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108 L’AnnCe biologiquc tion des rksultats. Un glossaire par chapitrc, un index termincnt le iivre. Chaque chapitw est suivi de rCft+enccs et d’indication d’ouvrages pour en savoir plus. II n’eat pa\ douteux que ce livrc est utile pour lea Ctudiants candidats h la rcchcrchc et qu‘il cst a lcur pow.%. II a CL6 has6 sur la consultation dc nombrcux actcurs. II me semblc pourtant qti’il donnc un r81e limit6 au directcur de rechcrchc qui doit dkcler chew LIN &udiant les qualit& requisec, Ic prendre cn mains pour le li,rmer ct assiircr la responaahilitC dc cettc l‘orniz tion et dc son suivi. Ccttc attitude serait-cllc dcvcnue archai’que ‘I ~~ P. de Puytorac. J.-P. Da&. - La production de la connaissance par I’action. Arguments contre le racisme de I’intelligence. Maison dcs Sciences dc I’Hommc. INRA. 1999. 15 x 33 cm. 244 p. - Fort de \on expkricncc dc terrain (notammcnt du milieu ag~colc). I’autrur. dans cet ouvrage << 2 la croisCe de la sociologic ct dc I’anthropologic )j. VCLII CQ wbstituer I‘ofl’re dc moyens d’analysc dcs situations h celle des descriptions v ct G proposer dc\ moyens conccptucls d’analysc B I‘Cchellc de I’activitC quotidienne dex gcnh ordinairca. dc telle fa~on que ccs moyens apportent tkllement dan5 la vie quotidicnne. clcs rcssourcc’s pour s’y rctrouvcr ct savoir quoi I’airc l), enfin t( dc xitucr ces moycnx dans Ic champ des connaissanccs cn sciences swialcs )). II \‘agit de voir non pa5 commonl une connais- sancc, matikrc marchandc, SC tranbmct OLI se partage mais comment cllc SC trallsI‘ormc. comment << au win dc groupes dc pairs cntrc praticicns ct cherchcura. \,ulsarisatcurs ou cadres, s’6tahlit uric coopCration. nonohstant Its conflits 1,. La produclicw Jc la connais- wnce dans la soci&J cst ahord& SOLIS dcux m~lcs qui organkent I‘OLIVI-~~C cn &XI\ xc- tions. Dans la /~w~~~i>r-c .rr~io/r (L’irGg~/i~i c//f rlwif rl’?fw ir~rc,//igwri Itr /w~itiorr t/if pr~bl+fwr et .w5 tr~rtP&drfzr.r) uric premikrc parlic pork sur Its I’ormcs dc I3 1 ision de la sociCtC selon Its crikcs cntretcnus de la connaissancc ct dc l’intelligcncc. et LIW scconck partie cst uric d6monstration du partage de la soci@tC entre CCLIX qui pcnscnt (et scraicnt intclligents) ct ceux qui exhitcnl (et nc aeraient pas inlelligcnts) dont Ic< a:ricultcurs constitucraicnt le type id&l. La .wc~u7tle .rec~io/7 (La protlr~c~/iorr .soc~itr/c r/c, Irr cc~r7r7c1i.v .SIIIICP JXI~~Y rrxir : cuntlirio77.c et /rco)~o~.s tk tk.wr.@tior~) comprcnd quatrc partics Lcs clcux prcmikres parties (Orientations wciologiqucs : dc la loi au 331s. Pr?alahlc> 6pist&molo- giqucs : les points de we et la raison) dCfini\scnt Ic cadre thkoriquc dc la rccbcrchc. ci Ic plan ok pcuverit &rc dkrilcs SimultanCment et miws cn rclalion dcs li~mcs dc produc- tion de conn;~issance et dcs furmcs sociales. dans lcur mouvcrncnt >). IXS dcux aulrc\ par- tics (La production socials dc la connai\sancc. Lcs moycns de dc\criplion : 1~01-1iic~. rkeaux. localisation, ct Inulliappartonances) dkfinisscnt Its objets dc la rcchcrchc. dc q~~ellc fapon Its idCes sent tlu mouvement. yucls concepts it mdthodc\ pcrmettcnt I’observation. la comparaison. I‘intcrprCtarion. Dans la premitirc section I’autcur fait appcl :I des travaux et dcs analyses yu’il a r&alisCs dans Its annCes 1%X)--70. Dana la secondc section chnyue chapitre comporte un OLI plusieur\ tcxtes d’auteurs (sociologues. anthropologues, psycholofues. thCoricien\ du langage. etc) prCc&i& ~‘LIII c‘ammentnirc de Dark. L’ouvrage soulignc la nckcssaire coopt%ation entrc u pcnsCc wvanrc )) CI CC pcm SCC tic la pratique )) ct redonne aux praticicns, rkcptcurs de I’iril’orrnation OLI dc la connaiswice. ~ leur valcul- aussi dc produclcurs d’int‘ormalion OLI dc connaissaiicc’. On sail grC 2 l’auteur dc dissCqucr Ic racismc dc l‘intcllipencc has6 . au imtl. sur Ia croyancc des conccptcurs en une impossibililC do dCha~ avec Its uutrcs. Dans ic milieu agricolc (entre aulrcs, voir Ic milieu m6dical) il cst vrai que les experts et conseillers de gcstion dictcnt plutBt leurr instructions aux extkutants dCpossCd6s de Icur mcticr. qu’llh IIC coIla- horent BLW cux (ex. avcc les Clcvcurs pour la conservation des races domcstiques). Pour- tant cette m&onnaissance des praticiens de la part des prescriptcurs n’cst-ellc pas cn voie de changemcnt, aprhs tant d’errcurs commiscs dans I’oricntation dcs cc choix rationncls )) ‘I La vkhkmencc du ton gCndral de I’auteur pourra surprendre les scientifiqucs qui cant bicn

