Université Toulouse 1 Capitule

Licence Droit « parcours Droit et Science Politique »

Travaux dirigés : Dossier d'étude Année universitaire 2012/2013

Coordonnées : giorgia.maciiotti(«)gmail.com

SP206

Construire une bibliographie

I. Présentation d'une bibliographie hiérarchisée

La bibliographie comprend à la fois l'essentiel des références des notes infrapaginales résumées (titre des références), ajouté aux références incontournables de votre sujet, consultées, mais pas forcément employées. A la différence des notes infrapaginales, on ne note pas la page consultée mais le nombre de pages de l'ouvrage.

La bibliographie se présente par rubriques choisies par l'auteur en adéquation avec le sujet. Elle doit présenter de manière distincte les sources et la bibliographie en tant que telle ;

1) Sources dites «primaires» : matière brute de recherche = archives, documents officiels, textes de lois, manuscrits, entretiens, etc.

2) Bibliographie (Sources dites « secondaires ») = ouvrages, travaux universitaires, revues, journaux, documents audiovisuels, sites internet.

Les références sont toujours présentées par ordre alphabétique, mais pour votre mémoire comme pour la bibliographie nous vous demandons un classement par thématique.

A u sein de chaque rubrique thématique, les références doivent être classées par ordre alphabétique et par nature de document (ouvrages, articles, travaux universitaires, rapports et documents officiels, etc.) Vous pouvez encore affiner avec une présentation par pays, par zones géographiques concernées, par disciplines, par intérêt [documents fondamentaux, importants, d'intérêt moyen, d'intérêt secondaire].

A. Présentation de la bibliographie

Pour présenter les différents types de documents, il convient de procéder comme suit :

1. Ouvrage

N O M Prénom, Titre en italique, lieu d'édition, maison d'édition (le cas échéant, nom de la collection), date (année de la première édition), p. (nombre total de pages)

Exemple : B A R D I N Laurence, L'analyse de contenu, Paris, PUF (Quadrige), 2007 ( l " ' ed : 1977), 292 p.

2. Article de périodique

N O M Prénom, « Titre de l'article » (guillemets à la française !), Titre de la revue, (jour, mois) année, tome ou volume, éventuellement n°, p. (première page) - (dernière page).

1

Exemple : R A D T K E - D E L A C O U R Anne, « Produire pour le Reich. Les commandes allemandes à l'industrie française : 1940-1944 », Vingtième siècle, 2001, vol.70, n°70, p. 99-116.

3. Ouvrage collectif (plus de 3 auteurs)

N O M Prénom, et al. OU dir., Titre en italique, lieu d'édition, maison d'édition (le cas échéant, nom de la collection), date (année de la première édition), p. (nombre total de pages)

Exemple : DIEU François, et al, Titre, Paris, Payot, 1984, 229 pages Exemple : DIEU François, à\v.. Titre, Paris, Bordas, 1993, 229 pages.

Remarque : On cite le premier auteur (éventuellement le principal, le directeur de recherches) puis on met "et al." (du latin "et alii" et ça signifie "et d'autres") pour signifier qu'il y a d'autres auteurs.

4. Ouvrage ayant plusieurs auteurs (2 à 3)

GUICHARD Jean, H U T E A U Mathieu, Psychologie de l'orientation, Paris, Dunod (Psycho sup), 2006, 2e éd., 394 p.

5. Citation d'un chapitre d'un ouvrage collectif

N O M Prénom, «Titre du chapitre», in N O M Prénom, Titre de l'ouvrage, lieu d'édition, maison d'édition (le cas échéant, nom de la collection), date (année de la première édition), p. (première page) - (dernière page).

6. Congrès, Séminaires, Colloques, etc.

N O M DU C O M M U N I Q U A N T Prénom, « Titre de l'intervention », Nom du Congrès, n° de la session, année de la session, ville d'accueil, (nombre de pages de l'intervention si précisé)

En raison de la complexité des règles de citation des congrès, colloques et autres séminaires ou réunions d'associations, les étudiants sont invités à se référer aux formes de description qu 'ils trouveront dans les catalogues collectifs (http.V/www.sudoc.abes.fr) ou à faire appel aux conseils de leur bibliothèque.

7. Travaux universitaires

N O M Prénom, Titre de la thèse, du mémoire, du rapport. Type de travail universitaire (mémoire, rapport, thèse) + Grade + Discipline, Université, Année, Nombre de pages, sous la direction de (nom du directeur). Membres du jury (facultatif)

Exemple : U R A N A K A Chikao, Police et contrôle social au Japon, Thèse de doctorat en Science Politique, Université Toulouse I Capitole, 2009, 498 p., sous la direction de Jean-Louis L O U B E T DEL B A Y L E

8. Document institutionnel

Pays sauf institutions internationales, Sigle de l'institution ou institution. Intitulé de la réunion ou du rapport, lieu, date, participants éventuellement, nature du rapport, sujet du rapport, auteurs (fonction ou statut), (nombre de pages) p.

Exemple : UNESCO, Congrès international sur les bibliographies nationales, Paris, 12-15 septembre 2005, Rapport final, Paris, 377 p.

2

Exemple : France, Sénat, Session extraordinaire de 2003-2004, annexe au procès-verbal de la séance du 30 juin 2004, Rapport d'information, « La prolifération nucléaire », Xavier DE VlLLEPlN (rapporteur), 185 p.

