1. La route côtière

La route côtière - Bataille du fleuve Litani - 9 juin 1941

Le plateau:

A première vue, le débarquement semble compliqué pour les Alliés. En réalité, les Français

des 1/29e et 3/22e RTA sont dispersés et en infériorité numérique, 8 contre 10. De plus, les

mitrailleuses ne sont pas très manœuvrables (modèle avant 1942) et se prêtent peu à une

défense mobile. De plus, au cours des deux parties le soleil s’est levé très tard, ce qui n’a pas

favorisé l’artillerie française.

Litani - Partie aller

Grâce à la règle attaque nocturne, les troupes d’élite des Scottish Commandos arrivent assez

facilement à prendre pied sur la plage en saturant la mitrailleuse de droite :

Les Alliés effectuent ensuite un mouvement tournant des commandos du centre vers la

droite, puis se rabattent vers la gauche une fois la jonction faite avec la 21e brigade

australienne qui a passé le fleuve sur des pontons mis en place par les sapeurs australiens à

côté du pont de Kashmiye détruit par les Français le 8 juin:

Ni l’artillerie du RACL, qui s’est avancée dans la palmeraie du centre, ni les blindés du 6e RCA

qui lancent une contre-attaque en fin de journée, ne peuvent résister aux Alliés. Ceux-ci

gagnent la 1ère partie 6(+1) - 3, avec prise de la caserne:

Litani - Partie retour

Les Alliés appliquent avec succès la même tactique et ce n’est que grâce à une fusillade

intense de dernière minute que les Français remontent au score, 4 - 4:

Mais ils ne peuvent empêcher la victoire des Australiens 6-4, sans médaille objectif cette

fois. Comme ce jour-là en juin 1941, les commandos ont subi de lourdes pertes, avec 4

unités sur 6 perdues et les 2 subsistantes réduites à 1 et 3 figs:

La route côtière - Résistance à Kasmiyeh - 9 juin 1941

Le plateau:

Les combats se déroulent simultanément avec l’assaut des commandos sur la plage. Les

Australiens bénéficient de l’avantage du nombre, 12 unités dont 2 chars et une artillerie,

contre 9 dont une artillerie, et sont aussi plus manœuvrant, 6 cartes contre 5. Les Français

sont solidement retranchés derrière la double protection du fleuve et des barbelés.

Kasmiyeh - Partie aller

Le centre français, le 3/22e RTA appuyé d’un groupe d’artillerie du RACL, constitue un bloc

fort, dixit Praxeo. Les Alliés vont donc l’éviter et construisent leur main pour une attaque à

gauche. Il y a en effet un trou dans la défense barbelée le long des collines, ce qui permet

aux alliés d’arriver au contact sans subir 2 pénalités de suite : rivière guéable -1, puis

barbelés -1.

A gauche, les Alliés utilisent l’unité de blindés pour affaiblir la défense qui est à portée de tir.

Au centre, l’infanterie est déportée sur les flancs, et l’artillerie avancée pour attaquer

l’artillerie française. :

Après une mise en place un peu laborieuse à gauche, les Australiens traversent le fleuve et

monte à l’assaut de la colline:

Les Français résistent mais plient sous le nombre. Il reste 10 unités australiennes sur le

plateau contre 3 françaises. Score final 6-2 :

Kasmiyeh - Partie retour

Les Alliés appliquent la même tactique d’attaque à gauche. L’assaut est cependant plus

difficile et l’infanterie de la 21e brigade fond sous les tirs français. Les Australiens devront

aller chercher des médailles à droite pour remporter ce 2ème round 6-4 :

La route côtière - Bataille d’Adloun - 12 juin 1941

Il n’y a pas d’hexagone de Tranchées dans les extensions Terrain et Méditerranée. Pour

éviter de sortir la boîte Pacifique, j’ai utilisé les hex Digues et Hauteurs pour les représenter.

Le plateau:

Pour ce combat, les Australiens disposent encore d’une belle supériorité numérique, 12

unités, dont 2 chars et une artillerie, contre 7 fantassins et une unité blindée. Les Français

sont bien retranchés mais n’ont qu’un blindé qu’il va falloir économiser.

Les 8 unités françaises sont en ligne et échelonnées sur toute la largeur du plateau, donc

sans offrir de soutien rapproché entre elles. De plus, les tranchées offrent une médiocre

protection (-1) aux unités spécialisées françaises contre les blindés du 6th Divisional Cavalry,

surtout si ceux-ci viennent occuper les 2 palmeraies au ras des barbelés. Cependant, les

barbelés et les mines sont là pour ralentir l’assaut de la 21e brigade australienne.

Adloun - Partie aller

Les blindés australiens attaquent rapidement le long de la mer, les Français retraitent avec

des pertes et positionnent leurs chars en défense dans la palmeraie :

En vain, car des tirs bien ajustés des blindés australiens éliminent les chars français en 2

tours. Les Alliés ont attaqué simultanément à droite et ont saturé la défense française avec

beaucoup de succès dans le village pour mener 4 à 0. Avec seulement 4 unités survivantes

contre 12, c’est mal parti pour les Français :

A moins de bénéficier d’attaque aérienne ou de tir de barrage, les Français ont peu de

moyen d’achever les unités australiennes affaiblies qui ont prudemment reculé. Les

Légionnaires du 6e REI réussissent cependant à sauver l’honneur de la France en s’infiltrant

entre les lignes adverses et en éliminant une unité de blindés et une d’infanterie avant de

succomber 6 à 2 :

