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Mensuel Universitaire des étudiants d’AL AKHAWAYN UNIVERSITY. Tél:(055)-86-20-06/13. E-mail: [email protected] N°5 Mars / Avril 2002 Excellence et Identité Bookstore: Pourquoi pas un “Bazar aux bouquins”? Réponse du Dr Bel fekih, DSA Vie de Campus 8 SGA: La démocratie à l’échelle locale Actualité 7 Eléctions 2002: Serait-ce le début d’une vraie démocratie au Maroc? Actualité 4 Ressources Humaines: Les coulisses du recrutement Vie de Campus 10 Découvrez en détail: Les recettes de l’université, ses dépenses, ses fonds de roulement, ainsi que la réponse à des questions que vous vous êtes toujours posées et aux- quelles nous vous donnons réponse pour la première fois sur Avant-Garde L ’année 2001 fut une année riche en événements pour le moins inté- ressants. tout d’abord, Ce fut le conflit Israélo-palestinien qui avait repris au début de cette année de plus belle avec l’Intifada qui fai- sait rage dans les rues des territoires occupés. Ensuite, ce fut l’arrivée officielle d’un texan à la tête de la plus grande puissance du monde; arrivée qui n’a pas été d’aussi bonne augure que le peuple américain l’aurait souhaité, puisque le matin d’un mardi du mois de Septembre, deux avions de la compagnie American Airlines ont bifurqué de leur trajets habituels pour aller percuter deux immeubles qui étaient le symbole de la fierté new-yorkaise, tandis qu’un autre avion avait pris le Pentagon pour piste d’atterrissage. Deux erreurs de pilotage qui ont transformé à jamais le destin du monde – et par là même la donne politique du globe-. Suite en page2 D écidément cette année 2002 est l’année politique par excellence. En attendant l’échéance de Septembre qui déterminera l’avenir d’un royaume entier pour les quelques années à venir, notre université – parafait échantillon anthropologique selon certaines- nous a donné en ce début de semestre un parfait exemple sur comment des élections conduites par des étudiants pour des étudiants se passent. Premier constat : tout comme pour leurs exemples ‘aînés’, nos politiciens ont pour la plupart mené des campagnes élec- torales exemplaires avec une prestation au building 4 pour couronner le tout. Le scrutin lui, n’avait rien à envier à un suffrage anglais ou français, bien que l’on fut quelques fois désagréablement surpris d’entendre des propos du genre : Question: Au fait, tu votes pour qui? Réponse: Mais attends c’est clair, pour moi c’est X qui passe, je ne sais pas ce qu’il compte faire mais c’est un pote!!! Suite en page 7 Où en Sont les Finances de l’Université? Plus de tabou sur la trésorerie d’AUI Editorial : Rétrospective 2001 SGA 2002 : La démocratie à l’échelle locale ?

10 Où en Sont les Finances de l’Université?avant-garde/journal pdf/Mars...Benayad Fatmia-Zohra Yassine Marjane Housna Andaloussi Othmane Lahlou Journalistes: Sefrioui Mohamed Houda

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Page 1: 10 Où en Sont les Finances de l’Université?avant-garde/journal pdf/Mars...Benayad Fatmia-Zohra Yassine Marjane Housna Andaloussi Othmane Lahlou Journalistes: Sefrioui Mohamed Houda

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Mensuel Universitaire des étudiants d’AL AKHAWAYN UNIVERSITY.Tél:(055)-86-20-06/13. E-mail: [email protected]

N°5 Mars / Avril 2002Excellence et Identité

Bookstore:Pourquoi pas un “Bazar aux

bouquins”? Réponse du Dr Belfekih, DSA

Vie de Campus 8

SGA:

La démocratie à l’échelle locale

Actualité 7

Eléctions 2002:

Serait-ce le début d’une vraiedémocratie au Maroc?

Actualité 4

Ressources Humaines:

Les coulisses du recrutement

Vie de Campus 10

Découvrez en détail:Les recettes de l’université,

ses dépenses,ses fonds de roulement,

ainsi que la réponse à desquestions que vous vous

êtes toujours posées et aux-quelles nous vous donnons

réponse pour la première foissur Avant-Garde

L’année 2001 fut une année riche en événements pour le moins inté-ressants. tout d’abord, Ce fut le conflit Israélo-palestinien qui avaitrepris au début de cette année de plus belle avec l’Intifada qui fai-

sait rage dans les rues des territoires occupés. Ensuite, ce fut l’arrivée officielled’un texan à la tête de la plus grande puissance du monde; arrivée qui n’a pasété d’aussi bonne augure que le peuple américain l’aurait souhaité, puisque lematin d’un mardi du mois de Septembre, deux avions de la compagnieAmerican Airlines ont bifurqué de leur trajets habituels pour aller percuterdeux immeubles qui étaient le symbole de la fierté new-yorkaise, tandis qu’unautre avion avait pris le Pentagon pour piste d’atterrissage. Deux erreurs depilotage qui ont transformé à jamais le destin du monde – et par là même ladonne politique du globe-.

Suite en page2

Décidément cette année 2002 est l’année politique par excellence. Enattendant l’échéance de Septembre qui déterminera l’avenir d’unroyaume entier pour les quelques années à venir, notre université –

parafait échantillon anthropologique selon certaines- nous a donné en ce débutde semestre un parfait exemple sur comment des élections conduites par desétudiants pour des étudiants se passent. Premier constat : tout comme pour leursexemples ‘aînés’, nos politiciens ont pour la plupart mené des campagnes élec-torales exemplaires avec une prestation au building 4 pour couronner le tout.Le scrutin lui, n’avait rien à envier à un suffrage anglais ou français, bien quel’on fut quelques fois désagréablement surpris d’entendre des propos du genre :Question: Au fait, tu votes pour qui?Réponse: Mais attends c’est clair, pour moi c’est X qui passe, je ne sais pas cequ’il compte faire mais c’est un pote!!!

Suite en page 7

Où en Sont les Finances de l’Université?

Plus de tabou sur la trésorerie d’AUI

Editorial : Rétrospective 2001

SGA 2002 : La démocratieà l’échelle locale ?

Page 2: 10 Où en Sont les Finances de l’Université?avant-garde/journal pdf/Mars...Benayad Fatmia-Zohra Yassine Marjane Housna Andaloussi Othmane Lahlou Journalistes: Sefrioui Mohamed Houda

N°5 Mars 2002

Tel : (055)-86-20-13

E-Mail:[email protected]

Site Web:http:\\mail.aklakhawayn.ma\~avant-garde

Directeur de la rédaction:Omar Rachidi

Superviseur général:Mohamed El Khayati

Membres de la rédaction:Mohamed AbbadYasmine Laalam

Benayad Fatmia-ZohraYassine Marjane

Housna AndaloussiOthmane Lahlou

Journalistes:Sefrioui Mohamed

Houda Lakhlifi

Conseillers:Rachid Slimi

Marina Casals

Tirage:2000 examplaires

Sommaire2

Actualité:-Exclusif: Pour lapremière fois: lebilan de l’univer-sité dévoilé augrand jour. Pages 3et 4-Caciopee, où l’ex-emple de l’aprèsAUI. Page 5-Septembre 2002: ledestin d’unedémocratie fragile.Page 4- A la conquête del’or noir. Page 4- Journée bri-taniques Page 6- Entretien avec M.Ahmed GhayetPage 6

Vie De Campus:- réponse duDr.Belfekih à laquestion: pourquoipas de bazar auxlivres à AUI? Page8- A vos étriers:Partez! Page 9- Qui vole un oeufdemeurre un boeuf.Page 7- Les ressources

humaines: coulissesde l’embauche.Page 10- Télégrame AUI.Page 8- Apprenez à rédi-ger votre CV -2èmepartie- (le format).Page 10

Tribune Libre:- Non à la passivité!Agissez. Page 11 - Le devenir del’Islam après le9/11. Page 13

Lu,Vu et Entendu:- Balzac: une fille

d’Eve (vrai-ment???).Page 13- Eric Clapton: toutconnaître sur l’a-teur de Leila. Page13

Sport:Le sport fait enfinson apparition surAvant-Garde. toutsavoir sur vos idol-es locales,nationales et inter-nationales.Pages 14 et 15

Driss (SBA 3èmesemestre):Je crois que ce qui vousmanque c’est plus d’in-térêt envers ce qui cepasse au campus, enparticulier les activitéssportives et culturellesqui ne sont pas à monavis traîtées commeelles devraient l’être.

kaoutar (SBA 4èmesemestre): Etant une passionée depolitique, j’aimeraisbien voire publier desarticles se relatant à cedomaine.

Imane (SHSS, 2èmesemestre):Certains articles, criti-

quant d’une manièredéplaisante les étudiantsdu campus n’auraientpas dûs apparaître surAvant-Garde.

Réponse d’Avant-Garde: Notre journal est là pourdonner aux étudiantsl’occasion de dire libre-ment ce qu’ils pensent.La nature de leuropinion n’est guère denotre ressort. Ceci dit,en tant qu’étudiant,ouadministrateur vousavez chacun un droit deréponse (que nous nousferons un plaisir de pub-lier) si jamais il y’a lieude le faire.

En effet, un mois après les dits crashs , qui se sont avérés êtres des attentats terroristes –petit détail qu’il fallait mentionner-, Georges W Bush en bonconquérant a bougé ses troupes de guerriers braves ( qui ont pour nom GI’s et Marines) vers l’Afghanistan pour mettre un pays pataugeant dans la crisesociale et dans la guerre civile son dessus dessous, sans pour autant mettre la main sur le barbu qu’il était venu chercher et qui avait pour nom Ben Laden.

Loin des guerres et du terrorisme, cette année 2001 fut aussi marquée par des percées dans le domaine médical où, un traitement pour les victimes de cécité par-tielle a été découvert par un chercheur égyptien. Les greffes de cœur et autres membres sont devenues une opération plus aisée pour les chirurgiens et le Maroc alancé dans l’espace son premier satellite ( un télé détecteur 100% made in Morocco).

Par ailleurs, Le ciel qui avait snobé notre royaume pendant la majeur partie de l’année s’est finalement décidé en fin de compte à faire plaisir à nos agricul-teurs : ainsi les importantes chutes de pluies qu’a connues le Maroc en fin Novembre-début Décembre ont, non seulement permis de remplir certains barrages jus-qu’à 100% de leur capacité mais aussi, ont redonné espoir quant à de bon rendements agricoles et ce, même si ces chutes ont levé le voile sur quelques failles queconnaît notre pays en matière d’infrastructure –notamment les routes et les chemins de fer-.

