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La Revue Indépendante des Professionnels du Développement Ebola en RDC Afrique - Monde SYRIE Plus de 400.000 déplacés en trois mois VENEZUELA Sanctions américaines pour détournement de l’aide alimentaire LE POINT SUR LES DERNIERS ENGAGEMENTS DES BAILLEURS DE FONDS Monde Afrique Migrations Une centaine de morts et disparus au large de la Libye L'Italie interdit à ses garde-côtes de débarquer 135 migrants 14 pays d'Europe d'accord pour un "mécanisme de solidarité" lejournaldudeveloppement.com Nos informations sont désormais publiées sur notre site #334 - Lundi 29 Juillet 2019 300 millions d'euros de la Banque mondiale Désavoué, le ministre de la Santé démissionne La RCA n'est "pas préparée" en cas d'épidémie Des dizaines d'opposants torturés par les forces de sécurité Cameroun

#334 - Le Journal du Développement · 2019. 7. 28. · Le naufrage est un “terrible . rappel” des risques pris par les migrants voulant quitter la Libye pour l’Europe, a souligné

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La Revue Indépendante des Professionnels du Développement

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Afrique - Monde

SYRIE

Plus de 400.000 déplacés en trois

mois

VENEZUELASanctions

américaines pour détournement de l’aide alimentaire Le Point Sur LeS dernierS engagementS

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Monde Afrique

Migrations

Une centaine de morts et disparus au large de la LibyeL'Italie interdit à ses garde-côtes de débarquer 135 migrants14 pays d'Europe d'accord pour un "mécanisme de solidarité"

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#334 - Lundi 29 Juillet 2019

300 millions d'euros de la Banque mondiale

Désavoué, le ministre de la Santé démissionne

La RCA n'est "pas préparée" en cas d'épidémie

Des dizaines d'opposants torturés par les forces de sécurité

Cameroun

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n Nouveau drame au large de la Libye : Une centaine de morts et disparus

D’après l’Organi-sation interna-t ionale pour les migrations

(OIM), 145 personnes ont été secourues après leur naufrage jeudi 25 juillet au large de la Libye, tandis que 110 autres restent portées disparues.

Mais les chiffres varient selon les sources. La marine libyenne évoque 134 rescapés et 115 disparus. De son côté, Médecins sans frontières (MSF) estime que près de 400 per-sonnes se trouvaient à bord du bateau.

D’après le porte-parole de la marine libyenne, le général Ayoub Kacem, l’embarcation était “en bois” et “a fait naufrage à moins de 5 milles marins de la côte, selon les témoignages de rescapés”.

Les migrants secourus sont pour la plupart des Erythréens, mais il y a aussi parmi eux des Palestiniens et des Soudanais, a-t-il dit dans un communi-qué.

Moins de deux heures après leur départ mercredi soir, l’em-barcation s’est remplie d’eau et le moteur s’est arrêté. “Nous sommes restés dans l’eau six à sept heures”, a confié l’un des survivants, disant avoir vu près de 200 personnes périr, “des hommes, des femmes et des enfants”.

“Beaucoup d’enfants ne sa-vaient pas nager et même ceux qui savaient ont succombé à l’épuisement”, rapporte Anne-Cecilia Kjaer, infirmière pour MSF.

Selon Julien Raickman, chef

de mission MSF pour la Libye, ce ne sont pas les garde-côtes libyens, mais “des pêcheurs qui les ont secourus”.

La “pire tragédie”

“La pire tragédie en Méditer-ranée cette année vient de se produire”, a déploré le Haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi.

“La reprise des opérations de sauvetage en mer, la fin de la détention des réfugiés et des migrants en Libye, la multipli-

cation des voies de sortie sûres hors de la Libye sont néces-saires maintenant”, a-t-il dit.

“Nous avons besoin de routes sûres et légales pour les migrants et les réfugiés. Tout migrant cherchant une

vie meilleure mérite sécurité et dignité”, a appelé sur Twitter le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, se disant “horrifié”.

Le naufrage est un “terrible rappel” des risques pris par les migrants voulant quitter la Libye pour l’Europe, a souligné la cheffe de la diplomatie euro-péenne Federica Mogherini. “Chaque vie perdue est une de trop”, a-t-elle insisté.

Avant ce naufrage, le HCR et l’OIM avaient fait état d’au moins 426 personnes mortes depuis le début de l’année en

tentant de traverser la Méditer-ranée, devenue la voie maritime la plus meurtrière au monde.

des migrants

“extrêmement vulnérables”

Généralement, les migrants secourus en mer et ramenés en Libye sont d’abord accueillis par le Croissant-Rouge libyen, puis par les personnels de l’OIM et d’organisations locales qui leur offrent soins et nour-riture. Ensuite, ils sont placés dans des centres de détention, régulièrement décrits par les ONG comme des zones de non-droit.

Selon les chiffres de l’OIM, au moins 5.200 personnes sont actuellement dans ces centres.

“Les réfugiés et les migrants en Libye sont extrêmement vulnérables et ont droit à une protection au titre du droit international humanitaire”, a rappelé Thomas Garofalo, directeur du bureau libyen de l’International rescue commit-tee (IRC).

Pour lui, il est “urgent” que les missions de recherche et de sauvetage des ONG soient “dé-pénalisées” et que l’opération européenne Sophia soit réta-blie. “Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons éviter des tragédies”.

Le JD avec AFP

M I G R A T I O N S

Les corps d’au moins 62 migrants ont été repêchés en Libye après un naufrage au large de la ville de Khoms, “pire” tragédie en mer Méditerranée cette année selon l’ONU.

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Une famille de migrants naufragés de retour en Libye

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Les migrants se trou-vaient à bord de deux embarcations de for-tune signalée l’une par

des pêcheurs tunisiens, l’autre par des pêcheurs italiens.

Une vedette des autorités italiennes est arrivée de l’île de Lampedusa jeudi 25 juillet au soir, pour les secourir et les transférer sur le Gregoretti, un ravitailleur des garde-côtes.

Mais plutôt que de les lais-ser débarquer en Italie, “le gouvernement a officiellement saisi la Commission europée-nne pour qu’elle coordonne les opérations de répartition des immigrés qui sont actuel-lement à bord”, ont annoncé des sources au ministère de l’Intérieur.

“Il s’agit de 135 personnes.

L'Italie interdit à ses garde-côtes de débarquer 135 migrants

Dans l’attente de réponses of-ficielles, aucun port de débar-quement n’a été désigné”, ont ajouté ces sources.

Salvini attend “l’engagement de

l’europe”

“Je ne donnerai aucune au-torisation de débarquer avant d’avoir reçu l’engagement de l’Europe d’accueillir tous les migrants à bord. Voyons s’ils passent des paroles aux actes. Moi je ne cède pas”, a déclaré M. Salvini.

Aucun navire d’ONG ne se trouve actuellement dans la zone des secours. Plusieurs sont encore retenus par des enquêtes judiciaires ou administratives.

L’Alan Kurdi de Sea-Eye

est reparti jeudi 25 juillet de Majorque, l’Open Arms de Pro-activa est en escale à Syracuse

et l’Ocean Viking, le nouveau navire de SOS Méditerranée

et MSF, est encore au large du Portugal. Il ne sera opéra-tionnel qu’“au cours du mois

d’août”, selon les ONG. AFP

Le Gregoretti

M I G R A T I O N S

Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, a interdit à un navire de ses propres garde-côtes d’accoster avec à son bord 135 naufragés, exigeant au préalable une décision européenne sur la répartition de ces migrants.

La police et les garde-côtes italiens ont secouru mercredi 24 juillet 77 personnes, dont plus de la moitié de femmes et de

mineurs, partis de Libye trois jours plus tôt. Ils ont été conduits à Lampedusa en Italie.

Par ailleurs, dans la nuit du mercredi 24 au jeudi 25 juillet, deux barques sont arrivées de Tunisie dans le port de Lampedusa: l’une avec 15 personnes à bord, l’autre avec 21 dont 5 femmes et 11 enfants.

