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Bulletin du Centre de recherche en civilisation canadienne-française de l’Université d’Ottawa • Vol. 11, n o 1, janvier 2008 La direction Activités du directeur Yves Frenette a donné deux confé- rences sur le CRCCF, l’une à la Société des écrivains de l’Outaouais, en juin 2007, l’autre au club des lecteurs de Prescott-Russell, en octobre 2007. M. Frenette a parlé de l’histoire du Centre, de son avenir et de son rôle au sein de la francophonie, et il a réitéré ses objectifs : mettre en valeur le Centre sur les plans local, provincial, national et international, et articuler le mieux possible ses ressources docu- mentaires à la recherche. C’est dans cette perspective qu’en juillet 2007 le CRCCF recevait Virgil Benoît, professeur à l’University of North Dakota et directeur du projet Initiatives Midwest, dont l’objectif est de faire connaître la présence canadienne-française dans cette région des États-Unis. Le directeur, Yves Frenette, le responsable des archives du Centre, Michel Lalonde, ainsi que France Martineau, professeure au Département de français de l’Uni- versité d’Ottawa et directrice du pro- gramme de recherche « Modéliser le changement. Les voies du français » des Grands Travaux de recherche concertée (GTRC), et Jean Lamarre, professeur au Département d’histoire du Collège militaire royal du Canada (Kingston), ont participé à cette rencontre dans le but d’établir un partenariat entre le Centre et l’University of North Dakota. Le CRCCF apportera son expertise à la création d’un centre de documentation, et des projets de recherche sur l’histoire et la langue des Métis et des Canadiens français du Dakota du Nord verront le jour. Yves Frenette et Michel Lalonde ont également participé à deux rencontres dans le but de mettre sur pied des chantiers de recherche articulés aux ressources documentaires du Centre. Le premier, sous la responsabilité de Nathalie Bélanger, professeure à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa, porte sur l’éducation en français en Ontario ; le second, dirigé par Michel Bock, professeur au Dépar- tement d’histoire et titulaire de la Chaire de recherche sur l’histoire de la francophonie canadienne, a pour objet les institutions et les associations de langue française au Canada français et en Ontario. Plusieurs chercheurs de l’Université d’Ottawa ont participé à cette rencontre : Anne Gilbert, Mot du directeur Chers amis du CRCCF, Permettez-moi de vous offrir mes meilleurs vœux en ce début d’année. Pour nous, l’année 2008 est particuliè- rement importante, puisque nous fêtons notre 50 e anniversaire, ce qui fait du CRCCF l’un des plus anciens centres de recherche des Amériques. Ce n’est pas peu dire ! L’année sera marquée par diverses manifestations : des causeries sur l’évolution des études en civilisation canadienne-française ; la tenue de deux colloques : le premier, en mai, sur la langue française dans diverses régions de l’Amérique du Nord et son rapport au folklore, à la littérature et aux archives ; le second, en octobre, sur les francophonies canadiennes, dans une perspective diachronique et synchro- nique. S’ajouteront une soirée gala et le lancement d’un livre sur l’histoire du CRCCF. Centre de recherche et d’archives qui ancre son travail dans une tradition d’excellence vieille d’un demi-siècle, le CRCCF est résolument moderne et tourné vers l’avenir. Le prochain Bulletin contiendra la liste des activités entourant le cinquan- tenaire du Centre. À très bientôt, Yves Frenette Yves Frenette, directeur du CRCCF. Photo : Pierre Bertrand, Université d’Ottawa.

2008-janvier-volume 11-02, no 1 - University of Ottawa

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Bulletin duCentre de recherche en civilisation canadienne-française de l’Université d’Ottawa • Vol. 11, no 1, janvier 2008

La directionActivités du directeur

Yves Frenette a donné deux confé-rences sur le CRCCF, l’une à la Sociétédes écrivains de l’Outaouais, enjuin 2007, l’autre au club des lecteursde Prescott-Russell, en octobre 2007.M. Frenette a parlé de l’histoire duCentre, de son avenir et de son rôle ausein de la francophonie, et il a réitéréses objectifs : mettre en valeur leCentre sur les plans local, provincial,national et international, et articuler lemieux possible ses ressources docu-mentaires à la recherche.

C’est dans cette perspective qu’enjuillet 2007 le CRCCF recevait VirgilBenoît, professeur à l’University ofNorth Dakota et directeur du projetInitiatives Midwest, dont l’objectif estde faire connaître la présencecanadienne-française dans cette régiondes États-Unis. Le directeur, YvesFrenette, le responsable des archives duCentre, Michel Lalonde, ainsi queFrance Martineau, professeure auDépartement de français de l’Uni-versité d’Ottawa et directrice du pro-gramme de recherche « Modéliser lechangement. Les voies du français » desGrands Travaux de recherche concertée(GTRC), et Jean Lamarre, professeur auDépartement d’histoire du Collègemilitaire royal du Canada (Kingston),ont participé à cette rencontre dans lebut d’établir un partenariat entre leCentre et l’University of NorthDakota. Le CRCCF apportera sonexpertise à la création d’un centre de

documentation, et des projets derecherche sur l’histoire et la langue desMétis et des Canadiens français duDakota du Nord verront le jour.

