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Présentation du projet 1 - Pourquoi ce spectacle sur la guerre de 1914-1918 ? - L’intérêt du récit d’André Letac, extrait de ses « Souvenirs de guerre, 1914-1918 », présentation et notes de Marie-Josèphe Bonnet (Éd. Charles Corlet) : « Je veux tout simplement raconter ce que j’ai vu, subi et enduré » André Letac Originaire des Authieux-sur-Calonne, entre Honfleur et Pont-l’Évêque, André Letac est mobilisé au 5 e Régiment d’Infanterie avec le grade d’Adjudant. Il participe aux batailles de Charleroi, Guise, la Somme, l’Artois et Verdun, où il est fait prisonnier en juin 1916. Il est alors interné à la citadelle de Mayence puis en Pologne, au camp de Strasburg in Westpreussen. Libéré en 1918, il écrit le récit de ses quatre ans de guerre à partir de ses notes, mais son récit restera dans son armoire jusqu’à sa mort en 1957. Peu de temps après, sa femme trouvera ses écrits et les fera dactylographier pour ses enfants et petits-enfants. Il sera publié en 2010. L’originalité de ce texte tient au véritable talent d’écrivain d’André Letac qui nous livre une vision à la fois réaliste et poétique de la guerre. Nous découvrons la boucherie de 1914 avec un regard singulier, une grande sensibilité quand il dépeint les champs de bataille comme de véritables tableaux de maîtres. Proche de ses hommes, à la charnière des officiers, il se montre aussi un fin observateur de la supériorité tactique des Allemands, de l’impréparation de l’armée française et des logiques du combat. On a vraiment l’impression d’être à ses côtés dans les tranchées. Ses critiques du commandement français donnent également toute la valeur au récit. La précision, la capacité de laisser parler le cœur indigné par la souffrance endurée par « les pauvres poilus », l’émotion devant « le spectacle de la guerre », et l’énergie à défendre sa patrie, en font un témoignage irremplaçable. Peu de poilus ont écrit leurs souvenirs sur les 4 années de guerre. Plus qu’une simple page d’histoire, c’est une expérience vécue. C’est la guerre vue de l’intérieur et la reconnaissance de ses témoignages de courage et d’engagement. Nous souhaitons à l’aide de ce spectacle garder un souvenir vivant. Ce conflit sans précédent reste à l’origine de tous les conflits qui vont déchirer l’Europe au XXème siècle. Ce devoir de mémoire est nécessaire pour comprendre l’horreur subie par les soldats et promouvoir un message de paix. - L’intérêt des lettres de soldats allemands, extraites de « Paroles de poilus » de Jean-Pierre Guéno (Éd. Librio) : Parce qu’ils endurent les mêmes souffrances, nous avons voulu apporter ce contrepoint humain indispensable à l’amitié des deux peuples. Par ailleurs, les textes français et allemands s’enrichissent mutuellement.

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Présentation du projet

1 - Pourquoi ce spectacle sur la guerre de 1914-1918 ?

- L’intérêt du récit d’André Letac, extrait de ses « Souvenirs de guerre, 1914-1918 », présentation et notes de Marie-Josèphe Bonnet (Éd. Charles Corlet) :

« Je veux tout simplement raconter ce que j’ai vu, subi et enduré » André Letac

Originaire des Authieux-sur-Calonne, entre Honfleur et Pont-l’Évêque,

André Letac est mobilisé au 5e Régiment d’Infanterie avec le grade d’Adjudant. Il participe aux batailles de Charleroi, Guise, la Somme, l’Artois et Verdun, où il est fait prisonnier en juin 1916. Il est alors interné à la citadelle de Mayence puis en Pologne, au camp de Strasburg in Westpreussen. Libéré en 1918, il écrit le récit de ses quatre ans de guerre à partir de ses notes, mais son récit restera dans son armoire jusqu’à sa mort en 1957. Peu de temps après, sa femme trouvera ses écrits et les fera dactylographier pour ses enfants et petits-enfants. Il sera publié en 2010.

