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Les adresses de Gustave Flaubert (1821-1880) 1 Musée Flaubert et d’Histoire de la Médecine. 51 rue de Lecat Le père de Gustave Flaubert étant chirurgien en chef à l’Hôtel-Dieu de Rouen, la famille habitait l’aile qui est devenue aujourd’hui un musée à double vocation médicale et littéraire. Flaubert y est né le 12 décembre 1821 et a passé vingt-cinq années de sa vie dans cette maison. « Combien de fois déjà, dans ma vie, n’ai-je pas vu le jour vert du matin paraître à mes carreaux, autrefois à Rouen dans ma petite chambre de l’Hôtel-Dieu à travers un grand acacia. » Lettre à Louise Colet du 16 mai 1852. 2 55 avenue Gustave Flaubert Après la mort de son mari, le pavillon de l’hôpital étant occupé par son fils aîné, Madame Flaubert s’installe en juillet 1846 avec Gustave et Caroline, sa petite-fille, au 25 de la rue de Crosne-hors- la-ville. C’est une grande bâtisse à deux étages surmontés de pièces mansardées, située à l’encoignure de la rue de Buffon. Cette véritable maison de maître existe toujours et porte aujourd’hui le n 55 au-dessus de sa porte cochère, avenue Gustave-Flaubert. 3 8 rue de Le Nostre L’adresse de la famille Flaubert entre 1848 et 1851 est le 6 bis rue de Le Nostre (aujourd’hui le n 8) où Flaubert vécut peu puisqu’il laissa sa mère et sa nièce pour partir en Orient et revint pour organiser le déménagement vers Croisset où la famille s’installa définitivement. 4 Le Pavillon de Croisset. 18 Quai Gustave Flaubert, Canteleu À quelques minutes de Rouen se trouve l’ancienne propriété des Flaubert, Croisset, acquise en 1844 et où Gustave Flaubert vécut jusqu’à sa mort. C’est là qu’il écrivit toute son œuvre, dans son bureau au premier étage dont les fenêtres donnaient sur la Seine. Ses amis, George Sand, les frères Goncourt, ou Guy de Maupassant, venaient rendre visite à celui qu’on appellera « l’ermite de Croisset ». La propriété est aujourd’hui détruite mais le Pavillon Flaubert contient de nombreux souvenirs de l’écrivain, comme ses plumes d’oies et un perroquet qui évoque Loulou d’Un cœur simple. « C’était une jolie maison blanche de style ancien, plantée tout au bord de la Seine, au milieu d’un jardin magnifique qui s’étendait par-derrière et escaladait la grande côte de Canteleu. Des fenêtres de son vaste cabinet de travail, on voyait passer tout près, comme s’ils allaient toucher les murs avec leurs vergues, les grands navires qui montaient vers Rouen ou descendaient vers la mer. » Guy de Maupassant. 5 9 A Quai du Havre. Pont Flaubert Domicile de Caroline, la nièce chérie de Flaubert et de son mari, Ernest Commanville, à partir de 1864. Chassés de Croisset par les Prussiens pendant la guerre de 1870-1871, Flaubert et sa mère trouvèrent refuge dans un de ces appartements du quai du Havre. 6 Hôtel Littéraire Gustave Flaubert. 33 rue du Vieux Palais La nouvelle adresse 4 étoiles de l’écrivain à Rouen. Notre hôtel littéraire vous propose un parcours découverte de Gustave Flaubert à travers une bibliothèque de livres rares et de manuscrits, des œuvres d’art et des chambres consacrées aux personnages de ses romans. 7 Hôtel des Sociétés Savantes. 190 rue Beauvoisine L’Hôtel des Sociétés Savantes abrite l’Association des Amis de Flaubert et de Maupassant, présidée par Joëlle Robert, point de rencontre de nombreux chercheurs et lecteurs. L’association promeut, par des journées d’études, l’organisation de colloques et la parution d’un bulletin annuel, les œuvres des deux écrivains normands et de leur entourage. 8 Librairie Élisabeth Brunet. 70 rue de la Ganterie Depuis plus d’une trentaine d’années, notre librairie partenaire est installée à cette adresse et présente un remarquable choix de livres anciens et modernes. Également éditeur, Élisabeth Brunet propose entre autres un coffret de la Saint-Polycarpe aux amateurs de curiosités flaubertiennes. Sur les traces de Gustave Flaubert 9 Lycée Corneille, ancien Collège royal. 4 rue du Maulévrier Flaubert fut élève au Collège Royal, aujourd’hui devenu Lycée Corneille, pendant toute sa scolarité, avant d’être renvoyé et de passer seul son baccalauréat en 1840. Dans Madame Bovary, c’est aussi là que le jeune Charles fit ses études : « Charles [Bovary] fut définitivement envoyé au Collège de Rouen où son père l’amena lui-même, vers la fin d’octobre, à l’époque de la foire Saint-Romain. Il avait pour correspondant un quincaillier en gros de la rue Ganterie, qui le faisait sortir une fois par mois, le dimanche, après que sa boutique était fermée, l’envoyait sur le port à regarder les bateaux, puis le ramenait au collège dès sept heures, avant le souper. » 10 6 rue de l’École Adresse de Laure de Maupassant, sœur d’Alfred Le Poittevin qui fut l’ami de jeunesse de Flaubert. Elle épousa Gustave de Maupassant et en aura un fils, Guy, qui succèdera à Flaubert sur les bancs du lycée [aujourd’hui Lycée Corneille], en 1868 et 1869. Pendant cette période, Laure réside rue de l’École, au n 6, où furent reçus Flaubert et Bouilhet. Plus tard, Guy de Maupassant sera considéré par Flaubert comme son fils littéraire, et il apprendra beaucoup sur son métier d’écrivain grâce à lui. 11 Place des Carmes Sur cette place se dresse depuis 1965 une statue de Flaubert, un bronze réalisé par Rudier, d’après la statue de Léopold Bernstamm qui avait été fondue pendant la guerre. 