Yves Frenette et Michel Lalonde ontégalement participé à deux rencontresdans le but de mettre sur pied deschantiers de recherche articulés auxressources documentaires du Centre.Le premier, sous la responsabilité deNathalie Bélanger, professeure à laFaculté d’éducation de l’Universitéd’Ottawa, porte sur l’éducation enfrançais en Ontario ; le second, dirigépar Michel Bock, professeur au Dépar-tement d’histoire et titulaire de laChaire de recherche sur l’histoire de lafrancophonie canadienne, a pour objetles institutions et les associations delangue française au Canada français eten Ontario. Plusieurs chercheurs del’Université d’Ottawa ont participé àcette rencontre : Anne Gilbert,

Mot du directeur

Chers amis du CRCCF,

Permettez-moi de vous offrir mesmeilleurs vœux en ce début d’année.

Pour nous, l’année 2008 est particuliè-rement importante, puisque nousfêtons notre 50e anniversaire, ce qui faitdu CRCCF l’un des plus anciens centresde recherche des Amériques. Ce n’estpas peu dire !

L’année sera marquée par diversesmanifestations : des causeries surl’évolution des études en civilisationcanadienne-française ; la tenue de deuxcolloques : le premier, en mai, sur lalangue française dans diverses régionsde l’Amérique du Nord et son rapportau folklore, à la littérature et auxarchives ; le second, en octobre, sur lesfrancophonies canadiennes, dans uneperspective diachronique et synchro-nique. S’ajouteront une soirée gala etle lancement d’un livre sur l’histoire duCRCCF.

Centre de recherche et d’archives quiancre son travail dans une traditiond’excellence vieille d’un demi-siècle, leCRCCF est résolument moderne ettourné vers l’avenir.

Le prochain Bulletin contiendra la listedes activités entourant le cinquan-tenaire du Centre.

À très bientôt,Yves Frenette

Yves Frenette, directeur du CRCCF.Photo : Pierre Bertrand, Université d’Ottawa.

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professeure au Département de géogra-phie, Sophie Letouzé, coordonnatricede recherche au Centre interdiscipli-naire de recherche sur la citoyenneté etles minorités (CIRCEM), MartinMeunier, professeur au Départementde sociologie et d’anthropologie,Michel Bock et Pierrick Labbé, respec-tivement professeur et doctorant auDépartement d’histoire. LucieLecomte, étudiante au doctorat auDépartement d’histoire de l’Universitéde Montréal, et Rolande Faucher,chercheure indépendante, ont égale-ment assisté à la rencontre.

Sur l’invitation de la Société historiquede Nipissing Ouest, M. Frenette adonné une conférence intitulée « La

création d’un centre de recherche etd’archives » au Musée Sturgeon RiverHouse (Sturgeon Falls) en novembredernier. L’essentiel de son propos aporté sur une thématique qui lui tientà cœur : la sauvegarde et la promotiondu patrimoine documentaire franco-ontarien et la création de centresd’archives régionaux dans toutl’Ontario français. Pour Yves Frenette,le CRCCF est appelé à jouer un rôleimportant dans ce projet, en mettantses connaissances et ses compétencesd’expert au service de la création de telscentres régionaux.

Directeur du CRCCF, chercheur, pro-fesseur, conférencier, Yves Frenette estégalement engagé dans la commu-

nauté. Il a participé à divers événe-ments, notamment aux rencontresmensuelles de Concert’action, organi-sées par l’Association canadienne-française de l’Ontario d’Ottawa-Carleton. Depuis octobre 2007, il estmembre du Comité de l’inventaire dupatrimoine franco-ontarien et il siègeau conseil d’administration du Centrefranco-ontarien de folklore, dont lamission est de mettre en valeur, pour lebénéfice de la population ontarienne,le folklore et le patrimoine, et dont lemandat est de recueillir sous toutes sesformes, de conserver et de diffuser lepatrimoine oral français de l’Ontario.

MM. Jean-Robert Gauthier et DanielBoudria au CRCCF

Le jeudi 6 septembre 2007, le CRCCF

célébrait l’entrée dans sa collection, enmai 2007, du fonds d’archives deM. Don Boudria et la signature del’entente de don des derniers accroisse-ments du fonds d’archives de M. Jean-Robert Gauthier. Le vice-recteur auxétudes, Robert Major, a signé l’ententede don pour l’Université. M. DanielBoudria, un ancien de l’Universitéd’Ottawa (M.A., Histoire, 1997), repré-sentait son père, dont il suit les tracesen politique. Dans son allocution, YvesFrenette a fait remarquer que « lesarchives confiées par MM. Boudria etGauthier témoignent de l’évolutionphénoménale de l’Ontario français etde la francophonie canadienne dans ledernier demi-siècle et du rôle majeurqu’y ont joué les deux hommes ».

