Exposition d'oevres de

PAUL GAUGUIN ( 1 9 0 3 )

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Danmarks Kunstbibliotek

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GALERIE A. VOLLARD 6 , R u e L a f f l t t e , P A R I S

Du Lundi 25 Avr i l au S a m e d i 14 Mai ( D I M A N C H E S E T F E T E S E X C E P T É S )

iKposilion d'(EuVres D E

P a u L O A U O U I

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EXPOSITION PAUL GAUGUIN

S U I T E DE T A B L E A U X de Bretagne, Aries, Tahiiti et Iles Marquises

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B R E T A G N E

La Lutte de Jacob et de l 'Ange (1888). Fieurs sur fond jaune (1889). Bretonnes (1894).

{Aprés le i" voyage de Tahiti). Maison dans les Arbres .

(Apres le i" voyage de Tahiti).

ÅRLES Le Christ au Jardin des Oliviers (1889).

{Portrait de Gauguin).

T A H I T I Femme dans un fauteuil (1891). r.e Repos dans la campagne (1891). Paysage. La Montagne sacrée (1892). Paysage. L'Esprit du mal (1892). Paysage bleu (1897). Panneau décoratif (1898). Bouquet de Fieurs avec Chats (1899). Femme sur fond jaune (1899). Fleur de Tournesol ( 1901) . La Famille ( 1901) . Deux Tétes.

ILES MARQUISES

L'Appel (1902). Le Bain (1902). Femme nue vue de dos (1902). Maternité (1902).

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G A U G U I N

t Comme reste parmi nous présent eet exilé, actuel, c ^ j ^ n

al lé ! Comme grandit ce méconnu ! Ayant pris la précaution de s'écarter de nous, vivant, il

nous investit, depuis la mort, d'un retour multiplié. Sans plus de motifs que n'en croient devoir invoquer les artistes en pleine production, « il expose », 93 et lå, de tamps en temps, å Paris, en Al lemagne, en Russie, et, tant il est v ivant , on lui résiste encore !

Son influence s'étend, toutefois, invinciblement. Maintes -toiles signées de noms célébres, qui ne sont pas le sien, l 'évo-

quent, et c'est å leur faveur qu'il est entré, en fraude et glo-rieusement, au Musée du Luxembourg ou les gens mal renseignés le cherchent. Il y est et il n 'y est pas. En atten-dant — mais n'est-ce pas le but supréme, et la plus enviable récompense, et toute la g lo i re? — il s'est assuré une place privilégiée dans les esprits retenus seulement par les indica-tions essentielles.

« Je me suis attardé aux nymphes de Corot dansant dans les bois sacrés de Vi l le d 'Avray . . . Quelquefois je me suis reculé bien loin, plus loin que les chevaux de Parthénon — jusqu'au dada de mon enfance, le bon cheval de bois... »

C'est Gauguin qui parle. 11 dit encore : « On ne semble pas se douter en Europe qu'i l y a eu, soit

chez les Maoris de la Nouvel le-Zélande, soit chez les Mar-quisiens, un art tres avancé de décoration. »

Cet art, c'est l'art vrai , celui qui apparente le Mexique å l 'Egypte, les Cambodgiens aux Gothiques, les Grecs

i.iia.

archaiques aux Primitifs italiens, flamands et fran5ais, aux Japonais et aux Chinois, et Giotto å Puvis de Chavannes. C'est Fart qui fait l'unité variée et constante des races et des s iedes, l'art qui est l 'expression humaine de la nature. C'est l'art ancien :

« Jadis les grands fauves ont rugi, disait Gauguin ; aujour-d'hui, ils sont empaillés. »

Homme de ce jadis, égaré dans eet aujourd'hui, Gauguin chercha sa patrie et son temps loin des notres, sacrifiant tout au dessein d'étre librement soi. Dénuement, solitude, perspec-tive certaine de la mort dans l ' ex i l : il ne crut pas payer trop cher raccomplissement de son dessein.

« Votre personnalité, lui écrivait M. Strindberg, se com-plait dans Tantipathie qu'elle suscite, soucieuse de rester intacte ».

Absolument, mieux vaut dire : Gauguin se complut dans la douleur et toutes les douleurs, au prix de quoi s'épurait et se fortifiait sa personnalité : soucieux uniquement de rester.

A ceux qui déjå le connurent, les toiles i d réunies le rendront tout entier : compositeur savant jusqu'å la simpli-cité retrouvée; dessinateur franc ( " L a netteté du contour est l'apanage de la main qu'aucune hésitation de la volonté n'af-f a d i t " . . . " Dessiner franchement, c'est ne pas mentir å soi-méme ") ; coloriste : il sait contraindre la clarté å jaillir des volumes sans agiter l'atmosphére, sans trouble de miroite-ments dissonants cette harmonie mate qui est, technique-ment, la condition premiere de la peinture décorative, et pourtant sa matiére n'a pas moins de sonorité que de soli-dité, elle soutient le mur et chante dans l'air.

