u n f i l m d e

O L I V E R L A X E

#132SEPT-

EMBRE2019

LE GUIDE DES MEILLEURS PLANS LATINOS

LE 4 SEPTEMBREAU CINÉMA

Sortons latino ! 04RDV musique 06Coin culture 14Évasion 24Bonnes adresses 26

Edito-rial

PRIX DU JURY DANS LA CATÉGORIE UN CERTAIN REGARD AU DERNIER FESTIVAL DE CANNES, VIENDRA LE FEU D'OLIVER LAXE EST UN FILM D’UNE RARE PUISSANCE. DANS CE LONG MÉTRAGE, LE RÉALISATEUR FRANCO ESPAGNOL NOUS LIVRE UNE ODE À LA GALICE RURALE, NOTAMMENT À LA RÉGION DES ANCARES, UNE TERRE CHARGÉE DE CONTRASTES OÙ LA NATURE OMNIPRÉSENTE FINIT TOUJOURS PAR REPRENDRE SES DROITS. LE FILM NOUS RACONTE L’HISTOIRE D’AMADOR, UN QUADRAGÉNAIRE QUI RETOURNE AU VILLAGE APRÈS AVOIR PURGÉ UNE PEINE DE PRISON POUR AVOIR PROVOQUÉ UN INCENDIE. AVEC UNE CHARGE PSYCHOLOGIQUE TENUE ET DES DIALOGUES TRÈS ÉPURÉS, VIENDRA LE FEU SE DÉPLOIE COMME UNE FRESQUE CHAMPÊTRE ET PAISIBLE JUSQU’À CE QUE LE FEU ÉCLATE. CE FILM CONFIRME QU'OLIVER LAXE EST BIEN L’UN DES RÉALISATEURS LES PLUS AUDACIEUX DU CINÉMA ESPAGNOL CONTEMPORAIN.

CÔTÉ THÉÂTRE, LA RENTRÉE S’ANNONCE ÉGALEMENT TRÉPIDANTE ! AU NOUVEAU THÉÂTRE DE MONTREUIL, LA COMPAGNIE LA VIE BRÈVE NOUS PROPOSE DE DÉCOUVRIR TARQUIN, UN OPÉRA-THÉÂTRE QUI EXPLORE LA FIGURE DU MAL ET QUI SITUE L’ACTION QUELQUE PART EN AMÉRIQUE LATINE. AVEC SA TROUPE D’ACTEURS MUSICIENS, LA METTEUSE EN SCÈNE JEANNE CANDEL NOUS LIVRE UNE FOIS ENCORE UNE MAGNIFIQUE CRÉATION DANS LAQUELLE LE THÉÂTRE EST INDISSOCIABLE DE LA MUSIQUE.

LES VACANCES SE SONT ACHEVÉES, MAIS PAS D’INQUIÉTUDE, LA RENTRÉE SERA BELLE !

L’ÉQUIPE DE QUE TAL PARIS ?

www.quetalparis.com > Des idées, des envies, des commentaires... écrivez-nous à info@quetalparis.com. Suivez-nous sur...

N° #132 - Septembre 2019 - Dépôt légal à parution - ISSN en cours

QUE TAL PARIS? magazine mensuel, fait partie de la coopérative d’activités et d’emploi Coopaname (SCOP SA à capital variable - RSC Paris B 448 762 526 - SIRET 448 762 526 000 60 - Siège au 3-7, rue Albert Marquet - 75020 Paris)

DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : Noémie de Grenier · RÉDACTRICE EN CHEF : Elena Paz PérezCHEFS DE RUBRIQUE : Elena Paz Pérez (culture), Didier Delarue (musique) · CORRECTION : Alain Kontzler, Nicolas Ruellet.ONT COLLABORÉ À CE N° : Sébastien Camps, Isabel Calvo, Sophie Francisque, Hug Garcia, Florent Jarosz, Jérôme Le Saux, Cintia Piña, Mireia Pou, Esther Sànchez Auladell, Thierry Teodoro, Elisabeth Jousselme, Sabine Vaillant.CONCEPTION GRAPHIQUE : Raquel Muñoz · RÉALISATION : Corinne Leconte PeñaherreraPHOTOS : DR, © Cinemascópio et © Victor Jucá (Bacurau), Marlov Barrios (Mimesis), Jorge Rivas (Au fil du fleuve), Isabel Nao, Nicolas Moreaux, Carlos Pericas, TBiarneix, Luciana Musello, Piedad Sancho-Mata/ ICEX, Office espagnol du Tourisme, Nicolas Ruellet (Mallorca). PUBLICITÉ : pub@quetalparis.comIMPRESSION : L’ Artésienne - 62800 Liévin · DISTRIBUTION : Olvo, Philippe AhondNous déclinons toute responsabilité en cas de changement de programmation/horaires/prix... des informations fournies dans notre revue. Nous nous excusons, par avance, de tout désagrément.

11e FestivalInternational

des LittératuresPolicières

11.12.13OCT 2019

avec les communes de Toulouse Métropole

Forum de la Renaissance Ligne A - Station Basso Cambo

TOULOUSEPOLARSDU SUD

AvecLeonardo Padura,

Victor Del Arbol,Ernesto Mallo,Carlos Salem,Boris Quercia,

Maritn Solares,Mikel Santiago

et biend’autres…

SORTONS LATINO ! 0405

Mer 18 CONCERT

« CRIOLO »New Morning

« LIBERTÉ » « DE SABLE ET DE FEU »

Jeu 19 CINÉMA

Mar 24 CINÉMA

« L’AUTRE CRISTOBAL »

Sam 21 EXPO

« AU FIL DU FLEUVE »Galerie Claude Samuel

Ven 20 THÉÂTRE

« TARQUIN »Nouveau Théâtre de Montreuil

« MIMESIS »Maison de l’Amérique latine

Mer 4 CINÉMA

« VIENDRA LE FEU » « LATIN BEAT MACHINE 3 »Petit Bain

Ven 13 SOIRÉESam 7 EXPO Sam 14 CINÉMA

Mer 25 CONCERT Sam 28 CINÉMA

« BACURAU »

Lun 30 CONCERT

« SOULJAZZ ORCHESTRA »New Morning

« CHICUELO ET MARCO MEZQUIDA »Le Bal Blomet

LE CHOIX DE LA RÉDACTION

Sept-embre

2019

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DE DES CONCERTS QUI MONTENTLA VOIX

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Billetterie sur FESTIVALDEMARNE

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2019

20—12 €Salles partenaires / fnac.com / digitick.com — Hors frais de location éventuels

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LA YEGROS

ANA MOURA

ANTONIO ZAMBUJO

MAYRA ANDRADE

ANA CARLA MAZA

ZOUFRIS MARACAS

VAUDOU GAME

JAHNERATION

LA RUE KETANOU

ALEXIS HK

LES OGRES DE BARBACK

MOUSSU T E LEI JOVENTS

BACHAR MAR KHALIFÉ

LA RUE KETANOU

SOUAD MASSI

AL TARBA & SENBEI

.. .