A une échelle plus locale, cette année 2001 a été une année riche en événements pour notre université : En effet un nouveau personnage occupe dorénavant leposte de doyen à la faculté d’ingénierie (une tâche pas de très grande aisance pour l’ancien Prof GE). Plusieurs instituts ont vu le jour au sein du campus, dont leplus important et qui a pour nom l’IEAPS (Institute of Economic Analysis and Prospective Studies) aura pour mission de trouver des solutions liées aux problé-matiques d’ordre macro-économiques que connaît notre Royaume. Nos chers administrateurs ont eu le bon sens d’inviter d’éminentes personnalités du monde dela politique et de l’économie qui, en plus d’avoir signé mille et une convention avec notre université, ont tenu les étudiants au courant de se qui se passait sur lesdifférentes scènes politico-sociales du royaume.

Coté sportif, nos talents ont connu une période de récession (comme tout autre chose à travers le monde cette année) et les médailles ont fait défaut au bureaude SBA.

Bref, cette année 2001 a été très spéciale sur tous les plans et nous a démontré que ce siècle allait démarrer sur des chapeaux de roues. Donc en espérant quecette nouvelle année 2002 vous sera prospère à tous, nous vous souhaitons meilleurs vœux de santé, de succès et –pourquoi pas- d’amour et nous espérons quevous apprécierez cette nouvelle édition d’Avant-Garde qui s’inscrit sous le signe de la continuité.

Omar Rachidi

Spécial rétrospective 2001 (Suite)

Courrier DuLecteur

Cette rubrique (l’on ne le rappelera jamaisassez) censée être le lien entre notre rédactionet la comunauté d’AUI a dors et déjà failli dis-

paraître tout comme le reste) vu le manqued’intérêt qu’elle a sucité. Heuresement nous

avons étés sauvés par les quelques questions etpropositions suivantes:

N.B: Pour ceux qui préconisent le “conventionalisme” et adorent avoir affaire à des lignes -entre autre éditoriales-, je termineraipar dire que nos valeurs en tant que journalistes émanent de vos attentes! Nous sommes là pour répondre à vos éxigences:Vous voulez plus de détails sur un sujet? Faîtes le nous savoir, on s’en occupera! Pas besoin de jouer du violon pour cela

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ActualitéN°5 Mars 2002 3

Dossier Exclusif: Le bilan deL’Université dévoilé au grand jour!

Nul n’ignore que l’Université est passée quelques années après sa créa-tion par des moments difficiles tant sur le plan du recrutement d’étu-diants que sur le plan des difficultés financières et budgétaires.

L’arrivée de M. Le Président Rachid Benmokhtar devait marquer le démarraged’un processus de mise à niveau tout azimut pour redonner à l’Université l’au-ra qu’elle mérite, et mettre sur pieds une gestion financière saine, équilibrée ettransparente. Alors, ou en est-on aujourd’hui?

Je dois reconnaître que je suis moi même un peu surpris par la rapiditéavec laquelle des changements et des résultats tangibles ont été réalisés. Je passerapidement sur les effectifs des étudiants en rappelant seulement qu’après unetendance à la baisse des effectifs en 1998, et après deux années de travail,l’Université a atteint en 2000 le maximum de sa capacité actuelle (un peu plusde 1000 étudiants). Je laisse aux responsables du secteur académique le soin deprésenter ultérieurement les réalisations dans ce domaine, et je me limite à pré-senter brièvement les résultats et les réalisations de ces deux ou trois dernièresannées en matière financière. En voici un échantillon:

Pour la première fois en 1999/2000, l’Université (qui était gérée à vue)a établi un budget en bonne et due forme, suivi d’un contrôle budgétaire desdépenses et des recettes,

Pour la première fois en 1999/2000, l’Université a établi une comptabi-lité claire et conforme au plan comptable marocain, ce qui est non seulement uneobligation légale, mais aussi une condition sine qua non pour toute opération decontrôle et d’audit,

Pour la première fois en 2000/2001, le budget de l’Université (horsamortissements) a été équilibré alors que des déficits asphyxiants avaient carac-térisé la gestion auparavant,

Pour la première fois en 2001, l’Université a fait appel à une missiond’audit et de contrôle de la comptabilité, des recettes et des dépenses. Cet auditest mené par le cabinet international d’audit KPMG.

Comment se présente maintenant la structure descharges et des ressources de l’Université?

Pour donner une idée de cette structure nous allons nous appuyer sur lesdonnées de l’année 2000/2001, sachant que l’exercice budgétaire del’Université couvre l’année académique du premier août d’une année au 31juillet de l’année suivante.

Les charges annuelles de l’Université (en milliers de dh)

Travaux et équipements 19.521Achat de livres pour la bibliothèque 5.000Achats de fournitures et de biens 2.600Achats de services 6.500Restauration 9.000Electricité, eau et téléphone 9.380Achat de marchandises à revendre 8.000Charges salariales 72.610Charges financières 2.899Frais divers de gestion 2.970Bourses aux étudiants 5.100Amortissements 46.322

TOTAL 189.902

Les recettes de l’Université (en milliers de dh)

A) Recettes étudiants

Frais des cours (Tuition) 57.000Restauration 10.962Logement 10.185Ventes campus store 6.000Ventes book store 4.400Autresfrais 6.425____

Total A 94.972

Recettes non estudiantinesDons et subventions 33.000Produits financiers du fonds patrimonial 11.000Logements 3.705Restauration 923Formation continue 3.020Total B 51.648

Total des recettes 146.620

Ces chiffres méritent quelques observations. On constate d’abord queles recettes estudiantines représentent 64.7% du total des recettes del’Université. Cependant si l’on considère que le total des charges par an del’Université est de 189.902.000,00 dh et que la recette totale émanant des paie-ments des étudiant s’élève à 94.972.000,00 dh, on peut facilement voir qu’enmoyenne chaque étudiant ne supporte en fait que 50% du coût réel de formation,le reste est pris en charge par l’Université. On peut remarquer aussi quel’Université doit encore fournir des efforts pour la mobilisation de ressourcessupplémentaires pour faire face aux charges d’amortissements qui doivent setraduire par la constitution de réserves afin de remplacer plus tard les équipe-ments amortis, et restaurer les immeubles usés.

Comment gère-t-on la contrainte budgétaire?

Pour ce qui est de la gestion budgétaire proprement dite, et conformé-ment aux orientations du Conseil d’Administration, la gestion du budget del’année 2000/2001 a été caractérisée par le souci de ne pas faire de déficit et demaintenir les équilibres financiers sans nuire cependant ni à la qualité de l’en-seignement ni à la qualité de la vie au sein du campus. Cette contrainte nous aconduit à n’engager que les dépenses incompressibles et celles pour lesquellesles ressources sont assurées. Certains projets ont ainsi pris un peu de retard,notamment celui de l’extension de l’Université et sa dotation de nouvelles uni-tés de restauration, ainsi que celui de la réfection des façades des bâtiments etde l’achèvement du club house (près des cours de tennis).

L’équilibre budgétaire de l’Université reste toutefois précaire à caused’une part de la dépréciation du dirham par rapport au dollar (ajustement dessalaires des professeurs et augmentation du coût des achats de livres et de maté-riels pédagogiques importés), et d’autre part de l’insuffisance du nombre d’étu-diants par rapport à la masse critique nécessaire afin d’atteindre le seuil de ren-

Où en sont les finances de l’Université?

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ActualitéN°5 Mars 20024

L ’année 2002 est uneannée qui s’annonce pro-metteuse et fructueuse

tant sur le plan sportif, où un évè-nement de taille captera notreattention au mois de Juin (à savoirla Coupe du Monde qui seraconjointement organisée par leJapon et la Corée du Sud) que surle plan politique où des électionslégislatives auront lieu au mois deSeptembre. Concernant cette der-nière échéance qui nous est d’unplus grand intérêt –d’une part àcause de l’absence de notre équipedu Mundial et d’une autre part àcause des attentes que notre peu-ple escompte des résultats de sesélections-, il est à signaler quepour la première fois de l’histoirepolitique du Royaume, une hautecommission du suivi des électionsa été formée et ce, le lendemain del’annonce par Sa Majesté

Mohamed VI du nouveau conceptd’autorité qui prône une clair-voyance et une transparence cen-sées garantir plus que jamais laliberté d’expression (et d’action).

Concernant cette commission, il està signaler que son action sera en gran-de partie centrée dans le monde ruralet dans les quartiers défavorisés où lesniveaux de pots de vin et autres‘Tadwira’ sont les plus recensés.Signalons aussi la non moins ‘sage’nomination de M. Driss Jettou au postede Ministre de l’Intérieur à la veille deces élections. Cette nomination a étéapplaudie par la plupart des politi-ciens, qui voient en M. Jettou l’hommeparfait pour coordonner un tel événe-ment dont l’issue sera déterminantequant au futur politique –et donc éco-nomique et social- de notre Royaumepour les quatre années à venir. Eneffet, ce Businessman chevronné a sulors de ses précédents mandats

(notamment aux Ministères desFinances et de l’Industrie etd’Artisanat) imposer son tempéra-ment de diplomate qui lui a valu laconfiance des leaders des principauxpartis politique et des centrales syndi-cales.

Ceci est pas mal diront cer-tains, ceci dit, qu’est ce que de tel-les élections apporteront à notrepopulation? Cette populationqu’on a laissé rêver pendant silongtemps qu’elle ne croit plusrien des discours prometteurs quise suivent et qui se succèdent sansconcrétisation réelle sur le terrain.En effet, le gouvernement d’alter-nance qui a pris le pouvoir en1997 après tant d’année de négo-ciations, n’a pratiquement rienapporté de nouveau, sinon –et ilfaut rendre à César ce qui est àCésar- quelques percées dans ledomaine des droits de l’homme

–même si quelques ‘Hic’ subsis-tent toujours- et une réduction enmatières de dette extérieure. Cecidit, il faut signaler que ces élec-tions étaient pour le moins biai-sées et que, la présence de certai-nes Personnes (dont un ‘Tonton’célèbre) entravait le travail dugouvernement Youssoufi et cependant pratiquement deux annéesdu règne Socialiste. Donc, encoreune fois croisons les doigts etespérons que cette fois ci sera labonne et que, ces élections qui sepasseront –garantie à l’appui-dans la transparence la plus totale– en l’absence de toute‘Tontonnerie’- aboutiront enfin àla formation d’un gouvernement100% élu par le peuple, capable derépondre aux exigences et auxbesoins économiques et sociaux denotre royaume pour les années àvenir.

A suivre… Omar Rachidi

tabilité. Malgré ces contraintes, l’Université a pu réaliser de nombreux objectifs.

