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1. Trop / Pas assez... ….....................................................................................................................p.32. On commence à démonter ! …......................................................................................................p.73. L'amour et ses petits et gros bobos... …......................................................................................p.134. Clichés, interprétations, généralisations... …..............................................................................p.255. Des histoires de toutous... ….......................................................................................................p.366. L'argent ! ….................................................................................................................................p.437. Revenons côté cœur ! ….............................................................................................................p 568. Devrait / Devrait pas... …............................................................................................................p.659. Côté pro ! …................................................................................................................................p.6910. Croyances en vrac ….................................................................................................................p.8011. Petit crochet du côté de nos émotions... …..............................................................................p.10212. Ce dont vous croyez avoir besoin... …....................................................................................p.10413. À vous de jouer maintenant ! …..............................................................................................p.109

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1. Trop / Pas assez...

Vous arrive-t-il de vous dire :

« Je suis trop gros – Trop maigre – Trop petit – Trop grand – Trop vieux – Trop jeune – Pas assezbeau - Trop dégarni... - Mes cheveux sont trop bouclés – Trop lisses – Trop volumineux ou pasassez... - Mes seins sont trop gros – Trop petits... - Mes fesses sont trop rondes – Pas assezbombées... - Ma peau est trop sèche – Trop grasse – Trop fripée – Etc. » ?

À quoi ressemblerait votre liste personnelle ?

Quels sont les éléments sur lesquels vous auriez tendance à vous juger ?

Allons-y... Vous pouvez si vous en avez envie inscrire ici tout ce qui, chez vous, et selon vous, esttrop... ou pas assez...

Je suis trop …................. …................. …................. …................. ….................…................. …................. …................. …................. …................. ….................

Mon / Ma / Mes …....................... est / sont trop ….................….................….................…..............Mon / Ma / Mes …....................... est / sont trop ….................….................….................…..............Mon / Ma / Mes …....................... est / sont trop ….................….................….................…..............

Je ne suis pas assez …................. …................. …................. …................. ….................…................. …................. …................. …................. …................. ….................

Mon / Ma / Mes …....................... n'est / ne sont pas assez ….................….................…...................Mon / Ma / Mes …....................... n'est / ne sont pas assez ….................….................…...................Mon / Ma / Mes …....................... n'est / ne sont pas assez ….................….................…...................

Ici nous avons parlé physique, mais qu'en est-il donc de votre caractère ? Bah oui, parce que je suissûre que vous avez aussi plein de trucs qui clochent de ce côté, alors allons-y gaiement !

Avez-vous tendance à vous dire : « Je suis trop émotif – Trop anxieux – Trop stressé – Trop bête – Trop intelligent – Trop sensible –Trop dur – Trop réactif – Trop impulsif – Trop laxiste – Trop timide- Trop exubérant – Trop bavardou peut-être pas assez – Je suis trop agité – Trop sérieux – Pas assez responsable – Pas assezdébrouillard – Pas assez courageux – Pas assez inventif – Pas assez ambitieux ... » ?

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Quoi d'autre ? Comment vous définiriez-vous ? Que diriez-vous de votre personnalité ?

Je suis trop …................. …................. …................. …................. ….................…................. …................. …................. …................. …................. ….................

Je ne suis pas assez …................. …................. …................. …................. ….................…................. …................. …................. …................. …................. ….................

Vous avez besoin de plus de lignes ? N'hésitez pas à ajouter une ou plusieurs feuilles volantes (ou àconsacrer carrément tout un cahier – grand format évidemment – 96 pages minimum – à renouvelersi besoin) et à compléter. Ce petit jeu peut sembler quelque peu rude sur le coup, mais il se pourraitbien qu'un peu plus loin sur le chemin vous finissiez par trouver ça amusant... À vous de voir sivous avez envie de le faire ou non. Personnellement, je m'en fous !

Mais que vous y preniez part ou non, rassurez-vous, parce que vous n'allez pas rater la prise deconscience du siècle, ni passer à côté de quoi que ce soit d'essentiel pour vous. Vous n'allez pas fairele mauvais choix, ni manquer de prendre la décision qui aurait pu tout changer et vous faire enfinobtenir ce truc que vous attendiez depuis si longtemps...

Sachez que s'il y a quelque chose que vous avez besoin de comprendre, de lire ou d'entendre, la vievous le présentera tout naturellement, que ça passe par le biais de ce livre ou par n'importe quelautre...

Alors vous pouvez dès à présent commencer à vous détendre et vous contenter de faire simplementce que vous avez envie de faire, ici et maintenant. Rien d'autre.

Il n'existe pas de bonnes ni de mauvaises réponses... Il n'y a que celles qui sont vraies pour vousactuellement.

Personne ne viendra lire votre copie pour voir si vous auriez pu y faire une éventuelle faute, etpersonne ne viendra vérifier si vous avez bien compris et intégré ce que vous avez lu dans cet autrebouquin, celui qui était censé vous apprendre le sens de la vie, ou vous fournir la bonne méthodepour enfin la réussir (cette vie) ou vous expliquer ce que vous étiez censé penser et ressentir pourentrer enfin dans la catégorie des êtres humains éveillés et donc dignes d'amour (parce que lesautres hein... sans commentaire.)

Que me dites-vous ? Après toutes ces années à éplucher tous les ouvrages de développementpersonnel qui ont pu vous passer entre les mains, il vous arrive encore d'avoir de vilaines pensées ?

Et quand quelqu'un vous ment, triche avec vous ou cherche à vous manipuler, vous n'en êtestoujours pas arrivé à lui tendre l'autre joue en souriant sans plus avoir envie de l'étriper ??

Mon Dieu... C'est vraiment abominable... Vous êtes donc toujours un être humain...

Vous avez toujours un mental qui rumine et qui vous en fait voir de toutes les couleurs par

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moment...

Vous vous sentez toujours mal quand vous vivez certaines situations déplaisantes...Vous n'arrivez toujours pas à vous aimer totalement et à vous sentir parfaitement bien dans votrepeau... (si vous me dites que si, tout en ayant trouvé des tas de réponses à ajouter au-dessus despointillés sur les pages d'avant, c'est qu'il y a un petit problème dans l'histoire...)

Bon, eh bien, si après toutes ces années passées à tenter de vous « améliorer » et de devenir enfinl'être humain qu'on vous a dit que vous étiez censé être, vous en êtes toujours seulement là (putainles gars !) ça tombe en fait parfaitement bien (ouf...) parce que nous sommes tous arrivés sur cetteTerre exactement pour ça !

Il n'a JAMAIS été question pour nous de devenir quoi que ce soit d'autre que ce que nous sommesdéjà. Il n'a JAMAIS été question pour nous de devenir des dieux incarnés. Et il n'a pas plus étéquestion pour nous de devenir parfaits. Nous n'avons jamais eu à tenter de devenir des saintscapables de tout encaisser sans broncher, ni même de trouver un moyen d'éradiquer notre chermental ou encore notre ego pour qu'ils commencent enfin à la boucler...

En réalité, nous n'avons jamais eu à être quoi que ce soit d'autre que ce que nous sommes, aumoment où nous le sommes...

Je sais... Ça peut faire un choc de lire ça... (Sauf bien sûr si vous me suivez sur les réseaux sociauxparce que vous l'aurez déjà entendu un paquet de fois :-)) Ça a aussi été une véritable claque pourmoi que de prendre conscience de tout ceci après avoir passé des années à éplucher moi-mêmetoutes sortes de livres qui allaient, avais-je pensé, m'aider à trouver enfin ce que j'étais censée fairepour vivre « correctement » ma vie, et après avoir passé des années à partager sur mon blog ouailleurs toutes sortes de techniques censées nous aider à atteindre ce stade de super humain parfaitqu'on nous avait tant fait miroiter.

Il faut le dire aussi : les religions ont de ce côté fait pas mal de dégâts en nous laissant entendre quenous devions nous comporter de telle ou telle façon pour pouvoir, en gros, gagner des points auprèsdu bon Dieu, quel que soit son nom, et ainsi pouvoir mériter un jour prochain notre entrée auParadis comme on aurait mérité une virée à Disneyland Paris après avoir eu suffisamment debonnes notes à l'école !

Seulement, personne n'a jamais vu Dieu se présenter physiquement à lui sous la forme du vieuxbarbu qu'on nous a vendu pour venir lui dire : « Hé mon pote ! T'as intérêt à te tenir tranquille,sinon ça va barder ! Fais ce que je te dis, sinon... Tu serviras de barbaque pour les prochainessurprise-partys de Lucifer à l'étage du dessous ! »

D'ailleurs, ce bon vieux diable, il s'en est pris plein les dents lui aussi... A-t-on besoin qu'on noussouffle quoi que ce soit dans l'oreille pour avoir envie d'être désagréable avec une autre personne ?Eh ben non... il suffit que cette autre personne appuie, volontairement ou non, là où ça fait mal pourqu'on riposte aussitôt.

Le diable, c'est juste une excuse bien pratique pour mettre sur le dos de quelqu'un d'autre ce quirelève de notre propre responsabilité.

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Rassurez-vous cela dit, il ne sera nullement question ici d'aller chercher un quelconque coupable.

Mon but à travers ce livre est surtout de mettre un grand coup de balai (de pied au cul !) dans toutesces idées préconçues qui se sont transmises bien souvent de génération en génération depuis desmillénaires histoire d'aérer un peu la pièce que représente notre esprit et de décharger de cet endroitune bonne fois pour toutes tous ces gravats qui nous encombrent et monopolisent une sacrée partiede l'espace disponible, et qui nous font souffrir surtout.

Ce que je vous propose ici, c'est de démonter petit à petit et en douceur toutes ces « fausses vérités »qui sont pour nous source de douleur, pour que chaque personne qui pourrait en avoir envie puissese rendre compte qu'elle a toujours eu en elle la clé de la prison dans laquelle elle s'est crueenfermée pendant toutes ces années...

La porte n'a en fait jamais été verrouillée, et au fil de ces pages, vous aurez l'occasion par vous-même de le constater...

Il n'y a ici aucune obligation de quoi que ce soit, aucune nécessité non plus de rester bien concentrépar peur de passer à côté d'un message important.

Vous entendrez de toute façon ce que vous serez prêt à entendre, ce que vous pourriez avoir besoind'entendre, et si ce n'est pas encore le moment pour vous, alors peut-être que ce livre sera commeune petite graine qui germera de toute façon quand il sera temps pour elle.

Profitez simplement du voyage et voyez-le comme une sorte de jeu.

Prenez tout ce qui vous fait du bien et poussez le reste loin de côté.

Laissez vos attentes au placard et contentez-vous d'explorer avec la même curiosité qu'un petitenfant.

Puis laissez tranquillement décanter et vous verrez bien ce qu'il en ressortira pour vous ou non...

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2. On commence à démonter !

Bien... Maintenant que nous avons posé quelques bases de départ, je vous propose de revenir à nospetites listes de départ (bah oui, je ne vous ai pas fait faire des listes juste pour décorer...)

Vous y êtes ?

Alors... Vous êtes trop ou pas assez quoi, d'après vous ?

Je vous propose pour l'instant de prendre simplement le premier élément de l'une de vos listes, oualors, celui de tous les éléments notés qui vous pèse le plus.

Nous allons prendre un exemple ici pour rendre tout ceci plus concret, mais vous pouvez leremplacer par le vôtre.

Prenons l'exemple suivant : « Je ne suis pas assez beau / belle. »

OK... Vous pensez ne pas être assez beau ou belle... Mais beau ou belle pour quoi faire exactement ?Oui, parce que, si vous pensez que votre beauté physique n'est pas suffisante, c'est que vous pensezque celle-ci peut, ou ne peut pas, vous permettre d'atteindre certains buts. Alors quels sont ces buts ?

Le plus évident concerne sans doute l'aspect séduction...

Qu'est-ce que vous pensez donc ne pas pouvoir obtenir en étant tel(le) que vous êtes aujourd'hui ?Vous croyez que ce à quoi vous ressemblez ne suffit pas pour qu'on vous trouve désirable ? Ou alorsqu'on puisse tomber amoureux de vous ? Ou alors qu'on puisse vous aimer et avoir envie de rester àlong terme avec vous ? Vous aimeriez peut-être aussi être admiré(e), remarqué(e), ou simplementvu(e), qu'on vous fasse en somme ressentir que vous existez aux yeux des autres et vous pensez quevotre apparence physique actuelle ne vous permettra pas de vivre ça ? Qu'est-ce que vousimagineriez donc différent dans votre existence si votre physique était différent de ce qu'il estaujourd'hui ? Qu'aimeriez-vous que les autres pensent ou ressentent en vous regardant et que vouscroyez ne pas être d'actualité dans leurs têtes en ce moment, en fonction de qui vous êtesmaintenant ?

Mais... Au fait... Que savez-vous au juste de ce que les autres pourraient bien penser de vous et devotre aspect physique ? VOUS... trouvez que vous n'êtes pas assez beau ou belle, OK... C'est votrepoint de vue, selon vos critères personnels en la matière... Pas de souci, vous êtes libre de penser ceque vous voulez à votre sujet... mais est-ce que le reste de la planète est censé avoir les mêmesgoûts que vous et donc penser tout comme vous ?

Sachez qu'il n'y a aucun jugement derrière mon approche, rien qui ne soit à prendrepersonnellement, car à un niveau ou à un autre, nous sommes sans doute TOUS déjà passés par là,

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et nous sommes tous logés exactement à la même enseigne, celle qui porte l'étiquette « humains ».

Prenez donc tout ceci avec un maximum de recul, d'humour aussi, et si ça pique de trop, respirez ungrand coup et gardez en vue que ce moment inconfortable représente en fait l'annonce d'unelibération.

Nous allons en parler abondamment dans ce livre : tout ce qui nous pique ne fait que nous montrerles directions que nous pouvons suivre pour nous défaire de pensées et de croyances erronées ànotre propre sujet. Si je vous chahute un peu en cours de route, ce n'est que pour vous aider àprendre petit à petit conscience de l'absurdité de certaines pensées que nous cultivons et qui onttendance à nous coller aux basques autant qu'elles nous font souffrir. Plus vous allez donccommencer à vous rendre compte que ce que vous avez peut-être toujours pensé jusque-là n'est enfait pas vrai, et plus vous allez pouvoir déposer de ces poids que vous traînez derrière vous depuispeut-être bien des années déjà.

Le but du jeu est celui-ci : vous amener à changer d'angle de vue pour que vous puissiez revenir (ouvenir tout court) à un sentiment de soulagement, de légèreté et de bien-être, et que vous compreniezqu'au lieu d'être en permanence sur votre propre dos, vous pourriez avoir beaucoup à gagner àcommencer à vous foutre la paix pour simplement ouvrir les bras à qui vous êtes et voir quefinalement, tout est exactement comme ça doit être.

Pour en revenir à ce qui nous fait souffrir, ce ne sont pas les situations que nous vivons ou l'aspectphysique qui est le nôtre qui fait que nous nous sentons bien ou mal... D'ailleurs, quelle que soitnotre apparence, notre avis à ce sujet va avoir tendance à varier d'un jour à l'autre en fonction denotre humeur, de la qualité de notre sommeil et de tas d'autres paramètres. Un jour on pourrait sesentir super bien dans sa peau, et le lendemain (ou même à un autre moment de la journée) setrouver horrible, alors que concrètement, rien n'a changé en dehors peut-être de notre sourire qui estretourné au vestiaire. Si on creuse un peu tout ceci, on se rend rapidement compte que ce qui nousblesse en réalité, ce sont surtout ces pensées que nous cultivons à propos des situations que nousvivons ou de qui nous sommes, de ce à quoi nous ressemblons.

Si vous faites partie de mes fidèles lecteurs, vous aurez inévitablement déjà entendu parler de laméthode appelée « le Travail » de Byron Katie. J'ai abordé le sujet bien des fois au sein d'articles oude vidéos, et c'est le fait de m'être replongée dans certains des ouvrages de Byron Katie*

dernièrement qui m'a donné envie de reprendre ma pelle et ma pioche pour aller creuser à nouveaudans cette direction.

De toutes les méthodes que j'ai pu tester et expérimenter ces dernières années, je n'en ai encorejamais trouvé de plus facile d'accès et de plus percutante. Le but du jeu est simplement decommencer à remettre en question toutes ces pensées douloureuses que nous avons tendance àcultiver pour revenir ainsi à la réalité telle qu'elle est.

Et c'est ce que nous allons faire tout au long de ce livre : mettre un bon coup de pied au derrière detoutes sortes d'idées qui nous font mal et qui font qu'on pose tout un tas de barrières sur notrechemin. Mon objectif est de vous aider à rouvrir en douceur les bras à la réalité telle qu'elle estainsi qu'à votre nature d'être humain, parce que c'est comme ça qu'on peut enfin commencer à sesentir en paix.

* Si vous avez envie de découvrir cette merveilleuse méthode, je vous invite à lire « Aimer ce qui est » de Byron Katie. C'est celui de ses ouvrages qui est le plus accessible à mon sens pour découvrir le Travail.

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Gardez cela dit en vue que le but du jeu n'est pas de vous donner des clés qui vous permettraient dedevenir autre chose que ce que vous êtes. Le but n'est pas de vous proposer une méthode pour quevous puissiez changer ou vous améliorer, parce qu'à mon sens aucun d'entre nous n'a à devenir autrechose que ce qu'il est. Ce que nous sommes est déjà suffisant et digne d'amour, et si vous n'arrivezpas encore à le ressentir, alors laissez-vous simplement porter par ces lignes et voyez où tout ceci vavous mener.

