sa (sur)consommation d’alcool.

La fin des années 1970 et le début des années 1980 voient apparaître un tout nouveau type de femme : puis-sante, indépendante et dangereuse. Cette dernière n’a plus besoin de l’homme : elle est Sarah Conor, elle est Ellen Ripley. Et quand le temps est venu de boire comme un homme, elle est Marion Ravenwood. De toutes les compagnes d’Indiana Jones, elle est la plus charmante, trinquant son whisky comme s’il s’agissait d’eau. «C’mon, I’ll buy you a drink. You know, a drink.»

Oh! oui! On connaît.

VIDÉOS DISPONIBLES SUR WWW.DISTILLERIE.TV

Driving Miss Daisy 8.50 Scénarisé par Danny Rock, parions que ce Driving Miss Daisy à boire saura lui aussi se hisser dans le rang des incontournables/inoubliables. Avec un tel verre à la main, préparez-vous à passer par toutes la gamme des émo-tions : on vous souhaite somme toute d’éviter le drame.

1 ¾ oz Sailor Jerry ¾ oz Apfelkorn ½ oz jus de citron ½ oz Grenadine maison 1 oz Soda

PRÉPARATION : Dans un verre old fashioned, réunir tous les ingrédients. Compléter avec de la glace concassée. Décorer d’une cerise griotte et d’un quartier de pomme.

Hansel & Gretel 8.50/17De l’enfance, Benoit Barker a gardé plusieurs choses : la taille, le cœur et, de toute évidence, un amour pour les films d’animations. Traumatisme de la petite enfance ou fixation, on ne saurait dire. Mais après avoir goûté ce cocktail, on met un 10$ sur la fixation.

1 oz Sailor Jerry ½ oz crème de Banane ½ oz Frangelico ½ oz sirop simple 2 traits Regan’s 2 traits cannelle moulue 3 oz jus ananas Soda

PRÉPARATION : Dans un pot mason, réunir tous les ingré-dients (sauf soda) sur glace et agiter énergiquement. Compléter avec le soda. Décorer d’une feuille et une tranche d’ananas.

www.distillerie.tv • L’ALAMBIC • 10 • avril - mai - juin 2012

Le gin est un alcool de grain neutre (95,1%) infusé avec des aromates, principalement le genièvre. Voilà pour les faits, maintenant pen-chons-nous sur le phénomène du gin. Dans l’inconscient collectif, le gin a un accent anglais; nous associons ce spiritueux avec les sujets de la reine. Cette ré-férence est fausse, car le gin est une invention hollandaise, créé pour servir comme diurétique. C’est durant la Guerre de Trente Ans que les Anglais découvrent le spiritueux. Les Britanniques, devant faire face aux Hollandais, découvrent un adversaire redoutable, semblant n’avoir peur de rien. La source du courage hollandais est attribuée au gin que les soldats buvaient afin de com-battre les effets du froid. Im-pressionnés, les Anglais rap-portent le gin avec eux sur leur île et commencent à en pro-duire.

Le gin devient très populaire, surtout lorsque le roi d’Angle-terre, devant faire face à une pénurie de vin en raison d’une guerre économique avec la France, émet l’édit selon lequel la production de boissons al-coolisées cessera d’être régie et taxée. L’alcool importé en revanche se voit sévèrement taxé, pour encourager l’indus-trie locale.

Tout le monde fait son gin, et le résultat immédiat est une baisse fulgurante des prix, ain-si que des standards de quali-té. L’alcool infusé de genièvre coule à flots, et tout le monde en consomme. Tout le monde : les hommes, les enfants, les femmes enceintes et les vieil-lards. Une gravure par William Hogarth, Gin Alley, dépeint de façon sensationnelle les méfaits attribués au gin en An-gleterre au dix-huitième siècle. Infanticide, famine, suicide, ruine, cécité; tout y passe pour dépeindre le gin comme une plaie comparable à l’opium. On raconte que l’on pouvait lire l’invitation suivante à l’entrée des « gin joints » de Londres : « Îvre pour un sou, îvre mort pour quatre, une paille propre pour rien. »

Le dix-neuvième et le vingtième siècle voient le retour de la bienséance sur l’île de Sa Majesté; des taxes sont imposées sur la production et la vente d’alcool, et l’on décrète certains établissements comme ayant le droit de servir des boissons alcoolisées au public. Les lieux où la vente d’alcool est autori-sée portent le nom de « Public Houses » et se veulent un lieu

de rassemblement festif et communautaire. Ces maisons pu-bliques, que l’on appellera bientôt des « Pubs », ont pour effet de réduire les débits de boissons clandestins qui pullulaient jusqu’alors.

L’Angleterre dégrise et la bienséance à l’anglaise prend la place qu’on lui connait. Le gin redevient un spiritueux noble du fait que sa production est, désormais, strictement contrô-lée. Le gin peut dès lors, prendre l’accent anglais et commen-cer à préparer l’avènement du Martini.

HENDRICK’SAujourd’hui, on distille du gin de par le monde et, malgré le fait que le style « London Dry » reste très populaire, il se fait de

curieuses choses en Écosse. Une grande famille de produc-teurs de Scotchs renommés, les Grant, tente une expé-rience pour le moins inusité; Charles Gordon, arrière-petit-fils de William Grant, achète deux alambics à un encan. Cet achat revêt une impor-tance particulière lorsque l’on sait que c’est avec ses alam-bics que l’on arrivera à pro-duire le gin Hendrick’s.

L’alambic Bennet, datant d’aussi loin que 1860, est re-connu pour produire des spi-ritueux vigoureux et robustes. On fait infuser les aromates di-rectement dans l’alcool, distil-lant ainsi une large partie des saveurs, notamment le ge-nièvre.

L’alambic Carter-Head, quant à lui, bénéficie d’un panier à aromates situé tout en haut de l’appareil. Cette particulari-

té produit des spiritueux légers et permet d’accentuer, entre autres, les notes florales du gin.

