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Valentin Haüy Actualités Numéro 123Septembre 2016
En couverture : randonneurs du Chemin en Duo lors de l’étape Tours-Poitiers en 2014
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SOMMAIRE
ÉDITO...........................................................................................................3N° 123 - En couverture : « Sur le Chemin en Duo ».................................4......................................................................................................................4ACTUALITÉS...............................................................................................5L’association Valentin Haüy vous dévoile son futur logo !....................5Découvrez la nouvelle campagne de l’association Valentin Haüy !.......6Journées européennes du patrimoine 2016.............................................7Autorisation de numérisation du Louis Braille et Le Valentin Haüy par la BnF...........................................................................................................8L’ESSENTIEL de l’année 2015...................................................................9Le projet associatif : l’expression affirmée d’une volonté commune....9Perspectives de l’association Valentin Haüy.........................................12L’Essentiel du Compte d’Emploi des Ressources (CER) de l’année 2015............................................................................................................14L’essentiel du bilan à fin 2015.................................................................19L’essentiel du compte de résultat 2015..................................................20AVH EN ACTION : Sur le Chemin en duo», seconde édition................22PROXIMITE................................................................................................28Vaucluse, Avignon - « Affluence et activités à gogo aux ateliers d’Avignon ! ».............................................................................................28Indre-et-Loire, Tours - Semaine de la solidarité : vivre ensemble malgré le handicap....................................................................................29Tous comités - Mieux faire connaître la déficience visuelle, partout !.30....................................................................................................................30ENTRE NOUS – ESPACE DONATEURS..................................................31Demande de brochure « Legs, donations, assurance-vie »..................334ème de couverture : affiche «J’ai appris à lire du bout des doigts» Julie, 30 ans, Poitiers................................................................................34
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ÉDITO
Marcher ensemble…
En ce mois de septembre 2016, des dizaines de personnes aveugles ou mal-voyantes marchent ensemble vers Compostelle aux côtés de personnes qui voient. La deuxième étape du « Chemin en duo », organisé par l’association Valentin Haüy, emmène 50 duos « voyant/non voyant » de Poitiers à Saintes. Ils marchent ensemble sur le camino par tous les temps, serrant les dents et se soutenant. Ils partagent le plaisir du dépassement de soi et sont fiers de leur exploit.
Marcher ensemble a aussi été mon credo de 2007 à 2014 pendant mon pre-mier mandat de président. Le 9 juin 2016, le conseil d’administration a élu un nouveau bureau et Patrice Legrand m’a cédé la présidence de l’association. Pendant plus de deux ans, Patrice Legrand a conduit l’association avec intel-ligence et ouverture, pilotant le beau projet associatif. Nous le remercions pour le travail considérable qu’il a réalisé avec les autres bénévoles du bu-reau et toutes les équipes mobilisées. Les hommes et les femmes qui consacrent leur temps, gratuitement, à aider les aveugles et les malvoyants au sein de notre association sont d’une exceptionnelle générosité et je les re-mercie tous. Certains arrêtent leur service, d’autres prennent la relève car notre chemin, ouvert il y a 125 ans par Maurice de La Sizeranne, continue.
Marcher ensemble. La fidélité des donateurs et l’engagement des bénévoles et salariés sont nécessaires en ce virage que prend la société. Le numérique est une chance et un risque énorme de laisser sur le chemin celles et ceux qui ne peuvent utiliser les nouveaux moyens d’accès à la culture, au travail et à la communication entre les hommes.
Marcher ensemble, c’est aussi choisir les voies sur lesquelles on veut avan-cer. L’association Valentin Haüy veut couvrir les champs porteurs d’avenir pour les handicapés visuels mais elle ne peut tout faire. J’appelle à la coopé-ration entre associations. Ne vaut-il pas mieux marcher ensemble que piéti-ner tout seul ?
Cher donateur, ce numéro a comme dossier « L’essentiel de l’année 2015 ». Il est fait pour vous et pour que vous renouveliez votre don en toute confiance. Je vous remercie de marcher avec nous !
Gérard ColliotPrésident
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N° 123 - En couverture : « Sur le Chemin en Duo »
Le Valentin Haüy Actualités est édité par l’association Valentin Haüy,5 rue Duroc,75343 PARIS CEDEX 07Tél : 01 44 49 27 27Fax : 01 44 49 27 [email protected]
Directeur de la publication : Gérard Colliot – Rédactrice en chef : Marie-Françoise Arnould - Comité de rédaction : Patricia Bobet, Christian Coudert, Anne Harl, Émilie Lèbre, Françoise Lecordier, Louis Le Mière, Karine Rocq, Noëlle Roy - Crédits photos : AVH – Nadia Bouda – Couverture Michel Le Guern - Réalisation : Agence Créatone, Paris - Imprimeur : Agefim, Asnières - ISSN : 1163-1317 – Dépôt légal : septembre 2016 - Ce numéro a été imprimé à 65 900 exemplaires. Il est accompagné d’une lettre, d’un bon de générosité et d’une enveloppe retour pour une partie des adressés.Le VH Actualités est téléchargeable sur www.avh.asso.fr
M. Gérard Colliot, président de l’association Valentin Haüy
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ACTUALITÉSAVANT-PREMIERE
L’association Valentin Haüy vous dévoile son futur logo !Début 2016, l’association Valentin Haüy a présenté son nouveau projet asso-ciatif dans lequel elle souhaite renforcer ses actions autour de grands axes d’intervention comme notamment l’inclusion sociale, l’accès à la culture et aux loisirs, et le numérique. Afin d’incarner le nouveau positionnement issu de ce projet, l’association se dote d’un nouveau logo.