Pour être tout à fait claire, je ne suis donc pas en train de vous dire que qui vous êtes aujourd'huin'est pas correct et que vous devriez lire ce livre ou suivre les indications données pour enfindevenir ce bel humain lumineux et spirituel que vous êtes « censé » être... Vous n'êtes en fait pascensé devenir une autre version de vous-même, comme vous n'êtes pas censé être ailleurs sur lechemin ou avoir déjà validé telle ou telle étape de celles que vous vous étiez fixées.

Le but de cet ouvrage n'est pas de provoquer un changement, mais bien d'aller plus en profondeurdans l'acceptation pleine et entière de cette personne que vous êtes déjà, maintenant !

Vous n'avez rien à éliminer, rien à planquer sous le tapis. Vous n'avez pas à vous sentir honteux deporter des jugements ou d'en être « seulement » là sur le chemin. Vous n'avez pas à vous comparer àqui que ce soit d'autre, et vous n'avez pas à changer quoi que ce soit dans votre mode de vie, saufbien sûr si vous en avez envie. C'est le seul critère à prendre en compte.

Comme on le dirait chez McDo, venez comme vous êtes. Ici, même ces éléments que vousqualifieriez habituellement de défauts sont les bienvenus, parce qu'à mes yeux, il s'agit de simplescaractéristiques faisant partie de qui vous êtes et non d'aspects qu'il faudrait étiqueter pour pouvoirensuite les ranger dans la boîte « bon » ou dans la boîte « mauvais ».

Tous ces jugements que l'on porte généralement sur ce qui caractérise un être humain, nous allonsles revisiter pour faire tomber ceux qui sont douloureux et accéder ainsi à une nouvelle perceptionde nous-mêmes, des autres et de la vie plus globalement.

Et aussi paradoxal que ça puisse sembler, la magie de l'histoire, c'est que c'est précisément quand onentre dans l'acceptation et qu'on cesse de s'acharner sur soi pour tenter de changer ce qui nousdéplaît que les plus belles transformations peuvent prendre forme, et le plus naturellement dumonde.

Je vous inviterais à ne rien attendre de particulier de ce que vous allez lire ici. Suivez le guidecomme un écolier curieux qui irait visiter un nouvel endroit, et pour le reste, ouvrez les portes engrand et laissez simplement se présenter ce qui se présentera.

Revenons-en maintenant à notre point de départ... Généralement, et parce que nous avons appris àpenser de cette façon, il se passe quelque chose à l'extérieur de nous, et nous y collons ensuite uneinterprétation selon notre propre système de croyances. Nous allons ainsi aller piocher dans ce quise passe au-dehors toutes sortes de « preuves » qui vont venir valider notre théorie, mais si onpouvait voir l'ensemble du tableau, sans tous ces filtres que nous posons nous-mêmes sur la réalité,nous nous rendrions clairement compte à quel point nous sommes dans l'erreur. Nous ne faisonsqu'interpréter des faits selon ce que NOUS tenons pour vrai. Mais que sait-on au juste de ce qui sepasse concrètement ? Notamment quand ça se passe dans la tête d'un autre ? Rien du tout... Noussupposons, nous imaginons, et si nous avons une opinion pas très sympathique de notre proprepersonne, nous allons prêter nos vilaines pensées à l'autre alors que nous ne savons absolument pas

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ce qui se passe dans sa tête à lui !

Revenons à notre exemple précédent en y ajoutant un nouvel élément : « Je ne suis pas assezjolie/beau pour intéresser X. »

Vraiment ? Et vous avez demandé concrètement son avis à X ? Même si c'était le cas d'ailleurs,pourriez-vous être totalement sûr que X vous a dit ce qu'il/elle pensait réellement ? Ou se pourrait-ilplutôt que, parce que VOUS trouvez X à tomber et qu'à côté de ça, VOUS ne vous trouvez pas assezséduisant/e, vous ayez pris vos jambes à votre cou, ne vous sentant pas à la hauteur ou légitime àêtre aux côtés de X parce que VOUS pensez ne pas être assez bien pour susciter un quelconqueintérêt chez lui ?

Dans ce genre de situations, on ne sait pas quels sont les goûts de X. On n'en a aucune espèce d'idéeen réalité. Mais on choisit finalement de penser à sa place en décrétant que tels que nous sommes,nous ne pouvons pas l'intéresser... La réalité, c'est que NOUS avons sans doute la trouille et queNOUS estimons que X est trop beau/belle pour nous, ou trop autre chose d'ailleurs, peu importe.C'est toujours NOUS qui appréhendons sans doute une potentielle concurrence, parce que NOUSpassons notre temps à nous comparer à d'autres que nous percevons comme mieux que nous. Et làencore, nous allons coller tout ça sur le dos de X en clamant haut et fort que ça ne sert à rien des'attarder dans cette direction, parce que X ne voudra jamais de nous. Mais quelle est la vérité ? Lavérité, si on regarde bien ce qui se passe ici, c'est que c'est NOUS qui ne voulons pas de X, parceque nous trouvons qu'il/elle est trop... pour nous, et parce que NOUS ne nous sentons pas à l'aised'avancer dans ce sens à cause du regard que NOUS portons sur notre propre personne.

Je ne vais pas rentrer ici dans les grandes explications concernant la loi d'attraction, je l'ai fait enlong, en large et en travers dans mon ouvrage précédent « Loi d'attraction : Mode d'emploi ! », maispour faire simple, nous allons toujours nous retrouver confrontés à l'une des innombrables versionsde la réalité qui existent en fonction de ce qui est vrai pour nous.

Donc, quand vous vous retrouvez confronté à une situation où, a priori, quelqu'un ne veut pas devous amoureusement parlant, si vous respirez un grand coup et que vous allez regarder ce queVOUS avez tendance à tenir pour vrai dans cette situation, vous allez rapidement vous rendrecompte que la première personne qui n'était pas d'accord pour avancer dans ce sens, c'était vous...La première personne qui ne voulait pas de vous, c'était vous !

Que nous soyions conscients ou non de la chose, tout part toujours de nous. Il nous est impossiblede vivre une expérience sans être impliqués dans ce qui se déroule devant nous. Ça part biensouvent de nos schémas inconscients bien sûr, on ne parle pas ici du fait d'avoir choisi cesexpériences délibérément. Mais nous sommes toujours exposés aux versions de notre réalitéphysique qui correspondent à ce qui se passe en nous et aux filtres que nous posons nous-mêmes surnotre monde.

Et l'avantage de s'en rendre compte, c'est qu'au lieu de continuer à subir une réalité qu'on percevraitcomme extérieure à nous, on prend conscience du fait que ce n'est que notre monde intérieur qui seprojette au-dehors, comme sous l'effet d'une énorme loupe, et en faisant changer notre mondeintérieur, ce que nous percevons au-dehors change inévitablement.

Je ne vous demande pas de me croire. Ce n'est de toute façon pas nécessaire pour que le processusopère. Ce que je vous propose (et vous êtes libre d'y aller ou non), c'est simplement d'expérimenter

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tout ceci et de voir où ça pourrait vous mener. Si vous en avez assez de souffrir et de voir les mêmesscénarios se répéter inlassablement, alors tentez le coup... Qui sait ce que ça pourrait donner aprèstout ?

De la même façon que nous avons décortiqué ce premier exemple, vous pouvez vous amuser àexaminer tout ce que vous avez pu noter dans vos listes de « je suis trop » ou « pas assez ».

Voyez en premier lieu quel était le but. Vous estimez être trop ceci ou pas assez cela pour quoifaire ? Pour obtenir quoi ? Vouliez-vous plaire, attirer l'attention de quelqu'un ? Vouliez-vous voussentir admiré ? Obtenir de la reconnaissance, de l'approbation ? Qu'est-ce que vous vouliez et quevous CROYIEZ ne pas pouvoir obtenir parce que vous êtes, d'après vous, trop ceci ou pas assezcela ?

Une fois que vous avez vu clairement à quel niveau vous avez posé vos barrières, rendez-vouscompte qu'il s'agit de vos croyances et uniquement de ça. C'est vous qui estimez être trop comme ciou pas assez comme ça, mais que savez-vous de la réalité finalement ?

Qui vous dit qu'être tel que vous êtes, ce n'est pas exactement ce qu'il vous faut pour comprendretelle chose, développer telle qualité, avancer dans telle direction qui pourrait vous apporterénormément de joie, fermer certaines portes et en ouvrir d'autres qui seront beaucoup plusépanouissantes pour vous ? Et qui vous dit que tel que vous êtes, vous ne correspondez pasexactement à ce qui plairait le plus à X ou à Y ?

Vous croyez être trop jeune ou trop vieux, trop réservé ou trop grande gueule, avoir un look tropordinaire ou trop exubérant. Vous pensez que telle partie de votre corps pourrait être un problème, etque tel trait de caractère pourrait en être un autre. Vous passez tout votre temps à essayer de fairechanger telle chose en vous en imaginant qu'une fois ceci réglé, vos ennuis seront terminés, mais lesennuis s'arrêteront de tomber quand vous allez simplement comprendre qu'il n'y a jamais rien eu envous que vous auriez dû chercher à faire changer.

C'est juste vous qui croyez que votre apparence ou votre âge ou votre tempérament ou vos aptitudesou n'importe quoi d'autre n'est pas correct ou suffisant, et ensuite vous collez ça sur le front desautres en pensant qu'ils pensent la même chose que vous.

Mais que savez-vous de ce que pensent ou ressentent les autres ? De ce qu'ils trouvent beau ou laid,plaisant ou non ? Que savez-vous de leur parcours, de leur personnalité, de leurs rêves et de leursaspirations ? Vous n'en savez rien, ou si peu de choses finalement.

Cessez donc de vouloir penser à leur place, et rendez-vous compte que c'est VOUS qui pensez ainsi.Et puis ouvrez en grand la porte, pour les autres, pour qu'ils puissent venir ou non vers vous,apprécier ou pas tel ou tel aspect de qui vous êtes.

Voyez que ce n'est pas parce que vous n'aimez pas quelque chose en vous que vous devez interdire àqui que ce soit d'autre d'aimer ça ! Les autres feront de toute façon ce qu'ils voudront, que voussoyiez d'accord ou pas. Et si les autres ont envie d'aimer ce qu'ils voient en vous, y compris ce quevous trouvez laid ou déplaisant, vous ne pourrez rien faire contre ça.

Pourquoi ne pas accepter dans ce cas de faire un tour du côté du point de vue de l'autre, et ouvrir laporte à l'idée que ce quelque chose que vous avez toujours détesté en vous est peut-être bien digned'amour après tout ?

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N'avez-vous jamais été en désaccord avec quelqu'un qui vous a dit : « Tiens, ce truc-là, je ne l'aimepas ! » sur quoi vous auriez répliqué : « Vraiment ? Moi tu vois, j'adore ça ! » ?

Pourquoi les autres n'auraient-ils pas le droit après tout d'être en désaccord avec vous sur ce quevous jugez non aimable en vous ? OK... peut-être que vous avez du mal à comprendre ce que l'autrepeut bien aimer dans tel ou tel aspect chez vous, mais lorsque vous étiez enfant et que vos parentsclamaient haut et fort que le brocoli (ou autre) c'était trop bon, vous n'arriviez peut-être pas àcomprendre non plus ce qu'ils pouvaient trouver de plaisant là-dedans. Pourtant, vous ne leur avezpas piqué une crise en cherchant à leur faire comprendre qu'ils n'avaient pas le droit d'aimer lebrocoli parce que VOUS vous trouviez ça dégueu, si ? Alors si c'était OK pour vous de laisser vosparents aimer le brocoli parce qu'ils trouvaient ça bon et qu'ils auraient trouvé ça bon de toute façonque vous ayez été d'accord ou non, pourquoi ne pas laisser les autres aimer ce qu'ils ont envied'aimer en vous sans plus chercher à vous y opposer à cause de vos propres convictions ?

Quand quelqu'un vous dit qu'il vous aime et que vous ne vous aimez pas vous-même, vous n'arrivezpas à croire que l'autre puisse vraiment vous aimer.. Mais après tout, pourquoi vous dirait-il autrechose que sa propre vérité ? Que vous soyiez d'accord ou non, l'autre ressentira de toute façon cequ'il ressent, alors même si vous ne comprenez pas ce qu'il peut bien vous trouver, laissez-le donclibre de vous aimer s'il en a envie, ou d'aimer n'importe quelle partie de vous qu'il pourraitapprécier, que vous soyiez du même avis ou non.

Ce que l'autre pense et ressent à votre sujet, ça ne concerne que lui. Rendez-lui donc ce qui luiappartient, et revenez simplement à vous. C'est là que se trouve la clé de votre bonheur et de votreliberté !

Puisque nous avons ouvert le bal avec le domaine amoureux, je vous propose de poursuivre dans cesens en décortiquant dans le prochain chapitre toutes sortes de situations habituellementdouloureuses pour tenter de les regarder sous un angle nouveau et plus agréable.

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3. L'amour et ses petits et gros bobos...

Que peut-on donc relever de douloureux par rapport au domaine amoureux ?

Pas très compliqué à trouver, n'est-ce pas ? Parmi les éléments les plus piquants, il y a ceux qui nousdonnent le sentiment d'avoir été rejetés, abandonnés, trahis, dupés... Notre premier réflexe est doncde crier à l'injustice avec le sentiment d'être en face d'un horrible bourreau, et c'est bien normal, onsouffre ! Mais le fait est que si nous décortiquons un peu plus en profondeur les situations vécues, iln'est généralement pas très difficile de se rendre compte qu'une fois encore, on ne fait que projetersur l'autre ce que nous ressentons nous-mêmes.

Par le passé, il m'est arrivé un certain nombre de fois d'accuser un ex-conjoint de m'avoir menti... Etpeut-être qu'il l'avait vraiment fait d'ailleurs, mais peu importe, les actes des autres ne concernentqu'eux... Ce qui me concernait moi par contre, et dont je me suis rendu compte un peu plus loin surle chemin, c'est que la première personne qui mentait dans l'histoire, c'était moi. Je lui ai menti à luien ne lui faisait pas clairement part de mes doutes sur le bien-fondé de notre relation par exemple, etje me suis menti à moi-même en essayant de me persuader que je voulais poursuivre cette relationalors qu'elle ne me convenait absolument pas. Mon ex-conjoint m'a peut-être vraiment menti, oupeut-être que non, mais au-delà de ce qu'il a pu faire, il a aussi et surtout été un excellent miroir quiétait là pour m'aider à revenir à moi et à ma propre vérité.

Tant que nous ne sommes pas conscients de ce jeu de miroir, il peut être difficile de voir le cadeauqu'il y a dans un si grand nombre de ces situations que nous percevons comme négatives etdouloureuses au premier abord, mais le cadeau est quoi qu'il en soit toujours là et j'espère qu'autravers de ces lignes vous allez le voir de plus en plus clairement vous aussi. Mais vous voyez, ceque vous pensez, ce que vous allez voir ou non, ce que vous allez faire ou pas des clés qui vousseront transmises ici, ça ne regarde que vous. Ça n'appartient qu'à vous et je n'ai donc pas besoin dem'en préoccuper. Nous reviendrons aussi sur cet aspect, en attendant, revenons à nos moutons.

Revenons à un élément déjà abordé en surface précédemment : « Il/elle ne veut pas de moi »

Si vous en êtes déjà arrivé à penser ou dire ce genre de choses, il se peut que l'autre personneconcernée vous ait dit très concrètement qu'elle ne voulait pas de vous, mais savez-vous pourquoi ?

Les arguments qui auraient pu être avancés ne sont pas nécessairement à prendre pour argentcomptant, parce que lorsqu'on quitte quelqu'un, on le fait peut-être parce qu'on se sent blessé ou pasaimé. On se sent peut-être aussi coupable de partir et on est persuadé que l'autre va nous en vouloiret nous détester, et on a alors naturellement tendance à se carapacer et à être sur la défensive, ce quiimplique pour certains d'avoir une attitude agressive et de dire des choses qu'ils ne pensent pasréellement.

Par contre, ce qui peut être intéressant si on vous a fourni des arguments pour expliquer cette

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rupture, c'est qu'on vous a sans doute offert sur un plateau toutes sortes d'éléments que vouspourriez ramener à vous pour commencer tout doucement à vous réconcilier avec vous-même.

Nous allons prendre des exemples concrets pour rendre tout ceci plus clair. Vous pourrez pourquoipas remplacer les exemples donnés par ceux qui cadreront avec ce que vous avez vécuspersonnellement pour faire le démontage en même temps.

Parmi les raisons évoquées à cette rupture, il y a peut-être eu quelque chose comme ça :

-Tu ne sers à rien -Tu es nul(le) en cuisine / au lit / n'importe où d'autre-Tu râles tout le temps -Tu ne ressembles plus à rien / Tu t'es laissé aller-Je m'ennuie avec toi

Voilà une belle brochette d'arguments piquants à souhait. Notre première réaction en entendant cegenre de choses va être d'être piqués, blessés, de ressentir peut-être aussi de la colère ou d'autreschoses encore dans la même catégorie. Mais si nous prenons le temps d'examiner attentivement toutceci, se pourrait-il qu'il y ait un fond de vérité et qu'en fait, une part de nous soit entièrementd'accord avec ça ?

