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© Marc ISABELLE 2005 1/17
3èmes Rencontres de Cargèsemai 2005
Les partenariats de recherche Les partenariats de recherche entre labos publics et entre labos publics et
entreprisesentreprisesPour le meilleur ou pour le pire ?Pour le meilleur ou pour le pire ?
Marc ISABELLEMarc ISABELLECEA & IMRI (Univ. Paris-Dauphine)CEA & IMRI (Univ. Paris-Dauphine)
© Marc ISABELLE 2005 2/17
STIC
Chimie
Sciences du vivant
L’enquêteL’enquête
Questionnaire adressé en 2004 à 1800 labos publics de recherche en France
146 réponses ; 90% déclarent entretenir des relations avec les entreprises biais de sélection très probable
INRA
CNRS
INRIA
CEA
INSERM
Institut Curie
Institut Pasteu
r
© Marc ISABELLE 2005 3/17
A/ Modalités de coopération =
− modes− échanges de personnels
− durée− géographie− division du travail
B/ Apports, résul--tats & impacts =
− nature des recherches
− programmes / thémati--ques
− pratiques de recherche
− évaluationC/ Circulation et divulgation des connaissances
=− secret− délais de publication− limitation des échanges
D/ Répartition de la propté intlle =
− type de propté intlle
− moyens de protection
E/ Gestion, protect°, valorisation de la PI
=− étendue de la protect°− exploitation de la PI− gestion transferts de technologies
− conflits / désaccords− cahiers de laboratoire− start-up
F/ Profil du labo =
− personnel− ressources contractuelles
Le questionnaireLe questionnaire
Relations entre labos publics et entreprises
Pas encore rendus au cœur de l’enquête = appropriation, circulation, divulgation des connaissances dans les partenariats de recherche public / privé
© Marc ISABELLE 2005 4/17
Les répondantsLes répondants Pas encore d’analyse par organisme d’origine, champ disciplinaire,
etc.
1-10 11-20 21-30 31-40 41-50 51-60 61-70 >70
6% 28% 20% 12% 10% 6% 3% 15%
Taille = près de la moitié des labos ont entre 11 et 30 personnes
… hétérogénéité importante susceptible d’avoir un impact sur les partenariats
… qui se retrouve dans le montant des ressources contractuelles en provenance des partenaires industriels
RESSOURCES CONTRACTUELLES EN PROVENANCE DES PARTENAIRES INDUSTRIELS (2003)
3,0
4,0
5,0
6,0
7,0
8,0
1 11 21 31 41 51 61 71 81
Log(VAL en €)
© Marc ISABELLE 2005 5/17
Ne me faites pas direNe me faites pas direce que je ne dirai pas !ce que je ne dirai pas !
Pas représentatif de la recherche publique française
Image moyenne qui peut masquer des spécificités− par organisme− par champ disciplinaire− par zone géographique− par taille
… non caractérisables à ce stade
Poids des grands labos neutralisé dans la plupart des questions (variables intensives)
© Marc ISABELLE 2005 6/17
contrats de
consulting
A/ Quels types de A/ Quels types de collaborations ?collaborations ?
En majorité
contrats de
recherche en
commun
Fréquents
échanges informels
consortiums
européens
Rares
prestations de
recherche
prestations de
service
séminaires ateliers
conférences
structures de
recherche permanent
es
concessions de
licences
accords de
transfert de
matérielformation du personnel de l’entreprise
Intermédiaires
REC
HER
CH
E
© Marc ISABELLE 2005 7/17
A/ Les échanges de personnelsA/ Les échanges de personnels Des échanges de personnels limités
<=
3 m
ois
>=
6 m
ois…
67 % 33%
15%
10%
8%
, plutôt de l’entreprise vers le laboratoire public, de court terme comme de long terme
Labo public
Entreprise
Labo public
Entreprise
Labo public
Entreprise
© Marc ISABELLE 2005 8/17
A/ La durée des collaborationsA/ La durée des collaborations Globalement, nombre de partenaires d’autant plus élevé que la
durée du partenariat est importante
1,3 2,1 2,3
d <= 2 ans 2 ans < d < 5 ans d >= 5 ans
… car un labo sur deux n’a pas de partenaire de court terme
Conjecture optimiste = partenariats efficaces reconduits par les partenaires ?
?
Conjecture pessimiste = lock in relationnel (partenariats établis faiblement contestables) éventuellement en dépit d’une efficacité non prouvée ?