Ce logo, chaleureux et dynamique, met en avant le nom de l’association et permet ainsi de le garder plus facilement à l’esprit. Le ü de « Haüy », laissant deviner un sourire, symbolise le vivre ensemble et la rencontre voyants, mal-voyants et aveugles. Notre logo est accompagné d’une nouvelle signature, simple et courte, qui rappelle l’objet principal de notre mission : « Agir pour l’autonomie ». Il té-moigne aussi de la dimension humaine très forte de l’association, en mettant en avant les hommes et les femmes qui œuvrent chaque jour ensemble pour cette cause.Son lancement officiel est prévu le 4 octobre, journée nationale des aveugles et malvoyants. ■
Nouveau logo de l’association Valentin Haüy
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CAMPAGNE
Découvrez la nouvelle campagne de l’association Valentin Haüy !
L’association Valentin Haüy sur vos écrans…Dès le mois d’octobre, vous découvrirez à la télévision notre nouveau spot « Colin-Maillard » qui met en scène un moment de vie entre un père et sa fille. Il montre que les personnes aveugles ou malvoyantes peuvent surmon-ter le handicap et vivre comme tout le monde. À l’image de l’association Va-lentin Haüy, l’humain et la proximité sont placés au cœur de ce nouveau spot.
… et dans les villes !Cette campagne sera relayée dans plusieurs villes de France par une affiche issue du spot TV. Nous remercions toutes les villes participantes qui ont ac-cepté de diffuser gracieusement notre nouvelle affiche.
Une newsletter pour rester toujours informés !N’hésitez pas à vous abonner gratuitement à la Newsletter Valentin Haüy ou à nous rejoindre sur Facebook ou Twitter. Pour cela, rendez-vous sur www.avh.asso.fr ■
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ÉVÉNEMENT
Journées européennes du patrimoine 2016
Le musée Valentin Haüy ouvre ses portes samedi 17 et dimanche 18 septembre de 14 h à 18 h, entrée libre
Cette 33e édition de l’événement invite à s’interroger sur la citoyenneté, ques-tion au cœur des collections du musée Valentin Haüy. Le combat des pion-niers de la scolarisation des enfants aveugles, Valentin Haüy, Charles Bar-bier et Louis Braille, a transformé la perception de la cécité. L’aveugle, de mendiant, devient élève, susceptible de s’élever par l’éducation. La citoyen-neté n’est-elle pas la confiance accordée à chacun lui permettant de dévelop-per des capacités qu’il mettra au service de la cité ? En son temps, Valentin Haüy (1745-1822) a écrit : « Je vais essayer de prouver qu’enseigner aux aveugles à lire et à recueillir leurs idées sur le papier ce n’est pas seulement les servir eux-mêmes : c’est encore servir la société ».
Association Valentin Haüy5 rue Duroc - 75007 ParisContact : Noëlle Roy, conservatrice du musée Valentin Haü[email protected] 44 49 27 27Métro Duroc, lignes 10 et 13, sortie boulevard des Invalides, côté des numé-ros pairs.Bus : 28, 39, 70, 82, 87, 92 arrêt Duroc ou Hôpital des Enfants-Malades. ■
Affiche officielle des journées européennes du patrimoine
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Autorisation de numérisation du Louis Braille et Le Valentin Haüy par la BnF
La Bibliothèque nationale de France, en partenariat avec l’association Valen-tin Haüy, souhaite procéder à la numérisation des revues Le Louis Braille, de 1948 à 1985, et Le Valentin Haüy, de 1986 à 2009. Les volumes numérisés en mode image et mode texte par la BnF seront rendus accessibles de façon libre et gratuite sur Gallica, bibliothèque numérique de la BnF (http://galli-ca.bnf.fr).
Il est en conséquence demandé aux auteurs ayant collaboré à ces titres, ou à leurs ayants droit, de bien vouloir remplir le formulaire d’autorisation ci-des-sous et le retourner à : M-F Arnould, service Publications - Association Valen-tin Haüy - 5 rue Duroc - 75343 Paris Cedex 07
À l’issue d’un délai de six mois, prenant effet à compter de la date de publica-tion de la présente insertion du Valentin Haüy Actualités, et sauf avis contraire des auteurs ou de leurs ayants droit, la Bibliothèque nationale de France procèdera à la mise en ligne des volumes numérisés.
Il est cependant précisé qu’après cette mise en ligne, la Bibliothèque natio-nale de France s’engage à retirer tout article ou illustration en cas de récla-mation de son auteur ou des ayants droit de ce dernier.
Formulaire d’autorisation
À retourner à M-F Arnould, service Publications,Association Valentin Haüy, 5 rue Duroc - 75343 Paris Cedex 07
Je, soussigné, auteur ou ayant droit deautorise gracieusement et à titre non exclusif la Bibliothèque nationale de France à procéder à la numérisation en mode image et en mode texte et à diffuser à titre gratuit sur le site de sa bibliothèque numérique Gallica :
l’ensemble de mes contributions au Louis Braille, de 1948 à 1985, et au Valentin Haüy, de 1986 à 2009 ;
l’ensemble de mes contributions au Louis Braille, de 1948 à 1985, et au Valentin Haüy, de 1986 à 2009, à l’exception de celles mentionnées dans la liste jointe.
Cette autorisation est valable pour toute la durée de la propriété intellectuelle et est limitée strictement aux usages définis ci-dessus.À :Le :Signature
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DOSSIER
Jeune homme non-voyant et son instructrice de locomotion traversant un passage piéton à l’aide d’une canne
L’ESSENTIEL de l’année 2015
Toutes les informations de « L’Essentiel 2015 » sont issues du rapportannuel 2015 de l’association Valentin Haüy, disponible sur le site inter-net www.avh.asso.fr ou obtenu sur simple demande écrite.
