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Une allocation d’actifs qui vous ressemble DOSSIER PAGE 04 ÉDITO Tout commence par l’allocation d’actifs ÉCLAIRAGE Qu’est-ce que la volatilité ? ENTRETIEN Baisse des prix du pétrole : quel impact sur la croissance ? REPÈRES Épargne : la baisse des taux pousse à allonger la durée des placements #111, Printemps 2015

#111 - Banque Populaire ACA · Épargne : la baisse des taux pousse à allonger la durée des placements #111, Printemps 2015. 02 03 ÉDITO Tout commence par l’allocation d’actifs

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Une allocation d’actifs qui vous ressemble—DOSSIER PAGE 04

ÉDITO

Tout commence par l’allocation

d’actifs

ÉCLAIRAGE

Qu’est-ce que la

volatilité ?

ENTRETIEN

Baisse des prix du pétrole : quel impact

sur la croissance ?

REPÈRES

Épargne : la baisse des taux pousse à allonger la

durée des placements

#111

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015

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03ÉDITO Tout commence par l’allocation d’actifs

04 À 07DOSSIERUne allocation d’actifs qui vous ressemble

08 & 09ÉCLAIRAGEQu’est-ce que la volatilité ?

10 & 11 ENTRETIEN Baisse des prix du pétrole : quel impact sur la croissance ?

12 & 13 RÉPONSES D’EXPERTS Comment mettre en œuvre le plafonnement de l’ISF ?

13SOLUTIONSAssurance vie : dynamisez votre contrat !

14REPÈRESÉpargne : la baisse des taux pousse à allonger la durée des placements

15 À LA RENCONTRE DE... Franck Benito, sculpteur de cristal

SYNTHÈSES - BPCE, 50, avenue Pierre Mendès-France,

75013 Paris.http://www.gestionprivee.

banquepopulaire.fr. Publication trimestrielle de la Banque Populaire.

Tirage : 95 000 exemplaires. Destinataires : clientèle patrimoniale,

dirigeants, administrateurs, responsables d’exploitation et

conseillers en gestion de patrimoine. Directeur de la publication : François Pérol, président

du directoire de BPCE.

Directeur de la rédaction : Michel Roux. Rédaction en chef : Jean-Marie Louzier.

Rédaction en chef adjointe :Jean-Paul Varvenne,Marianne Vergnes.

Ont participé à ce numéro : D. Arrachart, X. Babaud-Dulac,

T. Bouvard, R. Brian, F. Brugière, B. Colombel, M. Delattre,

H. Filosi-Przybylski, B. Gantzer,R. Guillen, A. Hernandez,

K. Jolly-Doyennel, M. Le Dreff, F. Maillard, P. Masme, J. Selecki, M. Thomas-Marotel, É. Totaud.

Réalisation : Publicis Consultants France - département édition. Crédits photos : Topic Photo Agency/Corbis (couverture,

p. 5, 6, 7), Jean Chiscano (p. 3, 10), droits réservés (p. 7, 9, 12), Amélie Fontaine

(p. 8, 14), Thomas Laisné (p. 13), François Maréchal, Bruno Farat (p. 15).

Membre de l’UJJEF. Numéro ISSN : 0769-9824.

Impression et routage : Les Éditions de l’Épargne.

Le papier sélectionné pour cette publication est composé de fibres

recyclées et de fibres vierges certifiées FSC Mixte.

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0303

UNE ALLOCATION STRATÉGIQUE

L’allocation de vos actifs, autrement dit l’organisation et la répartition de votre patrimoine entre les différentes classes d'actifs (actions, obligations, immobilier résidentiel, immobilier de rapport, investissement plaisir, etc.), doit en effet être ajustée en fonction de vos objectifs personnels, professionnels et financiers, en tenant compte des aspects juridiques et fiscaux. Elle pourra ainsi s'intégrer à votre stratégie patrimoniale globale. À cette fin, il s'avère indispensable de réaliser un bilan patrimonial avec votre conseiller en Gestion Privée. Celui-ci mettra en œuvre toutes ses compétences financières en s'entourant d'experts (gérants sous mandat par exemple) : il pourra ainsi diagnostiquer vos besoins afin de définir des allocations d'actifs globales et détaillées pour aboutir à une proposition très personnalisée. Il sera également votre interlocuteur dans la durée pour vous accompagner dans l'évolution de votre stratégie patrimoniale et adapter votre allocation d'actifs en conséquence. En effet, s'il est important de vous fixer une allocation « stratégique », la répartition de votre patrimoine doit rester en phase avec la réalité de vos besoins et tenir compte de l’environnement économique et financier.

Ce numéro de Synthèses, dédié à la démarche globale d'allocation d'actifs, vous en présente les différentes étapes et clarifie les concepts financiers qui la structurent.

ÉDITO

TOUT COMMENCE PAR L’ALLOCATION

D’ACTIFS

Dans tous les contextes de marchés financiers, y compris les plus mouvementés, l'allocation

pertinente des actifs qui constituent un patrimoine est essentielle, et permet de tenir le cap que vous vous fixez en tant qu'investisseur.

Sonia Trabelsi-Goulet, Responsable Animation Gestion Privée, Banque Populaire Atlantique

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L’allocation d’actifs, autrement dit la répartition d’un patrimoine entre ses diverses composantes – liquidités, immobilier, actifs financiers et autres placements –, est un sujet central de la gestion de patrimoine. Dès lors, quelles sont les règles à respecter pour construire une allocation d'actifs performante et conforme à ses intérêts patrimoniaux ?

