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Architecture moderne au Québec et ailleurs | Aréna Eric-Sharp, Saint-Lambert, 1966 http://docomomoquebec.ca/voir-a-decouvrir/90-arena-eric-sharp-saint-lambert-1966.html[07/07/2015 10:38:51 AM] Accueil Qui sommes-nous Définitions Idées reçues Recensions Personnalités MOMO Esprit Moderne Clips À propos Publications Bulletins Audioguides Références Registre MOMO Adhésion Contact Toutes les actualités Archives « Des jardins participatifs au 16e Festival international de jardins » « 2 fois plus insolites pour la 2e année! » Mégaprojet immobilier à Pierrefonds: exemplaire, vraiment? « Appel à communications pour le colloque ‘Ateliers de la recherche en design 2015′ » « Prix d’excellence 2015 – Soumettez votre candidature dès maintenant! » L’aréna Eric-Sharp inauguré en 1966 fut conçu par l’architecte J. W. Cooke avec la collaboration des firmes d’ingénieurs conseils Malkin, Hoskin & Binghan et Amyot, Bahl, Derome & Associés. À première vue, le bâtiment n’attire pas l’attention par son architecture, ses formes simples et avant tout fonctionnelles. Toutefois, c’est justement cette caractéristique que le différencie d’autres arénas : celui de Saint-Lambert est bien inséré dans le paysage urbain. Implanté à la marge du coeur résidentiel de la ville, l'édifice s'intègre par ses matériaux de façade - la brique rehaussée par quelques touches d'enduit et de moellons au niveau de l'entrée principale -, mais encore par sa hauteur réduite en bordure de rue, respectueuse de l'échelle des habitations environnantes. Cette qualité découle de l'implantation de l'immeuble, parallèle à la rue Oak, et surtout de la forme de sa couverture, une voute à double courbure, proche du sol en périphérie, alors que son faîte s'élève au centre pour protéger la patinoire. Dès l'entrée, une autre particularité du bâtiment s’annonce : le matériau de sa charpente, le bois lamellé- collé. Ce type de structure fut introduite en Amérique du Nord en 1934 par l’architecte et ingénieur civil Max Hanisch Sr, immigrant allemand aux États-Unis. Il s’agit d’une technique industrialisée où des pièces de bois, de faible section, sont collées, les unes sur les autres, de façon à former des éléments porteurs relativement légers, longs et extrêmement résistants, de forme droite ou courbée. Le bois lamellé-collé de la charpente est partout présent dans le bâtiment, du hall d'entrée au couloir des vestiaires. Sa présence est particulièrement remarquable au-dessus de la patinoire, où la souplesse du matériau donne forme à la double courbure de la couverture, impressionnante. Cette silhouette est valorisée par la fente qui, aux extrémités, détache le toit du mur qui ferme l'espace latéralement. Le plafond est également en bois, ce qui confère à l'aréna de Saint-Lambert, comme aux autres de ce genre, une acoustique particulière, appréciée des joueurs de hockey (lors de matchs, elle rendrait les échanges verbaux entre eux plus audibles). Dans la charpente, uniquement les pannes sont en bois massif. Malgré l'humidité qui règne dans l'aréna, la charpente entière paraît être en bon état, à l'exception de certaines extrémités des fermes exposées à l'extérieur. Probablement que, dans les années 1960, les colles n'étaient pas aussi performantes qu'elles peuvent l'être aujourd'hui. Ceci ne constitue pas un défaut majeur : un des avantages du lamellé-collé est de pouvoir être réparé en recourant aux techniques et outils utilisés pour les charpentes en bois massif. Plus souvent qu'on ne le croit, la restauration du moderne met en oeuvre des moyens traditionnels. UM 01-04-2013 Précisions... Des membres de Docomomo Québec ont visité à deux reprises l'aréna. Depuis peu seulement, Docomomo Québec a les moyens d'instruire le dossier de l'aréna de Ville Saint-Lambert. Notons que la question de la conservation du bois fut abordé dans le cadre du colloque La sauvegarde de l'architecture moderne au Québec, au Canada et ailleurs organisé par l'École de design et dont les actes seront publiés bientôt. Pour aller plus loin... Aréna Eric-Sharp, Saint-Lambert, 1966 Facebook Twitter

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Architecture moderne au Québec et ailleurs | Aréna Eric-Sharp, Saint-Lambert, 1966

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« Appel à communicationspour le colloque ‘Ateliers de larecherche en design 2015′ »

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L’aréna Eric-Sharp inauguré en 1966 fut conçupar l’architecte J. W. Cooke avec lacollaboration des firmes d’ingénieurs conseilsMalkin, Hoskin & Binghan et Amyot, Bahl,Derome & Associés. À première vue, lebâtiment n’attire pas l’attention par sonarchitecture, ses formes simples et avant toutfonctionnelles. Toutefois, c’est justement cettecaractéristique que le différencie d’autresarénas : celui de Saint-Lambert est bien insérédans le paysage urbain. Implanté à la margedu coeur résidentiel de la ville, l'édifices'intègre par ses matériaux de façade - labrique rehaussée par quelques touchesd'enduit et de moellons au niveau de l'entrée

principale -, mais encore par sa hauteur réduite en bordure de rue, respectueuse de l'échelle des habitationsenvironnantes. Cette qualité découle de l'implantation de l'immeuble, parallèle à la rue Oak, et surtout de laforme de sa couverture, une voute à double courbure, proche du sol en périphérie, alors que son faîtes'élève au centre pour protéger la patinoire.