En effet, en dehors de l’activité académique normale, et sous la contrain-te de l’équilibre budgétaire, des réalisations importantes au cours de la dernièreannée peuvent être citées:

l’achèvement du complexe sportif de l’Université et notamment de sapiscine olympique, l’équipement et l’aménagement d’une grande partie desappartements récupérés dans la zone des résidences d’Ifrane School. Ces travauxont permis de faire face aux besoins en logements des enseignants et du per-sonnel administratif

l’amélioration notoire du système d’éclairage externe sans alourdisse-ment de la facture d’électricité grâce au redéploiement rationnel des moyensexistants et à l’investissement dans des équipements et fournitures à haute éco-nomie d’énergie

l’acquisition d’un nouveau laboratoire multimédia de 25 stations pour leCentre de Langues

l’acquisition de 6000 livres et le démarrage d’un processus de moderni-sation et d’équipement électronique de la bibliothèque

Le renforcement du parc automobile par l’acquisition de deux véhiculesde transport collectif et d’un pick up tout terrain.

Voici en bref quelques traits de la situation financière et budgétaire devotre Université, elle a des points forts et des points faibles, mais j’ai la certitu-de que la force de AUI réside davantage dans son potentiel humain: étudiants,professeurs et employés. C’est de notre engagement à tous d’oeuvrer pour l’ex-cellence que dépendra l’avenir de notre institution.

Kamal AbdelilahVice Président des Affaires Financières et Adminitratives

Suite de la page 3

Législatives 2002: serait-ce enfin le début d’une VRAIE démocratie?

La région de la mer Caspienne, riche en gisements en tout genre est l’une des principales raisons qui expliquent l’engouement soudain des Etats Unispour l’Afghanistan.

En vue de réduire sa dépendance énergétique à l’égard de l’Arabie Saoudite, Washington avait déjà mené des tractations secrètes sous l’influence du lobbypétrolier et en collaboration avec les Taliban jusqu’en août 2001.L’enjeu des Etats Unis tient sur le long terme car, si le modeste niveau de production actuel estde « 1000 barils par jour, soit 1.5% de la production mondiale » la vraie richesse de cette zone devrait se dévoiler durant les dix prochaines années, permettantainsi aux Etats Unis de restreindre la dépendance qui les lie avec les monarchies pétrolières du Golfe.

En effet, il s’agit d’un grand jeu ou trois protagonistes : les Etats Unis, l’Iran et la Russie veulent se tailler la part du lion ; celui qui contrôlera la région auraen sa possession tous les nouveaux “pipelines” qui achemineront les gisements inexploités de la mer Caspienne et des nouvelles républiques voisines del’Afghanistan, vers les marchés européens et asiatiques.

Pour ce faire, les Etats Unis n’avaient d’autres choix que de stabiliser la politique de l’Asie Centrale, et les attentats du 11 septembre étaient l’occasion pourtenir d’une main de fer le territoire afghan et ainsi permettre aux sociétés américaines de renforcer leur position face à leurs concurrents européens et asiatiques.Maintenant les Etats Unis estiment qu’un investissement de 40 milliards de dollars suffirait pour développer les gisements de gaz et de pétrole en Caspiennemais pour se faire une protection serait nécessaire, « de qui ? » vous l’aurez deviné l’Irak déjà suspecté de détention d’armes de destruction massive. Or desattaques contre l’Irak après l’Afghanistan pourraient provoquer un redoutable séisme politique dans l’ensemble du Moyen-Orient et ainsi ne pas avoir l’effetescompté. Mais vue le silence actuel des pays arabes cela ne causerait aucun problème.

Les Etats Unis comptent bien avoir une compensation pour leur guerre contre le terrorisme, et la réduction de leur dépendance énergétique vis à vis l’ArabieSaoudite serait leur meilleure consolation.

Mohammed Abbad

A la conquête de l’or noir

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ActualitéN°5 Mars 20025

Caciopee ou l’ exemplede l’après-AUI

Depuis voilà deux ans, ils excellent. Le nouveau site d’AlAkhawaync’est eux, la bibliothèque virtuelle c’est encore eux ! Dès qu’unetechnologie liée à l’Internet ou aux logiciels voit le jour, ils sont

les premiers (du moins au Maroc) à la maîtriser. Ils ont pour nom : Amine,Yassir, Mams, Youssef, Ali, Imane, Riad, Adil, Mehdi et Hicham. La start-upqu’ils ont crée et qui a pour nom Caciopee est devenue la référence en matiè-re de boîte informatique. Développement de logiciels, sites Internet et autressupports techniques en tout genre n’ont plus de secrets pour eux.

Qu’est ce qu’une société d’informatique a à voire avec un journal univer-sitaire? N’allez pas chercher loin pour trouver la réponse ! En effet le pointcommun qui lie ces AS de l’informatique est AUI, puisqu’ à 70% de soneffectif, Caciopee est constituée d’ex AUIens (ou Alumnis pour être plus dansle Al Akhawayn spirit).

La journée typique chez Caciopee commence quelque part entre 9h et 10hdu matin. Il faut dire qu’au n° 7, rue Oum Rabi’ on est assez flexibles ques-tion horaires : On peut soit commencer sa ronde à 8h du matin pour terminervers 4h ou 5h de l’après midi –comme un fonctionnaire quelconque- soitvenir vers 14h et repartir à minuit, pourvu que la tâche qui est affectée àchaque membre de l’équipe soit remplie en bonne et due forme. Résultat : uneproductivité rarement égalée et une clientèle éternellement satisfaite ! (lesnippons doivent en prendre de la graine)

L’histoire de Caciopee remonte au printemps 2000 (plus précisément aumois d’avril) . A l’époque, Amine, Yassir et Mams travaillaient chacun deleur coté à bâtir leur avenir. Puis un jour, l’idée de créer leur Truc à eux leurest venue. Ensuite le reste, à savoir l’étude de marché, de faisabilité… asuivi. Il est vrai qu’en ce temps là le marché de l’informatique et du logicielétait en pleine expansion, la compétition était quasi-absente et les sociétés entout genre tentaient de réduire leurs coûts de gestion en informatisant leurssystèmes. Donc pour le trio d’enfer, créer une société de service informatique( on préfère cette appellation ici plutôt que Start-up) était l’aubaine tant atten-due. Il est vrai que sacrifier des carrières préétablies pour le profit d’un « rêvede jeunes » était pour le moins risqué, ceci dit, comme le souligne AmineAmmar, l’un des membres fondateurs de Caciopee : «l’enjeu en valait large-ment le coup » pour rajouter ensuite que « l’enthousiasme a été la clé denotre continuité ! si je ne croyais pas en la durabilité de ce projet, tu ne m’au-ras pas trouvé à 22h encore scotché à un moniteur de PC ».

Concernant la philosophie de Caciopee, elle se résume en trois mots :éthique, qualité, partenariat.

En effet au fur et à mesure que la société s’agrandissait, il lui était possi-ble d’intégrer des marchés pour le moins fructueux, ceci dit devant des obs-tacles telles que la corruption – fléau qui décidément entrave toute tentatived’investissement au Maroc- et le manque de transparence, la jeune société apréféré commencer par traiter avec des groupes internationaux à l’image dugéant suisse Migros, leader des grandes surfaces aux cantons helvétiques dontCaciopee est dorénavant chargée d’informatiser le système de gestion.

Ceci dit, pour rien au monde, les ingénieurs d’ici auraient oublié leurancienne université; ainsi avec des avantages bien inférieurs à ceux du mar-ché, ils ont choisi de collaborer avec AUI pour lancer un nouveau site pourl’université (il faut dire que l’ancien laissait un peu à désirer) et, sont à cettedate en phase de réaliser d’autre projets en faveur de l’université.

Caciopee est un excellent exemple qui relate l’expérience d’une équipequi, par une force d’esprit et un travail assidu, a su s’imposer dans le marchédu e-world par le rendement de ses membres et la qualité incomparable de sesproduits.

Chapeau les champions !Découvrez-les sur www.caciopee.com

Omar.Rachidi

Evènement culturelinternational à Ifrane:Journées Britanniques

à Al AkhawaynLa Grande Bretagne est l’un des plus anciens partenaires du Maroc.

Les liens diplomatiques entre les deux pays remontent à plus de septsiècles. Il y avait par la suite besoin de consolider ces liens et mettre

en sorte de promouvoir les relations privilégiées qui unissent les deux royaumesen organisant des journées qui contribueraient à faire plus connaître la Grande-Bretagne par cette future génération marocaine (entre autres les étudiants) quiaura en charge à l’avenir de renforcer ces relations.

A cet effet, l’administration de l’université Al Akhawayn a organisé en col-laboration avec l’Ambassade Britannique de Rabat des journées « British » le05 et 06 Mars 2002.

Les organisateurs ont travaillé d’arrache pied afin d’assurer le bon déroule-ment de ces journées (préparations de stands, rasage de la pelouse pour unmatch de cricket…), malheureusement et, comme on était virtuellement censésêtres en Grande-Bretagne pendant 2 jours, il a fallu qu’il pleuve, qu’il neige etqu’un brouillard à la « London fog » domine le climat.

Bref, ces journées pour le moins fructueuses, de par l’importance des per-sonnalité qui y ont assistées (Ambassadeur du Royaume Uni à Rabat, Présidentde l’ONA…) auront été caractérisées par quatre ateliers consacrés à des sujetstel la tolérance des religions et le dialogue interculturel, les moyens susceptiblesd’assurer un tourisme soutenu, les opportunités d’investissement au Maroc ainsique le rôle des médias dans le développement des nation (exemple du Maroc).

La présence estudiantine s’est fait ressentir, grâce notamment aux différentsprix qui ont été proposés aux gagnants des concours qui ont accompagnés cesjournées; mais surtout lors de la cérémonie de clôture, qui a accueilli le soir duMercredi 06 Mars au bâtiment 17 le groupe londonien d’origine marocaineMomo qui a produit un spectacle musical d’une rare qualité –musique tradition-nelle sur fond Techno- . (On reviendra sur ce groupe en particulier lors d’uneprochaine édition).

Omar Rachidi

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ActualitéN°5 Mars 20026

L’université Al Akhawayn a accueilli le 1er Mars dernier M. Ahmed Ghayet, pionnier de la société civile parmi lesMarocains Résidant à l’Etranger, notamment Président de l’association “Maillages”, qui correspond à un réseau

regroupant plusieurs associations basées dans différentes régions de France et qui ont pour leitmotiv commun l’ac-tion sociale de proximité ou “de quartier” dans le but de faciliter l’intégration des jeunes marocains de France dans leur société

adoptive. M. Ghayet est également très actif au niveau de la Fondation Mohamed V, et initie souvent des actions de solidaritéémanant des MRE en faveur du Maroc.

