20
BEST of

11-best-off Reavie 255x190 - Partageons les innovations ... · Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire

  • Upload
    others

  • View
    4

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: 11-best-off Reavie 255x190 - Partageons les innovations ... · Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire

BESTof

Page 2: 11-best-off Reavie 255x190 - Partageons les innovations ... · Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire

2 BESTof REAVIE 2016

Laurent OUAZANA * Président du directoireCIPRÉS ASSURANCES

Jean-Pierre MENANTEAU Directeur général

GROUPE HUMANIS

Roger MAINGUY Directeur général

APRIL SANTE PREVOYANCE

Dominique NADAL * Directeur général adjoint

AXA SOLUTIONS COLLECTIVES

Gilles GARETON Directeur commercial services

financiers et nouveaux marchésMONDIAL ASSISTANCE FRANCE

Nicolas PAGES * Directeur commercial à la Direction

entreprises collectivesGENERALI

Typhaine DELORME Directeur Assurances collectives

GROUPAMA GAN VIE

Philippe DRAPIER Directeur développement assurances collectives et

partenariats non vie SWISS LIFE

Michel JOIE Directeur commercial

vie et santéSWISS RE EUROPE

Jean-Manuel KUPIEC * Directeur général adjoint

OCIRP

Henri LAURENT * Président

ASSOCIATION REAVIE

Nathalie GAUDIN * Secrétaire général

ASSOCIATION REAVIE

Jean-François TRIPODI * Directeur général

CARTE BLANCHE PARTENAIRESTrésorier

ASSOCIATION REAVIE

Gilles THIVANT * Directeur France - Afrique

SCOR GLOBAL LIFE

Éric VILON Directeur général de Bien-Être

Assistance, en charge des solutions santé et bien-êtreEUROP ASSISTANCE FRANCE

* M

embr

es d

u Co

nsei

l d’a

dmin

istr

atio

n

Jean-Paul BABEY Président

ALPTIS ASSURANCES

Martine CARLU Directrice Parcours de Vie,

Pôle Santé Bien VivreIMA

Denis CAMPANA Directeur général, en charge des opérations de courtage

prévoyance et santéMERCER FRANCE

Sylvain CORIAT Directeur Assurances

de personnesALLIANZ FRANCE

Joël BIENASSIS Directeur accords collectifs

AG2R LA MONDIALE

Arnaud CHEVALIER Directeur de clientèle Vie

AON FRANCE I AON BENFIELD

Magaly SIMÉON Directrice de la Business Unit protection sociale et services

CNP ASSURANCES

Pascale SOYEUX * Directrice acceptations

réassurance et technique santé prévoyance

COVEA

Benjamin ROUSSEL Directeur prévoyance et santé

ADDING

Jean-François RIMOUX * Directeur communication

KLESIA

Catherine ROUCHON Président du directoire

MUTEX

Christophe SCHERRER Directeur général adjoint

développement et marketing stratégique

MALAKOFF MÉDÉRIC COURTAGE

Qui sont les membres de l’Association Reavie 2016 ?

Pour contacter l’association : [email protected]

Page 3: 11-best-off Reavie 255x190 - Partageons les innovations ... · Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire

LE MOT DU PRÉSIDENTSOMMAIRE

KLESIA • OCIRP - Individualisation des comportements, renforcement des solidarités : dans quel sens va l’assurance de personnes demain ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

ADDING - Repenser les programmes de prévention : les apports de l’évaluation scientifique et de l’analyse comportementale . . . . . . . 5

SCOR GLOBAL LIFE - Solvabilité 2. À l’aube de nouvelles stratégies de gestion du capital . . . . . . . 6

CARTE BLANCHE PARTENAIRES - L’assurance santé sous influence des start-up ! . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

COVÉA - Quels outils de maîtrise des risques pour les organismes complémentaires ? . . . . . . . . . . . 8

EUROP ASSISTANCE FRANCE - Comment réaliser les promesses de la silver économie ? . . . . . . 9

GROUPE HUMANIS - Modèle de partenariat en architecture fédérale ouverte en France et en Europe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

INTER MUTUELLES ASSISTANCE - Les clés principales d’une prévention secondaire et tertiaire basée sur la science pour le payeur de santé . . . . . . . 11

GENERALI - Generali Vitality : le bien-être se gagne au quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

AXA - Innover à l’hôpital : le challenge de la gestion du risque et de la satisfaction des assurés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

MALAKOFF MÉDÉRIC COURTAGE - Programmes de santé au travail et gestion du risque : retours d’expérience et enjeux pour le courtage . . . . . . . . . . . . 14

HEC ALUMNI CLUB ASSURANCE - Innovations et transformations dans le médical et la technique : quel impact sur l’assurance des personnes ? . . . . . . . 15

ALPTIS ASSURANCES - Comment impliquer et mettre en confiance nos assurés pour développer nos activités d’assurance dans un environnement digitalisé ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

CNP ASSURANCES - Le rôle de la protection sociale dans l’entreprise : lien ou fossé entre les générations ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

DÉBAT DE L’ASSOCIATION REAVIE - Les enjeux du système de santé : des opportunités pour les assureurs complémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

CONFÉRENCE PLÉNIÈRE - Quel nouveau modèle économique pour l’assurance de personnes ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

3

Cette édition 2016 de Reavie a été saluée par tous ses participants (plus de 700 présents) comme un succès.

J’attribue ce succès en tout premier lieu à la richesse remarquable et à la qualité exceptionnelle des ateliers et des plénières qui ont rythmé le congrès.

Il légitime la volonté de l’Association Reavie de faire de cette rencontre un moment de réflexion, de partage, d’ouverture prospective favorisant, grâce notamment aux apports de nombreuses personnalités extérieures à notre activité, la prise en compte des tendances de la société pour mieux penser le rôle et les missions que notre métier y jouera demain.

Ce succès, ce capital d’idées, nous avons voulu qu’il en reste un témoignage, un concentré : c’est l’objet de ce « Best of » conçu pour être un vecteur de mémoire, de partage et de promotion.

Le succès de Reavie, c’est aussi celui d’une organisation agréable et irréprochable que nous devons à nos amis de « L’Argus de l’assurance ». Je les félicite et les remercie encore une fois au nom de tous.

Faites le meilleur usage de ce « Best of » : revivez les ateliers auxquels vous avez participé, découvrez les autres, distribuez-le à vos collaborateurs, à vos collègues, à vos clients… et contribuez ainsi à enrichir notre vision et notre image…

… jusqu’à Reavie 2017.

À bientôt

Henri LAURENT Président de L’ASSOCIATION REAVIE

BESTof REAVIE 2016

* M

embr

es d

u Co

nsei

l d’a

dmin

istr

atio

n

Page 4: 11-best-off Reavie 255x190 - Partageons les innovations ... · Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire

ATELIER 1 KLESIA • OCIRPIndividualisation des comportements, renforcement des solidarités : dans quel sens va l’assurance de personnes demain ?