12 La fontaine Louis Bouilhet. Rue Jacques Villon Condisciple de Gustave Flaubert au Collège Royal, Louis Bouilhet fut l’ami le plus cher de l’écrivain. Poète et dramaturge, il devint conservateur de la bibliothèque municipale et il mourut à Rouen en 1869. Peu après son décès, Flaubert lança une souscription pour élever un monument à sa mémoire : après avoir essuyé un refus du Conseil municipal, Flaubert répondit en janvier 1872 à ce dernier par une lettre publique tonitruante et d’une extraordinaire modernité. La fontaine fut finalement inaugurée en août 1882, deux ans après la mort de Flaubert, sur le mur de la bibliothèque patrimoniale Villon, derrière le musée des Beaux-Arts. « En perdant mon pauvre Bouilhet, j’ai perdu mon accoucheur littéraire, celui qui voyait dans ma pensée plus clairement que moi-même. Sa mort m’a laissé un vide dont je m’aperçois chaque jour davantage. » 13 131 et 132 rue Beauvoisine Deux adresses du poète et écrivain Louis Bouilhet dans les années 1850, avant son départ pour Paris. L’hôtel des Trois-Maures est aujourd’hui disparu. 14 43 rue de Bihorel Maison habitée par Louis Bouilhet peu après sa nomination comme conservateur à la Bibliothèque municipale en 1867 et son retour définitif à Rouen. Flaubert et Guy de Maupassant lui rendirent visite jusqu’à sa mort en 1869. 15 Canteleu et la bibliothèque patrimoniale de l’auteur La bibliothèque personnelle de Gustave Flaubert est conservée à Canteleu depuis 1952. C’est un exemple rare de bibliothèque d’écrivain transmise jusqu’à nous. On trouve plus de 1 500 ouvrages dont un millier appartenait à Flaubert ; les plus anciens remontent au milieu du xvl e  siècle. Certains exemplaires comportent des envois à Flaubert de Victor Hugo, Guy de Maupassant et Ivan Tourguéniev. D’autres présentent une marque manuscrite, une annotation ou une note de lecture de Gustave Flaubert. 16 Place du Boulingrin Très jeune, Flaubert devint un spectateur assidu de la Foire Saint-Romain qui se tient alors place du Boulingrin. Les théâtres de marionnettes et les exhibitions de monstres, surtout, le fascinent. Si certains voient dans ces spectacles une origine possible de La Tentation de saint Antoine, il est sûr que la Foire alimenta l’imaginaire du jeune Gustave. Plus tard, Faubert continua à en faire un lieu de promenade privilégié, y emmenant sa nièce et George Sand. 17 Le Cimetière Monumental. Rue du Mesnil Gremichon Le Cimetière Monumental abrite le caveau familial des Flaubert, dont l’emplacement a été choisi par l’écrivain de façon à ce qu’on pût y voir sa maison de Croisset. Flaubert y repose près de ses parents, et non loin de Louis Bouilhet. Lieux littéraires flaubertiens 18 La Cathédrale Notre-Dame. Place de la Cathédrale La Cathédrale de Rouen a inspiré plusieurs scènes des romans de Flaubert. On découvre le vitrail de La Légende de saint Julien l’Hospitalier ainsi que le tympan représentant la danse de Salomé, décrite dans Hérodias. Dans Madame Bovary, Emma et Léon se donnent leur premier rendez-vous dans la cathédrale. 19 Palais de justice. 36 rue aux Juifs Paru en feuilleton dans la Revue de ParisMadame Bovary fait l’objet d’un procès retentissant en janvier 1857 : Flaubert est attaqué pour « offenses à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs ». Même si le procès n’a pas eu lieu à Rouen, son Palais de justice, chef-d’œuvre de l’art gothique classé monument historique, symbolise le rapport entre l’art et la loi. Le réquisitoire prononcé par le procureur Pinard est resté célèbre comme « un monument de sottise et de mauvaise foi qui semblait né de la collaboration de Tartuffe et de Homais ». René Dumesnil. 20 Muséum d’Histoire naturelle. 198 rue Beauvoisine Il faudrait commencer par lire l’enquête désopilante de Julian Barnes, Le Perroquet de Flaubert (Stock, 1986), pour se lancer sur les traces de Loulou : où se trouve le vrai modèle du perroquet d’Amazonie utilisé par Flaubert pour écrire Un cœur simple, le premier de Trois contes ? Ce qui est sûr, c’est que l’original a été prêté par le Museum d’histoire naturelle à Gustave Flaubert qui l’a ensuite restitué. Vous pourrez ensuite aller admirer Loulou au Musée Flaubert et à Croisset, et peut-être décider lequel est le « vrai ». 21 La rue Eau-de-Robec La rue Eau-de-Robec, qui suit le cours historique du Robec, était autrefois occupée par de nombreux teinturiers. Elle est évoquée dans Madame Bovary, lorsque Charles Bovary, jeune étudiant en médecine s’y installe : « La rivière, qui fait de ce quartier de Rouen comme une ignoble petite Venise, coulait en bas, sous lui, jaune, violette ou bleue, entre ses ponts et Canteleu, bibliothèque de Flaubert 15 4 Pavillon de Croisset 27 1 2 3 Musée Flaubert Flaubert 1846-1848 Flaubert 1848-1851 Avenue du Mont- Riboudet 6 Hôtel Littéraire Gustave Flaubert Flaubert 1870-1871 5 14 Louis Bouilhet 1867-1869 18 22 19 Cathédrale Notre-Dame Palais de Justice Parcours du fiacre d’Emma et de Léon 12 23 Musée des Beaux-Arts 26 Cours de piano fictif d’E. Bovary Lycée Corneille 21 Rue Eau- de-Robec Place du Bourlingrin Musée des Antiquités 9 16 20 25 7 Hôtel des Sociétés Savantes 13 Louis Bouilhet ses grilles. Des ouvriers, accroupis au bord, lavaient leurs bras dans l’eau. Sur des perches partant du haut des greniers, des écheveaux de coton séchaient à l’air. » 22 Opéra de Rouen. Théâtre des Arts. 7 rue du Dr Robert Rambert À l’époque de Flaubert, le Théâtre des Arts est situé en bas de la rue Grand-Pont. Détruit par les bombardements de la Seconde Guerre, le Théâtre des Arts est reconstruit et inauguré en 1962, plus en aval, sur le quai Pierre Corneille. Dans Madame Bovary, pour distraire Emma, abandonnée par son amant Rodolphe, Charles Bovary la mène à une représentation de Lucie de Lammermoor de Donizetti… où elle retrouve celui qui sera son second amant, Léon. Bouvard suit brièvement les traces d’Emma en se rendant un soir au théâtre des Arts, au moment du déménagement en Normandie. 