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Thierry Escaich orgue Romain Leleu trompette 25.02. 2019 20:00 Grand Auditorium Lundi / Montag / Monday Autour de l’orgue

25.02.2019 20:00 Grand Auditorium Lundi / Montag / Monday

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Thierry Escaich orgueRomain Leleu trompette

25.02.2019 20:00Grand Auditorium

Lundi / Montag / MondayAutour de l’orgue

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César Franck (1822–1890)Trois Pièces pour le Grand Orgue N° 3 (1878):

Pièce héroïque en si mineur (h-moll) FWV 37

Vassily Brandt (1869–1923)Concert Piece N° 2 op. 12 pour trompette et orgue (1910)

Reinhold Glière (1875–1956)Concerto pour soprano coloratura et orchestre op. 82 (1943/44): Andante (arr. Thierry Escaich) Edward Elgar (1857–1934)Organ Sonata op. 28 (1896)

Allegretto Presto (comodo)

Henry Purcell (1659–1695)Dido and Aeneas Z 626 N° 37 / Orpheus Britannicus (1702) «When I am laid» (Dido’s Lament) (arr. Thierry Escaich)

Thierry Escaich (1965)Tanz-Fantasie pour trompette et orgue (2008)

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Camille Saint-Saëns (1835–1921)Samson et Dalila op. 47 (1868–1877)

Acte II N° 3: «Mon cœur s’ouvre à ta voix» (arr. Thierry Escaich)

Thierry EscaichImprovisation pour orgue seul

Sergueï Rachmaninov (1873–1943)Vocalise op. 34 N° 14 (ca. 1915, 1919) (arr. Thierry Escaich)

Thierry EscaichImprovisation sur un thème donné

Erik Satie (1866–1925)«Je te veux» (ca. 1897) (arr. Thierry Escaich)

Charlie Parker (1920–1955)«Laura» (1945) (arr. Thierry Escaich)

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De Kamelleknécheler

Le célèbre caricaturiste allemand Martin Fengel (connu notamment pour ses contributions dans le Zeit-Magazin) ponctue les pro-grammes du soir de la saison 2018/19 d’instantanés sur le thème des nuisances sonores dans les salles de concert. Laissez-vous inspirer par cette présentation ludique, pour savourer la musique en toute tranquillité.

Der renommierte deutsche Karika-turist Martin Fengel (bekannt u. a. aus dem Zeit-Magazin) begleitet die Abendprogramme der Saison 2018/19 mit Momentaufnahmen zum Thema geräuschvollen Stö-rens im Konzertsaal. Lassen Sie sich durch die vergnügliche Dar-stellung zu rücksichtsvollem Musik-genuss inspirieren.

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Le duo trompette et orgue autrementClaire Delamarche

Le duo orgue et trompette a fait ses preuves de longue date : la trompette ne craint pas d’affronter un grand orgue de cathédrale ou de salle de concert et, face à ce vaillant représentant de la famille des cuivres, l’orgue ne craint pas de s’exprimer à pleins poumons – ou, pour être précis, à pleins soufflets.

Toutefois, la compétition sur le terrain de l’éclat importe peu à Romain Leleu et Thierry Escaich. Le premier milite pour que la trompette soit reconnue comme un instrument chantant et intime. Une fois la démonstration de sa virtuosité faite dans la Pièce de concert de Vassili Brandt, il emporte ses instruments (trompettes diverses et bugle) sur un terrain plus velouté : celui du répertoire vocal, d’Henry Purcell à Charlie Parker. « Le duo trompette et orgue, explique-t-il, appelle souvent un même répertoire – transcriptions de concertos baroques, musique française du 20e siècle… Certes, j’aurais pu enregistrer un disque d’œuvres originales pour trompette mais j’avais envie de montrer que la trompette sait être autre chose qu’un instrument clinquant, virtuose, qui joue fortissimo tout le temps ! La trompette est capable d’une grande élégance, d’une grande douceur, très vocale justement, d’où ce choix de transcriptions de chansons et d’airs d’opéra. » (Les cita-tions sont extraites de l’entretien avec Romain Leleu et Thierry Escaich réalisé par Clément Rochefort et publié dans le livret du disque « Vocalises », enregistré en 2017 à l’Auditorium de Lyon et paru chez Aparté.)

Le talent de Thierry Escaich est tout aussi singulier. Comme tant d’aînés qu’il admire et dont l’exemple a forgé son propre style – Bach, Mendelssohn, Brahms, Franck, Bartók, Messiaen,

De Kamelleknécheler

Le célèbre caricaturiste allemand Martin Fengel (connu notamment pour ses contributions dans le Zeit-Magazin) ponctue les pro-grammes du soir de la saison 2018/19 d’instantanés sur le thème des nuisances sonores dans les salles de concert. Laissez-vous inspirer par cette présentation ludique, pour savourer la musique en toute tranquillité.

Der renommierte deutsche Karika-turist Martin Fengel (bekannt u. a. aus dem Zeit-Magazin) begleitet die Abendprogramme der Saison 2018/19 mit Momentaufnahmen zum Thema geräuschvollen Stö-rens im Konzertsaal. Lassen Sie sich durch die vergnügliche Dar-stellung zu rücksichtsvollem Musik-genuss inspirieren.