15 x 23 cm J.-P. Darré, ,La production de la connaissance par l'action. Arguments contre le racisme de l'intelligence (1999) Maison des Sciences de l'Homme. INRA 244

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108 L’AnnCe biologiquc

tion des rksultats. Un glossaire par chapitrc, un index termincnt le iivre. Chaque chapitw est suivi de rCft+enccs et d’indication d’ouvrages pour en savoir plus. II n’eat pa\ douteux que ce livrc est utile pour lea Ctudiants candidats h la rcchcrchc et qu‘il cst a lcur pow.%. II a CL6 has6 sur la consultation dc nombrcux actcurs. II me semblc pourtant qti’il donnc un r81e limit6 au directcur de rechcrchc qui doit dkcler chew LIN &udiant les qualit& requisec, Ic prendre cn mains pour le li,rmer ct assiircr la responaahilitC dc cettc l‘orniz tion et dc son suivi. Ccttc attitude serait-cllc dcvcnue archai’que ‘I ~~ P. de Puytorac.

J.-P. Da&. - La production de la connaissance par I’action. Arguments contre le racisme de I’intelligence. Maison dcs Sciences dc I’Hommc. INRA. 1999. 15 x 33 cm.

244 p. - Fort de \on expkricncc dc terrain (notammcnt du milieu ag~colc). I’autrur. dans cet ouvrage << 2 la croisCe de la sociologic ct dc I’anthropologic )j. VCLII CQ wbstituer I‘ofl’re dc moyens d’analysc dcs situations h celle des descriptions v ct G proposer dc\ moyens conccptucls d’analysc B I‘Cchellc de I’activitC quotidienne dex gcnh ordinairca. dc telle fa~on que ccs moyens apportent tkllement dan5 la vie quotidicnne. clcs rcssourcc’s pour s’y rctrouvcr ct savoir quoi I’airc l), enfin t( dc xitucr ces moycnx dans Ic champ des connaissanccs cn sciences swialcs )). II \‘agit de voir non pa5 commonl une connais- sancc, matikrc marchandc, SC tranbmct OLI se partage mais comment cllc SC trallsI‘ormc. comment << au win dc groupes dc pairs cntrc praticicns ct cherchcura. \,ulsarisatcurs ou cadres, s’6tahlit uric coopCration. nonohstant Its conflits 1,. La produclicw Jc la connais- wnce dans la soci&J cst ahord& SOLIS dcux m~lcs qui organkent I‘OLIVI-~~C cn &XI\ xc-