Un patrimoine est d’autant plus performant qu’il est diversifié de manière pertinente. Cette règle, souvent énoncée, n’est pas uniquement de simple bon sens, elle est également étayée par les résultats de la recherche économique et financière. « Les études réalisées viennent régulièrement établir qu’une bonne répartition de ses avoirs entre plusieurs classes d’actifs contribue pour environ 90 % à la performance globale d’un placement », rappelle Vincent Meilhac, directeur de Bred Banque Privée. L’allocation d’actifs, c’est-à-dire le dosage d’un patrimoine entre ses diverses composantes, est donc une étape essentielle et déterminante dans tout processus d’investisse-ment. L’aborder avec un professionnel est fortement conseillé, son expertise en matière de règles de diversification, de classes d’actifs et de supports d’investissement s’avèrera en effet un précieux atout ; tout comme sa capacité à adapter l'allocation d'actifs aux attentes spécifiques de l'investisseur. « L’allocation d’actifs rend possible l’adéquation des placements aux objectifs patrimoniaux de l’épargnant à chaque étape de sa vie », souligne Roland Guillen, responsable du Pôle Gestion de fortune de laBanque Populaire Bourgogne Franche-Comté.

Définir son profil d’investisseurPour que cette adéquation soit réalisée, il s’agit en premier lieu de dresser le « profil » de l’investisseur, d'estimer son niveau de tolé-rance au risque en clarifiant ses objectifs patrimoniaux. Pour ce faire, « le conseiller collecte des informations auprès du client pour comprendre son environnement familial et professionnel afin d'éta-blir le bilan patrimonial le plus exact possible », explique Roland Guillen. C’est à partir de ce profil et des objectifs compris et acceptés par l’épargnant que pourra véritablement être construite une allocation pertinente. Le rôle du conseiller est essentiel : il lui appartient de s'assurer avec son client que la

DOSSIER

UNE ALLOCATION D’ACTIFS QUI VOUS RESSEMBLE

NOTRE DÉCRYPTAGE

répartition actuelle de ses actifs est (ou non) adaptée à son profil et à ses objectifs. Dans la négative, il lui proposera de la faire évoluer. « C’est le profil de l’investisseur qui conditionne la compo-sition optimale d’un patrimoine, et non les choix d’investissement que celui-ci a pu faire par le passé », précise Vincent Meilhac.

Fixer un objectif de performance, définir un horizon de placementDeux autres éléments viennent compléter ce profil : l’objectif de performance et l’horizon de placement. Le premier permet à l’investisseur de « se fixer des bornes mémorisables, et de confron-ter la performance de son allocation à un référentiel de marché », explique Vincent Meilhac. L’horizon de placement, quant à lui, va permettre de déterminer la part optimale d’actifs risqués que l’investisseur peut introduire au sein de son allocation pour atteindre les objectifs de performance qu’il s’est fixés. « Un épargnant "prudent" dont l’horizon de placement est d’une quinzaine d’années devrait détenir une dose d’actifs risqués de l’ordre de 10 à 15 %, notamment pour prémunir son patrimoine contre les risques inflationnistes. Une part très supérieure à celle que devra consentir un investisseur de même profil mais dont l’horizon de placement est inférieur à deux ans », poursuit le directeur de Bred Banque Privée.

Conserver une dose de liquiditéOptimiser la répartition de son patrimoine n’implique pas d'investir principalement dans des actifs que l'on détient de préférence à long terme (ce qui est précisé dans la notice d'un OPCVM : tenir compte de la « durée minimum de placement recommandée »). En effet, isoler une poche de liquidités permet non seulement de disposer d’une réserve immédiatement disponible pour mener à bien des projets ou faire face à des

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imprévus, mais aussi de profiter d’une opportunité pour investir. L’importance de cette réserve dépendra du profil de l’investis-seur, de son degré d’aversion au risque – plus l’aversion est forte, plus la poche de liquidités doit être importante – et également de l’horizon d’investissement. « Plus la durée d’investissement est courte, plus la part dévolue aux placements liquides doit être élevée », précise Vincent Meilhac.

Répartir et diversifier son patrimoineUne fois ces paramètres fondamentaux bien définis, l’allocation d’actifs proprement dite peut alors être mise en place. Le choix et le dosage de chacune des classes d’actifs dépendront des caractéristiques – profil, objectif de performance, horizon de placement – préalablement définies. Un investisseur à profil prudent privilégiera les actifs à risque modéré et à faible volatilité comme par exemple, en matière d'actifs financiers, le fonds en euros des contrats d'assurance vie, et choisira aussi en priorité les fonds de placement peu risqués, notam-ment des fonds diversifiés ou à capital protégé voire garanti. Le « profil de risque et rendement » (ou « indicateur de risque ») explicité dans le document d'information (DICI) de chaque OPCVM (allant de « 1 - très peu risqué » à « 7 - très risqué ») lui permettra de choisir un fonds avec un risque approprié. Les épargnants à profil « dynamique » pourront détenir des actifs plus risqués, comme les fonds 100 % actions, voire géogra-phiques ou thématiques, les produits structurés à capital non garanti, des actions détenues en direct... Le caractère plus ou moins liquide des actifs (certains fonds fiscaux, par exemple, ne sont pas liquides avant sept ans voire plus) sera aussi un critère important. Le comportement spécifique de chacun de ces actifs doit également être pris en compte pour doser au mieux leur part relative. Il est en effet judicieux de

L’IMPORTANCE DU CHOIX DES SUPPORTS

D’INVESTISSEMENT

Quels que soient les actifs retenus et leur diversité, le choix des

supports d’investissement revêt une importance toute

particulière. « Pour être mieux à même de faire face aux aléas de

marché des classes d’actifs sélectionnées, il faut privilégier des produits gérés activement »,

considère Roland Guillen. Un constat qui vaut pour les actifs financiers (avec certains fonds diversifiés et surtout la gestion sous mandat) mais également

pour d’autres catégories de placements, comme par exemple

l’immobilier. « Plutôt que d’investir en direct, il peut être

judicieux d’acquérir des parts de SCPI, qui permettent de

mutualiser – donc de diversifier – les risques et de déléguer la gestion au quotidien de son patrimoine immobilier »,

souligne-t-il.