23 Musée des Beaux-Arts et Bibliothèque municipale. Esplanade Marcel Duchamp Le bas-relief de Chapu consacré à Flaubert était à l’origine accolé à la façade de ce musée ; il se trouve actuellement dans le jardin du Musée Flaubert. C’est ici que sont conservés les manuscrits de Madame Bovary et de Bouvard et Pécuchet, récemment numérisés et consultables sur internet. 24 Le parcours du fiacre d’Emma et de Léon Suivez le trajet d’Emma et de Léon, les héros de Madame Bovary, lors de la fameuse scène du fiacre qui sillonne en pleine journée la ville de Rouen, stores baissés, et où Emma s’abandonne à son nouvel amant, au rythme du galop des chevaux. Ce trajet a été rigoureusement établi par le Centre Flaubert de l’Université de Rouen et Danielle Girard, dans l’Atelier Bovary (http://flaubert.univ-rouen.fr/bovary/ atelier/cartes/carto_bovary.html). « Les bourgeois ouvraient de grands yeux ébahis devant cette chose si extraordinaire en province, une voiture à stores tendus, et qui apparaissait ainsi continuellement, plus close qu’un tombeau et ballottée comme un navire. » Gustave Flaubert, Madame Bovary. 25 Le Musée des Antiquités Le Musée des Antiquités de Rouen conserve des vestiges de Carthage où se déroule l’action de Salammbô. 26 74 rue de la Renelle des Maroquiniers*. Esplanade Marcel Duchamp C’est au numéro fictif (*) du 74 rue de la Renelle-des- Maroquiniers qu’Emma Bovary prétextait qu’elle prenait des cours de piano chez Félicie Lempereur quand elle allait rejoindre son amant. « En d’autres termes, voici donc le lieu précis où ne s’est pas trouvée, dans une rue disparue, la maison d’une professeur de piano fictive qui n’a jamais donné la moindre leçon à Emma Bovary. » Damien Dauge, Flaubert dans la ville, manifestation organisée par Sandra Glatigny. 27 Avenue du Mont-Riboudet Le 6 avril 1864, Caroline, la nièce de Flaubert, épouse Ernest Commanville, un industriel ayant une petite entreprise avenue du Mont-Riboudet (un lieu sujet à plaisanterie dans Madame Bovary). « — C’est le fils de Boudet le charpentier ; ses parents sont à leur aise et lui laissent faire ses fantaisies. Pourtant il apprendrait vite, s’il le voulait, car il est plein d’esprit. Et moi quelquefois, par plaisanterie, je l’appelle donc Riboudet (comme la côte que l’on prend pour aller à Maromme), et je dis même : mon Riboudet. Ah ! ah ! Mont-Riboudet ! L’autre jour, j’ai rapporté ce mot-là à Monseigneur, qui en a ri… il a daigné en rire. — Et M. Bovary, comment va-t-il ? » Hommes illustres de Rouen 28 Maison de Pierre Corneille. 4 rue de la Pie (1606-1684). Le célèbre poète et dramaturge est né dans cette maison où il écrivit Le Cid. On peut visiter son cabinet de travail reconstitué et une superbe bibliothèque réunie par le bibliophile rouennais Édouard Pelay. 29 Maurice Leblanc. 2 rue Fontenelle et 4 rue du Baillage (1864-1941). Le père d’Arsène Lupin a passé son enfance dans sa ville natale où il fit de brillantes études au Lycée Corneille. Il rencontra Gustave Flaubert et Guy de Maupassant qu’il admirait beaucoup. Il fit de fréquents séjours à Jumièges et sillonna le Pays de Caux à vélo. 30 André Gide. 20 rue de Crosne et 18 rue de Lecat (1869-1951). L’auteur de La porte étroite et de Si le grain ne meurt évoque à plusieurs reprises ces maisons de son enfance où il connut d’importantes émotions. 31 Emile Chartier, dit Alain. 140 rue des Bons-Enfants (1868-1951). Philosophe et journaliste, il enseigna au Lycée Corneille entre 1900 et 1902, et l’écrivain André Maurois compta parmi ses élèves. Il publia ses célèbres Propos dans La Dépêche de Rouen jusqu’en 1914. 32 Théodore Géricault. Musée des Beaux-Arts de Rouen (1791-1824). Ce peintre qui incarne le Romantisme avec Delacroix est né à Rouen avant de passer l’essentiel de sa vie à Paris. Le Musée des Beaux-Arts possède une collection intéressante de tableaux et de dessins réalisés par l’artiste du Radeau de la Méduse. 33 Fontenelle. 100-102 rue des Bons-Enfants (1657-1757). Philosophe et moraliste, Bernard Le Bouyer de Fontenelle est né à Rouen. Neveu du dramaturge, il écrivit une Vie de Corneille ; dans ses Entretiens sur la pluralité des mondes, il vulgarise la physique de Descartes et de Copernic. 34 Pierre Mac Orlan. Rue des Charrettes (1882-1970). De son vrai nom Pierre Dumarchey, l’écrivain vécut de façon intermittente à Rouen dans sa jeunesse. Il évoque la ville à plusieurs reprises dans ses livres, notamment Rue des Charrettes. Il habita un temps au-dessus du Criterion, à l’angle de la rue des Charrettes et de la rue de la Vicomté. Lieux culturels de Rouen 35 Abbatiale Saint-Ouen. Place du Général-de-Gaulle L’église abbatiale de cette ancienne abbaye bénédictine, très prospère entre le xlv e et le xvl e siècle, est un des symboles du gothique rayonnant. Son grand-orgue Cavaillé-Coll est justement célèbre et sert à de nombreux enregistrements. 36 Église Saint-Maclou. Place Barthélémy Chef-d’œuvre de l’art gothique flamboyant, cette église possède un portail à cinq porches ornés de portes en bois datant de la Renaissance et attribuées à Jean Goujon. Le ravissant escalier à vis, le buffet d’orgue et la tour lanterne récemment restaurée achèvent de rendre l’endroit incontournable. 37 Aître Saint-Maclou. 186 rue Martainville Lieu d’un charme captivant qui fut un cimetière à galeries du xvl e siècle, élevées sur les trois côtés d’une cour ; les combles servaient d’ossuaire comme l’indiquent les crânes et les os sculptés sur les poutres. 