tions. Dans la /~w~~~i>r-c .rr~io/r (L’irGg~/i~i c//f rlwif rl’?fw ir~rc,//igwri Itr /w~itiorr t/if pr~bl+fwr et .w5 tr~rtP&drfzr.r) uric premikrc parlic pork sur Its I’ormcs dc I3 1 ision de la sociCtC selon Its crikcs cntretcnus de la connaissancc ct dc l’intelligcncc. et LIW scconck partie cst uric d6monstration du partage de la soci@tC entre CCLIX qui pcnscnt (et scraicnt intclligents) ct ceux qui exhitcnl (et nc aeraient pas inlelligcnts) dont Ic< a:ricultcurs constitucraicnt le type id&l. La .wc~u7tle .rec~io/7 (La protlr~c~/iorr .soc~itr/c r/c, Irr cc~r7r7c1i.v

.SIIIICP JXI~~Y rrxir : cuntlirio77.c et /rco)~o~.s tk tk.wr.@tior~) comprcnd quatrc partics Lcs clcux prcmikres parties (Orientations wciologiqucs : dc la loi au 331s. Pr?alahlc> 6pist&molo- giqucs : les points de we et la raison) dCfini\scnt Ic cadre thkoriquc dc la rccbcrchc. ci Ic plan ok pcuverit &rc dkrilcs SimultanCment et miws cn rclalion dcs li~mcs dc produc- tion de conn;~issance et dcs furmcs sociales. dans lcur mouvcrncnt >). IXS dcux aulrc\ par- tics (La production socials dc la connai\sancc. Lcs moycns de dc\criplion : 1~01-1iic~.

rkeaux. localisation, ct Inulliappartonances) dkfinisscnt Its objets dc la rcchcrchc. dc q~~ellc fapon Its idCes sent tlu mouvement. yucls concepts it mdthodc\ pcrmettcnt I’observation. la comparaison. I‘intcrprCtarion. Dans la premitirc section I’autcur fait appcl :I des travaux et dcs analyses yu’il a r&alisCs dans Its annCes 1%X)--70. Dana la secondc section chnyue chapitre comporte un OLI plusieur\ tcxtes d’auteurs (sociologues. anthropologues, psycholofues. thCoricien\ du langage. etc) prCc&i& ~‘LIII c‘ammentnirc de Dark. L’ouvrage soulignc la nckcssaire coopt%ation entrc u pcnsCc wvanrc )) CI CC pcm SCC tic la pratique )) ct redonne aux praticicns, rkcptcurs de I’iril’orrnation OLI dc la

connaiswice. ~ leur valcul- aussi dc produclcurs d’int‘ormalion OLI dc connaissaiicc’. On sail grC 2 l’auteur dc dissCqucr Ic racismc dc l‘intcllipencc has6 . au imtl. sur Ia croyancc des conccptcurs en une impossibililC do dCha~ avec Its uutrcs. Dans ic milieu agricolc (entre aulrcs, voir Ic milieu m6dical) il cst vrai que les experts et conseillers de gcstion dictcnt plutBt leurr instructions aux extkutants dCpossCd6s de Icur mcticr. qu’llh IIC coIla-

horent BLW cux (ex. avcc les Clcvcurs pour la conservation des races domcstiques). Pour- tant cette m&onnaissance des praticiens de la part des prescriptcurs n’cst-ellc pas cn voie

de changemcnt, aprhs tant d’errcurs commiscs dans I’oricntation dcs cc choix rationncls )) ‘I La vkhkmencc du ton gCndral de I’auteur pourra surprendre les scientifiqucs qui cant bicn

Analyses 109

convaincus de la relativite de leur connaissance, comme ceux qui adherent a la notion d’intelligences multiples. En outre quel dominant n’est pas le domine d’un autre et quel domine n’est pas le dominant d’un autre ? Enfin les structures cognitives dans la pratique et dans la pensee savante ne sont pas radicalement differentes. - P. de Puytorac.