Le projet associatif : l’expression affirmée d’une volonté commune
L’année 2015 a été marquée par la constitution du projet associatif de Valentin Haüy, véritable projection de nos missions pour l’avenir, tenant compte de nos racines et nos valeurs historiques. Occasion d’une ré-flexion partagée, le projet n’ignore pas les réalités économiques. Celles-ci contraignent l’association à faire des choix dans l’ensemble de ses activités. Fidèles à la mission sociale voulue par Maurice de La Size-ranne, fondateur de l’association Valentin Haüy, nos forces vives des comités régionaux et locaux, des établissements et du siègeont la volonté affirmée de s’adapter aux évolutions technologiques, so-ciales et sociétales d’un monde en constante évolution.
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Nous espérons que ce dossier, conforme aux préconisations du Comité de la Charte du don en confiance, convaincra nos généreux donateurs de renouveler et si possible d’accroître leur soutien. Nous les en remer-cions ainsi que toutes nos équipes de bénévoles, de salariés et de mé-cénats de compétences. Grâce à eux, grâce à vous, donateurs, l’asso-ciation saura relever les défis de notre temps afin de permettre aux per-sonnes déficientes visuelles, de plus en plus nombreuses, de vivre plei-nement.
Le projet associatif, finalisé en 2015, définit pour les années à venir les orien-tations de notre association. Il tient compte de trois grandes priorités, inégale-ment insatisfaites par la société à l’égard des personnes aveugles et mal-voyantes : l’autonomie physique et numérique, l’accès à la lecture et à la vie sociale et l’accompagnement vers l’emploi.
Être au plus près des quelque 20 000 bénéficiaires de l’association Valentin Haüy, c’est leur donner la possibilité d’accéder à la culture, c’est les former à un emploi ou aux nouvelles technologies, c’est leur permettre d’accéder à l’autonomie, mais c’est également leur proposer de faire du sport ou de se détendre dans des activités de loisirs ou lors de séjours de vacances adap-tés. Être au plus près des personnes aveugles ou malvoyantes, c’est leur permettre de participer à la vie sociale, en un mot, de faire en sorte qu’elles vivent dans la dignité.
Accéder à la cultureEnviron 180 000 prêts ont été réalisés par la médiathèque par 5 482 emprun-teurs actifs : 90 767 livres sonores sur CD ont été prêtés et 82 306téléchargés sur Éole par 2 551 emprunteurs actifs, 4 948 livres en braille et 1 760 ouvrages en braille numérique ont été téléchargés sur Éole. En outre, des partenariats entre la médiathèque Valentin Haüy et 56 bibliothèques pu-bliques ont permis d’atteindre un plus grand nombre d’utilisateurs déficients visuels.
Accéder à la formation156 étudiants aveugles ou malvoyants ont été formés au Centre de formation et de rééducation professionnelle à des métiers aussi divers que masseurs-kinésithérapeutes, artisans chaisiers, praticiens bien-être, ou agents adminis-tratifs. 53 jeunes déficients visuels avec troubles associés ont été accueillis à l’IMPro de Chillly Mazarin dans le but de construire un projet d’insertion so-ciale et professionnelle. 518 personnes déficientes visuelles ont été formées à l’informatique adaptée dans les 43 clubs nouvelles technologies répartis dans les comités régionaux et locaux.
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322 cours de braille ont été dispensés dans 38 comités à 122 nouveaux sta-giaires et 55 élèves ont opté pour les cours par correspondance.
L’accompagnement à la vie sociale et à l’emploi150 travailleurs handicapés sont employés dans les ESAT Escolore (Puy-de-Dôme) et Odette Witkowska (Rhône). Au total, l’association Valentin Haüy emploie 255 travailleurs handicapés et s’honore d’être reconnue comme le premier employeur de personnes déficientes visuelles en France.
Se détendre, participer à la vie socialeÊtre au quotidien auprès des personnes déficientes visuelles, c’est aussi les accompagner dans leurs activités de détente dans un environnement adapté et sécurisé : 116 personnes aveugles et/ou malvoyantes ont bénéficié de sé-jours organisés par les équipes du siège et des comités régionaux et locaux. La résidence de vacances « le Moulin du Cassot » en Charente-Maritime a accueilli 350 résidents. Le service des sports a encadré 147 adhérents titu-laires d’une licence de la FFH dans des disciplines telles que le cécifoot, le torball, la natation, la gymnastique…
Soutenir, accompagner, contribuer sans relâche à l’autonomie despersonnes aveugles et malvoyantes, telle est la mission de l’association Va-lentin Haüy. ■
Bernard SerreSecrétaire général
Jeune femme non-voyante lisant avec ses doigts une affiche comportant une inscription en braille
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Perspectives de l’association Valentin HaüyDans les pays développés comme la France, la population aveugle ou mal-voyante est en forte croissance. Déjà, plus d’un million de personnes connaissent les handicaps visuels liés au grand âge avec une cécité partielle ou totale. Parallèlement, nous assistons à une révolution sociétale.Le numérique envahit nos vies, pour le meilleur et pour le pire. Notre façon de communiquer en est bouleversée. La réalité devient virtuelle et les images inaccessibles aux déficients visuels.