Le Fonds Don-Boudria (plus de 44 mlinéaires de documents) témoigne desactivités politiques et publiques deDon Boudria, depuis son élection àl’Assemblée législative de l’Ontario en1981 et surtout à titre de députéfédéral de Glengarry–Prescott–Russell(1984-2006). Les nouveaux verse-ments du Fonds Jean-Robert-Gauthiertotalisent 15 m linéaires de documents

et viennent s’ajouter aux 35 m linéairesde documents déjà acquis. Ils témoi-gnent principalement des activités del’homme public à titre de membre duSénat du Canada (1994-2004) et de sesprises de position et interventions,notamment en matière de languesofficielles.

Le vice-recteur, Robert Major, asouligné l’importance de ces donsd’archives pour la recherche en scienceshumaines et sociales.

Soutien à l’enseignement

Le responsable des archives a donnécinq ateliers au sujet des ressourcesdocumentaires du Centre au trimestred’automne. Le CRCCF a reçu notam-ment les étudiants d’Yves Frenette,dans le cadre du cours « La vie urbaineau Canada, 1850-1930 » (HIS 4535A)et du séminaire « Les francophoniescanadiennes » (CDN 4700A) dont lesséances ont eu lieu dans la salle deconsultation. Le CRCCF a égalementreçu les étudiants des titulaires deschaires de recherche sur la franco-phonie canadienne rattachées auCentre : ceux du cours « Méthodologiedes études théâtrales » (THE 1700), deJoël Beddows, ceux du séminaire dedoctorat « Littérature de l’Ontario

français » (FRA 7745), de Lucie Hotte,et ceux du séminaire « La questionnationale au Canada français et auQuébec depuis le XIXe siècle » (HIS5503A), de Michel Bock.

La salle de consultation ouverte lemercredi soir

Afin de mieux faciliter l’accès à sesressources documentaires, la salle deconsultation est ouverte jusqu’à 21 h lemercredi soir. Pour des raisons dedisponibilité de personnel et desécurité, nous devons cependantimposer les conditions d’accèssuivantes : les usagers doivent s’inscrireet communiquer la liste (avec les cotesde localisation) des dossiers dedocuments d’archives qu’ils désirentconsulter, 24 heures à l’avance (avant12 h le mardi), à l’archiviste deréférence (tél. : 613 562-5800, poste4008 ; téléc. : 613 562-5143 ;courriel : crccf@ uottawa.ca).

La salle de consultation des ressourcesdocumentaires est ouverte du lundi auvendredi, de 8 h 45 à 16 h 30(incluant l’heure du lunch).

Michel Lalonde Responsable des archives

Les archives

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Joël Beddows, professeur au Départe-ment de théâtre de l’Universitéd’Ottawa et titulaire de la Chaire derecherche sur la francophonie cana-dienne (pratiques culturelles), a pour-suivi son travail d’exploration scéniqueet vidéographique en utilisant commebase le récit polyphonique Frèresd’hiver, de Michel Ouellette (ÉditionsPrise de parole, 2006), un projet derecherche formelle qu’il mène conjoin-tement avec le vidéaste Phil Rose.Ensemble, au fil des laboratoires, ilsarticulent un lexique visuel et uneforme scénographique qui correspon-dent aux particularités narratives d’untexte caractérisé par son hybriditégénérique.

Une étape importante du ProjetRideau a été franchie au moment desmises en lecture des six textes en déve-loppement pendant la dernière éditiondu Festival Zones Théâtrales, auCentre national des Arts en septembre2007. Rappelons que le Projet Rideauest un projet de théâtre ambulatoirequi fait de six lieux situés dans le mar-ché By (Ottawa) à la fois la sourced’inspiration principale des auteurs etles décors au moment de la création destextes signés, entre autres, par MichelOuellette, Sarah Migneron et LucMoquin.

Afin de souligner les 35 ans de ThéâtreAction, Joël Beddows, en collaborationavec Amélie Mercier, a rédigé un livreintitulé Pour mettre au monde unthéâtre franco-ontarien : les 35 pre-mières années de Théâtre Action. Cettepublication de Théâtre Action a étélancée le 27 septembre 2007, dans lecadre de la Semaine franco-ontarienne.

Michel Bock, professeur au Dépar-tement d’histoire de l’Universitéd’Ottawa et titulaire de la Chaire derecherche sur l’histoire de la franco-phonie canadienne, a collaboré à denombreux projets de recherche et dediffusion.