Dès l'entrée, une autre particularité du bâtiment s’annonce : le matériau de sa charpente, le bois lamellé-collé. Ce type de structure fut introduite en Amérique du Nord en 1934 par l’architecte et ingénieur civil MaxHanisch Sr, immigrant allemand aux États-Unis. Il s’agit d’une technique industrialisée où des pièces de bois,de faible section, sont collées, les unes sur les autres, de façon à former des éléments porteurs relativementlégers, longs et extrêmement résistants, de forme droite ou courbée.

Le bois lamellé-collé de la charpente est partout présent dans le bâtiment, du hall d'entrée au couloir desvestiaires. Sa présence est particulièrement remarquable au-dessus de la patinoire, où la souplesse dumatériau donne forme à la double courbure de la couverture, impressionnante. Cette silhouette est valoriséepar la fente qui, aux extrémités, détache le toit du mur qui ferme l'espace latéralement. Le plafond estégalement en bois, ce qui confère à l'aréna de Saint-Lambert, comme aux autres de ce genre, uneacoustique particulière, appréciée des joueurs de hockey (lors de matchs, elle rendrait les échanges verbauxentre eux plus audibles). Dans la charpente, uniquement les pannes sont en bois massif.

Malgré l'humidité qui règne dans l'aréna, la charpente entière paraît être en bon état, à l'exception decertaines extrémités des fermes exposées à l'extérieur. Probablement que, dans les années 1960, les collesn'étaient pas aussi performantes qu'elles peuvent l'être aujourd'hui. Ceci ne constitue pas un défaut majeur :un des avantages du lamellé-collé est de pouvoir être réparé en recourant aux techniques et outils utiliséspour les charpentes en bois massif. Plus souvent qu'on ne le croit, la restauration du moderne met en oeuvredes moyens traditionnels. UM 01-04-2013

Précisions...

Des membres de Docomomo Québec ont visité à deux reprises l'aréna. Depuis peu seulement, DocomomoQuébec a les moyens d'instruire le dossier de l'aréna de Ville Saint-Lambert. Notons que la question de laconservation du bois fut abordé dans le cadre du colloque La sauvegarde de l'architecture moderne auQuébec, au Canada et ailleurs organisé par l'École de design et dont les actes seront publiés bientôt.

Pour aller plus loin...

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Architecture moderne au Québec et ailleurs | Aréna Eric-Sharp, Saint-Lambert, 1966

http://docomomoquebec.ca/voir-a-decouvrir/90-arena-eric-sharp-saint-lambert-1966.html[07/07/2015 10:38:51 AM]

Charles Carll et Alex C. Wiedenhoeft, «Moisture-Related Properties of Wood and the Effects of Moisture onWood and Wood Products» dans Trechsel, Heinz R., et Mark T. Bomberg (dir.), Moisture Control in Buildings:The Key Factor in Mold Prevention, vol. 2, West Conshohocken, PA, ASTM International, 2009, p. 54-79.

David C. Fischetti, Structural Investigation of Historic Buildings: A Case Study Guide to PreservationTechnology for Buildings, Hoboken, New Jersey, John Wiley & Sons, 2009, 275 p., ill.

Frank J. Hanrahan, «Laminated Timber Construction», The Florida Architect: Official Journal of the FloridaAssociation of Architects of the American Institute of Architects, vol. 14, n° 8, 1964, p. 1–32, en ligne(consulté le 24 mars 2013)

Russel C. Moody, Roland Hernandez et Jen Y. Liu, «Glued Structural Members», Wood Handbook — Wood asan Engineering Material, Gen. Tech. Rep. FPL–GTR–113, Madison, WI, U.S. Department of Agriculture, ForestService, Forest Products Laboratory, p. 11/1–11/24.

Andreas Jordahl Rhude, «Structural Glued Laminated Timber: History and Early Development in the UnitedStates», APT Bulletin: Journal of Preservation Technology, vol. 29 n° 1, 1998, p. 11–17.

John N. R. Ruddick, «Wood Preservation in Canada», dans Comité du bois d'ICOMOS, Richard O. Byrne,Jacques Lemire, Judy Oberlander, Gail Sussman, and Martin Weave, directeurs, IVe Colloque internationalsur la conservation des monuments en bois, Ottawa, ICOMOS Canada, Fondation canadienne pour laprotection du patrimoine, 1982, p. 99-118.

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