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LA TECHNOLOGIE À L’ŒUVRE Mensuel, sauf juillet Douzième année Numéro 126 Avril 4 EUR www.smartbiz.be Bureau de dépôt: Anvers X - P 2A9067 AVANTAGES EXTRALÉGAUX COMBIEN COÛTE UN EMPLOYÉ SUPPLÉMENT FLEET MANAGEMENT Bureau de dépôt: Anvers X - P 2A9067 Fleet management L’heure d’une nouvelle politique? SUPPLÉMENT À SMART BUSINESS STRATEGIES 001_001_SG08_Cover_FR.indd 1 10 MYTHES SUR LE CLOUD COMPUTING: SERT-IL UNIQUEMENT À RÉDUIRE LES COÛTS?

1 - -/, / AVANTAGES EXTRALÉGAUX COMBIEN COÛTE UN …download.minoc.com/2012/15/SmartBusinessStrategies126_FR.pdfQu’ont en commun les caméras de surveillance, la BI, le marketing

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LA TECHNOLOGIE À L’ŒUVRE

Mensuel, sauf juillet Douzième année

Numéro 126 Avril 4 EUR

www.smartbiz.beBu

reau

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An

vers

X -

P 2

A9

06

7

AVANTAGES EXTRALÉGAUX

COMBIEN COÛTE UN EMPLOYÉ

SUPPLÉMENTFLEET MANAGEMENT

Bu

reau

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ôt:

An

vers

X -

P 2

A9

06

7

Fleet managementL’heure d’une nouvelle politique?

SUPPLÉMENT À SMART BUSINESS STRATEGIES

001_001_SG08_Cover_FR.indd 1

10 MYTHES SUR LE CLOUD COMPUTING: SERT-IL UNIQUEMENT À RÉDUIRE LES COÛTS?

001_001_SBS126_CoverFR.indd 1 29/03/12 15:32

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EDITO

Titel

3SMART BUSINESS STRATEGIES

AVRIL 2012

RÉDACTEUR EN CHEF RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT TRADUCTION ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO MISE EN PAGES

WWW.SMARTBIZ.BE SALES MANAGER SENIOR ACCOUNT MANAGER SALES ASSISTANT MARKETING MANAGER

MARKETING ASSISTANT ABONNEMENTS ÉDITEUR RESPONSABLE CONTACT AVEC LA RÉDACTION

Minoc Business Press NV Parklaan 22/10 2300 Turnhout Tél: 014/46.23.00 Fax: 014/46.23.66

ÉDITO

Apple refuse de ’ebook du

cloud

computing

Arrogante Apple

WILLIAM VISTERIN,Rédacteur en chef

003_003_SBS126_Edito_FR.indd 3 28/03/12 14:58

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4

SOMMAIRE

SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

Alphabet ............................................................................................................................................41

Aspex....................................................................................................................................................4C

BMW .....................................................................................................................................................28

bNamed .................................................................................................................................................7

Check Point ....................................................................................................................................2C

Combell Group ...........................................................................................................................3C

Emerson Network Power ....................................................................................................61

HP .............................................................................................................................................................56

I.T. Works............................................................................................................................................63

LCL Belgium .................................................................................................spot couverture

Opel ........................................................................................................................................................42

Red Hat.......................................................................................................................................12, 13

Terremark ..........................................................................................................................................19

Index des annonceurs

RADAR8 Oui à l’allaitement, non aux seins nus sur

Facebook

8 Des millions de nouveaux emplois grâce au cloud

9 Les entreprises d’Europe occidentale com-plaisantes vis-à-vis de la sensibilité de leurs données

9 Time is money

10 Les géants de l’IT malmènent votre vie privée Google a essuyé une avalanche de critiques en

adaptant sa politique de respect de la vie privée.

Quid de toutes les entreprises qui l’ont précédée?

11 19 milliards de perdus à cause d’un manque de productivité des TIC

8% de votre temps de travail consacrés aux

dysfonctions des TIC et à un manque de

compétences numériques? Il semble que ce ne soit

pas des chiff res imaginaires.

12 L’iPad réduit la consommation de papier L’iPad a-t-il fait baisser la consommation de papier

de 9% aux USA? Les arbres se félicitent en tout cas de

la popularité des tablettes.

14 Dissection scientifique d’une génération en ligne

Si vous cherchez des arguments scientifi ques pour

étayer votre approche pédagogique de l’accès en

ligne, vous êtes à la bonne adresse avec ‘eYouth’.

ET AUSSI3 6 21 64

64 54 65 Time

Out: Bienvenue dans De Bloedkamer 66 La liste: Quatre :-) qui ont fait beaucoup de bruit

BUSINESS16 Shopping sur Facebook: don’t sell, tell Sur Facebook, le hard selling semble exclu. Des récits

pertinents et la possibilité de discuter avec des experts,

voilà ce que l’on attend des magasins sur Facebook.

18 Décisions stratégiques: réfléchir et prendre son temps

Plus l’on occupe une position élevée dans une

organisation, moins l’on doit prendre de décisions

rapides.

20 Conseils pour qui veut aller à l’étranger L’aventure internationale est souvent un grand

saut dans l’inconnu. Les conseils avisés d’acteurs

expérimentés sont donc les bienvenus.

TECHNOLOGIE60 De Big Brother à détecteur intelligent Qu’ont en commun les caméras de surveillance, la

BI, le marketing et le ROI? Plus que vous ne le pensez,

maintenant que ces appareils sont de plus en plus

intelligents.

62 La clé USB ne disparaît pas encore dans les nuages

Malgré toutes les alternatives dans le nuage, la clé USB

garde pour l’instant bon pied bon œil. Mais une clé n’est

pas l’autre.

27 SMART GUIDE      FLEET MANAGEMENT

Bu

reau

de

dép

ôt:

An

vers

X -

P 2

A9

06

7

Fleet management

L’heure d’une nouvelle politique?

SUPPLÉMENT À SMART BUSINESS STRATEGIES

004_005_SBS126_Inhoud_FR.indd 4 29/03/12 15:55

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10 22

DOSSIER AVANTAGES EXTRALÉGAUX 22 Quelle cerise sur votre gâteau? Tour d’horizon des avantages

extralégaux les plus courants, à la

croissance la plus rapide, les plus

remarquables et les plus extravagants.

26 Les trésors cachés ne font pas le bonheur

Les avantages extralégaux ne sont pas

toujours appréciés; le travailleur n’en a

parfois même pas conscience. C’est ici

que les logiciels peuvent vous aider.

44 Qui apprécie encore les avantages extralégaux?

Vu les coûts salariaux élevés, les

avantages extralégaux représentent un

élément important du package salarial.

Or, cet élément est lui aussi mis sous

pression.

DOSSIER CLOUDCOMPUTING48 Mythes et réalités sur le cloud

computing Dix opinions, affi rmations et/ou

mythes sur le cloud computing ont

été soumis à des experts. Résultat: un

tableau nuancé des nuages en 2012.

44

55

SOMMAIRE

5SMART BUSINESS STRATEGIES

AVRIL 2012

004_005_SBS126_Inhoud_FR.indd 5 29/03/12 15:55

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6

RADAR

SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

COUP DE CRAYON & QUOTES

"Ne pas ‘aimer’ notre page Facebook peut avoir des conséquences autrement désagréables, Monsieur Dubois! "

"Pendant la période 2011-2012, les salaires ne peuvent augmenter que de 0,3%, somme toute juste assez que pour payer le 29 février", Jef Degrauwe, avocat associé en droit social du bureau CMS DeBacker, en page 45.

"Un avenir en Belgique si c'est possible, mais ailleurs s'il le faut", Inge Geerdens, fondatrice et créatrice de CV Warehouse, en page 46.

"Le Patriot Act n'a encore été appliqué qu'une seule fois: pour Wikileaks et cela ne me paraît pas être l'exemple représentatif pour une entreprise classique", Hans Reinhart, business development manager Europe chez Terremark, en page 51.

"Pour le futur, je parie sur le nuage public", Ben De Brauwer, managing director Benelux Emerson Network Power, en page 53.

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b.com

.net

.lu

.nl

.fr

.cz

.es .org

.jobs

.de.ro

.ca

.sd

.com.mx

.tv

.co.uk

.us

.dj

.cl

.co.il

.com.ar

.com.ve

.co.za

.cx

.com.eg

.com.uy

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.info

.fm

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.it

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8

RADAR

SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

IT

H e w l e t t - P a c k a r d

fusionne ses divisions

PC et imprimantes .

Cette démarche devrait

notamment être béné-

fi que à la marque et au

support clientèle. La réu-

nion des deux produits

devrait améliorer leur

profi l fi nancier.

ADAM Software, l’édi-

teur de logiciels belge

spécialisé en digital asset

management (DAM) a

racheté l’entreprise hol-

landaise Van Gennep.

Dell rachète le spécialiste

en sécurité SonicWall.

C e t t e a c q u i s i t i o n

concrétise les projets

de Dell d’élargir son

portefeuille aux logiciels

et aux services pour les

entreprises. Le montant

du rachat s’élèverait à 1,2

milliard de dollars.

Microsoft ouvre deux

branches d’un centre

d’innovation flamand

à Courtrai et à Genk.

Le centre doit aider

les petites entreprises

locales du secteur des

soins de santé au niveau

IT.

Sage, l’éditeur internatio-

nal de logiciels d’entre-

prise, a racheté l’éditeur

de logiciels comptables

et ERP TML (Th e Missing

Link).

Les inondations persis-

tantes en Th aïlande, pra-

tiquement le plus grand

pays exportateur de

disques durs au monde,

font grimper les prix.

TÉLÉCOMS

Orange, la société mère

de Mobistar, a promis

à la Commission euro-

Oui à l’allaitement, non aux seins nus sur Facebook STEF GYSSELS

On ne peut pas vraiment dire que les préparatifs pour l’entrée en

Bourse de Facebook se déroulent comme sur des roulettes. Il y a

bien sûr les questions et les préoccupations récurrentes concer-

nant le respect de la vie privée, mais le réseau social a récemment

été mis en cause d’une autre manière. A l’origine, un employé de

l’entreprise mécontent qui a examiné pour Facebook ce qui peut

être publié et ce qui doit être retiré. Il a décidé de révéler les direc-

tives pour la suppression de contenu au site d’actualité Gawker et

cela n’a pas manqué de susciter la controverse.

La principale raison de cette indignation était la manière arbi-

traire et ad hoc que Facebook utilise pour certains sujets. Vous

pouvez montrer des drapeaux incendiés sauf s’il s’agit du dra-

peau turc. Vous ne pouvez pas montrer d’images cruelles envers

les animaux, mais bien des scènes de chasse. Vous pouvez

publier des photos d’allaitement maternel tant que les mame-

lons sont invisibles.

On dirait surtout que Facebook veut ne froisser personne et

adapte donc sa politique en fonction de celui qui crie le plus fort.

Ainsi, les photos de deux hommes en train de s’embrasser ont

jadis été interdites, jusqu’à ce que Facebook soit taxé de com-

portement homophobe.

Détail frappant dans ce contexte: les photos comparatives (type:

Esther contre Rebecca, pour qui votez-vous?) sont aussi inter-

dites. Il y a de quoi sourire quand on sait que la première aven-

ture en ligne de Zuckerberg concernait précisément ce genre de

petits concours.

Des millions de nouveaux emplois grâce au cloudSTEF GYSSELS

Comme les entreprises vont massivement opter pour le cloud

au cours de ces prochaines années, des millions de nouveaux

postes vont être créés et l’économie va croître d’un peu plus

d’un billion (mille milliards) de dollars d’ici 2015. Ce nouvel

élan provient du fait que les entreprises vont ainsi pouvoir

réduire leurs coûts tout en investissant dans de nouveaux

projets et donc dans la création de nouveaux emplois, précise

Directives Facebook

Interdit Autorisé

Cruauté envers les animaux Chasse, dépeçage

Allaitement maternel mamelon visible

Allaitement maternel mamelon invisible

Brûler le drapeau turc Brûler n’importe quel autre drapeau

Images montrant la vente de marihuana

Images montrant la consommation de marihuana

Bandes dessinées montrant la nudité

Art montrant la nudité

le bureau d’études IDC. Toujours selon IDC, la croissance

concernant les nouveaux emplois se répartit équitablement

entre les grandes entreprises (plus de 500 travailleurs) et

les petites. A noter en outre que ce sont surtout les pays

d’Amérique du Sud qui (d’après IDC) connaîtront la plus forte

croissance grâce au cloud (voir infographique).

Lisez aussi notre dossier consacré au cloud computing en page 48.

008_009_SBS126_Radar Shortcuts_FR.indd 8 28/03/12 14:59

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9SMART BUSINESS STRATEGIES

AVRIL 2012

EN BREF

péenne qu’elle déploierait le 4G dans les pays

européens où elle est active. Mais ce déploiement

peut encore durer jusqu’en 2015.

L’iPad 3, dont le nom officiel est tout simplement

“iPad”, est disponible dans notre pays. C’est Mobis-

tar qui propose la tablette PC.

Telenet lance l’environnement de bureau virtuel

CloudOffice pour les indépendants et les PME.

L’offre comprend notamment une version de base

e-mail (25 Go), des calendriers, un serveur de fichiers

et un outil en ligne pour concevoir des sites Web.

Le Windows Phone est également commercialisé

en Chine. Le lancement coïncide avec le seuil de

70 000 applications dans le Windows Marketplace.

Bien que la progression soit remarquable, le magasin

d’applications de Microsoft reste toujours à la traîne

par rapport à Google Android et à iOS d’Apple.

La conclusion provisoire d’un important rapport

de l’UE sur la neutralité montre que les opérateurs

télécoms bloquent ou ralentissent régulièrement

le trafic VoIP et P2P, comme Skype par exemple.

Le département contrôle qualité de l’App Store

d’Apple n’autorise plus aucune applis s'adressant au

numéro d’identification unique d’un appareil iOS.

EN LIGNE

Après les extensions .be et .vlaanderen, DNS.be peut

aussi gérer .brussels. Le gouvernement bruxellois a

octroyé la concession à l’asbl.

Suite à une actualisation de la législation par la Cour

de cassation, quiconque effectue une déclaration en

ligne peut désormais bénéficier de la même protection

que la presse classique.

Le Belge de 23 ans Davy Kestens lève 1,1 million de

dollars pour développer son entreprise technologique

TwitSpark.

Les utilisateurs du réseau social professionnel LinkedIn

peuvent désormais utiliser le site en néerlandais. Le

français était déjà pris en charge depuis longtemps.

Un homme de New York a introduit une plainte contre

Apple parce que Siri, l’aide vocale personnelle de son

iPhone 4S, ne fonctionne pas comme promis.

Facebook aurait acheté 750 brevets d’IBM afin de

pouvoir se défendre dans le procès intenté par Yahoo!.

Les entreprises d’Europe occidentale complaisantes vis-à-vis de la sensibilité de leurs données WILLIAM VISTERIN

Time is money WILLIAM VISTERIN

“Complaisance, négligence et attitude largement

irresponsable”. Telles sont les caractéristiques qu’Iron

Mountain et PwC attribuent aux entreprises européennes

concernant la sensibilité de leurs données. Tant que les

entreprises ne prennent pas de mesures, les fuites de

données restent une source de danger permanente.

Ce sont les conclusions que les deux entreprises tirent dans

leur étude européenne ‘Beyond Cyber Threats: Europe s

First Information Risk Maturity Index’. Ainsi, 25% des

entreprises moyennes (entre 250 et 2 500 travailleurs)

interrogées ignorent complètement s’il a été question d’une

fuite de données au cours des trois dernières années. “Les

entreprises doivent de toute urgence opérer un changement

de culture, de l’indifférence ambiante à la responsabilité

qui s’impose”, explique Marc Duale de chez Mountain

Europa. Environ 60% avouent ne pas savoir si leurs

employés disposent des bons outils pour pouvoir protéger

les informations de manière adéquate.

Comme chacun sait depuis longtemps,

nous ne devenons pas plus patients

sur Internet. Mais cela fait toujours

plus forte impression lorsque l’on

exprime ce phénomène en chiffres.

Si le temps de chargement des

pages Web d’Amazon.com devait

par exemple prendre une seconde

de plus, l’entreprise perdrait 1,6

milliard de dollars de chiffre d’affaires

par an, selon les chiffres du site

OnlineGraduatePrograms.com. Les

Américains semblent avoir encore

moins de patience que la plupart des

autres êtres humains.

La vitesse est également une

priorité absolue pour d’autres

sites, comme Google. Si

l’affichage des résultats de

sites Web ne devait prendre que

Hongrie en têteA noter que dans l’étude, les

entreprises occidentales obtiennent

un moins bon résultat qu’un pays

comme la Hongrie. En termes de

secteurs, il semble que les bureaux

d’avocats soient les plus mauvais de la

classe. Bien qu’il s’agisse d’une étude

indépendante, il faut néanmoins la

prendre avec une certaine réserve

parce que les promoteurs comme

Iron Mountain se spécialisent dans la

gestion d’informations. Donner une

image moins rose du secteur privé

européen ne peut pas leur faire de

tort. “L’étude est certainement une

indication”, déclare Andrew Rose,

principal analyst security & risk chez

Forrester. “Par ailleurs, il ne faut pas

oublier que la protection des données

est un problème particulièrement

difficile pour les entreprises. Il s’agit

souvent de se préparer à une panne

éventuelle”, dit-il. “L’information est

partout. Il s’agit d’une guerre sur

plusieurs fronts.”

quatre dixièmes de seconde de retard,

le moteur de recherche de Google

pourrait effectuer huit millions

de recherche en moins en un jour,

estime OnlineGraduatePrograms.

com. Google effectue chaque

jour environ trois milliards de

recherches.

L’importance de la vitesse

et de la rapidité de

chargement représente

un défi permanent

pour les graphistes en

ligne et les développeurs

Web. Ils doivent en effet

veiller à ce que des sites Web

lourds contenant beaucoup

d’informations s’affichent

malgré tout à l’écran dans

un délai acceptable.

24% DES ENTREPRISES IGNORENT

TOUT DES FUITES DE DONNÉES Source: Iron Mountain / PwC

008_009_SBS126_Radar Shortcuts_FR.indd 9 28/03/12 14:59

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10SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

RADAR

Google a adapté sa politique de confidentialité en rassemblant pratiquement tous les services dans un seul document, ce qui lui a valu une avalanche de critiques. Le fait que le géant de la recherche ne soit pas le seul à appliquer une telle politique – Microsoft et Apple l’on précédé – et y vienne même relativement tard est davantage passé inaperçu. MERIJN GELENS

Les géants de l’IT malmènent votre vie privée

VIE PRIVÉE

Pour les internautes “ordinaires”, cela ne change pas grand-

chose. Google ne peut recueillir de données personnelles que

si un utilisateur l’y autorise. Si vous effectuez une recherche

ou regardez une vidéo sur YouTube sans avoir de compte

Google, vous ne laissez que des données anonymes et sans

corrélation entre elles. Si vous utilisez votre compte Google,

vous êtes concerné par la nouvelle politique.

Avec les anciennes règles, le titulaire d’un compte devait

associer activement celui-ci à chaque service désiré, comme

par exemple Google Docs, YouTube et Google Earth. Avec

la nouvelle politique, un seul compte a directement accès

à tous les services et Google se réserve le droit d’utiliser les

données de tous ses services réunis.

C’est là que le bât blesse. On sait que Google scanne automa-

tiquement le contenu des messages Gmail afin d’y adjoindre

de la publicité sur la base de mots-clés. Si l’on ajoute à cela

les recherches régulières et la localisation d’un utilisateur

(connue si l’utilisateur possède un téléphone avec Android, le

système d’exploitation de Google), l’invasion de la vie privée

est alors significative.

Latitude et longitudeGoogle n’est pas la seule entreprise à procéder ainsi, mais

bien l’une des dernières. Microsoft offre à la fois un moteur

de recherche, la téléphonie, la messagerie électronique ainsi

que d’autres services et informe, dans un bref résumé de ses

règles de confidentialité dont la dernière révision date d’août

2011, que les données obtenues à partir de ses services en

ligne sont recueillies et enregistrées.

Pour le moteur de recherche Bing, l’entreprise précise que,

lors d’une utilisation mobile, la latitude et la longitude de

l’utilisateur sont aussi enregistrées dans les fichiers. Dans la

mesure du possible, Microsoft stipule

aussi qu’elle utilise dans Bing les don-

nées transmises à Facebook. Microsoft

ne cite pas l’utilisation de logiciels

comme Windows ou Office en combi-

naison avec les services en ligne, bien

que le service Office.com soit concerné

par cette réglementation.

AppleApple van encore un peu plus loin

que Microsoft dans sa politique.

L’entreprise recueille non seulement

des données par utilisateur qui sont

collectées par le biais de tous les

services Web, mais y ajoute aussi des

données au sujet du matériel utilisé.

Cela est notamment possible parce

qu’Apple oblige à activer les appareils

tels que l’iPad et l’iPhone via les ser-

vices iTunes. Outre les données de ses

propres utilisateurs, Apple indique

dans ses règles de confidentialité

qu’elle conserve aussi des données au

sujet de la famille et des amis des utili-

sateurs qui envoient des bons cadeaux

ou des invitations pour le forum Apple.

Tout qui partage du contenu avec des

proches via les produits Apple partage

également les données de ces proches

avec Apple.

Toutes les entreprises citées établissent

une distinction entre les informations

personnelles et les autres informations.

Les informations personnelles sont les

données qui renvoient directement à

une personne comme le nom, la photo

ou le numéro de téléphone. Les entre-

prises font preuve de discrétion avec

ces données, mais sont libres d’utiliser

à leur guise celles qui ne rentrent pas

dans cette catégorie.

010_010_SBS126_Radar Google Privacy FR.indd 10 28/03/12 14:59

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11SMART BUSINESS STRATEGIES

AVRIL 2012

PRODUCTIVITÉ

Le travailleur hollandais perd chaque jour 8% de son temps de travail à cause d’un mauvais fonctionnement des TIC ou d’un manque de compétences numériques. Cela représente une perte fi nancière de 19 milliards d’euros par an. La Belgique pourrait elle aussi faire beaucoup mieux. STEF GYSSELS

19 milliards de perdus à cause d’un

manque de productivité des TIC

C’est ce qu’indique le rapport ‘Ctrl Alt Delete, productivi-

teitsverlies door ICT-problemen en ontoereikende digitale

vaardigheden op het werk’ (‘Ctrl Alt Delete, la perte de

productivité due à des problèmes TIC et au manque de

compétences numériques au travail’, ndlt) de l’institut de

recherche CTIT de l’Université de Twente.

Selon les chercheurs Alexander van Deursen et Jan van Dijk,

les résultats sont “choquants” en raison de leur ampleur

et parce que les cadres et les travailleurs n’ont guère

conscience de la perte de productivité.

“La plupart des Hollandais retirent énormément d’avan-

tages des ordinateurs et d’Internet dans leur travail. Mais

le temps que nous perdons chaque jour à cause de PC ou de

logiciels qui ne fonctionnent pas et par manque de connais-

sances et de compétences pour utiliser effi cacement les

ordinateurs, l’Internet et les logiciels est trop important.

Pour chaque heure passée sur un ordinateur, nous perdons

4 minutes et 34 secondes par personne. C’est surtout chez

les travailleurs peu qualifi és que la perte de temps est

importante, elle peut aller jusqu’à 10% de leur temps de

travail sur un PC”, explique Alexander van Deursen.

Pour les employeurs, l’improductivité est un poste de coût

énorme, qui doit en fait être ajouté aux coûts TIC “clas-

siques” tels que le matériel et les logiciels, l’énergie et le

support TIC. L’échantillon montre que les travailleurs ren-

contrent un sérieux problème TIC en moyenne 1,7 fois par

semaine. C’est au help desk que l’on s’adresse le plus sou-

vent pour résoudre les problèmes (49%). 31% de travailleurs

règlent les problèmes eux-mêmes, 17% se tournent vers les

collègues. L’aide collégiale semble être la méthode la plus

effi cace. A. van Deursen: “Elle est accessible, prend moins

de temps et permet d’acquérir de nouvelles compétences

numériques. En attribuant un ICT buddy à chaque dépar-

tement, qui a pour tâche secondaire le support TIC, vous

prolongez le help desk. Une solution effi cace qui peut être

facilement intégrée dans les organisations.”

BelgiqueEt en Belgique? “Nous ne disposons pas immédiatement

de ce genre de chiff res”, répond Herman Bruyninckx,

professeur spécialisé dans les TIC à la KU Leuven, “mais je

pense qu’ils sont sous-estimés. Rien que l’ineffi cacité d’Out-

look comme email client coûte une heure par jour à mes

collègues.” Mais l’ineffi cacité peut avoir d’autres causes,

comme la lenteur de démarrage et le traitement des tâches,

note François Bryssinck, directeur général de Megabyte:

“Un retard moyen de 5% dû à un vieux PC peut entraîner

une perte de productivité allant jusqu’à 5 440 euros par an

pour les plus hauts salaires. N’est-ce pas en soi un argument

suffi sant que pour investir dans un nouveau PC?”