38 Place du Vieux-Marché Lieu du supplice de Jeanne d’Arc, brûlée vive sur cette place le 30 mai 1431. Élément central de la vie rouennaise, on y trouve de nombreux cafés et restaurants ainsi qu’un marché sous une halle. 39 Historial Jeanne d’Arc. 7 rue Saint-Romain Dans le palais archiépiscopal, un parcours-spectacle vous propose de revivre l’épopée de Jeanne d’Arc à travers une enquête judiciaire menée par Juvénal des Ursins ; une mythotèque permet ensuite de comprendre l’ampleur des symboles construits autour de cette figure historique exceptionnelle. 40 Gros-Horloge Dans le beffroi gothique du xlv e siècle se trouvent les mécanismes d’horlogerie, les cloches et un panorama exceptionnel sur la ville. L’arcade qui enjambe la rue est ornée des deux cadrans Renaissance de cette magnifique horloge astronomique, dotée d’une aiguille unique. 41 Musée Le-Secq-des-Tournelles. 2 rue Jacques Villon Musée de la ferronnerie située dans une ancienne église gothique qui présente la plus grande collection de ferronneries anciennes du monde, présentée de façon assez spectaculaire. 42 Maison des Quatre Fils Aymon – Musée national de l’éducation. 185 rue Eau-de-Robec Nommée d’après l’un des plus célèbres romans de chevalerie du Moyen-Âge, cette belle demeure de drapier du xv e siècle abrite désormais le Musée national de l’éducation. Et tout près de Rouen… 43 Déville-lès-Rouen En 1821, le docteur Flaubert se rend acquéreur d’une demeure à Déville-lès-Rouen, destinée à accueillir la famille lors des vacances et des longs congés. En août 1843, la propriété, que devait traverser la ligne de chemin de fer reliant Rouen au Havre, est revendue. L’année suivante, les Flaubert passent leur premier été à Croisset. 44 Lyons-la-Forêt À une trentaine de kilomètres de Rouen, Lyons-la- Forêt est un village charmant qui évoque si bien le Yonville-l’Abbaye de Madame Bovary qu’il a été choisi pour le tournage du film avec Isabelle Huppert et celui, plus récent, avec Fabrice Luchini. Muséum d’Histoire naturelle Vue de Rouen Vue de Rouen décrite par Flaubert dans Madame Bovary (en descendant la rue d’Ernemont à l’intersection avec la route de Neufchâtel): «Puis, d’un seul coup d’œil, la ville apparaissait. Descendant tout en amphithéâtre et noyée dans le brouillard, elle s’élargissait au delà des ponts, confusément. La pleine campagne remontait ensuite d’un mouvement monotone, jusqu’à toucher au loin la base indécise du ciel pâle. Ainsi vu d’en haut, le paysage tout entier avait l’air immobile comme une peinture; les navires à l’ancre se tassaient dans un coin; le fleuve arrondissait sa courbe au pied des collines vertes, et les îles, de forme oblongue, semblaient sur l’eau de grands poissons noirs arrêtés. Les cheminées des usines poussaient d’immenses panaches bruns qui s’envolaient par le bout…» «… On entendait le ronflement des fonderies avec le carillon clair des églises qui se dressaient dans la brume. Les arbres des boulevards, sans feuilles, faisaient des broussailles violettes au milieu des maisons, et les toits, tout reluisants de pluie, miroitaient inégalement, selon la hauteur des quartiers. Parfois un coup de vent emportait les nuages vers la côte Sainte-Catherine, comme des flots aériens qui se brisaient en silence contre une falaise.» Gustave Flaubert, Madame Bovary Plan de Rouen gravé par G. Lorsignol, 1871, coll. part. ; plan de Rouen par M. Gogeard, 1899, coll. part. ; plan de Normandie (détail), Guides- Joanne, 1894, coll. part. Couverture : Gustave Flaubert, photographie par Nadar, Bibliothèque municipale de Rouen. Texte : Hélène Montjean Conception graphique : Ursula Held Impression : Atelier Nory © Hôtel Littéraire Gustave Flaubert, 2019 Gustave Flaubert 33 rue du Vieux Palais 76000 Rouen 02 35 71 00 88 hotelgustaveflaubert.com Ce plan vous est offert par l’Hôtel Littéraire Gustave Flaubert. Gustave Flaubert Rouen Sur les traces de Flaubert Plan historique de Rouen 1871 Normandie & Opéra de Rouen Vue de Rouen dans Madame Bovary 17 Place des Carmes 11 Laure de Maupassant 8 Librairie Élisabeth Brunet 28 34 Maurice Leblanc 29 a Pierre Corneille 29 b Maurice Leblanc 30 a André Gide 30 b André Gide 31 33 Alain Fontenelle 32 Théodore Géricault 35 Abbatiale Saint-Ouen 36 Église Saint- Maclou 37 Aître Saint- Maclou 38 Place du Vieux Marché 39 Historial Jeanne-d’Arc 40 Gros- Horloge 41 Musée Le- Secq-des- Tournelles 42 Maison des Quatre Fils Aymon Fontaine Louis Bouilhet 10 Cimetière Monumental 24 45 Ry C’est à Ry qu’a vécu le couple de Delphine et Eugène Delamare. Flaubert a connu leur histoire et s’en inspira pour écrire Madame Bovary. Depuis la fin du xlx e siècle, Ry revendique le statut de « modèle » de Yonville. Un musée d’automates, la « Galerie Bovary », retrace les scènes principales du roman et propose une reconstitution grandeur nature de la pharmacie de Monsieur Homais. Une « Promenade au Pays d’Emma Bovary » vous emmène sur une soixantaine de kilomètres à la découverte de la Normandie de Flaubert. 46 Trouville Le jeune Flaubert passa souvent ses vacances d’été à Trouville et c’est là, âgé de quinze ans, qu’il fit la rencontre de celle qui sera son grand amour, la belle Elisa Schlesinger. La scène sera ensuite transposée dans L’Éducation sentimentale. « Ce fut comme une apparition… ». Une statue de l’écrivain, réplique de celle de Rouen, se trouve près du port. 47 Pont-L’Évêque C’est là qu’est née la mère de Flaubert et c’est aussi le lieu où se situe l’action d’Un cœur simple (Trois contes). Lyons- la-Forêt Déville- lès-Rouen Ry Pont-L’Evêque Rouen Canteleu Trouville 47 46 43 45 44 Pierre Mac Orlan 498_688_plan Flaubert_8 seg_NEW2.indd 1 26/09/2019 12:41

