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19 15 - 20 15 Auvergne/Madagascar : histoires partagées Aquarelle camp Opme - G. Godefroy Soldat malgache - 1917 - Marcel Lorée - Référence SPA 1 LO 31 L’Erea de Lattre de Tassigny présente les travaux d’élèves de Romagnat et les expositions des partenaires. Jeudi 19 mai 20 16 de 10h à 17h Vendredi 20 mai de 9h à 18h

1915 - 2015 Auvergne/Madagascar : histoires partagées

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Page 1: 1915 - 2015 Auvergne/Madagascar : histoires partagées

1915 - 2015Auvergne/Madagascar :

histoires partagées

Aquarelle camp Opme - G. GodefroySoldat malgache - 1917 - Marcel Lorée - Référence SPA 1 LO 31

L’Erea de Lattre de Tassigny présenteles travaux d’élèves de Romagnat et les expositions des partenaires.

Jeudi 19 mai 2016de 10h à 17h

Vendredi 20 maide 9h à 18h

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1915-2015 - Auvergne/Madagascar : histoires partagées

Pendant la Grande Guerre, plus de 41 000 Malgaches ont été recrutés par l’armée française. En 1939, ce sont à nouveau 14 000 soldats qui parcourent plus de 9000 km pour s’engager dans

le second conflit mondial.

Benoît, Bernard, Félix, et quelques 250 soldats malgaches recrutés par le général de Lattre de Tassigny rejoignent en 1940 la Brigade d’Auvergne, formée de jeunes de toutes provenances — soldats égarés, ouvriers, paysans — connue sous l’appellation des « enfants d’Opme ». Ces recrues contribuent à mettre en œuvre le vaste projet du général, fonder une école des cadres pour la 13e division militaire, dont la vocation est d’accueillir et de former la jeunesse. Construite en 18 mois, cette école est aujourd’hui fréquentée par les lycéens de l’Erea.

En cette année scolaire 2015-2016, les élèves du lycée de Lattre de Tassigny (Opme) — héritiers de cette histoire locale —, de l’école primaire Jacques Prévert et de l’école du centre médico-infantile (Romagnat), du lycée Amédée Gasquet (Clermont-Ferrand), et du collège Saint-Exupéry (Lempdes), commémorent le Centenaire de la bataille de Verdun et rendent un hommage particulier aux soldats venus d’outre-mer. Ils étudient le contexte historique qui lie l’histoire de Madagascar à celle de la France et qui amène à deux reprises au moins des Malgaches dans l’hexagone.

Cette quête du passé, devoir d’histoire et travail de mémoire, donne lieu à un cheminement historico-culturel et permet de multiplier les rencontres intergénérationnelles avec les témoins, habitants d’Opme, de Jussat, et avec des lycéens malgaches d’Antsirabé, devenus guides culturels pour l’occasion.

Le projet porté par l’Erea de Romagnat et ses nombreux partenaires s’inscrit dans un travail d’histoire et mémoire de longue haleine, initié il y a deux ans autour du parcours de Jean de

Lattre de Tassigny. Doublement labellisés en 2014-2015 au titre du Centenaire de la première guerre mondiale et du 70e anniversaire de la Libération du territoire, les travaux de l’Erea se concentrent cette année sur la recherche des mémoires croisées, françaises et malgaches, des deux conflits mondiaux et rendent hommage à l’engagement des soldats d’Outre-mer. A la fois historiques, culturels et citoyens, ces travaux sont exemplaires à bien des égards. Associant des élèves de tous niveaux et de toutes voies de formation, comme des associations culturelles et mémorielles locales ou plus lointaines, le projet porté par l’Erea se veut fédérateur, dans l’esprit de « l’amalgame » cher à de Lattre.

Claire MazeronInspecteur d’académie histoire et géographie Référent académique Mémoire et citoyenneté

1940, la construction du camp d’Opme (devenu en 1955 école nationale de perfectionnement puis Erea en 1985) - Collections privées

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ÉCOLE PRIMAIRE JACQUES PRÉVET Romagnat

Les élèves de CM1 et CM2 ont créé un spectacle de musique, de chant et de danse malgaches, encadré par des intervenants de musique, d’EPS et l’association Ocre rouge.

Sur une musique qui se réfère à la tradition, les jeunes danseurs se sont initiés au rituel de la danse afindrao, qui inaugure chaque manifestation sur l’île de Madagascar.

… je me crois seul, je ne pense à rien et je suis mes pas qui m’emportent pour danser.Je ressens aussi un peu de peur au débutde la danse.Maxence P.

… j’oublie tout. C’est ma passion de tous les jours. J’aime toutes les danses et tous les styles.Je danse partout, à n’importe quel moment ;je peux même danser sous ma douche. Quand je rentre chez moi, je goûte, je fais mes devoirs puis je danse. Je m’entraîne souvent. J’aimerais découvrir toutes les coutumes de la dansedu monde puis voyager pour les voir d’encore plus près.Léna

… je pense que je suis à une compétition sur glace, à la patinoire et que je m’entraîne. Quand je danse, je pense que je suis à Madagascar et que je vois le baobab, l’arbre du voyageur et que je m’amuse avec les enfants malgaches. J’aime-rais voir tout ce qu’il y a à Madagascar.Layane

… je pense à Madagascar, aux baobabs,aux animaux et à la forêt tropicale.Les animaux jouent d’un instrument.Je pense qu’il y a un grand arbre où se trouve de l’eau.Deux lions boivent et deux grandes girafes mangent les feuilles des arbres et aussi cinq singes mangent des bananes.C’est un très beau refuge pour tous les ani-maux. Ca me fait très plaisir car j’adore danser. Maxence S.R.