La généralisation de la complémentaire santé à l’ensemble des salariés était censée créer de la solidarité. En réalité, le bilan est mitigé : le chèque santé, accessible aux salariés les plus précaires (CDD courts ou contrats saisonniers) aurait-il été une meilleure formule ? Les avis sont partagés. On peut tout de même dire que la mise en œuvre de l’ANI a le mérite de poser la question de l’avenir de la protection sociale, alors que le salariat recule au profit des di°érentes formes de travail indépendant. Y compris dans les grandes entreprises : chez SNCF Logistics (50 000 salariés, dont 30 000 à l’international), les jeunes n’ont plus le même attachement à l’entreprise. Dans les métiers du transport et de la manutention (80 % de « cols bleus »), certains préfèrent travailler en intérim ou à temps partiel, pour multiplier les expériences.La génération « slasher » (qui occupe plusieurs métiers : vendeur/photographe/serveur) est suivie de près par le Medef, qui réfléchit au statut des 600 000 auto-entrepreneurs réellement actifs. L’enjeu : prémunir les entreprises qui les font travailler régulièrement contre le risque de la requalification en contrat de travail et trouver les modalités de financement d’une véritable couverture sociale, qui protège les travailleurs indépendants contre la perte d’activité subie et les accidents du travail et maladies professionnelles.C’est un sujet sur lequel le député Pascal Terrasse s’est penché dans son rapport consacré à l’économie collaborative (1). Il soulève les trois questions majeures pour la protection sociale des indépendants : le financement de leur retraite, la couverture santé qui présente des disparités encore très fortes avec les régimes de salariés, et enfin la mise en place d’une garantie contre le risque de perte d’activité. La création du compte personnel d’activité (CPA) est une première étape, mais il faudrait aller plus loin. Les Français sont demandeurs : 57 % d’entre eux considèrent que l’intérêt général est compatible avec les intérêts particuliers… mais 64 % estiment que c’est en priorité aux pouvoirs publics de le défendre (2). Bref : « Ils veulent tout et son contraire, du travail indépendant et de la solidarité ! », conclut Jean-Manuel Kupiec, directeur général adjoint de l’Ocirp. Une façon de dire que la question n’est pas près d’être réglée…

(1) « Rapport sur le développement de l’économie collaborative » remis au Premier Ministre en février 2016.

(2) « Premier Observatoire de l’intérêt général » : étude réalisée en février 2016 par ViaVoice pour Klesia auprès d’un échantillon représentatif de 2 000 personnes.

30%des actifs européens seront indépendants en 2025 (50 % aux États-Unis).

ANIMÉ PAR :

K Sandrine LEMOINE Responsable du pôle Communication institutionnelle, KLESIA

AVEC LES INTERVENTIONS DE :

K Jean-Manuel KUPIEC Directeur général adjoint, OCIRP

K Thibault LANXADE Vice-président, MEDEF

K Pascal TERRASSE Député de l’Ardèche

K Jean-Louis VINCENT DRH, SNCF Logistics

« La protection sociale peut prendre des formes aussi multiples que les contrats de travail. Mais elle requiert toujours de la solidarité. »

Jean-Manuel KUPIEC Directeur général adjoint, OCIRP

4 BESTof REAVIE 2016

Page 5: 11-best-off Reavie 255x190 - Partageons les innovations ... · Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire

ATELIER 2 ADDINGRepenser les programmes de prévention : les apports de l’évaluation scientifique et de l’analyse comportementale

Il y a des sujets de recherche qui deviennent des chaires. C’est le cas de l’évaluation économique des programmes de prévention des assureurs. « Quand nous nous sommes rendus compte qu’aucune méthode traditionnelle ne donnait de résultats probants, nous avons poussé notre logique jusqu’au bout en travaillant avec des laboratoires de recherche. En 2017, nous lancerons notre propre chaire qui s’intéressera à l’apport de l’évaluation scientifique et de l’analyse comportementale pour légitimer les investissements. Elle tentera de répondre à la question : pourquoi les programmes actuels ne marchent pas ? », résume Cécile Paradis.

Des solutions – issues de l’analyse comportementale – existent pour améliorer l’adhésion des assurés. « Un programme e�cace doit comporter quatre axes : ciblage, évaluation, adhésion et expérimentation », explique Cécile Paradis. La preuve par l’exemple, avec les résultats observés sur un échantillon de personnes assurées par Harmonie Mutuelle et âgées de plus de 60 ans, et sur les actions préventives de risque de chutes menées par Siel Bleu :• scénario 1 : une action de prévention est menée sur tout

l’échantillon ;• scénario 2 : l’action de prévention débute à partir de la première

chute (un cinquième de l’échantillon) ;• scénario 3 : l’action de prévention concerne les 76-84 ans, à

partir de la première chute (un quinzième de la population). Le constat est sans appel : « Comme la gravité est fonction de l’âge, en ciblant plus, l’action est plus e�cace et plus facile à mettre en œuvre », résume Laurence Henriet-Germain.

Concernant l’adhésion, Cécile Paradis explique « que les méthodes contraintes ont moins d’e�ets que les méthodes douces ». Même écho du côté d’Arnaud Barais : « La motivation est essentielle pour débuter. Il est donc indispensable de comprendre les envies des assurés et de les accompagner – tout en les responsabilisant – vers la réalisation de ces objectifs (modifications des comportements). »

Concernant le dernier axe, l’expérimentation, Cécile Paradis recommande « des actions avec la mise en place rapide de programmes qui permettent d’observer rapidement ce qui fonctionne, sans forcément être parfaits (objectif à atteindre fixé à 14/20) ».

AVEC LES INTERVENTIONS DE :

K Arnaud BARAIS Responsable national activité individuelle, GROUPE ASSOCIATIF SIEL BLEU

K Laurence HENRIET-GERMAIN Directeur technique assurances, HARMONIE MUTUELLE

K Cécile PARADIS Directrice Produits prévoyance et santé, ACTUARIS

« Le marché de la prévention, en France, se trouve à un tournant majeur. Un programme de prévention e£cace doit comprendre quatre composantes : ciblage, évaluation, adhésion et expérimentation. »

Cécile PARADIS Directrice Produits prévoyance et santé ACTUARIS

5BESTof REAVIE 2016

Page 6: 11-best-off Reavie 255x190 - Partageons les innovations ... · Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire

ATELIER 3 SCOR GLOBAL LIFESolvabilité 2. À l’aube de nouvelles stratégies de gestion du capital

Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire. S2 a été consommatrice de ressources, tant en termes de gouvernance (discussions avec l’ACPR sur le principe de proportionnalité notamment), que de reporting. Certains assureurs ont optimisé l’existant pour répondre aux nouvelles exigences.

Non encore soumis à publication, le ratio de solvabilité S2 est déjà déterminant dans les appels d’o°res ou la constitution des groupes prudentiels, ces derniers étant de plus confrontés à des limites de fongibilité du capital. Pourtant ce ratio n’est pas un indicateur de santé financière : il permet de s’assurer qu’une compagnie peut supporter un choc extrême. La di¹-culté d’interprétation de la réserve de réconciliation ou la reconnaissance des plus-values latentes dans les fonds propres sont facteurs de volatilité et rendent les études de sensibilité di¹ciles.

Face à ces défis, diverses solutions sont envisageables, parmi lesquelles les certificats mutualistes. Ils ne sont pas cessibles, n’ouvrent pas de droit de vote et leurs plafonds de rémunération sont très encadrés, ce qui, selon Christophe Harrigan, soulève la question du devoir de conseil vis-à-vis des adhérents. Sophie Echardour, quant à elle, précise que : « la dette hybride améliore le ratio mais induit également une charge financière pour la compagnie et il existe d’autres leviers plus structurants comme l’optimisation du plan de réassurance ou la maîtrise des frais généraux ».

Le choix de la réassurance prend déjà en compte S2, « même si ce n’est pas le critère le plus déterminant » selon Catherine Pigeon.

À cet égard, Arnaud Mouvand suggère trois pistes d’optimisation du capital, via la réassurance :

• la monétisation de la « value in force » (VIF) permettant d’an-ticiper dans le bilan des profits futurs, non valorisés sous S2 ;

• le « stop loss » permettant de sécuriser les profits futurs même en cas de rachats ou de résiliations importants ;

• le « swap » de longévité permettant de s’assurer contre le risque de longévité sur les produits de retraite.

