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N°6818 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com PHOTO : APS PHOTO : EL WATAN PUBLICITÉ Le Conseil national de la concurrence a été réactivé fin janvier dernier, dix ans après le gel de ses activités La nouvelle ne semble pas susciter beaucoup d’enthousiasme. Enlevée jeudi vers 14h30, dans la localité de Sebdou (Tlemcen), la fillette, B. Sana, âgée de 6 ans, a été retrouvée le lendemain étranglée dans un fût Le criminel, beau-père de la victime, 27 ans, a été arrêté par la Gendarmerie nationale 24 heures après la disparition de la fillette et la découverte de son corps. Le gouvernement américain a nommé un juge fédéral pour enquêter sur des contrats passés entre Sonatrach et des sociétés américaines impliquées dans le secteur de l’énergie et des hydrocarbures Selon nos sources, il semblerait que la justice américaine va étendre également ses investigations sur la légalité des biens acquis par l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, sur le territoire américain. C ’est à partir de la wilaya de Béchar et devant de jeunes étudiants de différentes universités que le Premier ministre a choisi de réagir au mouvement de protestation initié par les jeunes chômeurs de Ouargla. Des jeunes, qui faut-il le rappeler, ont dénoncé «une discrimina- tion à l’embauche» touchant la jeunesse des régions sud du pays. Nadjia Bouaricha (Suite page 3) CONSEIL NATIONAL DE LA CONCURRENCE ENLEVÉE DEPUIS JEUDI À SEBDOU (TLEMCEN) LES DISTRIBUTEURS À L’INDEX UN NOUVEL ORGANISME POUR UNE ÉCONOMIE EN MAL DE RÉGULATION SANA, 6 ANS, RETROUVÉE MORTE DANS UN FÛT ADDITIFS EN EXCÈS DANS NOS CAFÉS A vocat d’affaires, Nasreddine Lezzar est plutôt pessimiste. «Il me semble honnêtement que nous sommes face à une simple logique de gestion des carrières», affirme M. Lezzar dans une déclaration à El Watan. Ce spécialiste en arbitrage émet de sérieux doutes quant à l’indépendance dudit conseil. D’abord sur le mode de désignation de «personnes fonctionnarisées par décret et démises de leurs fonctions par décret, alors qu’elles exercent des attributions juridictionnelles», estime-t-il. (Suite page 6) Hocine Lamriben LIRE L’ARTICLE DE C. BERRIAH EN PAGE 3 LIRE L’ARTICLE DE FATIMA ARAB EN PAGE 5 LIRE L’ARTICLE DE HACEN OUALI EN PAGE 2 El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 17 mars 2013 CONTRATS SONATRACH ET BIENS ILLICITES Béchar De notre envoyée spéciale ÉDITION DU CENTRE LIRE L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR ZINE CHERFAOUI EN PAGE 10 HAMA AG SID AHMED. PORTE-PAROLE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL TRANSITOIRE DE L’ÉTAT DE L’AZAWAD (EX-MNLA) «LE MNLA VEUT UNIFIER L’OPPOSITION» SELLAL JOUE L’APAISEMENT À BÉCHAR «LES REVENDICATIONS DES JEUNES DU SUD SONT LÉGITIMES» LIRE LES ARTICLES DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL M. SLIMANE EN PAGE 30 CAN-2013 DES U20 L’Algérie trébuche face au Bénin (0-0) Chakib Khelil pisté par les Américains L’UGCAA pointe une nouvelle fois du doigt l’absence de contrôle de la qualité du café vendu en Algérie. 15% du café consommé chez nous sont constitués d’additifs, alors que l’OMS n’en tolère que 2%. LES DI STRI ADD DAN LIRE L’UG l’ab ven che

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N°6818 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

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● Le Conseil national de la concurrence a été réactivé fi n janvier dernier, dix ans après le gel de ses activités

● La nouvelle ne semble pas susciter beaucoup d’enthousiasme.

● Enlevée jeudi vers 14h30, dans la localité

de Sebdou (Tlemcen), la fi llette, B. Sana, âgée de 6 ans, a été retrouvée le lendemain

étranglée dans un fût

● Le criminel, beau-père de la victime, 27 ans, a été arrêté par la Gendarmerie nationale 24 heures après la disparition de la fi llette

et la découverte de son corps.

■ Le gouvernement américain a nommé un juge fédéral pour enquêter sur des contrats passés entre Sonatrach et des sociétés américaines impliquées dans le secteur de l’énergie et des hydrocarbures

■ Selon nos sources, il semblerait que la justice américaine va étendre également ses investigations sur la légalité des biens acquis par l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, sur le territoire américain.

C ’est à partir de la wilaya de Béchar et devant

de jeunes étudiants de diff érentes universités que le Premier ministre a choisi de réagir au mouvement de protestation initié par les jeunes chômeurs de Ouargla. Des jeunes, qui faut-il le rappeler, ont dénoncé «une discrimina-tion à l’embauche» touchant la jeunesse des régions sud du pays. Nadjia Bouaricha

(Suite page 3)

CONSEIL NATIONAL DE LA CONCURRENCE

ENLEVÉE DEPUIS JEUDI À SEBDOU (TLEMCEN)

LES DISTRIBUTEURS À L’INDEX

UN NOUVEL ORGANISME POUR UNE ÉCONOMIE EN MAL DE RÉGULATION

SANA, 6 ANS, RETROUVÉE MORTE DANS UN FÛT

ADDITIFS EN EXCÈS DANS NOS CAFÉS

Avocat d’affaires, Nasreddine Lezzar est plutôt pessimiste. «Il me semble

honnêtement que nous sommes face à une simple logique de gestion des carrières», affi rme M. Lezzar dans une déclaration à El Watan. Ce spécialiste en arbitrage émet de sérieux doutes

quant à l’indépendance dudit conseil. D’abord sur le mode de désignation de «personnes fonctionnarisées par décret et démises de leurs fonctions par décret, alors qu’elles exercent des attributions juridictionnelles», estime-t-il.(Suite page 6) Hocine Lamriben

LIRE L’ARTICLE DE C. BERRIAH EN PAGE 3LIRE L’ARTICLE DE FATIMA ARAB EN PAGE 5

LIRE L’ARTICLE DE HACEN OUALI EN PAGE 2

El WatanLE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 17 mars 2013

CONTRATS SONATRACH ET BIENS ILLICITES

BécharDe notre envoyée spéciale

ÉDITION DU CENTRE

LIRE L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR ZINE CHERFAOUI EN PAGE 10

HAMA AG SID AHMED. PORTE-PAROLE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL TRANSITOIRE DE L’ÉTAT DE L’AZAWAD (EX-MNLA)

«LE MNLA VEUT UNIFIER L’OPPOSITION»

SELLAL JOUE L’APAISEMENT À BÉCHAR

«LES REVENDICATIONS DES JEUNES DU SUD SONT LÉGITIMES»

LIRE LES ARTICLES DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL M. SLIMANE EN PAGE 30

■ CAN-2013 DES U20

L’Algérie trébuche face au Bénin (0-0)

Chakib Khelil pisté par les Américains

L’UGCAA pointe une nouvelle fois du doigt l’absence de contrôle de la qualité du café vendu en Algérie. 15% du café consommé chez nous sont constitués d’additifs, alors

que l’OMS n’en tolère que 2%.

LES DISTRIADDDAN

LIRE

L’UGl’abvenche

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Le docteur Mohamed Chafik Mesbah, ex-offi-cier de l’ANP et politologue, a insisté hier à

Annaba sur la nécessité de tenir à l’écart de la vie politique du pays l’armée nationale, et ce, pour le bien de l’Algérie. «Je n’ai jamais autant exhorté l’armée algérienne à se tenir loin de la politique, car j’ai peur pour mon pays», a-t-il déploré en marge d’une conférence qu’il a animée à l’école préparatoire en sciences économiques commer-ciales et sciences de gestion. Intitulée «Algérie, situation interne et environnement international», cette conférence qui a drainé un nombre important d’universitaires et d’étudiants a traité de l’avenir «impérieux» qui peut être réservé à l’Algérie si d’importantes dispositions ne sont pas prises incessamment.En effet, selon le conférencier, «l’Algérie est visée dans son intégrité territoriale depuis longtemps et le mal peut venir du Sud. Les mutations interna-tionales peuvent appeler les Occidentaux, notam-ment les USA, à un droit de contrôle, via l’ONU, des ressources hydrocarbures de l’Algérie qui approvisionnent l’Europe.» Le diplômé du Royal College of Defense Studies de Londres n’est guère optimiste quant à l’avenir de notre pays. Pour lui, «si l’Algérie a pu temporairement éviter un Prin-temps arabe suite à la profusion des finances et la complaisance de la France, il n’en reste pas moins que son système doit être réformé. Cependant, ce système n’est plus réformable de l’intérieur. Le changement viendra de l’extérieur. L’Algérie sera touchée fatalement par un processus inévitable, car il n’y a pas de démarche de substitution». Sur le plan extérieur, Dr Mesbah a tiré à boulets rouges sur la politique extérieure du pays, notamment la diplomatie algérienne qui est, également, en crise. «Le président Abdelaziz Bouteflika a accaparé tout le pouvoir des relations extérieures et son ministre des Affaires étrangère est aussi son fondé de pouvoir. Ce secteur névralgique a fait rétrogra-

der l’Algérie qui n’est plus actuellement une force régionale en matière diplomatique. Une réforme de ce département est plus qu’urgente.» Lors des débats, plusieurs intervenants ont interrogé l’orateur sur les scandales que vit actuellement l’Algérie. L’expert a, en ré-

ponse, souligné que «les services de rensei-gnements algériens qui ont en leur possession les preuves documentées relatives aux graves anomalies de gestion, ont dû faire part de ces dépassements à la classe politique pour qu’elle intervienne. C’est une mission de prévention des

atteintes à l’économie nationale». L’ex-officier de l’ANP, qui a regretté la démission de l’élite algérienne ayant été exclue, à tous les niveaux, des décisions du pays, a estimé que «Chakib Khalil est passible de tribunaux pour haute trahison».

M. -F. Gaïdi

El Watan - Dimanche 17 mars 2013 - 2

L ’ A C T U A L I T É

MOHAMED CHAFIK MESBAH HIER À ANNABA

«Khelil est passible de tribunaux pour haute trahison»

La tentaculaire et scabreuse affaire dans laquelle s’enferrent des ex-dirigeants de la toute-puis-

sante Sonatrach n’en finit pas de livrer ses secrets. Les ramifications du scandale s’étendent outre-Atlantique.Un juge fédéral a été nommé pour enquêter sur les marchés décrochés par les firmes pétrolières américaines en Algérie, selon des sources sûres. Les différents contrats passés entre des sociétés pétrolières américaines et la compagnie algérienne, Sonatrach, seraient sous la loupe de la justice américaine. Ainsi, après les justices italienne et canadienne, c’est au tour des juges américains de «fouiner» dans les obscurs contrats dans lesquels des dirigeants du secteur de l’énergie algériens ont plongé Sonatrach.

RÉÉVALUATIONS ET POTS-DE-VIN

Les gros contrats «remportés» en Algérie particulièrement par la com-pagnie pétrolière US Anadarko et la texane Kellogg Brown & Root (KBR), anciennement filiale de Halliburton (spécialisée dans l’engineering, la construction et la transformation des ressources en hydrocarbures), ont éveillé des soupçons aux Etats-Unis.Selon nos sources, les contrats signés durant les années 2000 ont «avan-tagé» les compagnies américaines par rapport aux compagnies concurrentes, moyennant des commissions occultes.Des pots-de-vin qui seraient autre-ment plus élevés que ceux versés par la société italienne, Saipem, aux diri-geants de Sonatrach. Trop de contrats

soulèvent des soupçons ! La compa-gnie KBR a, à elle seule, «remporté dans des conditions douteuses» quatre gros marchés. Celui d’In Amenas portant sur la collecte du gaz fluide hydrocarboné. Un second contrat à Hassi Berkine portant sur la fourniture de services EPC pour une grande expansion d’une installation de traitement ; un troi-sième marché de grande envergure à In Salah portant sur la réinjection du CO

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dans des puits pour réduire considéra-blement les émissions de gaz à effet de serre. Mais le plus gros marché reste le projet de GNL de Skikda signé le 9 juillet 2007 entre Sonatrach et KBR, qui était d’une valeur approximative de 2,8 milliards de dollars. «KBR est chargée en vertu de ce contrat de la réalisation d’un train de gaz natu-rel liquéfié (GNL) à Skikda. (…)», selon la f irme américaine.Curieusement et de manière obscure, le contrat a connu plusieurs réévalua-tions pour porter son montant à 4,7 milliards de dollars. Le ministre de l’Energie de l’époque, Chakib Khelil, était à la manœuvre. Il aurait intervenu pour «favoriser» KBR, alors que la société japonaise JGC, en compétition pour décrocher le juteux marché, avait fait une offre moins-disante. Elle avait proposé la réalisation du projet à seulement 2,5 milliards de dollars avec une durée de réalisation de 36 mois, soit une année de moins que la proposition de la compagnie américaine. Les «faveurs» dont avait bénéficié la compagnie américaine

auraient suscité «la colère» des Japo-nais. Pour éviter que la manœuvre fasse des vagues, Chakib Khelil aurait rassuré les responsables de JGC en leur promettant d’autres projets.Le juge fédéral nommé aux USA, chargé également d’enquêter sur d’autres marchés décrochés par les sociétés américaines dans le monde, se serait intéressé à de supposées mal-versations qui ont émaillé la signature des contrats entre les compagnies américaines et la société nationale avec comme meneur des «opérations» celui qui a tenu les rênes de Sonatrach pendant dix ans. Homme du «clan présidentiel», comme il aime à se présenter, Chakib Khelil serait donc au centre d’une enquête aux USA. Il serait ainsi «sous surveillance du FBI pour des avoirs d’un montant consi-dérable outre-Atlantique», à en croire le magazine Jeune Afrique dans sa dernière livraison. Le magazine assure que «deux équipes d’enquêteurs ont discrètement séjourné à Alger, fin 2012 et début 2013, afin de compléter les informations déjà recueillies aux Etats-Unis».

DES RELATIONS «EXCELLENTES» AVEC LES TEXANS

Connu pour son tropisme améri-cain, Chakib Khelil aurait amassé des sommes qui s’élèvent à plus de 500 millions de dollars sous forme d’obligations. Après une longue car-rière au sein de la Banque mondiale qu’il quitte en 1999, l’ex-ministre de l’Energie a été remis dans le circuit à la faveur du retour de Abdelaziz

Bouteflika au pouvoir. Il passe dix ans à la tête du stratégique ministère de l’Energie tout en gardant ses «excel-lentes relations» avec les Texans. En quittant son poste en 2011, Khelil se serait retrouvé également à la tête d’une fortune en biens immobiliers. Des sources dignes de foi affirment que «l’ami d’enfance de Bouteflika» dispose d’une luxueuse villa au Texas d’une valeur de 4,5 millions de dol-lars, de trois propriétés dans l’Etat du Maryland d’un montant global de 2,1 millions de dollars et d’un compte colossal en Suisse. Il est également propriétaire de deux appartements à Oran et d’un duplex haut standing à

Alger qu’il aurait vendu. En somme, les relations entre le système Khelil et les Texans ont souvent été émaillées d’odeur de scandale. La tristement célèbre affaire BRC (société mixte Sonatrach-Halliburton) est embléma-tique de l’étendue de la corruption qui caractérise l’octroi des marchés au mépris des lois, mais plus grave encore, aux dépens de la sécurité nationale. Car dans le scandale BRC, il s’agissait également d’espionnage. Quand le scandale a éclaté en 2005, Bouteflika avait maintenu son ami Khelil en poste, alors qu’une partie du pouvoir aurait réclamé sa tête.

Hacen Ouali

CONTRATS SONATRACH ET BIENS ILLICITES

Chakib Khelil pisté par les Américains

HALLIBURTON ET KBR :UNE SULFUREUSE RÉPUTATION

Déjà condamnées par la justice américaine, ces deux sociétés américaines qui ont décroché des contrats juteux en Algérie ont un passé trempé dans la corruption. Au Nigeria où elles ont remporté des contrats, entre 1995 et 2004, pour la construction d’une usine de gaz liquéfié à Bonny Island d’un montant de 6 milliards de dollars, les deux firmes américaines ont versé des pots-de-vin. Poursuivies par la justice des USA, elles ont été condamnées en février 2009. «Les sociétés ont versé pendant dix ans des pots-de-vin à des responsables du gouvernement nigérian afin d’obtenir des passations de marchés et des contrats de construction et d’ingénierie», avait indiqué le ministère de la Justice américaine de l’époque. «Elles ont versé la somme de 579 millions de dollars après avoir plaidé coupable de corruption au Nigeria pour obtenir des contrats. Les activités de KBR sont depuis cette affaire placées sous une surveillance indépendante pour une durée de trois ans.» En 2004, Le président de la commission de contrôle du gouvernement à la Chambre des représentants, Henry Waxman, avait dénoncé des marchés attribués sans appel d’offres à l’entreprise Halliburton et sa filiale KBR. Le directeur de KBR de l’époque, Al Neffgen, a comparu devant la Chambre des représentants pour «surfacturations effectuées par Halliburton sur les services fournis à l’armée américaine». La société avait raflé un contrat de 7,1 milliards de dollars avec le gouvernement américain, pour la reconstruction de l’Irak. H. O.

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Suite de la page 1

Je reconnais la légitimité des re-vendications des jeunes de Ouar-gla, ils ont raison de demander du

travail, et je tiens à saluer le sens de responsabilité dont ils ont fait preuve pour l’action pacifi que qu’ils ont menée et surtout pour avoir souligné leur attachement à l’unité nationale et l’intégrité territoriale», a dit Abdel-malek Sellal. Le Premier ministre a affi rmé que le gouvernement prendra toutes les mesures pour répondre aux revendications de ces jeunes. Le chef de l’Exécutif a aussi tenu à souligner qu’il n’a jamais employé le terme «cherdama ou groupuscule de voyous» en parlant des jeunes de Ouargla. «Je ne connais même pas le sens de ce terme en arabe, comment pourra-je alors l’utiliser ?» La présence du Premier ministre à Béchar deux jours seulement après le grand rassemblement de Ouargla est loin d’être un fait anodin. Il est d’ailleurs diffi cile de ne pas voir le lien de cette sortie bien programmée, avec le vent de protestation qui vient du Sud. M. Sellal le reconnaît d’ail-leurs lui-même, puisqu’il a déclaré devant les représentants de la société civile, que cette visite revêt le même caractère et la même importance que le premier Conseil des ministres tenu par l’ancien président Houari Bou-mediene en 1966 à Béchar. «Nous faisons le même choix de Béchar et affi rmons que nous venons en homme de bien», souligne le responsable de l’Exécutif. Et d’ajouter, dans son discours devant les représentants de la société civile, que «l’objectif au niveau du gouvernement et particuliè-rement du président de la République est de recouvrer notre force sociale, économique et surtout la force de

l’Etat. Une force de l’Etat qui ne doit pas être dirigée contre le peuple mais contre les ennemis du pays».

«NOS FRONTIÈRES SONT SÉCURISÉES»

Abdelmalek Sellal affi rme que l’at-taque de Tiguentourine a «montré au monde que l’Algérie demeure forte, et

malgré ce qui se passe dans le Sahel, nous n’avons pas peur. Nos frontières sont sécurisées et personne ne peut nous atteindre». Le Premier ministre plaide toutefois pour «un éveil des consciences afi n de ne pas céder à certaines voix qui pour des raisons politiciennes veulent nous mener à un danger certain». M. Sellal estime

que la stabilité est la seule garante du développement. Et de justifi er que «le gouvernement a octroyé depuis quelques années la priorité aux deux régions du Sud et des Hauts-Plateaux. Sur six visites que j’ai effectuées en tant que Premier ministre, trois ont été destinées au Sud, et c’est une preuve de notre part que nous voulons fournir tous les moyens pour donner plus de chance à cette région qui nous est chère, soyez donc rassurés». Pour tranquilliser ses interlocuteurs, M. Sellal annonce la construction de trois écoles de médecine dans la région sud. «Le Président m’a donné ordre de créer une école de médecine à Béchar, une autre à Ouargla et une troisième à Laghouat. Le décret exé-cutif a été signé il y a quatre jours. Concernant le problème du chô-mage dans la wilaya de Béchar, et à la faveur de la cimenterie Saoura qui sera réceptionnée en 2017, 500 emplois directs seront créés ainsi 2000 emplois indirects. Une autre cimenterie sera créée à In Salah,

ce qui permettra d’ouvrir des pers-pectives d’emplois intéressantes». M. Sellal enchaînera pour dire que le problème du chômage en Algérie concerne les jeunes diplômés et non pas la simple main-d’œuvre. «Nous prendrons toutes les mesures pour être à la hauteur de leur confi ance, ce ne sera pas facile, mais tout est possible en Algérie.» Toujours sur la lancée de l’apaisement, il affi rme que «les grands sages du pays sont originaires du Sud et que c’est là un acquis important». Chose à quoi les notables et autres représentants de la société civile rétorqueront en lançant : «Les gens du Sud doivent être admis aux postes de responsabilité.» Tour à tour, les représentants de la société civile ont exprimé une souffrance due au sentiment de discrimination. «Le Sud est abandonné, des milliards sont dépensés, mais nous n’avons encore rien vu», lance un notable présent. Et à un autre d’enchaîner : «Il y a beaucoup de cadres à Béchar, nous voulons aussi devenir chefs de daïra, walis, ministres… L’emploi est un réel problème ici, nous ne voulons pas des effets d’annonce mais du concret.» Les interventions se suivent et se ressemblent dans le ton de dénon-ciation d’une marginalisation des «Sahraouis», comme ils disent et un manque de pôle de développement dans la région. Transport, santé, industrie, tourisme, les habitants de Béchar ont tenu à dire leur mot et exprimer leurs attentes. Devant une des escales de la visite d’inspection, des jeunes brandissaient une banderole sur laquelle était écrit «Les enfants de Béchar sont mar-ginalisés et menacés», le cortège ministériel a même été siffl é et hué. Des petits jeunes ont même tenté de le caillasser. N. B.

El Watan - Dimanche 17 mars 2013 - 3

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Abdelmalek Sellal, hier, lors de la visite d’une structure de santé à Béchar

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pré-sidera aujourd’hui une réunion autour du

phénomène du kidnapping d’enfants. Cette rencontre qui intervient quelques jours après l’assassinat des jeunes Haroun et Brahim à Constantine, âgés de 9 et 10 ans, regroupera les responsables chargés des secteurs de la justice, de la sécurité, de la jeunesse ainsi que des spé-cialistes de la santé. «Cette réunion permettra d’examiner l’aspect hors opérationnel, c’est-à-dire autre que l’intervention des services de sé-curité (la police et la gendarmerie) qui, faut-il le rappeler, ont suffisamment de moyens pour pou-voir résoudre ces crimes dans des délais rapides, et nous l’avons d’ailleurs vu dans les différentes affaires où tous les crimes de cette nature ont été élucidés en un temps très court. Les auteurs ont été arrêtés très rapidement», indique le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, en marge de la visite d’inspection du Premier ministre dans la wilaya de Béchar. Le ministre reconnaît que le phénomène d’enlèvement d’enfants est très préoccupant. «Ce problème nous préoccupe sérieusement. Ce qui s’est passé depuis quelques semaines et qui suscite un sentiment de colère chez la population est un sujet extrêmement pré-occupant qui nécessite des mesures urgentes et pas seulement sur le plan sécuritaire, mais aussi à titre préventif», indique le même responsable

qui invite les familles à faire preuve de plus de vigilance et à une surveillance accrue au niveau des écoles. Le ministre de l’Intérieur note avec satisfaction la réaction de l’opinion publique en faveur de sentences sévères à l’encontre des criminels. «La presse a joué son rôle en alertant l’opinion publique sur le danger que représente ce phénomène d’enlèvement, et nous avons noté que l’opinion publique exige des mesures et des sentences à la hauteur des crimes commis», dit-il

avant d’affirmer que le châtiment ne peut être que «très sévère». Sur la demande de certaines parties pour l’application de la peine de mort en guise de sentence contre ce type de crime, M. Ould Kablia a tenu à préciser qu’une telle déci-sion appartient au président de la République. Il fera remarquer que la rencontre d’aujourd’hui, la première d’une série, permettra de déterminer les mesures à prendre de toute urgence, mais aussi pour les spécialistes d’exposer les raisons et le pourquoi de ces pulsions criminelles chez certains jeunes. Interrogés, par ailleurs, sur le vent de colère soufflant des régions du Sud, le ministre estime qu’il y a «un peu d’exagération» de cette colère. «Le taux de chômage est un pro-blème national et connaît une évolution négative, c’est-à-dire qu’il est en baisse. Il faut regarder ce qui se passe ailleurs. En France, le chômage est de 10%, en Italie, il est de 30% et en Espagne de 40%. O ne se suffit pas au niveau national, mais nous sommes dans une dynamique qui permet une bonne ouverture sur l’emploi». M. Ould Kablia affirme même qu’il y a des parti-cularités dans le sud du pays qui sont meilleures qu’au Nord. «Le Sud est parfois mieux loti que certaines régions du Nord en termes d’accès à l’éducation, à l’eau et à l’électricité», dit-il, en niant toute marginalisation des cadres originaires de la région. N. B.

OULD KABLIA ANNONCE UNE RÉUNION POUR AUJOURD’HUI

«Le kidnapping d’enfants, un sujet préoccupant»SEBDOU (TLEMCEN)Sana, 6 ans, retrouvée morte dans un fût

Enlevée jeudi après-midi vers 14h30, dans la localité de Sebdou (30 km au sud de

Tlemcen), la fillette B. Sana, âgée de 6 ans, a été retrouvée le lendemain étranglée dans un fût, à 200 mètres du domicile familial.Le criminel, le beau-père de la victime, âgé de 27 ans, a été arrêté par les éléments de la Gendarmerie nationale de Sebdou, 24 heures après la disparition de Sana et après la découverte du corps de cette dernière. Selon les premiers éléments de l’enquête, les soupçons ont vite «ciblé» le mari de la mère de la petite, âgée de 27 ans, d’où son arrestation. D’ailleurs, pendant l’interrogatoire, le coupable est passé rapidement aux aveux et a dénoncé un de ses complices, âgé de 19 ans. Ce dernier, cyniquement, faisait même partie de la foule qui scandait «Mort au meurtrier» au moment de la découverte du cadavre au quartier chahid Benaïssa Okacha. Sana avait quitté l’école à 14h30 et aussitôt de retour à la maison elle a été enlevée et étranglée, avant d’être jetée dans un fût en métal, près du domicile fami-lial. «Cet homme violent n’arrêtait pas de menacer son épouse d’enlever sa fille. Et ce n’était pas des menaces en l’air, puisqu’il est passé froidement à l’acte. Pire, il a tué une innocente pour se venger de sa femme…», ont témoigné des voisins. Après l’autopsie du corps au CHU Damerdji Tedjini de Tlemcen, le corps a été mis en terre hier, au cime-tière de Sebdou. C. Berriah

PAS DE POLICE DES MŒURSInterrogé sur les brigades des mœurs qui font la chasse aux couples d’amoureux, le ministre de l’Intérieur a nié l’existence d’une police des mœurs et affirmé qu’il ne s’agit que «d’initiatives individuelles». «Les autorités politiques n’ont donné aucune instruction dans ce sens. Il n’existe pas de police des mœurs.» Par ailleurs, sur l’existence de 14 terroristes activant dans le Sud, M. Ould Kablia n’a pas confirmé ce chiffre et a noté que dans la région du Sud, «il y a un individu qui a monté un petit groupe, mais les services de sécurité ont pris des mesures adéquates». N. B.

SELLAL JOUE L’APAISEMENT À BÉCHAR

«Les revendications des jeunes de Ouargla sont légitimes»

LA RÉVISION DE LA CONSTITUTION «BIENTÔT»Le Premier ministre a annoncé que le gouvernement s’attelle à mettre en action son plan approuvé par le Parlement. «En termes de réformes politiques, il y aura bientôt une révision de la Constitution ainsi que la promulgation d’une loi ou deux sur l’audiovisuel», a-t-il annoncé en affi rmant que la priorité du gouvernement est le plan de développement en réhabilitant notamment le tissu industriel algérien. «L’autre priorité, précise-t-il encore, est la lutte contre la corruption.»

RELANCE DU FERROVIAIRE DANS LE SUDDans le cadre du développement du transport ferroviaire, la loi de fi nances complémentaire a consacré une partie du budget à l’ouverture de lignes ferroviaires sur une longueur de 1250 km. Il s’agira de la ligne Béchar-Adrar. La ligne Laghouat-Hassi Messaoud. Et la ligne El Oued-Tougourt. Une ligne In Salah-Tamanrasset et Béchar-Tindouf sont à l’étude. N. B.

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ENQUÊTE DU CLA SUR L’ÉDUCATION

«Seuls 4% des enseignants maîtrisent l’approche par compétences»

Il n’y a que 4% des enseignants du secteur de l’éducation qui ont pu donner une défi-nition juste de l’approche par compétences,

d’après une enquête menée par le Conseil des lycées d’Algérie (CLA). Cette enquête – qui a été lancée suite à l’annonce du débat national pour l’évaluation de la réforme du système éducatif – est arrivée à des conclusions qui donnent froid dans le dos. La commission installée par le CLA en vu d’éva-luer la réforme éducative a soumis quatre ques-tionnaires à un échantillon de 400 enseignants exerçant dans les différentes régions du pays. Le CLA s’est montré peu satisfait de la manière avec laquelle s’effectuent les concertations sur l’évaluation de la réforme éducative. C’est pourquoi ce syndicat, récemment agréé, a tenu à mener sa propre enquête et à rendre publics ses résultats afin de prendre l’opinion publique à témoin. Lors de la confé-rence de presse tenue hier à Alger, Idir Achour, porte-parole du CLA, a révélé que 81% des enseignants n’ar-rivent toujours pas à se situer par rap-port à l’approche par compétences qu’ils appliquent depuis une dizaine d’années. «74% ont donné une ré-ponse confuse et 7% une réponse fausse à la question relative à la défi-nition de l’approche par compétences», atteste l’enquête du CLA. Cette enquête dont 3 ques-tionnaires portent sur l’évaluation du niveau de l’élève, notamment en mathématiques et en lan-gues, a donné lieu également à des résultats sur-prenants. Au moment où tous ceux qui sont actifs dans le secteur éducatif critiquent la nouvelle réforme éducative, 72% des enseignants ques-tionnés préfèrent le niveau des élèves dans le nouveau système. «Le système fondamental était plus défaillant», explique Idir Achour. Mais le niveau des élèves dans le nouveau système reste loin des objectifs attendus. 70% des réponses des enseignants de mathématiques affirment que le niveau des élèves est faible dans cette matière. Ce constat a été confirmé par les enseignants dont les matières sont liées aux maths. Ainsi 45% des réponses de ces derniers attestent que le niveau de leurs élèves est faible en mathéma-tiques. Ce qui constitue un frein pour l’assimila-tion des autres matières notamment la physique et la chimie. Même constat pour les langues, l’enquête du CLA conclut que plus de 60% des réponses des enseignants estiment que le niveau des élèves est très faible dans les langues, exception faite de l’allemand et de l’espagnol. Pour rappel, l’ensei-gnement de ces deux langues débute au lycée. 45% des enseignants des autres matières consi-dèrent que le niveau des élèves est très faible dans les langues. A ce titre, le CLA conclut que les élèves ne maîtrisent pas les trois éléments de la connaissance, à savoir la lecture, l’écriture et les quatre opérations de calcul. Une autre conclu-sion d’ordre social, mais qui entrave le processus d’apprentissage en Algérie, demeure la non-re-connaissance sociale du savoir. Djedjiga Rahmani

El Watan - Dimanche 17 mars 2013 - 4

L ’ A C T U A L I T É

CRISE DU FLN

Abada reconnaît «l’impasse» ● ● Dans les coulisses, beaucoup s’accordent à dire que le blocage qui caractérise le parti s’explique

uniquement par l’attente d’un signe d’en haut pour désigner le nouveau chef.