0607

Criolo

Afrobeat, éthio-jazz, soul, funk, salsa, soukouss, merengue, jazz, biguine, kompa... En dix-sept ans d'existence, le collectif d’Ottawa s’est imposé comme la plus formidable des machines à recycler les sons. Plus fort encore, quel que soit le style investi, il y a toujours cette signature musicale puissante et singulière qui fait invariablement sonner chacune de leurs productions comme du Souljazz Orchestra. Particulièrement tranchant sur scène, le groupe est de retour au New Morning pour nous présenter Chaos Theories, un 9e album sur lequel les rythmes tropicaux flirtent avec le punk-rock sauvage des Clash, le reggae contestataire des Gladiators, la no-wave minimaliste de Loose Joints ou le post-disco hédoniste d’Unlimited Touch. Un concert qui devrait de nouveau mettre à mal la clim et la sono du New Morning qui ont eu bien du mal à tenir la distance face à une telle furia il y a deux ans !

[ 30 SEPTEMBRE 20H30 ]> Entrée 28.60 €New Morning7-9, rue des Petites Écuries 75010 M° Château d’Eau01 45 23 51 41www.newmorning.com

Souljazz OrchestraCon-certs

Mine de rien, cela faisait un bail que Criolo n’avait plus joué à Paris, depuis un concert dévastateur à l’Alhambra en janvier 2015, pour être plus précis... Si artistiquement, le hip-hop brésilien se porte comme un charme avec des artistes de la trempe de Curumin, Karol Conka, Edgar ou Emicida, force est de constater que Criolo est l’un des rares représentants du genre à avoir cassé les frontières et à s’être véritablement imposé en Europe. Son dernier concert à l’Alhambra affichait complet et celui du New Morning le sera sans doute tout autant. Véritable star dans son pays natal, considéré par Caetano Veloso en personne comme « la plus importante figure de la musique actuelle au Brésil », Criolo a l’incroyable capacité à rester authentique quelle que soit la tonalité des projets dans lesquels il s’embarque. Ses textes au cordeau sur la situation économique et sociale du Brésil ? Authentiques. Les productions telluriques de Convoque Seu Buda ? Authentiques. Les interprétations habitées d’Espiral De Ilusão, son dernier album entièrement dévolu à la samba ? Authentiques. Les vibrations house et soulfull de son dernier single Etérea ? Authentiques. Pour faire simple, la trajectoire artistique du rappeur nordestin est immensément riche et ne souffre d’aucun à-peu-près. C’est aux côtés de son fidèle DJ Dan Dan et de trois producteurs multi-instrumentistes qu’il viendra nous présenter une rétrospective de ses plus grands succès ! Immanquable.

[ 18 SEPTEMBRE 20H ]> Entrée 39 €

Il y a tout juste un an, la jeune chanteuse suisso-mexicaine Carolina Katún publiait un premier album particulièrement remarqué. Produit par Bugge Wesseltoft, grande figure du nu-jazz, Al silencio s’affirmait comme une œuvre singulière dans laquelle les silences comptent autant que les mots. Une odyssée musicale en perpétuelle apesanteur, d’une puissance émotionnelle rare. Entre reprises de grands standards sud-américains (La llorona, Pajarillo verde, Paloma negra...), digressions jazz et plongées vertigineuses dans la musique baroque, Carolina Katún déploie des trésors de vocalises qui ne sont pas sans rappeler les voix habitées de Lila Downs ou de Lhasa. Après un excellent concert au New Morning l’an passé, c’est aujourd’hui sur la scène du Café de la Danse aux côtés de son excellent quartet TEOL qu’elle a choisi de nous ensorceler. Un concert aux accents intimistes plein de grâce et de charme.

[ 1ER OCTOBRE 19H30 ]> Entrée 17 - 20 € €Café de la Danse5, passage Louis-Philippe 75011 M° Bastille 01 47 00 57 59www.cafedaladanse.com

Carolina Katún

RDV MUSIQUE

New Morning7-9, rue des Petites Écuries 75010 M° Château d’Eau01 45 23 51 41www.newmorning.com

De Paco de Lucía à Dorantes, de Chano Domínguez à Jerry González, de Michel Camilo à Tomatito, le flamenco jazz s’est affirmé depuis la fin des années 60 comme l’une des pistes de travail les plus stimulantes pour les musiciens des deux bords. Parfaitement représentatif de l’extrême cohérence de ce langage commun, le duo formé par le guitariste Juan Gómez « Chicuelo » et le pianiste Marco Mezquida est de retour sur disque et sur scène après un premier album publié il y a deux ans. Une rencontre entre Chicuelo et Marco Mezquida est forcément une rencontre au sommet, tant la trajectoire artistique de ces deux musiciens force l’admiration. Accompagnateur de longue date de Miguel Poveda, Diego el Cigala et Duquende, le barcelonais Chicuelo se distingue par la grande originalité qu’il impulse à ses propres compositions. Quant au majorquin Marco Mezquida, il s’est déjà imposé à 30 ans passés comme la nouvelle étoile du piano espagnol. Son jeu à la fois ludique et raffiné, conjugué à un sens inné de l’improvisation, laisse sans voix. C’est dans l’écrin intimiste du Bal Blomet qu’ils viendront nous présenter leur second album, No hay dos sin tres. Jamais deux sans trois, donc, comme un clin d’œil à leur percussionniste Paco de Mode, qui les accompagne depuis le début, mais aussi comme la promesse d’un futur troisième album révélateur d’une collaboration faite pour durer. Du flamenco jazz de haute volée !

[ LE 25 SEPTEMBRE 20H30 ]> Entrée 25 €

Chicuelo & Marco Mezquida

0809

Con-certs

Le Bal Blomet33, rue Blomet 75015 M° Volontaires07 56 81 99 77www.balblomet.fr

Après avoir mis le feu au New Morning au printemps dernier, El Comité, toute nouvelle formation cubaine emmenée par le flamboyant pianiste Harold López-Nussa, est déjà de retour en région parisienne. C’est à Enghien, sur la scène du Centre des Arts, que ce bouillonnant septet rassemblant la fine fleur de la nouvelle scène jazz cubaine a cette fois-ci choisi de poser ses valises... Amateurs de cuban groove, foncez les yeux fermés ! Sur disque comme sur scène, El Comité joue à fond la carte de la fusion. Cuban swing, latin funk, latin jazz, sans compter leur saisissante reprise du So what de Miles Davis, ces sept mercenaires du groove savent tout faire ! Mais rien de bien étonnant à cela quand on regarde de près leur CV... En effet, en dépit de leur jeune âge, nombre d’entre eux ont fait leurs classes aux côtés d’Amadeo Roldán, de Chucho Valdés et d’Omara Portuondo. Un cuban jazz du 21e siècle à voir absolument !