L’assemblage de ces deux spiritueux crée le mariage parfait que l’on peut déguster dans le gin Hendrick’s. Notons aussi l’addition d’essence de rose et de concombre qui confèrent à Hendrick’s son unicité. C’est d’ailleurs le côté unique, voir étrange, du gin Hendrick’s qui le rend si intéressant. Un gin écossais, élaboré grâce à deux alambics antiques et particu-liers, infusé avec des essences aussi originales : quoi de plus étrange, quoi de plus charmant? D’autant plus que chez Hen-drick’s on valorise quelque chose de très important : le plai-sir de déguster le fruit d’un labeur d’amour. Découvrons en-semble le plaisir de travailler un gin hors pair; amateurs de gin unissez-vous… autour d’un bon cocktail Hendrick’s!

Mother’s ruinPar Alexandre Lefebvre

www.distillerie.tv • L’ALAMBIC • 11 • avril - mai - juin 2012

Avant le Rat Pack, à Hollywood, il y avait les Bundy Drive Boys. Ayant pi-gnon sur rue à la demeure de l’artiste John Decker, membre fondateur du clan, les membres du club parta-geaient, en plus d’une propension à l’alcool et au cynisme, une même vi-sion de la vie : «Fait comme bon te semble.»

USELESS. INSIGNIFICANT. POETIC.

Tels étaient les trois mots inscrits sous l’ar-moirie de la maison, peints sur la porte d’en-trée. Tous d’influents personnages de l’in-telligentsia du Hollywood des années 1930-1940, les boys se réunissaient sur une base régulière pour abuser allégrement de la bouteille, lire du Shakespeare (en prenant soin de sauter les passages ennuyants), dis-cuter art ou politique ou femme ou, pourquoi pas, rien du tout. Chaque membre accumu-lait personnellement les scandales comme d’autres collectionnent les trophées et vivait comme s’il n’y avait pas de lendemain. «La vie est une drôle de chose : il faut être chan-ceux pour s’en sortir vivant», disait W.C. Fields. On s’en doute : aucun d’entre eux n’y est arrivé (à s’en sortir vivant). Mais pour vivre, ça, ils l’ont fait. Faute d’espace, voici le portrait de (seulement) trois d’entre eux.

W.C. FIELDS (1880-1946)

Maître incontesté des «one-liners», W.C. Fields était un grand acteur comique qui, à la belle époque, était une des personnalités les plus connues d’Hollywood. Il aurait gran-di dans un saloon, son père – qu’il détestait avec passion – étant barman. Malgré cela, W.C. Fields se défend d’avoir commencé à boire trop jeune : rien de plus fort que de la bière avant l’âge de 12 ans! C’est d’ailleurs vers cet âge mature qu’il quitte le nid fami-lial et commence à gagner sa vie comme jongleur.

Reconnu pour son nez rouge et enflé, son cynisme, son amour de la bouteille, W.C. était un grand buveur de Martini : une bou-teille de vermouth dans une main, une de gin dans l’autre… Il traînait avec lui sur le pla-teau une gourde remplie de son poison favo-ri, habituellement déjà rond à son arrivée le matin. Il détestait les chiens, les enfants (on raconte qu’il aurait mis du gin dans le biberon de Baby LeRoy, son par-tenaire de jeu) et, plus que tout, Noël. Comble de l’ironie, l’homme s’éteignit un 25 dé-cembre. Ses amis qui le visitèrent à l’hôpital (en prenant bien soin de cacher quelques bouteilles d’alcool sous leurs vêtements) furent surpris de le retrouver plonger dans la bible. La réponse de Fields : «Je cherche les lacunes.»

JOHN BARRYMORE (1882-1942)

«The Great Profile», John Barrymore, grand-père de Drew, était l’un des plus grands acteurs de sa génération. Sur scène ou à l’écran, ses interprétations de Hamlet, Dr Jekyll & Mr Hyde et Svengali ont littérale-ment renversé l’Amérique. Barrymore avait un regard profond et intense, regard qu’il partageait avec son père. Le destin de ce dernier, mort fou dans un asile, a troublé toute sa vie l’acteur qui craignait, lui aussi, de sombrer un jour ou l’autre dans les affres de la démence.

Barrymore était alcoolique et, même s’il a souvent tenté de se délester de cette mau-vaise habitude, n’y est jamais arrivé. La sur-consommation d’alcool, souvent de très mauvaise qualité (prohibition), rendit la san-té de Barrymore fragile. Peu à peu, il perdit la mémoire et bientôt, n’arriva plus à mémo-riser ses textes.

Les dernières années de sa vie ne rendent pas justice à l’homme qui, entre alcoolisme, démence ou (peut-être) Alzheimer, était de-venu en permanence le Mr Hyde qui lui avait apporté la gloire.

Même s’il le méritait grandement, Barry-more ne gagna jamais d’Oscar – il ne fut même jamais en lice. Il prétendait le contraire, mais cette injustice l’affectait grandement. «J’imagine qu’ils avaient peur que je me présente au micro complètement ivre, me ridiculisant et les ridiculisant du même coup. Mais je n’aurais pas fait ça, vous savez.»

La légende veut que quelques membres du Bundy Drive aient subtilisé le corps de Barrymore pour s’offrir une dernière beuve-rie en sa compagnie.

ERROL FLYNN (1909-1959)

«L’Ange de Satan», comme l’appelait Mar-lene Dietrich : Errol Flynn était beau et ta-lentueux. Au grand écran, il incarnait un Robin des Bois inoubliable et était promu à une belle et longue carrière. Flynn était aus-si un tombeur de jupons extrêmement doué et aimait tout particulièrement la compagnie des jeunes femmes… parfois trop jeune. «J’aime mon whisky vieux, et mes femmes

jeunes», était la devise de ce Casanova.