De son côté, la marine maltaise a annoncé jeudi 25 juillet avoir débarqué à La Valette un groupe de 76 migrants secourus dans la journée après avoir appelé à l’aide. Ces naufragés, tous des hom-mes, sont originaires du Soudan du Sud, de Guinée et du Ghana.

Le lendemain, Malte a encore accueilli 67 autres migrants retrouvés sur une embarcation en détresse.

La marine marocaine a porté secours à 242 migrants qui ten-taient de rejoindre l’Espagne à bord de bateaux pneumatiques,

dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juillet, a rapporté l’Agence de presse marocaine.

Les migrants, dont 50 femmes et 12 mineurs, ont été ramenés au Maroc sains et saufs.

256 arrivées en Tunisie, Italie et Malte en 3 jours

Maroc : La marine porte secours à 242 naufragés

La gendarmerie djiboutienne a intercepté mercredi 24 juillet dans la région côtière du Goubet un groupe de 210 migrants

éthiopiens, dont une cinquantaine de femmes, qui projetaient de se rendre dans un pays du Golfe.

Les clandestins ont été emmenés dans un centre où ils séjourne-ront avant d’être reconduits à la frontière et de regagner leur pays d’origine, a indiqué la gendarmerie.

Le même jour, la police éthiopienne a arrêté 72 migrants qui tentaient de se rendre à Djibouti. Les 52 hommes et 20 femmes étaient cachés à bord de trois camions.

Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 75 à 80% des migrants qui arrivent chaque année au Yémen pas-sent par Djibouti.

En janvier dernier, 52 migrants ont trouvé la mort dans le nau-frage de deux embarcations surchargées au large de Djibouti.

Djibouti : 210 migrants éthiopiens interpellés

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n Accueil des migrants : 14 pays d'Europe d'accord pour un "mécanisme solidaire"

Parmi les Etats-membres, qua-torze pays euro-péens ont don-

né leur accord, dont huit “de manière active”, pour mettre en oeuvre un “mé-canisme de solidarité” visant à se répartir les migrants secourus en Mé-diterranée, a annoncé le président français Em-manuel Macron, lundi 22 juillet.

“Sur le principe, 14 Etats-membres à ce stade ont donné leur accord sur le document franco-allemand. Parmi ces 14, huit ont, de manière active, acté de leur participation”, a déclaré M. Macron après avoir reçu à l’Elysée le Haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés (HCR) Filippo Grandi et le directeur général de l’Organisation Inter-nationale pour les Migrations (OIM) Manuel de Carvalho Ferreira Vitorino.

Les huit pays “actifs” sont la France, l’Allemagne, le Por-tugal, le Luxembourg, la Fin-lande, la Lituanie, la Croatie et l’Irlande, a indiqué l’Elysée, sans préciser le nom des six autres.

L’accord a été conclu au cours d’une réunion de travail sur “les migrations en Médi-terranée” qui s’est tenue à Paris avec des représentants

de l’ensemble des pays euro-péens, sous l’égide des minis-tres français de l’Intérieur, Christophe Castaner, et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

“Plus d’efficacité et plus d’humanisme”

Le ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini, a quali-fié de “flop” cette réunion qui a,

selon lui, “réaffirmé que l’Italie devrait continuer à être le camp de réfugiés de l’Europe”.

L’objectif de cette réunion était, selon une source proche

du dossier, “de trouver en sep-tembre à Malte un accord avec une dizaine de pays, entre 12 et 15, sur un mécanisme permet-tant d’assurer plus d’efficacité et plus d’humanisme dans les débarquements de migrants en Méditerranée”.

Sous l’impulsion de Paris et de Berlin, les ministres ont plan-ché sur une “coalition de (pays) volontaires” qui s’engageraient à systématiquement se répartir

l’accueil des personnes secou-rues, sans avoir à engager de pénibles négociations après chaque sauvetage.

Ce mécanisme prévoit de ré-partir “aussi vite que possible” les personnes demandant l’asile dans les pays faisant partie de la “coalition de volontaires”, en échange d’une ouverture de leurs ports par l’Italie et Malte.

“Nous avons consolidé le mécanisme de répartition à court terme, mais nous souhai-tons aller plus loin (...) en res-ponsabilisant l’ensemble des pays-membres, les structures communautaires qui existent” et en améliorant “l’efficacité de nos politiques de retour (des migrants) volontaire ou con-traint vers les pays d’origine”, a résumé Emmanuel Macron.

“accélérer le retour”

Il s’agit, selon l’Elysée, “d’ac-célérer le retour” pour ceux qui “n’ont pas vocation à l’asile”.

Emmanuel Macron a expri-mé l’espoir que “l’ensemble des pays-membres participent” au programme, qu’il a de nou-veau lié à l’octroi d’une partie

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Des migrants débarquent en Italie, en provenance de Libye

Emmanuel Macron a réitéré lundi 22 juillet “la de-mande expresse

et insistante” de la France à la Libye pour qu’elle mette “fin à l’enfermement” des migrants piégés dans ce pays.

La situation en Libye est “ex-trêmement préoccupante”, a déclaré le chef de l’Etat français, après une réunion à l’Elysée avec le Haut-commissaire de

Macron appelle la Libye à "mettre fin à l'enfermement des migrants"

l’ONU pour les réfugiés (HCR) Filippo Grandi et le directeur général de l’Organisation inter-nationale pour les migrations (OIM) Manuel de Carvalho Ferreira Vitorino.

bombardements de camps de réfugiés

Il a renouvelé “la deman-de expresse et insistante de la France” aux “autorités liby-ennes” de “mettre fin à l’en-fermement” des migrants et que

ces derniers “puissent être mis en sécurité”.

Il a également déploré des “bombardements” de camps de réfugiés et des attaques, “ce matin même”, contre un centre du HCR en Libye.

Ces derniers mois, des ONG ont dénoncé les conditions de détention des migrants, conséquence selon elles de la politique migratoire des pays européens conclue avec les Libyens.

Intervenant après M. Ma-

cron face à la presse, le respon-sable de l’OIM a aussi appelé à “mettre fin à la détention” des personnes en transit en Libye, “qui est insoutenable sur le plan humain et politique”.

Selon l’OIM, au moins 5.200 personnes sont actuellement dans des centres de détention en Libye.

Aucun chiffre n’est toutefois disponible pour celles détenues dans des centres illégaux aux mains de trafiquants.

AFP

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nGrèce : Hausse de 30% du flux des migrants en provenance de Turquie

Le flux des mi-grants et des ré-fugiés en prove-nance de Turquie

vers la Grèce a augmenté entre le 20 juin et le 20 juillet de près d’un tiers par rapport à la même période l’année dernière, a révélé mercredi 24 juillet Georges Koumoutsakos, le ministre adjoint chargé de la Protection du citoyen.

En un mois, “plus de 3.000 arrivées au total ont été enregis-trées sur les îles de Lesbos, Samos et Kos” en mer Egée, soit “une augmentation de 30% par rapport à la même période il y a un an”, a souligné ce nouveau responsable de la politique mi-gratoire dans un entretien avec la radio Skaï.

M. Koumoutsakos a toute-fois assuré que cette vague n’était pas comparable à celle qui s’était produite pendant la crise migratoire de 2015, au cours de laquelle presque un million de personnes étaient entrées en Europe via les côtes turques et la Grèce.

arrestations en turquie

Cette annonce de la Grèce intervient le même jour que celle du ministre de l’Intérieur de Turquie selon qui Istanbul a arrêté plus de 6.000 migrants

en situation irrégulière en deux semaines.

“Nous menons une opération depuis le 12 juillet (...) Nous avons attrapé 6.122 personnes à Istanbul, dont 2.600 Afghans. Une partie de ces personnes sont des Syriens”, a affirmé le ministre de l’Intérieur Süley-man Soylu dans une interview avec la chaîne turque NTV.

