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Catalogue de formation 2016 A DESTINATION DES ASSOCIATIONS/COLLECTIFS/ ORGANISATIONS SYNDICALES Des formations pour mobiliser nos forces /2017

2016 2017 Catalogue de formation - La Boîte Militante · Sommaire II. Formations p.7 Communication, médiation et résolution non-violente de conflit, sociocratie p.7 Web-activisme

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n 2016

A DESTINATION DES ASSOCIATIONS/COLLECTIFS/

ORGANISATIONS SYNDICALES

Des formations pour mobiliser nos forces

/2017

Sommaire

II. Formations p.7

Communication, médiation et résolution non-violente de conflit, sociocratie p.7Web-activisme p.9Désobéissance civile et action directenon violente p.10Clown activisme : l’humour comme moyen d’action p.12Stratégie de mobilisation et méthode Alinsky p.14 Vidéo-activisme / Journalisme citoyen p.15Théâtre Forum / Théâtre invisible p.16Artivisme (activisme artistique) p.17Grimpe militante et occupation de l’espace vertical p.18 Prise de parole en public, et média training p.19 Réquisition d’espaces inoccupés p.20 Accompagnement stratégique p.21

1.

2.3.

4.

5.6.7.8.9.10.11.12.

III. Tarifs et financements p.22

I. Présentation p.2

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Présentation La Boîte Militante quid ?

Nos quatre secteurs d’activités :

• Formations• Média alternatif : www.alterJT.tv• Boutique solidaire : www.la-boutique-militante.com• Prestations :

- Fabrication de matériel militant : T-shirts et sacs en coton bio équitable made in France, badges, autocollants, drapeaux, tracts, affiches, gobelets écolos...- Accompagnement audiovisuel : réalisation de clips, captation d’événement, émissions, tournage, montage, diffusion- Communication stratégique : gestion de campagnes de crowdfunding, graphisme, community management - Solutions informatiques : Création de sites Internet et boutiques en ligne- Restauration militante et solidaire : « Le Coin de la Résistance »

Plus d’informations sur www.la-boite-militante.org

C’est une Association loi 1901 créée le 04 mars 2014, ayant pour objet l’élaboration, le financement et la poursuite de projets destinés à répondre aux besoins des dynamiques démocratiques, solidaires, écologistes, en France et à l’étranger.

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L’équipe de formationXavier Renou

Sophie Jallier

Rémi Fillau

Romain Lauféron

Angela Fontana

Romain Ladent

Christophe Cunniet

Benjamin Ball3

Refusant de laisser le monopole de l’information audiovisuelle aux médias dominants, nous avons décidé de créer un média audiovisuel indépendant.

Les progrès d’Internet et la baisse du coût du matériel audiovisuel rendent désormais possible le pari de produire et diffuser une information alterna-tive en images même avec des ressources financières très limitées.

Alternatif, notre « journal télé » du web l’est d’abord par ses contenus, qui portent sur :

1. Les alternatives qui montrent qu’un autre monde est possible,qu’il est déjà en gestation.

2. Les résistances, les luttes, les grains de sable qui cherchent àbloquer des forces destructrices à l’œuvre sur la planète.

3. L’ explication des mécanismes qui caractérisent le capitalisme, lafinance dé-régulée, le productivisme ravageur et les différentes formes de domination (économique et de classe, impérialiste, sexiste, raciste, spéciste...).

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* Des publications

Si vous êtes un collectif en lutte pour le bien commun, à un titre ou à un autre, vous pouvez vendre vos produits par notre intermédiaire dans la boutique militante. Contactez-nous à [email protected] /

http://www.la-boutique-militante.com/

Nous publions par ailleurs de petits guides pratiques qui proposent des moyens de lutte efficaces testés à travers le monde :la collection « Désobéir », aux éditions Le Passager clandestin.Ils sont l’accompagnement idéal de nos formations.

La boutique militante propose une sélection d’articles (livres, vête-ments, alimentation, badges, CD…) liés à toutes les causes progres-sistes et permettant de financer celles-ci.