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Duruflé… – il mène une double carrière d’interprète et de compositeur. Mais au carrefour de ces deux voies, il a développé un talent plus rare (dans le domaine classique en général mais plutôt commun chez les organistes) : celui d’improvisateur. Pour lui, composition, interprétation et improvisation tiennent un rang égal et se nourrissent l’une l’autre, contribuant dans un même élan à traduire tout un monde de sensations intérieures. Il conçoit ses récitals comme des touts indissolubles où voisinent œuvres du répertoire, compositions personnelles et improvisations. Dans ce concert, il enveloppe les airs d’accompagnements lar-gement revisités et de commentaires improvisés, tout en jouant avec Romain Leleu l’une de ses propres pièces (Tanz-Fantasie) et en donnant de la voix en solo dans la sonate d’Edward Elgar (1895) et dans la Pièce héroïque de César Franck.

Avec la Fantaisie en la et le Cantabile, cette dernière partition appartient aux trois pièces composées par Franck pour les concerts inauguraux de l’orgue construit par Aristide Cavaillé-Coll au palais du Trocadéro, à Paris. Il en a donné lui-même la première audition le 1er octobre 1878, en intercalant entre elles des impro-visations – comme Thierry Escaich pourrait le faire aujourd’hui. Œuvre emportée, voire torturée, la Pièce héroïque suffirait (s’il en était encore besoin) à briser l’image de « Pater seraphicus » souvent accolée à Franck.

Né à Cobourg en Allemagne sous le nom de Karl Wilhelm Brandt, Vassili Brandt fit toute sa carrière en Russie, attiré à la fin du 19e siècle par le rapide essor de la musique classique à Saint-Pétersbourg et Moscou. Trompette solo du Théâtre Bolchoï de Moscou à partir de 1890, il devint en 1900 professeur de trompette au Conservatoire de cette ville, avant de rejoindre le Conservatoire nouvellement fondé à Saratov en 1912. Père de l’école russe de trompette, il survit au travers de quelques œuvres comme cette Pièce de concert op. 12 virtuose et démonstrative, mais aussi d’un lyrisme radieux (Brandt était salué pour son timbre et son sens du phrasé autant que pour sa technique parfaite). Elle adopte la forme d’un concerto miniature dont les mouvements sont enchaînés : un Allegro enlevé (Allegro con fuoco, Allegro moderato,

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Tempo I), une section lente (Andante quasi largo) et un joyeux finale (Tempo di marcia) qui termine en tourbillon après un retour varié de l’Allegro moderato.

Fils d’un Allemand installé à Kiev, Reinhold Glière fit l’essentiel de sa carrière à Moscou, où il enseigna la composition de 1920 à 1941. Il sut plaire au régime stalinien en composant une musique sans velléités avant-gardistes et en promouvant le folklore des peuples de l’URSS. Cela lui valut de nombreux honneurs officiels, notamment trois prix Staline. Il reçut le premier en 1946 pour son Concerto pour soprano colorature et orchestre, composé trois ans plus tôt. Comme la Vocalise de Rachmaninov, que Glière connaissait certainement, l’œuvre utilise la voix comme un ins-trument, sans paroles. Elle est en deux mouvements, dont le premier met en valeur un lyrisme rêveur – le second, une valse, sera beaucoup plus acrobatique.

Reinhold Glière

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Si Sir Edward Elgar est reconnu aujourd’hui comme le père de la musique anglaise moderne, sa notoriété peina à s’installer et connut même une éclipse après sa mort. Mais plus personne ne nie aujourd’hui l’importance d’œuvres comme son Concerto pour violoncelle, ses Variations Enigma, son oratorio The Dream of Gerontius ou ses deux symphonies. À ces rares partitions jouissant d’une véritable reconnaissance s’en ajoutent de nombreuses autres, telle la Sonate pour orgue en sol majeur op. 28. Elle naquit en 1895, à une époque où Elgar luttait encore pour se faire connaître. Il avait reçu la commande d’un voluntary pour un congrès d’orga-nistes américains qui se tenait dans la ville anglaise de Worcester. Il produisit une sonate en quatre mouvements, œuvre monu-mentale qui s’inscrit dans la tradition des symphonies pour orgue seul de Charles-Marie Widor plus que dans celle de ces courtes fanfares pour orgue qu’étaient les voluntaries baroques. Écrit en trio (le thème à la main gauche, entre la basse à la pédale et les volutes décoratives de la main droite), l’Allegretto placé en seconde position a le caractère d’un intermezzo. Les rôles des deux mains s’inversent dans la partie centrale, plus robuste. Le finale est une cavalcade enfiévrée, qui connaît une accalmie trompeuse : dans cet épisode, le thème n’est que tapi, et il éclate ensuite avec une intensité redoublée.

Les circonstances de composition et d’exécution de Didon et Énée, unique opéra d’Henry Purcell, restent floues. La source la plus ancienne, un livret, fait état d’une exécution en 1689 dans le pensionnat pour « jeunes demoiselles » que Josias Priest, célèbre chorégraphe et maître à danser, dirigeait à Chelsea (un faubourg de Londres). Mais on imagine difficilement qu’un tel chef-d’œuvre, rassemblant trois des plus grandes gloires nationales (Purcell, Priest et le poète Nahum Tate), ait été écrit dans le seul but de divertir des jeunes filles de bonne famille. En 1989, on a retrouvé un livret de l’opéra de John Blow Vénus et Adonis, daté de 1684 et portant cette mention : « Un opéra représenté devant le Roi. Puis au Pensionnat de M. Josias Preist [sic] à Chelsey [re-sic]. Par de jeunes demoiselles. » Didon et Énée aurait-il connu un parcours similaire, et serait-il un opéra royal ? Reste une partition d’une beauté envoûtante, couronnée par l’une des plus illustres fins d’opéra :

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le lamento de Didon abandonnée, « When I am laid in earth ». Purcell choisit la forme du ground, où la musique se déploie au-dessus d’une ligne de basse obstinément répétée. À onze reprises, la basse descend les mêmes degrés chromatiques, symbole de l’anéantissement de la reine. Le pathos de cette musique obsession-nelle est augmenté par les dissonances, notamment de nombreux retards harmoniques (notes d’un accord persistant dans l’accord suivant). De la désolation initiale (« When I am laid in earth » [Lorsque l’on me portera en terre]), ce lamento progresse vers la supplique angoissée (« Remember me » [Souviens-toi de moi]). Didon meurt d’amour, comme avant elle l’Ariane de Monteverdi (opéra perdu dont ne subsiste plus que cette mort), comme plus tard Madame Butterfly ou Isolde.