Il nous confie ici ses impressions sur AUI, ainsi que sa vision sur le rapprochement de nos deux communautés.

Avant-Garde: M. Ghayet, c’est votre première visite à l’Université Al Akhawayn, vous m’avez dit que vous en avez beaucoup appris, découvert deschoses auxquelles vous ne vous attendiez pas vraiment; quelle est à présent votre vision de l’université?

M. Ahmed Ghayet: Comme une grande partie des marocains résidant en France, j’avais une vision assez erronée de l’université Al Akhawayn; c’est-à-dire queje me faisais une idée assez juste de l’architecture et du style, à travers notamment la transmission télévisée de l’inauguration, les publications. C’est beau, sansêtre tape-à-l’œil ou luxueux à l’excès, c’est fonctionnel, donc là dessus je n’ai été ni déçu ni étonné. Par contre, la vision que l’on a de la population étudianteest, je n’irai pas jusqu’à dire ‘péjorative’, mais disons simplement qu’on a l’impression que seuls les enfants de famille très aisées pouvaient y poursuivre leursétudes. Alors c’est une image que nous, marocains vivant à l’étranger avons, mais j’ai pu constater aussi qu’au Maroc même, un certain nombre de personnesont cette vision également. Et puis là depuis ce matin, j’ai eu l’occasion de faire le tour de l’université et de rencontrer beaucoup d’étudiants et d’étudiantes; ettrès franchement j’ai découvert que cette population étudiante était à l’image de la population marocaine tout simplement. J’ai rencontré des enfants de famillesmodestes, et si parmi eux il y avait des enfants de familles plus aisées, cela ne se ressentait pas dans le comportement, j’ai retrouvé dans cette université leMaroc dans toutes ses composantes.

A.G: A partir de ce que vous avez pu voir aujourd’hui, comment pensez-vous que notre université puisse servir de pont entre nos deux communau-tés, dans le but de les “réconcilier”, compte tenu du peu de contact entreelles, et peut-être aussi de méconnaissance?

A. Gh: Vous avez dit le vrai mot: je crois que c’est la méconnaissance. Lesjeunes ‘beurs’ comme on les appelle de deuxième, troisième génération vivantà l’étranger connaissent mal la jeunesse du Maroc. Ils la rencontrent en éténotamment à travers leur famille, les lieux de rencontres, souvent les quartierspopulaires. Et puis les marocains du Maroc ont souvent une image négativedes jeunes marocains vivant à l’étranger, transmise parfois par les médias occi-dentaux, et les voient plus comme des jeunes en marge de la société: violents,dealers… C’est vrai qu’ils les voient aussi rentrer l’été dans des voitures par-fois un peu tape-à-l’œil, et des attitudes un peu frimeuses… Bon, tout ça àmon avis c’est de la méconnaissance, parce que finalement ces deux jeunessesn’en font qu’une. Malgré le métissage, elles se ressemblent énormément.Alors ce que je crois, et ce que j’ai vu après diverses conversations avec despersonnes agissantes dans le mouvement associatif de l’université, je me disqu’il y a ici un microcosme qui pourrait servir à faire se rencontrer ces jeunes-ses avec bénéfice. C’est-à-dire qu’il faut savoir que les jeunes marocains del’étranger ont toujours soif de reconnaissance de la part de leur pays d’origine:quand ils sont artistes, ils ont envie d’être connus ici, quand ils sont sportifs,ils sont fiers de rentrer au Maroc et de voir qu’on les reconnaît, quand ils sontplus anonymes, ils sont très heureux d’être bien accueillis dans ce pays quand

ils reviennent, je crois que les uns et les autres ont beaucoup à apprendre des uns et des autres, et il me semble qu’ici on a un peu ce microclimat qui pourraitfavoriser ça, ne serait-ce que par votre ouverture d’esprit: les étudiants d’Al Akhawayn ont forcément l’esprit plus ouvert sur l’extérieur. Peut-être par cette soifdes jeunes marocains de l’étranger de dialoguer, de discuter avec des jeunes marocains du royaume; et je pense qu’ils peuvent avoir ce genre de discussions avecvous de manière assez approfondie, et sur différents sujets: comment va le Maroc, qu’est ce que, vous, jeunes de ce royaume, espérez faire pour ce pays, et peut-être que vous avez également envie d’en savoir plus sur la vie de ces jeunes marocains de l’étranger… Je pense que tant sur le plan humain, qu’artistique ousportif, on a beaucoup de choses à faire en commun.

A.G.: Qu’avez-vous envie de dire aux jeunes d’ici, aujourd’hui?

A. Gh.: Beaucoup de choses. D’abord, qu’ils soient fiers de ce qu’ils sont et de ce qu’ils font. Je reprendrai un mot qui n’est pas de moi, mais “il doit faire bonêtre étudiant à Al Akhawayn”, et il ne faut pas en avoir de complexes, au contraire. Il faut s’armer de cette expérience que vous vivez ici pour ensuite en fairebénéficier d’autres. Peut-être que le maître-mot c’est la solidarité. J’espère que ça n’est pour moi qu’une première visite, et le début d’un fructueux travail departenariat.

Entretien réalisé par Meriem Raoui

Avant Garde rencontre M. Ahmed Ghayet, unPionnier de la Société Civile

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Vie de CampusN°5 Mars 2002 7

Un total de 16 étudiants ont réussi à obtenir des sièges au sein des quatre comi-tés qui forment le SGA (affaires académiques, affaires estudiantines, activitésestudiantines et relations publiques).

Signalons que lors de la première réunion des nouveaux « représentants du peuple »,Amine Chabi, étudiant en troisième cycle (master en diplomatie) a su épater les memb-res du SGA par un discours relatant une vision créative et ouverte de l’homme qui a étéélu par la suite Président de l’Association du Gouvernement des Etudiants d’AUI.

Cette première réunion a aussi été marqué par l’élection des membres principaux(vice-président, trésorier et secrétaire) qui auront pour tâche d’assurer la coordinationentre l’association (censée représenter les étudiants) et l’administration; mais fut surtoutmarquée par la démission prématurée de deux anciens membres pour des raisons pour lemoins obscures.

Bref ces énièmes élections du SGA auront permis encore une fois aux étudiants d’éli-re des personnes qui auront la lourde mission de répondre aux attentes et subvenir auxbesoins des quelques 1010 AUIens que compte notre campus.

Certes, cette tâche ne sera pas une partie de plaisir surtout si l’on sait que les précé-dentes tentatives d’imposer la voix des étudiants ont été entravées par des personnes quiprennent plaisir à « squatter » le pouvoir; néanmoins l’on pourra compter (espérons le !)sur la motivation et l’enthousiasme des nouveaux membres associés à l’expérience desanciens pour améliorer la situation et permettre enfin aux étudiants de dire ce qu’ils pen-sent et critiquer librement ce qui mérite de l’être.

Omar Rachidi

Election SGA: la démocratie à l’échelle locale!

Al Akhawayn university, lieu où presque la quasi-totalité des étudiants sont issus de ce qu’on appelle “l’élite marocaine”. Cette minorité auxyeux de notre société, a la chance inouïe de bénéficier d’une éducation plus ou moins avancée, ouverte à toute alternative et basée sur des prin-cipes moraux fondamentaux et incontournables. Hélas, l’espoir de voir un jour cette génération prendre en main l’avenir du pays et de le mett-

re sur les rails du développement s’écroule en réalisant que, finalement, elle comporte encore et toujours des éléments néfastes et dépourvus de tout scru-pule.

Comment peut-on concevoir que certains étudiants de l’université Al Akhawayn, descendants des plus grands noms de familles marocaines, peuventéventuellement voler? Oui, je dis bien VOLER, et encore le mot est bien faible pour définir cet acte de la plus grande bassesse, de la plus pitoyable deslâchetés et de la plus immonde des hontes! En avançant de tels propos, je parle bien sûr en connaissance de cause et a travers l’expérience que j’ai vécueau sein de l’université en tant que victime de ce fléau.

On ne m’a volé ni de l’argent, ni des objets de valeur; mais pire encore: de la nourriture! Croyez-moi que le choc était du moins foudroyant quand jeme suis aperçue que ma nourriture avait soudainement disparue du réfrigérateur, sans aucune trace et, bien sûr, sans aucune justification.

C’est bien après que je me suis posée un nombre infini de questions sur ce qui avait pu pousser ces filles à prendre ce qui ne leur appartenait pas et,quoi en plus: de la nourriture! Est-ce que ces filles sont dans le besoin au point de mourir de faim? Je ne le pense pas, sinon elles ne se permettraient pasdes études à AUI. Est ce que ces filles avaient faim au point de descendre à la cuisine et avaler tout ce qui leur tombait sous la main? Personnellement, jeleur aurais offert à cœur joie tout ce qu’elles auraient désiré si, au moins elles avaient pris la peine de me consulter d’abord. N’importe qui, peut un jourse retrouver dans la même situation.

Nous sommes des étudiants appelés à nous entraider. Il n’y a aucun mal à demander de l’aide car, après tout, qui n’a pas besoin d’un coup de main, unjour ou l’autre? Je ne suis pas la seule à pâtir de cette Kleptomanie. Je parle aussi au nom de tous ceux qui ont été les victimes de ces êtres infâmes et, lemalheur : c’est qu’il y’en a plus qu’on ne veuille le croire. Que de fois j’ai entendu des étudiants se plaindre de disparitions suspectes de leurs affairespersonnelles comme des téléphones portables, des montres, des CDs… et la liste est bien longue! Seulement le silence, une fois de plus, demeure la seuleréaction de ces victimes, alors que c’est tout le contraire qu’il faut faire pour enfin le faire savoir à qui veut l’entendre.

Ces questions sans réponses logiques m’ont mené à croire que finalement ce vol était la preuve du manque d’éducation et de scrupules chez certains.Par conséquent, la déception de toute illusion et tout espoir de voir un jour une communauté quelconque se mettre au dessus de toutes bassesses et prê-cher haut et fort l’honnêteté et l’intégrité.

Yasmine Laallam

Qui vole un œuf demeure un bœuf !!

L’étudiant Amine Chabi, élu Président de SGA

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Vie de CampusN°5 Mars 20028

Le comité des relations publiques du SGA SstudentGgovernment Association) a pris l’initiatie d’utiliser notre journal comme un moyen parmi tant d’autrespour améliorer la communication entre l’association, les étudiants et l’administration d’AUI. A cet fin, le comité PR Ppublic Relations) fera en sorte de publierau sein d’Avant-Garde queqlues problématiques majeurs que les étudiants affrontent, ainsi que des explications de la part des personnes responsables

Problématique1: Pourquoi nous ne disposons guère d’un “Bazar aux bouquins” au sein d’AUI, sachant qu’un tel système évitera aux étudiants des chargessupplémentaires dont ils se passeraient bien?