Adloun - Partie retour

Bon début d’engagement pour les Français qui font intervenir l’aviation efficacement au

premier tour pour calmer les ardeurs de l’aile gauche australienne en obtenant 4 pertes sur

les unités proche du littoral :

Les Français retraitent en bon ordre « sur des positions préparées à l’avance » sur leur flanc

droit et placent les anti-chars dans la palmeraie, les blindés restant en retrait :

Les Australiens s’élancent par trois fois pour conquérir Adloun mais se font reconduire

derrière les barbelés par les Tirailleurs du Lieutenant de Mesmay. Bilan 3 à 1 pour les

Français :

La 21e Brigade australienne passe alors à l’attaque le long de la côte, appuyée par ses

automitrailleuses Vickers contre les Légionnaires du 6e REI qui se sont retranchés pour

bloquer la route. Les pertes s’équilibrent, 4-4. Mais cet assaut ne suffit pas pour retourner le

sort de la bataille. Une fusillade nourrie des Légionnaires au centre et des Tirailleurs

retranchés dans Adloun met un terme provisoire aux combats en apportant 2 médailles

supplémentaires aux Français qui l’emportent donc 6 à 4 :

La route côtière - La défense de Saïda - 13 juin 1941

Le plateau:

Cette fois, le rapport de force est plus équilibré. Les Français disposent de 9 unités, dont 3

blindés et 3 mitrailleuses en casemate soutenue par une artillerie. En face, les Australiens

alignent 10 unités, dont 9 d’infanterie standard et une artillerie. De plus, les Australiens

avec 5 cartes en main sont moins manœuvrant que les Français qui en ont 6.

Saïda - Partie aller

Les Australiens construisent une main pour attaquer à gauche et sur la route. L’attaque est

menée par le 2/16th Infantry Battalion qui avance de part et d’autre de la route, soutenu par

l’artillerie du 2/4th Field Regiment. Le 2/27th Infantry Battalion reste à droite pour fixer les

Coloniaux du 24e RMIC. Les Français réagissent avec les blindés mais ceux-ci sont accrochés

par l’infanterie australienne :

puis mis hors de combat grâce à l’intervention de l’artillerie australienne qui a progressé

rapidement sur la route. Les blindés ont eu le temps toutefois de réduire les assaillants à 4

unités le long de la route. Egalité 2-2.

Les Australiens poursuivent le mouvement, éliminent les légionnaires du 6e REI qui

défendaient l’entrée dans Saida et sortent une unité par la route. Mais au prix de 2 autres

unités perdues, décimées par les tirs des mitrailleuses françaises qui sont descendues des

collines et par ceux de l’artillerie qui s’est repositionnée à marche forcée pour protéger la

route. Score 5-5. :

Pour finir, victoire des Australiens qui mettent fin à la partie à l’issue d’un duel d’artillerie

qui tourne en leur faveur. Score 6-5 pour les Alliés :

Saïda - Partie retour

Dans les récits de ces combats écrits par les Australiens que l’on trouve en particulier ici :

https://www.awm.gov.au/collection/C1417146

il est fait état de l’utilisation fréquente de mortiers par les Français, une arme très efficace

sur ces terrains escarpés. Pour varier le jeu, j’ai donc remplacé une des mitrailleuses

françaises par un mortier:

L’effet est direct sur le jeu, car les unités australiennes à droite sont désormais à portée de

tir et sont obligées d’agir, ce qui est conforme à ce qui s’est passé pendant cette bataille. Les

Australiens ont en effet attaqué les collines de Miyé Miyé pour prendre à revers les Français

et éviter l’attaque à découvert en plaine :

Les Australiens attaquent donc rapidement le mortier sur leur droite, tout en commençant

un regroupement des forces à gauche. L’attaque du mortier est un succès mais au prix de

pertes élevées.

Le long de la côte, l’infanterie australienne se rapproche de la palmeraie dans laquelle se

sont embusqués les blindés français :

Les deux unités de blindés sont détruites avant que l’infanterie française qui garde Saida

n’ait pu réagir. Une infanterie australienne réussit la percée, 4-2 pour les Alliés. Les autres

unités ont dû reculer plusieurs fois sous le feu des Français.

La suite se complique néanmoins pour les Australiens qui perdent une unité sur chaque

flanc. 4-4. De plus les Français ont descendu les mitrailleuses en plaine et la sortie vers Saida

est compromise.

Cependant, l’action héroïque d’une compagnie du 2/16th, soutenue par les tirs précis des

artilleurs du 2/4th Field Regiment, et suivie de l’intervention efficace de l’aviation alliée

(alors qu’on attendait plutôt le support de la Royal Navy…), met fin au combat. Nouvelle

victoire pour les Australiens 6-5 :

Fin de la campagne de la route côtière

Décompte des points

Aller Retour Total Total

Alliés Axe Alliés Axe Alliés Axe Joueur 1 Joueur 2

Litani 6+1 3 6 4 13 7 11 9

Kashmiye 6 3 6 4 12 7 10 9

Adloun 6 2 4 6 10 8 12 6

Saida 6 5 6 5 12 10 11 11

Total 25 13 22 19 47 32 44 35

Une campagne compliquée donc pour les Français de Vichy, qui luttent en infériorité

numérique, mais qui disposent du char R35 à utiliser à bon escient. Le char R35 aura trouvé

au Levant son meilleur emploi de toute la guerre.