Comment limiter le plus possible la perte de productivité?

1. Inventorier les sources de perte de productivité

2. Institutionnaliser l’aide aux collègues

3. Soupeser l’étendue du rôle du help desk

4. Porter une attention particulière aux travailleurs peu qualifiés

5. Accorder plus d’attention aux compétences en ligne

6. Tester les compétences numériques lors de l’engagement de

nouveaux collaborateurs et contrôler ces compétences

7. Instaurer une politique ciblée concernant l’utilisation des smart-

phones et des tablettes PC

8. Etablir des règles pour une utilisation efficace du courriel

9. Prêter attention à la formation et à la certification

10. Inventorier les solutions choisies par le personnel pour les

problèmes TIC

Source: CTIT Université de Twente

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« Notre environnement VMware ESXi

n’offrait pas l’extensibilité nécessaire

pour s’assurer de son succès. De plus,

notre structure n’était pas conçue pour

reprendre toute une série de machines

dispersées », explique Vincent Van der

Kussen, ingénieur système en charge

des systèmes ouverts chez BTR Service,

responsable de la migration.

Quand LetterGen, en tant que host,

devait effectuer un entretien, elle devait

déconnecter ses machines pendant des

heures parce que la société ne pouvait

pas faire migrer les machines virtuelles

vers un autre host. Et ce tandis que la

société crée de plus en plus de ma-

chines virtuelles, une dizaine par mois

en moyenne. La volonté de LetterGen de

développer son environnement VMware

ESXi pour résoudre ces problèmes devait

représenter un important investissement

pour l’entreprise.

C’est ainsi qu’est né Red Hat Enterprise

Virtualization. « Toutes les fonctions que

nous souhaitions se retrouvent dans un

seul paquet, » dit Van der Kussen. « En

outre, Red Hat Enterprise Virtualization

nous proposait les mêmes fonctions que

VMware à un prix moins élevé. »

Les technologies Red Hat jouent un rôle essentiel dans la stratégie à long terme de LetterGenPour migrer de VMware à Red Hat

Enterprise Virtualization, LetterGen a

fait appel à BTR Services et à l’aide des

outils RHEV V2V, BTR Services était en

mesure de convertir automatiquement

les machines équipées de Windows 2008

et Red Hat Enterprise Linux du format

Vmware au format Red Hat Enterprise

Virtualization.

LetterGen a virtualisé 95 % de son

infrastructure et les systèmes de com-

mande installés sur les serveurs virtuels

sont WindowsServer 2008 ou Red Hat

Enterprise Linux. « À côté de cela, envi-

ron 60 % de notre infrastructure fonc-

tionne sur Red Hat et nous essayons de

faire tourner les services sur Red Hat si

possible parce que nous savons que ce

système est extrêmement stable et qu’il

ne nécessite pas une gestion de licence

compliquée, » précise Van der Kussen.

LetterGen réduit ses coûts de 67 % grâce à Red Hat Enterprise Virtuali-zationLes solutions Red Hat présentent de

multiples avantages qui ont permis à

LetterGen de transformer son infrastruc-

ture. Pour commencer, grâce aux frais

d’abonnement de Red Hat Enterprise

Virtualization et aux droits de hos-

ting virtuel illimités compris dans les

abonnements Red Hat Enterprise Linux,

LetterGen a pu économiser 67 % de frais

tandis que le système offre les mêmes

fonctions et demande moins d’entretien.

Grâce à Live Migration, l’équipe IT peut

désormais utiliser plus effi cacement le

cluster de virtualisation par le déplace-

ment de machines virtuelles d’un host à

un autre, sans mettre les performances

en péril. Par ailleurs, grâce aux fonctions

de gestion d’entretien, les hosts peuvent

être upgradés et entretenus pendant

que les machines virtuelles fonctionnent

normalement. Résultat : réduction du

downtime et disponibilité accrue.

Grâce à Red Hat Enterprise Virtuali-

zation, LetterGen est en mesure de

garantir l’indispensable évolutivité à ses

clients et l’entreprise peut aisément se

développer pour soutenir son ambition

croissante. « Cette fl exibilité accrue nous

permet de concrétiser plus facilement les

extensions. L’ouverture du système nous

offre plus une plus grande souplesse

dans l’adaptation de l’environnement, »

conclut Van der Kussen.

LetterGen développe une infrastructure IT de premier plan avec Red Hat Enterprise Virtualization et Red Hat Enterprise LinuxLetterGen SA de Boom, renommé pour son système de génération de documents ul-tramoderne basé sur des standards ouverts, était à la recherche d’un environnement virtualisé évolutif et stable, capable d’évoluer aisément à moindres frais. La société a pris contact avec Red Hat, fournisseur de solutions open source.

« Red Hat Enterprise Virtualization nous

proposait les mêmes fonctions que

VMware à un prix moindre. »

Vincent Van der Kussen, ingénieur système en charge des systèmes ouverts chez BTR Service

www.redhat.be - T: +32 3 218 2014 - E: [email protected]

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14SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

RADAR CONSOMMATION DE PAPIER

L’iPad occupe une position enviable sur le marché. Preuve

en est l’intérêt suscité par le lancement de l’iPad 3, dont

plus de 3 millions d’exemplaires ont été vendus au cours de

la première semaine de commercialisation. Les principales

nouveautés proposées par l’appareil sont un écran

plus net et le support du LTE, la nouvelle génération de

communication mobile. L’iPad restera vraisemblablement

encore le leader incontesté du marché des tablettes PC,

même si les concurrents pointent le bout du nez.

SolvayOn sait depuis longtemps que la tablette est aussi très

appréciée dans les entreprises, la direction en tête. Selon

les chiff res récents de Gartner, un peu plus de la moitié

des cadres supérieurs américains utiliseraient un iPad à

des fi ns professionnelles. Il s’agit en général d’appareils

privés, qu’ils emportent au bureau s’inscrivant ainsi dans la

tendance du Bring Your Own Device.

Les entreprises optent parfois pour une approche

structurelle, comme c’est le cas de la belge Solvay qui

a récemment équipé ses board members d’un iPad. “Un

bel exemple de mobile intelligence”, estime Yves Cornet,

manager sales engineering chez Microstrategy, un

fournisseur de BI, qui est impliqué dans le projet. Ils

voient ainsi s’affi cher la management summary avec les

graphiques, les notes et les budgets connexes (concernant

notamment la rentabilité, les fl ux de trésorerie et les KPI)

sur l’écran de leur iPad pendant la réunion du conseil

d’administration de Solvay.

PapierL’initiative prise chez Solvay génère avant tout une

économie de papier considérable. Il n’est désormais plus

nécessaire d’imprimer pour chacun un dossier de plus de

cent pages, comme c’était le cas auparavant. La tendance

émerge aussi dans d’autres entreprises. Lorsque la société

de conseils KPMG a annoncé, voici quelques mois, qu’elle

équipait quelque 850 collaborateurs d’un iPad dans notre

pays, il s’agissait selon elle de l’étape suivante vers une

communication sans papier.

L’iPad réduit la consommation de papierL’iPad d’Apple ferait à lui seul baisser la consommation de papier de 9% dans les entreprises américaines. Même s’il faut prendre ces chiff res avec réserve, l’utilisation des tablettes PC à grande échelle est un pas important vers le bureau numérique. Même constatation dans des entreprises belges comme Solvay et KPMG. WILLIAM VISTERIN

Une enquête de Morgan Stanley

Research démontre aussi que la percée

des tablettes dans les entreprises a un

impact sur la consommation de papier

à grande échelle. Depuis le lancement

de l’appareil d’Apple, le bureau

d’analyse a vu la consommation de

papier dans les entreprises diminuer

d’environ 9% et se base ici sur les

chiff res de l’American Forest & Paper

Association relatifs aux expéditions

de papier.

Il faut cependant relativiser certains

chiff res. Il est incontestable que l’iPad

et la tablette ont un impact sur la

consommation de papier, même si

Morgan Stanley Research s’appuie sur

un chiff re inférieur aux alentours de

3%. Certains fabricants d’imprimantes

contactés, comme HP et Canon, ont

même remarqué un léger impact

négatif. Du moins pour l’instant.

La tablette PC a-t-elle un impact sur votre consommation de papier?

Aucun impact: 54%

Baisse significative de la consommation de papier: 13%

Baisse légère de la consommation de papier: 33%

Source: Morgan Stanley Research, 2011

33%

54%

13%

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15SMART BUSINESS STRATEGIES

AVRIL 2012

LIVRE

Vous avez des enfants qui sont le plus souvent possible en ligne, et de préférence dans l’intimité de leur chambre? Les articles à forte teneur scientifique ne vous effraient pas? Vous êtes un enseignant à la recherche d’arguments fondés sur les opportunités et les dangers en ligne pour nos jeunes? Dans ce cas, eYouth est peut-être pour vous. STEF GYSSELS

Dissection scientifique d’une génération en ligne

eYouth, Balancing between opportunities and risks, un

ouvrage volumineux, est en fait un recueil de textes écrits

par des professeurs, des chercheurs et des universitaires.

Ce livre cible en premier lieu les universitaires. Il est

généreusement parsemé de références à d’autres articles

et recherches et n'est pas à un tableau compliqué près. Pas

vraiment le genre de lecture pour un père ou une mère

lambda à la recherche de conseils pratiques pour bien

aiguiller le comportement en ligne de leurs ados.

Cet ouvrage n’est pourtant pas sans valeur, même si vous ne

nourrissez aucune ambition académique. Le livre est ainsi

scindé en dix sections qui abordent chacun la thématique

des jeunes en ligne sous un angle différent.

Les premiers chapitres traitent la question: qui a accès

aux médias numériques en ligne et qui est prêt à jouer

activement un rôle dans un monde qui se numérise de plus

en plus? Il examine ensuite ce que les jeunes consomment

et produisent en ligne: de la créativité comme expression

de leur identité et recherche de leur acceptation sociale au

rôle que les parents ont à jouer dans le comportement de jeu

en ligne de leurs enfants en passant par la manière dont les

jeunes manient les actualités et la politique en ligne.

La troisième partie se concentre sur deux comportements

extrêmes qu’adoptent entre eux les jeunes en ligne: elle

décortique d’une part la cyberintimidation pour ensuite

passer à l’autre extrême, à savoir l’amour et la sexualité en

ligne.

La quatrième et dernière partie se penche sur le rôle des

adultes dans tout cela: comment les parents doivent-ils s’y

prendre pour rechercher avec leurs enfants le bon équilibre

entre les dangers et les opportunités du monde virtuel? Et

comment le gouvernement doit-il se positionner dans ce

domaine?

Politiquement engagéTous ces chapitres donnent une image nuancée de la

problématique des jeunes en ligne. Un peu trop nuancée

pour le lecteur moyen, pour des raisons d’objectivité et

d’exhaustivité scientifiques, mais néanmoins une source

précieuse pour beaucoup de curieux qui se perdent souvent

dans le discours habituel sur ce sujet. Saviez-vous par

exemple que l’image d’une jeunesse en ligne politiquement

désintéressée est en fait erronée et provient des différentes

plateformes que les jeunes et les moins jeunes consultent

au sujet de leurs intérêts politiques? Les jeunes recherchent

beaucoup plus les plateformes politiques où l’on peut

prendre part au débat, tandis que les adultes recherchent

plutôt des sites purement informatifs

et formulent leurs commentaires

par courriel. Les politiciens font

vraisemblablement surtout usage

de ces formes de communication

plus traditionnelles, ce qui renforce

leur impression que les jeunes ne

s’intéressent pas à la politique,

alors qu’ils passent complètement

à côté de leurs questions et de leurs

commentaires. Les chercheurs

demandent toutefois de pouvoir mener

un complément d’enquête avant

d’entériner une telle conclusion.

eYouth ne vous offre certainement

pas de réponses toutes faites à vos

questions concernant les jeunes et le

monde virtuel. Mais dès que vous avez

pris une décision quant au cap que

vous voulez maintenir, vous trouverez

sans aucun doute assez d’arguments

dans cet arsenal de faits et d’analyses.

Même si vous devez pour ce faire

vous coltiner de nombreuses pages

de jargon scientifique et de calculs

statistiques.

Michel Walrave e.a,

e-Youth,

Balancing between

opportunities

and risks,

Peter Lang AG

International

Academic Publishers,

2012,

296 pages,

34,90 euros,

ISBN:

9789052017846.

015_015_SBS126_Radar Boek_FR.indd 15 28/03/12 15:00

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16SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

BUSINESS

NébuleuxDans nos contrées, il semble que les

Pays-Bas soient parmi les premiers

à saisir l’opportunité. Si vous tapez

‘Facebook shopping’ sur Google, vous

obtenez une série de sites hollandais

qui veulent aider les entreprises à

créer une boutique sur Facebook.

Plusieurs marques et sites de

commerce électronique des Pays-Bas

sont également actifs dans notre pays

via Facebook. Le site de commerce

électronique belge

Vente-Exclusive est sur Facebook

(avec 40 000 suiveurs), mais n’y a

pas (encore) de boutique. “Je pense

qu’il y a très peu d’entrepreneurs

en ligne capables d’estimer ce qu’ils

peuvent faire avec Facebook. Cela

reste encore nébuleux pour beaucoup

d’entre eux. Tout le monde dit

qu’ils doivent faire quelque chose

avec Facebook, mais quoi? Pour

nous, il s’agit aussi d’un processus

d’apprentissage et nous le voyons

comme une caisse de résonance.

Shopping sur Facebook: don’ t sell, tell

Avec la pénétration sans cesse croissante de

Facebook, il était inévitable que l’on fasse aussi du

shopping via les réseaux sociaux. Sur Facebook, le

‘hard selling’ semble exclu. Il est plus important de

"dire". “C’est la relation avec notre consommateur

qui prime.” AD VAN POPPEL

Après l’e-commerce et le m-commerce, voici venir le

f-commerce, plus précisément le f-shopping ou Facebook-

shopping. Logique, car une étude d’InSites indique que

62% des Européens ont un compte Facebook. Et plus de

deux tiers des entreprises possèdent leur propre page

Facebook. Autrement dit, Facebook est le lieu où les

entreprises peuvent trouver des consommateurs – bien

que ces entreprises soient loin d’avoir toutes intégré

ce média social dans leur stratégie. Et c’est l’endroit où

les consommateurs peuvent se "lier" à leurs marques

favorites. Selon Steven Van Belleghem d’InSites (auteur

de Conversation Manager et du nouveau Conversation

Company), plusieurs grandes entreprises font déjà

l’expérience du f-shopping. “Heinz a par exemple vendu

une bouteille spéciale via Facebook. Delta Airlines y vend

des billets et diff érentes marques de vêtements on déjà

lancé une boutique sur Facebook,” ajoute Van Belleghem.

“Mais en Belgique, elles sont encore rares.”

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17SMART BUSINESS STRATEGIES

AVRIL 2012

C’est un canal supplémentaire pour atteindre les membres,

pour renforcer le message qui leur est adressé. Lorsque

vous êtes membre chez nous, vous recevez chaque jour un

courriel avec une invitation à une nouvelle vente. Nous

annonçons aussi ces ventes sur Facebook pour les gens qui

ont raté le courriel. Nous publions des previews, un à trois

jour(s) à l’avance, et des photos. Nous avons depuis peu une

nouvelle fonctionnalité sur Facebook: en un clic, vous voyez

ce qui est encore disponible dans votre taille. Ce n’est pas

une boutique, mais cela aide à renforcer le word of mouth”,

explique Peter Burin de Vente-Exclusive.

IBB a lancé une boutique Facebook pour la marque de

bracelets à breloques Charming by TiSento, y compris

chez nous. Les breloques qui sont de stock au centre

de distribution sont publiées sur Facebook. Le délai

de livraison est de quatre à six jours après paiement.

L’internaute peut mettre sur une wishlist les breloques qui

ne sont pas en stock. Ne pourrait-on pas faire la même

chose via un site de commerce électronique “classique”?

“Nous trouvons qu’un F-shop apporte une valeur ajoutée à

nos pages Facebook. Nous constatons que notre relation

avec le consommateur devient plus importante. Vous

pouvez la rendre plus personnelle via Facebook que via

un e-shop pur”, estime Barry Kroes, marketing manager.

“Cela nous convient mieux de le faire sur Facebook. Nos

clients peuvent poster ce qu’ils ont acheté et quelle est leur

histoire. L’objectif est bien sûr de vendre via le F-shop, mais

on veut surtout montrer ce que l’on fait ou quelle marque

vous convient. Vous n’avez même pas besoin d’acheter. Vous

pouvez composer votre bracelet chez nous puis l’envoyer à

vos amis en disant: ‘C’est mon anniversaire dans deux mois,

je le trouve fantastique, voilà une idée de cadeau’.”

ForceC’est ce qui semble être la force du shopping via Facebook:

sharing & telling. “L’avantage d’une boutique Facebook

pour les entreprises réside dans le caractère social de

Facebook. Si vous achetez un billet d’avion sur un site de

commerce électronique, personne ne le sait. Si vous achetez

sur Facebook, vous pouvez indiquer que vous l’avez fait.

Vos amis le voient et cela peut leur donner envie de partir

eux aussi en vacances”, dit S. Van Belleghem. “C’est du

‘showing off ’ et du ‘sharing’. Nous vivons dans un monde

où les gens font savoir sur Facebook dans quel restaurant

ils se trouvent. Il y a des gens qui font des achats dans un

magasin, qui photographient un vêtement puis qui mettent

la photo sur Facebook. Cela signifi e qu’il existe aussi une

F-SHOPPING

opportunité de vendre sur Facebook.”

Un avantage du F-shopping est que

des amis peuvent faire des achats en

même temps ou " jeter un œil" dans le

magasin Facebook. Ils peuvent même

discuter en temps réel et se conseiller

mutuellement pendant leur achat. A

cet égard, le commerce électronique

est plutôt une activité solitaire.

Reste à savoir si un commerçant peut

y aller à fond sur Facebook et vraiment

faire du hard selling. S. Van Belleghem

estime que ce n’est pas ce que les gens

attendent. “Ils attendent du contenu,

des informations pertinentes, des

histoires. Les gens veulent engager

une conversation avec un expert et

cela peut les amener à acheter chez

vous. Mais si vous l’utilisez à des fi ns

commerciales, vous obtenez l’eff et

inverse.”

Conseils

Offre spéciale Ne proposez pas la même chose que dans une cyberboutique. Il peut aussi

s’agir de réductions ou d’offres spéciales. Vous pouvez proposer une exclu-

sivité via un FanGate: l’accès est strictement réservé aux visiteurs qui vous

"aiment", par exemple. Il est également conseillé de limiter l’assortiment.

Vous pouvez aussi d’abord présenter les nouveaux produits dans le F-shop

pendant quelques jours avant de les proposer dans la boutique en ligne.

Vos fans auront ainsi une longueur d’avance.

Parlez de votre F-shop et recherchez l’interactionDites que le F-shop existe via Facebook, mais aussi via d’autres médias.

Recherchez l’interaction entre vos fans et votre marque notamment par

le biais de messages sur le mur. Vous pouvez encourager l’interaction en

posant des questions: ‘Quel est votre livre de vacances préféré?’, ‘Quel est

le meilleur vêtement par temps chaud?’ ou ‘Devons-nous reprendre cet

article dans notre assortiment?’.

Pertinence et contenuFacebook repose sur des conversations et du contenu, du contenu perti-

nent. Expliquez ce que les fans peuvent faire avec vos produits ou services,

donnez des conseils supplémentaires grâce auxquels les fans retireront

davantage de plaisir de vos produits. Un F-shop, c’est non seulement de la

vente, mais aussi – et surtout – un récit.

“SI VOUS ACHETEZ UN BILLET D’AVION SUR UN SITE DE COMMERCE ÉLECTRONIQUE, PERSONNE NE LE SAIT.

SI VOUS ACHETEZ SUR FACEBOOK, VOUS POUVEZ INDIQUER QUE VOUS L’AVEZ FAIT.”

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BUSINESS

Décisions stratégiques: réfl échir et prendre son temps

REAL-TIME BUSINESS INTELLIGENCE

18SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

transactionnel. Koninklijke PostNL

garantit la transparence dans tout

le processus d’expédition de colis. A

l’aide des fonctionnalités de BI, un

client peut ainsi pratiquement “voir”

immédiatement où son colis se trouve.

Il s’agit plutôt ici de l’application des

fonctionnalités de BI aux applications

transactionnelles. Et cela fonctionne

parfaitement. Cette disparition

des frontières entre les systèmes

transactionnels et ceux de BI ne fait

qu’accroître le défi consistant à mettre

en adéquation les outils et les objectifs.

MotivéL’apparition et la disparition d’alertes

et de notifi cations montrent que

certaines fonctionnalités sont une

bénédiction pour des objectifs

spécifi ques et une malédiction pour

d’autres. Cette technologie a été à

l’époque présentée comme le Saint-

Graal pour toutes les décisions. Mais

les cadres supérieurs ont subitement

été inondés de stimuli opérationnels,

d’alertes et de messages. Des signaux

étaient envoyés à l’échelon supérieur,

à tort et à raison. Il faut donc veiller

à ne pas utiliser la BI en temps réel

à mauvais escient. Elle est souvent

mauvaise conseillère au niveau

stratégique et bonne conseillère au

niveau opérationnel. La BI en temps

réel et le scorecarding ne sont pas

vraiment conciliables et il est plutôt

dangereux de les combiner. Il est

déconseillé de réagir aux symptômes

de façon épidermique et nettement

plus logique de décider avec calme et

réfl exion.

DRIES VAN NIEUWENHUYSE est global data intelligence director chez Volvo Construction Equipment et responsable de la stratégie BI et de sa mise en œuvre. Il est en outre responsable du cycle de cours Corporate Performance Ma-nagement à l’EHSAL Management School.

La tendance dans de nombreuses entreprises, et en

particulier les plus grandes, est claire. On a beaucoup

investi, et on le fait toujours, dans le stockage de

gigantesques quantités de données, alors que l’on ne

sait pas toujours comment transformer les données en

informations, idées et préceptes. En outre, les systèmes

sont tellement rapides que le décalage entre les systèmes

opérationnels, où les transactions se déroulent, et les

systèmes en appui à la politique d’entreprise, où les idées se

forment, est pratiquement nul.

Cette évolution technologique est perceptible dans

l’émergence de la BI en temps réel. Dès que la transaction

est terminée, les données apparaissent sur les dashboards,

parfois avec seulement quelques minutes, voire secondes

de décalage. La frontière entre le système transactionnel et

l’infrastructure de BI a pratiquement disparu. C’est parfait,

me direz-vous: plus c’est rapide, mieux c’est… ou pas?

Colis postauxLes mesures d’effi cacité ont traditionnellement aidé à

améliorer les décisions opérationnelles. Il s’agit ici de faire

les choses de façon plus juste et plus rapide. Mais au niveau

tactique et stratégique, c’est l’effi cacité qui compte: plutôt

faire ce qu’il faut que faire correctement les choses.

Plus l’on occupe une position élevée dans l’organisation,

moins l'on doit prendre de décisions rapides et plus cela

se déroule à longue échéance. La BI en temps réel est donc

aussi très pertinente au niveau opérationnel et se présente

généralement sous la forme de rapports et de dashboards. A

ce niveau, les alertes doivent être données très rapidement

pour que l’on puisse réagir à temps et avec à propos. Les

décisions stratégiques, par contre, ne doivent pas être prises

sur-le-champ. On court en eff et le danger de réagir trop

vite et de manière trop symptomatique, ce qui est contre-

productif. La stratégie d’une entreprise est un ensemble de

jalons qui nous servent à délimiter notre parcours à moyen

terme. Il est préférable d’établir une stratégie pour quelques

années et d’eff ectuer les changements de cap de manière

réfl échie et non à tête baissée.

Cela signifi e-t-il qu’il n’y a pas de place pour la BI en temps

réel? Absolument pas, on utilise les fonctionnalités de

BI en temps réel au niveau opérationnel pour mettre à

disposition des fonctionnalités de BI dans un système

Plus l’on occupe une position élevée dans l’organisation, moins l'on doit prendre de décisions rapides. Les plupart des développements technologiques en business intelligence (BI) de ces dernières années visaient plutôt à augmenter l’effi cacité. Les systèmes sont de ce fait devenus plus grands, plus rapides, plus lourds, mais ont rapidement fait l’impasse sur la focalisation nécessaire. DRIES VAN NIEUWENHUYSE

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S E C U R I T YD A T A C E N T E RM A N A G E D H O S T I N GC L O U D C O M P U T I N G

La question n’est

pas de savoir si

cela fonctionnemais avec quel degré

de fi abilitéCe n’est pas sans raison que nos services de Cloud Computing

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20SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

BUSINESSÉTRANGER

Conseils pour qui veut aller à l’étrangerPour beaucoup d’entreprises, passer à l’international est un rêve, mais aussi un grand saut dans l’inconnu. Une foule de facteurs entre en ligne de compte et bon nombre d’entreprises ont fait chou blanc. Vous trouverez ci-dessous quelques conseils et considérations qui vous aideront à faire de votre aventure internationale une réussite. STEF GYSSELS

La préparation égale la moitié du travailDéterminer la stratégie pour passer

à l’international exige des semaines,

des mois et parfois même des années

de préparation. En eff et, de nombreux

facteurs interviennent. Pourquoi

voulez-vous passer à l’international:

pour trouver un marché plus large

pour vos produits, pouvoir fabriquer

vos produits à moindre coût ou une

combinaison des deux? Quel pays

convient le mieux à vos ambitions

internationales? Avec qui allez-vous

collaborer et comment: sous la forme

d’une joint venture, d’un accord de

distribution, d’une acquisition…?

