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2S140 79 e RÉUNION ANNUELLE DE LA SO.F.C.O.T. trique, avec luxation chirurgicale de la hanche. Dans 46 cas, nous avons réalisé une arthrolyse par mini voie antérieure, sans luxation de la hanche, mais avec une décoaptation sur table orthopédique. RÉSULTATS.Le score de hanche a progressé de 48 en préo- pératoire (5 à 90) à 74 au recul (25 à 100). Quarante et un patients se jugent satisfaits ou très satisfaits, 9 se jugent moyen- nement satisfaits, et 7 restent mécontents du geste. Aucune nécrose de hanche n’a été observée. Cinq patients ont été repris pour l’implantation d’une prothèse totale, dans un délai de 14 mois en moyenne après l’arthrolyse. Il n’a pas été noté de dif- férence significative entre les 2 techniques chirurgicales. DISCUSSION ET CONCLUSION. Le conflit antérieur de hanche semble être la principale cause de coxarthrose chez le jeune sujet sportif ayant certains facteurs anatomiques prédispo- sant. Un traitement chirurgical conservateur, visant à faire dispa- raître le conflit, existe à un stade précoce. Il semble très efficace sur les douleurs. Ce traitement chirurgical est moins efficace en cas de pincement de l’interligne ou de subluxation antérieure. 238 Ostéotomie péri-acétabulaire : note technique Gualter VAZ*, Alexandre RICHARD, Olivier GUYEN, Jean-Marc DURAND, Jacques BÉJUI-HUGUES, Jean-Paul CARRET La dysplasie de hanche est une anomalie congénitale anatomi- que de l’articulation coxo-fémorale. L’anomalie anatomique peut intéresser le versant acétabulaire ou fémoral de l’articula- tion coxo-fémorale, parfois les deux de façon combinée. La coxarthrose sur dysplasie acétabulaire constitue un diagnostic étiologique principal de l’arthrose chez le sujet jeune. Pour ces patients au premier plan du traitement chirurgical se trouvent les ostéotomies périacétabulaires visant à réorienter la surface arti- culaire acétabulaire. Actuellement, la plupart des auteurs sem- blent favoriser les ostéotomies péri-acétabulaires dérivées de l’ostéotomie décrite par Ganz en 1984. Cette technique d’ostéo- tomie péri-acétabulaire est actuellement largement codifiée et a fait l’objet de nombreuses publications récentes. L’indication de l’ostéotomie péri-acétabulaire est pour nous la dysplasie acéta- bulaire symptomatique du sujet jeune avec des amplitudes arti- culaires conservées, avec une arthrose absente ou faible. Nous avons développé dans le service, après analyse des dif- férentes séries publiées (voie d’abord, difficultés techniques, technique d’ostéosynthèse, complications, résultats), une techni- que chirurgicale dérivée de l’ostéotomie péri-acétabulaire de Ganz et dont les modifications portent essentiellement sur l’exposition de l’os coxal et la réalisation des différentes ostéoto- mies. Nous utilisons une voie latérale de hanche, associée à une tro- chantérotomie extra-digitale. Nous ne réalisons pas de voie endopelvienne. Cette voie d’abord permet le contrôle visuel per- manent de l’ostéotomie dans sa totalité. Nous réalisons une ostéotomie angulaire laissant intacte la colonne postérieure au niveau de l’échancrure sciatique. Le déplacement et le réglage de l’ostéotomie peuvent être contrôlés visuellement en permanence (broches de Kirchner). Le but est de reproduire la planification préopératoire compte tenu des donnés de la coxométrie. Le frag- ment acétabulaire est abaissé latéralement et tourné en avant. Le caractère angulaire de l’ostéotomie permet, par impaction des tranches de section osseuse lors de la mobilisation de l’acétabu- lum, une stabilité spontanée et autorise ainsi une ostéosynthèse légère par vis isolées. Nous réalisons une ostéosynthèse par trois ou quatre vis à point de départ péri-acétabulaire. Une éventuelle implantation prothétique ultérieure peut être réalisée de façon classique, la même voie d’abord permettant l’ablation du maté- riel d’ostéosynthèse et l’implantation prothétique. Nous considé- rons, dans notre expérience, cette technique plus accessible et transmissible que la technique décrite par Ganz. L’installation et la voie d’abord sont habituelles et connues des chirurgiens ortho- pédiques familiers de la chirurgie de la hanche. Nous apportons notre expérience d’une modification techni- que qui concerne l’exposition chirurgicale, la réalisation de l’ostéotomie et l’ostéosynthèse. 239 Enregistrement de la position du bassin pendant l’implantation d’une prothèse totale de hanche par un système de navigation sans image : étude de fiabilité et de reproductibilité Jean-Yves JENNY*, Cyril BOERI INTRODUCTION. Le contrôle du positionnement du bassin est un élément primordial pour obtenir l’orientation désirée de la prothèse acétabulaire lors de l’implantation d’une prothèse totale de hanche. Le contrôle manuel est imprécis, et les systèmes de navigation pourraient améliorer la précision. La navigation sans image repose sur la palpation de points anatomiques. Les auteurs ont émis l’hypothèse que la précision et la reproductibilité de cette palpation étaient satisfaisantes. MATÉRIEL ET MÉTHODE. Dix implantations d’une pro- thèse totale de hanche cimentée posée par voie antérolatérale en décubitus dorsal ont été étudiées. La navigation a été effectuée à l’aide du système sans image OrthoPilot ® (Aesculap, Tuttlingen, Allemagne). Après implantation d’un localiseur de référence dans la crête iliaque du côté opéré, trois points anatomiques remarquables définissant le plan pelvien antérieur étaient palpés : les deux épines iliaques antérosupérieures homo- et controlatérale au côté opéré et la symphyse pubienne. La première palpation était effectuée à travers une incision cutanée punctiforme au con- tact de l’os ; trois autres palpations étaient effectuées de façon conventionnelle après repérage manuel trancutané du relief *Frédéric Laude, Clinique des Lilas, 41, avenue du Maréchal-Juin, 93260 Les Lilas. *Gualter Vaz, Pavillon T, Hôpital Edouard Herriot, place d’Arsonval, 69003 Lyon.

