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10 Les filles d’Eve Filles et fils d’Adam et surtout d’Eve que l’on oublie souvent, un nombre m’a fait froid dans le dos : il manque actuellement 90 millions de femmes en Asie . Elles n’ont pourtant pas disparu dans un vortex spatio temporel au détour de la muraille de Chine. En raison d’une espérance de vie plus longue que celle des hommes, les femmes sont normalement majoritaires sur toute la planète. Pourtant en Chine, en Inde, au Bengladesh, au Pakistan c’est l’inverse. Une enquête du journal « Le Monde« montre les liens entre ce déséquilibre et plusieurs causes conjuguées : - Par les avortements sélectifs après échographie, en Chine on supprime ainsi 500 000 fœtus chaque année pour favoriser le garçon. L’unique enfant permis assure la transmission du nom et la prise en charge des parents qui ne perçoivent pas de retraite. - En Inde, les demoiselles sont victimes de la tradition de la dote, source d’endettement lourd des familles sans compter avec la tradition hindouiste qui veut que seul le garçon puisse embrasser le bûcher funéraire des parents leur évitant ainsi l’errance éternelle. Pour 2000 euros dans un des 5 centres de procréation de Bénarès on vous garantit le mâle. De manière générale, les petites asiatiques sont moins bien nourries, vaccinées et traitées donc leur mortalité précoce est supérieure à celle des garçons alors que la nature rend les filles plus résistantes sur tous les autres continents y compris en Afrique . Conséquence de tout ce calcul, actuellement 30 000 chinois sont en mal d’épouse et un trafic d’adolescentes importées alimente des villages d’hommes, pire qu’au temps du Far West ! Pas grave ! diront les machos … Pas si sûr ! la femme n’est peut être pas plus l’avenir de l’homme que l’homme celui de la femme, les deux n’ont de véritable avenir qu’en ne faisant qu’une seule chair. C’est notre passé génétique qui nous le dit . En effet, grâce à la génétique, Bryan Sykes, professeur à Oxford, propose de reconstituer la généalogie des Européens. Il raconte son investigation qui commence avec le cadavre congelé d'Ötzi, datant de plus de 5 000 ans, retrouvé dans les Alpes autrichiennes en 1991. L'étude est basée sur l'utilisation de l'ADN mitochondrial, une molécule présente dans toutes les cellules humaines. Contrairement à l'ADN nucléaire, hérité des deux parents, l'ADN des mitochondries, les transformateurs énergétiques de la cellule, est uniquement transmis par la mère. Cette molécule ne compte que 16 500 paires de base et se révèle très stable. Tout au long de l'histoire de l'humanité, elle est transmise de mères en filles et en fils, bien sûr ! Chaque lignée peut être tracée suivant une ligne maternelle menant d'une personne à une femme préhistorique spécifique, selon l'expression de Sykes " une mère de clan ".

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Il aboutit à la description de sept lignées de femmes européennes originelles datant de 8 000 à 45 000 ans, poétiquement baptisées Ursula dont les descendant sont plutôt en Grèce, Xénia la Caucasienne, Héléna basée vers les Pyrénées ayant engendré 47% des européens, Velda l’espagnole, Tara la Toscane, Katrine vénitienne et Jasmine la Syrienne mère de 17% d’entre nous Européens . L’extension de ces recherches sont en passe de modifier nos modèles de peuplement de l’Afrique et de la Polynésie. Jusqu'ici, on nous disait descendants des premiers agriculteurs venus du Proche-Orient, colonisant peu à peu notre continent. L'étude de Sykes fait remonter nos lignées aux chasseurs-cueilleurs, présents depuis beaucoup plus longtemps sur ce vaste territoire. Parmi les «sept filles d'Ève», une seule, Jasmine, la plus jeune (8 000 ans), née au Proche-Orient, appartient au groupe des premiers agriculteurs.

Si vous voulez savoir à quel « clan » vous appartenez il vous suffit de contacter la société Oxford Ancestors et de vous laisser prélever quelques cellules à l'intérieur de la joue, dans chacune de vos cellules est votre ADN mitochondrial maternel qui s’apparente à une de ces filles d’Eve car rien n’interdit d’imaginer que toutes ces femmes ont à leur tour partagé une ancêtre commune.

Il faut bien reconnaître que le rôle des femmes dans la transmission génétique est imprégné d’idées fausses qui n’ont souvent pour but que de réconforter nos frères mâles qui n’ont pas la chance d’enfanter donc doivent pouvoir compter sur un cadre social pour assurer leur paternité et leur virilité .

C’est peut être ce que n’ont pas compris un certain nombre de féministes des années 70. Pourtant en sciences il faut honnêtement remettre en question chaque idée non fondée.