Il a lancé, en collaboration avec leCRCCF et plusieurs spécialistes enétudes franco-ontariennes provenantd’Ottawa, de Sudbury et de Toronto,un projet de recherche sur l’histoire del’Association canadienne-françaised’éducation d’Ontario, dont on célé-brera le centenaire en 2010. Il a éga-lement participé à des activités d’inté-gration avec les autres chaires de lafrancophonie. À ce chapitre, il fautsouligner la création d’un séminaire dedoctorat sur la francophonie cana-dienne que donnera, chaque année et àtour de rôle, l’un des titulaires deschaires de la francophonie. Le sémi-naire sera offert par l’Institut d’étudescanadiennes dès l’année scolaire 2007-2008 et sera intégré au programme despécialisation en études canadiennes.

Signalons également la parution, àl’automne 2007, d’un ouvrage dirigépar Michel Bock : La jeunesse auCanada français. Formation, mouve-ments et identité (Presses de l’Universitéd’Ottawa, collection « Amérique fran-çaise »). Il s’agit d’un recueil qui réunit,pour l’essentiel, des textes présentéslors d’un colloque organisé par leCRCCF en mars 2005. Cet ouvrageregroupe des articles de nombreux

spécialistes œuvrant dans différentesdisciplines et propose des pistespermettant de mieux saisir les facteursqui, dans la francophonie canadienne,ont favorisé l’émergence et la définition

de la jeunesse comme catégorie sociale.Les auteurs abordent des thèmestouchant à l’expérience des jeunes dansle système d’enseignement, à l’évolu-tion des relations entre les mouvementsde jeunesse du Québec et d’ailleurs auCanada français et à leur position surles grandes questions de l’heure, aupays comme à l’étranger.

Les chaires de recherche

Laboratoire autour de Frères d’hiver, de Michel Ouellette, à La Nouvelle Scène, les 22 et 23 septembre 2007.Comédiens : Alexandre Ferron, Pierre Simpson et Vincent Leclerc. Photo : Alexandre Mattar.

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Lucie Hotte, professeure au Dépar-tement de français de l’Universitéd’Ottawa et titulaire de la Chaire derecherche sur les cultures et les littéra-tures francophones du Canada, aorganisé le colloque « (Se) Raconter desH/histoires. Histoire et histoires dansles littératures francophones duCanada » qui a eu lieu du 18 au 21octobre 2007 à l’Université d’Ottawa.Ce colloque visait à analyser les his-toires racontées par les littératuresfrancophones du Canada, à étudier laréécriture de l’Histoire ou des histoireset à cerner les techniques d’écrituremobilisées.

Ce colloque, qui comptait 25 séances,a réuni 68 conférenciers venus departout dans le monde. Les invitésd’honneur, Raoul Boudreau, de l’Uni-versité de Moncton, Paul Dubé, del’Université de l’Alberta, et Jane Moss,de Colby College (Waterville, ME), ontprononcé les conférences inaugurales.Les participants ont pu assister à unetable ronde dont le thème « Raconterdes histoires dans tous les genres »réunissait trois écrivains franco-ontariens : Sylvie Bérard, DanielPoliquin et Danièle Vallée.

Lors du banquet du 19 octobre, le prixMarguerite-Maillet a été remis à René

Dionne. Octroyé par l’Association desprofesseurs des littératures acadienne etquébécoise de l’Atlantique (APLAQA) etla Société nationale de l’Acadie, ce prixest attribué annuellement à uneprofesseure ou un professeur retraité ouen fin de carrière pour souligner sacontribution au développement et àl’étude des littératures acadienne etfrancophones d’Amérique. Quant auPrix du Centre de recherche encivilisation canadienne-française, il aété remis à Réjean Robidoux,professeur émérite de l’Universitéd’Ottawa, qui a joué un rôle depionnier dans l’étude de la littératurecanadienne-française. Le Prix duCRCCF est destiné à reconnaître lesmérites de chercheurs ou d’auteursremarquables dont les travaux ontporté sur le Canada français dans l’uneou l’autre de ses dimensions multiples,et à souligner l’admiration et la recon-naissance de leurs pairs pour leurtravail ou leur engagement particulier.

Le banquet fut suivi d’une soirée delecture d’œuvres poétiques franco-ontariennes, autour du thème « Lieuxde nulle part… lieux d’ici », sous ladirection de Richard Léger.

