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Rappel des recommandations
Rôle des Urgences
Evaluation du niveau de risque Indications et choix du TPE
Organisation du suivi
Réunion – Prise en charge aux Urgences des accidents d’exposition (VIH, VHB, VHC)Avec le soutien des Laboratoires ABBOTT, 11 mai 2010, Nantes
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Accidents d’exposition au risque viral• AES
– Définition• Contact avec du sang ou un liquide biologique contaminé• Lors d’une piqûre, coupure ou contact sur plaie, peau lésée, muqueuse
– Surveillance nationale des AES RAISIN 2007 (Etabts santé)• 71% de piqûres,• Incidence: 7,5/100 lits d’hospitalisation,• Connaissance statut sérologique VIH et VHC du Patient Source (PS)
inconnue dans plus de 20% des cas• TPE prescrite dans 4% des AES,• TPE interrompu dans 41% des cas (connaissance a posteriori statut VIH
négatif PS),• Délai médian de prise en charge post-AES: 1H00,• Estimation: 34 000 AES déclarés dans les établissements de santé
français.
– + AES secteur extra-hospitalier,
• + Expositions non professionnelles (sexuelles, partage seringues/seringues traînantes - UDIV)
11 mai 2010, Nantes
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Risque viral (VIH, VHC, VHB)• AES :
– 14 séroconversions VIH documentées (déc. 2007, InVS)• Dont 13 suite à piqûre avec aiguille creuse utilisée en intra-
vasculaire direct• dont 6 malgré TPE
– VIH: 0,32% après exposition percutanée (10 fois plus faible en cas d’exposition cutanéo-muqueuse)
– VHB: 6-45% après exposition percutanée (si non vacciné/immunisé)
– VHC: 0,5% (exposition percutanée)– Autres pathogènes transmissibles par AES
• Exposition sexuelle: 0,04-0,82% selon type de rapport• Autre:
– partage de matériel/toxicomanie: 0,67%– Seringue abandonnée: aucun cas publié de contamination
après piqûre11 mai 2010, Nantes
Quantification du risque de transmission VIH
• SexuelRapport Risque / rapport
anal réceptif 0.5 à 3 %vaginal réceptif 0.05 à 0.15 %insertif 0.03 à 0.06 %
Problème des rapports oro-génitaux ???
Rupture préservatif = 1.8 % actes
Nombre d’infections professionnelles VIH chez le personnel de santé selon l’année de l’accident - 31/12/2009
0
1
2
3
4
5
83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05Année de l'AES
infection présumée
séroconversiondocumentée
L’année précise de l’AES est inconnue pour 7 infections présumées anciennes
Infections VIH professionnellesselon la profession (31-12-2009)
0
5
10
15
20
25
30
35
Nom
bre
de ca
s
séroconversion documentée
infectionprésumée
Infirmier(e)
Médecin (hors chir)
Personnel laboratoire
Aide-soignantAgent hospitalier
Chirurgien / aide op.Dentiste / assistant
La profession est inconnue pour 2 infections présumées
PrésuméesProuvées
+ 1 secouriste
14 séroconversions VIHdocumentées (31-12-2009)
• 12 infirmier(e)s, 1 interne, 1 secouriste• 13 Piqûres avec aiguille creuse
• Prélèvement IV (1 sur chambre impl.) 8• Hémoculture 2• Pompeuse (traînant dans sac poubelle) 1• Ponction pleurale 1• Gaz du sang 1
• 1 projection massive au visage (secouriste)• Au moins 7 accidents évitables par
l’application des précautions d’hygiène (rangement, recapuchonnage, aiguilles traînantes)
Séroconversions professionnelles VHC chez le personnel de santé selon l’année de l’accident (31/12/2008)
0
2
4
6
8
10
12
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
Année de l'AES
Nom
bre
de c
as
Séroconversions professionnelles VHC Profession du soignant (31/12/08)
IDE
médecins
personnel labo
aide-soignant
agent hospitalier
sage femme
38
3
3
4 1
InVS, 31/12/2004
6
Séroconversions VHC Procédures en cause (31-12-2008)
• Prélèvement IV 13• Prélèvement IV pour hémoculture 3• Pose – dépose de perfusion 7• Dialyse 5• Prélèvement artériel 2• Prélèvement capillaire 2• Ponction ascite 1• Injection 8• Nursing, rangement, nettoyage 11• Déblocage automate (tube) 1• Inconnu 2
Hépatites viralesMaladies professionnelles reconnuesdans le Régime Général de la Sécurité sociale
Obligationvaccinale
0100200300400500600700800
1975 1980 1985 1990 1995 2000
VACCIN
2002 : 5 hépatite B dont 2 aigues2003 : 4 hépatite B chroniques
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Le dispositif de prise en charge• Des textes:
– Circ.DGS/RI2/DHOS/DGT/DS/2008/91 -13/03/2008 - Recos de prise en charge des expositions au risque de transmission du VIH
– Arrêté du 1e août 2007: suivi sérologique des AES
– Rapport d’experts 2008 (YENI) – Prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH
• Des acteurs multiples: – Urgentistes, infectiologues, généralistes, pharmaciens,
médecins du travail, …– COREVIH, CDAG, consultations externes patients VIH,
• Articulation basée sur des procédures pré-établies pour optimiser le dispositif
11 mai 2010, Nantes
13
Pourquoi un dispositif de prise en charge• Il y a peut-être un traitement anti-VIH à