De ces constats, je tire des perspectives ambitieuses pour notre association, entièrement dédiée aux personnes aveugles ou malvoyantes depuis plus de 125 ans. L’explosion démographique de la malvoyance lui ouvre le champ des bénéficiaires. La révolution numérique est une chance à condition qu’elle s’accompagne d’accessibilité. Ne plus voir est, certes, une terrible épreuve mais il existe des moyens pour la surmonter : apprendre à se déplacer sans la vue, vivre chez soi avec l’aide de matériel spécialisé, remplacer le livre écrit par le livre parlé, aller au cinéma voir un film en audiodescription, prati-quer un sport ou des loisirs adaptés, savoir utiliser un ordinateur ou un télé-phone portable…
Accompagner les personnes aveugles ou malvoyantes, les former et leur faire connaître les offres d’autonomie ne suffit pas. Il nous faut agir sur l’envi-ronnement, au sens large. La déficience visuelle étant méconnue, le besoin de sensibilisation des personnes voyantes est grand, pas seulement pour les accompagnants mais aussi pour ceux qui aménagent ou créent l’environne-ment. Il n’y a pas d’autonomie sans accessibilité.
Il reste à remplir deux conditions pour transformer notre ambition en réalité sociale :
asseoir la solidité financière de l’association grâce aux dons, aux legs, au mécénat et à la maîtrise des dépenses ;
nous faire connaître du plus grand nombre.
Dans les deux cas, nous avons besoin de vous, cher lecteur, cher donateur : agissez avec nous, par votre don ou votre parole, pour aider les personnes aveugles ou malvoyantes à vivre pleinement. ■
Gérard ColliotPrésident
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Le modèle socio-économique de l’AVH
Depuis sa création en 1889, l’association Valentin Haüy accompagne les per-sonnes aveugles ou malvoyantes vers l’autonomie et l’intégration sociale.
Elle s’appuie sur une infrastructure largement répartie sur le territoire natio-nal. Un bénévolat partagé d’aveugles et de voyants anime autant de missions que de besoins : sensibilisation, formation, insertion, emploi, sports, culture, loisirs, matériels adaptés.
Son action se déploie dans deux domaines : d’une part, elle assure la conduite des opérations et la gestion de divers établissements de formation et de travail pour handicapés accompagnés financièrement par l’État et les collectivités locales. D’autre part, elle rend une multiplicité de services aux personnes aveugles ou malvoyantes dans toute la France.
En 2013, à la suite de la création de la Fondation, la gestion des investisse-ments immobiliers locatifs et de l’essentiel des valeurs mobilières de place-ment a été confiée à la Fondation, cette dernière ayant pour mission de finan-cer en priorité, de façon récurrente ou ponctuelle, les activités et projets de l’association ou présentés par elle. L’association et la Fondation agissent de concert pour répondre aux besoins des aveugles et des malvoyants.
Depuis quelques années, le résultat d’exploitation, qui mesure la rentabilité économique intrinsèque de l’association, est significativement négatif et l’équilibre des comptes est recherché grâce à des cessions d’actifs. Face au plafonnement des financements publics, dans un contexte de très vive com-pétition dans l’obtention de dons et de legs, l’association se doit d’élargir tou-jours plus sa base de ressources tout en optimisant son offre de services.
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L’Essentiel du Compte d’Emploi des Ressources (CER) de l’année 2015
Synthèse en millions d’euros
Utilisation des ressources Emplois2015
Utilisation des ressources issues
de la générosité du public
Missions d’action sociale 30,1 3,1Missions d’action culturelle 3,3 1,5Frais de recherche de fonds 1,7 1,7Frais de fonctionnement 3,3 1,1Fonctionnement patrimonial 0,3 0Divers 1,0 0Total général 39,7 7,4
Ressources collectées Ressources2015
Ressources issues de la générosité du
publicDons 3,0 3,0Legs 4,7 4,6Fonds privés 2,7 0Subventions 14,3 0Autres produits 14,0 0Divers 1,0 -0,2Total général 39,7 7,4
Les comptes certifiés ont été approuvés par l’assemblée générale du 9 juin 2016 et arrêtés sur un déficit net de de 140 428 euros.
RESSOURCES
Les ressources inscrites au compte d’emploi des ressources de l’exercice s’élèvent à 39 580 K€, à l’égal pratiquement des ressources de l’exercice an-térieur (39 696 K€).Elles se composent pour mémoire des « prix de journée et dotations glo-bales » et des subventions en provenance de la puissance publique, État et collectivités, des dons et legs en provenance du grand public, des produc-tions vendues par les entreprises adaptées et les ESAT, et enfin du chiffre
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d’affaires facturé au titre des ventes de matériels spécialisés et des presta-tions de service rendues par les services du Siège.L’association bénéficie également de la collaboration de 3 300 bénévoles et de 39 personnes en « mécénat de compétences ».Ces ressources permettent de déployer une grande variété d’actions desti-nées à satisfaire la plupart des besoins propres des personnes déficientes vi-suelles, et cela dans le cadre de missions sociales et culturelles.
Les moyens d’action se sont ainsi exprimés en 2015, grâce au concours de tous les acteurs sociaux qui soutiennent l’action de l’association par leurs contributions financières directes :
Graphique des ressources financières directes (39,7 millions d’euros)
Détail du graphiqueRessources financières directes (39,7 M€)36 % Subventions publiques26 % Produits de l’activité sociale12 % Legs9 % Revenus financiers8 % Dons7 % VH-Fondation et mécénat2 % Divers
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Les ressources globales de l’association se résument ainsi :
Graphique ressources globales de l’association Valentin Haüy(55,9 millions d’euros)
Détail du graphiqueRessources globales de l’association Valentin Haüy (55,9 M€)71 % Ressources financières : 39,6 M€29 % Bénévolat et mécénat de compétences : 16,3 M€
L’association Valentin Haüy est le modèle accompli d’un fabricant d’utilité publique totalement intégré dans la société où il est né, quand s’allient pour son bien le cœur des humains, l’engagement citoyen des entreprises et l’action civique de l’État.
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EMPLOIS
S’agissant de l’utilisation des ressources, pour mémoire 38 863 K€, 33 471 K€ ont été consacrés aux actions sociales et culturelles, dont 57 % au bénéfice du fonctionnement des établissements sous tutelle sociaux et médi-co-sociaux et des ateliers autonomes, et 43 % aux autres missions sociales.