Réponse du Dr. Cherif Bel fekih, Doyen des Affaires Estudiantines (DSA):

Etant donné le coût élevé des livres, certains étudiants ont posé la question sur la possibilité d’organiser une foire aux livres qui permettrait aux étudiants de ven-dre les livres dont ils n’auraient plus besoin et d’en acquérir d’autres d’occasion, donc moins chers.

Il faut cependant tenir compte de plusieurs facteurs qui rendent cette solution difficile à réaliser.

1. Les livres achetés, qu’ils soient utilisés ou pas, constituent le début d’une bibliothèque de référence privée qui s’avérera très utile par la suite une fois que l’é-tudiant est sur le marché du travail et qu’il aura besoin de vérifier une information quelconque, d’où la nécessité de garder les ouvrages utilisés. Toutefois, cer-tains ouvrages de matières hors concentration peuvent parfois être remis en circulation.2. La nature humaine étant ce qu’elle est, certains étudiants (la majorité peut être) n’achèteront pas le livre s’ils ont le choix, ce qui entraînera une chute dans laqualité de l’enseignement et des difficultés pour les enseignants dans la gestion des devoirs. Ce qu’il faudrait trouver, c’est un système dans lequel les livres d’oc-casion sont mis en circulation tout en tenant compte de deux éléments importants, l’obligation d’acheter les livres (neufs ou d’occasion) et les délais de livraisonimposés par les éditeurs.

Après le célèbre « Don’t Walk on the Grass ! » nous interdisant de tra-verser Les espaces gazonnés, voici qu’on nous annonce que, pour desraisons ‘ésthétiques’, il est dorénavant interdit de s’asseoir sur les

bords de fenêtres de la cafétéria. A quand le « Don’t sit on the Fountain » ???Stop.

La plupart des étudiants ont été étonnés par le prix plus qu’exorbitant decertaines Polycopies dont certaines ont atteints le prix record de 500DH ! Peut-être que M Agnaou pourrait nous expliquer cette inflation

soudaine du prix du papier ! Stop.

Avis aux responsables de l’infirmerie : Pressez-vous de trouver unthermomètre buccal !! Car avec ce que vous offrez actuellementcomme moyen de mesurer la température, la plupart des étudiants pré-

fèrent rester fiévreux plutôt que de passer par un exercice dont on évitera deciter les détails. Stop

Aforce d’attendre désespérément l’ouverture de la piscine, ceux quiavaient apporté leurs maillots et serviettes avec eux, commencent à ypenser à deux reprises avant de se jeter à l’eau surtout avec

les tarifs que le service d’Abdessamad compte nous imposer. Stop.

On se demande qui a eu l’ingéniosité d’organiser la première « open-airparty » du semestre là où la Java a eu lieu !! En effet, les quelques20m2 qui séparent le store du bookstore étaient censés permettre à

1000 étudiants potentiels de faire la fiesta. Heureusement que le monde s’estfait peu, autrement on aurait assisté à un vrai Woodstock avec DJ Youssefcomme héros principal. Stop.

Alumni ! Un statut qui est supposé conférer aux anciens étudiants d’AUIle droit de bénéficier de multiples avantages, parmi lesquelles le droitau gîte et au couvert une fois décidés à venir effectuer un tour pour

faire coucou aux anciennes connaissances. Mais voici qu’à leur grande surprisedes étudiants se voient refusé ce droit et bien des fois se retrouvent obligés deprendre la route en plein milieu de nuit quand les greenmen de la Main Gateleur refusent l’accès au campus. Aux concernés: A méditer d’urgence! Stop.

Omar Rachidi

Le Corner SGA...La parole aux étudiants!!

TELEGRAMME AUI :

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Vie de CampusN°5 Mars 2002 9

AVANT-GARDE: Aquand remonte ta pas-sion pour le cheval etcomment arrives tuaujourd’hui à combinerentre cette passion et tesétudes?

Omar Lahmil : Toutd’abord je voudraisremercier AVANT-GARDE pour son intérêtenvers le Club Equestre.Pour revenir à ta ques-tion, ma passion pour lecheval a débuté précisé-ment pendant les débutsdu club. A la création duclub je prenais l’équita-tion plutôt comme unHobby qui au fil desséances a germé et s’estdéveloppé pour devenirune passion. Cette pas-sion on me la transmisetel une connaissance queje partage à mon tour

avec une grande partie de la communauté. Pour être franc, le fait de monter àcheval et faire une reprise pendant environ une heure et demi et sentir que j’aibien travaillé me procure un sentiment de bien-être. Une fois qu’on a le pied àl’étriller on ne pense plus à rien c’est juste le cavalier et le cheval. Et c’est cebien-être qui contribue à un épanouissement aussi bien psychologique qu’aca-démique.

AVANT-GARDE: Quels sont les différentes activités que vous offrez aux adhé-rents de ce club?Omar Lahmil : A l’instar des croyances de certains, le Club Equestre n’est pas

un club de loisir. Aujourd’hui le club Equestre propose à ces membres des acti-vités épiques fort intéressantes à savoir les reprises et sauts d’obstacles qui sontassurés chaque week-end par des moniteurs chevronnés au club équestre de AinAmyer à Fes. Fait aussi partie de nos activités la visite des différents ClubsRoyaux. On a pu visité le Club Royal de Marrakech ainsi que celui de Tanger.Ces visites nous apportent beaucoup, d’un coté elles nous permettent de voird’autres clubs de monter différentes races de chevaux et d’être pris en charge pard’autres moniteurs. D’un autre coté elles nous permettent à nous, les exécutifs,de nous imprégner des autres clubs en tout ce qui est gestion, entretient et lalogistique nécessaire à un club.

AVANT-GARDE : Peux tu nous parler brièvement d’une expérience particu-lière que tu as vécue avec les membres de ce club?

Omar Lahmil : Depuis la création du Club Equestre j’ai eu beaucoup d’expé-riences avec les membres du club pour la plupart du temps elles se déroulaient

pendant nos reprises à Fes, les visites d’autres clubs et les buffets qu’on orga-nisait au club à Fes. Cependant celle qui m’a le plus marqué s’est produit pen-dant notre voyage à Marrakech. Ce voyage regorgeait de moments de plaisirde béatitude qui nous ont accompagné jusqu’à la fin du voyage. A chaque acti-vité qu’on entreprenait une anecdote prenait forme. Juste pour en citer une aupassage, et je pense que les personne qui sont parties avec nous s’en souvien-nent, était la fois où on revenait du Royal Club Equestre et que l’autocar étaittombé en panne au milieu de la route ce qui a créé un bouchon. Comme il n’yavait pas de gendarme sur la route il a fallu que quelqu’un le fasse pendant quedes étudiants essayaient de dégager l’autocar de la route. Cette personne étaitmoi, je portais toujours mon équipement d’équitation et j’étais là au milieu dela route faisant le gendarme. J’ai trouvé cela drôle le reste des étudiant dans lecar étaient pliés de rire, c’était tout simplement formidable de partager desmoments de joie avec des personnes qu’on considère comme des frères etsœurs. Je dois dire que ce voyage m’a beaucoup apporté aussi bien sur leplan organisationnel que sur le plan social. Pour ma part, je trouve que cegenre d’activités me rapprochent de plus en plus des membres du club.

AVANT-GARDE : Quel message pourrais tu lancer à nos lecteurs pour lesinciter à joindre le club équestre ?

Omar Lahmil : J’ai toujours été convaincu que l’équitation avait un teint par-ticulier quant à son apport au cavalier. Je pense que ce qui caractérise un cava-lier c’est cette appréciation et respect du cheval, c’est cette passion d’entrer enharmonie avec le cheval. Une fois qu’on a goûté à cette sensation le besoin deremonter à cheval se fait très vite sentir. Mon message pour les lecteurs je leperçois plutôt comme une invitation que je leur adresse de venir monter avecnous à cheval tous les week-ends et essayer quelque chose de nouveau qui parla suite leur permettra de représenter l’université dans les compétitions à venir.Khadija, Imane, Hmed et moi-même sommes là pour vous servir.

Omar Rachidi

A vos étriers : Partez !Vous avez été nombreux à nous suggérer lors du sondage qui a suivi l’apparition de notre dernière édition de se pencher encore plus sur les activités

et autres événements qui seraient susceptibles de bénéficier de votre intérêt. A cet effet, nous avons décidé de lancer une nouvelle rubrique qui aurapour mission de vous introduire aux différents Clubs qui proposent leurs services au sein du campus ainsi que les activités s’y relatant.

Pour entamer cette rubrique j’ai choisi un club qui m’est particulièrement sympathique, d’une part à cause des membres qui le constituent et d’une autrepart pour la diversité des activités qu’il offre.

Le club équestre de l’université Al Akhawayn a été fondé voilà plus de 2 ans par des étudiants qui partageaient la même passion pour cet animal noblequ’est le cheval. Lahmil Omar, qui aujourd’hui préside ce club, a fait en collaboration avec son assistante Idrissi Janati Khadija du « Equestrian Club »l’un des plus importants de par le nombre de ses adhérents et a sù faire partager sa passion avec une cinquantaine d’autres étudiants. Pour nous parler

plus en détails de ce club nous avons interviewé le cavalier concerné.

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Vie de CampusN°5 Mars 200210

Nul n’ignore l’importance de ces personnages communément appelés “responsables en ressources humaines” quant à la détermination de l’avenir pro-fessionnel de la plupart d’entre nous. En effet, ces bourreaux du recrutement comme se plaisent certains à les qualifier, sont en majeur partie, respon-sables de l’admission ou du refus des dossiers de candidature que déposent chaque jour les nouveaux –ou anciens- diplômés désirants intégrer telle ou

telle entreprise.Etant consciente de l’importance du rôle de ces responsables RH, l’administration d’AUI a jugé bon inviter des experts en la matière pour tenir les étudiants au

courant des différents développements se relatant à ce domaine. A cet effet, Potentiel RH l’un des plus grands cabinets en matière de ressources humaines a orga-nisé un séminaire ayant pour thème “Préparation à la Recherche d’emploi”. Bien évidemment l’audience visée était les étudiants en fin de cursus et l’objectif étantde permettre aux étudiants sortants de mieux connaître le marché du travail, faciliter l’approche dans la recherche d’emploi par une meilleur maîtrise des outils(CV, lettre de motivation…), expérimenter les techniques de l’entretien à travers une simulation filmée et, enfin être capable de présenter un projet professionnel.