DATE CLÉLes SGAM, UMG ou GPP créés avant la publication de l’ordonnance du 2 avril 2015 (création avant le 31 décembre 2015 pour les groupes paritaires de prévoyance) disposent d’une période transitoire pour se conformer aux nouvelles dispositions relatives aux groupes prudentiels jusqu’au 31 décembre 2017.

ANIMÉ PAR :

K Claire JEZEQUEL Direction France, Responsable Solvabilité 2 et solutions d’optimisation de capital, SCOR GLOBAL LIFE

AVEC LES INTERVENTIONS DE :

K Sophie ECHARDOUR Directrice des risques, KLESIA

K Christophe HARRIGAN Directeur financier, LA MUTUELLE GÉNÉRALE

K Arnaud MOUVAND Senior financial solutions analyst, SCOR GLOBAL LIFE

K Catherine PIGEON Directeur général, AXÉRIA PRÉVOYANCE

Solvabilité 2 : de quoi s’agit-il ? Issu d’une réforme européenne, Solvabilité 2 (S2) a pour objectif de faire en sorte que chaque assureur - et réassureur - mesure et adapte ses risques à son niveau de fonds propres.

S2 repose sur trois piliers : - la définition des fonds

propres et l’estimation du besoin en capital ;

- la fixation de normes sur le suivi des risques en interne ;

- enfin, l’information à laquelle le public doit avoir accès.

6 BESTof REAVIE 2016

Page 7: 11-best-off Reavie 255x190 - Partageons les innovations ... · Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire

ATELIER 4 CARTE BLANCHE PARTENAIRESL’assurance santé sous infl uence des start-up !

« Bienvenue à la première battle de start-up à Reavie », annonce Jean-François Tripodi.

Dans cet atelier, inutile de chercher la tribune et des chaises, le public est debout face à de jeunes entrepreneurs. « Aujourd’hui à Reavie il n’est pas question de nous mettre en avant mais, comme l’innovation est dans notre ADN, nous avons décidé de donner la parole à des pépites », explique Jean-François Tripodi. Quatre structures – dans le périmètre santé – ont relevé ce défi . Leur point commun ? Elles entendent révolutionner l’assurance et la santé de demain. « Mais attention, prévient Jean-François Tripodi, il s’agit d’innovation, pas de gadgétisation. »

Comme lors de chaque battle, les règles du jeu sont strictes. Pour les congressistes, il s’agit d’écouter les pitchs de chaque start-up et de miser sur une ou plusieurs d’entre elles avec des jetons de casino. Pour les entreprises élues, l’objectif est de séduire le plus grand nombre.

L’équipe de Kolibree a présenté sa brosse à dents électrique connectée et intelligente, qui permet une vision en temps réel de la qualité du brossage. Grâce au jeu d’aventure « Pirate » et à la compétition, il s’agit d’améliorer radicalement l’engagement de l’enfant et d’entrer dans une nouvelle ère de la prévention dentaire.

De son côté, Sparcleen a exposé son distributeur de bains de bouche à destination des entreprises. Facile à mettre en place, cet outil s’inscrit comme un acte de prévention santé.

La start-up e-orthophoniste, qui met en avant deux expertises complémentaires (des orthophonistes pour le volet médical et des anciens du jeu vidéo pour le digital), a expliqué l’intérêt de son outil d’exercices en ligne pour les orthophonistes à destination de leurs patients. Une réponse particulièrement adaptée à la problématique de désert médical.

Enfi n, Opti’Waves a expliqué son innovation de rupture : la cuisson des prothèses dentaires céramiques par four micro-ondes. Avec un atout de taille : elle permet la fabrication de prothèses dentaires en 20 minutes au lieu de 8 heures.

ANIMÉ PAR :

K Jean-François TRIPODIDirecteur général, CARTE BLANCHE PARTENAIRES

AVEC LES INTERVENTIONS DES START-UP SUIVANTES :

K E-ORTHOPHONISTE

K KOLIBREE

K OPTI’WAVES

K SPARCLEEN

CHIFFRES CLÉSSelon une étude de l’American Medical Association, seulement 43 % des applications santé sur IOS et 27 % sur Android sont vraiment utiles.

PREMIÈRE BATTLE DE

START-UP SUR REAVIE !

7BESTof REAVIE 2016

Page 8: 11-best-off Reavie 255x190 - Partageons les innovations ... · Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire

ATELIER 5 COVÉAQuels outils de maîtrise des risques pour les organismes complémentaires ?

La maîtrise des risques, c’est le cœur du métier de l’assureur depuis toujours… et aujourd’hui plus que jamais, alors que la généralisation de la complémentaire santé s’est traduite par une intensification de la concurrence et une réduction des marges. « Il serait bon que la puissance publique prenne le temps de mieux évaluer l’impact des réformes auxquelles nous sommes soumis avant d’en engager de nouvelles », prévient Emmanuel Roux, directeur général du Groupe Aesio, qui estime que « les coûts de mise en œuvre des réformes sont devenus un risque en soi ».

La question de la maîtrise des risques se pose à tous les maillons de la chaîne assurantielle : en amont du contrat, dans l’observation du comportement des assurés, l’évaluation du risque actuariel et financier, l’impact de la prévention et la lutte contre la fraude ; mais aussi en aval, dans la réassurance de certains risques.

En amont, les assureurs peuvent s’appuyer sur leurs réseaux de soins pour mieux comprendre les comportements médicaux : « 60 % des 10 millions d’assurés couverts par nos 50 partenaires fréquentent notre réseau, explique Marianne Binst, directrice générale de Santéclair. Les deux millions de dossiers que nous gérons chaque mois nous permettent d’avoir une meilleure vision du risque santé, mais aussi de faire de la pédagogie auprès des assurés et de lancer des actions de prévention ».

La prévention est e°ectivement un excellent outil de gestion des risques. « Mais elle n’est encore trop souvent vue par les assureurs que comme un levier de di�érenciation concurrentielle », observe Laurent Grouas, directeur de l’innovation et des partenariats du cabinet de courtage Siaci Saint-Honoré, qui a créé le portail collaboratif MyPrevention pour accompagner les entreprises et les salariés. Il plaide pour une approche « à la fois globale et personnalisée de la prévention ».

En aval du contrat, la gestion du risque santé passe aussi par la réassurance : « Elle permet d’améliorer le ratio de solvabilité », explique Marie-Pierre Lecour, responsable du Département Pilotage Acceptations Réassurance Santé Prévoyance de Covéa. C’est particulièrement précieux dans le contexte actuel, avec la mise en œuvre de la directive Solvabilité 2 et de l’ANI : « Face à l’intensification de la concurrence, certains assureurs élargissent leur o�re. La réassurance permet de sécuriser cette diversification. »

AVEC LES INTERVENTIONS DE :

K Marianne BINST Directrice générale, SANTÉCLAIR

K Laurent GROUAS Directeur de l’innovation et des partenariats, SIACI SAINT-HONORÉ

K Marie-Pierre LECOUR Responsable du Département Pilotage Acceptations Réassurance Santé Prévoyance, COVÉA

K Emmanuel ROUX Directeur général, GROUPE AESIO

« Le réassureur peut conseiller l’organisme complémentaire dans la tarification et le provisionnement de ses risques santé, porter une partie de ces risques, ou sécuriser sa stratégie de diversification. »

Marie-Pierre LECOUR Responsable Département Pilotage Acceptations Réassurance Santé Prévoyance, COVÉA

POINTS CLÉSGérer le risque, c’est d’abord mieux le comprendre et l’évaluer, en partenariat avec les réseaux de soins.