[ LE 11 OCTOBRE 20H30 ]> Entrée 11 - 22 €Centre des Arts12-16, rue de la Libération95880 Enghien-les-BainsLigne H 12' depuis Gare du Nord01 30 10 85 59 www.cda95.fr

El Comité

RDV MUSIQUE

LA STAR INTERNATIONALE DU BRÉSIL À PARIS

4 NOVEMBRE 2019

Réservations: en ligne sur l www.casinodeparis.frpar téléphone au 08 926 98 926 - sur place

YELLOW NOISESprésente

Pour la 3e édition de sa soirée entièrement dévolue aux nouvelles sonorités électro-latines, l’équipe de Latin Beat Machine accueille en tête d’affiche l’un des plus beaux espoirs du très exigeant label porteña ZZK. Adoubé par son compatriote Nicolá Cruz en personne, l’équatorien Mateo Kingman mêle avec brio samples organiques et sonorités contempo-raines, hip-hop, électro, nu-cumbia et pop en tête. Trippant ! Une belle soirée en perspective qui démarrera dès 18 heures sur le rooftop avec des DJ’s et de la streetfood sudaméricaine. Au programme, une pluie d’artistes dont Linapary, jeune chanteuse de reggaeton colombienne établie dans la capitale, Grandpamini, DJ et producteur franco-chilien remarqué pour ses productions gouailleuses et décalées, le DJ de Washington D.C Wannabe, les rythmes de la côte caraïbe colombienne de Madame Vacille et les beats acérés des deux DJ’s résidents Mafé et Gina Lollobrigida. Une soirée électrolatino qui nous emmènera tard dans la nuit !

[ 13 SEPTEMBRE 18H-6H ]> Entrée 12 - 15 €Petit Bain7, Port de La Gare75013 M° Quai de la Garewww.petitbain.org

Latin Beat Machine 3

1011

Al-bums

Après Soul Sok Séga (2016) et Oté Maloya (2017) qui dénichaient les galettes vintage les plus torrides de la Réunion et de l’île Maurice, le DJ La Baleine nous embarque pour une nouvelle excursion qui ne manque pas de piment. Point de tour-opérateur ni d’office du tourisme, Alefa Madagascar est un road-trip en roue libre, un Voyage en terres inconnues sur les routes les plus tapecul de Madagascar avec un Philippe Katerine chargé au rhum au volant... Son cradingue, rythmes tachycardiques, ambiance outrageusement gouailleuse, le dépaysement est total... Dans les années 70, Madagascar s’ouvre sur le monde et le salegy, musique de danse traditionnelle axée sur des rythmes 6/8 ultra-rapides et des chants responsoriaux, intègre de nouvelles influences, africaines, bien sûr, mais aussi sud-américaines et indiennes. Dépaysement garanti !

[ SALEGY, SOUKOUS & SOUL FROMTHE RED ISLAND 1974-1984 ]Strut records

Alefa Madagascar !

S’il est toujours omniprésent sur scène, cela faisait près d’une décennie que Marcos Valle n’avait plus sorti d’album studio. Un comble pour cette sommité de la Musica Popular Brasileira, actif depuis près de 60 ans et crédité à minima d’un millier de chansons ! Avec Sempre, Marcos Valle signe un nouvel opus qui sonne comme un retour aux sources, celles d’un boogie-funk à la sensualité quasi subversive dont le tube Estrelar (1983) reste à ce jour la plus parfaite incarnation. Épaulé par des cadors des studios comme le trompettiste Jesse Sadoc, le percussionniste Armando Marçal ou le bassiste d’Azymuth, Alex Malheiros, le chanteur carioca ranime le feu sacré sur le remuant Olha quem tá chegando ou sur le langoureux Distancia, fondant comme un esquimau sur la plage de Copacabana. Un retour plutôt convaincant, en dépit d’une production qui manque singulièrement de folie.

[ SEMPRE ]Far Out Recordings

Marcos Valle

Fille de militants de la cause noire, cette jeune trentenaire originaire de Salvador de Bahia aborde sur son premier album les thèmes de l’identité africaine et de l’empowerment au féminin. Si la révolution n’est pas un dîner de gala, elle peut toutefois se faire en interpellant les consciences, ce qui implique bienveillance, sérénité et confiance en soi. Tels sont les ingrédients de ce premier album, produit par le suédois Sebastian Notini, collaborateur de longue date de Virginia Rodrigues & Tigana Santana. Um corpo no mundo est une rêverie apaisée où la samba flirte avec le jazz, la soul, le candomblé et au-dessus de laquelle, majestueuse, plane la voix suave et aérienne de Luedji Luna. Des instrumentations dépouillées, quasiment mises à nu, qui agissent comme une chambre d’écho sur la puissance et la portée du propos. Un nouveau talent à suivre de près !

[ UM CORPO NO MUNDO ]Sterns / PIAS

Luedji Luna

RDV MUSIQUE

Du Brésil au Guatemala, du Honduras au Nicaragua, le toulousain Axel Matrod A.K.A El Gato Negro a roulé sa bosse pendant des années aux quatre coins de l’Amérique latine avant de revenir en Europe poser ses valises du côté de Barcelone. C’est dans cette ville qu'un soir, après s’être fait confisquer sa guitare par la Guardia Civil alors qu’il faisait la manche sur les ramblas, qu'il croise dans un bar un certain Manu Chao qui décide aussitôt de lui en offrir une nouvelle. Un parcours initiatique à la Hemingway, délicieusement mis en boîte en 2015 sur Cumbia Libre, un premier opus extatique qui butinait avec gourmandises les rythmes les plus populaires d’Amérique du Sud, du son cubano à la cumbia, du boléro au cha-cha-cha. Cette insatiable soif d’aventure se confirme au printemps dernier avec Ouvre La Porte, un second album sur lequel sa palette musicale s’enrichit de rythmes africains, caribéens et urbains. Une véritable auberge espagnole musicale, pleine de vie et d’entrain, où se télescopent joyeusement flûtes andines, rythmes soukouss, brûlots reggaeton et afro-trap. Sur scène, El Gato Negro et ses musiciens distillent une énergie de tous les instants, alors soyez prêts à danser comme des dératés sur Jour de fête, Toca y toca et Pregonero ! Rendez-vous pris le 9 octobre prochain dans un New Morning tropicalisé à souhait...

[ LE 9 OCTOBRE 20H ]> Entrée 16.50 - 19 €

El Gato Negro

New Morning7-9, rue des Petites Écuries 75010 M° Château d’Eau01 45 23 51 41www.newmorning.com

Con-cert

RDV MUSIQUE 1213

Agen-da

Samedi 21> Crisol [tango]

Le Comptoir 94120 · 19H · 14 €> Quinteto Emedea [tango]

Baiser Salé 75001 · 19H · 15-20 €> Big Fiesta de Cumbia

[m. & DJ’s latinos]La Bellevilloise 7502020H-2H · 12 €

> El Taller Latino & Orlando Poleo[salsa]Les Disquaires 7501120H30 · Gratuit

> Bécots da Lappa [bal brésilien] L’Alimentation Générale 7501120H30 · 5 €

> Setenta [latin soul] Le Nubia 92100 · 21H · 25-30 €

> Jefferson Silva[m. afro-brésilienne]38 Riv’ Jazz Club 7500421H · 17-22 €

> Rodrigo de Oliveira[afro-samba pop]Studio de l’Ermitage 7502020H30 · 12-15 €

Dimanche 22> Bal Brasil de Paname

[forró & MPB] La Bellevilloise 7502019H · 10-13 €

> Fanfarinha [bal brésilien] Studio de l’Ermitage 7502020H30 · 5-13 €

Mercredi 25> Mario Canonge & Michel Zenino

[jazz caribéen] Baiser Salé 75001 · 19H · 20 €

> Bal Brasil de Paname ft. Jota & Cia[forró & MPB] Bizz’Art 75010 · 19H · 10-12 €