238 Ostéotomie péri-acétabulaire : note technique

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2S140 79e RÉUNION ANNUELLE DE LA SO.F.C.O.T.

trique, avec luxation chirurgicale de la hanche. Dans 46 cas,nous avons réalisé une arthrolyse par mini voie antérieure, sansluxation de la hanche, mais avec une décoaptation sur tableorthopédique.

RÉSULTATS. Le score de hanche a progressé de 48 en préo-pératoire (5 à 90) à 74 au recul (25 à 100). Quarante et unpatients se jugent satisfaits ou très satisfaits, 9 se jugent moyen-nement satisfaits, et 7 restent mécontents du geste. Aucunenécrose de hanche n’a été observée. Cinq patients ont été reprispour l’implantation d’une prothèse totale, dans un délai de14 mois en moyenne après l’arthrolyse. Il n’a pas été noté de dif-férence significative entre les 2 techniques chirurgicales.

DISCUSSION ET CONCLUSION. Le conflit antérieur dehanche semble être la principale cause de coxarthrose chez lejeune sujet sportif ayant certains facteurs anatomiques prédispo-sant. Un traitement chirurgical conservateur, visant à faire dispa-raître le conflit, existe à un stade précoce. Il semble très efficacesur les douleurs. Ce traitement chirurgical est moins efficace encas de pincement de l’interligne ou de subluxation antérieure.

238 Ostéotomie péri-acétabulaire : notetechnique

Gualter VAZ*, Alexandre RICHARD,Olivier GUYEN, Jean-Marc DURAND,Jacques BÉJUI-HUGUES, Jean-Paul CARRET

La dysplasie de hanche est une anomalie congénitale anatomi-que de l’articulation coxo-fémorale. L’anomalie anatomiquepeut intéresser le versant acétabulaire ou fémoral de l’articula-tion coxo-fémorale, parfois les deux de façon combinée. Lacoxarthrose sur dysplasie acétabulaire constitue un diagnosticétiologique principal de l’arthrose chez le sujet jeune. Pour cespatients au premier plan du traitement chirurgical se trouvent lesostéotomies périacétabulaires visant à réorienter la surface arti-culaire acétabulaire. Actuellement, la plupart des auteurs sem-blent favoriser les ostéotomies péri-acétabulaires dérivées del’ostéotomie décrite par Ganz en 1984. Cette technique d’ostéo-tomie péri-acétabulaire est actuellement largement codifiée et afait l’objet de nombreuses publications récentes. L’indication del’ostéotomie péri-acétabulaire est pour nous la dysplasie acéta-bulaire symptomatique du sujet jeune avec des amplitudes arti-culaires conservées, avec une arthrose absente ou faible.