Rien que le choix du pays nécessite une

préparation minutieuse, estime Maud

Oortwijn, auteur du livre Zakendoen

over de grens: “La réussite internationale de votre entreprise

commence parfois par un appel téléphonique spontané d’un

nouveau client provenant d’un pays étranger inconnu, qui

a vu votre produit et qui se montre intéressé. Eff ectuer une

sélection proactive des marchés s’avère cependant meilleur

pour le chiff re d’aff aires et la rentabilité. Chaque entreprise

peut, en théorie, fournir le monde entier, mais il n’existe

qu’une poignée d’entreprises rentables pour aborder tous

les marchés dans le monde.” On commence en général de

manière assez intuitive par établir une liste d’une vingtaine

de pays, on eff ectue une recherche approfondie pour obtenir

une liste plus courte de trois à cinq pays, qu’il est préférable

d’explorer soi-même.

Soyez fl exibleLaissez le choix de votre entry mode (joint venture,

acquisition, lancement de votre propre fi liale…) dépendre

de la sélection de votre partenaire et inversement. Vous

aviez au départ l’intention de créer une joint venture

mais vous ne trouvez pas de partenaire complémentaire?

Envisagez alors peut-être d’ouvrir malgré tout votre propre

fi liale. Il se peut aussi que le bon partenaire pour vos projets

vous fasse changer d’avis quant à la sélection de pays. C’est

pourquoi il est préférable que les choix d’un pays, d’un

partenaire et d’un entry mode se déroulent en parallèle.

Même si vous ne disposez bien sûr pas de toutes les cartes

en main.

Gardez la qualité à l’espritLes normes de qualité jouent toujours un rôle lorsque

l’on fait des aff aires et les initiatives internationales

n’échappent pas à la règle. La qualité doit donc aussi jouer

un rôle dans toutes vos décisions. Tenez-en compte lors du

choix du pays (saviez-vous qu’un pays comme le Japon off re

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21SMART BUSINESS STRATEGIES

AVRIL 2012

CHRONIQUE

BEN CAUDRON est sociologue et pionnier de l’Internet. Il conseille les

entreprises en matière de stratégie et d’innovation.

N’y voir que du feuEtre vu 83.981.233 de fois en à peine trois semaines, faut

le faire! C’est ce qui est arrivé à Invisible Children Inc.

avec “Kony 2012”, une vidéo qui dénonce les méfaits de

Joseph Kony. Alors que la plupart se contente de partager,

d’autres ont heureusement pris le temps de réfl échir. 

 

La légende veut que Frank Zappa ait appris à ses enfants

à regarder la télé d’un œil critique. Le truc qu’il leur avait

donné était de simplement se poser la question suivante

“Qui paie la personne qui parle pour dire cela”. Autre-

ment dit, il leur a appris que la communication est un

processus intentionnel. La personne qui communique

le fait parce qu’il faut calibrer un eff et. Quelqu’un doit

faire quelque chose, ne serait-ce même que croire ce que

l’autre dit. Pour bien comprendre ce processus, il faut non

seulement étudier les eff ets, mais aussi les intentions.

 

Quelles pouvaient être les intentions d’Invisible Child-

ren Inc. lorsqu’il a concocté la version américaine des

atrocités commises par Joseph Kony en Ouganda? Koen

Vlassenroot, directeur de Confl ict Research Group et

professeur à l’Université de Gand souligne dans un

article d’opinion que la vidéo ne peut pas compter sur

une grande compréhension de la part des personnes

impliquées dans le confl it au niveau local et qualifi e l’or-

ganisation de groupe de pression américain. Il est en cela

rejoint par Xeni Jardin, qui décrit l’organisation comme

étant “de droite chrétienne”, “créationniste” et “anti-gay”.

Détail piquant: le cerveau derrière Invisible Children Inc,

un certain Jason Russell, a encore été récemment arrêté,

non pas pour son idéologie ou ses images subversives,

mais pour… s’être masturbé en public.

 

Si “Kony 2012” nous enseigne quelque chose, c’est com-

bien il est devenu diffi cile de se frayer un chemin à tra-

vers le fl ux d’informations toujours plus rapide. Lorsque

le Web montrait la sortie aux ‘gatekeepers’ traditionnels

et nous tirait des griff es des groupes d’intérêt connus,

nous avons trouvé cette évolution positive. De plus

nombreuses voix allaient pouvoir se faire entendre. Seu-

lement, il s’avère maintenant beaucoup plus diffi cile que

prévu de savoir pourquoi cette voix se fait entendre. Nous

sommes confrontés à la mission quasi impossible de

deviner nous-mêmes les intentions des communicateurs.

Et nous y sommes généralement mal préparés.

 

Une société qui se soucie davantage de la manière dont

ses membres s’informent sur le monde dans lequel ils

vivent ferait bien de mettre de meilleurs outils à leur

disposition. Dans une telle société, l’enseignement joue

un rôle crucial. Cet enseignement apprend à nos enfants

à lire des mots, il doit maintenant nous aider à “lire les

médias”.

BEN CAUDRON

une valeur ajoutée par travailleur plus de dix fois supérieure

à celle de la Chine voisine?). La connaissance de l’anglais

est par exemple un bon indicateur de qualité pour un pays,

une région ou un partenaire. Parmi les autres indicateurs

de qualité, citons notamment le nombre de personnes

hautement instruites dans un pays et la pénétration

Internet.

La qualité joue également un rôle crucial au niveau de

l’entry mode: si vous optez pour un partenariat, vous aurez

moins de contrôle sur la qualité de ce que fournit votre

partenaire; si vous décidez d’ouvrir votre propre fi liale, il

vous faudra plus de temps pour être opérationnel et gérer

toute la chaîne de qualité, et vous familiariser en outre à la

réglementation, aux conditions de travail, etc.

D’autres aspects complètement diff érents interviennent

encore lors du contrôle de la qualité dans le choix du

partenaire, comme la responsabilité sociale de l’entreprise.

Votre partenaire oserait-il se montrer laxiste quant au

travail des enfants? Quid de la sécurité sur le lieu de travail?

Il est probable que vous deviez à terme régler toutes ces

questions. Il suffi t de penser à Apple et à son partenaire de

production en Asie.

Gardez les coûts à l’espritIl s’agit souvent du conseil le plus superfl u: beaucoup de

partenariats internationaux sont précisément conclus

dans le but de réduire les coûts de production afi n

d’augmenter la marge bénéfi ciaire. Cela vaut toutefois la

peine de le mentionner ici parce que vous avez tout intérêt

à regarder au-delà des coûts habituels: les coûts peuvent

en eff et fortement varier selon le partenariat ou le type

d’implantation que vous choisissez. Outre le coût par

employé local, il existe en eff et encore de nombreux autres

coûts potentiels: le coût par m² pour les biens immeubles,

le coût des matières premières comme le mazout, les

coûts de transport, le salaire d’un expat si vous déplacez

du personnel de votre siège principal dans une fi liale. Et

n’oubliez surtout pas que ces coûts peuvent changer au fi l

du temps. Un pays très prometteur en soi peut ainsi devenir

un gouff re fi nancier en quelques années. Tâchez de garder

ce critère à l’esprit lors du choix de votre partenaire et/ou

lieu d’implantation.

“Trouvez un douanier féminin”

Où que vous alliez, cela faut certainement la peine de récolter un maximum

d’informations, soit en provenance des autorités locales, soit par le biais d’organisa-

tions qui favorisent l’exportation. Elles peuvent vous donner de précieux conseils

quant aux coutumes locales.

Nous ne voudrions pas vous priver d’un conseil du MVO (Maatschappelijk

Verantwoord Ondernemen) Vlaanderen pour entreprendre à l’étranger: “En Afrique

de l’Est et de l’Ouest, la tentative de corruption est une pratique courante dans

les affaires. Un exemple est l’obligation d’ouvrir les valises à la douane. Un rituel

auquel vous ne pourrez pas échapper. Essayez si possible de trouver un douanier

féminin, car l’expérience montre que les femmes sont moins corrompues et qu’elles

renoncent plus vite à vous inciter à la corruption.” Il conseille par exemple aussi de

montrer votre passeport et votre carte de vaccination à la douane, mais de ne pas

les donner au douanier, sinon vous devrez payer pour les récupérer.

Un homme d’affaires averti en vaut deux.

Source: http://www.mvovlaanderen.be

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DOSSIER

22SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

AVANTAGES EXTRALÉGAUX

Les avantages extralégaux restent une arme populaire dans le recrutement et la rétention des travailleurs. Mais quels sont les plus courants? Quels sont ceux qui progressent? De quelles entreprises pouvez-vous vous inspirer ou pas? Et qu’en est-il du plan PC Privé? Cet article répond à toutes ces questions ainsi qu’à d’autres. STEF GYSSELS

QUELLE CERISE SUR VOTRE GÂTEAU?

Il est pratiquement impossible de dresser l’inventaire

complet de tous les avantages extralégaux disponibles.

Le secrétariat social SD Work, qui a mené une étude

approfondie sur ce sujet, a identifié pas moins de 82

avantages extralégaux différents chez ses clients, et il

en reste sans aucun doute quelques-uns qui sont passés

inaperçus. Nous avons dès lors opté pour une autre

approche, à savoir le classement des avantages selon

plusieurs critères. Ensemble, ces différents classements

vous donnent une bonne idée des tendances actuelles et

futures dans ce volet passionnant et

primordial de votre stratégie RH.

Le plus courantDans l’encadré ci-après, vous

trouverez le classement des avantages

extralégaux les plus populaires, tel

qu’établit par le secrétariat social SD

Worx après une enquête auprès d’un

peu plus de 300 entreprises belges. Les

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23SMART BUSINESS STRATEGIES

AVRIL 2012

CLASSEMENT

chiff res datent de 2010 mais d’après SD Work, ce classement

a peu changé au cours de ces 18 derniers mois.

Quelques remarques au sujet du Top 15. Vous constatez

que le classement est peu surprenant, à quelques avantages

près. Vous ne vous attendiez peut-être pas à trouver dans

ce classement des avantages tels qu’une fête de fi n d’année,

un cadeau de naissance, de mariage ou de pension. Mais

ils fournissent un bénéfi ce net au travailleur et répondent

(habituellement) à l’objectif général que l’on associe à un

avantage extralégal: augmenter la satisfaction au travail

du personnel de manière à ce qu’il soit plus enclin à rester

fi dèle à l’entreprise (lire aussi encadré “Pourquoi le font-

elles?”).

On notera en outre que le classement est établi selon

le pourcentage d’entreprises qui off rent un avantage

spécifi que. Cela ne signifi e donc pas qu’il y a plus de

travailleurs qui reçoivent une voiture de société que des

chèques-repas, bien au contraire. Cela vaut également pour

l’assurance groupe, qui est traditionnellement réservée aux

employés et non aux ouvriers.

La plus forte progressionLe plan “cafétéria” est sans nul doute l’avantage extralégal

dont on parle le plus mais que l’on utilise le moins. En fait,

il ne s’agit pas vraiment d’un avantage mais d’une façon de

présenter les avantages extralégaux au travailleur: comme

éléments d’un menu dans lequel il peut choisir, comme à la

cafétéria de l’entreprise.

Si l’on en parle beaucoup, c’est parce qu’il procure

fi nalement le plus de satisfaction au travailleur: il peut lui-

même choisir comment il consomme le budget disponible

pour les avantages extralégaux, pour rester dans la

terminologie horeca.

S’il est le moins utilisé (ou du moins relativement peu),

c’est parce que tant l’employeur que le gouvernement ne

sont pas de grands partisans du modèle. “L’Etat y a vu un

avantage à la limite de la légalité permettant d’optimiser

les revenus du travailleur”, déclare Katelijne Verboomen,

manager reward consulting chez SD Worx, pour expliquer

la réticence du gouvernement, “et les employeurs ne

l’apprécient pas parce qu’il complique encore la gestion de

tous les avantages. Mais la toute dernière génération de

logiciels balaie partiellement cette objection, et si l’Etat

comprend qu’il ne s’agit pas d’une “optimisation” mais

d’une fl exibilisation des avantages, et que leurs revenus

restent aussi élevés, le plan cafétéria peut alors vraiment

prendre un bon départ, comme c’est déjà le cas dans de

nombreux pays anglo-saxons.”

K. Verboomen voit par ailleurs aussi une progression des

Top 15 des avantages extralégaux en Belgique

POSITION AVANTAGEPOURCENTAGE

D'ENTREPRISES

1 GSM 93%

2 Voiture de société 92%

3 Travail à temps partiel 90%

4 Indemnité forfaitaire de frais 86%

5 Cadeau de naissance 84%

6 Fête de fin d’année 82%

7 PC portable 81%

8 Assurance pension (2e pilier) 81%

9 Chèques-repas 80%

10 Cadeau lors de la pension 79%

11 Cadeau de mariage ou de cohabitation 79%

12 Assurance hospitalisation 77%

13 Jours d’ancienneté 70%

14 Ecochèques 68%

15 Jours de RTT (réduction du temps de

travail) pour les travailleurs à temps plein

66%

Source: SD Worx

Pourquoi le font-elles?

POSITION AVANTAGEPOURCENTAGE

D'ENTREPRISES

1 Augmenter la satisfaction au travail 31%

2 Rétention 22%

3 Contrôler les coûts 21%

4 Attirer les travailleurs 11%

5 Augmenter la productivité 10%

Toutes les entreprises veulent au fond la même chose: satisfaire le plus pos-

sible les travailleurs d’une manière rentable afin de les fidéliser et espérer en

attirer encore d’autres. Seules les grandes priorités diffèrent d’une entreprise

à l’autre. On constate ainsi que les petites entreprises (jusqu’à 100 salariés)

mettent l’accent sur la satisfaction au travail, les moyennes sur la rétention et

les grandes (à partir de 500 salariés) sur la rentabilité.

Nous constatons malheureusement que ces objectifs ne sont pas toujours

atteints avec le même bonheur (lire aussi les autres articles de ce dossier).

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DOSSIER

24SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

AVANTAGES EXTRALÉGAUX

avantages qui sont le refl et d’un style de vie en mutation:

jours pour fatigue mentale et congés sabbatiques pour les

travailleurs qui sont à la recherche d’un meilleur équilibre

entre travail et vie privée, services de blanchisserie, de

repassage et de crèche pour ceux qui tentent de combiner

au mieux vie professionnelle et vie familiale, et des

alternatives à la voiture de société pour ceux à qui les

embouteillages donnent de l’urticaire. “Nous voyons des

entreprises off rir des motos à leurs travailleurs et les

leçons de conduite pour leur apprendre à conduire l’engin,

mais aussi des voitures plus petites et un vélo pour le(s)

dernier(s) kilomètre(s), ou même un vélo ou un scooter

prêt-à-l’emploi livré avec le véhicule.”

Le plus remarquableOutre les avantages dont nous avons déjà parlé, l’off re de

massages et la constatation que l’on tient de plus en plus

compte de la culture et de la religion des travailleurs,

notamment lors du choix des jours de vacances, SD Worx

ne note rien de très remarquable parmi les 82 avantages

identifi és.

Il nous faut donc regarder par-delà les frontières, à l’aide de

spécialistes en ligne comme Jobat et Vacature, avec pour

résultat, la liste suivante:

Google: déjà connue pour soigner son personnel aux petits

oignons avec un jour par semaine où il peut réfl échir à

de nouvelles inventions et de nouveaux projets. Mais les

avantages extralégaux sont aussi à s’en lécher les doigts.

Littéralement, car l’entreprise propose pas moins de 18

restaurants diff érents. Ajoutez-y les murs d’escalade, les

terrains de beach-volley et la blanchisserie gratuite et

vous comprendrez pourquoi de nombreux candidats ne

cherchent pas plus loin que Google.

Target, la plus grande chaîne de vente au détail aux Etat-

Unis après Walmart, off re des ‘wellness coaches’ gratuits,

qui peuvent vous aider dans votre régime alimentaire ou

vos tentatives pour arrêter de fumer.

L’entreprise de biotechnologie Genentech off re un service

original à ses travailleurs: non pas du babysitting mais du

dogsitting.

Le géant de l’alimentation J.M. Smucker aime que ses

employés aient une tête bien remplie: il leur rembourse

littéralement tous les frais de formation. Un choix

audacieux, avec l’Université de l’Ohio à un jet de pierre.

L’éditeur de logiciels SAS Institute se donne beaucoup de

mal pour que ses employés fassent la meilleure impression

possible: coiff eur, soins du visage et studio de manucure

gratuits.

Et il y a bien sûr les avantages qui sont

inscrits dans l’ADN de l’employeur:

s’ils ne surprennent pas, ils n’en sont

pas moins intéressants. Que pensez-

vous de Quiksilver, par exemple, qui

fabrique notamment des vêtements

et du matériel de surf? L’employé qui

passe une petite heure sur la plage

californienne toute proche pendant

sa journée de travail pour un “test du

matériel” n’est pas regardé de travers,

que du contraire. Ou de Chesapeake

Energy, un producteur de gaz, qui

off re à ses employés – vous l’aurez déjà

deviné – une formation gratuite à la

plongée.

Terminons par NuStar Energy, un

producteur et un transporteur de

pétrole brut et de produits dérivés, qui

tient toujours un avion à disposition

de son personnel. Tout le monde

espère pourtant n’avoir jamais à

le prendre parce que cet avion est

réservé au transport urgent vers

l’hôpital.

Le plus technologique: PC PrivéPC Privé n’est pas mort, même si

l’on n’en parle plus beaucoup depuis

quelque temps. La formule qui

permettait au travailleur d’acheter un

ordinateur avec une intervention de

l’employeur a probablement fait son

temps, mais d’autres options au sein

du plan PC Privé – ordinateur acheté

par l’employeur et mis à disposition

du travailleur en contrepartie d’un

montant fi xe par an, à savoir 180 euros

– semblent encore assez populaires.

Après ces trois ans, le travailleur peut

défi nitivement acquérir l’appareil

pour seulement 15 euros.

“C’est surtout le marché des PC Apple

qui profi te de cet avantage extralégal”,

note Rik Sioen, regional manager

chez Systemat Belgium, “c’est logique

car la diff érence entre la contribution

Télétravail

Le télétravail est un avantage extralégal moins souvent cité mais qui peut pourtant

fortement contribuer à la satisfaction au travail. S’agit-il vraiment d’un avantage

extralégal? “Certainement”, répond Jef Degrauwe, avocat associé en droit social du

bureau d’avocats MS DeBacker: “10% du salaire brut sont exempts d’impôt, à titre de

compensation de l’utilisation de votre habitation comme espace de télétravail. Ce

calcul s’effectue bien sûr au pro rata: si vous ne travaillez chez vous que deux jours sur

cinq, il ne s’agira que de 4% de votre salaire brut. En échange, vous devez veiller à ce

que votre bureau privé soit un lieu de travail sûr et pouvoir par exemple prouver que

votre espace de travail est bien ventilé.”

51%des travailleurs n’ont pas une vision com-plète de tous leurs avantages extralégaux.

31% des employeurs n’ont pas une vision com-plète du coût de tous les avantages extralé-

gaux qu’ils offrent.

Source: SD Worx

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25SMART BUSINESS STRATEGIES

AVRIL 2012

CLASSEMENT

du travailleur et le prix total de ces appareils est

considérablement plus grande que pour un PC standard.”

Mais cette formule ne doit que partiellement son succès

au grand écart qui existe entre l’investissement brut de

l’employeur et l’avantage net qu’en retire le travailleur,

estime R. Sioen: “Si ce plan oblige le help desk de l’entreprise

à dépanner le fi ls du travailleur parce que son jeu ne tourne

plus, il y a de fortes chances pour que ce projet fi nisse par

échouer. PC Privé doit être un projet RH, pas un projet IT.”

Dans le même temps, l’employeur doit cependant pouvoir

bénéfi cier d’un soutien, sinon la plus-value de l’avantage

extralégal risque d’être trop mince. C’est ici qu’un help desk

externe comme celui de Systemat s’avère pratique.

Mais Systemat ne se limite pas au seul support technique

a posteriori, explique R. Sioen: “Nous prenons en charge

la logistique de livraison et si nécessaire l ’installation

sur la base d’une certaine ‘ image’ (confi guration de

départ, ndlr) et en général aussi le support technique.

Cela entraîne un surcoût pour l ’employeur, mais cela

génère aussi plus d’acceptation et d’intérêt de la part

du travailleur.” Cette combinaison de facteurs a fait que

Systemat est désormais probablement le principal help

desk du pays pour les appareils Apple, confi rme Sioen:

rien que l’an dernier, environ un millier d’appareils Apple

supplémentaires sont venus s’ajouter

au parc que Systemat supporte

déjà. Sur les 3 500 PC que Systemat

supporte par an, environ 2 000 sont

de marque Apple.

Ce plan PC Privé est presque l’inverse

du BYOD: au lieu d’amener votre

appareil de la maison afi n de pouvoir

l ’utiliser pour travailler au bureau,

vous choisissez au nom de votre

employeur, un appareil qui servira

essentiellement à un usage privé.

Une option qui plaira à de nombreux

travailleurs (potentiels).

Une dernière constatation frappante

en guise de conclusion: lorsque

vous essayez de trouver des

renseignements en ligne au sujet de

PC Privé, vous pouvez notamment

vous tourner vers Systemat,

diff érents secrétariats sociaux et

les magazines RH. Une seule source

brille toutefois par son absence: le

gouvernement lui-même.

La voiture de société et ses alternatives

Nombre d’avantages

0-19 benefits

< 100 salarieés

19%

4%7%

42%

27%

13%

33%

45% 43%

7%

24%

37%

20-29 benefits 30-39 benefits ≥ 40 benefits

40%

20%

0%

100-499 salarieés ≥ 500 salarieés

100%80%60%40%20%0%

Moto de société

Oui, mais seulement pr certaines catégories Oui, pr tous les travailleurs

Budget mobilité

Vélo de société

Intervention dans les frais de carburant pr les employés sans voiture de société

Abonnement social pr les transports publics jusqu’à 100%

Prime vélo

Abonnement social pr utilisation de la voiture privée

Parking gratuit

Voiture de société

Source: Compensation & Benefi ts exercice 2010” de SD Worx

Source: Compensation & Benefi ts exercice 2010” de SD Worx

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DOSSIER

26SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

AVANTAGES EXTRALÉGAUX

Vous pouvez lire, ailleurs dans ce magazine, que les avantages extralégaux ne produisent pas toujours l’effet désiré: offrir une récompense maximum au travailleur en fournissant un effort financier supplémentaire minimum. Les avantages ne sont pas toujours très appréciés et il arrive parfois que le travailleur n’en ait même pas conscience. C’est ici que les logiciels peuvent vous donner un coup de pouce. STEF GYSSELS

LES TRÉSORS CACHÉS NE FONT PAS LE BONHEUR

doit fournir une contribution.” Les progiciels les plus en

vue offrent aussi la possibilité de laisser le travailleur

déterminer librement s’il entre dans ce droit et de quelle

manière. Cela permet également de supporter les avantages

flexibles et leur souscription qui doit probablement être

revue périodiquement, ce que l’on appelle un plan cafétéria

(lire aussi en page 22). Les travailleurs sont contents

parce qu’ils ont un sentiment de contrôle et l’employeur

est content parce qu’il est soulagé de la charge de travail

administratif qui va souvent de pair avec ce genre de plan.

“L’application doit également apporter un soutien dans le

traitement financier des avantages: soutien lors du calcul

et dans la façon dont celui-ci apparaît ou non sur la fiche

de paie: à titre de retenue, de prime, d’indemnité”, poursuit

F. Geldhof. Ce volet est pris en charge par le module

Payroll, et c’est ici qu’interviennent les interfaces avec le

logiciel des secrétariats sociaux. Un module tout aussi peu

captivant car tant la majorité des principaux éditeurs de

Suite en page 43

L’utilisation de logiciels pour la

gestion des avantages extralégaux

semble être une activité peu

captivante. La catégorie compensation

& benefits management, comme on

l’appelle souvent dans le jargon RH, est

généralement difficile à trouver dans

les pages produits des fournisseurs de

logiciels RH.