Sous l’effet de l’alcool, il devenait incontrôlable, si bien qu’on lui interdit de consommer sur les pla-teaux. Mais cet éternel Robin des Bois avait plus d’un tour dans son sac : à l’aide d’une seringue, il injectait de la vodka dans ses oranges…

«Fait comme bon te semble» : Bundy Drive BoysPar Marie-Eve Bourassa

Manly Muppet 8.50/17À la toute dernière cérémonie des Oscars, Bret McKenzie, du duo Flight of the Conchords, rem-portait la prisée statuette pour sa chanson «Man or Muppet». Le pari de Jason Segel, avec le der-nier opus des Muppets, était de ramener Kermit et ses amis au goût du jour. Une chose est certaine: grâce au talent d’Alexandre Lefebvre, le «Manly Muppet» est la saveur de la saison!

1½ oz Hendrick’s ½ oz Liqueur de Melon 1 tranche de concombre (1 pouce) ¾ oz Jus de lime ½ oz sirop simple 7up

PRÉPARATION : Dans un pot mason, piler le concombre. Réunir les ingrédients (sauf 7up) sur glace et remuer énergiquement. Compléter avec le 7up. Décorer de tranches de concombre.

P.S. I Love You 8.50De toute évidence, Jonathan Haman s’adonne à la romance et rien n’est trop beau pour séduire le cœur de sa clientèle. Hendrick’s, sureau, Dolin et Chartreuse : un concentré de passion alcoolisée.

1 oz Hendrick’s ½ oz Dolin Blanc 1 large zeste de citron pressé ½ oz Cordial de sureau ½ barspoon de Chartreuse

PRÉPARATION : Dans un verre boston, réunir les 4 premiers ingrédients sur glace et remuer une trentaine de secondes. Passer au tamis et verser dans une coupette préalablement refroidie. Faire flotter la Chartreuse et décorer de tranches de concombre.

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Fields & Barrymore

www.distillerie.tv • L’ALAMBIC • 12 • avril - mai - juin 2012

“Oh show me a home...”Par Alexandre Lefebvre

Dans le vieux Kentucky, là où les herbes bleues sont peignées par le vent, une merveille voit le jour goutte à goutte. Le sous-sol riche en calcaire du Blue Grass State filtre une eau des plus pure, laquelle entrera dans la confection de l’une des plus grandes contributions des États-Unis au patrimoine mon-dial: le bourbon. Vitement, le bourbon est un spiritueux com-posé d’un mélange de grains, dont 51% doit être du maïs. Le bourbon doit subir au moins deux distillations, et être vieilli dans des fûts de chêne américain neufs pendant au moins deux ans. Pour porter le nom de bourbon, il est aussi capital que le spiritueux provienne des États-Unis.

Le terme « Bourbon » fait référence à la lignée des Bourbons de France, une famille dont les branches ont comblé plusieurs trônes. Les Américains étaient redevants pour l’aide ac-cordée par la France dans la guerre d’indépen-dance, une pléthore de noms français a été choisie pour désigner les nouveaux contés du Kentucky.

Pensez Bourbon et vous aurez bientôt l’image mentale d’un cowboy, cigarette au bec, jouant au poker à même son cheval. C’est que le Bourbon s’inscrit dans le conte romantique de l’Amérique antique, avec ses ruées vers l’or et ses saloons à la Daisytown. Le folklore entou-rant ce noble spiritueux est aussi riche et aus-si coloré que la courtepointe d’immigrants qui sont devenus les premiers États-Uniens. Dire que le Bourbon est Américain, c’est dire bien peu de choses en fait. Le Bourbon tire ses qualités et son bon goût d’un mé-tissage inouï de distillateurs venus d’Écosse, d’Irlande et de France pour ne nommer que ceux-là.

Les vagues de colons qui al-laient peupler le pays du bleu blanc rouge avec des étoiles ar-rivaient en terre inconnue avec un bagage de savoir-faire re-montant à plusieurs générations en ce qui a trait à la fabrication de bonne gnôle. Ces nobles pion-niers ont su s’adapter et ont allié leurs connaissances en y incorpo-rant les éléments que le Nouveau Monde mettait à leur disposition. Si les Français connaissaient l’art du Brandy, et des eaux-de-vie de fruit, les Irlandais et les Écossais étaient passés maîtres dans l’art de transfor-mer le grain, surtout l’orge, en nec-tar des dieux. Or l’Amérique se montre

chiche en termes de vignes, et les graines apportées du vieux pays auront besoin de plusieurs décen-nies avant de s’adapter au climat nord-américain. Vers quoi nos valeureux ancêtres se sont-ils tournés? Ils ont pris ce qui leur est tombé sous la main; ce qui poussait partout, la plante native de cette belle terre d’espoir et de liberté, c’était le

maïs. Et, comme dit l’adage, à peine paraphrasé, quand la vie vous donne du maïs, faites-en du whisky!

Fier exemple d’un excellent bourbon, Maker’s Mark voit le jour en 1953, Bill Samuels Sr. ayant acheté la distillerie de Loretto, avec l’idée de créer un whisky offrant un goût riche et déli-cat, treize ans plus tôt. Son fils, Bill Samuels, Jr. oeuvre toujours à la distillerie à titre de président. La bouteille est l’œuvre de la femme de Bill Sa-muels, Jr. qui collectionne les bouteilles de co-gnacs et les verres en étain. La cire rouge cou-vrant le goulot de chaque bouteille de Maker’s Mark émule les cognacs d’antan. Le sceau « SIV », quant à lui, fait référence à la marque des grands confectionneurs d’étain, qui ga-rantissait la provenance d’une pièce en y ap-posant un sceau distinctif. Le sceau se lit comme suit :

• L’étoile : référence à « Star Hill », lieu où la distillerie Maker’s Mark est établie.

• « S » : rappel du nom des Samuels qui posent fièrement leur patro-

nyme sur chaque bouteille.

• « IV » : le chiffre romain 4 est un hommage à la tradition de distillation que les Samuels honorent depuis 4 généra-tions.