Les expériences concrètes que nous vivons ne nous tombent pas dessus par hasard et nous nesommes pas plus les victimes des autres. Si nous sommes exposés à des situations comme celles-ci,c'est seulement en réponse à l'énergie qui se dégage de nous, énergie qui est orientée par ce quenous-mêmes pensons et croyons. Je ne suis pas cela dit en train d'affirmer que lorsqu'on vit de telleschoses ou d'autres expériences douloureuses, c'est de notre faute. Si nous avions la possibilitéd'orienter notre réalité concrète par la seule force de notre volonté, aucun d'entre nous ne vivraitquoi que ce soit de désagréable. Mais ce n'est pas ainsi que ça se passe. Il y a tout un tas demécanismes qui oeuvrent de façon inconsciente et tout un tas d'autres paramètres qui entrent enligne de compte et qui font que nous ne pouvons pas contrôler notre vibration, et donc ce que nousattirons à nous concrètement.

Nous pouvons ajouter nos ingrédients dans la marmite, participer en conscience à ce processus sinous le désirons, mais il restera toujours des éléments hors de notre portée qui feront qu'on nepourra pas éviter de vivre certaines étapes moins sympas que d'autres, et c'est d'ailleurs tant mieux,mais nous allons en reparler.

Donc, si nous nous retrouvons confrontés à l'un de ces arguments, ce n'est pas gratuit, ce n'est pasde la pure mesquinerie ni un complot de l'Univers qui s'ennuyait un peu et avait envie de maltraiterun humain et, pas de bol, c'est tombé sur vous.

Si de tels propos sont arrivés jusqu'à vos oreilles et qu'en plus ça vous a mis en colère ou que çavous a remué profondément, c'est que vous avez reçu pile-poil ce qu'il vous fallait pour faire unnouveau pas hors de votre prison.

« Tu ne sers à rien... »

Là, les thérapeutes pourraient brandir illico leur pancarte « Ce n'est qu'un reflet de ce que l'autrepense de lui-même » et ça pourrait être tout à fait vrai, mais ici on s'en fout complètement de ce quise passe pour l'autre. La seule personne à laquelle on va s'intéresser, c'est nous !

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Quand on se projette vers l'autre en se disant que si l'autre dit ceci, ça doit être parce qu'il pense ouvit cela, on passe à côté du morceau essentiel, parce qu'au lieu de regarder en soi, de regarder à quoipeut faire écho cette situation extérieure à nous, on réagit comme si le monde autour de nous et cequ'on y observe n'avait strictement aucun rapport avec nous. Mais chacun de nous perçoit au-dehorsseulement ce qui entre en correspondance avec son propre univers intérieur, et lorsqu'on prendconscience de tout ceci et qu'on cesse de lutter, non seulement on se sent immédiatement mieux,mais en plus on fait par ricochet bouger notre vibration, et donc les expériences qui vont semanifester dans le plan concret de notre vie. Vous voyez l'intérêt qu'il peut y avoir à plonger en soipour voir ce qui se passe de ce côté-là ? (En dehors bien sûr de la petite bagatelle qui consiste à neplus avoir à souffrir face à toutes ces situations qui nous faisaient si mal avant...)

Si l'autre vous dit que vous ne servez à rien, pourquoi ça pique ? Parce que dans un certain sens,c'est comme si l'autre vous apportait une preuve venant valider l'idée que VOUS vous faites à votrepropre sujet.

Laissez l'autre de côté deux minutes ainsi que votre désir de vous venger, de lui mettre une gifle oude lui hurler dessus. Revenez à vous et seulement à vous... Remplacez si nécessaire « Tu ne sers àrien » par une autre phrase qui vous a sévèrement piqué, et observez... Observez maintenant ce queVOUS avez tendance à croire à ce sujet... Se pourrait-il que vous soyiez en fait d'accord avecl'autre ? Que vous pensiez exactement la même chose que lui ? Ou alors que vous passiezsimplement tout votre temps à chercher comment vous rendre utile, parce que vous vous dites quevous êtes censé servir à quelque chose, sans quoi vous n'aurez plus aucune utilité et donc, plusaucun intérêt aux yeux des autres ?

Mais... avez-vous tendance à n'avoir autour de vous que des gens dont vous pourriez vous servirpour une chose ou une autre ? Et votre chien ? Ou votre chat ? Ou le cochon d'Inde? Ils servent àquelque chose, ou ils sont là juste parce que vous aimez être en leur présence ? N'y a-t-il pas aussides humains que vous fréquentez pour les mêmes raisons ? Je ne parle pas de ceux que voussupportez en serrant les dents parce que vous pensez qu'on va vous clouer au pilori si jamais vousosiez tourner les talons... Je parle des autres, ceux dont vous appréciez réellement la présence. Ont-ils nécessairement besoin d'avoir des talents particuliers et de pouvoir ainsi servir à quelque chose ?Comme on dégainerait un super outil de sa trousse Mc Gyver en cas de panne ? Ou est-ce qu'ils sontlà juste parce que vous aimez être en leur compagnie ?

S'il existe de tels individus dans votre entourage, pourquoi donc est-ce que VOUS devriezabsolument servir à quelque chose pour les autres ? Ne pourrait-on pas juste apprécier votre simpleprésence ? Si vous répondez non, prenez une nouvelle feuille et notez vos arguments, tout ce quivous vient. Pourquoi, d'après vous, ne pourrait-on pas trouver agréable de passer un moment (outoute une vie) avec vous, juste pour qui vous êtes ? Sans que vous ayez une quelconque utilité dansl'histoire ?

En allant creuser de cette façon-là, il y a bien des idées erronées qu'on peut mettre à jour, maiscelles-ci feront de toute façon surface en temps et en heure, que vous alliez les chercherdélibérément ou non.

Alors ?

« Tu ne sers à rien »

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Se pourrait-il en fin de compte que vous soyiez la première personne à penser ça ? Vous rendez-vous compte du cadeau qu'on vous fait en vous balançant de telles phrases ? Parce que, si vousprofitez de l'expérience pour ramener tout ceci à vous plutôt que de rester dans la colère ou leressentiment, vous allez avoir l'impression de plonger d'un coup dans la caverne d'Ali Baba.

Envoyez donc votre ego faire un tour au bar du coin et posez-vous un instant avec ces phrasesassassines qu'on a pu vous lancer à la figure... Commencez peut-être par celles qui ne vous piquentpas trop, ce sera bien plus simple pour intégrer le processus et aborder la phase de libération.

Que vous a-t-on déjà reproché ? Que vous a-t-on déjà dit lors de certaines disputes ou dans desmoments de grosse colère ?

Vous savez ce que mon ex-mari m'a dit une fois ? Peut-être plusieurs fois d'ailleurs... Lorsqu'il m'estarrivé d'être en mode petit tyran autoritaire, il m'a dit : « Tu ferais mieux d'adopter un petit toutoubien sage et obéissant ! » Je l'ai évidemment pris comme une attaque à l'époque, mais vous savez ceque j'en dis aujourd'hui ? Comme il avait raison ! Sa suggestion était tellement censée et juste enfait !

J'étais malheureuse dans cette relation de couple et je ne me sentais pas du tout à ma place... Si àl'époque j'avais pris le conseil au pied de la lettre et que j'avais quitté mon mari et adopté un chiendans la foulée, je suis certaine de ce que j'aurais ressenti, parce qu'aujourd'hui le mari en question nefait plus partie de mon quotidien et j'ai deux merveilleux toutous qui m'apportent un bonheurimmense. Évidemment, je suis heureuse aussi de ne pas avoir pris ce chemin à ce moment-là, parceque ça voudrait dire que ce qui existerait dans ma vie à présent serait différent, et je n'aifranchement aucune envie que quoi que ce soit soit différent de ce que je vis aujourd'hui, mais vousaurez compris le principe.

Prenons la suite de nos exemples pour continuer ce petit travail d'introspection.

« Tu es nul(le) en cuisine / au lit / n'importe où d'autre. »

Voilà ce que l'autre vous dit peut-être... Il vous dit que vous êtes nul(le) pour telle ou telle chose...Et vous ? Vous vous sentez comment à ce niveau ? Se pourrait-il que vous ayez vous-même desdoutes sur vos compétences ? On ne parle pas ici d'une réalité effective, de quelque chose quipermettrait de vous attribuer une note objective sur tel ou tel aspect, car c'est tout bonnementimpossible à faire. Il ne sera jamais question de quoi que ce soit d'autre que d'avis extérieurs (ouintérieurs), mais ça reste de toute façon des points de vue subjectifs, et il n'existe aucun modèle deréférence qui mettrait tout le monde d'accord. Ce que les uns vont trouver nul, les autres vontl'apprécier et inversement. Ce n'est qu'une question d'appréciation personnelle... Ce qui nousintéresse ici, c'est simplement ce que VOUS, vous ressentez à ce sujet.

Si on vous a jugé sur vos performances, que ce soit derrière les fourneaux, dans l'intimité d'unechambre ou pour n'importe quoi d'autre, prenez un moment pour observer ce qui se passe en vous etvous poser avec honnêteté face à votre propre avis sur le sujet ?

De ce que j'ai pu observer jusque-là, il me semble tout bonnement impossible d'être blessé par lesparoles d'un autre sans que nous-mêmes soyions d'accord avec ce qui a été dit. Autrement ça nenous toucherait même pas ou alors ça nous ferait même rire.

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Si vous vous rendez compte qu'en fait, la première personne et peut-être la seule au fond à penserque vous êtes nul(le) dans tel ou tel domaine, c'est vous, il y a toutes les chances que cette prise deconscience fasse instantanément retomber votre colère ou la douleur qui s'est manifestée chez vousface à cette situation.

Voyez le cadeau que ça représente, l'opportunité que vous avez entre les mains de faire un nouveaupas hors de votre prison... Bien sûr, quand vous vivez une telle situation, le but n'est pas de sauterdans les bras de l'autre pour le remercier, encore que ça pourrait être assez efficace pour faire cesserimmédiatement la dispute. Il est important que vous agissiez si nécessaire pour faire cesser ce quin'est pas acceptable pour vous. Il n'est nullement question de se laisser piétiner par l'autre sousprétexte qu'il y a un cadeau caché derrière la façade, mais si vous prenez le temps, même aprèscoup, de réexaminer les faits, il se pourrait bien que vous vous rendiez compte que la réalité étaitbien différente de ce que vous aviez pu y voir en premier.

Jouez le jeu. Amusez-vous avec ce processus d'inversion et peut-être bien que vous allez avoird'agréables surprises en cours de route.

Si quelqu'un cherche à vous piquer en pointant du doigt ce qu'il voit comme des failles chez vous, ily a toutes les chances que vous trouviez le même type de jugement dans votre for intérieur. À uncertain niveau, l'autre n'est là que pour vous aider à prendre conscience des jugements que VOUSportez encore sur votre propre personne, et à mesure que vous allez vous en rendre compte pourcommencer à vous accueillir un peu plus vous-même, tel que vous êtes, vous vous rendrezégalement compte que ce qui était douloureux avant ne l'est plus maintenant.

À partir de là, si vous vous rendez compte que l'autre n'a fait qu'exprimer tout haut ce que vouspensiez déjà et que vous êtes donc d'accord avec ses propos, voyez ce que vous voulez faire de toutça . Allez-vous vous appesantir et pleurer sur votre sort comme si c'était une fatalité ? Ou sepourrait-il que vous ayez une ou peut-être même des tas de possibilités pour changer la donne etfaire en sorte que VOTRE regard sur vous-même change ? Oui, parce que, ici encore, la seulepersonne qui nous intéresse, c'est vous. Il n'est en aucun cas question de chercher à provoquer lemoindre changement pour mieux convenir à l'autre. Le but du jeu, et la seule chose qui importe aufond, c'est que VOUS puissiez mieux vous convenir à vous-même.

Il s'agit cependant d'utiliser la joie comme moteur, de se focaliser sur le plaisir qu'on aurait à allerdans telle ou telle direction, et non d'une sorte de fuite face à soi-même, basée sur le dégoût quenous pouvons éprouver à être ce que nous sommes pour le moment. Ce morceau-là est trèsimportant, car la fuite ou la lutte contre soi-même ne font qu'alimenter un peu plus encore ce qu'onvoudrait voir disparaître, ce qui fait qu'on se maintient soi-même dans ce dont on voudrait sedéfaire.

Avancez vers ce qui vous apporte de la joie et vous stimule, parce que vous projeter dans ce sens-làvous fait du bien. Si vous voulez atteindre un objectif pour vous fuir vous-même, déclarant enmême temps que tel que vous êtes, vous n'êtes pas suffisant, laissez tomber de suite, ça ne pourrapas fonctionner de cette façon.

La clé est toujours la même et c'est l'acceptation : je reconnais qui je suis, je reconnais ma valeurpersonnelle avec tout ce qui me compose maintenant, même ces éléments qui ne me plaisent pas (etque j'ai le droit de ne pas aimer), et je peux ensuite voir ce que j'ai envie de faire à partir de là. Il n'ya aucun mal à vouloir améliorer un aspect ou un autre (améliorer selon nos critères personnels en lamatière), du moment que ça se base sur un sentiment de joie à aller dans ce sens-là.

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Et au-delà du retournement qu'on peut faire envers soi, il y en a aussi un autre de possible et quipeut également nous éclairer sur la véritable source de notre colère ou de notre ressentiment.

Lorsque l'autre vous juge en vous disant que vous êtes nul(le) en cuisine, au lit ou ailleurs... Sepourrait-il que vous ayez vous-même tendance à penser ce genre de choses au sujet de l'autre ? Sic'est le cas, voyez alors de quelle façon vous avez pu projeter toutes sortes d'attentes, et si vous êtesencore en train d'espérer que l'autre vous apporte quelque chose de particulier que vous estimez nepas recevoir actuellement, voyez de quelle façon vous pouvez commencer à vous l'apporter à vous-même, ou à l'amener dans la relation.

Tout ce qu'on envoie nous revient. Si vous entrez en relation avec les bras chargés d'attentes, depeurs, de manques à combler, vous trouverez là aussi en face de vous un parfait miroir ne faisantque vous offrir ce que vous-même offrez dans ce lien. Et si vous vous retenez de donner à cause devos peurs et tout en comptant les points, il y aura alors toutes les chances que vous trouviez en facede vous quelqu'un qui fera exactement la même chose. Ce n'est pas un piège ni une punition, maisseulement une nouvelle occasion de prendre conscience de ce qui se passe en vous et de voir ce quevous désirez faire à présent à partir de là.

« Tu râles tout le temps. »

Même processus encore une fois... On respire un grand coup. On pousse de côté l'autre et leressentiment qu'on peut éprouver à son égard, la blessure qu'on peut ressentir aussi d'avoir été ainsijugé, et on braque le projecteur sur soi et uniquement sur soi... Vous râlez tout le temps... Est-cevrai ? Le fait est que vous ne râlez pas « tout le temps », parce que même si vous tentiez de le faire,votre voix finirait par démissionner, vous empêchant ainsi de continuer à râler (Dieu merci), maismême s'il y a là une exagération, avez-vous tendance à trouver vous aussi que vous râlez souvent ?Avez-vous tendance à vous dire que vous en avez marre de devoir constamment vous répéter sansjamais arriver à vous sentir vraiment entendu ? Si c'est le cas, il y a de fortes chances que vousrâliez effectivement, et vous en avez le droit. Après tout, si ça ne plaît pas à celui ou celle qui setrouve en face de vous, il/elle est libre de quitter la pièce, non ? Ou même de vous quitter tout courts'il s'agit d'un conjoint. Mais si cette histoire de râlerie vous pique, il y a toutes les chances quevous-même en ayez plus qu'assez de fonctionner de cette façon, et le fait d'accepter d'entendre ceque l'autre vous dit plutôt que de le prendre comme une simple agression pourrait bien vous aider àfaire un ménage salutaire dans votre façon d'être pour que vous le premier puissiez en tirer un réelbénéfice.

Voyez aussi une chose : si en pleine dispute, vous alliez directement regarder ce que vous-mêmeavez tendance à croire ou à penser par rapport à ce que vous dit l'autre, il se pourrait qu'au lieu decontinuer la partie de ping-pong où chacun surenchérit constamment jusqu'à l'explosion, vous vousarrêtiez soudain dans un éclair de lucidité pour dire à l'autre : « Oui c'est vrai, tu as raison, moi aussije trouve que je râle de trop et qu'est-ce que ça me saoule ! Peux-tu m'aider à trouver dessolutions ? » et là, la dispute se terminerait sur-le-champ. Je ne dis pas que c'est facile, surtout audébut, de renverser immédiatement la vapeur pour examiner ce qu'on ressent soi-même au sujet desaccusations que l'on entend de l'extérieur, mais ce qui fait que ça pique, c'est qu'au lieu d'entendreles propos de l'autre comme un simple constat, ce qu'on entend c'est : « Je ne t'aime pas quand tu escomme ça. » ou « Je ne t'aime pas » tout court, et on entend peut-être encore bien d'autres chosesallant dans la même direction. À partir d'une simple constatation « Tu râles tout le temps », on se

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met à écrire tout un scénario... On entend « Si tu continues comme ça, je vais cesser de t'aimer ettourner les talons. Je te détesterais et ne voudrais plus jamais entendre parler de toi. » Voilà ce qu'onentend, et voilà pourquoi ça nous met dans de tels états.