> Nati James [flamenco] Le Marcounet 75004 20H30 · 10 €

> Chicuelo & Marco Mezquida[flamenco jazz] Bal Blomet 75015 · 20H30 · 25 €

> Descarga General [salsa]L’Alimentation Générale 7501120H30 · Gratuit

Vendredi 27> Rooftop Brasil

[forró, samba, funk & MPB] Khayma Rooftop 75010 · 16H · Gratuit

Samedi 28> La Marcha [salsa]

La Ferme du Buisson 7718620H30 · 14-17 €

> Raphaël Faÿs [flamenco] Le Triton 93260 · 20H30 · 22 €

> The Souljazz Orchestra[tropical groove] L’Usine à Chapeaux 7812020H30 · 15 €

> Tandsah [jazz caribéen] 38 Riv’ Jazz Club 7500421H · 17-22 €

> Sonny Troupé [jazz world] Sunset 75001 · 21H30 · 20-25 €

Dimanche 29> Roda do Cavaco [roda de samba]

Studio de l’Ermitage 7502019H30 · 10 €

> The Souljazz Orchestra[tropical groove] Les Cuizines 77500 · 18H30 · 17 €

> Pierre Bertrand [jazz] Le Marcounet 75004 · 21H · 10 €

Lundi 30 > The Souljazz Orchestra

[tropical groove] New Morning 7501020H30 · 28.60 €

> Pierre Bertrand Big Band « Paris-Riga » [jazz] Le Bal Blomet 75015 · 21H · 20 €

Dimanche 1> François Constantin

[hommage à Ray Baretto] Baiser Salé 75001 · 21H · Gratuit

Mardi 3> Tropical Discoteq

[m. & DJ’ afro-antillais]Studio de l’Ermitage 7502019H · Gratuit

Jeudi 5> Sharon Sultan [flamenco]

Le Marcounet 7500420H · 10 €

Vendredi 6> Los Tres Puntos

[ska punk espagnol]Peña Festayre 75019 · 20H · 11 €

> Niko Vueltas [folk world] Toloache 75018 · 20H30 · Gratuit

> Akalé Wubé [éthio-jazz] Studio de l’Ermitage 7502020H30 · 15 €

> Neil Saidi, Noé Codjia & Alain Jean-Marie [jazz world] Sunside 75001 · 21H · 15-25 €

> Tango Jazz Quartet[hommage à Piazzolla] Sunset 75001 · 21H · 15-25 €

Samedi 7> Alma Libre

[trova latino-américaine]La Montreuilloise 9310016H · Gratuit

> Tu Infierno & DJ Nahuen [salsa] Les Disquaires 7501120H30 · Gratuit

> Roda do Cavaco[samba pagode] Studio de l’Ermitage 7502020H30 · 10 €

> Adriano Trindade [samba & MPB] 38 Riv’ Jazz Club 7500421H · 17-22 €

> Cabaret Ghetto [DJ’s afro-latin bass]L’Alimentation Générale 7501123H · 10 €

Lundi 9> Samy Thiébault « Carribean

Stories » [carribean jazz] Duc des Lombards 7500119H30 & 21H45 · 24-31 €

Mardi 10> Samy Thiébault « Carribean

Stories » [carribean jazz] Duc des Lombards 7500119H30 & 21H45 · 24-31 €

> Virginie Daidé[hommage à Tom Jobim] Sunset 75001 · 20H30 · 10-20 €

Mercredi 11> Hate World Music ft. Groovalzacion

DJ’s [clubbing sono mondiale] Petit Bain 75013 · 18H · Gratuit

> Fabio Carneirinho [forró & MPB] Favela Chic 75011 · 19H · Gratuit

> Maneskin [rock Italie] La Cigale 75018 · 19H30 · 21.30 €

> Kutimba en Salsa [salsa] L’Alimentation Générale 7501120H30 · Gratuit

Vendredi 13> Paris Afro-Latin Summer Fest

[clubbing afro-latin]La Plage de Glaz’Art 7501919H · 11.80 €

> Latin Beat Machine 3 ft. MateoKingman [m. & DJ’s electrolatinos]Petit Bain 75013 · 20H30 · 6-12 €

> Grand Tablao Flamenco [flamenco]Flamenco en France 7502020H30 · 15-25 €

Samedi 14> Bal Brasil de Paname ft. O do Forró

[forró & MPB] La Marbrerie 93100 · 19H · 18-22 €

> Mao Di Sampa [m. & DJ’s Brésil] Les Disquaires 7501120H30 · Gratuit

> Mexico City Punks[rock garage mexicain] Supersonic 75012 · 20H30 · Gratuit

> Grand Tablao Flamenco [flamenco] Flamenco en France 7502020H30 · 15-25 €

> Cumbia Ya ! [bal colombien] Studio de l’Ermitage 7502020H30 · 13-15 €

> Alma Brasileira [jazz Brésil] 38 Riv’ Jazz Club 7500421H · 17-22 €

Lundi 16> François Constantin

[hommage à Chick Corea] Baiser Salé 75001 · 21H · Gratuit

Mardi 17> Laurent Maur Quartet [jazz world]

Sunset 75001 21H · 15-25 €

Mercredi 18> Mario Canonge & Michel Zenino

[jazz caribéen] Baiser Salé 7500119H · 20 €

> Criolo [hip-hop Brésil] New Morning 75010 20H · 39 €

Jeudi 19> Bernardo Lobo

[hommage à João Gilberto]Sunset 75001 · 19H30 · 20 €

Vendredi 20> Teofilo Chantre [m. Cap-Vert]

Le Comptoir 94120 · 20H45 · 14 €> Kutimba en Salsa [salsa]

Auberge de Jeunesse d’Artagnan 75020 · 21H · Gratuit

Dans un village isolé du Sertão, région située au Nordeste du Brésil, les habitants se rassemblent pour donner un ultime hommage à leur doyenne Carmelita qui vient de quitter ce monde à l’âge de 94 ans. C’est alors que des évènements étranges surviennent. D’abord, les villageois remarquent que Bacurau a soudainement disparu de la carte. Puis, des drones commencent à survoler les alentours du village avant qu’une armée de tueurs sanguinaires, comme sortis d’un diabolique jeu vidéo, commence à tuer un par un les habitants du village. Après Acuarius, le duo de réalisateurs Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles nous livre avec Bacurau un western aux touches futuristes où les habitants d’un petit village s’organisent avec leurs propres moyens pour se défendre face aux « paramilitaires ». Un film à l'atmosphère apocalyptique !