La protection sociale est une démarche collective. L’analyse des comportements médicaux et la mise en place de programmes de prévention ciblés requièrent une approche plus individuelle.

La réassurance est un outil important dans la stratégie de maîtrise des risques.

8 BESTof REAVIE 2016

Page 9: 11-best-off Reavie 255x190 - Partageons les innovations ... · Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire

ATELIER 6 EUROP ASSISTANCE FRANCEComment réaliser les promesses de la silver économie ?

Pour la première fois dans l’histoire, une génération arrive à la retraite en masse, avec une espérance de vie en hausse qui lui ouvre des perspectives pour s’inventer une nouvelle vie. Les entreprises créatives pourront réaliser les promesses portées par ce nouveau marché baptisé « silver économie ».

Que ce soit dans le logement ou dans le domaine de la santé, les services d’assistance à la personne doivent être centrés sur l’écoute, afin de répondre aux besoins et ne pas partir d’un présupposé sur l’âge. « Qu’il s’agisse d’un senior ou d’une personne plus jeune, nous prenons en compte la personne et non son âge », rappelle Béatrice Ogée, directrice générale d’Europ Assistance France. Le besoin d’écoute est très fort : sur la plateforme de téléassistance, dans 75 % des cas, les seniors appellent simplement pour échanger avec un intervenant, et dans seulement 6 % des cas, pour une urgence.

Pour Brigitte Cadéac d’Arbaud, vice-présidente de l’association Old’up, il ne faut pas oublier qu’un grand nombre de personnes âgées sont très valides et au fait des nouvelles technologies. Réaliser les promesses de la silver économie passe donc par la prise en compte de cette réalité.

Le Professeur Guy Vallancien, président de l’École européenne de chirurgie, rappelle que les adoles-cents et les plus de 60 ans sont les populations qui naviguent le plus sur Internet, ce qui leur donne l’opportunité d’échanges et de liens sociaux. Leur proposer des solutions d’assistance connectées fait donc sens, à l’instar de la solution Connect&moi basée sur des capteurs posés dans le logement et qui donnent l’alerte en cas d’activité anormale. « Une solution pour une vie connectée, choisie et gérée personnellement, sans contraintes », conclut Catherine Adam.

ANIMÉ PAR :

K Laurent VINCENT Directeur des projets santé, EUROP ASSISTANCE FRANCE

AVEC LES INTERVENTIONS DE :

K Catherine ADAM Présidente, EUROP TÉLÉASSISTANCE

K Brigitte CADÉAC D’ARBAUD Vice-présidente, ASSOCIATION OLD’UP

K Béatrice OGÉE Directrice générale, EUROP ASSISTANCE FRANCE

K Pr Guy VALLANCIEN Président de l’École européenne de chirurgie

CHIFFRES CLÉSUn quart de la population française a actuellement 65 ans ou plus, et le chi°re d’a°aires de la silver économie est estimé à 92 milliards d’euros.

CE MARCHÉ SE GAGNERA PAR L’ÉCOUTE ! « Alors que la part des personnes de plus de 60 ans augmente progressivement et qu’un Français sur trois aura plus de cet âge en 2050, il est indispensable que notre société s’adapte aux nouveaux besoins de cette population. Mais rien ne peut leur être imposé, on doit les écouter et s’adapter à leurs demandes pour les convaincre. »

Laurent VINCENT Directeur des projets santé, EUROP ASSISTANCE FRANCE

9BESTof REAVIE 2016

Page 10: 11-best-off Reavie 255x190 - Partageons les innovations ... · Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire

ATELIER 7 GROUPE HUMANISModèle de partenariat en architecture fédérale ouverte en France et en Europe

Mettre en commun ses forces sans perdre ses spécificités et sa culture tout en répondant aux exigences du marché, voilà qui est tentant ! Les assureurs ont trouvé la solution en développant des partenariats ouverts.

« Faire du fédéralisme reste possible… même si ce n’est pas tout à fait l’esprit de Solvabilité 2 », plaisante Jean-Pierre Menanteau, directeur général du groupe Humanis. C’est ce modèle de développement que Humanis a choisi avec la création en juillet 2016 de la Société de groupe d’assurances de protection sociale (SGAPS) « Humanis développement solidaire ». Les complémentarités des di°érents groupes permettent finalement de mieux répondre aux exigences de limitation des risques stipulées par Solvabilité 2.

Cette architecture fédérale très souple permet à chaque membre fondateur de garder ses particularités, son champ d’action et sa clientèle. Impossible de parvenir à ce résultat avec une fusion. Dans le cas de Humanis développement solidaire, le partenariat avec Radiance Grand Est Mutuelle a permis un développement géographique sur toute la partie est de la France.

En Europe, le groupe italien Previnet/Previmedical et la coopérative paritaire PGGM aux Pays-Bas sont deux grands exemples d’architecture qui fonctionnent de façon comparable. C’est autour de la compétence technologique que le groupe italien est structuré. Chaque entité est très autonome, mais confie toute sa partie intelligence technologique à un département central. La palette de services o°erte aux fonds de pension par le groupe est très vaste, et va de la mise à jour de la liste des membres à la mise à disposition d’outils financiers ou même d’animations sur les réseaux sociaux.

PGGM fonctionne sur trois cercles de coopération concentriques au service de ses membres directs et de ses 11 fonds de pension partenaires pour un total de 3,5 millions de participants. PGGM o°re aussi des nouveaux produits et services à ses membres et a lancé un programme d’action pour la santé des seniors sur la base de l’économie collaborative.

ANIMÉ PAR :

K Jean-Pierre MENANTEAU Directeur général, GROUPE HUMANIS

AVEC LES INTERVENTIONS DE :

K Michel DE JONGE Conseiller pour les a°aires publiques, PGGM

K Emmanuel DURAND Directeur, RADIANCE HUMANIS GRAND EST MUTUELLE

K Bruno GABELLIERI Secrétaire général, AEIP

K Marco VECCHIETTI DSI, PREVIMEDICAL

Les trois atouts d’une architecture fédérale1. Mettre en commun

des compétences et des moyens qui permettent à chacun de se développer.

2. Limiter les risques car les faiblesses de chacune des structures sont réparties en fonction des relations de partenariat.

3. Atteindre une clientèle et des zones géographiques qui seraient hors de portée sans les synergies.

10 BESTof REAVIE 2016

Page 11: 11-best-off Reavie 255x190 - Partageons les innovations ... · Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire

ATELIER 8 INTER MUTUELLES ASSISTANCELes clés principales d’une prévention secondaire et tertiaire basée sur la science pour le payeur de santé

Il vaut mieux prévenir que guérir : directeur de la plate-forme CEPS à l’université de Montpellier, le Professeur Grégory Ninot s’attache à donner une réalité scientifique à cet adage populaire. Les quatre principaux facteurs de risques sont clairement identifiés : la sédentarité, une mauvaise alimentation, le tabac et l’alcool. Mais il ne su¹t pas de le dire pour que les comportements changent : une véritable prévention n’est possible qu’avec une approche positive, ciblée et personnalisée du patient, l’utilisation de programmes éprouvés scientifiquement et une implication des acteurs assurantiels.