KSENTINI ÉVOQUE LES DÉTENUS ALGÉRIENS EN IRAK

«Une délégation se rendra prochainement à Baghdad»

Eclipsée par la prise d’otages de Tiguentourine et les scandales de Sonatrach, la

crise du FLN tente un retour sur la scène politique nationale à travers des activités menées hier par les ailes en conflit. A l’occa-sion de la célébration du quaran-tième jour de la disparition de Abderrazak Bouhara, organisée par l’APC de Didouche Mou-rad, à Constantine, Abdelkrim Abada a tenu à s’exprimer devant quelques journalistes pour faire passer des messages aux pro-Belkhadem et rassurer l’opinion publique. Interrogé sur l’évolu-tion des choses au sein du parti avant l’élection d’un nouveau secrétaire général, Abada, l’un des ténors du FLN, a reconnu qu’à ce jour, le candidat consen-suel n’a pas été trouvé. «On avait espoir de placer Bouhara, mais

le destin en a décidé autrement», a-t-il commenté. Les consulta-tions entre les différents acteurs du parti demeurent intenses ce-pendant. «Mais ce n’est pas fa-cile, car hélas, certains œuvrent pour prolonger l’impasse», a-t-il affirmé en désignant Layachi Daâdoua, lequel a animé hier une réunion des pro-Belkhadem à la kasma de Baba Hacen à Alger. «Il se croit toujours responsable organique et refuse de com-prendre que le bureau politique a disparu avec la destitution de Belkhadem», a déclaré Abada, pour qui, il s’agit là d’agisse-ments individuels pour le retour de Belkhadem, mais qui risquent de torpiller les efforts déployés pour revenir à la session. «La majorité des membres du comité central sont conscients de ces manœuvres et feront tout pour

empêcher leur aboutissement», a-t-il conclu. Bref, les couteaux sont toujours tirés au sein de l’ex-parti unique autour de l’enjeu du premier poste de responsabilité.Mais que veut Abada et l’en-semble des redresseurs ? Dans pareil cas, les statuts du parti prévoient deux options ; soit le recours à l’urne, soit la désigna-tion par plébiscite. C’est cette dernière qui les inté-resse : «Nous préférons le plé-biscite parce qu’il nous évite le retour de personnes que nous avons combattues depuis des an-nées.» Selon lui, Belkhadem est responsable de l’autodestruction du FLN depuis 2005. Toutes les maladies qui gangrènent le parti lui sont imputées. Le nouveau secrétaire général, l’homme pro-vidence, doit remplir, en plus des conditions classiques : patrio-

tisme, ancienneté, intégrité, le fait d’appartenir à la génération de Novembre, souligne, un tanti-net utopique, l’hôte de Didouche Mourad. L’hommage rendu à Bouhara a vu la participation de personnalités du FLN comme Abbas Mekhalif, le sénateur Kamel Bounah et un nombre d’élus locaux, à l’excep-tion du mouhafedh et son équipe, alliés du camp adverse. Dans les coulisses cependant, beaucoup s’accordent à dire que le blocage qui caractérise le parti s’explique uniquement par l’at-tente d’un signe d’en haut pour désigner le nouveau chef du FLN. D’ailleurs, l’option Amar Saïdani aurait été écartée par Bouteflika lui-même, affirme un cadre très au fait de la cuisine interne du parti.

Nouri Nesrouche

V ers un dénouement de l’af-faire des prisonniers algériens

en Irak. Les sept ressortissants algériens, arrêtés et condamnés à la peine de mort par la justice de ce pays, devront être transférés en Algérie. Selon le président de la Commission nationale de pro-motion et de protection des droits de l’homme (CNPPDH), Farouk Ksentini, une délégation algé-rienne se rendra prochainement en Irak pour le «transfèrement» vers l’Algérie de ces détenus. «Une délégation se rendra en Irak pour faciliter le transfèrement des détenus algériens, dans les plus brefs délais, vers les prisons algé-riennes», a-t-il annoncé, lors de

son passage, hier, sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale. L’orateur rappelle dans la foulée que deux prisonniers, algérien et tunisien, accusés d’«implication dans des réseaux terroristes», ont été exécutés en octobre 2012. Pour rappel, le secrétaire d’Etat chargé de la Communauté na-tionale à l’étranger, Belkacem Sahli, avait affirmé il y a un mois que l’Algérie avait obtenu un engagement officiel des autorités irakiennes pour recevoir une délé-gation consulaire algérienne afin de s’enquérir de la situation des détenus algériens dans ce pays. Il avait ajouté, en outre, que cette rencontre sera suivie d’une visite

des proches des détenus dès ap-probation des autorités irakiennes de la proposition algérienne pour ce qui est de la date. «L’Algérie attend l’approbation de ce pays pour un traitement définitif de l’affaire», avait précisé le secré-taire d’Etat.

«LA SITUATION DES DROITS DE L’HOMME EN ALGÉRIE EST MODESTE»

Revenant sur la situation des droits de l’homme en Algérie, le président de la CNPPDH affirme qu’elle est «modeste». Selon lui, «c’est la vérité» à la-quelle a conclu le rapport annuel de la commission. Un rapport

qui sera, selon lui, présenté au président Bouteflika au courant de la semaine prochaine. Ce document, explique-t-il, relève plusieurs lacunes dans de nom-breux domaines, notamment la justice et la santé. «Il n’y a pas de décisions judiciaires de qualité et conformes en Algé-rie», lance-t-il, précisant que les magistrats sont supposés être les premiers défenseurs des droits de l’homme. S’agissant du sec-teur de la santé, Farouk Ksentini estime qu’il est tout simplement «sinistré». «Il faut agir en ur-gence pour trouver des solutions radicales afin de remédier à cette situation», dit-il. R. P.

Le syndicat qui a mené sa propre enquête conclut que 81% des enseignants appliquent depuis une dizaine d’années une méthode d’enseignement qu’ils ne maîtrisent pas

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TRANSFERTS INTERNATIONAUX DE FONDSXpress Money off re ses services en Algérie

A la faveur d’un accord de partenariat engagé avec la banque privée Trust Bank Algeria, Xpress Money, l’une des plus grandes sociétés

internationales spécialisées dans les transferts de fonds, va désormais offrir ses services en Algérie, apprend-on à travers un communiqué de Trust Bank Algeria, parvenu hier à notre rédaction. L’accord de partenariat entre les deux institutions, indique la même source, marque ainsi l’entrée de Xpress Money en Algérie pour permettre à la clientèle locale d’accéder à des prestations de transfert d’argent à travers 16 agences de Trust Bank Algeria. Présente dans plus de 125 pays à travers les cinq continents, Xpress Money offre à ses clients un moyen rapide et sûr de transférer de l’argent partout dans le monde, grâce notamment à son vaste réseau mondial com-posé de 135 000 agences. Avec l’entrée de cette grande institution sur le marché des transferts de fonds en Algérie, les usagers, lit-on dans le même communiqué, «pourront envoyer de l’argent à leurs proches ou amis, via l’ensemble du réseau de Xpress Money à travers le monde et le montant peut être reçu instantanément en Algérie à partir de n’importe quel site d’affectation de Trust Bank Algeria». Créée en décembre 2002, Trust Bank Algeria, convient-il de le rappeler, est une banque de droit algérien, à capitaux privés, dotée d’un capital social de 10 milliards dinars suite à son augmentation en 2009, conformément aux nouvelles dispositions édictées par le Conseil de la monnaie et du crédit. «L’Algérie est un marché crucial pour toute entreprise de transferts interna-tionaux d’argent», a souligné le vice-président du département Mena de Xpress Money, Pushpak Damania, affichant ainsi l’intérêt que porte la société qu’il représente à l’égard du marché algérien. Akli R.

L’Union générale des com-merçants et artisans algériens (UGCAA) a tiré la sonnette

d’alarme concernant la qualité du café distribué et vendu en Algérie. En effet, selon cette organisation, si les additifs tolérés par l’Organi-sation mondiale de la santé (OMS) ne devraient pas dépasser 2%, en Algérie, les transformateurs de café se permettent jusqu’à 15% d’additifs sur le volume commer-cialisé. Les additifs concernent des mélanges de sucre brûlé qu’il est toutefois difficile de contrôler, selon M. Boulenouar, porte-pa-role de l’UGCAA, qui recevait, hier, à une conférence consacrée à ce produit, Fouad Hamdani, PDG d’Africafé. «Les transfor-mateurs et autres distributeurs ont recours à l’augmentation du taux d’additifs pour compenser le poids perdu à la torréfaction», explique M. Boulenouar. Les représentants des transformateurs et distribu-teurs de café pointent du doigt des insuffisances dans le contrôle de la qualité du café, ce qui constitue une concurrence déloyale pour ceux qui veillent au respect des normes de la sécurité et de la santé. «Plusieurs importateurs intro-duisent du café de troisième choix au niveau des marchés mondiaux, mais les quantités écoulées au

niveau local sont vendues au prix du premier choix», accusent-ils. Donc, les consommateurs algé-riens paient cher leur tasse de café. Si ailleurs ce prix reflète la cherté de la variété Arabica, plus coûteuse que Robusta, en Algérie, ce sont les variétés moins chères, dont Robusta, qui sont écoulées. Les prix pratiqués sont inexpliqués, selon l’UGCAA. Un appel a été lancé au minis-tère du Commerce pour se pen-cher sur ce marché qui représente 120 000 t/an et un volume d’im-portation atteignant 200 millions

de dollars par an. L’Algérie est le premier consommateur de café au niveau maghrébin et arabe. Des chiffres qui devraient suffire pour que le contrôle et les méca-nismes d’organisation du marché soient mis en place. Les opéra-teurs dénoncent aussi la com-mercialisation des sacs de 5 kg. «Avec ce type d’emballage, il est impossible de maintenir la matière dans les bonnes conditions de stockage recommandées dans le cadre des normes sanitaires. Il faut un contrôle rigoureux, notamment pour les produits destinés auxles

cafétérias, où l’on peut relever plusieurs anomalies», révèlent les représentants des distributeurs de café. De son côté, Fouad Hamdani a lancé un appel aux autorités concernées pour le renforcement du contrôle de la qualité, dont la perturbation nuit aux producteurs «sérieux». Pour le conférencier, les importateurs du café destiné à la transformation subissent des impôts supplémentaires imposés aux importateurs de produits finis. Une imposition qui pèse lourd sur la trésorerie des transformateurs de cette matière première. F. Arab

ALORS QUE L’OMS EN TOLÈRE SEULEMENT 2%

15% d’additifs dans le café consommé en Algérie

El Watan - Dimanche 17 mars 2013 - 5

L ’ A C T U A L I T É

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SUITE À DES RUPTURES DE STOCK DE MÉDICAMENTS

La clinique de chirurgie cardiaque Abderrahmani à l’arrêt

L a clinique de chirurgie cardiaque Mohamed Abderrahmani sise à Bir Mourad Raïs, à

Alger, est actuellement à l’arrêt pour manque de produits pharmaceutiques vitaux. Les ren-dez-vous sont bloqués et les interventions chirurgicales suspendues. «Tout manque pour faire fonctionner le bloc et traiter les malades. Les ruptures de stock de médicaments, réactifs et gaz de sang persistent depuis plusieurs mois sans que cela ne dérange personne. On ne peut plus continuer à travailler dans de pareilles conditions. Nous nous démenons pour nous pro-curer quelques flacons de produits nécessaires au déroulement des interventions chirurgicales pour assurer des urgences, mais au stade où l’on est, ceux-là mêmes (patients) risquent d’être renvoyés», se plaint le chef de service, le Pr Bour-rezag, qui a affiché à l’entrée du service «Pas de rendez-vous pour manque de médicaments». Une décision qui intervient suite à de nom-breuses sollicitations des responsables au niveau de la clinique et au ministère de la Santé qui sont restées sans suite. Ce qui complique encore davantage la situation. Dans son dernier rapport du 17 janvier, après avoir déjà alerté le ministère de la Santé de la situation qui prévaut au sein de l’établissement sur l’état des ruptures et des pré-ruptures de stocks de médicaments, qui est resté lettre morte, le Pr Bourrezag rappelle qu’aucun marché en appel d’offres de la clinique pour les produits spécifiques n’a abouti en 2012, encore moins en 2010 et 2011. «C’est ce qui a amené à arrêter l’activité depuis près de 5 mois, notamment pour la chirurgie pédiatrique, activité inscrite dans le cadre de la mission brésilienne engagée l’an dernier. Le non-paiement d’anciennes factures

notamment pour les gaz de sang en est aussi la raison de cette catastrophe. Pour l’année 2012, seulement un tiers du programme a été réalisé», a-t-il déploré, avant de souligner que malgré cela, «certaines urgences ont dû être faites grâce à des dons de quelques flacons de médicaments d’amis ou de collègues. Mais cela ne peut plus durer. Nous sommes contrains d’arrêter jusqu’à ce que les choses s’améliorent», a-t-il ajouté en énumérant les produits en question dont la Protamine dont les besoins sont estimés entre 5 à 10 000 ampoules, la Dopamine, le Corotrope pour les cas pédiatriques et enfin le gaz de sang utilisé au niveau du bloc. Pour ce cas précis, l’on apprend que 34 factures sont encore impayées par l’établissement Abderrahmani et le montant est estimé à 8 millions de dinars. Le fournisseur refuse ainsi de doter la clinique en quantités suffisantes. Le produit est livré en unité. «Pour la journée du jeudi seulement, deux flacons de lavage sans membrane ont été remis. Nous avons besoin entre 5000 à 7500 flacons pour 800 malades à raison d’un flacon par jour. On ne touchera plus les patients sans le gaz de sang et nous assumons cette responsabilité», lance amèrement le Pr Bourrezag. Par ailleurs, le manque de manipulateurs en radiologie est un des problèmes évoqués dans le dernier courrier adressé au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Un document resté lettre morte. En attendant, des centaines de malades prennent leur mal en patience. A noter que durant ces cinq dernières années, la clinique a pris en charge près de 3500 malades souffrant d’affections car-diaques, dont 70% relevaient des transferts pour soins à l’étranger. Djamila Kourta

L’Algérien, grand consommateur de café, ignore la composition exacte du contenu de sa tasse

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El Watan - Dimanche 17 mars 2013 - 6

É C O N O M I E

CONSEIL NATIONAL DE LA CONCURRENCE

Un nouvel organisme pour une économie en mal de régulation

AMARA ZITOUNI. Président du Conseil national de la concurrence

«L’impact du CNC ne sera perceptible qu’à terme»

Suite de la page 1

Ensuite, «le ministre de l’Intérieur et non le ministre du Commerce, ce qui est quand même bizarre,

dispose d’une appréciation discrétion-naire et d’une entière et totale liberté de choix de ces personnes». Et enfi n, relève-t-il, «l’absence de représenta-tion des corporations et des organismes professionnels, c’est-à-dire la société civile». En clair, cet avocat d’affaires estime que «l’administration est en terrain conquis où elle décide seule. C’est le signe d’une gestion adminis-trée de la concurrence et de ceux qui la régulent». Parmi les diffi cultés qui

compliqueront davantage la tâche dudit conseil, M. Lezzar évoque l’évaluation de la concentration qui «repose sur la disponibilité et la maîtrise de données statistiques fi ables sur les parts de mar-chés». Or, précise-t-il, «cette condition est loin d’être réunie pour deux raisons principales : l’absence d’une structure indépendante d’information et d’ana-lyse statistique et la prédominance et l’omniprésence de l’informel». Sur le fond, M. Lezzar s’interroge sur les rai-sons qui ont fait que le Conseil national de la concurrence, gelé pendant des années, «n’a jamais fonctionné en dépit des situations anticoncurrentielles où il est interpellé». Ce retard considérable

mis pour sa réactivation s’explique, selon notre interlocuteur, par une «vo-lonté délibérée du pouvoir de bloquer et de geler jusqu’à nouvel ordre le fonctionnement de cette institution». Pour preuve, M. Lezzar cite l’exemple de l’ordonnance de 2003. Celle-ci, rap-pelle-t-il, «a prévu depuis 10 ans, dans son article 49, la mise sur place du bul-letin offi ciel de la concurrence qui de-vait publier les décisions relatives aux questions touchant à la concurrence émanant du Conseil de la concurrence et de la cour d’Alger, ce n’est qu’en juillet 2011 (8 ans après) que le décret exécutif portant création du bulletin offi ciel de la concurrence et défi nissant

son contenu ainsi que les modalités de son élaboration a été promulgué». Selon les autorités, le nouveau conseil aura des missions majeures : le contrôle des concentrations économiques et des pratiques commerciales. Mais dans certains cas, l’Etat apporte un soutien fi nancier aux entreprises publiques au détriment d’autres. Ce qui fausse les règles de la concurrence. «Le soutien fi nancier couplé avec une politique de facilitation d’obtention de marchés sans passer par les règles de mise en concurrence prévues par le code des marchés publics est l’ingrédient de création d’un secteur public rentier et parasitaire», analyse M. Lezzar. C’est

le cas, entre autres, de la compagnie aé-rienne Air Algérie «qui se voit réserver le ciel intérieur et se voit assurer admi-nistrativement une part des marchés du ciel étranger. Cette politique explique l’application par cette compagnie de tarifs politiques ne découlant pas de mécanismes économiques», souligne-t-il. Globalement, ce dernier rappelle que «depuis certaines années, l’Etat est revenu à des décisions protectionnistes qui se trouvent aux antipodes des règles d’une saine et positive concurrence». Notre vis-à-vis demeure convaincu qu’«en l’absence d’une véritable éco-nomie réellement concurrentielle, au-cune régulation n’est possible». H. L.

Propos recueillis par Melissa Roumadi

Gelé depuis des années, le Conseil national de la concurrence vient d’être réactivé et ses structures installées. Pourriez-vous nous expliquer quelles sont les nouvelles missions du Conseil ?

Le Conseil de concurrence vient d’être réactivé. Cela fait partie des mesures phare prises par le Pre-mier ministre. Le Conseil national de la concurrence a été installé le 29 janvier dernier par le ministre du Commerce. Cette réactivation intervient 10 ans après le gel des activités de l’ancien conseil. Celui-ci a été créé dans le cadre de l’ordonnance 95-06 relative à la concurrence dans le sillage des réformes, écono-miques, politiques et sociales prises alors. En 1996, le conseil a commencé ses activités rendant des déci-sions et des avis concernant des affaires qu’on peut juger d’importance nationale, et ce, durant deux ou trois années. Celui-ci a arrêté de fonctionner lorsque le mandat de ses membres est arrivé à terme. En 2003, une nouvelle ordonnance a changé complètement les missions du CNC. Le texte sera de nouveau modifié en 2008 et 2010. C’est cette instabilité juridique qui a fait obstacle au fonctionnement du conseil. Dès 2010, le ministère du Commerce a relancé le projet d’installation du conseil de la concurrence. L’Union européenne a apporté son appui pour la formation des futurs cadres du CNC dans le cadre du jumelage.

Maintenant que le Conseil est installé, quelles seront ses activités ?

En vertu de la loi l’ayant créé, le Conseil natio-nal de la concurrence se charge de deux missions principales. La première concerne le contrôle des concentrations économiques. Cela veut dire que lorsqu’une ou plusieurs entreprises, activant dans un domaine donné, dépassent les 40% du marché (qu’elles contrôlent ainsi ou dominent le marché),

elles devront obtenir l’autorisation du conseil de la concurrence. Celui-ci étudie le marché par rapport à des critères pertinents, autorise ou refuse. Le conseil de la concurrence intervient aussi dès qu’il constate, via des études économiques, qu’une position domi-nante, ou un abus de position dominante est suscep-tible de perturber et de nuire gravement au marché. Le conseil intervient, via une procédure, en faisant une injonction à l’entreprise concernée pour se déles-ter d’une partie de son activité, ou de payer une amende. La seconde mission concerne les pratiques anticoncurrentielles. La plus commune concerne l’exemple des entreprises qui constituent un cartel pour fixer les prix ou ce qu’on peut appeler l’entente sur les prix. Elles peuvent aussi s’accaparer une partie du marché ou limiter l’offre. Elles peuvent aussi décider de ne pas innover puisqu’elles accaparent le marché. Il y a d’autres pratiques comme la discrimi-nation, la vente concomitante, ou le fait d’imposer des conditions léonines.Il faut néanmoins, qu’il y ait une saisine. La nouvelle règlementation permet au conseil de s’autosaisir par rapport à des indices sur le déséquilibre du marché ou concernant des pratiques anticoncurrentielles.

Les pratiques anticoncurrentielles sont légion sur les marchés algériens, notamment au niveau des marchés de gros. De quels moyens dispose le Conseil de la concurrence pour lutter contre ce genre de pratiques ?

Le conseil intervient à titre préventif en amont. S’il y a des suspicions concernant une entreprise qui décide de limiter l’offre, ce qui aura un effet sur les prix et sur le consommateur au final, le conseil peut intervenir. Aussi, si l’un des concurrents s’estime lésé, il peut saisir soit le conseil de la concurrence, soit la justice pour demander des dédommagements, soit l’une des autorités sectorielles de régulation. Il en existe aujourd’hui, l’ARPT étant la plus connue. Ces

autorités sont chargées au même titre que le Conseil de la concurrence de prévenir et de sanctionner les pratiques anticoncurrentielles.

Avec l’existence d’autorités de régulation sec-torielles, de quelle manière le conseil de la concur-rence peut-il intervenir ?

Les instances travaillent en concertation et coor-dination. Quand le conseil de la concurrence est saisi par une entreprise activant dans un secteur où il y a une autorité de régulation, le CNC demande l’avis de celle-ci. Et le contraire peut se faire.

Beaucoup de transactions commerciales tran-sitent par le marché informel, de même que la majorité des pratiques anticoncurrentielles sont dans l’informel. Comment le conseil pourrait-il agir dans ces conditions ?

Cela pourrait constituer un obstacle. Pour qu’il y ait concurrence, il faut d’abord une transparence, une visibilité et une traçabilité des transactions. Des conditions limitées dans l’informel.

Cependant, nous intervenons pour limiter les causes en amont. Les effets du contrôle exercé par le conseil de la concurrence ne sont pas perceptibles dans l’immédiat. Il y a d’autres autorités chargées bien entendu d’éradiquer le commerce informel. Elles ont pris des mesures pour juguler le phéno-mène en attendant que les circuits s’installent dans la légalité.

Le CNC compte-t-il aussi travailler en collabo-ration avec les associations des consommateurs ?

La nouvelle loi a élargi le conseil en y intégrant des membres d’associations de protection des consom-mateurs. Nous comptons déployer durant la première année beaucoup d’efforts en matière de communica-tion via les médias, l’organisation de séminaires, et l’édition de dépliants destinés à expliquer les procé-dures afin de diffuser la culture de la concurrence. Le Conseil de la concurrence n’a pas fonctionné durant

dix ans. Il faut aussi savoir que nous avons longtemps fonctionné dans une économie administrée et nous sommes passés à une économie de marché. Ce n’est pas du jour au lendemain que l’effet du conseil de la concurrence sur le confort du consommateur sera ressenti. Notre défi est de concilier l’intérêt de l’entreprise et celui du consommateur.

Quelle est la composition exacte du conseil ?Le CNC est composé de 6 membres permanents,

dont un président, et de 6 membres non permanents. Des rapporteurs et un secrétaire général gèrent 4 directions techniques, en appui pour la gestion et l’administration ainsi que pour les études de marché. Les décisions sont générales et collégiales. C’est le rapporteur général qui transmet le dossier. Comme dans les juridictions, il y a une séparation entre l’organe qui instruit le dossier et celui qui prend la décision. Au CNC, la décision est collégiale. La nouvelle loi introduit aussi une innovation en matière procédurale en ce qui concerne le droit de défense. Un avocat peut ainsi se présenter au conseil pour défendre l’entreprise. La procédure applicable au niveau du conseil est similaire à celle applicable au niveau des juridictions.

Serait-ce une forme d’arbitrage ?Non, ce n’est pas le cas. Lorsque nous rendons une

décision, nous devons respecter scrupuleusement la procédure. Nous sanctionnons des entreprises en infligeant des amendes. Les sanctions sont financiè-rement lourdes. Sans oublier qu’elles sont publiées et elles touchent donc à l’image de l’entreprise. Avant de les condamner, il faut donner aux entreprises toutes les chances de se défendre. Nos décisions sont d’ailleurs susceptibles de recours auprès de la cour d’appel d’Alger ou du Conseil d’Etat. Le conseil de la concurrence exerce ses missions sous le contrôle d’un juge. Nous devons faire attention aux droits des entreprises. M. R.

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ALGER INFO

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HUSSEIN DEY : UNE PISCINE POUR LA COMMUNE

Un projet de piscine publique dans la commune de Hussein Dey ! Pourquoi pas ? L’idée vient de l’association du quartier Boudjemaâ Moghni qui «bataille» pour la réalisation de cette infrastructure d’utilité publique pour la municipalité. «L’ancien dépôt de Giplait à proximité du siège du tribunal de Hussein Dey est l’endroit idéal pour réaliser ce projet», soutient Abdennour Ouchefoun, le président de cette association. Abandonné depuis des années, ce lieu s’est transformé au fil des années en parking. «L’APC de Hussein Dey peut le récupérer et réaliser une infrastructure publique qui permettra aux jeunes de la commune de s’émanciper au lieu de verser dans la drogue et la toxicomanie», ajoute notre vis-

à-vis. Notre interlocuteur lance également un cri de détresse à l’adresse des responsables locaux afin de réorganiser les locaux du marché situé en face du tribunal. «La situation ne peut pas durer ainsi dans cet endroit. Certains locaux sont fermés, alors que d’autres sont abandonnés. Il faut trouver des solutions et permettre aux jeunes d’Hussein Dey de travailler dans le strict respect des lois de la République», conclut notre interlocuteur.

RAÏS : PROJET DU MARCHÉ DE PROXIMITÉ

La procédure du choix du terrain sera effectuée à la fin de cette semaine, en vue de la réalisation d’un marché de proximité dans la localité de Raïs, dans la commune de Sidi Moussa, apprend-on auprès de l’APC, distante de 15 km à Sud-Est d’Alger. Ce projet a été

inscrit l’année dernière par les élus locaux de cette localité de 4000 âmes, et qui ne cesse de connaître une extension urbanistique. Après la fermeture de l’ancien marché pour travaux d’extension, les habitants ont énormément souffert, notamment durant l’hiver, à cause de contraintes liées au déplacement vers les marchés des communes voisines. Rappelons que les travaux de réalisation de cet espace commercial vont durer dix mois.

EN DÉPIT DE L’OPÉRATION D’ÉRADICATION D’ENVERGURE

Le commerce informel réinvestit en force l’est de la capitale

Le commerce informel reprend dans la plupart des communes où il a été l’ob-jet, dans un passé récent, à des opéra-

tions coup-de-poing. Cette situation renseigne sur le caractère conjoncturel de l’opération. A Réghaïa, les marchands qui ont été délogés de force des artères de la ville, particulièrement ceux installés aux abords du marché communal, ont repris tous leurs anciennes places. La rue qui jouxte le marché a renoué pleinement avec les activités qui lui étaient coutumières. Les étals de fortune et les vendeurs à la sauvette ont réin-vesti les moindres recoins de la rue, débordant par endroits sur les autres ruelles et même sur l’artère principale. L’anarchie à Réghaïa a donc repris de plus belle. Déjà que le marché commu-nal arbore des allures de grand bidonville, voilà que viennent se greffer à lui des étals difformes de tôle ondulée et autres matériaux de récupéra-tion. Les habitants de cette rue longtemps pris en otages par ces vendeurs avaient repris goût à la vie après l’éradication du marché informel. «Ce n’était que pour quelques semaines seulement, car les marchands ont repris leurs anciennes places et l’anarchie a repris également», té-moigne un habitant de la rue. A Rouiba, c’est pratiquement la même situation qui prévaut. Tous les marchands qui ont été délogés de force des espaces immédiats du marché couvert les ont réinvestis. Dans cet espace où se mêlent dans une indescriptible anarchie marchands de fruits et légumes et vendeurs de vêtements, les ordures assiègent les entrées des habitations mi-toyennes au marché et rendent l’air irrespirable. Le nombre de vendeurs a étonnement augmen-ter, car ces derniers occupent même la place de la mosquée. Les vendeurs de téléphones portables et ceux de chaussures s’entassent dans cet espace restreint, gênant le déplacement des piétons qui sont obligés de marcher sur la chaussée, ce qui provoque des embouteillages à longueur de journée. A la cité du 5 Juillet, dans la commune de Bab Ezzouar, le commerce informel reprend également ses droits. Le même constat est à signaler aussi au niveau de la cité Sorecal, qui connaît une reprise d’activité commerciale sans égale. A Bordj El Bahri, les étals de fortune n’ont pas mis longtemps pour réinvestir les cités. Particulièrement à Cosider, où les marchands de fruits et légumes font mine d’occuper les espaces attenants aux immeubles

de manière durable. «Le marché informel dont les étals étaient installés sous les balcons du bâtiment n° 17 a été éradiqué, les vendeurs illicites se sont déplacés de quelques mètres seulement pour s’installer devant d’autres immeubles de la cité», regrettent les habitants de cette cité qui subissent les désagréments de ces vendeurs depuis fort longtemps. A Qahouet Chergui, dans la commune de Bordj El Kiffan, les marchands d’articles d’habillement et ceux des fruits et légumes encerclent par leur pré-sence impromptue l’agglomération. Bien qu’ils aient été délogés manu militari depuis peu, ces derniers n’ont pas mis beaucoup de temps pour reprendre leurs activités commerciales. Notons que d’autres communes qui se trouvent pourtant au centre-ville connaissent la même recrudescence en matière de commerce infor-mel. Tel est le cas des rues Bouzrina (ex-rue de la Lyre), Ali Amar (ex-rue Rondon) et la rue Amar El Qama (ex-rue de Chartres). A Bab El

Oued également, l’informel a repris aux abords de place des Trois Horloges et dans d’autres endroits de la ville.

BADJARRAH ET UNE PARTIE DE BELOUIZDADE ÉPARGNÉS

A Badjarrah, le suivi de l’opération semble maintenir une situation d’accalmie. Les mar-chands informels qui ont été délogés, pour ne pas dire déracinés, n’ont pas repris leurs places. Il faut dire que la présence des éléments des services de sécurité dans les moindres recoins de la ville dissuaderait les plus téméraires des vendeurs. Aussi, les habitants des immeubles, longtemps pénalisés par la présence quasi per-manente de ces commerçants, ne sont pas près de lâcher du lest. Toutefois, quelques poches subsistent dans certains quartiers qui sont loin du centre-ville, notamment à Haouch Hadda et à Djenane Mabrouk. La même situation d’accalmie est notable au niveau de la commune

de Belouizdad, particulièrement au niveau du marché Tnache et de ses environs. Parmi les facteurs qui ont influencé la reprise des activités commerciales informelles, citons les solutions de rechange promises par les pouvoirs publics et qui n’ont pas été mises en application. Cer-tains marchés de proximité réalisés depuis belle lurette ne sont, faute de commodités, pas exploi-tés. D’autres projets lancés en grande pompe tardent à voir le jour. Tous ces problèmes sont des facteurs qui ne sont pas des moindres dans la reprise des activités commerciales informelles. En tout état de cause, ce sont les habitants des cités et autres quartiers de la capitale qui doivent supporter cette reprise et dont le cadre de vie ne cesse de s’altérer. L’exemple qui illustre le plus cette situation est celui de la localité de Dergana. Les habitants des immeubles mitoyens de la cité universitaire n’en finissent pas de subir au quotidien les désagréments causés par les com-merçants informels. Ces derniers occupent tous les espaces communs de leur cité, ainsi que les moindres places qui leur sont initialement réser-vées. Les étals de fruits et légumes sont installés sous les balcons des locataires, qui commencent leur journée très tôt le matin. «A la première heure, les marchands commencent à crier, ce qui nous oblige même les week-ends à nous lever», raconte un résident de la cité, et d’ajouter : «On commence nos journées par toutes sortes d’injures et d’insanités». En plus des ordures qui sont laissées à même les trottoirs par les ven-deurs, les habitants de la cité doivent supporter les intimidations et les injures proférées à leur encontre. Les habitants affirment avoir soulevé le cas de leur cité aux autorités locales, afin de trouver une solution, mais en vain. «Nous avons sollicité l’intervention des pouvoirs publics à maintes reprises pour déloger les indus occu-pants, mais nos doléances sont restées lettre morte», déplorent les résidants. Par ailleurs, nous apprendrons des habitants que ce marché n’a jamais fait l’objet d’une quel-conque opération d’éradication, «les services de sécurité sont intervenus pour essayer de déloger les vendeurs, mais ils ont dû renoncer, car ils ont rencontré une résistance de la part de ces vendeurs», nous affirme-t-on. En attendant que le problème de ces citoyens soit réglé, ils doivent composer avec le marché qui fait désormais par-tie de leur vie. K. Saci

● La quasi-totalité des quartiers qui ont été l’objet d’une lutte implacable contre le commerce informel, reprennent leurs activités commerciales anarchiques.