[ SORTIE LE 25 SEPTEMBRE ]Bacurau,de Kleber Mendonça Filho etJuliano Dornelles (Brésil, France,Portugal 2018 · 2H10)

Bacurau

Le film débute au milieu de la nuit au cœur d’une dense forêt par de saisissantes images d'engins abattant sur pied d'énormes eucalyptus, une espèce invasive qui pose de nos jours, notamment en Galice, de très lourds problèmes environnementaux. Dans Viendra le feu, le réalisateur franco-espagnol Oliver Laxe nous relate l’histoire d’Amador, un quadragénaire condamné pour avoir provoqué un incendie qui sort de prison après avoir purgé sa peine. Cet homme taciturne et solitaire retourne dans son village niché au plus profond des Ancares, une région galicienne montagneuse d'une grande biodiversité. Sa vieille mère, Benedicta, l’accueille dans son humble demeure sans rien lui demander, comme s'ils s'étaient quittés la veille, comme si le temps s’était suspendu. Le quotidien d’Amador reprend là où il l’avait laissé, s’occupant d’emmener au pâturage les trois vaches de la famille, toujours accompagné de son chien Luna. La caméra d’Oliver Laxe nous révèle une Galice méconnue où les habitants vivent au rythme des saisons, dominés par une nature d’une sauvage beauté. À noter les remarquables interprétations d'Amador Arias, qui incarne Amador et de Benedicta Sánchez, qui tient le rôle de sa mère, tous deux acteurs non professionnels, ainsi que l'impressionante photographie de Mauro Herce. Un film à la puissance tellurique !

[ SORTIE LE 4 SEPTEMBRE ]Viendra le feu,d’Oliver Laxe(Espagne, France, Luxembourg 2019 · 1H25)

Viendra le feu

1415

Présenté dans la catégorie Un Certain Regard à Cannes, Liberté, le dernier long métrage d’Albert Serra, a fait grand bruit sur la Croisette. Après La mort de Louis XIV, le réalisa-teur catalan signe un nouvel opus historique dans lequel il explore le libertinage et le désir sexuel d’un groupe de nobles expulsés de la cour du roi Louis XVI. Dans une clairière au milieu des bois, Madame de Dumeval et le Duc de Tesis se retrouvent chaque nuit avec le Duc de Walchen, séducteur et libre penseur allemand, pour laisser libre cours à leurs plus insensées fantaisies sexuelles. À ces jeux libertins, se déroulant en pleine nature, participent les novices du couvent voisin.En nous immisçant dans une folle nuit de cruising au XVIIIe siècle, Albert Serra nous livre un film transgressif et puissant, plein d’ironie, qui jette par là même un regard novateur sur la question de la sexualité.

[ SORTIE LE 4 SEPTEMBRE ]Liberté,d’Albert Serra (Espagne, France,Portugal 2018 · 2H12)

Liberté

Ciné-ma

COIN CULTURE

TARQUINTARQUIN

JEANNE CANDEL FLORENT HUBERTARAM KEBABDJIAN CRÉATION

MÉTRO 9 – MAIRIE DE MONTREUILNOUVEAU-THEATRE-MONTREUIL.COM01 48 70 48 90

20 SEP06OCT19

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Comprendre la culture d’un pays,

c’est voyager plus loin

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Ciné-ma

Voici une petite perle cinéma-tographique présentée au festival de Cannes en 1963 qui n’est jamais sortie dans les salles de cinéma et que vous pouvez voir en ce mois de septembre en version restaurée. C’est à la demande du gouvernement cubain que le réalisateur Armand Gatti conçoit ce film sur la révolution cubaine pour le festival de Cannes. Le tournage se déroule à partir de novembre 1962, en pleine crise des fusées, alors que l’île est depuis peu soumise à un blocus qui transforme le moindre problème technique ou matériel en difficulté insurmontable. Dans L’autre Cristobal, Gatti décide de nous livrer une allégorie politique dont le sens reste ouvert. Le réalisa- teur dépeint la révolution avec un sens du merveilleux difficilement descriptible. L’autre Cristobal est un film captivant où Gatti se livre avec brio à une exploration de la culture métissée de l’île.

[ SORTIE LE 18 SEPTEMBRE ]L’autre Cristobald’Armand Gatti(France, Cuba 1963 · 1H55)

L’autre Cristobal

Il y a des destins incroyables, des histoires insoupçonnées que le cinéma nous livre pour notre plus grand bonheur. C’est le cas pour De sable et de feu du réalisateur marocain Souheil Ben-Barka. De sable et de feu relate les aven- tures extraordinaires d’un conspira- teur de génie, Domingo Badia, alias Ali Bey El Abbassi, et sa rencontre avec Lady Hester Stanhope, une aristocrate anglaise qui, sous le nom de Meleki, vécut un destin hors du commun au Moyen-Orient. Domingo Badia, le protagoniste de notre histoire est un officier de l’armée espagnole dépêché au Maroc par le Premier ministre Manuel Godoy sous la fausse identité d’Ali Bey. Sa mission : renverser le Sultan marocain Moulay Slimane. Voici un très beau film d’aventures où vous retrouverez les acteurs espagnols Rodolfo Sánchez dans le rôle principal ainsi que le vétéran Imanol Arias et la grande Marisa Paredes.

[ SORTIE LE 18 SEPTEMBRE ]De sable et de feude Souheil Ben-Barka(Marrocain, italien 2018 · 1H56)

De sable et de feu

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QTP - Le 4 septembre sort en France Viendra le feu, qui relate le retour dans son village d’un homme condamné à la prison pour avoir provoqué un incendie. Comment t’est venue l’idée de faire ce film ?

OL - La Galice est l’une des régions d’Europe les plus affectées par les incendies. Beaucoup sont causés par la foudre ou dus à des négligences diverses, mais dans la plupart des cas, les incendies sont provoqués. Les raisons sont diverses et tout le monde a sa part de responsabilité. La question du feu est devenue centrale. L’ opinion publique cherche des coupables, elle veut du sang. Et bien évidemment, la figure de l’incendiaire est l’une des plus diabolisées aujourd’hui. Je suis toujours interpellé lorsque la société ostracise un individu.

Le film a été tourné dans la région des Ancares, en Galice. Les arbres, les animaux, les paysages sont quasiment un personnage à part entière dans l’histoire...

Je suis né en France, mais mes parents sont galiciens. J’ai vécu en Galice de six à dix-huit ans, puis entre Barcelone et Londres, et enfin au Maroc pendant dix ans. Mais la Galice est toujours restée mon socle. On a tourné dans le village de mes grands-parents, avec des villageois que je connais depuis mon enfance. Cette contrée aux confins de l’Europe est une terre ambivalente, pleine de contrastes : douce et âpre, pluvieuse et lumineuse. Et surtout mystérieuse. J’ai voulu capturer son extrême

beauté, intense et imprévisible, qui ne connait pas de limites.

Á l’instar de tes précédents films, les personnages de Viendra le feu – Amador, le fils « prodigue » et Benedicta, sa mère – sont des acteurs non professionnels. Comment les as-tu préparé à leurs rôles respectifs ?

C’est la rencontre avec de vraies personnes qui me donne l’envie de les filmer. Pour Benedicta et Amador, il s’agissait de leur première expé- rience comme acteurs de cinéma. Le dosage entre la personne et le personnage est toujours difficile. Si l’Amador du film est quasiment l’Amador de la vie réelle, la Benedicta du film est très différente de celle dans la vraie vie. Elle était bien trop énergique pour ce rôle ! Je craignais que son tempérament n’amène à une conclusion hâtive et réductrice : Bene-dicta ne serait alors qu’une mère castratrice et Amador, un enfant écrasé. Mais curieusement, après avoir bridé les débordements d’énergie de Benedicta, on s’est approché au plus près de son essence profonde. C’est la première fois qu’il m’arrive au cinéma d’atteindre l’essence d’une personne... par un détour.