Le séminaire a démarré par une séance plénière qui consistait à décrire le marché de l’emploi en mettant en évidence le rôle de la fonction RH dans l’orienta-tion des choix des profils. Les consultants ont expliqué le processus de recrutement : de la formulation des besoins de l’employeur à la sélection des candidats. Ilsont mis en évidence l’importance de l’attitude active dans la phase de recherche d’emploi et l’intérêt des stages dans le parcours pour avoir une meilleure appré-hension de la vie professionnelle en entreprise.

Les étudiants ont profité de l’occasion pour poser les questions qui les préoccupent concernant l’image d’AUI à travers les précédentes promotions et l’inser-tion de ses lauréats dans la vie professionnelle en comparaison à ceux des autres établissements (entre autres ISCAE, ENCG ou encore les universités à l’étran-ger).

Les participants ont pu comprendre par ailleurs que, si le rationnel joue un rôle, la capacité à savoir se « vendre » contribue davantage à la sélection. Ainsi ila été recommandé aux étudiants de mettre en évidence leurs atouts personnelles et savoir être, ainsi que les connaissances théoriques acquises à l’université, dontils peuvent tirer un bénéfice pour orienter le choix de l’entreprise dans la perspective d’une démarche active ciblée.

Par la suite et, en vue de permettre aux étudiants de tester leurs comportements face au recruteur ainsi que les étapes de déroulement d’un entretien d’embau-che, des simulations d’entretien de groupe leur ont été proposées; ainsi, sur la base d’une annonce, chacun des groupes a été invité à débattre sur différents thèmesproposés par l’animateur. Ils ont ainsi pu valider leurs connaissances générales concernant les sujets liés à l’annonce et mettre à l’épreuve leur aptitude à s’expri-mer et à communiquer dans le groupe.

Ces simulations ont permis d’établir un bilan quant aux points forts des groupes testés. Ces points forts résident notamment en une volonté à apprendre, unbesoin de communiquer en groupe ainsi que des connaissances théoriques appréciables. Ceci dits, ces mêmes simulations ont levé le voile sur quelques lacunes,notamment un manque de culture général, une attitude agressive et –le plus important- un manque de confiance en soi.

Faute de temps, un seul groupe a pu bénéficier de cet entraînement. Ceci dit, les étudiants ont pu réaliser l’impact des différents comportements sur l’image desoi, ainsi que sur la qualité des échanges, de même que les critères d’évaluation retenus selon les objectifs de l’animateur.

O.Rachidi

2ème partie: La Forme !

Propreté :Votre CV doit d’être propre, c’est la moindre deschoses. Utilisez du papier blanc de bonne qualité(celui trouvé au SHOP devrait amplement fairel’affaire) mais ne tombez pas dans l’excès inverse.En effet, un CV trop luxueux imprimé sur un papiercher ou filigrané peut vous faire passer comme unprofessionnel de la recherche d’emploi.

Frappe et impression:Votre CV doit être impérativement saisi sur un trai-tement de textes moderne. De part la qualité de pré-sentation et des mises en formes qu’il permet, letraitement de textes est l’outil adéquat.

Utilisez une police sobre et classique comme leTimes New Roman ou l’Arial. Pour l’impressionn’utilisez que le jet d’encre ou le laser.

Evitez autant que ce peut les couleurs en préférantdifférentes nuances de gris. Plus sobres sauf si vousêtes dans une activité artistique où l’originalité et lacréativité sont déterminantes.

Format:

Le format standard est le format A4 classique. Lesformats A3 pliés ou pire, A4 plié, sont à proscrirepour des raisons de commodité de lecture et declassement. Vous avez droit à deux pages A4 et pasplus, sauf cas particulier (Si vous jugez être un casspécial, n’hésitez pas: Foncez !).

Lisibilité et confort :

Evitez les cadres qui enferment. Faites un CV clairet aéré, facile à lire, en un mot: reposant pour lerecruteur qui en voit défiler beaucoup. Rien n’estplus désagréable qu’un CV surchargé, trop textuelet détaillé. Soyez avant tout visuel et synthétique avant d’êtreinformatif. Attirez le regard pressé du recruteur enfaisant ressortir ce qui doit l’être par une mise engras, des retraits, une taille différente de police,mais n’en faîtes pas trop.

Photo :Y a-t-il de photos ou pas de photo? Outre le faitqu’elle est souvent demandée, oui à conditionqu’elle vous avantage ou que vous soyez photogé-nique. Le format usuel est la photo d’identité.

Apprenez à rédiger votre CV!! (2ème partie)

Les coulisses de l’embauche

Lors de notre précédente édition d’Avant-Garde, nous vous avons brièvement indiqué les différentes rubriques que vousdevez inclure dans votre CV afin que vous ailliez un avantage compétitif par rapport aux autres candidats susceptibles

de viser le poste que vous escomptez. Dans cette deuxième partie nous (toujours repris du fameux « Business Magazine »), nous allons mettre le point sur la forme

que votre curriculum vitae doit prendre

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Tribune libreN°5 Mars 2002 11

L’homme s’est toujours posé, au sujet del’existence, la questionfondamentale : « De quoi s’agit-il ? La

vie a-t-elle un sens ? » Plongé dans l ‘énormeconfusion des guerres, des révoltes, des brutalités,de la pauvreté, des incessants conflits religieux,idéologiques, nationaux, il se demande, avec unsens intime de frustration, comment en sortir, queveut dire vivre.

En cette perpétuelle bataille qu’on appelle vivre,on cherche à établir un code de comportementadapté à la société dans laquelle on a été élevé.Nous obéissons à certaines règles de conduite, entant qu’elles sont parties intégrante de notre tradi-tion. Nous avons recours à autrui pour distinguer labonne et la mauvaise façon d’agir, la bonne et lamauvaise façon de penser. En nous y conformant,notre action et notre pensée deviennent méca-niques, nos réactions deviennent automatiques.

Nous pouvons facilement le constater en nousmême. Nous vivons de ce que l’on nous a dit, soit àcause de nos tendances, de nos inclinations, soitparce que les circonstances et le milieu nous ycontraints. Ainsi, nous sommes la résultante de tou-tes sortes d’influences et il n’y a rien de neuf ennous, rien que nous ayons découvert par nous-même.

Veuillez, je vous prie, observer ce qui agit aussibien en vous-même qu’en dehors de vous, dans lasociété de compétition ou vous vivez, ou nousvivons : Une volonté de puissance, le désir d’ac-quérir une situation sociale, du prestige, un nom, larecherche du succès. Observez les réussites dont onest si fier. Observez les conflits dans tous lesdomaines des relations, la haine, les brutalités, lesguerres sans fin qu’ils provoquent. Cette vie esttout ce que nous connaissons ; et comme nous som-mes incapables de comprendre l’énorme bataille del’existence, nous en avons peur et essayons de nous

en évader par toutes sortes d’artifices. Telles estnotre vie quotidienne, en laquelle il n’y a pasd’espoir et ou toutes philosophies ne sont que desévasions hors de la réalité de ce qui est en tout étatde fait.

En tant qu’individus humains vivant dans lamonstrueuse laideur de ce monde, demandons-nousdonc s’il est possible de mettre fin à des sociétésbasées sur la compétition, la brutalité et la peur.Cela ne peut se produire, je pense, que si chacun denous reconnaît le fait central que nous, individus,en tant qu’êtres humains, en quelque partie dumonde que nous vivons, ou à quelque culture quenous appartenions, sommes totalement responsablesde l’état général du monde parce que nous y avonscontribué dans nos vies quotidiennes et que nousfaisons parti de cette société, de ses guerres, sa bru-talité, ses divisions. Ce n’est qu’alors que nous agi-rons.

Housna El Andaloussi

L’étrangeté a toujours régné dans l’univers. Notre université en four-nit mille exemples divers. Cette part du récit s’adressera donc auxdésintéressés

A qui je leur demande d’être un peu plus intéressés !A quoi me diriez vous ?Ne vous emballez pas la réponse viendra de vous.Un jour que je contemplais la splendeur du « building seventeen » de la

fenêtre de ma [chambre bien-aimée,Ma pensée n’avait pu s’empêcher d’errerDans un paradoxe qui m’a toujours étonnée.Le voici :« - Etes-vous au courant de la nouvelle ?

Décidément notre université adoréeNous gâte en terme d’activités.Elle a apparemment invité un chanteur très réputé,Avec qui nous allons passer une excellente soirée !

- Mais demain nous avons un examen à passer !A vrai dire ce n’est pas grave, il suffit de s’organiserCar c’est un spectacle à ne pas rater ! »

Ceci est exactement le discours qui va se répéterLorsqu’il s’agit d’une soirée où l’on va danser.Et effectivement, au jour J l’on voit le « seventeen » plein à craquerAu point de voir les étudiants assis aux escaliers.Rien de plus normal, n’est ce pas ?Lisez ce qui suit, ne vous précipitez pas !- Etes-vous au courant de la nouvelle ?

Notre chère université a invité pour nous l’éminent Mr. X,Qui va nous honorer en présentant un intéressant speech.

- Ah bon ! Et moi qui me demandais pourquoi une si belle berline étaitgarée à l’entrée !

Mais…personne ne nous a avisés !- C’est de votre faute puisque ce n’est que « On campus this week » que

vous [regardez !Mais bon… allez vous y assister ?

- Désolés nous avons un test à préparer.- Mais il suffit de vous organiser ! Vous l’avez bel et bien dit dans l’autre

soirée !- Nous en avons assez ! Nous n’avons pas envie de nous ennuyer.

Déjà, les cours de la journée c’est à peine que nous les avons supportés.- Pardi ! Je me demande pourquoi de tels événements vous ennuient !

C’est de vos cervelles de moineaux dont il s’agit !Tant pis si vous n’avez toujours pas comprisQue ce ne sont pas ces tests qui vous serviront dans la vie ! »

Et cette fois-ci, c’est exactement le discours qui va se répéterLorsqu’il s’agit d’une soirée où l’on ne va pas danser.Et qu’en est-il du « building seventeen » ?Pas de chance, il va se faire remplacer par son voisin le « building four ».Et donc, si l’on fait un tour au « building four », l’on ne sera pas surprisDe ne voir que des professeurs et des administrateurs assis.Mais qui sait ? Peut-être que les fantômes du « building 24 » ont été inté-

ressés,Et que ces sièges vides sont par eux occupés !Je rigole !

J’espère que mon message a été transmis !En tous cas, le voici explicitement reconstruit :Je ne voulais en aucun cas dire que s’amuser est un péché.Au contraire, être tout le temps sérieux pourrait rendre le cœur malheureux

et vieux.Mais pour être des adultes accomplis,Il faut s’intéresser à tout dans la vie.Et donc, comme votre cœur a des droits, votre esprit en a tout autant.Prenez le temps de l’instruire et de le cultiver,Et ne soyez pas dans vos spécialités bornés.