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POURQUOI CES FORMATIONS ?Nous sommes nombreux à subir les conséquences toxiques du capita-lisme. Tous les aspects de nos vies, même les plus intimes, sont impactés par la course au profit qui sacrifie toujours plus le bien commun. Nous sommes heureusement de plus en plus nombreux à nous mobiliser, mais nous recourons souvent à des moyens coûteux, énergivores et trop sou-vent inefficaces.Répéter nous use, échouer nous désespère, renoncer nous désole : il nous faut donc retrouver de nouveaux moyens de lutter, retrouver du plaisir à lutter, et surtout viser l’efficacité.Nos formateurs/trices ont une grande expérience en matière de résis-tances diverses et une pratique quotidienne des différentes formes de non violence. Notre catalogue est indicatif : faites-nous part de vos besoins de formation, nous élaborerons ensemble les contenus les plus adaptés.

Nos stages sont ouverts à tout public, militant ou non, activiste ou pas.On y rencontre régulièrement des travailleurs du secteur public et privé,des syndicalistes, des militants et salariés d’associations et d’ONG di-verses, des élus, des objecteurs de croissance, des retraités, etc.

Nos méthodes, interactives et ludiques, permettent d’élaborer collectivement les savoirs recherchés, et de les expérimenter physiquement et émotionnel-lement à l’aide de mises en situation, d’exercices pratiques et autres jeux de rôle sollicitant la participation de chacun. L’alternance théorie/pratique, et la place réservée aux échanges permettent aux stagiaires de s’approprier les savoirs aisément, quel que soit leur profil et leur niveau de formation ini-tiale. Nous favorisons la réflexion par petits groupes, l’auto-formation et des modes de fonctionnement égalitaires et non-violents.

Mais plus concrètement... Nos stages varient de quelques heures à 3 jours. Ils se déroulent aussi bien en semaine, en journée ou en soirée, que le week-end, et se tiennent en France et à l’étranger et bien sûr, régulièrement, dans nos locaux de l’Ile-Saint-Denis (93), au nord de Paris. Nos formateurs et formatrices, basés à Amiens, Paris, Tours, Nantes et même Bilbao peuvent se déplacer à votre invitation (8 à 10 participants minimum) et ne requiè-rent que de très modestes besoins logistiques. Pour favoriser la création de groupes affinitaires nous encourageons aussi les repas partagés façon « au-berge espagnole ». Et l’hébergement chez l’habitant pour limiter les frais.

Contactez-nous pour vous inscrire ou pour plus d’informations :[email protected]

Comment ça se passe ?

Pour qui ?

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Formations

Comment changer le monde, si les négociations tournent en règlement de comptes et batailles d’ego ? Comment défendre la démocratie, si nous ne savons pas dresser des ponts entre nos différences ? Comment ré-soudre les conflits, si nous créons de nouvelles tensions ? Comment faire fonctionner nos groupes, en impliquant chacun dans l’action, si nous re-produisons les éternels schémas de gouvernance autoritaires ou charis-matiques ? Philosophie de vie et outil militant, la communication non-violente (CNV) permet de mener à bien des négociations, d’établir des médiations, de faire circuler la parole autant que le pouvoir et d’organiser la parole et la prise de décision, et plus généralement le fonctionnement d’un groupe comme d’une institution, d’une manière véritablement dé-mocratique.Cet art du dialogue s’appuie sur l’intelligence émotionnelle (observation, pacification, bienveillance, coopération, évaluation des besoins) pour transformer les relations sociales et résoudre les conflits professionnels, salariaux et/ou politiques.

1. Communication, médiation, résolutionnon violente de conflit, sociocratie

Objectifs :• Repérer les différentes formes de violences dans un groupe (de travail, militant...)• Saisir le principe de la non-violence et ses limites• Garantir la non-violence dans les prises de décision collectives• Approcher la méthode non violente de résolution des conflits dans un groupe• Découvrir les modes d’élection, de gouvernance et de discussion basés sur la sociocratie

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Le stage s’ouvrira sur un temps de réflexion autour de la construction d’un projet collectif, des modes de gouvernance possibles pour les groupes humains, des notions d’empathie et de sympathie, et d’affinité dans les relations de travail et de pouvoir.

On s’interrogera sur les différentes formes de violence, envers autrui comme envers soi-même, ses propres seuils de sensibilité et de tolérance.

On abordera les moyens de corriger les effets de domination et autres violences structurelles au sein du groupe (militant, professionnel…).

On se consacrera à l’étude et la pratique des quatre étapes d’une commu-nication non-violente : observation, sentiment, besoin, demande.

Les rôles du médiateur et du négociateur seront étudiés, à travers des jeux de mises en situation.