Alors que l’Algérie vit une embellie financière que beaucoup de pays nous envient, des concitoyens algériens sont réduits à se nourrir à partir des poubelles.

L’éradication du commerce informel se fera-t-elle vraiment un jour une bonne fois pour toutes ?

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HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs

Fadjr……..… 05:20 Chorouk.....….06:54

DIMANCHE 17 MARS 2013

LUNDI 18 MARS 2013

Dohr………… 13:20 Asser……….. 16:21 Maghreb….. 18:57 Îcha……....... 20:21

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La’établissement hospitalier spécialisé en gynéco-obsté-trique et pédiatrie (EHS) de

Aïn Beïda a vu le jour dans le cadre du programme des Hauts-Plateaux. Il a remplacé l’ex-hôpital Moha-med Boumali, spécialisé en ortho-pédie et phtisiologie, d’autant plus que les spécialités gynécologique et pédiatrique sont très sollicitées. C’est pour répondre à la forte demande en la matière que des tra-vaux de réaménagement sont enga-gés dans l’ancien hôpital. Des opé-rations de réfection et de rénovation y sont entreprises depuis 2004 à ce jour ; cependant beaucoup de choses restent encore à faire. Si les pavillons pour recevoir les partu-rientes et les enfants sont quasiment achevés, les équipements médicaux de gynéco-obstétrique et de chirur-gie pédiatrique ne sont pas encore installés. Il s’agit essentiellement de la radiologie et du bloc opéra-toire, sans lesquels aucun service ne saurait être opérationnel. Lors de sa visite en janvier dernier, le chef de l’exécutif a sommé les responsables de ce secteur névral-gique d’accélérer les procédures pour l’acquisition du matériel et des autres équipements, telles la lite-rie, la buanderie et la cuisine. Cet établissement est censé couvrir les besoins de toute la wilaya, eu égard à ses capacités d’accueil. Selon son directeur, cet hôpital d’une capacité de 120 lits, dont 60 pour la pédia-

trie et la chirurgie pédiatrique, est conçu pour résorber le déficit en la matière d’autant qu’il fonctionnera avec 12 spécialistes (4 gynéco-obs-tétriciens, 4 pédiatres et 4 chirur-giens pédiatres) et emploiera 150

paramédicaux : infirmiers, aides soignants et techniciens de la santé. D’autre part, l’actuel pavillon des urgences sera converti en centre d’hémodialyse opérant avec dix gé-nérateurs. Actuellement les insuf-

fisants rénaux des trois daïras, Aïn Beïda, Meskiana et Dhalaâ sont pris en charge par le centre du chef-lieu de wilaya. L’on imagine aisément le calvaire de ces malades, contraints de se déplacer dans leur état.

MILALes retraités de l’ANP se rebiff ent à Chelghoum Laïd

La RN5, au niveau du pont surplombant le tracé de l’autoroute Est-ouest, à l’est de Chelghoum Laïd, a été, hier, le théâtre

d’un regroupement massif des retraités de l’ANP. Des dizaines d’ex-militaires retraités, dont plusieurs issus de wilayas limitrophes ont, en effet, constitué un bouclier humain sur ce tronçon, obligeant des centaines d’usagers à faire le pied de grue de part et d’autre de cet iti-néraire. Les protestataires se disent être «roulés dans la farine». L’Organisation nationale des retraités militaires (ONRM), qui pilote ce mouvement de protes-tation, revendique expressément par la voie de son coordinateur régional de l’Est le départ du coordinateur national, qui a mis, affirment les protestataires, «sous le boisseau toutes nos revendications légitimes et nous ne lui recon-naissons aucune représentativité». Ils exigent, entre autres, l’augmentation de la pension de retraite et une régularisation avec effet rétroactif à compter de 2008. «Tous les autres secteurs ont été régularisés sauf nous. Nous réclamons aussi la stricte application du décret présiden-tiel du 4 mai 2010 sur la retraite des militaires», martèlent-ils. La corporation s’interroge aussi sur le deux poids deux mesures concernant la jouissance du préavis de 12 mois. «Tous les retraités partis à compter du mois d’avril 2011 en ont bénéfi-cié, alors que leurs collègues mis à la retraite antérieurement à cette date ont été oubliés». Sur place, le chef du groupement territorial de la Gendarmerie nationale et le chef de la daïra tentaient en vain de convaincre les plaignants de s’ébranler. A l’heure de la remise de ce papier, les contestataires exigeaient, ni plus ni moins, que la venue du commandant de la 5e Région militaire, seul apte, selon eux, à prendre des en-gagements. M. Boumelih

JIJEL60 postes électriques pour parer à l’urgence

La direction de distribution (DD) de la wilaya de Jijel relevant de la société de distribution

de l’Est (SDE) du groupe Sonelgaz a assuré, par le biais de son directeur, que les contraintes des coupures électriques ne seront plus, à l’horizon de l’été prochain, qu’un épisode du passé. Le plan 2013 qu’il a développé, mercredi dernier, à l’hôtel Kotama, lors d’une conférence de presse, fait état de la mise en service, avant le 31 mai prochain, de 60 postes électriques réalisés à travers les 28 communes de la wilaya pour parer à l’urgence. La mise en place de ce plan a été motivée par l’évolution importante de la charge au niveau des postes sources par rapport à l’année 2011, alors que dans les années passées cette hausse ne dépassait pas le taux de 4%. Les bilans pré-sentés rapportent qu’en conséquence de cette situation, la courbe de charge annuelle 2012 de la wilaya de Jijel est dominée par un pic de 125 MVA, ce qui représente 1,25% du pic national. Ce plan, s’il convient de le rappeler, a été initié par le groupe Sonelgaz, qui a engagé un programme d’investissement destiné à déve-lopper le réseau de transport et de distribution et de renforcer les moyens de production, pour répondre à une demande de croissance de la charge. La part de la wilaya de Jijel dans ce programme consiste en la création, durant la période 2013-2015, de 225 postes en moyenne et basse tension (MT/BT), dont 60 postes- dont les travaux de réalisation ont atteint un taux d’avancement de 60%- seront mis en service avant l’été prochain et 165 autres programmés ultérieurement. Rappelons qu’en plus de la forte demande croissante sur l’énergie électri-que, la DD de Jijel a enregistré, en 2012, l’arri-vée de 6039 nouveaux abonnés, soit le nombre, précise-t-on, de clients d’une ville de la même dimension que la commune de Kaous.

Zouikri A.

El Watan - Dimanche 17 mars 2013 - 7

R É G I O N E S T

L’EHS tarde à être opérationnel

AÏN BEÏDA (OUM EL BOUAGHI)

● Cet établissement censé couvrir les besoins de toute la wilaya, n’a même pas encore de radiologie et de bloc opératoire, encore moins d’équipement gynéco-obstétrique et de chirurgie pédiatrique.

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La rénovation de l’EHS dure depuis 2004

SOUK AHRAS

Renouvellement contesté du syndicat de la SNTF

Mercredi dernier, le siège de la SNTF à Souk Ahras a connu de vives altercations qui ont

dégénéré en bagarre entre travailleurs à l’occa-sion de l’organisation d’un vote pour le renou-vellement de la section syndicale de l’Installation de traction électrique (ITE), branche de ladite société qui compte 46 employés. Les représen-tants des instances locales de l’UGTA, à savoir les unions locales et de wilaya, n’ont pu franchir le portail où des dizaines de travailleurs sont venus leur demander de quitter les lieux. Approchés par nos soins, les représentants des 32 contestataires ont déclaré ceci : «Nous refusons la reconduction de cette structure syndicale pour des raisons multiples, mais nous nous limitons cette fois-ci, aux carences organiques qui ont entaché cette opération. Nos vrais représentants

qui jouissent de la confiance de tous les travail-leurs, ont été privés de cartes d’adhésion et de formulaires de candidature, et ce aux fins de favoriser la section déchue et piétiner le statut particulier et le règlement intérieur de l’organi-sation.» Et d’ajouter : «Cette section a bénéficié d’une prolongation de près d’une année sans le consentement des travailleurs, et mieux encore, il n’y a jamais eu concertation de la base ni encore d’élection à l’origine de leur installation.» De son côté, un membre de la section contestée estime que la reconduction a eu lieu conformé-ment aux textes et que «(…) les mécontents font partie de ceux qui n’ont pas rempli les condi-tions d’éligibilité, notamment la présentation du formulaire de candidature dans les délais réglementaires et l’adhésion au syndicat.» Il a

confirmé, toutefois, que l’élection n’a pas eu lieu à l’intérieur des locaux de l’entreprise tel qu’affiché précédemment mais au niveau du siège de l’UGTA. Après trois tentatives de joindre Harireche Abdewahab, le secrétaire général de l’Union de wilaya, le fils de ce dernier a déclaré son père absent. Par ailleurs, une source proche dudit responsable syndical a indiqué que toutes les démarches seront révisées à son niveau, la confirmation des instances élues, entre autres. Même les protestataires sont de l’avis d’un arbi-trage du SG de wilaya. «C’est la seule personne en laquelle nous avons confiance (…) nous l’avi-serons officiellement de la situation», a déclaré le chef de file des travailleurs. L’administration de la SNTF a déclaré, à son tour, que toute instance syndicale élue dans de telles conditions ne saurait être reconnue comme partenaire social. «Nous ne pouvons imposer une structure qui n’est pas plébiscitée par la voie des urnes, les textes sont clairs. Nous sommes aussi responsables de la stabilité de l’entreprise, que des corps étrangers tentent de perturber par structure interposée, et ce à des fins strictement personnelles. Pour cela nous déclarons illégale toute activité syndicale au sein de l’entreprise.» L’affaire risque de connaître l’effet boule de neige. Aux dernières nouvelles recueillies dans l’après-midi d’avant-hier trois plaintes ont été déposées par les contestataires ainsi que par leur groupe rival. A. Djafri

DES ROUTES DÉFECTUEUSES À ZAÂROURIADes dizaines de citoyens ont sollicité notre rédaction, hier, pour dénoncer l’état défectueux de l’axe routier Zaârouria-Djehifa. De visu, des crevasses, une érosion du sol, une chaussée fractionnée… parlent d’elles-mêmes. «Nos enfants arrivent souvent en retard à l’école et les fonctionnaires qui doivent se rendre quotidiennement au chef-lieu de la commune, voire à celui de la wilaya ont des démêlées avec leurs responsables. Les graves accidents qui ont eu lieu dans cette zone sont la conséquence de la détérioration de la route, nous en avons avisé les autorités sans qu’aucune suite ne soit donnée à nos doléances», a déclaré l’un des habitants de ladite commune. A. D.

DES ROUTES DÉFECTUEUSES À ZAÂROURIADes dizaines de citoyens ont sollicité notre rédaction, hier, pour dénoncer l’état défectueux de l’axe routier Zaârouria-Djehifa. De visu, des crevasses, une érosion du sol, une chausséefractionnée… parlent d’elles-mêmes. «Nos enfants arrivent souvent en retard à l’école et les fonctionnaires qui doivent se rendre quotidiennement au chef-lieu de la commune, voire à celui de la wilaya ont des démêlées avec leurs responsables. Les graves accidents qui ont eulieu dans cette zone sont la conséquence de la détérioration de la route, nous en avons aviséles autorités sans qu’aucune suite ne soit donnée à nos doléances», a déclaré l’un des habitants de ladite commune. A. D.

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El Watan - Dimanche 17 mars 2013 - 7

R É G I O N O U E S T

CHLEF

Le malaise grandit dans l’administration des impôts

RELIZANE Un lycéen agresse son enseignant

SIDI BEL ABBES Un présumé meurtrier arrêté

● Selon le conseil syndical de la direction régionale des impôts, un rassemblement se tiendra de 8 h à midi, afin de dénoncer «l’arbitraire dont sont victimes l’ensemble des fonctionnaires

de cette administration».

Des perturbations sont à attendre, à partir d’aujourd’hui, dans

les différents services du fisc, à cause d’un mouvement de contestation organisé par les représentants des travailleurs. En effet, après le syndicat de la direction de wilaya des impôts de Chlef, c’est au tour de celui de la direction régionale de la même administration fis-cale d’observer, aujourd’hui dimanche, une action de pro-

testation. Selon le conseil syn-dical de la direction régionale des impôts, le rassemblement se tiendra de 8 h à midi, afin de dénoncer «l’arbitraire dont sont victimes l’ensemble des fonctionnaires de cette admi-nistration».Parmi les griefs reprochés à la direction, figurent «l’absence de dialogue, le non-respect de la hiérarchie, le défaut d’infor-mation des travailleurs sur les offres de formation et de

promotion interne, ainsi que l’inexistence des moyens maté-riels nécessaires à la bonne marche des services». Ce mou-vement intervient une semaine après la menace d’une grève à la direction de wilaya des impôts, annoncée également pour ce dimanche. La section syndicale réclame, elle aussi, la satisfaction des revendications socioprofes-sionnelles des travailleurs. A. Yechkour

AÏN TÉMOUCHENT Manque criant d’hôtels et de transporteurs

GHAZAOUET

Campagne de dépistage de la rétinopathie

et de la néphropathie

Protestation au centre universitaire

SAÏDALes handicapés célèbrent leur Journée mondiale

TIARETEff ondrement partiel d’un mur d’un barrage

Des centaines de jeunes venus des autres wilayas d’Algérie, y compris les journalistes à Aïn Témouchent pour assister à l’évènement sportif continental de la coupe d’Afrique

des nations U20, n’ont pas trouvé d’hôtels. Ils ont couru dans tous les sens à la recherche d’un abri. Certains d’entre eux se sont déplacés dans les autres communes voisines à la ville d’Aïn Témouchent, malheureusement, il n’existe aucun hôtel. Le second point noir est également le manque de moyens de transport public pour transporter les supporters de l’EN qui habitent dans les autres communes témouchentoises, sachant que les matches se jouent en nocturne. Cependant, les transporteurs achèvent leur travail à avant 19 heures. Alors si le prix est symbolique, 50 DA, malheu-reusement, un grand nombre de Témouchentois risquent de louper cette coupe d’Afrique si les pouvoirs publics et les collectivités locales ne réagissent pas illico presto. O. Salem

Fort louable initiative que celle entreprise par l’EPSP de Ghazaouet, établissement public

de santé de proximité, service d’épidémiologie et de médecine de prévention, et consistant en le lancement d’une campagne de dépistage de la rétinopathie et de la néphropathie dia-bétiques en milieu rural, dans les zones sous-médicalisées. Depuis le 10 mars, un groupe de médecins sillonne les zones rurales de Nedroma, Fellaoucene et Djeballa pour proposer aux per-sonnes atteintes de diabète un examen du fond de l’œil et des bilans glycémique, rénal et lipidique. Cette première campagne, qui s’achève le 16 du mois courant, sera suivie par une deuxième au mois d’avril. Celle-ci ciblera la région côtière de Ghazaouet. L’initiateur de cette action méritoire, le Dr Fethallah Maamar, épidémiologiste, estime que les diabétiques dans les zones rurales sont sous-médicalisés par méconnaissance des complica-tions de la maladie ou par manque de moyens, et n’ont pas accès à des consultations spécialisées. Ceux-là ne se conforment pas aux recomman-dations de suivi de soins et donc deviennent des malades à risque de complications. D’où l’organisation de cette campagne qui vise, prio-ritairement, le dépistage précoce des complica-tions les plus redoutables du diabète, telles que la rétinopathie et la néphropathie diabétiques pour

une réorientation du patient dans le parcours de soins. A noter que, préalablement, une campagne de sensibilisation sur l’intérêt du dépistage précoce, pour garantir une prise en charge opti-male de soins, a été effectuée par les médecins généralistes des unités de base. Dans un autre registre et dans le cadre de la mise en application de la nouvelle stratégie de la santé de proximité, consignée dans la feuille de route du ministère de la Santé, des équipes médicales mixtes, com-posées seulement de femmes, parcourent les petits villages et hameaux pour prodiguer des soins de proximité. Ces équipes, composées d’un médecin généraliste, un chirurgien dentiste, une psychologue, une sage-femme et une infirmière et bien fournies en médicament et en matériel médical nécessaire, ciblent les zones rurales où la situation sanitaire, marquée par un déficit de personnel médical et de structures de santé, est défaillante. «Cette maladie grave et plus fréquente chez la femme peut être évitée grâce à un dépistage ré-gulier. Or, l’efficacité des programmes de dépis-tage est réduite par le manque d’information des femmes qui ignorent l’intérêt d’un tel dépistage. C’est pour cette raison que nos équipes mobiles accordent une attention singulière au volet information, éducation et communication», conclut notre interlocuteur. O. El Bachir

P arce que les 50 logements de fonction qui leur sont destinés connaissent un retard jugé anormal sur les délais de réalisa-

tion, des enseignants du centre universitaires d’Aïn Témouchent (CUAT) ont décidé, pour la matinée du lundi, d’un sit-in de protes-tation à l’intérieur de l’enceinte universitaire. Dans leur communiqué, les protestataires affiliés à l’UGTA font état de leur préoccupation relativement à un autre projet de 100 logements autour duquel l’opacité serait entretenue. Enfin, les autorités locales sont sollicitées pour que ceux d’entre les enseignants ayant bénéficié d’un logement qui leur soit accordé un désistement sur celui-ci. M. Kali

L a Journée nationale des handicapés a été célébrée comme d’habitude sur un air de fête, sans toutefois que les pouvoirs

publics s’inquiétent sérieusement du sort de cette frange défavo-risée de la société. Les festivités de la journée ont eu lieu à l’école des asthmatiques d’Aïn el Hadjar, ce 14 mars. Un non-voyant, père de famille, résidant à Saïda, percevant 3 000 DA par mois, nous dira : «Je prends un taxi pour monter en ville et un autre pour redescendre à la cité El Badr quotidiennement, et la petite pension s’envole». Un malvoyant, Salem Bouhaouas, qui expose des cannes blanches, des cannes canadiennes, des béquilles et fauteuil roulant qu’il a lui-même fabriqués, nous dira : «J’ai exposé mes produits dans plus d’une dizaine de villes d’Algérie. Je vis grâce à cela et je répare aussi l’appareillage pour handi-capés. A Alger, des Sénégalais m’ont proposé de leur fournir de grandes quantités de matériel pour handicapés, mais comme je n’ai pas de local et que je travaille chez moi, j’ai décliné l’offre. Le ministre de la Solidarité et le wali partant de Saïda m’ont pro-mis de l’aide et j’attends depuis deux ans un local pour satisfaire les demandes sans cesse présentes et pressantes». Sid Ahmed

Un mur de soutènement érigé en amont du barrage Ben-khadda, à proximité de l’ouvrage hydraulique situé à 30 km

à l’ouest de Tiaret, a suscité, mercredi dernier, une grande peur panique des villageois. Le mur de près de cinq mètres de hauteur s’est partiellement effondré aux premières heures de la journée, du fait d’intenses chutes de pluie et a nécessité, par mesure de sécurité, un lâcher d’eau, ce qui a exacerbé les appréhensions des citoyens. Un haut responsable de la wilaya contacté a relativisé et parle d’«un mur se trouvant au niveau de certaines dépendances du barrage, ce qui prémunit l’ouvrage central», alors que le DHW (directeur de l’hydraulique) fait savoir qu’«une équipe du CTH va expertiser le site et prescrire les travaux à entamer pour enrayer tout danger». Pour rappel, le barrage Benkhadda, une merveille à ciel ouvert, dont la réalisation a débuté en 1928, a une capacité théorique de stockage de 45 millions de mètres cubes et a fait l’objet d’une récente visite de monsieur Hocine Necib, ministre des Ressources en eau. A. Fawzi

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La campagne de dépistage de la rétinopathie et de la néphropathie diabétiques en milieu rural est lancée

Le dénommé O.A., âgé de 20 ans, élève au lycée Benjamaa Mohamed de Aïn Tarik, a été placé sous mandat dépôt par le parquet de Ammi Moussa pour avoir agressé son ensei-gnant. L’affaire date du mardi dernier lorsque l’auteur n’a pas hésité d’user d’une pierre pour asséner un coup à son enseignant au niveau de la nuque. Terrassée, la victime a perdu conscience et a été transférée en urgence sur l’EPSP de Ammi Moussa où elle a été prise en charge. Outrés, les enseignants de l’établissement se sont réu-nis et ont décidé l’exclusion de l’auteur. Ses camarades se sont eux mobilisés et ont boudé les cours en guise de soutien. I. B.

Un jeune homme âgé de 25 ans, qui serait impliqué dans une affaire d’homicide volon-taire à Boumèrdes, vient de se constituer prisonnier au-près de la brigade de Gendar-merie de Télagh, apprend-on de source sécuritaire. Le mis en cause, qui faisait l’objet d’un mandat d’amener, est soupçonné d’être l’un des auteurs du crime ayant coûté la vie à un couple, en février dernier, à Haouch El Mekhfi, commune de Ouled Hadadj, dans la wilaya de Boumerdès. Rappelons que trois individus, dont le mis en cause, ont, selon les enquêteurs, violé le domicile du nommé B.M. à Haouch El Mekhfi où ils ont asséné un coup de marteau à la tête au chef de famille et roué de coups son épouse, avant de s’emparer de la somme de 130 millions de centimes et de bijoux d’une valeur de 50 millions de centimes. Les investigations entreprises par les gendarmes ont abouti à l’interpellation de deux individus originaires de la wilaya de Sidi Bel Abbès. Ces derniers ont été déférés de-vant le magistrat instructeur près le tribunal de Rouiba, qui les a placés sous mandat de dépôt. M. A.

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KABYLIE INFOKABYLIE INFOEl Watan - Dimanche 17 mars 2013 - 8

KABYLIE INFOEDUCATIONUN NOUVEAU-NÉ SYNDICAL À BÉJAÏA La réunion organisée, samedi 2 mars, au CEM

Sidi Ahmed, dans la ville de Béjaïa, par des enseignants du moyen devant discuter de la situa-tion des catégories lésées par le statut particulier des travailleurs de l’éducation (PEF, adjoints d’éducation, corps communs, intendants …) a donné naissance à une Coordination Autonome des Personnels de l’Enseignement du Moyen (CAPEM). Un bureau provisoire a été installé à l’issue de cette réunion et travaille d’ores et déjà à l’élargissement de la base de ce nouveau-né syn-dical et à sa conversion en syndicat national du personnel du moyen. Dans la déclaration-appel qui a sanctionné cette rencontre, les rédacteurs informent que la coordination «cherche à pren-dre attache avec d’autres wilayas pour aller vers la création d’un syndicat national de l’en-seignement moyen». Pour les rédacteurs, c’est la conjoncture actuelle, caractérisée par le mépris et la discrimination pratiqués par les autorités envers ces catégories de travailleurs et le mécon-tentement général observé chez ses dernières, qui est à l’origine de la création du CAPEM. Ralliant les revendications des fonctionnaires insatisfaits par la mouture finale du statut et qui s’expriment, depuis la rentrée scolaire, çà et là par des mouvements de grève sporadiques, la CAPEM déclare lutter pour l’annulation du statut, l’abrogation du décret 240/12, l’exigence d’un plan de carrière valorisant l’expérience et le rejet de toute condition de formation en vue d’une intégration qui fossilise la carrière du béné-ficiaire. B. B.

AMALOU ÉCUEIL FONCIER POUR UN PROJET DE LYCÉE Le projet de lycée inscrit sur le programme

sectoriel au profit de la commune d’Amalou tarde à se concrétiser faute d’assiette de terrain. «Nous avons projeté l’implantation de ce pro-jet sur une assiette foncière de l’ex-entreprise intercommunale mais ses occupants actuels, les ex-employés de cette entreprise, refusent de céder sans contrepartie», regrette le P/APC Azzoug, qui dit être en quête permanente de solution, en multipliant ses contacts avec les concernés. Dans ce sillage, au terme d’une réunion tenue dernièrement au siège de l’APC, les occupants ont accepté de libérer les lieux au profit de la col-lectivité contre l’octroi d’un terrain sis à Gribou, non loin de la rive de la Soummam. «Le terrain proposé relève des services des Domaines à qui nous avons sollicité l’accord pour un transfert de la propriété au profit de la collectivité», ajoute le P/APC en souhaitant que les services concernés plaident, par leur appro-bation, la cause de plus de 500 lycéens d’Amalou éparpillés à travers les établissements des com-munes limitrophes de Seddouk, Béni Maouche et Akbou. Irbah Rabah

LA CNR PRÉCISESuite à l’article intitulé «CNR : la contestation reprend», publié dans notre édition du 11 mars 2013, la direction générale de la Caisse nationale des retraites (CNR) apporte les précisions suivantes : «Toutes les revendications légales d’ordre socioprofessionnel ont été prises en charge (…), de même que le secrétaire général a été rendu destinataire d’une réponse sur tous les points soulevés dans le strict respect des dispositions de la convention collective (…). La CNR rappelle le contenu de la réponse adressée par l’inspection de wilaya du travail de Béjaïa au secrétaire général de la section syndicale locale et dans laquelle il a été précisé le respect des conditions préalables obligatoires telles que prévues dans la loi n°90/02 du 06/02/1990 (…).».

Le service de la maternité rouvre ses portesAprès un arrêt momentané,

dû aux travaux de réfection engagés au sein de l’établisse-ment de la santé publique (EPSP) de Chemini, le service de la maternité rouvre ses portes afin d’accueillir dans de meilleu-res conditions les parturientes. Un réaménagement est opéré, et ce en déplaçant ledit service à l’ar-rière de l’établissement afin d’évi-ter tout vacarme aux nouvelles mamans. Cette maternité, ouverte

au début des années 80, a été fermée quelques années après faute de moyens. Une deuxième ouverture a été opérée le 19 mars 1994 dans le cadre du plan local d’action sociale, mais l’ouverture a été de courte durée, au grand dam des femmes enceintes. Le médecin chef, Dr. Slaouti, s’enorgueillit des nouveaux équi-pements acquis dans le cadre du réaménagement de ladite ma-ternité : deux tables chauffantes,

des tables d’accouchement, une couveuse mobile et une nouvelle literie. Quatre sages-femmes se relaient pour assurer le service tout au long de la journée et du-rant toute la semaine. «C’est un grand acquis pour la population. Le nombre d’accouchements à domicile a nettement diminué, et on ne peut que se féliciter de cette avancée. Il faut noter aussi que les nouvelles mamans sont mieux informées sur les risques qu’elles

encourent en accouchant à domi-cile sans assistance médicale», explique le Dr. Slaouti. Dans le même sillage, il avoue que l’absence d’une ambulance mieux adaptée au relief accidenté de la région cause beaucoup de désagréments aux patients et à l’ambulancier, de surcroît en pé-riode hivernale où les chutes de neige ne facilitent guère une bon-ne prise en charge des patients.

Bachir Djaider

CHEMINI

Un changement d’intitulé fâche les étudiants

● Les étudiants grévistes font appel au ministre de l’enseignement supérieur, M. Harroubia, afin d’annuler l’arrêté 110/2004 et de maintenir l’intitulé de «science juridiques et administratives» pour les

1 000 futurs diplômés qui reste du système classique.

C’est le statu quo à la facul-té de Droit de l’université Abderrahmane Mira de

Béjaïa. Les étudiants de l’ancien système, dit classique, ont enta-mé une grève depuis le 25 février dernier pour dénoncer le change-ment, depuis l’année écoulée, de l’intitulé des diplômes délivrés par leur faculté et qui est passé de «licence en sciences juridiques et administratives» à «licence en droit». Les protestataires ne comprennent pas les raisons de cette modification. L’un d’eux nous montre ses certificats de scolarité. Sur celles de première à la troisième année, il est indi-qué le domaine de «sciences ju-ridiques et administratives» alors qu’il est écrit «Droit» sur celle de la quatrième année. «Il s’agit de la confiscation de notre choix de départ» souligne un étudiant de dernière année. Et d’expliquer : «Après l’obten-tion du baccalauréat, nous avons tous opté pour les sciences juri-diques et administratives, portant le code 907 et dont la moyenne d’accès était de plus de 11/20. Dans quelques mois, l’admi-nistration nous attribuera des diplômes de Droit.» Une situation inadmissible aux yeux de ces ju-ristes qui disent avoir usé de tous les moyens pour se faire entendre. «Il a fallu quinze jours de grève ainsi que la fermeture du dépar-tement, du bloc d’enseignement n°1 et de la scolarité afin que nos responsables se contentent finalement de nous dire que nous

sommes des victimes et que notre problème les dépassent» raconte un étudiant parmi la foule que nous avons rencontrée au cam-pus d’Aboudaou. «Nous avons tenu des réunions bâclées avec l’administration, sans même être sanctionnées par des PV, parce que les responsables ne veulent pas assumer leurs dires» chargent d’autres étudiants. Du côté de l’administration, l’on estime que «c’est un simple malentendu.»

«L’inquiétude des étudiants est infondée» déclare un responsable à la faculté de Droit, car, d’après lui, le nouvel intitulé n’a pas d’effet sur l’avenir professionnel des diplômés. Notre interlocuteur nous apprend que le ministère de la tutelle a, lors de l’authentifica-tion des diplômes, demandé aux responsables de l’université de Béjaïa de rectifier l’intitulé des diplômes de la faculté de droit en appliquant l’arrêté ministériel

n°110 du 1er septembre 2004. «Depuis, nous avons eu 489 di-plômés en 2012 et aucun d’eux n’est venu réclamer quoi que se soit» nous informe-t-on à l’admi-nistration. «Pourquoi attendre 2012 pour appliquer un arrêté de 2004 ?», «Pourquoi l’arrêté 110/2004 concerne uniquement l’univer-sité de Béjaïa ?» s’interrogent les étudiants grévistes qui ont décidé de faire appel au ministre de l’enseignement supérieur, M. Harroubia, afin d’annuler l’arrêté 110/2004 et de main-tenir l’intitulé de «science juri-diques et administratives» pour les 1 000 futurs diplômés qui reste du système classique.