9. Présentation des références bibliographiques pour des documents électroniques

Se reporter à la norme ISO 690-2 (classement AFNOR 44-005-2) Information et documentation. Références bibliographiques. Partie 2 : Documents électroniques, documents complets ou parties de documents.

a. Articles de périodiques consultés on line

N O M Prénom, « Titre de l'article entre », Titre du périodique, du site, du blog, du TT, de la base de données, etc.. en italique, type de support [PDF, H T M L , DOC], date, tome ou vol., n°, nombre de pages, adresse électronique, [date de consultation (à cause des modifications ultérieures) et accès]

Exemple : CARRIERE Laurence, « Hypertextes et hyperliens au regard du droit d'auteur : quelques éléments de réflexion». Les Cahiers de propriété intellectuelle, PDF, Septembre 1997, p. 467-490, http://www.robic.ca, [consulté le 10 octobre 2001].

b. Messages électroniques et postaux

N O M Prénom de l'auteur du message, N O M Prénom du destinataire. Titre du message (facultatif) en italique. Nom du forum de discussion [type de support, blog, messagerie], Date d'émission du message, Degré de confidentialité du message (personnelle, publique)

Exemple : SHAPIRO Sarah, message adressé à U R A N A K A Chikao, Your Request for Information about ISO Standards, laposte.net, envoyé le 1er avril 2005 à 12h35, Communication personnelle.

10. Présentation des documents audio-visuels

N O M Prénom du réalisateur, « Eventuellement Titre de l'épisode, thème de l'émission », Titre du film, de l'émission, date précise de diffusion, support du document (Film, documentaire, émission radio, émission télévisée, etc.), éventuellement noms des participants (dans le cas de débats par exemple), durée de l'enregistrement.

B. Présentation infrapaginale

Attention à la présentation des noms et prénoms. De même pour les numéros de page, on ne cite que la page ou l'ensemble de pages à la note de bas de page.

Exemples : BARDIN Laurence, L 'analyse de contenu, Paris, PUF (Quadrige), 2007 (1"' ed : 1977) R A D T K E - D E L A C O U R Anne, « Produire pour le Reich. Les commandes allemandes à l'industrie française : 1940-1944 », Vingtième siècle, 2001, vol.70, n°70, p. 99-116.

o Si la référence a déjà été donnée dans la note de bas de page précédente (même référence et même page) notez en italique: Idem la première fois, puis Id. si les notes de bas de page suivantes relèvent du même ouvrage.

3

o Si la référence a déjà été donnée dans la note de bas de page précédente MAIS que la page diffère notez en italique: Ibidem, p. (consultée), puis Ibid. si les notes de bas de page suivantes relèvent du même ouvrage, à des pages différentes,

o Si la référence précédente au même ouvrage est éloignée de plusieurs notes infrapaginales, écrivez la référence N O M Prénom, op. cit. {opère citato pour œuvre citée), p. (consultée),

o Enfin, si vous citez un autre ouvrage mais du même auteur, écrivez la référence Prénom N O M , Titre en italique, op. cit., p. 8.

II. Au sujet de la bibliographie à rendre

En ce qui concerne la bibliographique à rendre, celle-ci doit faire figurer la problématique qui la sous-tend. La recherche bibliographique initiale doit se faire sérieusement et de façon exhaustive. Au sujet de la recherche systématique sur fichiers de bibliothèque ou informatisés, rappelez-vous que la difficulté, quel que soit le type de support, sera de réfléchir aux « entrées », c'est à dire aux mots-clés. Deux méthodes sont possibles, selon le sujet à traiter :

- soit l'on part d'entrées générales, globalisantes, ouvertes (thèmes, concepts ou réseaux de concepts définissant de façon intuitive ou systématique le sujet, matières générales, pays, époque, discipline...).

- soit l'on part d'entrées fermées, limitatives, spécialisées (noms d'auteurs, de personnes, événements, titres d'ouvrages, concept unique...).

Il convient, dans les deux cas, de croiser les différents fichiers existants, qui peuvent se superposer au sein d'une même bibliothèque (fichiers par périodes, par types d'études, par support...), a fortiori entre les unités documentaires. Dans la recherche sur fichier matière ou thématique, informatisé ou non, on reste dépendant des plans de classification des informations produit par les documentalistes professionnels.

De fait, dans toute recherche, on est amené à croiser les différents types de découverte bibliographique et à les classer par date (de découverte au niveau de la recherche, de publication des travaux ou des sources d'émission).

À mesure que l'on avance dans le dépouillement des titres, il est bon, en fonction du thème traité, de dégager un premier plan de lectures exploratoires qui paraissent importantes, afin d'approfondir le sujet de façon verticale. Il faut éviter d'être dépassé par une cascade de références impossibles à classer. Il faut se faire conseiller dans les choix (par les bibliothécaires, par les chargés de TD, par les enseignants) et découvrir rapidement les textes essentiels. Il reste à apprendre à hiérarchiser l'information, à dégager de l'immensité des données de détail ce qui apparaît pertinent pour le sujet investi. Et réorienter, éventuellement, l'investigation bibliographique elle-même.

Il faut se limiter aux sources utilisables, et savoir achever, à la dimension de ses moyens logistiques de documentation, une bibliographie. Le tri peut se faire aussi à partir de la problématique construite sur une réflexion personnelle, qui limite le sujet au départ. La problématique oriente les choix bibliographiques comme elle doit aussi piloter les lectures.