Rappelons que ce colloque a étéorganisé par la Chaire de recherche sur

les cultures et les littératures franco-phones du Canada en collaborationavec le CRCCF, l’Association des profes-seurs des littératures acadienne etquébécoise de l’Atlantique, le Centred’études franco-canadiennes del’Ouest, l’Institut franco-ontarien et leGroupe de recherches « Espaces cultu-rels francophones de la Colombie-Britannique ». Le programme est dis-ponible sur le site du CRCCF

[http://www.crccf.uottawa.ca/clfc/index.html] ainsi que sur le site del’Association des professeurs des litté-ratures acadienne et québécoise del’Atlantique [http://www.unbf.ca/arts/french/aplaqa/colant.html], où se trou-veront sous peu des photos de l’événe-ment. Les actes du colloque paraîtrontau printemps 2009.

Dans le cadre de ses cours, Lucie Hottea invité Johanne Melançon, de l’Uni-versité Laurentienne, qui a donné uneconférence sur Le Chien, de Jean MarcDalpé, le 18 septembre 2007, etCatherine Caron, planificatrice cultu-relle à la ville d’Ottawa et anciennemembre du Théâtre d’la Corvée, qui aparlé de son expérience au sein de cecollectif, le 16 octobre.

Organisé par la Chaire de recherche surles cultures et les littératures franco-phones du Canada, le Département decommunication, le Département defrançais et le CRCCF, le Ciné-clubfrancophone a présenté, à l’automne2007, huit films, dont six franco-ontariens et deux acadiens, ayant touspour thème l’identité. Parmi ceux-ci,signalons CANO : notes sur une expé-rience collective, réalisé par JacquesMénard ; Le dernier des Franco-Ontariens, de Jean Marc Larivière, quia présenté son film et animé unediscussion après le visionnement ; Lesannées noires et L’Acadie retrouvée, deHerménégilde Chiasson. À l’hiver2008, le cinéma québécois sera àl’honneur (voir la rubrique « À venir »,p. 8).

Yves Frenette et Yvan Lepage, lors de la remise du Prix du CRCCF à Réjean Robidoux, le 19 octobre2007. M. Lepage a reçu le prix au nom de M. Robidoux. Photo : Photographie Provencher.

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La Fédération culturelle canadienne-française (FCCF) a fêté ses 30 ansd’existence en 2007. La Fédération,dont la mission est de « promouvoirl’expression artistique et culturelle descommunautés francophones et aca-dienne du Canada1 », s’est imposée enregroupant tous les intervenantsmajeurs du secteur culturel canadien-français. Par cet engagement auprès descommunautés francophones et aca-dienne du milieu des arts et de laculture, la FCCF a su préserver et mettreen valeur la francophonie canadiennenon seulement sur la scène nationale,mais aussi sur la scène internationale.

Fondée à Saint-Boniface en juillet1977 sous le nom de Comité cultureldes francophones hors Québec, la FCCF

réunissait alors neuf associations cultu-relles hors Québec. Elle fut incorporéeà Winnipeg le 10 décembre 1979, sousle nom de Fédération culturelle desCanadiens français (depuis 1989,Fédération culturelle canadienne-française). La FCCF agit à titre de porte-parole officiel, à l’échelle du Canada,des organismes culturels francophoneshors Québec.

D’abord centrée sur l’organisation et laformation, la FCCF s’est tournée vers lareprésentation auprès des intervenantsculturels sur la scène canadienne. En1977, ses objectifs étaient les suivants :« être le porte-parole officiel des orga-nismes culturels francophones horsQuébec au niveau national ; favoriserle rapprochement des groupes culturelsfrancophones hors Québec ; assurer lacommunication avec le Secrétariatd’État et les autres agences gouver-nementales ; définir les politiquesculturelles à long terme au plannational selon les besoins ; mettre surpied un service national de formationet d’information et finalementpromouvoir la diffusion culturelle dela francophonie hors Québec2. »

Sa mission et sa vision ayant évolué, denouveaux objectifs ont été ajoutés :« assurer une force nationale afin degarantir un rayonnement culturel pourles francophones hors Québec ; encou-rager ou coopérer avec tout autre asso-ciation, groupe ou personne visant lemême but ; favoriser l’épanouissementculturel au sein des communautésculturelles canadiennes-françaises ;promouvoir la création des artistes dela francophonie en provenance de cescommunautés ; agir comme gardien etdéfenseur des intérêts de ces commu-nautés ; organiser des rencontres pourdiffuser les produits culturels ; reven-diquer les droits auprès des instancespolitiques ; soutenir les organismesdans les régions et appuyer le dévelop-pement culturel communautaire3. »

Trente ans plus tard, elle compte parmises membres 13 organismes provin-ciaux et territoriaux, 7 organismesnationaux, 1 bureau de promotion et 3réseaux de diffusion, tous unis dans lebut de promouvoir la reconnaissancede la francophonie canadienne, l’enca-drement des conditions de productionet de diffusion, et la concertation ausein des réseaux.