Ithri Belatèche

Des recasés dénoncent un provisoire qui dureLes familles recasées à Béjaïa, dans les an-

nées 2004 et 2005, au niveau des deux cités Iheddaden et la Pépinière dans des F1, dénon-cent «un manquement à l’engagement formulé à leur égard par les autorités». À savoir que leur installation provisoire dans ces studios ne saurait durer et que «des logements décents allaient leur être attribués dans un délai ne dépassant pas alors six mois», lit-on dans une lettre adressée conjointement au chef du gouvernement et aux ministères de l’Intérieur, de l’habitat et délégué à la Solidarité nationale et de la famille. Mais le provisoire devait manifestement durer

encore pour ces familles nombreuses com-posées pour certaines «de 6 jusqu’à 11 élé-ments». Plaidant leur désarroi, ils décrivent les conditions difficiles dans lesquelles ils vivent ; les familles nombreuses contraintes de «se sé-parer de leurs enfants qui se retrouvent obligés de chercher ailleurs ou dormir». Il faut rappeler les tristes et controversés épiso-des vécus par ces familles durant les premières années 2000. Ayant squatté des logements sociaux de 2001 à 2003, elles sont expulsées et ils improviseront, à la minute de leur évacua-tion, des campements de fortune à Bir Slam et à Tala Ouariane. L’APC se chargera de les re-

caser dans les F1 précités. Dans leur lettre, les protestataires reviennent sur une «déclaration du ministre de l’habitat» qu’ils datent de 2005, et selon laquelle «une suite favorable sera donnée». Mais sur 72 familles «seules 13» ont figuré dans la dernière liste d’attribution, où elles se verront bénéficiaires de logements de type F3. Les 59 familles restantes en recourent donc une «énième fois» aux autorités locales et aux ministères concernés, joignant à leur requête un listing des recasés, mentionnant pour chacun la date de dépôt de sa demande de logement social. La plus ancienne remontera à 1973. R. Oussada

IHEDDADEN ET LA CITÉ PÉPINIÈRE

FACULTÉ DE DROIT DE L’UNIVERSITÉ DE BÉJAÏA

LE RECTORAT RASSUREDurant une rencontre tenue avec des représentants des étudiants en Droit, le recteur de l’université de Béjaïa, M. Saidani, a promis de remédier au souci des futurs diplômés. Les diplômes seront, selon le rectorat, intitulés «Licence en sciences juridiques et administra-tives» en ce qui concerne les deux prochaines promotions. I. B.

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El Watan - Dimanche 17 mars 2013 - 8

Un grand parc aquatique en projet

ORAN INFO

ZONES INDUSTRIELLES

40% des entreprises ne payent pas les droits d’activité

LYCÉE MOHAMED BEN AMAR TAMAR DE BELGAÏD

Les enseignants et les élèves dénoncent l’insécurité

AGRICULTURE UNE SOCIÉTÉ PUBLIQUE ACCOMPAGNE LES OLÉICULTEURS

SECTEUR DU BÂTIMENT 274 ARTISANS RADIENT LEURS CARTES

JOURNÉE MONDIALE DE L’EAU VISITE PÉDAGOGIQUE AU PROFIT DE 800 ENFANTS

CULTURE LA BANDE DESSINÉE EN FÊTE

L a gestion des zones in-dustrielles est complexe.

L’Entreprise de gestion des zones industrielle d’Oran (EGZIO) éprouve d’énormes difficultés dans le recouvre-ment des droits d’activités auprès des unités industrielles implantées à travers les dif-férentes zones industrielles et zones d’activités. En effet, près de 40% ne règlent pas les taxes et les droits d’acti-vités. EGZIO a ainsi traduit en justice plusieurs sociétés industrielles. En contrepartie des droits d’activités, l’entre-

prise de gestion des zones industrielle d’Oran assure le gardiennage des zones, les travaux de réhabilitation et l’installation du réseau d’as-sainissement. L’EGZIO a aussi besoin d’argent pour la réalisation de murs de clôture au niveau des zones suite aux dernières instructions du ministère de l’Industrie et la construc-tion de nouveaux postes de contrôle pour renforcer la sé-curité au niveau de ces zones. De leur côté, les industriels et les opérateurs économiques

de la wilaya se plaignent de multiples défaillances en matière d’aménagement et de gestion des différentes zones industrielles de la wilaya. Les préoccupations des représen-tants des entreprises sont, dans l’ensemble, liées aux problèmes des coupures du courant électrique, à l’état du VRD et de l’éclairage public. Dégradation des voies de cir-culation, éclairage public dé-fectueux, déchets entassés à côté des unités de production, coupures dans l’alimentation en eau potable et défaillance

dans les réseaux d’assainis-sement des eaux usées consti-tuent les principales préoc-cupations des opérateurs économiques qui déplorent cette situation «pénalisante». Les moyens financiers mis à la disposition de l’EGZIO ne sont pas à même de prendre en charge l’ensemble des pré-occupations soulevées par les industriels de la région. Les taxes annuelles payées par les opérateurs économiques ne suffisent pas à réaliser des travaux de grande envergure. C. K.

D ans la commune de Belgaïd, les ensei-gnants et lycéens de l’établissement

Mohamed Ben Amar Tamar crient leur ras-le-bol quant à l’insécurité grandis-sante qu’ils subissent au quotidien. Du fait de son emplacement dans une zone très isolée, des personnes étrangères à l’établissement, des agresseurs en somme, y pénètrent, avec la plus grande facilité, au grand dam des lycéens. «Figurez-vous que des voyous sans scrupules ont non

seulement pénétré dans le lycée, mais pis encore, ils ont réussi à atteindre les classes de cours, semant ainsi une peur bleue aux élèves et à leurs enseignants», nous dira un témoin. On croit savoir que ces agresseurs ont pour principale cible les lycéennes qui étudient dans cet établissement. «C’est une vraie galère, pour ces demoiselles, que de se rendre au lycée tous les matins, car ces voyous les menacent de viol,

avec des mots à peine maquillés !» Tout le monde s’accorde à reconnaître que l’emplacement de ce lycée, dans une zone dépourvue de tout, favorise ce genre de phénomène. «Il n’y a pas de zone télé-phonique, et encore moins d’Internet, et à cela, il faut ajouter un manque flagrant d’effectif, de plus, il n’y a qu’un seul agent chargé de la sécurité de tout un lycée», nous dira ce témoin, en guise de conclu-sion. Akram El Kébir

U ne journée de sensibilisation, organisée SOA (Société oléi-cole algérienne), installée à Es-Sénia, avec une centaine de

salariés, à la ferme pilote Si Miloud à Mahdia (Oran), au profit des oléiculteurs de la région, a permis de renouer le contact avec les producteurs. «Notre feuille de route est le renouveau agri-cole et rural. Nous voulons accompagner les producteurs du-rant toutes les étapes. Du traitement de l’olivier à la cueillette. Nous nous chargeons de la transformation. Nous voulons aussi réguler le marché et soutenir le producteur pour participer au développement de la filière», a déclaré le directeur de la SOA, M. Bouanani. En effet, la filière de l’olive et ses dérivés est complètement privatisée et le dérèglement du marché a pénalisé des centaines de petits oléiculteurs dont certains ont mis fin à leur activité. Le ministère de l’Agriculture s’efforce à dévelop-per ces activités du terroir (raisin, olives, dattes). L’objectif de la SOA est d’éviter les faillites des producteurs et aussi pour renforcer le développement et la production de l’olive et ses dérivés, et surtout participer à l’amélioration du pouvoir d’achat des consommateurs et limiter les pics des prix. D’autre part, les techniciens de la SOA sont au service des oléiculteurs pour un rendement maximum. Noureddine B.

E n tout, 247 artisans activant dans le secteur du bâtiment ont radié leurs cartes, a indiqué M. Belaïdouni, directeur de

la Chambre de l’Artisanat et des Métiers d’Oran (CAM). Une situation imputable, selon notre interlocuteur, à la non-recon-naissance de ce document par les pouvoirs publics. La carte d’artisan, estime-t-il, est un document officiel qui impose à ses bénéficiaires de s’acquitter des charges fiscales et parafiscales. Aussi, en procédant à sa radiation, les artisans activent de ce fait dans l’informel, se soustrayant dès lors à leurs obligations. Un artisan rencontré sur les lieux, radié récemment, n’a pas caché son étonnement de voir confier des travaux de réhabilitation du vieux bâti à des entreprises locales aux gros moyens financiers mais sans qualification effective. Des entreprises qui optent pour le maquillage, dit-il, et non la restauration. Il suffit, poursuit-il, «de se rendre dans les habi-tations déjà réhabilitées et où les malfaçons apparaissent déjà, pour s’en convaincre». Le Directeur de la CAM préconise, à ce titre, la réhabilitation de ces artisans dans leurs droits en les intégrant dans les différents chantiers dont les travaux sont actuellement confiés à des entreprises étrangères et ce, à l’instar des wilayas limitrophes. Hadj Sahraoui

Une visite pédagogique à la station de traitement d’eau de Sidi Lahdjel, relevant du système MAO, a été orga-

nisée, vendredi dernier, par SEOR, au profit de 800 enfants scolarisés. Et ce, dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’eau, coïncidant avec le 22 mars de chaque année, et placée, cette fois-ci, sous le thème «La coopération dans le domaine de l’eau». C’est ce qui a été indiqué de sources res-ponsables au niveau de la société SEOR, ajoutant que le but de cette sortie est d’informer et sensibiliser ces enfants sur le pro-cessus de traitement de l’eau, l’importance de ces ressources et la nécessité de la préserver. A. Yacine

L a fête de la bande dessinée, qui entame cette année sa troi-sième édition, aura lieu du 23 au 28 mars prochain au niveau

de l’Institut Français d’Oran. Cette nouvelle édition, qui verra la participation des bédéistes de Nîmes et Bordeaux, donnera lieu dans la capitale de l’Ouest du pays à une semaine de fête accom-pagnée par des expositions de travaux, ateliers, des rencontres avec des concerts de musique. Le coup d’envoi de cette troisième édition aura lieu le samedi 23 mars prochain à partir de 17 heures par le vernissage de l’exposition suivie d’une séance-débat avec son auteur Morvndieu pour une dédicace de ses albums de «Bande dessinée». Pour le mardi 26 mars, le programme prévoit une formation qui sera animée par le bédéiste Igor-Alban Cheva-lier sur les différentes techniques de l’illustration. T. K.

Le projet de réalisation d’un grand village aquatique, dans la loca-lité de Cap Carbon, commune

d’Arzew, a été validé par le comité d’Assistance à la Localisation et à la Promotion des Investissements et de la Régulation du Foncier (CALPIREF). «Green water park» d’Oran sera érigé sur une superficie de 40 hectares. Devant générer jusqu’à 1 000 emplois, ce projet comporte un aquaparc sur une superficie de 20 hectares, un parking de stationne-ment sur trois (3) hectares, un motel de 40 bungalows, sept (7) villas totalisant 500 chambres, une aire sportive, un centre de thalassothérapie luxueux, une salle de sport, un club de tennis et une piste pour vélos, également un mini-parc d’attraction, un bowling, une zone commerciale incluant une supérette, une zone de restauration pied dans l’eau, un lac artificiel avec jet d’eau et autres commodités. Concernant l’estimation de la durée des travaux, une fois la pose de la première pierre faite, l’étude prévoit 12 mois pour l’ensemble du «parc aquatique et amphithéâtre» et 12 mois pour le lot «village hôtelier (resort)». Ce complexe aquatique se veut un lieu touristique familial par vocation,

avec une capacité d’accueil du parc aquatique jusqu’à 6 000 personnes. Cet investissement de 100 millions d’euros ambitionne de se placer, comme le plus

grand parc aquatique d’Afrique et se veut devenir une référence internationale en matière touristique et écologique. Cherifa K.

● Le projet, qui devra générer 1000 emplois, comporte un aquaparc sur une superficie de 20 hectares, un parking de stationnement, un motel de 40 bungalows ainsi

que d’autres commodités.

CAP CARBON (ARZEW)

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Green water park sera un projet d’envergure pour booster le tourisme à Oran

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El Watan - Dimanche 17 mars 2013 - 9

Hommage au fi ls de Tizi Hibel

TIRMITINERETARD DANS LA DISTRIBUTION DES LOGEMENTS SOCIAUX

Les 50 logements sociaux réalisés au chef-lieu communal de Tirmitine (15 km au sud-ouest) de Tizi Ouzou ne sont tou-

jours pas distribués, plus de 3 mois après la livraison du projet. La liste des bénéficiaires de ces logements a été affichée depuis plusieurs semaines, apprend-on de sources locales. Les citoyens de la localité, après avoir attendu la fin des travaux de réalisation depuis des années, attendent à présent la distribution effective de ces logements. Ils ne comprennent pas le statu quo observé sur ce dossier par les autorités locales, alors que la demande se fait pressente concernant le logement social. Contacté à ce sujet, le président d’APC de Tirmitine nous informera que le retard dans la remise des clés de ces logements s’explique par le non raccordement de ladite cité au réseau du gaz naturel ainsi qu’à celui de l’électricité. Les travaux d’assainissement ne sont pas également réalisés, apprend-on par ailleurs auprès de l’APC. Des aspects du projet qui relèvent de plusieurs autres orga-nismes et entreprises publiques, souligne-t-on. Saim Rabéa

TADMAÏTUN MARCHÉ COUVERT EN CHANTIERUn des 10 marchés couverts dont a bénéficiés la wilaya de

Tizi Ouzou est revenu à la commune de Tadmaït, à 18 km à l’ouest du chef-lieu de wilaya. Lancé à l’entrée de la ville pour débarrasser le site occupé actuellement par des marchands informels du côté de la voie ferrée du chef-lieu communal, ce marché compte 40 stands et sera également mitoyen des 74 lo-caux commerciaux s’inscrivant dans le cadre des 100 unités par commune relevant du programme du chef de l’Etat et destinés aux jeunes chômeurs. Ce site, dégagé par les autorités locales, en coordination avec l’administration, sera d’autant plus en harmonie avec la proximité de la station de transport suburbain de voyageurs, a fait remarquer le maire de Tadmaït. Ces locaux et stands destinés pour l’exercice d’activités n’ayant aucune nuisibilité avec l’environnement, précise notre interlocuteur, ont été attribués dans la transparence totale à leurs ayants droit, notamment des promoteurs dans le cadre de l’ANSEJ, CNAC et ANGEM. Selon le président de l’APC, pas moins de 12 opéra-tions, inscrites dans le cadre du PCD pour l’année en cours, ont d’ores et déjà été lancées. Il s’agit du revêtement des routes du chef-lieu et de villages, de leur assainissement, de la réalisation d’aire de jeu dans la ville, de la confection de dalots au lieudit Ighzer Larbaâ, à Sidi Ali Bounab. Il a indiqué par ailleurs que l’étude de la rénovation du réseau AEP pour desservir, à partir de la conduite du barrage Taksebt, le village Aït Mammar, au sommet de Sidi Ali Bounab, a été achevée. S. Yermèche

LES SOUSCRIPTEURS LSP S’IMPATIENTENTLes souscripteurs au programme des 48 logements LSP dans

la ville de Tadmait sont dans l’incertitude, car le chantier étant à l’arrêt.Les participants à ce programme affirment que les travaux connaissent un énorme retard, car depuis 2009 à ce jour, le promoteur chargé de la réalisation de ces logements n’a même pas réalisé la plate forme. «Nous somme livrés à nous-mêmes On a sollicité, le ministre de l’habitât, les services de la DLEP de la wilaya de Tizi Ouzou et les autorités locales, mais sans résultat. De plus, les travaux sont à l’arrêt pour des raisons qu’on ignore depuis le mois d’aout dernier et ce malgré qu’on ait versé une somme de 80 millions de centimes en 2010», regrette l’un des souscripteurs. A signaler que le promoteur dudit programme s’est engagé en septembre 2011 lors d’une réunion à la mairie de Tadmait, à renforcer son chantier dans les meilleurs délais, mais 16 mois plus tard la situation n’a pas changé. Aussi, selon les informations que nous avons recueillies sur place, l’entrepreneur n’a donné aucun signe de vie depuis plusieurs mois. «Cet entrepreneur n’a pas encore obtenu la validation par la commission de la DLEP de la wilaya de Tizi-Ouzou», dira, ce sujet, le P/APC de Tadmait. Rachid Aissiou

KABYLIE INFOIL A ÉTÉ ASSASSINÉ PAR L’OAS LE 15 MARS 1962

● Mouloud Feraoun est l’un des écrivains qui ont marqué la littérature algérienne d’expression française.

La commémoration de la disparition de l’écrivain Mouloud Feraoun coïn-cide, cette année, avec le centenaire

de la naissance du romancier qui a mar-qué la littérature algérienne d’expression française. Et pour que nul n’oublie cet homme de lettres exceptionnel, le roman «La Terre et le Sang» a été adapté en une œuvre théâtrale produite par le théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou (TRTO). Cette pièce a été, d’ailleurs, présentée, hier, au grand public au TRTO, dans le cadre des activités inscrites dans le programme de cet hommage. Elle a été adaptée par Mohamed Zamèiche. Ce metteur en scène a donné des images scé-niques au roman, tout en gardant l’âme de l’histoire. Il a choisi des comédiens en me-sure de remplacer les personnages du ro-man comme celui auquel est confié le rôle de Slimane qui voulait venger son frère Rabah assassiné dans une mine en France. Il accuse Amar, un cousin revenu de l’étranger avec Marie, son épouse, après une longue émigration. «Dda Ramdane, le beau-père, essaie d’empêcher cette ven-geance parce qu’Amar et Slimane n’ont pas d’héritier. La terre familiale risque d’aller à d’autres personnes d’Ighil-N’Zmane. Pour racheter ce lopin de terre, ils encouragent Slimane à faire couler le sang. Amar et Slimane s’entretuent alors dans un duel où l’on apprend plus tard que Marie, l’épouse d’Amar, n’est autre que la fille de Rabah et qu’elle porte enfin l’enfant tant espéré. Marie symbolise

le sang de la tribu qui revient à la terre pour donner la vie», tel est le résumé de la pièce. . Par ailleurs, notons qu’outre le recueillement organisé, vendredi, sur la tombe de Feraoun, dans son village natal à Tizi Hibel, dans la daïra de Beni Douala, d’autres activités sont au menu de cette semaine commémorative, afin de revisiter le défunt écrivain tombé sous les balles assassines de l’OAS en mars 1962. Une exposition permanente portant essen-tiellement sur la vie et l’œuvre de l’auteur du Fils du pauvre a été mise en place au niveau de la maison de la culture de Tizi

Ouzou qui abrite également une journée d’étude sur l’engagement de Feraoun dans la Révolution. Un film documentaire sur l’itinéraire du fils de Tizi Hibel a été projeté, hier, à la salle de spectacles de la maison de la culture. Mouloud Feraoun est né le 8 mars 1913, au village Tizi Hibel, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Il est ravi aux siens par l’OAS le 15 mars 1962 à Alger, laissant derrière lui une œuvre immortelle. «Le Fils du pauvre» et «Les chemins qui montent» sont, entre autres, les romans les plus connus de Feraoun. Hafi d Azzouzi

Un cycle de conférences est organisé à la maison de la culture Mouloud Mammeri

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Les établissements scolaires de la région de Ain El Hammam semblent

avoir fait leur temps. Lorsqu’ils ne sont pas confrontés aux problèmes de ges-tion, ce sont les infrastructures, vétustes, qui sont décriées. Ainsi, le CEM Amer Ath Chikh, le premier CEM de la région ouvert dans les années 1970, est dans un état qui nécessite une réaction urgente de la direction de l’Education de Tizi Ouzou. Les parents, outrés, n’hésitent

pas à parler de «ruines». Dans une dé-claration adressée à toutes les autorités, ils espèrent attirer l’attention sur «les conditions de scolarité qui deviennent de plus en plus difficiles». Un parent d’élève signale avec insis-tance qu’«il pleut dans les classes fré-quentées par nos enfants». Le problème de cet établissement ne date pas d’hier. L’usure du temps ainsi que le peu d’entretien ont eu raison

d’une structure qui ne répond plus aux besoins des centaines d’élèves qui la fréquentent. «Tout le troisième étage est dans un état de délabrement tel qu’on ne peut pénétrer dans aucune classe sans apercevoir les hourdis, mis à nu, usés par les eaux d’infiltration. Aucune salle n’est épargnée», ajoutent nos interlo-cuteurs qui tiennent à rappeler que la sonnette d’alarme a été tirée depuis deux ans. N. Benzekri

Etablissements scolaires délabrés

Les meilleurs élèves de tamazight récompensés

L’association de wilaya de Tizi Ouzou des enseignants en tamazight a organisé hier une cérémonie de remise des prix

aux élèves lauréats de la 7e édition du concours de la meilleure dictée en cette langue, qui a eu lieu le 23 février dernier. La céré-monie qui s’est déroulée à la salle des spectacles de la maison de la culture Mouloud Mammeri a réuni des centaines d’élèves de l’enseignement primaire et du moyen (CEM). Un hommage a été rendu à la mémoire de Nour Ould-Amara, enseignant de tamazight décédé en septembre 2011 à l’âge de 43 ans. Plusieurs enseignants partis en retraite, mais qui continuent d’enseigner cette langue, tels que MM. Bouachrine, Haddid et Chelmouni, ont reçu des prix d’encouragement pour leur persévérance dans cette noble pratique de l’éducation et de l’apprentissage de tamazight. Parmi les centaines de participants au concours de la meilleure dictée en tamazight, une vingtaine d’enfants (10 du primaire et 10 autres du moyen), a été sélection-née pour recevoir des cadeaux pour les encourager à persévérer sur cette «voie de la lumière», comme dira une élève adepte invétérée de sa langue maternelle. Les trois premiers sur les 10

lauréats de chaque cycle, sont Hammar Massyl, de l’établis-sement Buda Mohand-Saïd de Bouzeguene, Oukara Elicia, de l’école du village Ibdache (Timizart) et Izem Yasmine, de l’école Bayou de Tadmaït (Draâ Ben Khedda). Les trois autres meilleurs élèves du cycle moyen sont Sakhir Magdouda, du CEM Hadj Mohand Ou-Idir d’illoula Oumalou, Sadi Leticia du collège Akli Amar et Belkacem de Bouzeguene, et enfin de Sidennas Lynda de l’établissement Ali Mohamed-Saïd Challal, de Boudjima (daïra de Makouda). Les centaines d’enfants et leurs parents ont été émerveillés par des prouesses de magie exécutées par le magi-cien Nadjib bien connu, venu de Boumerdes, ainsi que par des chants amazighs et un hommage à Lounès Matoub, interprétés par Boudjema Agraw. Animée par Nordine Aït Slimane, Mehana Boudina, le président de l’association et son collègue, Abdellah Arkoub, enseignant et auteur en tamazight, la cérémonie a été rehaussée par la présence de représentants de la direction de l’éducation, du secrétaire général du HCA (Haut commissariat à l’amazighité), du directeur de wilaya de la Culture, du P/APW et du P/APC de Tizi Ouzou. Salah Yermèche

AÏN EL HAMMAM

El Watan

Bureau de TIZI OUZOUBoulevard Amena Mahieddine, Lotissement Hasnaoua.N°1 (axe école paramédicale - stade du 1er Novembre).

Tél./Fax : 026 21 76 86

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El Watan - Dimanche 17 mars 2013 - 10

I N T E R N A T I O N A L E

HAMA AG SID AHMED. Porte-parole du président du Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad (ex-MNLA)

«Le MNLA veut unifi er l’opposition»

Propos recueillis par Zine Cherfaoui

Depuis la reprise par les troupes franco-maliennes des grandes villes du Nord-Mali tombées entre les mains des éléments d’AQMI, d’An-çar Eddine et du Mujao il y a une année, vous signale-t-on de nouvelles exactions contre les populations ci-viles locales ? Quelle est exactement la situation des droits de l’homme dans l’Azawad actuellement ?

Oui, les exactions contre les popu-lations touareg, arabes et sonrais, qui ne sont pourtant impliquées ni dans l’organisation du MNLA et encore moins dans les activités des groupes terroristes, se sont poursuivies. Il y a aussi des assassinats. Pour donner quelques exemples concrets, sachez que dans la région de Mopti, 8 éleveurs touareg ont été sommairement exé-cutés non loin de Djabali au cours du mois d’octobre 2012. Le 25 octobre dernier à Djoura (région de Mopti), 52 civils touareg ont subi le même sort. Du 10 janvier au 2 mars 2013, 46 autres personnes ont été assassinées dans les régions de Gao, Tombouctou, Ménaka et Mopti. La liste est encore longue. On peut passer des heures à évoquer les noms de ces malheureux chefs de famille qui ont laissé der-rière eux des enfants à cause de leur appartenance ethnique ou de la cou-leur de leur peau. Si les éléments des forces spéciales françaises n’avaient pas été présents dans certaines zones, la situation aurait été davantage plus dramatique.

Le constat tragique que nous fai-sons de la situation n’est pas une inven-tion, comme le soutiennent certaines parties. La preuve : il vient d’être corroboré par un rapport accablant du Conseil des droits de l’homme des Na-tions unies. Cette instance a d’ailleurs exigé des autorités maliennes qu’elles arrêtent les militaires responsables des exécutons sommaires. Une chose est sûre, ce rapport donne un aperçu de la barbarie pratiquée par les troupes maliennes dans l’Azawad. Heureuse-ment que maintenant et contrairement aux années 1990 tout se sait. En réalité, les droits de l’homme n’ont jamais été respectés au Mali.

On le voit bien, la transition démo-cratique malienne qui avait bien com-mencé en 1992 est en panne. Elle ré-gresse même. Et ce n’est certainement pas le capitaine Sanango qui dira le contraire. De son côté, le MNLA – qui est accusé par Bamako d’avoir com-mis quelques actes similaires lorsque ses troupes occupaient les régions de

Tombouctou, Gao et Kidal avant l’in-vasion des terroristes – accepte qu’une commission indépendante internatio-nale composées d’experts vienne sur le terrain pour faire éclater la vérité au grand jour.

Qu’en est-il de la situation sécu-ritaire dans le nord du Mali?

Comparativement aux mois pré-cédents, la situation sécuritaire s’est beaucoup améliorée. Cela est visible sur le terrain. Le MNLA occupe la région de Kidal. La sécurisation de la région se fait en collaboration avec les troupes tchadiennes et françaises. Il en est de même pour une bonne partie de la localité de Ménaka. La préoccupation majeure du MNLA est, bien entendu, la sécurisation des popu-lations. Nous mettons également tout en œuvre pour permettre le retour des populations déplacées ou qui se sont réfugiées dans les pays voisins. Les gens sont aujourd’hui moins inquiets dans la région de Kidal. La preuve : certains éleveurs commencent à y revenir. Même s’il reste encore des poches terroristes, il faut reconnaître que les forces françaises ont déjà «net-toyé» de nombreuses localités.

Où se trouve justement le gros de ces poches terroristes ?

La partie la plus importante de l’espace du Nord n’est plus occu-pée par les groupes terroristes. Ces derniers sont maintenant passés à une autre stratégie qui consiste à se protéger et à ne plus rechercher sys-tématiquement les affrontements avec les troupes françaises. Scindées en plu-sieurs petits groupes, une grande partie des terroristes d’AQMI se trouve à la périphérie de Tighargar (frontière algé-ro-malienne). Très mobiles, ces petits

groupes de terroristes se déplacent souvent à pied pour passer inaperçus dans les montagnes de l’Adrar des Ifoghas et même au-delà. D’autres, par contre, cherchent à trouver des abris sécurisés dans le but de se faire oublier. Une chose est sûre, le gros de leur ma-tériel de guerre est détruit. Il y a aussi d’autres groupes liés à AQMI dans les zones frontalières avec la Mauritanie.

Et qu’en est-il du Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) ?

Les groupes affi liés au Mujao se concentrent dans les environs de la région de Gao. Ils sont aussi très mobiles. Grâce aux réseaux qu’ils ont réussi, avec le temps, à tisser locale-ment, ils restent bien informés de ce qui se passe dans la région. Ils s’as-surent de la loyauté de leurs «amis» ou de leurs «sources» en les payant grassement.

Quelques éléments du Mujao tentent également de se fondre dans la population. Malgré leurs moyens fi -nanciers, la population les abandonne. Mais dans l’absolu, il faut attendre encore plusieurs mois avant d’espérer une normalisation et une maîtrise de la situation sécuritaire dans l’ensemble de la région. Pour avoir une sécurité durable, il est essentiel que les popu-lations de la région soient impliquées dans ce travail de sécurisation. Sans elles, rien ne peut se faire. Ceci dit, seul un accord politique entre Bamako et les communautés de l’Azawad pourra permettre de stabiliser durable-ment la région et de venir à bout des groupes terroristes. Tant qu’une «paix politique» n’est pas conclue entre les Touareg et Bamako, il y aura encore des résidus terroristes dans la région.

Comment le CTEA (ex-MNLA) gère-t-il la multiplication des mou-vements armés dans le Nord ? Des alliances sont-elles possibles avec certains d’entre eux (MAA et MIA) ? Quelles relations entretient le MNLA avec le Mouvement isla-mique de l’Azawad (MIA)? Y a-t-il un projet de fusion entre les deux mouvements ?

Les responsables, tous les res-ponsables du MNLA travaillent pour l’unifi cation des groupes politiques armés présents dans le Nord. Après une concertation avec les offi ciers supérieurs du MIA, certains d’entre eux et pas des moindres ont, le 9 mars dernier, accepté de nous rejoindre avec leurs hommes. Il s’agit des colonels Bah Ag Mossa, et Intalla Ag Sayed. Lors de leur venue au MNLA, ces deux offi ciers supérieurs ont plaidé en faveur «(…) d’une restructuration de l’armée de l’Azawad pour être en mesure d’accomplir son devoir dans la lutte contre le terrorisme, de la protec-tion des populations contre les forces maliennes et leurs milices et pour la sécurité et de la stabilisation de la région». Le MIA s’est, pour ainsi dire, vidé de sa substance. Près de 85% de ses combattants – qui sont tous Toua-reg – ont rejoint le MNLA. On peut dire aujourd’hui que les combattants du MIA se sont fondus dans le MNLA. Maintenant, il s’agit d’amener tous les autres groupes armés non affi liés à ceux des terroristes à faire la même chose. Le souhait du MNLA est de ne plus voir d’autres groupes armés circu-ler dans la région. Cela fait d’ailleurs partie de ses principaux objectifs.

Et quid du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) ?

Le «MAA» est constitué de tra-fi quants de drogue bien connus. Ils veulent garder un groupe armé opéra-tionnel pour sécuriser le transit de la drogue. Ce n’est donc pas un groupe militaire et politique. Sachez par ail-leurs qu’un groupe qui s’appelait «Anser Cheragha», dirigé par l’ancien numéro 3 du Mujao, est venu se joindre eux. Il s’agit d’une dissidence du Mujao qui a vu le jour au mois d’avril 2012 à Tombouctou.

Il s’est joint au MAA le 25 janvier 2013. Ceci étant, le MNLA a pris contact avec plusieurs leaders arabes de la région pour les inviter à rejoindre le MNLA. Les discussions ont déjà commencé. Nous pensons que plu-sieurs leaders arabes rejoindront le MNLA dans les prochaines semaines. D’autres sont déjà dans le MNLA. Par ailleurs, nous faisons attention aux

opportunistes. Nous l’avons remarqué, à la fi n de chaque confl it il y a de nou-veaux groupes qui apparaissent. Ceux-ci ne sont concernés ni de près ni de loin avec le problème qui est le nôtre. Ce sont des gens très dangereux pour l’avenir de la région. Cette fois, nous tiendrons compte des erreurs du passé. Nous veillerons à ce que les acquis de la lutte reviennent aux citoyens de l’Azawad qui ont souffert et tout sacri-fi é pour avoir un avenir meilleur.

Les responsables du MNLA s’attendaient-ils à une volte-face d’Ançar Eddine au mois de jan-vier dernier et à son alliance avec AQMI ? Pourquoi ?

Bien entendu. Nous savions que le groupe Ançar Eddine s’était allié aux autres groupes terroristes présents dans la région depuis un bon moment. Nous étions au courant durant la pre-mière semaine de janvier qu’Ançar Eddine avait scellé une alliance avec le Mujao et AQMI et qu’ils avaient décidé ensemble de s’attaquer au sud du Mali et au MNLA. Nous avons mis en garde quelques personnes que nous connaissons parmi Ançar Eddine. Nous leur avons fait savoir que cela pourrait déclencher une intervention internationale. Malheureusement, ils n’ont rien voulu savoir. La suite tout le monde la connaît.

Quelle appréciation portez-vous sur la démarche politique proposée par Bamako pour sortir de la crise dans laquelle se trouve le Mali depuis plus d’une année ?