Des conseils pratiques sur la « réunionite », les prises de décision collective et le fonctionnement interne d’un groupe, seront transmis et appliqués lors de jeux de rôles.

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2. Web-activisme

La maîtrise combinée des outils de communication web les plus modernes est devenue essentielle à toute campagne politique : elle permet d’imposer les cadres du débat pour ensuite convaincre, de ternir la réputation de l’adversaire ou de contrer sa propagande, de collecter des fonds, de créer l’événement, d’attirer l’attention des médias dominants ou encore d’orga-niser une communauté afin de la rendre active sur le web comme sur le terrain.

Ce stage requiert un minimum de compétences informatiques.Il présente les évolutions d’Internet et de son utilisation aujourd’hui et intègre l’étude de campagnes réussies de petits groupes citoyens comme de grandes ONG.

Objectifs :• Actualiser ses connaissances sur les enjeux techniques d’Internet(spam, licence, logiciels libres, réseaux, applications mobiles)• Mieux connaître quelques outils et leur fonctionnement (réseaux so-ciaux, mail bombing, site internet, référencement, buzz meeting, protec-tion de l’anonymat...)• Elaborer une stratégie de communication web adaptée• Lancer sa campagne sur Internet et créer l’événement• Passer du virtuel au réel à partir d’une communauté virtuelle

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3. Désobéissance civile et action directe non-violente

La désobéissance civile et l’action directe non-violente ont beaucoup à apporter à nos luttes pour peu qu’on accepte une prise de risque minimale.

Pour bien s’y prendre, rien de tel qu’une petite immersion dans les grands principes et la méthodologie de l’action désobéissante, ses enjeux juridiques et physiques, les techniques qui permettent d’en augmenter la visibilité mé-diatique et d’en réduire les violences potentielles.

Objectifs :• Identifier le principe de la non-violence et ses limites• Gérer la non-violence dans l’action• Elaborer une stratégie d’action non-violente• Mettre en place une action de sa conception à sa réalisation• Appréhender les enjeux juridiques : connaître ses droits• Intégrer les enjeux médiatiques

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Contenu :

• Désobéissance civile spécialcause animale

• Désobéissance civile spécialféminisme

• Désobéissance civile spécialGrands projets inutiles

• Désobéissance civile spécialmonde du travail OU défense du service public

1. La dimension subjective : nos limites, les limites de la non-violence

2. La gestion de la violence dans l’action (la nôtre, éventuellement, et sur-tout celle de notre adversaire quel qu’il soit)

3. L’ élaboration d’une stratégie

4. La préparation d’une action : objectifs, pédagogie par l’action, repérage,scénario, briefing contenu et message, déroulement technique, dimension juridique ; déroulement coordination, sécurité, communication, négocia-tion, évaluation, etc. Répartition des rôles. Gestion des conséquences.

5. Les techniques de résistance et de blocage, avec le corps et avec outils

6. Mise en situation pratique / Jeu de rôle grandeur nature

7. Au commissariat : convocation, vérification d’identité, garde-à-vue,techniques d’interrogatoire de la police (simulation), nos droits (arresta-tion et garde à vue), procédure judiciaire.

8. La relation aux médias

9. Le debriefing final

Ce stage «de base» existe aussi en lien avec des thématiques particulières, et notamment :

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4. Clown activisme :l’humour comme moyen d’action

Du bouffon du roi aux impostures des Yes Men en passant par les attentats pâtissiers, le rire de résistance a toujours accompagné les mouvements de contestation les plus créatifs.

Il désarme la violence de nos adversaires en mettant à jour le ridicule de leurs discours et attitudes, permet d’élargir nos soutiens, de mobiliser les plus passifs, et de faire entendre la justesse de nos valeurs et revendications.

Le clown activisme connaît un développement international qui donne des cheveux blancs aux forces de répression.

Essayez de maîtriser une bande de clowns, sympathiques, attendrissants et terriblement maladroits !

Ce stage ne requiert aucune expérience de comédien ou de clown.Il ne s’agit pas d’apprendre à faire un spectacle de clowns mais de maîtriser un outil de résistance qui détourne les codes du clown afin de mener des actions directes non-violentes voire désobéissantes.