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DOSSIER

UNE ALLOCATION D'ACTIFSQUI VOUS RESSEMBLE

UN PATRIMOINE EST D'AUTANT

PLUS PERFORMANT QU'IL EST DIVERSIFIÉ

DE MANIÈRE PERTINENTE.

réduire le risque global d’un patrimoine en privilégiant des classes d’actifs dites « décorrélées » les unes des autres (voir la rubrique Éclairage).

Suivre et faire évoluer son allocationToutefois, l'allocation théorique qui découle directement du profil de l’investisseur – dite allocation « stratégique » – pourra être légèrement différente de celle que recommandera le conseiller. Celui-ci doit en effet s'en éloigner un peu pour tenir compte de l’état de valorisation des différents types d'actifs et des perspectives économiques au moment de la répartition entre chaque « poche ». « C'est l’allocation "tactique" qui en tient compte : elle consiste à réduire ou augmenter la part relative de chaque classe d'actifs par rapport à l’allocation stratégique. Elle doit d’ailleurs être revue régulière-ment afin d'être adaptée aux conditions du marché », expliqueVincent Meilhac. L’allocation stratégique est elle aussisusceptible d’évoluer, mais plus lentement, car le profil de l’investisseur se modifie au cours du temps et des grandes étapes de sa vie familiale et professionnelle. Tout changement important doit donc donner lieu à une actualisation pour garantir cette adéquation entre objectifs patrimoniaux et répartition du patrimoine.

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l’essentiel. Dans le cadre de l’assurance vie, ces placements sont le plus souvent réalisés dans des unités de compte – des fonds d’investissement ou OPCVM au sens large. Il peut s’agir de produits purement actions, purement obligataires, ou de fonds diversifiés mixant plusieurs classes d’actifs. La répartition dépend de nos anticipations du moment : en 2014 par exemple, nous avons privilégié, au sein de la poche « actions », les actions américaines non couvertes contre le risque de change, bénéfi-ciant ainsi de la hausse du dollar. Depuis début 2015, nous favorisons les actions européennes. La poche « taux » varie elle aussi en fonction de notre analyse du comportement attendu des marchés obligataires mondiaux. Dans tous les cas, nous veil-lons à ce que le portefeuille soit largement diversifié, en termes géographique et de secteurs économiques.

À quel rythme évoluent ces allocations ?

M. C. : L’une de nos valeurs ajoutées, c’est la réactivité. Nos allocations peuvent évoluer au jour le jour, en fonction des comportements des marchés et de nos idées d’investissement. Bien sûr, nous ne modifions pas l’intégralité des portefeuilles ; mais nous opérons des achats tactiques pour capter, sur quelques jours ou quelques semaines, des mouvements de marché et accroître le rendement des portefeuilles. Cette gestion est évidemment la plus active sur les mandats PEA ou comptes-titres, puisqu’une grande partie de nos investissements est réalisée directement en titres vifs, actions ou obligations. Elle est également réalisée en toute transparence : non seulement nos clients sont informés de nos décisions et des résultats obtenus, mais ils ont la possibilité, à tout moment, de nous rencontrer. La proximité est une autre de nos valeurs ajoutées.

Comment, concrètement, construisez-vous les portefeuilles dédiés à vos clients ? Matthieu Chesnel : La mise en place d’un portefeuille en gestion sous mandat ne peut intervenir qu’après le bilan patrimonial que le conseiller en Gestion Privée aura réalisé avec son client. Cette étape est indispensable pour déterminer son profil d’investisseur et, plus spécifiquement, son degré d’appétence pour les marchés financiers et pour le risque. Nous affinons ensuite ses attentes lors de notre première rencontre, afin de nous assurer qu’il y a totale cohérence entre ses besoins d’investisseur et le mandat qu’il nous confie. Enfin, tout dépend du profil retenu (sécurisé, prudent, équilibré, dynamique), du type d’enveloppe de gestion (assu-rance vie, PEA ou compte-titres ordinaire) et de nos anticipations sur les évolutions des différentes classes d’actifs qui entreront dans la composition des portefeuilles.

Si l’on prend l’exemple d’un profil « équilibré », quelle répartition sera mise en œuvre ?