Trésor d’archives : la Fédération culturellecanadienne-française fête ses 30 ans

Toutes ces actions, menées tant sur leplan politique que sur le plan dudéveloppement des arts et des indus-tries culturelles, contribuent demanière importante à la reconnaissancedu secteur artistique et culturel duCanada français. La FCCF chapeaute lesdossiers suivants : Lien langue –culture – éducation (LCE) ; Diversitéculturelle ; Les Arts et la Ville ; Lescélébrations du 400e de la Ville deQuébec en 2008.

Ces actions marquantes permettrontune fois de plus de mettre en valeurune culture francophone authentique,créative, qui relève les nouveaux défisdu XXIe siècle.

Nicole Bonsaint Archiviste

1. Pour en savoir plus sur le FondsFédération culturelle canadienne-française,voir la description au niveau du fonds :[http://www.crccf.uottawa.ca/fonds/C89.html] ; et pour en savoir plus sur la FCCF,voir son site Web : [http://www.fccf.ca/].

2. Ibid.

3. Ibid.

Conseil d’administration de la Fédération culturelle des Canadiens français. Debout de g. à d. : Gilles Gagnon,Philippe Lafrance, Jean-Claude Lajoie, Roger Gobeil, Denis Gadoury, Solange Bergeron, Mona Matthews, PauletteJubinville, Lorette Beaudry-Ferland, Marcel Brûlé, Jean-Paul Comeau, Gofred Richard, Charles-Aimé Blouin, JulesChiasson. Assis, de g. à d. : Louise Garand, Bernice Parent, Noël Leclerc, Michel Monnin, Gisèle Richard, Audrey St-Onge, Claudette Hallée, Ginette Ste-Marie, 10 janvier 1980 /. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Fédérationculturelle canadienne-française (C89), Ph182-217.

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Les Rendez-vous du CRCCF

L’Église sur la place publique : leCongrès marial de 1947

Robert Choquette, historien spécia-liste de l’Ontario français et professeurretraité du Département d’étudesanciennes et de sciences des religions, adonné, le 21 novembre dernier, uneconférence au sujet de la présence del’Église catholique canadienne sur laplace publique. Il a annoncé, d’entréede jeu, qu’il prendrait appui sur leCongrès marial de 1947 à Ottawa pourmontrer la différence considérableentre la présence de l’Église d’hier etcelle d’aujourd’hui. Dans un premiertemps, il a parlé du Congrès marial de1947 de manière descriptive, mais trèsévocatrice, montrant la présence fortede l’Église sur la place publique d’alors.Dans un deuxième temps, il a parlé dela fuite de l’Église de la place publiquecanadienne, c’est-à-dire son absence etson mutisme après 1965. Enfin, il aesquissé quelques explications à cerevirement.

Organisé par Mgr Alexandre Vachon,dans le cadre du 100e anniversaire de lacréation du diocèse d’Ottawa, le Con-grès marial de 1947 s’inscrit à l’apogéedu courant de dévotion à la Vierge quigrandit depuis 1830. Profitant de laconjoncture exceptionnelle, Mgr

Vachon organise un événement majeuravant même l’ouverture du Congrès :la statue miraculeuse de Notre-Dame-du-Cap parcourt cinq diocèses, depuisson sanctuaire du Cap-de-la-Madeleinejusqu’à Ottawa. À Montréal elle attire50 000 personnes au parc Lafontaineet 100 000 à l’Oratoire.

Le Congrès marial est ouvert par lecardinal légat McGuigan, qui livre lemessage du pape en présence de plu-sieurs évêques et cardinaux. Suivent,selon Robert Choquette, toutes sortesd’événements et prodiges : entre autres,des réceptions officielles réunissant legratin politique et ecclésiastique, descérémonies religieuses avec toute lapompe ecclésiastique et de grands

défilés de chars allégoriques, le toutdiffusé par Radio-Canada, en françaiset en anglais, d’une mer à l’autre ; et,pour couronner le tout, la consécrationdu Canada à la Vierge, dans un textelu dans les deux langues par des repré-sentants du gouvernement fédéral,dont Louis Saint-Laurent, alors secré-taire d’État aux Affaires extérieures. Du18 au 21 juin, on ne compte pas moinsde 100 000 personnes par jour au parcLansdowne. Le Congrès marial de1947 est un succès sans précédent pourl’Église canadienne.

Pour Robert Choquette, l’Églisecanadienne de 1947 était véritable-ment sur la place publique, visible,capable de mobiliser la société et ladévotion populaire, d’entraîner avecelle la société civile et les gouverne-ments, parce ce qu’elle encadrait,représentait, défendait ses fidèles.Selon le conférencier, l’Église d’aujour-d’hui a déserté la place publique parceque les orientations de Vatican II n’ontpas été menées à leurs termes. Depuis,l’Église vit dissensions, crise de leader-ship et crise d’identité. Le Vaticanbloque toute tentative de dialogue, etl’Église canadienne, impuissante àencadrer ses fidèles, reste muette ausujet des questions qui les préoccupent.