La semaine précédente, des ONG turques avaient accusé Ankara d’avoir expulsé “plus de 600 Syriens”, ce que le ministre a démenti.

durcissement de la politique grecque

Le ministère grec de la Poli-tique migratoire a été intégré au ministère de la Protection du citoyen dans le nouveau gouvernement du conservateur Kyriakos Mitsotakis issu des législatives du 7 juillet qui a suc-cédé à celui de gauche d’Alexis Tsipras.

Ce choix a été critiqué par des ONG de défense des droits de l’homme, qui dénoncent un durcissement de la politique migratoire et sa gestion désor-mais assurée par la police.

Elles ont aussi dénoncé l’annulation par le nouveau gouvernement d’un décret per-mettant aux migrants d’obtenir facilement un numéro de sécu-rité sociale.

Pour Georges Koumoutsa-kos, la politique migratoire doit “respecter les droits de l’homme mais aussi (...) la sécurité des citoyens grecs et du pays”.

Environ 70.000 migrants et réfugiés vivent actuellement en Grèce, qui compte au total 11 millions d’habitants.

La majorité des turcs hostiles aux Syriens

De son côté, la Turquie ac-cueille sur son sol plus de 3,5 millions de Syriens ayant fui la guerre, dont 547.000 sont enregistrés à Istanbul.

Les autorités affirment n’avoir aucun problème avec les personnes dûment enregis-trées auprès des autorités à Istanbul, mais lutter contre les migrants vivant dans cette ville

alors qu’ils sont enregistrés dans d’autres provinces, voire dans aucune province.

Ce tour de vis contre les mi-grants survient après la défaite

du parti du président Recep Tayyip Erdogan lors des élec-tions municipales à Istanbul, en juin, lors desquelles l’accueil des Syriens s’était imposé com-me un sujet majeur de préoc-cupation des électeurs.

Pendant la campagne, le discours hostile aux Syriens s’était déchaîné sur les réseaux sociaux.

D’après une étude publiée début juillet par l’Université Kadir Has à Istanbul, la part des Turcs mécontents de la présence des Syriens est pas-sée de 54,5% en 2017 à 67,7% en 2019.

Le JD avec AFP

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Le camp de réfugiés de Moria, sur l’île grecque de Lesbos

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AccordSuite de la page précédente

des fonds structurels de l’UE. “L’Europe n’est pas à la carte lorsqu’il s’agit de la solidarité”, a-t-il averti.

Le patron du HCR, Filippo Grandi, a salué l’avancée ré-alisée tout en se déclarant “inquiet” de la diminution de “la capacité de sauvetage” des migrants tentant la traversée de la Méditerranée centrale.

Matteo Salvini a réaffirmé son opposition à cet accord. “J’avais déjà dit non à mon homologue Castaner à Helsinki la semaine dernière. Je le répète aujourd’hui, après que les som-mets français et allemand à Paris se sont révélés être un échec”, a-t-il déclaré dans un communiqué. “L’Italie ne reçoit pas d’ordres”, a-t-il martelé, ajoutant: “Si Macron veut dis-cuter des immigrés, venez aussi à Rome”.

L’absence de “partage du far-deau” de l’accueil est l’un des principaux arguments de l’Italie pour expliquer la fermeture de ses ports.

arrêter les bras de fer à répétition

En promettant d’emblée une répartition, l’objectif est de mettre fin aux bras de fer à répétition, notamment avec Rome, et de “ne laisser monter

le populisme nulle part”, selon le président français.

Des ONG comme SOS Médi-terranée et Médecins sans fron-tières ont souligné de nouveau le “besoin de solidarité” pour ne pas laisser la “responsabilité de débarquer les migrants à l’Italie et à Malte”. “On ne peut pas attendre que tout le monde soit d’accord, il y a urgence en Méditerranée centrale”, a lancé Sophie Beau, directrice générale de SOS-Méditerranée. AFP

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Depuis fin avril, le pouvoir de Bachar al-Assad et son allié russe pilon-

nent quasi-quotidiennement la province d’Idleb et des zones adjacentes dans les régions voisines d’Alep, de Hama et de Lattaquié.

Les frappes aériennes et les tirs d’artillerie ont coûté la vie à environ 740 civils en trois mois, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Des dizaines d’écoles et d’hôpitaux ont été détruits, d’après l’ONU.

La province d’Idleb, qui ac-cueille quelque trois millions d’habitants, est dominée par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda). D’autres factions rebelles et jihadistes y sont présentes.

Camps de déplacés “surpeuplés”

Avec les violences, “plus de 400.000 personnes ont été déplacées depuis fin avril”, a indiqué un porte-parole du Bureau de coordination des af-faires humanitaires de l’ONU (OCHA), David Swanson.

“Des villes et des villages entiers ont été apparemment vidés de leurs habitants qui ont fui”, a souligné OCHA dans un

rapport. Les déplacés quittent surtout le sud de la province d’Idleb et le nord de la provin-ce de Hama. “Dans la seule province d’Idleb, environ 100 écoles accueillent maintenant

des déplacés”.“Les camps de déplacés sont

surpeuplés, et beaucoup de gens sont obligés de s’installer en plein air”, a précisé l’agence onusienne. “Environ deux-tiers des déplacés se trouvent à l’extérieur des camps”.

Un secouriste a dénoncé “la barbarie de l’aviation” du ré-gime “qui tue les civils et détruit leurs propriétés”.

La Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a regretté “l’indifférence” de la commu-

nauté internationale face au nombre croissant de civils tués dans les bombardements.

“Les frappes aériennes tu-ent et mutilent un nombre considérable de civils plusieurs

fois par semaine, ce qui semble valoir un simple haussement d’épaules général”, a pesté la responsable onusienne.

Elle a confirmé que les bombardements visaient des établissements de santé, des écoles et d’autres infrastruc-tures civiles comme les marchés et les boulangeries. “Ce sont des objectifs civils et il semble très peu probable, vu la fréquence et l’acharnement de ces attaques, qu’ils soient tous touchés par accident”.

Avec l’escalade de violence

Syrie : 400.000 déplacés en trois mois

depuis la fin avril, OCHA a re-censé 39 incidents impliquant des établissements de santé ou le personnel médical, tandis que 50 écoles ont été endommagées par les bombardements.

“Crimes de guerre”

“Les attaques intentionnelles contre les civils constituent des crimes de guerre et ceux qui les ont ordonnées ou perpétrées sont pénalement responsables de leurs actes”, a rappelé Mme Bachelet.

Les violences interviennent malgré un accord conclu en sep-tembre 2018 entre la Russie et la Turquie voisine, qui soutient certains groupes rebelles, visant à éviter à Idleb une offensive d’envergure des prorégime.

Près de la moitié des trois millions d’habitants d’Idleb et de sa région sont déjà des dépla-cés qui avaient fui les combats dans d’autres zones de la Syrie en guerre ou ont refusé de rester dans des localités rebelles re-conquises par le régime.

Avec le soutien crucial de Moscou, le régime a reconquis près des deux-tiers du pays.

Déclenchée en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, la guerre a fait plus de 370.000 morts et poussé à la fuite des millions de personnes. AFP

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T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

Des familles fuyant les hostilités, près de Kafr Lusein, abritées par le Croissant-Rouge

Plus de 400.000 personnes ont été déplacées en trois mois de bombardements du régime syrien et de ses alliés contre une région dominée par les jihadistes dans le nord-ouest de la Syrie, l’ONU dénonçant “l’indifférence” de la communauté internationale face à cette escalade.

Nos infos sont maintenant actualisées tous les jours sur Internet : www.lejournaldudeveloppement.comExe

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fui”, a souligné OCHA dans un “l’indifférence” de la commu- Avec l’escalade de violence de personnes. AFP

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nVenezuela : Sanctions américaines pour détournement de l'aide alimentaire

WEF

Les Etats-Unis ont annoncé jeudi 25 juillet de nou-velles sanctions

contre le pouvoir du prési-dent vénézuélien Nicolas Maduro pour détourne-ment de l’aide alimentaire, visant notamment un “profiteur” colombien et trois beaux-fils du diri-geant socialiste.