Ces derniers sont-ils prêts à relever le défi ? C’est une nécessité : « Le marché de la santé est administré et ce n’est pas près de changer, explique Luc Gibour, directeur général adjoint de la Mutuelle nationale des hospitaliers. Les complémentaires santé avaient déjà du mal à maîtriser leur sinistralité ; désormais elles n’ont plus vraiment la maîtrise des primes. Il ne leur reste donc plus qu’à agir sur le comportement des assurés : les assureurs vont donc devoir changer leur modèle et intervenir plus en amont. »

Reste qu’il est encore di¹cile de faire entrer les patients dans les programmes de prévention. « Nous venons de lancer une expérimentation avec Inter Mutuelles Assistance sur l’accompagnement pré et post-hospitalisation des patients », explique Véronique Ha°ner-Benoit, responsable du département O°res et services santé de La Mutuelle Générale. L’enjeu : bien préparer l’hospitalisation pour réduire l’anxiété avant, puis accompagner la sortie (en mettant en place, si nécessaire, des prestations d’assistance) pour éviter une ré-hospitalisation ultérieure.

« Nous sommes conscients de la nécessité d’agir, commente Jean-François Deserson, chargé de mission et directeur du Programme e-santé d’IMA. Le changement comportemental est un facteur clé de la prévention, mais il ne se décrète pas. Il repose sur di�érents paramètres : des professionnels compétents, une évaluation scientifique des programmes de prévention, la capacité d’intervenir aux moments clés pour l’assuré. » Avec un objectif : réduire l’écart entre l’espérance de vie et l’espérance de vie sans incapacité, qui reste trop important en France.

ANIMÉ PAR :K Martine CARLU

Directrice Parcours de vie au pôle Santé Bien-Vivre, INTER MUTUELLES ASSISTANCE (IMA)

AVEC LES INTERVENTIONS DE : K Jean-François DESERSON

Chargé de mission, Directeur du Programme e-santé, INTER MUTUELLES ASSISTANCE (IMA)

K Luc GIBOUR Directeur général adjoint, MUTUELLE NATIONALE DES HOSPITALIERS

K Véronique HAFFNER-BENOIT Responsable du département O°res et services santé, LA MUTUELLE GÉNÉRALE

K Pr Grégory NINOT Directeur de la plateforme CEPS (plateforme d’expertise méthodologique en recherche clinique non médicamenteuse : www.cepsplatform.eu), UNIVERSITÉ DE MONTPELLIER

CHIFFRES CLÉS1 euro investi dans un programme validé scientifiquement de prévention secondaire ou tertiaire en économise 10 tout en o°rant une meilleure qualité de vie au patient.

« Les Français semblent prêts à relever le défi de la prévention.Et nous, assureurs, sommes-nous prêts à les accompagner ? »

Martine CARLU Directrice Parcours de vie au pôle Santé Bien-Vivre, INTER MUTUELLES ASSISTANCE (IMA)

11BESTof REAVIE 2016

Page 12: 11-best-off Reavie 255x190 - Partageons les innovations ... · Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire

ATELIER 9 GENERALIGenerali Vitality : le bien-être se gagne au quotidien

Pas de doute pour Claire Lasvergnas : « en tant qu’assureur, nous avons un rôle à jouer dans la maîtrise des dépenses de santé. La prévention est la solution pour ne pas être payeur aveugle ». Loin des o°res classiques de prévention – à base de conseils et recommandations – trop souvent couronnées d’échecs, Generali entend, avec son nouveau programme, faire changer certains comportements nocifs pour la santé.

Generali Vitality, qui s’inscrit dans le cadre de la souscription d’un contrat d’assurance de santé et/ou de prévoyance de Generali Vie, encourage les salariés à améliorer leur qualité de vie en faisant des choix sains. Et pour bien faire les choses, chaque bonne activité réalisée permet de gagner des points pour profiter in fine de réductions auprès de partenaires (Decathlon, Fnac, etc.).

Le programme se présente sous la forme d’une application sur smartphone simple et ludique. Avec un parcours en trois étapes clés : se connaître (le salarié évalue sa santé et reçoit des objectifs) ; s’améliorer (le salarié suit les recommandations pour atteindre ses objectifs et cumuler des points) ; profiter (le salarié obtient des récompenses). Tous les salariés sont concernés, mais les objectifs et les activités sont personnalisés.

« Attention, prévient Nicolas Pages, le chef d’entreprise à un rôle essentiel à jouer pour déclencher une émulation et faire vivre le programme sur le long terme. » Pour les aider dans cette nouvelle mission, une boîte à outils est proposée avec des modèles de plans d’animation, des supports de communication et la mise à disposition d’indicateurs de suivi du programme.

À noter également le rôle de l’intermédiaire dans l’animation du programme et le suivi de la modification du comportement des salariés. « C’est une nouvelle opportunité de service pour eux », conclut Nicolas Pages.

ANIMÉ PAR :

K Claire LASVERGNAS Directeur des solutions et de la souscription à la direction Entreprises collectives, GENERALI

K Nicolas PAGES Directeur commercial à la direction Entreprises collectives, GENERALI

3 habitudes à améliorer

(inactivité physique, mauvaise nutrition, tabagisme)

=

4 maladies chroniques

(diabète, maladies cardiovasculaires, cancer, maladies pulmonaires)

=

50%des décès dans le monde(Source : Oxford Alliance 3-4-50 - Science behind Vitality - Discovery South Africa)

12 BESTof REAVIE 2016

Page 13: 11-best-off Reavie 255x190 - Partageons les innovations ... · Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire

ATELIER 10 AXAInnover à l’hôpital : le challenge de la gestion du risque et de la satisfaction des assurés

Les complémentaires santé ne sont pas assez présentes lorsqu’un patient doit choisir l’établissement dans lequel il va être hospitalisé. Cette étape est pourtant un facteur de stress important. Les assureurs sont d’autant plus légitimes à guider les patients dans leur choix que les garanties hospitalisation représentent un quart de leurs prestations.

C’est pourquoi le réseau de soins Itélis (co-détenu par Axa et Humanis) lance le portail Hospiway, qui répond aux principales attentes des assurés notamment le besoin d’information (avant et après) et la maîtrise de leur « reste à charge ». Le site comprend trois rubriques : aide à l’orientation, information et prise en charge financière. Il permet notamment d’évaluer un devis et très bientôt de simuler un remboursement (avec calcul du reste à charge) en temps réel.

« Nous avons remarqué que les palmarès des cliniques et des hôpitaux éveillent l’intérêt des patients qui sont très sensibles à la réputation des établissements, observe Philippe Presles, directeur R & D Santé d’Axa. La page d’accueil d’Hospiway présente donc le classement des établissements hospitaliers pour les actes en page d’accueil d’Hospiway, avec un classement pour les actes les plus courants, un palmarès par spécialité et une recherche par établissement. »

Le régime obligatoire continue à financer la plus grande part (80 %) des coûts de séjour à l’hôpital. En revanche, les à-côtés sont majoritairement portés par les complémentaires santé, qui remboursent 100 % du forfait hospitalier et des chambres particulières, et jusqu’à 80 % des dépassements d’honoraires. Or, ces derniers augmentent régulièrement, mais de façon de moins en moins lisible et prévisible pour les assurés. « Il était temps de leur proposer une solution pour étudier leurs devis et anticiper les reste à charge », estime Françoise Piqué Le Cun, directrice de la gestion du risque en santé et prévoyance à la direction Actuariat et solvabilité d’Humanis.

La mise en ligne d’Hospiway est une première étape, « mais il y en aura d’autres ! », prévient Claire Pindrais, responsable commerciale chez Axa.

AVEC LES INTERVENTIONS DE :

K Jean-Marc BOISROND Directeur général, ITÉLIS

K Claire PINDRAIS Responsable commerciale, AXA

K Françoise PIQUÉ LE CUN Directrice de la gestion du risque en santé et prévoyance à la direction Actuariat et solvabilité, HUMANIS

K Philippe PRESLES Directeur R & D Santé, AXA

« Le niveau de stress avant l’opération a un impact fort sur le degré de satisfaction des patients à leur sortie de l’hôpital, quelle que soit l’importance de l’intervention. »

Jean-Marc BOISROND Directeur général, ITÉLIS

47%des patients sont stressés ou très stressés avant une hospitalisation programmée

(source : étude menée par BVA Santé pour Itélis entre mars et mai 2016).