Avez-vous déjà remarqué à quel point il est plus confortable de se disputer avec un frère ou unesœur ou avec ses parents (ou avec d'autres personnes avec qui on a le même degré de proximité) ?Parce qu'avec eux, dans la grande majorité des cas, on sait très bien que même si on dit des chosesatroces et qu'on claque la porte à en faire trembler les murs, l'autre sera toujours notre frère ou notresœur, notre père ou notre mère, ou autre. On sait que quoi qu'il arrive, l'autre continuera à nousaimer. Il va peut-être faire la tête un moment, être vivement contrarié, mais on sait au fond de soiqu'il n'y a pas de danger et qu'après la tempête le soleil reviendra. Alors avec eux, on ose, ons'autorise à dire ce qu'on pense vraiment, à aller là où on ne s'autorise pas à aller avec un certainnombre d'autres gens.

Mais si on commençait à remettre en question les pensées sous-jacentes, celles qui viennent segreffer à ce qu'on entend au premier plan, quel que soit notre partenaire de dispute, que se passerait-il donc ?

On fait bien souvent une montagne d'un tout petit rien parce qu'on imagine tout un tas d'autreschoses qui n'existent pas, on interprète une situation plutôt anodine et on se met à avoir peur depossibles conséquences.

Dans les cas de dépendance affective par exemple, on a tendance à tout faire pour répondre auxattentes de l'autre par peur de le voir s'en aller, persuadés que nous sommes que nous ne pouvonspas vivre sans l'autre, que nous avons besoin de lui pour continuer à avancer. Je l'ai vécu moi aussi,à plusieurs reprises d'ailleurs, et ce que j'ai remarqué, c'est que non seulement je suis restée vivante(incroyable!) une fois l'autre sorti de mon chemin, mais en plus, dans les moments où j'arrivais àsortir de mon rôle de victime et à regarder avec lucidité ce que je ressentais, je me sentais tellementmieux sans cet autre avec qui le lien était inévitablement lourd et étouffant, parce que personne nese donnait le droit d'être lui-même là-dedans.

Dans ces situations où nous nous sentons totalement dépendants de l'autre, nous sommesconstamment dans la retenue par peur de la réaction de l'autre, et du coup, nous nous retenonsconstamment de dire ce que nous pensons vraiment, d'exprimer ce que nous ressentons, comme sil'autre allait plier bagage à cause d'un simple mot. Ce sont en fait toutes les histoires que nous nousracontons qui nous font ainsi trembler, qui nous font étouffer aussi à force de tout garder àl'intérieur. Et si nous osions simplement dire les choses, nous pourrions nous rendre compte qu'il nese passe rien de si terrible, et souvent rien du tout d'ailleurs.

Ce ne sont que des scénarios mentaux, et ce sont ces scénarios, ces amas de simples pensées, quinous rongent autant !

Le but du jeu ici va aussi être de déblayer un maximum de ces scénarios pour arrêter finalement dese pourrir la vie soi-même, car c'est bien ce qu'on fait la grande majorité du temps.

Revenons à nos moutons... « Tu râles tout le temps... » Pouvez-vous juste entendre cette simplephrase sans aller plus loin dans vos réflexions ? Tout ce qui se passe ici, c'est que quelqu'un vous ditque, selon lui, vous râlez beaucoup... Il ne vous menace pas de partir, il ne vous demande même pasde changer. Il ne fait que vous dire qu'il trouve que vous râlez souvent...

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Qu'en pensez-vous ? Est-ce qu'il pourrait y avoir un fond de vérité là-dedans ? Est-ce que çapourrait être un simple constat de ce qui se passe bel et bien la plupart du temps ?

Si vous n'aviez aucune peur, que vous cessiez un instant de prêter à l'autre vos propres pensées... Sivous arrêtiez de penser qu'il pense telle ou telle chose pour juste revenir sur les faits, comment ceserait pour vous ? Vous râlez tout le temps... Ça vous parle ?

Là, si vous acceptez de baisser les armes et de regarder la réalité telle qu'elle est plutôt que decontinuer à croire que l'autre vous dit autre chose que ce qu'il vous dit (par exemple : je ne t'aimepas/plus), il se pourrait que vous vous mettiez à rire en remarquant que oui, vous êtes un(e) sacré(e)râleur(se) ! Et quand on en arrive à pouvoir rire en se rendant compte que oui, l'autre avait tellementraison, c'est là qu'on sait qu'on est libre à présent.

Vous n'êtes plus la pauvre victime, se sentant obligée de se défendre parce qu'accusée à tort par cetautre qui est tellement méchant ! Tout ça, c'est terminé. Vous êtes juste vous, un être humain qui estcomme il est, et qui a tendance à râler assez souvent. Et c'est parfaitement OK comme ça.

Et si vous-même vous sentez irrité parce que ça vous gonfle de râler tout le temps, le fait de prendreconscience de ce qui se passe à présent va vous aider à être plus attentif à vos propres mécanismesles prochaines fois, et peut-être qu'au lieu de poursuivre ce jeu qui vous faisait immanquablementhausser le ton, vous aurez envie de simplement respirer un grand coup et de baisser les armesimmédiatement. Pas pour l'autre. Mais pour vous. Parce que le fait de râler est juste une manièred'exprimer concrètement cette lutte qui se déroule à l'intérieur de vous, et si ça vous fatigue de luttertout le temps, sachez que vous disposez d'autres options que vous trouverez peut-être bien plusconfortables et agréables à expérimenter. À vous de voir.

Quoi qu'il en soit, le fait de sortir de plus en plus des interprétations concernant les paroles desautres va aussi avoir un effet apaisant sur vous, parce que là où vous entendiez peut-être desjugements et des condamnations, vous allez peut-être finir par entendre un simple constat de ce quiest. Laissez l'autre se débrouiller avec ses propres pensées et ses propres choix, et revenez à vous etuniquement à vous.

Bien sûr, on pourrait être tenté de dire « Oui, mais je connais l'autre, je sais ce qu'il a sous-entenduen disant ça et ça... » OK... Et alors ? Ce sont toujours ses affaires, et il a toujours le droit de penserce qu'il pense. Ça ne vous oblige pas pour autant à entrer en guerre pour tenter de vous défendre,parce que quoi que vous fassiez, et même si l'autre finit par se taire ou même par s'excuser, il seratoujours libre de penser ce qu'il veut, et il le fera que vous soyiez d'accord avec ça ou non. Laquestion n'est donc pas de savoir qui a raison ou tort, la question est de savoir si vous voulezcontinuer à souffrir ou si vous voulez trouver la paix. Et si c'est le cas, tout ce que vous avez à fairec'est de commencer à laisser les autres à leurs propres affaires pour revenir aux vôtres.

Essayez ! Tentez le coup si vous voulez voir un changement arriver, et vous verrez bien où ça vousmènera... Il n'y a pas d'obligation de quoi que ce soit, et vous ne serez pas une meilleure personneen choisissant cette voie-là. Vous serez toujours vous, ressentant simplement quelque chose dedifférent par rapport à ce que vous être en train de vivre et c'est tout. Si vous aimez ce que vousressentez actuellement, alors tout va bien. Et si vous vous rendez compte que ça vous bouffe la vieet que vous en avez assez, alors essayez autre chose et voyez ce que ça donne pour vous. C'estseulement une question d'appréciation personnelle. Il n'est nullement question de gagner des bonspoints ou d'être une personne plus « spirituelle ». On s'en fout complètement. Nous sommes tousdes humains, et c'est tout. Et aucune voie n'est meilleure ou plus juste qu'une autre. C'est à chacun

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de nous de définir ses propres règles et de voir ce qui lui fait du bien ou non. C'est tout.

« Tu ne ressembles plus à rien / Tu t'es laissé aller »

C'est reparti pour un tour ! Parmi les jugements les plus blessants de ceux qu'on peut entendre, cesont sans doute ceux qui touchent directement ce que nous sommes, physiquement, qui vont créerles plus grandes douleurs, parce que lorsqu'il est question de notre caractère ou de notre façond'être, ce sont des aspects qu'on pourrait aisément camoufler, mais quand il s'agit de notre corps, dece à quoi nous ressemblons, là, c'est du concret, du palpable et on ne peut pas faire disparaître cequi vient d'être jugé. C'est là, sous nos yeux, ou plutôt sous les yeux de l'autre, et le sentiment derejet que ce genre de situation a tendance à induire peut être extrêmement violent. On vientdirectement porter un coup à notre intégrité et c'est vraiment dur à encaisser, notamment quand on aune estime de soi déjà bien ébréchée.

Cela dit, si nous prenons notre courage à deux mains et que nous allons regarder ce qui se passe ennous, ce que nous-mêmes avons tendance à penser à ce sujet, il se pourrait bien qu'on se rendecompte que nous étions les premiers à penser ainsi. On ne pourrait de toute façon pas se retrouverexposé à ce genre de commentaire si ce n'était pas raccord avec notre propre vérité intérieure. Làencore, ce qui fait mal au fond, c'est qu'en tenant de tels propos, l'autre nous donne une « preuve »de ce que nous avions nous-mêmes tendance à penser. Nous nous sentions déjà mal dans notre peau,et cette personne en face de nous vient nous dire : « Oui, tu as tellement raison de penser ça, c'estvrai que ce truc ne va franchement pas chez toi ! » et nous entendons en arrière plan :« Commentpourrait-on aimer quelqu'un comme toi ?! » et ça, ça fait mal ! Mais l'autre est-il responsable denotre douleur ? Non. Parce qu'une personne bien dans sa peau ne ressentirait pas le moindre boboface à ce genre d'affirmation. Elle entendrait l'autre exprimer quelque chose à son sujet, mais ellen'y accorderait aucun crédit ou considérerait simplement que c'est l'avis de l'autre et que ça n'ajamais concerné qui que ce soit d'autre au fond. Si ça nous blesse, c'est qu'une part de nous penseque c'est la vérité, et comme nous nous rejetons nous-mêmes, le fait qu'un autre vienne réappuyersur la blessure ne fait que raviver cette sensation de rejet qui existait déjà avant !

Si vous avez été exposé à ce genre de jugement et que ça vous a blessé, pourriez-vous pousser decôté quelque peu celui ou celle que vous voyez comme votre bourreau pour vous asseoir un momentavec vous-même ?

Qu'est-ce que vous en pensez, vous ? « Tu ne ressembles plus à rien / Tu t'es laissé(e) aller... » C'estvotre impression ? Vous avez le sentiment de ne plus être aussi séduisant(e) qu'avant ? Vous avezl'impression de ne plus prendre autant soin de vous que par le passé ? De ne plus accordersuffisamment de temps à votre apparence ? Si vous alliez vous placer devant un miroir, là, tout desuite (faites-le si vous pouvez), qu'est-ce que vous penseriez de vous ? Vous avez envie de voussourire dans le miroir ? Ce que vous voyez vous plaît ? Ou est-ce que vous avez plutôt envie devous tirer la langue ou de faire la grimace pour fuir au plus vite cet horrible reflet ? Alors ?

Que pensez-vous vous-même de cette personne que vous voyez dans le miroir ?

Je n'ai pas besoin d'entendre votre réponse pour la connaître, mais peut-être que VOUS, vous avezbesoin d'entendre cette réponse pour pouvoir reconnaître que oui, ce que l'autre a pu vous diren'était que l'écho de ce que vous-même aviez déjà tendance à penser. Alors peut-êtrequ'effectivement, ce n'était vraiment pas sympa de la part de l'autre de vous balancer ça, maisvoyez-vous le cadeau qu'il y a dans cette situation ? Ça fait mal sur le coup, ça peut même être

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extrêmement blessant, mais vous rendez-vous compte de l'opportunité que ça représente pourpouvoir se libérer de tout ce qui vous pèse ?

Si on apprend à devenir attentif à cet écho, si au lieu de se croire victime de l'autre, comme s'ils'acharnait sur nous gratuitement, si on se contente d'écouter vraiment en considérant qu'à un certainniveau, l'autre est un coéquipier qui ne fait que nous aider à aller là où nous voulons vraiment aller,vers la paix intérieure et la liberté, alors on peut commencer à accueillir avec gratitude les parolesde ceux qui nous entourent, comprenant qu'en utilisant ces paroles de la bonne façon, nous pouvonsremplir de grands sacs poubelle avec tout ce qui nous a blessés jusque-là pour nous en déchargerune bonne fois pour toutes !

Si vous en avez assez de souffrir, alors tentez le coup, jouez le jeu, et voyez ce qu'il en ressort pourvous. Et si vous aimez souffrir, alors surtout ne bougez pas d'un poil et faites-vous plaisir ! C'esttout aussi correct que de choisir le chemin que je vous propose et il n'y a aucune ironie dans monpropos. Peut-être que certaines personnes vont chercher à vous convaincre que vous devriezabsolument chercher à changer et à devenir des personnes plus positives et plus ouvertes, mais je nesuis pas d'accord avec ça. Personne ne « devrait » quoi que ce soit. Chacun fait ce qu'il fait, vit cequ'il vit, est qui il est au moment où tout cela se produit, et tout est juste de toute façon. C'estseulement une question de choix personnel, de préférence, et d'ailleurs, si vous laissez également decôté l'idée selon laquelle les autres devraient suivre tel ou tel chemin parce que VOUS estimez quece chemin est meilleur qu'un autre, vous allez là aussi vous débarrasser d'un sacré fardeau, maisnous y reviendrons.

Alors ?

« Tu ne ressembles plus à rien / Tu t'es laissé aller... »

Qu'est-ce que vous en pensez, vous ?

Si vous deviez remarquer que c'est bien ce que vous pensez à votre propre sujet, voyez que c'estparfaitement OK comme ça. C'est ce que vous pensez de vous pour le moment. À partir de là, vousavez évidemment la possibilité de ne rien changer et de continuer à avancer de la même façon, encontinuant à vous sentir mal à votre propre sujet. Mais vous avez aussi la possibilité de mettre enplace différents changements pour que VOUS puissiez (re)commencer à vous sentir bien dans votrepeau.

De ce côté, certaines personnes pourraient se bloquer en se disant que si elles créent deschangements, ce serait comme choisir de donner raison à l'autre, et il aurait alors gagné, ce quiserait insupportable pour elles. Mais il ne s'agit pas de l'autre, mais de vous. Le but n'est pas dedéterminer encore une fois qui a raison ou qui a tort. La question c'est de savoir ce qui vous fait dubien à VOUS, et si vous vous rendez compte que vous ne pouvez plus vous voir en peinture et quechaque jour ça vous fait souffrir, alors peut-être que le fait de créer quelques changements pourraitenrayer ce disque qui tournait en boucle depuis X temps dans votre tête pour vous permettre devous sentir à nouveau bien, ou en tout cas mieux avec votre propre personne. Il ne s'agit pas decontenter les autres, de vouloir plaire à qui que ce soit d'extérieur à vous. Il s'agit simplement defaire la paix avec vous-même, et tout ce qui fait du bien est bon à prendre.

Alors dites OK à ce que vous ressentez pour l'instant, même si ça vous semble dur et sévère. C'estde toute façon ce que vous ressentez et il n'y a pas à le nier. Et ensuite, voyez ce que vous voulezfaire à partir de là, et s'il y a quelque chose que vous pouvez faire concrètement pour vous sentir

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mieux, alors n'hésitez pas. Faites-le simplement pour vous, pour votre bien-être personnel et c'esttout. Inévitablement, en changeant la façon dont vous allez vous percevoir vous-même, vous allezvoir des changements apparaître au-dehors, mais ne prenez pas ce point comme source demotivation. Faites-le pour vous, comme un cadeau que vous vous offririez à vous-même, parce quevous aussi vous comptez.

J'ajouterais également sur ce point que certaines personnes sont tellement persuadées de ne pas êtresuffisantes telles qu'elles sont qu'elles restent parfois enfermées (consciemment ou non) dans desschémas douloureux, comme pour tenter d'obtenir des preuves qu'on ne les aime pas seulement pourleur apparence. Ainsi, il arrive que des personnes qu'on pourrait trouver très belles selon les critèresde notre société se laissent aller physiquement comme pour vérifier si ceux qui prétendent les aimervont continuer à ressentir la même chose maintenant que la carapace est différente. Le hic, c'est quel'extérieur n'étant qu'une projection de notre monde intérieur, une personne qui suivrait ce cheminpour tenter de récolter des preuves trouverait surtout des « preuves » du fait que telle qu'elle estintérieurement, elle n'est pas suffisante, car c'est déjà sa pensée... Si cette personne avait consciencedu fait que sa valeur ne tient pas qu'à son physique, elle ne se sentirait pas obligée de s'enlaidir pourvoir si tout le monde reste auprès d'elle ou si certains trichaient en lui faisant croire qu'ilsl'appréciaient sincèrement pour qui elle était alors qu'ils appréciaient seulement sa coquille oucherchaient à profiter d'elle d'une manière ou d'une autre. On va chercher ce genre de validationuniquement quand on doute soi-même de la chose, et puisque notre « vérité » intérieure dit :« Je nesuis pas suffisant(e) tel(le) que je suis », on trouvera inévitablement des « preuves » venant validercette pensée-là, ce qui ne fera qu'enfoncer le clou un peu plus.