Maker’s Mark est un whis-ky fin, une œuvre d’amour, un gage de qualité pour qui cherche une saveur franche riche et sophistiquée. On est loin du Far West, de saloons et de la ruée vers l’or. Ceci dit, il faut spécifier que les Samuels sont reliés, par alliance, au clan de Jessee James. Comme quoi, pour établir un cliché, il faut tou-

jours un fond de vérité.

Humphrey Bogart était un grand.Un grand acteur. En 30 ans de carrière, il ap-parut dans 75 films. Il dira lui-même que la majorité d’entre eux étaient extrêmement mauvais. Il fut tout de même de la distribu-tion de grands clas-siques, tels que Ca-sablanca, The Trea-sure of the Sier-ra Madre, The Maltese Falcon, The Big Sleep, Key Largo et The Afri-can Queen. Sa performance lui va-lut l’Oscar de la meilleure interpré-tation.Un grand ami. Ceux qui l’ont connu l’aimaient et l’admiraient. Diffici-lement impressionnable, Bogie se laissait charmer par les esprits éveillés et avait l’habitude de tester les personnalités devant une par-tie d’échecs. Fidèles, ses meilleurs amis furent à ses côtés jusqu’à la fin.Un grand buveur. Autres temps, autres mœurs, d’accord, mais même à une époque où on pico-lait comme s’il n’y avait pas de len-demain, la consommation d’alcool de Bogart atteignait des sommets étourdissants. Il commençait avant le diner, s’ouvrant l’appétit avec un scotch (ou deux). S’ensuivaient une bière (ou deux), un martini (ou plus) pendant le repas. Digestif. Quelques remontants pour durer jusqu’au souper… Vous imaginez la suite.Avant d’être célèbre, Bogart, jeune acteur sur Broadway, habitait New York et était un habitué, voire un meuble, des speakeasys. Il n’avait pas un sou en poche, mais un charme et un charisme fou, lui per-mettant de boire (exagérément) à l’ardoise.Bogie ne s’est jamais défendu d’ai-mer boire. Il le faisait ouvertement et y mettait tout son cœur, toujours bien entouré.À cette époque tumultueuse, il tourne Casablanca (1942) où il in-carne avec brio Rick Blaine, un américain cynique et tourmenté, mais charismatique et romantique, porté lui aussi sur la bouteille. Le film de Curtiz remporte l’Oscar du meilleur film et Bogart, qu’on asso-cie au protagoniste, gagne le cœur de l’Amérique.Ce qui explique sans doute pour-quoi, un matin, apercevant l’acteur devant sa maison, encore bien rond d’une soirée qui s’était étirée, une

femme pré-parant le pe-tit déjeuner pour sa fa-mille n’hésite pas à l’inviter à le partager avec eux...Même saoul, Bogart était d’une compa-gnie extrême-ment plaisante. Son ami de tou-jours, le réa-

lisateur John Huston, disait de lui que son hospitalité allait bien plus loin que la bouffe et les cocktails – il nourrissait l’esprit de ses invités aussi bien que leur corps. À la fin d’une soirée avec Bogie, ils étaient saouls dans leur cœur autant que dans leurs jambes.Dans la maison de Bel Air qu’il par-tageait avec sa quatrième et der-nière femme, Lauren Bacall, se trouvait une pièce connue de toute «l’intelligentsia» picoleuse de Hol-lywood : la Butternut Room. Richard Burton, Frank Sinatra, Judy Garland, David Niven, Noel Coward s’y réu-nissaient sur une base régulière. D’abord surnommée «the Freeloa-ders Club», la bande changea de nom en 1955 suite à une semaine dans la ville du vice : Vegas! Après 5 jours de jeux et de boisson sans sommeil, Lauren Bacall, qui devait être la plus responsable du groupe, lança aux fêtards : «You look like a goddamned rat pack!» Le nouveau pseudonyme était là pour rester…En 1956, Humphrey Bogart apprend qu’il souffre d’un cancer de l’œso-phage et refuse de se faire soigner. Même malade, il reçoit ses amis à la Butternut Room et continue à boire et fumer, comme si de rien n’était.Il s’éteint le 4 janvier 1957. Ses der-niers mots étaient : «I never should have switched from scotch to mar-tinis» John Huston et Lauren Bacall étaient à son chevet.Selon l’American Film Institute, Humphrey Bogart est la plus grande star de l’histoire du film.

Bogie : Citoyen du mondePar Marie-Eve Bourassa

www.distillerie.tv • L’ALAMBIC • 13 • avril - mai - juin 2012

« Major Strasser – What is your nationality?Rick – I’m a drunkard.Captain Renault – That makes Rick a citizen of the world. »Casablanca, 1942

The Talented Mr. J 9.50/19Le talentueux Jérôme Laflamme nous invite une fois de plus à gouter une de ses fantaisies. À base de Maker’s Mark, ce cocktail, aussi enlevant que le film auquel il a emprunté le nom, vous laissera bouche-bée. On ne vous révèle pas la finale…

1 ½ oz Maker’s Mark ½ oz Chartreuse 4 cubes d’ananas 3-4 feuilles de basilic déchirées ¾ oz jus de citron ½ oz sirop simple 7-UP

PRÉPARATION : Dans un pot mason, piler les ananas avant de réunir tous les autres ingrédients (sauf 7up) sur glace. Agiter énergiquement. Compléter avec le 7up et décorer d’un cube d’ananas et une feuille de basilic.

Vanishing Point 9Claude «Kowalski» Bonin roule à tout allure avec ce cocktail, un nouveau classique du genre. Évidem-ment, on ne vous conseille pas de prendre le volant après avoir dégusté cette concoction à base de Maker’s Mark.

1 ½ oz Maker’s Mark ½ oz Bénédictine ½ oz jus d’orange frais 2 traits Peychaud’s ½ oz jus de citron ½ oz sirop simple

PRÉPARATION : Dans un verre old fashioned, réunir tous les ingrédients sur glace et bien remuer. Décorer d’un zeste d’orange.