Objectifs :• Connaître l’histoire et les principes du clown activisme• Comprendre la méthodologie de l’action non-violente• Faire émerger notre personnage « clown activiste »• S’exercer à diverses techniques d’expression théâtrale• Élaborer une action clown : de sa conception à sa mise en place• Appréhender les enjeux juridiques et policiers : connaître ses droits, or-ganiser la sécurité dans l’action

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Le premier jour du stage sera consacré à la découverte du clown qui sommeille en vous :

principes du clown et du clown activisme, travail des émotions, lâcher-prise, jeux avec le corps, mimiques, libération de l’imaginaire, travail sur l’attention portée à son public, maquillage et costumes...

Le deuxième jour sera consacré aux aspects collectifs du clown activisme et à la préparation des actions :

jeux de confiance, cohésion du groupe, formation de brigade de clowns, scénario et logistique, dimension juridique, confrontation avec l’adversaire.

Nos ateliers s’appuieront sur de nombreux exemples d’actions de clowns activistes.

Les nez rouges sont fournis, mais les stagiaires sont invités à venir avec des accessoires à mutualiser :

jouets d’enfants, perruques, accessoires de déguisement ou de fête, maquillage, vieux vêtements colorés, ridicules, démodés, accessoires de métiers (képis, blouses, plumeaux,...)

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5. Stratégie de mobilisation et méthode Alinsky

Comment les militants peuvent-ils espérer renouer le lien avec les classes les plus opprimées de la société ? Saul Alinsky a marqué à jamais l’histoire de la désobéissance civile, après Gandhi et Thoreau, en inventant une méthode redoutable et non dépourvue d’humour !

De nature à redonner aux plus opprimés la conscience de leur pouvoir po-litique, la méthode proposée ici s’appuie sur les « leaders positifs » d’un territoire et encourage le recours systématique au lien inter-individuel qui permet la confiance et l’engagement. Alinsky est parvenu à soulever pacifi-quement des populations de ghettos américains pour leur faire gagner des victoires essentielles pour leurs conditions de vie.

Diverses expériences Alinsky se mènent actuellement en France et dans le monde qui permettent aux habitants de quartiers populaires, travailleurs pré-caires, paysans pauvres… d’emporter de vraies victoires politiques.

Ce stage présente les éléments nécessaires à l’élaboration d’une stratégie de mobilisation basée sur la méthode de Saul Alinsky, et propose une simulation concrète pour favoriser les apprentissages.

On apprendra à organiser une population donnée, à construire une stra-tégie collective à partir de revendications diverses, à imaginer des actions collectives utilisant l’humour et la surprise, et à renforcer nos capacités de négociation avec nos adversaires.

Objectifs :• Découvrir la méthode Alinsky, son histoire et ses principes.• Susciter l’émergence de revendications collectives et convergentes• Provoquer l’émergence de collectifs organisés sur un territoire• Apprendre à mettre en place une campagne et la première action collective

6. Vidéo-activisme / journalisme citoyenDans notre société du spectacle, les images et la narration médiatique occupent une place centrale.Les médias dominants jouent un rôle important dans la diffusion de nosactions, mais ils peuvent appauvrir ou déformer considérablement notre propos, faire faux-bond... Apprendre à réaliser nos propres reportages, notamment sur nos mobilisations, et à les valoriser sur le net apparaît comme une nécessité stratégique.

Filmer permet aussi de protéger les militants, en réduisant le risque d’agressions physiques comme celui d’accusations infondées contre nous. Le montage qui suivra l’action permettra de faire la publicité de l’événe-ment et, qui sait, d’inspirer d’autres actions ailleurs, voire de favoriser une reprise dans les médias dominants. Réaliser un reportage requiert des notions d’écriture audiovisuelle comme de cadrage et de montage.

Filmer une action directe non-violente exige de connaître non seulement quelques techniques de réalisation et de montage, mais également de pos-séder des notions de droit et des réflexes de sécurité. L’importance de nos images n’échappant pas non plus à nos adversaires, ils chercheront à les empêcher, les confisquer voire les attaquer en justice. Ils peuvent aussi chercher à briser notre matériel.

Ces formations s’adressent aux gens intéressés à devenir journalistes vidéo et en particulier à filmer et photographier les actions, manifestations, et autres mobilisations progressistes.

La formation se concentrera sur la technique dite du « tourné-monté » qui permet la plus grande réactivité. À l’issue de la formation, les sta-giaires auront réalisé une courte vidéo de type reportage. La technique de la caméra cachée, l’usage des stylos caméras et la diffusion en direct sur Internet seront aussi abordés.