Vous vous souvenez de vos livres d’histoire ? Les femmes sont assises devant les grottes. Elles sont grosses , leur représentation est probablement inspirée par les sculptures des Vénus antiques, trop grosses pour se défendre ou chasser en tout cas. Elles sont encombrées par toute une marmaille, pendant que M. Cro-Magnon, athlétique, va chercher de la viande. Il est curieux de voir comment la viande devient synonyme de progrès masculin, alors qu’on sait par exemple que dans les tribus de chasseurs cueilleurs, ce sont les femmes qui assurent 50 à 70% de la nourriture de la tribu par la cueillette et la prise de petites proies . Dans les reportages, c’est l’homme qui fait tout, qui invente tout : il invente la chasse, bien sûr, mais aussi l’agriculture, alors qu’actuellement, les paléoanthropologues sont d’accord pour dire que c’est une invention féminine.

Les hommes font les innovations sur les vêtements et les chaussures. La dernière image du reportage : on entend une voix off qui dit : « grâce à

l’agriculture, l’homme va pouvoir enfin prendre le temps de se reposer, de réfléchir, d’inventer, d’innover « et on voit une femme en train de moudre du grain !

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Dans « Les origines de la bipédie » de Jean Chaline, les choses sont présentées ainsi : la mutation de la bipédie arrive soudain sur le mâle dominant. Comme c’est le mâle dominant, il s’accouple à toutes les femelles et ainsi, il transmet le gène .

Je dois ici rendre hommage à Jean Jacques Annaud qui dans son film « La guerre du feu « fait progresser l’homme par sa rencontre avec une femme d’une tribu plus évoluée . C’est d’ailleurs dans le face à face amoureux de ces deux personnes qu’il nous montre la véritable évolution en l’homme relationnel que nous sommes . On a comparé la représentation des éthologues hommes et femmes sur 20 ans de National Geographics.

Les femmes sont toujours représentées proches des animaux. Les femmes sont supposées avoir une empathie qui leur permet d’être plus

proches des animaux, qui fait qu’elles peuvent mieux approcher les grands singes, même Cyrulnik l’a dit !

Mais l’empathie est elle un progrès ou une régression ? L’image positiviste du progrès matérialiste nous marque à ce point que nous

avons tendance à oublier que c’est l’empathie du Christ qui le fait être bouleversé en voyant les deux sœurs de Lazarre en pleurs et qu’ainsi par amour d’amitié, Il fera revenir son ami à la vie dévoilant qu’Il est la Vie .

Si les femmes ont pu briller en éthologie, c’est peut être parce que l’étude des animaux n’intéressait personne et qu’on les a laissé faire ! La première société de singes qui a été étudiée fonctionnait plutôt autour d’une hiérarchie masculine, avec des comportements qu’on pourrait qualifier de machistes. On en a déduit que c’était le mode de base des sociétés de singes. Et que le singe étant l’animal le plus proche de l’homme, la domination masculine avait un fondement naturel. Or, on a découvert ensuite qu’il existe également de nombreuses sociétés structurées avec, voire autour d’une hiérarchie féminine.

Qui des chimpanzés machos ou des Bonobos portés sur le sexe pour résoudre leurs différents sont les plus proches de nous ?

Dans le règne animal, celui qui chasse n’est pas toujours le mâle. Par la suite, on a en plus institué des jugements de valeurs sur les activités. Le lion proclamé roi des animaux depuis qu’il a détrôné l’ours en Europe, ne fait rien, c’est la lionne, perçue comme dévouée, qui chasse pour lui. La tigresse a eu mauvaise presse, parce que, si elle chasse, elle garde pour elle les produits de sa chasse. Dans la nature, avoir des petits n’a jamais empêché de chasser : chez les lycaons, on met les petits en garde avec d’autres femelles quand on va chasser

Comme dans le cas de la préhistoire, on invente une vision supposée naturelle des relations entre les sexes qu’on utilise ensuite pour expliquer voire justifier la situation humaine actuelle. Alors frères humains , si vous croyez que l’être humain n’est qu’un chimpanzé savant, continuez à colporter la vision d’une société calquée sur le modèle animal . Voyez à quel point toute réduction du couple à un duo en perpétuel duel est un bon coup pour les avocats en droit du divorce et pour les marchands de tout poil qui vendront deux maisons, deux voitures, deux télévisions et tuti quanti et un mauvais coup pour les petits de ces animaux là .

Mais si vous croyez que le Créateur a voulu magnifier en Marie la mère de notre humanité faisant de nous les frères du Christ couronnant sa mère . Relisez la Genèse , le Cantique des Cantiques et aimez vous homme et femme ne faisant qu’une seule chair pour la Gloire de Dieu et le Salut du Monde … car au Ciel il n’y aura plus ni homme , ni femme …