Le cadeau dans l'histoire, c'est que là encore, en nous retrouvant exposés à des situations quiviennent nous dire que qui nous sommes ne suffit pas, nous avons une opportunité en or pourprendre conscience de ce qui se passe en nous et changer notre angle de vue.

La façon dont les autres autour de vous vont réagir à votre égard dépendra toujours de ce que vous-même avez tendance à penser à votre sujet, alors plutôt que de vous fier aux avis extérieurs commes'il s'agissait de petits morceaux d'une vérité absolue et universelle vous concernant, voyez plutôtque ce n'est qu'un miroir, et qu'à mesure que VOTRE regard sur qui vous êtes va changer, lesréactions extérieures auxquelles vous serez confronté vont changer elles aussi.

Petite astuce au passage pour modifier rapidement la façon dont vous vous sentez : Allez vousposter devant un grand miroir si vous avez, et observez-vous un petit moment. Observez votreposture, la façon dont vous vous tenez, l'expression de votre visage, etc. Ensuite, pensez à unepersonne que vous admirez et qui a l'air d'être extrêmement bien dans sa peau, qui semble avoirpleinement confiance en elle, ce genre de choses. Maintenant, mettez-vous dans sa peau et imaginezque c'est vous qui vous sentez désormais ainsi : puissant(e), confiant(e), sûr(e) de vous, totalement àl'aise dans votre corps, tellement séduisant(e)... et adoptez la posture physique et l'expression duvisage qui vont avec. Ouvrez vos épaules, bombez le torse, relevez légèrement le menton,redressez-vous, ou adoptez carrément la posture de Superman ou de Wonderwoman, les poings surles hanches, un grand sourire sur les lèvres et une allure fière et vibrante, comme si vous étiez leplus bel homme ou la plus belle femme du monde, selon vos propres critères ! Jouez avec ça dans lemiroir histoire de vraiment vous mettre dans la peau du personnage, et observez la façon dont vousvous sentez maintenant... Vous voyez, se sentir mieux dans sa peau peut se résumer à un simplechangement de posture parfois. Quand vous vous redressez, que vous ouvrez votre cage thoraciqueet que vous vous mettez à sourire, déjà rien que ça, ça provoque immédiatement un changement auniveau de votre ressenti vis-à-vis de vous-même, et si vous commencez à jouer le jeu dans votrequotidien, ça va rapidement devenir naturel pour vous et vous allez inévitablement vous sentir

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beaucoup mieux. Vous êtes pourtant toujours la même personne, mais la façon dont vous voussentez est devenue très différente et sans doute bien plus agréable à présent.

Tentez le coup si ça vous dit, et voyez ce que ça donne pour vous :-)

Au suivant !

« Je m'ennuie avec toi ! »

Si vous vous retrouvez dans une situation où l'autre dit s'ennuyer avec vous et que vous retournez lachose, il y a toutes les chances que vous vous rendiez compte que vous aussi, vous avez tendance àvous ennuyer avec l'autre, et sans doute aussi seul avec vous-même. Que ressentez-vous à ce sujet ?Il se peut que vous vous sentiez piqué par les propos de l'autre, cela dit, peut-être était-ce seulementune façon maladroite d'exprimer ce qu'il ressent, ou peut-être qu'il vous tient effectivement pourresponsable de son ennui, n'étant pas conscient du fait que s'il s'ennuie comme un rat mort, c'est àlui de chercher à y remédier et non à vous de le distraire comme si vous étiez un bouffon au tempsdes rois, censé amuser la galerie, ceci étant évidemment valable dans les deux sens... Laissons doncune fois encore de côté ce que nous pourrions ressentir à l'égard de l'autre en entendant de telspropos et penchons-nous uniquement sur ce qui se passe à l'intérieur de nous... Comment voussentez-vous, vous, dans cette situation ? Vous exultez de joie ? Vous vous sentez au comble del'euphorie ? Vous ne vous êtes jamais autant amusé de toute votre vie ? Il y a en fait toutes leschances que ça ne soit pas le cas, et en ayant l'honnêteté d'exprimer son ennui, l'autre vous donne lapossibilité de prendre conscience de ce que vous-même ressentez, et donc, il vous offre en mêmetemps la possibilité de changer la donne pour sortir de ce sentiment de tourner en rond.

Agir dans ce sens n'est cela dit pas une obligation. Vous pourriez tout aussi bien laisser l'autre sedébrouiller avec son ennui tout en ruminant le vôtre, ou vous pourriez vous concerter pour remédierensemble à la situation. Aucun choix n'est plus juste qu'un autre.

Ce qui nous intéresse ici, c'est simplement de sortir de l'illusion qui consiste à se sentir accuséinjustement par l'autre alors qu'au final, il ne fait qu'exprimer tout haut ce que nous-mêmes avionstendance à penser et à ressentir. Ce que nous allons ensuite faire de tout ça ne dépend que de nous.

Après ces premiers démontages, je vous propose de poursuivre notre décorticage au prochainchapitre avec un certain nombre de clichés, d'interprétations et de généralisations qui ont tendance às'agripper à nos esprits comme s'il s'agissait d'une vérité absolue et indétrônable, alors qu'en fait, cesont juste des idées fausses, des suppositions, des projections de notre propre façon de penser, maissource encore une fois de bien des souffrances...

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4. Clichés, interprétations, généralisations...

Commençons par un grand classique : « Il n'a toujours pas répondu à mon SMS... »

Le « Il » peut bien entendu être remplacé par un « Elle », mais d'après ce que j'ai pu observer, lesfemmes semblent remporter haut la main le titre de championne dans la catégorie « J'imagine descatastrophes à partir de tout petits riens », ou alors, les hommes font juste semblant de ne pas setracasser sur ce type de sujets parce qu'ils ont peur qu'on les prenne pour des trouillards... Ce que lesautres peuvent penser de vous, messieurs, ce sont les affaires de qui ? Pas les vôtres ! Laissez lesautres penser ce qu'ils veulent (ils le feront de toute façon) et soyez qui vous avez envie d'être, c'esttout ! Revenons-en maintenant à notre SMS...

« Il n'a toujours pas répondu à mon SMS... » Bon... Il n'a pas répondu au fameux SMS pour lemoment, OK. Ça, ce sont les faits concrets, mais pensez-vous qu'on s'arrêterait tranquillement là ?Bien sûr que non. Quand « Il » ne répond pas à un SMS et qu'en plus, il s'est passé plus de 30secondes (j'exagère, mais à peine), voilà ce qui se produit dans l'esprit d'un certain nombre defemmes : « Oh mon Dieu, je suis sûre que c'est fini ! Il ne veut plus me voir, j'en étais sûre ! (c'estgénéralement là que « Il » répond, qu'on se rend compte qu'en fait, on s'est tourné un méga grosfilm et que la pression retombe donc d'un coup, mais quand « Il » tarde un peu plus, ça peut allerbeaucoup plus loin) ou alors il me trompe carrément ! Et il ne répond pas parce qu'il est en train derouler des pelles à une autre meuf ! Le salaud ! Je le savais que j'aurais jamais dû lui faireconfiance, ils sont tous pareils en plus (et voilà, tous les autres en prennent aussi pour leur grademaintenant parce que «Il » n'a pas encore répondu ) je ne referai plus jamais confiance à un homme,JAMAIS ! » Et blablabla et blablabla...

Et pendant ce temps dans la vraie vie, « Il » est peut-être juste occupé, et comme « Il » ne passe passa vie avec un téléphone greffé dans la main, il peut lui arriver de laisser la chose posée dans uncoin pendant plusieurs minutes d'affilée et même parfois des heures... Et puis « Il » a peut-êtreaussi un job (oui, ça arrive encore de nos jours qu'il y ait des gens qui bossent) ou alors, « Il » quin'a toujours pas de téléphone greffé dans la main, l'a laissé dans la voiture, et comme il est en trainde bosser, il se contente de continuer à faire ce qu'il a à faire plutôt que de courir vers la voiturepour récupérer ce téléphone dont il s'en fout, puisqu'il est en train de bosser. Et peut-être aussi que« Il » a accidentellement fait tomber son téléphone dans les chiottes ! Il se peut aussi que « Il » quiest en train de bricoler ait les mains sales, et peut-être même qu'il a les mains pleines de farine ou debeurre parce qu'il est en train de faire un gâteau pour votre dîner romantique de ce soir, parce que,eh oui, il a pensé à votre anniversaire (grâce à un rappel sur son téléphone qu'il n'utilise pas là toutde suite pour vous répondre, mais on s'en fout). Bref, ce sont seulement quelques scénariospossibles, mais il en existe encore des milliers d'autres. Et pendant que vous êtes en train de crier auscandale et de poser la totalité des hommes de la planète sur le bûcher, votre Jules est seulement entrain de … Ah ! En parlant de SMS... Mon fréro vient de répondre... au message que je lui ai envoyéhier pour savoir s'il avait bien pu joindre qui il fallait pour être dépanné puisque je n'avais pas decâbles de mon côté pour aller faire redémarrer son camion... Vous voyez, si je n'avais pas l'habitudede démonter illico mes pensées stressantes quand elles arrivent, j'aurais pu là aussi imaginer tout un

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tas de scénarios horribles du genre, il ne me répond pas parce qu'il est encore sous la pluie en traind'essayer de faire redémarrer son p..... de camion ! Ou alors, il a redémarré, mais il a eu un accidenten cours de route et il est mort ! Ou alors, il était en train de bricoler son moteur pour tenter de lefaire repartir et un tyrannosaure a déboulé de derrière un buisson et l'a bouffé tout cru ! Bon, ça,peut-être pas, mais vous aurez compris le truc... D'ailleurs, avis à toutes les mamans qui peuventelles aussi s'amuser à remettre en question leurs pensées stressantes au sujet de leur(s) enfant(s)pour contribuer à la paix dans le monde et à l'harmonie dans les foyers (et arrêter de nous casser lescouilles pour qu'on leur envoie un texto pour leur dire qu'on est bien arrivés alors qu'on a trente ouquarante ans passés, parfois depuis longtemps). Pour en revenir à mon frère, il s'est écoulé un peumoins de 24h entre mon dernier message et sa réponse. J'aurais donc eu tout le loisir de m'inquiéteren grognant, ne serait-ce qu'intérieurement avec lui parce qu'il ne m'avait pas répondu, mais mesinquiétudes ne concernent que moi. Mon frère n'a rien à avoir avec ça, et en remettant en questionimmédiatement les éventuelles pensées stressantes qui auraient pu survenir, la situation concrèteaurait de toute façon été la même, mon ressenti face à la situation par contre, totalement différent.Merci Fred ! Je savais qu'un jour ou un autre, ça me servirait à quelque chose d'avoir un petitfrère :-) Comme il ne lira pas ce bouquin, je vais devoir lui envoyer ça par SMS et je disposeraialors de 24h avant qu'il ne me canarde à son tour... :-)

Mais revenons à ce vilain Jules qui ne répond pas aux textos dans la seconde... Tout de même,comme s'il avait autre chose à foutre ! Ce n'est pas comme s'il avait une vie lui aussi en dehors denous... Non. Son rôle (il est né pour ça) c'est d'avoir été au bon endroit et au bon moment pour nousrencontrer, répondre ensuite à toutes nos attentes, et évidemment, aux SMS que nous lui envoyons,et ça, immédiatement... C'est dit sur le ton de la plaisanterie, mais si on regarde un peu notre façonde fonctionner, il arrive bien souvent qu'on se rende compte que c'est exactement ce qui se passe enréalité. On réagit comme si on était le centre du monde et que l'autre devait vivre en fonction denous, et si cet autre est d'humeur maussade ou qu'il a un comportement qu'on trouve étrange parrapport à ce qu'on observe d'habitude, on en fait immédiatement une affaire personnelle enimaginant que c'est de notre faute ou alors qu'on a dit ou fait quelque chose qu'il ne fallait pas, ouencore qu'il ne nous aime pas ou plus, etc.

Et le pire dans l'histoire, c'est qu'on en arrive à se mettre en colère contre Jules, non pas à cause dequelque chose qu'il aurait réellement fait, mais seulement et uniquement à cause des pensées(souvent tordues) qu'on a cultivées à son sujet ! Juste à cause de simples pensées... Vous voyezl'intérêt de prêter un peu plus attention à ces pensées qui nous trottent dans la tête plutôt que de s'yagripper en les prenant pour une absolue vérité ?

La partie la plus importante dans l'histoire, c'est évidemment notre bien-être qui va grimper enflèche dès lors qu'on va se libérer de toutes ces pensées qui nous pèsent, ou en tout cas, dès lorsqu'on va les remettre en question pour aller chercher ce qu'il y a réellement en dessous, maisforcément, ces pensées n'ont pas seulement un impact sur nous et affectent bien souvent nosrelations avec les autres.

Remettre en question une pensée, c'est vraiment quelque chose de tout simple et qui peut aller trèsvite en plus, et c'est surtout quelque chose qui peut nous procurer un soulagement énorme en un riende temps. À vous de voir ce que vous aurez envie de faire ou pas avec ça...

Pour en revenir à Jules, pendant que nous nous triturons les méninges à imaginer toutes sortes dechoses horribles, ce pauvre Jules qui est en train de se faire lapider mentalement en place publiqueest très certainement en train de vivre sa vie, le plus normalement du monde, sans comploter dansnotre dos, sans faire les yeux doux à la secrétaire ou quoi que ce soit d'autre de ce que nous

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pourrions imaginer.

Cela dit, il y a quelque chose de très intéressant qu'on peut retirer de ce petit manège mentalterriblement pesant. Je vous invite donc, si vous vivez une situation comme celle-ci (ou si vousl'avez vécu par le passé, ça pourrait vous permettre là aussi d'adopter un nouvel angle de vue et decomprendre quelque chose d'important) à prendre une feuille de papier ou le bloc-notes sur votretéléphone ou votre ordinateur et à faire une liste de ce que vous imaginez que Jules est en train defaire quand il ne répond pas immédiatement à votre SMS ou dans toute autre situation qui pourraitsusciter le même genre de stress en vous... Vous pouvez également ajouter les raisons qui, selonvous, pourraient faire que Jules serait en train de faire ce que vous CROYEZ qu'il fait... Parexemple, si vous vous imaginez qu'il ne veut plus vous voir, demandez-vous pourquoi il pourrait neplus avoir envie de vous voir et notez ce qui vous vient. Vous vous dites peut-être que c'est parceque vous ne lui plaisez pas suffisamment ou n'importe quoi d'autre, et on en revient à une de noslistes précédentes, ou alors vous vous dites peut-être que c'est parce que vous êtes tout le temps surson dos (on se demande bien ce qui pourrait vous faire penser ça...) Il pourrait aussi y avoir d'autresraisons. Peu importe. Notez simplement ce qui vous passe par la tête... Et ne trichez pas. Posez biensagement le livre pendant que vous dressez votre petite liste avant d'aller zieuter la suite.

Une fois que vous y êtes, je vous propose de faire le point sur ceci : peut-être avez-vous imaginéque votre amoureux ne voulait plus vous voir parce qu'il y a tellement d'autres jolies filles sur laplanète que vous ne comprenez pas trop ce qu'il fait avec vous... Mais ça en fait, ce n'est rien d'autreque votre propre pensée à votre sujet une fois de plus. Que savez-vous de ce qui plaît ou pas àJules ? Peut-être qu'il vous a fait part de ses goûts, OK, mais quelqu'un l'a-t-il forcé à venir versvous ? Ou l'a-t-il fait de son plein gré ? Ça a été son choix, et personne ne le force à quoi que cesoit. Et même si vous aviez tendance à entrer dans le chantage affectif avec lui, il serait toujourslibre de ses choix et de ses actes. Les arguments que vous pourriez trouver et qui viendraient, selonvous, justifier le fait que Jules ne veut plus vous voir (tout ça parce qu'il n'a pas sauté sur sontéléphone dans la seconde) ne sont que la projection de votre propre pensée que vous avez prêtée àl'autre, alors que cet autre a probablement un avis très différent sur la chose.

Allez chercher ce qui se passe en vous. Voyez ce que VOUS avez tendance à penser, de quelle façonVOUS avez tendance à vous regarder, et vous comprendrez rapidement que Jules n'a pas grand-chose à voir avec tout ça. Vous ne faites qu'interpréter des faits concrets « Il n'a pas répondu à monSMS pour le moment » en déformant ensuite ces faits pour y ajouter tout un tas de morceaux enfonction de vos propres scénarios mentaux. Et vous vous faites du mal tout seul avec ça.

Autre retournement possible : Si vous imaginez que Jules (ou Juliette) ne veut plus vous voir,examinez votre propre positionnement par rapport à l'autre... Se pourrait-il que vous-même n'ayezplus autant envie de le voir, même s'il s'agit juste d'un sentiment ponctuel parce que vous avezbesoin d'être un peu seul aujourd'hui ?