Voilà, j’ai fini ! J’espère que vous m’avez compris !Lakhlifi Houda

Non à la passivité: Agissez !!!

Comme c’est bizarre !Est-ce que je dis bizarre ? (Coup de coeur)

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Tribune LibreN°5 Mars 200212

La colonisation: un fait économique!!!

L’occupation du Maroc était certes ungrand tournant politique et cultureldu Maroc, mais il ne faut pas oublier

que cette période était aussi un grand fait écono-mique dans l’histoire de notre pays. Les structureséconomiques du pays furent radicalement changés ;du fait que les raisons économiques étaient les plusgrandes causes de la colonisation pour l’occupant.Les Français changèrent les aspects de cette écono-mie qui été basé essentiellement sur l’agriculture. Lepremier de ces changements fut l’exploitation desmeilleures terres du pays. Mais après la découvertede ressources naturelles dans le sol, elles furentminées jusqu’a l’épuisement.

Les premières conséquences apparentes decette politique sont bien sur, l’épuisement des res-sources naturelles dû à la forte exploitation, aussicela modifia les structures économiques du pays qui

resta un pays producteur et vendeur de ces produitsnon industrialisés à bas prix. Le pays resta jusqu’ànos jours non industrialisé, puisque l’économie neput ce débarrasser de ce model économique, ce quilimita et freina son industrialisation. Aussi n’ou-blions pas que lors de la colonisation, l’exportationdes biens non finis vers l’étranger était très favorisé,ce qui nécessita la construction d’un grand port surl’atlantique pour assurer l’acheminement des res-sources minières et agraires. Ce port était Anfa, lapetite ville se développa à une vitesse vertigineuse,et attira des milliers de gens en quête de travail, latransformant en mégalopole calquée sur le modeleuropéen. Du fait de la politique d’exportation ducolonisateur, cette ville, et je pourrais même avancerque cette région, subit une centralisation de l’indus-trie et de la population, délaissant les autres régionsdu royaume, qui sombrèrent dans l’exclusion, par

manque d’investissement. Autre effet non moins important fut la

dépendance de l’économie Marocaine, certes lesimportations des produits industrialisés par les colo-nisateurs, continuèrent à affluer après l’indépendan-ce jusqu’à nos jours et elle se transforma en unedépendance grandissante avec les années. Unedépendance qui s’explique par le besoin pour lesproduits de la culture dominante. La colonisation,loin d’être un fait historico-politique eût beaucoupde conséquences importantes sur notre économie, etdieu seul sait qu’en seront les retombées sur notreéconomie nationale dans le futur proche, surtoutavec l’avènement de la zone de libre échange avecl’Europe .

Hamimech Anas

Une Journée Pour la Paix au Proche Orientà l’Université Al Akhawayn

Nous, Les soussignés, membres de la communauté de l’Université AlAkhawayn à Ifrane,

Rappelant la vision du fondateur de l’Université, feu sa MajestéHassan II, et les efforts continus de sa Majesté le Roi Mohamed VI pourpromouvoir le dialogue et la compréhension entre les peuples du monde,

Rappelant les principes établis par le Dahir constituant l’UniversitéAl Akhawayn par feu sa Majesté Hassan II, qui mit le point sur les valeurshumaines, et notamment la tolérance, le dialogue, la compréhension et lerespect mutuel,

Considérant l’objectif visant à faire du Proche Orient une région depaix et de coexistence,

Rejetant le recours à l’extrémisme et la haine religieuse à des fins

politiques,

Dénonçons avec véhémence l’escalade récente des hostilités au ProcheOrient, notamment l’invasion flagrante et provocatrice des territoi-res de l’Autorité palestinienne par les forces de l’armée israélienne

Exprimons notre l’inquiétude la plus profonde quant aux conséquencesde cette agression sur le peuple palestinien privé des besoins élé-mentaires de la vie humaine

Appelons les puissances mondiales à agir sans aucun délai pour mettrefin à l’agression et l’occupation qui nourrissent le cycle de violenceet à adopter toute initiative visant le rétablissement de la confianceet la reprise du dialogue.

Devant les évènements récents au Proche Orient, notamment la réoccupationpour le moins flagrante des territoires de l’Autorité Palestinienne, les atroci-tés commises par les soldats israéliens contre le peuple palestinien privé au

su et au vu du monde entier de toutes les conditions de la vie normale et decente, lesétudiants de l’Université Al Akhawayn à Ifrane ont organisé une Journée pour la Paixau Proche Orient. L’évènement a été marqué par la signature le mercredi 03 avril à19 heures d’une déclaration pour la paix au proche orient par le Président del’Université M. Rachid Benmokhtar. En signe de protestation contre les opérations militaires israéliennes, la communau-té de l’Université Al Akhawayn a observé deux minutes de silence devant le restau-rant de l’université à la mémoire des martyrs palestiniens. Des bandes blanches ontété vendues pour collecter des fonds pour le compte de Bayt Mal Al Qods. Une conférence sera organisée le mardi 9 avril avec la participation des membres ducoprs professoral de l'Université en plus d'intervenants de l'extérieur. Le thème de laconférence sera " L'impasse au Proche Orient : Quelle issue ? Dans cet évènementles différentes suggestions pour la stabilisation de la région seront mises à l'épreuve.

M.EL Khayati

Le Texte de la déclaration de l’Université Al Akhawayn

pour la Paix au Proche Orient

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Lu, Vu et EntenduN°5 Mars 200213

L ui est journaliste, elle est femme mondai-ne épouse d’un des plus grands notablesde son époque. Lui c’est Nathan Raoul,

metteur en scène et journaliste en herbe qui, en cedébut de 19ème siècle, épate son entourage par sonambition. Elle c’est Marie De Vandeness, fille d’undes plus grands banquiers parisiens, aristocrate depar son appartenance, ecclésiastique de par son édu-cation; elle a été livrée à son mari Félix après avoirvécu les 18 premières années de sa vie en qualité dechaste n’ayant rien à envier à une Eve. Après avoirignoré les plaisirs de l’amour et les malices duconcubinage, Marie se retrouve face à face avec ceprolétaire qui, en charmeur, beau parleur érudit,envoûte la comtesse De Vandeness qui est pour luile meilleur moyen d’intégrer la haute société fran-çaise.

A travers « Une Fille d’Eve », Honoré deBalzac, en prodigieux Narcisse, nous relate sa pro-pre expérience avec les femmes qu’il a côtoyées etnous rapporte l’un de ses mémorables échecs amou-reux; toutes les femmes ne lui ayant pas rétorqué àl’image de Mme De Berny (Marie dans le roman) :« Adieu Didi, On t’aime quand même…malgré lacorde qui te manque ».

Ce roman, « laboratoire » comme l’aime à ledécrire son auteur de la « Comédie humaine » nousintroduit aux différents personnages que Balzactrouva à, ou à travers, son chemin lors de sa quêtepolitique qui le mena vers la fin de sa vie mouve-mentée au sommet de la hiérarchie politique fran-çaise.

Omar.Rachidi

Qui à ce jour ne connaît pas le dieu vivant de la guitare ? Le surnommé diable de la musiqueBlues? Le killer des solos? le fameux « Eric Clapton »?. Depuis son enfance orpheline enAngleterre, cet artiste hors paire a bien traversé des étapes. De ses débuts avec le groupe The

Yardbirds avec les non moins connus Jimmy page et Jeff Beck, Eric de don vrai nom Clapp a affiné véritable-ment son style, et éclaté sa virtuosité au grand jour.

Après qu’il soit passé de groupe en groupe, la légende sombra dans la dépression? ce qui la conduitvers l’alcool. Mais Eric ne se laissa pas entraîner et entreprit une cure de désintoxication qui le fit revenir surscène avec la chanson bien connue « Layla ». Pendant les années quatre vingt il se voit délaissé par la scènemondiale, mais reviens avec force avec la sortie de l’album « MTV Unplugged » qui le remet sur les railles dusuccès.

Puis la mort de son fils aîné lui fait sortir la chanson « Tears in Heaven » qui fut un succès fulgurent,accueillit par le public avec grande allégresse. La guitare d’Eric Clapton transporte en elle toute la beauté dece magnifique style de musique qu’est le Blues, plus un soupçon de rêve, une sensation de liberté, mais aussiune profondeur sensuelle infinie.

Hamimech Anas

“Une Fille d’Eve”:L’échec D’honoré

Le Devenir de l’Islamaprès le 11 septembre

Eric Clapton: une légende vivante

Jusqu 'à la date fatidique du 11 Septembre, l'Islam ne semblait être considéré commereligion que par les musulmans. Bien qu'occupant la deuxième place dans le monde,elle a été marginalisé par les pays développés et les musulmans de part le monde,

vivotaient au jour le jour dans une sorte d'hypocrisie reconnu mais non avoué. La pratiquede l'Islam est celle qui a été transmise à travers les ages, par les seuls théologiens qui viventen marge de la société dans laquelle ils vivent. Ces écarts sont devenus considérables depuisune cinquantaine d'années et l'évolution de l'homme, de la science et des techniques ontrendu les anciens concepts théologiques surannés.

Les événements du 11 Septembre ont fait déclencher le réveil du monde islamique. Cephénomène a été observé au niveau du monde industrialisé qui commence à le découvrir età le comprendre. Cependant, cette compréhension leur sera très ardue et cela, d'autant plusque des citoyens et penseurs musulmans sont eux même à la recherche de la véritable reli-gion telle qu'elle devrait être comprise dans le monde moderne et à travers le livre saint endépassant les concepts théologiques obsolètes. Certains penseurs islamiques qui pouvaientavoir des idées novatrices sur la pratique de l'islam dans le monde moderne, n'ont pas pu

s'exprimer par peur des islamistes extrémistes et par manque de protection de la part desétats des pays où ils vivent. Maintenant que l'extrémisme religieux a été assimilé par la com-munauté internationale au terrorisme, les langues vont se délier sans nul doute, et faire évo-luer la pensé religieuse et la pratique de l'Islam sans porter atteinte au livre saint. Pouressayer de faire sortir la religion islamique de l'hypocrisie dans laquelle elle vie quotidien-nement dans le monde moderne. A titre d'exemple, je citerais la pratique dans le mondemusulman de l'application des intérêts, la vente de l'alcool, les jeux du hasard, et la prostitu-tion (le SIDA a été négligé au départ par les pays musulmans sous prétexte qu'il n'y a ni pro-stitution ni pédophilie dans le monde musulman). Il est grand temps maintenant de se poserla question et de savoir si ces pratiques sont acceptées, tolérées ou rejetées par l'Islam. Eneffet, comment peut-on accepter qu'un état se déclare musulman et prêche dans les mosquéesles interdis dont je viens de parler et qu'en parallèle, il y a amélioration des recettes de l'étatpar le biais de ces même interdis?