M. C. : Pour un profil équilibré, dans le cadre d’un mandat en assurance vie par exemple, la répartition stratégique, autrement dit l’allocation d’actifs cible, consistera à investir environ 50 % de l’épargne sur des fonds en euros, et 50 % sur des actifs financiers, actions, obligations, produits immobiliers pour

INTERVIEW

LA GESTION SOUS MANDAT, UNE ALLOCATION PERSONNALISÉE

ET ACTIVEMENT GÉRÉE

Matthieu Chesnel,Responsable Gestion sous mandat,

Banque Populaire de l’Ouest

UNE LARGE GAMME DE SUPPORTS ACCESSIBLE

La gestion sous mandat d’un contrat d’assurance vie

fonctionne en architecture ouverte. Les gestionnaires

peuvent donc investir dans un très grand nombre de fonds

d’investissement – près de 200 actuellement –, gérés par les plus

grandes sociétés de gestion mondiales. Tous les types de gestion et toutes les classes

d’actifs sont représentés. Pour choisir en toute indépendance

les produits les plus performants, les gestionnaires analysent leur historique de performances, la lisibilité, la clarté mais aussi la

stabilité de leur processus d’investissement. Ils rencontrent

aussi régulièrement les gérants de ces fonds afin de mieux apprécier la fiabilité et le potentiel de leur gestion.

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ÉCLAIRAGE

QU’EST-CE QUE LA VOLATILITÉ ?

La volatilité d’un actif financier (une action, une obligation, un fonds

d’investissement, etc.) quantifie l’amplitude avec laquelle le prix de cet

actif peut varier, à la hausse comme à la baisse, par rapport à son prix moyen, sur une période de temps

donnée. Explications.

Que mesure la volatilité ?La volatilité est l’une des mesures possibles du risque d’un actif financier. Plus les cours d'un actif varient dans des proportions importantes, plus le risque de se trouver en dessous du prix d'achat lors de la revente de cet actif est élevé. L’investisseur qui choisit d’investir sur un titre « volatil » a donc un risque de perte mais aussi une espérance de gain plus élevés que s’il investit sur un titre exposé à de faibles fluctuations.

Comment la calcule-t-on ?Les outils statistiques permettent de calculer très facilement la volatilité dite « historique » : il s'agit de l’écart type des variations historiques du cours de l’actif sur une période déterminée. Ce paramètre statistique ne mesure évidemment que le comportement des cours sur le passé. Mais les critères d'investissement sur un actif ne peuvent se limiter à l'observation du passé. Il importe également de savoir si la volatilité historique du titre a des chances ou non de s'atténuer ou si elle risque au contraire d'augmenter à l'avenir. Il s'agit donc d'estimer sa volatilité future. Pour ce faire, les financiers calculent la volatilité dite « implicite » d'un titre, en la déduisant des cours cotés sur les marchés à terme et les marchés d'option (comme le MONEP). Cette volatilité implicite traduit les anticipations des acteurs des marchés relativement à l’amplitude des variations à venir sur un horizon de temps donné. Connaître la volatilité implicite d’un actif financier permet donc de mieux tenir compte des anticipations d’évolution de son cours.

Tous les actifs financiers ont-ils la même volatilité ?Par nature, certains actifs sont beaucoup plus sujets à fluctuation que d'autres. En principe par exemple, le cours des actions peut varier dans des proportions bien plus fortes que celui des obligations ou, a fortiori, que ceux des titres du marché monétaire.Pour les actions, leur niveau de volatilité dépend de plusieurs critères. Certains sont liés à l’activité de la société qui les a émises, à l’évolution attendue de sa rentabilité, au succès de sa stratégie, etc. : il s'agit du risque spécifique associé au titre. Mais une bonne partie de la variation d'un cours de bourse s'explique par la tendance générale du marché des actions : on appelle cela le risque de marché. Lors des crises boursières, toutes les actions sont affectées par une très forte hausse de

leur volatilité. En septembre 2008 par exemple, au début de la crise des subprimes, la volatilité du marché actions a atteint un sommet historique de 89,531. Un « pic de volatilité » plus de quatre fois supérieur à la volatilité moyenne des marchés sur longue période…

Comment l’investisseur doit-il prendre en compte cette notion de volatilité ?Tout investisseur, qu’il soit un professionnel des marchés ou un particulier, doit raisonner en comparant le risque de son place-ment et son potentiel de performance. C’est ce que l’on appelle le « couple rendement/risque ». La volatilité est l’un des outils qui lui permettent de mesurer le risque de son investissement. Ce n’est toutefois pas le seul. Lorsque l'investisseur constitue

19,2 C’est le niveau de volatilité constaté par

l’indice VIX1 au 31 décembre 2014. Un an plus tôt, il s’établissait à 13,72.

Source : Chicago Board Options Exchange

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un portefeuille de titres financiers, le risque global de ce portefeuille n’est pas égal à la moyenne des risques individuels de chacun des titres qui le composent. Un autre élément entre en effet en ligne de compte : le degré de « corrélation » entre les évolutions de chacun de ces titres.

Qu’est-ce que la corrélation ?En statistique, la corrélation mesure les relations entre l'évolution de deux variables. Le coefficient de corrélation2 mesure précisément l’intensité et le sens de ces relations (parallèles, inverses...). En termes boursiers, si les cours des actions de deux sociétés évoluent de façon très similaire, on considère que ces deux titres sont fortement corrélés. Leur coefficient de corrélation sera proche de 1. Si, au contraire, les cours évoluent généralement dans des sens opposés, on dira alors que les deux titres sont négativement corrélés. Leur coefficient de corrélation sera proche de - 1. Il se peut aussi que leurs variations n’aient aucun rapport : on parle alors de décorrélation (coefficient de corrélation proche de zéro).