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Bogart & Bacall

www.distillerie.tv • L’ALAMBIC • 14 • avril - mai - juin 2012

À deux reprises, des membres de l’équipe de la Distillerie ont eu la chance de visiter la Distillerie Maker’s Mark, au Kentucky. En plus d’avoir eu le privilège de boire du Bourbon jusqu’à plus soif, les participants se sont fait faire un tour du propriétaire VIP. La thématique : une journée de travail chez Maker’s Mark. Sous l’œil vigilant de Dave, leur hôte, les grands voyageurs ont entre autres transporté des barils remplis de délicieux whisky et trempé dans la cire des bouteilles, remplies, elles aussi, de délicieux whisky. Leurs grands coups de cœur? Le Urban Bourbon Trail : un itinéraire de 6 endroits histo-riques, bars ou restaurants (bourboncountry.com/urban-bourbon). L’hospitalité des gens. La magnifique distillerie Maker’s Mark. City & Colour. Oui, oui : les 4 «distillateurs» de l’expédition 2011 ont rencontré Scott Remila, bassiste du groupe. En plus d’assister au spectacle gratuitement, nos 4 aventuriers, ja-mais lassés de leur Maker’s Mark, ont pu partager quelques verres de bourbon dans le bus du groupe, en compagnie des autres membres. Voici quelques photos de leur périple, question de nous don-ner le goût de partir aussi.

La Distillerie dans le monde

Charles Landry, Fred Lafontaine

Alexandre Genest

En compagnie de Scott** Scott est venu prendre un verre avec des membres de son entou-rage et des membres de l’équipe le mois dernier à la D3 et la D1

Monika BeaulieuKentucky Bourbon Extravaganza

www.distillerie.tv • L’ALAMBIC • 15 • avril - mai - juin 2012

Toutes les 2 semaines, le mercredi, nous nous réunissons pour décider en-semble quels seront les prochains cocktails thématiques. Ça vous inté-resse? Suivez-nous sur Facebook pour ne pas manquer ces rendez-vous savoureux. (www.facebook.com/pubdistillerie)

24 avrilLa Distillerie est fière de s’associer aux artistes locaux. Nous sommes donc plus qu’heureux que le groupe Kodiak ait déci-dé de procéder au lancement de leur nouvel album à la Distil-lerie #2, le 24 avril, de 5 à 7.

28 avril1967 : le premier opus de la série James Bond (très libre-ment) inspiré du roman de Fleming parait sur les écrans le 28 avril. Pour une question de droits d’auteurs tordus, le produc-teur de Dr. No et Goldfinger, Albert Broccoli, n’a jamais réus-si à adapter l’œuvre. Comme on ne peut pas mettre la main sur Sean Connery, sous contrat avec Broccoli, on opte pour transformer le film en comédie. C’est David Niven, l’acteur qu’avait toujours souhaité Fleming, qui y incarne Sir James Bond. Toutes les excuses sont bonnes, mais en voici une en or pour savourer un Vesper ou un Agent 002.

12 maiEn 1907 naissait une des très grandes femmes du 7e art : Katha-rine Hepburn. Sur le plateau de Afri-can Queen (John Huston), Hepburn désapprouvait avec virulence la consommation d’alcool de Hus-ton et Bogart, ne jurant que par

l’eau. L’équipage entier du film, qui était tourné en Afrique, soufra de dysenterie – y compris Hepburn. Les deux seuls qui s’en sortirent indemnes furent Bogie et Huston qui, comme l’acteur le déclarerait à son retour, «avaient créé un aura de scotch entre les moustiques et eux.» Comme on soupçonnait fortement que l’eau soit contaminée, Katharine n’eut d’autre choix que de se mettre à l’alcool à son tour…

16 maiJim Henson, celui qui nous avait don-né, entre autres, le Muppet Show, Se-same Street, Fraggle Rock et Laby-rinth, s’éteignait prématurément d’une pneumonie bactérienne le 16 mai 1990, à l’âge de 53 ans. On lève notre verre de Manly Muppet à sa mémoire.

C’est aussi le 16 mai 1990 que nous quittait un membre du Rat Pack : Sammy Davis Jr. Son cocktail de prédilection était le Stinger ou, comme il disait si bien: «Stingaaaaa baby!»

12 juinIl y a 31 ans déjà que le personnage d’Indiana Jones apparaissait sur le grand écran pour une première fois avec, à son bras, la téméraire et caractérielle Marion. Pour l’occasion, un cock-tail qui marie audace et douceur : le Twentieth Century Cocktail.

20 juinC’est un 20 juin cette année qu’aura lieu le sols-tice d’été. On accueille la saison des vacances (et des cocktails!) les bras grands ouverts. Notre prédiction: ce sera un été beau et chaud, sous le signe du Pimm’s Cup.

26 et 29 juinC’est le 26 juin 1974 qu’Elizabeth Taylor et Richard Burton divor-cèrent… une première fois. Deux ans plus tard, ils remettaient ça : un 29 juin. On souligne donc double-ment l’événement en s’offrant un Cucumber Rickey, à la mémoire de Taylor, et un Vodka Martini, comme les aimait Burton.

«Je me suis soudainement retrouvé avec Elizabeth, encore. À quoi pou-vais-je bien penser? Elle voulait que l’on se remarie. Je ne voulais pas. Mais je l’ai fait, quand même. Ce que Liz veut, Liz l’a… Je la trouvais irrésistible, et à la fin je me suis re-

trouvé agenouillé – littéralement – à lui proposer de m’épouser. J’avais arrêté de boire à l’époque, j’aurais dû être assez lucide pour savoir ce que j’étais en train de faire, mais non. Elle a accepté, et le soir même, je me suis saoulé. Je savais que c’était fini, même si ça n’avait pas encore com-mencé.» Richard Burton.

