Journal en français facile du 24/01/2016

Edmond SADAKA

Vous écoutez RFI il est 21 heures à Paris, 20 heures en temps universel

Bonsoir à tous et bienvenue dans ce journal en français facile que je vous présente en compagnie de Sylvie

BERRUET, bonsoir Sylvie

Sylvie BERRUET

Bonsoir Edmond, bonsoir à tous.

ES

Dans l'actualité de ce dimanche 24 janvier 2016 ...Le premier voyage important de l'année pour François

Hollande, une visite d'Etat en Inde.. Economie et lutte contre le terrorisme au centre des discussions. Paris

espère faire avancer la vente de 36 avions Rafale à l'Inde.

SB

Première grande annonce commerciale de l'Iran depuis la récente levée des sanctions internationales :

Téhéran annonce une commande de 114 avions Airbus à l'occasion de la visite mercredi à Paris du

président Hassan Rohani

ES

Dans ce journal nous irons aussi en Haïti où l'opposition reste mobilisée, malgré le report de l'élection

présidentielle qui était prévue aujourd'hui.

SB

Et comme tous les dimanches, nous retrouverons Yvan Amar à la fin de ce journal pour l'expression de la

semaine.

ES

Aujourd'hui une expression empruntée à l'anglais : il s'agit de "French bashing"

SB

En Haïti, le second tour de l'élection présidentielle n'a donc pas eu lieu - en toute logique - ce dimanche 24

janvier après l'annonce vendredi soir de son report à une date qui n'a pas encore été annoncée.

L'opposition est satisfaite, elle réclame maintenant le départ immédiat du président Michel Martelly et de

son Premier ministre Evans Paul.

ES

Mais ce report du scrutin a mis en colère les partisans du candidat du pouvoir, Jovenel Moïse. Ils disent

qu'on les a privés de leur droit de vote (qu'on les a empêchés de voter). Jovenel Moïse (seul candidat

depuis le retrait de son adversaire Jude Célestin), demande, lui, qu'un second tour soit organisé très vite. Il

est persuadé que "le peuple était prêt à voter en masse en sa faveur"...Voyons quelle était l'ambiance

aujourd'hui à Port au Prince et dans sa banlieue pour ce qui devait être au départ un jour de vote?

Reportage de Stéfanie Schüler envoyée spéciale de RFI ..

En plus de l’église, deux écoles jouxtent la place St. Pierre à Pétionville, sur les hauteurs de Port-au-Prince.

« Il y aurait dû y avoir un bureau de vote ici et un autre là-bas, vous voyez? Mais aujourd’hui il n’en est rien.

Je les ai cherchés ce matin, parce que j’aurais aimé voter ».

La déception des uns fait la joie des autres. Les sympathisants de l’opposition se réjouissent d’avoir

remporté une manche… surtout contre la communauté internationale que beaucoup accusent de vouloir

imposer le candidat du pouvoir, Jovenel Moïse, producteur de bananes.

« Dites à la France, au Canada, aux Américains qu’on ne veut pas de leur homme banane ».

Dans les ruelles étroites de Jalousie, Fabi salue le report du scrutin.

« Parce qu’il faut deux finalistes pour un second tour. Comme Jude Célestin décline, on ne peut pas réaliser

une élection avec un seul candidat »

Stéfanie Schüler: Donc vous trouvez que c’est normal que cela ait été annulé?

«Oui c’est normal. Sinon il y aurait trop de violences. J’ai quatre enfants que j’aurais du mal à récupérer à

l’école.

Stéfanie Schüler: Est-ce que vous craignez que dans les prochains jours les violences se poursuivent?

«Oui il va y en avoir même davantage. Si le peuple accepte le résultat des élections ça restera calme. Mais

dans le cas contraire ça sera pire. Ce que nous voyons pour l’instant n’est rien par rapport à ce qui peut

encore arriver».

Stéfanie Schüler: Avez-vous confiance aujourd’hui dans les hommes politiques pour prendre les décisions?

«Non j’ai confiance en personne. Je n’ai confiance qu’en moi-même et en Jésus».

Stefanie Schüler et Bertrand Haeckler, Port-au-Prince, RFI.

SB

Au Portugal, des élections présidentielles ce dimanche. Le grand favori, c'est le très populaire Marcelo

Rebélo de Sousa …

ES

D'après les toutes premières projections, il est tête du premier tour. Il possédait une large avance dans les

sondages sur son principal adversaire de gauche Antonio Sampaio da Novoa. S'il est élu, Marcelo Rebélo de

Sousa succèdera à Anibal Cavaco Silva qui ne peut pas briguer un troisième mandat. Ce serait une

consécration, une confirmation, pour ce personnage présent dans les médias depuis plus de 40 ans, qui est

commentateur vedette à la télévision.

SB

François Hollande a entamé (a débuté) ce dimanche une visite d’état en Inde. Le président français est

arrivé à Chandigarh, la capitale du Penjab, c'est dans le nord du pays.