La principale cible de ces sanctions financières ciblées, qui s’ajoutent à une longue liste de mesures punitives prises au fil des derniers mois, est Alex Saab, un Colombien accusé d’“orchestrer un vaste réseau de corruption qui a permis à l’ancien président Nicolas Ma-duro et à son régime de tirer un énorme profit des importations et de la distribution de nour-riture”, selon un communiqué du Trésor américain.

“Voler la nourriture des Vénézuéliens”

“Ils utilisent la nourriture comme forme de contrôle so-cial, pour récompenser leurs soutiens politiques et punir les opposants, pendant qu’ils empochent des centaines de millions de dollars grâce à plu-sieurs montages frauduleux”, a

dénoncé le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin.

Le programme gouverne-mental d’aide alimentaire Clap est au coeur de ces montages, selon Washington.

“Ce que le Trésor a mis au jour est un réseau incroyable-ment sophistiqué dont le but

est de voler la nourriture des Vénézuéliens les plus pauvres et engranger des bénéfices pour les membres du régime et leur fa-mille”, a encore estimé un haut responsable américain dans un échange avec la presse.

Ce responsable a balayé l’accusation de Caracas selon laquelle les sanctions américai-nes sont responsables de la crise économique et alimentaire à

laquelle est confronté le pays.Malgré ces sanctions, Nico-

las Maduro a déclaré que les distributions alimentaires con-tinueraient. “Le Clap ne s’arrê-tera pas même avec un million de sanctions”, a-t-il affirmé, estimant que la nourriture “ap-partient aux Vénézuéliens”.

Le programme comptait 16,3 millions de bénéficiaires en 2018, d’après une étude menée par les principales universités vénézuéliennes.

Juan Gaido, chef de l’opposi-tion et auto-proclamé président par intérim, a pour sa part dé-noncé les actions des personnes sanctionnées, affirmant que celles-ci “s’enrichissaient en profitant de la souffrance” du

peuple vénézuélien.Outre Alex Saab, les sanc-

tions annoncées, qui barrent l’accès au système financier américain pour les personnes concernées, visent neuf autres individus.

Contrats “surévalués”

Parmi eux, trois beaux-fils de Nicolas Maduro, fils de son épouse Celia Flores: Walter Flores, Yosser Flores et Yoswal Flores, accusés d’avoir reçu “des pots-de-vin et des dessous-de-table” de la part d’Alex Saab en échange d’un accès à des contrats gouvernementaux “surévalués” notamment dans le cadre du programme Clap.

L’administration de Donald Trump n’a cessé de durcir ses mesures punitives contre le Venezuela, encore plus depuis qu’elle a reconnu en janvier l’opposant Juan Guaido comme président par intérim du pays en crise. Elle a notamment imposé un embargo pétrolier et visé les plus hautes person-nalités du régime, sans parvenir toutefois jusqu’ici à obtenir le départ de Nicolas Maduro.

Elle envisage d’accroître en-core la pression, et de prendre prochainement des sanctions contre la Russie pour son sou-tien au camp Maduro. AFP

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

Steven Mnuchin

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n Philippines : Rodrigo Duterte veut rétablir la peine de mort

Le président philip-pin Rodrigo Du-terte a pressé lundi 22 juillet les

parlementaires de rétablir la peine de mort, dans le cadre de sa lutte musclée contre les drogues criti-quée dans le monde entier et au nom de laquelle la police a déjà tué des mil-liers de personnes.

Jouissant de taux de popu-larité exceptionnels et soutenu par un Parlement dominé par ses alliés, M. Duterte a profité de son discours annuel sur l’état de la nation à Manille pour exhorter à l’action sur un élément clé de son programme anti-criminalité.

drogue et corruption

“Je demande respectueuse-ment au Congrès de rétablir la peine de mort pour les crimes odieux liés aux drogues et au pillage”, a-t-il déclaré en ré-férence à la corruption endé-mique dans le pays.

Bien qu’il soit visé par une enquête préliminaire de la Cour pénale internationale pour sa campagne anti-drogues, que les Nations unies passent égale-ment au crible, Rodrigo Duterte s’est montré bravache.

“Si vous me fournissez une cellule confortable, chauffée pendant l’hiver (...) et un nom-bre illimité de visites conju-gales, nous pourrons nous entendre”, a-t-il ironisé.

Amnesty International a dit craindre les conséquences de cette initiative dans un pays où la police avoue avoir tué plus de 5.300 trafiquants et consom-mateurs présumés de drogues. Selon des activistes, le bilan réel est au moins quatre fois plus élevé.

Le Sénat philippin est tradi-tionnellement considéré com-me plus indépendant face au pouvoir exécutif que la Cham-bre des représentants. Il a joué depuis trois ans un rôle crucial pour bloquer certaines des ini-tiatives les plus controversées du bouillant président.

abolie, réinstaurée, puis de nouveau abolie

en 2006

La victoire des alliés de M. Duterte aux élections de mi-mandat du Sénat en mai, dont Imee Marcos, la fille de l’ancien dictateur Ferdinand Marcos, a donné au chef de l’Etat les coudées franches pour mettre en oeuvre ses projets contro-versés de rétablissement de la peine de mort et de réforme de

la Constitution. La peine de mort avait été

abolie en 1987, avant d’être réinstaurée six ans plus tard et de nouveau abolie en 2006, à l’issue notamment d’une lon-

gue campagne de lobbying de l’Eglise catholique qui compte 80% de fidèles dans l’archipel.

Les Philippines ont cepen-dant fait un grand pas en 2017

vers le rétablissement du châti-ment suprême, avec le vote par la Chambre des représentants d’une loi prévoyant cette peine pour ceux qui seraient pris en possession de 500 grammes de

marijuana ou 10 grammes de cocaïne, d’héroïne ou d’ecstasy. Le texte n’avait toutefois pas été validé par le Sénat.

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T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

Le président philippin Rodrigo Duterte

Directeur de la Publication: Sébastien Drans [email protected] et publicité: Arlette Sioblo [email protected]

Le Journal du Développement est publié par l’association Information et Développement (I&D)1, rue des Mésanges22 170 Plerneuf - FranceE-mail: [email protected] www.lejournaldudeveloppement.com

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UE

Neven Mimica

L'UE donne 800 millions d'euros à l'UA pour la paix et la sécurité

F I N A N C E M E N T S

L’Union euro-péenne (UE) s’est engagée, lundi 22 juil-

let, à verser 800 millions d’euros supplémentaires à l’Union africaine (UA) pour la soutenir dans ses activités en faveur de la paix et de la sécurité sur le continent, indique un com-muniqué de Bruxelles.

“L’essentiel des 800 millions d’euros supplémentaires annon-cés aujourd’hui sera consacré à des opérations de soutien à la paix menées par nos partenaires africains”, a expliqué le com-missaire européen chargé de la coopération internationale

et du développement, Neven Mimica.

Les fonds européens doivent notamment servir à la Force multinationale mixte (FMM) de

lutte contre Boko Haram, à la force conjointe du G5 Sahel ou encore à la mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom), selon le communiqué.

L’Europe est le premier par-

tenaire de l’Afrique dans les domaines de la paix et de la sécurité, avec 2,7 milliards d’euros engagés depuis 2004, a souligné M. Mimica.

Le JD

Afrique

L’Union européenne a accordé lundi 22 juillet au Sénégal un don de cinq millions d’euros pour lutter contre les change-

ments climatiques et l’érosion côtière, a rapporté l’Agence de presse sénégalaise (APS, publique).

Le programme, mis en oeuvre par le ministère de l’Environnement et du Développement durable, concerne la Petite Côte (ouest), le Sine-Saloum (centre) et la Casamance (sud).

Sénégal5 millions d'euros de l'UE contre l'érosion côtière

L’Allemagne a accordé lundi 22 juillet au Burkina Faso un financement de 39,5 millions d’euros pour trois projets

relatifs à l’électricité et à l’adduction d’eau potable, a rapporté l’Agence Ecofin.

Les projets électriques comprennent la construction d’une cen-trale photovoltaïque de 12 MW reliée au réseau national et celle d’un dispositif de stockage d’énergie à Kodéni, une localité située au sud de Bobo Dioulasso.