Objectifs :• Acquérir des notions de base de journalisme audiovisuel• Maîtriser l’utilisation de divers outils techniques• Se préparer à filmer un événement militant (contraintes, risques, confi-dentialité...)• Élaborer un message efficace (fond / forme)• Acquérir les notions de base du droit de l’image (filmer sur un lieu privé,dans la rue, des policiers...)• Etre capable de réaliser, monter et diffuser rapidement une courte vidéosur un événement militant

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7. Théâtre Forum / Théâtre invisible

Le théâtre Forum et le théâtre invisible sont deux techniques introduites dans le champ des résistances progressistes par l’inventeur du Théâtre de l’Opprimé, Augusto Boal. Le premier consiste à aider un groupe à faire émerger des solu-tions de résistances au moyen de scènes de théâtres et de jeux d’improvisation ouverts au public. Chacun est ainsi tour à tour invité à partager ses expériences de l’injustice et à réagir à celles des autres, en les réinventant par le jeu théâtral, afin d’imaginer des issues favorables. Le second consiste à élaborer une situa-tion théâtrale, et à la jouer à l’insu des spectateurs, qui peuvent être de simplesbadauds ou des adversaires acharnés. Témoins malgré eux de nos mises enscènes, mais ignorant qu’il s’agit de théâtre, ils réagiront comme à quelque chosede réel et d’embarrassant. Ici c’est le fait de donner à voir une situation émi-nemment politique mais apparemment spontanée qui va provoquer un débat public non voulu, pousser à la faute l’adversaire, « rendre visible une violence invisible », susciter des réflexes de solidarité qui deviendront politiques, etc.

Ce stage ne requiert aucune expérience théâtrale préalable.

Il comprend des exercices de théâtre (confiance, lâcher prise, récit, improvisa-tion), des exercices de mise en scène, des temps de réflexion sur des actions de théâtre invisible passées, et l’élaboration d’une action.

Objectifs :• Rappeler l’histoire et les apports théoriques du Théâtre de l’Opprimé• Acquérir des techniques théâtrales, libérer l’imaginaire et le jeu corporel• Apprendre à passer un message par le théâtre• Améliorer la cohésion d’une équipe• Savoir élaborer une action de « théâtre invisible » en limitant les risques

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8. Artivisme (activisme artistique)Souvent lié aux mouvements altermondialistes et anti-guerre, l’artivisme s’est fortement développé depuis 1999 et vise à la prise de conscience autant qu’à la perturbation effective par le biais de la création artistique.

L’art s’adresse aux émotions, il nous interpelle mieux que de longs discours pour diffuser et faire admettre un message émancipateur ou la nature d’une menace nouvelle.

Il attire l’attention, mine les propagandes bien huilées, galvanise en aidant à ressentir au plus profond de soi l’urgence et l’injustice.

Ce faisant, il agit aussi à la manière d’une catharsis, en libérant l’imagina-tion des militants et en injectant du plaisir brut, celui de la création et de la transgression, dans la contestation.

L’art et l’activisme s’influencent l’un l’autre et favorisent le renouvellement des formes d’action et de communication.

Tous capables à des degrés divers de sensibilité artistique, nous pouvons l’espace d’un stage libérer notre créativité pour développer des outils de contestation artistique.L’imagination au pouvoir !

Objectifs :• Se familiariser avec les différentes formes d’expressions artistiquesmilitantes• Apprendre la méthodologie de l’ « artivisme » : de sa conception à sa mise en place• Appréhender les enjeux juridiques : connaître ses droits et ses obliga-tions• Découvrir et s’initier à telle ou telle technique artiviste (création de vi-suels, détournements d’affiches publicitaires, street art (graph, pochoirs, affiches, etc.), land art militant, projections laser, customisation d’objets récupérés, recyclage, performances, installations, attentats chorégra-phiques....

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9. Grimpe militante et occupation de l’espace vertical

La désobéissance civile implique souvent d’accéder à des lieux interdits, de s’en prendre à des symboles inaccessibles, de déployer nos messages en des endroits qui leur donneront le maximum de visibilité et compense-ront ainsi la faiblesse de nos moyens de communication.