13BESTof REAVIE 2016

Page 14: 11-best-off Reavie 255x190 - Partageons les innovations ... · Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire

ATELIER 11 MALAKOFF MÉDÉRIC COURTAGEProgrammes de santé au travail et gestion du risque : retours d’expérience et enjeux pour le courtage

Pour ce premier atelier organisé sous le nom o¹ciel de « Malako° Médéric Courtage » (anciennement Quatrem), le groupe a choisi un thème qui lui est cher : les programmes de santé au travail.

« Il y a huit ans, nous avions fait le constat que l’hyper-réglementation rendait di�cile la créativité sur notre cœur de métier. Et qu’il fallait aller sur les services pour se di�érencier », explique Christophe Scherrer.

Si aujourd’hui les limites du système sont atteintes (absentéisme, dégradation de la sinistralité), force est de constater que les services associés ne sont pas toujours perçus comme des leviers de performance. « La gestion des risques RH est le parent pauvre de la gestion des risques », estime Pierre Alain Boscher.

Même écho du côté d’Olivier Jonckheere : « En France nous ne sommes pas en avance. Il n’y a pas de culture de mesure et de suivi de la qualité de vie au travail ».

La solution de Malako° Médéric Courtage ? « Entreprise Territoire de Santé », un programme permettant de satisfaire les salariés (via une amélioration de leur bien-être au travail), les chefs d’entreprise (via l’amélioration de la performance de l’entreprise) et les assureurs (via l’amélioration de la maîtrise de la sinistralité). La démarche est structurée autour de quatre programmes : 1) répondre aux obligations réglementaires en santé et sécurité ; 2) agir sur l’absentéisme dans l’entreprise ; 3) trouver des solutions pour les salariés en di¹culté ; 4) maîtriser le coût du contrat santé et agir par la prévention.

Mais comme le précise Emmanuel Verdenet, « la trentaine de services que nous proposons n’a de sens que si elle est utilisée par l’entreprise et animée par le courtier et Malako� Médéric ».

Reste le sujet du retour sur investissement. Pour Alexandrine de Vallois, les faits sont là : « Nous avons analysé deux échantillons d’entreprises depuis trois ans. Seul le premier a suivi notre programme. Nous constatons une baisse de l’absentéisme. Ce qui n’est pas le cas du second groupe ».

Il s’agit pour le courtier, tout à la fois communiquant et architecte de solutions, d’en convaincre ses clients, en déplaçant le débat sur le couple garanties/tarif vers l’enjeu supérieur de l’amélioration globale de la performance RH.

ANIMÉ PAR :

K Christophe SCHERRER Directeur général adjoint au développement et marketing stratégique, MALAKOFF MÉDÉRIC

AVEC LES INTERVENTIONS DE :

K Pierre Alain BOSCHER Directeur métier Protection sociale, OPTIMIND WINTER

K Alexandrine DE VALLOIS Directrice du Plan stratégique et marketing, MALAKOFF MÉDÉRIC

K Olivier JONCKHEERE Directeur du département Prévoyance & santé collectives, AON FRANCE

K Emmanuel VERDENET Responsable du pôle Promotion, prévention et nouveaux services, MALAKOFF MÉDÉRIC

83%des dirigeants déclarent que la qualité de vie au travail sera, dans l’avenir, un thème de préoccupation majeur pour les entreprises(Source : études Malako° Médéric 2016).

14 BESTof REAVIE 2016

Page 15: 11-best-off Reavie 255x190 - Partageons les innovations ... · Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire

ATELIER 12MALAKOFF MÉDÉRIC COURTAGE HEC ALUMNI CLUB ASSURANCEInnovations et transformations dans le médical et la technique : quel impact sur l’assurance des personnes ?

La paraplégie ne sera plus une fatalité grâce aux exosquelettes et à la réalité augmentée, les opérations les plus délicates se réaliseront sans bavures à l’aide de bras robotisés, certaines maladies se décèleront sans l’aide d’humains… La science de l’humain et de la médecine n’en finit pas d’accélérer et le travail des assureurs va s’en trouver profondément modifié !

Médecine sans médecins d’abord ! 1 € pour analyser son sang chez soi en quelques secondes, consultations à distance et hôpitaux totalement digitalisés comme celui de Toronto : le monde médical se transforme. En chirurgie, « la réalité est qu’aujourd’hui un chirurgien fera parfaitement 19 points de suture sur 20 alors qu’un robot réalisera la totalité sans faillir, sans stress ou fatigue », explique Jérôme Sallard, coprésident du groupement Assurance HEC Alumni. Cette automatisation, vue comme remplacement ou comme complémentarité pour la médecine, met la question de la responsabilité au cœur des réflexions pour les individus et pour les assureurs !

Mais l’assurance doit aussi surveiller ce qui se passe en amont : et si chacun pouvait savoir quelles maladies le guettent ? Des nouveaux tests progressent et permettent de savoir de plus en plus précisément si un individu présente des risques graves. En Angleterre, au-dessus de 500 000 £ d’assurance vie le dépistage du risque de maladie de Huntington est nécessaire… L’analyse de son ADN (199 $ sur Internet) est à la portée de tous ! Couplée à l’utilisation de l’intelligence artificielle, la médecine peut devenir principalement prédictive et ouvrir la voie à la vraie prévention. Comment l’assurance va-t-elle s’adapter à ce monde où chaque personne est consciente de ses risques ? Quelle mutualisation demain ?

Enfin, la possibilité d’un homme réparé – par des prothèses commandées par la pensée ou par des cellules régénératives – est une des plus belles ouvertures sur un nouveau monde. Transformer la vie des handicapés ou des accidentés, est une des grandes avancées de notre médecine et de la technologie et le premier Cybathlon a eu lieu à Zurich en octobre 2016 ! Quel rôle pour les assureurs aujourd’hui ? : telle est la question.

ANIMÉ PAR :

K Jérôme SALLARD Coprésident, GROUPEMENT ASSURANCE HEC ALUMNI

AVEC L’INTERVENTION DE :

K Fred VIANAS Directeur du pôle Santé prévoyance, GROUPE MACIF Directeur général, MACIF MUTUALITÉ

Le transhumanisme va devenir une réalité… Préparons-nous !

Le cap pour passer à « l’homme augmenté » est ténu, sans parler de l’homme « bidouillé » comme pour certains biohackers. Après le corps, la prochaine cible est le cerveau pour lequel les implants et la réalité augmentée ou la neuroscience sont déjà en action. « Les rêves les plus fous des super-héros des séries américaines sont en train de devenir réalité et la question se pose de savoir où cela va s’arrêter », prévient Fred Vianas, directeur du pôle Santé prévoyance du Groupe Macif.

Nous sommes bien à l’aube d’un monde nouveau : les premières modifications du génome sont déjà testées en Chine (sur 86 embryons, moins de 20 ont pu être modifiés) ! Face au vertige que cela provoque, il est temps de prendre un temps de recul éthique, sociétal et philosophique. Et les assureurs ont une place majeure à prendre !

Des bébés sauvés par une imprimante 3D. Et ce n’est que le début !En 2015, trois bébés américains présentant des malformations de la trachée ont été sauvés grâce à l’impression 3D de microprothèses adaptées à chacun et conçues par les médecins. Les biomatériaux des prothèses vont grandir pendant trois ans puis se dégraderont ! En parallèle, la première oreille imprimée en 3D et vascularisée a été gre«ée sur une souris et est vivante !… Nous sommes bien dans une révolution !