… je suis heureuse, je ressens la joie de vivre.J’ai aussi l’impression de voyager.Parfois, ça permet de communiquer avec les autres que je ne connais pas.Eva

La découverte d’une civilisation et de pratiques culturelles différentes a suscité des sentiments spontanés exprimés dans un travail d’écriture intitulé « Quand je danse ».

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En s’inspirant de tissus malgaches imprimés, les élèves ont illustré des scènes de la vie quotidienne dans un environnement tropical. Les silhouettes esquissent les pas de danse qu’Aleksandar, Gregory, Johane, Igor et leurs camarades ont appris sous la houlette de leur animatrice malgache.

CENTRE MÉDICO INFANTILERomagnat

Une conteuse a embarqué les élèves sur les rives de la Betsiboka où ils ont croisé un paysan honnête et un caïman perspicace.Aux côtés de Kabantiny, la fauvette qui veut unir le Ciel et Tany, la Terre, ils découvrent les origines mystérieuses du relief montagneux de l’île rouge.

Les élèves ont en outre étudié le rôle des tirailleurs d’outre-mer, leur intégra-tion dans les troupes françaises et l’accueil que leur a réservé la population de la métropole.

Reconsititution de l’uniforme du tirailleur malgache.

Exemple d’illustration par Kévin Inacio.

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COLLÈGE SAINT-EXUPÉRYLempdes

Les classes de 5e ont produit une carte de Madagascar sur le thème de l’environnement et du développement durable.

A l’instar des pratiques malgaches de récupération, évoquées dans le film « Ady gasy » de Lova Nantenaina, les collégiens de Lempdes ont choisi de réaliser des peintures sur maté-riaux recyclés.

Les élèves de 5e et de 4e ont travail-lé ensemble. Certains ont initié les autres à la biodiversité de l’île, fa-vorisant ainsi la création artistique et la représentation des animaux endémiques malgaches.

S’intéresser à Madagascar a conduit Baptiste, Mathilde, Cassidy et leurs camarades du collège à la décou-verte « d’animaux dangereux mais extraordinaires et des végétaux qui ne vivent qu’à Madagascar ». Ils ont aussi appris que « les conditions de vie n’étaient pas comme les nôtres » et ont été sensibilisés aux consé-quences néfastes de la déforesta-tion, « vrai problème pour l’île parce qu’elle menace des espèces en voie de disparition. »

L’atelier cuisine de la Segpa* pré-pare des mises en bouche aux sa-veurs de vanille.

* Segpa : section d’enseignement général et professionnel adapté

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EREA DE LATTRE DE TASSIGNY Opme

L’année scolaire a pris les couleurs de Madagascar. Le projet d’établissement a associé l’ensemble des classes qui se sont mobilisées dans un même élan pour explorer des thématiques spécifiques à la civilisation malgache, en lien avec leurs champs de compétences professionnelles : des modes de construction de l’habitat, aux cultures tropicales du riz et de la vanille. Plusieurs temps forts ont ponctué ce voyage initiatique et pédagogique : projections de films favorisant la découverte de musiques et de modes de vie différents, participation à une course solidaire et, surtout, création de liens amicaux avec les élèves malgaches du lycée André Resampa d’Antsirabe grâce à des échanges en visioconférence et sur un réseau social.Auvergne-Madagascar, histoires partagées : https://www.facebook.com/auvergnemadagascar.Cette initiative s’inscrit dans le cadre du dispositif « Solidarité Internationale » soutenu par le conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes.

UNE COURSE SOLIDAIRE Les élèves de l’école primaire Jacques Prévert et de l’Erea ont collecté des fonds en monnayant des tours de pistes qu’ils se sont engagés à courir. Cette course financera un projet pédagogique des élèves du lycée d’Antsirabe.

LA DÉCOUVERTE DE LA CULTURE MALGACHE

D’autres modes de construction : les élèves de la classe de 3e prépa pro ont réalisé deux maquettes d’un habitat traditionnel, l’une en briques à partir d’un mélange de terre et de chaux, l’autre en pisé (terre crue).Dans le cadre du projet académique Architecture dont la thématique est la notion de « refuge », les élèves ont également construit un refuge en torchis à l’échelle 1, fidèle aux principes du bâti malgache. Sa réalisation repose sur une ossature végétale faite de branchages et une projection de terre de torchisCe projet a été encadré par une architecte.

Comprendre la floreLes élèves de la classe de 3e enseignement général professionnel adapté ont réalisé une maquette de rizière en terrasses et étudié son système d’approvisionnement en eau. Ils ont approfondi le cycle de développement du riz, ses différentes méthodes de culture… et semé des graines venues de Madagascar.