© Marc ISABELLE 2005 9/17
A/ La géographie des A/ La géographie des collaborationscollaborations
5,8 partenaires industriels par labo en moyenne répartis comme suit
1,8 3,0 1,0
en région en France à l’étranger
Moins d’un labo sur deux ont un partenaire à l’étranger (consortiums européens)
Moins d’un labo sur trois ont plus d’un partenaire en région (poids des grosses régions R&D)
Beaucoup de labos ont quelques partenaires nationaux, quelques labos ont beaucoup de partenaires nationaux
© Marc ISABELLE 2005 10/17
Travaux de recherche réalisés de préférence dans le labo public
Labo public
Le laboratoire public polarise la division du travail de recherche
87%
39%
11%
0,3%
Entreprise
Fréquent àtrès fréquent
Labo public Entreprise&
Labo commun
, occasionnellement aussi dans l’entreprise, très rarement dans un laboratoire commun
A/A/ La division du travail dans les La division du travail dans les collaborationscollaborations
© Marc ISABELLE 2005 11/17
B/ Les apports pour le B/ Les apports pour le laboratoirelaboratoire
Money money money
Les partenariats de recherche n’encouragent pas la mobilité des chercheurs publics vers les entreprises
Nul Marginal
Significatif D
éterminant
• savoir-faire, méthodes
• transferts de technos
• recrutement étudiants en entreprise
• nouveaux thèmes de recherche
• mise à dispo matériels / échantillons
• fonds pour personnel supplémentaire
• mobilité vers l’industrie
• données• mise à dispo installations équipements
© Marc ISABELLE 2005 12/17
3
Prototypes et essais pilotes
Collections de
matériels
Licences de savoir-
faire
Licences de
brevets
Bases de données
B/ Les résultats des B/ Les résultats des collaborationscollaborations
Droits d’auteurs
Licences de
logicielsLogiciels 12
Publications (dont co-publis avec l’entreprise)
Nouveaux
produits &
procédés
Thèses
Brevets
Médaillés de bronze = biais possibles liés aux spécificités sectorielles / disciplinaires
Médaillés d’or = les outputs tradi- -tionnels des activités de recherche
Médaillés d’argent = la valorisation, « nouvelle » mission des organismes publics de recherche
© Marc ISABELLE 2005 13/17
B/ Les impacts des B/ Les impacts des collaborations Icollaborations I
Un impact assez systématique sur les programmes / thématiques de recherche
5% 36% 45% 12%
qui peut être déterminant pour certains labos
… qui accroît dans un cas sur deux les activités intégrant des considérations d’applications (RF orientée, recherche appliquée & développement)
… qui n’entraîne pas massivement une diminution des activités de recherche fondamentale pure
47%4% 49%
81%15% 4%
nul marginal significatif déterminant
© Marc ISABELLE 2005 14/17
B/ Les impacts des collaborationsB/ Les impacts des collaborations IIII
Impacts sur les pratiques de recherche
Nul Marginal
Significatif D
éterminant
• cahiers de laboratoire
• contrôle des coûts
• certification, normes
• définition de bonnes pratiques
• exigences de fiabilité
• contrôle des délais
significatifs en matière de contrôle des délais, d’exigences de fiabilité
• critères d’évaluation
© Marc ISABELLE 2005 15/17
Z/ SynthèseZ/ Synthèse : la loi du plus répandu … : la loi du plus répandu …
L’image dominante =un labo de 20 personnes
Mais ce n’est pas à ce type de partenariat qu’il faut s’intéresser (management stratégique, politique publique) puisqu’il est largement diffusé
qui a depuis plusieurs annéesdes projets de recherche en communavec une entreprise localisée dans une autre région française; les recherches sont effectuées en son sein, sans échange de personnel, et conduisent à des publications; il en retire des fonds (100 k€) pour employer du personnel supplémentaire; le partenariat modifie ses programmes / thématiques de recherche, le conduit à faire davantage de recherche en prise avec les applicationsmais sans nuire à sa recherche fondamentale; il renforce le contrôle des délais et les exigences de fiabilité
… sauf à considérer qu’il puisse être inefficace
fictive ; ex. corrélation de 0,4 entre projets de recherche en commun et
publications
© Marc ISABELLE 2005 16/17
Z/ SynthèseZ/ Synthèse : la loi du plus répandu : la loi du plus répandu
Point de vue de Gibbons et al. (mode II), des tenants de la triple hélice, de la CE, des ministères compétents =
Point de vue de la synthèse Stanford – Yale – Sussex = l’Europe vs. USA
vs.
− le paradoxe européen (i.e. une science d’excellence mais un déficit d’innovation… et de croissance)
− se résoudra par un rapprochement de la recherche publique et des entreprises
− ne souffre pas d’un déficit de relations entre recherche publique et entreprises
− mais d’une science moins performante et d’entreprises moins puissantes il faut une recherche publique plus forte et une politique industrielle
plus ambitieuse
est-elle la meilleure ?est-elle la meilleure ?
© Marc ISABELLE 2005 17/17
BibliographieBibliographie
BOZEMAN B., (2000) : « Technology transfer and public policy: a review of research and theory », Research Policy, 29, 627-655. Une large revue de la littérature (managériale, économique, sociologique) sur le thème des transferts de technologies
ISABELLE M., GUICHARD R., FLEURETTE V., (2003) : « Analyse économique des modalités de transfert de savoir dans les grands organismes de recherche français », Working Paper IMRI 03/02, résumé du rapport d’étape. Une typologie des relations entre recherche publique et entreprises
MAILHOT C., MESNY A., (2004) : « L’Hybridité de la théorie à la pratique. Gérer la recherche en partenariat entre l’entreprise et l’université », Gérer et comprendre, n°78, décembre. Une analyse sociologique d’un partenariat université – entreprise ayant échoué
ERNØ-KJØLHEDE E., HUSTED K., MØNSTED M., WENNEBERG S.B., (2001) : “Managing university research in the triple helix”, Science and Public Policy, 28(1), 49-55. Le point de vue des tenants de la triple hélice
GIBBONS M., LIMOGES C., NOWOTNY H., SCHWARTZMAN S., SCOTT P., TROW M., (1994) : The New Production of Knowledge, London: Sage. Le point de vue des tenants du Mode II
NELSON R., (2004) : « The market economy, and the scientific commons », Research Policy, 33, 455-71. Le point de vue de la synthèse Stanford – Yale – Sussex
Les avancées de l’étude en temps réel sur http://publprivateresearchcollab.jot.com