Nous sommes face à un gouver-nement de transition qui est dirigé en partie par un capitane qui «se cache derrière un mur» pour ne pas aller combattre les terroristes au Nord. Nous sommes face à un gouvernement qui ne sait pas où donner de la tête et qui ne propose rien de sérieux pour le moment. Comme d’habitude, ils n’ont «pas le génie de réfl échir sur les choses sérieuses». Il y a une feuille de route qui avait été votée par l’Assem-blée nationale malienne. Dans cette feuille de route, l’esprit de dialogue n’existe pas. Tant qu’une paix n’est pas conclue, il est diffi cile de penser qu’il sera possible d’organiser des élections au mois de juillet prochain. Cela, sauf si une partie du pays ne sera pas concernée par le scrutin. Nous avons demandé aux pays impliqués (la France, l’Union européenne et les USA et les pays de la région) dans la gestion de cette crise d’intervenir très rapidement auprès de la transition malienne pour éviter l’émiettement du Mali. Z. C.

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Alors que tout le monde avait parié sur leur enlisement, les troupes franco-tchadiennes envoyées début janvier au Sahel pour libérer le sep-tentrion malien de l’emprise d’Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI), d’Ançar Eddine et du Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) ont déjà remporté de nombreuses batailles contre les groupes terroristes. Hama Ag Sid Ahmed, le porte-parole du pré-sident du Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad (ex-MNLA), fait pour El Watan le point sur la situation sécuritaire dans l’Azawad et donne

son appréciation concernant la démarche politique proposée par Bamako pour sortir le Mali de la crise.

Hama Ag Sid Ahmed, porte-parole de l’Azawad (ex-MNLA)

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El Watan - Dimanche 17 mars 2013 - 11

I N T E R N A T I O N A L E

ILS SE SONT DISTINGUÉS PAR DE NOMBREUSES RÉVÉLATIONS

Nawaat.org, ces journalistes qui font trembler le pouvoir tunisien

LES ATTEINTES À LA LIBERTÉ DE LA PRESSE SE MULTIPLIENT

Sale temps pour les médias au Mali

Tunis De notre envoyé spécial

Les révélations faites sur la pré-sence d’un appareil parallèle au ministère de l’Intérieur, impli-

quant de hauts dirigeants d’Ennahda, et visant à instaurer l’anarchie par les assassinats, ont choqué l’opinion publique tunisienne. Si le pourrisse-ment du climat politique du pays a atteint son paroxysme avec l’assassinat de Chokri Belaïd, au point de menacer sérieusement la stabilité d’Ennahda, réputé inébranlable, l’enquête publiée sur Nawaat.org, sous le titre «Une affaire de trafic d’armes présumée révèle un appareil parallèle lié à Enna-hda», a rogné davantage sur le crédit du parti au pouvoir. Ramzi Bettayeb est le journaliste ayant révélé ce dossier grave soulignant des accointances entre des miliciens, des hommes d’affaires et des dirigeants islamistes. Nous le rencontrons sur la terrasse du café du théâtre, alerte et rongé par le stress, pour parler de ce blog qui n’en finit pas de secouer le cocotier tunisien et pas seulement depuis la révolution. Nawaat existe en effet depuis 2004. Les médias classiques bâillonnés par le régime Ben Ali, trois jeunes décident de créer ce blog et offrir des espaces inespérés à l’opposition. Tous les ténors s’y expriment, y compris l’actuel pré-sident Moncef Marzouki et de nom-breux dirigeants d’Ennahda. «Le blog a commencé dans un esprit qui certifiait l’illégitimité du régime. On publiait tout ce qui était interdit, tout ce qu’ont vécu les prisonniers politiques. On touchait aux questions de société, aux problèmes concernant l’établissement d’une vraie démocratie en Tunisie, et on dévoilait aussi la schizophrénie du système de Ben Ali», raconte Bettayeb. La police répond en fermant l’accès local aux internautes tunisiens avec le fameux 404 not found. Mais le site est à l’abri étant hébergé à l’étranger, de nombreux Tunisiens réussissent à obtenir le proxy

pour lire en secret le contenu interdit. Nawaat offre en prime des enquêtes sur les agissements de Ben Ali et la famille Trabelssi. Ainsi, les déplacements non officiels de l’avion présidentiel sont retracés grâce à des photos amateurs soigneusement collectées, révélant aux Tunisiens les extravagances du couple

présidentiel payées avec l’argent du contribuable. Mais c’est surtout la publication exclusive de câbles Wiki-leaks traduits en arabe et liés au régime qui vaudra au blog sa notoriété. Nawaat connaît sa gloire pendant la révolution en assurant une couverture édifiante et militante des évènements ; un travail qui

lui vaudra d’ailleurs de nombreux prix internationaux du journalisme et du journalisme électronique. L’après-Ben Ali permet à Nawaat de sortir de la clandestinité, mais la ligne éditoriale consacrée au journalisme citoyen est maintenue. «Après la révo-lution, Nawaat s’est réorganisée pour

devenir une structure journalistique professionnelle, mais avec la même passion et le même engagement. On a fondé l’association Nawaat pour la promotion du journalisme citoyen, on a installé des clubs un peu partout dans la République et on s’est focalisé sur les enquêtes sur l’état actuel des choses», souligne encore Bettayeb.

UNE INDÉPENDANCE JALOUSÉE

La rédaction s’agrandit, mais les moyens demeurent modestes, car l’or-gane tourne le dos à l’objectif com-mercial et s’interdit d’ouvrir ses pages à la publicité. «Nous ne voulons pas emmerder le lecteur et surtout pas pas-ser sous le contrôle des annonceurs», explique Ramzi. C’est le prix à payer pour son indépendance éditoriale. Une indépendance pour laquelle les journa-listes semblent si jaloux et pas du tout prêts à y renoncer. D’ailleurs, l’attitude est notée sur la page d’accueil. «Conscient que la conquête de la liberté est un combat à mener au quotidien en totale indépen-dance, le blog de Nawaat est indépen-dant de toute association, organisation ou gouvernement et ne reçoit aucune subvention publique et n’est financé par aucun parti politique», lit-on dans la rubrique «Qui sommes-nous». Cette attitude impose le respect dans le pay-sage médiatique tunisien même si le doute est exprimé par certains au sujet de la crédibilité des enquêtes. Parmi les lecteurs, la fréquentation du site a augmenté exponentiellement depuis la révolution. A nos questions liées à l’enquête qui fait beaucoup de bruit en Tunisie, Ram-zi refuse tout commentaire prétextant des investigations en cours. Il est sûr ce-pendant que les journalistes de Nawaat subissent d’énormes pressions après la publication de leur travail. D’ailleurs, en me quittant, Ramzi devait rencontrer, quelques tables plus loin, son avocat pour obtenir conseil sur la démarche à suivre. Nouri Nesrouche

Les journalistes maliens dénoncent la multiplica-tion des arrestations arbitraires et des tentatives

d’intimidation dont ils sont victimes depuis le coup d’Etat de l’an dernier, après l’interpellation récente du directeur du quotidien Le Républicain sur fond de guerre. «Depuis le coup d’Etat du 22 mars, on a l’impres-sion qu’on essaye par tous les moyens de détruire le métier de journaliste», assure à la presse Nei-matou Coulibaly, du quotidien Le Combat. «Il y a des intimidations, des arrestations arbitraires, des agressions. On a peur d’être agressé en ville.» Le 22 mars 2012, des putschistes menés par le capitaine Amadou Haya Sanogo renversaient le

régime d’Amadou Toumani Touré, jugé incapable de lutter contre la rébellion touareg et des groupes islamistes dans le nord du pays. Mais le putsch a en réalité précipité la chute de la région aux mains de ces groupes. Sous la pression internationale, la junte avait transféré dès le 6 avril le pouvoir à un ré-gime de transition présidé par Dioncounda Traoré. Depuis le coup d’Etat, Neimatou Coulibaly est persuadée que les journalistes «sont sur écoute». Ces derniers mois, sa rédaction a reçu des appels téléphoniques anonymes «pour nous interdire de diffuser des articles sur la police, mais nous n’avons pas cédé», assure-t-elle. Le dernier épisode qui soulève la colère des journalistes à

Bamako date du 6 mars : ce jour-là, le directeur de publication du Républicain est arrêté en raison de la publication d’une lettre ouverte de soldats contre le capitaine Sanogo. Son arrestation a provoqué une opération «presse morte», levée jeudi après le transfèrement à la police de Boukary Daou, jusqu’alors détenu par les services de ren-seignement. Pour Gilles Yabi, directeur Afrique de l’Ouest de l’ONG International Crisis Group, cette arrestation «est la preuve que l’influence» de Sa-nogo «existe toujours». «On est dans un contexte où le président Dioncounda Traoré, certes renforcé par l’intervention militaire française, cherche tou-jours à ménager le capitaine Sanogo», affirme-t-il.

Le Républicain a réagi en jugeant que «la liberté de la presse a du plomb dans l’aile» depuis le 22 mars, énumérant une demi-douzaine de journa-listes arrêtés ces derniers mois. «C’est devenu un peu plus dangereux de faire notre travail», confirme Makan Koné, président de la Maison de la presse, fédération d’associations de presse du Mali. Au-delà, M. Koné estime que le Mali «n’a jamais été un pays de liberté d’expres-sion» contrairement à ce que l’on pourrait croire. Il rappelle à ce propos qu’en 2007, quatre directeurs de publication et un journaliste avaient été arrêtés à la suite d’un article sur la «maîtresse du président» Touré. A. Z. et agences

Quelques milliers de personnes ont défilé hier à Tunis en scandant des slogans contre les islamistes au pouvoir pour marquer la fin d’un deuil de 40 jours après le meurtre de l’opposant Chokri Belaïd, un crime qui a exacerbé une crise politique et n’a pas été entièrement élucidé. Les manifestants se sont d’abord rassemblés, à la mi-journée, au cimetière du sud de Tunis où repose l’opposant tué par balle à bout portant le 6 février dernier par un groupuscule islamiste radical, selon les autorités. Des complices ont été arrêtés, mais le tueur est en fuite et le commanditaire n’a pas été identifié. Le cortège, dans lequel se trouvaient la veuve de l’opposant, Besma Khalfaoui, et plusieurs dirigeants de partis d’opposition, s’est ensuite rendu sur l’avenue Habib Bourguiba, au centre-ville, reprenant des slogans hostiles

au parti islamiste Ennahda et à son chef Rached Ghannouchi. De nombreux manifestants brandissaient des portraits du défunt barré de la phrase «Qui a tué Chokri Belaïd ? » et des drapeaux tunisiens. D’autres commémorations sont prévues aujourd’hui, notamment des manifestations culturelles et un lâché de ballons. Le meurtre du chef d’un petit parti de gauche a exacerbé une crise politique qui a culminé avec la démission du Premier ministre Hamadi Jebali faute d’avoir pu convaincre son parti Ennahda de mettre en place un gouvernement de technocrates pour diriger le pays jusqu’à l’adoption d’une Constitution et des élections. Un nouveau gouvernement formé par l’islamiste Ali Laârayadh, ministre de l’Intérieur sortant, a pris ses fonctions finalement jeudi. R. I.

DES MILLIERS DE MANIFESTANTS À TUNIS EN HOMMAGE À CHOKRI BELAÏD

Rassemblement de journalistes tunisiens en été dernier pour la liberté d’expression

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Le chômage continue de frapper dans la wilaya de Annaba. Des effets d’annonces affichent une baisse dans les rangs des chômeurs, les

représentants de ces derniers affirment le contraire. Selon eux, le taux de chômage a artificiellement baissé grâce au dispositif DAIP (dispositif d’aide à l’insertion professionnelle) qui reste temporaire. Information confirmée par plusieurs cadres de l’emploi à Annaba, qui affirment que «sans le dispositif DAIP, le véritable taux de chômage est de 50% de la population active». Selon le secrétaire adjoint à Annaba de l’association nationale pour la défense des droits et la promotion de l’emploi, A. Mohamed, «le taux de chômage en 2012 a atteint officiellement 20%. Cela est dû au manque d’in-vestissement. Les statistiques sont calculées selon le nombre de personnes bénéficiaires de diplômes chaque fin d’année des centres de formation, des universitaires et des exclus des écoles. Aucune subvention locale pour recruter les chômeurs n’a été enregistrée en 2012». Cependant, ce constat n’a pas rendu pessimistes les animateurs de cette association qui compte 1600 adhérents chômeurs, dont 400 femmes. Mais, à la faveur de l’encadrement des chômeurs de la wilaya de Annaba, elle a pu placer une partie parmi eux dans le monde du travail durant l’année dernière. Il en est ainsi, selon toujours la même source, pour plusieurs dizaines de cas. «Avec nos propres efforts, nous avons pu introduire 5 dossiers CNAC, 50 Ansej et Microcrédit, 300 contrats DAIP et CTA (contrat de travail aidé). Cependant, cela ne représente qu’une minime partie des sans-em-ploi enregistrés. Nous avons pu assurer et faire bénéficier à 20 chômeurs d’un contrat à durée indéterminée (CDI) dans des entreprises privées», a-t-il ajouté. Mais ces efforts ne sont pas récompen-sés. C’est du moins ce que déplore le représentant de cette association, disant: «Depuis 2001, aucune subvention n’a été allouée à notre association à même d’assister les sans-emploi dans leurs démar-ches pour accéder au monde professionnel. Et c’est le cas pour toutes les associations analogues qui, outre l’absence de soutien financier, souffrent de toutes les formes de blocage par l’administration locale.». Côté officiel, l’agence de l’emploi Anem révèle des aberrations, certains cadres diront: «Elle

(l’agence) reçoit des centaines d’offres d’emploi de différentes entreprises économiques et privés. Elles concernent essentiellement les maçons, ferron-niers, peintres, etc. Mais la demande est dérisoire et ne peut dépasser le 1%. Tous les jeunes refusent ce genre de travail. Ils préfèrent le gain facile. En effet, nous recevons au quotidien des milliers de demandes des jeunes pour travailler en tant que chauffeurs ou agents de sécurité.». Quant à la demande, elle est qualitative. En effet, selon toujours la même source, «chaque fin d’an-née universitaire, 2000 diplômés de différentes branches déposent chez nous des demandes d’em-ploi. Le problème d’emploi ne se réglera jamais tant qu’il n’y a pas d’investissement et l’ouverture d’entreprises». Adeptes du secret de polichinelle, aucune institution concernée par l’emploi ne veut divulguer le nombre exact des demandeurs d’em-ploi à Annaba ni le bilan des contrats établis ou des crédits accordés par les directions concernées.

Le motif : elles ont reçu des instructions de leur hiérarchie de ne pas divulguer la mauvaise gestion de ce dossier. «J’ai regretté d’avoir fait des études supérieures. Je ne veux pas consacrer tous mes ef-forts chez un privé en travaillant comme manœuvre pour percevoir des miettes à la fin de chaque mois. Je préfère travailler dans le marché informel et je gagne mieux. J’ai résilié mon contrat DAIP, j’ai travaillé un seul mois, ce dispositif ne m’arrange pas, je n’ai pas fait des études supérieures pour percevoir un salaire minable», regrette Hichem, ingénieur en génie civil. Lors de la rencontre consacrée la semaine dernière à Annaba au méca-nisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), Rabah Haddad, l’ambassadeur conseiller auprès du ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, a déclaré que «le taux du chômage a baissé dans toutes les wilayas où il y aura la créa-tion de 2000 PME en 2014».

Leïla Azzouz

El Watan - Dimanche 17 mars 2013 - 11

ANNABA INFO

● La question de l’emploi ne se réglera jamais, tant qu’il n’y a pas d’investissement et de création d’entreprises.

SAISIE DE 4 TONNESDE DENRÉES ALIMENTAIRES EN FÉVRIER

Cent quatre-vingt-quatre (184) procès-verbaux d’infractions à la législation commerciale ont été établis durant le mois de février écoulé à Annaba à l’issue de 3270 interventions des brigades de contrôle de la direction du commerce. Ces opérations de contrôle ont donné lieu également à la fermeture administrative de 15 locaux commerciaux pour différentes infractions. Par ailleurs et durant la même période, il a été procédé à la saisie de près de 4 tonnes de produits alimentaires impropres à la consommation pour un montant de 1,75 million de dinars. Les quantités de la marchandise saisie sont composées principalement de viandes rouges, de merguez, de viande hachée, d’huile d’olives et de semoule. Près de 80 tonnes de ciment ont été également saisies pour absence de factures, rapporte le même bilan, faisant état dans ce cadre de la rédaction d’une vingtaine de procès-verbaux transmis à la justice. T. G.

LA SÛRETÉ DE WILAYA AU SECOURS DES SDF

Les services de la sûreté de wilaya sont inscrits ces dernières semaines dans leur agenda des actions d’aide aux personnes démunies. C’est journellement que les agents de police prêtent main forte aux SDF et autres mineurs qu’ils orientent vers des structures d’accueil où les conditions de vie sont plus clémentes que dans la rue. Ces services ont à leur actif un bilan encourageant en dépit de la difficulté à laquelle les policiers se heurtent pour convaincre les SDF de quitter leur «espace vital ». Plus de 40 personnes ont été prises en charge dans des structures spécialisées. Il faut noter que parmi les personnes secourues il y a un grand nombre de mineurs. Par ailleurs, la sûreté de wilaya a honoré, à l’occasion du 14 mars, 59 personnes handicapées ou invalides issues de familles de policiers. A. S.

LE MARCHÉ DES OISEAUX DÉLOCALISÉ

Le marché hebdomadaire des vendeurs d’oiseaux sera bientôt délocalisé, apprend-on de sources proches de la commune de Annaba. Abrité par le jardin public et s’étendant jusqu’au boulevard Boukhtouta, ce rassemblement d’oiseleurs gène énormément la circulation routière autant que les commerçants implantés tout le long de cette artère très fréquentée par les visiteurs et les riverains. D’où la décision de le déplacer vers l’esplanade surplombant le parking Stambouli. Même la présence permanente des agents de la police, notamment ceux de la circulation, n’a pas été d’un grand secours aux usagers de la route tant le nombre des adeptes de l’orniculture est très important. Cependant, l’esplanade vers laquelle sera transféré ce marché est spacieuse et loin de la circulation routière. T. G.

Le taux du chômage serait de 50%

L’eff et d’annonce de Sonelgaz Seybouse Sonelgaz Seybouse vient de lancer un pro-

gramme d’urgence prévoyant la réalisation de 150 transformateurs d’énergie électrique. Six de ces appareils ont été déjà mis en service dans les communes d’El Bouni et d’El Hadjar, 45 autres seront livrés dans un ou deux mois et le reste avant la fin de l’année 2013. L’objectif escompté de cette entreprise à travers ce programme d’urgence, est de mettre fin aux cou-pures fréquentes du courant électrique qui avaient été à l’origine pendant l’été dernier de manifes-tations de protestation dans les quatre coins de la wilaya. Ces manifestations avaient donné lieu à la

fermeture de routes, provoquant des perturbations de la circulation automobile. L’implantation des transformateurs d’énergie électrique se heurte sou-vent au problème du foncier car les propriétaires terriens privés refusent que ces équipements soient érigés sur leur sol sans bénéficier d’indemnisa-tions. Cependant, cette annonce en grande pompe n’est que de la poudre aux yeux si l’on se réfère aux avis des citoyens. En effet, cette campagne n’a pas inclus, jusqu’à preuve du contraire, dans son pro-gramme l’alimentation en énergie électrique la cité 100 Logements de la commune de Oued El Aneb

qui a entamé sa quatrième année sans électricité. Devant le besoin pressant de cette commodité plus qu’incontournable, les habitants de cette cité quali-fiée de «préhistorique» ont eu recours au piratage. Mais cette institution qui se vante de sa citoyenneté a été très rapide pour poursuivre ces habitants en justice et même faire appel en deuxième instance pour multiplier l’amende prononcée à leur encon-tre par deux. Une célérité dans la procédure qui aurait été mieux perçue si elle avait caractérisé son projet d’alimen-tation électrique de cette cité qui est actuellement au stade des avis d’appel d’offres. T. G.

PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Plantation de 1000 arbresUne campagne de nettoiement des plages de la corniche annabie a été or-

ganisée en fin de semaine écoulée à l’initiative des services de la sûreté de wilaya. Les plages Nasr, Rizzi Amor, Fellah Rachid, Belvédère, La Grande bleue, et bien d’autres encore, ont été ainsi débarrassées des détritus. Cette campagne à laquelle ont pris part les agents des services techniques de la commune d’Annaba, s’insère dans un programme de la direction géné-rale de la sûreté nationale (DGNS) visant la protection de l’environnement et l’amélioration du cadre de vie. Par ailleurs et dans le même cadre les policiers avaient planté depuis le mois de février dernier, quelque 550 arbustes de dif-

férentes espèces. Cette campagne de reboisement qui a ciblé les structures de la sûreté de daïra à El Bouni et à Annaba, a été menée en collaboration avec la Conservation des forêts et la direction de l’environnement. Une opération de volontariat qui vise la plantation de 1000 arbres. Entamée depuis le 21 février et s’étalant jusqu’au 25 mars, elle concernera également les cités policières, telles que les 200, 130 et 90 Logements. La célé-bration de la journée de l’arbre donne l’occasion à tous les citoyens d’apprécier les bienfaits fournis par la nature et d’inculquer aux citoyens la culture de la protection environnementale. L. A.

SANS LE DISPOSITIF D’AIDE À L’INSERTION PROFESSIONNELLE

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El Watan - Dimanche 17 mars 2013 - 11

Un réseau routier dans un état scandaleux

CONSTANTINE INFO

● Les routes de la wilaya de Constantine sont quasiment toutes dégradées, et par conséquent présentent depuis longtemps déjà un risque potentiel tant pour les piétons que pour les automobilistes.

Le réseau routier de la capitale de l’Est est dans un état catas-trophique. Les automobilistes

ne savent plus à quel saint se vouer. Il n’y a qu’à voir l’état de la RN 20, jusqu’à Aïn Abid. Elle est parsemée de crevasses. Des pans entiers de bitume sont détachés. Les automo-bilistes sont obligés de slalomer, avec tous les risques encourus. Et cela dure depuis des années. «Dans le cas de cette RN, la plupart des ac-cidents sont dus aux trous et autres nids-de-poule qui s’y trouvent, et non à l’excès de vitesse ou au dé-passement dangereux, comme il est souvent relevé», nous dit, excédé, un usager régulier de cette route nationale. En intra muros, les choses ne sont guère plus reluisantes. Beaucoup d’habitants de la ville du Vieux Rocher dénoncent l’état catastro-phique des routes. «Ces derniers temps les boulevards et les passages sont devenus impraticables par manque de contrôle et de suivi de la part des entreprises de réalisation, engagées il y a plus d’une année», relèvent des citoyens du centre-ville. D’ailleurs, plusieurs habitants des quartiers périphériques évo-quent la même situation intoléra-ble. «L’année dernière, certaines entreprises ont entamé les travaux de rénovation par le décapage des premières couches de goudron, puis ont tout laissé en l’état ; avec les intempéries, ces passages se sont carrément ruralisés», ont fait

remarquer des riverains de Sidi Mabrouk. Selon certains élus de l’APC, un retard flagrant a été enregistré dans les trois opérations de rénovation des voiries de la ville de Constantine qui ont été inscrites dans le programme communal de développement (PCD) de 2011, et prévues à la réalisation au cours de l’année 2012. Plusieurs cités étaient concernées par des travaux de re-vêtement et de renforcement dans

l’objectif d’améliorer le réseau rou-tier avant l’hiver, et d’assurer une fluidité à la circulation automobile, et ce pour un coût de 570 millions de dinars, dont 242 millions de di-nars pour le goudronnage du centre-ville, des quartiers de Sidi Mabrouk et d’El kantara, 118 millions pour la réhabilitation de cités Boudraâ Salah, El Gammas et des lotisse-ments Haddad et Zaouche, tandis que 210 millions de dinars étaient

réservés pour les travaux de renfor-cement du boulevards principal de la cité Boussouf, des quartiers de Djebal El Ouahche, Daksi et Emir Abdelkader. Selon le maire de Constantine, ce retard est dû au laisser-aller. «Un état des lieux doit être effectué, avec une réévaluation de ces opérations, dont certaines d’entre elles ont débuté il y a déjà un mois», a-t-il ajouté. B. Ratiba et H. Farida

HARO SUR ALGÉRIE TÉLÉCOM

Les habitants du lotissement Les eucalyp-tus, de Zouaghi (Aïn El Bey), implanté à

proximité de la trémie (donnant sur la route du tramway), las d’attendre depuis quatre ans les nombreuses promesses d’Algérie Télécom de leur rétablir le câble téléphoni-que, se sont rapprochés de notre rédaction dans l’espoir de se faire entendre. Les lignes téléphoniques sont abouties depuis 2007, précisent les plaignants, mais comme le câble principal a fait en 2009 l’objet de plusieurs vols suivis de rétablissements, le directeur d’Algérie Télécom leur avait demandé à l’époque d’attendre que le lotis-sement soit entièrement habité pour poser un nouveau câble. Seulement, cela fait 4 ans que ces citoyens entendent, chaque mercredi, jour de réception d’Algérie Té-lécom, la même réplique : «Dans 15 jours vous serez réglés». Que signifie cette ré-ponse, qui a duré 4 ans, selon ces habitants? Récemment, la réponse s’est transformée en un refus qui ne dit pas son nom : «Vous n’êtes pas inscrits sur le plan, vous n’êtes pas prioritaires.» Aujourd’hui, ils sont 400 habitants à être pénalisés, puisqu’ils sont privés de téléphone, et par conséquence de l’accès à Internet. «Abonnés, enseignants et étudiants, ainsi que des entreprises, sont privés de connexion Internet, essentielle pour leurs recherches», notent, entre autres, ces habitants dans leur pétition dont une co-pie a été adressée au wali et une autre au di-recteur général d’Algérie Télécom. Bizarre ! Nous pensions qu’Algérie Télécom en tant que prestataire de service public, ferait plu-tôt tout pour renflouer les caisses de l’entre-prise. Non ? F. H.

PLAIDOYER POUR EUGÈNE DELACROIX

Le peintre français Eugène Delacroix (1798-1863), a été revisité, mais surtout

fait l’objet d’une juste réhabilitation par une historienne de l’art, Malika Bouabdellah-Dorbani, ancienne conservatrice du Musée national des Beaux-Arts d’Alger, et actuel-lement collaboratrice scientifique au musée du Louvre, à Paris. Cette dernière, invitée par l’institut français de Constantine (IFC) a livré, récemment, à l’école régionale des beaux-arts, une brillante analyse de la cé-lèbre toile de ce grand peintre romantique français, réalisée en 1834, Femmes d’Alger dans leur appartement-, qui se trouve aujourd’hui au Louvre. Sur la base de do-cuments d’archives, de notes manuscrites du peintre, de correspondances et diverses études, la conférencière a démontré l’ex-trême rigueur de ce travail, la précision des observations de l’artiste en matière d’architecture, de vêtements, de mobilier, de motifs décoratifs, d’attitudes, etc. «Je voudrais montrer Delacroix et Femmes d’Alger dans leur appartement, ni dans le contexte historique ni dans le cadre d’une relecture d’aujourd’hui en tant que femme algérienne. Cette œuvre a le droit d’exister par elle-même», a précisé Malika Bouab-dellah, qui a rappelé combien cette œuvre fut, à quelques exceptions près - surtout des peintres- mise à mal par la critique dès sa présentation au Salon, et combien encore aujourd’hui son interprétation est sujette à polémiques, notamment suite aux écrits et analyses d’Edward Said sur l’orientalisme, qui a jeté le discrédit sur cette œuvre en la qualifiant injustement de «colonialiste». «Je suis comme la cire qui fond devant quelque chose d’intéressant», dira l’artiste lui-même face à ce qu’il découvre au Maroc et à Alger. Cette œuvre qui clôt un parcours personnel, a ouvert la voie à d’autres artis-tes, et non des moindres, comme Picasso en 1955 ou Roy Lichtenstein en 1963.

Farida Hamadou

570 millions de dinars ont été réservés pour une réhabilitation qui ne vient pas

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TRAVAUX PUBLICS

HÔPITAL PÉDIATRIQUE DU MANSOURAH

Un confl it interne qui pénalise les maladesEntre les médecins et le chef de service de

pédiatrie et de puériculture de l’hôpital du Mansourah, le courant ne passe plus. Un confl it qui dure depuis des semaines et qui risque de mener vers une perturbation des activités mé-dicales dans un service aussi important, surtout que les médecins dont des maîtres assistants et des résidents, ont décidé de mener une grève cyclique de trois jours chaque semaine, avec la possibilité de durcir le mouvement jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Selon un communiqué de ces derniers dont El Watan détient une copie, de graves dépassements et atteinte à l’intégrité du personnel et à l’orga-nisation ont été relevés contre le médecin-chef du service de pédiatrie. «Nous avons noté ces derniers mois un manque de respect fl agrant de la part du médecin-chef à notre égard ; une attitude qui se manifeste par des actes d’hu-miliation, le traitement inéquitable notamment dans la répartition des gardes, la suspension de consultations spécialisées en néphrologie et en hématologie pédiatrique, ainsi qu’une instabilité des médecins, ce qui a eu de lourdes conséquences sur la qualité des services», ont-ils affi rmé. Les protestataires soulèvent également la mau-vaise gestion et la dilapidation des biens publics par la non-exploitation de certains équipements sophistiqués et très onéreux acquis depuis des années, tels un EEG, une fi broscopie digestive et le Ph-Mètre. «Ce qui oblige le malade à réa-

liser ces testes médicaux en ambulatoire à coût de milliers de dinars», ont-ils dit. Ces médecins dénoncent l’abus d’autorité observé par ce mé-decin-chef qui est également le président d’une association scientifi que Ibn Enafi s, à laquelle il oblige les médecins à adhérer en payant des cotisations afi n de régler les factures et les dé-penses des activités de ladite association. Par ces revendications l’ensemble des médecines demande aux responsables locaux de la santé publique d’intervenir dans les meilleurs délais, tout en insistant sur la suspension du médecin-chef en question. Ils prévoient une grève cyclique de trois jours à partir du 17 du mois en cours suivis par d’autres en cas de non-régularisation de cette situation. Contacté pour avoir sa version des faits au sujet de cette situation, le Pr. Hnif Allas, médecin-chef du service de pédiatrie et de puériculture de l’hôpital du Mansourah, a nié en bloc toutes ces accusations. «Je suis à la tête de ce service depuis des années et je ne fais qu’appliquer le code et les instructions de la tutelle; cela n’a pas été accepté par ces médecins qui refusent complètement le dialogue», a-t-il déclaré. Se-lon lui, les médecins ont déclenché cet acte de protestation suite à la mise en application de l’instruction ministérielle n°2 du 10 avril 2012, portant renforcement des actions de santé au niveau des établissements publics. «Des me-sures énergiques de redressement qui doivent être immédiatement prises par les responsables

pour l’amélioration de l’accueil, l’hygiène et l’humanisation de nos services médicaux ; ces médecins sont irresponsables, ils ignorent com-plètement le but de cette noble mission qui est la leur», poursuit-il. Il relèvera, par ailleurs, que le service comprend 10 assistants en pédiatrie, 48 résidents, 5 maîtres-assistants et 2 professeurs pour seulement 36 lits. «Plusieurs fois nous avons eu un manque dans la prise en charge des malades, et parfois je me retrouve seul dans le service en raison des absences répétées des médecins et du non-respect du programme des gardes, et même pour les consultations de jour», a-t-il indiqué. Concernant les équipements non exploités il dira : «Suite aux expertise des spécialistes, il s’est avéré que ces appareils ne sont pas conformes aux normes exigées.» Notre in-terlocuteur a assuré qu’il n’a jamais obligé quelqu’un à adhérer à l’association Ibn Enafi s malgré le fait que toutes les activités de cette dernière ont pour but le développement de la recherche scientifi que dans cette spécialité. Il ne manquera pas d’affi rmer que cette situation qui dure au service depuis plus de 18 mois, le «fatigue personnellement» tout en ayant des répercussions sur les malades. «Ce sont des mé-decins qui manquent à leur devoir, j’ai du mal à les gérer ; c’est moi qui demande leur départ pour qu’ils laissent la place à d’autres qui veu-lent bien aider les enfants de bon cœur», a-t-il conclu. R. B.