Elle implique pourtant davantage de

choses que ce que l’on aurait souvent

pensé, nous apprend Franky Geldhof,

à la tête du département ERP d’Oracle

Benelux: “Tout d’abord, l’application

doit aider à définir les programmes

et les plans concernant les avantages.

On y décrit quelles populations y ont

droit, comment ce droit est défini

et si l’employeur ou le travailleur

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Fleet management

L’heure d’une nouvelle politique?

SUPPLÉMENT À SMART BUSINESS STRATEGIES

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Informations environnementales (AR 19/03/04) : www.bmw.be 2

La nouvelle BMW Série 3 Berline prend résolument le rôle de leader de sa catégorie, à l’instar des cinq générations qui l’ont

Display optionnel, une primeur dans sa catégorie. Son équipement de série comprend notamment les fonctions Start Stop

BMW12641_Ann Fleet 2012 S3_297x210_F.indd 1 21/12/11 10:32

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ColophonRédacteur en chef: William Visterin Rédacteur en

chef adjoint: Stef Gyssels Traduction:

Collaborateurs rédactionnels: Mise en pages: Nadruk,

Dian Geerts, Marlies Stappaerts Publicité: Johan Nys, sales manager, johan.nys@minoc.

com - Ingrid Loyaerts, senior account manager, [email protected] - Michel Mol,

senior account manager, [email protected] - Yuang-Men Tang, sales assistant,

[email protected] - [email protected]

Marketing: Johan Vandecasteele, marketing manager,

[email protected]

Éditeur responsable: Diederik Vandewouer

Directeur général: Raimon Gort

Abonnements: [email protected]

Aucune partie du présent numéro ne peut être reproduite sans l'accord écrit

préalable de l'éditeur. Tous droits réservés © Minoc Business Press N.V.

Recherche: espace vital pour notre économie

La Belgique est le pays où l’écart entre salaire brut et salaire

net est pratiquement le plus grand. Comparons avex

les pays voisins (sur agn-europe.org par exemple): nos

employeurs paient presque 100% en plus que ceux de

ces pays pour un salaire net aussi élevé. Pas vraiment un statut

enviable. Mais cet écart est depuis longtemps savamment comblé

par toutes sortes d’avantages extralégaux, avec en tête notre vache

sacrée: la voiture de société.

Nous ne pouvons que comprendre et même saluer la décision as-

sez récente du gouvernement de rendre fi scalement plus intéres-

santes les voitures respectueuses de l’environnement. Mais nous

ne pouvons plus comprendre et encore moins approuver ce que

le gouvernement en a fait ces derniers mois. Il cherche bien sûr

à combler le défi cit budgétaire par tous les moyens et se tourne

aussi vers les voitures de société et d’autres avantages extralégaux.

Mais faut-il pour autant renier les stratégies précédemment choi-

sies – comme cette fi scalité respectueuse de l’environnement – à

la recherche de quelques dizaines de milliers d’euros de plus. Et

a-t-on déjà estimé quel bénéfi ce réel le gouvernement retirera de

toutes ces nouvelles mesures? Une nouvelle génération de voi-

tures plus petites et un comportement attentiste déjà clairement

perceptible pourraient être un sérieux revers pour le calcul bud-

gétaire. A fortiori avec toutes les tentatives en demi-teinte prises

actuellement pour tenter de redorer la pilule amère, de sorte que

littéralement plus personne ne sait où nous en sommes avec nos

voitures de société.

Nous comprenons bien sûr que le discours visionnaire doit main-

tenant laisser place au pragmatisme. Mais faire machine arrière en

ce qui concerne l’aspect écologique et transformer les avantages

extralégaux en avantages surtaxés ne nous semble cependant pas

être un choix judicieux, ni à court terme ni à long terme. Vous

lirez dans ce magazine comment les entrepreneurs se découragent

et envisagent de partir à l’étranger pour assurer la survie de leur

entreprise. Et vous avez déjà lu dans la presse les portraits détaillés

de Belges qui ont réussi à l’étranger. Est-ce là le modèle poursuivi

par le gouvernement: attirer ici les étrangers tout en faisant fuir ses

propres talents dans d’autres pays? Espérons que non. Nous plai-

dons par conséquent ici pour le retour du bon sens, afi n que notre

propre économie puisse enfi n respirer, avec ou sans réduction des

émissions de CO2.

P.-S.: Ce Fleet Management Guide est un supplément à l’édition d’avril

de Smart Business Strategies, supplément qui s’intéresse surtout aux

conséquences de la nouvelle législation. Nous vous expliquons claire-

ment quelles peuvent être les conséquences à votre niveau par le biais

d’exemples pratiques. Et nous décortiquons encore d’autres tendances,

elles aussi indissociables des nouvelles dispositions. Bonne lecture!

04

Les sociétés de leasing ne voient pas l’avenir en vertVu l’incertitude au sujet de la nouvelle réglementation,

la plupart des entreprises attendent avant d’acquérir

de nouveaux véhicules. Une réaction qui a des eff ets

secondaires sur l’environnement.

05

La percée de la voitureautopilotéeVotre auto vous conduira-t-elle bientôt toute seule au

travail? Ou prendra-t-elle de temps en temps le volant?

06

Nouvelles lois, nouvelles voituresNous avons examiné les nouvelles lois et leurs applications,

et ce que cela va entraîner pour votre (fl otte de) voiture(s).

12

De nouvelles règles dictent le choix d’une voitureComme conduire coûtera plus cher, un choix éclairé et une

utilisation intelligente du véhicule s’imposent.

Sommaire

3SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT

AVRIL 2012

STEF GYSSELS,

Rédacteur en chef adjoint de

Smart Business Strategies

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Page 30: 1 - -/, / AVANTAGES EXTRALÉGAUX COMBIEN COÛTE UN …download.minoc.com/2012/15/SmartBusinessStrategies126_FR.pdfQu’ont en commun les caméras de surveillance, la BI, le marketing

4SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT AVRIL 2012

LES SOCIÉTÉS DE LEASING NE VOIENT PAS L’AVENIR EN VERT

émissions de CO2 continueront à rouler et que la pollution

de l’environnement sera plus grande que sans la nouvelle

législation.” Van Aken note aussi que ces mesures passent

de ce fait à côté de l’objectif fi nal: “Comme les entreprises

vont d’une part garder les voitures actuelles plus longtemps

et d’autre part surtout opter pour de plus petites voitures,

l’Etat devra à double reprise faire l’impasse sur des rentrées

supplémentaires, des rentrées sur lesquelles il avait

probablement compté.”

La nouvelle législation est également tout sauf “verte”

sur un autre plan: les véhicules électriques ou hybrides,

qui bénéfi ciaient encore d’un régime fi scal avantageux

l’an dernier, sont désormais imposés sur leur prix d’achat

comme les autres voitures. Et ce prix reste en général assez

élevé. “Les conducteurs qui ont ces dernières années opté

pour une voiture écologique comme la Toyota Prius vont à

présent être sanctionnés pour leur choix”, conclut G. Van

Aken. Et la popularité de ces véhicules comme voiture de

société va donc sensiblement baisser, peut-être à l’avantage

des monovolumes économiques qui, avec le système

de l’ATN (avantage de toute nature) avaient presque

complètement disparu de la liste des modèles les plus

populaires (voir encadré).

Toutefois, la nouvelle législation aura probablement un eff et

positif pour l’environnement: beaucoup de travailleurs vont

opter pour des voitures plus petites et moins puissantes ce

qui, par défi nition, va presque de pair avec une diminution

des émissions de CO2. Chez Athlon, on a déjà constaté une

baisse des émissions moyennes au cours des deux premiers

mois, jusqu’à 119 grammes de CO2 par kilomètre. Mais il ne

faut pas non plus surestimer cet eff et, nuance G. Van Aken:

“Ce sont justement les gens qui choisissent des voitures

“premium” qui sont très sensibles au prestige de telles

voitures, par exemple. Ils seront souvent prêts à payer le

supplément pour en disposer.”

Pour de plus amples informations au sujet de la nouvelle

législation, lisez l’article en page 6 de notre Smart Guide Fleet.

Il est pour l’instant encore trop tôt pour quantifi er l’impact de la nouvelle législation concernant les voitures de société. La seule réaction claire est que la plupart des entreprises attendent avant d’acquérir de nouveaux véhicules. Une réaction qui a des eff ets secondaires néfastes pour l’environnement et cela ne s’arrête pas là. STEF GYSSELS

“Certains gros clients ont toujours

stoppé leurs commandes en attendant

que les règles soient claires à 100%,

mais ce gouvernement ne semble pas y

parvenir”, constate Pieter Goossens,

team leader MarCom & Innovation

chez Athlon Car Lease. Pour la plupart

des sociétés de leasing, il était par

conséquent diffi cile ou impossible

de déjà donner des chiff res quant

aux grands gagnants et aux grands

perdants de cette nouvelle législation

concernant les voitures de société.

Mais cette pause temporaire

est évidemment néfaste pour

l’environnement, met en garde Gerry

Van Aken, manager du département

marketing chez Leaseplan: “Si la

fl otte automobile existante reste plus

longtemps en circulation, cela signifi e

que davantage de voitures à fortes

Top 10 des voitures de leasing en 2011Il est encore trop tôt pour tirer de grandes conclusions sur l’impact qu’aura

la nouvelle législation sur le choix des nouvelles voitures. Mais quelques

voitures plus grosses devront probablement céder la place à des modè-

les moins chers et plus légers par rapport au Top 10 ci-dessous. A noter

dans cette liste la présence d’un seul monovolume (et la Renault Scenic

est probablement l’une des plus petites). C’était complètement différent

auparavant, avec parfois même trois monovolumes dans le Top 10. Le Top

10 s’établit comme suit:

1. BMW 5 2. Audi A3 3. Mercedes C 4. Audi A4 5. VW Golf

6. BMW 3 7. Volvo V50 8. Opel Astra 9. VW Passat 10. Renault Scenic

Source: Athlon Car Lease

FLEET MANAGEMENT

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5SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT

AVRIL 2012

VOITURE AUTOPILOTÉE

LA PERCÉE DE LA VOITURE AUTOPILOTÉE

nous roulerons tous en voiture autopilotée. Il faut en eff et

encore procéder à de nombreux tests. C’est par exemple un

véhicule de ce genre appartenant à Google qui a provoqué

une collision en chaîne en Californie l’été dernier. Google

a confi rmé l’accident, mais affi rme qu’un collaborateur

était au volant à ce moment précis. Selon le porte-parole,

les voitures autopilotées de Google auraient déjà parcouru

plus de 200 000 kilomètres sans incidents. Des projets de

voitures autonomes sont également en cours de réalisation

en Chine.

Si certains développements sont encore du domaine de

la science-fi ction, d’autres sont déjà bien d’actualité. De

nombreux développements et réalisations concernent

aujourd’hui le véhicule qui prend occasionnellement

le volant. Le ‘cruise control’, qui est déjà appliqué dans

les voitures depuis un certain temps, est un exemple

d’intervention légère. Mais certains modèles vont un peu

plus loin. Toyota a ainsi récemment présenté une voiture

équipée d’une caméra qui “lit” les lignes blanches sur la

route, ce qui vous empêche de mordre sur l’autre bande.

Chez BMW, on parle par exemple d’une ‘advanced

automated assistance’ qui est conçue pour la conduite sur

autoroute. A l’aide de la technologie embarquée, votre

véhicule peut eff ectuer un trajet sur autoroute de façon

autonome en roulant jusqu’à 130 km/h, y compris les

manœuvres de dépassement et les changements de bande,

le tout en tenant compte du trafi c. BMW avait auparavant

déjà présenté son ‘Emergency Stop Assistant’, un système

grâce auquel le véhicule prend les commandes en cas

d’urgence, comme une crise cardiaque du conducteur, et

se met par exemple sur le côté. Autopilotée ou pas, votre

voiture devient toujours plus intelligente.

L’Etat américain du Nevada est le premier à avoir émis des numéros de plaque pour des voitures autopilotées. Votre auto vous conduira-t-elle bientôt toute seule au travail? Ou prendra-t-elle de temps en temps le volant? WILLIAM VISTERIN

Au Nevada, les entreprises peuvent

tester une voiture autonome,

mais doivent pour ce faire être en

possession d’une licence délivrée par

l’Etat. Et cette licence coûte de 1 à

3 million(s) de dollars. Les règles en

vigueur au Nevada ont été établies en

concertation avec les assureurs, les

constructeurs automobiles, la police

et des techniciens professionnels.

Selon PC Magazine, Google, Audi et

Volkswagen planchent sur de telles

voitures. Les licences doivent inciter

les entreprises à déménager leurs

centres de tests au Nevada, un Etat

qui est sérieusement touché par la

crise économique.

Le Nevada délivre deux types de

plaque. Les voitures robotisées qui

sont encore en phase de test reçoivent

une plaque rouge. Les voitures

autopilotées qui peuvent être utilisées

par les citoyens reçoivent une plaque

verte. La personne qui se trouve dans

la voiture est légalement considérée

comme le conducteur, même si elle

n’intervient plus dans le pilotage. Il

doit du reste toujours y avoir deux

passagers dans les véhicules d’essai.

Ces passagers peuvent utiliser leur

GSM en toute tranquillité pour

téléphoner ou pour envoyer des SMS,

mais ne peuvent en aucun cas être en

état d’ivresse.

CollisionAvec ces voitures autonomes, on

espère réduire les embouteillages et

le nombre d’accidents ainsi que la

consommation de carburant. Ce n’est

cependant pas demain la veille que

Recherché: Internet dans l’auto

L’une des priorités pour les années à venir sera également le support en ligne dans

les voitures. Gartner a prédit que d’ici quatre ans déjà, la plupart des consommateurs

ayant accès aux marchés matures considéreront l’accès Internet à bord comme un

critère important lors de l’achat d’une voiture.

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6SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT AVRIL 2012

FLEET MANAGEMENT

NOUVELLES LOIS, NOUVELLES VOITURES

Voiture de société comme monnaie d’échangePas mal d’entreprises continuent à

proposer une voiture de société à

leurs employés. Pas tant parce que

tout le monde parcourt énormément

de kilomètres professionnels mais

bien parce que cela revient nettement

moins cher à l’employeur d’offrir

une voiture de société qu’un salaire

plus élevé. Quand un employeur

met à la disposition de son employé

une voiture qui coûte environ 600

euros par mois, cela lui revient

nettement moins cher que d’octroyer

La nouvelle réglementation concernant l’achat de véhicules (de société) a déjà fait beaucoup de bruit. A juste titre, car elle ne semble plus aussi verte que ce qu’avait laissé miroiter le gouvernement. Nous avons examiné les lois et leur application, et ce que cela va entraîner pour votre flotte. GERT VERHOEVEN & STEF GYSSELS

L’arrivée d’un nouveau gouvernement et d’une nouvelle

année va de pair avec un grand changement dans l’univers

automobile, ou plutôt dans la fiscalité inhérente à la

conduite d’une voiture. Avec l’avènement du gouvernement

Di Rupo I, il est clair que l’automobiliste devra lui aussi

combler en partie le déficit budgétaire. Que cette voiture

appartienne à un particulier, à une société de leasing ou à

une entreprise, tout le monde doit payer. Les changements

qui sont perceptibles depuis le début de cette année rendent

la conduite plus chère. L’ensemble a beau être présenté dans

un habit vert, la fiscalité n’en devient que plus complexe,

d’autant qu’une partie des taxes à percevoir est devenue

une compétence régionale. Autrement dit, tous les Belges

ne paient pas la même chose pour conduire la même

voiture. Pour éclaircir cette fiscalité quelque peu opaque,

nous vous avons concocté ce dossier dans l’espoir d’éclairer

un peu votre lanterne et de vous permettre de faire le bon

choix.

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7SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT

AVRIL 2012

LÉGISLATION

Exemples pratiques

VW Golf 1.6 TDI (119 g/km) à 21 447 euros21 447 x 5,5 % + (119 – 95) x 0,1 % x 6/7

21 447 x 5,5 % + (24 x 0,1 %) x 6/7

21 447 x (5,5 % + 2,4 %) x 6/7

21 447 x 7,9 % x 6/7

1 694,31 x 6/7

1 452,26 euros par an ou 121,02 euros par mois

VW Golf 1.2 TSI (134 g/km) à 19 677 euros19 667 x 5,5 % + (134 – 115) x O,1 % x 6/7

19 667 x 5,5 % + (19 x 0,1 %) x 6/7

19 667 x (5,5 % + 1,9 %) x 6/7

19 667 x 7,4 % x 6/7

1 455,36 x 6/7

1 247,45 euros par an ou 103,95 euros par mois

à ce même employé une augmentation de salaire dont ce

dernier retirerait le même montant net. Cela s’explique

par le taux d’imposition sur le travail exceptionnellement

élevé qui est d’application dans notre pays. Le montant

ONSS (sécurité sociale) à payer pour ce véhicule est aussi

nettement inférieur à celui que vous devez rétrocéder à

l’Etat sur un salaire habituel. Voilà un terreau idéal pour

un marché des voitures de société lucratif en Belgique car

si l’impôt sur le travail menace d’être trop élevé, le Belge

fait preuve de créativité pour le contourner et la voiture de

société s’y prête extrêmement bien. Une belle voiture de

société est même souvent considérée comme une partie de

la rémunération. Le même phénomène existe aussi dans

l’autre sens car bon nombre d’employés font intervenir le

choix et même souvent la marque ou le type de véhicule

dans les négociations concernant une nouvelle fonction ou

dans le cadre d’une promotion. Il y a même des exemples

connus d’entreprises qui “débauchent” de la main-d’œuvre

intéressante dans d’autres entreprises avec la promesse

d’une voiture haut de gamme.

Réduction des avantages extralégauxVoilà pour les éléments qui ont (à juste titre) fait la

popularité de la voiture de société dans notre pays. Il

y a toutefois anguille sous roche: si vous n’utilisez pas

uniquement la voiture de société pour vos déplacements

professionnels mais aussi pour conduire vos enfants au club

de sport, par exemple, la situation change. Vous devez en

eff et payez des impôts sur cet avantage en nature (AVN).

Jusqu’à la fi n de l’an dernier, cet avantage était calculé en

fonction d’un forfait kilométrique. Selon la distance entre

votre domicile et votre travail, le forfait était de

5 000 (moins de 25 km) ou 7 500 kilomètres (+ de 25 km)

par an. Ce système était très avantageux pour la plupart

des utilisateurs parce qu’ils parcouraient souvent plus de

kilomètres à titre privé avec la voiture de société. Ce forfait

kilométrique a ensuite été multiplié par les émissions de

CO2 de la voiture. C’est ce qui a suscité la tendance aux plus

petits moteurs (downsizing) avec une consommation et un

rejet de CO2 plus faibles par km. Le nouveau gouvernement

Di Rupo a abandonné ce principe et tient désormais

compte du prix d’achat de la voiture et de ses émissions

de CO2. Peu importe à présent que vous habitiez près ou

loin de votre travail. Plus la voiture est chère, plus vous

payez. Les émissions de CO2 sont elles aussi directement

proportionnelles à l’AVN à payer.

Comment l’avantage est-il calculé?Pour calculer l’avantage de toute nature (ATN), on part

donc de la valeur catalogue, toutes options et toutes taxes

comprises. Le coeffi cient de base s’élève à 5,5% de ce

montant. Ce pourcentage dépend des émissions de CO2

du véhicule. Pour une voiture diesel, on part d’un indice de

95 g/km, pour les voitures à essence, la limite est de 115 g/

km. Si l'émission est supérieure à ces valeurs de référence,

le coeffi cient est majoré de 0,1% par

gramme de CO2 supplémentaire. Le

coeffi cient a été fi xé à un minimum de

4% pour les voitures électriques et à un

maximum de 18% pour les véhicules

dont les émissions de CO2 sont

particulièrement élevées. Le montant

à payer par l’employé correspond à

6/7 du pourcentage calculé (entre 4

et 18%) sur la valeur catalogue, TVA

et options incluses. Vous trouverez

ci-dessous la formule vous permettant

de calculer vous-même cet ATN ainsi

que quelques exemples de calcul

explicites pour une Volkswagen Golf.

Armé de ces outils, chacun peut

directement calculer le montant qu’il

aura bientôt à payer pour sa voiture

de société actuelle. Si vous envisagez

l’achat d’une nouvelle voiture de

société, ce sera un facteur décisif dans

le choix d’un modèle précis.

(ndlr: On a entre-temps annoncé qu’ à

partir du 1er mai, l’ âge de la voiture serait

également pris en compte: il y aurait ainsi

une déduction de 6% par an de la valeur

prise en compte avec un minimum de 70%.)

DIESELValeur catalogue (options et TVA incl.)

x (5,5% + (émissions de CO2 g/km –

95) x 0,1%) x 6/7

ESSENCEValeur catalogue (options et TVA incl.)

x (5,5% + (émissions de CO2 g/km –

115) x 0,1%) x 6/7

ÉLECTRICITÉValeur catalogue (options et TVA incl.)

x 4% x 6/7

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8SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT AVRIL 2012

FLEET MANAGEMENT

Le montant de la facture comme critère de mesureLe prix d’achat dont on tient compte est le montant, TVA

incluse, qui figure sur la facture. Il comprend bien sûr

toutes les options mais pas les remises éventuelles. Pour

les voitures d’occasion, on se base aussi sur la facture

d’achat afin d’éviter tout malentendu. En effet, si l’on se

basait sur la valeur catalogue, cela pourrait donner lieu

à d’éventuelles discussions. Cela ouvre cependant des

perspectives pour certaines voitures d’occasion récentes

dont la valeur diminuera fortement à court terme. C’est

souvent le cas des voitures dotées de gros moteurs

puissants et en particulier des voitures de sport. Dans

certains cas, elles perdent la moitié de leur valeur catalogue

initiale après deux ans. Cela subsiste donc aussi dans la

nouvelle législation.

Qui est concerné?Il ne fait aucun doute que la nouvelle législation vise à

faire rentrer de l’argent supplémentaire dans les caisses de

l’Etat à court terme. Notre gouvernement tente pourtant

“d’habiller de vert” les décisions prises en favorisant

ouvertement les voitures meilleur marché et en pénalisant

les plus coûteuses. Reste à savoir si cela va générer de

l’argent public à long terme car la “prochaine voiture” sera

plus petite et moins chère, de sorte que le gouvernement

finira à terme par percevoir nettement moins de TVA.

Au moment d’expliquer la nouvelle réglementation,

quelques ministres de la nouvelle équipe gouvernementale

ont affirmé que les utilisateurs d’une voiture premium

plus chère ne devaient pas se mettre

en rogne au sujet de l’effort financier

supplémentaire. Beaucoup de familles

sont pourtant financièrement

touchées par cette mesure. En effet,

une berline Audi ou BMW n’est pas la

seule à coûter 40 000 euros ou plus. De

nombreuses voitures monovolumes

(genre Renault Espace) appartiennent

aussi à cette catégorie. Par ailleurs,

les grands monovolumes ont en

général une consommation et des

émissions de CO2 plus élevées, ce qui

les rend encore plus vulnérables. Les

utilisateurs de ce type de véhicules

choisissent rarement ces quatre roues

pour le prestige ou le luxe. Il s’agit

souvent d’un choix pragmatique de

parents qui sont à la recherche d’une

grande voiture familiale, un moyen de

transport idéal quand on a deux ou

trois enfants. En raison de la pression

fiscale colossale sur le travail, peu de

familles avec trois enfants peuvent

financer elles-mêmes une telle voiture,

de sorte que l’option voiture de

société tombe alors à point nommé.

Ce groupe (plus vulnérable) sera

malheureusement le principal perdant

du nouveau système.

Les familles avec un grand monovolume seront le plus lourdement touchées par la nouvelle réglementation.

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9SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT

AVRIL 2012

LÉGISLATION

Application immédiate de la nouvelle réglementationLa nouvelle législation a été introduite le 1er janvier 2012

avec application immédiate pour toutes les voitures de

société, y compris tous les contrats en cours. Cela concerne

donc énormément d’employés disposant actuellement

d’une voiture de société. Ils vont en eff et voir leurs revenus

diminuer directement puisqu’ils paieront plus cher leur

AVN. Si la nouvelle loi avait été introduite progressivement,

ou au début d’un nouveau contrat, tant la société de leasing

que l’utilisateur fi nal aurait pu anticiper, mais ce n’est

pas le cas aujourd’hui. Comme la voiture de société était

considérée comme un élément fondamental du salaire en

raison de la forte imposition sur le travail citée plus haut,

de nombreux employés devront accepter une diminution

de salaire à cause de leur prestigieuse (ou grosse) voiture de

société.

L’adaptation de la loi qui oblige à également tenir compte de

l’âge de la voiture entre en vigueur à partir du 1er mai (voir

plus haut).