Les principaux budgets de charges des missions sociales hors établissements tirés de la comptabilité analytique concernent : L’excédent des ressources sur les emplois est essentiellement consommé par :
les frais généraux de fonctionnement du siège (3 345 K€) qui repré-sentent 8.4 % du total : secrétariat général, services généraux, coordi-nation des comités, DRH, informatique et comptabilité ;
les frais de collecte qui se montent à 1 723 K€ ; les frais engagés au titre de la gestion patrimoniale, soit 334 K€.
Globalement, par rapport à 2014, les frais de personnel sont restés stables.
Face à l’augmentation de la population malvoyante, due notamment à l’allon-gement de la durée de vie, la demande de service nous oblige à poursuivre la recherche de ressources nouvelles
Graphique emploi des ressources financières hors établissementsen 2015 (14,4 millions d’euros)
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Détail du graphiqueEmploi des ressources financières hors établissements en 2015(14,4 M€)29 % Comités Valentin Haüy26 % Activités sociales du siège *19 % Accès à la culture14 % Centre résidentiel et centre de vacances adaptés7 % Actions de sensibilisation3 % Accès au cinéma et à la télévision1 % Accès aux technologies de l’information1 % Missions sociales à l’étranger
* Le service du matériel spécialisé, le service social, les séjours de vacances, les cours de braille par correspondance, le pôle central accessibilité,les manifestations sportives
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L’essentiel du bilan à fin 2015
Avec un total actif/passif de 56,1 M€, le bilan affiche 38,1 M€ de fonds propres.
Le poste Immobilisations nettes de 28,5 M€ a augmenté de 1,7 M€, traduc-tion d’investissements importants réalisés dans deux établissements. Il faut rappeler que ces valeurs ne reprennent que la valeur comptable« historique » des biens immobiliers d’exploitation de l’association. Ces biens d’où se déploient en France entière les missions de l’association Valentin Haüy recèlent d’importantes plus-values potentielles. Il s’agit d’une richesse captive indisponible, immobilisée dans l’immeuble de la rue Duroc, les sites de nos établissements et la quarantaine de locaux régionaux dont nos comi-tés ont besoin.La trésorerie active est de 22,9 M€ de liquidités à l’actif. Les valeurs mobi-lières de placement sont pour plus de 95 % de leur montant constituées par des parts « B » du Fonds Professionnel Spécialisé Valentin Haüy Patrimoine. L’ensemble Disponibilités et VMP a baissé de près de 3 M€.Les fonds propres sont, comme souligné, importants, et représentent 68 % du total du bilan. L’endettement bancaire a légèrement baissé.
Bilan actif au 31 décembre 2015 (en millions d’euros)Actif 2015 2014Immobilisations nettes 28,5 26,8Stocks 0,5 0,5Créances 4,0 3,8Valeurs mobilières de placement 12,1 14,1Disponibilités 10,8 11,7Comptes de régularisation 0,2 0,2Total actif 56,1 57,1
Bilan passif au 31 décembre 2015 (en millions d’euros)Passif 2015 2014Fonds propres 38,1 38,2Fonds dédiés 0,9 1,0Provisions 4,1 4,6Emprunts 7,1 7,8Dettes à court terme 5,3 5,3Comptes de régularisation 0,6 0,2Total passif 56,1 57,1
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L’essentiel du compte de résultat 2015
Les produits d’exploitation se sont élevés en 2015 à 34 940 K€ contre 36 759 K€ soit une baisse de 4,9 %.
Les ventes de marchandises se sont situées à 2 629 K€ soit une baisse de 4,4 %. La production vendue est, elle, quasiment stable (- 1,0 %) à 4 018 K€. La facturation de journées et la dotation globale se sont élevées à 11 286 K€ contre 11 485 K€ soit une baisse de 1,7 %. Les subventions d’exploitation se sont lourdement affaissées, de 20,3 %, à 3 564 K€. Au sein de celles-ci, celle accordée par la Fondation, s’est élevée à 2 624 K€. Le niveau des dons s’est amélioré avec un produit de 2 970 K€. Enfin, les legs encaissés ont enregis-tré une baisse de 10,7 %, pour atteindre 4 638 K€.
Les autres produits ont baissé de 8,4 % pour s’établir à 3 342 K€ ; il s’agit des loyers perçus (964 K€), de l’aide aux postes versée aux ESAT et aux EA (2 138 K€) et enfin de diverses participations (usagers, taxe d’apprentissage pour 152 K€). Les charges d’exploitation n’ont quant à elles baissé que de 2,9 %, à 38 157 K€ parmi lesquelles, des salaires et charges sociales pour22 224 K€, soit 58 % des charges d’exploitation.
Le résultat d’exploitation négatif a été largement compensé par un résultat fi-nancier de 3 067 K€ (1 324 K€ en 2014).
Ce résultat a été obtenu essentiellement par des produits de cession de va-leurs mobilières qui se sont élevés à 3 046 K€ contre 1 861 K€ l’année der-nière.
Au final, le résultat net d’ensemble a été proche de l’équilibre, plus précisé-ment dégageant une légère perte de 140 K€. Ce résultat est honorable ; il doit être considéré en gardant à l’esprit le niveau de ponction sur le patri-moine.