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El Watan - Dimanche 17 mars 2013 - 12

S A N T É

RAPPORT MONDIAL SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE ET LES PRINCIPAUX FACTEURS DE RISQUE

Un pays sur sept possèdeune législation

● En 2010, les accidents de la route ont causé 1,24 million de décès dans le monde, un chiffre relativement stable depuis 2007● Les jeunes adultes entre 15 et 44 ans comptent pour 59% des morts par accident de la route à l’échelle mondiale

● 92% des décès par accident de la circulation surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.

Seuls 28 pays, soit 7% de la population mondiale, possèdent, en matière de sé-curité routière, une législation complète

couvrant les cinq grands facteurs de risque (conduite en état d’ébriété, vitesse, non-utilisa-tion des casques pour motocyclistes, des cein-tures de sécurité et des dispositifs de sécurité pour enfants), a révélé l’OMS dans son dernier rapport sur la sécurité routière dans le monde 2013, rendu public le 14 mars dernier, à l’oc-casion de la Journée mondiale du handicapé. Selon ce rapport, la législation doit rapidement évoluer si l’on veut réduire substantiellement le nombre de décès imputables aux accidents de la circulation. En 2010, les accidents de la route ont entraîné 1,24 million de décès dans

le monde, un chiffre voisin de celui enregis-tré en 2007. Le rapport indique que même si les 88 Etats membres ont été capables de réduire ce nombre, il a augmenté dans 87 pays. Pour réduire la mortalité sur les routes, il est essentiel, selon l’OMS, de s’assurer que le maximum d’Etats membres adoptent des lois couvrant les cinq facteurs de risque indi-qués. Le rapport met en exergue les données suivantes : 59 pays (39% de la population mondiale) ont limité la vitesse en agglomé-ration à 50 km/h ou moins et permettent aux autorités locales d’aller encore plus loin, 89 pays (66% de la population mondiale) sont dotés d’une législation complète sur la conduite en état d’ébriété fixant le seuil

d’alcoolémie à 0,5 g / l ou moins, 90 pays (77% de la population mondiale) possèdent une législation sur le port du casque s’appli-quant à tous les conducteurs quels que soient la nature de la voie et le type de circulation et disposent d’une norme relative aux casques. Par contre, 111 pays (69% de la population mondiale) possèdent une législation com-plète sur le port de la ceinture de sécurité qui s’applique à l’ensemble des occupants du véhicule et 96 pays (32% de la popula-tion mondiale) possèdent une législation sur les dispositifs de sécurité pour enfants. Le rapport souligne également que la plu-part des pays, même certains de ceux où les routes sont les plus sûres, indiquent que la

législation est mal appliquée. «Il faut qu’une volonté politique s’affirme au plus haut niveau pour garantir que la législation sur la sécurité routière est adaptée et qu’elle l’est strictement par tous», a déclaré Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS. «Sinon, les drames vont continuer à endeuiller les familles et les communautés, comme les systèmes de santé devront encore supporter tout le poids des traumatismes et des handi-caps imputables aux accidents de la route.» Le rapport révèle que plusieurs groupes de personnes ont un risque particulier de décéder dans un accident de la route. «59% des personnes tuées dans un accident de la route ont entre 15 et 44 ans et 77% sont de sexe masculin. Le risque de décéder des suites d’un accident de la route est le plus élevé dans la région africaine de l’OMS (24,1 pour 100 000 habitants). C’est dans la région européenne de l’OMS qu’il est le plus faible (10,3 pour 100 000 habitants)», a-t-on noté. Ce rapport est le second d’une série qui a pour objet d’évaluer dans quelle mesure les pays appliquent un certain nombre de politiques efficaces de sécurité routière. Outre les cinq facteurs de risque indiqués ci-dessus, les auteurs soulignent l’importance de questions telles que les normes de sécurité des véhicules, l’inspection des infrastructures routières, les politiques relatives à la marche à pied et aux déplacements à vélo et différents aspects des systèmes de soins préhospitaliers. Le rapport sur la sécurité routière dans le monde de 2013 donne des informations sur 182 pays où vivent au total 6,8 milliards de personnes, soit presque 99% de la population mondiale.

Djamila Kourta

13e CONGRÈS ALGÉRIEN DE RHUMATOLOGIE

DE LA LAAR 18-19 MAI 2013 -ALGER

La Ligue algérienne anti-rhumatismale (LAAR) informe l’ensemble du corps médical de la tenue du 13e Congrès algérien de rhumatologie de la LAAR, les 18 et 19 mai 2013 à Alger. Le pré-programme de ce congrès comporte des conférences d’actualité, des exposés de formation médicale continue, des communications orales et des posters.Les inscriptions sont ouvertes sur Internet.Le site de la LAAR est : [email protected] délai de dépôt des abstracts est fixé au 10 avril 2013Pour tout renseignement, s’adresser au secrétariat du congrès :E-mail : [email protected] Service de rhumatologieEtablissement hospitalier spécialisé de l’appareil locomoteurHôpital de Ben Aknoun, route des Deux Bassins - Ben Aknoun. Alger

Tél : 021 91 60 50 Pr A. Ladjouze-Rezig

présidente de la LAAR

LE MÉDICAMENT «SUBUTEX» MIS À L’ INDEX

Un millier d’usagers de drogues injectables recensé

Les interventions menées sur le terrain nous ont déjà permis de réaliser une cartographie

des sites de localisation des usagers de dro-gues injectables et ont permis d’estimer leur nombre entre 600 et 1000 dans la seule wilaya d’Annaba. «Ce chiffre est déjà considérable et en contradiction avec l’idée reçue réduisant le phénomène à quelques pratiques individuelles isolées». C’est ce qu’a déclaré à Annaba le Dr Réda Kettache, directeur du Programme de réduction des risques à l’association AnisS de lutte contre les IST/sida et de la promotion de la santé, en marge d’un séminaire atelier de formation des animateurs et «travailleurs de rue» associatifs à la réduction des risques liés à la drogue et au sida. Le même médecin a expli-qué ce fait en affirmant que «le Subutex est à la base un traitement de substitution contre la toxicomanie. Il est beaucoup plus accessible et aujourd’hui la 1re drogue injectée à Annaba et en Algérie, dépassant de loin la consommation de cocaïne ou d’héroïne, qui sont les drogues dures traditionnelles». Actuellement, un pro-

gramme expérimental d’échange de seringues donne accès à 200 personnes de la communauté aux services de prévention et de réduction des risques liés à l’usage des drogues injectables. Organisé les 15 et 16 mars par l’association AnisS avec le soutien du Fonds solidaire de développement, ce rendez-vous de formation re-groupe 25 participants issus des associations ac-tivant dans le domaine de la prévention et la prise en charge des drogues dans les milieux de jeunes à Annaba dont les associations de lutte contre la toxicomanie de la wilaya de Annaba, Infocom Annaba et Guelma, AAOJ, Ikram et les clubs scientifiques de l’ODEJ de la même ville. Animé par le Pr Madjid Tabti du service de psychiatrie médico-légale et soins aux toxicomanes de l’hô-pital Frantz Fanon de Blida, ce séminaire a pour objectif d’expliquer le lien étroit entre l’usage de la drogue et le sida, d’identifier les défis à la prise en charge globale des usagers de la drogue injec-table en Algérie, et enfin de mettre en place une stratégie associative pour renforcer la prévention des risques liés aux drogues et au sida. Plusieurs

personnes usagères de drogue injectable ont donné leur témoignage lors de cette rencontre qui entre dans le cadre d’un projet de prévention et de réduction des risques des drogues et du sida dans les régions d’Annaba et de Tamanrasset. Une action que mènent les ONG AnisS et Green Tea, et ce, en extension à un 1er projet pilote mis en place l’année dernière avec le soutien du Menahra/OMS. Selon plusieurs estimations, 30 à 40 des usagers de drogues injectables seraient atteintes de VIH ou d’hépatite en Algérie. A ce propos, le Dr Scander Soufi, président d’AnisS, annonce que «le nouveau Plan stra-tégique national sur le sida 2013/2015 prévoit la distribution de matériel stérile aux usagers de drogue injectable. Ce qui leur permet de se protéger du VIH et des hépatites. Mais il est impératif de passer en revue l’ensemble du dis-positif national de prise en charge de l’usage de la drogue et d’identifier les défis pour une meilleure adéquation avec les nouvelles configu-rations et dynamiques du phénomène en Algérie».

M-F. Gaïdi

Absence de législation dans de nombreux pays

PHOTO : B. SOUHIL

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L e Port des amours, Reinette l’Ora-naise, réalisé par Jacqueline Goz-land (La Forêt Noire, Amours

éternelles, Ancien Combattant, Les Gardiennes de la mémoire, Et la vie continue) est un documen-taire, pour ne pas dire un docu-ment rare. Et pour cause ! C’est le seul film testamentaire portant sur la diva Reinette l’Oranaise, juive excellant dans la musique ara-bo-andalouse. Et que la cinéaste Jacqueline Gozland — qui est de surcroît actrice, scénariste et productrice — a eu la géniale idée de concevoir en 1991. Un portrait d’une grande mélomanie retra-çant l’itinéraire d’une enfant pas du tout gâtée. Des images insu-laires, mouvantes et émouvantes invitant le spectateur à une vraie découverte. Celle d’une artiste interprétant son art pas du tout mineur. Dans sa jeunesse, elle cannais les chaises. Elle et la musique se sont trouvées quand elle sera initiée à la musique arabo-andalouse par le maître Messaoud Medioni, dit Saoud l’Oranais. Reinette L’Ora-naise apprendra toute la quintes-cence de la musique arabo-an-dalouse, son mode, sa prosodie et puis les chants et les textes du ch’ir el melhoun (poésie chantée) du terroir sous les auspices et la direction orchestrale du maître Messaoud Medioni, son men-

tor. «Je l’écoutais, j’apprenais, j’imprimais tout. Je n’avais rien à dire. C’était mon maître. Il disait : ‘‘Mon élève n’est pas à plaindre. Elle voit tout ! Même quand je souris à une femme, elle le voit’’ », se souviendra Rei-nette. Le documentaire s’articu-lant autour d’un concert live au New Morning, le passage obligé et d’estime pour les musiciens et chanteurs, est étayé par des témoi-gnages, des images d’archives, des anecdotes et surtout les mo-ments forts et intenses où Reinette L’Oranaise a le sens de la répartie, l’art de la faconde et cette spon-tanéité et autre générosité qu’elle dégage de son aura.

SPONTANÉE ET ENTIÈRE

C’est que cette grande et majus-cule chanteuse est entière. Elle n’hésite pas à contredire et à «rail-ler» les questions de la réalisatrice Jacqueline Gozland. «Je n’ai pas compris votre question» ; «Quand il faut travailler, je travaille, et quand il faut me reposer, je me repose» ; «Mais pourquoi posez-vous une telle question ?», ou encore : «Il ne fallait poser cette question», rétorquera-t-elle avec ironie. A propos d’un éventuel retour en Algérie et quel serait sa réaction au public, Reinette L’Oranaise hochera la tête, dira non avec la main et lancera : «Je m’en fous si on le verra là-bas ! ». Ainsi, dans le documen-taire Le Port des amours, Reinette

l’Oranaise sera ponctué par des témoignages du grand journaliste, Boudali Safir, le compositeur et arrangeur émérité de Safy Bou-tella (Kutché), révérant le cou-rage de Reinette L’Oranaise, José Arthur, le célèbre animateur radio de France Inter… Et puis, on apercevra le chanteur Georges Moustaki, Maurice Medioni ou encore Mustapha Skandrani, le fameux pianiste du chaâbi dont elle vantera les mérites : «Mus-tapha Skandrani a toujours été là. Alger et ici (Paris). Il n’a pas d’égal». Reinette L’Oranaise ren-

dra hommage aussi aux grandes figures de la musique algérienne, notamment Cheikha Tetma, Me-riem Fekkaï, Fadila D’ziria, Alice Fitoussi et Dahmane Benachour, lequel la congratulera : «Vous êtes plus haute que la Tour Effeil ! ». En prime, des titres interprétés live comme Kif Amali Ou Hilti, ou encore Wahran El Bahia de Lili Abassi. Bref, un précieux docu-mentaire portant sur une self-made-woman qui n’est pas une «petite reine» mais une grande reine de la musique arabo-judéo-andalouse. K. Smaïl

El Watan - Dimanche 17 mars 2013 - 14

C U L T U R E

BLOC-NOTES

PROGRAMME ESTIVAL AUX USA

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■ RENCONTRE LITTÉRAIRESalle Frantz Fanon OREF-Riadh El FethLe 22 mars 2013 à 16hRencontre avec le romancier AkliTadjer 2e rendez-vous «Diwan Dar Abdellatif».

■ EXPOSITION*Musée national des Beaux-ArtsEl Hamma-AlgerJusqu’au 4 avril 2013Exposition collective : «Equinoxe féminin»*Palais de la cultureGalerie BayaExposition collective :«Palettes au féminin».

■ CINÉMACinémathèque algérienne 26 rue Larbi Ben M’hidi Alger Les journées du cinéma italien auront lieu du 19 au 23 mars 2013 Elles se poursuivront du 24 au 26 mars 2013 à la Cinémathèques d’Oran, de Tizi Ouzou, de Béjaïa et de Tlemcen.A l’affiche, Le 19 mars 2013 - 17h30 : Signorina Effe de Wilma LabateSéance-débat avec la réalisatrice 20 mars 2013 - 17h30 : L’industriale de Giuliano MontaldoSéance-débat avec André Purgator, scénariste. 20 mars 2013 - 13h30 : I Viceré de Roberto Faenza21 mars 2013 - 13h30 : Caravaggio de Angelo Longoni21 mars 2013 - 17h30 : Gli amici del Bar Margherita de Pupi Avati22 mars 2013 - 17h30 : Malavoglia de Pasquale Scimeca22 mars 2013 - 13h30 : Gianni e le donne de Gianni Di Gregorio23 mars 2013 -13h30 : La passione de Carlo Mazzacurati23 mars 2013 -17h30 : Documentaire sur Michelangelo Antonioni.

■ PRINTEMPS DES POÈTESJeudi 21 mars à 19h : hommage au grand poète grec Constantin Cavafy à l’occasion du centenaire de sa disparition, en collaboration avec l’ambassade de Grèce en AlgérieMardi 26 mars à 14h30 : animation poésie jeunesse, par Jean Mourière, au Jardin d’Essai.

■ CONCOURS DE NOUVELLES Dans le cadre du 6e FELIV, prévu du 13 au 22 juin prochain, un concours de nouvelles est lancé depuis le 25 féverier dernier dans les trois langues (arabe, tamazight et français).Le concours s’adresse aux jeunes entre 18 et 30 ans et a pour thématique «Identité». La nouvelle doit être inédite, jamais publiée ni primée et composée d’un maximum de 15 000 signes. (Les pages format A4 doivent être numérotées, agrafées et saisies sur le recto seulement, police Times New Roman, corps 12).Les nouvelles doivent être envoyées avant la date du 6 juin 2013, à l’adresse postale Concours de NouvellesCommissariat du FELIV11, rue des Cèdres, El Mouradia - AlgerOu par mail à l’adresse : [email protected] candidats devront accompagner leurs nouvelles des renseignements suivants : nom, prénom, date de naissance, adresse, numéro de téléphone, adresse mail (facultative).Un jury composé d’écrivains, d’universitaires et de journalistes sera chargé d’établir le palmarès et de remettre les récompenses (chèques) le 22 juin 2013 (lauréat du concours : 150 000 DA, 2e prix : 100 000 DA, 3e prix : 50 000 DA).

DOCUMENTAIRE. LE PORT DES AMOURS, REINETTE L’ORANAISE

La légende continue● «Je m’appelle Reinette l’Oranaise, née à Tiaret, je suis aveugle depuis l’âge de deux ans !». C’est l’entame

émouvante d’une présentation déclinant une grande dame de la chanson en Algérie, ouvrant le documentaire Le Port des amours, Reinette l’Oranaise, de Jacqueline Gozland.

Le Département d’Etat et The Coca-Cola Company accorderont à 100 étudiants uni-

versitaires issus de l’Afghanistan, de l’Algé-rie, de l’Egypte, de la Jordanie, du Maroc, du Pakistan, de la Palestine et de la Tunisie une bourse d’études qui leur permettra de suivre un programme d’été au Kelley School of Business de l’Université d’Indiana du 7 juin au 10 juillet 2013. Ce programme d’immersion à multiples facettes a été conçu pour fournir une formation en gestion grâce à un groupe d’étudiants issus de ces pays à travers le Moyen-Orient, l’Afrique

du Nord et l’Asie avec la possibilité d’apprendre à préparer des business plans et de maîtriser les techniques de l’entrepreneuriat social et de gestion à but non lucratif. Les étudiants se fami-liariseront également avec des pratiques et des pédagogies commerciales de base grâce à un programme intensif de quatre semaines basé sur les éléments fondamentaux du programme de premier cycle de Kelley School of Business — l’un des meilleurs programmes aux Etats-Unis, classé numéro un pour la formation entrepreneu-riale. Ce programme s’inscrit dans le cadre de

l’initiative Partenaires pour un nouveau départ (PNB) — une alliance de partenariats publics-privés engagés pour renforcer les relations entre les Etats-Unis et les communautés locales en matière d’éducation, d’échanges, de perspectives économiques et de science et technologie. En tant qu’entreprise locale dans chacun des pays de la région, The Coca-Cola Company vise à renforcer les capacités de la prochaine génération d’entre-preneurs de ces pays afin qu’ils puissent créer les entreprises locales et les ONG qui construiront «un lendemain meilleur» dans leurs propres com-munautés. Pour participer à ce programme, tout ce que vous avez à faire est de partager votre idée créative sur un meilleur lendemain en Algérie. Le top 20 des idées qui recevront le plus grand nombre de votes accéderont automatiquement aux demi-finales et 12 finalistes seront sélectionnés et bénéficieront de bourses pour prendre part au programme de l’Université d’Indiana. Proposez vos idées au plus tard le 31 mars 2013. Les lauréats des éditions précédentes ne peuvent pas y participer, avoir la nationalité algérienne, résidant en Algérie et ayant un passeport en cours de validité (une pré-férence sera accordée aux candidats n’ayant pas beaucoup voyagé aux Etats-Unis), être inscrit à l’université et âgé entre18 et 23 ans, parler cou-ramment l’anglais et avoir des notions de base de Microsoft Office (Word, Excel et PowerPoint), être disponible pour voyager du 7/8 juin au 9/10 juillet. Le programme est entièrement pris en charge, y compris les déplacements vers et dans les Etats-Unis, l’hébergement, les repas et les frais de l’université et du visa. Dépôt de candida-ture : https://scholarship.coca-cola.com/website/English/Landing.aspx

Bourse d’études pour les étudiants algériens

Reinette l’Oranaise, une diva

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D ans ce produit, Mokrane Izumal, adepte depuis l’enfance de la mandole, cet instrument tradition-nel de musique, souvent confectionné artisanale-

ment par la plupart des futurs talentueux artistes en herbe et aux conditions sociales modestes, englobe une variété de huit titres. Ces derniers traitent, à travers la voix limpide du chanteur et une musique adoucie et arrangée d’un synthétiseur, de thèmes divers de la société : le chômage, la mauvaise gestion sociale, l’incitation à l’émigration forcée, même au prix de la vie, le mépris (hogra), la dure réalité qui attend les tentés par la fuite vers d’autres cieux, etc. Dans un de ses titres, Tihdayin nnegh (Nos filles), Mokrane Izumal interroge la jeune fille kabyle, à laquelle il demande quel est ce défaut trouvé sur le «beau foulard jaune» (amendil awragh) dont ne se départaient ja-mais nos sœurs et nos mères dans le temps, au point de le troquer aujourd’hui contre un autre habit, plutôt lugubre… Dans Win ur nessin, l’artiste triture à sa convenance le dicton kabyle qui dit, en raillant l’incompé-tent, «Win ur nessin adhikhidh adhizeghzef l’khidh» (Qui ne sait guère coudre, étire en longueur le fil). Dans cet hymne, notre chanteur somme

plutôt les «incompétents en couture» à poser fil et aiguille sur la table, en laissant ceux qui sont à la hauteur s’en occuper, au lieu de persévérer dans ce qu’ils sont incapables de réaliser, sachant bien qu’ils compliquent les choses et aggravent plutôt la déchirure.

LES SYMBOLES

Toute une symbolique ! Mokrane Izumal, de son vrai nom Ibersiene, quadragé-

naire natif de Tamassit (Aghribs, dans la daïra d’Azeffoun), consacre aussi dans cet album, le 4e à son actif, un hymne au rythme des fêtes et de la gaieté. Compo-siteur de paroles et musique, Izumal (Les symboles) comme il se prénomme dans sa vie d’artiste, se fait aider par les précieux services de son ami Hichem dans la prise et les arrangements du son, synchronisé au timbre vocal du chanteur. Auteur de trois autres albums au lendemain des années 1980, Mokrane Izumal, bouleversé par la douleur du foudroyant assassinat de son idole, Lounes Matoub, en 1998, restera, plus d’une décennie plus tard, sans voix, sans muse et inconsolable. «A quoi bon chanter quand on vient assassiner ton idole, un symbole, un géant, une voix d’or de la chanson kabyle ? J’avoue que même aujourd’hui, près de 15 ans après ce lâche crime, je ressens un fléchissement phy-sique complet et y compris de la voix…», nous dira Mokrane, toujours tourmenté. Salah Yermèche

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C U L T U R E

PHOTOS : D. R.

Ex-batteur de James Brown ■ Karaoui Aberrahmane, dit «Malou», l’ex-batteur des stars internationales, est revenu au pays pour transmettre son savoir aux jeunes. Après avoir vécu dans l’indifférence, le natif de Lâaquiba (ex-Belcourt), avec un capital de 50 années d’expérience aux côtés des grands artistes algériens, européens et américains, veut à présent se frotter aux jeunes Algériens qui sont à la recherche des secrets des rythmes produits par des percussions. Le centre culturel de Chenoua (Tipasa) vient de satisfaire les désirs de l’artiste qui vit péniblement aujourd’hui à Koléa (Tipasa), afin de léguer les airs aux batteurs en herbe les partitions musicales de la batterie, tomba, derbouka, bendir, contrebasse… Karaoui Abderrahmane, dès son jeune âge, assistait aux fêtes du terroir national qui se déroulaient à «Dar Eddaradba» à la Casbah d’Alger et les autres quartiers populaires de la capitale, ne ratant pas le karkabou et les zornas kabyles. Aux aurores de sa vie, Karaoui Abderrahmane s’imprégnait de toutes les richesses des percussions. Il avait été corrigé dans son travail par ses aînés durant la guerre de Libération nationale, à l’image de Mustapha Sahnoun, Haroun Rachid et Mokhtari. Le coup de foudre avec la batterie avait eu lieu juste après le concert de Lionel Hampton à Alger, au début des années 60. Le jazz était très influent. Karaoui faisait partie de l’orchestre de la RTA. Il avait participé aux côtés des musiciens algériens à de très nombreuses fêtes en Algérie et à l’étranger. Karaoui avait travaillé sous la direction de Chérif Kortebi, Mahboub Bati, Haddad Djillali, Haroun Rachid, Sahnoun Mustapha, Abdelwahab Salim, Boudjemia Merzak. Le batteur algérien, connu mondialement sous le nom de «Malou», avait voyagé à travers le monde entier et s’est installé au niveau de certains pays qui respirent le jazz et la soul music. Il avait accompagné de grandes stars internationales dans leurs concerts, à l’image de Frank Alamo, Bernard Lavilliers, Ray Charles, James Bown, Henri Salvadore, Nino Ferrer, Pérez Prado, Ray Barato, Dione Warwick, Sacha Distel et bien d’autres. Il nous exhibe son album photos pour confirmer ses propos. Sa crainte, c’est l’envahissement des instruments musicaux technologiques qui font disparaître l’aspect humain de chaque note musicale. «Le synthétiseur a fait beaucoup de dégâts, nous dit-il, il faut réhabiliter les instruments de musique qui avaient produit beaucoup de bonheur aux populations, il s’agit d’un patrimoine qu’il faut à tout prix préserver», conclut-il. Au crépuscule de sa vie, «Malou» veut être utile pour les jeunes. M’hamed H

MOKRANE IZUMAL, CHANTEUR KABYLE

Ame indignée,voix limpide…

● L’Idole Edition d’Azazga vient de produire un nouvel album de l’année 2013 de Mokrane Izumal, intitulé Win ur nessin (L’incompétent) qui est distribué depuis le 13 mars courant chez

les disquaires de Kabylie et du centre du pays.

MALOU

Mokrane Izumal , chanteur utile et éternel révolté

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C’est par un show haut en images et en sons, au Launge Club de l’hôtel Hilton, que la Mini Paceman a été dévoilée à une clien-

tèle triée sur le volet par Bavaria Motors Algérie, représentant officiel de la marque anglaise en Algérie. Premier Sports Activity Coupé dans le segment des véhicules petits et compacts haut de gamme, la Mini Paceman intègre ainsi la famille Mini qui s’est vendue à plus de 1000 unités depuis son lancement en Algérie en 2008. Le septième modèle de la famille Mini enrichit ainsi l’élégante sportivité de ses proportions pour une nouvelle expression du design d’intérieur caractéristique de la marque. La Mini Paceman est encore conçue comme un quatre places. Elle est équipée de sièges sport pour le conducteur et le passager. Les deux sièges arrière indivi-duels offrent une grande liberté de mouvement tant au niveau des épaules que de la tête, ainsi qu’un excellent maintien latéral et un confort exceptionnel, peut-on lire sur le communiqué. Sa suspension moderne, composée d’un essieu avant à jambes de suspension McPherson et de

bras transversaux forgés et d’un essieu arrière à bras multiples, lui confère une agilité caracté-ristique de la marque. La suspension sport avec châssis surbaissé et le contrôle dynamique de stabilité (DSC) font partie de l’équipement de série. La direction assistée électromécanique avec fonction Servotronic de série garantit des sensations de karting perceptibles à tout moment, poursuit le communiqué. Pour le marché algérien, la Mini Paceman se décline en deux modèles dotés d’un moteur à essence puissant et économe. L’offre inclut la Mini Cooper Paceman (90 kW/122 ch), et la Mini Cooper S Paceman (135 kW/184 ch). C’est le deuxième modèle, après la Mini Countryman, à bénéficier du système de transmission intégrale All 4 sur la version Cooper S. La Mini Cooper Paceman est cédée au prix de 2 650 000 DA en licence «ancien moudjahid» et 3 630 000 DA. La Mini Cooper S Paceman, au prix de 3 350 000 DA en licence «ancien moudjahid» et 4 430 000 DA. Pour la sécurité et le confort de sa clientèle, la structure indéformable de la carrosserie de la

Mini Paceman contribue à la fois à sa maniabi-lité et à une sécurité passive. Son équipement de sécurité de série inclut des airbags frontaux et latéraux et des airbags rideaux latéraux au niveau des deux rangées de sièges. Le caractère haut de gamme de la Mini Paceman est encore renforcé par la dotation en série de la climatisation, de rétroviseurs extérieurs à réglage électrique, ainsi que d’une radio Mini Boost CD Multifonction au volant. L’offre d’options comprend entre autres un volant sport en cuir (de série sur la Mini Coo-per S Paceman ) avec touches multifonctions et régulateur de vitesse en option, sièges sport pour conducteur et passager, un toit ouvrant électrique, des phares au xénon, et détecteur d’obstacles de stationnement (PDC) arrière. Comme à son habi-tude, le BMW group assure la production dans ses usines européennes. Selon les besoins spéci-fiques de chacun de ses clients, BMA assure des possibilités de personnalisation multiples avec un délai de livraison qui pourrait être immédiat ou ne dépassant pas les quatre mois , selon la demande. Nadir Kerri

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A U T O M O B I L E

YAMAHA S’INSTALLE EN ALGÉRIE

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Il est un des leaders mondiaux des deux-roues ■ Yamaha, un des leaders mondiaux de fabrication et de commercialisation de cycles et motocycles et d’autres produits, vient de s’installer officiellement en Algérie. L’ouverture de son showroom principal, situé à Sebbala, (Alger), a eu lieu jeudi en présence de plusieurs invités, mais également de représentants du groupe japonais. Représenté par la société «ProX4», cette dernière cumule, selon le communiqué de presse, «une riche et longue expérience dans le domaine de la distribution des deux-roues».Le showroom principal s’étale sur une superficie de 310 m². Comprenant un espace d’exposition de 200 m², un atelier de maintenance de 40 m², un magasin de vente de pièces de rechange de 40 m² et une administration de 30 m², ainsi qu’un hangar de stockage de 1500 m², «cette infrastructure aux normes et aux standards de la marque fournira une large gamme de scooters et de motos de différents modèles, des accessoires, de la

pièces de rechange et un excellent service après-vente», lit-on sur le communiqué.Bien que Yamaha peut répondre à l’ensemble des exigences particulières de ses clients, il n’en demeure pas moins, explique le Directeur général de ProX4, que la stratégie de commercialisation des produits se fonde sur une étude minutieuse du marché des deux-roues en Algérie .C’est ainsi que le groupe nippon a mis sur le marché plusieurs modèles afin de répondre au mieux aux attente de sa clientèle. Plusieurs gammes sont ainsi disponibles, allant de la gamme jeune en passant par celle de l’utilitaire, la gamme loisir comme le T max 530 cc et le X max 125 cc, et enfin la gamme ATV pour le Quad Sport et le Quad rondo utilitaire. Concernant le service après-vente, l’atelier est équipé, selon les responsables de ProX4, de tout le matériel nécessaire à l’entretien des motos et/ou à leur customisation : un poste de travail disposant de tout le matériel et de tout l’outillage spécifique à la marque, deux plans de travail distincts pour les mécaniciens, un système complet d’extraction de gaz d’échappement et, enfin, un staff technique ayant reçu une formation complète répondant aux normes et aux exigences de la marque Yamaha. La marque japonaise de motocycles vise comme objectif d’établir la réputation de Yamaha en Algérie, «d’abord par un service après-vente performant, conforme aux standards Yamaha dans le monde, concentrer tous les efforts sur la satisfaction de la clientèle en déployant la politique habituelle 3S de Yamaha, et enfin de participer au développement du marché des deux-roues, en partenariat avec les autorités (sécurité routière) dans le respect des règles existantes en Algérie et des normes internationales.» N. K.

BAVARIA MOTORS LÈVE LE VOILE SUR LA MINI PACEMAN

Un Sports activity coupé so british

Les groupes Ghabour Auto d’Egypte et Rahmoune d’Algérie ont annon-cé, mercredi dernier à l’hôtel Sofitel, la création d’un joint-venture en

Algérie entre leurs deux entités sous l’appellation GBR Auto. Les deux groupes se réunissent ainsi autour de la marque automo-bile chinoise Geely, dont une stratégie de commercialisation a été mise en place. Cette annonce a été faite par Smaïl Rahmoune, DG du Groupe Rahmoune du côté algérien, et de Mustapha Abdelhalim, directeur des opérations du GB Auto, du côté égyptien.Le groupe Ghabour Auto considère le développement qu’il opère aujourd’hui en Algérie, en partenariat avec Le groupe Rahmoune et la marque Geely, comme partie intégrante de son développement naturel. Pour le repré-sentant égyptien, «Ghabour Auto, qui considère que le fait de vendre des voitures n’est pas suffisant, se prévaut d’être le premier groupe automobile en termes de service après-vente dans le monde arabe aux normes interna-tionales».Pour sa part, Smaïl Rahmoune expliquera que «le nouveau joint-venture consiste en la création d’une société de distribution automobile de la marque chinoise Geely, ainsi qu’une société de service après-vente qui

sera très certainement la grande innovation en termes de service dans le secteur automobile en Algérie». Il résultera de ces investissements de plus de 43 millions de dollars plus de 120 emplois directs pour le début de son

activité et pas moins de 200 emplois indirects en 2014, tous sur des postes de haute qualification professionnelle, qu’il s’agisse de mécanique, de service commercial ou d’autres collaborateurs.C e t t e a s s o c i a -tion permettra, selon Mustapha Abdelhalim, «d’apporter et de dévelop-per son know-how dans le secteur automobile en Algé-rie, comme cela a été le cas

dans les autres pays.» GBR Auto compte développer de suite un réseau de distribution national avec plus de 16 agents agréés déjà identifiés : «Notre objectif est de réunir plus de 42 agents en 3 ans avec pas moins d’une vingtaine de showrooms sur tout le territoire national», a indiqué Imad Marsoum, DG de GBR Auto. Très diversifiée et répondant à toutes les attentes du citoyen algérien, GBR Auto commercialisera de nom-breux modèles essence de Geely et prendra part au Salon de l’automobile d’Alger. R. A.