Prenons une autre situation pour approfondir juste un peu cette direction-là... Jules se prend la têteen se disant que Juliette ne doit pas se sentir vraiment bien avec lui et il se met à accuser Juliette (neserait-ce que mentalement) de l'avoir choisi lui à défaut de mieux, juste parce qu'elle aurait été tropintimidée pour aller draguer un mec plus beau, selon les critères de Jules... Si Jules prend soncourage à deux mains pour aller regarder ce qui se passe en lui, il se rendra peut-être compte qu'enfait, c'est lui qui a le sentiment de s'être « contenté » d'une cible qu'il voyait comme facile,confortable, accessible, parce que LUI aurait été trop intimidé pour tenter d'approcher une fille qu'ilaurait trouvée beaucoup plus belle... Si Jules se rend compte qu'effectivement, le malaise réel

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provient du fait que lui n'est pas satisfait de qui il a en face de lui, le fait de le reconnaîtreintérieurement lui apportera un réel sentiment de soulagement. Quand on se rend compte de ce quise passe vraiment en nous, ça apporte un sentiment de joie et de légèreté immédiat, et ça peut êtretellement puissant qu'on se met même à avoir hâte de trouver le prochain mensonge qu'on seracontait à soi-même pour continuer à se libérer de plus en plus.

Pour ce dernier exemple, il se peut bien sûr que Jules ait simplement le sentiment de ne pas êtresuffisamment beau (ou autre) pour que Juliette puisse réellement le trouver à son goût, mais il esttoujours intéressant d'aller explorer toutes les possibilités pour voir ce qui résonnera le mieux pournous.

Prenons un autre exemple à présent : vous êtes hyper jaloux(se) et vous êtes constamment en trainde faire des reproches à votre partenaire parce qu'il/elle a parlé à une autre personne du même sexeque vous, ou d'autres choses dans le même genre. Vous commencez à grogner intérieurement à laseule vue, au loin, d'une personne que vous percevez comme une menace pour votre couple, justeparce que celui ou celle que vous apercevez au bout de la rue vous semble beau ou belle (à vous)alors que votre partenaire n'a peut-être même rien remarqué ou rien fait qui pourrait laisser entendrequ'il éprouve un quelconque intérêt pour cette personne. Vous avez fini par vous convaincre quevotre chéri(e) voulait aller voir ailleurs et qu'il/elle allait finir par le faire de toute façon.

J'ai vécu moi aussi ce genre de situations. Et vous savez ce que j'ai remarqué une fois que j'aicommencé à remettre en question mes propres pensées ? Eh bien j'ai remarqué que la personne quiavait envie d'aller voir ailleurs, c'était clairement moi ! Je ne me sentais pas heureuse dans cetterelation, mais comme je nageais encore en pleine dépendance affective et que je croyais avoirbesoin de l'autre pour survivre (en gros), je m'imposais quelque part de rester dans cette histoire quine m'apportait aucune joie tout en espérant quelque part, inconsciemment, que l'autre m'offre laporte de sortie que je n'osais pas prendre directement. Si j'observe mon positionnement de l'époque,je me rends compte que j'espérais quelque part que l'autre se comporte comme un gros con, qu'il mepourrisse la vie ou fasse autre chose qui m'aurait permis de le quitter avec une excuse valable ensomme. Une part de moi aurait été bien arrangée que mon partenaire aille voir ailleurs, parce qu'au-delà de mon ego qui aurait été fortement blessé, j'aurais enfin eu une raison suffisante à mes yeuxpour dire stop et me sortir de là sans avoir à passer pour la méchante.

Il se peut évidemment que durant ces scènes de jalousie, l'autre ressente effectivement une attirancepour une tierce personne. On a beau aimer la personne avec qui on sort, on ne devient pas aveugleet hermétique pour autant. Quoi qu'il en soit, ce que l'autre peut ressentir est une chose, et il ressentce qu'il ressent dans l'instant de toute façon. Ce n'est pas de sa faute. On ne décide pas de ce qu'onressent quand on se trouve en face de telle ou telle personne. Ça arrive malgré nous et notrepartenaire ne s'est pas nécessairement mis à chercher délibérément qui il pourrait avoir envie deharponner dans l'assemblée. Il s'est juste retrouvé confronté à quelqu'un qui a provoqué un certainsentiment en lui, c'est tout. La façon dont NOUS allons vivre et ressentir la situation par contre nedépend pas de ce qui se passe au-dehors, et quand nous sommes persuadés que l'autre a desintentions douteuses, il y a toutes les chances qu'en allant creuser un peu, on se rende compte qu'enfait, c'est nous qui avons en réalité les intentions que nous prêtons à l'autre. Qu'on aille au bout deces intentions ou non, peu importe. Le fait est que ce sont seulement nos pensées que nous allonscoller sur le dos de l'autre (ou sur sa braguette) pour nous acharner en plus sur cet autre qui n'a sansdoute absolument rien fait.

Et il se peut bien sûr qu'on ressente cette jalousie juste parce que NOUS trouvons cette personne

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que nous voyons comme une menace attirante, très jolie ou autre. C'est notre avis, selon nos goûtspersos, mais qui nous dit que notre partenaire va penser ou ressentir la même chose ? L'attirancequ'on peut ressentir envers une autre personne est quelque chose de très subjectif. Ne vous est-iljamais arrivé de vous sentir très attiré par une personne qui n'avait rien à voir avec les critères quevous pourriez énoncer si on vous demandait quel genre de personnes vous plaît ? Ça ne se décidepas, c'est spontané, et il n'y a souvent aucune mauvaise intention derrière. Et puis parfois aussi, lefait de ressentir de l'attirance pour une autre personne nous ramène à notre amoureux/se et nous faitnous dire que malgré toutes ces personnes intéressantes qu'on peut croiser au quotidien, pour rien aumonde nous ne voudrions qui que ce soit d'autre à nos côtés que celui ou celle qui fait déjà partie denotre vie.

Pour sortir de ces scénarios pesants de jalousie qui nous bouffent la vie autant qu'à notre partenaire,il n'y a pas besoin de se cloîtrer chez soi, il n'y a pas besoin non plus d'attraper son conjoint par lecol de la chemise pour se mettre à courir dans la direction opposée dès que nous apercevons au loinune menace potentielle... Il y a juste besoin de commencer à examiner nos propres pensées, ce quinous fait peur au fond, toutes ces idées qui se mettent à nous trotter dans la tête et qui nous disentque nous ne sommes pas suffisants ou que ce que nous sommes dans notre globalité ne fera jamaisle poids face à une coquille aussi jolie et ainsi de suite. Dès lors que nous nous mettons à faire leménage au sein de nos pensées pour aller dénicher notre propre vérité, la douleur s'apaise et nosrelations ne peuvent qu'en bénéficier.

Aller regarder ce qui se passe en soi avec honnêteté peut être très précieux pour éviter bien dessouffrances et des conflits inutiles. Je ne dis pas que c'est toujours facile, mais c'est quelque chosequi est à notre portée à tous et qui nous offre une immense liberté dès lors qu'on ose franchir ce pas.

Gardez en vu que l'autre, à un certain niveau, n'est qu'un reflet de qui nous sommes, et qu'enramenant ce que nous jugeons à l'intérieur, nous pouvons éviter bien des luttes et des souffrances etgagner ainsi un temps précieux pour profiter de la vie plus pleinement. En plus, il faut dire que lesoccasions de se rendre compte de tout ceci ne cessent d'affluer ! Pas pour nous embêter, pas pournous punir, mais parce que nous aspirons à être libres et en paix. Alors la vie dans son infinie bonténous propose tout le temps de nouvelles opportunités pour que nous puissions nous rendre compteque notre souffrance part généralement d'une simple pensée. Combien de fois avons-nous déjà vécules mêmes scénarios ? À nous tourner tout un tas de films pour ensuite nous rendre compte qu'il nes'agissait que d'une illusion ? Et parfois aussi, ce dont nous avions peur s'est effectivement produit,et là encore, nous avons reçu un cadeau à travers la possibilité de prendre conscience de toutes cespensées douloureuses qui tombaient dans nos têtes par millier.

Quand un scénario pénible se présente, c'est souvent parce que les versions plus douces qui ontprécédé n'ont pas fait l'effet escompté. Si je regarde avec honnêteté mon passé, je vois clairementque les moments les plus douloureux parmi ceux que j'ai pu vivre étaient absolument nécessairespour me permettre de sortir de la boue dans laquelle j'étais enlisée depuis bien des années. D'autresoccasions s'étaient présentées, mais coup sur coup, je passais à côté du message. Je ne voyaisabsolument rien parce que j'étais beaucoup trop enfoncée dans certaines croyances et idées. J'ai eubesoin de quelque chose de bien plus percutant pour enfin commencer à me réveiller, et même si çaa été très dur sur le moment, aujourd'hui je ressens une profonde gratitude pour toutes ces épreuvessans lesquelles je n'aurais pas pu avoir la vie que j'ai aujourd'hui, et le sentiment de bonheur qui vaavec !

Alors oui, sur le coup on s'en fout complètement de savoir qu'un jour ça prendra tout son sens etqu'on se sentira mieux, mais accrochez-vous à ce que vous pouvez, et gardez en tête que tout ça va

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passer. En attendant, respirez, prenez un jour à la fois en acceptant que là, tout de suite, ça ne vapas, et en sachant que demain, ça pourrait aller beaucoup mieux. Bien souvent, le simple fait des'autoriser à avoir une journée chagrin pour ensuite faire un bon gros dodo dessus suffit à ce que lelendemain, ce soit reparti pour un tour. Prenez ce qui est comme c'est plutôt que de lutter contre, etpour la suite du chemin, attendez de voir et laissez-vous surprendre. Qui sait ce qui pourrait seprésenter ? Vous ne le saurez qu'une fois que vous y serez.

Après le coup du SMS sans réponse qui a déjà généré tant de conflits dans le monde, passons à uncliché assez répandu : les hommes préfèrent les blondes à fortes poitrines... Je choisis ici cetteversion-là, mais vous pourriez remplacer « blondes » et « fortes poitrines » par vos propres critères,selon ce que vous avez tendance à croire au sujet des préférences des hommes.

C'est bien connu, tous les hommes de la planète ont exactement les mêmes goûts, les mêmespréférences, et ils pensent tous exactement de la même façon... Eh beh non ! Pour ma part, jeconnais plein d'hommes qui préfèrent les brunes, et ça m'arrange d'ailleurs fortement, et il en va demême pour n'importe quel autre critère. Sur les 3 milliards et quelques de spécimens masculins dela planète, on trouve de tout en matière de goûts personnels, exactement comme pour nous lesfemmes. Le fait de généraliser et de décréter que tous les hommes, ou toutes les femmes pensenttous et toutes de la même façon est un énorme piège basé sur une simple croyance. Se pourrait-ilpar contre que ce soit nous qui pensions finalement que les blondes à fortes poitrines sont plus joliesou désirables que les autres femmes ne répondant pas à ces critères ? Si on va creuser un peu, on serendra certainement compte qu'encore une fois, ce n'est rien d'autre que notre avis personnel sur lachose, parce que NOUS trouvons tels ou tels critères plus attrayants que tels autres, et encore unefois, NOUS prêtons nos propres pensées à d'autres pour les accuser ensuite d'être des goujats, desobsédés ou je ne sais pas quoi d'autre (et il y a de fortes chances que si on demande leur avis auxblondes à fortes poitrines, elles nous fassent part d'une croyance bien différente concernant lespréférences des hommes, selon leurs propres peurs, complexes ou préférences personnelles).

Tant qu'on y est, offrons-nous un petit moment de détente et allons la voir de plus près cette penséequi dit que X est un obsédé... X est d'ailleurs un excellent choix de prénom pour un obsédé ;-)

S'il vous est déjà arrivé de porter ce type de jugement sur quelqu'un, de dire peut-être aussi qu'ilétait vicieux, pervers ou autre, le tout se rapportant généralement à sa manière d'aborder lasexualité, vous l'aurez compris, le « problème » dans l'histoire n'a finalement jamais été l'autre, carune fois de plus, cet autre ne fait que se présenter tel un miroir pour nous permettre de faire tombernos barrières et de vivre notre vie comme nous avons réellement envie de la vivre.

Ce qui se passe généralement quand nous portons ce genre de jugements sur un autre, jugementaccompagné la plupart du temps d'une sensation de dégoût, il y a toutes les chances qu'en fait, cesoient nos propres désirs sexuels que nous jugions et réprimions. Peut-être avons-nous eu uneéducation assez stricte par rapport à la sexualité, et peut-être que la religion en a mis une petitecouche supplémentaire en nous laissant entendre que le sexe était quelque chose de sale, que lesdésirs physiques étaient malsains et ainsi de suite. Nous avons donc appris à refouler ces désirs ouen tout cas à les camoufler pour ne surtout pas donner à d'autres le sentiment que nous étions demauvaises personnes, vicieuses ou perverses.

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Le fait est cela dit qu'on aura beau tenter de les planquer sous le tapis, nos désirs sont bel et bien là,et nos petites hormones ne font rien pour nous aider à les oublier. C'est quelque chose de naturel etd'humain, et il n'y a pas de jugement à porter là-dessus, mais la grande majorité d'entre nous aappris à juger tout cela et assez sévèrement en plus. Les temps changent fort heureusement, mais ily a encore bien des tabous et des malaises autour de la sexualité. On en arrive donc à se retrouverconfronté à d'autres personnes qui vivent leur sexualité bien plus librement, et on les juge. Lesfemmes ont vite fait de récolter l'étiquette de salope dès qu'elles se sentent un peu « trop » libres devivre leur vie intime comme bon leur semble. Les hommes par contre, dans un même cas de figure,sont vus comme des tombeurs. Cherchez l'erreur... Elle se trouve uniquement au sein de nos proprespensées à ce sujet.

Lorsque nous jugeons quelque chose chez un autre, que ça vient nous piquer, nous révolter,chatouiller nos nerfs, ce n'est pas parce que ce que nous observons est forcément mauvais. C'estjuste parce que ça fait écho à quelque chose que nous n'acceptons pas en nous : soit quelque chosequi existe déjà et que nous ne reconnaissons pas, soit quelque chose que nous refusons de vivreparce que si c'était le cas, nous nous jugerions peut-être plus sévèrement encore que nous ne lefaisons avec les autres.

Revenons donc à X qu'on accuse d'être un obsédé. Peut-être qu'on l'imagine en train de penser ausexe du matin au soir et du soir au matin. On lui prête sans doute des pensées lubriques à chaquefois qu'il pose les yeux sur une personne intéressante (à nos yeux en fait), ou alors, on se dit qu'ildoit mater des pornos à longueur de journée ou passer tout son temps libre à se masturber ou encoreà coucher avec tout ce qui lui passe sous la b.... . Voilà l'image que nous avons de X, le grospervers... Mais si on observe un peu ce qui se passe quand nous pensons à X... qui est donc en trainde tout ramener au sexe ? Bah c'est nous ! Qui ne pense qu'à ça quand il/elle songe à X ? Oui, oui,c'est bien nous ! Alors qui est un(e) obsédé(e) dans le fond ? Eh bien c'est toujours nous, ne serait-cequ'en pensée.

Et pourquoi en arrive-t-on à projeter de tels scénarios sur l'autre ? Parce que nous passons sansdoute énormément de temps à penser au sexe et c'est parfaitement OK comme ça, mais quand c'estquelque chose qu'on juge en soi et qui est donc refoulé, on finit par le projeter au-dehors en collantsur le dos d'un autre ce que nous faisons nous-mêmes et que nous ne sommes pas en mesure deregarder en face et avec bienveillance pour le moment.

X est peut-être réellement comme on l'imagine, mais ça, c'est son affaire et pas la nôtre ! X a le droitd'être qui il est, de faire ce qu'il fait, de penser à ce qu'il pense et de ressentir ce qu'il ressent. Ça neregarde que lui. La seule chose qui nous concerne dans l'histoire, c'est ce que NOUS ressentonsquand nous sommes confrontés à X, et le type de pensées qui déboule alors peut représenter un jolitremplin sur lequel rebondir pour nous défaire de tous ces fardeaux inutiles.

Tout ce que nous jugeons chez un autre peut représenter une superbe clé pour déverrouiller la portemenant à notre propre liberté et sérénité. Il n'y a cependant aucune obligation de quoi que ce soit. Àvous de choisir et d'aller revisiter ou pas ces pensées qui vous blessent. Aucun chemin n'est plusjuste qu'un autre, il n'y a que ce qui sonne juste pour nous ici et maintenant.

Continuons avec un autre type de cliché assez répandu : les femmes fortes et indépendantes fontpeur aux hommes... Oh les vilains trouillards dites donc !

En fait, de ce que j'ai pu remarquer, derrière chaque femme forte et indépendante qui déclare haut et

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fort quelle fait peur aux hommes, il y a surtout une femme qui est devenue forte et indépendanteparce qu'elle a été fortement blessée et qu'elle a fini par se dire quelque chose comme : « C'est fini !Je ne ferai plus jamais confiance à un homme ! Maintenant je vais me débrouiller par moi-même etvous allez voir ce que vous allez voir ! »

Le problème dans l'histoire, ce n'est pas le fait que les hommes ont la trouille face à ce genre defemme, c'est surtout que ce genre de femme, avec l'état d'esprit décrit ici, est tellement carapacéequ'elle ne fait aucune place dans sa vie pour qu'un homme puisse se présenter. Quand on vit ce typede schéma, on s'est tellement refermée par peur de souffrir à nouveau, ou d'être à nouveau humiliée,trahie, traînée dans la boue, etc., que finalement, on ne laisse personne s'approcher suffisammentprès pour qu'il puisse y avoir éclosion d'une nouvelle relation. Une part de nous aimerait y aller,mais l'autre part se sent tellement fragile et vulnérable encore qu'elle n'ose plus laisser qui que cesoit entrer, et encore moins dans son intimité. Le rapport aux autres femmes peut être tout à faitnaturel et chaleureux, mais si on observe l'attitude d'une de ces femmes qui se dit forte etindépendante et qui a en plus tendance à insister là-dessus pour que tout le monde soit bien aucourant, ce qu'on y voit, c'est avant tout de la peur, un besoin de se protéger, et une immense trouillede se laisser approcher à nouveau au risque d'être cette fois complètement annihilée (selon cequ'elles s'imaginent à ce sujet).

