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SPORTS • CAHiER SPÉCiAl samedI 11 avrIL 2015 10 «pas de problème, pas de pro- blème», répétait tel un métronome l’attaquant Kamensky, comme s’il n’existait pas d’autres mots en fran- çais. Dommage, car on le soupçon- nait d’être drôle dans la vie courante. 10 20 pArtiEs jouéEs 200 Buts 301 AiDEs 637 40 L’ancien attaquant, aujourd’hui âgé de 48 ans, occupe le poste de vice-prési- dent aux opérations hockey de la KHL, en plus d’être responsable du comité de discipline. Il est également père de deux enfants. «La Ligue nationale a besoin d’une ville comme Québec. pour moi, Québec, c’est la définition de Hockeytown! Les parti- sans connaissent leur sport mieux que quiconque. C’est dans leur cœur et ce le sera toujours.» valeriKamenSKy Aujourd’hui StatiStiqueS Comme à la maison points 30 501 pun 22 383 le Souvenir d’Albert Sur le retour deS Nordiques… S’il a passé beaucoup plus de temps qu’il l’aurait souhaité à soigner des blessures plutôt qu’à enfiler l’uniforme des Nordiques en quatre saisons à Québec, Valeri Kamensky considère néanmoins la ville comme une terre d’adoption parfaite pour ce qui s’est avéré son baptême de la LNH. STÉPHANE CADORETTE Le Journal de Québec «Si vous m’invitez pour l’ouverture du nouvel amphithéâtre à l’automne, je saute- rai dans l’avion. C’est sûr!», a lancé le Russe qui travaille aujourd’hui pour la Ligue continentale (KHL), dans son pays, lorsque nous l’avons joint à Moscou. Si Kamensky est bien au fait de l’actualité de Québec, c’est qu’il y a vite trouvé un nid réconfortant à son arrivée en 1991, après un passage remarqué avec le CSKA de Moscou. «Pour moi, c’est la plus belle ville au Ca- nada et parmi les plus accueillantes en Amérique. Lors des matchs au Colisée, je me sentais comme à la maison. Je craignais au départ que le fait que les gens parlent fran- çais soit un obstacle, mais les gens de Qué- bec m’ont vite adopté en m’aidant sur plu- sieurs plans. L’organisation des Nordiques m’a toujours bien traité», a-t-il confié à l’au- tre bout du fil. FiN eN Queue de poiSSoN Avec du recul, Kamensky n’éprouve qu’un regret, celui que l’équipe n’ait pas su répon- dre aux attentes des partisans après la prolifique sai- son de 1994-1995, lors d’une élimination hâtive au premier tour des séries face aux Rangers. «Nous étions bien meilleurs qu’eux, mais nous étions inexpérimentés et malchanceux», estime-t-il. Kamensky n’aura disputé que 171 parties en quatre saisons à Québec, en raison de nombreuses bles- sures, mais le départ vers Denver ne l’a pas moins secoué. «Je ne connaissais rien du Colorado et j’étais sous le choc. Je comprends les amateurs d’avoir eu mal de nous voir remporter la Coupe Stanley la saison sui- vante. Ils étaient dans nos pensées.» Je craignais au départ que le fait que les gens parlent français soit un obstacle, mais les gens de québec m’ont vite adopté en m’aidant sur plusieurs plans. – Valeri Kamensky

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SPORTS • CAHiER SPÉCiAl • samedI 11 avrIL 201510

«pas de problème, pas de pro-blème», répétait tel unmétronomel’attaquant Kamensky, comme s’iln’existait pas d’autres mots en fran-çais. Dommage, car on le soupçon-nait d’être drôle dans la viecourante.

1020

pArtiEsjouéEs

200Buts

301AiDEs

63740L’ancien attaquant, aujourd’hui âgé de48 ans, occupe le poste de vice-prési-dent aux opérations hockey de la KHL,en plus d’être responsable du comité dediscipline. Il est également père dedeux enfants.

«La Ligue nationale a besoin d’une villecommeQuébec. pour moi, Québec, c’estla définition de Hockeytown! Les parti-sans connaissent leur sport mieux quequiconque. C’est dans leur cœur et ce lesera toujours.»

valeri KamenSKyAujourd’hui

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Sur le retourdeSNordiques…

S’il a passé beaucoup plus de temps qu’ill’aurait souhaité à soigner des blessuresplutôt qu’à enfiler l’uniforme des Nordiquesen quatre saisons à Québec, ValeriKamensky considère néanmoins la villecomme une terre d’adoption parfaite pour cequi s’est avéré son baptême de la LNH.

STÉPHANE CADORETTELe Journal de Québec

«Si vous m’invitez pour l’ouverture dunouvel amphithéâtre à l’automne, je saute-rai dans l’avion. C’est sûr!», a lancé leRusse qui travaille aujourd’hui pour laLigue continentale (KHL), dans son pays,lorsque nous l’avons joint à Moscou.Si Kamensky est bien au fait de l’actualitéde Québec, c’est qu’il y a vite trouvé un nidréconfortant à son arrivée en 1991, après unpassage remarqué avec le CSKA deMoscou.«Pour moi, c’est la plus belle ville au Ca-nada et parmi les plus accueillantes enAmérique. Lors desmatchs au Colisée, je mesentais comme à la maison. Je craignais audépart que le fait que les gens parlent fran-çais soit un obstacle, mais les gens de Qué-bec m’ont vite adopté en m’aidant sur plu-sieurs plans. L’organisation des Nordiquesm’a toujours bien traité», a-t-il confié à l’au-tre bout du fil.

FiN eN Queue de poiSSoN

Avec du recul, Kamensky n’éprouve qu’unregret, celui que l’équipe n’ait pas su répon-dre aux attentes des partisans après la prolifique sai-son de 1994-1995, lors d’une élimination hâtive aupremier tour des séries face aux Rangers.«Nous étions bien meilleurs qu’eux, mais nousétions inexpérimentés et malchanceux», estime-t-il.Kamensky n’aura disputé que 171 parties en quatresaisons à Québec, en raison de nombreuses bles-sures, mais le départ vers Denver ne l’a pas moinssecoué.«Je ne connaissais rien du Colorado et j’étais sousle choc. Je comprends les amateurs d’avoir eu mal denous voir remporter la Coupe Stanley la saison sui-vante. Ils étaient dans nos pensées.»

Je craignais au départ quele fait que les gens parlentfrançais soit un obstacle, mais

les gens de québecm’ont viteadopté enm’aidant surplusieurs plans.–ValeriKamensky