L’originalité de ce texte tient au véritable talent d’écrivain d’André Letac qui nous livre une vision à la fois réaliste et poétique de la guerre. Nous découvrons la boucherie de 1914 avec un regard singulier, une grande sensibilité quand il dépeint les champs de bataille comme de véritables tableaux de maîtres.

Proche de ses hommes, à la charnière des officiers, il se montre aussi un fin observateur de la supériorité tactique des Allemands, de l’impréparation de l’armée française et des logiques du combat. On a vraiment l’impression d’être à ses côtés dans les tranchées. Ses critiques du commandement français donnent également toute la valeur au récit. La précision, la capacité de laisser parler le cœur indigné par la souffrance endurée par « les pauvres poilus », l’émotion devant « le spectacle de la guerre », et l’énergie à défendre sa patrie, en font un témoignage irremplaçable.

Peu de poilus ont écrit leurs souvenirs sur les 4 années de guerre. Plus qu’une simple page d’histoire, c’est une expérience vécue. C’est la guerre vue de l’intérieur et la reconnaissance de ses témoignages de courage et d’engagement. Nous souhaitons à l’aide de ce spectacle garder un souvenir vivant. Ce conflit sans précédent reste à l’origine de tous les conflits qui vont déchirer l’Europe au XXème siècle. Ce devoir de mémoire est nécessaire pour comprendre l’horreur subie par les soldats et promouvoir un message de paix. - L’intérêt des lettres de soldats allemands, extraites de « Paroles de poilus » de Jean-Pierre Guéno (Éd. Librio) :

Parce qu’ils endurent les mêmes souffrances, nous avons voulu apporter ce contrepoint humain indispensable à l’amitié des deux peuples. Par ailleurs, les textes français et allemands s’enrichissent mutuellement.

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Aujourd’hui, alors que la France et l’Allemagne sont au cœur d’une

Europe en perpétuelle évolution, nous pensons qu’il est essentiel, pour l’entente franco-allemande, d’exprimer le point de vue des deux camps.

De plus, « Paroles de poilus » est un ouvrage de référence (plus d’1,3 millions d’exemplaires vendus) sur la guerre de 14 en rendant un hommage poignant à tous ces hommes emportés malgré eux dans la tourmente de l'horreur.

« Je trouve plein de sens ce hasard qui fait que l’arrière-petit-fils d’André LETAC soit comédien et qu’il ait l’envie de monter un spectacle dans un esprit de réconciliation à partir des souvenirs douloureux de son ancêtre, entrelacés de lettres de soldats allemands. Quelle belle main tendue au-delà des générations et malgré une seconde guerre, vers l’ex-ennemi ! » Christian Le Marchand (ancien directeur du BAVCC1 de Caen)

2 - Les auteurs du spectacle

Marie-Josèphe Bonnet, est la petite-nièce d’André Letac. Elle s’occupe de la présentation et de l’annotation des « Souvenirs de guerre, 1914-1918 » de son grand-oncle en 2010. Docteur en Histoire, historienne d’art, écrivaine et conférencière, elle a publié de nombreux livres sur l’histoire des femmes, l’histoire de l’art et la Résistance dont « Les voix de la Normandie combattante, Été 1944 », (Éd. Ouest-France, 2010), et « Tortionnaires truands et collabos, La bande de la rue de la Pompe, été 1944 » (Éd. Ouest-France). Antoine Levannier, arrière-petit-fils d’André Letac, est comédien, scénariste et réalisateur. Il expérimente différents cours de théâtre avant de découvrir les ateliers de Jack Waltzer de l’Actors Studio en 2003. Parallèlement à ses expériences sur scène (Le Baiser de la Femme Araignée), à la télévision (Un Village Français, Engrenages, Reporter 2…) et au cinéma (Numéro Une, Corporate, Vendeur…), il co-réalise son premier court métrage en 2005, L’arme à l’œil, sélectionné et récompensé dans plusieurs festivals et, en 2014, le documentaire American Film Acting, Jack Waltzer’s Masterclass sur le travail de l’acteur.