Une femme qui clame haut et fort qu'elle est une battante, qu'elle est forte et indépendante et ainside suite, c'est une femme qui se sent obligée de se défendre par anticipation, comme si ellebrandissant son bouclier alors qu'il ne s'est encore rien passé et qu'il ne se passera sans doute rien dutout d'ailleurs.

Lorsqu'on est parfaitement centrée, sereine et dans l'accueil, il n'y a nul besoin de lever bien hautson épée pour que tout le monde sache qu'elle est là et qu'on n'hésitera pas à s'en servir si jamaisc'était nécessaire. Ce qui fait la force réelle d'une femme (ou d'un homme), c'est lorsque cettefemme avance sereinement dans l'arène sans bouclier ni épée. Elle se présente avec toute savulnérabilité, comme si elle disait : « Tuez-moi si vous voulez, vous ne m'atteindrez de toute façonjamais. » Il n'y a aucune peur, aucune retenue. C'est ce que j'appelle la femme sauvage. Libre detoute entrave, elle est elle-même en toutes circonstances. Elle ne se préoccupe plus de ce que lesautres pourraient dire ou penser de qui elle est. Elle ne se retient plus de donner ce qu'elle a envie dedonner par peur qu'on lui prenne quelque chose ou qu'on profite d'elle. Elle donne tout,spontanément, parce que ça répond à son propre désir et sa propre joie et elle sait que ses dons neconcernent finalement qu'elle. Elle sait et ressent que ce que l'autre fait, dit et pense, ne la regardepas. Elle le laisse se débrouiller avec ça et ne vit qu'à travers ses propres pensées et ressentis. Lafemme sauvage est forte parce qu'elle ne cache plus sa fragilité et ne se sent plus obligée de seprotéger. Elle laisse vivre et s'exprimer toutes les facettes de qui elle est, et elle jouit ainsi de la plusgrande liberté.

Cette femme-là n'a pas besoin de dire quoi que ce soit. Elle n'a pas besoin de crier au monde qu'elleest forte et qu'elle sait se défendre et se débrouiller par elle-même. Elle sait parfaitement qui elle estet n'a nul besoin de prouver quoi que ce soit à qui que ce soit. Elle sait, et c'est suffisant comme ça.Et de l'extérieur ça se ressent de toute façon clairement sans qu'il y ait besoin de prononcer lemoindre mot.

Quand nous avons besoin de dire aux autres que nous sommes comme ci ou comme ça, c'est quequelque part, nous cherchons encore à nous convaincre nous-mêmes de la chose. C'est ce qui arrivebien souvent quand un changement de taille vient de se produire, qu'on entre dans un nouveau modede fonctionnement, mais qu'on se sent encore fragile là-dedans, comme un poussin qui serait tout

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juste sorti de sa coquille. Tout cela finira par s'ancrer avec un peu de temps.

Ce qui nous intéresse ici, c'est que lorsqu'on entend certaines femmes (généralement) dire que,parce qu'elles sont fortes et indépendantes, elles font peur aux hommes, en réalité, ce sont cesfemmes qui ont sans doute encore un peu peur des hommes et de ce qu'elles CROIENT que ceshommes pourraient leur faire en matière de blessures et de souffrances.

En continuant à décortiquer dans ce sens, une telle femme pourrait aussi se rendre compte qu'elle sefait peur à elle-même, à un niveau ou à un autre. Peut-être a-t-elle peur de ses propres réactions, dufait de retomber dans ses anciens schémas pourquoi pas et du coup, elle fuit consciemment ou nonles hommes qui, d'après ce qu'elle imagine, pourraient la fragiliser dans son nouveau mode defonctionnement alors qu'elle commence tout juste à trouver ses points de repère.

De ce que j'ai pu observer jusque-là, quand on pense que l'autre a peur de nous, c'est généralementque nous avons certaines peurs vis-à-vis de l'autre, ou de nous-mêmes.

Amusez-vous à retourner votre pensée de départ, et voyez en quoi ça vous concerne peut-être vous,bien plus que ça ne concerne l'autre au final.

C'est un processus qui est plutôt rigolo à mettre en pratique, et ce qui en ressort généralement nouslibère de façon instantanée de si lourds fardeaux... Testez par vous-même et voyez ce que ça donne !

Abordons maintenant un autre point que j'ai déjà entendu bien souvent également de la part demamans divorcées qui commençaient à avoir envie de refaire leur vie. Je ne peux que vous parler dece que je connais, et jusque-là, je n'ai encore jamais entendu d'hommes parler de ce typed'inquiétudes, mais pour vous messieurs, vous pouvez remplacer ce qui est évoqué ici par vospropres tracas, le cheminement sera le même de toute façon.

La pensée stressante qui apparaît donc assez régulièrement dans le cas de la maman divorcée dit àpeu près ceci : « J'ai passé tant d'années en couple, j'ai vieilli, j'ai peut-être pris quelques kilos, monvisage est un peu plus ridé... Qui vais-je donc bien pouvoir intéresser maintenant ? »

Ces femmes ont le sentiment que, parce qu'elles sont moins jeunes, qu'elles ont eu un ou plusieursenfants et que leur corps a changé au fil du temps, elles sont devenues moins belles et donc moinsdésirables aux yeux des hommes. Beaucoup s'imaginent également devoir se « contenter » d'unpartenaire qui ne leur plairait pas vraiment, comme s'il fallait prendre ce qui reste en fonction de« ce qui reste » de leur jeunesse et de leur beauté, mais c'est bien ça le sujet réel finalement. Il nes'agit pas des hommes qui se trouvent en face d'elles et de ce qui pourrait plaire ou non à cesmessieurs. Il s'agit uniquement de leurs propres pensées au sujet de leurs corps, de leurs rides, deleurs poids et ainsi de suite.

On a souvent tendance à penser que les rides chez un homme, c'est parfaitement OK et que ça leurdonne même un charme en plus, un peu comme Georges Clooney qu'énormément de femmestrouvent canon avec ses cheveux poivre et sel et les marques du temps qui se sont doucementimprimées sur son visage, et ce n'est pas le seul qu'on pourrait prendre en exemple. Par contre, cesmêmes marques du temps sur le visage d'une femme, là, ça cafouille directement. C'est du moins ce

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que pense un grand nombre de ces dames, et moi avec !

Mais au fond... Qui est-on pour savoir ce qui se passe dans la tête des hommes ? Qui est-on pouraffirmer qu'ils ne voient QUE ça, et que la totalité des hommes de la Terre va prendre en compteuniquement certains critères physiques dans le choix d'une partenaire ? En quoi peut-on affirmerque ces lignes qui s'impriment sur nos visages pourraient être déplaisantes aux yeux de tout lemonde ?

Peut-être effectivement qu'un certain nombre de personnes sur cette planète trouve ces marquesplutôt déplaisantes, mais peut-être aussi qu'un grand nombre de gens n'y prêtent aucune attention,ou que ces marques ne pourraient pas être un critère suffisant pour effacer toute la beauté qu'ilspercevraient autour, que ce soit par rapport à d'autres traits physiques, la lumière d'un regard quipétille, d'un sourire, ou encore une personnalité qu'on trouve tellement plaisante et agréable que cegenre de petits détails n'a plus aucune importance et passe peut-être même totalement inaperçu.

La vérité, c'est que NOUS avons un problème avec nos rides, ou avec nos kilos, ou avec tel ou telaspect de qui nous sommes aujourd'hui, et quand on fait une montagne de ces éléments-là en sedisant qu'aucun partenaire ne pourrait vouloir de nous telles que nous sommes à présent, ce quenous disons en réalité, c'est que NOUS ne voulons pas de nous ainsi. C'est ça la vérité. On se cachederrière un prétexte en se disant que c'est l'autre qui ne nous trouvera pas suffisamment belles oudésirables, mais c'est nous qui pensons ça, et parce que nous cultivons ce genre d'idées, il se peutque nous nous retrouvions confrontées à quelqu'un qui va nous renvoyer ce message-là. Mais il nes'agit pas d'une punition, ni d'un mauvais coup du sort ou quoi que ce soit d'autre dans ce genre-là.C'est juste un cadeau encore une fois pour que nous ayons la possibilité de prendre conscience de ceque NOUS pensons à notre propre sujet, et que nous puissions commencer à remettre en questionces pensées-là.

Et si nous rendions simplement à l'autre ce qui lui appartient et que nous cessions une bonne foispour toutes de vouloir penser et ressentir à sa place ? Peut-être que nous avons du mal à acceptercertains morceaux de qui nous sommes pour le moment, mais doit-on pour autant interdire auxautres de les aimer ces morceaux-là ? Ils en ont parfaitement le droit, et ils le feront de toute façonque nous soyions d'accord avec eux ou pas.

Rendez aux autres ce qui leur appartient et recentrez-vous sur vos propres pensées, car c'est là quese trouve la clé de votre liberté.

Il y a quelques semaines de ça, je regardais l'émission « Danse avec les stars » sur TF1 et ChrisMarques, l'un des juges, a dit quelque chose d'extrêmement touchant à Linda Hardy alors qu'elleavait parlé lors d'un reportage du manque de confiance qu'elle avait en elle-même (Linda Hardy quia tout de même été miss France en 1992 et qui est toujours une superbe femme). Chris Marques adit en gros qu'il faudrait que nous les femmes, nous puissions nous voir comme eux (les hommes)nous voient, parce qu'à ce moment-là nous ne serions pas si sévères envers nous-mêmes àconstamment trouver autre chose qui ne va pas chez nous. Bien sûr, Chris Marques n'est pas leporte-parole de l'ensemble de la gent masculine sur cette Terre, néanmoins, je trouve que le faitd'entendre de telles paroles dans la bouche d'un homme fait le plus grand bien, et il a raison de toutefaçon... Tellement souvent, nous avons tendance à nous focaliser sur un petit détail ici ou là qui,selon nous, ne va pas, comme si les autres ne pouvaient rien voir d'autre en nous que cette bricolebien souvent qui nous pose souci. Mais la réalité, c'est que NOUS n'arrivons pas à voir tout le resteparce que NOUS sommes obsédés par ce point-là ! Et encore une fois, nous prêtons aux autres nospropres pensées et nous nous rendons malades pour ça.

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Alors, allez chercher ce que vous collez sur le dos de l'autre, ce qui, selon vous, pourrait faire quevous ne pourriez pas ou plus plaire à un autre, et voyez que ce n'est rien d'autre au final que le refletde vos propres pensées à votre sujet. Vous n'en savez rien de ce qui plaît ou non au reste de laplanète. Vous ne savez pas ce qui peut avoir de l'importance ou pas pour un homme ou pour unefemme autour de vous. Vous ne pouvez que savoir ce qui se passe en vous à ce sujet, et vouspourriez avoir une vague idée de ce qui pourrait se passer chez une toute petite portion d'autrespersonnes, en fonction de ce dont vous auriez pu discuter avec votre entourage. Mais même là, vousne savez pas ce que pense et ressent vraiment l'autre au fond. Vous ne pouvez qu'interpréter,supposer, imaginer, et c'est tout. Vous ne pouvez que savoir ce qui est vrai pour vous, et encommençant à remettre en question les pensées qui vous font mal, vous allez voir votre réalitéintérieure changer, et votre réalité extérieure suivre le mouvement exactement de la même façon.

Essayez ! Qu'avez-vous à y perdre après tout en dehors de la douleur que vous ressentez aujourd'huià chaque fois que vous vous accrochez à l'une de ces pensées erronées ? À vous de voir. Quelle quesoit l'option choisie, ce n'est pas ma vie qui changera ou pas... Uniquement la vôtre...

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5. Des histoires de toutous...

Nous allons revenir un certain nombre de fois encore sur tout ce qui entoure le domaine amoureuxou l'affectif à un niveau plus large, nos rapports avec les autres dans d'autres sphères comme le planprofessionnel et l'argent, etc. Mais pour le moment, nous allons parler toutous... Si vous avez déjàeu l'occasion de voir les vidéos que je partage sur ma chaîne YouTube ou sur Facebook, vous aurezsans doute remarqué que j'étais toujours accompagnée par mon fidèle assistant poilu, qui a à présenthérité d'une coéquipière. En plus d'être de merveilleux compagnons au quotidien, ces deux-là m'ontégalement permis d'apprendre énormément sur moi-même et de faire tomber un grand nombre decroyances limitantes et de schémas stressants qui se répétaient en boucle depuis longtemps.

Je vais donc m'appuyer sur mon expérience avec Baily et Louna, mes deux chiens, pour procéder audémontage d'un certain nombre de nouveaux éléments pesants ou stressants dans ce que nousvivons au quotidien, et le grand bénéfice qu'il y a à travailler dans ce sens avec des animaux, c'estqu'il devient très vite évident dans un tel cas de figure que ce qui crée notre stress en réalité n'estrien d'autre qu'une interprétation et non celui ou celle que nous avons en face de nous.

Voyons ça ensemble avec un grand classique pour commencer... Quand je m'installe à table pourmanger, le gang de toutous arrive immédiatement et je me retrouve avec une boule de poils dechaque côté. L'un ou l'autre (ou parfois même les deux) va poser sa tête sur mes cuisses et attendrecomme ça pendant un bon moment. J'ai aussi le droit à des « Je suis assis, et puis même si je suisdéjà assis, je vais me rasseoir quand même pour être sûr que tu m'as bien vu (ça, c'est Baily), et jeme lèche aussi la bouche au cas où tu aurais encore le moindre doute sur mes intentions. »

Ma première réaction a toujours été de penser qu'ils venaient mendier de la nourriture, et ça, mêmes'ils venaient tout juste de manger, et autant je trouve ça terriblement mignon la plupart du temps,autant par moment, je me dis : « Merde ! Est-ce que je pourrais avoir au moins un peu la paix pourmanger tranquillement ?! » et c'est là que le fait de commencer à remettre en question mes penséeset interprétations est venu faire sauter une à une toutes ces idées qui étaient source de stress pourmoi auparavant et que vous allez pouvoir, si besoin est, appliquer à n'importe quelle autre situation,que vous ayez en face de vous une boule de poils ou un humain (qui peut être très poilu aussid'ailleurs!)

Donc, dans cette situation, je vois mes chiens assis à côté de moi et je commence à m'énerver parcequ'ils sont encoooore en train de mendier de la nourriture... mais que font mes chiens exactement ?Ils sont assis à côté de moi, tranquillement, et ils me regardent. Alors mes chiens sont-ils vraimenten train de mendier de la nourriture ? Ou sont-ils juste assis à côté de moi, comme dans biend'autres situations d'ailleurs où il n'y a pas de nourriture à portée de main ?

Est-ce la situation concrète qui crée mon agacement (mes chiens sont assis à côté de moi et meregardent) ou est-ce l'histoire que je me raconte à leur sujet qui m'énerve ? Les deux viennentjustement de se poser à ma gauche... Et il y a un paquet de biscuits sur la table... Si je commence à

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INTERPRÉTER la situation en me disant qu'ils sont collés à moi parce qu'ils espèrent recevoir unbiscuit, il se pourrait que je me sente agacée, mais si je remets de suite en question ce type depensées, je vois juste mes chiens assis à côté de moi, et je me rappelle au passage toutes les autresfois où ils font exactement la même chose sans qu'il y ait quoi que ce soit à manger à proximité.

Combien de fois, ne serait-ce qu'au cours d'une seule journée, se met-on à penser à la place d'unautre, à penser qu'il pense ceci ou cela ? On va même jusqu'à chercher des « preuves » de ce qu'onavance, mais là encore, il ne s'agit de rien d'autre que de nouvelles interprétations.

Bien sûr que si je prenais quelque chose dans mon assiette pour le donner à ces messieurs dames, ilsn'arrêteraient pas ma main avec une de leurs pattes en me disant : « Non, merci, je viens tout justede manger, plus tard peut-être... » Bien sûr qu'ils se hâteraient l'un comme l'autre d'engloutir lanourriture et probablement mes doigts avec, mais est-ce que ça signifierait pour autant que quand ilsse posent à côté de moi, ils sont dans l'attente de quoi que ce soit ? Est-ce que ça signifie que quandils ne reçoivent rien, ils voient toutes sortes de jugements à mon sujet leur défiler dans la tête ? Etest-ce que ça veut dire que je devrais me sentir coupable de ne rien leur donner parce que « cespauvres petits doivent encore avoir faim et je ne vais pas les laisser comme ça tout de même àgarder égoïstement pour moi tout mon repas... » ? Rien de tout ça n'est vrai, sauf pour moi quand jem'accroche à ces pensées. Il ne s'agit que d'un scénario que j'écris moi-même par-dessus la réalitéconcrète qui est : mes chiens sont assis à côté de moi et ils me regardent. Tout le reste n'est que duvent, et quand je laisse aller ces pensées pour revenir simplement à ce qui existe concrètement ici etmaintenant, il n'y a plus de stress.

Respirons un grand coup, et continuons...