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Les adresses de Gustave Flaubert (1821-1880)

1 Musée Flaubert et d’Histoire de la Médecine. 51 rue de Lecat

Le père de Gustave Flaubert étant chirurgien en chef à l’Hôtel-Dieu de Rouen, la famille habitait l’aile qui est devenue aujourd’hui un musée à double vocation médicale et littéraire. Flaubert y est né le 12 décembre 1821 et a passé vingt-cinq années de sa vie dans cette maison. « Combien de fois déjà, dans ma vie, n’ai-je pas vu le jour vert du matin paraître à mes carreaux, autrefois à Rouen dans ma petite chambre de l’Hôtel-Dieu à travers un grand acacia. » Lettre à Louise Colet du 16 mai 1852.

2 55 avenue Gustave Flaubert Après la mort de son mari, le pavillon de l’hôpital

étant occupé par son fi ls aîné, Madame Flaubert s’installe en juillet 1846 avec Gustave et Caroline, sa petite-fi lle, au 25 de la rue de Crosne-hors-la-ville. C’est une grande bâtisse à deux étages surmontés de pièces mansardées, située à l’encoignure de la rue de Buffon. Cette véritable maison de maître existe toujours et porte aujourd’hui le no 55 au-dessus de sa porte cochère, avenue Gustave-Flaubert.

3 8 rue de Le Nostre L’adresse de la famille Flaubert entre 1848 et 1851

est le 6 bis rue de Le Nostre (aujourd’hui le no 8) où Flaubert vécut peu puisqu’il laissa sa mère et sa nièce pour partir en Orient et revint pour organiser le déménagement vers Croisset où la famille s’installa défi nitivement.

4 Le Pavillon de Croisset. 18 Quai Gustave Flaubert, Canteleu

À quelques minutes de Rouen se trouve l’ancienne propriété des Flaubert, Croisset, acquise en 1844 et où Gustave Flaubert vécut jusqu’à sa mort. C’est là qu’il écrivit toute son œuvre, dans son bureau au premier étage dont les fenêtres donnaient sur la Seine. Ses amis, George Sand, les frères Goncourt, ou Guy de Maupassant, venaient

rendre visite à celui qu’on appellera « l’ermite de Croisset ». La propriété est aujourd’hui détruite mais le Pavillon Flaubert contient de nombreux souvenirs de l’écrivain, comme ses plumes d’oies et un perroquet qui évoque Loulou d’Un cœur simple.« C’était une jolie maison blanche de style ancien, plantée tout au bord de la Seine, au milieu d’un jardin magnifi que qui s’étendait par-derrière et escaladait la grande côte de Canteleu. Des fenêtres de son vaste cabinet de travail, on voyait passer tout près, comme s’ils allaient toucher les murs avec leurs vergues, les grands navires qui montaient vers Rouen ou descendaient vers la mer. » Guy de Maupassant.

5 9 A Quai du Havre. Pont Flaubert Domicile de Caroline, la nièce chérie de Flaubert

et de son mari, Ernest Commanville, à partir de 1864. Chassés de Croisset par les Prussiens pendant la guerre de 1870-1871, Flaubert et sa mère trouvèrent refuge dans un de ces appartements du quai du Havre.

6 Hôtel Littéraire Gustave Flaubert. 33 rue du Vieux Palais

La nouvelle adresse 4 étoiles de l’écrivain à Rouen. Notre hôtel littéraire vous propose un parcours découverte de Gustave Flaubert à travers une bibliothèque de livres rares et de manuscrits, des œuvres d’art et des chambres consacrées aux personnages de ses romans.

7 Hôtel des Sociétés Savantes. 190 rue Beauvoisine L’Hôtel des Sociétés Savantes abrite l’Association des

Amis de Flaubert et de Maupassant, présidée par Joëlle Robert, point de rencontre de nombreux chercheurs et lecteurs. L’association promeut, par des journées d’études, l’organisation de colloques et la parution d’un bulletin annuel, les œuvres des deux écrivains normands et de leur entourage.

8 Librairie Élisabeth Brunet. 70 rue de la Ganterie Depuis plus d’une trentaine d’années, notre librairie

partenaire est installée à cette adresse et présente un remarquable choix de livres anciens et modernes. Également éditeur, Élisabeth Brunet propose entre autres un coffret de la Saint-Polycarpe aux amateurs de curiosités fl aubertiennes.

Sur les traces de Gustave Flaubert9 Lycée Corneille, ancien Collège royal.

4 rue du Maulévrier Flaubert fut élève au Collège Royal, aujourd’hui devenu

Lycée Corneille, pendant toute sa scolarité, avant d’être renvoyé et de passer seul son baccalauréat en 1840. Dans Madame Bovary, c’est aussi là que le jeune Charles fi t ses études : « Charles [Bovary] fut défi nitivement envoyé au Collège de Rouen où son père l’amena lui-même, vers la fi n d’octobre, à l’époque de la foire Saint-Romain. Il avait pour correspondant un quincaillier en gros de la rue Ganterie, qui le faisait sortir une fois par mois, le dimanche, après que sa boutique était fermée, l’envoyait sur le port à regarder les bateaux, puis le ramenait au collège dès sept heures, avant le souper. »

10 6 rue de l’École Adresse de Laure de Maupassant, sœur d’Alfred

Le Poittevin qui fut l’ami de jeunesse de Flaubert. Elle épousa Gustave de Maupassant et en aura un fi ls, Guy, qui succèdera à Flaubert sur les bancs du lycée [aujourd’hui Lycée Corneille], en 1868 et 1869. Pendant cette période, Laure réside rue de l’École, au no 6, où furent reçus Flaubert et Bouilhet. Plus tard, Guy de Maupassant sera considéré par Flaubert comme son fi ls littéraire, et il apprendra beaucoup sur son métier d’écrivain grâce à lui.

11 Place des Carmes Sur cette place se dresse depuis 1965 une

statue de Flaubert, un bronze réalisé par Rudier, d’après la statue de Léopold Bernstamm qui avait été fondue pendant la guerre.