3 - Pour qui et Comment ?

Le spectacle, d’une durée 55 minutes, s’adresse à tous les publics, du passionné des enjeux de mémoires au spécialiste de 14-18, en passant par l’enseignant, ses élèves et l’amateur d’histoire.

1 Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains, Service Historique de la Défense, Caen.

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- « Les souvenirs de guerre » et l’Enseignement Secondaire :

Ce spectacle s’inscrit tout à fait dans les programmes scolaires et pour les projets pluridisciplinaires :

- au collège, pour les classes de 3ème dans le cadre des programmes de Français et d’Histoire.

- au lycée (général et technologique) pour les classes de Seconde avec l’enseignement d’exploration « Littérature et Société » et de Première dans le cadre du programme de Français avec une approche plus personnelle et réflexive sur des textes variés (récit-journal, lettres) apportant différentes représentations de la guerre.

- au lycée professionnel, dans le cadre des programmes du CAP (lecture avec les problématiques « se construire », et « s’insérer dans le groupe et dans la cité ») ou du baccalauréat professionnel (de la seconde à la terminale) pour « une confrontation avec les idées, valeurs, les sentiments qui ont marqué la pensée humaine » BO 02/02/09.

De plus, la lecture peut être suivie d’une rencontre avec les scolaires pour évoquer le choix des textes, l’adaptation etc… Les élèves peuvent également travailler en amont dans leur établissement des passages de textes correspondant par exemple à des dates clés de la guerre ou à des réflexions plus littéraires ou philosophiques.

Le spectacle peut tourner évidemment en région normande compte tenu des origines d’André Letac. Mais ce récit est un témoignage universel. Il s’adresse donc à tous et peut s’organiser dans toutes villes francophones.

Antoine Levannier lit sur scène le texte d’André Letac avec comme seuls éléments de mise en scène, une chaise et une table (à prévoir) sur laquelle reposent un casque de poilu, une musette et une lanterne de tranchée. Cette sobriété permet de mettre en lumière le texte. En plus de la lecture, des voix pré-enregistrées (par d’autres comédiens) pour les lettres traduites des soldats allemands interviennent de temps en temps dans la narration du spectacle. Ainsi, les différents textes se font écho. Comme nous souhaitons donner la parole à notre ancêtre, les extraits des soldats allemands sont moins nombreux mais diversifiés.

Une projection d’archives vient accompagner plusieurs passages de lecture pour illustrer les textes tout en apportant quelques respirations. Nous utilisons des photos, vidéos, cartes des opérations militaires, différents documents d’archives. Nous souhaitons immerger le spectateur dans le récit de la guerre.

Nous avons donc besoin d’une salle équipée d’un vidéoprojecteur

avec un régisseur/projectionniste pour envoyer les différentes pistes vidéos/sons. Au niveau de l’éclairage, deux solutions :

- soit une seule et même lumière suffisante à la fois à la projection et à la lecture du texte sur scène.

- soit deux éclairages, 1 pour la lecture et 1 noir complet pour la projection.

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4 - Date de spectacle

Le spectacle peut être proposé toute l’année, avec des temps forts

comme le mois de novembre pour les commémorations et pendant toute la durée du centenaire de la première guerre mondiale soit de 2014 à 2018.

5 - Contacts

La Compagnie Phénix

N° SIRET : 804 095 412 00016

38 rue Poliveau, 75005 Paris

Tél : 06 14 17 03 42

Mail : [email protected]

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ANNEXES

08/11/2014

Le Pays d’Auge, 14/11/2014

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- Les livres de référence :