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Résumés des communications scientifiques © 2007 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 1S91 Affiches scientifiques 279 Réhabilitation respiratoire en ambulatoire au sein du réseau de santé Récup’air : analyse médico-économique sur la prise en charge des 113 premiers patients J.M. Coursier, F. Soyez, A. Herkert, S. Jérôme, C. Lacomère, C. Jourda, D. Goudenege, C. Chouaid Peu de données sont actuellement disponibles sur la faisabilité de la réhabilitation respiratoire ambulatoire (RRA) dans le système de santé français. Objectifs : Décrire les caractéristiques des premiers patients inclus dans un réseau de RRA et les impacts économiques (coûts directs, con- séquences pour l’assurance maladie) sur une période de 1 an avant et de 1 an après la RR, chaque patient étant son propre témoin. Résultats : L’analyse provisoire porte sur 113 patients : hommes : 73 %, âge moyen : 67 ans, 93 % BPCO (GOLD 2A : 38 %, 2B : 41 %, 3 : 20 %), 36 % de comorbidités respiratoires, 12 % de tabagiques actifs, 36,4 % sous OLD, distance moyenne au test de marche : 417 mètres, 43 % de désaturation < 90 % à l’effort ; délai moyen de prise en charge : 42 jours (6 à 194) ; 11,5 % ont abandonné la RRA et 26,5 % ont connu des interruptions (1,3 interruptions par patient, en moyenne 12,8 jours, de 3 à 44). L’analyse économique en cours permet- tra d’identifier les éventuelles modifications de consommations de soins de cette population. Conclusion : Ce suivi confirme la faisabilité de ce programme de réhabilitation respiratoire en ambulatoire, les bénéfices individuels et économiques nécessitent néanmoins une période plus longue d’observa- tion. 280 Facteurs prédictifs de l’efficacité de l’éducation des asthmatiques F. Martin, M. Ducret, F Da Silva Une typologie de patients asthmatiques prenant en compte le degré de sévérité de l’asthme, la pression médicamenteuse et éducative a été réali- sée parmi une population de 365 patients ayant bénéficié d’une démar- che éducative structurée entre 1999 et 2003. Le suivi en a été fait par le questionnaire de contrôle canadien et l’identification de séjour hospita- lier survenu jusqu’en décembre 2005. Une base de données (médicale, sociodémographique, éducative) rensei- gnée de 60 items principaux et 100 items secondaires a permis de faire une analyse descriptive de la population. L’analyse statistique a permis la construction d’un modèle de régression logistique multivarié. Des facteurs prédictifs de l’efficacité de la démarche éducative ont été préci- sés et une analyse en composante multiple a permis d’identifier 5 grou- pes de patients asthmatiques. Les patients non contrôlés ayant bénéficié d’une démarche éducative initiale ont fait l’objet d’une reprise éducative dont les modalités ont été ajustées aux caractéristiques identifiées. Un outil de suivi médico-éducatif a été testé et a permis d’identifier comme facteur pronostique de l’efficacité d’une démarche éducative : le stade de sévérité, le tabagisme, les comorbidités (dépression, obésité), les modalités éducatives (nombre d’heures, groupe, atteinte des objectifs de sécurité). Le questionnaire de contrôle de l’asthme canadien s’est révélé être un bon outil de dépistage des patients devant bénéficier d’une démarche éducative mais il ne permet pas d’appréhender le suivi éducatif. Cette étude a été financée et validée par le comité scientifique de la CNAMTS. 281 Technique d’inhalation chez des patients âgés atteints de BPCO P. Quinet 1 , F. Héritier 2 Une technique d’inhalation correcte est indispensable à l’efficacité d’un traitement inhalé. Le but de cette étude était d’en vérifier l’adéquation dans une population gériatrique. Méthodes : Vingt-cinq patients (19 hommes/6 femmes) atteints de BPCO hospitalisés en Centre de Traitements et de Réadaptation étaient évalués. L’âge (moyenne ± sd) était 76,5 ± 7,5 ans, le MMSE 25,9 ± 3,9, le VEMS (% du prédit) 44 ± 17, la pression inspiratoire maximale (meilleure valeur de PImax ou de SNIP) 60 ± 23 cmH 2 O. Le débit ins- piratoire de pointe (DIP) était chez 7 patients < 120 l/min et pour les autres 120 l/min. La technique d’inhalation, évaluée avec un score original allant de 0 à 10, était considérée réussie pour une valeur 8. Les inhalateurs de pou- dres sèches (IPS) Handihaler ® (Boehringher-Ingelheim) et Aérolizer ® (Novartis) étaient testés. L’analyse statistique était effectuée avec le test du chi 2 pour les DIP et le test t de Student pour les autres données. Résultats : 60 % des patients testés (15/25) étaient capables d’utiliser les IPS. L’âge de ces patients était 74 ± 5,1 vs 80,3 ± 9,1 ans (p < 0,01) ; le MMSE 27,9 ± 1,5 vs 22,9 ± 4,6 (p < 0,001) ; le VEMS (%) 42 ± 13 vs 49 ± 21 (p = 0,29) ; les pressions inspiratoires maximales de 71 ± 23 vs 45 ± 10 cm H2O (p < 0,05). 87 % des patients capables d’utiliser les IPS (13/15) avaient un DIP 120 l/min vs 50 % (5/10) pour les patients incapables (p < 0,05). Conclusion : Chez les patients âgés l’âge, les fonctions cognitives, la PImax et le DIP sont des éléments déterminants pour l’utilisation de poudres sèches. 282 Impact clinique de la ventilation non invasive (VNI) au cours de la réhabilitation à l’exercice chez des patients BPCO sévères P. Nesme 1 , N. Viallet 2 , B. Shahin 2 , G. Bourdin 1 , C. Depagne 1 , M. Germain 2 , J.C. Guerin 1 Notre étude a pour objectifs d’évaluer la faisabilité d’un réentraînement à l’exercice sous VNI chez des patients BPCO sévères de stade III (SPLF) et d’en vérifier l’impact clinique (dyspnée, test de marche, questionnaire de Saint Georges) et fonctionnelle respiratoire (spirométrie, gaz du sang). 9 patients (8 hommes), BPCO sévères stables (VEMS moyen 24 %), d’âge moyen 64 ± 6 ans ont suivi un programme de réhabilita- tion pulmonaire pendant 8 semaines. La tolérance à l’exercice a été éva- luée par un test d’effort sur bicyclette. Les critères de surveillance sont la saturation en oxygène, la fréquence cardiaque, la dyspnée (EVA) et la fréquence respiratoire. L’application d’une VNI pendant le réentraîne- ment à l’exercice a permis la réalisation du programme dans sa totalité (40 séances) avec une augmentation significative de la distance parcou- rue (p < 0,01), une amélioration de la dyspnée (p < 0,02) et de la qua- lité de vie (p < 0,008) (test de wilcoxon). La fonction respiratoire (VEMS, capacité inspiratoire, pression inspiratoire maximale) ainsi que les gaz du sang ne sont pas significativement améliorés. 2 ans en moyenne après le début du programme, 8 patients sont en vie ; 5 poursuivent un réen- traînement à l’exercice. La VNI, chez des patients BPCO sévères de stade III permet la réalisation du programme de réhabilitation dans sa totalité avec réduction de la dyspnée, amélioration de la distance par- courue et de la qualité de vie.