Nous avons développé dans le service, après analyse des dif-férentes séries publiées (voie d’abord, difficultés techniques,technique d’ostéosynthèse, complications, résultats), une techni-que chirurgicale dérivée de l’ostéotomie péri-acétabulaire deGanz et dont les modifications portent essentiellement surl’exposition de l’os coxal et la réalisation des différentes ostéoto-mies.

Nous utilisons une voie latérale de hanche, associée à une tro-chantérotomie extra-digitale. Nous ne réalisons pas de voieendopelvienne. Cette voie d’abord permet le contrôle visuel per-

manent de l’ostéotomie dans sa totalité. Nous réalisons uneostéotomie angulaire laissant intacte la colonne postérieure auniveau de l’échancrure sciatique. Le déplacement et le réglage del’ostéotomie peuvent être contrôlés visuellement en permanence(broches de Kirchner). Le but est de reproduire la planificationpréopératoire compte tenu des donnés de la coxométrie. Le frag-ment acétabulaire est abaissé latéralement et tourné en avant. Lecaractère angulaire de l’ostéotomie permet, par impaction destranches de section osseuse lors de la mobilisation de l’acétabu-lum, une stabilité spontanée et autorise ainsi une ostéosynthèselégère par vis isolées. Nous réalisons une ostéosynthèse par troisou quatre vis à point de départ péri-acétabulaire. Une éventuelleimplantation prothétique ultérieure peut être réalisée de façonclassique, la même voie d’abord permettant l’ablation du maté-riel d’ostéosynthèse et l’implantation prothétique. Nous considé-rons, dans notre expérience, cette technique plus accessible ettransmissible que la technique décrite par Ganz. L’installation etla voie d’abord sont habituelles et connues des chirurgiens ortho-pédiques familiers de la chirurgie de la hanche.

Nous apportons notre expérience d’une modification techni-que qui concerne l’exposition chirurgicale, la réalisation del’ostéotomie et l’ostéosynthèse.

239 Enregistrement de la position dubassin pendant l’implantation d’uneprothèse totale de hanche par unsystème de navigation sansimage : étude de fiabilité et dereproductibilité

Jean-Yves JENNY*, Cyril BOERI

INTRODUCTION. Le contrôle du positionnement du bassinest un élément primordial pour obtenir l’orientation désirée de laprothèse acétabulaire lors de l’implantation d’une prothèse totalede hanche. Le contrôle manuel est imprécis, et les systèmes denavigation pourraient améliorer la précision. La navigation sansimage repose sur la palpation de points anatomiques. Les auteursont émis l’hypothèse que la précision et la reproductibilité decette palpation étaient satisfaisantes.

MATÉRIEL ET MÉTHODE. Dix implantations d’une pro-thèse totale de hanche cimentée posée par voie antérolatérale endécubitus dorsal ont été étudiées. La navigation a été effectuée àl’aide du système sans image OrthoPilot® (Aesculap, Tuttlingen,Allemagne). Après implantation d’un localiseur de référencedans la crête iliaque du côté opéré, trois points anatomiquesremarquables définissant le plan pelvien antérieur étaient palpés :les deux épines iliaques antérosupérieures homo- et controlatéraleau côté opéré et la symphyse pubienne. La première palpationétait effectuée à travers une incision cutanée punctiforme au con-tact de l’os ; trois autres palpations étaient effectuées de façonconventionnelle après repérage manuel trancutané du relief

*Frédéric Laude, Clinique des Lilas,41, avenue du Maréchal-Juin, 93260 Les Lilas.

*Gualter Vaz, Pavillon T, Hôpital Edouard Herriot,place d’Arsonval, 69003 Lyon.