Concernant l’hydraulique, les fonds soutiendront la deuxième phase du programme d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement dans les petites et moyennes villes des régions de la boucle du Mouhoun, des Cascades, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest.

Burkina Faso39,5 millions d'euros de l'Allemagne

L es Etats-Unis ont offert une centaine de véhicules au contingent mauritanien de la force conjointe du G5 Sahel, vendredi 26

juillet, a rapporté l’Agence de presse africaine (APA).Le don se compose de 114 véhicules 4x4 et six ambulances.Le mercredi précédent, l’Union européenne a remis cinq véhi-

cules au poste de commandement du fuseau Centre de la Force conjointe du G5 Sahel, à Niamey.

Ce lot, d’une valeur de plus de 200.000 euros, comprend un véhicule d’autorité, deux berlines et deux pick-up, tous équipés de moyens de communications et de protection anti-mines.

Les USA et l'UE offrent des véhicules militaires au G5 Sahel

La France et l’Union européenne (UE) ont accordé au gouverne-ment béninois mercredi 24 juillet une subvention de 60 mil-

lions d’euros pour renforcer l’accès à l’électricité.Le Projet d’extension et de densification électrique des réseaux

(PEDER) concerne une soixantaine de localités réparties dans 15 communes de sept départements, à savoir l’Alibori, l’Atlantique, les Collines, le Donga, l’Ouémé, le Plateau et le Zou.

L’Agence française de développement (AFD) apporte 45 millions d’euros et l’UE 15 millions.

BéninLa France et l'UE donnent 60 millions d'euros

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nEbola en RDC : Désavoué, le ministre de la Santé démissionne

Le ministre congo-lais de la Santé a démissionné de ses fonctions,

lundi 22 juillet, s’estimant désavoué par la décision du président de la Répu-blique de prendre le con-trôle de la riposte contre l’épidémie d’Ebola.

“Tirant ainsi les conséquen-ces de votre décision de placer la conduite de la riposte à l’épidémie à virus Ebola sous votre supervision directe et an-ticipant la cacophonie préjudi-ciable à la riposte qui découlera inévitablement de cette déci-sion, je viens par la présente vous présenter ma démission de mes fonctions de ministre de la Santé”, a écrit le Dr Oly Ilunga dans une lettre.

une “guerre”

“Comme dans toute guerre, car c’est bien de cela [qu’] il s’agit, dans cette lutte il ne peut y avoir plusieurs centres de décision au risque de créer des confusions (...) L’unicité dans la gestion d’une telle riposte répond ainsi au triple impératif de l’efficacité, de la cohérence des décisions prises et de la redevabilité”, a expliqué le Dr Ilunga.

“La crise d’Ebola en cours

n’est pas une crise humani-taire. C’est une crise de santé publique qui intervient dans un environnement caractérisé

par des problèmes de sécurité”, a-t-il encore affirmé, dénonçant “des pressions de toutes parts qui tendent à en faire une crise humanitaire dont les logiques d’intervention consacrent la mise en place d’un système pa-rallèle qui ne renforce jamais le système de santé existant”.

Samedi 20 juillet, le prési-dent Félix Tshisekedi a nommé une équipe d’experts dont le directeur de l’Institut congolais de la recherche biomédicale pour assurer la “conduite” de la riposte, sous sa “supervision”.

La démission du ministre de la Santé intervient après la décision de l’OMS d’élever l’épidémie en cours au rang

“d’urgence de santé publique de portée internationale”.

Réagissant à ce propos, M. Ilunga avait craint “une oppor-tunité pour lever des fonds pour les acteurs humanitaires” et non pour l’Etat.

“Nous espérons qu’il y aura une plus grande transparence des acteurs humanitaires par rapport à leur utilisation des fonds pour répondre à cette épidémie d’Ebola”, avait-il déclaré.

Le ministre s’était aussi opposé à l’introduction d’un

deuxième vaccin, celui du labo-ratoire belge Janssen, filiale de l’Américain Johnson&John-son.

Vers un deuxième vaccin ?

“De fortes pressions se sont exercées depuis plusieurs mois pour la mise en oeuvre d’une nouvelle expérimentation en RDC”, a écrit le ministre dans sa lettre de démission.

“Il serait illusoire de croire que le nouveau vaccin (à deux doses administrées à 56 jours d’intervalle), proposé par des acteurs qui ont fait preuve d’un manque d’éthique manifeste en cachant volontairement des in-formations importantes aux au-torités sanitaires, puisse avoir une incidence déterminante sur le contrôle de l’épidémie en cours”, a ajouté le ministre.

L’OMS et Médecins sans frontières prônent l’utilisation immédiate du deuxième vaccin afin de “construire un mur” de personnes vaccinées autour du foyer d’infection, selon MSF.

Depuis le 1er août 2018, l’épidémie de fièvre hémorra-gique a fait 1.756 morts, princi-palement dans la région de Beni et Butembo (Nord-Kivu, est), selon le bulletin de l’OMS du 25 juillet.

Le JD avec AFP

S A N T EAfrique

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n Ebola : Aide d'urgence de la Banque mondiale de 300 millions d'euros

S A N T E

La Banque mon-diale a annoncé mercredi 24 juil-let l’octroi d’une

aide supplémentaire pou-vant aller “jusqu’à 300 millions de dollars” dans le cadre de la lutte contre l’épidémie d’Ebola qui sévit en RDC.

“Ensemble, nous devons prendre des mesures d’urgence pour mettre fin à l’épidémie mortelle d’Ebola qui détruit des vies et les moyens de subsistance en République démocratique du Congo”, a déclaré Kristalina Georgieva, directrice générale de la Banque mondiale, citée dans un communiqué.

“eviter que cette crise ne s’aggrave”

“Nous avons un besoin ur-gent de plus de soutien et de

ressources de la part de la communauté internationale pour éviter que cette crise ne s’aggrave à l’intérieur du pays et ne se propage au-delà des frontières”, a souligné Mme Georgieva.

Ces 300 millions de dollars s’ajoutent aux 100 millions

déjà versés par la Banque mon-diale via son mécanisme d’aide d’urgence en cas de pandémie.

Annette Dixon, vice-prési-dente de la Banque mondiale chargée des programmes de santé, a par ailleurs exhorté à

reconnaître que “ces commu-nautés ont besoin d’un soutien avant et après Ebola” d’autant que celles-ci sont également confrontées aux épidémies de choléra, de rougeole et de palu-disme.

Afrique

Des fournitures médicales acheminées dans le Nord-Kivu pour lutter contre Ebola

Mon

usco

L’union euroPéenne a débloqué une enveloppe supplé-mentaire de 30 millions d’euros pour financer la lutte contre Ebola en RDC, a-t-elle annoncé jeudi 25 juillet.

Ce budget sera remis aux autorités congolaises, à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ainsi qu’aux “partenaires humanitaires sur le terrain”, a indiqué Christos Stylianides, commissaire euro-péen chargé de l’aide humanitaire et de la gestion des crises, égale-ment coordinateur de l’UE pour la lutte contre le virus Ebola.

L’aide européenne consacrée à la lutte contre Ebola s’élève désormais à 47 millions d’euros depuis 2018.

LeS etatS-uniS ont annoncé jeudi 25 juillet une aide sup-plémentaire de 38 millions de dollars au profit de la lutte contre Ebola en RDC, selon un article de Radio Okapi.

Les fonds seront distribués à travers l’Agence américaine pour le développement international (USAID).

L’aide totale américaine à la riposte contre Ebola s’élève désor-mais à plus de 136 millions de dollars depuis le début de l’épidémie en août 2018.

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Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à Bangui, en juin 2018

La Centrafrique n'est "pas préparée" en cas d'épidémie d'Ebola

La République cen-trafricaine n’est “pas préparée” à affronter une

éventuelle propagation de l’épidémie d’Ebola qui sévit actuellement dans le pays voisin, la RDC, a déclaré jeudi 25 juillet son ministre de la Santé, Pierre Somsé.