Calendrier

www.distillerie.tv • L’ALAMBIC • 16 • avril - mai - juin 2012

LES POTS

MOJITO 8,50/17BACARDI SUPERIOR, MENTHE FRAÎCHE, LIME EN CUBE, SIROP SIMPLE, EAU GAZÉIFIÉECelui qui, longtemps, fut un cocktail de fermier ne fait aujourd’hui plus aucune distinction entre les classes sociales. Sur les murs de la Bodeguita, à la Havane, les mots d’un certain Ernest Hemingway sont toujours fièrement affichés : «My mojito in la Bodeguita». Qui donc nous laissera en héritage un «Mon mojito à la Distillerie» ?

BASILIC ROMANTIQUE 9,50/19TANQUERAY*, MUSCAT, MARTINI DRY VERMOUTH SEC, BASILIC FRAIS, JUS D’UN QUARTIER DE LIME, PURÉE DE FRAISE, SIROP SIMPLE, MARTINI ASTI (VIN MOUSSEUX)Disons simplement que le Basilic Romantique a assemblé dans un même pot tous les ingrédients nécessaires à rendre les gros bras de The Expendables assez sentimentaux pour décrocher un rôle dans le prochain opus de la série Twilight. On vous aura prévenu.* Personnalise ton Basilic Romantique en y ajoutant ton gin favori. Armoire à boissons en page 19.

BEAM ME UP, JIM! (NOUVEAU!) 8,50/17JIM BEAM*, JUS DE CITRON, NECTAR D’AGAVE, GINGEMBRE FRAIS, GINGER BEERIl arrive qu’un cocktail soit un véritable travail d’équipe et c’est le cas du Beam Me Up, Jim! Cocktail élaboré pour notre «laboratoire» en décembre 2009 par Marie-Eve Bourassa, il fut déterré par Danny Rock tout récemment… à son insu! Comme quoi on ne se réinvente pas tous les jours...* Personnalise ton Beam Me Up, Jim en y ajoutant ton whisky favori. Armoire à boissons en page 19.

FRED CAILLOU (NOUVEAU!) 8,50/17SKYY*, GALLIANO, CURAÇAO BLEU, JUS DE LIME, SIROP SIMPLE, 7UPDécidément, on retombe en enfance avec ce cocktail bleu et sucré, aussi satisfaisant que le fameux Mr Freeze que l’on s’offrait aux premiers jours chauds de printemps. Cette création signée Fred Messier et Danny Rock nous donne envie de rentrer à la maison et dîner devant la télé…* Personnalise ton Fred Caillou en y ajoutant ta vodka préférée. Armoire à boissons en page 19.

HURRICANE 8,50/17BACARDI SUPERIOR, BACARDI BLACK, PURÉE DE FRUIT DE LA PASSION, JUS DE LIME, SIROP SIMPLE, GRENADINE, JUS D’ORANGELe cocktail inventé par Pat O’Brien il y a au-dessus de 70 ans était, à l’origine, servit dans un verre en forme de lampe «hurricane» et, si vous avez la chance de visiter la «Grosse Facile», vous aurez par la même occasion celle de rapporter avec vous le verre signature de la maison. D’ici là, vous êtes cordialement invités à déguster le Hurricane de la Distillerie, un de nos grands classiques.

M’PEACHED 8,50/17CANADIAN CLUB PREMIUM*, PAMPLEMOUSSE ROSE EN CUBES, PURÉE DE PÊCHE BLANCHE, JUS DE CITRON, SIROP SIMPLE, 7UPGrandement apprécié auprès de la clientèle, il est, depuis sa création, impossible de s’en défaire. Le pamplemousse et la pêche s’unissent parfaitement à la douceur et la chaleur du Canadian Club, ce qui octroie au M’Peached une saveur que tous ceux qui lui ont déjà goûté savent inoubliable.* Personnalise ton M’Peached en y ajoutant ton whisky de prédilection. Armoire à boissons en page 19.

ROCK’A’RULA 8,50/17AMARULA, ANGOSTURA, BLANC D’OEUF, ROOT BEERA womp bop a looma a womp bam boom! Appel à tous les T-Birds et les Pink Ladies qui sommeillent en chacun de nous : le moment est venu d’enfiler vos frocs de cuir ou vos jupes à crinoline. Avec son look et son goût de root-beer float, le Rock’a’rula vous propose un voyage dans le temps, et ce, pour toute l’année à venir !

YARIBA YARIBA 9,50/19CAZADORES BLANCO 100% AGAVE*, TRIPLE SEC, JUS DE LIME, JUS DE CITRON, SIROP SIMPLE, GRENADINE MAISON, 7 UPPour vous donner une petite idée de ce qui vous attend dans votre pot de Yariba, pensez à une copieuse Margarita bien fraîche et légèrement sucrée à l’aide de notre grenadine maison. Parions qu’après votre pot, vous aussi, vous aurez le cœur à danser la Bamba.* Personnalise ton Yariba en y mettant ta tequila de prédilection. Armoire à boissons en page 19.

YELLOW SUBMARINE #2 (NOUVEAU!) 8,50/17SAILOR JERRY, DUBONNET, TANQUERAY, CONCOMBRE, SIROP SIMPLE, JUS DE CITRON, ANGOSTURA, 7-UPPour ceux qui n’aimeraient pas les Beatles (oui, oui, il y en a), le temps est venu de changer d’avis. Ben Barker s’est donné comme mission de revamper un cocktail signé Alexandre Genest. Verdict? Mission accomplie!

www.distillerie.tv • L’ALAMBIC • 17 • avril - mai - juin 2012

SHORTS & MARTINISCASTRO FLAMBÉ 9,50BACARDI 8 ANS, LIME FLAMBÉE À L’ANGOSTURA, SIROP SIMPLELes effluves de l’angostura flambé, mariées aux saveurs riches du rhum, la chaleur des flammes et la douce-acidité de la lime sauront à coup sûr vous faire comprendre pourquoi le Castro Flambé occupe une place de choix sur notre carte depuis maintenant 4 saisons.