Obstacles supplémentaires pour les sociétés de leasingUn désastre fi nancier guette les sociétés de leasing (et

par extension le secteur bancaire). Outre la nouvelle

législation portant sur cet AVN, le gouvernement a aussi

supprimé les primes CO2 pour les particuliers et a défi ni de

nouvelles règles pour la TMC (taxe de mise en circulation).

A court terme, toutes ces mesures auront de profondes

répercussions sur le marché de l’occasion. Or, les prix des

véhicules d’occasion sont justement un pilier fondamental

de tout le marché du leasing. Au début d’un contrat, la

société de location doit estimer la valeur résiduelle en fi n de

contrat (en général après 4 ans et avec environ

100 000 km au compteur). Comme les voitures qui sortent

de leasing ont en général été bien entretenues et possèdent

des motorisations fi scalement intéressantes, elles trouvent

habituellement rapidement preneurs. Mais maintenant

que la TMC est elle aussi adaptée (lisez: devient plus chère),

certains types de véhicules risquent de ne pas atteindre la

valeur résiduelle escomptée sur le marché de l’occasion,

avec pour conséquence un désastre fi nancier. Un eff et que

relativise toutefois Pieter Goossens de chez Athlon Car

Lease: “Il y a un impact, mais l’impact de l’incertitude

économique générale en Europe est beaucoup plus grand

que les mesures d’un gouvernement belge."

L’employeur paie aussiL’employeur paie une contribution CO2 pour le véhicule de

société, qui est calculée sur la base des émissions de CO2.

Le taux varie en fonction du carburant choisi (essence,

diesel ou LPG). Le montant minimum est ici toujours fi xé

à 24,25 euros par mois. C’est du reste

aussi la contribution forfaitaire à payer

pour une voiture électrique. Une EV

(electric vehicle) ne rejette en principe

pas de CO2, mais vous devez malgré

tout payer le montant minimum.

Ce qui frappe directement, c’est que

le diesel, en tant que carburant le

plus polluant, est aussi celui qui est le

plus lourdement taxé. Si les véhicules

diesel rejettent en général moins

de CO2, leur turbo émet des NOx

(oxydes d’azote) et l’injection directe

à haute pression (common rail) laisse

aussi échapper un grand nombre de

fi nes particules (PPM, ou partie par

million) dans l’air, malgré l’utilisation

de fi ltres à particules. Cette méthode

de calcul en tient également compte.

Les voitures à essence obtiennent

un score légèrement meilleur mais

rejettent souvent un peu plus de CO2

et les voitures équipées du LPG ont

tendance à consommer un peu plus.

LPGÉmissions de CO2 (g par km) x 9 euros

– 990 /12 x 1,1641

ESSENCEÉmissions de CO2 (g par km) x 9 euros

– 768 /12 x 1,1641

DIESELÉmissions de CO2 (g par km) x 9 euros

– 600 /12 x 1,1641

Exemples pratiques

VW 1.6 TDI Golf (119 g/km)(119 x 9) – 600 /12 x 1,1641

1071 – 600

471 / 12

39,25 x 1,1641

45,69 euros par mois

VW Golf 1.2 TSI (134 g/km)(134 x 9) – 768 /12 x 1,1641

1206 – 768

438 / 12

36,5 x 1,1641

42,49 euros par mois

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10SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT AVRIL 2012

FLEET MANAGEMENT

Adaptation de la TMCOutre le changement concernant l’AVN, une autre méthode

de calcul voit également le jour pour la TMC, à savoir la taxe

perçue une seule fois lors de l’immatriculation d’une voiture

neuve ou d’occasion. Jusqu’à présent, elle était calculée en

fonction de la cylindrée ou de la puissance du moteur, avec

une préférence pour la solution la plus chère. Dans le cas

d’un petit moteur très puissant, on mettait l’accent sur cette

puissance. Si vous aviez un gros moteur peu puissant, vous

payiez en fonction de la cylindrée.

Ces dernières années, le gouvernement a longuement

réfléchi à une nouvelle méthode pour calculer la TMC. Il

est finalement arrivé à une formule qui prend en compte

les émissions de CO2, la norme Euro de la voiture, le type

de carburant et la présence d’un filtre à particules dans le

cas d’un moteur diesel. Plus les émissions sont propres et

plus le rejet de CO2 est faible, moins vous payez. Voilà qui

devrait donc inciter les gens à acheter une voiture moins

polluante. Mais le gouvernement n’ose pas appliquer ces

principes et s’en tient donc au calcul des années. Cela signifie

que la TMC diminue au fur et à mesure que le véhicule

vieillit. Malheureusement, ce principe annule toutes les

mesures environnementales citées plus haut. D’un côte, on

encourage l’achat d’un moteur plus propre et de l’autre, on

incite l’automobiliste à acheter un véhicule plus ancien (lisez:

voiture plus polluante) car il est nettement plus intéressant

au niveau de la TMC. Le nouveau système risque donc d’être

une mesure ridicule dont la principale conséquence sera

une augmentation de la TMC pour les voitures “milieu de

gamme” récentes. Vous paierez par contre nettement moins

pour des moteurs diesel et essence puissants et très récents.

Ou comment un système qui semble bon en théorie a un effet

inverse sur le parc automobile tel que nous le connaissons

dans notre pays. La formule exacte est du reste toujours

matière à discussion et nous vous

renvoyons donc aux informations

que vous trouverez sur le site de la

Direction générale opérationnelle de la

Fiscalité.

En Flandre, on ménage (pour l’instant!) le secteur du leasingA la mi-janvier, le gouvernement

flamand a présenté une nouvelle

méthode de calcul. L’encaissement

de la TMC n’est depuis peu plus

du ressort du fédéral, mais bien du

régional, ce qui explique que cette

réglementation s’applique initialement

uniquement en Flandre. Après un

sérieux retard (vu son caractère

irréalisable), le système devrait au plus

tôt entrer en vigueur en mars et être

mis en œuvre en trois étapes, de sorte

que la nouvelle méthode de calcul ne

sera pleinement appliquée qu’à partir

de 2014. On maintiendra entre-temps

l’ancien système tout en appliquant

progressivement la nouvelle méthode

de calcul. Comme toutes les sociétés

de leasing ne possède pas un siège

central en Flandre, ce secteur reste

(pour l’instant) hors d’atteinte afin

d’éviter toute concurrence déloyale

entre les sociétés de leasing établies en

Flandre, en Wallonie et à Bruxelles.

L'employeur doit aussi payer un montant forfaitaire pour les voitures électriques.

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INSCRIPTIONS www.businessmeetsit.be

Le 10 mai 2012, Minoc Business Press organise un séminaire Business Meets IT durant lequel vous apprendrez tout ce que vous devez savoir sur le Cloud Computing et ce qu’il peut signifi er pour votre entreprise.

Le Cloud Computing est sans aucun doute la principale tendance technologique du moment. Une tendance qui nous promet monts et merveilles : le soleil se cache toujours derrière les nuages. Mais qu’en est-il de l’adoption du Cloud Computing en Belgique? Qu’est-ce qui peut pousser les entreprises belges à adopter le Cloud Computing et le

software as a service? Faut-il choisir un Cloud public, un Cloud privé ou une combinaison des deux?

Comme toujours, ce séminaire Business Meets IT s’ouvre sur une enquête exclusive menée en collaboration avec Smart Business Strategies sur le Cloud Computing dans les entreprises belges.

Dans quelle mesure est-il utilisé? Sous quelle forme? Que peut-on en attendre? Nous enrichissons ce programme passionnant avec un orateur keynote et trois cas concrets d’organisations belges.

* Les fournisseurs, consultants, consultants engagement et sélection ou collaborateurs de bureaux publicitaires/de relation publique en matière Cloud Computing et/ou de domaines similaires peuvent participer à ce séminaire pour le prix de e 695,- (hors TVA) par personne. Ce prix inclut la documentation, les rafraîchissements et le lunch. ** Thèmes et dates sous réserve de modifi cation.

Remerciments à

Un organisation de ITProfessional.be et Smart Business Strategies

1 MATINÉE1 ÉTUDE DE MARCHÉ1 KEYNOTE+3 CUSTOMER CASES

NOS AUTRESSÉMINAIRES EN 2012**

Your host on the internetCombell

AGENDA8.45 Accueil9.30 Introduction + l’étude de marché: le président du jour William Visterin, rédacteur en

chef Smart Business Strategies10.00 Keynote: Paul Danneels (CIO VDAB), Roadmap vers le Cloud Le VDAB a fait migrer 7.000 utilisateurs vers Google Apps. Paul Danneels explique

comment une organisation peut composer un roadmap pour le Cloud.

10.30 Pause

11.00 Customer Case – Altas Copco Atlas Copco a remplacé sa legacy CRM par Salesforce.com et a intégré la solution

avec diverses autres applications. Le récit d’un trajet d’intégration.11.30 Customer Case - ADX Neuro Sciences Le cas d’ADX Neuro Sciences montre comment le Cloud peut générer une plus

grande disponibilité et une meilleure gestion des coûts.12.00 Customer Case - tbc12.30 Walking Lunch

BMI18_A4_FR&agenda.indd 2 29/03/12 14:54

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12SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT AVRIL 2012

DE NOUVELLES RÈGLES DICTENT LE CHOIX D’UNE VOITURE

fiscal. L’avantage en nature a en

effet été adapté en janvier de cette

année. Toute personne qui a un

contrat de leasing en cours ne peut

pas directement y échapper car la

majorité des contrats ont une durée

de minimum quatre ans. Résilier

un contrat à mi-parcours n’est pas

une piste intéressante en raison

des clauses de pénalités connexes.

Pour le gouvernement, il s’agit donc

d’un système permettant de générer

de solides revenus à court terme.

L’avenir semble toutefois moins rose

à plus long terme parce que le parc

automobile évoluera vers une tranche

de prix inférieure. Mais la situation ne

va pas changer du jour au lendemain.

Le nouveau régime fiscal que nous vous avons

dévoilé dans notre dossier spécial fera l’effet d’un

cyclone dans le monde automobile. La flotte

va changer, mais aussi et surtout la manière

dont nous acquérons et utilisons notre voiture.

Nous pouvons déjà prédire une constante avec

certitude: comme conduire coûtera plus cher,

un choix éclairé et une utilisation intelligente du

véhicule s’imposent. GERT VERHOEVEN & STEF GYSSELS

L’utilisateur est provisoirement coincéBeaucoup d’utilisateurs d’une voiture de leasing se sont

vus présenter la facture relative au nouveau régime

FLEET MANAGEMENT

012_014_SBS126 IT_Trends_FR.indd 12 28/03/12 15:19

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13SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT

AVRIL 2012

CHOISIR

Vers une indemnité kilométriqueUne première constatation est que

de très nombreux utilisateurs de

voitures de leasing abandonneront

à terme leurs voitures de société

et s’orienteront sans aucun doute

vers une négociation de salaire. La

voiture de société sera remplacée

par une indemnité kilométrique

pour les kilomètres que l’employé

effectue avec son véhicule personnel

pour le compte de l’entreprise. Cette

indemnité peut aussi être envisagée

pour les kilomètres domicile-travail.

L’avantage de ce système est que l’on

ne tient (pour l’instant!) pas compte

du prix d’achat ni des émissions de

CO2 du véhicule utilisé. Par contre,

avec ce système, c’est à nouveau

l’employé qui doit prendre en charge le

financement, l’entretien et l’assurance

de sa propre voiture. Comme cela

demande d’importants efforts

financiers, il vaut certainement la

peine de calculer quelle solution est

la plus avantageuse; payer la charge

fiscale supplémentaire sur la voiture

de société ou veiller vous-même à

votre mobilité en tant qu’employé et

recevoir une indemnité kilométrique.

Les deux roues gagnent en popularitéLorsque l’on examine les statistiques

de ventes, les motos – et en

particulier les scooters – sont en

nette progression. Cela s’explique

en partie par l’augmentation de la

congestion routière. Le navetteur

qui doit se rendre dans de grandes

villes comme Bruxelles, Anvers ou

Gand dans la ruée matinale ou de

fin de journée doit parfois prévoir

jusqu’à deux heures de bouchon.

En tant que motard, vous pouvez

considérablement réduire ce temps de

déplacement, sans rouler beaucoup

plus vite. Le fait de rester "en

mouvement" vous permet d’arriver

au travail à une heure relativement

décente. Seconde explication à la

hausse du nombre de deux roues, leur

déductibilité fiscale, y compris pour les employés. Comme

les motos provoquent moins d’embouteillages, nécessitent

moins de places de parking et consomment en général

moins qu’une voiture, leurs utilisateurs sont gratifiés d’un

avantage fiscal. Ils peuvent déduire leur moto et les coûts

associés (assurance, combinaison spéciale et formation),

à condition de pouvoir prouver qu’ils parcourent

suffisamment de kilomètres (professionnels). Entrent ici en

ligne de compte la distance entre leur domicile et leur lieu

de travail ainsi que les déplacements professionnels.

D’abord de plus petits moteurs...Si vous gardez néanmoins votre voiture de société, vous

avez tout intérêt à acheter un modèle de plus petite taille.

Nous avons déjà assisté à un important downsizing au

cours de ces dernières années. Les moteurs sont devenus

de plus en plus petits pour réduire les émissions de CO2.

Ces émissions jouaient déjà un rôle décisif dans la taxe

automobile par le passé. Ainsi, les moteurs diesel 2.0 ont été

remplacés par un moteur diesel 1.6 dans pratiquement tous

les cas. Ces "écodiesels" ont en outre été dotés de boîtes de

vitesse à plus longs rapports, ce qui a fait baisser le régime

moteur (surtout sur autoroute). Un moteur qui tourne à

bas régime consomme moins. De nombreux constructeurs

montent en outre des pneus à faible résistance au roulement

et équipent leurs véhicules de la technologie stop-start, qui

coupe le moteur lorsque vous attendez à un feu rouge ou

à un passage à niveau, par exemple. Le "conducteur d’une

voiture de société" a jusqu’ici pratiquement continué de

rouler avec la même voiture mais a opté pour un plus petit

moteur, fiscalement plus avantageux.

...puis de plus petites autosIl semble que beaucoup d’utilisateurs de voitures de leasing

vont devoir rouler avec des modèles un rien plus petits pour

la première fois depuis de nombreuses années. En effet,

outre les émissions de CO2, le prix d’achat facturé de la

voiture intervient désormais aussi. Ce sont principalement

les acteurs premium comme BMW et Audi qui ont des

raisons de s’inquiéter. Depuis quelques temps, ces marques

vendent déjà près de la moitié à deux tiers de leurs produits

en moins aux sociétés de leasing et aux entreprises qui

gèrent elles-mêmes leur flotte automobile. Bref, ce sont

principalement les constructeurs de marques premium

qui devront renoncer à leurs parts de marché. Cela n’est

d’ailleurs pas surprenant car cela fait déjà longtemps que

ces marques vivent "au-dessus de leurs moyens". Si nous

examinons la moyenne européenne, nous constatons que

l’on ne trouve nulle part ailleurs qu’en Belgique autant

de voitures premium dans le Top 10 des ventes (BMW 3,

Mercedes C, Audi A4). Même l’Allemagne se montre plus

modeste. Cela s’explique par le fait que de nombreuses

marques premium ont chez nous beaucoup d’"utilisateurs"

mais peu de "clients" qui paient la voiture de leurs propres

deniers. La conséquence logique est que bon nombre de ces

"utilisateurs" ne s’achèteront ni une BMW ni une Audi s’ils

doivent la payer et l’entretenir de leur poche. La situation

012_014_SBS126 IT_Trends_FR.indd 13 28/03/12 15:19

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14SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT AVRIL 2012

FLEET MANAGEMENT

est également difficile pour une marque comme Volvo

car le leasing dépasse largement les 80% pour certains

modèles. Une deuxième tendance à laquelle nous pouvons

nous attendre est donc un downsizing des dimensions de

la voiture. Le conducteur d’une Série 3 choisira plutôt une

Série 1 comme prochaine voiture. Chez Audi, le passage

se fera de toute évidence d’une A4 à une A3 Sportback. On

remarque aussi que les marques premium se montrent

plus créatives dans les segments A et B (les voitures plus

petites qu’une Golf, qui appartient au segment C). BMW

est arrivé sur ce marché avec la Mini il y a environ dix ans

et a ensuite lancé la Série 1 (format Golf) et a l’intention de

commercialiser une traction avant encore plus petite (sur

base de la Mini). Mercedes n’est pas non plus en reste avec

un produit comme la Classe B et bientôt la remplaçante

de la Classe A. Audi a également senti venir l’orage depuis

quelques temps et a développé l’A1 qui est construite sur le

châssis de la Volkswagen Polo. Cette premium compacte

existe désormais aussi en cinq portes (Sportback) et est

assemblée sur le site de production de Forest.

En corollaire, les marques non premium ou de "deuxième

catégorie" vendront plus de voitures à l’avenir en raison

de leur prix moins élevé. Des généralistes comme Renault,

Peugeot, Opel, Ford et Volkswagen auront donc des

opportunités à saisir. Les marques coréennes répondent

également à cette tendance avec de beaux modèles

abordables comme l’i40, lancée récemment.

Le marché des accessoires s’en lèche les babinesComme il faut réduire le montant de la facture, de

nombreuses voitures seront moins bien équipées. Systèmes

de navigation intégrés, intérieur cuir et jantes aluminium

ne feront plus partie des options cochées sur la liste. Bon

nombre d’acteurs sur le marché des pièces de rechange

voient en cela des possibilités de proposer des alternatives

plus abordables pour tout cet infotainment (navigation,

audio, téléphonie et jusqu’à l’Internet mobile). De cette

manière, ces "options" ne figureront

plus sur la facture d’achat et pèseront

moins lourd lors du calcul de

l’avantage en nature. Il s’agit d’une

pratique courante aux Pays-Bas

depuis des années, qui a débouché sur

un marché aftermarket florissant.

Les véhicules électriques sont épargnésSi vous voulez acheter une voiture

fiscalement intéressante, le mieux

est d’opter pour un modèle électrique

ou semi-électrique (hybride). Les

primes pour les véhicules électriques

existent toujours et l’on ne touche

pas à leur déductibilité fiscale. Par

ailleurs, les investissements dans

l’infrastructure de recharge sont

même déductibles à plus de 100%.

Les voitures électriques avec range

extender (comme l’Opel Ampera ou la

Chevrolet Volt) offrent une solution

intermédiaire intéressante. Toyota fait

également des affaires en or avec une

vaste gamme d’hybrides. Si la Prius a

été une pionnière, l’Auris HSD (Hybrid

Synergy Drive) démocratise cette

technologie. Un monovolume hybride

sortira bientôt pour ceux qui veulent

davantage d’espace mais toujours

de faibles émissions de CO2. Avec la

CT200h (une hybride compacte mais

aux finitions luxueuses), Lexus propose

aussi une excellente alternative aux

produits premium établis avec de gros

moteurs diesel.

Les deux roues et les voitures électriques ou semi-électriques sont une bonne alternative d'un point de vue fiscal.

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43SMART BUSINESS STRATEGIES

AVRIL 2012

LOGICIELS

logiciels que les secrétariats sociaux auxquels on fait le plus

fréquemment appel supportent les principales normes pour

le transfert des données.

Un troisième élément important est le module de

rapportage. Il doit être en mesure d’établir un rapport sur

chacun des aspects ci-dessus, tant en interne qu’en externe,

déclare F. Geldhof: “Il faut d’un côté des rapports pour

les prestataires de services externes, comme l’assureur

ou le secrétariat social, et pour les institutions publiques

telles que l’ONSS. D’un autre côté, le travailleur peut

également recevoir un rapport, comme une déclaration de

rémunération totale, par exemple.”

C’est principalement cette dernière qui peut faire

une énorme différence dans l’attribution ou non d’un

avantage extralégal, estime Geldhof: “Une déclaration de

rémunération claire, une liste de tous les avantages sociaux

peut préciser les points qui sont souvent nébuleux sur une

feuille de paie. Et cela peut vous aider lorsque vous faites

de la gestion des talents et que vous essayez donc d’attirer

des talents ou de les garder. Si vous réunissez tous les

avantages extralégaux dans un tableau synoptique complet,

cela peut souvent faire forte impression.” Geldhof fait ici

surtout référence aux avantages non monétaires, comme

des abonnements intéressants par le biais d’une association

du personnel.

Avant de vous lancer dans un plan cafétéria, mieux vaut

du reste avoir une bonne compréhension de vos avantages

extralégaux. Ce n’est que lorsque vous prenez conscience

des avantages que vous avez, de la valeur qu’ils ont pour

vous et de ce qu’ils coûtent à l’employeur que vous pouvez

faire un choix éclairé parmi tous les avantages extralégaux

proposés. Vous vous rendez non seulement pleinement

compte de ce que cela vous rapportera, mais aussi de ce

que cela coûtera à l’employeur. Vous pouvez dès lors faire

un choix conscient et faire ensuite preuve de davantage

de motivation. Le seul bémol est que le cadre légal ne

semble pas aussi transparent et qu’un fatras de règles et de

conditions entravent souvent le bon déroulement d’un plan

cafétéria pour les avantages extralégaux. Ou, comme le dit

F. Geldhof en riant: “Les logiciels sont prêts, on n'attend plus

que le gouvernement.”

SaaSMais l’employeur qui doit chaque année dépenser des

tonnes d’argent pour un progiciel comptable qui doit l’aider

à convaincre les talents de se lier à lui finit-il par atteindre

son but? “Il est vrai que cela était

jusqu’il y a peu réservé aux grandes

entreprises, et en particulier à celles

qui utilisaient déjà nos modules ERP”,

admet F. Geldhof, “mais nous pouvons

désormais aussi proposer nos logiciels

‘as a service’ (SaaS), de sorte que cela

devient abordable pour beaucoup

d’entreprises. Cela peut faire pencher

la balance entre le fait de proposer

ou non des avantages extralégaux en

guise d’avantage concurrentiel pour

votre entreprise.”

Pour le SaaS, vous ne devez toutefois

pas nécessairement vous adresser

à Oracle car d’autres éditeurs de

logiciels RH ont déjà adopté le

nuage et les logiciels-services avec

enthousiasme. Aspex, la filiale de

SD Worx, propose par exemple déjà

depuis longtemps les logiciels du

secrétariat social SD Worx selon le

modèle SaaS. “Nous le faisons déjà

depuis dix ans, lorsque l’on nous

appelait encore ASP (application

service provider). Cela se remarque

d’ailleurs au nom de notre entreprise”,

sourit Petro Aerts, managing

director d’Aspex, qui ne se contente

du reste pas de fournir uniquement les

logiciels de sa société mère, mais qui

propose aussi des progiciels de SAP,

Kluwer et d’autres éditeurs de logiciels

d’entreprise.

Son caractère abordable n’est d’ailleurs

pas le seul avantage du SaaS, affirme

P. Aerts: “Il offre à l’employeur ET au

travailleur la possibilité d’examiner et

de gérer n’importe où leurs données

personnelles, y compris les avantages

extralégaux. Même à la maison, de

sorte que le SaaS permet dans le même

temps la mise en œuvre d’un avantage

extralégal: le télétravail.”

PETRO AERTS,

managing director d'Aspex:

"Le SaaS offre à l'employeur ET au travailleur la possibilité d'examiner et de

gérer n'importe où leurs données personnelles."

FRANKY GELDHOF,

à la tête du département ERP d'Oracle Benelux:

"Les logiciels sont prêts, on n'attend plus que le

gouvernement."

Suite de la page 26

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DOSSIER

44SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

AVANTAGES EXTRALÉGAUX

Les avantages extralégaux sont-ils une arme stratégique ou une pure nécessité? Les réponses varient, mais la réflexion sous-jacente est toujours la même: vu les coûts salariaux élevés qui pèsent sur l’employeur, les avantages extralégaux représentent un élément important du package salarial pour la plupart des entreprises. Or, cet élément est lui aussi mis sous pression. STEF GYSSELS

QUI APPRÉCIE ENCORE LES AVANTAGES EXTRALÉGAUX?

salariale globale. SD Worx n’ose pas

se prononcer quant au résultat net,

mais différentes sources parlent à

ce sujet de 20 à 30%, la voiture de

société représentant habituellement

environ 10% du package total. La seule

différence entre le brut et le net prouve

déjà que les avantages extralégaux

produisent leur effet.

Mieux vaut choisir soi-même“Le coût salarial élevé oblige en effet

à chercher des alternatives afin de

pouvoir offrir un salaire net le plus

élevé possible dans les limites du

cadre légal”, confirme aussi Benjamin

Goesaert, administrateur délégué

C’est un fait établi: la différence entre salaire brut et

salaire net n’est pratiquement nulle part au monde aussi

élevée qu’en Belgique. Chaque augmentation de salaire

ou adaptation de l’index exige donc un effort beaucoup

plus grand de la part de l’employeur que l’avantage net

que le travailleur en retire. Il n’est pas étonnant que les

entreprises belges privilégient les avantages extralégaux:

contrairement au salaire brut fixe, ces avantages sont

moins lourdement taxés, de sorte que l’avantage net est

sensiblement plus élevé pour le travailleur.