Comment s’est déroulé le tournage du film, notamment les impressio-nantes scènes d'incendie ?

Pour filmer le feu, il faut filmer avec du feu. On suit un entraînement physique et théorique de pompier. On tourne un premier été avec une équipe technique restreinte, sans acteurs, pour faire des essais et comprendre ce que le film exige de

nous. On ne sait pas si la pellicule – on tourne en Super 16 – va se voiler à la chaleur, si les objectifs vont fondre, si les pompiers vont nous laisser les accompagner... Quinze jours durant, on est à l’affût. On écoute sans cesse la radio : à la moindre alerte au feu, on suit les brigades, on filme. Petit à petit, on gagne leur confiance et leur respect. Puis, l’hiver arrive... on filme les âpres conditions de vie qui ouvrent la première partie du film. L’hiver de la Galice est l’hiver d’Amador, son refuge. Survient le printemps qui voit les corps se délier, les animaux sortir au grand air. On passe de la contraction de la nature à son expansion. Amador dévale les flancs des montagnes au secours de ses bêtes. Le temps a passé, les saisons se sont succédées et on pourrait croire avec Amador en une possible rédemption, à un soulagement prochain. L’ été suivant, on était prêts à répéter l’expérience, mais avec nos acteurs, deux jeunes pompiers qui font leur baptême de feu et les voisins qui essaient de protéger leurs maisons des flammes... Mais 2018 a été l’un des étés les plus pluvieux de l’histoire de la Galice avec très peu d’incendies. Encore la nature qui impose ses règles, qui éprouve notre capacité d’acceptation, notre soumission, notre respect. Mais à la fin des 15 jours de tournage, soudain, le feu apparaît. Ce fut troublant que d’appeler de nos vœux le redoutable feu. Et ce n’était pas tout de le vouloir, il aura aussi fallu qu’il veuille de nous !

OLIVER LAXE[ RÉALISATEUR FRANCO-ESPAGNOL ]

RENCONTRE AVEC...

Pour épouser la fille d’un autre clan, Rapayet, indien Wayuu, doit fournir en guise de dot bétail et parures à la famille de la future mariée. Rapayet, qui n’a pas d’argent, décide alors de se lancer avec son meilleur ami dans le commerce de l’herbe afin de rassembler la somme. Avec Les oiseaux de passage, le duo de réalisateurs Cristina Gallego et Ciro Guerra nous propose un récit fascinant sur les racines des cartels de la drogue. À noter, la formidable interprétation de Carmina Martínez qui incarne la toute puissante « marraine » du clan ainsi que la splendide photographie du film, notamment la scène de la danse circulaire devant la tribu où la jeune fille parue d’une étoffe rouge virevolte, habitée par les esprits du lieu. Une allégorie tribale aux allures de western sur l’histoire récente de la Colombie, maintenant en DVD.

[ DÉJÀ EN VENTE ]Les oiseaux de passage,de Cristina Gallego et Ciro Guerra(Colombie, Mexique, Danemark,France 2018 · 2H05)

Les oiseaux de passage

Quelque part en Amérique latine rôde la sil houette du Général Tarquin, emblème des tyrans d’hier et d’aujour- d’hui. Une juge mène l’en quête : où se trouve maintenant ce criminel ? L’ intrigue policière est traversée par les images mentales de Marta, dont le destin croisa un jour celui de Tarquin. Cinq acteurs-chanteurs et un quatuor d’acteurs-musiciens (accordéon, violon, violoncelle et cla rinette) portent ce drame lyrique tandis que l’espace fait entendre toute une vie sonore. La metteuse en scène Jeanne Candel poursuit sa recherche d’un théâtre indissociable de la mu sique où s’exprime aussi la jubilation de la scène. Elle collabore ici avec l’écrivain Aram Kebabdjian, qui signe le livret, et retrouve Florent Hubert, (Molière 2014 du meilleur spectacle musicale). Voici un « opéra-théâtre », drame lyrique teinté de fantasie décalée, très chère à la troupe de La vie brève.

[ DU 20.09 AU 6.10 ]> Entrée 8 - 23 €Nouveau Théâtre de Montreuil10 pl. Jean-Jaures,93100 Montreuil M° Mairie de Montreuil01 48 70 48 90www.nouveau-theatre-montreuil.com

Tarquin

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[ EN VENTE LE 17 SEPTEMBRE ]Mon meilleur ami,de Martín Deus(Argentina 2017 · 1H29)

Premier long métrage du jeune réalisateur argentin Martín Deus, Mon meilleur ami est un très beau film qui aborde tout en finesse et subtilité le thème de l’adolescence, une période de découvertes qui a longtemps obsédé le jeune cinéaste ríoplatense. Lorenzo, adolescent responsable et studieux, grandit paisiblement dans une famille sans histoire dans un petit village de Patagonie. Un jour, son père décide d’accueillir sous leur toit Caíto, un jeune garçon au passé trouble, imprévisible et mystérieux. Cette rencontre bouleversera la vie de la petite famille, mais surtout celle de Lorenzo, qui trouvera en Caíto, malgré ses aprioris, quelqu’un avec qui partager son quotidien et ses secrets les plus enfouis. En bonus, vous retrouverez un entretien avec le réalisateur et l’acteur principal.

Mon meilleur ami

Marcos et Ana ont 50 ans et sont mariés depuis 25 ans. Leur vie semble être un long fleuve tranquille. Ils forment, à leurs yeux et à ceux de leur entourage, un couple solide et affable qui résiste à merveille à l’usure du temps. La décision soudaine de leur fils unique de partir étudier en Europe révèlera des failles insoupçonnées au sein de ce couple « parfait » qui se retrouve pour la pre- mière fois depuis longtemps face à face. Juan Vera signe une pétillante comédie romantique à la croisée des deux grands maîtres du genre que sont Billy Wilder et Woody Allen. Porté avec brio par le saisissant Ricardo Darín et la désarmante Mercedes Morán, le couple d’acteurs fait littéralement jaillir des étincelles de l’écran . Ne manquez pas ce portrait drôle et tendre d’un couple en quête d’amour.