CUCUMBER RICKEY 8,50TANQUERAY*, CONCOMBRE EN CUBES, JUS DE LIME, SIROP SIMPLE, REGAN’S ORANGE BITTERSUn Gin Rickey est traditionnellement un cocktail sec, composé de gin, jus de lime et soda. Il fut inventé à la fin du XIXe siècle, à Washington, et nommé en l’honneur d’un lobbyiste, «Colonel Joe» Rickey, amateur de la mixture. Un autre coup de cœur de notre personnel!*Personnalise ton Rickey en lui offrant ton gin favori. Armoire à boissons en page 19.

CHASSE & PÊCHE 8,50CANADIAN CLUB PREMIUM*, COINTREAU, BASILIC FRAIS, PURÉE DE PÊCHE, JUS DE CITRON, SIROP SIMPLETout comme le M’Peached, le Chasse & Pêche est un délicieux rescapé de notre laboratoire mensuel. Un cocktail fruité et délicat, légèrement sucré, auquel quelques feuilles de basilic donnent un caractère bien particulier.*«Pimp» ton Chasse & Pêche avec ton whisky favori. Armoire à boissons en page 19.

LA CHASSERESSE (NOUVEAU!) 9,50SKYY*, VIN ROUGE, PURÉE DE POIRES, CORDIAL D’HIBISCUS MAISON, JUS DE CITRONAlexandre Genest se la joue sauvage, avec cette création digne d’Artémis, la déesse de la chasse et de la lune. Parions que cette concoction aurait en effet fait des remous dans l’Olympe, et spécialement sur le palais de Dionysos, dieu du vin.*Ose la Chasserese avec ta vodka préférée. Armoire à boissons en page 19.

MAD MAN 10,50MAKER’S MARK, SAILOR JERRY, COURVOISIER VS, QUARTIER ORANGE, REGAN’S ORANGE BITTERS, PEYCHAUD’S, ANGOSTURA, SIROP SIMPLEQuand on parle de Old Fashioned, la même polémique revient toujours à l’ordre du jour : doit-on ou non ajouter des fruits pilés au déjà divin mélange de whisky, amers et sucre? La réponse à cette question est simple : tout dépend. De quoi? De vous. L’important, c’est de l’essayer et de trouver quelle(s) des nombreuses variations du Old Fashioned vous charme(nt) le plus.

PEARL MARTINEZ (NOUVEAU!) 8,50TANQUERAY*, MARTINI ROSSO, MARTINI DRY, MARASCHINO, PEYCHAUD’S, GRENADINE MAISONPour créer le Pearl Martinez, Danny Rock s’est inspiré d’un grand classique : le Martinez. On attribue parfois la création du Martinez à Jerry Thomas et, même si cela est très peu probable, le cocktail demeure un incontournable – tout comme sa version «perlée».*Un Pearl Martinez jumelé à ton gin favori... Armoire à boissons en page 19.

ROCKSICLE (NOUVEAU!) 8,50SAILOR JERRY, AMARULA, COINTREAU, GALLIANO, SIROP D’ÉRABLE, CRÈMEOn est jamais trop vieux pour s’offrir un popsicle, surtout celui-ci! Orchestré par Danny Rock, le seul problème du Rocksicle, c’est qu’on peut être trop jeune pour en profiter. Confiserie destinée aux 18 ans et +.

RUM RUNNER 9,50BACARDI GOLD, CRÈME DE BANANE, CHAMBORD, JUS DE LIME, GRENADINE MAISON, BACARDI 151 FLAMBÉDécouvrez notre variation d’un cocktail tropical datant de 1972 ayant vu le jour dans les Keys de la Floride. Créé par «Tiki John» Ebert, cette libation est un genre de «touski». Tiki John aurait improvisé le Rum Runner à partir des restes de quelques bouteilles éparses.

TAPIS ROUGE (NOUVEAU!) 9,50CAZADORES BLANCO 100% AGAVE*, COINTREAU, JUS D’ALOÈS, JUS DE LIME, GRENADINE MAISONOn appelle l’agave «aloès américaine» parce que même si elles ne sont pas de la même famille, les deux plantes se ressemblent. Dans cette création signée Jérôme Laflamme, leurs effluves ne font qu’un! Une prestation sans faille, digne d’un Oscar!*Quelle est ta tequila de prédilection? Armoire à boisson en page 19.

www.DISTILLERIE.Tv • L’ALAMBIC • 18 • AvRIL - MAI - JUIN 2012

COCKTAILS SAISONNIERS

N’hésitez pas à demander UN COCKTAIL SUR MESURE

à votre barman!

P.S. I LOVE YOU 8,50HENDRICK’S, DOLIN BLANC, ZESTE DE CITRON, CORDIAL DE SUREAU, CHARTREUSEDe toute évidence, Jonathan Haman s’adonne à la romance et rien n’est trop beau pour séduire le cœur de sa clientèle. Hendrick’s, sureau, Dolin et Chartreuse : un concentré de passion alcoolisée.

MANLY MUPPET 8,50/17HENDRICK’S, LIQUEUR DE MELON, CONCOMBRE, JUS DE LIME, SIROP SIMPLE, 7UPÀ la toute dernière cérémonie des Oscars, Bret McKenzie, du duo Flight of the Conchords, remportait la prisée statuette pour sa chanson «Man or Muppet». Le pari de Jason Segel, avec le dernier opus des Muppets, était de ramener Kermit et ses amis au goût du jour. Une chose est certaine: grâce au talent d’Alexandre Lefebvre, le «Manly Muppet» est la saveur de la saison!

DRIVING MISS DAISY 8,50SAILOR JERRY, APFELKORN, JUS DE CITRON, GRENADINE MAISON, SODAScénarisé par Danny Rock, parions que ce Driving Miss Daisy à boire saura lui aussi se hisser dans le rang des incontournables/inoubliables. Avec un tel verre à la main, préparez-vous à passer par toutes la gamme des émotions : on vous souhaite cependant d’éviter le drame.