12 La fontaine Louis Bouilhet. Rue Jacques Villon Condisciple de Gustave Flaubert au Collège Royal, Louis

Bouilhet fut l’ami le plus cher de l’écrivain. Poète et dramaturge, il devint conservateur de la bibliothèque municipale et il mourut à Rouen en 1869. Peu après son décès, Flaubert lança une souscription pour élever un monument à sa mémoire : après avoir essuyé un refus du Conseil municipal, Flaubert répondit en janvier 1872 à ce dernier par une lettre publique tonitruante et d’une

extraordinaire modernité. La fontaine fut fi nalement inaugurée en août 1882, deux ans après la mort de Flaubert, sur le mur de la bibliothèque patrimoniale Villon, derrière le musée des Beaux-Arts. « En perdant mon pauvre Bouilhet, j’ai perdu mon accoucheur littéraire, celui qui voyait dans ma pensée plus clairement que moi-même. Sa mort m’a laissé un vide dont je m’aperçois chaque jour davantage. »

13 131 et 132 rue Beauvoisine Deux adresses du poète et écrivain Louis Bouilhet

dans les années 1850, avant son départ pour Paris. L’hôtel des Trois-Maures est aujourd’hui disparu.

14 43 rue de Bihorel Maison habitée par Louis Bouilhet peu après sa

nomination comme conservateur à la Bibliothèque municipale en 1867 et son retour défi nitif à Rouen. Flaubert et Guy de Maupassant lui rendirent visite jusqu’à sa mort en 1869.

15 Canteleu et la bibliothèque patrimoniale de l’auteur La bibliothèque personnelle de Gustave Flaubert est

conservée à Canteleu depuis 1952. C’est un exemple rare de bibliothèque d’écrivain transmise jusqu’à nous. On trouve plus de 1 500 ouvrages dont un millier appartenait à Flaubert ; les plus anciens remontent au milieu du xvle siècle. Certains exemplaires comportent des envois à Flaubert de Victor Hugo, Guy de Maupassant et Ivan Tourguéniev. D’autres présentent une marque manuscrite, une annotation ou une note de lecture de Gustave Flaubert.

16 Place du Boulingrin Très jeune, Flaubert devint un spectateur assidu de la

Foire Saint-Romain qui se tient alors place du Boulingrin. Les théâtres de marionnettes et les exhibitions de monstres, surtout, le fascinent. Si certains voient dans ces spectacles une origine possible de La Tentation de saint Antoine, il est sûr que la Foire alimenta l’imaginaire du jeune Gustave. Plus tard, Faubert continua à en faire un lieu de promenade privilégié, y emmenant sa nièce et George Sand.

17 Le Cimetière Monumental. Rue du Mesnil Gremichon Le Cimetière Monumental abrite le caveau familial des

Flaubert, dont l’emplacement a été choisi par l’écrivain de façon à ce qu’on pût y voir sa maison de Croisset.

Flaubert y repose près de ses parents, et non loin de Louis Bouilhet.

Lieux littéraires fl aubertiens18 La Cathédrale Notre-Dame. Place de la Cathédrale La Cathédrale de Rouen a inspiré plusieurs scènes

des romans de Flaubert. On découvre le vitrail de La Légende de saint Julien l’Hospitalier ainsi que le tympan représentant la danse de Salomé, décrite dans Hérodias. Dans Madame Bovary, Emma et Léon se donnent leur premier rendez-vous dans la cathédrale.

19 Palais de justice. 36 rue aux Juifs Paru en feuilleton dans la Revue de Paris, Madame

Bovary fait l’objet d’un procès retentissant en janvier 1857 : Flaubert est attaqué pour « offenses à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs ». Même si le procès n’a pas eu lieu à Rouen, son Palais de justice, chef-d’œuvre de l’art gothique classé monument historique, symbolise le rapport entre l’art et la loi. Le réquisitoire prononcé par le procureur Pinard est resté célèbre comme « un monument de sottise et de mauvaise foi qui semblait né de la collaboration de Tartuffe et de Homais ». René Dumesnil.

20 Muséum d’Histoire naturelle. 198 rue Beauvoisine Il faudrait commencer par lire l’enquête

désopilante de Julian Barnes, Le Perroquet de Flaubert(Stock, 1986), pour se lancer sur les traces de Loulou : où se trouve le vrai modèle du perroquet d’Amazonie utilisé par Flaubert pour écrire Un cœur simple, le premier de Trois contes ? Ce qui est sûr, c’est que l’original a été prêté par le Museum d’histoire naturelle à Gustave Flaubert qui l’a ensuite restitué. Vous pourrez ensuite aller admirer Loulou au Musée Flaubert et à Croisset, et peut-être décider lequel est le « vrai ».

21 La rue Eau-de-Robec La rue Eau-de-Robec, qui suit le cours historique

du Robec, était autrefois occupée par de nombreux teinturiers. Elle est évoquée dans Madame Bovary, lorsque Charles Bovary, jeune étudiant en médecine s’y installe : « La rivière, qui fait de ce quartier de Rouen comme une ignoble petite Venise, coulait en bas, sous lui, jaune, violette ou bleue, entre ses ponts et

Canteleu, bibliothèque de Flaubert

15

4

Pavillon de Croisset

27

1

2

3

Musée Flaubert

Flaubert 1846-1848

Flaubert 1848-1851

Avenue du Mont-Riboudet 6

Hôtel Littéraire Gustave Flaubert

Flaubert 1870-1871

5

14Louis

Bouilhet 1867-1869

18

22

19

Cathédrale Notre-Dame

Palais de Justice

Parcours du fi acre d’Emma et de Léon

1223

Musée des Beaux-Arts

26Cours de

piano fi ctifd’E. Bovary

Lycée Corneille

21

Rue Eau-de-Robec

Place du Bourlingrin

Musée des Antiquités

9

16

20

257

Hôtel des Sociétés Savantes

13Louis

Bouilhet

ses grilles. Des ouvriers, accroupis au bord, lavaient leurs bras dans l’eau. Sur des perches partant du haut des greniers, des écheveaux de coton séchaient à l’air. »

22 Opéra de Rouen. Théâtre des Arts. 7 rue du Dr Robert Rambert

À l’époque de Flaubert, le Théâtre des Arts est situé en bas de la rue Grand-Pont. Détruit par les bombardements de la Seconde Guerre, le Théâtre des Arts est reconstruit et inauguré en 1962, plus en aval, sur le quai Pierre Corneille. Dans Madame Bovary, pour distraire Emma, abandonnée par son amant Rodolphe, Charles Bovary la mène à une représentation de Lucie de Lammermoor de Donizetti… où elle retrouve celui qui sera son second amant, Léon. Bouvard suit brièvement les traces d’Emma en se rendant un soir au théâtre des Arts, au moment du déménagement en Normandie.