Écrite en 1997 pour la finale du Concours international de trom-pette de Markneukirchen en Allemagne, dans une version pour trompette et piano, puis transcrite en 2000 pour trompette et orgue, la Tanz-Fantasie aurait pu n’être qu’un « morceau de

Camille Saint-Saëns

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concours », une accumulation de difficultés techniques un peu vaines et démonstratives. Toutefois, si elle recèle de réelles diffi-cultés d’exécution (notamment pour la trompette, dont les registres aigu et suraigu sont très sollicités), cette pièce appartient pleinement au style du compositeur. Par son titre (littéralement : « Fantaisie-danse »), elle avoue son lien avec la danse ; mais une danse qui, comme souvent chez Thierry Escaich, tient plus de la course à l’abîme. La danse s’ébroue, sous forme de bribes de thèmes entrecoupées de silences. Puis elle s’élance, faisant alterner deux éléments thématiques typiquement escaichiens : un motif en notes répétées et une phrase plus chantante, mais tendue par de grands sauts de registre. Propulsés par une métrique irrégulière, ces éléments enflent en montées obsessionnelles et implacables qui sont également la marque d’Escaich.

Au Panthéon des airs d’opéra pour alto, « Mon cœur s’ouvre à ta voix » figure en bonne place. L’auditeur résiste aussi peu à cette mélodie capiteuse que le pauvre Samson, pris dans les filets de la séduisante Dalila – qui compte lui arracher le secret de sa force surhumaine et assurer ainsi la victoire des Philistins sur les Hébreux. Seul des douze opéras de Camille Saint-Saëns à s’être imposé au répertoire, Samson et Dalila connut une genèse difficile. Neuf années de gestation, de 1868 à 1877, sans compter les premières esquisses dès 1859. Il fallut tout le soutien de Franz Liszt, et sa promesse d’une création à Weimar, pour que Saint-Saëns trouve l’énergie de terminer la composition. Après cette première représentation, donnée le 2 décembre 1877 dans une traduction allemande, l’ouvrage patienta encore quinze ans avant d’entrer à l’Opéra de Paris, le 23 novembre 1892 (des représentations avaient toutefois eu lieu en français auparavant, à Rouen, au Théâtre lyrique de Paris, puis à Lyon, Marseille et Monte-Carlo). C’est depuis lors l’un des opéras français les plus joués au monde, après Carmen, Faust et Werther.

Romain Leleu avoue une tendresse particulière pour la Vocalise de Sergueï Rachmaninov : « Certains y voient une évocation de la mort. C’est tout l’inverse ! Il y a dans cette pièce une dualité entre la joie et l’aspect plus dramatique de l’existence. Ce mélange de joie et de nostalgie

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sans tristesse me caractérise assez bien. » En l’absence de paroles (la chanteuse vocalise sur la voyelle de son choix), le lyrisme est ici à l’état brut, sous la forme d’une mélodie qui semble infinie et parcourt diverses tonalités avant de revenir à son point de départ. La Vocalise conclut un recueil de quatorze Romances pour voix et piano dont les treize premières naquirent en avril 1912 et furent publiées au mois de janvier suivant. Rachmaninov ajouta la Vocalise trois ans plus tard, à l’intention de la soprano colorature Antonina Nejdanova, vedette du Théâtre Bolchoï de Moscou : une première version pour voix et piano est datée du 1er avril 1915, une version révisée du 21 septembre suivant. C’est Sergueï Koussevitzky, ami du compositeur et virtuose de la contrebasse, qui en assura la première audition, à Moscou, en décembre 1915, dans une version pour contrebasse et orchestre – première d’in-nombrables transcriptions traduisant l’engouement que suscita la pièce. Nejdanova la chanta le 25 janvier 1916, toujours à Moscou et toujours avec accompagnement d’orchestre – Koussevitzky était alors à la baguette.

Jamais, de son vivant, Erik Satie ne réussit à vivre du fruit de ses compositions. Un héritage était arrivé opportunément en 1895 mais, dès l’année suivante, il avait fondu. À partir de 1899, Satie fut donc obligé de se produire comme pianiste de cabaret. C’est ainsi qu’il composa de nombreuses chansons, dont « Je te veux » est une des plus illustres. Cette valse suave cache des vers d’Henry Pacory au contenu clairement érotique. Déposée à la Sacem en 1902 et publiée l’année suivante, elle fut chantée pour la première fois cette même année 1903 à la Scala (cabaret parisien) par Paulette Darty, dont Satie était alors l’accompagnateur attitré. Conscient du pouvoir de séduction de sa chanson, Satie en réalisa lui-même plusieurs arrangements.

Pour l’éternité, Laura a le visage de Gene Tierney dans le film homonyme d’Otto Preminger (1944). Pour ce chef-d’œuvre du cinéma noir hollywoodien, le réalisateur souhaitait comme thème principal « Sophisticated Lady », de Duke Ellington. Mais David Raskin, chargé de la bande-son, s’y opposa. Sous le coup

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Erik Satie par Alfred Frueh

d’une lettre de rupture de sa femme, il composa ce thème lancinant, qui devint immédiatement un des plus célèbres standards de jazz. On ne compte plus ses reprises, mais c’est certainement celle de Charlie Parker, enregistrée en 1950 dans le second volume de « Charlie Parker with Strings » (Mercury), qui a le plus marqué les esprits. C’est celle en tout cas que Romain Leleu et Thierry Escaich ont pris comme référence pour leur propre relecture.