281 Technique d’inhalation chez des patients âgés atteints de BPCO

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279Réhabilitation respiratoire en ambulatoire au sein du réseau de santé Récup’air : analyse médico-économique sur la prise en charge des 113 premiers patientsJ.M. Coursier, F. Soyez, A. Herkert, S. Jérôme, C. Lacomère, C. Jourda, D. Goudenege, C. Chouaid

Peu de données sont actuellement disponibles sur la faisabilité de laréhabilitation respiratoire ambulatoire (RRA) dans le système de santéfrançais.Objectifs : Décrire les caractéristiques des premiers patients inclusdans un réseau de RRA et les impacts économiques (coûts directs, con-séquences pour l’assurance maladie) sur une période de 1 an avant et de1 an après la RR, chaque patient étant son propre témoin.Résultats : L’analyse provisoire porte sur 113 patients : hommes :73 %, âge moyen : 67 ans, 93 % BPCO (GOLD 2A : 38 %, 2B : 41 %,3 : 20 %), 36 % de comorbidités respiratoires, 12 % de tabagiquesactifs, 36,4 % sous OLD, distance moyenne au test de marche :417 mètres, 43 % de désaturation < 90 % à l’effort ; délai moyen deprise en charge : 42 jours (6 à 194) ; 11,5 % ont abandonné la RRA et26,5 % ont connu des interruptions (1,3 interruptions par patient, enmoyenne 12,8 jours, de 3 à 44). L’analyse économique en cours permet-tra d’identifier les éventuelles modifications de consommations de soinsde cette population.Conclusion : Ce suivi confirme la faisabilité de ce programme deréhabilitation respiratoire en ambulatoire, les bénéfices individuels etéconomiques nécessitent néanmoins une période plus longue d’observa-tion.