Compte de résultat au 31 décembre 2015(en millions d’euros)
2015 2014Produits d’exploitation 34,9 36,8Charges d’exploitation 38,1 39,3Résultat d’exploitation -3,2 -2,5Résultat financier 3,1 1,3Résultat courant -0,1 -1,2Résultat exceptionnel -0,1 0,3Divers 0,1 0Résultat net -0,1 -0,9
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LA FONDATION
La Fondation a dégagé en 2015 un résultat proche de l’équilibre.Le résultat d’exploitation a été négatif de 2 213 K€ et le résultat financier po-sitif de 756 K€. Le quasi équilibre a été obtenu grâce à des cessions d’actifs, comptabilisées en résultat exceptionnel, lequel a été de 1 558 K€. Le total du bilan est passé de 94 534 K€ à 101 266 K€, essentiellement du fait de l’augmentation des valeurs mobilières de placement. ■
André BélardTrésorier
Comptes certifiés
Les comptes de l’association Valentin Haüy sont certifiés par le Cabinet MA-ZARS, commissaire aux comptes. Ils sont publiés dans le rapport annuel et sont disponibles sur le site www.avh.asso.fr ou sur demande par courrier adressé à l’association.
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AVH EN ACTION : Sur le Chemin en duo», seconde édition
Photo de groupe des participants au Chemin en Duo 2014
«Je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait au bout du Chemin, pas plus que je ne savais quelle était ma quête, si l’on excepte la rupture du quotidien, l’attrait de la randonnée et la rage de marcher six jours du-rant.»Émile Lugassy, marcheur
Reportage
Jean-Christophe Ruffin ne s’attendait probablement pas à ce que l’un de ses lecteurs, Olivier Jaud de la Jousselinière décide de lancer, en 2014, une « Immortelle randonnée » sous le titre « Sur le Chemin en duo ». Et pourtant son récit a été à l’origine de la manifestation organi-sée pour fêter les 125 ans de l’association Valentin Haüy, avec le sou-tien des assurances Malakoff-Médéric. Et le succès remporté par la pre-mière édition a conduit l’équipe des organisateurs à continuer le Che-min vers Compostelle. Après Tours-Poitiers en 2014, les marcheurs s’attaquent cette année à l’étape Poitiers-Saintes, du 26 septembre au 1er octobre.
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120 kilomètres en six jours
Le concept est simple : 50 duos de marcheurs formés d’un déficient visuel et d’un accompagnateur, s’inscrivent pour une marche de 120 kilomètres. Les étapes sont de 20 kilomètres, ce qui représente environ six heures de marche par jour. Les inscriptions sont ouvertes à toute personne malvoyante ou non-voyante, avec ou sans accompagnateur, avec ou sans chien guide. Ainsi les Hyérois, les Verdunois, les Choletais côtoient les Malakovites et les Briançonnais…
Le parcours doit répondre à deux conditions : un point de départ bien desser-vi – de nombreux participants arrivant par le train - et un terrain compatible avec les quatre pieds d’un binôme de marcheurs ! Mais attention, peu de re-lief ne signifie pas absence d’obstacles : ainsi, lorsqu’il a fallu traverser la na-tionale 10 ou le chantier de la ligne TGV Paris-Bordeaux, les gendarmes ont été sollicités pour aider à franchir les difficultés. Émile Lugassy a ainsi décrit « L’étrangeté d’une colonne de pèlerins qui cheminent le long des routes et des sentiers, un sac à dos pour besace et un tube d’aluminium pour bourdon, étonne, surprend, intrigue, amuse parfois, mais ne laisse personne indifférent ». La gendarmerie, la police municipale et trois associations jacquaires vont œuvrer au bon déroulement de la marche. Ce sont elles qui sécurisent les passages dangereux comme par exemple les tournants sans visibilité, posent les balises sur les chemins de campagne, guident les marcheurs et les en-couragent ! Comme l’a remarqué Yves Lecocq, elles ont même pensé au « confort des chiens guides et aux arrêts techniques ».
Colonne de randonneurs sur la route, accompagnés d’un guide et d’un chien guide
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Une intendance soucieuse du moindre détail
Si les 50 duos ne se mettront en marche que le 26 septembre, l’équipe d’Oli-vier a commencé à organiser cette seconde édition depuis plusieurs mois. L’expérience permet d’aller plus vite mais le souci de perfectionnisme oblige à aller plus loin. Comme par exemple l’organisation du logement.Trouver un hôtel permettant de loger 120 personnes est si difficile qu’il a été décidé de ne pas changer de logement tous les soirs. Ainsi deux hôtels à Poi-tiers et deux hôtels à Saintes accueillent successivement les marcheurs. Les trajets entre l’hôtel et le parcours se font en car. Anne-Sophie Rütz, organisa-trice adjointe, témoigne : « La difficulté de trouver des hôtels tient à plusieurs facteurs : le nombre de chambres élevé que nous exigeons, la localisation à proximité ou sur le parcours et l’accessibilité aux non-voyants. Sur ce dernier point, il est impossible d’être trop exigeant si on veut que cette manifestation ait lieu. Les travaux de mises aux normes exigés par la loi accessibilité sont en cours mais loin d’être terminés ! »
Et pour le bon déroulement de la journée tout est pensé dans le moindre dé-tail : les plats traiteurs arrivent dans les salles municipales à la même heure que les marcheurs pour garantir une parfaite fraîcheur ; des exposés culturels sont proposés pendant les trajets en car matin et soir ; l’équipe médicale composée d’une infirmière, d’un kinésithérapeute et de cinq étudiants en ki-nésithérapie du CFRP (centre de formation et de rééducation professionnelle Valentin Haüy) est disponible à l’hôtel pour soigner les ampoules et masser les mollets tendus. Une voiture longe la colonne durant la marche afin notam-ment de venir en aide aux chiens guides fatigués. L’organisation millimétrée n’empêche pas les surprises, comme par exemple le maire qui s’intègre à la colonne pour l’étape de l’après-midi.