débuter• Le délai entre l’exposition au VIH et le
TPE si indiqué doit être le plus court possible (idéalement dans les 4h)
• Après 48h c’est inutile• Connaître le statut du patient source
permet d’éviter la plupart des ttts: intérêt d’un test VIH rapide
11 mai 2010, Nantes
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Prise en charge après AES
• Toute personne exposée ( prof ou non ) doit 24h/24 avoir accès à:– Une information écrite– Des démarches rapides– Une évaluation du risque
• Un TPE éventuel• Suivi médical
– L’avis d’un médecin référent– Conseil, soutien
11 mai 2010, Nantes
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CAT post-AES
11 mai 2010, Nantes
• 0 – 5’
• Ou un service d’Urgences : 0 – 4h
• 0 – 24h• 0 – 7j
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Dispositif post-AESau sein de l’établissement
Implique la
collaboration de
plusieurs
intervenants
• Cadres des services
• Médecin du patient source
• Médecin des urgences
• Médecin référent
• Pharmacien
• Médecin du travail
11 mai 2010, Nantes
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Immédiatement après l’accident :
• Réunir les premières informations sur le statut du patient s’il est connu
• Orienter la personne vers le médecin référent ou l’urgentiste (selon l’heure et le jour)
• Puis entreprendre les démarches de déclaration d’accident de travail
11 mai 2010, Nantes
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Les référents et /ou urgentistes
• Accueillir la personne exposée, informer sur le risque, le traitement préventif, le suivi (48h, 15j)
• Evaluer le risque en collaboration avec le médecin du patient-source– proposer une sérologie en urgence (VIH rapide)– apprécier la possibilité d’une primo –infection en cours (VIH,VHC)– connaître les traitements, résistance éventuelle, charge virale
• S’assurer que la personne exposée est immunisée contre le VHB (AC anti-HBs > 10 mUI/ml)
• Proposer un traitement adapté, si justifié• Etablir un certificat médical initial d’AT
11 mai 2010, Nantes
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Evaluation du risque
• L’accident– Profondeur de la blessure– Aiguille creuse, diamètre– Geste en IV ou IA– Délai entre geste et AES– Temps de contact si projection
• La source– Clinique (SIDA, hépatite active)– Charge virale, ARN-VHC+– Traitements/ résistances
11 mai 2010, Nantes
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Etude cas-témoin VIH (Cardo DM. New Engl J Med 1997;337:1485-90)
11 mai 2010, Nantes
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Indications de la prophylaxie post-exposition vis-à-vis du VIH chez l’adulte (1)(Rapport « Yeni » 2008)
11 mai 2010, Nantes
1: UDVI, ATCD IST ulcérante, MSM, Afrique subsaharienne2: Si PS VIH+ suivi, traité, avec CV indétectable « ancienne », contrôlée indétectable à J0: arrêt TPE à 48/96h
Evaluation du risque si exposition sexuelle
• Type de rapport = anal/ vaginal /oral , réceptif/insertif
• Éjaculation ?• Sang ? • Lésion génitale= chancre, herpès, • Rapport traumatique • Rapport protégé ou non = rupture ou
glissement
2311 mai 2010, Nantes
1: UDVI, ATCD IST ulcérante, MSM, Afrique subsaharienne, Rapports sexuels non protégés avec personne de statut sérologique inconnu2: Si PS VIH+ suivi, traité, avec CV indétectable « ancienne », contrôlée indétectable à J0: arrêt TPE à 48/96h (référent)
Indications de la prophylaxie post-exposition vis-à-vis du VIH chez l’adulte (2)(Rapport « Yeni » 2008)
2411 mai 2010, Nantes
Indications de la prophylaxie post-exposition vis-à-vis du VIH chez l’adulte (3)(Rapport « Yeni » 2008)
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Modalités du TPE
• Le limiter aux situations à risque identifiable:– Important de connaître/rechercher le statut de la personne source– Intérêt des tests de diagnostic rapide
• Si faible risque, rapport bénéfice-risque pas en faveur TPE• Le débuter idéalement dans les 4h suivant l’exposition (au
max 48h après) pour une durée de 4 semaines• Prescription par un médecin référent et suivi sérologique
jusqu’à 4 mois (3 mois si pas TPE)• Si urgentiste, mise sous ttt pour 3-4 jours puis réévaluation
par un référent– le TPE doit être accessible dans les services d’urgence (kits
d’ARV dont 3 INTI et deux IP, pour 3-4 jours de ttt)– Trousses d’urgence si pas dispensation ARV 24h/24 sur le site
11 mai 2010, Nantes
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Choix du TPE (Circ. Mars 2008; Rapport «Yeni» 2008)
• TPE préférentiel: généralement 1 IP + 2 INTI (si risque important de mauvaise observance une bithérapie d’INTI peut être envisagée)
• Associations d’INTI recommandés:– TDF/FTC (1 cp/j) ou– AZT/3TC (2 cp/j)
• IP recommandés: LPV/r (bonne expérience de son utilisation dans ce contexte)
• Si Patient source VIH + suivi et traité : TT patient source ?