280Facteurs prédictifs de l’efficacité de l’éducation des asthmatiquesF. Martin, M. Ducret, F Da Silva

Une typologie de patients asthmatiques prenant en compte le degré desévérité de l’asthme, la pression médicamenteuse et éducative a été réali-sée parmi une population de 365 patients ayant bénéficié d’une démar-che éducative structurée entre 1999 et 2003. Le suivi en a été fait par lequestionnaire de contrôle canadien et l’identification de séjour hospita-lier survenu jusqu’en décembre 2005.Une base de données (médicale, sociodémographique, éducative) rensei-gnée de 60 items principaux et 100 items secondaires a permis de faireune analyse descriptive de la population. L’analyse statistique a permisla construction d’un modèle de régression logistique multivarié. Desfacteurs prédictifs de l’efficacité de la démarche éducative ont été préci-sés et une analyse en composante multiple a permis d’identifier 5 grou-pes de patients asthmatiques. Les patients non contrôlés ayant bénéficiéd’une démarche éducative initiale ont fait l’objet d’une reprise éducativedont les modalités ont été ajustées aux caractéristiques identifiées.Un outil de suivi médico-éducatif a été testé et a permis d’identifiercomme facteur pronostique de l’efficacité d’une démarche éducative : lestade de sévérité, le tabagisme, les comorbidités (dépression, obésité),les modalités éducatives (nombre d’heures, groupe, atteinte des objectifsde sécurité).Le questionnaire de contrôle de l’asthme canadien s’est révélé être unbon outil de dépistage des patients devant bénéficier d’une démarcheéducative mais il ne permet pas d’appréhender le suivi éducatif.Cette étude a été financée et validée par le comité scientifique de laCNAMTS.

281Technique d’inhalation chez des patients âgés atteints de BPCOP. Quinet1, F. Héritier2

Une technique d’inhalation correcte est indispensable à l’efficacité d’untraitement inhalé. Le but de cette étude était d’en vérifier l’adéquationdans une population gériatrique.Méthodes : Vingt-cinq patients (19 hommes/6 femmes) atteints deBPCO hospitalisés en Centre de Traitements et de Réadaptation étaientévalués. L’âge (moyenne ± sd) était 76,5 ± 7,5 ans, le MMSE 25,9 ± 3,9,le VEMS (% du prédit) 44 ± 17, la pression inspiratoire maximale(meilleure valeur de PImax ou de SNIP) 60 ± 23 cmH2O. Le débit ins-piratoire de pointe (DIP) était chez 7 patients < 120 l/min et pour lesautres ≥ 120 l/min.La technique d’inhalation, évaluée avec un score original allant de 0 à10, était considérée réussie pour une valeur ≥ 8. Les inhalateurs de pou-dres sèches (IPS) Handihaler® (Boehringher-Ingelheim) et Aérolizer®

(Novartis) étaient testés.L’analyse statistique était effectuée avec le test du chi2 pour les DIP et letest t de Student pour les autres données.Résultats : 60 % des patients testés (15/25) étaient capables d’utiliserles IPS. L’âge de ces patients était 74 ± 5,1 vs 80,3 ± 9,1 ans (p < 0,01) ;le MMSE 27,9 ± 1,5 vs 22,9 ± 4,6 (p < 0,001) ; le VEMS (%) 42 ± 13vs 49 ± 21 (p = 0,29) ; les pressions inspiratoires maximales de 71 ± 23vs 45 ± 10 cm H2O (p < 0,05). 87 % des patients capables d’utiliser lesIPS (13/15) avaient un DIP ≥ 120 l/min vs 50 % (5/10) pourles patients incapables (p < 0,05).Conclusion : Chez les patients âgés l’âge, les fonctions cognitives, laPImax et le DIP sont des éléments déterminants pour l’utilisation depoudres sèches.

282Impact clinique de la ventilation non invasive (VNI) au cours de la réhabilitation à l’exercice chez des patients BPCO sévèresP. Nesme1, N. Viallet2, B. Shahin2, G. Bourdin1, C. Depagne1,M. Germain2, J.C. Guerin1

Notre étude a pour objectifs d’évaluer la faisabilité d’un réentraînementà l’exercice sous VNI chez des patients BPCO sévères de stade III (SPLF)et d’en vérifier l’impact clinique (dyspnée, test de marche, questionnairede Saint Georges) et fonctionnelle respiratoire (spirométrie, gaz dusang). 9 patients (8 hommes), BPCO sévères stables (VEMS moyen24 %), d’âge moyen 64 ± 6 ans ont suivi un programme de réhabilita-tion pulmonaire pendant 8 semaines. La tolérance à l’exercice a été éva-luée par un test d’effort sur bicyclette. Les critères de surveillance sont lasaturation en oxygène, la fréquence cardiaque, la dyspnée (EVA) et lafréquence respiratoire. L’application d’une VNI pendant le réentraîne-ment à l’exercice a permis la réalisation du programme dans sa totalité(40 séances) avec une augmentation significative de la distance parcou-rue (p < 0,01), une amélioration de la dyspnée (p < 0,02) et de la qua-lité de vie (p < 0,008) (test de wilcoxon). La fonction respiratoire (VEMS,capacité inspiratoire, pression inspiratoire maximale) ainsi que les gazdu sang ne sont pas significativement améliorés. 2 ans en moyenne aprèsle début du programme, 8 patients sont en vie ; 5 poursuivent un réen-traînement à l’exercice. La VNI, chez des patients BPCO sévères destade III permet la réalisation du programme de réhabilitation dans satotalité avec réduction de la dyspnée, amélioration de la distance par-courue et de la qualité de vie.