En quoi ces deux notions aident-elles à construire un portefeuille ?Les notions de volatilité et de corrélation permettent de comprendre pourquoi il est important de diversifier un portefeuille pour optimiser le « couple rendement/risque ». La théorie financière démontre en effet qu’il est possible de réduire le niveau de risque d’un portefeuille tout en maintenant son espérance de rendement inchangée, simplement en choisissant judicieusement les titres qui le composent. En règle générale, moins ces titres sont corrélés entre eux, plus le niveau de risque global du portefeuille diminue. Il est ainsi possible, grâce à une diversification appropriée, de bénéficier des évolutions globales des marchés financiers en réduisant la volatilité et donc les probabilités de pertes.

AVIS D’EXPERT

GESTION DE PORTEFEUILLE

QU’EST-CE QU’UNE STRATÉGIE

« MINIMUM VARIANCE » ?

Pour constituer un portefeuille de titres ou un fonds commun de placement, différentes stratégies de gestion

peuvent être adoptées, qui répondent chacune à des objectifs précis. Parmi ces stratégies peuvent être cités :

la recherche de la « performance absolue » sans benchmark, le « stock picking » où l’on cherche à

identifier les valeurs les plus performantes sans critères géographiques ou sectoriels, la stratégie

« bottom up » qui s’en rapproche ou la stratégie « top down » qui part au contraire d’allocations

géographiques et sectorielles pour choisir ensuite les titres pertinents. Depuis quelques années, un nouveau concept est apparu : la stratégie « minimum variance ». Elle se situe à contrecourant de la théorie traditionnelle

des marchés financiers selon laquelle un rendement attendu élevé est synonyme d’un risque fort. Son

objectif est de proposer des rendements attractifs en profitant du potentiel de performance des actions à long terme mais avec un risque limité. Pour cela, elle

utilise la volatilité comme critère de sélection des valeurs afin d’amortir les mouvements des marchés

actions. La stratégie minimum variance consiste d’abord, par une approche quantitative, à identifier les valeurs les moins volatiles et les moins corrélées entre elles. Puis elle sélectionne, parmi ces valeurs, celles qui répondent à différents critères qualitatifs et de risque

(risque de liquidité, risque spécifique…). Grâce aux faibles volatilité et corrélation des valeurs sélectionnées, les fluctuations des marchés – notamment à la baisse – sont ainsi amorties. De ce fait, en cas de hausse des

marchés, la stratégie minimum variance peut apparaître moins dynamique. Pourtant, moins de risque n'est pas forcément synonyme d'une

performance moindre. En effet, sur un cycle boursier complet (sur les cinq dernières années), cette stratégie

a permis de lisser les variations des marchés tout en surperformant les marchés actions1.

Xavier Babaud-DulacBanque Populaire Provençale et Corse

1. Mesure de l’indice VIX, coté sur la Bourse de Chicago et considéré comme l’indice de référence de la volatilité au niveau mondial.2. Le coefficient de corrélation entre deux variables est égal au rapport de leur covariance et du produit non nul de leurs écarts types. Le coefficient de corrélation est compris entre - 1 et 1.

1. Attention, les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

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ENTRETIEN

BAISSE DES PRIX DU PÉTROLE :

QUEL IMPACT SUR LA CROISSANCE ?

Entamée au printemps 2014, la très forte baisse des cours du pétrole s’est traduite par un regain de croissance pour la zone euro. Quelle est l’ampleur de cette reprise ? Peut-elle perdurer ?

Quid de l’impact de cette baisse au niveau mondial ?

Les réponses de Patrick Artus, chef économiste de Natixis.

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Le prix du pétrole a chuté de plus de 40 % au second semestre 2014. Est-ce une bonne nouvelle pour les économies de la zone euro ? L’impact net de cette baisse est largement positif : début janvier 2015, nous estimions que la zone euro avait gagné un point de croissance en rythme annuel, en raison principalement de la réduction du coût de ses importations énergé-tiques. C’est considérable : je rappelle qu’1 % de PIB supplémentaire en France, où le gain de croissance constaté est du même ordre, représente environ 200 000 créations d’emplois. La chute des prix du pétrole – et d’autres éner-gies, comme le gaz naturel dont la valeur est largement indexée sur celle du baril – n’a toutefois pas que des effets positifs. Elle se traduit également par une baisse des exportations de la zone euro vers les pays producteurs, dont les revenus reculent. Les plus affectés, comme la Russie, l’Iran, l’Algérie, le Nigeria, le Venezuela, dans une moindre mesure le Brésil, et même l’Arabie saoudite, ont réduit leurs importations en provenance de la zone euro, amputant d’autant la croissance des économies européennes. Sans ce contre-effet, le gain de croissance en Europe aurait été non pas de 1 % mais de 1,6 %.

Quelles sont les conséquences pour la croissance mondiale ?

Il faut bien comprendre qu’au niveau mondial, la baisse des prix du pétrole est un jeu à somme nulle. Il y a les perdants, ceux qui produisent l’énergie, et les gagnants, ceux qui l’importent et la consomment. De ce point de vue, la zone euro, ainsi que l’Inde et le Japon, sont aux premières places sur le podium des vainqueurs. Le seul bénéfice que l’on peut espérer au niveau de la croissance mondiale est un effet de « second ordre », qui tient à la différence de comportement d’épargne entre les pays producteurs et les pays consommateurs. Comme les premiers ont tendance à moins consom-mer que les seconds, tout transfert de revenus des uns vers les autres a tendance à accroître la demande mondiale, donc la croissance.

Quelles sont les causes de la baisse des cours du pétrole ?