A ce jour, aucun cas d’Ebola n’a été enregistré en Centrafri-que. Mais dans les préfectures du sud-est du pays, voisines de la RDC, “les échanges écono-miques et humains sont très intenses”, a souligné le ministre au cours d’une conférence de presse.

“Les risques sont élevés”

“Nos éleveurs vendent leur bétail en RDC. Les groupes rebelles et les braconniers vont

et viennent de part et d’autre de la frontière. Les risques sont élevés”, a-t-il estimé.

Les districts frontaliers sont particulièrement difficiles d’accès en raison de leur isole-

ment et de la présence des groupes armés.

Seuls 13 points d’entrée sont équipés pour contrôler les voya-

geurs à la frontière avec la RDC, longue de près de 2.000 km. Le gouvernement prévoit d’en installer une cinquantaine.

Les moyens de transports, les kits de dépistage et les

équipements de protection individuelle sont en nombre insuffisant, selon le ministère.

Pour dépister Ebola, 380

agents de santé ont été formés dans le pays mais “nous avons enregistré des failles dans le dispositif d’alerte”, a indiqué le ministre.

Le budget du plan de préven-tion d’Ebola dans le pays s’élève à 21,4 millions de dollars.

“Système de santé sous-financé”

“La République centrafricai-ne doit mettre en oeuvre un dispositif complexe avec un système de santé sous-financé”, a reconnu le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le pays, Séve-rin Von Xylander.

En Centrafrique, les dépen-ses de santé s’élèvent en moy-enne à 17 dollars par habi-tant, loin du seuil minimum de 89 dollars que recommande l’OMS.

AFP

S A N T EAfrique

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Les musulmans vi-vant en RDC se-ront privés de visa

d’entrée en Arabie saou-dite pour participer au pèlerinage à la Mecque en raison de l’épidémie Ebola.

“Je suis au regret d’annoncer aux centaines de musulmans, Congolais et étrangers, habitant

Les musulmans de RDC interdits de pèlerinage à la Mecque

la RDC, qui voulaient se rendre à la Mecque pour le pèlerinage, que les autorités saoudiennes ont signifié qu’aucun visa ne sera délivré à toute personne qui viendrait de la RDC”, a déclaré jeudi 25 juillet Cheick Ali Mwinyi, chef de la commu-nauté islamique en RDC.

“Dans une lettre, le ministre des Affaires religieuses nous a expliqué qu’il ne peut prendre

de risque de contamination de plusieurs millions de personnes qui effectueront le déplacement à la Mecque et retourneront dans leurs pays respectifs”, a-t-il ajouté.

“Protéger tous nos frères”

“Je suis peiné par cette me-sure mais j’accepte cette déci-

sion parce qu’en cette matière, aucun risque ne peut être ac-cepté. C’est de la responsabilité des musulmans vivant en RDC de protéger tous nos frères”, a-t-il expliqué.

La communauté islamique de RDC revendique 10% de l’ensemble de la population congolaise estimée à 80 mil-lions d’habitants.

AFP

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Au m o i n s s i x p e r s o n n e s sont mortes de m a l n u t r i t i o n

dans le centre du Mali, où l’insécurité empêche l’acheminement de vivres pour les populations.

“Nous avons enregistré six morts”, lundi 22 juillet du fait de la malnutrition, a indiqué Abdoul Ongoiba, maire-adjoint de Mondoro, une commune de la région de Mopti. Ces décès sont survenus, selon lui, dans le village de Tiguila.

Centre du Mali : L'insécurité aggrave la malnutrition

Le bilan a été confirmé par le ministère de la Santé.

Après l’an dernier, “c’est la deuxième fois que des cas de malnutrition se signalent dans notre commune. Cette année, nous avons 100 cas de mal-nutrition dans 25 villages”, a poursuivi M. Ongoiba.

“etat de siège”

La situation à Mondoro est marquée par “un nombre inha-bituel de cas de malnutrition” et cette situation est due à “la dégradation de la situation

sécuritaire avec la présence quasi permanente des groupes armés, des voies d’accès minées et l’état de siège imposé” à des villages, a relevé le ministère de la Santé.

“Nous sommes laissés à nous-mêmes. Les ONG et au-tres partenaires ne peuvent pas venir sans escorte parce que Mondoro est entourée de ter-roristes. Ils ont mis des mines sur nos routes”, a témoigné un habitant de Tiguila.

“Des actions urgentes sont en cours”, a assuré le Premier ministre Boubou Cissé évo-

quant la mobilisation de l’ar-mée pour acheminer des vivres, des produits nutritionnels et des médicaments dans la com-mune de Mondoro.

Depuis l’apparition en 2015 dans le centre du Mali du groupe jihadiste du prédica-teur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l’agriculture, qui ont créé leurs “groupes d’autodéfense”. AFP

A L I M E N T A T I O NAfrique

PAM

Distribution de vivres dans un village près de Macomia

Plus d’un tiers des ménages ruraux au Zimbabwe, soit 3,5

millions de personnes, souffrent d’une insécurité alimentaire “dangereuse”, suite à la sécheresse pro-voquée par le phénomène El Nino qui a frappé la région, a alerté le Pro-gramme alimentaire mon-dial (PAM).

“La grave sécheresse a fait tomber un tiers des ménages ruraux au Zimbabwe, soit 3,5 millions de personnes, dans

Zimbabwe : 3,5 millions de personnes en insécurité alimentaire "dangereuse"

une insécurité alimentaire dan-gereuse”, a écrit le PAM sur Twitter, mardi 23 juillet.

D’après les Nations unies, plus de six millions de Zim-babwéens (environ 40% de la population) ont besoin d’une aide alimentaire jusqu’à la prochaine récolte en avril 2020 en raison de la sécheresse et du cyclone Idai qui a touché en mars dernier le pays et ses voisins.

Fin février, le PAM a lancé un appel de 234 millions de dol-lars en faveur du Zimbabwe.

Xinhua

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Un soldat congolais au Nord-Kivu

Plus de 600 per-sonnes ont été victimes d’exé-c u t i o n s s o m -

maires et extrajudiciaires de janvier à juin 2019 en RDC, dont un tiers com-mises par les forces de sécurité, a rapporté l’ONU, jeudi 25 juillet.

Les membres des forces de l’ordre et de sécurité sont désignés comme responsables “d’au moins 245” exécutions extrajudiciaires et les groupes armés “d’au moins 418” exé-cutions sommaires, selon le rapport semestriel du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme (BC-NUDH).

atteintes aux droits de l’homme

Dans l’ensemble, le BNUDH a documenté “3.039 viola-tions et atteintes aux droits

de l’homme sur l’ensemble du territoire de la RDC, soit une baisse par rapport à la même période l’année précédente

(3.324 violations)”, a déclaré Abdoul Aziz Thioye, son direc-teur en RDC.

Quant aux responsables de ces violations des droits de l’homme, les membres des forces de l’ordre et de sécurité

viennent en tête avec “59% des violations”, les groupes ar-més étant eux responsables de “41%” de ces violations, a-t-il

indiqué.“Parmi les agents de l’Etat,

les militaires de (l’armée con-golaise) sont ceux ayant com-mis le plus grand nombre de violations, avec plus d’un quart du nombre total de violations

RD Congo : 663 exécutions sommaires et extrajudiciaires en six mois

documentées par le BCNUDH au cours du semestre”, a-t-il expliqué.

“Près de 81%” de ces viola-tions “ont été commises dans les provinces affectées par le conflit, dont près de la moitié commise par des agents de l’Etat et l’autre moitié par des combattants de groupes ar-més”, selon M. Thioye.

espace démocratique

Au premier semestre, “461 violations liées à des restric-tions à l’espace démocratique sur l’ensemble du territoire, soit une baisse de près de 8% par rapport à la même période de l’année 2018” ont été enregis-trées, a-t-il encore précisé.

M. Thioye justifie cette baisse par l’ouverture de l’espace poli-tique et démocratique constatée après l’investiture du président Félix Tshisekedi fin janvier.