Avec un humain, il peut certes être difficile parfois de se rendre compte qu'on peut tout à fait setromper dans nos interprétations, mais avec un chien ou un autre animal, il devient évident que cequi peut être source d'agacement dans une situation donnée n'est rien d'autre qu'une simple idée quin'a en fait aucun fondement dans la réalité.

Continuons à décortiquer à partir d'autres situations sources de stress...

Je viens de laver le sol, il a tout juste eu le temps de sécher... Là, les poilus rentrent du jardin et ilsont visiblement joué aux taupes étant donné les traces de papattes pleines de terre qui s'imprimentsur mon carrelage blanc à mesure qu'ils se promènent dans la pièce. Là, j'ai bien les boules, et dansma colère je me dis que ce n'est pas possible, ils doivent le faire exprès, et je rajoute peut-être mêmeencore qu'ils veulent me rendre folle !

Vous pouvez remplacer « poilus » par « enfants », ça fonctionnera sans doute tout aussi bien :-)

Revenons-en aux faits concrets. J'ai lavé le sol. Mes chiens rentrent. Le sol est à nouveau sale. Ça,ce sont les faits... Si je n'avais pas lavé le sol à ce moment-là, les chiens seraient quand mêmerentrés du jardin et il y aurait quand même eu de nouvelles traces terreuses sur le sol... Est-ce queles chiens ont fait exprès de salir alors que je venais tout juste de nettoyer ? Bien sûr que non. Ils ontjuste fait ce qu'ils ont fait. Ils sont allés dehors, ils ont joué, ils sont rentrés et se sont déplacés dansla maison.

Baily sait que quand je lui dis « les papattes » il faut rester ou revenir sur le tapis ou sur la servietteau sol et que je vais lui essuyer les coussinets. Il le fait parce que je le lui demande, comme quand je

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lui demande de se mettre assis ou couché, mais ce n'est pas pour autant qu'il comprend que je luidemande de venir se faire essuyer les pattes parce que sans ça, il y aurait des traces partout et quec'est un problème pour moi. Il s'en fout de tout ça. Il ne relie pas ces différents éléments entre eux etn'interprète rien, contrairement à nous. Aucun des deux toutous ne se préoccupe d'avoir ou non de laterre sous les pattes quand il rentre. Ils ne se préoccupent pas du fait que la maison soit propre ounon d'ailleurs. Au contraire, ils seraient sans doute enchantés qu'elle ne soit pas nettoyée, ça feraitplus d'odeurs à renifler un peu partout...

Mes chiens ne font pas exprès de salir alors que je viens tout juste de nettoyer. Ils font juste ce qu'ilsfont. Ils vivent leur vie, comme ils le font chaque jour. C'est totalement innocent. Il n'y a aucunemalice là-dedans, aucune volonté de nuire, aucun désir de me faire tourner en bourrique ou de merendre folle. Ils font juste ce qu'ils font, et c'est tout.

Et ce qui a tendance à me rendre folle au fond, ce n'est pas le fait qu'il faille remettre un coup sur lesol alors que je venais tout juste de terminer. Ce qui me rend folle, c'est de m'accrocher à ces idées :

-Ils le font exprès ! -Ils ne respectent pas mon travail !-Je viens de nettoyer, je ne devrais pas avoir à le refaire maintenant!-Est-ce qu'on va me laisser un peu tranquille, oui ?!-J'ai autre chose à foutre que de passer ma vie à nettoyer !-Etc.

Avez-vous déjà remarqué que face à une même situation, votre réaction pouvait être très différenteselon les moments ? Comme lorsque je suis à table, il y a des fois où l'épisode des traces de pattesva vraiment m'irriter, d'autres fois où je vais simplement pousser un soupir et me remettre ànettoyer, et d'autres fois encore où je n'aurais absolument aucune réaction et où je vais peut-êtremême accueillir mes toutous avec joie, même quand ils me remettent de la terre partout.

Qu'est-ce qui change dans ces différents cas de figure ? La situation ? Non, c'est exactement lamême... Ce qui change, c'est mon humeur et donc la façon dont j'ai tendance à résister ou non à cequi se passe. Et en fonction de mon degré de résistance, je vais avoir tendance à m'agripper plus oumoins fort à des pensées dans le genre de celles évoquées plus tôt.

Est-ce que le fait de ruminer ces pensées, de pester ou même de nous énerver contre les auteurs du« crime » change quoi que ce soit à ce qui se passe sous notre nez ? Absolument pas. C'est fait. C'estdéjà terminé. Il y a déjà des traces de pattes sur le sol (ou autre), que l'on s'énerve ou pas...

Face à des enfants, on s'imagine peut-être que le fait de pester tout haut va faire quemiraculeusement après ça, ils cesseront d'adopter ce type d'attitude et ne viendront plus salir oumettre en désordre ce qu'on venait de nettoyer ou de ranger... Si vous êtes parent, avez-vous déjà eule sentiment que cette technique fonctionnait ? Parce que moi, non !

Ce qui cause notre stress dans ce genre de situations, ce ne sont pas les faits en eux-mêmes. C'est lamanière dont on entre en guerre contre la réalité, la manière dont on refuse d'accepter ce qui existepourtant bel et bien sous notre nez, et c'est ça qui fait mal et rien d'autre que ça.

Hissez votre drapeau blanc ! Voyez que les faits sont juste les faits. Oui, ça peut être contrariant,parce que vous veniez de laver et vous aviez envie de faire autre chose que de recommencer à laver,mais le sol est sale, et si VOUS avez envie que ce sol soit propre, alors vous le relaverez.

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Vous pourriez tout aussi bien vous dire :« Non, j'ai envie de faire autre chose maintenant, je le laissetel qu'il est. » et ce serait tout aussi juste. Si vous relavez ce sol, ce n'est pas parce que vous êtesobligé de le faire. C'est parce que VOUS avez envie qu'il soit propre. Alors vous vous direz peut-être : « Oui, mais que va penser ma femme/mon mari/X ou Y si je laisse le sol dans cet état ? » Là,vous pourriez déjà remettre à sa place le fait que ce que votre femme/mari/X ou Y pense, c'est sonproblème, pas le vôtre. La vraie question dans l'histoire c'est : Qu'allez-vous penser, VOUS, devotre propre personne, si vous laissez ce sol dans cet état et que votre femme, votre mari, X ouencore Y le voit... Le problème, ce n'est pas ce qu'un autre pourrait penser... C'est ce que VOUScroyez que l'autre va penser de vous, parce que vous pensez vous-même ce genre de choses à votresujet...

On y revient encore, et on y revient toujours.

Alors s'il n'est pas acceptable pour vous de laisser ce sol dans l'état dans lequel il se trouve, vousallez le relaver pour votre propre bien-être, pour que VOUS puissiez vous sentir en accord avecvous-même plutôt que de vous juger sévèrement. Au fond, ça n'a jamais concerné qui que ce soitd'autre que vous-même. Et que vous râliez ou non, que vous vous énerviez ou pas, le sol devra êtrerelavé de toute façon, et ça pourrait également se faire dans la sérénité et même la bonne humeur(en vous focalisant sur votre plaisir à le voir propre à nouveau).

Les chiens s'en fichent royalement de l'état du sol. J'en connais une d'ailleurs qui adore se vautrerdans les flaques de boue, alors vous pensez bien que quelques traces sur du carrelage sont bien ladernière de ses préoccupations. Les enfants s'en fichent aussi, exactement de la même façon. Ils fontce qu'ils font, ils jouent, ils s'amusent et ils n'ont que faire de l'allure du carrelage quand ils rentrentdans la maison. Ils ne font pas exprès de salir pour nous rendre chèvre. Ils sont seulement en trainde jouer, tellement absorbés par ce qu'ils font qu'ils ne pensent pas au fait que leurs chaussures sontpeut-être sales et que, comme papa ou maman vient juste de nettoyer le sol, il faut faire attention àne pas le salir.... Vous croyez vraiment qu'un enfant cogite à ce genre de choses ? Heureusement quenon d'ailleurs... Ils ont bien assez à faire à vivre leur vie d'enfant.

Ça ne nous empêche pas de définir avec eux certaines règles, mais elles ne fonctionneront pas sinous ne les incarnons pas en tant que parents.

Que se passe-t-il bien souvent quand nous venons de nettoyer le sol pour rester sur notre exemple ?Il se passe qu'avant même qu'il y ait le moindre enfant en vue, nous sommes déjà en train demenacer intérieurement ces enfants parce que si jamais ils devaient courir avec leurs chaussuressales sur le carrelage, alors là, ça barderait hein ! Qui est en train de salir le sol en réalité ? Nous...en pensée... Et lorsque nous mettons toute notre énergie et notre attention dans une direction, laréalité n'a pas d'autre choix que de suivre le mouvement. Vous savez donc que vous vous êtessuffisamment énervé quand vous voyez le scénario tant redouté se manifester sous vos yeux... Etvous recevez en même temps un cadeau : celui d'avoir une nouvelle fois l'opportunité de vousrendre compte de l'impact de vos pensées sur la réalité extérieure (et sur vos nerfs évidemment).

Vous n'êtes cela dit pas obligé de saisir cette opportunité. Elle se présente à vous sans attendre quoique ce soit. Elle est là, disponible, et vous voyez ensuite si vous avez envie de la saisir ou pas. Vouspouvez la prendre et vous offrir une nouvelle chance de sortir de la souffrance ou alors, vouspouvez la laisser filer et continuer votre chemin comme vous l'avez fait jusque-là. Aucun choix n'estplus juste qu'un autre. La vie n'attend rien de vous, elle n'est qu'une projection en grand de ce qui sepasse en vous. Quoi qu'il en soit, l'opportunité se représentera sous une forme ou une autre, àchaque fois que vous allez l'appeler à vous à travers votre agacement. Et peut-être que vous allez

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passer mille fois à côté sans rien voir, jusqu'à ce que vous en ayez suffisamment ras le bol desouffrir et que vous vous décidiez alors à tenter une nouvelle option.

C'est à vous de voir. C'est votre vie. Elle est pour vous et vous êtes libre de l'expérimenter commebon vous semblera, à tous les niveaux.

Quand vous vous retrouvez confronté à des situations où vous avez l'IMPRESSION que celui oucelle qui se trouve en face de vous fait exprès de faire ce qu'il fait dans le but de vous contrarier,dites-vous qu'au fond, que l'autre fasse réellement exprès ou non ne change rien à la situation. Il faitce qu'il faut, c'est tout. Ce qui va par contre changer la donne pour vous, c'est le type de pensées quevous allez cultiver à ce propos.

Observez ceci : si vous obteniez une « preuve », quelque chose de valable à vos yeux en tout cas quiviendrait vous dire que l'autre ne fait pas exprès de faire ce qu'il fait dans le but de vous contrarier,vous seriez sans doute plus serein et peut-être même totalement zen... Pourtant, l'autre seraittoujours en train de faire ce qu'il fait... Mais parce que quelque chose serait venu valider l'idée quel'autre n'agit pas dans le seul but de vous contrarier, ça ne vous affecterait plus ? L'autre est pourtanttoujours en train de faire ce qu'il fait...

Quand vous croyez qu'il le fait exprès pour vous contrarier, vous êtes énervé, et quand vous croyezqu'il ne le fait pas exprès pour vous embêter, tout va bien ou en tout cas beaucoup mieux... Leproblème n'a donc jamais été ce que l'autre fait ou non. Le problème est uniquement ce que vouscroyez à ce sujet, la manière dont vous décidez d'interpréter les faits !

Sans interprétation, il n'y a pas de souffrance.

Certaines personnes vont peut-être se dire : «Oui, mais quand l'autre me donne clairementl'impression d'avoir des intentions sournoises, je ne vais quand même pas faire comme si je croyaisen sa bonne foi ! Je vais passer pour un(e) idiot(e) ! »

Prenons l'exemple d'une personne qui vous donne l'impression de mentir. Vous ne savez pas quelleest la vérité, vous avez seulement la sensation assez poignante que l'autre est en train de vous direun mensonge.

Donc, vous vous dites que l'autre vous ment, et vous pensez que VOUS pourriez passer pour un consi vous décidiez de croire malgré tout en sa bonne foi ? Pourquoi ? Parce que vous auriez dû ledémasquer et être tellement soupçonneux que vous auriez été incapable d'accorder votre confiance àcette personne ? Et pourquoi auriez-vous dû vous comporter ainsi ? Si quelqu'un choisit de ne pasvous dire la vérité, c'est qu'il a une raison de ne pas vous dire la vérité. Soit quelque chose lui faitpeur, ou alors il ne veut pas vous blesser, ou autre chose encore, peu importe. Ça ne regarde de toutefaçon que lui. Si ça se trouve, il n'est même pas conscient d'être en train de dire un mensonge... Enadmettant cela dit que l'autre ne dit effectivement pas la vérité, ça resterait son affaire. Il dit ce qu'ildit, il fait ce qu'il fait, point.

Mais vous, vous estimez que vous devriez ne jamais faire confiance à qui que ce soit et toujoursremettre en cause de ce qu'on vous dit parce que quelqu'un pourrait tenter de vous duper pour lesimple plaisir de pouvoir ensuite vous considérer comme un imbécile ?

Même si quelqu'un devait vous mentir volontairement pour tenter de vous entuber en se disant :« Ah quel con, il m'a cru ! » cette pensée appartiendrait malgré tout toujours à l'autre et ne vous

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concernerait pas le moins du monde. Ce n'est pas parce que l'autre pense que vous êtes quelquechose que vous l'êtes vraiment ! C'est juste sa pensée.

Ce qui vous concerne par contre, c'est ce que VOUS avez tendance à penser, que ce soit à votrepropre sujet ou au sujet de l'autre. Si vous vous retrouvez en face de quelqu'un qui vous donnel'impression de mentir (et ça reste jusque-là seulement votre impression), et que vous décidezd'accepter ce que l'autre vous dit comme étant la vérité, sans remettre en cause ses paroles, la seulepersonne en fait qui risquerait de vous prendre pour un con, c'est vous ! Et parce que vous vousjugeriez ainsi d'avoir cru en les paroles de l'autre alors qu'il a peut-être menti, vous tenez pouracquis que l'autre pense forcément comme vous et vous imaginez donc que l'autre cherche à vousprendre pour un con, alors qu'il est peut-être juste en train de se protéger par peur d'être jugé à sontour. Ça, ou autre chose encore qui n'a strictement rien à voir avec vous.

Et croyez bien qu'une personne qui chercherait délibérément à se jouer d'une autre personne dans lebut de la faire passer pour une idiote ne serait certainement pas quelqu'un en paix avec lui-même.Ce sont généralement des personnes qui cherchent consciemment ou non la confrontation, quicherchent le rejet parce qu'elles se rejettent elles-mêmes, et souvent, parce qu'elles se voient elles-mêmes comme des idiotes. Même si elles ne s'en rendent pas compte, ces personnes ont tellementpris l'habitude de vivre du rejet à cause du regard qu'elles cultivent sur elles-mêmes qu'elles vontautomatiquement aller se fourrer dans toutes sortes de situations qui vont les amener à vivre plus derejet encore. Alors même si vous trouvez une « preuve » venant valider l'idée que l'autre a cherché àse jouer de vous délibérément, gardez en tête qu'il y a bien d'autres mécanismes qui se jouent enarrière-plan et qui n'ont absolument rien à voir avec vous.

Vous allez seulement voir ce qui va faire écho à votre propre système de croyances, et il en sera demême pour l'autre.

Pour en revenir à nos moutons, peu importe ce que vous pouvez croire au sujet des intentions del'autre. Même si votre intuition vous dit que l'autre ment ou triche ou autre chose encore, vouspouvez simplement rester centré sur vous et accepter ou non ce que l'autre vous dit, mais sans pourautant chercher à interpréter la situation. L'autre vous a dit quelque chose. Vous y croyez ou vousn'y croyez pas. Vous en faites ce que vous voulez, mais vous n'avez pas besoin d'entrer dans ungrand débat avec vous-même pour déterminer si l'autre a été sincère ou non, ou ce qu'il a puchercher à faire derrière son mensonge.

Il a dit ce qu'il a dit ou fait ce qu'il a fait pour des raisons qui lui sont propres, et ce sont ses affaires,pas les vôtres. Quand vous rendez à l'autre ce qui lui appartient et décidez de vous concentreruniquement sur le morceau qui est à vous, vous vous déchargez en même temps d'un immensepoids. Vous pouvez bien sûr continuer sur vos anciens modes de fonctionnement, comme vousl'avez toujours fait à interpréter et à coller votre propre vérité sur les actions ou les paroles desautres, mais peut-être vous rendrez vous compte que ça vous a déjà causé bien des souffrancesjusque-là, et si tel est le cas, voyez que vous pouvez emprunter un nouveau chemin et simplementvoir ce qui en ressortira.

Pour terminer sur cet exemple, quand quelqu'un nous ment, ce n'est pas tellement le mensonge enlui-même qui nous pose problème, c'est ce que nous collons comme interprétation sur le mensongeen question. Si nous avons décrété que lorsqu'on nous ment, on nous prend pour un idiot, c'est cettepensée-là qui revient encore et encore nous piquer finalement, pas ce que l'autre a pu faire ou dire.Et comme nous l'avons déjà évoqué, si nous interprétons les faits de cette façon, c'est seulement en

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écho à notre propre pensée ou crainte à ce propos. La boucle est bouclée. Passons à présent à unnouveau sujet !

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