Formée notamment au Conservatoire de Paris (CNSMD), tout en suivant des études universitaires de musicologie et de hongrois, Claire Delamarche est musicologue à l’Auditorium-Orchestre national de Lyon. Auteur de nombreux articles et ouvrages, habituée des ondes radiophoniques, elle a publié chez Fayard une monographie de Béla Bartók qui a remporté plusieurs prix.

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Vocalise!Guido Fischer

Die Orgel und die Trompete sind spätestens seit Mitte des 17. Jahrhunderts ein Herz und eine Seele. Damals nämlich war es ein gewisser Spanier namens Fray Joseph de Echevarria, der als erster sogenannte «Horizontaltrompeten» im Orgelprospekt verbaute. Diese Pfeifen, die auch «Spanische Trompeten» genannt wurden, verliehen der Orgel aber eben nicht nur optisch einen besonderen Reiz. Auch akustisch ließen sie aufhorchen, mit ihren unterschiedlichen Trompetenregistern, die von ihren Klangfarben her von einer «Trompeta de batalla» bis etwa zu einer «Trompeta magna» reichten.

Die Kombination Orgel – Trompete darf man aber auch im Konzertbetrieb und auf Tonträger mit Fug und Recht als äußerst beliebt bezeichnen. Immerhin geht einem nicht nur zur Weih-nachtszeit das Herz auf, wenn dieses auch auf den zweiten Blick völlig ungleiche Instrumenten-Paar gerade der Barockmusik- Literatur erhabene Züge und dann wieder festlichen Glanz verleiht. Doch wie man spätestens seit den Zeiten des legendären Trompeten- und-Orgel-Duos Maurice André & Marie-Claire Alain weiß, besteht das Repertoire für diese Besetzung eben dann doch vor-rangig aus Arrangements und Transkriptionen. Anfang des 17. Jahr- hunderts hatte zwar der Italiener Girolamo Fantini einige Sonaten für Trompete und Orgel geschrieben. Sonderlich beeindruckt schienen aber selbst nachfolgende Komponistengenerationen von Fantinis Pionierleistungen nicht gewesen zu sein. Und so mussten Trompete und Orgel fortan erneut getrennte Wege gehen – bis sie endlich im 20. Jahrhundert von Komponisten wie Henri Tomasi und André Jolivet wiedervereint wurden.

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Hoch das Bein?Auch beim heutigen Konzert präsentieren die beiden Musiker ein Stück, das zu den meistgespielten Originalwerken jüngeren Datums gehört. Es ist die Tanz-Fantasie, die Thierry Escaich 1997 zunächst für Trompete und Klavier komponiert und drei Jahre später schließlich für Trompete und Orgel umgearbeitet hat. Das ursprünglich für den Internationalen Trompetenwettbewerb in Markneukirchen bestimmte Stück wurde im August 2000 im Rahmen eines Festivals im französischen Saint-Bertrand-de- Comminges aus der Taufe gehoben. Den Trompetenpart übernahm Éric Aubier. Und an der Orgel saß der Komponist. Aus zwei ineinander übergehenden Abschnitten besteht diese höchst anspruchsvolle Fantasie. Die Introduktion besitzt noch etwas Fragendes, Zweifelndes, Nachdenkliches. Mit dem eigentlichen Tanz-Abschnitt und den ständig wechselnden Metren nimmt das Werk hochvirtuos Fahrt auf. Wobei sich das motorische Treiben immer wieder in eine Art Taumel steigert, bei dem das Tänzerische keinen irdischen Gesetzmäßigkeiten mehr gehorcht.

Im Mittelpunkt des Programms steht aber weniger das etwas andere Tanzparkett, sondern vorrangig die menschliche Gesangsstimme. Und mit der Auswahl an Vokalpiècen, die vor allem unter die Haut und ins Herz gehen, hat sich nicht zuletzt Trompeter Romain Leleu einen langgehegten Wunsch erfüllt. «Als ich klein war, ließen mich meine Eltern am Sonntagmorgen klassische Platten hören. Eines Tages war es Bizets Carmen – und sofort fing ich an, Arien auf meiner Trom-pete zu spielen», so Leleu. «Daher wollte ich irgendwann auch einmal die stimmliche Qualität der Trompete besonders hervorheben. Schließlich ist sie mehr als nur ein virtuoses Instrument, das ständig im Fortissimo spielt. Die Trompete kann nämlich auch sehr elegant sein, richtig süß und nicht zuletzt singen.» Mit all diesen Charakterzügen kann nun die Trompete auch in den Songs und Arien aus vier Jahrhunderten glänzen, berühren und verführen, die Leleu zusammen mit Organist Thierry Escaich jetzt nicht nur live präsentiert. Dieses musikalische Panorama, das vom ergreifenden Barock-Lamento eines Henry Purcell über den Chansonnier Erik Satie bis zur Bebop-Ikone Charlie Parker reicht, findet sich gleichfalls auf der CD «Vocalise» von 2017.