Soins prodigués par l’infirmière et le kinésithérapeute aux randonneurs à la halte du soir
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Dans la tête des marcheurs
De nombreux participants sont des marcheurs réguliers comme Lucien : « Je suis aveugle. J’ai choisi de venir sur le Chemin en duo pour le plaisir de la marche en endurance. J’aime traverser les villages, respirer la nature, j’ap-précie les spécialités locales et surtout les rencontres qui sont enrichissantes ». Mais d’autres n’ont encore jamais effectué un parcoursaussi long. Certains viennent avec un conjoint ou un ami, d’autres font la route avec un collaborateur de Malakoff-Médéric. Sandrine parle ainsi deson rôle d’accompagnatrice : « Ce sera lui transmettre par la parole, les gestes et toute mon attention, ce qu’elle ne pourra pas voir. De son côté, macompagne sur le chemin me fera partager son ressenti, son vécu, ses émo-tions » et Yves Lecocq lui répond : « Si nos guides nous évitent les em-bûches, il nous arrive d’attirer leur attention sur des chants d’oiseaux ou des senteurs qu’ils n’avaient pas remarqués ». Ainsi ces duos de marcheurs créés pour l’occasion et qui se renouvellent quotidiennement, avancent d’un seul pas sur le Chemin comme l’écrit M. Michelland : « Pour ma part, j’ai usé huit accompagnateurs au cours de la semaine. Ils avaient tous des coudes différents mais ils ont su me tracer le chemin ».
Pause dans la campagne sur le Chemin en Duo
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À l’arrivée
« Le marcheur ne prend pas le chemin, c’est le chemin qui le prend. Imman-quablement il y reviendra ». Le chanteur Renaud à qui l’on doit cette phrase a mis en mots ce que doivent éprouver plus de 50 % des marcheurs de 2016 qui continuent le Chemin commencé en 2014. Et Malakoff-Médéric avait une liste de volontaires qui dépassait le nombre de places. La suite en 2018 ? ■
Cécile de Kernier
Remise d’un plateau commémoratif à un maire lors du passage du Chemin en Duo dans une commune d’accueil
En pratique
L’hôtellerie est un sujet important. Après une journée de marche intensive, il faut bien dormir. Le choix est donc laissé aux marcheurs : chambre simple, chambre double. Dans ce deuxième cas, le duo est composé soit de deux amis malvoyants ou non-voyants, soit d’un déficient visuel et d’un accompa-gnateur voyant. Pour limiter les pas inutiles, le petit-déjeuner est pris à l’hôtel alors que le dîner réunit toute la colonne, soit environ 120 personnes dans un restaurant proche.
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Pour en savoir +
« Sur le Chemin en duo » 2016 aura lieu du 26 septembre au 1er octobre, de Poitiers à Saintes, soit un parcours de 120 km. En marge de la randonnée, une journée de sensibilisation à la déficience visuelle sera organisée à Niort le 26 septembre, au cours de laquelle auront lieu des ateliers et une présen-tation des services proposés par l’association Valentin Haüy. Élèves, agents territoriaux, médias et toute personne intéressée par le handicap visuel sont attendus.Et pour retrouver les marcheurs, rendez-vous sur www.avh.asso.fr
Avis de chien guide
Ils étaient huit en 2014, ils sont six en 2016. Lorsque leur maître ou maîtresse n’est pas un(e) marcheur (se) invétéré(e), cette semaine tient vraiment lieu d’exploit physique. Peu habitués à travailler sans repos et possédant des coussinets en guise de chaussures de marche, ils manifestent leur fatigue et leur douleur en s’allongeant sur le chemin. La seule solution est alors de les faire monter dans la voiture ! L’avis d’un vétérinaire est donc conseillé avant de prendre le départ.
Chien guide allongé au repos pendant une pause durant la randonnée
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PROXIMITE
COMITÉS RÉGIONAUXPlus de 110 implantations localesCliquez pour connaître toutes les adresses
Vaucluse, Avignon - « Affluence et activités à gogo aux ateliers d’Avignon ! »
Le jeudi à Avignon, c’est jour d’affluence au comité ! Plusieurs ateliers y sont organisés simultanément pour répondre à toutes les envies : mosaïque, cui-sine, poterie, fabrication d’objets en tissu ou papier… Le matin, des spécia-listes viennent aussi offrir mensuellement leurs services : gymnastique douce, soutien psychologique, massage et soins esthétiques… Toutes ces actions profitent aux personnes déficientes visuelles qui viennent en grand nombre avec un immense plaisir car elles rencontrent les jeunes étudiants partenaires, notamment ceux de l’Institut Méditerranéen de Formation ou dulycée Saint-Joseph qui viennent en stage ou dans le cadre de leur cursus de formation de travailleur social. Ils apprennent à accompagner, à guider tout en profitant du contexte festif et créatif. Tout le monde y trouve son compte, les personnes déficientes visuelles pour la richesse des échanges et des acti-vités, les étudiants pour la valorisation de leur expérience pratique et la connaissance du secteur du handicap visuel, en amont de leur diplôme.À Avignon, le vivre ensemble est décliné de manière à ce que chacun se re-trouve gagnant. Et ça marche !Contact : [email protected] web : http://avignon.avh.asso.fr/ ■
Jeunes enfants touchant de petits objets avec un bandeau sur les yeux
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Indre-et-Loire, Tours - Semaine de la solidarité : vivre ensemble malgré le handicap
Le 7 juin, à Tours, le comité a participé à la semaine annuelle de la solidarité organisée par la Caisse d’Épargne et Unis-Cité. Douze volontaires salariés de la Caisse d’Épargne ont choisi d’accompagner dix personnes déficientes visuelles une journée entière. Ensemble, ils ont tout partagé : promenade dans les rues, visite au Muséum d’histoire naturelle, repas dans un self-ser-vice et balade en bateau sur la Loire. Beaucoup d’échanges, de questions et d’étonnement ont permis à ces bénévoles d’un jour de mieux appréhender les forces et difficultés des aveugles et des malvoyants. « Ils ont été surpris de nos difficultés mais aussi de toutes les choses qu’on pouvait faire, malgré tout », commente Danièle, la seule à avoir accepté de toucher un serpent au musée ! Les participants solidaires ont appris comment se comporter et ont constaté combien donner un peu de temps et d’écoute suffisait à aider une personne déficiente visuelle à vivre tout simplement. Cette expérience se doit d’être renouvelée, rendez-vous donc l’an prochain mais, d’ici là, les contacts se poursuivent par mobiles et messageries numériques !Contact : [email protected] web : http://tours.avh.asso.fr/ ■
Participants à la semaine annuelle de la solidarité à Tours, en promenade sur la Loire en barque traditionnelle
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Tous comités - Mieux faire connaître la déficience visuelle, partout !