Anecdote

15BESTof REAVIE 2016

Page 16: 11-best-off Reavie 255x190 - Partageons les innovations ... · Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire

ATELIER 13 ALPTIS ASSURANCES Comment impliquer et mettre en confiance nos assurés pour développer nos activités d’assurance dans un environnement digitalisé ?

Blablacar, Uber, Airbnb et Mutuelle.fr reposent sur le même schéma : ce sont des plateformes digitales qui mettent en relation des acheteurs et des producteurs de services. Pour convaincre, elles doivent emporter la confiance des utilisateurs. Oussama Ammar en est persuadé : « La première étape de la confiance est l’ignorance. Toute innovation se structure autour d’une minorité d’évangélisateurs qui croit, quasi religieusement, en elle. C’est le cas des premiers acheteurs de l’iPhone qui, malgré des informations incomplètes, sont attirés par sa commodité. » Si la confiance s’acquiert, force est de constater qu’elle demeure fragile. « Sauvegarder ce contrat de confiance est une nécessité, plus que le maintien des marges, car c’est le fondement de ces sociétés en ligne », explique Oussama Ammar.

C’est ainsi que Marie Content insiste « sur la noblesse du métier de service client. Il faut impérativement créer une bulle de confiance entre les acheteurs et les producteurs de services. Notre métier c’est de rassurer et de prendre soin des gens en cas de di�culté, l’humain est le point central de toutes nos réflexions et actions ».

C’est encore plus vrai dans le cadre des activités d’assurance qui proposent des produits immatériels, intangibles, portant sur des sujets anxiogènes. « Pour créer la confiance entre les assureurs et les assurés, nous avons mis en place trois règles : l’engagement de l’utilisateur (" Dis-moi qui tu es, je t’apporterai un conseil clair et personnalisé ") ; la liberté des marques d’être présentes ou pas sur la plateforme ; et enfin la clarté et la simplicité de la comparaison (le dénominateur commun étant le reste à charge) », résume Marie Content.

Des règles amenées à s’enrichir pour parfaire la promesse de Mutuelle.fr à ses utilisateurs : être une plateforme bi-face, Mutuelle.fr jouant un rôle de tiers de confiance et de régulateur entre les assurés et les assureurs.

AVEC LES INTERVENTIONS DE :

K Oussama AMMAR Co-fondateur, THE FAMILY

K Marie CONTENT Directrice générale, MUTUELLE.FR Chief digital o¹cer, ALPTIS ASSURANCES

K Laure WAGNER Spokesperson, BLABLACAR (vidéo)

La confiance dans la relation conducteur-passager chez Blablacar : DREAMS• Declared : les passagers et

les conducteurs se présentent.

• Rated : les passagers évaluent les conducteurs et inversement.

• Engaged : le passager paye le trajet sur la plateforme. La plateforme paye le conducteur une fois que le passager est arrivé.

• Active : les conducteurs qui répondent aux questions des passagers sont identifiés.

• Moderated : en tant que tiers de confiance, les numéros et identités des membres sont vérifiés.

• Social : en liant les profils Blablacar avec d’autres profils (Facebook, etc.), cela augmente la confiance.

16 BESTof REAVIE 2016

Page 17: 11-best-off Reavie 255x190 - Partageons les innovations ... · Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire

ATELIER 14ALPTIS ASSURANCES CNP ASSURANCESLe rôle de la protection sociale dans l’entreprise : lien ou fossé entre les générations ?

« Qui, dans la salle, a le sentiment de s’habiller de la même façon, d’écouter la même musique que ses parents au même âge ? », a demandé Magaly Siméon, directrice de la BU Protection sociale et services de CNP Assurances, en ouverture de l’atelier consacré à l’intergénérationnel. Aucune main ne s’est levée… Face à une représentation des di°érentes générations de plus en plus clivante, il est temps de redéfinir les bases du vivre ensemble.

CNP Assurances veut apporter sa pierre au débat en lançant une consultation d’un an sur ce thème. « Vous pouvez tous y participer si vous le souhaitez », a ajouté Magaly Siméon, avant de poser les enjeux de cette consultation avec le comité de pilotage présent à ses côtés.

« La génération des baby-boomers a beaucoup profité de l’allongement de la durée de la vie, de la croissance et de la protection sociale, explique Emmanuelle Duez, fondatrice du Boson Project. Les jeunes " Millenials " , qui explosent les seuils de pauvreté, ont l’impression que les vieux sont les grands gagnants du modèle qu’ils ont eux-mêmes mis en place ». Il est donc temps de définir les contours d’une société plus inclusive, « en admettant que le CDI n’inclut plus tout le monde et ne sécurise plus la vie », ajoute Arnaud de Malaussène, explorer au Boson Project.

Filiale de la Caisse des dépôts, Transdev est une entreprise de transport de 83 000 salariés dont la DRH, Véronique Subileau, a accepté de jouer le jeu de la prospective en imaginant son métier dans 50 ans : « Il n’existera plus et ce sera une très bonne nouvelle ! Cela signifiera que le développement des richesses est porté par les managers. »

Dans le même exercice, Christine Lecerf, secrétaire générale de la CFTC, a imaginé le dialogue social dans 50 ans : « Il va passer d’une culture de l’a�rontement à une culture de construction sociale plus ouverte, coopérative et collaborative. Les droits à la protection sociale et à la formation seront attachés à la personne quelle que soit son activité : professionnelle, altruiste ou même familiale. » Pour gérer ces droits, un nouveau pacte social devra être négocié par l’ensemble de la sphère sociale, « y compris les étudiants, les free-lances, les auto-entrepreneurs, etc. ».

La consultation va se poursuivre tout au long de l’année. Rendez-vous à Reavie 2017 pour découvrir le fruit de cette réflexion.

ANIMÉ PAR :

K Magaly SIMÉON Directrice de la BU Protection sociale et services, membre du Comité exécutif, CNP ASSURANCES

AVEC L’INTERVENTION DE :

K Arnaud DE MALAUSSÈNE Explorer, BOSON PROJECT

K Emmanuelle DUEZ Fondatrice, BOSON PROJECT (vidéo)

K Christine LECERF Secrétaire générale, CFTC

K Véronique SUBILEAU DRH, TRANSDEV

100 ansc’est l’âge qu’atteindront la moitié des petites filles naissant aujourd’hui.

POINTS CLÉSCinq générations cohabitent aujourd’hui dans les entreprises : il n’y a pas d’alternative au vivre ensemble.

Un jeune de moins de 30 ans aura 13 métiers di°érents dans sa vie.

Il ne faut plus sécuriser l’emploi mais les trajectoires professionnelles.

17BESTof REAVIE 2016

Page 18: 11-best-off Reavie 255x190 - Partageons les innovations ... · Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire

DÉBAT L’ASSOCIATION REAVIE

Les enjeux du système de santé : des opportunités pour les assureurs complémentaires

Dans un système de santé en pleine mutation, les assureurs c o m p l é m e n t a i r e s se posent bien des questions. Ils ont pu les adresser à Claude Evin, ex-ministre de la Santé, ancien directeur général de

l’Agence régionale de santé d’Île-de-France et aujourd’hui avocat. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, Claude Evin a tenu à insister sur les trois grands défis auxquels notre système de santé est confronté : défi économique : « Parler de la fin du trou de la Sécurité sociale, comme l’a fait Marisol Touraine, est une mauvaise pédagogie, alors que la dépense de santé continue à croire de 3 à 4 % par an. » ; défi d’organisation : « Les parcours de soins peinent à se mettre en œuvre dans un système de santé encore très cloisonné. » ; et enfin, défi territorial : « Les inégalités de santé sont plus territoriales que sociales ou financières ».