Trois raisons principales expliquent la baisse des cours. La première, à laquelle tous les observateurs s’attendaient, est l’augmentation de la production de pétrole dit non conventionnel aux États-Unis. La deuxième, que nous avions anticipée chez Natixis, est le recul très important de la consommation de pétrole en Chine, sous l’effet conjugué du ralentissement de l’économie chinoise et de la mise en place de programmes d’économies d’énergie. L’impact de la situation chinoise sur l’évolution des cours est considérable, car il faut savoir que la plupart des prévisions, début 2014, tablaient plutôt sur une hausse de la consommation en Chine – de l’ordre de 10 %, comme au cours des années précédentes –, et que cette progression attendue représentait les trois quarts de l’augmentation de la consommation mondiale. L’effet conjugué de la hausse de la production aux États-Unis et de la baisse de la consommation en Chine explique une grande partie de la chute des cours, lesquels, au vu de ces seuls éléments, auraient dû se replier d’une trentaine de pourcents pour s’établir aux alentours de 80 dollars le baril. Les cours actuels, inférieurs à 50 dollars1, résultent d’un troisième phénomène, plus inattendu : le changement de stratégie de l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole. Plutôt que de réduire sa production pour l’ajuster à l’état de la

demande, ce pays a décidé, au prin-temps 2014, de la laisser à l’identique afin de conserver ses parts de marché.

Sans entrer dans des prévisions incertaines, peut-on s’attendre à ce que le prix du pétrole demeure en dessous de 60 dollars le baril ?

La position de l’Arabie saoudite semble très ferme : sa volonté est clairement de maintenir des prix faibles afin de décou-rager la production de pétroles non conventionnels. Je rappelle en effet que les coûts de revient de ces nouvelles sources d’énergie sont très supérieurs à ceux des extractions traditionnelles : jusqu’à 100 dollars par baril pour le pétrole arctique, et de l’ordre de 90 dollars pour les schistes canadiens ; contre moins de 30 dollars pour la production moyen-orientale. Or, pour que cette stratégie soit efficace – c’est-à-dire qu’elle conduise à l’arrêt de productions devenues non rentables et à la faillite des opérateurs alternatifs –, il est impératif que les prix restent durablement en deçà de 60 dollars le baril.

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1 %C’est le surplus net de croissance généré au sein de la zone euro par la baisse des cours du pétrole en 2014.

Patrick Artus Chef économiste, Natixis

L'IMPACT DE LA SITUATION CHINOISE SUR L'ÉVOLUTION DES COURS

EST CONSIDÉRABLE

1. La catégorie de pétrole connue sous la déno- mination de WTI (West Texas Intermediate) traitait à 44,84 dollars le baril au 13 mars 2015.

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En matière d’ISF, quand un bien fait l’objet d’un démem-brement de propriété (l’usufruit étant détenu par une personne et la nue-propriété par une autre), se pose la question de savoir qui déclare le bien pour le calcul de cet impôt, et de quelle façon.L’usufruitier d’un bien démembré dispose du droit d'utiliser ce bien et d’en percevoir les revenus ; en contrepartie, il est tenu d’assumer les charges afférentes à ce bien.Au regard de l’ISF, un bien démembré est déclaré par l’usufruitier pour sa valeur en pleine propriété1 et non pour la seule valeur de l’usufruit. Le nu-propriétaire, quant à lui, ne reporte aucune valeur à l’actif de sa déclaration d’ISF2. Ce principe écarte toute tentative d’éluder l’ISF en fractionnant son patrimoine par donation de la nue-propriété à ses enfants (le donateur se réservant alors l’usufruit).

IMPÔT SUR LA FORTUNE

QUI DÉCLARE LES BIENS DÉMEMBRÉS ?

FISCALITÉ

COMMENT METTRE EN ŒUVRE LE PLAFONNEMENT DE L’ISF ?

Il existe toutefois des exceptions pour lesquelles usufruitier et nu-propriétaire portent séparément la valeur de leur droit respectif dans leur déclaration d’ISF propre. C’est le cas notamment de l’usufruit légal recueilli au décès du conjoint intervenu avant le 1er juillet 2002, ou lorsque le démembrement résulte de la vente d'un bien dont le vendeur se réserve l'usufruit (le nu-propriétaire ne devant pas être l’un de ses héritiers ou donataires).Il faut souligner que le démembrement de propriété tem-poraire, bien que n’échappant pas à la règle de principe précitée, peut procurer des économies d’ISF3 en faisant porter, pour une durée déterminée, l’usufruit sur la tête d’une personne non soumise à l’ISF (une personne morale ou un enfant majeur par exemple). Le recours à un tel démembrement nécessite cependant de s’entourer de précautions pour éviter une remise en cause par l’admi-nistration fiscale.

1. Article 885 G du CGI.2. Depuis 2014, il n’est plus possible de porter au passif l’endettement portant sur la nue-propriété.3. Cette opération peut également procurer des économies d’impôt sur le revenu.