[ EN VENTE LE 3 SEPTEMBRE ]Retour de Flamme,de Juan Vera(Argentine 2018 · 2H16)

Retour de Flamme

LE 18 SEPTEMBREB A S É S U R U N E H I S T O I R E V R A I E

UN FILM DE

SOUHEIL BENBARKA

RODOLFOSANCHO

CAROLINACRESCENTINI

GIANCARLOGIANNINI

MARISAPARADES

JAL’S PRODUCTION & FLAT PARIOLIPRÉSENTENT

Dvd

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Thé-âtre

En ce mois de septembre, vous pouvez encore voir à La Maison de l’Amérique latine l’œuvre éphémère réalisée en mai à l’occasion de la Semaine de l’Amérique latine & des Caraïbes par l’artiste guatémaltèque Marlov Barrios. Il s’agit d’une intervention in situ qui recouvre directement les murs de la salle Asturias. Réalisée sans croquis préparatoire, cette œuvre originale nous livre une réflexion sur l’empreinte du mimétisme dans la nature, les rapports sociaux et l’Histoire de l’art. Elle inclura, en plus de la peinture murale, quelques dessins et aquarelles sous cadre, ainsi que des sculptures en bois brut. Dans l’univers pictural de Barrios, le temps, de même que les cultures, est syncrétique : l’époque classique Maya s’entremêle ainsi au monde colonial baroque, qui, à son tour, se fond dans l’époque contemporaine, perclue d'influences nord-américaines, européennes et même japonaises. Les œuvres de Marlov Barrios interpellent le spectateur sur des sujets intrinsèquement guatémaltèques bien que nourris d’une réflexion sur la globalisation : les relations de pouvoir, le centre et la périphérie, la spiritualité et le matérialisme, le monde rural et le monde urbain, l’entremêlement des traditions et de l’ultra-modernité. Ses pièces soulignent la convergence, les mouvements, l’ exode rural, le flux migratoire vers le Nord...

[ JUSQU’AU 21.09 ]> Entrée libre

Mimesis

Ex- pos

Durant l’été 2005, le photographe vénézuélien Jorge Rivas entame une série sur Paris, sa ville d’adoption depuis 1979. Muni d’un appareil Polaroid Spectra, il commence une sorte de déambulation dans les lieux qui lui sont chers et pour lesquels il éprouve un attachement particulier. Il se met ainsi à bâtir une vision personnelle de la ville. Il flâne sur les quais de Seine, sillonne différents quartiers, notamment la butte Montmartre, ses jardins, ses places, ses monuments. Ce travail sur Paris, où la Seine acquiert vite un rôle prépondérant, le conduit à explorer les quais de fleuves de plusieurs villes européennes ainsi que de la ville de New York aux États-Unis. Pour ses prises de vue, l’auteur choisit le coucher du soleil au mo- ment précis où l’éclairage des villes se manifeste et applique les mêmes jeux sur la lumière et la couleur.

[ Du 12.09 AU 9.10 ]> Entrée libreGalerie Claude Samuel 69, av Daumesnil75012 Paris M° Gare de Lyon 01 53 17 01 11www.claude-samuel.com

Au fil du fleuve

2021 COIN CULTURE

SUPPLÉMENTS• Entretien avec

le réalisateur • Making-of

RETOUR DE FLAMME

EN DVD LE 3 SEPTEMBRE

Maison de l’Amérique latine217, bd Saint-Germain75007 Paris M° Solferino 01 49 54 75 00www.mal217.org

EL COMITÉAfro-cuban Jazz 11.10 20H30

CENTRE DES ARTSEnghien-les-Bains12 min. Paris Gare du Nord

INFOS & RÉSA

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À partir de 11€

L’ écrivain portugais Valerio Romão signe avec Les eaux de Joana le deuxième volet de la trilogie qu’il consacre aux paternités ratées. Si dans le premier volet, Autisme, il explorait avec audace le thème de ce trouble du comportement (finaliste du prix Femina étranger), Valerio Romão relate dans ce second volet l’histoire de Joana, une jeune femme enceinte qui attend avec impatience la venue au monde de son premier enfant. On comprend vite que pour Joana qui a perdu ses parents et s’est retrouvée orpheline suite à un tragique accident de la route, cette future maternité est sa principale raison de vivre et le moyen de guérir les blessures d’un passé douloureux. Lorsque Joana perd les eaux à sept mois et part à l’hôpital, les événements se précipitent et tout se déroule de façon bien diffèrente à ce que la jeune femme avait prévu. Un livre poignant qui se lit d'une seule traite.

[ VALERIO ROMÃO ]Les eaux de Joana (Chandeigne)Traduit du portugais (Portugal)par João Viegas> 176 pages · 20 €

Les eaux de Joana

Dans son dernier roman, l’écrivain italo-mexicain Fabio Morabitó relate les aventures d’Eduardo, un jeune homme qui vit à Cuernavaca avec son père très âgé et gravement malade et Celeste, l’infirmière qui prend soin de lui. Suite à un retrait de permis, il se voit obligé de réaliser des travaux d’intérêt généraux et se retrouve lecteur à domicile pour des particuliers. Il fait ainsi la connaissance de personnages singuliers : les frères Jiménez, la famille Vigil et le colonel Atarriaga. Eduardo a bien du mal à apprécier la lecture de romans et le fait presque de façon mécanique, sans vraiment se concentrer. Un beau jour, la décou- verte de l’œuvre de la poétesse Isabel Fraire sera pour lui une véritable révélation. Voici un très beau roman qui nous propose une réflexion sur le pouvoir de transforma- tion de la poésie et de la littérature.

[ FABIO MORABITÓ ]Le lecteur à domicile (Éditions Corti) Traduit de l’espagnol (Mexique) par Marianne Millon> 224 pages · 20 €

Le lecteur à domicile

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Li- vres

La parution du nouveau roman de Javier Marías est sans nul doute un évènement majeur de cette rentrée littéraire. Le talentueux et réputé écrivain espagnol nous livre avec Berta Isla l’histoire d’un couple dans la tourmente. Pourtant, la relation entre la madrilène Berta Isla et l’hispano-britannique Tomás Nevinson aurait du être un long fleuve tranquille... mais le destin fait basculer leur vie en commun lorsque Tomas Nevinson, étudiant alors à Oxford, se voit mêlé à un tragique événement. Voici un extraordinaire roman où Javier Marías dresse le portrait passionnant d’une femme solitaire qui vit dans l’attente du retour de son mari, toujours absent, renfermé sur lui-même, qui devient du jour au lendemain un quasi inconnu. Avec pour toile de fond l’espionnage international, Javier Marias signe un roman sur l’amour, les secrets et la face cachée des États.

[ JAVIER MARÍAS ]Berta Isla (Gallimard)Traduit de l’espagnol (Espagne) par Marie-Odile Fortier-Masek > 592 pages · 23 €

Berta Isla

Rodrigo, salarié dans un musée à Mexico est un « jeune vieux » qui passe son temps à échafauder d’étranges théories statistiques, collectionner des sachets de thé et épier une poule sur un terrain vague. Son quotidien paisible et sans histoire vole en éclats le jour où, suite à un malentendu, Cecilia, sa secrétaire, accepte une supposée demande en mariage. Par inertie, il se retrouve alors coincé dans une vie de couple monotone qu'il n’a pas choisie. C’est alors, qu’il décide de tout quitter pour s’installer dans une petite ville universitaire où il pratique l’hypnose en compagnie d’un professeur espagnol d'avant-garde, d’un gourou californien et d’une jeune muse troublante. Dans son premier roman, l’écrivain mexicain Daniel Saldaña Paris nous livre une histoire abracadabrantesque ponctuée de belles doses d’humour et d'une prose au rythme trépidant.