Ou devrions-nous dire “était”? Au cours de ces derniers

mois, le gouvernement n’a en effet reculé devant rien pour

récolter les milliards d’euros nécessaires. La voiture de

société reste l’exemple le plus frappant, mais d’autres

avantages ont aussi été malmenés. Il suffit de penser à

l’abonnement au golf dont on a beaucoup parlé.

Un avantage extralégal reste néanmoins un élément

important de la rémunération totale. Selon SD Worx,

il peut facilement aller jusqu’à 15 à 20% de l’enveloppe

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45SMART BUSINESS STRATEGIES

AVRIL 2012

POLITIQUE

du prestataire de services Axxes,

“même si je préférerais voir baisser

ce coût salarial et pouvoir ainsi tout

simplement offrir plus d’argent à nos

collaborateurs qui pourraient alors

choisir à quoi ils veulent consacrer

leur argent.” Une pensée plutôt

libérale, estime aussi Goesaert, mais

elle empêche l’existence d’un grand

écart entre ce qu’un employeur doit

dépenser pour un avantage extralégal

et la valeur que le travailleur attribue

à cet avantage extralégal. Sans parler

des tâches administratives qui vont

généralement de pair avec l’attribution

d’avantages extralégaux.

Jef Degrauwe, avocat associé en

droit social du bureau d’avocats CMS

DeBacker met en garde contre un

autre danger: “Pendant la période

2011-2012, les salaires ne peuvent

augmenter que de 0,3%, somme

toute juste assez que pour payer

la journée supplémentaire du 29

février. Si l’on y inclut les avantages

extralégaux, ce qui est souvent le

cas en pratique, il reste alors peu de

marge à l’employeur pour fidéliser le

travailleur. Heureusement, ce n’est

pas en premier lieu pour l’argent que

la plupart des travailleurs restent chez

leur employeur actuel.”

Dans la situation actuelle, les

avantages extralégaux demeurent

cependant une arme importante

pour le recrutement. Mais ce n’est

pas la seule, ajoute encore Goesaert:

“Les formations et les incentives

sont des outils que nous utilisons

volontiers dans notre chasse aux

talents disponibles.” Ils peuvent

non seulement être attrayants

pour l’employeur, mais également

être bénéfiques pour l’entreprise:

“Si vous voulez récompenser vos

collaborateurs, vous pouvez opter

pour une prime ou pour un incentive,

mais vous n’augmenterez le sentiment

de groupe que dans le second cas.”

Un argument qui semble plus

attrayant pour une entreprise pleine

de consultants, qui sont rarement

ensemble au bureau, reconnaît B.

Goesaert, “mais je recommande à

chaque entreprise d’organiser un

voyage de quelques jours avec tout son

personnel.”

Les incentives et d’autres événements

peuvent être motivants et favoriser

le recrutement mais vous devez

les utiliser avec prudence, prévient

Goesaert: “Cela n’a aucun sens de

recruter des nouveaux collaborateurs

lors d’un karting si vous n’avez pas une

culture orientée vers les jeunes dans votre entreprise car

vous n’obtiendrez ensuite qu’une mauvaise adéquation.”

Arme défensiveDans la PME anversoise CVWarehouse, pourtant elle-

même active dans le secteur RH (comme plateforme

de recrutement en ligne) et source de nombreuses

contributions pour une meilleure atmosphère de travail,

le récit paraît également tout sauf positif. “Les avantages

extralégaux semblent être un droit acquis: les travailleurs

veulent tout et le plus possible”, soupire Inge Geerdens,

fondatrice et general manager de CVWarehouse. De

moyens pour motiver les travailleurs, les avantages

extralégaux sont ainsi devenus une arme défensive, juge

Geerdens: “Si vous n’en proposez pas, vous ne faites pas le

poids face à la concurrence.”

Une arme qui exige en outre beaucoup d’attention, note

encore I. Geerdens: “Nous devons chaque mois passer

quelques heures à remplir les jours de congé demandés,

pris et annulés et leur impact sur les chèques-repas.

Pourquoi est-ce nécessaire? Cela ne peut-il pas être fait

automatiquement par les secrétariats sociaux lorsqu’on

leur communique les salaires? C’est déjà faisable, mais

uniquement si vous choisissez le fournisseur pour lequel

le secrétariat social a opté lui aussi.” I. Geerdens plaide de

manière générale pour une simplification du système de

paie afin que le choix (forcé) d’accorder plus d’avantages

extralégaux ne mette pas davantage en difficultés les

petites entreprises parce qu’il leur faut encore plus de

temps pour gérer et administrer ces avantages au lieu de

se consacrer à leur mission principale: générer de nouvelles

affaires et ainsi de nouvelles opportunités d’emploi (voir

encadré).

Une frustration supplémentaire est que souvent, le

travailleur ne réalise même plus tout ce qu’il obtient

comme avantage extralégal. Kathelijne Verboomen,

manager reward consulting chez SD Worx, parle dans

cette optique du modèle iceberg: ce que vous voyez n’est

qu’une fraction de ce qui vous est réellement offert. “Il est

grand temps de sensibiliser le personnel”, pense aussi K.

Verboomen, “de manière à ce que les travailleurs réalisent

tous les suppléments qu’ils reçoivent et ce que cela peut

représenter en net par mois.” Une mission dans laquelle

les logiciels RH peuvent peut-être avoir un rôle à jouer (lire

aussi en page 26).

BENJAMIN GOESAERT,

administrateur délégué du prestataire de services Axxes:

"Les formations et les incentives sont des outils que nous utilisons volon-

tiers dans notre chasse aux talents disponibles."

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DOSSIER

46SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

AVANTAGES EXTRALÉGAUX

Certains avantages sont même

imposés, comme les écochèques pour

certaines commissions paritaires,

mais les employeurs n’en sont jamais

offi ciellement informés. “Vous êtes

alors confronté à ces faits, vous veillez

à régulariser la situation pour tous les

travailleurs et lorsque tout le monde

a reçu ses écochèques, ils viennent

vous demander s’ils ne peuvent pas les

échanger contre un autre avantage”,

explique I. Geerdens pour démontrer

que les avantages extralégaux sont à

la fois devenus un droit acquis et une

arme défensive.

L’extension du salaire garanti en

cas de maladie de un mois à six par

exemple, qui est actuellement un

avantage extralégal proposé par peu

d’entreprises, pourrait bien devenir

obligatoire lui aussi, comme c’est

le cas dans plusieurs autres pays,

de sorte que le coût brut potentiel

pour l’employeur risque encore

d’augmenter sans que le collaborateur

l’apprécie à sa juste valeur.

L’employeur doit donc chercher

d’autres moyens lui permettant de se

diff érencier sans que cela ne résulte

en une hausse insupportable du coût

salarial. Nous vous invitons à lire

l’article en page 22 pour y trouver

source d’inspiration. Et continuons à

espérer que le gouvernement prendra

rapidement des mesures pour que

les avantages extralégaux soient plus

qu’une fi gure imposée ou un mal

nécessaire.

D’extralégal à délocalisé

Notre visite chez Inge Geerdens, fondatrice et directrice de CVWarehouse, fut pour le

moins surprenante: alors que nous étions en fait à la recherche d’un témoignage sur

l’utilisation des avantages extralégaux comme arme pour motiver votre personnel, nous

avons surtout eu droit à un chapelet de lamentations fondées – il faut le dire – sur le

climat peu propice à l’entrepreneuriat en Belgique.

“C’est que j’appelle plutôt un climat favorable au travailleur”, commence par nuancer I.

Geerdens: “Avec des mesures comme l’adaptation de l’index, l’interruption de carrière,

etc. Et les entreprises étrangères sont elles aussi encouragées à s’installer en Belgique.

Mais que fait-on réellement pour les PME? Et comment est-il possible que les entrepri-

ses internationales puissent s’installer à un jet de pierre de leur concurrent belge dans les

meilleures conditions possibles (pensez à l’entreprise de Louvain, Option, et son concur-

rent chinois Huawei, ndlr)? ”

Pour les grandes entreprises, l’histoire est différente, dit I. Geerdens: “Là, il y a place

pour un manager RH et même pour un département RH qui peuvent se charger de

ce problème. Ils sont en outre partie prenante car ce sont aussi des employés; ils sont

donc davantage motivés pour mettre ces avantages extralégaux sur orbite. Mais moi

en tant qu’employeur, je ne peux même pas m’octroyer de chèque-repas. Et c’est le cas

de la plupart des PME. Or, les PME ne représentent-elles pas la majorité des entreprises

belges, le moteur de l’économie belge?”

Maintenant que la voiture de société perd de son attrait comme avantage extralégal,

le bilan devient très négatif, pense I. Geerdens: “Pour une entreprise opérant au niveau

international comme la nôtre, il est clair qu’il devient de moins en moins évident de

rivaliser avec des acteurs étrangers: leurs travailleurs retirent beaucoup plus du même

effort financier.”

Heureusement, le fait de travailler à l’échelon international présente aussi des avantages,

conclut I. Geerdens: “Je peux tout aussi bien mener mes activités de l’étranger, où j’ai le

poids nécessaire pour soutenir la concurrence. J’espère ne pas devoir en arriver là, mais

j’ai déjà deux succursales à l’étranger (aux Etats-Unis et au Portugal, ndlr), donc je peux

rapidement sauter le pas. Pas par ressentiment ni esprit négatif, mais précisément parce

que je crois en l’avenir de l’entreprise. Un avenir en Belgique si c’est possible, mais ailleurs

s’il le faut.”

Les avantages extralégaux – et en particulier le récent changement de la législation

concernant les voitures de société – semblent donc symboliser toutes les frustrations

auxquelles de nombreux entrepreneurs belges sont confrontés. Des frustrations qu’ils ne

subissent donc pas toujours avec résignation.

JEF DEGRAUWE,

avocat associé en droit social du bureau d'avocats CMS DeBacker:

"Heureusement, ce n'est pas en premier lieu pour l'argent que la

plupart des travailleurs restent chez leur employeur actuel."

KATHELIJNE VERBOOMEN,

manager reward consulting chez SD Worx:

"Ce que vous voyez n'est qu'une fraction de ce qui vous est réel-

lement offert."

044_046_SBS126_Dossier Extralegaal Waarom FR.indd 46 28/03/12 15:06

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DOSSIER

48SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

CLOUD

195 millions d’occurrences sur Google. C’est ce que vous obtenez lorsque vous tapez ‘cloud computing’. Il y a un an, le compteur n'affi chait encore que 50 millions d’occurrences. Le cloud computing est non seulement un terme qui connaît de nombreuses acceptions, mais qui charrie aussi divers avis et mythes. Nous en examinons une dizaine, aidés par une foule d’utilisateurs, de clients et de fournisseurs. “Si les entreprises disent que le cloud computing n’est pas mûr, elles ne sont vraisemblablement pas encore mûres pour lui non plus.” WILLIAM VISTERIN

MYTHES ET RÉALITÉS SUR LE CLOUD COMPUTING

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49SMART BUSINESS STRATEGIES

AVRIL 2012

MYTHES ET RÉALITÉS

1. Tout est cloud computing

Les nuages sont partout. Il nous est aujourd’hui impossible

d’ouvrir notre boîte de messagerie ou une revue

professionnelle sans tomber sur le mot cloud computing.

Un tel intérêt ne laisse personne indiff érent. “Beaucoup

d’entreprises sont certainement poussées vers le cloud

computing par cet intérêt. Nous recevons beaucoup de

questions à ce sujet de la part de clients et de prospects”,

confi rme Benjamin Jacobs, CTO chez Combell Solutions.

Mais la médaille cloud a aussi son revers: beaucoup de

fournisseurs adaptent leur approche et leur appellation

traditionnelles et font du cloud washing (déjà près de

28 millions d’occurrences sur Google). Ce qui était par

exemple encore de la comptabilité ASP au siècle dernier

s’appelle aujourd’hui cloud accounting. Et une sauvegarde

en ligne a vite fait de devenir du cloud storage.

La confusion vient aussi du fait que tout le monde a

une interprétation diff érente du nuage. Il existe en eff et

aujourd’hui de nombreuses approches du cloud computing

(voir encadré: “Qu’est-ce que le cloud computing et

le football ont en commun?”). “Il y a par exemple une

diff érence fondamentale entre le managed cloud, dans

lequel le fournisseur se charge de la majorité du travail et

l’unmanaged cloud, que proposent des fournisseurs comme

Amazon.com et pour lequel le client doit avoir beaucoup

d’expertise. Mais tous deux appartiennent bien au cloud

computing”, explique B. Jacobs.

Le soleil luit cependant toujours plus fort à travers

les nuages. “Une enquête interne révèle que la prise

de conscience du terme ‘cloud’ augmente de manière

signifi cative”, déclare Walter Van Uytven, director

BeCloud chez Belgacom. Cette confusion n’est du reste pas

étonnante. “Si l’on applique la défi nition très strictement, le

cloud computing est uniquement le modèle de prix fl exible

des solutions ‘Infrastructure as a Service’, qui consiste

à facturer au client sa consommation réelle par heure

d’ordinateur, de stockage et de capacité réseau”, dit Van

Uytven. “Mais le marché utilise le terme de manière plutôt

générique, y compris pour les logiciels-services comme

la messagerie électronique ou le CRM, qui ne sont pas

facturés à l’heure.  Je préfère donc pour ma part parler de

cloud services.”

2. Le cloud computing vous fait écomiser

Economiser est la principale raison de se lancer dans le

cloud computing, car le cloud est toujours moins cher à

court terme. Vous payez en eff et selon la consommation,

ce qui revient toujours moins cher que de devoir acheter

l’infrastructure pour fi nalement n’en

utiliser qu’une partie. Vous pouvez

en outre généralement démarrer

à moindre coût. “Vous pouvez

surtout réduire considérablement

l’investissement initial en utilisant

un public cloud au lieu de construire

votre propre infrastructure”, déclare

Paul Van Diepen, ex-CTO chez

Keytrade Bank. Pourtant, le modèle du

paiement en fonction de l’utilisation

est lui aussi trompeur. Ainsi, les

coûts sont eff ectivement ventilés

sur plusieurs années, mais au bout

du compte, on paie en général plus

que ce que l’on aurait normalement

déboursé pour une infrastructure ou

un progiciel, par exemple.

Pour beaucoup d’entreprises qui

envisagent le cloud computing, les

coûts ne sont du reste qu’une partie de

l’histoire, mais une partie importante.

“Les coûts fi gurent absolument dans

le Top 3 des raisons d’envisager le

cloud computing ”, confi rme Jan

Dezutter, sales director BeLux chez

Interoute. L’avantage réside souvent

dans le modèle fi nancier: il passe d’un

investissement en capital à un coût,

ou pour reprendre le jargon CFO:

vous passez du CAPEX à l’OPEX. La

possibilité de supprimer les coûts

du matériel et des logiciels de la

comptabilité est, selon lui, un incitant

important pour passer au cloud en

vue d’accélérer le go to market de

projets, par exemple. “Les ressources

IT nécessaires sont immédiatement

disponibles sans que vous ne deviez

par défi nition revenir à un processus

d’achat.”

Connaissez-vous l’expression cloud computing?

Oui, je suis parfaitement au courant:

45%

Je connais les grandes lignes, mais je me perds dans les détails:

39%

Je n’ai aucune idée:

16%

Source: ZDNet.be

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DOSSIER

50SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

CLOUD

3. Le cloud computing est surtout pratique pour les petites entreprises

Les petites entreprise ou les jeunes

pousses ont des ressources très

limitées et n’ont bien souvent pas de

département IT. En ce sens, le cloud

computing apparaît littéralement

comme une manne céleste. “C’est

peut-être vrai pour les solutions

cloud dont les entreprises peuvent

aussi externaliser la gestion. Mais ce

n’est pas le cas pour tout. Ce n’est pas

parce que quelque chose se trouve

dans le cloud qu’il est par défi nition

externalisé”, nuance B. Jacobs

(Combell). En outre, nous partons

facilement du principe que les petites

entreprises optent pour des solutions

de base sans trop de personnalisation.

En eff et, s’écarter de la solution de

base peut facilement faire grimper la

note pour une petite entreprise.

Tout comme il y a des nuages pour

tout le monde, chaque entreprise

trouve aussi son bonheur dans le cloud

computing. Seul l’incitant peut parfois

varier en fonction de la taille. “Pour

les petites entreprises, il s’agit du

coût, pour les moyenne, la fl exibilité

et l’effi cacité du nuage jouent un rôle

décisif ”, déclare Bertrand Gillet,

propriétaire et CTO de TBSCG. Et

d’après lui, les grandes entreprises ont

aussi leur raison pour passer au nuage:

la politique. “Pour elles, la politique

interne joue souvent un rôle”, estime

Gillet. “Beaucoup de départements,

dont le marketing, voient le cloud

comme un moyen de contourner

leur département IT.” Il suffi t en eff et

d’un navigateur, d’une connexion

Internet et d’une carte de crédit pour

utiliser des applications dans le nuage,

souvent à l’insu du manager IT.

Qu’est-ce que le cloud computing et le football ont en commun?

Pour définir le cloud computing, certains experts adoptent l’approche dite 5-3-2, ce qui nous

fait rapidement penser à la configuration d’une équipe de football italienne. Le 5-3-2 fait réfé-

rence aux cinq conditions de base à remplir pour que l’on puisse parler de cloud computing,

aux trois types d’utilisation et aux deux manières de le proposer. Voyons plus précisément de

quoi il s’agit.

5-3-2: Le cloud computing en cinq conditionsIl y a grosso modo cinq conditions à remplir

pour que l’on puisse parler de cloud compu-

ting. Les services de cloud computing sont

proposés:

1. À la demande selon une formule self-service. Cela souligne l’aspect du cloud

computing qui veut que ce soit l’utilisateur

qui détermine ce dont il a besoin, où et

quand.

2. L’accès au réseau haut débit est néces-

saire. Les applications sont proposées par le

biais d’un réseau qui est omniprésent. Dans

la plupart des cas, il s’agit de l’Internet.

3. Pooling des ressources. La virtualisation,

la technologie qui rompt le lien direct entre

l’infrastructure physique et les applications,

est l’un des piliers du cloud computing.

Les fournisseurs peuvent de cette manière

augmenter le “taux d’occupation” de leur

capacité.

4. Installation rapide et flexible. Le cloud

computing promet une capacité infinie et

suppose une évolutivité. L’infrastructure

est élastique et s’adapte aux besoins de

l’utilisateur.

5. Le service est automatiquement mesuré et contrôlé. Le cloud computing

nécessite la transparence. Le client paie en

fonction de ce qu’il utilise.

5-3-2: Le cloud computing en trois types d’utilisateursSaaS (Software as a Service): la forme

de cloud computing la plus simple et la plus

utilisée. Un progiciel ne tourne plus au sein

de l’entreprise, mais est proposé sous la forme

de service par un tiers. Dans cette catégorie, le

consommateur est l’utilisateur d’un progiciel

de messagerie électronique, de CRM ou de RH.

PaaS: (Platform as a Service): le nuage

sert ici de plate-forme pour développer des

logiciels SaaS ou même des applications

internes. Cette forme de cloud computing

est très différente de la précédente. Ici, c’est le

développeur qui est l’utilisateur.

IaaS (Infrastructure as a Service): toute l’infrastructure TIC est proposée sous

la forme d’un service, dans le prolongement

ou non de votre propre infrastructure TIC.

L’utilisateur est ici le département IT et plus

précisément l’administrateur système.

5-3-2: Les deux formes ducloud computing On peut également subdiviser le cloud

computing en fonction des manières de le

proposer. On distingue alors deux nuages ou

plus exactement trois:

Nuage public: c’est le cloud computing

comme on se le représente le plus souvent:

une application ou un service mis simultané-

ment à disposition de nombreux clients. L’offre

provient de centres de données de grands

acteurs internationaux comme Amazon,

Google ou Microsoft.

Nuage privé: il se situe à l’opposé:

l’infrastructure cloud est mise à disposition

d’une seule entreprise, en interne ou non, et

par le département TIC de l’entreprise ou non.

Il s’agit alors souvent de centres de données

locaux, basés sur des technologies tournant

autour de la virtualisation.

Nuage hybride: c’est une combinaison

des deux modèles précédents: une partie de

l’infrastructure TIC se trouve dans un nuage

privé, une autre partie dans un nuage public,

et les deux se marient parfaitement (dans

l’idéal).

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51SMART BUSINESS STRATEGIES

AVRIL 2012

MYTHES ET RÉALITÉS

4. Le cloud computing sert surtout à essayer une nouveauté

Bon nombre d’entreprises qui font du cloud computing, et

à n’en point douter les grandes, le font pour de nouveaux

développements. “Ce théorème se vérifie en grande partie

dans la réalité”, confirme John Myklebust, directeur

datacenter, hosting & cloud chez Telenet. “Je vois beaucoup

d’entreprises utiliser le cloud computing pour de nouveaux

développements. Même s’il y a aussi des exceptions, comme

un système de messagerie électronique. Il est de plus en

plus souvent proposé dans une formule cloud et n’est

pas vraiment nouveau. Dans certains cas, les entreprises

passent dans le nuage dans le but de procéder à des

investissements de remplacement.”

Les remplacements se font dans le nuage, bien que le

support semble très bien convenir pour effectuer des essais.

“Les environnements de tests sont très faciles à mettre

en place dans le nuage. Lorsque vous avez terminé, vous

désactivez tout et vous ne devez plus payer de licence ni de

matériel”, précise Paul Cornelisse, directeur outsourcing

chez Cegeka. “Auparavant, toutes sortes de processus et de

règles de conformité empêchaient les entreprises de le faire.

Aujourd’hui, elles peuvent réagir beaucoup plus rapidement

grâce à la flexibilité du nuage.”

Migrer l’infrastructure existante dans le nuage est par

contre une autre histoire. “Il n’est pas si simple de faire

passer des applications plus anciennes dans le nuage”,

admet P. Cornelisse. Toutefois, le raisonnement inverse

est vrai aussi: les entreprises développent aujourd’hui de

nouvelles applications en gardant à l’esprit qu’elles doivent

aussi pouvoir fonctionner dans le nuage. “Comparez

cela au développement d’un nouveau modèle de voiture.

Lors du développement d’une berline, les constructeurs

tiennent comptent du fait qu’ils lanceront aussi une

variante décapotable deux ans après”, dit-il en soulignant

que tout dépend de la situation. Il y a des applications qui

nécessitent une approche très traditionnelle, loin du nuage.

Et pour d’autres, le cloud est tout simplement parfait. Bref,

cela dépend de votre activité et de votre modèle d’affaires.

Chez Keytrade, on a finalement décidé, après de longues

délibérations, qu’il était impensable de partager ou de

mettre les données (clients) d’une banque dans un nuage

(public).

5. Avec le cloud computing, mieux vaut ne pas quitter les frontières nationales

Le cloud computing met le monde à vos pieds. Mais en

réalité, une solution géographiquement proche semble

toujours préférable. Autrement dit, plutôt un centre de

données belge qu’Amazon.com. “Il y a souvent de bonnes

raisons de chercher près de chez vous. Des raisons d’ordre

technique et juridique”, dit P. Van

Diepen. Sur le plan technique, la

proximité signifie tout simplement

une connexion plus rapide pour une

simple question de distance du réseau.

Mais des raisons pratiques jouent

aussi en faveur d’une solution de

proximité. Un fournisseur local est de

toute façon plus facilement joignable

pour le support. Ne serait-ce que pour

avoir au bout du fil quelqu’un qui parle

votre langue et qui comprend aussi

votre problème IT.

Il y a aussi de bonnes raisons

juridiques de ne pas aller chercher

plus loin que nécessaire. Vous

pouvez compter sur un système

juridique similaire, de meilleures

possibilités pour régler les différends

devant un tribunal local. On n’a

parfois juridiquement pas le choix,

comme dans le cas d’entreprises au

Luxembourg dont les données ne

peuvent pas quitter le pays. Autre

point juridiquement sensible, le

Patriot Act américain, qui accorde en

principe aux entreprises américaines

un droit de regard sur les données

contenues dans les serveurs se

trouvant sur leur territoire. “Les

entreprises de chez nous ne se

montrent guère enthousiastes vis-à-

vis de ce Patriot Act. C’est un sujet

sensible”, confirme Hans Reinhart,

business development manager

Europe chez Terramark. “Le Patriot

Act n’a cependant encore été appliqué

qu’une seule fois. C’était dans le cas de

Wikileaks et cela ne me paraît pas être

un exemple représentatif pour une

entreprise classique.”

6. Mon personnel n’est pas prêt pour le cloud

La main-d’œuvre existante représente

souvent le principal obstacle pour

passer au cloud computing. Les

informaticiens en place ne peuvent

souvent pas remplir ces nouvelles

fonctions. Les fonctions techniques

sont de plus en plus souvent confiées

au fournisseur cloud externe, tandis

que le département IT joue davantage

un rôle de contrôleur et de régisseur.