Escalader la paroi d’un ministère, occuper le toit d’une ambassade ou les arbres que l’on veut protéger des bulldozers, décorer une statue, déployer une banderole du haut d’un pont, installer un hamac pour occuper des pylônes électriques, pénétrer dans une salle de réunion par la fenêtre ou encore suspendre des grimpeurs dans le vide afin de rendre difficile leur arrestation par la police le temps d’une opération... autant de possibilités précieuses de rendre plus visibles nos revendications.

La participation à ce stage n’exige pas d’expérience d’escalade. Si vous avez du matériel disponible (baudrier, corde...), pensez à l’apporter.

Objectifs :• Distinguer la peur du danger• Maîtriser les bases de la sécurité• Savoir se déplacer et se protéger en hauteur• Appréhender les différentes techniques spécifiques• Adopter la meilleure stratégie en fonction des obstacles et desopportunités• Appréhender les enjeux juridiques et médiatiques

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10. Prise de parole en public, média training

La bataille des idées est aussi une bataille des mots, du charisme et de l’image. Les médias jouent un rôle central en sélectionnant les représen-tants des mouvements sociaux (« le bon client ») en fonction de critères auxquels nous ne sommes pas préparés mais que connaissent bien, en revanche, nos adversaires. Refusant de laisser le champ libre à nos adver-saires, nous préférons considérer que l’espace médiatique est un champ de bataille à part entière où il est nécessaire de défendre nos idées et d’af-fronter nos adversaires, afin de gagner les « esprits et les cœurs ». Obtenir la faveur (relative) des médias peut permettre non seulement de diffuser davantage nos idées et de mettre sous pression nos adversaires, mais éga-lement d’apporter une certaine protection aux militants.

Ce stage propose de mieux comprendre le fonctionnement politique et concret des médias, leurs codes et leurs contraintes.

Il présente diverses techniques destinées à maîtriser ses émotions, son corps et sa timidité éventuelle lorsque l’on doit répondre à une interview, prendre la parole en public ou porter la parole du groupe que l’on repré-sente devant la caméra ou un adversaire.

On y apprendra aussi à éviter les pièges des journalistes ou des adver-saires lors d’une émission télévisée, à travailler l’image que l’on donne de soi devant la caméra, à améliorer sa communication verbale et non verbale.

On verra comment on peut construire et cultiver un réseau de journa-listes amis et travailler avec eux au mieux de nos intérêts mutuels.

Les médias alternatifs seront bien entendus évoqués, ainsi que divers élé-ments de communication utiles à la mise en place de campagnes poli-tiques : rédaction de communiqués efficaces, stratégie média, travail de l’image, rôle des attachés de presse, recours aux réseaux sociaux et au web activisme.

Objectifs :• Comprendre les logiques médiatiques, les contraintes des journalistesmédias et leur langage• S’entraîner à la prise de parole en public• Tenir le rôle de l’interviewé devant la caméra• Élaborer un communiqué de presse

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11. Réquisition d’espaces inoccupés

Loyers excessifs, exigences impossibles des propriétaires, augmentation constante du nombre de SDF, de mal logés et de migrants errants ou vic-times de marchands de sommeil...

La multiplication des occupations de logements vides, si elle répond à une urgence sociale, représente aussi la possibilité d’expérimenter des modes de vies plus solidaires, de proposer des espaces d’échange, d’auto-organisation, de gratuité, de culture non marchande... et de faire reculer la spéculation immobilière de nos villes.

Souvent ouverts dans l’enthousiasme par un petit groupe affinitaire, les squats souffrent parfois de leur isolement, des difficultés à gérer la di-mension intime autant que le combat politique, et ferment ou sont fer-més d’autant plus rapidement que sont commises des erreurs stratégiques évitables.

Objectifs :• Comprendre la crise du logement pour argumenter• Repérer et ouvrir un bâtiment vide• Appréhender les enjeux juridiques : droits et obligations du squat• Intégrer le squat dans la vie du quartier• Gérer la vie quotidienne d’un lieu occupé et les difficultés personnelles des habitants• Défendre le squat de manière non violente, politiquement, physiquement et au tribunal

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Vous défendez une cause légitime et cherchez à mobiliser efficacement la population, un territoire, des groupes locaux, une communauté virtuelle etc.

Expliquez-nous votre problématique. Nous mettrons notre expérience d’une décennie de campagnes citoyennes et de luttes sociales et environ-nementales, y compris à l’international, au service de vos revendications en vous proposant un stage sur-mesure qui nous permettra de vous trans-mettre les techniques les plus avancées en matière de mobilisation et d’ac-tion.