AFP

D R O I T S H U M A I N SAfrique

Cameroun : Des dizaines d'opposants torturés par les forces de sécurité

Les forces de sécurité camerounaises ont torturé 59 membres

du parti du principal op-posant, a affirmé Amnesty International, vendredi 26 juillet.

Les opposants ont été arrêtés début juin après une manifesta-tion pour exiger la libération de leur leader, Maurice Kamto, candidat malheureux à la prési-dentielle d’octobre et détenu depuis fin janvier.

Les 59 manifestants ont été emmenés au Secrétariat d’Etat à la Défense (SED), siège de la gendarmerie à Yaoundé fré-quemment dénoncé par les associations de droits humains,

qui affirment que la torture y est largement pratiquée.

bâtons, câbles, matraques

Une détenue témoigne ainsi à Amnesty que les gendarmes étaient tous armés “d’un bâton, d’un câble et d’une matraque, avec lesquels ils nous ont frap-pés sur les oreilles et sur le corps”.

Le parti de Maurice Kamto, le Mouvement pour la renais-sance du Cameroun (MRC), a dénoncé pour sa part les trait-ements subis par son numéro deux, Mamadou Mota, transféré au SED après une mutinerie à la prison centrale de Yaoundé où

il était incarcéré.Mamadou Mota “a le bras

fracturé suite aux tortures qui lui ont été infligées par la gen-darmerie (...) et d’autres corps (des services de sécurité)”, a affirmé Olivier Bibou Nissack, porte-parole de M. Kamto.

Le bras fracturé

“Depuis quatre jours, il traîne son bras en écharpe sans le moindre plâtre, et a eu son unique et premier repas (jeudi) après quatre jours de déten-tion” à l’isolement, a expliqué M. Nissack.

Selon l’un des avocats du MRC, Me Emmanuel Chend-jou, M. Mota a été violenté lors

de son transfert de la prison centrale au SED. “Ces gens (les gendarmes) voulaient le tuer”, a-t-il accusé.

Arrêté en juin puis écroué à la prison centrale de Yaoundé, M. Mota a été interpellé dans la nuit du lundi 22 au mardi 23 juillet dans la foulée d’un soulèvement de détenus au sein de ce pénitencier.

Cette nuit-là, des coups de feu ont été tirés à la prison centrale de Yaoundé après le saccage et l’incendie de certains services.

Ces incidents étaient consé-cutifs à un mouvement de dé-tenus anglophones protestant contre leurs conditions de dé-tention et d’alimentation.

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17 - LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT - N° 334 - Lundi 29 Juillet 2019

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n Niger : L'Etat condamné à verser 15.000 euros à une chaîne de télévision

La justice du Ni-ger a condamné l’Etat à verser 10 millions FCFA

(plus de 15.000 euros) à une télévision locale temporairement fermée lors d’une manifestation interdite contre la loi de finances en 2018, a an-noncé son avocat, jeudi 25 juillet.

“Le tribunal de Grande ins-tance hors classe de Niamey a constaté que la fermeture et l’interdiction d’accès aux locaux de la radio-télévision Labari du 25 au 30 mars 2018 constitue une voie de fait” et “condamne l’Etat du Niger à lui verser la somme de 10 millions FCFA à titre de dommage et intérêts”, a expliqué son avocat, Me Boudal Effred Mouloul.

Cette décision doit être

exécutée avec effet immédiat, “même s’il (l’Etat) fait appel”, a-t-il relevé.

Le 25 mars 2018, la police avait fermé “jusqu’à nouvel ordre” cette télévision privée, appartenant à Ali Idrissa, une des figures de la fronde contre la loi de finances qui a duré plu-sieurs mois.

“message subversif de révolte”

Le ministre nigérien de l’In-térieur, Bazoum Mohamed, avait accusé cette télévision d’avoir notamment “appelé les gens à sortir” dans la rue et d’avoir “passé un message sub-versif de révolte” alors qu’une manifestation interdite qui avait dégénéré en violences avec la police était en cours à Niamey.

Deux jours après la ferme-

ture de ce média, un juge de référé l’avait jugée “illégale” et ordonné sa “réouverture im-médiate” ainsi que le départ des forces de l’ordre déployées devant son siège.

“Mais Labari était restée fermée environ une semaine”, a affirmé Ali Idrissa.

Marou Amadou, le ministre de la Justice, avait soutenu devant les députés que “le gou-vernement n’avait pas eu (sur le champ) notification de cette décision” du juge de référé.

Entre octobre 2017 et mars 2018, un collectif de la société civile, de l’opposition politique et de quelques syndicats avait organisé des manifestations pour demander “l’abrogation”

de la loi de finances qu’il jugeait “antisociale”.

Le président Mahamadou Is-soufou avait estimé que cette loi “répondait aux aspirations du peuple nigérien” et que sa con-testation par “une minorité”, devait “s’exercer dans le cadre des lois en vigueur”.

J U S T I C EAfrique

. . . L ’ A C T U A L I T E E N B R E F . . .

Les douanes chinoises et singapouriennes ont saisi 8,8 tonnes d’ivoire et 11,9 tonnes d’écailles de pangolin en provenance

d’Afrique, ont-elles annoncé mardi 23 juillet.Cette première mission conjointe entre les deux services doua-

niers a par ailleurs permis l’arrestation de douze suspects.La cargaison, en provenance de la République démocratique

du Congo, faisait escale à Singapour, et devait poursuivre sa route vers le Vietnam.

Il s’agit de la plus grosse saisie jamais réalisée à Singapour, selon un communiqué des autorités douanières.

Depuis le début de l’année, la Chine a renforcé sa coopération régionale en matière de lutte contre le trafic d’espèces protégées. Selon Pékin, elle a notamment permis la saisie de onze tonnes d’ivoire, 59,8 tonnes d’écailles de pangolin et 90,5 kg de cornes de rhinocéros.

Singapour / Saisie record d’ivoire et d’écailles de pangolin en provenance de rdC

Bénin / 700 kg de faux médicaments découverts dans un minibus. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

L es douanes béninoises ont saisi dimanche 21 juillet dans le département de Sègbohouè (sud) 700 kilogrammes de faux

médicaments en provenance du Togo.Les faux médicaments se trouvaient à bord d’un minibus

d’immatriculation béninoise sur la route Cotonou-Hillacondji, selon un communiqué de la direction générale des douanes du

Bénin.“Le conducteur du véhicule n’a pas voulu obéir aux injonctions

des agents, mais il a été arrêté après une course-poursuite à Sèg-bohouè. Les fouilles opérées à la base ont permis aux éléments de la douane de mettre la main sur 700 kilogrammes de faux médica-ments”, précise le document.

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Des échantillons d’ivoire et d’écailles de pangolin saisis à Singapour

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Somalie : Le représentant de l'ONU échappe à un attentat des shebab

Le représentant spécial de l’ONU en Somalie, Ja-mes Swan, a été

visé par un attentat des militants islamistes shebab mercredi 24 juillet qui a fait au moins six morts et six blessés dont le maire de Mogadiscio.

“Les moujahidine ont mené une opération bien préparée au siège (de la mairie de Moga-discio), où ils ont tué plusieurs ennemis”, a déclaré le porte-parole des shebab, Abdulaziz Abu-Musab, sur la radio An-dalus, la station du groupe.

Selon le porte-parole, les shebab visaient James Swan, qui rendait visite au maire, envi-ron une heure avant l’attentat.

M. Swan n’était plus sur place quand l’explosion a eu lieu, a-t-on appris de source onusienne.

Au moins six personnes ont été tuées et six blessées, dont le maire de Mogadiscio, Abdirah-man Omar Osman, a annoncé

le gouvernement.“Six personnes, dont deux

adjoints du maire et trois di-

recteurs (de services), ont été tuées dans l’attaque terroriste de cet après-midi. Six autres ont été blessées, dont le maire de Mogadiscio et d’autres ad-joints”, a déclaré le ministre de l’Information, Mohamed Abdi Hayir Mareye.

