RAPPORT DE STAGE

Centre de formation professionnelle des Moissons

Ra À la découverte d’autres technologies en production laitière et

grandes cultures respectueuses de notre environnement

Rapport de stage

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Rapport de stage A T T E I N T E S D E S O B J E C T I F S V I S É S

L’objectif général de ce stage a été grandement atteint. Les élèves ont une vision nettement plus large des pratiques agricoles et sont revenus avec des applications concrètes à réaliser dans leur milieu. Voici le résumé des commentaires des élèves tirés de leur rapport de stage:

• Qu’est-ce que tu voulais apprendre avec ce stage ?

Élargir nos connaissances dans le domaine de l’agriculture en voyant les différentes techniques employées ailleurs dans le monde en espérant qu’elles nous seront utiles dans notre future carrière.

• Nommez ce que vous avez remarqué comme différences au niveau :

Technique : Les fermes bretonnes sont moins axées vers la production, ce qui fait qu’elles produisent moins, mais leurs dépenses sont réduites. Les fermes sont donc plus petites, mais par exemple en passant au bio elles peuvent faire encore plus d’argent. Les vaches sont nourries avec moins de suppléments et mangent plus d’herbe fraiche. Il y a davantage de salles de traite et de stabulation libre. C’est leur famille qui passe avant la ferme.

Professionnel : Là-bas, ils stressent beaucoup moins avec le boulot même dans le temps des récoltes et des semis ! C’est la grande différence de climat qui le permet. Ils n’hésitent pas à prendre un weekend de congé. C’est plus ou moins possible au Québec puisque nos périodes de semis et récoltes sont plus courtes qu’en Bretagne. De plus, les quotas sont établis annuellement comparativement au Québec où ils sont établis de façon journalière. Moins de responsabilités, moins de tâches à faire avec moins d’équipements et… moins d’hivers!

• Dans tes apprentissages, qu’est-ce qui te sera utile, qu’est-ce que tu pourras transférer?

Tous les apprentissages et découvertes que j’ai faits pendant mon voyage m’ont apporté bien plus que deux mois de cours et de travail à la ferme chez moi, puisque j’étais complètement plongé dans autre chose. Que ce soit au Salon de la machinerie agricole pour les différentes machineries, ou en stage pour les différentes pratiques du métier, ou encore les stages d’observation sur les fermes qui nous ont fait voir plein d’autres choses, j’ai réalisé qu’il était possible pour moi, lorsque j’en aurai le pouvoir, de changer les cultures ou les techniques de culture sur la ferme. Maintenant, je serais prêt à accueillir quelqu’un chez moi en stage.

Dans un contexte d'agriculture durable et de mondialisation, de nombreux défis se présentent aux jeunes agriculteurs. Quoi de mieux que d'aller voir ce qui se fait ailleurs, à l'étranger en l'occurrence, pour voir comment diversifier ou adapter les façons de faire pour évoluer dans son travail? Le Centre de formation professionnelle des Moissons croit fermement que d'organiser un stage pour ses groupes d'élèves en Production laitière et Grandes cultures permettra à ceux-ci de développer une prise de conscience face à une autre culture, à leur implication personnelle ainsi qu'à leur futur emploi…

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Cela ne faisait pas partie de nos objectifs de départ, mais nous avons été interpellés par l’importance qu’accordent les agriculteurs bretons à la qualité de vie de la famille. On sait qu’il s’agit d’un métier accaparant sept jours par semaine, plusieurs heures par jour afin de prendre soin des animaux et des cultures. Ils prennent plusieurs moyens pour parvenir à réduire la tâche quotidienne. En effet, nous avons rencontré des agriculteurs, étrangers, se regrouper en GAEC (groupement agricole d’exploitation en commun), afin de permettre des fins de semaine de congé à tour de rôle. Aussi, la gestion de l’entreprise collective est assumée par les membres du GAEC, diminuant ainsi la lourdeur de la tâche pour chacun. De plus, l’État offre un crédit d’impôt à l’agriculteur qui prend une semaine de vacances et engage un travailleur pour le remplacer. Tout cela pour une meilleure qualité de vie.

Ils ont aussi pu voir comment les agriculteurs avaient réussi à renouer avec les consommateurs. Effectivement, nous avons constaté que de plus en plus d’agriculteurs font une transformation à la ferme de leurs produits tels l’agneau, le porc, le bœuf, et le lait. Ils augmentent ainsi leur revenu familial et contribuent à l’économie locale, malgré un marché de plus en plus mondial. Nous avons pu prendre connaissance de plusieurs autres exemples de ce genre.

Un exemple au niveau des pratiques utilisées concerne la santé et sécurité au travail. Les élèves ont remarqué plusieurs façons de faire que nous n’avons pas au Québec. Ils ont des équipements de sécurité qui sont inexistants ici mais qui pourraient être facilement transférables. La disponibilité des équipements et de la machinerie est aussi un élément qui les a fascinés.

Ce fut la partie faible de notre périple. Le salon est grandiose et nous aurions eu besoin de plus de temps pour vraiment profiter des ateliers offerts. Ce fut tout de même une chance pour nos élèves de visiter un des plus grands salons de machineries agricoles au monde. En plus de la machinerie, nous avons également pu rencontrer les différents organismes de regroupements agricoles qui y tenaient des kiosques et nous faire une idée générale de l’agriculture française.

…Nous croyons qu'un échange permettra à nos élèves de découvrir quelles approches les Bretons privilégient pour assurer leur compétitivité en agriculture tout en en assurant la durabilité.