• TPE recommandé:– TVD + LPV/r ou– CBV + LPV/r (enfant, femme enceinte)
• Du fait de risque d’E.I. graves, ne pas utiliser les NNRTI, ni ABC, IDV, ou ddl + d4T.
11 mai 2010, Nantes
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Surveillance du traitement
• A 48-96 heures ( référent )– Ré-évaluer éventuellement
• l’indication du traitement : AES à trop faible risque• la nature des molécules prescrites : modification en fonction
de celui du patient source, de sa charge virale, de résistance éventuelles non connues dans le contexte de l’urgence
– Rappeler l’importance de• adhérence au traitement• signalement des effets secondaires• éviter toute grossesse dans la période de suivi• S’abstenir de don du sang• Rapports sexuels protégés
11 mai 2010, Nantes
D. Abiteboul - I. Lolom 2008
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Surveillance du traitement (2)
• A 15 jours
– Recherche de signes de primo-infection
– Tolérance du traitement• Signes cliniques
• Bilan biologique : NFS, ALT, amylase, créatinine…
– Adaptation éventuelle du traitement en fonction des
effets secondaires
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Echecs de tri-thérapies post-exposition (1)
11 mai 2010, Nantes
30
Echecs de tri-thérapies post-exposition (2)
11 mai 2010, Nantes
31
Traitement et suivi• VIH:
– PS séronégatif pour le VIH: suivi inutile sauf en cas de primo-infection chez la personne source
– TPE initialement prescrit pour 48-96h puis patient revu par référent VIH
– Si TPE poursuivi, durée = 28j / suivi par référent VIH– Si PS connu et VIH+, choix du TPE au cas par cas avec
recours au référent VIH– Enfant exposé (seringue abandonnée): prise en charge
spécifique – Avis spécialisé si grossesse ou ttt connu pour interagir avec
les ARV
• VHC : – Suivi si PS VHC+ ( PCR +) ou de statut sérologique inconnu – pas de TPE mais surveillance
• VHB: si « séro-vaccination » = dans les 72h11 mai 2010, Nantes
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Immunisation des professions de santé vis-à-vis du VHB(Arrêté du 6 mars 2007)
11 mai 2010, Nantes
33
Suivi après AES : objectifs
• Prise en charge médicale adaptée :
– Surveillance d’un traitement prophylactique anti-
rétroviral : adhérence, effets secondaires éventuels
– Dépistage précoce d’une contamination
• Préservation des droits à indemnisation en cas
de contamination professionnelle : la qualité du
suivi conditionne la reconnaissance du caractère
professionnel de la séroconversion VIH11 mai 2010, Nantes
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Suivi biologique de la personne exposée aux VIH, VHC, VHB (Circ. Mars 2008)
11 mai 2010, Nantes
35
Le dispositif repose sur les Urgences selon l’organisation définie dans l’établissement
• Importance de la prise en charge initiale– Soins immédiats– Information adaptée du patient– Evaluer le risque infectieux– Evaluer le bénéfice / risque du TPE– Délivrer le TPE le plus rapidement possible si indiqué (au
mieux dans les 4h, et avant 48h)– Si décision difficile (évaluation risque ou choix TPE) : avis
médecin référent VIH– Information /formation, documents d’aide à la décision
11 mai 2010, Nantes
Implication des urgences dans la prise en charge des situations d’ expositions VIH• Variable selon les établissements • En dehors des heures ouvrables dans les
hôpitaux où service référent infectieux = accueil , prise en charge initiale => la question est celle du lien (des liens) avec les autres acteurs pour le suivi et l’évaluation
• Prise en charge complète si pas de service référent infectieux = organisation et suivi
Conseil Scientifique, 18 déc. 2009, Nancy 36
Liaisons à établir pour la prise en charge et le suivi = action transversale • Médecin(s) référents infectiologie ou FF• Médecine du travail • Pharmacie • CDAG ou CIDIST • UMJ• Laboratoires de virologie / microbiologie • Planning familial • Gynécologie
Conseil Scientifique, 18 déc. 2009, Nancy 37
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Organisation de la prise en charge • Organisation du suivi ultérieur
– Dispositif préalable– Consultation médicale initiale– Biologie initiale– Dispensation– Suivi– Prise en charge financière
• Nécessité– De gérer les contraintes (délais/ confidentialité…)– De partager l’information/ coopérer avec les autres acteurs de la
prise en charge (pharmacie, santé au travail, infectiologue, médecin traitant…)
• Evaluer pour améliorer la qualité de la prise en charge– Référentiel EPP/AES de la SFLS…
(sfls.aei.fr/epp/sfls-organisme-agree-epp-referentiels-criteres.asp)
11 mai 2010, Nantes
3911 mai 2010, Nantes