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Hommage an einen Orgelsänger Quasi als eine Art Reminiszenz an die musikhistorisch bedeutsame Orgel, die Escaich für die Aufnahme ausgesucht hatte, ist nun auch das Eröffnungsstück zu verstehen. Es ist jene Pièce héroïque, die der große romantische Orgelrevolutionär César Franck 1878 für die Einweihung der neuen viermanualigen Cavaillé-Coll-Orgel im Pariser Palais du Trocadéro geschrieben hat. Und dieses prachtvolle Instrument sollte tatsächlich 1977 ein neues Zuhause finden – im Auditorium in Lyon, wo Leleu und Escaich genau 40 Jahre später ihre Duo-CD einspielten. Der in Lüttich geborene César Franck war der erste Organist von Rang und Namen, der die technisch und klanglich epochalen Neuerungen ausreizte, mit denen der Orgelbauer Aristide Cavaillé-Coll die Königin der Instrumente in einen orchestralen Klangkörper verwandeln sollte. An zwei Pariser Cavaillé-Coll- Orgeln erspielte sich Franck seinen Ruf als bis heute wegweisender Organist. Von 1853 bis 1858 war er Organist in der Kirche Saint Jean-Saint-François. Bevor er zum Hauptorganisten von Sainte-Clotilde ernannt wurde. Seine Pièce héroïque gehört zu den Trois Pièces, die für die Orgel- Einweihung im Palais du Trocadéro entstanden waren – und von ihnen ist dieses Stück nicht nur von seinem manuellen Anspruch und einem imposant in Szene gesetzten Choralthema das

Orgel der Kathedrale von Granada

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effektvollste. In dieser Pièce héroïque gibt sich der große, auch von seinem Schüler Vincent d’Indy gepriesene Orgelsänger Franck zu erkennen. «Ja, unser Meister war ein Melodiker im höchsten Sinne des Wortes», so d’Indy. «In seiner Musik singt alles, und singt dauernd.»

Russisches Melos de Luxe«In seiner Musik singt alles, und singt dauernd» – dieser Satz trifft ebenfalls auf Vassily Brandt und sein Concert Piece N° 2 op. 12 aus dem Jahre 1910 zu. Denn bevor die Trompete sich zum Schluss von ihrer bravourös-perlenden Seite präsentiert, gibt sie sich ganz dem elegischen Melos hin. Das ursprünglich für Trompete und Klavier komponierte Konzertstück gehört bis heute zu den wenigen Paradestücken, mit denen es Vassily Brandt in den Kon-zertsaal geschafft hat. Der im bayerischen Coburg als Karl Wilhelm Brandt geborene Komponist schlug zunächst eine Laufbahn als Orchestertrompeter in Finnland ein, bevor er 1890 nach Moskau ging, wo er Solo-Trompeter im Orchester des Bolschoi-Theaters wurde. Darüber hinaus schrieb er in seiner Funktion als Professor am Moskauer Konservatorium diverse Lehrstücke für Trompete, die bisweilen halsbrecherisch schwer sind.

Mit dem zweisätzigen Konzert für Koloratursopran und Orchester des gebürtigen Ukrainers Reinhold Glière verweilt man noch etwas in ehemaligen Sowjetzeiten. Wie Brandt war Glière Professor am Moskauer Konservatorium. Und zu seinen konzer-tanten Evergreens zählt zweifelsohne das Harfenkonzert op. 74. Bei dem 1943 geschriebenen Konzert für Koloratursopran steht im Original ein Stimmfach im Mittelpunkt, das spätestens seit Mozarts und Schikaneders Königin der Nacht für Staunen beim Publikum sorgt. Schließlich gehört zur Spezialität des auch als «Soprano leggiero» bezeichneten Koloratursoprans eine besondere Agilität, eine großartige Verzierungstechnik sowie ein spektakulä-res Spektrum an Spitzentönen. Als reines Instrument hat Glière die menschliche (Koloratur-)Stimme aber nun in seinem Konzert eingesetzt und dafür völlig auf einen Text verzichtet. Und was für ein himmlischer (Gänsehaut-)Zauber entwickelt sich daraus allein schon im Eröffnungs-Andante – auch in der Fassung für Trompete und Orgel.

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English ConnectionZum ersten Mal betreten Leleu und Escaich dann ganz offiziell das Opernparkett – mit dem bewegenden Lamento «When I am laid in earth», mit dem Henry Purcell in seiner einzigen Oper Dido and Aeneas (1689) die Königin von Karthago, Dido, in den Tod begleitet hat. In der Transkription für Trompete und Orgel entpuppt sich die Abschiedsstimmung nicht zuletzt durch die sanften und dunklen Farben des Tasteninstruments als besonders ergreifend.

Die Orgel hat in England eine ähnlich lange Tradition wie auf dem Festland. Doch ihre wahren Ausdrucksmöglichkeiten entdeckte man auf der Insel erst im 19. Jahrhundert. Einer ihrer ersten großen Fans war Edward Elgar. Und obwohl er sich das Orgelspiel nach der klassischen «Learning by doing»-Methode beibrachte, erlangte er darin eine immense Meisterschaft. Die Sonate für Orgel G-Dur op. 28 schrieb Elgar 1895 auf Einladung des Assistenzorganisten der Kathedrale von Worcester, Hugh Blair. Doch erst am 3. Juli 1895 und damit fünf Tage vor der geplanten Uraufführung konnte Elgar das Werk dem schon ungeduldigen Mister Blair überreichen. Viel zu spät, um das große viersätzige Werk ordentlich einzustudieren.

Orgel im Auditorium von Lyon

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Weshalb die Premiere zu einem einzigen Fiasko geriet. Doch schon bald sollte sich die Sonate nicht nur zum vielgespielten Klassiker des spätromantischen Orgelrepertoires entwickeln. Mit ihren sym- phonischen Zügen, die von majestätisch feierlich bis sanftmütig innig reichen, sollte sie es ab Mitte der 1940er-Jahre sogar aufs große Konzertparkett schaffen – in Form einer spektakulären Orches- terfassung, die auch als Elgars ‹Nullte› Symphonie bezeichnet wird.