HANSEL & GRETEL 8,50/17SAILOR JERRY, CRÈME DE BANANE, SIROP SIMPLE, FRANGELICO, REGAN’S, CANNELLE, JUS ANANAS, SODADe l’enfance, Benoit Barker a gardé plusieurs choses : la taille, le cœur et, de toute évidence, un amour pour les films d’animations. Traumatisme de la petite enfance ou fixation, on ne saurait dire. Mais après avoir goûté ce cocktail, on met un 10$ sur la fixation.

THE TALENTED M. J 9,50/19MAKER’S MARK, CHARTREUSE, CUBES D’ANANAS, BASILIC, JUS DE CITRON, SIROP SIMPLE, 7-UPLe talentueux Jérôme Laflamme nous invite une fois de plus à gouter une de ses fantaisies. À base de Maker’s Mark, ce cocktail, aussi enlevant que le film auquel il a emprunter le nom, vous laissera bouche-bée. On ne vous révèle pas la finale…

VANISHING POINT 9.00MAKER’S MARK, BÉNÉDICTINE, JUS D’ORANGE FRAIS, PEYCHAUD’S, JUS DE CITRON, SIROP SIMPLEClaude «Kowalski» Bonin roule à tout allure avec ce cocktail, un nouveau classique du genre. Évidemment, on ne vous conseille pas de prendre le volant après avoir déguster cette concoction à base de Maker’s Mark.

AGENT 002 8,50KETEL ONE, TANQUERAY, GRAND MARNIER, JUS DE CITRON, SIROP SIMPLEPeut-être pas le célèbre 007 en personne, mais ce 002 est non seulement inspiré du classique inventé par Ian Flemming dans son roman Casino Royale, mais il est aussi, surtout, incroyablement séduisant. Une réalisation de Plastre. Gabrielle Plastre.

GONE WITH THE WIND 8,50/17KETEL ONE, TANQUERAY, SORTILÈGE, BASILIC, POMME, JUS LIME, SIROP SIMPLE, 7UP«I’m very drunk and I intend on getting still drunker before this evening’s over.», lançait Rhett Butler à Scarlett O’Hara dans ce classique de 1939. Orchestré par Simon Lord, nous sommes persuadés que ce cocktail rafraîchissant a tout pour rafler la statuette de «cocktail de l’année».

www.DISTILLERIE.Tv • L’ALAMBIC • 19 • AvRIL - MAI - JUIN 2012

L’armoire à boissons

BRANDY

Boulard (calvados) 8/11,50Cognac VS Global 7/9,50Courvoisier VS 9/13,50Courvoisier VSOP 11/16,50Courvoisier XO 24Gaston de LaGrange VSOP 11/19,50Grappa De Negri 7/9,50Pisco Soldeica 7/9,50Raynal VSOP Brandy 6/8,50Rémy Martin Grand Cru VS 9/13,50Rémy Martin VSOP 12/20,00

GIN

Beefeater 24 8/11,50Bombay Sapphire 7/9,50Citadelle 7/9,50Hendrick’s 8/11,50Oxley** 8/11,50Tanqueray 6/8,50Tanqueray 10 8/11,50

RHUM/SPIRITUEUX DE CANNE À SUCRE

Appleton Reserve 8/11,50Appleton V/X 7/9,50Bacardi 8 ans 8/11,50Bacardi Big Apple** 7/9,50Bacardi Blanc 6/8,50Bacardi Coco 7/9,50Bacardi Gold 7/9,50Bacardi Limón 7/9,50Bacardi Oakheart 7/9,50Bacardi Razz** 7/9,50Cachaça Leblon 7/9,50Cachaça Pitù 7/9,50Captain Morgan Spiced 7/9,50Cockspur 12 9/13,50Havanah 7 ans 8/11,50Havanah Anejo 7/9,50Sailor Jerry Spiced Rhum 6/8,50St-James agricole Ambré 8/11,50

WHISKEY ÉCOSSE

Balvenie Double Wood 11/18,50Bowmore 12 11/18,50Chivas 12 9/14,50Dewar’s 6/8,50Glenfiddich 12 8/11,50Glenfiddich 18 13/22,00Glenlivet 12 9/13,50Glenmorangie 10 12/20,00Grant’s 7/9,50

Jonnie Walker RED LABEL 7/9,50Lagavulin 16 15/25,00Macallan 12 12/20,00

TEQUILA

Cazadores Anejo** 9/13,50Cazadores Blanco** 6/8,50Cazadores Reposado** 7/9,50Don Julio Anejo** 15/25,00Don Julio Blanco** 11/16,50Don Julio Reposado** 13/21,00Hornitos Plata** 11/16,50Hornitos Reposado** 13/21,00Tres Generaciones Anejo** 14/23,00Tres Generaciones Plata** 12/20,00Tres Generaciones Reposado** 13/21,00

VODKA

Finlandia 7/9,50Grey Goose 9/12,50Grey Goose Citron 9/12,50Grey Goose Orange 9/12,50Grey Goose Poire** 9/12,50Ketel One 7/9,50Moskovskaya 7/9,50Russian Standard 7/9,50Skyy 6/8,50Zubrowka 7/9,50

WHISK(E)Y DU MONDE

Basil Hayden’s 9/13,50Blanton’s 9/13,50Booker’s 13/21,00Bulleit Bourbon** 8/11,50Bushmills 8/11,50Canadian Club Premium 6/8,50Canadian Club 12 ans 7/9,50Crown Royal 7/9,50Evan William’s 10/14,50Gentleman Jack 8/11,50Gibson’s Finest 7/9,50Jack Daniel’s 7/9,50Jack Single Barrel 9/13,50Jameson 7/9,50Jim Beam 6/8,50Jim Beam Black Label 8/11,50Knob Creek 9 ans 9/13,50Maker’s 46 9/13Maker’s Mark 7/9,50Wild Turkey 7/9,50Wiser’s 6/8,50Woodford Reserve 9/13,50

** IMPORTATION PRIVÉENOTEZ, LES DISPOS PEUVENT VARIER SELON LA SAQ