M.A. Geber, T.E. Dawson, L.F. Delpb. - Editeurs, “Gender and sexual dimor- phism in flowering plants Springer”, Berlin, 1999, 30.5 pp. - Bien que la majorite des plantes a fleurs soient hermaphrodites, le dimorphisme sexuel, ,chez des individus uni- sex&s, s’est manifest6 d’assez nombreuses fois au cows de I’Evolution. On trouve ce phenomene dans a peu pres la moitie des familles d’angiospermes et approximativement IO % des especes. Le dimorphisme sexuel des plantes est moins bien CtudiC (et connu) que celui des animaux.

L’ouvrage a et6 real% par un collectif de quinze auteurs, chercheurs ou professeurs d’Universite en Suede, Ecosse, &at+Unis ou Nouvelle-Zelande.

Le livre est divise en trois sections : I “) un inventaire assez exhaustif (avec defini- tions, correlats, etc...) du dimorphisme sexuel chez les Angiospermes (Repartitions bio- geographiques, correlats Ccologiques, lignees phylogenetiques... 2”) une etude de I’Cvolu- tion et des theories de I’evolution de la dicecie (existence d’individus B sexes separes, les uns pourvus d’etamines, les autres de pistils). La section consacree a 1’Evolution est importante et comprend 3 chapitres sur les 8 que comporte le livre. 3”) La derniere partie est consacree aux differences dans lcs caracteres sexuels secondaires (morphologiques, physiologiques), des individus a sexes separes. Ces differences retentissent bien entendu sur leurs adaptations aux divers milieux et sur leurs relations avec les autres organismes.

L’effort des auteurs pour clarifier la terminologie cst tout a fait remarquable. Par exemple : la dichogamie est la separation dans le temps de l’apparition, chez une m&me plante, du pollen et des stigmates. La protandrie correspond a une maturation du pollen avant les stigmates, la protogynie correspond au fait que les stigmates sont receptifs avant le pollen. La consequence de cette dichogamie est bien entendu une obligatoire feconda- tion croisee (allogamie). Une fleur parfaite est bisexuee et autogame. L’andromonoecie caracterise une population de plantes ayant a la fois des fleurs parfaites et des fleurs sta- minces sur un meme individu. II y a ainsi, dans ce livre, plusieurs pages de definitions en petits caracteres (cosexuel, herkoame, paradimcie, etc...) qui serviront de vade-mecum a bien des botanistes.

Ces theories genetiques de l’apparition et de I’evolution du dimorphisme sexuel sont compliquees. Ce dimorphisme resulte generalement de l’invasion (et de l’expansion ensuite) de mutants monosexues dans une population primitivement hermaphrodite. Quelquefois, le reste de la population primitive bisexuee, se convertit a un seul sexe.

Les differences de taille entre individus de sexes differents font l’objet d e nom- breuses etudes. Les fleurs mgles sont generalement plus grandes que les fleurs femelles dans les regions temperces, tandis que les Heurs des deux sexes sont majoritairement de tailles equivalentes en regions tropicales.

Autre etude chez un &able : Acer nrgundo. Les stomates foliaires des pieds males sont beaucoup plus sensibles aux changements d’humidite ou de teneur en eau du sol que ceux des pieds femelles. En consequence, la transpiration et l’intensite de la photosyn- these sont nettement plus faibles chez les mgles que chez les femelles.

On voit, par ces exemples, le caractere tres pousse des analyses. Le livre au total expose un sujet original, rarement aborde. C’est un livre pour specialistes avec des biblio- graphies modernes et tres abondantes a la fin de chaque chapitre. II y a deux index (un par plante et un par mat&e) B la fin du livre. 11 n’y a pas d’illustration. -P. Mazliak.