ES

Au menu des discussions, l’achat de 36 avions Rafale, dont le Premier ministre indien Narendra Modi a

passé commande lors de sa venue à Paris en avril dernier. Mais il sera question aussi de la lutte contre le

terrorisme.

SB

L'Iran va sans doute signer un contrat pour l'achat de 114 Airbus lors de la visite, prévue en France le 27

janvier, du président Hassan Rohani .

ES

Ce futur contrat a été rendu possible grâce à la levée il y a quelques jours des sanctions occidentales contre

l'Iran. ..Sanctions liées à son programme nucléaire.

SB

Un accord provisoire avec Airbus a été conclu, a dit ce dimanche le ministre iranien des transports. L'Iran

prévoit d'acheter 114 avions à Airbus d'ici un mois ou deux

ES

L'objectif de Téhéran, c'est de moderniser la flotte aérienne civile iranienne... dont les appareils

commencent à vieillir sérieusement. A Téhéran Siavoch Ghazi.

Aujourd'hui les besoins de l'Iran en matière d'avions sont énormes. Téhéran possède actuellement quelque

150 avions avec une moyenne d'âge d'environ 20 ans. Les différentes compagnies d'aviation iranienne

possèdent des Airbus, des Boeing et des Tupolev russes. Le ministre n'a pas précisé les types d'avions qui

seront commandés à Airbus. Mais il a affirmé que l'Iran avait besoin à terme de 400 appareils longs et

moyens courriers et de 100 appareils courts courriers. L'Iran possède actuellement 67 aéroport dont

seulement 9 sont actifs. Téhéran a donc également besoin de petits avions courts courriers pour ses

liaisons intérieures. Les Iraniens utilisent de plus en plus l'avion comme moyen de transport. De

nombreuses liaisons existent entre les grandes villes du pays. De nombreux iraniens se rendent aussi à

l'étranger. Des compagnies internationales effectuent d'ores et déjà des vols directs non seulement avec

Téhéran mais aussi une demi-douzaine de villes de province. Le ministre des Transports a également

annoncé que l'Iran comptait négocier avec la compagnie américaine Boeing pour commander des appareils

américains.

SB

Au Burkina Faso, l' arrestation à Ouagadougou de Eddie Komboigo. Il est le président du Congrès pour la

démocratie et le progrès, l'ex-parti au pouvoir

ES

Il est soupçonné d’avoir participé au coup d’Etat de septembre dernier. Eddie Komboigo (qui avait quitté le

pays) était rentré vendredi à Ouagadougou. Il a été aussitôt arrêté par la gendarmerie samedi on ne

l'apprend que ce soir.

SB

Rendez-vous à présent avec Yvan Amar pour l'expression de la semaine.

ES

Aujourd'hui l'expression : "French baching»

«C’est terminé le "French bashing" Voilà ce qu’a déclaré il y a quelques jours Emmanuel Macron qui est le

ministre français de l’économie. Cela peut surprendre de la part d’un ministre de la république française,

on peut être aussi surpris que Frensh Bashing soit justement au sommaire de l’expression de la semaine qui

en général explique des expressions françaises. Qu’y a-t-il de français dans cette expression French

bashing? Pas grand-chose, sauf que l’expression fait partie d’une phrase française, d’un discours en

français, et que donc elle est destinée à être comprise de ceux qui comprennent le français. Mais, vous allez

me dire pas n’importe quel français: un français d’aujourd’hui utilisé dans les médias... et qui est très

soumise à des effets de mode. Voilà donc une affirmation bien sentie pour dire que les temps ont changé,

et que le regard que les étrangers portent sur la France n’est pas le même que ce qu’il était il y a quelques

temps. Et le ministre considère, que les pays étrangers, notamment européens, arrêtent de dénigrer la

France, c’est-à-dire d’en dire du mal, de s’en moquer, de prétendre que les comportements des Français

sont à bannir, qu’ils sont trop bien traités par leur gouvernement, qu’ils ont trop d’avantages, etc.. C’est

bien ça ce fameux bashing. Le bashing c’est une opinion portée par la presse étrangère qui se plaint de la

France, de façon un petit peu dédaigneuse parfois. Comme si on prenait la France comme un bouc

émissaire, comme si on l’accusait de tous les maux dont souffre l’Europe. Le bashing c’est donc le

dénigrement. Et le dénigrement, un mot qui n’est pas si fréquent, c’est le fait de dire du mal de quelqu’un.

Mais de dire trop de mal, ou simplement de dire du mal sans fondement, quand ce n’est pas vrai. Dénigrer,

c’est décrier, rabaisser, discréditer parfois c’est même calomnier. On voit qu’il y a beaucoup de synonymes

français à ce verbe dénigrer».

ES

C'était Yvan Amar. Fin de ce journal en français facile merci à vous tous de l'avoir suivi... merci Sylvie

Berruet, on vous retrouve tout à l'heure pour la dernière édition d'Afrique soir à 23 h 30 heure de Paris, 22

h 30 TU .Pour l'instant il est 21 h 10 à Paris.