Se poser, réfléchir et débattre sur nos actions de sensibilisation à la défi-cience visuelle, c’était le thème du congrès des comités Valentin Haüy de juin dernier. Depuis longtemps l’association sensibilise et forme les acteurs et pu-blics locaux dans les écoles, les entreprises et autres organisations, égale-ment pour contribuer à l’accessibilité des établissements et des voiries pour tous. Ce jour, il était surtout question de mutualiser nos forces, regarder ailleurs ce qui se fait et construire nos propositions de formation et de sensi-bilisation auprès de ceux qui en ont besoin. L’exemple de deux associations actives dans la formation au handicap ou à la maladie, la Ligue contre le can-cer et l’Association des Paralysés de France a permis une meilleure connais-sance des pratiques externes. Des comités ont aussi témoigné de l’action menée avec des partenaires présents, la Fédération de l’hospitalisation pri-vée, le réseau AD Seniors ou encore Vita Confort, l’antenne accessibilité du groupe Lapeyre et l’Office national des forêts. D’autres ont été cités, notam-ment les sociétés de transport de Haute-Savoie ou un EHPAD en Côte d’Or. Aujourd’hui, nous sommes en marche pour accélérer la meilleure prise en compte de la déficience visuelle et offrir un catalogue de formations, de sen-sibilisation et d’accessibilité adapté aux demandes, partout où nous sommes implantés. ■
Vue de l’assistance présente lors du Congrès des comités Valentin Haüy du 8 juin 2016
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ENTRE NOUS – ESPACE DONATEURS
Legs : pour transmettre un avenir à ceux qui perdent la vue
C’est une ressource dont on parle peu. Par pudeur sans doute, car évo-quer le legs, c’est parler de testament, de fin de vie, sujets que l’on pré-fère éviter. Pourtant les legs représentent pour beaucoup d’associa-tions, et en particulier la nôtre, une part importante des revenus dont elles peuvent disposer grâce à la générosité de leurs donateurs.Léguer tout ou partie de ses biens à l’association Valentin Haüy, c’est transmettre en héritage son soutien pour défendre la cause des per-sonnes aveugles ou malvoyantes. C’est nous aider à financer durable-ment nos missions.
Être utile encore et toujoursIl n’est pas nécessaire d’être fortuné pour léguer à l’association Valentin Haüy. Chaque aide, même d’un petit montant, est très utile.Une donatrice nous écrit : « … je suis heureuse de me sentir utile au-delà de mon vivant et de rester fidèle à la cause des aveugles qui me tient à cœur ». Utilité, fidélité, ce sont en effet les mots les plus souvent entendus.
Un acte simple et révocableLe legs est une libéralité faite par testament, avec de préférence l’aide et le conseil d’un notaire. Le testament, que vous pouvez modifier ou annuler à tout moment, ne prend effet qu’à votre décès.
Une forme de générosité qui n’est pas imposableL’association Valentin Haüy étant reconnue d’utilité publique, tout legs en sa faveur est entièrement exonéré des droits de succession.La totalité des biens transmis par legs est utilisée pour nos actions en faveur des déficients visuels. ■
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Si vous souhaitez recevoir notre brochure d’informationsretournez-nous le bulletin ci-dessous à :Association Valentin HaüyRelation testateurs5 rue Duroc - 75007 Parisou contactez Dorothée Gravereaux au 01 44 49 29 60Entre nousDon en confiance
L’association Valentin Haüy est agréée par le Comité de la Charte, organisme d’agrément et de contrôle des associations et fondations faisant appel à la générosité du public.
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ContactRelation testateurs : Dorothée Gravereaux 01 44 49 29 [email protected]
Vue rapprochée de deux personnes joignant leurs mains
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VH0916
Demande de brochure « Legs, donations, assurance-vie »
Oui, je souhaite recevoir la brochure d’informations« Legs, donations assurance-vie »
M., Mme, M. et Mme :Nom : Prénom :Adresse :Code postal :Ville :Tél. (facultatif) :Adresse électronique (facultatif) :
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Vue rapprochée d’une main apposant sa signature sur un document
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4ème de couverture : affiche «J’ai appris à lire du bout des doigts» Julie, 30 ans, Poitiers
Plus de 125 ans au service des aveugles et des malvoyants
Apprendre le braille ou l’informatique adaptée, à se déplacer seul, à accomplir les gestes du quotidien, avoir accès à une médiathèque adaptée, profiter des sorties culturelles ou pratiquer un sport… Depuis plus de 125 ans, l’association Valentin Haüy aide partout en France les personnes aveugles ou malvoyantes à gagner leur autonomie.
Faites un don sur www.avh.asso.frAssociation Valentin HaüyAu service des aveugles et des malvoyants
Association reconnue d’utilité publique depuis 1891
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