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1 La défiance vis à vis de la pratique politique connue, la peur de la mondialisation, l’insatisfaction générée par les difficultés de pouvoir d’achat, l’inquié- tude à l’égard de l’avenir deviennent les grandes ten- dances de la vie politique actuelle dans la majorité des pays. Ces sentiments délétères trouvent un écho dans un discours réactionnaire prônant la haine de l’autre, en désignant des cibles faciles comme responsables des difficultés économiques et sociales. L’élection de Trump aux USA en est une illustration. Mais ce dis- cours fait florès aussi en Europe. La primaire de la droite même a illustré cette tendance avec son pro- gramme inquiétant aussi bien sur les questions écono- miques, sociales et sociétales qu’en matière d’éduca- tion. C’est une remise en cause du modèle social fran- çais fondé sur les solidarités avec aussi le rôle des ser- vices publics. C’est encore au nom de la réduction de la dette que sont visées les retraites, le temps de tra- vail, la Fonction Publique, la protection sociale. Et les retraités ont toutes les raisons d’être préoccu- pés par les questions de leur pouvoir d’achat et leur place dans la société. L’annexe au projet de finance pour 2017 précise qu’en 2015 le nombre de départs à la retraite a baissé de plus de 3%. De plus, la pension annuelle moyenne des fonctionnaires en euros de 2015 a baissé au fil des années : elle s’élève à 21.400 € pour un pensionné né en 1950 contre- 23.700 € pour un fonctionnaire né en 1943, surtout en raison de la déconnexion, depuis 2004, de l’évolu- tion de la revalorisation des pensions avec l’évolution du point d’indice de la fonction publique d’État. Les retraités ont manifesté nombreux dans l’unité, le 29 septembre ; mais lors de l’audience au ministère de la santé, une réponse négative a été opposée à leur demande de revalorisation au nom de l’égalité de trai- tement avec les « autres prestations sociales ». On peut cependant rappeler que le statut social de retrai- té est lié au statut de salarié et que la pension n’est pas une aumône, ni une aide sociale. Les analyses de plusieurs études officielles* annoncent un appauvrissement généralisé des retraités et pour enrayer le décrochage croissant des niveaux de vie actifs/retraités, le SNES et la FSU revendiquent, avec leurs partenaires du « groupe des 9 », le retour à l’in- dexation sur les salaires. Le SNES se félicite de la présence de la FSU dans le Haut conseil de la famille de l’enfance et de l’âge, qui atteste de la reconnaissance des mobilisations des re- traité-e-s. Les retraité-e-s se feront entendre dans la campagne électorale. Le vendredi 13 janvier, un colloque se tien- dra au Conseil économique, social et environnemental à Paris, à l’initiative des 9 pour rappeler leurs revendi- cations et mettre à mal l’image du retraité privilégié, égoïste et assisté. Car au-delà de la revendication du pouvoir d’achat, c’est la question du statut du retraité dans la société qui est posée. Robert Jacquin *COR, OCDE…. ; Infos Retraités 14 décembre 2016 S3 de Paris 3 rue Guy de Gouyon du Verger 94112 ARCUEIL Cedex Tél : 01 41 24 80 52 E. Mail : [email protected] Site Internet : http://www.paris.snes.edu Sommaire 1. -Édito 2. -Sorties, Conférences, Rencontres 3. -Conférence JP Brovelli -Intervention Gérard Aschieri 4. -La Retraite c’est quoi ? -PLFSS Parisnes Infos n°361- Imprimerie Spéciale Snes Directeur de la publication : Nicole SERGENT - CP : 0220S 07186 - hebdomadaire - Prix 0,30 €- Abonnement 4€ AG du S1-Retraités Lundi 16 janvier 14h Intervention de Daniel Rallet : les perspectives d'évolution des pensions" à partir des rapports du COR, Cour des Comptes… S4-SNES 46 avenue d’Ivry Paris 13° M° Porte d’Ivry-Olympiades - Tram T3b

3 rue Guy de Gouyon du Verger 94112 ARCUEIL … · dra au Conseil économique, social et environnemental à Paris, à l’initiative des 9 pour rappeler leurs revendi- ... même temps,