23 Musée des Beaux-Arts et Bibliothèque municipale. Esplanade Marcel Duchamp

Le bas-relief de Chapu consacré à Flaubert était à l’origine accolé à la façade de ce musée ; il se trouve actuellement dans le jardin du Musée Flaubert. C’est ici que sont conservés les manuscrits de Madame Bovary et de Bouvard et Pécuchet, récemment numérisés et consultables sur internet.

24 Le parcours du fi acre d’Emma et de Léon Suivez le trajet d’Emma et de Léon, les héros de

Madame Bovary, lors de la fameuse scène du fi acre qui sillonne en pleine journée la ville de Rouen, stores baissés, et où Emma s’abandonne à son nouvel amant, au rythme du galop des chevaux. Ce trajet a été rigoureusement établi par le Centre Flaubert de l’Université de Rouen et Danielle Girard, dans l’Atelier Bovary (http://fl aubert.univ-rouen.fr/bovary/atelier/cartes/carto_bovary.html). « Les bourgeois ouvraient de grands yeux ébahis devant cette chose si extraordinaire en province, une voiture à stores tendus, et qui apparaissait ainsi continuellement, plus close qu’un tombeau et ballottée comme un navire. » Gustave Flaubert, Madame Bovary.

25 Le Musée des Antiquités Le Musée des Antiquités de Rouen conserve

des vestiges de Carthage où se déroule l’action de Salammbô.

26 74 rue de la Renelle des Maroquiniers*. Esplanade Marcel DuchampC’est au numéro fi ctif (*) du 74 rue de la Renelle-des-Maroquiniers qu’Emma Bovary prétextait qu’elle prenait des cours de piano chez Félicie Lempereur quand elle allait rejoindre son amant. « En d’autres termes, voici donc le lieu précis où ne s’est pas trouvée, dans une rue disparue, la maison d’une professeur de piano fi ctive qui n’a jamais donné la moindre leçon à Emma Bovary. » Damien Dauge, Flaubert dans la ville, manifestation organisée par Sandra Glatigny.

27 Avenue du Mont-Riboudet Le 6 avril 1864, Caroline, la nièce de Flaubert, épouse

Ernest Commanville, un industriel ayant une petite entreprise avenue du Mont-Riboudet (un lieu sujet à plaisanterie dans Madame Bovary). « — C’est le fi ls de Boudet le charpentier ; ses parents sont à leur aise et lui laissent faire ses fantaisies. Pourtant il apprendrait vite, s’il le voulait, car il est plein d’esprit. Et moi quelquefois, par plaisanterie, je l’appelle donc Riboudet (comme la côte que l’on prend pour aller à Maromme), et je dis même : mon Riboudet. Ah ! ah ! Mont-Riboudet ! L’autre jour, j’ai rapporté ce mot-là à Monseigneur, qui en a ri… il a daigné en rire. — Et M. Bovary, comment va-t-il ? »

Hommes illustres de Rouen28 Maison de Pierre Corneille. 4 rue de la Pie (1606-1684). Le célèbre poète et dramaturge est né

dans cette maison où il écrivit Le Cid. On peut visiter son cabinet de travail reconstitué et une superbe bibliothèque réunie par le bibliophile rouennais Édouard Pelay.

29 Maurice Leblanc. 2 rue Fontenelle et 4 rue du Baillage (1864-1941). Le père d’Arsène Lupin a passé son enfance

dans sa ville natale où il fi t de brillantes études au Lycée Corneille. Il rencontra Gustave Flaubert et Guy de Maupassant qu’il admirait beaucoup. Il fi t de fréquents séjours à Jumièges et sillonna le Pays de Caux à vélo.

30 André Gide. 20 rue de Crosne et 18 rue de Lecat (1869-1951). L’auteur de La porte étroite et de Si le grain

ne meurt évoque à plusieurs reprises ces maisons de son enfance où il connut d’importantes émotions.

31 Emile Chartier, dit Alain. 140 rue des Bons-Enfants (1868-1951). Philosophe et journaliste, il enseigna au

Lycée Corneille entre 1900 et 1902, et l’écrivain André Maurois compta parmi ses élèves. Il publia ses célèbres Propos dans La Dépêche de Rouen jusqu’en 1914.

32 Théodore Géricault. Musée des Beaux-Arts de Rouen

(1791-1824). Ce peintre qui incarne le Romantisme avec Delacroix est né à Rouen avant de passer l’essentiel de sa vie à Paris. Le Musée des Beaux-Arts possède une collection intéressante de tableaux et de dessins réalisés par l’artiste du Radeau de la Méduse.

33 Fontenelle. 100-102 rue des Bons-Enfants (1657-1757). Philosophe et moraliste, Bernard Le Bouyer

de Fontenelle est né à Rouen. Neveu du dramaturge, il écrivit une Vie de Corneille ; dans ses Entretiens sur la pluralité des mondes, il vulgarise la physique de Descartes et de Copernic.

34 Pierre Mac Orlan. Rue des Charrettes (1882-1970). De son vrai nom Pierre Dumarchey,

l’écrivain vécut de façon intermittente à Rouen dans sa jeunesse. Il évoque la ville à plusieurs reprises dans ses livres, notamment Rue des Charrettes. Il habita un temps au-dessus du Criterion, à l’angle de la rue des Charrettes et de la rue de la Vicomté.

Lieux culturels de Rouen35 Abbatiale Saint-Ouen. Place du Général-de-Gaulle L’église abbatiale de cette ancienne abbaye

bénédictine, très prospère entre le xlve et le xvle siècle, est un des symboles du gothique rayonnant. Son grand-orgue Cavaillé-Coll est justement célèbre et sert à de nombreux enregistrements.

36 Église Saint-Maclou. Place Barthélémy Chef-d’œuvre de l’art gothique fl amboyant, cette église

possède un portail à cinq porches ornés de portes en bois datant de la Renaissance et attribuées à Jean Goujon. Le ravissant escalier à vis, le buffet d’orgue et la tour lanterne récemment restaurée achèvent de rendre l’endroit incontournable.

37 Aître Saint-Maclou. 186 rue Martainville Lieu d’un charme captivant qui fut un cimetière

à galeries du xvle siècle, élevées sur les trois côtés d’une cour ; les combles servaient d’ossuaire comme l’indiquent les crânes et les os sculptés sur les poutres.