Nous vous aiderons à déterminer une stratégie gagnante, à partir d’une ana-lyse fine des forces et faiblesses des différents acteurs en présence, puis à organiser la mobilisation de vos réseaux afin d’élargir la base populaire sus-ceptible de porter vos revendications.

Nous vous proposerons enfin des outils d’action adaptés et vous accompa-gnerons dans leur mise en place vers la victoire.

Nous proposons également des modules courts pour donner à un public l’envie d’agir et transformer ensuite cette envie en campagne citoyenne ou pour faire émerger et rendre actifs des groupes locaux.

12. Accompagnement stratégique / De l’envie à l’action /Faire émerger des groupes locaux

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III. Tarifs et

Le coût des formations est de 150 euros par jour si vous êtes pris en charge par un organisme de formation (voir page suivante).

Ce tarif comprend l’ensemble des frais pédagogiques et administratifs.

C’est avec plaisir que nous nous déplaçons à domicile. Si vous souhaitez accueillir un ou plusieurs stages dans vos locaux, contactez-nous, vous bé-néficierez d’une tarification préférentielle.

Nous essayons de réunir un minimum de 8 à 10 participants pour ouvrir une formation, la dynamique de groupe étant importante.

Vous cherchez une possibilité de prise en charge de votre stage :reportez-vous au I « le droit à la formation », parlez-en à vos collègues, votre employeur, votre conseiller pôle-emploi, votre OPCA, et à nous : nous chercherons la solution la mieux adaptée à votre situation.

En savoir plus : http://www.uniformation.fr/Actualites/A-la-Une/La-loi-sur-la-reforme-de-la-formation-professionnelle.

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Le droit à la formation est en danger !!!

La réforme de la formation professionnelle validée dans le cadre de l’ANI (accord national interprofessionnel) du 14 décembre 2013, est entrée en vi-gueur en 2015, apportant son lot de déceptions.

« Le plan de formation s’établit en fin d’année pour l’année suivante. »Parmi les changements les plus importants, le DIF (Droit Individuel de For-mation) devient le CPF (Compte Personnel de Formation).

Ce compte sera alimenté en heures de formation chaque année (a priori25h pour un temps plein) dans la limite de 150 heures.

« Le compte personnel de formation est destiné à financer des formations obligatoirement qualifiantes » et « correspondant aux besoins de l’économie prévisibles à court ou moyen terme » notamment celles qui sont inscrites au Répertoire national des certifications professionnelles, les certificats de branches, les formations permettant d’acquérir le socle de connaissances et compétences.»

Autant dire que nos formations seront finançables dans le cadre du CPF si et seulement si nous trouvons les interstices par lesquels les faire passer.C’est donc à nouveau une année pleine d’incertitude que nous allons vivre pour les financements de la formation professionnelle, mais nous avance-rons ensemble pour éclaircir tout cela.

ALORS EN AVANT POUR PRESERVER CE DROIT ! Contactez-nous pour étudier les possibilités de prise en charge.

• Salarié-e, vous pouvez : Faire une demande dans le cadre du plan deformation de votre structure. Parlez-en à votre représentant-e du personnel ou au responsable du service formation.Le plan de formation s’établit en fin d’année pour l’année suivante.

• Demandeur-euse d’emploi ou offreur de service, vous pouvez : faireune demande d’AIF (Aide Individuelle à la Formation). Sans emploi, indemnisé(e) ou non, plusieurs financements sont possibles : Pôle emploi, la mission locale, le conseil régional, l’État et les OPCA(Organismes Paritaires de Collecte Agréés).

• Bénévoles : Vous pouvez solliciter les fonds de formation de la vieassociative (FDVA).

Pour les particuliers ne bénéficiant pas de prise en charge,contactez-nous et nous trouverons ensemble une solution.

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Des soutiens, des alliés, des amis

Accès :• RER D (station St Denis)• Métro 13 (station Basilique Saint-Denis)+ Tramway 1 (arrêt Ile-Saint-Denis)

Site web : http://www.la-boite-militante.orgTel: 06 64 18 34 21Email: [email protected]° de SIRET: 802 034 462 00019N° d’agrément formation : 11930704893

LA BOÎTE MILITANTEc/o Le Phares

6 rue Arnold Géraux93450 L’Île-Saint-Denis