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1

La défiance vis à vis de la pratique politique

connue, la peur de la mondialisation, l’insatisfaction

générée par les difficultés de pouvoir d’achat, l’inquié-

tude à l’égard de l’avenir deviennent les grandes ten-

dances de la vie politique actuelle dans la majorité des

pays. Ces sentiments délétères trouvent un écho dans

un discours réactionnaire prônant la haine de l’autre,

en désignant des cibles faciles comme responsables

des difficultés économiques et sociales. L’élection de

Trump aux USA en est une illustration. Mais ce dis-

cours fait florès aussi en Europe. La primaire de la

droite même a illustré cette tendance avec son pro-

gramme inquiétant aussi bien sur les questions écono-

miques, sociales et sociétales qu’en matière d’éduca-

tion. C’est une remise en cause du modèle social fran-

çais fondé sur les solidarités avec aussi le rôle des ser-

vices publics. C’est encore au nom de la réduction de

la dette que sont visées les retraites, le temps de tra-

vail, la Fonction Publique, la protection sociale.

Et les retraités ont toutes les raisons d’être préoccu-

pés par les questions de leur pouvoir d’achat et leur

place dans la société. L’annexe au projet de finance

pour 2017 précise qu’en 2015 le nombre de départs à

la retraite a baissé de plus de 3%. De plus, la pension

annuelle moyenne des fonctionnaires en euros

de 2015 a baissé au fil des années : elle s’élève

à 21.400 € pour un pensionné né en 1950 contre-

23.700 € pour un fonctionnaire né en 1943, surtout

en raison de la déconnexion, depuis 2004, de l’évolu-

tion de la revalorisation des pensions avec l’évolution

du point d’indice de la fonction publique d’État. Les

retraités ont manifesté nombreux dans l’unité, le

29 septembre ; mais lors de l’audience au ministère de

la santé, une réponse négative a été opposée à leur

demande de revalorisation au nom de l’égalité de trai-

tement avec les « autres prestations sociales ». On

peut cependant rappeler que le statut social de retrai-

té est lié au statut de salarié et que la pension n’est

pas une aumône, ni une aide sociale.

Les analyses de plusieurs études officielles* annoncent

un appauvrissement généralisé des retraités et pour

enrayer le décrochage croissant des niveaux de vie

actifs/retraités, le SNES et la FSU revendiquent, avec

leurs partenaires du « groupe des 9 », le retour à l’in-

dexation sur les salaires.

Le SNES se félicite de la présence de la FSU dans le

Haut conseil de la famille de l’enfance et de l’âge, qui

atteste de la reconnaissance des mobilisations des re-

traité-e-s.

Les retraité-e-s se feront entendre dans la campagne

électorale. Le vendredi 13 janvier, un colloque se tien-

dra au Conseil économique, social et environnemental

à Paris, à l’initiative des 9 pour rappeler leurs revendi-

cations et mettre à mal l’image du retraité privilégié,

égoïste et assisté. Car au-delà de la revendication du

pouvoir d’achat, c’est la question du statut du retraité

dans la société qui est posée.

Robert Jacquin

*COR, OCDE…. ;

Infos Retraités

14

déce

mb

re 20

16

S3 de Paris – 3 rue Guy de Gouyon du Verger 94112 ARCUEIL Cedex Tél : 01 41 24 80 52

E. Mail : [email protected] Site Internet : http://www.paris.snes.edu

Sommaire 1. -Édito 2. -Sorties, Conférences, Rencontres 3. -Conférence JP Brovelli -Intervention Gérard Aschieri 4. -La Retraite c’est quoi ? -PLFSS

Parisnes Infos n°361- Imprimerie Spéciale Snes – Directeur de la publication : Nicole SERGENT - CP : 0220S 07186 - hebdomadaire - Prix 0,30 €- Abonnement 4€

AG du S1-Retraités Lundi 16 janvier 14h

Intervention de Daniel Rallet : les perspectives d'évolution des pensions" à partir des rapports du COR, Cour des Comptes…