GoldkehlchenZu den Opern-Granden, die Romain Leleu besonders inspiriert haben, gehören Sabine Devieilhe, Natalie Dessay sowie Roberto Alagna. Aber natürlich kann Leleu auch vor der sagenumwobenen Maria Callas nur auf die Knie fallen. Und selbstverständlich machte diese auch aus der Arie «Mon cœur s’ouvre à ta voix» aus der Oper Samson et Dalila von Camille Saint-Saëns ein Ereignis und klingendes Seelendrama. Wenngleich Saint-Saëns zu den führen-den Kräften des französischen Musiklebens im 19. Jahrhundert gehörte, wurde er doch gerade als Opernkomponist erst spät ent-deckt. Samson et Dalila, die bekannteste seiner zwölf Opern, war 1892 und damit erst 15 Jahre nach ihrer Weimarer Uraufführung

Orgel im Palais du Trocadéro

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endlich auch in Paris zu sehen. Und zusammen mit dem Bacchanal aus dem dritten Akt gehört eben die Arie «Mon cœur s’ouvre à ta voix» zu den absoluten Ohrwürmern dieses Musiktheater- Wurfs. Eines von Leleus Lieblingsstücken folgt nach einer kleinen Orgel- improvisation auf dem Fuß – mit der Vocalise von Sergej Rachmaninow. «Große Komponisten lenken immer vorrangig ihre Aufmerksamkeit auf die Melodie als das führende Element in der Musik» – so lautete das Credo des russischen Pianisten und Komponisten. Und umsetzen sollte er es mit riesigem Erfolg – in seinem Lied ohne Worte Vocalise, das aus dem 1912 geschriebenen Liederzyklus Vierzehn Romanzen op. 34 stammt und seine einnehmende Wirkung in unzähligen Arrangements unter Beweis gestellt hat. Dazu gehören Fassungen etwa für Cello, Fagott, Akkordeon, Jazzensemble oder – ganz klassisch – für Klavier.

Mit Erik Satie geht es ins Paris des ausgehenden 19. Jahrhunderts. Hier promenierte Satie über die Pariser Boulevards. Und bald sollte er sogar noch einmal die Konservatoriumsbank drücken: 1905 studierte er bei Vincent d’Indy ordentlich den Kontrapunkt. Kurz zuvor hatte Satie auf einen Text von Henry Parcory zudem eines seiner schönsten Chansons geschrieben. Es heißt «Je te veux» und ist eine einzige Liebesschwärmerei.Während Leleu von der regelrecht frechen Version von «Je te veux» angetan ist, die die Sängerin Juliette zusammen mit dem Pianisten Alexandre Tharaud aufgenommen hat, verliebte er sich bei dem Jazz-Standard «Laura» in die Stimme von Ella Fitzgerald. David Raksin hatte den Song 1945 für den gleichnamigen Kinofilm komponiert. Und schon bald sollte er zu den meistgecoverten Jazz-Songs überhaupt gehören. Immerhin veredelten ihn neben der Jazz-Queen Ella Fitzgerald auch Frank Sinatra sowie die Bebop-Sax-Ikone Charlie Parker.

Guido Fischer lebt als freier Musikjournalist in Düsseldorf. Mit dem Schwerpunkt Barockmusik sowie französische und zeitge-nössische Musik arbeitet er für Tageszeitungen, Hörfunk sowie Fach- und Kulturmagazine. Zudem ist er regelmäßiger Autor von Programmheften für Festivals und Konzerthäuser sowie von CD-Booklet-Texten.

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InterprètesBiographies

Thierry Escaich orgueCompositeur, organiste et improvisateur, Thierry Escaich est une figure unique de la scène musicale contemporaine et l’un des représentants majeurs de la nouvelle génération de compo-siteurs français. Les trois aspects de son art sont indissociables, ce qui lui permet de mêler dans ses concerts création, improvi-sation et interprétation dans les combinaisons les plus diverses. Son style personnel transparaît aussi bien dans l’intimité de sa musique de chambre que dans de vastes fresques comme sa Chaconne pour orchestre, l’oratorio Le Dernier Évangile ou le double concerto pour violon et violoncelle Miroir d’ombres. Son premier opéra, Claude, sur un livret de Robert Badinter d’après Claude Gueux de Victor Hugo, a été créé à l’Opéra national de Lyon en 2013. Parmi ses compositions les plus récentes, citons La Nuit des chants, concerto pour alto écrit à l’intention d’Antoine Tamestit, commande de l’Orchestre Philharmonique de la Radio néerlandaise et du NDR Elbphilharmonie, et son troisième concerto pour orgue Quatre Visages du temps créé au Japon et dont la création européenne a été donnée par Escaich et l’Orchestre National de Lyon en 2017. Ses pièces sont inscrites au répertoire des plus grands orchestres, et à celui de musiciens tels que Lisa Batiashvili et François Leleux, Valery Gergiev, Paavo Järvi, Alan Gilbert, Alain Altinoglu, Louis Langrée, Renaud et Gautier Capuçon, Emmanuelle Bertrand et Paul Meyer. Il a été compositeur en résidence auprès de l’Orchestre National de Lyon, de l’Orchestre national de Lille et de l’Orchestre de chambre