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DOSSIER

52SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

CLOUD

Ici non plus, rien de nouveau sous le soleil – pour poursuivre

la métaphore des nuages. Cela va du reste quelque peu

dans le même sens que l’évolution du département IT,

qui compte des profi ls moins techniques depuis ces dix

dernières années. Le cloud computing crée en outre une

foule de nouvelles fonctions. L’entreprise informatique EMC

cite notamment dans ce contexte des exemples de cloud

architect, de cloud security specialist et de cloud developer.

Indépendamment de cela, un département IT peut

sérieusement contrecarrer le passage au cloud computing.

Il arrive que certains départements IT internes fassent

preuve de résistance vis-à-vis du nuage, par analogie à

l’externalisation classique. Cela dépend aussi de l’approche

que l’on a de l’IT. “Dans les entreprises qui franchissent

le pas, on voit le département IT se transformer en un

département axé sur l’entreprise”, constate Stefaan

Missiaen, general manager d’Exact.

“Des départements où l’application et

les possibilités de la technologies sont

essentielles, pas la technologie en soi.”

7. Le cloud, c’est de la ‘good enough technology’

Dans le nuage, les solutions ne doivent

pas être parfaites. Google, qui a

récemment adapté son contrat de

prestation de service pour son logiciel

de bureau en ligne Google Apps,

en est un bel exemple. La garantie

d’une disponibilité de 100% a été

supprimée, parce que tout simplement

irréalisable. Le message était clair: les

clients ne peuvent donc plus partir du

principe que Google Apps fonctionne

en permanence. Le service est de

temps en temps indisponible. Sur

une base annuelle, la disponibilité

de Gmail est de 99,984%. Un résultat

honnête, mais encore loin de l’idéal

des “cinq neuf”, ou 99,999%.

L’exemple montre qu’une solution

cloud fi able à 100 % est souvent une

utopie. Soyons cependant honnêtes:

ces 99,984% de disponibilité sont

probablement beaucoup mieux que la

majorité des systèmes de messagerie

électronique dont disposent les

entreprises en interne. Le cloud

computing doit toutefois satisfaire à

la promesse d’une capacité et d’une

off re sans limite. “On considère

presque comme normal que les

solutions cloud soient disponibles

à 99.9xx.%. Et elles doivent en outre

être accessibles via la tablette et le

smartphone le plus populaire ”, illustre

Axel Verspeelt, practice leader

infrastructure solutions chez Trasys. Il

peut néanmoins citer des exemples où

le cloud computing est supérieur. Le

stockage e-mail en est un. “Quelques

gigaoctets de stockage de courriel sont

par exemple ici considérés comme

étant la norme. Contrairement aux

solutions de messagerie électronique

on-premise, avec lesquelles l’utilisateur

fi nal doit se contenter d’une boîte

de messagerie de 300 misérables

mégaoctets.”

Des cols bleus aux cols blancs

En dix ans, la composition du département IT a fondamentalement changé. Si les ‘blue-

collar’ (comme les développeurs et les directeurs d’infrastructure) étaient alors toujours

majoritaires, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Un département IT est désormais principa-

lement constitué de collaborateurs ‘white-collar’, soit des managers, notamment pour la

gestion et les relations avec les clients et les fournisseurs.

2000

1:2

30%

33%

2%

50%

White-collar to blue-collar ratio

15%

5%

5%

10%

2010

3:1

14%

11%

7%

29%

10%

20%

9%

White-collar IT

General management

Project management

Vendor management

Business analyst

Architects

Blue-collar IT

Technicians/infrastructure managers

Programming

Source: Forrester

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53SMART BUSINESS STRATEGIES

AVRIL 2012

MYTHES ET RÉALITÉS

8. Dans le cloud, pas de retour possible

Once you go cloud, you never go back. Même si vous

le vouliez, une fois que vous avez opté pour le cloud

computing, impossible de faire marche arrière. En jargon

informatique, on parle de scénario lock-in. Et il semble

y avoir plus de ‘vendor lock-in’ avec le cloud computing

qu’avec l’IT traditionnelle parce que tout est dans le nuage.

Tout cela dépend bien sûr de la solution ou de l’élément

que vous externalisez. Le matériel est encore facilement

interchangeable, mais c’est déjà plus diffi cile pour les

logiciels. Une fois que vous avez par exemple choisi une

formule cloud pour Microsoft CRM, vous ne pouvez pas

revenir en arrière. Des nuages noirs apparaissent-ils

au-dessus de votre solution cloud après quelque temps?

“La question du lock-in se pose clairement. Ce sont surtout

les pouvoirs publics qui y sont sensibles”, admet Rudy

Van Hoe, business lead server & cloud chez Microsoft.

“Mais vous pouvez vous prémunir en posant dès le départ

une série de choix, comme intégrer plusieurs fournisseurs

dans votre solution. Et ces choix existent.” Bref, la formule

cloud oblige les entreprises à bien réfl échir au préalable

à ce qu’elles veulent et à la manière dont elles se lient aux

fournisseurs.

9. Il faudra encore au moins cinq ans avant que le cloud computing arrive à maturité

Les nuages se déplacent à des vitesses diff érentes. Certains

domaines vont vite, d’autres moins. Certains sont peut-

être déjà adultes, alors que d’autres se trouvent encore en

pleine puberté. Pour donner un simple exemple: Hotmail de

Microsoft est – après plus de 15 ans d’existence et plus d’un

quart de milliard d’utilisateurs – une solution suffi samment

“adulte”. Alors que d’autres comme Microsoft Offi ce 365

sont plutôt jeunes, en particulier pour les utilisateurs.

Bien que l’évolution soit assez rapide. Ou comme observe

fi nement B. Gillet: “Si les entreprises disent que le cloud

computing n’est pas mûr, ou qu’il ne le sera que dans cinq

ans, elles ne sont vraisemblablement pas encore mûres pour

lui non plus.” Le cloud computing est en progrès constant

dans notre pays. En Belgique, nous avons d’assez bons

résultats, estime R. Van Hoe (Microsoft). Il peut donner une

estimation valable parce que son entreprise est active dans

diff érents domaines. “Nous notons une adoption rapide,

tant dans le volet Saas que dans l’infrastructure-service.

Seul le volet plateforme est encore un rien à la traîne dans

notre pays, mais c’est une question

de temps. Pour ce volet, le seuil est

également plus élevé.”

Quoi qu’il en soit, cela n’ira jamais

aussi vite que le battage médiatique

qui fait rage. Un tel battage est rapide,

mais la réalité sur le terrain l’est

souvent moins. “Vous souvenez-vous

encore que le bureau Gartner avait

prédit voici quelques années qu’un

cinquième des entreprises n’auraient

plus de département IT? Cela ne s’est

manifestement pas produit”, constate

Ben de Brauwer, managing director

Benelux Emerson Network Power. “Les

entreprises doivent d’abord examiner

les principes fondamentaux: quels

sont leurs besoins et que possèdent-

elles. Ce n’est qu’alors qu’elles se

tournent vers des partenaires et

des fournisseurs. Cette approche

souhaitable est la même dans le cloud.”

10. À la fi n du voyage, nous nous retrouverons tous dans le cloud hybride

En fi n de compte, le modèle approprié

à la fi n du parcours est toujours le

nuage hybride, donc pas “ou”mais “et”.

Les entreprises choisiront la meilleure

voie et il s’agit bien souvent d’une

combinaison entre public et privé,

seule la proportion varie. Bref, à la fi n

du parcours, nous nous retrouverons

tous dans un nuage hybride. “Au bout

du compte prévaudra le modèle qui

répond le mieux à votre problème”,

rétorque sobrement B. De Brauwer.

Dans la pratique, le nuage hybride sera,

selon lui le modèle le plus répandu, soit

une combinaison du privé et du public.

“Mais pour le futur, je parie sur le nuage

public. C’est lui qui se taillera la part du

lion sur le marché.”

Le cloud computing aujourd'hui et demain

Evolution du centre de données et de la technologie cloud. On passe de

l’approche traditionnelle à la virtualisation et ensuite aux nuages privé et

public. Nuages public et privé n’en sont encore qu’à leur début.

Traditional Virtualized Private Cloud Public Cloud

Future distribution

of computing models

Distributions of

models used today

La voix du peuple

Le cloud computing ne laisse personne indifférent, tant au sein du département IT qu’en

dehors. Tout le monde s’en préoccupe, d’une manière ou d’une autre. Dans une entre-

prise comme Agfa Gevaert, on envisage et on examine par exemple le cloud computing

pour les nouvelles applications. Mais il subsiste cependant encore pas mal de questions

concernant l'intégration des applications cloud à l'infrastructure existante.

D’autres entreprises sont déjà actives dans le nuage, comme Alken-Maes qui utilise

ses serveurs iSeries via une formule private cloud du fournisseur Cegeka. L’objectif est

d’arrêter le support des serveurs âgés de dix ans suite à la reprise par Heineken. “Un

nuage privé offre une sécurité suffisante que pour convaincre les demi-sceptiques”,

pense Rudi Vandeweyer, directeur informatique chez Alken-Maes, qui voit l’IT as a

service se généraliser de plus en plus.

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54SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

EVENTREPORT

Malgré la progression du cloud computing, l’IT est plus

locale que vous pourriez le penser. Lorsque nous parlons

de l’optimisation des centres de données, il s’agit en

premier lieu de votre centre de données situé dans le

bâtiment de votre entreprise. Une étude réalisée par

Smart Business Strategies et le site Web consacré aux

technologies ZDNet.be, dans le cadre du séminaire, indique

que 63% des entreprises belges se concentrent surtout

sur leur propre centre de données en leurs murs. 13%

seulement se tournent vers un centre de données externe.

Cela laisse entendre que, malgré la tendance au cloud

computing, les entreprises s’appuient principalement sur

leur infrastructure locale en matière de capacité de calcul

et d’applications informatiques. Sur la base des données

fournies par les intervenants au séminaire Business Meets

IT, nous vous expliquons quelques lignes directrices quant

à son optimisation:

1. Vision des coûts“C’est au fond la première étape”, explique Daniel Lebeau,

CIO chez GlaxoSmithKline Biologicals. “Si vous n’avez

pas de vision de vos coûts, tous les autres outils pour

optimiser votre centre de données sont par définition

moins intéressants.” C’est pourquoi une entreprise devrait,

selon Lebeau, comparer et repérer les coûts de son centre

de données chaque année. “Alors qu’il y en a qui ne le

font jamais.” La vision des coûts est d’ailleurs le premier

point que Lebeau a mentionné sur la liste d’évaluation

personnelle qu’il a rédigée suite au séminaire.

Une vision claire des coûts permet de clarifier les choses,

estime aussi Luk Van Beneden, directeur IT à la ville

de Courtrai. La ville a récemment rénové son centre de

données et son infrastructure et en a notamment profité

pour effectuer une analyse des coûts de stockage. “Nous

avons calculé le coût à long terme par téraoctet. Et selon

le support de stockage, ce coût par téraoctet variait d’un

millier d’euros à 16 000 euros sur quatre ans”, dit-il. “Cela

montre toute la pertinence d’une sorte de système de

hiérarchisation, ou stockage en couches. Toutes les données

ne doivent pas se trouver dans des systèmes de stockage

robustes et de haute qualité, mais passer automatiquement

d’une couche à l’autre.”

2. ConsolidationLa consolidation au sens large est une autre grande

tendance dans le centre de données. Il y a la consolidation

de serveurs, de stockage et même de centres de données. On

Sous l’appellation “Business Meets IT”, ce magazine organise une série de séminaires consacrés à l’IT dans une perspective professionnelle. Le dernier en date avait pour thème l’optimisation des centres de données. Examinons ce que les différents intervenants ont appris de leur pratique quotidienne et ce qu’ils proposent. Comment optimiser votre centre de données? WILLIAM VISTERIN

Votre centre de données est-il efficace?

054_057_SBS126_Event Datacenters FR.indd 54 28/03/12 15:04

Page 55: 1 - -/, / AVANTAGES EXTRALÉGAUX COMBIEN COÛTE UN …download.minoc.com/2012/15/SmartBusinessStrategies126_FR.pdfQu’ont en commun les caméras de surveillance, la BI, le marketing

55SMART BUSINESS STRATEGIES

AVRIL 2012

CENTRE DE DONNÉES

Rien que des visages attentifs lors du séminaire Business Meets IT consacré aux centres de données.

054_057_SBS126_Event Datacenters FR.indd 55 28/03/12 15:05

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HP réinvente le centrede donnéesL’ICT est étroitement liée à pratiquement toutes les facettes de l’entreprise. Cela se traduit par une de-

mande d’applications plus performantes et d’une capacité de stockage plus vaste. Dans le même temps,

les coûts des TIC sont sous pression. HP rétablit l’équilibre entre ces deux tendances grâce à des solu-

tions intelligentes qui réduisent la consommation du centre de données et en simplifie la gestion.

Efficacité énergétiqueLa virtualisation constitue la première étape vers un centre de données plus éconergétique. La diminution du nombre de machines physiques per-met de réduire la facture énergétique. HP répond à ce besoin en dévelop-pant des serveurs plus puissants et dotés de davantage de mémoire. Ces serveurs sont en mesure d’accueillir plusieurs machines virtuelles. La nouvelle gamme de serveurs HP ProLiant Génération 8 est équipée de processeurs Intel Xeon E5-2600, à quatre, six ou huit cœurs. La mémoire interne des appareils a également été considérablement élargie. Si l’on effectue une comparaison avec un serveur d’il y a à peu près cinq ans, la Génération 8 dispose d’environ six fois plus de mémoire. Et cette mémoire consomme en outre de quinze à vint pour cent d’énergie en moins. L’effi-cacité énergétique de l’alimentation a par ailleurs elle aussi été fortement améliorée. Dans le cas des serveurs de la Génération 8, elle atteint minimum

94 pour cent.

Mesurer, c’est savoirAfin de mieux gérer les coûts liés à l’énergie et au refroidissement dans le centre de données et de les réduire encore plus, il est d’abord nécessaire de comprendre la consommation réelle de l’environnement. C’est pour cette raison que HP dote ses serveurs de capteurs. Ils mesurent la tempéra-ture en différents endroits et en font rapport à une console de gestion cen-trale. Sur la base de ces informations, le système peut déterminer automati-quement le niveau de refroidissement dont chaque serveur à besoin. Le système définit ainsi la vitesse des ventilateurs : pas trop lente, sinon le refroidissement est insuffisant mais pas trop rapide non plus, sinon la consommation d’énergie est inutile-ment élevée. Les serveurs HP ProLiant Génération 8 embarquent en outre un iLO Management Engine, qui repose sur la technologie Integrated Lights-Out de HP. Il s’agit d’un gestionnaire de serveur intégré qui autorise la gestion du serveur à distance. La technologie permet à l’administrateur d’agir de manière proactive et d’éviter ainsi les

temps d’arrêt.

Meilleur contrôleHP veille à une intégration optimale entre le matériel et les logiciels dans le centre de données. Il en résulte un large éventail de processus automa-tiques qui aident à réduire le coût de l’uptime. HP dresse ainsi automatique-ment l’inventaire de la consommation d’énergie dans le centre de données. L’administrateur obtient alors un aperçu de la charge des différents cir-cuits électriques. Lorsque vous voulez ajouter un serveur au centre de don-nées, le serveur indique à quel circuit il est préférable de le brancher. Le relevé de température et de consommation électrique vous permet aussi de ratio-naliser l’installation d’une nouvelle application dans le centre de données. Avec les racks de la prochaine généra-tion, il sera possible de voir à distance

l’emplacement exact des serveurs. Voi-là qui met le centre de données smart grid à portée de main. C’est dans ce contexte que s’inscrit également le POD (Performance-Optimized Datacenter), où l’ensemble des dispositions réduit le PUE (Power Usage Effectiveness) à un ratio de 1,05. Par rapport à un centre de données classique, la consommation d’énergie est alors au moins réduite de

50 pour cent.

Gestion simpleHP ne cache pas son objectif: sim-plifier le plus possible l’ICT, même lorsqu’il est question de domaines complexes, comme la gestion d’un centre de données. HP développe pour ce faire des Cloud Maps, qui auto-risent l’installation très rapide et à la demande d’un environnement ICT, en parfaite adéquation avec les besoins d’une entreprise. Sur cette infras-tructure, l’entreprise n’utilise que la capacité dont elle a réellement besoin à ce moment-là. Le déploiement de l’infrastructure est en outre quasi en-tièrement automatisé. Cette approche assure une plus grande efficacité et une réduction des coûts. Qui plus est, le résultat est toujours parfaitement prévisible, normalisé et conforme. Cela permet à une entreprise d’aborder le centre de données d’une toute nouvelle manière. Et vous ne devez plus nécessairement tout héberger vous-même. HP collabore avec divers centres de données externes dans le monde entier. Le recours aux services d’un tel prestataire vous permet de transformer une partie du Capex en Opex. C’est une façon de travailler qui vous permet d’encaisser facilement toute charge de pointe pour laquelle votre propre centre de données n’est

pas équipé.

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57SMART BUSINESS STRATEGIES

AVRIL 2012

CENTRE DE DONNÉES

facture énergétique annuelle diminuer de 25 000 euros”,

raconte Gert Jacobs, responsable infrastructure chez le

prestataire de services RH ADMB. “Ce calcul d’effi cacité

nous a fi nalement fait renoncer à la construction de notre

propre centre de données.” Les chiff res parlent d’eux-

mêmes. Un peu plus de la moitié de la consommation

d’énergie d’un centre de données moyen va aux systèmes

informatiques, tandis que 38% vont au refroidissement.

4. DisponibilitéPour être optimal, un centre de données ne doit pas

uniquement utiliser effi cacement l’énergie et d’autres

ressources rares, son infrastructure doit aussi être fi able.

La ville de Courtrai possède par exemple un centre de

données couplé à celui de sa commune-sœur Zwevegem.

Ces deux centres servent de sauvegarde l’un pour l’autre.

Ce besoin de disponibilité ou ‘ high availability’ était du

reste ce que recherchait vainement Th e House of HR, qui se

spécialise dans les RH et le recrutement. “Notre entreprise

avait connu une forte croissance et nous avions passé les

étapes de la centralisation et de la virtualisation, mais

nous étions arrivés à la constatation que nous devions

encore agir au niveau de la disponibilité”, explique Olivier

Seynhaeve, responsable IT chez Th e House of HR, qui

détient notamment la marque Accent Jobs. L’entreprise s’est

très fortement développée au cours des 17 années écoulées

et a dû évoluer au niveau de l’IT. “Ainsi, notre infrastructure

de stockage était ce que l’on appelle un ‘single point of

failure’”, dit-il. “Ce fut pour nous l’occasion de construire

une nouvelle infrastructure en mettant particulièrement

l’accent sur la business continuity et la disponibilité. C’était

une nécessité, parce que notre organisation réalisait un

chiff re d’aff aires quotidien de près d’un million.”

Nous avons demandé au spécialiste des données Computer Profile de nous fournir

un aperçu des parts de marché dans les centres de données des entreprises belges

en mettant l’accent sur les serveurs et le stockage. En ce qui concerne les serveurs,

il s’agit dans la majorité des cas d’un serveur basé sur Intel. Dans notre pays, les

systèmes de milieu de gamme et les mainframes sont respectivement utilisés dans

24% et 3% des cas. On note toutefois une forte régression des systèmes milieu de

gamme en terme de pénétration au cours de ces deux dernières années. En ce qui

concerne les systèmes basés sur Intel, HP est leader de marché dans les entreprises

de plus de 50 salariés, bien que des concurrents comme Fujitsu et Dell se compor-

tent bien dans les marchés verticaux tels que le gouvernement et l’enseignement.

Selon les chiffres de Computer Profile, HP est aussi leader de marché dans le secteur

des systèmes de stockage. Il est ici question de systèmes DAS, NAS et SAN dans des

entreprises de plus de 100 salariés. Derrière HP, une foule d’acteurs – EMC, NetApp,

Dell et IBM pour être précis – se tiennent dans un mouchoir de poche.

Government

All Intel based servers at sites with 50 or more employees / Belgium All sites with SAN, NAS or DAS and 100 or more employees / Belgium.

46,8%

18,8%

8,5%

19,6%

Healthcare

49,7%

34,7%

4,2%

8,1%

Education

40,9%

41%

3,2%0,4%

Services

56,2%

25,7%

9,8%

5,9%

IT, Telecom& Utilities

65,1%

17,8%

5,5%

8,1%

Wholesale& Retail

Other 15%

HP 36%

EMC 14% NETAPP 13%

DELL 11%

IBM 11%

56,6%

19%

15,3%

7,6%

Construction

63,9%

21,4%

6,2%

3,8%

Transport

61,7%

8,8%

27,5%

0,9%

Manufacturing Total

59,3%

21,2%

9,1%

6,6%7,4%

69,3%

17,6%

1,9%

FUJITSU

IBM

DELL

HP

assiste par exemple actuellement à une gigantesque vague

de consolidation dans les centres de données dans le monde

entier. HP, le géant de l’IT, a récemment réduit le nombre

de ses centres de données au niveau mondial de 85 à 6. D.

Lebeau conseille par exemple aussi de réduire le nombre

de fournisseurs pour les serveurs ou le stockage à un ou

deux. Tout comme le nombre de systèmes d’exploitation.

“Quand j’ai commencé dans l’entreprise en 2000, il y avait

dix systèmes d’exploitation en place. Mon objectif était

donc d’en supprimer un par an. Aujourd’hui, nous n’en

utilisons plus que deux”, confi e-t-il. Le mot d’ordre est

donc simplifi er. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire.

“Simplifi cation is the ultimate sophistication disait déjà

Leonardo Da Vinci il y a bien longtemps, et il avait raison.”

3. VirtualisationLes quatre orateurs, et leurs organisations, qui sont

intervenus lors du séminaire, utilisent la virtualisation,

une technologie qui supprime le lien entre l’infrastructure

physique et les applications qui s’y exécutent.

Concrètement, il s’agit d’un seul ordinateur qui agit

comme plusieurs machines virtuelles. Les informaticiens

peuvent de ce fait gérer plus souplement leurs systèmes

informatiques. “Je constate souvent que les entreprises

ont commencé à utiliser la virtualisation, en particulier

pour leurs serveurs. Même si l’intérêt a quelque peu faibli

ces derniers temps”, déclare Lebeau. “Cela passe par

exemple non seulement par le nombre de serveurs qui sont

virtualisés, mais aussi par la quantité de serveurs virtuels

pour un serveur physique.” Le fait est que la virtualisation

permet de réduire le nombre de serveurs nécessaires et de

réaliser de sérieuses économies d’énergie. “En utilisant des

serveurs lames et la virtualisation, nous avons vu notre

Source: Computer Profi le / Février 2012 Source: Computer Profi le / Février 2012

Les serveurs et le stockage dans le centre de données en chiff res

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58

EVENTREPORT

SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

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d’infrastructures IT. La société est présente sur tous les marchés

CEMEA&I et répond aux besoins des entreprises de toute taille avec un

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créons des solutions technologiques qui off rent aux individus et aux

entreprises de nouvelles possibilités avec une gamme de produits allant de

l’impression, de l’informatique personnelle et des logiciels aux services et à

l’infrastructure informatique.

EMC permet aux entreprises et aux fournisseurs de service de transformer

leur informatique et de la délivrer comme un service. EMC permet

d’accélérer l’évolution vers le cloud, d’aider les directions informatiques

à stocker, gérer, protéger et analyser leur capital le plus précieux -

l’information.

IBM est l’un des experts mondial en termes de services informatiques

et de conseil. Plus de 400.000 IBMers à travers le monde sont impliqués

dans l’intégration de matériels, logiciels et services de pointe pour aider

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1070 Bruxelles

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http://www.hp.be

EMC Corporation

[email protected]

Imperiastraat 18

1930 Zaventem

http://belgium.emc.com

IBM Belgium

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Avenue Bourgetlaan 42

1130 Bruxelles

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60SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

TECHNOLOGIE

De Big Brother à détecteur intelligent

Le numérique perce dans le monde des caméras de sécurité

et donc aussi la célèbre loi de Moore, qui régit tous les

appareils embarquant un processeur. Concrètement, cela

signifie que l’on peut mettre de plus en plus d’intelligence

dans une caméra de sécurité.

Cette intelligence sert notamment à augmenter la

résolution, assurer un meilleur traitement des images

sombres et du contraste entre la lumière et l’obscurité, et

à élargir la capacité de prises de vue panoramiques et de

zoom. Un ROI est déjà à portée de vue, constate Edwin

Roobol, directeur général d’Axis Middle Europe: “Une

école américaine a vu ses caméras amorties en quelques

semaines, par la seule économie réalisée sur les coûts de

nettoyage pour faire disparaître les graffitis.”