Que faire ? Selon Robert Choquette, ilfaudrait d’abord une ouverture à la

discussion, que l’Église soutienne desétudes sur divers sujets reliés à la crisequ’elle traverse et qu’elle devrait recon-naître avec réalisme. Peut-être faudra-t-il un changement de garde pour quesoit enfin pris au sérieux le mandat deVatican II.

Nous connaissions Robert Choquettel’historien ; nous avons découvert lecatholique, fervent et déçu, mais quisemble néanmoins prêt à nourrir ledébat au sein de son Église.

Les leaders franco-ontariens et lestransformations de l’ordre symboliquecanadien : réception, intervention etmutations identitaires (1968-1984)

Stéphane Savard, candidat au doctoraten histoire à l’Université Laval, a pré-senté le 19 septembre 2007 une confé-rence sur les politiques élaborées parl’État canadien sous le gouvernementde Pierre Elliott Trudeau (1968-1984)touchant, entre autres, les commu-nautés francophones minoritaires. Cespolitiques – la Loi sur les languesofficielles, le multiculturalisme et laCharte des droits et libertés – ontamené les élites franco-ontariennes àredéfinir les composantes de l’identitédes francophones de l’Ontario.

Dans l'ordre habituel : Robert Choquette, conférencier invité, et Yves Frenette, lors du Rendez-vous du21 novembre 2007. Photo : Nicole Bonsaint, CRCCF.

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Le conférencier a d’abord exposé lesraisons pour lesquelles les élites franco-ontariennes ont accepté d’emblée lebilinguisme et rejeté le multicultura-lisme. Puis il a montré comment cesélites, d’abord défavorables à la Chartedes droits et libertés, sont devenuesreconnaissantes envers l’État canadien,dans la mesure où elles se sont serviesdes dispositions de la Charte pour fairereconnaître les droits bafoués desFranco-Ontariens, entre autres, ceuxconcernant la gestion des écoles.

Les réponses des leaders franco-ontariens aux politiques du gouverne-ment Trudeau ont bouleversé la défi-nition traditionnelle de l’identitéfranco-ontarienne. Selon StéphaneSavard, quatre composantes identi-taires ont émergé à cette époque : laprovincialisation, que traduit ladénomination « Franco-Ontarien » ;l’appartenance linguistique, qu’expri-ment les termes « francophone » oud’« expression française » ; la judicia-risation des interventions ; enfin, lafolklorisation, favorisée par certainesélites qui adoptent compromis etaccommodements et qui encouragentainsi l’émergence d’un processus deminorisation.

Force est de constater que les leadersfranco-ontariens ne sont pas à laremorque de l’État fédéral et qu’ils sontcapables d’accepter, de refuser ou dechercher à modifier les politiquesproposées, en fonction des besoins, desvaleurs, des intérêts des communautésfranco-ontariennes et du contextepolitique.

Jean-Robert Gauthier, conseillerscolaire

À cet égard, le Rendez-vous du 24octobre, venait à point, puisque Mme

Rolande Faucher a présenté un de cesleaders qui ont exercé une influenceconsidérable sur les communautésfranco-ontariennes : l’honorable Jean-Robert Gauthier, ardent défenseur desdroits des Franco-Ontariens et de lafrancophonie canadienne.

Mme Rolande Faucher, membre béné-vole du Comité consultatif sur lesaffaires francophones et consultanteindépendante en recherche et analyse,a d’abord présenté l’état des lieux del’enseignement en français dans lesannées 60 en Ontario. Puis elle a parlédes expériences de Jean-RobertGauthier à titre de commissaire d’école

(1961-1966), de conseiller scolaire auCollegiate Institute Board of Ottawa(1966-1969), de président du premierComité consultatif de langue françaised’Ottawa et de la Province (1968-1972), et de son élection au premierConseil scolaire d’Ottawa.

La conférence de Mme Faucherconstitue l’un des six chapitres de labiographie de l’honorable Jean-RobertGauthier, en cours de rédaction. Enplus du conseiller scolaire, nouspourrons découvrir l’« homme privé »,le député sous l’ère Trudeau et sousl’ère Turner, puis le député et lesénateur sous les gouvernements deJean Chrétien et de Paul Martin.

Ce Rendez-vous du CRCCF a eu lieu auFoyer du Centre franco-ontarien deressources pédagogiques (CFORP), qui acollaboré avec le CRCCF à l’organisationde l’événement.

Soulignons, en terminant, que Mme

Madeleine Meilleur, ministre respon-sable des Affaires francophones, etl’honorable Jean-Robert Gauthier ontassisté à la conférence.

Stéphane Savard, conférencier invité, lors du Rendez-vous du 19 septembre 2007.Photo : Nicole Bonsaint, CRCCF.