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de Paris, et a reçu quatre Victoires de la musique. Il enseigne depuis 1992 l’improvisation et l’écriture au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris où il a lui-même remporté huit premiers prix. En 2013, il a été élu à l’Académie des beaux-arts de l’Institut de France. En 2018, il a été le com-positeur à l’honneur du festival Présences de Radio France. Thierry Escaich a également beaucoup composé pour son propre ins-trument. Son Premier Concerto pour orgue a été joué notamment par le Philadelphia Orchestra et l’Orchestre National de Lyon, et a été sélectionné comme un incontournable du répertoire d’orgue par Gramophone. La carrière de compositeur de Thierry Escaich est étroitement liée à celle d’organiste, à l’instar de Maurice Duruflé – auquel il a succédé comme organiste titulaire de Saint-Étienne-du-Mont à Paris; il est aujourd’hui l’un des principaux ambassadeurs de la grande école française d’improvisation. Il se produit en récital dans le monde entier, mêlant les œuvres du répertoire à ses propres compositions et à des improvisations. Sa passion pour le cinéma l’amène à improviser régulièrement au piano comme à l’orgue sur des films muets tels que Le Fantôme de l’Opéra et Metropolis. Parmi les événements mar-quants de la saison 2018/19, citons une résidence au Mariinski en 2018, incluant la création russe de Quatre Visages du temps, et le début de sa résidence de compositeur auprès de l’Orchestre d’Auvergne. Il donne également de nombreux récitals notamment au festival de Valery Gergiev à Rotterdam, à l’Elbphilharmonie, à la Philharmonie de Cologne, à Seoul, Atlanta et Montréal. Les différentes facettes de son art s’illustrent dans une discographie abondante, largement récompensée et publiée notamment chez Accord/Universal et Indésens. Récemment, son disque «Baroque Song», enregistré par l’Orchestre de l’Opéra de Lyon, a été publié chez Sony Classical et encensé par la critique. L’enregistrement «Les Nuits hallucinées» (2011), qui couronne sa résidence auprès de l’Orchestre National de Lyon, a reçu de nombreuses distinctions, notamment un Choc de l’année de Classica. La création mondiale de Claude à l’Opéra de Lyon a été publiée en DVD chez BelAir Classiques.

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Thierry Escaich OrgelAls Komponist, Organist und Improvisator bereichert Thierry Escaich die zeitgnössische Musikszene auf einzigartige Weise und ist einer der wichtigsten Exponenten der jüngeren französischen Komponistengeneration. Die drei Dimensionen seines künstlerischen Wirkens sind unauflöslich miteinander verbunden, und so setzt er in seinen Konzerten das Erschaffen, das Improvisieren und das Interpretieren jeweils auf neue Weise zueinander ins Verhältnis. Sein musikalischer Stil ist sowohl in der Intimität seiner Kammermusikwerke als auch im Al-Fresco seiner Chaconne pour orchestre, im Oratorium Le Dernier Évangile oder im Doppelkonzert für Violine und Violoncello Miroir d’ombres deutlich greifbar. Escaichs erste Oper Claude, auf ein Libretto von Robert Badinter nach Claude Gueux von Victor Hugo, wurde 2013 an der Opéra National de Lyon uraufgeführt. Aus jüngster Zeit sind an Kompositionen ein Bratschenkonzert für Antoine Tamestit mit dem Titel La Nuit des chants sowie das mittlerweile dritte Konzert für Orgel und Orchester mit dem Titel Quatre Visages du temps zu nennen. Ersteres wurde vom Radio Philharmonisch Orkest und der NDR Elbphilharmonie in Auftrag gegeben, letzteres wurde in Japan uraufgeführt und feierte seine europäische Premiere 2017 beim Orchestre National de Lyon mit Escaich als Solisten. Escaichs Kompositionen sind ins Repertoire vieler großer Orchester ein-gegangen und haben das Interesse von Persönlichkeiten des Musiklebens wie Lisa Batiashvili, François Leleux, Valery Gergiev, Paavo Järvi, Alan Gilbert, Alain Altinoglu, Louis Langrée, Renaud und Gautier Capuçon, Emmanuelle Bertrand und Paul Meyer geweckt. Escaich war «compositeur en résidence» beim Orchestre National de Lyon, beim Orchestre National de Lille sowie beim Orchestre de chambre de Paris. Er hat außerdem viermal bei den Victoires de la musique classique die Auszeich-nung «Compositeur de l’année» erhalten und stand 2018 im Mittelpunkt des von Radio France veranstalteten Festivals «Présences». Seit 1992 unterrichtet er Improvisation und Kom-position am Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, 2013 wurde er in die Académie des Beaux-Arts

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am Institut de France gewählt. Escaichs kompositorische Karriere ist eng mit seinem Wirken als Organist verbunden. Als Nachfolger von Maurice Duruflé ist er einer der beiden Titularor-ganisten an der Pariser Kirche Saint-Étienne-du-Mont und wird als einer der wichtigsten Botschafter für die traditionsreiche französische Schule der Orgelimprovisation angesehen. Als Konzertorganist tritt er auf der ganzen Welt auf. Seine besondere Leidenschaft gilt dem Kino, weswegen er regelmäßig auf dem Klavier, aber auch auf der Orgel zu Stummfilmen improvisiert. Höhepunkte der Spielzeit 2018/19 sind eine Residenz beim Orchester des Mariinsky-Theaters in St. Petersburg – an deren Ende die russische Erstaufführung von Escaichs Orgelkonzert Quatre Visages du temps stehen wird – sowie eine Residenz beim Orchestre d’Auvergne. Soloabende führen Escaich unter anderem in das Konzerthaus De Doelen in Rotterdam, in die Hamburger Elbphilharmonie, in die Kölner Philharmonie sowie nach Seoul, Atlanta und Montréal. Escaichs vielschichtige Arbeit bildet sich auch in seiner Diskographie ab, die durch eine Ver-bindung mit den Labels Accord/Universal und Indésens maßgeb- lich geprägt wird. 2017 erschien eine CD mit Orchesterweken Escaichs, eingespielt vom Orchestre National de Lyon, bei

Thierry Escaichphoto: Sébastien Erome

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Romain Leleuphoto: Jean-Baptiste Millot

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Sony Classical. Etliche der mit seiner Person verbundenen Eins-pielungen wurden auch mit Preisen ausgezeichnet, etwa Les Nuits hallucinées, das den «Choc de l’année» der Zeitschrift Classica erhielt. Die Aufzeichung der Uraufführung von Escaichs Oper Claude an der Opéra National de Lyon wurde vom Label BelAir Classiques auf DVD veröffentlicht. 