S4-SNES 46 avenue d’Ivry Paris 13° M° Porte d’Ivry-Olympiades - Tram T3b

2

Lundi 27 février

Après leur dernier livre : LA VIOLENCE DES RICHES 14h

S4-SNES, 46 avenue d’Ivry (M° Olympiades, Porte d’Ivry) Conférence de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot Afin de réserver une salle adaptée au nombre de participants Préinscription obligatoire :

Robert JACQUIN : 06 81 48 56 07 ou Claude SMADJA : 06.12.53.24.08

[email protected]

Mardi 10 janvier

la cité d’artistes La Ruche RV : 10h15

2 passage de Dantzig Paris 15ème (M° ou Tram Porte de Versailles) Organisé par Ghislaine Bargeton Une des plus anciennes cité d’artistes de Paris. Fondée par le sculpteur Alfred Boucher en 1902, cette cité d’artistes a accueilli des peintres et toute une série de sculpteurs parmi lesquels Léger, Chagall, Soutine, Krémègne, Kikoine, Zadkine, Brancusi, Lipchitz, Czaky, Archipenko, formant là le creuset de l’art moderne et de l’École de Paris. La Ruche qui échappa de justesse aux bulldozers, a été restaurée et accueille aujourd’hui une soixantaine d’artistes venus du monde entier. Prix : 11€ (pour un groupe limité à 20) Inscription :

Claude SMADJA : 06.12.53.24.08 [email protected]

Lundi 27 mars

L’histoire du Muséum d’Histoire Naturelle 14h30

S4-SNES, 46 avenue d’Ivry (M° Olympiade, Porte d’Ivry) Conférence-de François Meunier professeur émérite au MNHN Le musée et le Jardin des Plantes depuis leur création sous le règne de Louis XIII jusqu’à nos jours : ses traditions, ses mutations, ses richesses…

Musée de la toile de Jouy RV : 11h

54 rue Charles De Gaulle 78350 JOUY-EN-JOSAS (Covoiturage) Visite préparée par Annette Krakowski Visite guidée Repas au Restaurant Inscription :

Annette KRAKOWSKI : 01.44.24.20.29 Claude SMADJA : 06.12.53.24.08

[email protected]

Jeudi 26 janvier

Jeudi 16 mars

Visite de la Maison de la radio RV : 14h45

116 avenue du Président Kennedy Paris 16° Visite préparée par Jean-Louis Lacaze Des studios de radio aux grandes salles de concerts, on pourra découvrir la Maison de la radio et toute son histoire. De sa construction à sa réhabilitation, de la guerre froide aux nouvelles technologies. 50 ans d’histoire se dévoileront sous vos yeux !

Prix: 10 €, groupe limité à 25

Inscription : Jean-Louis LACAZE : 06.43.50.15.07

[email protected] Claude SMADJA : 06.12.53.24.08

[email protected]

Mardi 7 mars

Exposition PISSARO RV : 15h45

Musée Marmottan, 5 rue Louis-Boilly Paris 16° (M° La Muette)

Visite préparée par Annette Krakowski Prix : 21€, groupe limité à 20 Inscription :

Annette KRAKOWSKI : 01.44.24.20.29 Claude SMADJA : 06.12.53.24.08

[email protected]

Pour suivre l’actualité, nos propositions et les compte-rendus de sorties, de visites, de conférences, consulter le site du S1-Retraités de Paris :

http://www.paris.snes.edu/s1retraites/

Sorties Conférences Rencontres

3

les inégalités du 18ème siècle à nos jours

Le livre de Thomas Piketty Le capital au XXIe siècle, a

rencontré un grand succès de librairie qui en a fait un

bestseller mondial ce qui est rare pour un livre d’éco-

nomie de près de 1.000 pages ! Il a reçu aussi un ac-

cueil très positif par de nombreux économistes dans le

monde entier et en particulier aux Etats-Unis.

Dans son ouvrage Thomas Piketty apporte une explica-

tion particulière à la formation des inégalités en systè-

me capitaliste : il les fonde sur les tendances de l'évo-

lution des revenus et des patrimoines, depuis le début

du 18ème siècle jusqu'à nos jours, en Europe et aux

États-Unis.