Le plafonnement de l’ISF, qui a fait son grand retour lors des déclarations fis-cales de 2013, est censé jouer un rôle de « garde-fou » en limitant les impôts dus par un foyer fiscal à 75 % de ses revenus. Pour cela, il convient d’abord de définir les impositions prises en compte pour le calcul de ce plafonne-ment. Sont ainsi visés l’impôt sur le revenu, la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, les prélèvements sociaux sur les revenus d’activité et les revenus du patrimoine et, enfin, l’ISF lui-même. Toutes les impositions ne sont donc pas prises en compte, en particulier les impôts locaux. Ensuite, les revenus à retenir pour le calcul de la limite de 75 % s’entendent des reve-nus et plus-values nets de frais mais

avant application de la plupart des abattements ou exonérations. Si le rapport entre ces deux montants conduit à dépasser le seuil des 75 %, l’excédent est imputé sur le montant de l’ISF lui-même mais dans la limite de son montant. Dès lors, le surplus éventuel ne sera en aucune manière restitué au contribuable. Il ne s’agit donc pas d’un nouveau bouclier fiscal. Prévue à l’origine pour atténuer les effets du « syndrome de l’île de Ré » (où un cultivateur aux revenus modestes voit la valeur de son patrimoine flamber), l’activation du plafonne-ment de l’ISF peut aussi s’inscrire dans la stratégie d’optimisation fiscale des redevables fortunés. Cette activa-tion consiste alors à réduire le revenu

servant au calcul du plafonnement sans amenuiser son train de vie. Le recours au mécanisme de la capitali-sation, en particulier via l’assurance vie, permettra de créer cette distorsion entre revenus financiers et revenus imposables grâce au recours à des retraits partiels.

Olivier MasanetBanque Populaire Aquitaine Centre

Atlantique

Olivier Gueguinou Banque Populaire

de l'Ouest

RÉPONSES D’EXPERTS

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Afin d'améliorer la performance d’un contrat d’assurance vie au-delà de celle du fonds en euros, une première règle s’impose : la diversification. C'est une possibilité offerte par les contrats multisupports qui proposent aussi un choix plus ou moins vaste d’unités de compte (OPCVM). Investies dans des classes d’actifs plus dynamiques, et donc plus risquées que les fonds en euros, ces unités de compte permettent de viser un surcroît de rendement appréciable. Mais attention, pour maîtriser les risques, deux conditions doivent être réunies : que cette nouvelle répartition du placement en faveur des unités de compte corresponde réellement au profil de l’inves-tisseur, donc à ses objectifs et besoins ; et que l'investisseur dispose des outils nécessaires pour pouvoir la piloter et en suivre l’évolution.

Le premier point suppose que le souscripteur soit bien conscient des risques qu’il peut supporter. Dans ce but, un bilan patrimonial avec un conseiller en Gestion Privée est indispensable. Il permettra non seulement d’ajuster la diversi-fication envisagée au profil de l’épargnant, mais également de faire découvrir à ce dernier les solutions de placement correspondantes. Par exemple, si son profil lui permet de prendre des risques mais de façon réduite, plusieurs formules seront envisageables : fonds structurés avec une protection ou une garantie du capital initial à une échéance définie ; fonds investis dans des actifs immobiliers tels que les SCPI ; enfin, fonds dits « patrimoniaux » pouvant s’adapter de façon flexible aux configurations de marché et peu exposés aux actions.

Les outils de pilotage à disposition dépendent quant à eux de la souplesse du contrat et des options qu’il propose à ses souscrip-teurs. Ces derniers, pour gérer efficacement la diversification de leur épargne, doivent absolument disposer d’options d’arbitrage automatique qui leur permettront d’en assurer la gestion des risques ou la dynamisation progressive. La possibilité d’opter pour une gestion sous mandat est également indispensable : alors confiée à des professionnels en charge de la gérer, la diversifica-tion de l’épargne a encore plus de chances d’être optimisée.

SOLUTIONS

ASSURANCE VIE : DYNAMISEZ VOTRE CONTRAT !

Si investir son épargne dans un fonds en euros est sans doute un gage de sécurité, ce support

ne procure pas toujours un rendement suffisant au vu des objectifs visés.

Pour chercher à dynamiser son contrat, moyennant une prise de risque maîtrisée,

des solutions existent.

David ArrachartBanque Populaire du Nord

ASSURANCE VIE

COMMENT PILOTER PLUS FACILEMENT SON ALLOCATION D’ACTIFS ?

Pour aider le souscripteur à atteindre ses objectifs et à optimiser la gestion de son investissement, les meilleurs contrats multisupports offrent des options dites « d’arbitrage automa-tique » qui peuvent être mises en place, modifiées ou supprimées à tout moment. Plusieurs options visent à gérer automatiquement certains risques, comme l’option « sécurisation des plus-values » ou l’option « stop loss relatif ». D’autres permettent de diversifier l’investissement de manière progressive : en arbitrant automati-quement les intérêts générés sur le fonds en euros vers les supports en unités de compte de son choix, ou bien en transférant progressivement l’investissement réalisé initialement sur le fonds en euros vers des supports en unités de compte généralement plus dynamiques. Dans ce dernier cas, le souscripteur peut décider de la fréquence et des montants des transferts. Cette formule de diversification pro-gressive procure un « lissage » du prix moyen d'achat de l'OPCVM qui a pour effet de réduire l'impact des à-coups des marchés financiers et permet d'investir plus sereinement.

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15,8 %C’est le taux d’épargne des ménages français

à fin septembre 2014. Il progresse de 1,1 point par rapport à fin 2013.

Source : Banque de France

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« Le taux d’épargne des ménages augmente de nouveau en France. » C’est l’un des constats publiés par la Banque de France dans son dernier baromètre trimestriel de janvier. À la fin du troisième trimestre 2014, ce taux d’épargne était remonté à 15,8 % du revenu disponible, contre 15,6 % le trimestre précédent et 14,7 % à fin 2013. Cette hausse – qui place la France dans le peloton de tête des pays européens dans ce domaine, juste derrière l’Allemagne – est contrastée : elle profite à la fois aux placements les plus liquides et aux placements de long terme.