38 Place du Vieux-Marché Lieu du supplice de Jeanne d’Arc, brûlée vive sur

cette place le 30 mai 1431. Élément central de la vie rouennaise, on y trouve de nombreux cafés et restaurants ainsi qu’un marché sous une halle.

39 Historial Jeanne d’Arc. 7 rue Saint-Romain Dans le palais archiépiscopal, un parcours-spectacle

vous propose de revivre l’épopée de Jeanne d’Arc à travers une enquête judiciaire menée par Juvénal des Ursins ; une mythotèque permet ensuite de comprendre l’ampleur des symboles construits autour de cette fi gure historique exceptionnelle.

40 Gros-Horloge Dans le beffroi gothique du xlve siècle se trouvent les

mécanismes d’horlogerie, les cloches et un panorama exceptionnel sur la ville. L’arcade qui enjambe la rue est ornée des deux cadrans Renaissance de cette magnifi que horloge astronomique, dotée d’une aiguille unique.

41 Musée Le-Secq-des-Tournelles. 2 rue Jacques Villon Musée de la ferronnerie située dans une ancienne

église gothique qui présente la plus grande collection de ferronneries anciennes du monde, présentée de façon assez spectaculaire.

42 Maison des Quatre Fils Aymon – Musée national de l’éducation. 185 rue Eau-de-Robec

Nommée d’après l’un des plus célèbres romans de chevalerie du Moyen-Âge, cette belle demeure de drapier du xve siècle abrite désormais le Musée national de l’éducation.

Et tout près de Rouen…43 Déville-lès-Rouen En 1821, le docteur Flaubert se rend acquéreur d’une

demeure à Déville-lès-Rouen, destinée à accueillir la famille lors des vacances et des longs congés. En août 1843, la propriété, que devait traverser la ligne de chemin de fer reliant Rouen au Havre, est revendue. L’année suivante, les Flaubert passent leur premier été à Croisset.

44 Lyons-la-Forêt À une trentaine de kilomètres de Rouen, Lyons-la-

Forêt est un village charmant qui évoque si bien le Yonville-l’Abbaye de Madame Bovary qu’il a été choisi pour le tournage du fi lm avec Isabelle Huppert et celui, plus récent, avec Fabrice Luchini.

Muséum d’Histoire naturelle

Vue de RouenVue de Rouen décrite par Flaubert dans Madame Bovary (en descendant la rue d’Ernemont à l’intersection avec la route de Neufchâtel):

«�Puis, d’un seul coup d’œil, la ville apparaissait. Descendant tout en amphithéâtre et noyée dans le brouillard, elle s’élargissait au delà des ponts, confusément. La pleine campagne remontait ensuite d’un mouvement monotone, jusqu’à toucher au loin la base indécise du ciel pâle. Ainsi vu d’en haut, le paysage tout entier avait l’air immobile comme une peinture�; les navires à l’ancre se tassaient dans un coin�; le fl euve arrondissait sa courbe au pied des collines vertes, et les îles, de forme oblongue, semblaient sur l’eau de grands poissons noirs arrêtés. Les cheminées des usines poussaient d’immenses panaches bruns qui s’envolaient par le bout…�»

«�… On entendait le ronfl ement des fonderies avec le carillon clair des églises qui se dressaient dans la brume. Les arbres des boulevards, sans feuilles, faisaient des broussailles violettes au milieu des maisons, et les toits, tout reluisants de pluie, miroitaient inégalement, selon la hauteur des quartiers. Parfois un coup de vent emportait les nuages vers la côte Sainte-Catherine, comme des fl ots aériens qui se brisaient en silence contre une falaise.�»

Gustave Flaubert, Madame Bovary

Plan de Rouen gravé par G. Lorsignol, 1871, coll. part. ; plan de Rouen par M. Gogeard, 1899, coll. part. ; plan de Normandie (détail), Guides-Joanne, 1894, coll. part. Couverture : Gustave Flaubert, photographie par Nadar, Bibliothèque municipale de Rouen.Texte : Hélène Montjean Conception graphique : Ursula HeldImpression : Atelier Nory© Hôtel Littéraire Gustave Flaubert, 2019

GustaveFlaubert

33 rue du Vieux Palais 76000 Rouen02 35 71 00 88hotelgustavefl aubert.com

Ce plan vous est offert par l’Hôtel Littéraire Gustave Flaubert.

GustaveFlaubert

RouenSur les traces de Flaubert– Plan historique de Rouen • 1871 –

Normandie &

Opéra de Rouen

Vue de Rouen dans Madame Bovary

17

Place des Carmes

11

Laure de Maupassant

8Librairie Élisabeth Brunet

28

34

Maurice Leblanc

29a

Pierre Corneille

29b

Maurice Leblanc

30a

André Gide

30b

André Gide

31 33

Alain

Fontenelle

32Théodore Géricault

35

Abbatiale Saint-Ouen

36

Église Saint-Maclou

37

Aître Saint-Maclou

38Place du

Vieux Marché

39Historial

Jeanne-d’Arc

40Gros-

Horloge

41Musée Le-Secq-des-Tournelles

42Maison des Quatre Fils

Aymon

Fontaine Louis Bouilhet

10

Cimetière Monumental

24

45 RyC’est à Ry qu’a vécu le couple de Delphine et Eugène Delamare. Flaubert a connu leur histoire et s’en inspira pour écrire Madame Bovary. Depuis la fi n du xlxe siècle, Ry revendique le statut de « modèle » de Yonville. Un musée d’automates, la « Galerie Bovary », retrace les scènes principales du roman et propose une reconstitution grandeur nature de la pharmacie de Monsieur Homais. Une « Promenade au Pays d’Emma Bovary » vous emmène sur une soixantaine de kilomètres à la découverte de la Normandie de Flaubert.

46 Trouville Le jeune Flaubert passa souvent ses vacances

d’été à Trouville et c’est là, âgé de quinze ans, qu’il fi t la rencontre de celle qui sera son grand amour, la belle Elisa Schlesinger. La scène sera ensuite transposée dans L’Éducation sentimentale. « Ce fut comme une apparition… ». Une statue de l’écrivain, réplique de celle de Rouen, se trouve près du port.

47 Pont-L’Évêque C’est là qu’est née la mère de Flaubert et c’est

aussi le lieu où se situe l’action d’Un cœur simple (Trois contes).

Lyons-la-Forêt

Déville-lès-Rouen Ry

Pont-L’Evêque Rouen

CanteleuTrouville

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46

43 45

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Pierre Mac Orlan

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