M. Swan a condamné “fer-mement” l’attentat. “Je déplore

cette attaque odieuse, qui non seulement témoigne d’un pro-fond mépris pour le caractère sacré de la vie humaine, mais aussi cible les Somaliens travail-lant à améliorer la vie de leurs compatriotes dans la région de Mogadiscio”.

“Les Nations unies se tien-nent aux côtés du gouverne-ment et du peuple somalien dans leur rejet de tels actes terroristes, et nos pensées vont aux victimes de cette attaque”, a-t-il ajouté.

Kamikaze

Selon une source sécuritaire, un kamikaze serait entré dans le bâtiment et se serait fait ex-ploser.

“Certaines informations lais-sent entendre qu’elle a été causée par un kamikaze qui aurait réussi à entrer dans le bâtiment en se faisant passer pour un membre du personnel”, a déclaré un autre responsable sécuritaire.

Chassés de Mogadiscio en

2011, les shebab ont perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de gué-rilla et des attentats-suicides, y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils.

Ils ont juré la perte du gou-vernement somalien, soutenu par la communauté internatio-nale et par les 20.000 hommes de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom).

Les shebab ont mené plu-sieurs attaques d’envergure depuis le début du mois. Le 13 juillet, ils ont fait exploser un véhicule devant un hôtel de la ville portuaire de Kismayo (sud), puis pris d’assaut l’éta-blissement, faisant au moins 26 morts et 56 blessés.

Lundi 22 juillet, au moins 17 personnes ont été tuées et 28 blessées dans l’explosion d’un véhicule piégé près d’un point de contrôle situé sur la route d’accès à l’aéroport de Moga-discio. AFP

Afrique

James Swan

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Un g r o u p e j i h a - diste nigérian af-filié au mouvement

de l’Etat islamique a diffu-sé jeudi 24 juillet une vidéo d’une employée d’Action contre la faim (ACF) et de cinq autres humanitaires enlevés la semaine précé-dente dans le nord-et du Nigeria.

Dans cette vidéo de trois minutes, une femme vêtue d’un hijab bleu clair affirme en an-glais qu’elle est membre d’ACF

Nigeria : Preuve de vie des humanitaires enlevés par l'Etat islamique

et a été enlevée avec ses cinq collègues placés derrière elle.

ACF a authentifié le docu-ment, notant que son employée semblait être “en bonne san-té”.

L’ONG avait indiqué que six de ses personnels étaient portés disparus à la suite de l’attaque, le 18 juillet, d’un convoi entre Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno et berceau du groupe jihadiste Boko Haram, et Dama-sak, à 200 km au nord.

“Un des chauffeurs a été tué, tandis qu’un employé d’Action

contre la faim, deux autres chauffeurs, et trois travailleurs du secteur de la santé sont portés disparus”, avait affirmé l’ONG, sans préciser leurs na-tionalités.

La vidéo a été publiée par le canal habituellement utilisé par le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), branche de Boko Haram affiliée à l’EI.

Selon des témoignages lo-caux, les six personnes enlevées avaient été vues transportées par leurs ravisseurs vers le

nord-est, aux alentours du lac Tchad, repaire habituel de l’Iswap.

L’Iswap, qui a prêté allé-geance à l’EI en 2016, mène régulièrement des attaques contre les forces armées nigéri-anes, mais a déjà revendiqué des enlèvements de personnels d’ONG. Deux employés du Co-mité international de la Croix-Rouge (CICR) avaient été tués par l’Iswap en 2018 et un em-ployé de l’Unicef est toujours aux mains du groupe.

AFP

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Un véhicule piégé a explosé lundi 22 juillet à l’entrée de la vaste base militaire française de Gao, dans le nord-est du Mali, fai-

sant trois blessés français et estoniens, a annoncé le porte-parole de l’état-major français des armées, le colonel Frédéric Barbry.

“Il y a eu une attaque par un VBIED (véhicule piégé) à 15h45 locales à l’entrée de la partie française du camp de Gao”, partagé entre la force française antijihadiste Barkhane, la force de main-tien de la paix des Nations unies (Minusma) et les forces armées maliennes (FAMa), a-t-il indiqué.

“Trois militaires français et estoniens ont été blessés”, a-t-il ajouté en refusant de donner un chiffre par nationalité. “Il n’y a pas eu d’intrusion dans le camp”, a souligné le colonel Barbry.

A Bamako, une source sécuritaire malienne a rapporté qu’“il y avait au moins trois kamikazes dans le véhicule piégé” et que celui-ci était “peint aux couleurs des véhicules de l’ONU”.

Selon cette source, “il y a aussi eu des victimes, plusieurs bles-sés, dans le camp malien qui se trouve à côté de la partie française du camp, dont deux enfants de moins de huit ans”. L’explosion a “soufflé des portes et des fenêtres”, a-t-elle ajouté.

Le Royaume-Uni a annoncé lundi 22 juillet le déploiement de 250 militaires pour trois ans à partir de 2020 dans le cadre

de la mission de paix de l’ONU au Mali (Minusma).Ces soldats britanniques seront basés à Gao, dans l’est du Mali,

à l’appel de l’ONU et “en reconnaissance de l’instabilité croissante dans la région du Sahel”, a précisé le ministère de la Défense dans un communiqué.

“Le personnel britannique opérera aux côtés de troupes de plus de 30 pays, et fournira des capacités de reconnaissance de longue portée, une plus grande sensibilisation aux menaces possibles et contribuera à la protection des civils”, a-t-il précisé.

Cette contribution sera complétée par la présence d’officiers britanniques dans les quartiers généraux de la Minusma et “de nouveaux programmes d’entraînement avec les troupes de nos nations partenaires qui seront déployées”, a ajouté le ministère.

Au début du mois, Londres avait annoncé le maintien de sa présence au Sahel, en soutien cette fois à la force française antiji-hadiste Barkhane pour six mois de plus, jusqu’en juin 2020.

Au moins 26 civils ont été tués dans la commune de Pissila, au nord du Burkina Faso, lors de deux attaques menées en

moins d’une semaine.Dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juillet à Diblou, un vil-

lage de la commune de Pissila, au moins quatorze personnes ont été tuées dans une attaque perpétrée par une “vingtaine d’individus armés” décrits comme des jihadistes, a-t-on appris de sources sécuritaires et locales.

“Plusieurs personnes sont portées disparues et il faut faire le point sur ces déplacés ayant fui le village suite à l’attaque pour être situé (faire un bilan)”, a souligné une source sécuritaire.

“Les terroristes ont incendié des boutiques de commerçants et des motocyclettes. Presque tout le marché a été saccagé”, a indiqué un habitant de Pissila.

“Les habitants du village (de Diblou) ont quasiment tous fui vers des localités voisines comme Pissila ou Barsalogho”, a-t-il ajouté.

Le dimanche précédent, au moins 12 personnes dont un agent de santé avaient été tuées dans plusieurs villages de la même com-mune de Pissila, selon une source sécuritaire.

Burkina FasoUne commune attaquée : 26 morts en une semaine

MaliLa base française de Gao attaquée, trois blessés

MaliLondres va déployer 250 militaires pour trois ans

La police nigérienne a intercepté mercredi 24 juillet près de Niamey une vingtaine d’armes à feu dans un autobus en prove-

nance du nord du Mali voisin, a annoncé une source sécuritaire.“La police a saisi une dizaine de fusils d’assaut kalachnikov

et neuf pistolets automatiques sur un passager voyageant à bord d’un bus en provenance de Gao”, la grande ville du nord du Mali voisin.

Les armes ainsi que plusieurs chargeurs étaient dissimulés dans des sacs de céréales découverts lors de fouilles à l’entrée ouest de Niamey, selon cette source.

Le voyageur, de nationalité nigériane, a été arrêté et une enquête est ouverte, a assuré une autre source sécuritaire.

L’arsenal est “probablement destiné à une organisation ter-roriste au Nigeria”, selon cette source.

C’est la plus grosses saisie d’armes récemment opérée à Niamey, où d’importantes quantités de drogues et de faux médicaments pharmaceutiques sont souvent interceptées.

NigerSaisie d'une vingtaine d'armes à Niamey

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