Romain Leleu trompetteGrâce à son jeu virtose et élégant, Romain Leleu est considéré comme l’un des meilleurs interprètes de sa génération. Révéla-tion soliste instrumental aux Victoires de la musique classique en 2009, il se produit en soliste sur les cinq continents, tant en récital qu’accompagné par les plus grands orchestres. En tant que chambriste, il partage la scène avec Thierry Escaich, François Dumont, Ibrahim Maalouf ou encore Frank Braley. Formé dans la tradition de l’école française de trompette, Romain Leleu aime explorer de nouveaux répertoires. Il est dédicataire de nombreuses œuvres de compositeurs comme Martin Matalon, Philippe Hersant, Karol Beffa ou Jean-Baptiste Robin. En 2010, il crée l’Ensemble Convergences, quintette à cordes composé de musiciens issus des orchestres français majeurs, avec lequel il revisite les grands classiques de la musique savante et populaire. Sa discographie, sous les labels Sony et Aparté, suscite l’engouement tant de la presse que du public. Son enregistre-ment des grands concertos classiques (Haydn, Hummel, Neruda) est récompensé par le Classique d’or RTL, 5 de Diapason, Pizzicato et Resmusica. En 2018/19, il joue notamment le Concerto pour trompette de Haydn avec l’Arthur Rubinstein Philharmonic de Łódź, enregistre le Concerto pour piano et trompette de Chostakovitch avec Frank Braley et l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie et part en tournée avec Thierry Escaich à travers la France. Il est également en tournée en Russie et au Liban avec le programme «Inspirations» avec l’Ensemble Convergences et propose des récitals avec piano ou orgue aux États Unis ainsi qu’à Taïwan. Romain Leleu est pro-fesseur au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon et directeur de collection aux Éditions Gérard Billaudot. Il est membre du Bureau Export et Yamaha Performing Artist.

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Romain Leleu TrompeteAufgrund seines gleichermaßen virtuosen wie eleganten Spiels wird Romain Leleu als einer der besten Trompeter seiner Gene-ration angesehen. Nachdem er bei den Victoires de la musique classique im Jahre 2009 eine Auszeichnung in der Kategorie «Révélation soliste instrumental» erhalten hatte, folgten Einla-dungen auf alle fünf Kontinente, sowohl für Soloabende als auch für Auftritte mit Orchester. Als Kammermusiker arbeitet Leleu neben Thierry Escaich auch mit François Dumont, Ibrahim Maalouf und Frank Braley zusammen. In der französischen Schule des Trompetenspiels fest verwurzelt, ist es Leleu den-noch ein Anliegen, für sich beständig neues Repertoire zu erschließen. Er ist Widmungsträger zahlreicher neuer Werke, etwa von Martin Matalon, Philippe Hersant, Karol Beffa oder Jean-Baptiste Robin. 2010 rief er das Ensemble Convergences ins Leben, mit dem er in Streichquintettbesetzung die großen Werke im Spannungsfeld zwischen «E und U» einer Neubefra-gung unterzieht. Seine Einspielungen für die Labels Sony und Aparté haben sowohl beim Publikum als auch bei der Kritik großes Interesse hervorgerufen. Seine Aufnahme der Konzerte von Haydn, Hummel und Neruda wurde etwa mit dem Classique d’or RTL sowie mit Auszeichnungen der Zeitschriften Diapason, Pizzicato und Resmusica gewürdigt. In der Spielzeit 2018/19 wird Leleu mit dem Haydn-Konzert bei der Arthur Rubinstein- Philharmonie im polnischen Łódź gastieren, außerdem ist eine Aufnahme des Konzerts für Klavier und Trompete von Schostakowitsch zusammen mit Frank Braley und dem Orchestre Royal de Chambre de Wallonie geplant. Mit dem Ensemble Convergences wird er Russland und den Libanon bereisen, Soloabende führen ihn überdies in die USA und nach Taiwan. Romain Leleu hat eine Professur am Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon inne und ist zudem «directeur de collection» beim Musikverlag Éditions Gérard Billaudot. Leleu ist im Portfolio des französischen Netzwerks Bureau Export und zudem Yamaha Performing Artist.

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La plupart des programmes du soir de la Philharmonie sont disponibles avant chaque concert en version PDF sur le site www.philharmonie.lu

Die meisten Abendprogramme der Philharmonie finden Sie schon vor dem jeweiligen Konzert als Web-PDF unter www.philharmonie.lu

Impressum

© Établissement public Salle de Concerts Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte 2019Pierre Ahlborn, PrésidentStephan Gehmacher, Directeur Général Responsable de la publication: Stephan GehmacherRédaction: Lydia Rilling, Charlotte Brouard-Tartarin, Dr. Christoph Gaiser, Dr. Tatjana Mehner, Anne Payot-Le Nabour Design: Pentagram Design LimitedImprimé au Luxembourg par: WEPRINT Tous droits réservés.

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