Ceux qui voient ici pour la premiere fois des tableaux de Gauguin songeront : pourquoi ne lui a-t-on pas donné å décorerun monument?

Pourquoi !

CHARLES M O R I C E .

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f m M \ B T f i M f 1 u ^ r n m m w m å å i ^ u s u m

EXP05ITI0N RÉTROSPECTIVE

DE P. GAUGUIN (1848-1903)

PEINTURES 1882-1886

- 1880. Son portrait par lui-méme. (appartient å M. Daniel de Monfreid)

- 1882. Nature morte, fieurs. - 1884. Paysage. (appartient å M " ® Mifhelot ) - 1885. Portrait du pcintre Granchi Taylor. - 1885. Baigneuses. - 1886. Le port d'Anvers. - 1886. Nature morte.

(appartient å M. Maurice Denis)

9-10.

1 1 . 12. 13-

1886 å 1891 (periode dite de Bre tagne)

(appartiennent å M. D. de Monfreid)

1886. Paysage de Bretagne 1888. Bretonne sur du foin. 1888. Nature morte.

(appartient å M. Maurice Denis) 1889. Son portrait par lui-méme. 1889. La femme de la mer. 1889. Paysage å Pouldu.

(appartient å M. D. de Monfreid)

(J-^JA i

1 4 1 5 1 6 1 7 18 1 9

- Portrait de M. Meyer de Hann. - Téte de bretonne. - L a plage å Belle-Angenay. - L a chapelle Saint-Mandet. - L a maison du Pendu. - Nature morte. (appartient å M. Belfils)

1 8 9 1 - 1 9 0 3

(période dite de Tahiti)

20. - 1892. L'éveil de la pudeur. 21 . - 1892. Son portrait par lui-méme.

(appartient å M. Maurice Denis)

22. - 1893. Tehura, femme maori. (appartient å M. D. de Monfreid)

23. - 1895. Portrait de la mere de Gauguin. 24. - 1897. Son portrait par lui-j

méme. / (appartiennent å 25. - 1897. Le bateau. ( M. D. de Monfreid) 26. - 1899. Le cheval blanc. ] 27. - Homme Tahitien. 28. - 1902. Femmes de Tahiti. 29. - 1903. Paysage de Bretagne.

(appartient å M " « Ségalen)

(dernier tableau åe Gauguin, peint de mémoire, et trouvé inac.hcvé sur son chevalet, dans sa case d'Atuana, aux iles Marquises).

29 bis - Scéne de Bretagne (appartient å M. Robert)

AQUARELLES, PASTELS, DESSINS, GRAVURES, etc.

32 33 34 35 36 37

38 39 40 41 42

43 44 45 46 47 48 49 50 5 1 52 53

- Deux maquettes d'assiettes (aquarelles). - Etude d'homme maori (fusain). - Croquis de bretonne (pastel). ) - Figure décorative — 1

•r. i - i i . t M. D. de Monfreid) - Portrait d enfant — ) - Portrait de Marie Lonadé de Pont-Aven

(aquarelle découpée). - Femme maorie (crayon). - Profil de femme — - Profil de femme — - Croquis tires des carnets de l'artiste. - Portrait d'enfant (contre épreuve pour le

portrait du fils Chamaillard). - Deux titres du « Sourire ». - Miseres humaines. - Soyez amoureuses. - Femme aux Mangos. - Eve. - Bouddha. - Te Atua. - Porteuse de fruits. - Page décorative. - Les vierges et le cavalier. - Ephébe au taureau.

Gravures

originales sur bois

(appartenant å

M. D. de Monfreid)

BOIS SCULPTES

54. - Quatre steles sculptées. 55. - L'Idole. 56. - Masque de femme maori. 57. - Soyez amoureuse. 58. - Soyez mystérieuse. 59. - Le Pére Paillard. 60. - Sainte-Thérése. 61. - Singe et chimére. 62. - Paire de sabots sciilptés. 63. - Cannes avec personnages.

(appartiennent å , M. D. de Monfreid

(ayant appartenu å Gauguin)

CÉRAMIQUES

64. - Buste téte de femme avec une main dans les cheveux.

65- - Jardiniére avec motifs de Bretagne. 66. - Pot émaillé : téte de Gauguin avec un doigt

dans la bouche. 67. - Piatre peint et sculpté : profil de Gauguin. 68. - Masque de Gauguin.

Galerie L. DRU 1 1 . Rue Montaigne — P A R I S

(Rond-Point des Champs- Élysées)