GEELY AUTOMOBILE ALGÉRIE

Création d’un joint-venture

La Mini Paceman, l’élégance liée à la sportivité

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I D É E S - D É B A T S

Le projet de logement social et ses conséquences politiques en Algérie

Par Larbi Mehdi

Université d’Oran

L e logement social est devenu une question politique embarrassante pour les pouvoirs publics. A

chaque distribution, des émeutes vio-lentes éclatent pour dénoncer les listes des bénéficiaires, et contester dans le même temps l’injustice sociale établie par les responsables de l’administra-tion locale. Il semble que la politique de logement social ait développé un marché informel juteux, qui a permis aux responsables locaux de construire autour d’eux des réseaux «mafieux» pour s’enrichir illicitement, au détri-ment des cas sociaux, laissés à l’aban-don. En effet, ce constat s’est confir-mé par la rapporteuse onusienne en juillet 2011. Elle pointe du doigt la politique gouvernementale du loge-ment. «La politique algérienne du lo-gement n’est pas étudiée (…). Des lo-gements sont attribués illégalement à des personnes inéligibles. Ensuite, ils sont vendus à des prix exorbitants ou loués au noir.» Le rapport précise que «40% des logements sont attribués à des demandeurs âgés de moins de 30 ans, alors que ceux âgés de 35 à 50 ans sont dans un besoin de logement plus impératif et sont plus nombreux à le solliciter. 46,14% des demandeurs de logement sont âgés entre 35 et 50 ans et seulement 9,07% des deman-deurs ont moins de 30 ans».(1) Nous entendons par là que la stratégie mise en œuvre pour réussir une politique sociale en matière de logements a pro-duit un état d’esprit qui incite au déve-loppement du phénomène de la préda-tion. Le logement social conçu comme projet politique pour atteindre un ob-jectif noble, à savoir la protection des familles nécessiteuses, est détourné par des «logiques prédatrices» qui fa-çonnent la mentalité des responsables locaux et organisent les rôles des ad-ministrations publiques pour servir une partie de la société sans se soucier de la situation sociale de la majorité. Dans ce sens, le projet du logement social a bien été vidé de son rôle social et de son éthique humaine, car il est devenu une source de richesse. Au-jourd’hui, les enjeux autour des pro-jets de logements sociaux sont deve-nus colossaux et les manifestations violentes comme l’auto-immolation contre les listes préétablies des bénéfi-ciaires par l’administration locale sont révélatrices. Les projets d’aide aux lo-gements sociaux ont divisé la société en deux catégories, à savoir celle qui s’octroie le logement social et s’enri-chit des quotas des programmes fara-mineux grâce aux relations qu’elle peut avoir avec des réseaux constitués autour d’un responsable influent, et celle qui se voit vivre sans «toit» et su-bir tous les aléas de la pauvreté à cause de l’absence de ce type de relation. Désormais, la richesse se construit en Algérie sur la base de la relation per-sonnelle qu’on peut avoir avec des responsables dont la fonction est cen-sée représenter les principes de l’Etat. Elle s’accumule donc chez certains au détriment des autres situations pré-caires que les décideurs politiques ciblent, d’une part, par un discours mystico-religieux pour les sauvegar-der et exploiter, d’autre part, par les nouveaux opportunistes de la politique. Ces situations précaires sont

devenues des «cartes» qu’on peut ma-nipuler pendant les pseudo campagnes électorales pour faciliter aux riches véreux de s’enrichir plus des fonctions politiciennes réservées à cet objectif. Cependant, bien que l’aide aux loge-ments sociaux ait été jugée par cer-tains comme étant une idée positive, il n’en demeure pas moins que la gestion politique et financière de cet investis-sement «social» ait accentué les senti-ments de frustrations aussi bien au ni-veau des familles besogneuses qu’au niveau des spécialistes de la question de l’habitat et de l’urbanisme. Dans cette situation, le slogan politique «construire pour loger» est tombé à l’eau. Au-delà du déséquilibre régio-nal, la gestion désastreuse de l’espace et de ses fonctionnalités n’a fait que multiplier le sentiment de dépendance et de disparité sociale. Les bénéfi-ciaires déclarent qu’ils n’habitent pas ces logements, car ils ne servent que pour dormir. Le président Bouteflika, l’initiateur de cette idée, l’a confirmé à plusieurs reprises. «L’Etat a injecté beaucoup d’argent dans les pro-grammes sociaux, mais ces derniers ne répondent pas aux attentes. La construction de logements s’est sou-vent limitée à l’aspect quantitatif, ce qui a favorisé la négligence des as-pects desquels dépendent le progrès des individus et la cohésion sociale.»(2)

De ce point de vue, les problèmes en-gendrés par le projet du logement so-cial au niveau de l’exploitation de l’espace qu’au niveau des relations sociales dépassent de loin les attentes souhaitées pour construire une vie d’ensemble cohérente. En plus de l’injustice pendant les distributions, les réalisations n’ont répondu ni aux besoins des familles ni encore moins aux exigences de la ville. Le cadre bâti est loin de produire la ville. Le peu d’espace réservé au logement et l’ab-sence des équipements socio-éducatifs, culturels et de loisirs n’en-couragent pas de construire une vie collective. Les membres de la famille et particulièrement les jeunes quittent les logements sociaux tôt pour errer dans les rues jusqu’au coucher du so-leil. Ils n’entrent que pour dormir et pour ressembler aux morts. Les rêves ne prédisent aucune joie et les nuits ne se terminent que par des cauchemars. Ces logements n’offrent aucun confort et ne permettent d’édifier au-cune vie privée. Le logement social est détesté, car son espace et sa concep-tion ne permettent de construire aucun lien. Le cadre bâti ressemble donc à un cadavre sans âme. L’habitat, écrit M. Segalen, «relève d’une analyse rela-tive au côté le plus privé, le plus intime de la famille. Il n’est guère du do-maine dépendant du champ familial (…). L’espace résidentiel vous habite tout autant que vous l’habitez. La pri-vatisation de chaque famille de son lieu d’habitation est un phénomène naturel. Ce lieu qui s’approprie par rapport à la nature sociale et cultu-relle de chaque famille intervient lui aussi pour modifier le comportement des membres qui l’habitent. L’un mo-difie l’autre.»(3) En ce qui nous concerne, les malfaçons et les hostili-tés que produisent ces logements so-ciaux ne sont pas considérées comme un crime contre la santé des individus. Les concepteurs et les réalisateurs ne se soucient ni de la justice de l’homme ni de châtiment divin. Ils vivent en toute impunité malgré les dégâts com-mis contre la nature et contre la santé

de l’homme. Au-delà de la gabegie de l’argent public et du temps, les im-meubles d’une architecture affreuse et effrayante continuent de pousser pour agresser plus davantage la nature et couper toutes les voies d’une vie so-ciale sereine. En Algérie, les dépenses publiques ne sont pas investies pour produire la vie, mais pour devancer les facteurs de sa naissance. Il suffit d’ob-server les immeubles qui apparaissent dans les campagnes et dans les vil-lages reculés pour comprendre que les concepteurs de cette stratégie abomi-nable l’ont faite soit par ignorance to-tale de la réalité de la paysannerie al-gérienne, soit pour couper tous les espoirs de sa renaissance. Visible-ment, aucune pensée n’est consacrée à cette Algérie qui continue d’allaiter ses enfants malgré les coups morbides qu’elle encaisse. Bien qu’elle reste at-tentive aux besoins de ses nouveau-nés, les adultes continuent de la téter pour empêcher les petits de grandir. Ils demeurent nuisibles dans son propre espace pour qu’elle ne puisse guère s’isoler avec ses petits et les détourner de leurs regards. En l’absence du «père», ces adultes insistent à ce qu’ils l’accompagnent dans l’éducation pour surveiller ses petits et participent à leur «façonnement». Ceux qui ne suivent pas les règles préconçues n’ont d’autre choix que de «fuir» pour grandir loin des regards des adultes. Actuellement, la dépen-dance totale aux adultes est devenue la règle sacrée. Ce sont eux qui veillent à ce que cette règle fonctionne jusqu’au retour du «père». Tant qu’il n’est pas revenu, ce sont les adultes qui décident pour les besoins des petits et ce sont eux qui choisissent comment et où ils peuvent vivre en sécurité. Il n’est point question de discuter la règle car elle n’appartient à personne. En effet, per-sonne n’est en mesure de changer la règle et tout le monde évolue dans l’état d’esprit des adultes pour préser-ver ce qui est recommandé essentielle-ment par eux. Malgré le vieillissement de la mère (Algérie), personne n’ose affranchir la règle et intervenir pour entretenir son visage et manier ses membres afin qu’elle puisse tenir de-bout pour fêter le retour du père. Mal-heureusement, l’attente a duré et les adultes s’acharnent de la faire vieillir plus encore pour qu’elle suive leur cycle de vie sans rendre aucun hom-mage qui peut la faire renaître à nou-veau. De cette image symbolique dé-coule la santé réelle de l’Algérie. Elle est affaiblie par une gestion désas-treuse que tout le monde se décharge vis-à-vis des conséquences tragiques qu’elle subit. Le projet de logements sociaux suit la même règle. Il a produit des effets sérieux en matière de gestion et de développement durable. Le besoin des hommes en matière d’habitation, écrit l’un des spécialistes de l’habitat, «est un état et par extension un objet. Dire qu’une famille a besoin de logement, c’est définir un état particulier. Dire que le logement est un besoin pri-mordial, c’est donner à un objet une place prioritaire. Or, confondre l’état et l’objet aboutit souvent à oublier l’état. Au lieu de parler du besoin de logement, on parle volontiers des besoins en logements. On établit alors un calcul, l’accroissement démogra-phique, la dimension des familles, etc. Il faut étudier d’abord en quoi consistent exactement les besoins des familles. L’insatisfaction de l’espace

habité entraîne des conséquences qui peuvent être graves pour la santé phy-sique ou mentale.»(4)

En effet, la construction des logements dans les milieux urbains ne présente pas un cadre bâti imposé ou construit d’une manière aléatoire. La mise en œuvre d’une politique urbaine en matière de construction insiste sur les données empiriques de la société. Elle se base sur des études techniques, architecturales et psycho-sociolo-giques. Négliger les données réelles établies par des études et des enquêtes produit une population déstabilisée et désordonnée. Loger des familles sans enquêter sur leurs besoins en matière d’habitat est considéré comme un acte irrationnel. Il ne peut y avoir une autre signification que celle d’une politique inconsciente sur la gravité de ce problème et les conséquences que peuvent agir. Le besoin d’espace domestique n’est pas lié fondamen-talement à un état de nécessité. Il suppose une fin consciente ou non. Dans l’habitation, la notion de fonc-tion, écrit P. H. Chambart de Lauwe, «revêt un double aspect technique et socio-psychologique. Les formes doivent exprimer les fonctions déter-minées par les besoins des hommes…L’habitation moderne est faite pour un type de famille et non pour une famille déterminée. L’architecte travaille de moins en moins pour une personne, de plus en plus pour des groupes ou des catégories de personnes. L’ar-chitecte établit ses plans de façon fonctionnelle non pas d’après ce que les familles ont ou ce qu’elles ont eu, mais d’après ce qui leur est nécessaire pour vivre dans la société. Les besoins relatifs à l’habitation sont physiologiques, psychologiques, culturels. Il y a des besoins d’obli-gation, des besoins de détente, des besoins d’aspiration. Une famille ne peut pas vivre sans logement. Ce der-nier doit satisfaire un certain nombre de besoins. Dans le logement, chaque membre doit trouver le moyen de se détendre à tout point de vue, depuis le repos physique jusqu’aux besoins culturels ; mais le logement doit aussi répondre à des aspirations soit d’ex-tension de la famille, soit d’améliora-tion matérielle, soit de développement intellectuel, soit d’épanouissement affectif et spirituel.»(5) Cependant, bien que nos décideurs politiques préfèrent être conseillés par des étran-gers que par leurs compatriotes, for-més sur les questions stratégiques du développement de leur propre pays, il n’empêche que le peu de proposi-tions efficaces restent hostiles aux vœux de nos dirigeants. En effet, en matière de logements sociaux et de leur gestion, l’experte en logement et urbanisme, Mme Ronilk, a conseillé le gouvernement algérien sur l’impor-tance d’«une diversification dans la réponse au problème du logement en Algérie au lieu du ‘‘tout-construction se limitant à une offre de nouveaux logements’’, option quantitative très lourde financièrement mais qui ne parvient pas à résorber le déficit. Une diversification qu’elle lie étroitement avec l’impératif de démocratiser le traitement du dossier en impliquant davantage la société civile qui pour-rait, selon elle, remettre en question la rigidité uniforme des critères d’attri-bution, par exemple et éviter le cycle infernal des émeutes.»(6) Changer la règle afin de permettre à la société civile de se construire pour participer

dans la gestion des affaires locales et particulièrement celle des projets de logements sociaux avec un dispositif spécifique, formulé sur la base de vraies enquêtes socio-économiques de différentes formes de familles pour maîtriser essentiellement l’outil de distribution et de transparence, reste un rêve qui ne peut être exaucé avec la mentalité de nos dirigeants. Visi-blement, la défaillance d’une concep-tion psycho-sociologique de logement social n’est qu’un aspect qui montre à ciel ouvert les échecs d’un pouvoir central qui continue de fonctionner malgré les dégâts réalisés. Bien que ce régime ait réussi à fragiliser les initia-tives locales qui peuvent émerger pour exprimer les vrais besoins de leur lo-calité et organiser en même temps les populations pour mieux s’adapter avec les nouvelles réalités, il n’empêche que les dommages commis ne lui ont pas servi de leçon pour comprendre que les décisions politiques dans les bureaux luxueux fermés, entre des bureaucrates orgueilleux, demeurent hostiles aux opportunités que peuvent développer les régions différentes et ne génèrent en fin de compte que de l’injustice et des conflits. En effet, la compréhension du problème de logement social est en rapport direct avec ce pouvoir central qui continue de maintenir les anciennes règles pour entretenir un pouvoir archaïque sur la société. La demande de logement comme la demande de travail ne trouve de solution que dans sa vision qui ne répond à aucune logique éco-nomique et ne suit aucune stratégie rationnelle. Elle vise essentiellement à maintenir la société dans un esprit de dépendance totale et qui, de son côté, continue de se mettre en scène publi-quement en «victime» pour harceler le pouvoir par des émeutes pour jouir uniquement des avantages matériels qu’il peut leur distribuer quand il sent la peur de sa déchéance. L. M.

Références :1- N. M. Politique du logement en Algérie : «L’enquête onusienne objective» sur www.algérie360.com. 2- Journal El Watan du 09 février 2013.3- Martin Segalen, 1999. Les familles dans la ville. Une ethnologie de l’identité, Toulouse. PUM, p 70.4- P. H. Chombart de Lauwe, 1960. Famille et habitation, Paris, CNRS, p,17.5- P. H. Chombart de Lauwe. ibid, p 17.6- www.algérie360.com. Site d’informations et d’actualités sur l’Algérie.

IDÉES-DÉBATSÀ NOS LECTEURS

En raison des contraintes liées à la pagination et pour une meilleure lisibilité des textes, les contributions adressées à la rubrique «IDÉES-DÉBATS» ne devront pas dépasser les 6000 signes, l’équivalent de 4 feuillets saisis en Word. La rédaction sera contrainte de ne pas publier les textes dépassant cette norme. L’exclusivité des contributions est exigée. Une photo de l’auteur et une courte biographie sont souhaitées. A la demande de leurs auteurs, les longues contributions peuvent être publiées dans l’édition électronique d’El Watan. Nous demandons de la compréhension et de la discipline à nos lecteurs.

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El Watan - Dimanche 17 mars 2013 - 17

J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : CLASSIQUE / ANTIQUES / MUTE / UELE / SE / SEN / STRIE / OBI / RI / TETON / NOEL / ST / PUISSES / CHROME / OP / GUE / ABONDE / PU / EMEUTIER.VERTICALEMENT : CLAUSTROPHOBE / ANTERIEUR / OM / ESTE / LIONNE / SI / SET / SM / DU / TIQUE / ESSE / ET / QUENOTTE / DUEL / BO / SOUPE / ESERINE / PEUR.

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IRDRNBNATIFLSIO

OIGDULEUDARGNER

NEISPREVALOIRAR

RNEVTNEDISSIDIB

RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous.

DÉFINITIONQui arrive opportuné-ment, par un heureux

hasard (12 lettres)

Solution Biffe Tout précédent :

OUTRECUIDANCE

ABONDANT - ANODIN - BANLIEUE - BUSE - CESURE - CONCERTO - DEGOUT - DISSIDENT - ECHEANCE - ESCARGOT - ETAL - FAISCEAU - FROISSER - GANDIN - GRADUEL - HASCHICH - HOSTIE - IMMEDIAT - IRIS - LEGUME - LOGO - MENU - NATIF - NOTIFIER - OFFRANDE - OMBILICAL - PATIENT - PREVALOIR - REGRET - RIPOSTE - SAUVAGE - SOUPENTE.

Biffe Tout N° 3458

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Contestation donnant lieu à procès ou à arbitrage.

Définitiondu mot encadré

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Tout Codé N° 3458

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10 18 2 6 4 9

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

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HORIZONTALEMENT : 1.Qui soutiennent la même pro-fession 2.Famille de l'opium. Brillent 3.Arbre à latex toxique. Glace à Londres. Homme volant 4.Cheval de Don Quichotte. Déchet organique 5.Plat de berger. Poème lyrique. Cardinal 6.Clair. Ligne saillante sur une surface 7.Supérieurement. Largeur d'étoffe 8.Armes médiévales. Pays. Conifère 9.Pourri. Négation. Ville de France 10.Propre. Ile de corail 11.Dresseriez. Point de saignée 12.Possessif. Beaux parleurs. Pare 13.Domiciliées. Approprié. En vogue 14.Court cours. Morte. Cancre 15.Sottise. Sur la rose des vents. Impératif.

VERTICALEMENT : 1.Sacres 2.Contraire. Axe sur la carte. Surface 3.Vallées. Mamelle. Apprit 4.Prête. Rivière d’Europe 5.Langue. Défendu. Possessif 6.Vit entourée d'ou-vrières. Points opposés. Taxe. Pilote de lignes 7.Iule. Spectacle merveilleux 8.Qui est à un rang indéterminé. Efface 9.Personnel. Queues 10.Dépôt de cheminée. Réalité. Fin de cérémonie 11.Fâcheuse habitude. Vague de sable. Corps simple gazeux 12.Grand amateur de lentilles. Mises en route. Chlore. Note 13.Etreinte. Appareil de levage. Contracté 14.Apparues. Dépôt de fond. Filtres organiques 15.Agent de liai-son. Cadeau. Précis.

Quinze sur N° 345815

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : 1.PANTOUFLARDES 2.RIEUR. ROMANCIER 3.ER. ENTITE. AUTRE 4.HEUREUSE. SUEE 5.IDE. PASSA 6.SA. ERRES. OTE 7.TLELAT. ET. UNITE 8.OESTRES. RUT. OUT 9.TES. ANON. UNIE 10.IR. IL. LIES. SN 11.QUAND. INERTES 12.UCLA. ASE. NASA 13.EH. NE. STRICT. AR 14.ENCORE. ETA. AID 15.OSIER. SAS. SURES.

VERTICALEMENT : 1.PREHISTORIQUE 2.AIREDALE. RUCHES 3.NE. UE. EST. AL. NI 4.TUER. ALTERNANCE 5.ORNER. ARS. EOR 6.TU. ETE 7.FRISER. SALISSES 8.LOTE. RE. NET 9.AME. PETROLE. RES 10.RA. BAS. UNIRAIT 11.DNA. UT. ET. CAS 12.ECUSSON. USENT 13.SITUATION. SA. AR 14.ERE. ETUIS. SAIE 15.CREER. ETENDARDS.

Fléchés Express

glace,а Londres

forcions

noeudferroviaire

personnel

demeuredéstabiliser

authentifier

funeste

prendrele sein

chant arabe

drôle etplaisant

traîne

supérieurede couvent

choselatine

planteirritante

petitsboucliers

couvertde poils

étiolés

tsiganes

pressé à laferme

bouquine-rions

coupé court

épais

sans effets

sectateursfanatiques

nazi

fermer

sainte

entre 3 et 4

lettres decourfélin

d’Asie

remarque

en ville

villeturque

lentille

mère deTitans

appris

administra

couchessuperposées

N° 3458

SOLUTION N° 3456 HORIZONTALEMENTI- RECTITUDES. II- IMMODERE. III- GE - CELESTE. IV- IRE - ME - ION. V- DIME - GIS. VI- ETUDIANTE. VII- ME - ER - FELE. VIII- EST - OPERER. IX. ION - IR. X- TOR - EXTASE.

VERTICALEMENT1- RIGIDEMENT. 2- EMERITES. 3- CM - EMU -TIR. 4- TOC - EDE. 5- IDEM - IRONE. 6- TELEGA. 7- URE - INFECT. 8- DESISTER. 9- TO - ELEIS. X- SIENS - ERRE.

HORIZONTALEMENTI- Vacarmes. II- Etre hors d’haleine - Conjonction. III- Caïmans aux Antilles - Déserts pierreux. IV- Chlore - Fils d’Apollon - Symbole de liberté. V- Officiers minis-tériels. VI- Frais de repas - Bien à conserver. VII- Parier - Contester. VIII- Dans - Voyage nocturne - Eclat de rire. IX- Fut en vogue jadis - Lac d’Ecosse. X- Travailler dur - Abonné au zéro.

VERTICALEMENT1- De façon mesquine. 2- Etre stupéfait. 3- Blonde de pub - Ile grecque - Marque le mépris. 4- Tenir. 5- Item - Recherché par des limiers - Guide de cheval. 6- Chanceux - Grand solitaire. 7- Surface modeste - Politique portugais. 8- Renforcé - Pos-sessif. 9- Persévérer. 10- A ce point - Ecarteur de chirurgien.

I

II

III

IV

V

VIVII

VIIIIX

X

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Mots Croisés N°3457 Par M. IRATNI

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El Watan - Dimanche 17 mars 2013 - 28

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DIT

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse”

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 - Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88

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ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet

d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles

sauf accord de la rédaction.

Cession dans l’opacité d’un local au profit de Tassili Airlines Le local commercial appartenant à l’ex-Khalifa Bank est sur le point d’être cédé pour un prix symbolique à Tassili Airlines, filiale du Groupe Sonatrach, pour en faire le siège de sa direction commerciale. Il est à se demander comment une telle transaction peut être réalisée sans qu’aucun avis d’appel d’offres public n’ait été lancé, alors que le patrimoine du Groupe Khalifa devait être mis aux enchères pour permettre de rembourser une partie de ses importantes dettes. L’opacité dans la gestion de cette cession ne peut que soulever des interrogations.

Amputée d’une jambe à cause d’un… sparadrapUne citoyenne d’Oran souffrant de varices, qui après avoir subi un prélèvement de tissu d’un de ses membres inférieurs, la jambe en l’occurrence, a été contrainte de vivre le cauchemar de sa vie après que son médecin traitant ait oublié un morceau de sparadrap dans la plaie qu’il venait de coudre,et ce, après avoir effectué l’un des actes médicaux les plus banals. En effet, selon des écrits de la presse locale, après ce prélèvement, la patiente a ressenti des douleurs insupportables du fait de la présence de ce corps étranger dans son corps. Sa plaie, qui devait se cicatriser normalement, tardait à l’être en raison de sa surinfection, ce qui a contraint les médecins de l’établissement public où cette erreur a été commise à procéder à l’amputation de la jambe de la malheureuse patiente.

Un citoyen brûlé à l’acideà Sidi Bel AbbèsDes actes d’agression parfois brutaux ne cessent d’être signalés ces derniers jours dans la ville de Sidi Bel Abbès, où les faits de violence sont devenus fréquents. C’est le cas d’un citoyen brûlé au visage et au cou par un jet d’acide, la semaine passée, au quartier de Sidi Yacine. Selon la victime, deux individus l’ont violemment agressé pour une banale histoire de stationnement, alors qu’il quittait la mosquée de Sidi Yacine, où il venait d’accomplir la prière d’El Asr. La victime a été évacuée à l’hôpital de Sidi Bel Abbès, où le médecin légiste lui a délivré un certificat d’incapacité de travail. Une enquête pour blessures volontaires a été ouverte par la police.

Jijel prépare la fête de la fraise La traditionnelle fête de la fraise de la wilaya de Jijel fait l’objet d’intenses préparatifs à la Chambre locale de l’agriculture. Ce fruit sera fêté pendant deux journées au musée Kotama durant la seconde quinzaine du mois d’avril (18 au 25 avril). Une commission de notation pour le meilleur producteur de fraises de l’année 2013 a été mise en place dans le cadre de la célébration de cette fête. Cette 9e édition de la fête de la fraise à Jijel sera marquée par l’organisation du concours du meilleur producteur, du meilleur exposant et du meilleur exposant-pâtissier et, une nouveauté, la mise en place d’un «prix spécial» pour la femme productrice de fraises.

Enigmatique découverte de deux corps sans vie à Frenda Les corps sans vie de deux personnes, un homme et une femme, âgées respectivement de 41 et 48 ans, ont été retrouvés vendredi soir à la cité des «34 chahids» de la ville de Frenda, 50 km à l’ouest de Tiaret. Selon les informations locales, c’est le frère de la victime qui a alerté les policiers après avoir senti des odeurs nauséabondes qui se dégageaient du domicile de sa sœur. Les mêmes sources indiquent que l’homme a été perdu de vue depuis une semaine et un avis de recherche avait été lancé par sa famille. Les enquêteurs de la police judiciaire n’auraient trouvé aucune trace de violence, d’où la suspicion d’une mort par intoxication. Une autopsie a été pratiquée sur les deux victimes et l’enquête suit son cours.

CONFÉRENCE SUR LES SPORTIFS MARTYRS DE LA RÉVOLUTION

Rendez-vous à Chenoua● Le site de Chenoua va nous faire revivre l’histoire de ces

footballeurs de Cherchell qui ont abandonné le terrain pour rejoindre le maquis.

Un fait inédit aura lieu mardi prochain à partir

de 14h30 au complexe cultu-rel du Chenoua (Tipasa). L’un des responsables poli-tico-militaires de la Wilaya IV historique, le moudja-hid, Ghebalou Hamimed en l’occurrence, animera une conférence sur des jeunes Cherchellois qui compo-

saient l’équipe de football du Mouloudia Sportif de Cher-chell. Ces jeunes sportifs avaient décidé d’interrompre le championnat. Ils avaient tous préféré répondre à l’ap-pel du devoir pour rejoindre le maquis. En raison de leur potentiel intellectuel et physique, ils avaient, par la suite, occupé

des postes de responsabilité dans les rangs de l’ALN. Ils sont tous tombés au champ d’honneur dans les maquis de Blida, Médéa et Cher-chell. Dans le cadre du travail de mémoire, le moudjahid Ghebalou Hamimed, qui avait côtoyé ces chouhada dans les maquis, brisera le si-lence et reviendra sur le sujet avec des documents histo-riques, afin que nul n’oublie ces jeunes Algériens qui se sont sacrifiés pour l’indé-pendance de l’Algérie. Malheureusement, les insti-tutions officielles de la ville natale (Cherchell, ndlr) de ces martyrs n’ont jamais dai-gné rappeler ces faits histo-riques. La crainte de la vérité hante toujours les esprits. L’accès sera libre. M’hamed H.

15:25 Dr House16:20 Les experts-Miami 17:05 Les experts- Miami : Paparazzi18:00 Sept à huit20:00 Journal20:50 Enfin veuve22:40 Les experts- Manhattan : Linge saleblanche01:00 Dexter : Tout se dit02:45 Reportages03:45 Très chasse, très pêche

15:10 Les nouveaux explorateurs16:05 Zapping de la semaine16:25 French Connections 17:50 Zapsport18:05 Formula One19:10 Canal Football Club21:00 Football22:55 Canal Football Club23:15 L’équipe du dimanche00:05 Le journal des jeux vidéo

16:50 Hassna bent el ghoule17:15 Takder tarbah 18:00 Journal en amazigh18:25 Le soleil de la vérité19:00 Journal en français19:30 Une ville, une histoire «ténée»20:00 Journal en arabe20:45 Canal foot22h00 Culture club23:00 Groupe amanetouf-illizi-concert00:00 Journal en arabe

16:15 L’écho de la peur17:55 Une femme d’honneur19:45 Les mystères de l’amour20:50 New York police judiciaire- Le côté obscur21:35 New York police judiciaire - Derrière tout homme.... 22:30 New York police judiciaire - Le sixième homme23:20 Les 100 plus grands01:25 Les filles d’à côté

18:00 TV5 monde le journal18:10 Internationales18:59 360° - géo19:52 Fenêtres sur le monde20:00 Maghreb-orient express20:30 Le journal de France 221:01 On n’est pas couché00:51 Chabotte et fille01:37 TV5 monde le journal Afrique01:53 Internationales02:41 Novo

16:55 Kodo, les tambours du diable17:45 Personne ne bouge 18:30 Cuisines des terroirs19:00 Les airs merveilleux d’Anna Prohaska19:45 Arte journal20:10 Le blogueur20:45 Beaucoup de bruit pour rien22:35 Shakespeare00:05 Concert estival à Aix-en-Provence00:55 Caché

15:20 Maigret16:55 Chabada17:55 Questions pour un super champion18:55 Ma maison s’agrandit19:00 19/20 20:15 ZorroBienvenue à Monterey. 20:45 Inspecteur Lewis - La mort est un poème 22:45 Patinage artistique00:15 Les innocents 02:20 Aventure en Indochine 1946-1954

11:20 Turbo12:45 Le 12.4514:30 Maison à vendre16:15 D&CO17:20 66 minutes : les histoires qui font l’actu19:45 Le 19.4520:05 E=M620:30 Sport 620:50 Capital23:00 Enquête exclusive00:25 Zemmour et Naulleau01:45 Urgence disparitions - Vincent.02:40 M6 Music

16:50 Les civilisations disparues17:44 Et si on changeait le monde17:50 C politique19:05 On n’est pas que des cobayes !20:00 Le vingt heure20:25 Avis de sorties20:35 Le doc du dimanche21:30 C’est notre affaire22:05 1940, l’or de la France a disparu23:00 La grande librairie

16:20 Grandeurs nature17:30 Stade 218:50 Vivement dimanche prochain20:00 Journal20:45 Le bruit des glaçons22:10 Faites entrer l’accusé23:30 2 minutes pour la Syrie23:50 Histoires courtes00:30 Vivement dimanche prochain01:25 13h15, le samedi...01:55 Thé ou café

PH

OT

OS

: D

.R.