Il démontre ainsi qu'en dehors des périodes de guerre

ou de crise et à l'exception notoire des "trente glorieu-

ses", le capital a tendance à croître plus vite que le

revenu. Cette différence de croissance correspond à

une forme d'inégalité sur laquelle Piketty concentre

son attention dans les trois premières parties du livre.

En toute logique, en quatrième partie, il préconise

comme remède à cette inégalité née de la « dynami-

que du capital », un impôt mondial sur le patrimoine.

La plupart des économistes, même en désaccord avec

ses thèses, ont reconnu les apports de l’auteur, no-

tamment par la richesse de la documentation et la ri-

gueur du traitement des données. Mais au milieu de

ce concert de louanges sont apparues des critiques

parfois très sévères venues en particulier des écono-

mistes marxistes.

Une dénonciation des inégalités non fondée sur une

domination de classe, mais sur la seule accumulation

du patrimoine, relève-t-elle vraiment d'une pensée de

gauche ? Telle m'a semblé être la question au centre

du débat qui a suivi l'exposé.

Jean-Pierre Brovelli

Conférence du 26 septembre 2016 Bibliographie.

Le capital au XXIe siècle, Thomas Piketty, Éditions du Seuil 2013.

Revue de l'OFCE Varia 2014, dossier A propos du capital au XXIe siècle de Thomas Piketty pages 7 à 97.

Les Annales, histoire, sciences sociales, 2015/1, Lire le Capital de Thomas Piketty.

Anti-Piketty, Vive le capital au XXIe siècle, Nicolas Lecaussin et Jean Philippe Delsol, éditions Libréchange, 2015

La fonction publique (FP) a une capacité de résilience.

Elle répond aux besoins de la société et à un besoin

d’humanité. Elle est un rempart contre la fracture

sociale, elle génère de la cohésion sociale. La société

change ainsi que les attentes vis-à-vis de la FP. Le

numérique transforme le travail et la société. Il

supprime des métiers. Il crée de nouvelles disparités,

car tout le monde n’y a pas accès. La mondialisation

veut imposer le libéralisme. Celui-ci se heurte à un

obstacle, car il y a du bien commun qui dépasse les

nations : les richesses du sous-sol par un exemple.

Dans ce contexte libéral la nécessité d’un service

public est au centre d’une bataille idéologique. On

calcule le coût et le nombre de fonctionnaires, on en

conclut que la FP a un coût. Or elle est d’abord un

investissement. Les entreprises s’implantent en

France, car elles y trouvent des transports, une

éducation, des soins. Ces infrastructures constituent

une richesse et une attractivité. Les entreprises

privées ont besoin de la FP pour que la « concurrence

libre et non faussée » puisse se faire dans les

meilleures conditions. Seule la fonction publique est à

même de faire respecter les lois grâce à ses agents

nécessaires pour le respect d’une concurrence « non

faussée.» On reproche à la FP d’être pléthorique mais,

lorsqu’on compare la FP française aux pays du Nord de

l’Europe, on constate que le nombre de fonctionnaires

français s’inscrit dans une moyenne et n’explose pas.

Ce qui caractérise la FP est son adaptabilité :

1950 : La FP se construit en privilégiant d’abord la

carrière et le fonctionnaire est un citoyen qui a des

droits.

1983 : les FP sont engagées autour du service public

et du métier.

Aujourd’hui, des attaques sont menées contre la FP et

notamment contre la FP territoriale. On reproche aux

collectivités territoriales d’avoir trop embauché, de

dépenser trop. Or, cette FP territoriale est en grande

partie constituée de personnels non titulaires de

catégorie C, souvent recrutés sans concours, de

manière arbitraire par des élus locaux. Le libéralisme

fait de la fonction publique son bouc émissaire en

même temps, il remet en cause les droits sociaux issus

du CNR. Il considère que les agents de la FP sont un

problème car protégés par un statut, ils ne peuvent

donc pas être arbitrairement mutés ou embauchés. La

FP doit être considérée comme un atout , elle est

garante de plus d’égalité entre les usagers, entre les

territoires. Ses agents doivent continuer de jouir d’un

statut, car ils sont responsables de l’intérêt général.

L’impôt a une fonction distributrice. Certes,

l’éducation, les routes, la santé coûtent, mais font

partie d’un système redistributif et solidaire.