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Brèdes, mafanes et morelles : après avoir étudié les conditions de développement de ces plantes malgaches, les élèves ont réussi à faire germer des graines pour produire un jardin paysager malgache en Auvergne.

Les élèves de la section « jardinier-paysagiste » ont étudié les caractéristiques biologiques et physiologiques de certaines orchi-dées européennes et subtropicales. Ils ont réalisé des affiches et des jeux à visée scientifique pour transmettre leurs connais-sances sur une orchidée particulière : la vanille.

MÉMOIRE DES DEUX GUERRES MONDIALES À OPME

Les élèves ont reconstitué une tran-chée à partir d’une structure conçue par la Ville d’Issoire lors des com-mémorations de 2014. Fabriquée à l’aide de matériaux naturels (osier tressé, papier mâché, feuilles, toile de jute…), la mise en scène végéta-lisée créée par les élèves accentue son réalisme.

Interviewés par les élèves du club Radio Erea,

Marinette Valette et Robert Vernadat, habitants d’Opme et Jussat, ont raconté leurs souvenirs d’enfance aux côtés de soldats malgaches.

En mars, les élèves ont fait autour de Verdun un voyage dans le temps, de la première à la seconde guerre mondiale : ils ont découvert l’impact des bombardements qui ont modelé le relief, le cimetière aux innombrables croix blanches, le fort de Vaux, le village détruit de Fleury, le Simserhof et enfin le Struthof, camp de concentration nazi situé en Alsace.

Tranchée exposée en 2014 à la Tour de l’Horloge- Issoire

« Apprendre en classe c’est une chose, mais aller sur les lieux nous fait mieux comprendre comment se sont déroulés les évènements. »

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PROGRAMME

Jeudi 19 mai 201610h Accueil des invités

10h30 Discours11h Visite des expositions

Première guerre mondiale La Force noire - Onac Bataillons de tirailleurs - Centre médico-infantile de RomagnatObjets de collections privéesReconstitution d’une tranchée - Erea de Lattre de Tassigny - Ville d’Issoire Frise chronologique des principales batailles - Erea de Lattre de Tassigny

Projections : La correspondance du soldat Georges Mazet - Documentaire du service municipaldes archives d’IssoireLe Caporal Barthas, mémoire de la Première guerre mondiale - Diaporama réalisépar le LP Amédée Gasquet de Clermont-Ferrand

Deuxième guerre mondialeHistorique de la construction de l’établissement :

• Exposition photographique, films, totems, collections privées • Interviews de Marinette et Robert, grands témoins de la construction de l’Ecole• Carnet de voyage scolaire « De Verdun au Struthof »

Madagascar aujourd’huiChorégraphie - Ecole Jacques Prévert de RomagnatExposition peinture et poésie - Ecole Jacques Prévert de RomagnatReportage : La course solidaire du 27 avril 2016- Ecole Jacques Prévert et EreaHabitat malgache, maquettes et refuge - EreaMaquette de rizière en terrasses - EreaExposition des travaux autour des orchidées - EreaJardin paysager malgache - EreaEchanges entre les lycéens d’Antsirabe et de l’EreaExposition de photographies : mémoires de MadagascarExposition d’orchidées, collections privées

12h30 Buffet - Salle de restaurationDécoration et service assurés par les élèves de la Segpa du collège Saint-Exupéry de LempdesFarandole de desserts à la vanille de Madagascar réalisés par les élèves

14h - 17h Accueil des parents d’élèvesChorégraphie - Ecole Jacques Prévert de RomagnatProjection de films malgaches en présence de la réalisatrice Marie-Clémence PaesLecture de contes malgaches par les conteurs de l’association Ocre rouge

Vendredi 20 mai 20169h - 18h Visite ouverte au public et aux élèves des établissements invités.

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Ce projet a été réalisé avec le concours :

Des partenaires : conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, conseil départemental du Puy-de-Dôme, communes de Romagnat, Chanonat et Issoire, mission du Centenaire de la première guerre mondiale, fondation Alexandre Varenne, fédération natio-nale André Maginot, office national des anciens combattants et victimes de guerre, Souvenir français, ministère de la Défense, Cerapcoop, association Ocre rouge, Laterit productions, société française d’Orchidophilie Auvergne.Des enseignants : de l’école Jacques Prévert de Romagnat, de l’unité d’enseignement du CMI de Romagnat, du lycée profes-sionnel Amédée Gasquet de Clermont-Ferrand, du collège Saint-Exupéry de Lempdes, de l’Erea de Lattre de Tassigny d’Opme; De tous les personnels de l’Erea de Lattre de Tassigny d’Opme.

Un remerciement tout particulier aux collectionneurs privés qui ont confié leurs originaux à l’Erea, et aux témoins de l’Histoire : Maurice Gonod, Madame Mathou, Marinette Valette et Robert Vernadat.

« La Force Noire »Hommage aux corps des tirailleurs « sénégalais » et à leur participation auxdifférents conflits : 1re et 2nd Guerres mondiales, Indochine, Madagascar, Algérie…(exposition de l’Onac)