Plus de deux ans après leur défection au Ca-nada après leur parti-

cipation au Festival du monde arabe en octobre 2010, les sept ex-danseurs du Ballet national algérien refont par-ler d’eux. Selon le quotidien montréalais La Presse, quatre d’entre eux viennent d’obte-nir leur statut de «réfugié au Canada». Un cinquième, le plus jeune, âgé de 25 ans, n’a pas eu la même «chance». Sa demande d’obtention de statut de réfu-gié a été refusée. Pourtant, il avait pratiquement la même histoire et le même vécu en Algérie que les autres ex-membres du Ballet national algérien. Il vient de déposer un recours devant la Cour fé-dérale pour ne pas être expul-sé vers l’Algérie. «Je ne peux pas faire partie de ma société, car je suis artiste. A cause de mon métier, j’ai reçu des menaces des islamistes. Et depuis que j’ai quitté l’Algé-rie, je suis menacé par l’Etat algérien», a-t-il écrit dans sa demande d’asile, selon La Presse. Dans le cas des quatre de-mandes acceptées, la com-mission de l’immigration et du statut de réfugié du

Canada a mis en avant les menaces que courent les ex-danseurs de la part des auto-rités algériennes plus que des islamistes du seul fait de leur défection. «Les demandes d’asile de certains membres du Ballet ont fait les manchettes en Algérie. Le demandeur croit que du simple fait qu’il ait de-mandé l’asile, il pourrait être puni, mis en prison et oublié», selon la décision de l’un des commissaires rapportée par La Presse. L’un des quatre «chanceux» qui pourront poursuivre leur vie au Canada a affirmé que quand il a su que sa demande

avait été acceptée, c’était comme une nouvelle nais-sance pour lui.Un autre ex-membre du Bal-let attend toujours la décision de la commission. La seule fille du groupe n’a pas encore été entendue.Ces danseurs sont restés toujours unis, puisqu’ils ont créé Le Ballet Maghreb qui, comme on s’en rappelle, avait participé à la fête du cin-quantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie à Montréal. Une célébration à laquelle avaient pris part 25 000 per-sonnes, dont l’ambassadeur algérien. Samir Ben

Menace d’expulsion d’un danseur algérien

CANADA

● Après les péripéties vécues il y a plus deux par les danseurs du ballet national algérien, tous n’ont pas reçu comme ils le demandaient l’asile politique au Canada.

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DécèsLes familles Semmar, Abdelaziz, Zemourit, Benouadah,

Kermezli, Bertouche, Houidèche et Mokhtari ont l’immense douleur d’annoncer le décès, à l’âge de 76 ans, de

SID AHMED SEMMARL’enterrement a eu lieu vendredi dernier au cimetière de

Sidi M’hamed à Alger. Qu’Allah Le Tout-Puissant accorde au défunt Sa Sainte Miséricorde et l’accueille en Son Vaste

Paradis. «A Allah nous appartenons et à Lui nous retournons.»

■ PERSONNALITÉS. Plusieurs personnalités sportives ont assistés, hier, à la cérémonie et au match d’ouverture de la 18e édition de la CAN-2013 des U20, qui a mis aux prises l’Algérie au Bénin (Groupe A). Parmi celles-ci, on citera entre autres le président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou, le ministre de la Jeunesse et de Sports, Mohamed Tahmi, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, ainsi que quelques responsables de club, à l’image de Hannachi et Medouar, et du nouvel entraîneur adjoint de l’EN A’, Lakhdar Belloumi.

■ ENGOUEMENT. Les organisateurs de la cette CAN-2013 des U20 ne s’attendaient vraiment pas à un tel engouement de la population témouchentoise, avec des milliers de supporters qui se sont déplacés massivement au stade, hier, pour soutenir les Verts. Le complexe Oucief Omar, d’une capacité de 12 000 places, qui a abrité la rencontre, s’est même avéré exigu pour contenir le rush des fans, dont bon nombre n’ont pu accéder au stade.

■ MARCHÉ NOIR. L’engouement des Témouchentois et des fans des Verts pour cette CAN-2013 des U20, notamment pour le match d’ouverture Algérie-Bénin, a fait prospérer le marché noir. Quelques jeunes qui se sont accaparés une partie de la billetterie en ont profi té, en proposant le fameux billet du match à des prix exorbitants, variant entre 600 et 700 DA, alors qu’il est cédé dans les guichets au prix symbolique de 50 DA.

ÉCHOS DE AÏN TÉMOUCHENT

■ Ligue 2 (24e J)USMB - USMAn 2-0 ABM - CRT 3-0 SAM - CRBAF 2-3 MOC - ASMO 0-0 MSPB - MCS 1-0 ESM - RCA 0-0 NAHD - ASK 1-2 MOB - OM 2-0

■ Classement Pts J 1. CRBAF 50 24 2. RCA 48 24 3. MOB 44 24 4. ESM 40 24 5. USMB 39 24 6. ASMO 35 24 7. NAHD 33 24 --. ASK 33 24 9. MSPB 31 24 10. USMAn 30 24 --. ABM 30 24 12. MCS 29 24 13. OM 27 24 14. SAM 24 24 15. MOC 23 24 16. CRT 6 24

Résultats et classement

El Watan - Dimanche 17 mars 2013 - 30

S P O R T S

LAWRENCE LORTAY. Capitaine du Ghana

L’assurance des Black Stars

Le Ghana, triple champion d’Afrique et pre-mier pays du continent à avoir remporté la

Coupe du monde de la catégorie en 2009 en Egypte, est considéré comme l’un des grands favoris de cette 18e édition qui se déroule du 16 au 30 mars en Algérie. Les Black Stars tirent leur force du talent inné de ses jeunes surnommés jadis les Brésiliens d’Afrique, de son football spectacle résolument tourné vers l’offensif et de la formation continue au niveau des jeunes caté-gories. Mais une fois n’est pas coutume. La star de l’équipe n’est pas un attaquant, mais plutôt un défenseur. Il s’appelle Lawrence Lortay, un jeune de 19 ans qui évolue en championnat local au sein de la formation Ashgold FC. Lawrence, 1,85 m, évolue comme arrière central et constitue l’assurance de l’arrière-garde ghanéenne, mais participe souvent à la relance du jeu de l’équipe grâce à sa clairvoyance. Si le Ghana n’a pas encaissé beaucoup de buts durant les matches de préparation c’est en partie grâce à sa défense hermétique et homogène. Le capitaine d’équipe du Ghana reste toutefois lucide avant le début de la compétition et affirme qu’il n’y a pas de petites équipes à ce stade de la compétition. «A ce stade de la compétition, il n’y a pas de petites équipes. Nous devons gérer les matches au cas par cas tout en espérant décro-cher le billet de qualification aux demi-finales et par voie de conséquence au Mondial 2013. Nous voulons reprendre son statut après avoir raté la qualification au dernier carré lors de la précé-dente édition», a déclaré en substance le défen-seur Lortay qui espère, tout comme son coach, accompagner l’Algérie au prochain tour. S. M.

La situation en Egypte, l’autre source de motivation des Pharaons

POINT NOIR DE CETTE CANL’absence d’hôtellerie à Aïn Témouchent

CAN-2013 DES U20 (GROUPE A). ALGÉRIE 0 - BÉNIN 0

Les Verts trébuchent

I l est vraiment difficile de faire le moindre pronostic sur les deux heureux élus qui se qualifieront en demi-

finale dans ce groupe A, surnommé le groupe de la mort dans la mesure où il est constitué de l’Algérie, pays organisateur et fort avantagé par le soutien du public, de l’Egypte et du Ghana, deux grosses cylindrées, et du Bénin qui s’invite comme un trouble-fête, mais décidé à défendre crânement ses chances. Néanmoins, dans ce quatuor de qualités, l’Egypte annonce d’emblée la couleur. «Nous sommes venus pour remporter la CAN et nous qualifier en Coupe du monde», a déclaré l’entraî-neur adjoint Mohamed Saâd lors d’une conférence de presse, la veille du match contre le Ghana. Fort de ses trois couronnes, l’Egypte veut succéder au Nigeria, tenant du titre, et apporter un tant soi peu de joie au peuple du Nil à la suite des événements que vit le pays depuis quelque temps. «Les joueurs sont hyper-motivés et nous disposons de joueurs de qualité qui nous permet-tront d’aspirer aller loin dans ce tournoi», a enchaîné le capitaine d’équipe Ramy Rabie. A la question de savoir comment les responsables du football national égyptien ont pu éloigner les joueurs de la crise qui couve le pays, l’entraîneur adjoint Mohamed Saâd dira : «La Fédération a mis les moyens, financiers notamment, pour permettre à l’équipe de se préparer convenablement loin de la pression et des problèmes qu’avait connus le pays les jours précédents. Lors des

événements de Port-Saïd, nous étions au Maroc en pleine préparation. Donc, nous étions loin des événe-ments même si nous étions quelque peu préoccupés. Ceci peut constituer une source de motivation pour les joueurs afin qu’ils puissent relever le défi et offrir un autre titre au pays.» Le chef de la délégation égyptienne abonde dans le même sens : «Même si nous étions quelque peu préoccupés par ce que se passait dans notre pays, nous étions en pleine concentration sur notre travail au Maroc (durant le stage, ndlr). Nous voulons à l’occasion gagner la CAN, c’est le meilleur cadeau qu’on puisse offrir au peuple égyptien.» Le football a toujours été, en effet, un vecteur d’élan et de solidarité entre les peuples et dans de telles circonstances, il peut réunir toutes les couches sociales quelques soient leurs tendances politiques autour du même objectif. Des exemples récents le montrent. On citera à juste titre l’Irak qui a remporté récemment la coupe d’Asie, alors que le pays était déchiré par la guerre civile, et la Tunisie qui a gagné le CHAN 2011 en Libye en plein soulève-ment populaire contre l’ancien régime. C’est dire que l’Egypte qui, en plus de son statut de favori, doit être prise au sérieux dans cette 18e édition surtout que le coach adjoint, Mohamed Saâd, s’est montré très satisfait des conditions d’hébergement et d’entraînement in situ en plus du soutien affiché à toute la délégation par la population témouchentoise. S. M.

Contrairement à la ville d’Oran qui grouille d’hôtels de toutes

catégories, la ville de Aïn Té-mouchent, qui abrite les matches du groupe A où figure l’Algérie, est dépourvue des dites infrastructures pour accueillir les nombreux invités et les journalistes accrédités pour couvrir l’évènement. Les deux seuls hôtels (Bel-Air 1 et 2) qui se trouvent au chef-lieu de la wilaya sont réqui-sitionnés pour les délégations des pays participants à la 18e édition de la CAN-U20. Les journalistes étaient contraints de se rabattre sur les communes limitrophes, telles que Hammam Bouhadjer et Terga, distantes respectivement de 20 et 25 km, voire même Oran (à 70 km) pour s’y installer. Les va-et-

vient quotidiens des chevaliers de la plume rendent notre travail plus éreintant. C’est le seul point noir dans l’organisation de cette Coupe d’Afrique des jeunes que l’Algérie veut réussir pour assurer une qua-lification au prochain Mondial en Turquie, dans trois mois. Certains correspondants locaux que nous avons rencontrés sont unanimes sur cette défaillance en matière d’hôtels. Un d’entre eux nous dira qu’il aurait été plus préférable de choisir la ville de Tlemcen qui dispose de plus de commodités pour un tel événement. D’autres estiment que c’était l’occa-sion pour construire de nouveaux hôtels pour servir d’hébergement aux invités et aux journalistes. En effet, Aïn Témouchent, cette paisible

ville côtière qui garde son origina-lité coloniale, peut constituer un pôle touristique très important, car elle est très prisée en été grâce à ses plages magnifiques, sa quiétude et le caractère hospitalier de ses

habitants. La construction de com-plexes touristiques et d’autres hôtels constituera aussi une occasion pour la création de nouveaux postes de travail et accélérer le commerce dans la région. S. M.

Stade Omar Oucief, Aïn TémouchentArbitres : Bernard Camille (Seychelles), Boutun Balkrishna (Mauritanie) et Dôs Santos (Angola)Averts : Abdellaoui (66’) AlgérieAlgérie : Torche, Alloumi, Abdellaoui, Toumi, Benkhemassa (Bourdim 62’), Madani, Izerghouf (Ferhat 62’), Haddouche (Benkablia 86’), Zenadi, Ouali, SaïghiEntr. : NobiloBénin : Allagbe, Yarou, Kola (Seibou 65’), Kassa, Okotou, Laningan (Quenum 79’), Lazadi, Djigla, Agossa, Koukpere, Adjayi (Bessan 83’)Entr. : Alohoutade

Le coup d’envoi de la 18e édition de la CAN-2013 des U20 a été donné, hier après-midi, par le pré-sident de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, en présence de M. Tahmi, ministre de la Jeunesse et des Sports, de son homologue béni-nois, mais aussi des présidents de la CAF et de le FAF, avant de céder la place à la rencontre Algérie–Bénin. Une rencontre d’un niveau tout

juste moyen en première période, avec une équipe algérienne qui n’a pas vraiment pu inquiéter son adversaire, présenté comme la plus faible formation de ce groupe A. Les Verts useront d’ailleurs de balles aériennes et se créeront deux occasion nettes de scorer, la première en début de match avec une tête d’Izerghouf, dont le cuir est capté par le portier. Quelques minutes plus tard (19’), c’est Ouali,

bien servi par Abdellaoui, qui tente un lob de la tête, mais le ballon passe au-dessus de la transversale.L’occasion la plus dangereuse de ce premier half est à mettre à l’actif des Béninois (43’). Un mauvais renvoi de la défense profite à Agossa qui, d’un tir mou, a failli tromper la vigilance de Torchi qui repousse sur le poteau droit de sa cage, avant qu’un défenseur ne dégage en catastrophe. En seconde

période, les jeunes de Nobilo qui passeront à l’attaque, en pressant cette équipe béninoise, se créeront une multitude d’occasions sans parvenir pour autant à trouver le chemin des filets, laissant filer une belle occasion de prendre une op-tion pour la qualification. Ainsi, ils se mettant la pression à deux jours de leur deuxième sortie dans cette CAN-2013, prévue mardi prochain face à l’Egypte. S. M.

Les Verts ont raté le coche pour leur première sortie officielle

L'hôtel Bel -Air 2 de Aïn Témouchent

Aïn TémouchentDe notre envoyé

spécial : Slimane M.

Photos : Salim M.

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El Watan - Dimanche 17 mars 2013 - 31

S P O R T S

AGE DU COA Berraf revient pour un 4e mandat

COUPE DE LA CAF. USMA - PANTHÈRE NDÉ (18H)

Ne pas refaire le match d’Al Ismaïly

Sans surprise, Mustapha Berraf a été élu hier matin

nouveau président du Comité olympique algérien (COA) au cours de l’assemblée géné-rale élective (AGE), qui s’est tenue au siège du COA. Ce n’est qu’un retour donc pour Mustapha Berraf qui a déjà présidé le comité national algé-rien à trois reprises. Il succède à Rachid Hanifi qui a bouclé difficilement son mandat. En lice avec Mohamed Bouab-dellah, le nouveau président du COA a récolté 104 voix contre 31 pour son adversaire. Le nouveau président du COA, très content après l’annonce du résultat, nous a déclaré : «Je remercie les membres de l’AG

pour la confiance placée en moi. Je m’engage à ramener la sérénité et mettre fin aux turbulences qui avaient secoué le COA.» Par ailleurs, le mal-heureux candidat, Mohamed Bouabdellah, indiquera : «Je respecte la loi des urnes. J’es-père que le nouveau président

travaillera pour rassembler la famille sportive, et ce, en dépit des quelques divergences. Les membres du bureau exécutif du COA doivent se montrer efficaces pour atteindre leurs objectifs et concrétiser leurs promesses.» M’hamed H.

Après une décevante pres-tation face à Al Ismaïly, pour le compte de la

Coupe de l’UAFA, les Rouge et Noir sont appelés à rehaus-ser le niveau pour réaliser

une meilleure performance, à l’occasion du match face aux Camerounais de Panthère Ndé pour le compte des 16es de finale de la Coupe de la CAF, prévu ce soir. Pour ce rendez-

vous continental, Roland Cour-bis, l’entraîneur usmiste, devra faire confiance à un effectif quelque peu remanié par rap-port à celui qui a affronté Al Ismaïly mardi dernier. En effet, il devra titulariser le milieu de terrain, Nassim Bouchema, et l’attaquant Abdelmalek Ziaya, tous les deux absents face aux Egyptiens. Dans les buts, il devra logiquement renouveler sa confiance à Zemmamouche, auteur d’une excellente presta-tion face aux Darawiches, alors qu’en défense, Chafaï repren-dra sa place en remplacement de Laïfaoui où il composera la charnière centrale avec Khoua-led. Benmoussa débutera la rencontre sur le flanc gauche, au lieu de Bedbouda, alors qu’à l’opposé, Meftah occu-pera le couloir droit. Dans la récupération, Bouchema sera associé à El Orfi, du moment que Koudri est suspendu. Une sanction qu’il traînait depuis sa dernière participation en Ligue des champions avec le MCA. L’animation du jeu sera confiée au duo Feham-Tedjar, qui aura la tâche d’alimenter Seguer dont ce sera le retour, et Ziaya de balles de but. Il est vrai que les Usmistes affron-teront un inconnu au bataillon sur le plan continental, mais

les joueurs ne veulent pas sous-estimer l’adversaire, histoire de ne pas hypothéquer leurs chances de qualification pour le prochain tour. «Nous allons aborder une toute autre com-pétition. Personnellement, j’ai déjà disputé cette compétition et je vais mettre mon expé-rience au service du groupe. Ce match sera ordinaire et nous tâcherons de le gagner. C’est vrai que nous ne connaissons pas notre adversaire, c’est ce qui nous poussera à l’aborder avec beaucoup de vigilance», a déclaré Zemmamouche. Il faut savoir que l’équipe came-rounaise de Panthère Ndé est arrivée à Alger vendredi der-nier. Elle s’est entraînée hier à l’heure du match (18h) et s’est présentée avec un effectif au grand complet. A signaler que cette équipe est mal en point en championnat local puisqu’elle occupe la der-nière place au classement avec 2 points seulement. L’adver-saire des Rouge et Noir reste sur une défaite face au New Star FC (1-0). La rencontre USMA - Panthère Ndé sera officiée par un trio tunisien, composé de Nacerallah Djaou-di, assisté de ses compatriotes Arbi Mansouri et Mohamed Bettouta. Anis B.

LIGUE DES CHAMPIONS D’AFRIQUELes Béjaouis déçoivent

Les Vert et Rouge de la JSM Béjaïa ont laissé filer une belle opportunité de prendre option pour la qualification au pro-chain tour de la Ligue des champions après avoir concédé un

match nul (0/0) face à la formation de l’Asante Kotoko (Ghana), lors de la rencontre qui a opposé les deux équipes, vendredi soir, au stade de l’Unité maghrébine. En effet, les Béjaouis ont qua-siment dominé la partie en se procurant beaucoup d’occasions devant des Ghanéens qui se sont repliés en défense pour limiter les dégâts. Les poulains du technicien italien, Gianni Solinas, auraient pu arra-cher une belle victoire qui leur aurait permis d’aborder la phase re-tour dans de bonnes conditions. Malgré cela, le coach béjaoui s’est montré optimiste pour la manche retour en déclarant : «Je pense qu’on a réalisé un bon match où on aurait pu s’imposer n’était le manque de réussite, et ce, vu les occasions que nous avons créées. D’ailleurs, les joueurs sont à féliciter. On se déplacera au Ghana pour défendre à fond nos chances et tenter de revenir avec la quali-fication, et ce, bien que la tâche ne soit pas facile.» Il est à signaler que l’attaquant Mebarki ne sera pas de voyage au Ghana à cause de suspension (cumul de cartons), après avoir été averti lors de cette manche aller face à l’Asante Kotoko. L. Hama

AFSA YENNENGA 2 - ESS 1L’Aigle noir chute

La formation de l’ES Sétif, deuxième représentant de l’Algérie en Ligue des champions d’Afrique, a enregistré une défaite,

hier, à Ouagadougou pour son entrée en lice dans la compétition, face à l’AFSA Yennenga, en match aller des 16es de finale de la compétition africaine. Les Sétifiens ont été les premiers à ouvrir la marque en début de partie, sur une réalisation signée Aoudia, avant de flancher en fin de match en encaissant deux buts en l’espace de dix minutes, à la 71’ d’abord par Oudragou qui a réussi à niveler la marque, avant que son coéquipier Sango (81’) ne donne l’avantage à son team. Une rencontre qui, selon les échos, a été quelque peu faussé par l’arbitre de la rencontre qui aurait privé l’Entente d’un penalty flagrant. Une défaite étriquée pour le leader du championnat d’Al-gérie, qui garde ses chances intactes pour la qualification avant la joute retour prévue dans trois semaines à Sétif. K. B.

CROSS-COUNTRY L’Algérie championne L’élite militaire algérienne du cross court (4800 m) a remporté le titre mondial, ex æquo avec la Pologne, hier à Apatin, en Serbie, lors du 55e Championnat du monde militaire de cross-country (CISM). Sur le plan individuel, Rabah Aboud 2e a décroché la médaille d’argent. Au cross long (11 500 m) les Algériens ont remporté la médaille de bronze. C. B.

CAN VOLLEY-BALL JUNIORS FILLESL’Algérie se qualifi e au Mondial La sélection algérienne de volley-ball junior fi lles a été battue par son homologue égyptienne sur le score de 3 sets à 0 (25/22, 25/21, 25/11) en 62 minutes de jeu, en match comptant pour la 3e journée (fi nale) du championnat d’Afrique des nations de volley-ball qui se déroule à Abuja (Nigeria). A l’issue de cette victoire, les Egyptiennes ont remporté leur cinquième trophée consécutif. Cette compétition est qualifi cative pour les trois sélections africaines, à savoir l’Egypte médaille d’or, l’Algérie médaille d’argent et le Nigeria médaille de bronze, pour le championnat du monde féminin U20, il est prévu du 21 au 30 juin prochain à Brno en République tchèque. Une compétition qui regroupera vingt nations. Nacer Mustapha

Andria de retour Blessé avant même le début de la saison, l’attaquant malgache de l’USMA, Charles Carlous Andria, semble voir le bout du tunnel. Ayant passé une semaine en France, le joueur devra regagner Alger aujourd’hui après avoir passé plusieurs examens médicaux. Les résultats étaient très positifs et il aurait même reçu le feu vert de la part de son médecin pour reprendre les entraînements. A cet eff et, nous avons appris qu’Andria devra entamer le travail en solo à partir de mercredi ou au plus tard jeudi. Une bonne nouvelle qui devra rassurer l’entraîneur Courbis, et les supporters, qui ont hâte de voir cet élément à l’œuvre, lui qui a réalisé une excellente saison avec le WAT l’année dernière. A. B.

Les Usmistes doivent éviter le scénario face aux Egyptiens

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 17 mars 2013El WatanHydrocarbures et pouvoir

Par Lies Sahar

La nouvelle loi sur les hydrocarbures, qui est entrée en application depuis quelques jours, devrait donner lieu bientôt au lancement d'un avis d'appel d'offres pour des périmètres

d'exploration. L'Agence nationale pour la valorisation des hydrocarbures y travaille déjà, puisque un membre de son conseil d'administration avait annoncé au mois de novembre que «le 4e avis d'appel d'offres se prépare». Selon plusieurs sources, les compagnies pétrolières internationales regardent d’une manière positive les modifications apportées à la loi.Il faut rappeler que les modifications apportées sont essentielles et notamment celles relatives à «la méthodologie de détermination du taux de la taxe sur le revenu pétrolier», basée dorénavant sur la rentabilité du projet au lieu du chiffre d'affaires, et à la prise en charge de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels. Pour répondre aux préoccupations d'une partie de l'opinion, une disposition dans cette nouvelle loi soumet «l’exploitation du gaz de schiste ou de l’huile de schiste utilisant la fracturation hydraulique à l’approbation du Conseil des ministres».Sur un autre plan, le rôle de l'Autorité de régulation des hydrocarbures a été renforcé ; elle doit ainsi, selon des dispositions de la loi, veiller au respect de la protection des nappes phréatiques et des aquifères et à celui de la réglementation de l'utilisation des produits chimiques.La nécessité d'assurer la sécurité énergétique du pays à moyen et long termes a rendu nécessaire la révision de la loi aussi bien pour attirer de nouveaux investissements dans l'exploration que pour acquérir les nouvelles technologies.Si au niveau législatif le travail de modification du texte avec les avantages qui peuvent être générés devrait amener les investisseurs à participer davantage à l'exploration du domaine minier et au renouvellement des réserves d'hydrocarbures, il restera encore à rassurer les compagnies étrangères sur le renforcement des mesures de sécurité dans les périmètres où elles évoluent, même si plusieurs d'entre elles ont exprimé leur volonté de continuer à travailler en Algérie et à refuser le diktat que veulent imposer les groupes terroristes par leurs menaces.L'entrée en application de cette nouvelle loi intervient aussi dans une conjoncture marquée par les révélations venues du parquet de Milan et publiées par la presse italienne au début du mois de février et à travers lesquelles on a appris que le principal responsable du secteur, à savoir l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil, serait le «chef d'orchestre» du réseau de corruption dans l'affaire des pots-de-vin dans les contrats de Sonatrach avec Saipem, et que Réda Hamèche, l'ancien chef de cabinet du PDG de Sonatrach, serait une pièce maîtresse.Dans la nouvelle conjoncture, ce constat qu’on ne doit pas ignorer pour rassurer les partenaires doit amener les autorités à développer la transparence pour sécuriser le secteur et la compagnie nationale des hydrocarbures et à réhabiliter les organes de contrôle qui empêchent par exemple «le pouvoir absolu» que les deux personnages cités plus haut exerçaient dans le secteur et Sonatrach, un pouvoir qui a permis à la corruption de prospérer.

COMMENTAIRE

Ross dans la région pour relancer les négociationsL

'envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara

occidental, Christopher Ross, se rendra du 20 mars au 3 avril dans la région, y compris au Sahara occidental occupé, a annoncé vendredi le porte-parole adjoint de l 'ONU, Eduardo del Buey. M. Ross rencontrera les représentants des parties prenantes, le Front Polisario et le Maroc, et tiendra également des consultations avec des représentants des gouvernements des pays vo is ins , l ’Algér ie e t l a Mauritanie, a souligné M. Del Buey lors d'une conférence de

presse au siège de l’ONU, à New York. Cette visite, qui entre dans le cadre du mandat de M. Ross et des différentes résolutions du Conseil de sécurité, vise à préparer la prochaine étape dans le

processus des négociations et une éventuelle reprise des pourparlers directs en vue de parvenir à «une solution p o l i t i q u e m u t u e l l e m e n t acceptable, qui devra assurer l ’ e x e rc i c e d u d ro i t à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental», a insisté le porte-parole de l’ONU. «Le conflit actuel au Mali et les risques d'instabilité dans le Sahel et au-delà accentuent l 'urgence de trouver une solution au conflit sur le Sahara occidental», a-t-il soutenu. Le représentant du Front Polisario au Royaume-Uni, Mohamed Limam Mohamed Ali, a de son

côté alerté hier le Parlement b r i t a n n i q u e s u r l e s développements «dangereux» dans les territoires sahraouis occupés et les jugements par ticulièrement injustes prononcés à l’encontre des 24 prisonniers sahraouis de Gdim Izik, condamnés par un tribunal militaire marocain à de très lourdes peines. I l a également attiré l’attention des parlementaires britanniques sur les dépassements enregistrés lors de leur procès, relevés par les nombreuses organisations de défense des droits de l’homme, à l ’ i n s t a r d ’ A m n e s t y International. A. Z.

SAHARA OCCIDENTAL-MAROC

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■ Vingt-neuf films seront en lice pour décrocher les prix mis en jeu lors de la 13e édition du Festival culturel national annuel du film amazigh (FCNAFA), qui se tiendra du 23 au 28 mars, dans la wilaya de Tizi Ouzou, a indiqué, hier, Si El Hachemi Assad, commissaire du FCNAFA, lors d’un point de presse animé à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Le responsable a souligné, par ailleurs que 17 œuvres cinématographiques seront dans la catégorie Olivier d’or, 9 dans la section Jeunes talents tandis que les 4 autres seront en lice dans le concours des films doublés. Il a également précisé, dans le même sillage, que le FCNAFA est placé, cette année, sous le signe : «Vivre le cinéma des hommes libres». L’édition

2013 du FCNAFA est dédiée à la mémoire du réalisateur du film La colline oubliée Abderahmane Bouguermouh. «Le festival s’est fixé pour objectifs la promotion et la mise en valeur du cinéma amazigh et donner à voir des images d’ici et d’ailleurs, les faire connaître, servir la diversité et favoriser les échanges interculturels. La 13e édition du FCNAFA est dédiée à feu Abderahmane Bouguermouh, ami indéfectible de notre festival», a-t-il ajouté, précisant aussi que les Amazighs de Siwa seront les invités d’honneur au rendez-vous de Tizi Ouzou, avec la programmation des films sur les traditions et la vie des populations berbérophones d’Egypte. Notons que le jury du festival en section Olivier d’or, trophée principal de

cette manifestation, sera présidé par Abdelkrim Tazarout, journaliste-écrivain et critique de cinéma. Par ailleurs, outre le chef-lieu de wilaya, d’autres villes importantes abriteront des activités du festival, à savoir Tigzirt, Boueguène, Larbâa Nath Irathen et Boghni. «Cette extension du programme vers les localités permettra aux citoyens de la Kabylie profonde d’avoir l’occasion de voir les films en compétition durant le festival. La manifestation de cette année se distingue aussi par plusieurs nouveautés, dont l’organisation inédite, dans le cadre du programme d’animation, d’un cosplay (un concours de déguisements et de costumes», a ajouté M. Assad.

Hafid Azzouzi

EN HOMMAGE À ABDERAHMANE BOUGUERMOUH

13e ÉDITION DU FESTIVAL DU CINÉMA AMAZIGH

Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com

ALGER ORAN CONSTANTINE OUARGLA12°21°

12°23°

9°23°

17°25°

Sellal Ibn MouawiyaO

ù était finalement le problème ? Les jeunes du Sud se sont rassemblés, ont manifesté et scandé leurs slogans. Puis sont rentrés chez eux, en bonne santé

démocratique, encadrés par des policiers déçus qui ont reçu l'ordre de ne pas les tabasser. En fin de compte, pourquoi ce harcèlement judiciaire, cette diabolisation, appels «patriotiques» à faire échec à l'impérialisme, théories du complot remixées par les DJ de l'unité nationale, dont Louisa Hanoune, et le travail des journaux baltaguis expliquant cette manifestation comme sécessionniste et organisée de l'étranger  ? Pour rien, les chômeurs du Sud ont manifesté sans pour autant trouver de travail et personne n'est mort, pas même un chef de daïra. Mais on aura encore noté chez le régime et ses clients la même peur des manifestations, des libertés, des télévisions privées, de l'initiative économique et de l'indépendance de la justice, cette peur du XXIe siècle, enfant

d'une première peur, de la fin du XXe. Les autorités ont donc, après la marche, promis des mesures pour créer des emplois et demandé à l'ENTV de retransmettre les revendications des chômeurs. Pourquoi pas avant ? Parce que le gouvernement n'agit jamais, il réagit soit par la répression, soit par la promesse quand il ne peut frapper. Mais on ne regrettera pas les insultes du Premier ministre et son ignorance. Dans ce qu'il considère comme une insulte, cherdima, pour qualifier les «malfaiteurs» du Sud, il s'est trompé. Historiquement, le terme cherdima a été utilisé par Yazid, fils de Mouawiya du califat omeyyade de Damas, pour qualifier les intellectuels scientifiques des «Ikhwane Safa», les frères de la pureté, groupe pré-maçonnique privilégiant la rationalité sur l'émotion religieuse et opposé à la corruption, le féodalisme et l'injustice qui avaient cours dans les hautes sphères de l'empire. C'est donc un compliment. Merci à Mahmoud et à Sellal.

Par Chawki Amari

POINT ZÉRO

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