Président de Ciprès Assurances, Laurent Ouazana a soulevé la question de la prévention, « parent pauvre de toutes les réformes d’un système de santé culturellement tourné vers le curatif ». Il émet donc une proposition : créer un grand commissariat doté de trois milliards d’euros et chargé de lancer une politique nationale de dépistage et de prévention. « Ne serait-ce pas un bon investissement ? », dit-il. Réponse mitigée de Claude Evin : « C’est un sujet important, mais je me méfie des programmes de prévention qui arrosent tout le monde, sans distinction. Mieux vaut les cibler. »

Directeur général du réseau Carte Blanche Partenaires, Jean-François Tripodi en profite pour soulever la question des données de santé, sans lesquelles aucune politique ciblée n’est possible. « 45 % des Français sont prêts à partager leurs données de santé et 78 % estiment que la technologie peut les aider à répondre à leurs enjeux

ANIMÉ PAR :

K Henri LAURENT Président de L’ASSOCIATION REAVIE

AVEC LES INTERVENTIONS DE :

K Dominique NADAL Directeur général adjoint, AXA SOLUTIONS COLLECTIVES

K Laurent OUAZANA Président, CIPRÈS ASSURANCES

K Jean-François TRIPODI Directeur général, CARTE BLANCHE PARTENAIRES

de santé. Pourquoi les élus font-ils preuve d’une telle crispation à ce sujet ? »

Claude Evin en est convaincu : « On a besoin de données pour construire une politique de santé. » Il ajoute aussitôt : « Quand il est question de données de santé, deux professions sont suspectées : l’industrie pharmaceutique et l’assurance. » En tant qu’ex directeur d’une agence régionale de santé, il ajoute : « J’ai été pénalisé de la même façon que vous. » Moralité : « Il va falloir faire de la pédagogie auprès du grand public et des élus pour avancer dans ce domaine. »

Dernier sujet, abordé par Dominique Nadal, directeur général adjoint d’AXA Solutions collectives : « Les complémentaires santé ont montré l’e�cacité et l’e�cience de leurs réseaux de soins dans la maîtrise des coûts optiques et dentaires. Pourraient-elles aller plus loin ? » « C’est un sujet qui va s’imposer, répond Claude Evin. Notre système a besoin d’être mieux organisé, notamment dans la prise en charge des maladies chroniques, qui requiert la mise en place de plateformes de santé. Je ne sais pas si la réponse est dans les réseaux de soins. Mais je suis convaincu qu’on n’échappera pas à la mise en place de prestations qui, au-delà du remboursement, organisent mieux les prises en charge. »

Encore faut-il créer de la confiance : « Les syndicats de médecins s’expriment de façon très forte contre les réseaux, ajoute Claude Evin. Ils auraient pourtant eux-mêmes intérêt à ce qu’on aille vers une meilleure organisation. »

Première !

Une initiative de

l’Associatio

n REAVIE

AvecClaude EVIN

Avocat, ex-ministre de la Santé, ancien directeur général de l’Agence régionale de santé

d’Île-de-France

18 BESTof REAVIE 2016

Page 19: 11-best-off Reavie 255x190 - Partageons les innovations ... · Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire

CONFÉRENCE PLÉNIÈREL’ASSOCIATION REAVIEQuel nouveau modèle économique pour l’assurance de personnes ?

L’assurance de personnes est soumise à des vents aussi tempétueux que ceux qui ont souÇé sur la baie de Cannes pendant toute la durée du congrès Reavie : « La réglementation, les persistance des taux bas, la concurrence exacerbée et les menaces de désintermédiation par la digitalisation sont autant de nuages dans un ciel déjà sombre », explique François Limoge, rédacteur en chef délégué de « L’Argus de l’assurance » en introduction. « Lequel de ces facteurs vous semble le plus déstabilisant ? »

« J’hésite entre la réglementation et les taux bas », répond Éric Lombard, président-directeur général de Generali France, avant de trancher pour la persistance des taux bas, « alors que toutes les obligations d’État sont achetées par la Banque centrale européenne. » « Pour moi, le plus gros problème, c’est la réglementation, répond Thierry Derez, président-directeur général de Covéa. Nous passons notre temps à courir après la dernière réforme… tout en sachant pertinemment qu’il ne s’agit que d’expédients ne réglant aucun des problèmes de fond. » À ses yeux, les taux bas posent davantage de problèmes en Allemagne, « où le niveau moyen des taux garantis est bien plus élevé. Mais il ne faudrait tout de même pas que la situation actuelle dure trop longtemps ! », s’empresse d’ajouter Thierry Derez. « Aux États-Unis, les taux longs commencent à remonter, ajoute Éric Lombard. En Europe, la BCE a fixé une limite à ses programmes de rachat d’obligations. Est-ce un début de normalisation ? Les anomalies économiques ne durent jamais très longtemps… »

La question de la digitalisation est expédiée de façon assez lapidaire : « On ne peut pas dire que Google soit un facteur déstabilisant aujourd’hui », estime Thierry Derez. Et demain ? « Ses relais de croissance sont plutôt en Afrique. Sur nos marchés, l’assurance requiert beaucoup trop de capitaux. Le vrai risque est au niveau de l’intermédiation. Mais arrêtons de dire que le Big Data va révolutionner l’assurance en individualisant les o�res : la mutualisation est structurellement indispensable. »

ANIMÉE PAR :

K François LIMOGE Rédacteur en chef délégué, L’ARGUS DE L’ASSURANCE

AVEC LES TÉMOIGNAGES DE :

K Thierry DEREZ Président-directeur général, COVÉA

K Éric LOMBARD Président-directeur général, GENERALI FRANCE

Même pas peur ? Pas si vite. « La disruption survient quand un nouvel opérateur trouve les moyens de mieux s’occuper des clients, observe Éric Lombard. Historiquement, les assureurs ne se sont pas assez occupés de leurs clients. Mais la disruption peut aussi venir de nous : c’est en améliorant notre qualité de service que nous retrouverons nos marges. »

Des marges qui ne semblent pas inquiéter Thierry Derez : « Oui, il y a une compétition tarifaire. Mais on ne peut pas parler de guerre totale, tout simplement parce que nos principaux concurrents sont les banquiers qui n’ont aucun intérêt à casser les prix alors que l’assurance représente la moitié de leurs marges. »

« Allez-vous continuez à servir des rendements allant jusqu’à 3 % sur les fonds en euros ? », demande François Limoge. « Nous sommes tenus de reverser 85 % de nos rendements aux assurés, rappelle Éric Lombard. Mais nous avons réduit la collecte de fonds en euros : c’est un produit de luxe que nous réservons à nos meilleurs clients. » « N’oubliez pas que nous opérons une mutualisation dans le temps, ajoute Thierry Derez. De là à avancer des prévisions de taux pour 2017 : « Je ne me lancerai pas dans ce jeu de poker menteur ! », élude Éric Lombard…

19BESTof REAVIE 2016

Page 20: 11-best-off Reavie 255x190 - Partageons les innovations ... · Au 1er janvier 2016, Solvabilité 2 (S2) est entrée en vigueur dans un contexte de taux bas et d’instabilité réglementaire

L’Association Reavie vous donne rendez-vous du 11 au 13 octobre 2017

pour le 28e congrès REAVIE

www.reavie.com

Pho

togr

aphi

es :

© IN

MED

IA P

RES

S/ C

lair

e La

tour