Henriette Floret

Autour du capital au 21ème siècle de Thomas Piketty et de ses critiques

Intervention de Gérard ASCHIERI Collectif responsables académiques Retraités 23/11/2016

4

La retraite est un droit lié au statut d’ancien salarié et aux cotisations versées et non une allocation sociale,

c’est à dire une aide liée à l’âge et oublieuse de l’activité professionnelle passée.

Pourquoi cette confusion ?

Après avoir dû renoncer à intégrer la perte d’autonomie (quel que soit l’âge ou quelle qu’en soit la cause) dans

le cadre de la Sécurité Sociale, nous avons eu une petite compensation : la loi d’Adaptation de la Société au

Vieillissement. Mais que le mot «retraité» ait quasiment disparu dans cette loi au profit du mot «personne

âgée», est-ce anodin ?

Quand le Groupe des 9 (CGT, FO, CFTC, CGC, FSU, Solidaires, FGR-FP, UNRPA, LSR) est reçu au ministère sur le

problème du pouvoir d’achat des retraités, c’est par le conseiller « en charge des prestations sociales » et celui-

ci ne se réfère qu’au minimum vieillesse qui est bien «une prestation sociale versée sans contrepartie de

cotisation », n’est-ce pas révélateur !

Alors c’est quoi le travail ? C’est quoi la retraite ? Le futur revenu universel (ou de base) pour « l’âge », donc

sans lien avec le travail ?

Michelle Duma

Collectif responsables académiques Retraités 24/11/2016

Pour Monique Daune, la réduction des dépenses publiques continue d’imposer sa marque au dernier PLFSS du

quinquennat - adopté en première lecture à l’Assemblée Nationale par 272 voix contre 240 le 2/11/16 – et

permet d’afficher un quasi retour à l’équilibre avec un déficit de 400 millions seulement pour le régime général

(maladie, famille, retraites, accidents du travail). La Sécurité Sociale est sauvée à en croire la Ministre ! A

condition, toutefois, de ne pas tenir compte des 3,8 milliards de déficit du Fonds de Solidarité de Vieillesse.

Elle note qu’il y a certes quelques timides avancées concernant le prix exorbitant de certains médicaments, les

soins dentaires, le relèvement des seuils de revenus des retraités pour le paiement de la CSG etc., que l’ONDAM

(Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie) est revu à la hausse (2,1% au lieu de 1,75% en 2016), mais

plus grâce à des mesures régressives (modulation des allocations familiales, recul de l’âge de la retraite,

développement de la chirurgie ambulatoire, suppression de lits et d’emplois hospitaliers) ou grâce à des

transferts (les 230 millions détournés de l’aide à l’autonomie, 300 millions ponctionnés sur les fonds de

formation des soignants) que de nouvelles recettes et que les 4,2 milliards d’économie à réaliser dans ce cadre

continuent de malmener l’Assurance Maladie et l’hôpital public.

Mais pas assez pour le Sénat ! Par 182 voix contre 148, celui-ci a donc rejeté l’article validant l’équilibre des

comptes, et apporté maints amendements à ce texte : il refuse le tiers payant généralisé, une taxe sur le chiffre

d’affaires des fournisseurs de tabac, le fonds pour le financement de l’innovation pharmaceutique, il demande le

report de l’âge de la retraite de 67 à 73 ans pour les médecins du public, un seuil unique de taxation (15.691€)

sur les recettes provenant de la location de meublés ou de biens meubles... .

A la suite de son intervention, l’échange avec la salle montre une conscience aigue de l’impasse à laquelle

conduit cette politique. Quand la santé devient de plus en plus une marchandise, quand la protection sociale est

de plus en plus confiée au privé (merci l’ANI !), la reconquête de la Sécurité Sociale (maladie, famille, accidents,

perte d’autonomie, prévoyance) est une urgence - et pas pour les seuls retraités ! - Pour cela il faut un travail

plus collectif dans la FSU dont la réaction a été jugée insuffisante sur le budget de la Sécurité Sociale et il faut

partir des besoins de la population, poser la question des recettes par la redistribution des richesses.

Michèle Duma

La retraite, c’est quoi ?

Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2017