La théorie d'Einstein est connue et le génie du savant est reconnu par tous. Néanmoins,n'importe quel(lle) étudiant(e) de Math Sup. ou Math Spé. en sait plus maintenant que lui.Ainsi devrait être le cas de la pensé religieuse et de l'évolution des doctrines théologiques:les chiites, les malékites, les hanbalites, les sunnites et les chaféites.

Houda Sebti

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Lu, Vu et EntenduN°5 Mars 2002 14

Radiohead: « les mélos » ont leur musique.

TUPAC: Le rap a son mythe

Tupac Shakur est né à Brooklyn,NewYork, le 16 juin 1971. Très jeune, il déménagea à Baltimore(Maryland), où il rentra à l’école d’ART de BALTIMORE. N’ayant pas les moyens de continuerses études Il déménagea à nouveau pour OAKLAND, en Californie pour retrouver le reste de sa

famille. Et c’est là qu’il commença à avoir de nuisibles fréquentations, à écrire des paroles de chansons et àchanter, il avait 15 ans. En s’éloignant peu à peu de son éducation, il rejoint le group Digital Undergrounden tant que danseur. Peu après que le groupe soit gratifié d’awards, Tupac mis en vente son propre album“2pacalypse Now” en 1991, qui fut un succès. Son premier single “Brenda’s Got A Baby” propulsa sa car-rière. Son stupéfiant talent lui permis d’obtenir un rôle dans “Juice” en 1992. Tupac sortit son second album“Strictly for my Niggaz” en 1993 et son troisieme album « Thug life » en 1994 qui fûrent un plus grand suc-ces. Mais sa carrière d’acteur fut vraiment à son apogée quand il apparut dans “Poetic Justice” en 1993 aucôté de la séduisante Janet Jackson. Ce rôle le fit vraiment connaître et montra que la musique n’était pas leseul attribut de 2PAC.

Entre un rôle dans “Above the Rim” en 1994 et un album deplatine “Me against the world,” en 1995 la carrière deTupac était écorchée. Il fût attaqué pour violence sexuellepar une femme qu’il rencontra dans une boîte de nuit.Quelques heures avant qu’il ne soit jugé coupable, Tupacétait attaqué par des hommes armés et a survécu miracu-leusement. Il fût liberé pour une caution de plus d’unmillion de $ payée par son futur producteur Suge Knight.Après sa libération, Tupac répondit à ses ennemis en sortantle premier double CD dans l’histoire du Rap intitulé “Alleyes on me.” 1996, vendu à environ 6 millions d’exemplaires. Alors que son album explosait le top descharts,Tupac travaillait sur deux films,”Gridlock’d” et “Gang Related”, les deux sortis en 1997(apres sa mort).Par malheur , alors qu’il sortait d’un match de Mike Tyson qui n’avait duré que 109 secondes, Tupac Shakur a reçucinq balles dans sa poitrine le samedi 7 septembre 1996 alors qu’il était a bord d’une voiture avec son producteur..Il succombe à ses blessures le Vendredi 13 à 16h03 à l’hôpital « University Medical Center » il avait 25 ans. Samort demeure un mystère

Mais ça, c’est une autre affaire sur laquelle on reviendra lors d’une prochaine édition...

Yassine Marjane

Thom Yorke (chant, guitare), Ed O’Brien (guitare, chant), JohnnyGreenwood (guitare), Colin Greenwood (basse) et Phil Selway (bat-terie), tous etudiants à l’universite d’Oxford, forment « On A Friday »

en 1988, qui deviendra par la suite “Radiohead” . Le groupe sort un premier EP,“Drill”, en 1992, juste avant de signer avec EMIet de publier le single Creep, qui obtient un petitsuccès (mais qui pourtant devient une référenceen matière d’ambition et de sous-estime, mêmesur Ifrane). Leur premier album, “Pablo Honey”parait au printemps 1993, sans obtenir de trèsbonnes chroniques en Angleterre. Mais c’est desUSA que va venir le succès. Propulsé dans lescharts par les radios alternatives (on est en plei-ne période Nirvana) et MTV, “Creep” devientun hit et entraîne l’album (et certaines âmes per-dues) dans son sillage.

Radiohead continue de donner des concertspuis prépare son troisième album, “OKComputer”, qui sort à l’été 1997. Considéré parbeaucoup (sauf chez nous !!!) comme un chef-d’oeuvre, torture, redonnant ses lettres denoblesse à un certain rock progressif, cet albumva définitivement consacrer Radiohead. Cettefois-ci, on ne pourra plus s’en débarrasser (augrand bonheur de certains), c’est “le groupe” !

Adoré par des fans de plus en plus nomb-

reux, Radiohead, - sans vendre autant de disques que Britney Spears (l’on sedemande pourquoi !!!)-, représente alors le summum, de la bonne conscienceartistique du rock. Ce qui va se confirmer avec la sortie en octobre 2000 de “KidA”. Cette fois-ci, les artistes tentent un grand coup : ils tournent le dos a toute

facilité et publient un album presque experimen-tal où les melodies et les guitares sont rares,dominé par l’électronique et les ambiances bizar-res. Pari gagné : “Kid A” rentre directementnuméro 1 dans les charts de nombreux pays(France et USA compris, alors qu’au Maroc çatarde toujours à venir).

Les sceptiques se font rares, accusés de nerien comprendre à l’art, etc. On se dit que cegroupe est très fort et on s’attend alors à tout. Unnouvel album avec rien que du silence ? Un opérade dix heures composé par le batteur? Tout est àprévoir !

Si l’on pense à vanter tous les mérites deRadiohead, les quelques dizaines de pagesd’Avant-Garde ne feront office que d’introduc-tion, néanmoins on pourra résumer le groupe enquelques mots : musique, art, anti-capitalisme etconscience humanitaire (Mère Thérésa y auraittrouvé sa drogue musicale).

Omar Rachidi.à tous ceux qui se retrouvent dans “Creep”...

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SportN°5 Mars 2002 15

Le rendez-vous sportif d’Othmane LahlouDes Champions au bout du File(t)

Décidément, rien ne leur échappe! Partout où ils vont, leur devise esttoujours la même: “on vient, on voit, on vainc!” En parfaits conqué-rants, ils ont rasé l’herbe à chacun de leur passage (Attila doit se

retourner dans sa tombe). Les Smashs de Didi associés aux fulgurants services deJaâfar (parfait serviteur vizir) font trembler ceux qui se trouvent à l’autre côté dufilet et, à chaque fois qu’un adversaire décide d’attaquer, Coco (Hicham) n’hési-te pas à le remettre à sa place par un Contre catégorique.

Il est vrai que durant cette période de “récession” vécue par la majorité deséquipes de notre université, le “Team” Volley redort le blason de l’université. Etde quelle manière: une finale au championnat universitaire et une autre finale auchampionnat régional!

Certains diront que ceci est la dernière chance pour l’équipe de réaliser unexploit, puisque la plaque tournante du team constituée de: Didi, Bakr et Mehdiest menacée, vu que leur Statut de Graduate ne leur permet pas de dépasser plusd’une année au sein de l’équipe. Néanmoins, l’on se consolera par un banc detouche riche en talents prometteurs, à l’image de ce bon vieux Bobo qui aurapassé assez de temps auprès des novices pour qu’il assure au côté d’Omar Alaoui,

Othmane (alias Bobo junior) ainsi que les autres membres l’avenir prometteursqu’on escompte d’eux.

Aux dernière nouvelles, nos champions ont déjà remporté un des trophées misen jeu à Tétouan! A quand le prochain sacre?

Omar Rachidi

Alors qu’à Doha, Dubai et unpartout dans le monde, Younes ElAynaoui est en train de réaliser des exploits prodigieux pour le ten-nis national, des stars de la raquette sont en train de surgir de ce

petit patlin du moyen Atlas. Ils ont pour noms: Reda Benghoulam, YounesNadir, Majbar Hiham, Laaroussi Ahmed et Seffar Mounir. Ces pro des reverset coup-droits en tout genre ont permis en effet à notre université de rempor-ter le championat universitaire par équipes.

Ni la réputation “légendaire” des joueurs de l’HEM de Casablanca, ni l’en-durance de ceux de l’ENCG de Settat ne seront arrivées à bout de nos champ-ions dont la victoire lors de ce tournoi permettra une représentation au sein dela Fédération Royale Marocaine de Tennis.

Younès n’a qu’à bien se tenir!!!Omar Rachidi

Et un point-gagnant de plus...

Né à Marrakech, le 14 septembre 1983, Adil Zghaoui est un nouvel étudiant en Business Administration. Adil a passé toute sa scolarité à Marrakech, auLycée français Victor Hugo.

A 14 ans, sa passion pour le football le pousse à intégrer le club phare de la ville, en l'occurrence le KACM. C'est là-bas qu'il fera ses marques en passant partoutes les catégories: minime, cadet et junior. A noter, que durant les quatre années passées au KACM, Adil était le meneur de jeu d'une équipe qui comportaitneuf joueurs internationaux.

Adil sera aussi l'artisan de la victoire de l'équipe du lycée Victor Hugo lors des phases finales du championnat regroupant les lycées français du Maroc. Sonmot d'ordre est la discipline. En effet, Adil a un comportement exemplaire tant à l'intérieur qu'en dehors des terrains. Après avoir connu des problèmes d'intégra-tion au sein des AUI Lions, Adil est en train de s'imposer comme un titulaire à part entière. Mais le fait de ne pas évoluer à son poste de prédilection l'empêchede donner libre cours à son talent. Mais Adil ne revendique rien: "je joue où l'on veut bien m'utiliser …". Preuve que les Lions ont trouvé en la personne deAdil, non seulement un joueur de talent mais aussi quelqu'un qui fait passer l'équipe avant tout.

Tout ce que nous pouvons lui souhaiter c'est la réussite aussi bien sur le plan scolaire que sur le plan sportif.Othmane Lahlou

Zaga La star

Plus vite, plus fort, plus haut! Telle a été jadis la devise pré-conisée par un célèbre français au bérét. Aujourd’hui, nouscroyons à une seule et unique chose: AUI toujours plus fort!

Bravo à tous nos champions, vous nous rendez fiers d’ap-partenir à cette université.

La rédaction d’Avant-Garde

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Vous aussi participez massivement à cette manifestation et ce, en invitant parents,amis ou autres connaissances qui peuvent contribuer à la collecte de fonds qui perme-

ttront de rendre le sourire à ces enfants