[ DANIEL SALDAÑA PARIS ]Parmi d’étranges victimes(Métailié) Traduit de l’espagnol(Mexique) par Anne Proenza> 288 pages · 20 €

Parmi d’étrangesvictimes

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2425 EVASION EVASION EVASION

Bienvenue à Palma, la capitale de la plus grande île des Baléares. Des plages tous azimuts, mais pas seulement ! La ville est entourée de montagnes au nord et de végétation à l’ouest. Palma de Mallorca est aussi une cité doté d'un riche patrimoine artistique : elle abrite en son sein l’un des plus beaux édifices gothiques de toute l’Europe, la Seu. C’est autour de cette cathédrale, édifiée face à la mer il y a des siècles, que s’organise toute la vieille ville, ou casc antic. Avant de vous lancer dans ce dédale de ruelles, entrez dans ce temple, il va vous surprendre ! En effet, l’architecte Gaudí l’a retouché de-ci de-la au début du XXe siècle et l’artiste Miquel Barceló, enfant chéri de l’île, y a aussi conçu une impressionnante fresque en céramique.

Gothiques de part en part eux aussi, ils vous attendent à quelques ruelles de là : le palau de l’Almudaina, ancienne forteresse arabe devenu la résidence des monarques de Majorque au XIIIe siècle, et la llotja, la halle du XVe siècle, toute en gargouilles et voûtes d’ogives, l’un des édifices civils les plus beaux de l’île.

Afin de prendre la pleine mesure de l’héritage des artistes de l’île, il vous faut encore arpenter quelques ruelles. Arrêtez-vous aux banys àrabs. Vestiges de la domination maure sur l’île, ces bains publics ont plus de dix siècles ! Ils sont faits des plus vieilles pierres de l’île, tandis que les patios ont quant à eux les plus colorées. Caractéristiques de la ville, ceux-ci créent, au gré des petites rues, des îlots d'ombre et de tranquillité. Pas tout à fait un luxe à Palma, où le soleil est présent 300 jours par an !

LA LUMIÈRE DOUCE DE LA FIN DE L’ÉTÉ BAIGNE LES CÔTES DE CETTE ÎLE

DES BALÉARES DONT LES BELLES PLAGES ET

UN RICHE PATRIMOINE ARCHITECTURAL

RENFERMENT DE TRÈS AGRÉABLES SURPRISES.

S’INFORMER : www.infomallorca.netÀ LIRE : Las posesiones, de Llucia RamisÀ FAIRE : Ne partez pas de Mallorca sans avoir fait le plein d'ensaimadas, ces célèbres brioches en forme d’escargot le plus souvent fourrées à la crème, pour tous vos amis. Ils vont adorer !

LA CÔTE NORD

FICHE PRATIQUE

S’il fait trop chaud dans la capitale, une seule solution : prendre l’air du large ! Cap sur la route côtière au nord de l’île. La mer, la montagne, la forêt... et quelques arrêts.

Estellencs d’abord. Voisin de Palma, ce village rural accroché à une colline cache des calanques tout aussi charmantes que les plages du sud de l’île, la foule en moins. Banyalbufar ensuite, réputé pour être l’un des plus beaux villages d’une côte pleine de cultures en terrasse.

Le périple continue dans la vallée de la serra de Tramuntana, jusqu’à Valldemossa. Ce village, à 400 m au-dessus du niveau de la mer, est surtout connu pour avoir abrité les amours de Chopin et de Georges Sand vers 1840. Retrouvez leur trace en visitant la chartreuse, un ancien monastère construit au Moyen-âge où les deux artistes ont vécu quelques temps. Profitez aussi du port de pêche de la ville et des nombreux points de vue sur les calanques et les forêts de pin alentours.

Puis, découvrez Sóller. Vous ne pouvez pas rater cette petite ville agricole : elle est située en plein cœur d’un cirque montagneux, la serra d’Alfàbia. Non loin de là se trouve le village de Deià. Comme Fornalutx et Biniaraix, ses criques turquoise et ses ruelles pavées de pierres beiges locales attirent beaucoup les touristes. Il faut les comprendre ! Néanmoins n’hésitez pas à achever votre périple par une ville plus intimiste. À la pointe nord de l’île, Pollença, ou « village des artistes », vous attend. Son impressionnant calvaire, sa plaça major et ses galeries d’art aussi.

MALLORCA© Piedad Sancho-Mata / ICEX.

Fidèle à son rendez-vous de la rentrée, le Festival Biarritz Amérique latine chauffe les moteurs pour nous faire découvrir toute la richesse du cinéma latino-américain : une trentaine de films seront en compétition dans trois catégories, long-métrages, court-métrages et documentaires. Pour cette 28e édition, la Patagonie est à l’honneur. Plusieurs films se déroulant dans cette région aux confins des terres australes de l’Amérique du Sud sont à l’affiche comme Le bouton de nacre du talentueux réalisateur chilien Patricio Guzmán, deuxième volet d’une trilogie sur le Chili dont le troisième volet, La cordillère des songes, sortira en octobre prochain. À l’affiche également, Patagonia Tropical, un programme de courts-métrages qui s’intéresse à deux pôles opposés de l’Amérique du Sud : la Patagonie argentino-chilienne et la région caribéenne en Colombie. Toujours en Patagonie, vous pourrez découvrir Los jóvenes muertos du réalisateur argentin Leandro Listorti qui revient sur les étranges disparitions de près de 30 adolescents dans la province de Santa Cruz à la fin des années 90 ou Zona Franca, documentaire passionnant du chilien Georgi Lazarevski. Côté musique, ça va bien bouger à Biarritz avec le jazz chilien de Newen Tahiel, la cumbia chilombiana de Chico Trujillo, la Bossa Nova de Vitto Mireilles et les sonorités cubaines du Septeto Santiaguero !

[ DU 30.09 AU 06.10 ]> Entrée 16 - 35 €€Grand Casino64200 Biarritz 05 59 23 26 26 www.festivaldebiarritz.com

Festival Biarritz Amérique latine

La compagnie La traverse vous propose une lecture-spectacle de la pièce de théâtre Le cartographe du dramaturge espagnol Juan Mayorga, figure de proue du théâtre espagnol contemporain. 1940 : avant que le ghetto ne soit complètement détruit‚ un vieil homme apprend son art de la cartographie à sa petite-fille. Varsovie, de nos jours : une femme se passionne pour cette histoire devenue légende et part à la recherche de la carte. Peu à peu, le passé et le présent se rejoignent : croisement des mémoires‚ des temps et des espaces. Il s’agit de cartographier l’effacement‚ de survivre à la perte par la précision des souvenirs reconstitués : « les choses importantes ne se voient qu’à petite échelle ». Voici un théâtre engagé qui nous rappelle l’importance de la mémoire et qui rend la parole aux victimes afin qu’elles écrivent finalement leur propre histoire.

[ LE 4 OCTOBRE ]> Entrée libre Théâtre de l’Opprimé 78/80, rue du Charolais75012 Paris M° Reuilly-Diderot01 43 36 47 85www.theatredelopprime.com

Le cartographe

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DVD CINÉMA X 2 CINÉMA X 2

Viendra le feu

Retour de FlammeDe sable et de feu

DVD DVD CONCERT X 2

Chicuelo(25/09)

Les oiseaux depassage

Mon meilleur ami

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13 sep 201918H - 6HPrevente 12Sur place 15

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