Les dépôts à vue non rémunérés – les comptes courants – et les espèces ont en effet progressé de plus de 12 milliards d’euros au cours du deuxième trimestre 20141. Dans le même temps, les livrets d’épargne – Livret A, compte épargne logement, etc. – ont subi une décollecte massive, supérieure à 11 milliards d’eu-ros. Ce repli s’explique par la faible rémunération dont sont désormais assortis ces produits (1 % pour le Livret A, 0,75 % pour le CEL).

Retrouver du rendementPour « retrouver du rendement », les épargnants sont en revanche prêts à immobiliser leur capital sur de plus longues périodes. En témoigne le succès rencontré par le plan d’épargne logement (PEL) au cours des derniers mois (+ 5,8 milliards d’euros au dernier trimestre 2014, et + 7,6 milliards au cours des deux trimestres précédents), en raison d’une rémunération fixée à 2,5 % brut pour toute ouverture avant le 1er février 20152. Les épargnants sont également enclins à prendre plus de risques,

notamment au travers des unités de compte des contrats d’assurance vie multisupports : ces derniers ont collecté 3,7 milliards d’euros au second semestre 2014, soit davantage que sur l’ensemble de l’année 2013 (3,3 milliards d'euros).

1. 6,3 milliards d’euros au troisième trimestre 2014, et 6 milliards d’euros auquatrième trimestre (chiffre provisoire).2. La rémunération du PEL est abaissée à 2 % brut pour les ouvertures réalisées après le 1er février 2015.

REPÈRES

ÉPARGNE : LA BAISSE DES TAUX POUSSE

À ALLONGER LA DURÉE DES PLACEMENTS

Les Français épargnent plus. Mais face à la baisse du rendement des produits réputés

sans risque, ils privilégient davantage l’épargne longue ou se contentent de laisser leurs avoirs sur des comptes non rémunérés.

Un contraste illustré par le dernier baromètre de la Banque de France.

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À LA RENCONTRE DE...

FRANCK BENITO,SCULPTEUR DE CRISTAL

Dans son atelier de Colombes (92), Franck Benito perpétue le savoir-faire familial de sculpture sur cristal, en y apportant sa touche de modernité. Une féérie de formes,

d’éclats et de reflets, récompensée par le prix Stars et Métiers 2014.

Franck Benito vient d’obtenir le prix Stars et Métiers dans la catégorie « Dynamique commerciale », décerné chaque année par les Banques Populaires et les Chambres de métiers et de l’artisanat, ainsi que le prix Export de la Chambre de commerce et d’industrie de Nanterre. Deux distinctions qui récompensent l’efficacité de son développement à l’international. Retrouvez aussi Cristal Benito au salon Maison&Objet de Miami, du 12 au 15 mai 2015.

ZOOM SUR… Cristal Benito, un atelier distingué

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« La sculpture sur cristal est comme l’ap-prentissage d’un instrument de musique. Il faut répéter les mêmes gestes à l’infini avant d’obtenir une maîtrise parfaite. Enfant, je fuyais l’atelier de mon père, trop bruyant à mon goût. La passion est venue au fil des années et ne fait que se renforcer. » Franck Benito est issu de trois générations d’artisans du cristal. José, son grand-père, réalisait les bou-chons des flacons de parfum Guerlain. Son père Martin, créateur de l’atelier Cristal Benito en 1952, a fait sa renom-mée avec sa fameuse étoile à 32 facettes. Franck l’a rejoint en 1985, après son bac. Pendant dix ans, il a appris le mé-tier tout en secondant son père sur la partie commerciale. Il a développé la clientèle internationale, avant de prendre les rênes en 2005 au décès du fondateur. Depuis, il poursuit son œuvre, imaginant de nouveaux mo-dèles, trouvant de nouvelles couleurs, jouant toujours plus avec la lumière.

À la limite de la résistanceDans ce travail de précision, tout com-mence par un dessin. « Pour créer, j’ai besoin de voyager. L’inspiration vient lorsque j’ai l’esprit libre », souligne le sculpteur. La forme brute est soufflée à la bouche dans un moule en bois par une cristallerie. À l’atelier, Franck en

dessine les principales lignes, avant d’engager la taille. « L’ébauche est pri-mordiale : des motifs mal positionnés au départ sont impossibles à rattraper », précise-t-il. Il affine alors la sculpture, creusant les motifs jusqu’à la limite de la rupture du cristal avec des meules de plus en plus fines pour sublimer éclat, brillance et reflets des créations. « Là où certains concurrents sont passés à des meules en diamant, j’utilise toujours des roues en pierre naturelle. L’effet est plus réel. À titre de comparaison, cette diffé-rence est la même que celle qu'on peut constater entre une photo argentique et une photo numérique », estime-t-il. La pièce se termine par le polissage puis l’assemblage avec les éléments en bronze ou en argent, réalisés par un bronzier d’art.

Verres, vases, coupes, bonbonnières, flacons et même luminaires : Franck Benito, à l'écoute des tendances, a élargi sa gamme. « Jusqu’au milieu des années 2000, nous réalisions 90 % de modèles classiques. Aujourd’hui, 40 % sont de style contemporain ou Art déco. Cette évolution m’a ouvert le marché des décorateurs. » Fournisseur de l’Élysée et de l’ambassade des États-Unis, Cristal Benito travaille aussi pour les parfums Caron, Harrods à Londres, Bergdorf Goodman à New York

ou Mercury à Moscou. Sans compter les clients privés, notamment dans le Golfe.

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____> Pour en savoir plus : www.cristal-benito.fr

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