…Les élèves souhaitent ainsi comprendre et connaître les pratiques utilisées, le type de machinerie utilisée, les réglementations en vigueur, l'approche environnementale, la préparation des futurs gestionnaires agricoles, pour ne nommer que ceux-ci…

…De plus, nous comptons profiter de notre séjour pour aller visiter le Salon international de la machinerie agricole 2011, le SIMA, qui se tiendra au début de notre visite. Il s'agit d'une occasion extraordinaire pour notre groupe de découvrir les dernières technologies en matière d'équipements laitiers, de préparation de sol, de manutention, de récolte des fourrages, des céréales, etc…

Nous voulons également rencontrer les représentants du CNJA, le Centre national des jeunes agriculteurs, durant notre séjour. En effet, nous croyons qu'il est important de voir comment les jeunes d'ailleurs se regroupent et comment ils défendent leurs intérêts communs. Nous voulons connaître aussi les mécanismes de transfert de ferme mis en place pour s'en inspirer s'il y a lieu.

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Outre le fait d’avoir rencontré au salon les représentants du CNJA, un des meilleurs moments a été sans nul doute la rencontre avec le jeune installé Thomas Tanguy. Nous avons vu ce jeune qui peut maintenant être partenaire de l’entreprise familiale parce qu’il a créé sa propre entreprise dans l’entreprise de ses parents. Ainsi, il possède un atelier de découpe pour ses agneaux, et grâce à un camion réfrigéré aménagé en comptoir style supermarché, il va trois jours semaine sur des marchés publics offrir une viande fraîche et locale de qualité. Lui et sa famille furent très généreux de leur temps et de leurs explications et les élèves se sont sentis à l’aise de poser des questions et de discuter amicalement avec ce jeune. Certes une excellente rencontre et un stage d’observation très bénéfique !

L’agriculture est importante en France. Les installations dont profitent les élèves du Lycée de Bréhoulou le prouvent bien. En effet, ils ont à leur disposition pour leur formation des ateliers de vaches, de porcs et de poulets, ainsi que des installations aquacoles. De plus, les instruments aratoires afin d’effectuer tous les travaux sont nombreux et modernes.

Les étudiants ont également la possibilité de loger au lycée public. De nombreuses salles de classe, des labos, un amphithéâtre permettent aux élèves de recevoir une formation de qualité. Tout ceci démontre bien la volonté de l’État à soutenir l’agriculture et la formation de la relève. (218 lycées agricoles publics et 105 lycées agricoles privés)

Un seul bémol : les élèves du lycée étant en semaine de relâche, il y a eu peu d’échanges entre nos élèves et ceux-ci. Nos élèves auraient apprécié pouvoir discuter avec eux et même participer à quelques cours.

C’est bien connu, les Bretons ont un lien particulier avec les Québécois. Mais on ne s’attendait pas à un accueil si chaleureux des maîtres de stage des fermes où se rendaient nos élèves. Malgré que nous fussions des inconnus, les élèves ont été accueillis comme des fils. Des liens ont été créés et devraient être maintenus malgré la distance.

Les apprentissages au niveau des méthodes de travail, du transfert des connaissances et des techniques agricoles ont été enrichissants pour nos stagiaires. Au retour, nous avons été émus d’entendre un élève nous confier que maintenant il savait que c’était possible d’aller voir ailleurs et que la façon de faire l’agriculture pouvait être différente de celle de ses parents. Nous avons constaté alors que notre objectif d’élargir les horizons de nos élèves était atteint.

…Évidemment, nous irons rencontrer nos hôtes, le Lycée Fouesnant, Bréhoulou. Il sera intéressant de visiter leurs bâtiments et d'échanger avec eux sur leur système scolaire. Comme nous, ils appliquent la pédagogie par projet. Nous voulons connaître leur réalité, leur vécu et leurs orientations professionnelles...

…Les élèves iront en stage sur des fermes bretonnes choisies par le lycée, afin qu'ils puissent être en contact réel avec le quotidien et les tâches des agriculteurs bretons. Cet exercice ouvrira assurément leur esprit à d'autres horizons et permettra aux élèves d'enrichir leurs compétences agricoles et agroalimentaires…

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C O N C L U S I O N

Les retombées d’une telle activité ne sont pas nécessairement immédiates.

Outre le fait pour les élèves de développer leurs compétences et de vivre une expérience interculturelle enrichissante, les retombées de ce voyage se feront dans leur quotidien, lorsqu'ils seront conscients de tout ce qu'ils auront appris et qu'ils seront fiers de faire rayonner leurs apprentissages tant au centre, dans leur vie professionnelle que dans la communauté.

Mais suite à cette expérience, nous pourrons assurément constater que les stagiaires seront parmi les leaders du monde agricole de demain.

P U B L I C I T É S E T C O N T A C T S M É D I A S

• Les élèves arboraient un manteau lettré Québec Bretagne 2011; • Martine Giguère, journaliste à l’hebdo La terre de chez nous a réalisé un article suite à une rencontre avec les

élèves au Salon de la machinerie agricole lors de notre passage à Paris; • Une entrevue avec Lionel Levac de l’émission radio La semaine verte a été effectuée dès notre retour.

L’émission a eu lieu le dimanche 13 mars : http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2011/CBF/LaSemaineVerte201103130607.asx;

• Une conférence de presse est prévue pour le 29 mars prochain au Centre des Moissons où commanditaires et journalistes pourront discuter avec les élèves et accompagnateurs ainsi qu’avec la direction;

• Comme prévu, trois espaces publicitaires seront achetés dans les journaux locaux afin de remercier les commanditaires.