Dans l'ordre habituel : Jean-Robert Gauthier, Yves Frenette et Rolande Faucher,conférencière invitée lors du Rendez-vous du 24 octobre 2007, au Foyer du Centrefranco-ontarien de ressources pédagogiques. Photo : Nicole Bonsaint, CRCCF.

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Les Rendez-vous du CRCCF

13 février – « Les Canadiens français etla guerre de Sécession ». Conférencierinvité : Jean Lamarre, professeur auDépartement d’histoire du Collègemilitaire royal du Canada (Kingston).

12 mars – « Claire Martin : la moitiéd’une vie en écriture ». Conférencierinvité : Michel Gaulin. Mme ClaireMartin participera à la rencontre.

Ces Rendez-vous auront lieu aupavillon Simard, pièce 123, à midi.

Le Ciné-club francophone

Le ciné-club est organisé par la Chairede recherche sur les cultures et les litté-ratures francophones du Canada, leDépartement de communication, leDépartement de français et le CRCCF.

17 janvier – Un pays sans bon sens, dePierre Perrault, 1970, 117 min.

31 janvier – Qui est nous ?, scénario etréalisation de François Parenteau,2002, 55 min. et Le Québec vu par,scénario de Luc Bourdon, 2004, 53min.

28 février – 15 février 1839, scénarioet réalisation de Pierre Fallardeau,2000, 120 min.

13 mars – Le confort et l’indifférence,réalisation de Denys Arcand, 1981,110 min.

27 mars – L’ange de goudron, scénarioet réalisation de Denis Chouinard,2002, 110 min.

Les représentations ont lieu au pavillonMorisset, pièce 015, à 19 h. L’entréeest gratuite.

Le CRCCF est heureux d’accueillir ausein de l’équipe des archives GhislainThibault, qui remplace BessemKhouaja dans le poste d’archiviste,secteur informatique documentaire.Bessem nous a quittés le 17 aoûtdernier, après presque trois ans auCentre. Il fera désormais profiter deson expertise le Centre de recherche endéveloppement international. Il laisseau CRCCF de grandes réalisations,notamment la mise en œuvre du nou-veau système de bases de données, tantà l’interne que pour l’interface Web,ainsi que le rajeunissement et la mise àniveau de notre site Web afin qu’ilréponde mieux aux besoins desutilisateurs et qu’il reflète mieux lesmultiples activités du Centre. GhislainThibault détient une maîtrise (M.B.S.I.,option archivistique) et un certificat engestion de l’information numérique del’École de bibliothéconomie et dessciences de l’information de l’Univer-sité de Montréal.

Le CRCCF est également heureuxd’annoncer la nomination de ColetteMichaud au poste de coordonnatricedes publications. Diplômée del’Université d’Ottawa (M.A., histoire),elle a fait partie de l’équipe du projet« Les Textes poétiques du Canadafrançais », hébergé par le Centre, à titred’assistante de recherche de 1989 à1999 et elle a dirigé une maison d’édi-tion pendant plusieurs années.

La Semaine du patrimoine franco-ontarien

Du 18 au 22 février – L’exposition « LeCRCCF : mémoire de la vie culturelle enOntario français » sera présentéedevant les locaux du Centre, au pavil-lon Lamoureux, pièce 271. Il s’agit dereproductions de photographies dudomaine des arts, de la littérature et dela culture en général (1969-1999),provenant des fonds d’archives conser-vés au CRCCF.

Le colloque « Les Français d’ici »

La deuxième édition du Colloqueinternational et interdisciplinaire surles variétés du français du Canadaintitulée « Les Français d’ici » se tiendraà l’Université d’Ottawa du 22 au 25mai 2008. Ce colloque mettra l’accentsur le transfert des connaissances entredisciplines (linguistique, histoire, litté-rature, ethnologie, archivistique), entrecadres théoriques (génératif, varia-tioniste, dialectologique) et entre géné-rations de chercheurs.

Ce colloque est organisé dans le cadredes activités savantes du projet « Modé-liser le changement : les voies du fran-çais » (GTRC/Université d’Ottawa),dirigé par France Martineau, en parte-nariat avec le CRCCF et l’UniversitéCarleton.

Pour plus de renseignements, voir lesite Web du Centre [http://www.crccf.uottawa.ca/] ou celui du projet[http://www.voies.uottawa.ca/].

À venir L’équipe

On peut aussi lire le Bulletin du CRCCF surle site Web du Centre :http://www.crccf.uottawa.ca/bulletin/

Révision, rédaction et mise en pages :Colette MichaudPour recevoir ce bulletin, ou pour toutrenseignement ou commentaire :CRCCFUniversité d’OttawaPavillon Lamoureux, pièce 271145, rue Jean-Jacques-LussierOttawa (Ontario) K1N 6N5Tél. : 613 562-5877Téléc. : 613 562-5143Courriel : [email protected]