Mais cela ne devient vraiment amusant que lorsque

ces images peuvent être sauvegardées et analysées en

vue d’actions commerciales et de marketing. Nous en

énumérons quelques-unes.

Transformez votre caméra en panneau d’affichageLa valeur ajoutée la plus évidente consiste à utiliser aussi

votre caméra comme moniteur sur lequel vous pouvez

placer des messages commerciaux: messages publicitaires

d’annonceurs, actions temporaires dans le magasin ou

actions dans la commune où les caméras sont placées dans

un square de manière visible.

Transformez votre caméra en boulier compteurUne caméra placée à l’entrée et à la

sortie d’un magasin peut vous fournir

des informations sur le nombre de

personnes qui y sont entrées et sorties.

Cela donne des informations utiles au

sujet du temps qu’un visiteur passe

en moyenne dans le magasin. Et

combinées aux chiffres de vente de la

journée, cela vous donne le ratio du

chiffre d’affaires: quel pourcentage de

ces visiteurs ont réellement effectué

un achat dans votre magasin?

Transformez votre caméra en sociologueAnalyser les endroits où les gens se

trouvent le plus souvent dans un

magasin ou sur une place peut fournir

de précieuses informations. Cela peut

se faire sur la base des images, bien

sûr, mais aussi du capteur de chaleur:

Le secteur des caméras de sécurité semble peu dynamique et davantage associé à Big Brother qu’à des mots comme BI, marketing et surtout ROI. Mais la percée constante des caméras numériques et en réseau pourrait changer la donne. STEF GYSSELS

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61SMART BUSINESS STRATEGIES

APRIL 2012

CAMÉRAS DE SÉCURITÉ

61SMART BUSINESS STRATEGIES

AVRIL 2012

l’endroit où la température a le plus augmenté pendant

la journée est normalement aussi celui où les gens sont

restés le plus longtemps. Cela peut fournir des informations

utiles concernant les files d’attente dans le magasin, par

exemple, ou le placement de messages publicitaires ou de

présentoirs.

Transformez votre caméra en détecteur de numéro de plaqueLes numéros de plaque ne sont pas trop difficiles à

reconnaître sur un véhicule. Il n’est donc pas étonnant

qu’il existe de nombreuses applications. Le contrôle de

trajectoire, bien sûr, qui doit remplacer les radars fixes

comme compteur de vitesse, mais il y a encore d’autres

applications. Ainsi, le parking de Schiphol vous délivre

désormais un ticket sur lequel figure votre numéro de

plaque scanné, afin que le ticket ne puisse être utilisé

que pour le véhicule que vous avez garé. Cela permet de

mettre un frein à la fraude et au vol de tickets de parking.

Ce système est aussi déjà utilisé dans les grands entrepôts

pour identifier les camions, afin de les diriger directement

vers la bonne zone de déchargement.

Transformez votre caméra en outil d’analyseA l’heure actuelle, les caméras sont suffisamment

intelligentes que pour ajouter plusieurs métadonnées

à vos images: la couleur, la taille d’un objet ou d’une

personne, la vitesse à laquelle une personne ou un objet se

déplace et la direction du déplacement, la différence entre

un être humain et un animal. “Les images numériques

peuvent même permettre de déterminer le sexe et l’âge

supposé d’une personne sur la base des caractéristiques

d’un visage”, déclare Edwin Beerentemfel, manager

business development chez Axis Middle Europe, mais ces

algorithmes sont pour le moment trop complexes que pour

s’exécuter sur la caméra elle-même. Cela doit donc se faire

sur le serveur.”

Le potentiel de telles métadonnées sera en tout cas très

apprécié par un directeur de magasin, par exemple: si vous

arrivez à quantifier le type de clients qui fréquentent votre

magasin, cela peut vous aider à adapter votre assortiment

ou votre offre de produits en conséquence. Et pour la

recherche de suspects potentiels à partir d’une description

des témoins, le filtrage des personnes sur la base de leur

taille, de leur sexe et de leur couleur peut s’avérer d’une aide

précieuse.

Les caméras de sécurité numériques représentent toujours

un sérieux investissement, mais plus elles deviendront

intelligentes, plus il y a de chances que cet investissement

s’auto-amortisse.

Une caméra placée à l'entrée et à la sortie d'un magasin peut vous fournir

des informations sur le nombre de clients et le taux de conversion.

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62SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

TECHNOLOGIE

La clé USB ne disparaît pas encore dans les nuagesAvec la percée du cloud computing, les jours des supports de stockage portables comme les clés USB semblent comptés. La clé USB reste toutefois assez généralisée et les fabricants font tout pour proposer plus qu’un simple support de stockage. BART STOFFELS ET PC LABS

La clé USB doit uniquement son

salut au fait que chaque ordinateur

dispose d’un port USB, exception faite

de l’iPad. Avec des capacités allant

jusqu’à 128 Go, une clé USB est plus

que jamais une alternative au disque

dur externe, en particulier s’il doit être

compact. Cette évolution est assez

rapide. Alors qu’il y a huit ans, une clé

USB de 128 mégaoctets faisait notre

bonheur, on distribue aujourd’hui

gratuitement des clés de 1 ou 2

gigaoctet(s).

GarantieLes clés USB se déclinent sous toutes

les formes et toutes les couleurs, les

unes plus originales que les autres. Les

clés de la catégorie “premium” sont

beaucoup plus chères, mais comme elles supportent l’USB

3.0, elles peuvent emmagasiner des fichiers très rapidement.

Certaines clés travaillent même plus vite qu’un disque dur

interne grâce à l’USB 3.0. Les miniclés représentent une

autre catégorie intéressante. Priorité est ici donnée au

boîtier compact. Les clés de ce type sont idéales pour être

suspendues à un trousseau de clés ou rester connectées

à un ordinateur portable ou un netbook, sans risquer

de casser la partie saillante. Mais quels sont les points

auxquels vous devez faire attention lors de l’achat d’une clé

USB? Comme pour les disques durs, il est tentant de choisir

une clé offrant la capacité la plus élevée au prix le plus bas.

On trouve par exemple déjà un exemplaire de 32 Go à moins

de 30 euros. Un faible coût par gigaoctet, certes, mais les

vitesses de lecture et surtout d’écriture risquent d’être

décevantes. Vous devez en outre aussi vous demander

si la mémoire flash utilisée est vraiment fiable. Certains

fabricants offrent bien un supplément de garantie à ce

sujet – quelques-uns promettent même une garantie à vie

– mais tout comme les Solid State Drives (SSD), les clés USB

font aussi appel à une mémoire flash, dont les possibilités

d’écriture sont restreintes. Nous avons nous-mêmes déjà

eu beaucoup de clés USB qui nous ont lâchés d’un jour à

l’autre. Utiliser une clé USB comme support de sauvegarde

quotidien ne nous semble donc pas être une bonne idée.

PratiqueLa solidité est un autre aspect que beaucoup de gens

perdent de vue lors du choix d’une clé. Si vous avez

tous les jours votre clé en poche, mieux vaut à coup sûr

investir dans un exemplaire doté d’un boîtier digne de

ce nom, recouvert ou non de caoutchouc. Dans le cas de

boîtiers en plastique, c’est surtout la connexion entre le

DE 4 À 128 GO CAPACITÉ D’UNE CLÉ USB

COURANTE

DE 12,5 À 500 EUROS FOURCHETTE DE PRIX DES

CLÉS USBSource: Test PC Magazine Belgique, mars 2012

062_063_SBS126_Technologie USB FR.indd 62 28/03/12 15:03

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63SMART BUSINESS STRATEGIES

AVRIL 2012

USB

Le mille-pattes USB

Une clé USB est avant tout un support de stockage qui sert à transférer des fichiers d’un PC à

un autre, tout en offrant encore de nombreuses autres possibilités.

1. Exécuter des logicielsA l’occasion du CeBIT, le salon de l’informatique, Microsoft a récemment démontré qu’il

était possible d’exécuter Windows 8 à partir d'une clé USB. C’est également le cas pour de

nombreuses applications, comme les navigateurs Web et les clients de messagerie. De cette

manière, vous avez toujours vos logiciels personnels en poche, que vous pouvez utiliser sur

tout PC doté d’un port USB libre. Vous pourriez par exemple ainsi mettre Word et Excel

sur une clé USB et les lancer de là via Microsoft Office 2010 Starter. Beaucoup de logiciels

peuvent être installés depuis un disque optique – pensez au système d’exploitation – mais

cela peut aussi se faire facilement via une clé USB.

2. Sauvegarde et sécuritéUne clé USB standard offre probablement trop peu de capacité pour un système de sau-

vegarde complet, mais représente une solution parfaite pour des sauvegardes ciblées. La

sauvegarde peut être très rapide, surtout avec une interface USB 3.0. Tous les logiciels de

sauvegarde modernes sont capables de sauver des données sur une clé USB.

3. Récupération de mots de passeA moins que vous ne changiez la configuration, chaque compte utilisateur de Windows a un

mot de passe. Que faire si vous avez oublié ce mot de passe? Dans Windows Vista et 7, vous

pouvez effectuer une récupération du mot de passe via l’icône Comptes d’Utilisateurs du

Panneau de configuration et la mettre sur une clé USB. Vous aurez besoin de cette clé pour

récupérer ensuite le mot de passe oublié.

4. Prêt pour la venteAvant de mettre un ordinateur au rebut ou de le vendre, mieux vaut le vider de manière

professionnelle afin que le nouvel acquéreur ou l’employé du parc à déchets ne puisse pas

accéder à des informations confidentielles de votre entreprise ou à son numéro de compte. Il

existe à cet effet des applications comme Boot And Nuke (www.dban.org) de Darik qui peut

s’exécuter au départ d’une clé USB et qui ne nécessite en outre aucun système d’exploitation.

5. Internet sans filNous l’avions presque oublié, mais l’USB est parfois aussi une aide bienvenue pour le Wi-Fi ou

l’Internet sans fil. Il suffit de penser aux modems USB, mais aussi au Wi-Fi. Avec une clé USB,

vous pouvez par exemple plus facilement connecter un nouveau réseau sans fil. Vous pouvez

facilement insérer la clé dans d’autres ordinateurs, sur lesquels les paramétrages seront auto-

matiquement repris. Cette procédure de configuration est idéale pour les réseaux Wi-Fi avec

des mots de passe longs (inévitables pour des raisons de sécurité) et difficiles à retenir.

connecteur USB et l’intérieur de la clé qui semble parfois

fragile. Si vous branchez et débranchez souvent votre clé

USB, vous avez d’autant plus besoin d’un exemplaire dont

le boîtier extérieur est solide. Plusieurs fabricants ont

résolu ce problème en proposant des connecteurs USB

qui se rétractent dans le boîtier. La tête reste ainsi mieux

protégée, même si le mécanisme coulissant est aussi soumis

à l’usure.

Des objections pratiques quant à la taille et la forme de la

clé peuvent également intervenir. Une clé dont le boîtier est

plus large qu’un port USB est diffi cile à insérer si d’autres

appareils USB sont déjà connectés à d’autres ports. Les

autres points prioritaires sont la présence d’un témoin

lumineux bien visible indiquant que la clé fonctionne – un

élément qui fait malheureusement encore défaut sur de

nombreuses clés – et des suppléments éventuels comme un

logiciel pour sécuriser le contenu de la clé grâce à un mot de

passe, voire au chiff rement. Veillez du reste aussi à ce que

les clés ne deviennent pas trop chaudes, un phénomène qui

semble surtout concerner les clés USB 3.0 plus rapides.

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64SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

VIEWS

MIC ADAM est ‘Social Media Policy Creator” et gestionnaire de Vanguard Leadership.

Épinglez-vous déjà sur Pinterest?Connaissez-vous le dernier phénomène de mode dans

le paysage des médias sociaux? Pinterest! En un rien

de temps, cette plateforme a dépassé les 12 millions

d’utilisateurs. Pinterest génère plus de trafi c que Google+

et LinkedIn réunis, ce qui le rend très intéressant. Mais

de quoi s’agit-il exactement?

Pinterest est un réseau social qui permet aux utilisateurs

de partager, gérer et découvrir des visuals (photos et

vidéos). Vous y participez en “épinglant” vos propres

photos et vidéos sur un de vos pinboards (panneaux

d’affi chage). Vous pouvez bien sûr aussi mettre des

photos de tiers sur votre panneau. La plupart des

panneaux ont un thème spécifi que. Vous n’imaginez pas

le nombre de sujets pour lesquels il existe un pinboard.

Aujourd’hui, ce sont cependant les panneaux consacrés

aux chats, aux voitures, à la décoration, etc. qui

dominent sur Pinterest.

Une brève analyse nous apprend que la grande majorité

des utilisateurs sont des femmes. Les chiff res parlent

de 65% de femmes et même jusqu’à 75% dans la tranche

d’âge 25-35 ans.

Mais pourquoi Pinterest est-il important pour les

entreprises et les marques? Il y a bien sûr des utilisateurs

très engagés qui cherchent et qui trouvent du contenu. Ils

le partagent alors très rapidement avec de petits groupes

de gens (leurs suiveurs). Pinterest parle de style et des

thèmes/panneaux peuvent très vite devenir “tendance”:

un vrai cadeau du ciel pour les designers.

Chaque photo mentionne le lien vers le site Web original,

ce qui fait de Pinterest un bon générateur de trafi c et un

acteur apprécié du scénario SEO.

Enfi n, c’est un bon moyen de montrer au monde que

votre entreprise et votre marque ont du style et de la

classe et qu’elles sont dans l’air du temps. La présence de

vos produits sur des panneaux fait parler d’eux.

Pinterest semble être le lieu idéal pour promouvoir votre

entreprise et votre marque. Et l’autopromotion n’y est

certainement pas considérée comme une grossièreté.

Mais un bon conseil: soyez créatif. Alors, qu’attendez-

vous encore pour commencer à “épingler” sur votre

propre panneau?

PIETER HOEKSTRA est country manager de Quint Wellington Redwood, bureau de conseil en organisation stratégique, et possède aussi une expérience dans le domaine de la thérapie de couple et du life coaching.

Aurore, froid et vitesse Le réveil a sonné à 5 heures.

Je me suis levé et je suis descendu en silence pour ne

réveiller personne. A présent que j’écris cela, dans le

train, je m’aperçois qu’il était inhabituellement tôt.

La veille, j’avais décidé de ne pas prendre la voiture pour

me rendre à ma réunion mensuelle avec mes collègues

aux Pays-Bas. Le froid allait être glacial et les routes

probablement glissantes. Mais l’achat d’un billet avec

lequel me rendre rapidement à Schiphol n’a pas été facile.

La veille vers 16 heures, j’ai donc voulu acheter mon

billet de train en ligne, mais je n’avais plus de connexion

Internet. Lorsque j’ai pris le téléphone, il était lui aussi

étrangement silencieux. Il ne me restait plus qu’à appeler

Telenet (avec mon GSM bien sûr). Encore heureux que

j’aie réussi à me souvenir de mon numéro de client.

Après un certain temps d’attente, j’ai eu le service

clientèle en ligne. Une voix amicale m’a dit que j’aurais

dû appeler le service Business et m’a transféré. Alors que

je riais encore à l’idée que Quint n’était pas un client

mais un “Business”, quelqu’un s’adressait déjà à moi. Un

technicien allait venir.

Aller l’acheter sur place? Non: en tant qu’ex-disaster

recovery manager, je suis passé à ma connexion données

Proximus et j’étais de retour en ligne en un éclair. Et oui,

malgré le froid et le peu de vent, je pouvais surfer.

Malheureusement, j’ai fi nalement perdu la bataille pour

acheter rapidement un billet de train en ligne. Je suis allé

sur le site Web de Th alys via la SNCB, j’ai aussi essayé

Highspeed et TGV. Je suis même devenu membre via

Th alys Th e Card, mais cela n’a servi à rien. Le recours

à la ligne d’assistance téléphonique m’a valu un record

du nombre de minutes fois 17 cents. Et on a même pris

soin de m’avertir que le temps d’attente pouvait encore

signifi cativement augmenter. “Je ne dois pas être le seul à

ne pas pouvoir réserver rapidement un billet de train par

Internet”, me suis-je dit.

J’ai dû me rabattre sur un simple billet de train pour

Schiphol, et cela a marché. Mais cela allongeait le voyage

de 2 x 40 minutes. Si j’y avais été en voiture, je n’aurais

pas pu faire grand-chose pendant le trajet. Alors que je

peux maintenant tranquillement écrire ma chronique

dans le train. Comme quoi, les dérangements et les

retards peuvent augmenter la productivité! Je regarde

par la fenêtre et il fait déjà clair, je suis déjà plus loin

que Rotterdam. Le sol est couvert d’une mince couche

de neige et je vois les voitures l’une derrière l’autre en

direction de Schiphol. Je les dépasse, grisé par la vitesse.

PIETER HOEKSTRA

MIC ADAM

064_064_SBS126_Views FR.indd 64 28/03/12 15:03

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65SMART BUSINESS STRATEGIES

AVRIL 2012

TIME OUT

Bienvenue dans De Bloedkamer

l’affaire. Il s’agit du même procureur

du Roi, Flor De Mond, qui, des années

après, sera du reste contrôlé positif

lors d’un test d’alcoolémie et qui

aurait insulté les agents impliqués,

voyant ainsi s’envoler en fumée ses

chances d’accéder à une fonction

supérieure.

IncompétenceDe Bloedkamer est un récit bien

documenté et hallucinant, avec des

détails que vous préféreriez ne pas

connaître. Nous y découvrons un

procureur public qui prend le café avec

les juges concernés, un inspecteur

de police nonchalant qui n’interroge

qu’une seule fois l’accusé principal.

Mais aussi des gardiens de prison

qui s’enrichissent grâce au trafic de

drogue dans leur prison et un détenu

partageant une petite cellule avec six

autres qui doit dormir sur le sol.

Le livre est paru en 2011, mais a

surtout fait parler de lui ces derniers

mois, en partie parce que l’ex-ministre

de la Justice, Stefan De Clerq, a indiqué

qu’il exerçait son droit d’injonction

positive pour obliger la Cour de

cassation à revoir le procès.

Il est frappant de constater que

la justice ait à peine accordé son

aide, alors que ce fut le cas pour les

fournisseurs les plus frauduleux.

Seul le procureur De Mond s’est

manifesté, mais n’a jamais voulu

creuser au cœur de l’affaire. Le livre

cite tous les intervenants par leur

nom et prénom et commence par

accuser explicitement de “négligences

impardonnables, manipulation et

fautes professionnelles” les trois

magistrates, Marleen Vyncke, Eva

Leliard et Veerle Renders. “Elles sont

incompétentes et ne sont pas dignes

de continuer à exercer leur profession.”

En Belgique, la route vers la justice

semble encore longue.

Innocent, il fait quatre ans de prison. On dirait le scénario d’un film hollywoodien, mais il s’agit de l’intrigue du livre De Bloedkamer qui raconte l’histoire d’un jeune négociant en GSM condamné à tort pour fraude à la TVA. Même si le titre laisse supposer le contraire, ce livre n’est (malheureusement) pas un ouvrage à suspense. Il s’agit d’une non-fiction hallucinante sur les défaillances de la justice belge et sur la politique pénitentiaire boiteuse de notre pays. WILLIAM VISTERIN

Filip Meert, un jeune homme d’affaires anversois se trouve

au mauvais endroit au mauvais moment. Les faits se

déroulent fin des années ’90, début des années 2000. Le

marché européen vient tout juste de s’ouvrir et la fraude est

omniprésente. Le GSM est un produit récent et un gadget

apprécié. Le marché est en pleine croissance et Meert fait

des affaires en or en tant que distributeur. Mais il achète à

des fournisseurs frauduleux et se retrouve impliqué dans

un carrousel TVA à grande échelle sans bien s’en rendre

compte. Les mêmes GSM sont vendus plusieurs fois dans

le but d’escroquer la TVA. Le tribunal fait pression pour

intervenir.

La Bloedkamer du titre fait référence à la dixième chambre

de la Cour d’appel qui veut endiguer la fraude à la TVA

avec de lourds moyens. C’est lorsque Filip Meert comparaît

devant le juge avec ses partenaires commerciaux que la

situation déraille. Il est condamné à trois ans en première

instance, mais continue à clamer son innocence. En appel,

il est condamné à cinq ans fermes et passera finalement

45 longs mois derrière les barreaux. A tort, s’est-il ensuite

avéré. La condamnation se base en effet sur la seule

déclaration d’un témoin douteux qui avait lui-même brûlé

sa comptabilité. Des faits tels que l’encaissement d’un

chèque, cruciaux pour son inculpation, semblent n’avoir

jamais été vérifiés. Qui plus est, le jugement final est

entaché de négligences et de mensonges.

Dommage collatéralComment un innocent avec une comptabilité limpide

comme du cristal peut-il malgré tout être condamné, même

après un recours approfondi? De Bloedkamer illustre que les

apparences peuvent jouer contre quelqu’un lorsque tout va

de travers. Comme une sorte de dommage collatéral dans

un processus complexe lié à la fiscalité. Ajoutez ici une

justice surchargée et un timing très serré (deux ans pour la

première instance, la correctionnelle et la cassation, c’est

du jamais vu pour la justice) et le mal est fait. En outre, peu

de gens réalisent qu’un juge n’a pas besoin d’une preuve en

béton pour condamner quelqu’un. Seule une présomption

suffit. Le procureur du Roi apparaît très partial dans toute

De Bloedkamer -

Belgische rechtszaak

wordt een

nachtmerrie. 4 jaar

onschuldig in de

gevangenis,

Filip Meert en

Wim Van Den Eynde,

Editions

Van Halewyck;

ISBN: 9789461310156,

287 pages,

19,90 euros

“NÉGLIGENCES IMPARDONNABLES, MANIPULATION ET FAUTES

PROFESSIONNELLES DE LA JUSTICE.”

TIME OUT

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66SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012

LA LISTE ÉMOTICÔNES

Quatre :-) qui ont fait beaucoup de bruit

On assimile souvent un ‘smiley ’ au dessin simpliste d’un

visage souriant. Un smiley en caractères ASCII est une

émoticône, bien que l’on utilise aussi le mot ‘smiley’ pour

désigner les émoticônes en général. La distinction est

encore plus diffi cile à faire parce que certains programmes

de courriel et de traitement de texte remplacent

directement les émoticônes ASCII par un smiley. Smiley ou

émoticône, peu importe, ceux qui suivent valent le détour:

Le premier En septembre 1982, Scott E. Fahlmann, chercheur en

informatique à la Carnegie Mellon University, a tapé le

premier :-). Après qu’une blague d’étudiants au sujet d’une

infection sur le campus ait semé le trouble, un débat avait

eu lieu à propos des limites de l’humour au sein de son

école. Fahlman a proposé de signaler les messages qui ne

devaient pas vraiment être pris au sérieux en y apposant un

petit symbole.

La condamnation à mortLe juge américain Charles Hearn a récemment mis

un smiley sous la condamnation à mort d’un criminel

américain. La binette souriante fait toutefois partie de sa

signature personnelle. C’est également pour cette raison

que la signature avec la binette est apparue sous la lettre

informant des collègues du décès d’un juge. Ce qui n’a pas

été bien accueilli par tout le monde.

Le divorceLorsque la diva de la pop Katy Perry a signé ses papiers de

divorce il y a quelques semaines, elle était tellement ravie

qu’elle a dessiné un smiley sous sa signature. Perry s’était

mariée sans contrat de mariage, de sorte que son ex, Russell

Brand, pouvait prétendre à la moitié de la fortune de la

chanteuse qui s’élève à quelque 30 millions de dollars. Mais

Brand y a renoncé, d’où le smiley en guise de remerciement.

La politique“Il a menti :-)”, lisait-on dans un courriel d’un collaborateur

du ministre fl amand Philippe Muyters (N-VA). L’homme

insinuait que son ministre aurait menti au parlement au

sujet du budget. Le courriel a fait un fameux tintouin.

Muyters a fi nalement pu calmer les esprits et a gardé

son poste. Yves Leterme avait moins bien réussi. Lorsque

l’ex-premier ministre de ce pays a été accusé d’avoir

infl uencé les juges dans l’aff aire Fortis, un courriel de ses

collaborateurs comportant un smiley s’est avéré être un

élément important. “Les passagers coulent parfois avec les

navires :-)” disait le courriel que l’homme avait envoyé au

substitut du parquet de Bruxelles.

L’émoticône – la binette souriante que l’on rencontre dans les courriels et les messages instantanés – a 30 ans. On en a utilisé des milliers pendant toutes ces années, dont certaines étaient remarquables, sensationnelles et... inappropriées. WILLIAM VISTERIN

:) sourire

:D mort de rire

:P tirant la langue

:( triste

:O étonné

;) clin d’œil

:( triste

:@ en colère

8) nerd

:'( en pleurs

:S confus

:| déçu

ASCII emotion for dummies

066_066_SBS126_DeLijst FR.indd 66 29/03/12 12:45

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